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FSA-AGADIR SMP3
COURS MECANIQUE SOLIDE
COURS 2021-2022
http://saborpcmath.com/
Un torseur est un outil mathématique qui permet de modéliser et de représenter un champ de vecteurs
équiprojectifs : champ des vitesses, champ des moments, champs des moments cinétique, champ des moments
dynamique…
Autrement, c’est un outil mathématique utilisé en mécanique du solide indéformable, pour décrire les
mouvements des solides et les actions mécaniques qu’ils subissent de la part d’un environnement extérieur.
Les prérequis:
- Produit scalaire
- Produit vectoriel
- Produit mixte
▪ Les espaces vectoriel (𝐸) et affine (ℰ) considérés dans ce cours sont des espaces de dimension 3 (sauf mention
contraire)
E est associé à un espace affine ℰ qui a chaque point M de ℰ associe le vecteur 𝒂 (𝑴) appelé
champ des vecteurs.
(Exemples : Champ des vitesses, champ des accélérations, champ de forces, champ électrique,
champ magnétique,…etc.)
𝒇 𝜶𝟏 𝒂𝟏 + 𝜶𝟐 𝒂𝟐 = 𝜶𝟏 . 𝒇 𝒂𝟏 + 𝜶𝟐 𝒇 𝒂𝟐
𝒇 est antisymétrique si ∀ 𝒂 𝝐 𝑬 et 𝒃 𝝐 𝑬, on a : 𝒃 𝒇 𝒂 = −𝒂 𝒇 𝒃
𝒇 est antisymétrique ⟹ 𝒙 𝒇 𝒙 = −𝒙 𝒇 𝒙
𝛼11 = −𝛼11 donc 𝛼11 = 0
Donc : 𝜶𝟏𝟏 = 𝜶𝟐𝟐 = 𝜶𝟑𝟑 = 𝟎
De même :
𝑦Ԧ 𝑓 𝑥Ԧ = −𝑥Ԧ 𝑓 𝑦Ԧ ⟺ 𝑦.
Ԧ 𝛼11 𝑥Ԧ + 𝛼21 𝑦Ԧ + 𝛼31 𝑧Ԧ = 𝛼21 = −𝑥(
Ԧ 𝛼12 𝑥Ԧ + 𝛼22 𝑦Ԧ + 𝛼32 𝑧Ԧ = −𝛼12
𝜶𝟐𝟏 = −𝜶𝟏𝟐
Donc : 𝜶𝒊𝒋 = −𝜶𝒋𝒊 𝒑𝒐𝒖𝒓 𝒊≠𝒋
𝑓 𝑎Ԧ = 𝑎′
0 −𝑠3 𝑠2 𝑎1 𝑎3 𝑠2 − 𝑎2 𝑠3 𝑠1 𝑎1
𝑠3 0 −𝑠1 ൭𝑎2 ൱ = 𝑎1 𝑠3 − 𝑎3 𝑠1 = ቌ𝑠2 ቍ ∧ ቌ𝑎2 ቍ = 𝑹 ∧ 𝒂 = 𝒂′
−𝑠2 𝑠1 0 𝑎3 𝑎2 𝑠1 − 𝑎1 𝑠2 𝑠3 𝑎3
𝒂 𝑴 = 𝒂 𝑷 + 𝒇 𝑷𝑴 = 𝒂 𝑷 + 𝑹 ∧ 𝑷𝑴
Démonstration :
𝑎Ԧ 𝑀 et 𝑎(𝑃)
Ԧ ont la même projection sur la direction 𝑃𝑀. ((𝑎Ԧ 𝑀 - 𝑎(𝑃))
Ԧ ⊥ 𝑀𝑃)
𝑥 𝐿 𝒙 𝑳
Expression analytique de 𝒯dans (𝑥,
Ԧ 𝑦, Ԧ : 𝑅 = ቌ𝑦 , 𝑀 𝑂 = ቌ𝑀
Ԧ 𝑧) 𝑒𝑡 𝒯 = ቐ𝒚 𝑴ቑ
𝑧 𝑁 𝒛 𝑵
(𝒙,𝒚,𝒛)
Exemple de torseurs :
𝜔
▪ Torseur cinématique d’un solide (S) dans (ℰ) :𝒯𝑣 (𝐴) =
𝑣(𝐴)
Ԧ Ԧ 𝑧)
(𝑥,𝑦, Ԧ
𝑅 𝑅
v. Invariants scalaires 𝕴: 𝒯(𝑃) = et, 𝒯(𝑄) =
𝑀(𝑃) 𝑀(𝑄)
ℑ =𝑅. 𝑀 𝑄 = 𝑅. 𝑀 𝑃 + 𝑅 ∧ 𝑃𝑄 = 𝑅. 𝑀 𝑃 + 𝑅. 𝑅 ∧ 𝑃𝑄 = 𝑅. 𝑀 𝑃 = ℑ′
Donc : ℑ = ℑ′ .
𝕴 est indépendant du choix du point P, c’est l’invariant scalaire du torseur.
De même : 𝑃𝑄. 𝑀 𝑄 = 𝑃𝑄. 𝑀 𝑃 + 𝑅 ∧ 𝑃𝑄 = 𝑃𝑄. 𝑀 𝑃 =Cst Equiprojectivité
vi. Invariant vectoriel:
▪ Si 𝑅 ≠ 0 l’invariant vectoriel est la projection orthogonale du moment sur 𝑅
𝑅 𝑅 𝑅.𝑀(𝑃) ℑ
𝐼𝑣 = (𝑀 𝑃 . 𝑢)𝑢=(𝑀 𝑃 . ) = 2 𝑅= 2 𝑅
𝑅 𝑅 𝑅 𝑅
ℑ
𝐼𝑣 = 2𝑅 = 𝐶𝑠𝑡
𝑅
𝑅1 𝑅2
Soit 𝒯1 (𝑃) = et 𝒯2 (𝑃) = deux torseurs définis au même point (P).
𝑀1 (𝑃) Ԧ 𝑧)
(𝑥,𝑦, Ԧ
𝑀2 (𝑃) Ԧ 𝑧)
(𝑥,𝑦, Ԧ
Le produit de ces deux torseurs noté 𝓟 𝑜𝑢 (𝒯1 , 𝒯2 ) ou 𝒯1 ⋇ 𝒯2 est défini par le scalaire :
𝒫 𝑃 = 𝑅1 . 𝑀2 𝑃 + 𝑅2 . 𝑀1 𝑃 = 𝑅1 . 𝑀2 𝑂 + 𝑅2 ∧ 𝑂𝑃 + 𝑅2 . 𝑀1 𝑂 + 𝑅1 ∧ 𝑂𝑃
= 𝑅1 . 𝑀2 𝑂 + 𝑅1 . 𝑅2 ∧ 𝑂𝑃 + 𝑅2 . 𝑀1 𝑂 + 𝑅2 . 𝑅1 ∧ 𝑂𝑃 = 𝑅1 . 𝑀2 𝑂 + 𝑅2 . 𝑀1 𝑂 = 𝒫 𝑂
Exemples :
𝜔 𝑝Ԧ
1. Energie cinétique d’un solide S: 2𝑬𝒄 = 𝒯𝑐𝑖𝑛é𝑚𝑎𝑡𝑖𝑞𝑢𝑒 , 𝒯𝑐𝑖𝑛é𝑡𝑖𝑞𝑢𝑒 = 𝑣(𝑃)
Ԧ
. = 𝑣.
Ԧ 𝑝Ԧ + 𝜎.
Ԧ 𝜔
𝜎(𝑃)
Ԧ
Ԧ 𝐹Ԧ + 𝑀. 𝜔
2. Puissance des forces : 𝑷 𝑺/ℰ = 𝒯𝑐𝑖𝑛é𝑚𝑎𝑡𝑖𝑞𝑢𝑒 , 𝒯𝐹 = 𝑣.
𝑅. 𝑅 𝑂𝑃0 − 𝑅. 𝑂𝑃0 𝑅 = 𝑅 ∧ 𝑀 𝑂
Ainsi :
𝑹∧𝑴 𝑶
𝑶𝑷𝟎 =
𝑹𝟐
𝑂𝑃 ∧ 𝑅 = 𝑂𝑃0 ∧ 𝑅 ⟺ 𝑂𝑃 − 𝑂𝑃0 ∧ 𝑅 = 0
𝑹∧𝑴 𝑶 𝑹.𝑶𝑷
𝑶𝑷 = 𝑶𝑷𝟎 + 𝜶𝑹 = + 𝜶𝑹 équation vectorielle de l′ axe central avec : 𝜶 =
𝑹𝟐 𝑹𝟐
aR
III. Torseurs particuliers
1. Torseur Glisseur
a- Définition d’un glisseur
Un glisseur G est un torseur dont le moment en un point A est nul :
𝐺 𝐴 = 𝑅
0
∀𝑃 , 𝑀 𝑃 = 𝑀 𝐴 + 𝑅 ∧ 𝐴𝑃 = 𝑅 ∧ 𝐴𝑃
▪ Si 𝑅 ≠ 0, l’ensemble des points A où 𝑀 𝐴 est nul est la droite de l’axe central △ passant par A
Remarques :
- L’invariant scalaire (ℑ ) d’un glisseur est nul.
- Si un torseur de vecteur 𝑅 a un moment nul en A, ce torseur est le glisseur associé au
vecteur lié (A, 𝑅).
Exemples de torseur glisseur :
❖ Torseur des vitesses d’un solide en rotation autour d’un point (O) ou d’une droite (D), fixes, est
un glisseur dont l’axe central passe par O et D respectivement.
