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CHAPITRE III

OSCILLATEUR SIMPLE
VIBRATIONS FORCEES

1- EXCITATION HARMONIQUE EQUATION DU MOUVEMENT

Le chargement est de la forme sinusoïdale. p(t ) = p 0 . sin α.t

p 0 est l’amplitude de la force

α est la vitesse angulaire du chargement.

L’équation générale du mouvement s’écrit : m&x&(t) + cx& (t) + kx(t) = p 0 . sinα . t

c p
ou &x&(t) + .x& (t) + ω 2 x(t) = 0 . sin αt (3.1.a)
m m

Nous ne prendrons que le cas ou ξ 〈1 seul cas intéressant pour la dynamique des structures.

La solution générale de (3.1.a) est égale à la somme de la solution générale sans second membre
(voir chapitre II) et d’une solution particulière de l’équation totale.

La solution de l’équation générale donne :


x(t ) = ( A . sin ω d t + B. cos ω d t ).e − ξ .ω .t

On recherche une solution particulière de la forme :


x(t ) = C. cos α .t + D. sin α .t (3.1.b)

Les constantes C et D sont calculées en portant l’équation (3.1.b) dans l’équation générale.

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x(t ) = [A. sin ω d .t + B.. cos ω d t ].e − ξ .ωt
p0 1  α 2  α 
+ . . 1 − 2 . sin α.t − 2.ξ. . cos ω.t 
k  α2 
2
 ω  ω 
α
2

1 − 2  +  2.ξ. 
 ω   ω

α
Pour simplifier l’écriture nous poserons : β = rapport des pulsations
ω
1 2.ξ .β
λ= θ = Artg
(1 − β 2 ) 2 + ( 2.ξ .β ) 2 1− β 2

P0
x(t ) = ( A. sin ω d .t + B. cos ω d .t )e − ξ .ω .t + .λ . sin(α .t − θ) (3.1.c)
k

Nota 1 : Dans la formule, le premier terme (solution de l’oscillation libre) définit un


mouvement transitoire qui devient négligeable très rapidement.
Nota 2 : Le deuxième terme définit un mouvement permanent (ou réponse stationnaire) qui
s’effectue avec la même pulsation α que la force excitatrice, mais avec un déphasage de θ .

x(t)

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.λ . sin(α.t − θ )
P0
Après la fin du mouvement transitoire, le régime permanent s’établit :
k

p0 . λ
k

p 0 .λ

k 2.π
T=
α

Nota3 : Le mouvement complet de l’oscillateur peut être décomposé en 3 phases:


Vibration forcée : phase transitoire
phase permanente formule ( 2.6.3)
Vibration libre : arrêt de la charge formule ( 2.3.2)

vibration forcée Vibration libre


transitoire permanent

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P0
Nota 3 : le coefficient représente le déplacement sous charge statique P0 .
k

Nota 4 : λ représente le coefficient d’amplification dynamique. Il est inversement


proportionnel à ξ (amortissement) et β (rapport des pulsations).

Variation du facteur d’amplification dynamique en fonction de ξ et β .

Nota 5 : l’angle de déphasage θ est également fonction de ξ et de β . Ses variations sont


représentées ci-dessous :

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Nota 6 : nous pouvons distinguer trois types d’oscillateurs :
• Oscillateur très rigide :
α
K très grand ⇒ ω→∞ ⇒ β = → 0 ⇒ λ ≈1
ω
Pas d’amplification dynamique de la déformée statique ( λ ≈ 1) .
P0
Le mouvement est sinusoïdal d’amplitude .
k

• Oscillateur très souple :


k très petit par rapport à m
⇒ω → 0⇒ β → ∞⇒ λ ≈ 0
P0
Le mouvement est sinusoïdal d’amplitude
m. α 2

• Oscillateur et force ayant une pulsation identique :


La figure 1 montre que lorsque β = 1 il y a un pic d’amplification dynamique :

1
λ=
( 2.ξ )

P0
2.ξ.k

P0

2.ξ.k

Nota 7 : Recherche des constantes A et B et équation de la vitesse et de l’accélération


Reprenons l’équation (3.6.3) et dérivons :

x& (t ) = ( A.ω d . cos ω d .t − B.ω d . sin ω d t ).e − ξω .t


P0 (3.6.4)
− ( A. sin ω d .t + B. cos ω d .t ).ξ.ω.e − ξ .ω .t + .λ .α. cos(αt − θ)
k
Equation de vitesse

