Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
BURKINA FASO
UNITÉ DE FORMATION ET DE RECHERCHE EN SCIENCES
EXACTES ET APPLIQUEES
(UFR-SEA)
- ---------
DÉPARTEMENT DE PHYSIQUE
MÉCANIQUE I
PHYSIQUE – PHYSIQUE APPLIQUÉE & INGÉNIEURS
Première Version
JANVIER 2012
Abdoulaye OUEDRAOGO
PhD Mechanical Engineering
Pr des Sciences et Techniques de l’Ingénieur
Téléphone :78 81 95 58
abdoulay@univ-ouaga.bf
PLAN DU COURS
Chapitre I : Introduction
I.1 : Généralités sur la mécanique
I.2 : Référentiels
I.3 : Systèmes de coordonnées usuelles
Chapitre II : Mesures et instrumentation
II. 1 : Grandeurs Physiques
II. 2 : Unités
II. 3 : Instruments et mesures physiques
II. 4 : Arrondis
II. 5 : Travaux Pratiques et/ou Sortie de terrain
Chapitre III : Statique
III. 1 : Scalaires et Vecteurs
III. 2 : Forces & Applications
III. 3 : Equilibre
Chapitre IV : Cinématique du point matériel
IV. 1 : Relativité de la notion de mouvement
IV. 2 : Vitesse
IV. 3 : Accélération – Hodographe
IV. 4 : Etude de quelques mouvements simples
IV. 5 : Mouvement à accélération centrale
Chapitre V : Dynamique
V. 1 : Introduction
V. 2 : Dynamique du point matériel
Chapitre VI : Impulsion – choc et percussion
VI. 1 : Impulsion et quantité de mouvement
VI. 2 : Chocs et percussions
2
OBJECTIFS ET ORIENTATIONS
Ce cours est conçu pour les étudiant(e)s de première année de
Physique, Physique Appliquée et des Écoles d’Ingénieurs (GC,
Aménagement). La mécanique est l’une des matières charnières donc
transversale à toutes les filières de sciences exactes et appliquées. Elle
introduit entre autres, les concepts fondamentaux de force, de masse,
de vitesse, d’accélération, de travail et énergie qui sont essentiels au
développement de la science en générale. Le premier chapitre est
introduction; quand au second, il est spécialement conçu pour
combler un déficit que nous avons observé depuis longtemps dans
nos universités, à savoir le manque de connaissances sur
l’instrumentation, les mesures, les unités, les erreurs et précisions.
Pourtant ces notions sont fondamentales surtout pour tous
ceux/celles dont le travail quotidien est lié à la précision des résultats
(Ingénieurs, Médecins…). Le cours est ensuite divisé en ces deux
parties principales à savoir la statique, chapitre III et la dynamique,
chapitre IV. Selon les objectifs recherchés l’une des parties peut
prendre le « dessus » sur l’autre. En effet, pour les GC et assimilés, la
statique devrait être traitée dans son entièreté tandis que pour les
Ingénieurs Énergéticiens, Mécaniciens, Aérospatiaux et assimilés les
deux chapitres sont fondamentales. Le chapitre V est conçue comme
l’une des applications des autres chapitres et s’adresse aux
GC/Aménagement.
3
CHAPITRE I : INTRODUCTION
I.1 : Généralités
La mécanique est la plus ancienne branche de la physique. Elle décrit
les mouvements des corps et étudie leurs causes. Les concepts de
force et d’énergie que l’on retrouve dans les autres branches de la
physique notamment en thermodynamique furent d’abord introduits
au cours du développement de la mécanique, dont les lois les plus
importantes furent établies grâce à l’étude du mouvement des
planètes. C’est pourquoi on a pu dire que le développement des
sciences exactes en générale et de la physique en particulier aurait été
à la fois différent et lent si le ciel avait toujours été couvert. Ce n’est
pas le but de ce cours de faire l’historique de la mécanique. Il nous
suffit de savoir que ces principes et lois ont une origine expérimentale
et qu’ils trouvent leur vérification dans la concordance entre les faits
observés et les prévisions des calculs.
Traditionnellement, la mécanique se subdivise en plusieurs parties :
La partie qui décrit les mouvements des systèmes sans se
préoccuper de leurs causes est la cinématique. Elle utilise les deux
notions essentielles d’espace et de temps, ce dernier jouant le rôle
d’un paramètre variable de façon continue. Elle est de ce fait
considérer parfois comme faisant partie intégrante des
mathématiques ;
La théorie qui traite des causes du mouvement est la dynamique.
A celle-ci s’attache deux notions nouvelles : la masse, grandeur
scalaire positive associée à chacun des corps considérés et la force,
grandeur vectorielle considérée comme cause du mouvement ;
La statique qui étudie les conditions d’équilibres des systèmes
matériels soumis à un ensemble de forces est en réalité une partie
de la dynamique. On lui fait généralement une place à part en
4
raison des méthodes de résolution qui lui sont propres et des
applications particulières qui s’y rattachent, exemples : RDM
(Résistance Des Matériaux) et Calculs de Structure.
Le système mécanique peut être défini ou caractérisé de la
manière suivante:
- Si les dimensions du mobile étudié sont négligeables, on parle de
mécanique du point matériel. Le corps est alors appelé point
matériel ou particule.
- Si le mobile consiste en un ensemble de points matériels, on parle
de la mécanique des systèmes qui se subdivise elle-même en la
mécanique des corps rigides et indéformables et la mécanique des
liquides et gaz appelée hydrodynamique ou aérodynamique selon
que l’on considère que le fluide est ou non compressible.
5
Pour clôturer cette énumération citons cette autre mécanique de type
particulier : la mécanique statistique. Celle-ci diffère de la mécanique
habituelle par le fait que le système considéré consiste en un si grand
nombre de parties qu’il n’est pas possible de connaître à chaque
instant, l’état du système dans ses moindres détails. On ne peut
raisonner que sur des valeurs moyennes.
I. 2 : Référentiels
6
D’après le paragraphe précédent, la position d’un corps n’est
déterminée que par référence à d’autres corps. A cet effet on imagine
un système d’axes de coordonnées lié aux corps choisis comme repère
et par rapport auquel on détermine la position d’un corps considéré.
I. 3. 1 : Coordonnées cartésiennes
Figure 1 a Figure 1 b
Le repère peut être caractérisé par un système d’axe s de
coordonnées cartésiennes :
- Dans le plan, il se caractérise par un ensemble de deux axes
rectangulaires Oxy (fig. a). La position d’un point M est déterminée
par deux nombres algébriques x et y appelés coordonnées
cartésiennes du point M ; Ce sont aussi les composantes scalaires du
7
Un déplacement infinitésimal dM quelconque du point M peut être
dM 1 idx , (a) ;
alors : OM xi y j z k
k désignant le vecteur unitaire de l’axe Oz.
8
La détermination de la position d’un point M du plan xOy par ses
coordonnées cartésiennes x et y n’est pas le seul mode de
représentation de l’ensemble des points du plan. Dans le cas où le
problème concerné présente une symétrie de révolution autour de
l’origine O, il est plus commode d’utiliser un système de coordonnées
polaires. La position du point M est alors déterminée à chaque
Figure 2
; arctg arcsin
2 y y
x y
2
x (4b)
9
Le déplacement dM peut toujours être considéré comme la résultante
On a donc : dM 1 d ; dM 2 d
10
Figure 3
Le passage des coordonnées cartésiennes aux coordonnées
cylindriques et la transformation inverse sont données
respectivement par les formules suivantes :
2
x cos x y
2
y
y sin arctg (6)
x
z=z z=z
11
Notons que les coordonnées cylindriques sont indiquées dans le cas
des problèmes présentant une symétrie de révolution autour d’un
axe.