Ԧ
❖ Torseur d’une force 𝐹appliquée en un point A est le glisseur de vecteur (A, 𝐹)Ԧ et d’axe central
le support de cette force. Si B est un autre point tel que AB soit parallèle à 𝐹Ԧ en A et B ont
même valeur 𝐹Ԧ est même support, donc le même glisseur comme torseur.
b- Cas de champ de vecteurs glissants
i. Vecteur glissant
Soit un vecteur glissant (𝐴, 𝑉), 𝐴 et 𝑉 définissent une droite (𝐷). 𝑀 𝐴 = 𝐴𝐴 ∧ 𝑉 = 0
Le moment de 𝑉en un point P est :
𝑀 𝑃 = 𝑃𝐴 ∧ 𝑉
Moment en un point M différent de P est:
𝑀 𝑀 = 𝑀𝐴 ∧ 𝑉 = 𝑀𝑃 ∧ 𝑉 + 𝑃𝐴 ∧ 𝑉 = 𝑀 𝑃 + 𝑃𝐴 ∧ 𝑉
Donc le champ d’un vecteur glissant est antisymétrique, donc c’est un torseur qui est glisseur.
ii. Ensemble de vecteurs glissants
De façon générale, pour un ensemble de vecteurs glissants ((𝐴𝑖 , 𝑉𝑖 ) les éléments de réduction
de ce champ de vecteurs sont :
• La résultante :
𝑛
𝑅 = 𝑉𝑖
• Le moment en un point Q :
𝑛 𝑛 𝑛 𝑛
𝑀 𝑄 = 𝑄𝐴𝑖 ∧ 𝑉𝑖 = 𝑄𝑃 ∧ 𝑉𝑖 + 𝑃𝐴𝑖 ∧ 𝑉𝑖 = 𝑀 𝑃 + 𝑄𝑃 ∧ 𝑉𝑖 = 𝑀 𝑃 + 𝑄𝑃 ∧ 𝑅
1 1 1 1
𝑀 étant antisymétrique ⟹ le système de vecteurs glissants est un torseur
𝑀 étant antisymétrique ⟹ le système de vecteurs glissants est un torseur
2. Torseur couple
Un torseur est un couple si son vecteur 𝑅 = 0 , noté 𝐶. Ainsi, pour deux points P et Q
quelconques de ℰ , on aura:
𝑀 𝑄 = 𝑀 𝑃 = 𝐶𝑠𝑡
Les couples sont donc des champs uniformes et réciproquement. C’es le cas de toutes les
actions mécaniques en rotation par rapport à un axe ; roue, moteur…
0 𝐿 𝑭
0
𝐶 = = ቐ0 𝑀ቑ
𝑀(𝑂) Ԧ 𝑧)
(𝑥,𝑦, Ԧ 0 𝑁 −𝑭
Exemples:
❑ Le torseur d’un système de forces dont la somme est nulle. Cas de deux forces concentrées
opposées 𝐹Ԧ et –𝐹Ԧ appliquées en deux points A et B (origine de la terminologie couple).
3. Décomposition d’un torseur
Un torseur peut être un glisseur, un couple ou les deux à la fois, en fonction des valeurs de ses
éléments de réduction 𝑅 et 𝑀 𝑂 et de son invariant scalaire ℑ.
• Cas où ℑ = 0 :
i. Si 𝑅 = 0 et 𝑀 𝑂 = 0 torseur nul.
ii. Si 𝑅 ≠ 0 et 𝑀 𝑂 = 0 , c’est un glisseur de vecteur associé (𝑂, 𝑅).
iii. Si 𝑅 = 0 et 𝑀 𝑂 ≠ 0 le torseur est un couple.
iv. Si 𝑅 ≠ 0 et 𝑀 𝑂 ≠ 0 avec 𝑅 ⊥ 𝑀 𝑂 . S’il existe un point M de l’espace où le moment est nul
dans ce cas le torseur est un glisseur de vecteur glissant (𝑀, 𝑅)
𝑀 𝑂 = 𝑂𝑀 ∧ 𝑅
• Cas où ℑ ≠ 0:
Le torseur (𝑅, 𝑀 𝑂 ) n’est ni glisseur ni couple mais peut être décomposé comme la somme
d’un glisseur 𝑅, 0 𝑒𝑛 𝑂 et d’un couple 0, 𝑀 𝑂 en O tous deux différents du torseur nul.
q1
q2
q3
𝑩 q4
Chapitre 2 : Géométrie des masses
• Corps matériel ou système indéformable
C’est un ensemble de particules ou points matérielles rigidement liés entre eux, où la position et
le mouvement de chaque points dépend de la position et du mouvement des autres points.
• Masse
Le principal aspect de la matière pris en compte pour la mécanique est un aspect quantitatif
modélisé par la masse d’inertie. La masse affectée à un corps matériel mesure la quantité de
matière contenue dans ce corps quel que soit la nature et l’état de cette dernière, c’est une
grandeur extensive 𝒎 = σ 𝒎𝒊 .
L’étalon de la masse à la quelle seront comparées toutes les autres masses est celle contenue
dans un cylindre en platine, de 1 kg, déposé au pavillon de Breteuil en France.
∫𝐌∈𝜮 𝑮𝑴𝝆 𝑴 𝒅𝒗 = 𝟎
Détermination de G
Donc:
1 1 1
𝑥𝐺 = න 𝑥 𝑑𝑚; 𝑦𝐺 = න 𝑦 𝑑𝑚; 𝑧𝐺 = න 𝑧 𝑑𝑚
𝑚 𝑚 𝑚
Remarque :
Pour un solide 𝚺, les moments d’inertie de 𝚺 par rapport à un point O, à la droite D ou à un plan
u
𝝅, sont définis par les scalaires : K
x
D
x
2
▪ 𝐼Σ/O = ∫M∈Σ 𝑂𝑀 𝑑𝑚 x
D
O
M(x,y,z)
x
2 2
▪ 𝐼Σ/∆ = ∫M∈Σ 𝐷𝑀 𝑑𝑚 = ∫M∈Σ 𝑢 ∧ 𝐾𝑀 𝑑𝑚 ; 𝐾 ∈ ∆ S
n
2 2 p J
x
▪ 𝐼Σ/π = ∫M∈Σ 𝑃𝑀
x
𝑑𝑚 = ∫M∈Σ 𝑛. 𝐽𝑀 𝑑𝑚; 𝑃, 𝐽 ∈ π ; 𝑛 ⊥ π P
(I) sont des intégrales sur m ⟹ (I) sont des grandeurs additives . Ainsi pour un système discret
(𝑀𝑖 , 𝑚𝑖 ) :
𝟐 𝟐 𝟐
𝑰𝚺Τ𝐎 = 𝑶𝑴𝟏 𝒎𝟏 + 𝑶𝑴𝟐 𝒎𝟐 + ⋯ + 𝑶𝑴𝒏 𝒎𝒏
𝑰 = 𝑪𝒔𝒕 Si et O, ∆ et 𝜋 sont fixes par rapport à Σ, sinon il dépendrait du temps.
Les moment d’inerties constituent des caractéristiques de la géométrie des masses du solide
comme la masse et les dimensions de celui-ci. Ils sont des vraies grandeurs de dimension 𝑴𝑳𝟐
(kg m2) et ils sont toujours positifs.
Remarques :
- « Le moment d’inertie pour un mouvement de rotation d’un solide est équivalent à la masse pendant le
mouvement de translation. (I) mesure l’inertie d’un corps en mouvement de rotation. »
- On suppose que toute la masse de Σ est concentrée en un point M distant de la droite D de R alors
𝑰 = 𝒎 Σ 𝑅2 ; R est appelé rayon de gyration de Σ par rapport à Δ .
Théorème de Huygens
Soit ∆G la droite passant par le centre d’inertie G du solide Σ et ∆ une droite qui lui est parallèle.
Si on suppose que 𝐺 est le point fictif situé en 𝐺 où toute la masse de Σ est concentrée :
• 𝐼Σ/Δ = 𝐼Σ/ΔG + 𝐼 G /Δ = 𝐼Σ/ΔG + 𝑚𝑑 2 K
x u
xD
Même raisonnement pour un point O et un plan π : d
D
• 𝐼Σ/O = 𝐼Σ/G + 𝐼 G /O = 𝐼Σ/O + 𝑚𝑑 2
G
x
2
𝐼Σ/O = න 𝑂𝑀 𝑑𝑚 = න (𝑥 2 + 𝑦 2 + 𝑧 2 )𝑑𝑚
M∈Σ M∈Σ
=න (𝒙. 𝑱𝑶 𝒚
𝒚 + 𝑱𝑶 𝒛 𝒛 + 𝒙𝒙 + 𝒚𝒚 + 𝒛𝒛 )𝟐 𝒅𝒎 = න 𝒙𝟐 𝒅𝒎
𝐌∈𝜮 𝐌∈𝜮
𝟏
• 𝑰𝚺/𝑶 = 𝑰𝚺/𝑷𝑿 + 𝑰𝚺/𝑷𝒀 + 𝑰𝚺/𝑷𝒁 = (𝑰𝚺/𝑿 + 𝑰𝑰𝚺/𝒀 + 𝑰𝚺/𝒁 )
𝟐
3. Opérateur d’inertie
Soient le repère orthonormé direct R(O, X, Y, Z) et une droite ∆ passant par O de vecteur unitaire 𝒖 de cosinus
directeurs (𝜶, 𝜷, 𝜸). 𝜶𝟐 + 𝜷𝟐 + 𝜸𝟐 = 𝒖 𝟐
=𝟏
Le vecteur 𝑰Ԧ 𝚺,𝒖 est appelé opérateur (ou tenseur) d’inertie en O de 𝚺 par rapport à la droite ∆.
4. Matrice d’inertie
Calcul de 𝑰Ԧ 𝚺,𝒖 :
𝑰Ԧ 𝚺,𝒖 =න 𝑶𝑴 ∧ 𝒖 ∧ 𝑶𝑴 𝒅𝒎
𝐌∈𝜮
𝟐
=න 𝑶𝑴 𝒖 − 𝒖. 𝑶𝑴 𝑶𝑴 𝒅𝒎 = න ൫𝒙𝟐 + 𝒚𝟐 + 𝒛𝟐 )(𝜶𝒙 + 𝜷𝒚 + 𝜸𝒛) − 𝜶𝒙 + 𝜷𝒚 + 𝜸𝒛 (𝒙𝒙 + 𝒚𝒚
𝐌∈𝜮 𝐌∈𝜮
𝑴(𝜮 , 𝑶)est la matrice d’inertie du solide 𝜮 en O dans le repère R(X,Y,Z). La matrice est symétrique.
𝑰𝒙𝒙 = ∫𝐌∈𝜮 𝒚𝟐 + 𝒛𝟐 𝒅𝒎
𝑰𝒚𝒚 = ∫𝐌∈𝜮 𝒙𝟐 + 𝒛𝟐 𝒅𝒎 Les moments d’inertie par rapport aux axes X, Y, Z toujours positifs ou nuls
𝑰𝒛𝒛 = ∫𝐌∈𝜮 𝒙𝟐 + 𝒚𝟐 𝒅𝒎
Ils caractérisent les rotations de (Σ ) respectivement autour des axes X, Y, Z .