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au temps t = 0 x(0)=0 et x& (0)=0 Conditions limites
donc nous avons :
P0
x( 0 ) = B + .λ sin( − θ) = 0
k
P
= B − 0 .λ sin θ = 0
k
p0
⇒B= λ sin θ (3.6.5)
k

p0
x& (0) = ( A.ω d − B.ξ.ω + .λ .α. cos( − θ) = 0
k
p 0 .k 1
⇒A= .(ξ.ω. sin θ − cos θ). avec ω j = ω 1 − ξ 2
k ωd

p0
B.ξ.ω − .λ .α. cos θ
A= k (3.6.6)
ωd

En dérivant l’équation de la vitesse nous obtenons l’expression de l’accélération (3.6.7)


[( ) ]
&x&(t ) = e − ξ .ω .t ξ 2 .ω 2 − ω d2 .(A. sin ω d .t + B. cos ω d t ) − 2.ω.ω d .(A. cos ω d .t − B. sin ω d t )

.λ .α 2 (sin α t − θ )
P0

k
Equation de l’accélération

Nota 8 : Cas particulier de l’oscillateur non amorti

P0
L’équation du mouvement devient : mx&& + ω 2 x = .sin αt
m
La solution de l’équation homogène est :
 x = A. sin ωt + B. cos ωt

 k
ω =
 m

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Recherchons une solution particulière de l’équation avec second membre en retenant :
x ( t ) = k .sin αt
En considérant l’oscillateur initialement au repos : x ( 0 ) = x& ( 0 ) = 0 , on trouve l’expression du
déplacement, formule (3.6.8) à comparer avec (3.6.3) pour l’oscillateur amorti.

x( t ) =
p0
.
1
(sin α .t − β sin ω t ) (3.6.8)
k 1− β2

p0
• est le déplacement statique sous la force P0
k
• 1 / ( 1 − β 2 ) facteur d’amplification dynamique, égal à ∞ quand β = 1
• sin α . t réponse en oscillation permanente, directement liée à la charge appliquée.
• β sin ωt effet d’oscillations libres qui dépend des conditions initiales.

Nota 9 Etude en oscillation forcée puis oscillation libre .

Oscillation forcée : les équations (3.6.3) (3.6.4) (3.6.7) décrivent respectivement le déplacement, la
vitesse et l’accélération.

Oscillation libre : est définie par les équations (3.3.2) (3.3.4) (3.3.6).
La variable t’ des formules en oscillation libre représente le temps depuis la fin des
oscillations forcées.
Si on appelle t of le temps maxi du chargement t ' = t − t of

(t = temps total).

Les constantes A et B sont égales à (3.3.3) et (3.3.5) pour le mouvement libre et à (3.6.6) et (3.6.5)
pour le mouvement forcé.

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7- EXCITATION HARMONIQUE EXEMPLES

Trois exemples ont été choisis pour illustrer les réponses d’un oscillateur simple soumis à une
charge harmonique.

1. Exemple 1 Cas d’un oscillateur sous amorti


masse m = 10000 kg
raideur K = 50000 N/m
Coef amortissement C = 6000
Charge p(t) = 1000 sin(5t)

Résultats :

k 50000
Pulsation ω = = = 2,2361
m 10000
Pseudo pulsation ω d = 2,2,159

Amortissement ξ = 0.1341

1
Coef amplification dynamique : λ = = 0, 2472
(1 − β 2 ) 2 + ( 2 .ξ .β ) 2

Commentaires :
• Le facteur d’amortissement ξ = 0134
. 〈1
5
• Rapport des pulsations β = = 2.24
2.24
• Le déphasage θ est de 0.149 rd soit 8 0
• L’amplitude dynamique λ est de 0.247

0,049

-0,049

Vibration libre

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Nous voyons très nettement la différence entre l’état transitoire et l’état permanent,
P0 . λ
l’oscillateur varie à une amplitude soit 0.049 m. et à une période égale à celle de
K
2. π
la charge soit T = = 125
. s . Dès l’arrêt de la charge, l’oscillateur relâché a une
α
première variation très forte puis oscille de part et d’autre de la position neutre à la
2.π
pseudo-fréquence circulaire de ω d ; soit une période de T = = 2.83s.
ωd

2.π.ξ
L’amplitude diminue entre chaque maxi de : δ =
1− ξ2

2- Exemple 2 Cas de l’oscillateur en résonnance :


masse m = 10000 kg
raideur K = 90000 N/m
Coef amortissement C = 3000
Charge p(t) = 1000 sin(3t)

Résultats :

k 90000
Pulsation ω = = = 3 ,0
m 10000
Pseudo pulsation ω d = 2,996

Amortissement ξ = 0,05

1
Coef amplification dynamique : λ = = 10
(1 − β ) + ( 2 .ξ .β ) 2
2 2

Commentaires :
α
• β= = 1 résonance
ω
• θ = −157
. soit 90 0

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P0
L’amplitude maximum est de = 0.11 m.
2.ξ.K
Après l’arrêt de la charge la décroissance de l’amplitude s’effectue avec un
2.π.ξ
δ=
1− ξ2