I. 3. 4 : Coordonnées sphériques
Lorsque le problème étudié présente une symétrie sphérique autour
d’un point O, il est commode de repérer les points de l’espace par un
système de coordonnées sphériques, (Fig.4) :
- r représente la distance du point M au centre O, c'est-à-dire la
longueur du rayon vecteur OM ;
Figure 4a
z M
θ
oo y
o
P
P
M’
x z’
Figure 4 b φ
12
- définit à chaque instant la position du démi-méridien zMz’
contenant le point M par rapport au démi-plan méridien contenant
l’axe Ox.
En outre, fixe la position du rayon vecteur OM dans le démi-
2
x y
2
y
z r cos arctg
x
dM = dM * + dM 3
(9a)
l’autre tangentiel dM . 2
dM 1
= u dr
r
et dM 2
= u θ
rd θ
13
Quant au déplacement dM3 , il résulte d’une rotation du demi-plan
méridien zp’z autour de oz, r et θ restant fixes.
z dM 1
M
N
θ dM 2
u r
P
o
u θ
z’
Figure 4 c
Au cours de se déplacement, le M décrit autour de oz un arc de cercle
infiniment petit de rayon MN = r sin θ (Fig. 4c), égale à la longueur
OM’ où M’est la projection orthogonale de M dans le plan xoy. Ainsi,
en notant u φ
le vecteur unitaire perpendiculaire au plan z’pz et
Finalement dM égal à :
dM u r dr u rd u r sin d (9b)
14
CHAPITRE II : MESURES ET INSTRUMENTATION
Il est évident qu’à l’issue d’une opération de comptage, on a un
nombre exact des objets comptés. En effet, lorsque vous demandez
une douzaine d’œufs au marchand, il vous donnera douze œufs, pas
onze et demi, pas douze et demi encore moins treize. Il est vrai qu’en
Afrique nous sommes rompus à l’art du marchandage, mais il y a
lieu de ne pas ajouter à la douzaine, l’œuf que le marchand vous
aurait donné en plus pour quelque raison que ce soit.
De l’autre coté, lorsqu’on effectue une mesure physique en
mesurant la longueur d’un objet ou en le pesant par exemple, on ne
trouve jamais une valeur exacte. En d’autre terme, une mesure
physique, est donc toujours entachée d’erreur. Cette erreur est en gros
une indication de la qualité de la mesure. Plus l’instrument de mesure
est sophistiqué ou tout simplement approprié et l’opérateur qualifié,
plus l’erreur que l’on fait est relativement faible, ce qui signifie que
l’on approche plus mais sans jamais atteindre la valeur exacte de la
mesure. Les causes de ces erreurs ou incertitudes sont multiples et
dues principalement:
▪ Aux erreurs de manipulation de l’opérateur ou expérimentateur;
▪ Aux imperfections de l’instrument de mesure;
▪ Aux perturbations causées au système par la mesure elle-même.
Certains auteurs préfèrent les regrouper en :
● Erreurs systématiques : elles proviennent d’un défaut de
l’instrument ou d’une mauvaise méthode de mesure de l’opérateur.
Elles affectent les résultats des mesures dans le même sens, défaut ou
excès. Exemple : sans vous rentre contre, vous mesurez la
température avec un thermomètre dont le mercure n’affleure pas au
zéro. Pas toujours facile à détecter, on s’en débarrasse en changeant
l’instrument, la méthode ou encore l’opérateur ou les trois à la fois
15
● Erreurs accidentelles : variables en grandeur et en signe, elles sont
dues au manque de fidélité (une balance qui donne des résultats
différents pour la pesée d’un même objet) de l’instrument de mesure
et/ou aux erreurs de l’opérateur.
16
Système International d’unité ou SI. L’unité de force est dérivée de la
seconde loi de Newton afin de le distinguer du kilogramme, l’unité de
masse.
F = MLT-2 = (kilogramme)( mètre)/(seconde)2 = kg.m/s2 = N
Le poids P d’un objet est la force exercée par la gravité sur cet objet.
Si g est l’accélération de la pesanteur égale à 9.806 9.80 m/s2; pour
une masse de 1kg,
P = mg = (1kg) (9.80m/s2) = 9.80 N
Le tableau 1 ci-dessous liste les sept unités de base du système SI.
On remarque dans ce Tableau (1) que les symboles des unités sont en
minuscule mais en majuscule pour les noms propres (2) que l’unité
de masse est la seule qui utilise le préfix kilo (3) que la température
Celsius n’est pas l’unité de base de température mais le Kelvin (K).
Longueur mètre m
Masse masse kg
Temps seconde s
Courant électrique Ampère A
Température thermodynamique Kelvin K
Quantité de matière mole mol
Intensité lumineuse candela cd
17
Puissance Watt W J/s
Pression Pascal Pa N/m2
Quantité de chaleur Joule J N .m
Vitesse révolution par seconde 1/s
Contrainte Pascal Pa N/m2
Moment Newton mètre N .m
Vitesse mètre par seconde m/s
Volume mètre cube m3
Travail Joule J N .m
18
(0.001 m)2 = (0.001)2 m2 = 10-6 m2
ەExcepté le kg qui est une unité de base, les préfixes ne doivent pas
être utilisés au dénominateur pour ce qui concerne les unités
dérivées. Ainsi, le méganewton par mètre quarré MN/m2 est correcte
mais N/mm2 non.
ەEviter les double préfixes comme millimillimètres mmm, utiliser
plutôt le .
II. 3 : Instruments et mesures physiques
Pour effectuer des mesures physiques ou tout simplement des
mesures, l’on se sert d’instruments ou appareils de mesure.
II. 3. 1 : Instruments de mesure
Les instruments de mesure font partie de notre vie quotidienne.
Ils vont des plus simples (le double décimètre, la balance simple, …)
aux plus complexe (le microscope électronique, …). En général, il
appartient à l’opérateur de choisir l’instrument le plus approprié
pour les besoins de la mesure. Par exemple, pour mesurer les
dimensions du tableau ou du paquet de sucre, on choisira
respectivement la règle et le double décimètre. Par contre pour
apprécier l’épaisseur des ongles ou d’un cheveu, les instruments les
plus appropriés sont le pied à coulisse et le vernier. Pour finir, nous
dirons qu’une balance simple suffit pour peser un sac de riz alors que
le pharmacien devrait utiliser une balance de précision lors de la
fabrication des médicaments.
En conclusion, on voit que pour une mesure donnée, les
facteurs suivants sont pris en compte :
▪ Nature et taille de l’objet à mesurer;
▪ Erreurs et/ou précisions souhaitées;
▪ Conditions entourant la meure;
▪ Qualification de l’opérateur;
19
▪ Instrument approprié.
II. 3. 2 : Mesures physiques : Erreur – Incertitude
II. 3. 2. 1 : Erreur absolue – incertitude absolue
► Erreur absolue
● Grandeurs directement mesurables
Définitions :
1. Une grandeur directement mesurable est celle pour laquelle
l’opérateur peut en donner directement la grandeur physique
associée.
Exemple de grandeurs directement mesurables : les dimensions du
tableau, la masse d’un sac de riz, la température d’un objet ou du
corps humain, …
En analogie mathématique on dira que ces grandeurs sont toutes
décrites par des fonctions à une seule variable; longueur du tableau =
f (X), largeur du tableau = f(Y), la température = f(T), …
2. L’erreur absolue o
X commise sur la mesure d’une grandeur par
o
X = X e
- X m
(I.1)
Remarque : constater que dans cette définition, la grandeur physique
(exemple longueur) a été confondue avec la variable, ici X, sans
restreindre la généralité de la notion.
Dans la pratique, la valeur exacte X e
n’est pas connue, ce qui
20
En principe, les fabricants accompagnent toujours les instruments
d’une notice qui vous donne et les conditions d’utilisation de
l’instrument y compris les plages de mesure et surtout les erreurs
(absolues) ou les précisions que vous commettrez si vous utiliser
l’appareil.