𝑰𝒙𝒚 = 𝑰𝒚𝒙 = ∫𝐌∈𝜮 𝒙𝒚 𝒅𝒎 = 𝑭
𝑰𝒙𝒛 = 𝑰𝒛𝒙 = ∫𝐌∈𝜮 𝒙𝒛 𝒅𝒎 = 𝑬 Les produits d’inertie peuvent être positifs ou négatifs ou nuls
𝑰𝒛𝒚 = 𝑰𝒚𝒛 = ∫𝐌∈𝜮 𝒚𝒛𝒅𝒎 = 𝑫
Les produits d’inertie sont dus à l’asymétrie matérielle du solide 𝛴 par rapport aux axes X, Y et Z. Ils indiquent le
degré de déséquilibre dynamique des masses (𝛴 ) lorsque celui-ci tourne autour d’un axe (pour l’axe Oz: 𝐼𝑥𝑧 et 𝐼𝑦𝑧 ).
Dans la pratique, puisque la matrice 𝑀 Σ , O est réelle et symétrique, il est plus avantageux de travailler avec une matrice
d’inertie diagonale ayant les vecteurs propres comme base principale d’inertie.
𝐝𝐞𝐭(𝑴 𝚺 ∕ 𝐑 , 𝑶 − 𝝀𝒊 𝑰) = 𝟎
𝑴 𝚺 ∕ 𝑹𝟎 , 𝑶 = 𝑷−𝟏 𝑴 𝚺 ∕ 𝐑 , 𝑶 𝑷𝑹−𝑹𝟎
𝑷𝑹−𝑹𝟎 est la matrice de passage de la base (𝒙, 𝒚, 𝒛) à (𝒙𝟎 , 𝒚𝟎 , 𝒛𝟎 ) et 𝑷−𝟏 la matrice inverse.
𝛼11 𝛼12 𝛼13 𝒙𝟎 = 𝛼11 𝒙 + 𝛼21 𝒚 + 𝛼31 𝒛
𝑷= 𝛼21 𝛼22 𝛼23 avec : 𝒚𝟎 = 𝛼12 𝒙 + 𝛼22 𝒚 + 𝛼32 𝒛
𝛼31 𝛼32 𝛼33 𝒙𝟎 = 𝛼13 𝒙 + 𝛼23 𝒚 + 𝛼33 𝒛
Exemple: z z0
y0
q
𝒙𝟎 = cos(𝜃)𝒙 + sin(𝜃) 𝒚 + 𝟎𝒛 cos(𝜃) −sin(𝜃) 0 y
𝒚𝟎 = − sin(𝜃) 𝒙 + cos(𝜃)𝒚 + 0𝒛 donc ∶ 𝑷 = sin(𝜃) x q
cos(𝜃) 0 x0
𝒙𝟎 = 𝒛 0 0 1
Utilisation des symétries matérielles de (𝜮) pour déterminer les vecteurs propres appelés aussi Axes principaux d’inertie.
- Tout axe de symétrie matérielle de (𝚺) est un axe principal d’inertie de (𝚺).
- Tout plan de symétrie matérielle de (𝜮)est un plan principal d’inertie (𝜮), le vecteur normal à celui-ci est un axe principal.
𝐼𝑥𝑧 = න 𝑥𝑧 𝑑𝑚 = න 𝑥𝑧 𝑑𝑚 + න (−𝑥)𝑧 𝑑𝑚 = 0
Σ Σ1 Σ2
𝐼𝑦𝑧 = න 𝑦𝑧 𝑑𝑚 = න 𝑦𝑧 𝑑𝑚 + න (−𝑦)𝑧 𝑑𝑚 = 0
Σ Σ1 Σ2
Il suffit de trouver 2 axes principaux d’inertie, l’axe qui complète le trièdre est aussi principal. Ainsi, la base ((𝒙𝟎 , 𝒚𝟎 , 𝒛𝟎 ) est
une base principale
La matrice𝑴 𝚺/𝑹𝟎 , 𝐎 est diagonale ⟹ les produits d’inertie 𝐼𝑥𝑦 , 𝐼𝑥𝑧 et 𝐼𝑦𝑧 sont nuls.
𝐼𝑂𝑋 𝟎 𝟎 𝑨′ 𝟎 𝟎
𝑴 𝚺/𝑹𝟎 , 𝐎 = 𝟎 𝐼𝑂𝑌 𝟎 = 𝟎 𝑩′ 𝟎
𝟎 𝟎 𝐼𝑂𝑍 𝟎 𝟎 𝑪′
𝒙𝟎 , 𝒚𝟎 , 𝒛𝟎 𝒙𝟎 , 𝒚𝟎 , 𝒛𝟎
Si le point O est confondu avec le centre d’inertie G alors la base est dite centrale et les moments centraux d’inertie.
▪ Pour une symétrie de révolution cylindrique, exemple l’axe Oz, tous les axes perpendiculaires à
Oz passant par O sont des axes principaux dont les moments d’inertie sont égaux.
Y’
𝐴 0 0 𝐴 0 0 𝐴 0 0
𝑀 𝑆Τ𝑅 , 𝑂 = 0 𝐵 0 = 0 𝐴 0 = 0 𝐴 0
0 0 𝐶 Ԧ 𝑧Ԧ
𝑥𝑦 0 0 𝐶 Ԧ 𝑧Ԧ
𝑥𝑦 0 0 𝐶 𝑋 ′ 𝑌 ′ 𝑧Ԧ X’
▪ Pour une révolution sphérique du solide on aura A=B=C et tous les axes passant par le centre O ont le même
moment d’inertie.
Y’
Z’
𝐴 0 0 𝐴 0 0 𝐴 0 0
Τ
𝑀 𝑆 𝑅,𝑂 = 0 𝐵 0 = 0 𝐴 0 = 0 𝐴 0
0 0 𝐶 Ԧ 𝑧Ԧ
𝑥𝑦 0 0 𝐴 Ԧ 𝑧Ԧ
𝑥𝑦 0 0 𝐴 𝑋′𝑌 ′𝑍′
X’
6. Théorème de Huygens généralisé
Connaissant la matrice d’inertie d’un système Σ en son centre d’inertie G, quelle est sa matrice d’inertie en un
point quelconque A ? et inversement.
𝐼Ԧ𝐴 Σ, 𝑢 = 𝑴 𝚺 , 𝑨 . 𝒖 = න 𝐴𝑀 ∧ 𝑢 ∧ 𝐴𝑀 𝑑𝑚 = න 𝐴𝐺 + 𝐺𝑀 ൯ ∧ 𝑢 ∧ ቀ𝐴𝐺 + 𝐺𝑀 𝑑𝑚
M∈Σ M∈Σ
=න 𝐴𝐺 ∧ 𝑢 ∧ 𝐴𝐺 𝑑𝑚 + න 𝐴𝐺 ∧ 𝑢 ∧ 𝐺𝑀 𝑑𝑚 + න 𝐺𝑀 ∧ 𝑢 ∧ 𝐴𝐺 𝑑𝑚 + න 𝐺𝑀 ∧ 𝑢 ∧ 𝐺𝑀 𝑑𝑚
=න 𝐺𝑀 ∧ 𝑢 ∧ 𝐺𝑀 𝑑𝑚 + 𝐴𝐺 ∧ 𝑢 ∧ 𝐴𝐺 𝑚
= 𝑴 𝚺 , 𝑨 . 𝒖 + 𝒎𝑴 𝑮 , 𝑨 . 𝒖
𝑏2 + 𝑐 2 −𝑎𝑏 −𝑎𝑐 𝛼
𝑴𝑨 𝐆 , 𝐦 . 𝑢 = 𝑚 −𝑎𝑏 𝑎2 + 𝑐2 −𝑏𝑐 𝛽
−𝑎𝑐 −𝑏𝑐 𝑏2 + 𝑎2 Ԧ 𝑧Ԧ
𝑥𝑦
𝛾
Ainsi :
𝐴 0 0
𝑀 𝑇𝑖𝑔𝑒Τ𝑅 , 𝑂 = 0 𝐵 0 𝑚= 2𝑎𝜆 𝑂𝐴= 𝑎𝑦Ԧ a O a A y
0 0 𝐶 Ԧ 𝑧Ԧ
𝑥𝑦
𝑎
𝑎 𝑦3 𝑎3 𝒂𝟐
On a x=z =0 ⟹ 𝐴 = ∫ 𝑦 2 + 𝑧 2 𝑑𝑚 = ∫ 𝑦 2 𝑑𝑚 = ∫ 𝑦 2 𝑑𝑚 = ∫ 𝑦 2 𝜆𝑑𝑦 = 𝜆 ∫−𝑎 𝑦 2 𝑑𝑦 = 𝜆 3 −𝑎
= 2𝜆 3
=𝒎 𝟑
𝐵 = ∫ 𝑥 2 + 𝑧 2 𝑑𝑚 = 0 et 𝐶 = ∫ 𝑥 2 + 𝑦 2 𝑑𝑚 = ∫ 𝑦 2 𝑑𝑚 = 𝐴
𝒂𝟐 𝒂𝟐 𝟒𝒂𝟐
0 0 0 0 0 0
𝟑 𝟑 𝒂𝟐 0 0 𝟑
𝑀 𝑇 Τ𝑅 , 𝑂 = 𝑚 0 0 0 𝑀 𝑇Τ𝑅 , 𝐴 = 𝑀 𝑇Τ𝑅 , 𝑂 = 𝐺 + mM A, O = 𝑚 0 0 0 +𝑚 0 0 0 =𝑚 0 0 0
𝒂𝟐 𝒂𝟐 0 0 𝒂𝟐 𝒂𝟐
0 0 0 0 0 0 4
𝟑 Ԧ 𝑧Ԧ
𝑥𝑦 𝟑 𝟑
Matrices d’inertie de quelques solides usuels
La cinématique est l’étude des mouvements des corps sans tenir compte des causes qui les causent s’appuie
uniquement sur les notions de l’espace et du temps.
I Cinématique du solide
I.1 Définition d’un solide
𝒅𝓵ቤ
= 𝛀 𝑺Τ𝑹 ∧ 𝓵
𝒅𝒕 𝑹
On a 𝒍Ԧ = 𝑷𝑸 = 𝑷𝑶 + 𝑶𝑸 = 𝑶𝑸 − 𝑶𝑷 et donc :
𝜴(𝑺/𝑹) 𝜴(𝑺/𝑹)
Le torseur cinématique ou torseur des vitesses e𝐬𝐭 ∶ en P 𝓣𝒗 (𝐏) = et en Q : 𝓣𝒗 (𝐐) = .