La différence entre deux maxima est de :


2 πξ
− .j
1− ξ 2
∆=e j : nombre de cycle

0,108

-0,108
Vibration libre

3- Exemple 3 Cas de l’oscillateur non amorti :


masse m = 10000 kg
raideur K = 90000 N/m
Coef amortissement C = 0
Charge p(t) = 1000 sin(5t)

Résultats :

k 90000
Pulsation ω = = = 3 ,0
m 10000

1
Coef amplification dynamique : λ = = 0 ,5625
(1 − β 2 ) 2 + ( 2 .ξ .β ) 2
β = 5/3
ξ = 0 et θ = 0

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La réponse en oscillation forcée contient une oscillation permanente (terme sin αt dans
la formule et oscillation transitoire β sin ωt.
Les deux composantes ont tendance à se mettre en phase puis à s’écarter à nouveau ce
qui provoque un effet de « battements » dans la réponse.

Vibration libre

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8- REPONSE A UN CHARGEMENT PERIODIQUE QUELCONQUE

• DEVELOPPEMENT EN SERIE DE FOURIER DE LA CHARGE APPLIQUEE

Les paragraphes précédents nous ont permis d’exprimer la réponse d’un système à un degré de
liberté pour une excitation harmonique quelconque. Nous allons montrer qu’il est possible
d’utiliser les mêmes expressions pour évaluer la réponse d’un chargement périodique
quelconque : il suffit alors d’exprimer la fonction de chargement par une série de Fourier. La
réponse pour chaque terme de la série n’est alors que la réponse à un chargement
harmonique : en utilisant le principe de superposition, on en déduit que la réponse totale est la
somme des réponses dues à chaque terme de la série.

Considérons un chargement périodique quelconque exprimé par la série de Fourier :


2 πn ∞
2 πn
p(t ) = a 0 + ∑ a n cos t + ∑ b n sin t (3.8.1)
x =1 Tp n =1 Tp

où Tp est la période de la fonction appliquée.

Cette fonction est représentée sur la figure suivante :

p(t)

chargement
périodique
quelconque
t

Tp Tp Tp

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Les coefficients de cette série peuvent être évalués ainsi :
1 Tp
a0 =
Tp ∫
0
p(t )dt

2 Tp 2π n
an =
Tp ∫
0
p(t ) cos
Tp
tdt (3.8.2)

2 Tp 2π n
bn =
Tp ∫ 0
p(t ) sin
Tp
tdt

• REPONSE A UN CHARGEMENT EXPRIME PAR UNE SERIE DE FOURIER :

Un chargement périodique arbitraire exprimé par une série de Fourier comprend une force
constante (la force moyenne représentée par le coefficient a 0 ) plus une série de chargements
harmoniques de fréquences ω n et d’amplitudes a n et bn . La composante permanente de la
réponse d’un système à un degré de liberté produit par chaque terme en sinus de la série est
donnée par une expression de la forme de l’équation (3.6.8) où le terme transitoire a été omis,
soit :

bn 1
termes en sinus : x x (t ) = sin n ω1t
k 1 − β n2

ωn nT n ωt
où β n = = =
ω Tp ω

De même la réponse en régime permanent pour les termes en cosinus est donné par :

an 1
termes en cosinus : x n (t ) = cos n ω1t
k 1 − β n2
a0
et la réponse due au terme constant est le déplacement statique, terme constant : x0 =
k
La réponse totale devient alors :

1 ∞

x(t ) =  0 ∑
a +
1
(a n cos n ω1t + b n sin n ω1t ) (3.8.3)
n =1 1 − β n
2
k 

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où les coefficients a n et bn sont donnés par les expressions (3.8.2)

Afin de prendre en compte l'amortissement lors de l'évolution de la réponse d'un système à un


degré de liberté pour un chargement périodique, il suffit de substituer aux expressions
utilisées plus haut pour un système amorti soumis à une excitation harmonique.

Dans ce cas, la réponse, la réponse totale en régime permanent devient (3.8.4)

1  
{[ ( )] [ ( ) ] }

1
x( t ) = a0 + ∑ . a n 2ξβ n + b n 1 − β n2 sin n ω1t + a n 1 − β n2 − b n 2ξβ n cos n ω1t 
k
 (
n =1 1 − β n
2
) + (2ξβ )
2
n
2 

• EXEMPLE
Considérons le cas d'un système chargé par une force périodique comme le montre la figure
suivante.
Le chargement consiste en une fonction sinus tronquée. La détermination des coefficients de
Fourier donne :