Exemple :
Erreur absolue : Le fabricant du chronomètre STOPPUHR indique
que l’instrument est 1/100 de seconde; les balance de Labo ont
généralement une erreur de l’ordre de 0.1 g, ...
Précision : La boite de résistances RD4 E a une précision de 0.5%,
tandis que celle de la boite de capacités CD4E1 est de 1.5%.
Remarque 1 : Les instruments de mesure simples comme la règle, le
double décimètre, le pied à coulisse, le vernier,… et généralement les
appareils à cadrans simples (qui tendent à disparaître au profit de
l’électronique), ne sont pas accompagnés d’une indication de l’erreur
ou de la précision.
On admet en principe dans ces conditions que l’erreur commise sur les
mesures est généralement égale à la moitié de la plus petite division de
l’instrument.
Ainsi, si nous mesurons par exemple la longueur L d’un cahier avec
un double décimètre et que nous trouvons L = 18.5 cm,
L’erreur commise = 1 mm/2 = 0.5 mm = 0.05 cm
Conformément à la définition donnée de la grandeur physique, on a :
L = 18.5 0.05 cm
Nombre ou module, résultat de la mesure : 18.5
Unité : centimètre (cm)
Erreur : 0.05 cm
Trouver personnellement d’autres exemples : pesée d’un sac de riz,
mesure de la température d’un corps, …
21
Le sens physique de cette mesure est tout simplement que la longueur
de l’objet mesuré est plus proche de 18.5 cm que de 18.4 cm ou de 18.6
cm.
L est donc compris entre 18.45 cm et 18.55 cm, ou
18.45 cm L 18.55 cm
Ainsi toutes les valeurs comprises dans cet intervalle sont acceptables
du point de vue de cette mesure.
Il faut ajouter que l’erreur définie à la remarque 1 peut être
modifiée par l’opérateur en fonction des conditions dans lesquelles les
mesures sont effectuées ou encore selon sa perception. Par exemple, un
opérateur qui a une mauvaise vue peut bien prendre comme erreur 1
mm.
En résumé, décider pour vous-même et selon les cas, l’erreur que
vous commettez lors des mesures.
Remarque 2 : Il existe des cas pratiques où l’application de la règle
de la plus petite division perd son sens physique; sont de cela, les
mesures faisant intervenir les distances focales ou encore les périodes.
Il faut donc recourir à d’autres règles. On conseille de faire plusieurs
mesures N de la grandeur X à mesurer. La valeur de X est égale à la
moyenne arithmétique des valeurs mesurées.
N
1
X= X =
N
(X )
i 1
i
(I. 2)
ΔX = Sup ( X X (I. 3)
i)
22
Remarque 3 : Les constructeurs indiquent pour certains instruments,
généralement les appareils à cadrans simples, des erreurs dites de
construction qui doivent s’ajouter aux erreurs de lecture pour
fournir l’erreur totale.
● Grandeurs indirectement mesurables
Définition : Une grandeur indirectement mesurable est telle que la
valeur recherchée est généralement obtenue en utilisant des formules
mathématiques correspondantes, connaissant les valeurs des
grandeurs directement mesurables et les erreurs commises associées.
Exemple de Grandeurs indirectement mesurables : la surface du
tableau (peut être cependant mesurée avec un planimètre), le volume
de la boite de craie, … On constate ici, que ces grandeurs sont
associées à des fonctions à plusieurs variables : La surface = f(X, Y),
le volume = f(X, Y, Z).
En effet une des méthodes pour connaître la surface S du tableau est
de faire d’abord les mesures directes de sa longueur L et de sa
largeur , puis d’utiliser la formule donnant la surface, donnée par S
= L . Pour la détermination de l’erreur commise sur la mesure
indirecte, prenons le cas de la mesure d’un volume V, par exemple, V
= f(X, Y, Z).
On connaît grâce aux mesures directes mais surtout grâce à
l’instrument utilisé, les erreurs absolues sur les grandeurs X, Y et Z
qui sont notées respectivement : o
X, Yo
et o Z . On peut alors
Vo
= F(X +
o
X,Y+ Y,Z+
o o
Z ) – f(X, Y, Z) (I.4)
Or les erreurs absolues o X , Y
o
et o Z sont des quantités toujours
23
Ainsi, l’équation (I. 4) devient:
Vo
= dV = F(X + dX, Y + dY, Z + dZ) – f(X, Y, Z) (I.5)
► Incertitude absolue
Comme noté plus haut, les valeurs exactes X e , Y e et Z e
ne sont pas
connues. On est donc conduit à définir une autre grandeur appelée
incertitude absolue qui par exemple dans le cas de X est notée X et
définie comme la limite supérieure de o
X , c'est-à-dire dX : On a
donc en généralisant:
dX o
X X (I. 6a)
dY Y o
Y (I. 6b)
dZ o
Z Z (I. 6C)
dV V o
V (I. 6d)
24
[Vo - V ] (m3) Vo [ Vo + V ] (m3)
Ou encore
[Vo V ] (m3)
Ici, Vo est le volume calculé à partir de la formule mathématique de
la grandeur dont le volume est recherché, donc connu.
II. 3. 2. 2 : Erreur relative – incertitude relative
► Erreur relative ou Précision
C’est par définition le quotient de l’erreur absolue par la valeur de la
grandeur ; en d’autre terme c’est la précision de la mesure exprimée
en %.
[ o V / V] (%) = [dV/V] (%)
► Incertitude relative
Les mêmes considérations entre les erreurs absolues et les
incertitudes absolues prévalent entre les deux notions ci-dessus; ainsi,
L’Incertitude relative = V/V (%)
Effectuer les exemples suivants :
1. Calculer connaissant la relation ci-après :
= M M 1 2
o
M M 3 2
Avec M 1
M 3
M 2
mesures directes donc connus
II. 4 : Arrondis
25
Nécessité des arrondis : En général, les calculs au moyen de la
calculatrice ou de l’ordinateur donnent des résultats avec dix (10)
chiffres ou même plus pour l’ordinateur au mode double précision.
Par exemple, après une opération, votre calculatrice affiche le
nombre : 142.047 000 0
Ainsi, ce nombre contient dix (10) chiffres dits significatifs et donc la
tentation serait de conclure que la précision (erreur) des calculs doit
prendre en compte tous ces chiffres. En effet, si les nombres qui ont
servi aux calculs de ce résultat contiennent par exemple trois (2.04) et
quatre chiffres (70.80) significatifs, alors le nombre 142.0470000
indique une précision qui n’existe pas.
Fournir des résultats avec des précisions erronées est trompeur,
malhonnête et finalement très dangereux; trompeur et malhonnête du
fait que vous n’avez pas pu atteindre ce résultat à partir de telles
mesures, ensuite très dangereux surtout pour nos pays parce qu’en
général, les grandes précisions, si elles ne sont pas justifiées, sont
sources de gaspillage de temps et surtout de ressources. En effet, les
grandes précisions nécessitent des outils souvent très chers et des
opérateurs expérimentés pour leur maniement.
En somme, tout se résume à la question suivante : Quelle erreur ou
précision désirez vous avoir lors de mesures donnés ou lors de
l’accomplissement d’un projet.
Si on vous donne 5.00 millions pour acheter un instrument de
diagnostic, il est évident que cet instrument ne sera pas très précis, si
même à ce pris vous pouvez en acheter; par contre si on vous donne
50 ou 100 fois le montant précédent, il est alors possible d’avoir un
instrument assez précis, certainement un instrument piloté par
ordinateur.
26
En règle générale, les résultats doivent être arrondis en fonction de la
précision des nombres qui ont servi à obtenir le résultat final. On
peut retenir que deux chiffres décimaux est une pratique
généralement acceptée.