𝒗(𝑷) 𝑹
𝒗(𝑸) 𝑹
𝒗 𝑷 = 𝝀𝜴(𝑺/𝑹)
𝟏
𝒗 𝑸 = 𝒗 𝑷 + 𝜴 𝑺/𝑹 ∧ 𝑷𝑸 = 𝒗 𝑷 + 𝒗 𝑷 ∧ 𝑷𝑸
𝝀
On en déduit que à 𝒕:
𝐋e mouvement du solide est un mouvement de translation suivant l’axe instantané de rotation 𝜟, à vitesse 𝒗 𝑷
et d’une rotation instantanée autour de ∆ à la vitesse angulaire 𝜴(𝑺/𝑹) .
L’axe central du torseur n’est autre que l’axe de rotation instantanée, d’où la vitesse des points P de ∆ est
minimale.
Les points 𝑷 de l’axe central son définis par :
𝜴 𝑺/𝑹 ∧ 𝒗 𝑸
𝑶𝑷 = + 𝜶𝜴 𝑺/𝑹
𝜴 𝑺/𝑹 𝟐
2. Champ des accélérations d’un solide
𝒅𝜴 𝒅𝜴
=𝜸 𝑷 + ∧ 𝑷𝑸 + 𝜴 ∧ (𝑽 𝑸 − 𝑽 𝑷 ) = 𝜸 𝑷 + ∧ 𝑷𝑸 + 𝜴 ∧ (𝜴 ∧ 𝑷𝑸)
𝒅𝒕 𝒅𝒕
D’après l’expression de l’accélération on déduit que le champ des accélérations n’est pas antisymétrique donc
pas un torseur.
translation curviligne
Le solide (S) subit un mouvement de translation implique :
𝓵 = 𝓵𝒖 = 𝑨𝑩 𝒕𝟏 = 𝑨𝑩 𝒕𝟐 = 𝑨𝑩 𝒕
translation rectiligne
𝒅𝓵 𝒅𝑨𝑩
ฬ = ฬ = 𝑽 𝑩 − 𝑽 𝑨 = 𝛀 𝑺 ∕ 𝑹 ∧ 𝑨𝑩 = 𝟎 𝒖 = 𝑪𝒔𝒕
𝒅𝒕 𝑹 𝒅𝒕 𝑹
𝑽 𝑷 = 𝟎 (S a un mouvement de rotation autour d’un axe fixe) ou 𝛀 𝑺Τ𝑹 ⊥ 𝑽 𝑷 ( S a un mouvement de rotation plan sur plan)
(S) est en rotation autour d’un axe fixe qui le traverse, exemple l’axe Oz, s’il existe deux points de (S) qui restent fixes
quel que soit t. Tous le points de (S) décrivent des cercles centrés sur l’axe △.
∀ 𝑷 ∈ 𝑺 𝒆𝒕 𝑷 ∈ 𝑨𝑩 , 𝑽 𝑷/𝑹 = 𝟎
Ainsi, le torseur cinématique d’un solide en rotation autour d’un axe fixe est un glisseur :
𝛀 𝑺Τ𝑹
𝑻𝒗 𝑷∈∆ =
𝟎 𝑹
L’axe instantané de rotation et de glissement est l’axe central d’un torseur cinématique.
Il est le lieu des points dont les vitesses soient parallèles au vecteur rotation Ω(𝑆/𝑅)
𝑶𝑷 = 𝒙𝟏 𝒙𝟏 + 𝒚𝟏 𝒙𝟏 + 𝒛𝟏 𝒛𝟏
𝒅𝑶𝑷ቤ 𝒅𝜽
𝑽 𝑷 = = 𝒛 ∧ 𝑶𝑷 = 𝜴(𝑺/𝑹) ∧ 𝑶𝑷
𝒅𝒕 𝑹 𝒅𝒕
L’accélération d’un point P (P∉△) de S est :
𝒅𝟐 𝑶𝑷ቤ 𝒅 𝒅𝛉
𝜸 𝑷 = 𝟐
= ( 𝒛 ∧ 𝑶𝑷)
𝒅𝒕 𝑹 𝒅𝒕 𝒅𝒕
𝒅𝟐 𝛉 𝒅𝛉 𝒅𝑶𝑷
= 𝟐 𝒛 ∧ 𝑶𝑷 + 𝒛∧
𝒅𝒕 𝒅𝒕 𝒅𝒕
𝒅𝟐 𝛉
= 𝟐 𝒛 ∧ 𝑶𝑷 + 𝛀 𝑺Τ𝑹 ∧ 𝛀 𝑺Τ𝑹 ∧ 𝑶𝑷
𝒅𝒕
𝟐
𝒅𝟐 𝛉 𝒅𝛉
= 𝟐 𝒛 ∧ 𝑶𝑷 + 𝒛. 𝑶𝑷 𝒛 − 𝑶𝑷
𝒅𝒕 𝒅𝒕
𝟐
𝒅𝟐 𝛉 𝒅𝛉
= 𝟐 𝒛 ∧ 𝑶𝑷 + 𝑶𝑯 − 𝑶𝑷
𝒅𝒕 𝒅𝒕
𝟐
𝒅𝟐 𝛉 𝒅𝛉
= 𝟐 𝒛 ∧ 𝑶𝑷 + 𝑷𝑯
𝒅𝒕 𝒅𝒕
𝜸𝒕 𝜸𝒏
Mouvement de rotation plan
Axe instantané de rotation : c’est l’axe autour duquel tourne le solide à un instant donné par rapport à un référentiel.
(S) en mouvement de rotation autour d’un point O de R0 s’il existe un point Os de Rs, repère lié au solide (S) , qui
coïncide à tout instant avec O.
Le vecteur de rotation de (S) par rapport à 𝑹𝟎 est la composition des trois rotations: précession, nutation et
rotation propre:
ሶ 𝟎 + 𝜽ሶ 𝒖 + 𝝋ሶ 𝒛
𝜴 𝑹Τ𝑹𝟎 = 𝜴 𝑹Τ𝑹𝟐 + 𝜴 𝑹𝟐 Τ𝑹𝟏 + 𝜴 𝑹𝟏 Τ𝑹𝟎 = 𝝍𝒛
La base (𝑧Ԧ0 , 𝑢, 𝑧)
Ԧ n’est pas orthonormée. Dans la pratique, on utilise les repères intermédiaires 𝑅1 et 𝑅2 comme repères de
projection, d’où :
𝜴 𝑹Τ𝑹𝟎 = 𝜽ሶ 𝒖 + 𝝍ሶ 𝒔𝒊𝒏 𝜽 𝒘 + (𝝋 +
ሶ 𝝍ሶ 𝒄𝒐𝒔𝜽)𝒛 dans le repère 𝑹𝟐 (𝒖, 𝒘, 𝒛 )
ሶ
𝜴 𝑹Τ𝑹𝟎 = 𝜽𝒄𝒐𝒔𝝍 ሶ
+ 𝝋ሶ 𝒔𝒊𝒏 𝜽 𝒔𝒊𝒏𝝍 𝒙𝟎 + 𝜽𝒔𝒊𝒏𝝍 − 𝝋ሶ 𝒔𝒊𝒏 𝜽 𝒄𝒐𝒔𝝍 𝒚𝟎 + 𝝍ሶ + 𝝋ሶ 𝒄𝒐𝒔𝜽 𝒛𝟎 = 𝒑𝒙𝟎 + 𝒒𝒚𝟎 + 𝒓 𝒛𝟎 dans le
repère 𝑹𝟎 (𝒙𝟎 , 𝒚𝟎 , 𝒛𝟎 )
Rappels :
- Les lois de composition des vitesses et d’accélérations du point matériel sont valables en mécanique du solide.
𝒅𝑼 𝒅𝑼
- ฬ = ฬ + 𝜴 𝑹Τ𝑹′ ∧ 𝑼
𝒅𝒕 𝑹 𝒅𝒕 𝑹′
▪ 𝑰 est le point, du repère absolu R, commun à 𝑰𝟏 et 𝑰𝟏 à l’instant t, sa courbe est (c) dans l’espace.
Les trois points occupent géométriquement la même position mais ils ont des rôles cinématiques différents.
Remarque : Si le solide (S2) est fixe la courbe 𝒄𝟐 serait confondue avec celle de 𝐼 (c).
2. Vitesse de glissement 𝒗𝒈
1.Définition : On appelle vitesse de glissement du solide (S1) sur le solide (S2), noté 𝑣Ԧ𝑔 (𝐼1 Τ𝑹𝟐 ), la vitesse du point
𝐼1 par rapport à (S2) et elle est notée par :
𝒗𝒈 𝑰𝟏 = 𝒗 𝑰𝟏 ∈ 𝑺𝟏 /𝑹 − 𝒗 𝑰𝟐 ∈ 𝑺𝟐 /𝑹
M ∈ (S1) différent de 𝑰𝟏 , en mouvement par rapport au repère R2 lié à (S2). Le champ des vitesses de M est
𝜴𝒏
𝒗 𝑴Τ𝑹 𝟐 = 𝒗 𝑰𝟏 ∈ 𝑺𝟏 Τ𝑹 𝟐 + 𝛀 𝑺 𝟏Τ𝑹𝟐 ∧ 𝑰𝟏 𝑴 𝜴
Si 𝜴𝒏 = 𝟎 le solide S1 ne pivote pas sur S2 de même si 𝜴𝒕 = 𝟎 pas de roulement mais un glissement de S1 sur S2.
3. Propriétés de la vitesse de glissement
i. 𝒗𝒈 ne dépend que des mouvement de S1 et S2 en contact et pas des mouvements de S1 et S2 par rapport à R.
ii. 𝒗 𝑰𝟏 ∈ 𝑺𝟏 /𝑺𝟐 = −𝒗 𝑰𝟐 ∈ 𝑺𝟐 /𝑺𝟏
iii. 𝒗𝒈 ∈ au plan 𝑃 : 𝒗𝒈 n’admet pas de composante suivant 𝒏.
iv. S’il y a roulement sans glissement de (S1) sur (S2) (les vitesses des particules en contact sont égales), alors :
𝒗𝒈 = 𝟎
Dans ce cas l’axe instantané de rotation du mouvement de S1/S2 est la droite définit par I et 𝛀 𝑺 𝟏Τ𝑹𝟐
v. Soit 𝑹 un repère lié à l’espace affine, R2 repère lié à S2 :
𝒗 𝑰𝟏 ∈ 𝑺𝟏 /𝑹 = 𝒗 𝑰𝟏 ∈ 𝑺𝟏 /𝑹𝟐 + 𝒗𝒆 (𝑰)
𝒗𝒆 (𝑰) est la vitesse d’entrainement du point I où se trouve I1 : c’est la vitesse du point I appartenant à R2 .