1 Tp / 2 2π.t P
a0 =
Tp ∫
0
p 0 sin
Tp
dt = 0
π

0
2 Tp / 2 2 πt 2π .nt 
a0 =
Tp ∫
0
p 0 sin
Tp
cos
Tp
dt =  p 0 2 n = impair n = pair
π
 1− n2

p0
2 Tp / 2 2 πt 2π.nt 
bn =
Tp ∫ 0
p 0 sin
Tp
sin
Tp
dt =  2 n=1 n>1
0

2 .π
p 0 . sin .t
Tp

po

Tp Tp Tp Tp

Exemple d'analyse d'un système à 1 ddl soumis à un chargement périodique

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p0  π 
D'où : p(t ) =  1 + sin ω1t − 2 / 3 cos 2 ω1t − 2 / 15 cos 4 ω1t − 2 / 35 cos 6 ω1t − ... 
π  2 

où : ω1 =
Tp

Si l'on considère que le système n'est pas amorti et si par exemple la période du chargement
est égale à 4/3 de la période propre du système, soit :

Pp 4 ω1 2 ω1
= ≡ β1 = 3 ≡ β2 = 3
T 3 ω 4 ω 2

La réponse en régime permanent sera donnée par une équation de la forme éq.(1.71). En
utilisant les valeurs développées en (a) et (b), la réponse totale devient :

P0  8π 8 1 
x(t ) = 1 + sin ω1t + cos 2 ω1t + cos 4 ω t + ...1 
kπ  7 15 60 

Evidemment, si le système était amorti, on procéderait de la même façon en utilisant


l'équation (3.8.4)au lieu de l'équation (3.8.3).

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9- REPONSE A UNE IMPULSION

• CARACTERISITIQUES D'UNE IMPULSION


L'impulsion est une charge dynamique de nature très spéciale, caractérisée
essentiellement par une courte durée d'application, comparée à la période propre du
système. Le système considéré ici est toujours à 1 D.D.L. et à comportement élastique
linéaire.
Comme la durée d'application de la charge est faible dans ce cas, la réponse
maximum du système s'obtient très rapidement, avant que les forces d'amortissement
ne puissent effectivement dissiper de l'énergie. Aussi, ne traiterons-nous dans ce
chapitre que les systèmes non amortis.
Nous examinerons des impulsions de formes simples afin de les traiter analytiquement, et
d'en tirer ensuite, au vu des réponses, des conclusions d'ordre général.
Ces formes d'impulsion sont une demi-onde de sinusoïde, une impulsion constante
(rectangle), ou linéairement variable (triangle).

On appelle t1 la durée d'application et on étudie la réponse du système pendant cette durée


(phase I) puis pour t 〉t 1 qui correspond en fait à la vibration propre du système en l'absence
de charge (phase II).

• IMPULSION SINUSOIDALE
Nous posons p( t ) = p0 sin Ω. t
π
Nous avons t 1 = (demi-onde)

p(t)

Impulsion sinusoïdale p(t ) = p 0 sin Ω .t

t
t1 t’=t-t1

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x
R( t ) =
p0 / k

1,74
1,68

t
Phase I Phase II

 2 
Réponse à une impulsion sinusoïdale  t1 = T 
 3 

Phase I ( 0 ≤ t 〈 t1 ) .

Le système, supposé initialement au repos, est soumis à une force harmonique.


L'équation du système est : mx&& + kx = F0 sin Ωt
k Ω
Nous rappelons les notations : ω 2 = et β =
m ω
La solution, donnant le mouvement et superposant la réponse transitoire et le régime
permanent, s'écrit :

x( t ) =
p0
.
1
(sin Ωt − β sin ωt ) (3.9.1)
k 1− β2
Phase II :

(t = t − t 1 ≥ 0) Le système vibre selon son mode propre de pulsation ω; le mouvement dépend

des conditions pour t = 0, ou t = t 1 .

sin ω.t + x(t 1 )cos ω.t (3.9.2)


x& (t )1
x( t ) =
ω

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L'ingénieur est surtout intéressé par le déplacement et l'effort maximum, donc la réponse
maximum, que nous allons examiner.

x( t )
On appelle réponse le rapport R( t ) = du déplacement x ( t ) au déplacement provoqué
p0 / k
en statique par la force p0 .

Dans la phase I du mouvement, le temps t 0 pour lequel le déplacement est maximum est

donné par la dérivée en t de l'équation (3.9.1) :


dx p 0
= .
1
(Ω cos Ωt 0 − Ω cos ωt 0 ) = 0
dt k 1− β2
soit encore : cos Ωt 0 = cos ω.t 0

D'où: Ωt 0 = ± ω.t 0 + 2n.π (3.9.3)

Ceci n'est valable que si t0 ≤ t1 , ou Ω. t0 ≤ Ω. t1 = π

 T
Supposons Ω 〈 ω  β〈1, ou encore t 1 〉 ; t 0 s'obtient à partir de l'équation (3.9.3), en faisant
 2
n=1 et en retenant le signe moins. Ω .t 0 = − ω.t 0 + 2π


ou encore Ωt 0 = (3.9.4)
1
1+
β

Cette valeur Ωt 0 est bien inférieure à π . Reportée dans l'équation (3.9.1) elle donne le
déplacement maximum.