Pour des résultats plus précis, les règles suivantes doivent être
respectées.
Règles d’arrondis
• Pour les résultats finaux des calculs, il existe en gros quatre règles
d’arrondis mais deux seulement sont d’usage courant, ce sont :
1. retenir le dernier chiffre inchangé si le premier chiffre écarté est
plus petit que 5. Exemple : 234. 315 est arrondi à 234. 3 et 234 si
quatre et trois chiffres significatifs sont respectivement désirés.
2. augmenter le dernier chiffre retenu d’une unité si le premier
chiffre rejeté est supérieur à 5 ou si c’est 5 suivi d’au moins un chiffre
différent de zéro. Exemple : 14.6 arrondi à 15 et 14.52 est aussi
arrondi à 15 pour deux chiffres significatifs.
• Pour les opérations incluant les multiplications et les divisions, les
arrondis doivent être effectués après les calculs. Le résultat de
l’arrondi doit contenir le même nombre de chiffre que le nombre le
moins précis.
Exemples :
ₒ Multiplication
(1.68)(104.2) = 175.056
Ce résultat doit être arrondi à 175 parce que le nombre le moins précis
est 1.68 qui contient trois (3) chiffres significatifs.
ₒ Similairement,
= 0.016 122 8 (constater l’écriture du nombre)
27
Doit être arrondi 0.0161pour la même raison, parce que les zéros ne
sont pas pris en compte ici; en effet 0.0161 = 161 10-4
ₒ Addition et soustraction
Les règles sont légèrement différentes pour les additions et les
soustractions. Avant de procéder à l’opération, arrondir tous les
nombres à un chiffre de plus que le nombre le moins précis. Ensuite,
effectuer l’opération et finalement, arrondir le résultat de sorte qu’il
ait le même nombre de chiffre significatif que le moins précis.
Exemple : additionner les nombres 104.2 + 1.687 + 13.46
Le nombre le moins précis est 104.2 donc les autres doivent être
arrondis à deux chiffres après la virgule, on a :
A = 104.2 + 1.69 + 13.46 (remarquer que l’arrondi doit respecter les
deux règles ci-dessus énoncées)
A = 119.35 = 119.4 pour quatre chiffre significatifs comme 104.2 le
moins précis.
II.5 : Travaux Pratiques et/ou Sortie de terrain
Cette partie du cours qui est en fait un résumé de tout ce qui a été
appris, doit être très interactive, c'est-à-dire laisser le soin aux
étudiants de trouver au moyen du brain storming les réponses aux
questions suivantes :
(a). Vous êtes face à un nouvel instrument ou appareil de mesure,
quelle méthodologie et précautions d’usage faut-il observer pour
obtenir de bons résultats ? Présenter succinctement vos idées.
(b). Que faut-il faire Avant, pendant et après une campagne de
mesures sur le terrain ? Présenter succinctement un rapport de
mesures de terrain.
28
CHAPITRE III : STATIQUE
Comme indiqué en introduction, la statique étudie les conditions
d’équilibres des systèmes matériels soumis à un ensemble de forces.
On lui fait généralement une place à part en raison des méthodes de
résolution qui lui sont propres et des applications particulières qui
s’y rattachent (Résistance Des Matériaux, Design, Constructions
Mécaniques…).
1V.1. Scalaires et Vecteurs
En mécanique statique nous rencontrons deux (02) types de
grandeurs : Les scalaires et les vecteurs.
Les scalaires sont des grandeurs auxquelles est associé seulement un
module (exemple : En mécanique : le temps , le volume, la densité, la
vitesse moyenne, l’énergie, la masse ).
Les vecteurs sont au contraire des quantités qui possèdes une
direction ainsi qu’un module et doit obéir à la loi d’addition du
parallélogramme (exemple : déplacement, la vitesse, l’accélération,
force, moment, la quantité de mouvement).
Les vecteurs sont classés en vecteurs libres, glissant et fixes.
Un vecteur est dit libre lorsqu’il n’est pas astreint à une seule ligne
d’action dans l’espace. Si un corps se déplace sans rotation alors
n’importe quel mouvement ou déplacement de n’importe quel point
du corps peut être pris comme vecteur ; capable décrire un
mouvement en grandeur et direction quel soit le point du corps et ce
vecteur peut d’écrire n’importe quel mouvement du corps, direction,
module, ……. Un tel vecteur est dit libre.
Un vecteur glissant est à une seule ligne d’action. Son point
d’application peut se situer à n’importe quel point sur cette
ligne d’action d’où le qualificatif de glissant.
29
Un vecteur fixe a seul point d’application et par conséquent il
occupe une position spécifique dans l’espace.
V
leur équivalent V qui n’est rien d’autre que la diagonale du
parallélogramme formé par les vecteurs V et V comme cotés.
1 2
V
V2 V1 V2
V1
V V1 V2
30
V1
V 2
V' V ' V1 V 2
V1
V' V2
V / V où V et V / V .
2 1 2
Vy
tan 1 ( )
Vx
Vy V
Vx x
31
z
k
k Vz
z V
i x j j Vy y
i Vx
V i Vx j Vy kVz
Vx lV V y mV Vz nV
V 2 Vx V y V 2 Z
2 2
A
F
32
Une force telle que F est complètement définie par son module,
33
F2 R
A F1
Si les deux forces concourantes sont dans le même plan mais sont
appliquées à des points différentes alors par la loi de la
transmissibilité nous pouvons les faire glisser le long de leur ligne
d’action et obtenir leur résultantes.
F2
R F1
Les forces F et F peuvent remplacer par R sont altéré leur
1 2
R
F2 F1
A F1 F2 R
(a) (b)
34
En fait on obtient R mais cette résultante ne passe plus par le même
F F
F1 R1 R2 F2
R2 R R1
Il faut ajouter à F et F chacune une force F égale et opposée
1 2
pour des forces presque parallèles dont les lignes d’action ont
un point en commun même éloigné.
IV.2.2 : Coordonnées rectangulaires
y
Fy F
j
i Fx x
35
Fx F cos
Scalaire
Fy Fsion
module
Fy
tan ( )
Fx
Vectoriellement
F F x Fy i Fx j Fy
Exemples :
Comme spécifié en mécanique général :
F
x y'
Fx F sin
Fy F cos
36
x
y
y
y
F
Fx F cos
x
Fy F sin
F y
x
x
Fx F sin( )
Fy F cos( )
y F
37
Fx F cos( )
Fy F sin( )
Ex1 : Une force F de 100N est appliquée à la structure ci-dessous.
Déterminer la valeur de ses composantes dans les coordonnées
rectangulaires :
1. (x,y)
2. (x’,y’)
3. Donner les composantes de F dans la direction x’ et y.
y y'
F (100 N F )
20
30 x
x'
Solution
(1)
y
F
Fy
Fx x
38
y'
(2) F y
F
40 x
Fx 50
x'
Fx ' F cos x ' 100 cos 50 64.3N
(3)
y 60
F y' 50 F
70
x
50
F x ' 60
x'
Les composantes de F sont obtenues en complétant ou en
formant le parallélogramme ci-dessus.
Utilisons la loi sinus on a :
Fx ' F 0.94
Fx ' 100 108.5 N
sin 70 sin 60 0.866
Fy F 0.766
Fy 100 88.5 N
sin 50 sin 60 0.866
39
Ex2 :
P 800 N B
T 600 N
60 6cm
A C D
3cm
P
R
T
Trouver la résultante des forces P et T agissant sur la
structure ci-dessus en B .
La résultante R est obtenue par construction comme ci-dessus,
mais il faut d’abord donner la valeur de .