𝒗 𝑰𝟏 ∈ 𝑺𝟏 /𝑹 = 𝒗 𝑰𝟏 ∈ 𝑺𝟏 /𝑹𝟐 + 𝒗𝒆 (𝑰𝟐/𝑹)
𝒗 𝑰𝟏 ∈ 𝑺𝟏 /𝑹 = 𝒗𝒈 + 𝒗𝒆 (𝑰𝟐/𝑹)
𝒗𝒈 = 𝒗 𝑰𝟏 ∈ 𝑺𝟏 /𝑹 − 𝒗𝒆 (𝑰𝟐/𝑹)
𝒗𝒈 = 𝒗 𝑰𝟏 ∈ 𝑺𝟏 /𝑹 − 𝒗 𝑰𝟐 ∈ 𝑺𝟐 /𝑹
=𝟎 𝒄𝒂𝒓 𝑺𝟐 𝒆𝒔𝒕 𝒇𝒊𝒙𝒆
= 𝒗 𝑰𝟏 ∈ 𝑺𝟏 /𝑹
𝒗𝒈 = 𝒗 𝑪/𝑹 + 𝜴(𝑺𝟏/𝑹) ∧ 𝑪𝑰𝟏
ሶ ∧ (−𝒓)𝒚
ሶ + 𝜽𝒛
= 𝒙𝒙
ሶ
= (𝒙ሶ + 𝜽𝒓)𝒙
La condition de roulement sans glissement donne :
𝒗𝒈 = 𝒙ሶ + 𝜽𝒓ሶ 𝒙 = 𝟎 ⟹ 𝒙ሶ + 𝜽𝒓ሶ = 𝟎
Dont la solution est :
𝒙 = −𝒓(𝜽 − 𝜽𝟎 )
b. Deux Disques en contact
Deux disques de rayon R et r en mouvements sont en contact en I. Les angles 𝜽 et 𝝋 donnent la position d’un point
M du disque (S1) et 𝜶 donne la position du point M’ sur (S2).
𝒗𝒈 𝑰𝟏 ∈ 𝑺𝟏/𝑺𝟐 = 𝒗 𝑰𝟏 ∈ 𝑺𝟏 /𝑹 − 𝒗 𝑰𝟐 ∈ 𝑺𝟐 /𝑹
𝒗 𝑰𝟏 ∈ 𝑺𝟏/𝑹 = 𝒗 𝑪/𝑹 + 𝜴(𝑺𝟏/𝑹) ∧ 𝑪𝑰𝟏 𝑺𝟐
ሶ ′ + 𝝋ሶ 𝒓 𝒛 ∧ 𝒙′ x 𝑴′
= 𝑹 − 𝒓 𝜽𝒚
ሶ
= 𝑹 − 𝒓 𝜽ሶ + 𝝋𝒓)𝒚′
Et,
ሶ ′
𝒗 𝑰𝟐 ∈ 𝑺𝟐 /𝑹 = 𝑹𝜶𝒚
Donc :
𝒗𝒈 𝑰𝟏 ∈ 𝑺𝟏/𝑺𝟐 = 𝑹 − 𝒓 𝜽ሶ + 𝝋ሶ 𝒓 − 𝑹𝜶ሶ 𝒚′
❑ C’est l’étude du mouvement d’un solide en tenant compte de ses éléments d’inertie : Masse
l’énergie Cinétique d’un solide en Mvt. Ces derniers constituent les éléments de base des
1
I. Torseur cinétique
1- Quantité de mouvement
Soit un solide (S) en mouvement dans un référentiel fixe R0(O,x0,y0, z0)
𝑑𝑃 = 𝑣Ԧ 𝑀/𝑅0 𝑑𝑚
𝑑𝑂𝑀
La quantité de mouvement de (S) est : 𝑃 = 𝑣 𝑆 = 𝑃𝑑 𝑆Ԧ 𝑀/𝑅0 𝑑𝑚 = 𝑆 ฬ 𝑑𝑚
𝑑𝑡 𝑅
0
𝑑 𝑑 𝑑𝑂𝐺 ቤ
= න 𝑂𝑀𝑑𝑚 = 𝑚 𝑂𝐺 = 𝑚 = 𝑚𝑣Ԧ 𝐺/𝑅0
𝑑𝑡 𝑆 𝑑𝑡 𝑑𝑡 𝑅0
Donc :
𝑷 = 𝒎𝒗 𝑮/𝑹𝟎
𝑷 est égale à la quantité de mvt qu’aurait le centre d’inertie (G) affecté de toute la masse de S.
Système discret formé de n solides (Si, mi ): 𝑃(𝑆/𝑅0) = σ𝑛𝑖=1 𝑃(𝑆𝑖 /𝑅0) = σ𝑛𝑖=1 𝑚𝑖 𝑣Ԧ 𝐺𝑖 /𝑅02
2. Moment cinétique
Le moment cinétique par rapport à O d’un solide (S) est défini par :
3. Torseur cinétique
Le torseur cinétique de (S) par rapport à R0 noté 𝜏𝑐 (S/ R0) est le torseur ayant pour résultante la
quantité de mouvement 𝑃(𝑆/R0) et de moment en un point O le moment cinétique 𝜎(𝑂, Ԧ 𝑆/R0),
il est noté :
𝑷(𝑺/R0)
𝝉𝒄 (𝐒/R0) 𝑶 =
𝝈(𝑶, 𝑺/R0) = න 𝑶𝑴 ∧ 𝒗 𝑴/R0 𝒅𝒎
𝑺 R0
Démonstration : 𝜎(𝐴,
Ԧ 𝑆/𝑅) = 𝑣 ∧ 𝑀𝐴 𝑆Ԧ 𝑀/R0 𝑑𝑚 = 𝑂𝐴( 𝑆+ 𝑂𝑀) ∧ 𝑣Ԧ 𝑀/R0 𝑑𝑚
= න 𝐴𝑂 ∧ 𝑣Ԧ 𝑀/R0 𝑑𝑚 + න 𝑂𝑀 ∧ 𝑣Ԧ 𝑀/R0 𝑑𝑚
𝑆 𝑆 3
= න 𝑂𝑀 ∧ 𝑣Ԧ 𝑀/𝑅0 𝑑𝑚 + 𝐴𝑂 ∧ න 𝑣Ԧ 𝑀/𝑅0 𝑑𝑚 = 𝜎(𝑂,
Ԧ 𝑆/𝑅0) + 𝑃(𝑆/𝑅0) ∧ 𝑂𝐴
𝑆 𝑆
Donc le champ des moments cinétiques d’un solide est un torseur, appelé torseur cinétique.
𝜎(𝐺,
Ԧ 𝑆/𝑅0) = 𝜎(𝑂,
Ԧ 𝑆/𝑅0) + 𝑃(𝑆/𝑅0) ∧ 𝑂𝐺
Soit RG (G,xG, yG, zG) le référentiel lié au centre de masse dont les axes sont parallèles à ceux du
repère fixe (R0) et qui est en translation à la vitesse 𝑣(𝐺) par rapport à R0, appelé repère
barycentrique (ou de Koenig). Le mouvement de (S) par rapport à RG est appelé mouvement
propre.
0
𝛺 𝑅𝐺 Τ𝑅0 = 0
Théorème:
Le moment cinétique en O d’un solide (S) est la somme du moment cinétique en O de son centre
d’inertie G affecté de la masse totale de (S) et du moment cinétique en G de (S) dans son
mouvement par rapport à 𝑹𝑮.
5
𝝈(𝑶, 𝑺/𝑹𝟎) = 𝝈(𝑮, 𝑺/𝑹𝑮) + 𝑶𝑮 ∧ 𝒎𝒗(𝑮/𝑹𝟎 )
𝝈(𝑮, 𝑺/𝑹𝟎) = න 𝐺𝑀 ∧ 𝑣(𝐺/𝑹𝟎)𝑑𝑚 = න 𝐺𝑀 ∧ (𝑣(𝐺/𝑅𝐺 ) + 𝑣Ԧ𝑒 (𝑅𝐺 /𝑹𝟎))𝑑𝑚 = න 𝐺𝑀 ∧ (𝑣(𝐺/𝑅𝐺 )𝑑𝑚 + න 𝐺𝑀 ∧ 𝑣Ԧ𝑒 (𝑅𝐺 /𝑹𝟎) 𝑑𝑚
=0
Le moment cinétique en G d’un solide (S) est le même qu’il soit présenté dans 𝑹𝟎 ou dans 𝑹𝑮 .
Donc : 𝝈(𝑶, 𝑺/𝑹𝟎) = 𝝈(𝑮, 𝑺/𝑹𝑮 ) + 𝝈(𝑶, 𝑮(𝒎)/𝑹𝟎 )
𝑶𝑮∧𝒎 𝑣(𝐺/𝑅0
Dans le cas d’un système (S) constitué de n solides discrets (Si), le torseur cinétique s’écrit :
𝑛
𝑃(𝑆/𝑅) = 𝑚𝑖 𝑣Ԧ 𝐺𝑖 /𝑅0
𝑖=1
𝜏𝑐 (S/R0) 𝑂 = 𝑛
𝜎(𝑂,
Ԧ 𝑆/𝑅) = 𝑚𝑖 (𝑂𝑀𝑖 ∧ 𝑣Ԧ 𝑀𝑖 𝜖𝑆𝑖 /𝑅0 )
𝑖 R0 6
Soit (S) un solide de masse m de centre de masse G. R0(O,x0, y0, z0) un repère absolu,
RG(G,x0, y0, z0) un repère barycentrique et R(G,x, y, z)un repère lié au solide (S).
Soit (D) un axe orienté par un vecteur unitaire 𝒖 et A un point fixe de (D).
Théorème : 𝝈(∆, 𝑺/𝑹𝟎) = 𝝈(𝐀, 𝑺/𝑹𝟎). 𝒖 . Il est Indépendant du point A sur l’axe (D).