 T
Si Ω〉 ω β〉1, ou t 1 〈  on montre que le déplacement maximum se produit pour t 0 〉t1 , c'est-à-
 2
dire dans la phase II du mouvement.
 p0 β π
 x( t 1 ) = − k .
1− β 2
sin
β

Les conditions initiales pour t = t1 sont : 
 x& (t ) = − p 0 Ω  π
.  1 + cos 
2 
 1 k 1− β  β

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L'amplitude du mouvement propre donne le déplacement maximum
(se reporter aux formules (3.5.2) et (3.5.2b)

 x& (t 1 )2 
 + x( t 1 ) 2 = 0 . β π
p
ρ =   2 + 2 cos
 ω  k 1− β β
2

p 2β π
ρ= 0. cos
k 1− β 2

Le coefficient de majoration dynamique λ est égal, dans ce cas, à :


x max 2β π
λ= = cos (3.9.5)
p0 1− β 2

k

Ω 3 2
Sur la figure nous avons représenté le cas où β = = ou encore t 1 = T
ω 4 3
2π 6π
t 0 est donné par l'équation (3.9.4) : Ωt 0 = =
4 7
1+
3
et le coefficient de majoration dynamique λ , ou réponse maximum est donnée par l'équation
1  6π 3 8π 
(3.9.1) : λ =  sin − sin  = 1.74
9 7 
1− 
7 4
16
T
Si l'on avait pris une impulsion de faible durée, par exemple t1 = , ( β = 2 ) , pour laquelle le
4
maximum de la réponse se produit en phase II du mouvement, le coefficient de majoration
dynamique est alors donné par la relation (3.9.5) :

2× 2 π 2 2
λ= cos = = 0.94
1− 4 2× 2 3

Enfin, dans le cas particulier de résonance pour lequel β = 1 le déplacement maximum se

produit lorsque t = t1 , à la fin de l'impulsion : Ω .t 1 = π

λ=
1
(sin π − π cos π ) = π = 1.57
2 2

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• IMPULSION RECTANGULAIRE :
L'impulsion est ici d'intensité constante pendant sa durée t1 . La réponse du système est
décomposée en deux phases :
La 1ère pendant la durée d'application t1 de l'impulsion, la 2ème qui est le mouvement
propre.
p(t)

p0

t0 t
phase I phase II

Impulsion rectangulaire.

Phase I : 0 ≤ t ≤ t1
Le 2ème membre de l'équation du mouvement est défini par la constante p0 et la solution, pour

le système initialement au repos est : x(t ) =


p0
(1 − cos ωt ) (3.9.6)
k

Phase II : t = t − t1 ≥ 0 , la solution du mouvement propre est encore :

x& (t 1 )
x( t ) = sin ω t + x(t 1 ) cos ω t (3.9.7)
ω

Nous recherchons encore le coefficient d'amplification dynamique ou réponse maximu λ , par


rapport au déplacement provoqué par la même charge constamment appliquée (statique).

p0 x max
x st = λ=
k x st

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T
On constate immédiatement que si t 1 ≥ , on a D = 2 et le déplacement maximum se
2
T
produit pendant la phase I, et que si t 1 〈 , le déplacement maximum se produit pendant la
2
2
 x& (t ) 
=  1  + (x(t 1 )
2
phase II. x max
 ω 


 x(t 1 ) = k (1 − cos ω.t 1 )
p0

Sachant que :  et ω =
 x& (t 1 ) = p 0 sin ω.t T
 ω k
1

t1 t 1
On trouve : λ = 2 sin π , avec 1 ≤ (3.9.8)
T T 2

λ dépend donc du rapport t1 T , il varie d'abord comme le sinus puis reste constant et égal à 2.

• IMPULSION TRIANGULAIRE :
 t
Considérons le cas d'une impulsion triangulaire décroissante : p(t ) = p 0  1 − 
 t1 
p(t)

p0

t0 t
phase I phase II

Impulsion triangulaire

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Phase I : 0 ≤ t ≤ t1 . La solution du mouvement pour le système initialement au repos s'écrit :

p0  sin ωt t
x(t ) =  − cos ω.t + 1 −  (3.9.9)
k  ωt 1 t1 

Phase II: t = t − t1 ≥ 0
La solution s'obtient à partir des conditions initiales pour t = t1

 p 0  sin ω.t 1 
 x( t 1 ) =  − cos ω.t 1  (2.9.10)
 k  ωt 1 

 x& (t ) p 0  cos ω.t 1 1 
 ω =  + sin ω .t −  (2.9.11)
ω ω
1
 k  t 1 .t 1 

Le mouvement est le mouvement propre donné par la relation (3.9.2).