En se référant à la figure :
BD 6 sin 60
tan 0.866 40.9
AD 3 6 cos 60
La loi des cosinus appliquée ou parallélogramme donne :
R 2 600 2 800 2 2(600)(800) cos(40.9) 274300 et R 524 N
600 524
L’angle donne la direction de R
sin sin 40.9
40
IV.2.3 : Moment
En plus de la tendance à faire bouger un corps dans la
direction de sa ligne d’action, une force a aussi tendance à
faire tourner un corps par rapport à tout axe qui ne rencontre
pas sa ligne d’action et qui n’est pas parallèle à elle.
0
M
d
F
0 F
(a) (b) (c)
La fig (a) montre une force F s’exerçant sur un corps à deux
dimensions. Le moment M où la tendance à faire tourner le
corps autour de l’axe 0-0 normal au plan du corps est
clairement proportionnelle à la fois à la grandeur de la force
et à la distance d. Ainsi : M F d .
On voit que le moment est un vecteur perpendiculaire au plan
du solide. Le sens de M dépend de la direction de F .
Fig(b) est utilisée pour préciser ce sens. Le moment de F /0-0
41
du pouce quant les doigts de la main sont recourbés dans le
sens de l’effort de rotation.
Le moment M étant un vecteur, obéit à toutes les lois de
combinaison des vecteurs et peut être considéré comme un
vecteur glissant dont la ligne d’action coïncide avec l’axe de
rotation.
Dans le Système International (SI) le moment est exprimé en
(N.m).
La fig (c) montre le mouvement d’une force F par rapport au
point 0. M 0 F d ; il est pris dans le sens ou contraire aux
aiguilles d’une montre ; les sens sont affectés du signe (+) et (-)
ce qui permet de faire l’addition des vecteurs libres parallèles,
le tout est de rester consistant tout au long du raisonnement.
Principe des moments : L’un des plus importants principes en
mécanique c’est le principe de Varignon ou principe des
moments qui dit que pour des forces coplanaires, le moment
d’une force par rapport à un point est égal à la somme des
moments des composantes de cette force par rapport au même
point.
Ex :
2m
A 40
600 N
4m
42
(1)
2m
40
4m 40 d
0
La distance d de 0 à F vaut
d 4 cos 40 2 sin 40 4.35m
Avec M 0 Fd 600(4.35) 2610 N .m
(2) 2m
F 1 F cos 40 460 N
0
Théorème de Varignon
M 0 M ( F1 / 0) M ( F2 / 0)
M 0 460(4) 386(2) 2610 N .m
4 * 600 * cos(40) 2 * 600 * sin(40)
(3) En utilisant le principe de transmissibilité, bougeons la force F le
long de sa ligne d’action jusqu’en B où nous éliminons la contrainte
de la composante F2 .
43
B F1
40
F2
A
d1 c
0 F1
d2 F2
IV.2.4 : Couple
Le moment produit par deux forces égales et opposées et non
colinéaires est appelé couple. Les couples ont des propriétés
uniques en mécanique d’où leur importance.
Considérons les forces égales et opposées F et F séparées par
d. Ces deux forces ne peuvent pas être combinées en une seule
force puisque leur somme est nulle en toute direction. Elles ont
une tendance à produire une rotation. Le moment de ces
44
forces par rapport à un axe normal à leur plan et passant par
le point 0 est le couple M.
M F (a d ) F a ( vu de dessus). Notons que M ne fait
aucune référence à a qui repère les forces par rapport à 0. Ceci
signifie que le moment d’un couple à la meme valeur par
rapport à tous les centres de mouvement. Un couple peut donc
être représenté par un vecteur libre M (fig b) dont la direction
est normale au plan du couple et le sens du vecteur établi par
la règle de la main-droite (ou du tir bouchon).
Dans un repère aux deux dimensions, puisque M est toujours
perpendiculaire au plan du couple, son sens peut etre
représenté par la fig (c).
La fig(d) montre quatre façons identiques de respecter un
couple par
M M
F
d F
F d F
M
M
2F
F d /2
2F
F
45
représentation de ces effets est souvent rendu facile si l’on
remplace la dite force par une force égale et parallèle et un
couple pour compenser la tendance à la rotation.
B F B F
A F
d
A F
B F
M Fd
Ex 80 N
9cm
60
0
46
80 N
80 N
d
80N 80 N
80 N 0
M 80 N (9 sin 60)10 2
IV.3 : Equilibre
Le sujet de la statique concerne principalement les conditions
des forces qui sont à la fois nécessaires et suffisant pour
maintenir une structure en équilibre.
Ce chapitre constitue donc le centre de notre étude en se sens
qu’il est le condensé de tous les chapitres déjà étudiés.
Un corps est dit en équilibre lorsque la résultante de toutes les
forces qui agissent sur lui est nulle.
Par conséquent R et le couple résultant M son tous nulles et nous
avons les équations :
R Fi 0
M Mi 0
47
fluide, gaz ou liquide, il peut être une combinaison de fluide et solide.
Lorsque nous aurons décidé du corps ou groupe de corps à analyser,
alors ce corps ou groupe de corps est traité comme un seul corps et
isolé du reste. Par la pensée nous accomplissons ainsi ce qu’on
appelle la méthode des sections.
Méthode des sections : c’est la représentation schématique du corps
ou groupe de corps isolé où l’on montre toutes les forces qui y sont
appliquées et représentant les autres corps supposés avoir été enlevés.
Ce diagramme doit être construit avec le plus grand soin pour les
problèmes de mécanique en général et de statique en particulier.
Après cela on écrit les équations traduisant les conditions d’équilibre.
48
Chapitre IV : Cinématique du point matériel
La cinématique est la partie de la mécanique consacrée à la
description des mouvements sans référence aux causes qui leur
donnent naissance. C’est une théorie essentiellement descriptive,
faisant appel aux notions d’espaces et de temps, de vitesse et
d’accélération.
IV- 1 : Relativité de la notion de mouvement
Rappelons qu’un point matériel ou particule est un corps dont
les dimensions sont négligeables et qui, de ce fait, peut être
représenté par un point. Sa position est déterminée par ses
distances à d’autres points considérés comme fixe et constituant
un repère. Ce repère est caractérisé par un système d’axes de
coordonnées. La détermination de la position d’un point
matériel est donc relative. Ceci est également vrai pour un
changement de position ; c’est dire donc que tout mouvement est
relatif.
Dire qu’un point matériel est au repos signifie que ses distances
par rapport aux points matériels du système d’axe de
coordonnées choisi comme repère ne varient pas, qu’il est au
repos par rapport à ces points. Nous savons par des faits
quotidiens qu’il est parfois difficile de dire si un corps est au
repos ou en mouvement.
IV-1-1 : Temps
Le temps est une notion essentiellement intuitive et il est vain de
chercher à en donner une définition précise. Tout au plus peut –
on dire qu’il mesure la durée des phénomènes, ce qui ne
constitue pas une définition, la notion de durée étant
49
inséparable de celle du temps. L’essentiel est de savoir qu’en
mécanique dite classique, le temps est considéré comme un
paramètre continu, le même dans tous les repères. Ceci n’est pas
le cas en mécanique relativiste.
IV-2 : Vitesse
Définition : Soit un point matériel M qui se déplace par rapport
à un repère fixe caractérisé par un système d’axes Oxyz. Sa
position est déterminée à chaque instant t par ses coordonnées
x(t), y(t) et z(t). La courbe C formée par les positions successives
du point M s’appelle sa trajectoire, et puisqu’ à chaque position
du point M correspond une valeur déterminée du paramètre t, on
peut encore dire que la trajectoire (C) est le lieu géométrique du
mobile quand t varie.
Figure 1
Le mouvement est dit rectiligne si la trajectoire est une droite,
curviligne dans le cas contraire. Remarquons qu’étant donné un
mobile ponctuel qui décrit une trajectoire (C), on peut décrire
son mouvement en choisissant sur la trajectoire une origine
arbitraire M0 et un sens positif, celui du mouvement. La position
M du mobile à chaque instant sera alors définie par la valeur
algébrique de l’arc , appelée abscisse curviligne du
50
mobile. S est évidemment une fonction du temps ; la loi horaire
du mouvement est donc S = S(t).