Démonstration :
Soit 𝑩 ∈ ∆ , 𝑨𝑩 = 𝜶𝒖 avec 𝜶 = 𝑨𝑩
Car 𝜎(G,
Ԧ 𝑆/𝑹𝟎 ) = 𝜎(G,
Ԧ 𝑆/𝑹𝑮)
𝜎(G,
Ԧ 𝑆/𝑅0 ) = 𝐼(𝐺/𝑆)Ω(𝑆 ∕ 𝑅0 ) et comme Ω(𝑆/𝑅0 ) = Ω(𝑆/𝑅𝐺 ) + Ω(𝑅𝐺 /𝑅0 ) 𝑎𝑙𝑜𝑟𝑠 𝜎(G,
Ԧ 𝑆/
=0
𝑅0 ) = 𝐼(𝐺/𝑆)Ω(𝑆/𝑅𝐺 )
Or 𝑣(𝑀/𝑅
Ԧ 0 ) = 𝑣(𝐴/𝑅
Ԧ 0 ) + Ω(𝑆/𝑹𝟎 ) ∧ 𝐴𝑀 = Ω(𝑆/𝑹𝟎 ) ∧ 𝐴𝑀
𝜎(A,
Ԧ 𝑆/𝑅0 ) = න 𝐴𝑀 ∧ (Ω(𝑆/𝑅0 ) ∧ 𝐴𝑀)𝑑𝑚
𝜎(A,
Ԧ 𝑆/𝑅0 ) = 𝐼(𝐴, 𝑆/𝑅0 )Ω(𝑆/𝑅0 )
Où 𝐼(𝐴, 𝑆) est l’opérateur d’inertie.
L’écriture matricielle du moment cinétique est :
𝝈(𝐀, 𝑺/𝑹𝟎 ) = 𝑰(𝑨, 𝑺) 𝜴(𝑺/𝑹𝟎 )
𝑰(𝑨, 𝑺) est la matrice d’inertie associée à l’opérateur d’inertie 𝐼(𝐴, 𝑆). Ω(𝑆/𝑅0 ) doit être exprimé dans la même base où on
calcule 𝑰(𝑨, 𝑺) . 10
Soit R0(O,x0, y0, z0) un repère fixe et (S) un solide de masse m de centre d’inertie G.
1. Quantité d’accélération
On associe au point M de masse dm une quantité d’accélération : 𝑑𝑎(𝑆/𝑅
Ԧ 0 ) = 𝛾(𝑀/𝑅
Ԧ 0 )𝑑𝑚
La quantité d’accélération de (S) est alors : 𝒂(𝑺/𝑹𝟎 ) = 𝑴(𝒂𝒅 /𝑹𝟎 ) = 𝑴(𝜸 /𝑹𝟎 )𝒅𝒎
𝑑 𝑣(𝑀/𝑅
Ԧ 0) 𝑑 𝑑
න 𝛾(𝑀/𝑅
Ԧ 0 )𝑑𝑚 = න 𝑑𝑚 = න 𝑣(𝑀/𝑅
Ԧ 0 )𝑑𝑚 = (𝑚𝑣(𝐺/𝑅
Ԧ 0 )) = 𝑚𝛾(𝐺/
Ԧ 𝑅0 )
𝑑𝑡 𝑑𝑡 𝑑𝑡
𝑎(𝑆/𝑅
Ԧ 0 ) = 𝑚𝑖 𝛾
Ԧ𝑖 (𝐺𝑖 /𝑅0 ) 11
2. Moment dynamique-Torseur dynamique 𝐷(S/R 0 )
Par définition le moment dynamique par rapport à O pour un solide (S) de masse m est:
= 𝐴𝑂 ∧ න 𝛾(𝑀/𝑅
Ԧ Ԧ
0 )𝑑𝑚 + 𝛿(𝑂, 𝑆/𝑅0 ) = 𝜹(𝑶, 𝑺/𝑹𝟎 ) + 𝒂(𝑺/𝑹𝟎 ) ∧ 𝑶𝑨
= −𝑣(𝐴/𝑅
Ԧ 0 ) ∧ න 𝑣(𝑀/𝑅
Ԧ 0 )𝑑𝑚 + න 𝑨𝑴 ∧ 𝛾(𝑀/𝑅
Ԧ 0 )𝑑𝑚
= −𝑣(𝐴/𝑅
Ԧ 0 ) ∧ න 𝑣(𝑀/𝑅
Ԧ Ԧ
0 )𝑑𝑚 + 𝛿(𝐴, 𝑆/𝑅0 )
𝒅𝝈(𝑨, 𝑺/𝑹𝟎 )
𝜹(𝑨, 𝑺/𝑹𝟎 ) = อ + 𝒗(𝑨/𝑹𝟎 ) ∧ 𝒎𝒗(𝑮/𝑹𝟎 )
𝒅𝒕
𝑹𝟎
Dans les Cas particuliers suivants :
❖ Le point A est fixe dans R0 implique que 𝑣(𝐴/𝑅
Ԧ 0 ) = 0,
❖ A et G sont confondus
❖ 𝑣(𝐴/𝑅
Ԧ 0 )let 𝑣(𝐺/𝑅
Ԧ 0 ) sont colinéaires
Remarque : Il est plus facile de calculer le moment cinétique
𝒅𝝈(𝑨,𝑺/𝑹𝟎 ) que le moment dynamique, en des points particuliers, car le
𝜹(𝑨, 𝑺/𝑹𝟎 ) = ቚ champ des vitesses est généralement connu. 14
𝒅𝒕 𝑹𝟎
𝑑𝜎(𝐺,
Ԧ 𝑆/R 0 ) 𝑑𝜎(𝐺,
Ԧ 𝑆/R 𝐺 )
Ԧ 𝑆/𝑅0 ) =
𝛿(𝐺, = = 0
𝑑𝑡 𝑑𝑡
𝑑 𝜎(A,
Ԧ 𝑆/𝑅0 )
Ԧ 𝑆/𝑅0 ) =
𝛿(𝐴, ቤ
𝑑𝑡 𝑅 0
Avec 𝜎(A,
Ԧ 𝑆/𝑅0 ) = 𝐼(𝐴, 𝑆)Ω(𝑆/𝑅0 )ou 𝜎(A,
Ԧ 𝑆/𝑅0 ) = 𝑀(𝐴, 𝑆)Ω(𝑆/𝑅0 ) 15
En pratique si 𝜎(A,
Ԧ 𝑆/𝑅0 ) est connu par ses composantes dans un repère intermédiaire
𝑹 , on obtient par dérivation :
Si le repère R est un repère principal d’inertie lié à (S), on pose Ω(𝑆/𝑅0 ) = 𝑝𝑥Ԧ + 𝑞𝑦Ԧ + 𝑟𝑧Ԧ ,
𝐴 0 0 𝑝
𝜎(𝐴,
Ԧ 𝑆/R 0 ) = 𝐼(𝐴, 𝑅)Ω(𝑆/𝑅0 ) = 0 𝐵 0 𝑞
0 0 𝐶 𝑟
𝜎(𝐴,
Ԧ 𝑆/R 0 ) = 𝐴𝑝𝑥Ԧ + 𝐵𝑞 𝑦Ԧ + 𝐶𝑟𝑧Ԧ
𝒅𝝈 𝐀, 𝑺/𝑹𝟎
𝜹(𝑨, 𝑺/𝑹𝟎= อ + 𝜴(𝑹/𝑹𝟎 ) ∧ 𝝈(𝐀, 𝑺/𝑹𝟎 ) 16
𝒅𝒕
𝑹
Soit ( △)un axe fixe dans 𝑅0 orienté par un vecteur unitaire 𝑢, donc Ω(𝑆/𝑅0 ) = 𝜔 𝑢
Avec
𝑑 𝜎(G,
Ԧ 𝑆/𝑅0 )
Ԧ 𝑆/𝑅0 ) =
𝛿(𝐺,
𝑑𝑡
𝜎(G,
Ԧ 𝑆/𝑅0 ) = 𝐼(𝐺, 𝑆/𝑅0 ) Ω(𝑆/𝑅0 )
D’où :
18
19
𝟐𝑬𝒄 = න𝑣 2 (𝑀/𝑅0 )dm = න(𝑣(𝑀/𝑅
Ԧ 0 ). 𝑣(𝑀/R
Ԧ 0 ))dm = න(𝑣(𝑀/𝑅
Ԧ 0 ). (𝑣(𝐴/𝑅
Ԧ 0 ) + Ω(𝑆/𝑅) ∧ 𝐴𝑀)dm
𝑆 𝑆 𝑆
= න(𝑣(𝑀/𝑅
Ԧ 0 ). (𝑣(𝐴/𝑅
Ԧ 0 )dm + න(𝑣(𝑀/𝑅
Ԧ 0 ). (Ω(𝑆/R 0 ) ∧ 𝐴𝑀)dm
𝑆
= 𝑚(𝑣(𝐺/𝑅
Ԧ Ԧ ∕ 𝑅0 ) + Ω 𝑺Τ𝑹𝟎 . න 𝐴𝑀 ∧ 𝑣Ԧ 𝑀Τ𝑅0
0 ). (𝑣(𝐴 dm
= m𝑣(𝐺/𝑅
Ԧ 0 ). (𝑣(𝐴
Ԧ ∕ 𝑅0 ) + Ω(𝑆/R 0 ). 𝜎(𝐴,
Ԧ 𝑆 ∕ 𝑅0 )
Ainsi ;
𝟐𝑬𝒄 = ( 𝝉𝒄𝒊𝒏 (𝐒/𝑹𝟎 ) , 𝝉𝒄 (𝐒/𝑹𝟎 ) )
𝟏
𝑬𝒄 (𝑺/𝑹𝟎 ) = 𝒎𝒗𝟐 (𝐆/𝑹𝟎 )
𝟐
b. (S) admet un point fixe dans 𝑹𝟎
Soit A un point de (S) fixe dans 𝑹𝟎 :
𝑣(𝑀/𝑅
Ԧ 0 ) = 𝑣(𝐴/𝑅
Ԧ 0 ) + Ω(𝑆/𝑅0 ) ∧ 𝐴𝑀 = Ω(𝑆/𝑅0 ) ∧ 𝐴𝑀
=0
1
𝐸𝑐 = 𝑀(𝑣 )𝑆(/𝑅
Ԧ 0 ). Ω(𝑆/𝑅0 ) ∧ 𝐴𝑀 dm
2 22
1
𝐸𝑐 = )𝑆(Ω(𝑆/𝑅0 ). 𝐴𝑀 ∧ 𝑣(𝑀/𝑅
Ԧ 0 ) dm
2
1
𝐸𝑐 = Ω(𝑆/𝑅0 ). 𝑀(𝑣 ∧ 𝑀𝐴 )𝑆(/𝑅
Ԧ 0 ) dm
2
𝟏
𝑬𝒄 = 𝛀(𝑺/𝑹𝟎 ). 𝛔(𝑨, 𝑺/𝑹𝟎 ).