Nous recherchons encore la réponse maximum λ . L'étude est semblable à celle de l'impulsion
t 
rectangulaire. Il est aisé de montrer que si l'impulsion est de courte durée  1 ≤ 0.371 la
T 
réponse maximum s'obtient pendant la phase II du mouvement.

t1
Si par contre 〉 0 .371, elle s'obtient pendant la phase I.
T

t1  t 
sin 2π .  sin π . 1 
t1 T + T  (2.9.12)
Si ≤ 0.371 λ = 1 − 2
T t1  t 
2π.  π.
1

T  T 

 t 
 Arctg 2π. 1 
t1
Si 〉 0.371 λ = 2. 1 − T  (2.9.13)
T  t 
 2π . 1 
 T 
t1
Pour la séparatrice = 0.371 , on trouve λ = 1
T

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t1
Si augmente indéfiniment, λ tend vers 2.
T

• EVALUATION APPROCHEE DE LA REPONSE A UNE IMPULSION.

L'étude des spectres de réponse présentés sur la figure 1.16 pour des impulsions
rectangulaires, triangulaires et sinusoïdales aussi bien que d'autres cas de chargement, nous
permet de tirer les deux conclusions suivantes :

Spectre de réponse des déplacements pour les trois types d’impulsion.

1) Dans le cas de chargements de longue durée, par exemple t1 / T 〉 1 , le coefficient


d'amplification dynamique dépend principalement de la vitesse à laquelle la force atteint sa
valeur maximum. Un chargement en marche d'escalier appliqué pendant un temps
suffisamment long produit un coefficient d'amplification dynamique λ =2.

Un accroissement très graduel de la force conduit à un coefficient λ =1.

2°) Dans le cas de chargements de courte durée, par exemple t1 / T < 1 / 4 , l’amplitude du
t1

déplacement maximum xmax dépend principalement de l’impulsion appliquée: I = ∫ p(t )dt


0

et n’est que peu influençée par sa forme.

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Le coefficient d’amplification dynamique λ par contre dépend directement de la forme de
la fonction de chargement car il est proportionnel au rapport de la surface sous la fonction
de chargement à l’amplitude maximum du pic de la fonction de chargement.
Ceci apparait clairement sur la figure précédente en étudiant la réponse dans le domaine
des courtes périodes. xmax est ainsi le paramètre le plus significatif de mesure de la
réponse.

Une façon pratique d’évaluer de manière approchée la réponse max à un chargement en


impulsion de courte durée consiste donc à exprimer la variation de quantité de mouvement
. t1

de masse m : m.∆ x = ∫ [p(t ) − k .x(t )]dt (3.9.14)


0

.
où ∆ x est la variation de vitesse produite par l’application de l’implusion p(t). On notera
que pour des courtes durées d’application t 1 le déplacement x(t 1 ) développé est de l’ordre
.
de ( t 1 ) ² alors que la variation de vitesse ∆ x est de l’ordre de t 1 . Comme l’impulsion
appliquée est aussi de l’ordre de t 1 le terme élastique k.x(t) tend vers zero avec t 1 e:t est
négligeable dans cette équation, pour les implusions de courte durée.

L’équation précédente peut donc s’écrire d’une façon approchée:


t1 t
. . 1 1
m.∆ x = ∫ p(t ).dt ou bien ∆ x =
m ∫0
. p(t ).dt (3.9.15)
0

Lorsque t > t 1 la force appliquée est égale à zero et la réponse est une variation libre:
.
x( t 1 )
x( t ' ) = . sin ω.t + x(t 1 ). cos ω.t où t’=t-t 1
ω
.
Or x(t 1 ) est suffisamment petit, négligeable en pratique et de plus x(t 1 )= ∆ x

La relation approchée suivante peut donc être utilisée :

1 t
1
x(t' ) = .( ∫ p(t ).dt ). sin ω.t' (3.9.16)
m.ω 0

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Afin d’illustrer l’utilisation de cette formule approchée considérons la structure et le
chargement impulsif suivant :
p(t) 0,5 kN

k= 9.86 kN/m
m= 1.0 t
0,1s 0,1s 0,1s

t1

Dans ce cas ω = 3 .14 rd / s et ∫ p(t )dt = 0,10kN.s


0

0,10
On a l’expression du déplacement : x(t)= . sin ω.t
1 * 3,14

La réponse max est approximativement : xmax = 0,032 m , le amxi étant donné lorsque
sin ω . t =1 et correspond à f = k.xmax = 9.86*0,032 = 0,316 kN.