Figure 2
Supposons alors qu’à un instant t, le mobile occupe une position
M, à l’instant consécutif t’ une position M’. Le quotient du
vecteur MM ' par l’intervalle de temps t-t’ s’appelle la vitesse
moyenne du mobile entre les instants t et t’. C’est un vecteur Vm
d’origine M portée par la corde MM’ et dirigé de M vers M’.
MM '
Vm
t 't (1)
La limite de ce vecteur lorsque l’intervalle t’-t tend vers zéro est
par définition le vecteur vitesse V du mobile à l’instant t. On a
donc :
MM '
V lim (2)
( t ' t ) 0 t 't
51
moyenne Vm tend vers la tangente à la trajectoire et orientée
dans le sens du mouvement. V étant son module, on a :
S (t ) S (t ' ) dS
Et par suite : V (t 'lim u u (4)
t ) 0 t 't dt
En vertu de la définition de la dérivée d’une fonction scalaire, si
u est le vecteur unitaire portée par la tangente à la trajectoire
orientée dans le sens du mouvement, on peut écrire la relation
dS
vectorielle suivante : V u qui résume l’ensemble des
dt
propriétés ci-dessus énoncées.
IV. 2. 1: Composantes du vecteur vitesse en coordonnées
cartésiennes
Dans un repère défini par le système d’axes Oxyz, le point M est
déterminé par ses coordonnées x(t), y(t), z(t) ; Ce sont aussi
celles du rayon vecteur r OM . On a donc, en désignant par
désignant par i et j et k les vecteurs unitaires des axes Ox , Oy
et Oz respectivement, on a :
OM xi y j z k
Et par suite :
d OM dx dy dz
V i j k (5)
dt dt dt dt
52
y V x
M
y
V θ
(C)
V r
u r
j θ
u θ x
i
Figure 3
Π /2. u r
et u θ
sont fonction du temps, liés aux vecteurs unitaires
u r
= i cos θ + j sin θ (7a)
u θ
= - i sin θ + j cos θ (7 b)
duθ
= - i cos θ - j sin θ = - u r
(8b)
dθ
53
En dérivant cette relation par rapport au temps t, il vient :
d OM dr du r dr dθ d u r
V = = u r
+ r = u r
+ r (9 a)
dt dt dt dt dt dθ
Ou en vertu de (8a) :
dr dθ
V = u r
+ r u θ
(9b)
dt dt
Les composantes du ve
du r .
Vr = = r (10a)
dt
dθ .
V θ
= r = rθ (10b)
dt
54
Noter que dans le cas d’une trajectoire quelconque, le vecteur
Figure 4
d 2x d2y d 2z
i j k (12b)
dt 2 dt 2 dt 2
55
dVz d 2z ..
z z
dt dt 2 (13c)
Ce sont en général des fonctions du temps et des coordonnées
d’espace x, y, z.
IV. 3. 2 : Accélération tangentielle et accélération normale
Soient M et M’ deux positions aux instants t et t’ voisins d’un
mobile se déplaçant sur une courbe (C), V et V ' les vitesses
56
Figure 5
d dV du
(V u ) u V
(15)
dt dt dt
u étant le vecteur unitaire porté par la tangente à la trajectoire, le
du 1 d
u. (u.u ) 0
dt 2 dt (17)
57
Le carré scalaire u.u étant égal à 1. Reste donc à montrer que cette
composante est portée par la normale principale et à déterminer
sa grandeur. A cet effet, considérons l’hodographe (H) du
mouvement ci-dessous et remarquons que le vecteur d u qui fait
passer de u en M à u ' en M’est situé dans le plan osculateur à la
trajectoire par définition de celui-ci ; il est évidemment de même
du
du vecteur qui a donc pour direction la direction de la
dt
Figure 6
Soit d l’angle des tangentes à la trajectoire en deux points
infiniment voisins, c’est-à-dire l’angle des vecteurs OK et OK '
(voir figures précédent). Lorsque K’ tend vers K, d dévient très
petit et on peut le confondre avec sa tangente. On a donc dans
ces conditions :
du
tan d d du; puisque u=1
u
58
Noter que lorsque K’ tend vers K, M’ tend vers M ; à la limite
l’arc se confond avec un arc de cercle de centre I, de rayon ,
tangent en M à la courbe (C). d est alors l’angle au centre qui
59
Figure 7
Figure 8
L’hodographe construit en un point quelconque O’ est une
droite O’H parallèle à Ox ; l’abscisse du point k sur cette droite
est égale à la vitesse V du point M. Donc l’accélération de M est
un vecteur porté par Ox, de module :
dV d 2 x
2 x
dt dt
60
une courbe ayant un rayon de courbure infini. Par suite
l’accélération normale est nulle puisque :
0
2
V
Il ne reste que l’accélération tangentielle de module dV/dt qui
constitue à elle seule l’accélération totale.
IV. 4. 2 : Cas particuliers
0
En intégrant l’équation, on a :
V .x
x Vt X 0 (22)
X 0 est l’abscisse du mobile à l’instant initial.
1 2
x t V0 x0 (24)
2
61
par l’angle que fait une direction OX avec le rayon vecteur ;
l’arc .
Figure 9
La vitesse du point M est portée par la tangente en M à la
circonférence ; elle a pour valeur en grandeur et en signe :
dS d
V R
dt dt (25a)
Ce qui s’écrit encore :
V R (25b)
En posant d dt ; s’appelle la vitesse angulaire du point
mobile ; On l’exprime en radians par seconde. Les propriétés du
vecteur V peuvent être résumées par la relation vectorielle :
V Ru (25c)
L’accélération du point M est donc :
dV d V2 d
R u nR u R 2 n (26)
dt dt R dt
62
Suivant la normale orientée de M vers O ; d’où le nom
d’accélération centripète qu’on donne à cette dernière
composante.
Le mouvement est dit uniforme si l’on a v=constante ou
constante ; il en résulte t 0 et l’accélération se réduit à sa
composante normale.
OM
n R 2 n R 2
OM (28a)
Le module de l’accélération est donné par:
V2
n R 2 (28b)
R
Μ γ = OM γ = 0 (29)
t
o
63
Il est facile de montrer qu’un mouvement à accélération centrale
est plan. En effet, la relation de définition (3. 29) s’écrit encore :
dV d d
= ( OM V = ( Μo V ) = 0
t
OM
dt dt dt
Il entraîne que : Μ
t
o
V = a
rayon vecteur et u r
le vecteur unitaire de la direction OM . On a
donc :
.
.
d OM
V = = r u r
+ r ur = k r u r
dt
. .
Or u r
est nul nul ou perpendiculaire à u r
. Si u r
était
.
perpendiculaire à u r
, en multipliant scalairement par u r
la
.
.
relation r u r
+ r ur = k r u r
, on obtiendrait r = OM = 0, cas que
64
nous avons exclu ; u r
est donc nul. Par suite, u r
est un vecteur
dt dt
t, on obtient ;
65
d
( Μot V ) = Μ
t
o
γ = 0
dt
66
. .
r2 θ = C ou θ = (C/r2) (b)
L’accélération polaire de la trajectoire est de la forme r = r ( θ ) ; on
a donc :
. dr .
r = θ ; ou tenant compte de (b) :
dθ
1
d( )
. dr
r = (C/r2) = -C r (c)
dθ dθ
La relation (a) s’écrit donc :
2
2
d(1/r) d(1/r)
V2 = C2 ( + (C /r ) = C (1 / r )
2 2 2
où
2
)
dθ dθ
2
du
V2 = C2 [U2 + ] (32)
dθ
IV. 5. 3. 2 : 2ère formule de Binet
Elle donne l’accélération. Rappelons que la projection de
l’accélération γ sur le rayon vecteur a pour valeur :
.. .