𝟐
𝟏
𝑬𝒄 = 𝛀(𝑺/𝑹𝟎 ). 𝐈(𝑨, 𝑺)𝛀(𝑺/𝑹𝟎 )
𝟐
Ecriture matricielle :
𝟏 𝐭
𝑬𝒄 = 𝛀(𝑺/𝑹𝟎 ). 𝑰(𝑨, 𝑺)𝛀(𝑺/𝑹𝟎 )
𝟐
𝛀(𝑺/𝑹𝟎 ) doit être exprimée dans la même base que celle où est exprimée la matrice d’inertie
𝑰(𝑨, 𝑺). 23
En conséquence :
𝟏 𝐭
Donc : 𝑬𝒄 (𝑺/𝑹𝟎 ) = 𝛀(𝑺/𝑹𝟎 ). 𝐈(𝑮, 𝑺)𝛀(𝑺/𝑹𝟎 )
𝟐
De façon générale lorsque le point A et confondu avec le centre d’inertie G du solide (S) alors
l’expression de l’énergie cinétique du solide , d’après la relation de comoment, devient :
𝟏 𝟏
𝑬𝒄 (𝑺/𝑹𝟎 ) = 𝒎𝒗𝟐 (𝐆/𝑹𝟎 ) + 𝐭𝛀(𝑺/𝑹𝟎 ). 𝐌(𝑮, 𝑺)𝛀(𝑺/𝑹𝟎 )
𝟐 𝟐
24
Exemple :
Un système constitué d’un disque plein de rayon 𝑅 de masse 𝑚 et d’une tige de longueur 4𝑅, de masse négligeable où la
tige est en rotation (𝝎 ) par rapport à l’axe 𝑍 en 𝑂.
Déterminer l’énergie cinétique de 𝑆 par rapport à 𝑅0 dans les cas suivants :
1. Le disque et la tige sont solidaires au point 𝐴 ( figure a) .
2. Le disque et la tige sont articulés au point 𝐴 tels que le disque garde un direction fixe au cours du temps ( figure b).
1 19
𝐼 𝑂, 𝑆 = 𝐼 𝑂, 𝑆 + 𝐼 𝑂, 𝐺 = 2 𝑚𝑅2 + 𝑚(3𝑅)2 = 2
𝑚𝑅2
A
O
y0 xA y0
x x
G G
O q(t) q(t)
O
x0 x0
Figure a Figure b
1 2 19 1
𝐸𝑐 = 𝐼𝜔 = 𝑚𝑅2 𝜔2 𝐸𝑐 = 𝑚𝑣(𝐺)2 = 8𝑚𝑅2 𝜔2 25
2 2 2
Chapitre 5. Principe fondamental de la dynamique : théorèmes généraux
La dynamique du solide est basée sur le principe fondamental de la dynamique (PFD)ou principe de
Newton. Elle relie, d’une part, les éléments cinétiques quantité de mouvement et moment cinétique,
et d’autre part, les forces et les moments qui s’exercent sur le solide. Ainsi à partir de ce principe
fondamental on peut prévoir le mouvement d’un solide sous l’action des forces qu’il subit.
On appelle force, toute effort exercé sur un point matériel M de(S). Elle est représentée par un
vecteur𝐹⃗ (𝑀) .
Pour un système matériel continu (S) en mouvement par rapport à un référentiel R0. Un point M de
(S) est soumis à la force exercée par l’ensemble des autres
points de (S) et par des forces extérieures à (S). La
résultante de ces forces est :
𝐹⃗ (𝑆/𝑅0 ) = ∫ 𝑓⃗(𝑀)𝑑𝑚
𝑀∈𝑆
𝐹⃗ (𝑆/𝑅0 ) = ∑ 𝐹⃗𝑖
1
*Les forces à distance : c’est l’ensemble des forces s’exerçant sur les différents points de solide (S)
dues à des corps extérieurs à (S).
*les forces intérieures : ce sont les forces d’interaction entre les éléments du même système. C’est
l’action de tous les points matériels𝑀𝑗 de (S) sur un point𝑀𝑖 de (S) avec 𝑖 ≠ 𝑗donnée par : ∑𝑗≠𝑖 𝐹⃗𝑗→𝑖
* les forces de contact : Ce sont des forces qui résultent du contact entre deux solides. Elles
dépendent de la nature microscopique des surfaces en contact des deux solides. Elles ont tendance à
augmenter le nombre d’inconnues du système.
2. Torseur force
1
Pr. K. BOUABID
Chapitre 5. Principe fondamental de la dynamique : théorèmes généraux
Définition : On appelle torseur force s’exerçant sur un système (S) en mouvement dans R0, noté
[𝝉𝑭 (𝐒/𝐑 𝟎 ) ]𝑶 𝒐𝒖 (𝑭 ⟶ 𝐒/𝐑 𝟎 )𝑶 , le torseur ayant pour éléments de réduction en O la résultante 𝑅⃗⃗et
𝑅⃗⃗ = ∑ ⃗⃗⃗
𝐹𝑖
[𝜏𝐹 (S/R 0 ) ]𝑂 = (𝑭 ⟶ 𝐒/𝐑 𝟎 )𝑶 = [ ]
𝑀⃗⃗⃗𝑂 = ∑ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑀𝑖 ∧ ⃗⃗⃗
𝐹𝑖
𝑅0
𝑅⃗⃗ = ∫ 𝑓⃗(𝑀)𝑑𝑚
𝑀∈𝑆
[𝜏𝐹 (S/R 0 ) ]𝑂 = (𝑭 ⟶ 𝐒/𝐑 𝟎 )𝑶 =
𝑀 𝑂𝑀 ∧ 𝑓⃗(𝑀)𝑑𝑚
⃗⃗⃗𝑂 = ∫ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
[ 𝑀𝜖𝑆 ]𝑅
0
Soit un solide (S) de masse m de centre d’inertie G soumis au champ de pesanteur caractérisé par le
vecteur de pesanteur𝑔⃗supposé uniforme. Le torseur poids correspondant est :
Soit un solide (S) en mouvement par rapport à un référentiel galiléen𝑅0 . Et soient𝜏𝐷 (𝑆/𝑅0 ) le
torseurdynamique associé à (S) et 𝜏𝐹𝑒𝑥𝑡 (𝑆/𝑅0 )le torseur des forces extérieures qui s’exercent sur (S).
Par rapport à tout référentiel galiléen 𝑅0 et pour tout système matériel (S) fermé en mouvement dans
𝑅0 , le torseur dynamique est égal au torseur des forces extérieures.
2
Pr. K. BOUABID
Chapitre 5. Principe fondamental de la dynamique : théorèmes généraux
L’égalité des deux torseurs dynamiques et des forces extérieures permet de remonter au théorème
de la résultante dynamique en égalisant leurs vecteurs et au théorème du moment cinétique en
égalisant les moments au même point, c’est ce qu’on appelle les théorèmes généraux.
Théorème :
La résultante des forces extérieures exercée sur un solide (S) est égale à la résultante dynamique de
(S) dans un repère galiléen 𝑅0 .
On choisit le point A en lequel on considère le moment dynamique, soit fixe dans le référentiel
galiléen, soit confondu avec le centre d’inertie G de (S). Dans les deux cas le moment dynamique est
la dérivée du moment cinétique.
⃗⃗(𝐎 𝑺/𝑹𝟎 )
𝒅𝝈
𝛿⃗(𝑂, 𝑆/𝑅0 ) = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ∧ ∑ 𝐹⃗𝑒𝑥𝑡 𝑑𝑚
⃗⃗⃗𝑂 (∑ 𝐹⃗𝑒𝑥𝑡 ) = ∫ 𝑂𝑀
| =𝑀
𝒅𝒕 𝑹 𝑆
𝟎
𝑑𝜎⃗(O 𝑆/𝑅0 )
𝛿⃗(𝐴, 𝑆/𝑅0 ) = | + 𝑚𝑣⃗(A/𝑅0 ) ∧ 𝑣⃗(G/𝑅0 )
𝑑𝑡 𝑅 0
Soient (S1) et (S2) deux systèmes matériels sans partie matérielle commune avec (𝑆) = (𝑆1) ∪ (𝑆2).
Le torseur des forces exercées par (S1) sur (S2) (𝝉𝑭 (𝑺𝟏 → 𝑺𝟐 /𝑹𝟎 ) = 𝝉𝑭𝟏𝟐 )et celui des forces exercées
par (S2) sur (S1) (𝝉𝑭 (𝑺𝟐 → 𝑺𝟏 /𝑹𝟎 ) = 𝝉𝑭𝟐𝟏 ) sont opposés.