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10- SOLLICITATION DYNAMIQUE QUELCONQUE

1- EQUATION DE DUHAMEL
Afin de formuler l’équation du déplacement d’un oscillateur sous chargement quelconque,
nous allons étudier le calcul approché de la réponse à un chargement par impulsion.

Nous avons vu chapitre 9 que l’expression de la variation de quantité de mouvement d’une

masse m peut s’écrire : m.∆x& = ∫ [p(t ) − kx(t )].dt


t1

ou t1 = temps total du chargement sous impulsion


∆x& = variation de vitesse.

t1
En approximation nous pouvons écrire : m.∆x& = ∫ p(t ).dt
0

1 t1
m ∫0
soit : ∆x& = p(t ).dt

pour un temps t = t − t1 la réponse est de la forme :

1  t1
 p(t ).dt . sin ω.t
m.ω  ∫0
x( t ) = t 〉 t1 (3.10.1)

Nous pouvons généraliser l’équation (3.10.1) en cas de chargement dynamique quelconque .

1. Pour l’oscillateur non amorti :


Pendant la fraction de temps dt l’impulsion est de la forme p( τ ). dτ
p(t)

p( τ )

0 t
τ τ + dτ
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1
Nous obtenons : dx(t ) = p( τ )dτ . sin ω(t − τ )
m .ω

Par superposition, on obtient le déplacement ou réponse du système par l’intégrale


suivante :
t
1
mω ∫0
x( t ) = . p( τ ).dτ. sin ω(t − τ ).dτ (3.10.2)

Intégrale de Duhamel système non amorti

Dans le cas ou à l’instant t=0, x ( t ) = x 0 et x& ( t ) = x& 0 , le terme de réponse en oscillation


libre s’ajoute:
b
x& 0 1
m.ω ∫0
x( t ) = . sin ωt + x 0 cos ωt + p( τ ).dτ sin ω(t − τ )dτ
ω

2. Pour l’oscillateur amorti

Nous savons que les vibrations propres d’un système 1 d .d.l. amorti est de la forme :

x(t ) = [A. cos ω d .t + B. sin ω d .t ].e − ξ .ω .t

x& 0 + ξ.ω.x 0 c
A = x0 B= ξ=
ωd 2.m.ω

Une impulsion p(τ ). dτ infinitésimale appliquée au temps τ provoque une variation de


1
vitesse p(τ ). dτ , donc une réponse dx ( t ) au temps t 〉τ , soumise à la décroissance
m
exponentielle dès l’époque τ .

p( τ ).dτ
dx(t ) = e −ξ .ω( t − τ ) . . sin ω d (t − τ )
m.ω d

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Lorsque l’on fait la sommation des impulsions élémentaires et que l’on tient compte des
conditions initiales pour t=0 on trouve:

Equation de DUHAMEL pour oscillateur amorti


.
x + ξ.ω.x 0
x(t ) = [x 0 . cos ω d .t + 0 . sin ω d t ].e − ξ .ω.t
m.ω d
(3.10.3)
t
1
m.ω d ∫0
+ . p( τ ).e − ξ .ω.( t − τ ) . sin ω d (t − τ ).dτ

Le premier terme de l’équation représente la réponse du système aux conditions


initiales imposées tandis que le deuxième terme est la réponse à la sollicitation
dynamique p(t) proprement dite.

Cas particulier de l’excitation par déplacement d’appui ( séisme):


u(t)

m
séisme

t 0
xs ( t ) x( t )

xs ( t ) déplacement du sol du au séisme au temps t


x( t ) déplacement de la masse par rapport à sa base
u(t) déplacement dans le repère absolu

u ( t ) = x s ( t ) + x( t )
Compte tenu de : .. .. ..
u ( t ) = x s ( t ) + x( t )

c p( t )
L’équation du mouvement devient: &x& + x& + ω 2 x = avec p(t ) = − m&x& s (t )
m m

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On se ramène à l’étude d’un oscillateur simple dans le repère relatif avec la masse soumise
à p(t ) = −m&x& s (t )

L’intégrale de Duhamel devient, en considérant au temps t = 0 x 0 = x& 0 = 0

.∫ m.&x& s ( τ )e − ξω( t − τ ) . sin[ω d (t − τ ]dt (3.10.4)


1 t
x(t ) = −
mω d 0

2- MISE EN OEUVRE DE LA METHODE DE DUHAMEL

L’équation (3.10.3) peut être analysée par des méthodes numériques permettant le calcul
approché de la sommation.