γ = r - r θ
2
r
γ = γ = r - r θ (d)
2
r
67
.
Cette relation entraîne que r
2
θ = C, c’est – à dire la relation (b)
.. .
En substituant r et θ dans l’expression (d) de γ , nous obtenons
la deuxième formule de Binet :
2
γ = γ = - C2 u2 [u + d u] (33)
dθ
r 2
68
Chapitre V : Dynamique
V.1 : Introduction
La théorie qui traite des causes du mouvement est la dynamique. A
celle-ci s’attache deux notions nouvelles : la masse, grandeur scalaire
positive associée à chacun des corps considérés et la force, grandeur
vectorielle considérée comme cause du mouvement ;
V.2 : Dynamique du point matériel
V.2.1 : Les Lois de Newton
En générale, les ouvrages traitant de la question la présentent assez
différemment, chacun asseyant d’innover. Ces traités vont de la
69
Autre commentaire, un corps dont l’état ne change pas est dit en
équilibre. Mais contrairement à l’acceptation populaire, les
conditions d’équilibre définies en Physique n’imposent pas
nécessairement l’état de repos (bien que tout mouvement soit relatif).
Enoncé de la deuxième loi de Newton : Un corps soumis à une
résultante de forces, subit une accélération de même sens que la
résultante, d’intensité proportionnelle à elle et inversement
proportionnelle à la masse du corps.
Le modèle mathématiquement s’écrit :
F = m γ (1)
Cette loi contrairement à la première définit l’état de mouvement
dans une relation de cause à effet entre la force, la masse et
l’accélération ; bien que la loi ne le stipule pas explicitement,
l’accélération ne dépend pas de la nature de la force (contact,
gravitationnelle, électrique, magnétique ou autres).
Enoncé de la troisième loi de Newton : Les forces mutuelles exercées
par deux corps l’un contre l’autre, ont même ligne d’action,
d’intensités égales et de sens opposées.
La particularité de cette loi est quel fait intervenir simultanément
deux corps distincts.
Applications des lois de Newton :
Il y a trois voies possibles pour résoudre un problème de
dynamique : premièrement, par application directe de la seconde loi
de Newton, deuxièmement par utilisation des notions de travail et
d’énergie et troisièmement enfin, en utilisant la notion de quantité de
mouvement.
V.2.2 : Applications des lois de Newton
V-2.2.1 : Quantité de mouvement ou moment linéaire
70
La relation fondamentale de la dynamique ou seconde loi de
Newton ( ) peut s’écrire sous forme plus condensée en
introduisant le concept de quantité de mouvement. La quantité
de mouvement d’une particule est un vecteur dont l’intensité
est égale au produit de la masse m de la particule par le module
V de sa vitesse, et dont la direction est la même que celle de la
vitesse. On a donc par définition :
(2)
En dérivant cette relation par rapports au temps t, il vient :
(3)
(4)
71
point d’application. Mais la direction du déplacement peut être
différente de celle de la force. Et l’expérience montre qu’une
force normale à un déplacement rectiligne est pratiquement sans
action sur celui-ci. Le travail dépend aussi de l’angle, des
directions de la force et du déplacement. Ces constatations ont
conduit à la définition suivante :
Soit une force agissant sur une particule M (figure), par
définition le travail élémentaire notée dW de la force au cours
d’un déplacement infinitésimal de la particule est égal
au produit scalaire de par .
(5)
désigne l’angle des directions positives de la force et du
déplacement ; en particulier si la force a deux composantes Fx et
Fy par exemple, le travail s’écrit :
(6)
L’expression (5) conduit aux conclusions suivantes :
Le travail est positif ou moteur si angle est aigu, il est négatif
ou résistant si est obtus. Il est nul dans les trois cas suivants :
- la force est nulle :
- la particule est fixe :
- la force et le déplacement sont perpendiculaires :
b). Energie
72
L’énergie peut simplement être définie comme étant la capacité à
produire un travail. Un système peut avoir de l’énergie
mécanique par vertu de sa position, de sa structure interne ou
encore à de son mouvement. Mais il existe d’autres formes
d’énergie dont : l’énergie chimique, électrique, nucléaire,
thermique ; dans cette partie nous allons porter attention sur les
notions d’énergie potentielle et d’énergie cinétique.
Energie potentielle : Elle peut être regardée comme la
capacité d’un système ou corps à produire du travail par vertu de
sa position, de sa structure interne. Un corps soulevé à une
certaine élévation du sol, possède une certaine énergie
potentielle (notée Ep) ; Si on laisse le corps tombé, il peut écraser
un autre corps ou enfoncer un clou ; un ressort comprimé produit
du travail en se détendant.
Dans les deux cas, il faut d’abord produire un travail soit pour
élever le corps au dessus du sol ou pour comprimer le ressort. Si
une origine arbitraire est choisie et si on attribue 0 à l’énergie
potentielle de référence ou de ce lieu, alors l’énergie potentielle
d’un corps de masse m vaut :
(7)
Où h est l’élévation mesurée à partir de la référence et g
l’accélération de la pesanteur. Cette énergie potentielle porte le
nom d’énergie potentielle de pesanteur. Dans le cas d’un ressort,
son énergie potentielle est obtenue en le comprimant, elle porte
le nom d’énergie potentielle de déformation élastique. Si l’on tire
doucement sur un ressort fixé en un point O pris comme origine,
73
celui-ci s’allonge d’une distance x ; on a donc en grandeur et en
signe
avec h=zB-zA
F=-k x et F’=k x
74
Soient une particule de masse m se déplaçant sous l’action
de forces de résultante , M sa position à l’instant t, et le
déplacement de cette particule pendant le temps ; ;.
Le travail de la force pendant le temps est :
Mais
(10)
représentent l’énergie cinétique aux points A et B.
Si le travail de la force est moteur, on a W>0 et donc
( ) . Le travail accompli par la force a servi à augmenter
l’énergie cinétique de la particule. Les expressions (9) et (10)
traduisent le théorème de l’énergie cinétique :
Enoncé : La variation de l’énergie cinétique d’une particule au
cours d’un déplacement quelconque est égale au travail de la
résultante des forces appliquées à la particule au cours du
déplacement considéré.
75
On appelle force vive d’une particule, le produit de sa masse
par le carrée scalaire de sa vitesse (mV²). D’où le nom de
théorème des forces vives que l’on donne souvent à l’énoncé
précédent.
c). Puissance
Soit une particule soumise à une force décrivant un arc de
trajectoire entre les instants t et , par définition, on
appelle puissance moyenne de la force entre les instants t et t’
le quotient par du travail de la force :
(11)
Si cette puissance varie au cours du temps, on définit la
puissance à l’instant t de la force comme étant la limite vers
laquelle tend Pm lorsque
(12)
En tenant compte de la relation (5) du travail élémentaire, on a :
(13)
La puissance mise en jeu lors d’un mouvement d’une particule
est donc égale au produit de sa vitesse par la composante utile
de la force .
Les unités de puissance sont dans le système SI :
- Le Watt : Le W est égal à 1J/s puisque
Le multiple du W est le kW=kJ/s
Il y’a aussi les unités du travail dérivées de celle de la puissance.