3
Pr. K. BOUABID
Chapitre 5. Principe fondamental de la dynamique : théorèmes généraux
Les torseurs des forces extérieures exercées respectivement sur(S1) et (S2) sont :𝝉𝑭𝒆𝒙𝒕 (𝑺𝟏 /𝑹𝟎 ) =
𝝉𝑭𝟏 et 𝝉𝑭𝒆𝒙𝒕 (𝑺𝟐 /𝑹𝟎 ) = 𝝉𝑭𝟐 . Donc les torseurs des forces exercées sur chaque solide sont :
Et
𝝉𝑭 (𝑺𝟐 ) = 𝝉𝑭𝟏𝟐 + 𝝉𝑭𝟐
𝝉𝑫 (𝑺/𝑹𝟎 ) = 𝝉𝑭 (𝑺) = 𝝉𝑭 (𝑺𝟏 ) + 𝝉𝑭 (𝑺𝟐 ) = 𝝉𝑭𝟐𝟏 + 𝝉𝑭𝟏 + 𝝉𝑭𝟏𝟐 + 𝝉𝑭𝟐 = 𝝉𝑭𝟏 + 𝝉𝑭𝟐
𝝉𝑭𝟐𝟏 + 𝝉𝑭𝟏𝟐 = 𝟎
Si les systèmes (S1) et (S2) sont des points matériels on obtient : ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑭𝟐𝟏 = −𝑭 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝟏𝟐 principe de l’action et de
En généralisant cette propriété pour tous les points matériels d’un système S, on en déduit que le
torseur des forces intérieures est nul : 𝝉𝑭𝒊𝒏𝒕 (𝑺)=0
L’étude énergétique des systèmes matériels nécessite la connaissance du travail des forces
appliquées et leurs puissances. Ainsi on peut établir une relation entre l’énergie cinétique du
système et l’ensemble des travaux des forces appliquées
Pour un point matériel M la puissance, dans le référentiel 𝑹𝟎 ,d’une force ⃗𝑭⃗appliquée à ce point
matériel est la fonction scalaire :
⃗⃗. 𝒗
𝓟=𝑭 ⃗⃗(𝑴/𝑹𝟎 )
⃗⃗. 𝒗
𝜹𝑾 = 𝓟(𝒕)𝒅𝒕 = 𝑭 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗ . 𝒅𝑶𝑴
⃗⃗(𝑴/𝑹𝟎 )𝒅𝒕 = 𝑭
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗𝑬𝒑
Si ⃗𝑭⃗ dérive d’une énergie potentielle𝑬𝒑 . Ainsi ⃗𝑭⃗ = −𝒈𝒓𝒂𝒅
𝜹𝑾 𝒅𝑬
𝓟(𝒕) = = −𝒈𝒓𝒂𝒅 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = − 𝒑
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗𝑬𝒑 . 𝒅𝑶𝑴
𝜹𝒕 𝒅𝒕
𝒕𝟏
𝑾(𝒕𝟎 , 𝒕𝟏 ) = ∫ 𝓟(𝒕)𝒅𝒕
𝒕𝟎
Dans le cas où le système matériel est un solide (S) à répartition de masse continue, la puissance
s’écrit comme suite:
𝓟=∫ 𝒗 ⃗⃗(𝑴) = ∫
⃗⃗(𝑴/𝑹𝟎 ). 𝒅𝑭 ⃗⃗(𝑴/𝑹𝟎 ). ⃗⃗
𝒗 𝒇(𝑴)𝒅𝒎
𝑴∈𝑺 𝑴∈𝑺
La force appliquée en chaque point 𝑴𝒊 est la somme des forces appliquées par des corps extérieurs à
(S) et des forces intérieures exercées par tout autre point 𝑴𝒋≠𝒊 de (S)donc :
⃗𝑭⃗(𝑴𝒊 ) = ⃗𝑭⃗𝒆𝒙𝒕
𝒊 + ∑ ⃗𝑭⃗(𝑴𝒋≠𝒊 )
𝒋
D’où :
𝒏
⃗⃗𝒆𝒙𝒕
𝓟 = ∑(𝑭 𝒊 𝒗
⃗⃗(𝑴𝒋≠𝒊 )) . 𝒗
⃗⃗(𝑴𝒊 /𝑹𝟎 ) + ∑(∑ 𝑭 ⃗⃗(𝑴𝒊 /𝑹𝟎 )) = 𝓟𝒆𝒙𝒕 + 𝓟𝒊𝒏𝒕
𝒊=𝟏 𝒊 𝒋
La puissance et le travail des forces intérieures d’un système sont indépendants du référentiel par
rapport auquel on les calcule. En conséquence la puissance des forces intérieures doit être évaluée
dans le référentiel où elle est le plus simple à calculer.
𝒏 𝒏
𝜹𝑾𝒆𝒙𝒕 = ∑𝑭 ⃗⃗𝒆𝒙𝒕
𝒊 .𝒗⃗⃗(𝑴𝒊 /𝑹𝟎 )𝒅𝒕 ⃗⃗𝒆𝒙𝒕
= ∑𝑭 ⃗⃗⃗ ∧ 𝑨𝑴
⃗⃗(𝑨/𝑹𝟎 ) + 𝛀
𝒊 . (𝒗
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗𝒊 )𝒅𝒕
𝒊=𝟏 𝒊=𝟏
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Pr. K. BOUABID
Chapitre 5. Principe fondamental de la dynamique : théorèmes généraux
⃗⃗(𝑴𝒊 /𝑹𝟎 ) = 𝒗
avec𝒗 ⃗⃗⃗ ∧ 𝑨𝑴
⃗⃗(𝑨/𝑹𝟎 ) + 𝛀 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗𝒊 torseur cinématique
𝒏 𝒏 𝒏
𝜹𝑾𝒆𝒙𝒕 = ∑𝑭 ⃗⃗𝒆𝒙𝒕
𝒊 .𝒗⃗⃗(𝑴𝒊 /𝑹𝟎 )𝒅𝒕 = ⃗⃗(𝑨/𝑹𝟎 ). ∑ 𝑭
𝒗 ⃗⃗𝒆𝒙𝒕
𝒊 𝒅𝒕 +
⃗⃗⃗. ∑ 𝑨𝑴
𝛀 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗𝒊 ∧ 𝑭
⃗⃗𝒆𝒙𝒕
𝒊 𝒅𝒕
𝒊=𝟏 𝒊=𝟏 𝒊
⃗⃗(𝑨/𝑹𝟎 ) 𝒅𝒕 + ⃗𝛀
𝜹𝑾𝒆𝒙𝒕 = ⃗𝑭⃗𝒆𝒙𝒕 . 𝒗 ⃗⃗(𝑺/𝑹𝟎 ). ⃗𝑴
⃗⃗⃗𝑨 (𝑭
⃗⃗𝒆𝒙𝒕 )𝒅𝒕
⃗⃗(𝑨/𝑹𝟎 ) + ⃗𝛀
𝓟𝒆𝒙𝒕 = ⃗𝑭⃗𝒆𝒙𝒕 . 𝒗 ⃗⃗(𝑺/𝑹𝟎 ). ⃗𝑴
⃗⃗⃗𝑨 (𝑭
⃗⃗𝒆𝒙𝒕 ) = [𝝉𝑭 , 𝝉𝒄 ]
La puissance extérieure d’un solide S est le comoment du torseur force 𝝉𝑭 et du torseur cinétique𝝉𝒄 .
𝜹𝑾 𝒅𝑬𝒄 (𝑴/𝑹𝟎 )
⃗⃗(𝑴)/𝑹𝟎 ) =
𝓟(𝑭 =
𝜹𝒕 𝒅𝒕
D’où :
⃗⃗(𝑴)/𝑹𝟎 )
𝒅𝑬𝒄 (𝑴/𝑹𝟎 ) = 𝜹𝑾(𝑭
• Cas d’un système matériel continu
Soit (𝚺) un système de masse m en mouvement dans un repère galiléen 𝑹𝟎 .
Pour un élément de masse dm autour du point M de (𝚺), le PFD donne :
⃗⃗(𝑴) est la somme des forces extérieures et intérieures à (𝚺) appliquées à M. Pour chaque point
𝑭
M on aura le même résultat et en sommant sur (𝚺) on obtient :
𝒅𝑬𝒄 (𝚺/𝑹𝟎 )
= 𝓟(𝑭 → 𝚺/𝑹𝟎 )
𝒅𝒕
𝒅𝑬𝒄 (𝚺/𝑹𝟎 ) = 𝜹𝑾(𝑭 → 𝚺/𝑹𝟎 )
Théorème :
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Pr. K. BOUABID
Chapitre 5. Principe fondamental de la dynamique : théorèmes généraux
Ou encore :
𝒅𝑬𝒑
𝓟(𝑭𝒆𝒙𝒕 → 𝑺/𝑹𝟎 ) = − + 𝓟(𝑭𝒆𝒙𝒕 𝟐 → 𝑺)
𝒅𝒕
Ce qui implique :
La quantité 𝑬𝒄 (𝑺/𝑹𝟎 ) + 𝑬𝒑 (𝑺/𝑹𝟎 )est appelée énergie mécanique du système solide (S). Si
𝓟(𝑭𝒆𝒙𝒕 𝟐 → 𝑺) = 𝟎 alors :
On dit alors qu’on a conservation de l’énergie mécanique ou que le torseur des forces extérieures
agissant sur (S) est conservatif.
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Pr. K. BOUABID
Chapitre 5. Principe fondamental de la dynamique : théorèmes généraux
⃗⃗(𝑴) = 𝒎𝜸
𝑭 ⃗⃗(𝑴/𝑹𝟎 ) = 𝒎(𝜸
⃗⃗𝒓 (𝑴/𝑹) + 𝜸
⃗⃗𝒆 (𝑴) + 𝜸
⃗⃗𝒄 (𝑴))
⃗𝑭⃗(𝑴) − 𝒎𝜸
⃗⃗𝒆 (𝑴) − 𝒎𝜸
⃗⃗𝒄 (𝑴) = 𝒎𝜸
⃗⃗𝒓 (𝑴/𝑹)
En multipliant scalairement l’équation ci-dessus par 𝒗
⃗⃗𝒓 (𝑴/𝑹) on obtient :
⃗⃗(𝑴). 𝒗
𝑭 ⃗⃗𝒆 (𝑴). 𝒗
⃗⃗𝒓 (𝑴/𝑹) − 𝒎𝜸 ⃗⃗𝒓 (𝑴/𝑹) − 𝒎𝜸
⃗⃗𝒄 (𝑴). 𝒗
⃗⃗𝒓 (𝑴/𝑹) = 𝒎𝜸
⃗⃗𝒓 (𝑴/𝑹). 𝒗
⃗⃗𝒓 (𝑴/𝑹)
𝟏 𝟐
⃗⃗𝒓 (𝑴/𝑹))
𝒅( 𝒎𝒗 𝒅(𝑬𝒄 (𝑴/𝑹))
⃗⃗(𝑴)/𝑹) + 𝓟(𝑭
⃗⃗𝒊𝒆 (𝑴)/𝑹) = 𝟐
𝓟(𝑭 =
𝒅𝒕 𝒅𝒕
⃗⃗𝒊𝒆 (𝑴)/𝑹) la force d’inertie d’entrainement. 𝓟(𝑭
Avec R le repère relatif, 𝑭 ⃗⃗𝒊𝒄 (𝑴)/𝑹) = 𝟎 la force
⃗⃗𝒆 (𝑴)𝒅𝒎
−∫ 𝜸
𝚺
(𝑭𝒊𝒆 → 𝚺/𝑹) = (𝑫𝒆 (𝚺)) =
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ∧ 𝜸
− ∫ 𝑶𝑴 ⃗⃗𝒆 (𝑴)𝒅𝒎
[ 𝚺
Théorème :
Dans un repère non galiléen la dérivée temporelle de l’énergie cinétique d’un système (𝚺) est égale à
la puissance du torseur des forces appliquées à (𝚺) augmenté de celle du torseur des forces d’inertie
d’entrainement.
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