Le Wattheure (Wh) qui est le travail effectué par un moteur d’un
W de puissance pendant une heure ; le multiple étant le kWh.
d). Énergie mécanique totale et sa conservation
76
Supposons qu’une particule de masse m en mouvement, soit
soumise à une force dérivant d’une fonction énergie
potentielle W ou Ep. Le travail élémentaire de cette force au
cours d’un déplacement est :
Et par suite :
Où (14)
La quantité (15)
Représentent l’énergie mécanique totale de la particule. La
relation (14) signifie donc, pour une particule soumise
uniquement à une force dérivant d’une fonction énergie
potentielle, l’énergie mécanique totale de cette particule est une
constante du mouvement, c’est-à-dire qu’elle se conserve. Il y’a
donc seulement transformation de la forme cinétique à la forme
potentielle et vis versa, la somme restant constante.
Dans le cas de la force de pesanteur on a : ou
avec h=z
La relation (15) exprimant la conservation de l’énergie
mécanique totale s’écrit alors :
77
CHAPITRE VI : IMPULSION-CHOC ET PERCUSSION
VI-1 : Impulsion et quantité de mouvement
Une particule de masse m constante étant soumise pendant un
temps très petit dt à une force , sa vitesse varie d’une quantité
qui peut être calculée par application de la relation
fondamentale de la dynamique. Son accélération est en effet
(1a)
Où :
(1b)
désignant le vecteur quantité de mouvement de la particule.
Si la force reste constante en grandeur et direction pendant un
temps quelconque t, la vitesse acquise à partir du repos a même
direction que et satisfait à l’équation :
Le vecteur , produit de la force par le temps pendant lequel
elle agit s’appelle l’impulsion de la force pendant le temps t. Il
s’exprime en Newton-seconde. Si le corps avait à l’instant t1 la
vitesse , et si la force constante agit pendant l’intervalle de
temps (t1, t2), la vitesse à l’instant t2 est telle que l’on ait :
(2)
VI-2 : Chocs et percussions
Définition : On appelle choc ou collision toute rencontre
brusque entre deux (ou plusieurs) corps : wagons, boules de
pétanque, voitures, raquette et balle de tennis…
Au point de vue cinématique, un choc se traduit par une
variation finie des vecteurs vitesses qui se produit brusquement.
78
Suivant les cas, la durée du choc peut être de 10-2, 10-3 ou même
10-4 seconde; mais dans tous les cas, nous admettrons que cette
durée est suffisamment courte pour que le déplacement (ou la
déformation) d’un élément matériel quelconque du système
pendant la durée du choc soit négligeable. Le problème qui se
pose est de calculer les vitesses après le choc, connaissant les
vitesses avant le choc.
Supposons que le choc dure de l’instant t1 à l’instant t2. Soit la
résultante des forces auxquelles est soumise un élément matériel
assimilable à une particule. On appelle percussion sur cette
particule le vecteur :
(3)
79
On voit que la percussion que l’on vient de définir n’est autre
chose que la somme des impulsions élémentaires des forces
qui agissent sur la particule pendant les intervalles de temps
élémentaires en lesquels on peut décomposer la durée du choc,
c’est-à-dire l’impulsion correspondant à la durée brève du choc.
Si donc m est la masse de la particule considérée, V1 sa vitesse à
l’instant t1 (avant le choc) et V2 sa vitesse à l’instant t2 (après le
choc), on a d’après (4-2)
(4)
Ainsi, la variation de la quantité de mouvement pendant la
durée du choc est égale au vecteur percussion.
VI-3 : Etude du choc de deux corps
Lorsque deux objets se heurtent, nous ne connaissons pas la
grandeur des forces de contact qui s’exerce entre eux pendant le
choc, nous ne connaissons pas les percussions qui s’exercent sur
chaque corps, ou tout au plus, nous n’en connaissons que les
directions : nous ne pouvons utiliser pour l’étude du mouvement
que des équations dans lesquelles les grandeurs des percussions
ne figurent pas. Ces équations sont fournies par les lois de
conservation de la mécanique. Elles sont en général en nombre
insuffisantes pour déterminer les vitesses à la fin du choc, et il
est alors nécessaire de leur adjoindre une équation
complémentaire, obtenue par une hypothèse particulière sur la
nature des corps.
VI-3-1 : Conservation de la quantité de mouvement
Considérons par exemple deux corps que nous supposons pour
simplifier, assimilables à deux particules de masse m1 et m2 qui
80
se heurtent. Longtemps avant le choc, l’action mutuelle des corps
est négligeable ; ils décrivent donc des mouvements rectilignes
uniformes avec des vitesses . Au moment du choc, ils
exercent l’un sur l’autre des forces et considérables et les
trajectoires sont déviés (voir fig.). Après le choc, les particules
s’éloignent l’une de l’autre, l’interaction disparaît et les
mouvements redeviennent rectilignes et uniformes avec de
nouvelles vitesses .
81
Remarque : la relation (7-5) traduit le fait que la vitesse du
centre de masse de deux particules n’est pas perturbée par la
collision.
(6)
(7b)
Soient Ec = Ec1 + Ec2, l’énergie cinétique totale avant le choc et Ec’
= Ec1’ + Ec2’ , l’énergie cinétique totale du système après le choc.
Si l’interaction des deux particules est nulle avant le choc
(l’instant t1) et de nouveau nulle après le choc (l’instant t2) , le
travail des forces d’interactions au cours de la collision est :
(8)
82
aucune sorte d’énergie avec le milieu extérieur et
l’interaction étant nul après le choc, l’énergie τ est donc
nécessairement stockée dans les particules elles-mêmes. Il
en résulte qu’un choc inélastique n’est possible qu’entre
des corps susceptible d’absorber ou de fournir de l’énergie.
L’énergie τ est donc transformée en énergie interne des
particules après la collision. Le plus souvent, cette énergie
se manifeste par la déformation des corps qui se heurtent.
83
Nous admettrons donc comme faits d’expériences, les résultats
suivants :
- Dans le cas de deux corps parfaitement élastique, l’énergie
cinétique totale se conserve intégralement.
- Lorsque les deux corps sont parfaitement mous (ou
complètement inélastique), ils restent en contact après le choc.
La perte d’énergie cinétique est maximale.
- Dans le cas intermédiaire, les corps se séparent après le choc et
la perte de l’énergie cinétique est inférieure à la valeur
qu’elle aurait si les corps étaient parfaitement mous.
On a :
(10)
Avec ; Pour les corps parfaitement élastique et
vaut 0 pour les corps parfaitement mou.
Chocs parfaitement élastiques
(7 –
11b)
On a donc deux équations permettant de déterminer, dans
chaque cas concret, les vitesses .
En faisant intervenir le mouvement du système dans le repère du
centre de masse, la loi de composition des vitesses donne :
; (12)
84
Où est la vitesse constante du centre de masse. La loi se
conservation de la quantité de mouvement dévient (7-11, a) :
(13)
Où est le vecteur quantité de mouvement relative, en
introduisant ce vecteur, les relations (7-12) deviennent :
; (14)
a: ) (15)
(18)
85
(19)
Or dans le cas actuel, nous savons que les deux corps
s’accompagnent après le choc ; on a donc :
(7-20a)
(7-20b)
Ou est la vitesse commune après le choc, nous en déduisons :
(21)
86
Qui peut donc s’écrire de manière plus compact :
(25)
IL faut remarquer que le principe de la dynamique s’applique au
centre de masse ; en particulier pour un système qui n’est soumis
à aucune force ou à des forces qui s’équilibrent, CM est fixe ou
en mouvement rectiligne uniforme. Si une résultante non nulle
n’est exercée sur le système, alors, le CM subit une accélération
dont la valeur est :
ou que (26)
87
REFERENCES
1. Mécanique du point matériel
Ellipses
E. ELBA
2. Cours de Mécanique Générale 1ère et 2ème année, UCAD
3. Principles of Physics
Allyn and Bacon, Inc.
Frank J. Blatt
4. Statics and Dynamics
JOHN WILEY & SONS, New York
5. Design
6. Encyclopédie des Sciences Industrielles
Mécanique : Applications – transports
LIBRAIRIE ARISTIDE QUILLET
88