2 méthodes (entre autres) sont possibles :

1. Méthode de Simpson du type :


k =p k = p −1
h 
∑ ∑
b
∫a
f ( x).dx = 
3
f ( b ) − f ( a ) + 4.
1
f ( a + ( 2k − 1)h + 2
1
f (a + 2kh)

f(x) n : nombre de pas de calcul entre a et b


n
p= b = a + 2p.h
2
b−a
a h b avec h =
n

1 t
Le déplacement (3.10.3) s’écrit : x(t ) =
m.ω d ∫ f (τ ).dt
0

Le premier terme de l’équation (3.10.3) décroissant très rapidement nous le négligerons


dans le calcul approché du mouvement.

f (τ ) représente la fonction de chargement soit : f ( τ ).e


− ξ .ω( t − τ )
. sin[ω d t − τ ] (3.10.5)

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p −1
1 h p

Donc x(t ) = . f (t ) − f (0) + 4.∑ f (0 + ( 2k − 1)h ) + 2.∑ f (0 + 2k .h )
m.ω d 3  1 1 
Lorsque :
τ=t f (τ) = 0
τ=0 f ( τ ) = p(0).e − ξ .ω.t . sin ω d .t

Nous pouvons simplifier l’expression analytique du mouvement :


p p −1
h
x( t ) = . − f (0) + 4∑ f ( 2k − 1).h + 2∑ f ( 2kh) (3.10.6)
3.m.ω d 1 1

avec f (τ ) défini en (3.10.5)

2. Méthode des trapèzes


Cette méthode, utilisant moins de calculs que la méthode de Simpson, sera utilisée par
le programme OSSIMT (Oscillateur Simple intégration par Trapèzes) dont
l’organigramme est donné ci-après.
Ce programme permet l’étude dans un espace temps de 0 à t max du déplacement d’un
oscillateur simple soumis à un chargement quelconque compris dans un espace temps de

( )
0 à t of t of ≤ t max .

p(t)

0 t of t max

La formulation générale de la méthode des trapèzes s’écrit :


τ = n −1
b h 
∫a f ( x ).dx = .
2 f ( a ) + 2 ∑ 1
f ( τ ) + f ( b )

τ = m −1
h  
Appliqué à notre étude : x(t ) = .f (0) + 2 ∑ f ( τ ) (3.10.7)
2.m.ω  1 

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avec f (τ ) défini en (3.10.5)

f (0) = p(0).e − ξ .ω .t . sin ω d .t

f (t ) = 0

L’équation (3.10.7) définit le déplacement d’un système à 1 D.D.L. soumis à un


chargement quelconque.
Dans le cas de vibration libre, l’application de cette expression reste valable, le
chargement est égal à p( t ) = 0 .
A fortiori l’expression du mouvement est valable pour les chargements du type
impulsion (fig.1) et périodique (fig.2).

Commentaires sur la méthode de Duhamel :


Bien que satisfaisant au niveau analytique, cette forme de résolution par Duhamel ne doit
pas être utilisée comme algorithme de base dans des programmes de calcul dynamique, le
temps de résolution étant beaucoup trop pénalisant.

En effet pour chaque valeur de t le calcul de ∑ f (τ ) nécessite un bouclage sur tous les pas
de temps précédents.
La méthode d’intégration pas à pas dans le temps est la seule véritablement performante
comme algorithme de résolution. Le rapport de temps entre Duhamel et l’intégration pas à
pas est de 1 pour 100 à 1000 en fonction de la longueur de temps étudié.

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3- METHODE D’INTEGRATION PAS A PAS.

Cette méthode permet de résoudre l’équation différentielle linéaire à coefficient constant


(1) par des procédures numériques de discrétisation dans le temps des champs de
déplacements, vitesse, et accélération.
Parmi les divers algorithmes qui peuvent être construits à partir de différentes hypothèses
de discrétisation dans le temps nous choisissons la méthode de l’accélération linéaire, qui
offre l’avantage d’être stable, précise et d’optimiser le nombre de pas de calcul notamment
par rapport à la méthode de l’accélération constante.

Si on suppose une variation linéaire de l’accélération entre les instants t et t + ∆t

∆t
x& m +1 = x& m + .(&x& m + &x& m +1 ) (3.10.8)
2
en intégrant :

∆t 2 ∆t 2
x m +1 = x m + ∆tx& m + &x& m + &x& m +1
3 6
(3.10.9)

x n+1 permet de trouver x& n+1 (vitesse à t + ∆t ) et x n+1 (déplacement à


La détermination de &&
t + ∆t ) qui deviennent au pas suivant x&&n , x& n et x n .

Par substitution dans l’équation d’équilibre (1) nous obtenons une équation de la forme :

[m + m ( ∆t )]&x& m +1 = P(t m +1 ) − Fn (3.10.11)

 ∆t 2 &x& n   ∆t
avec 
Fn = k  x n + ∆tx'n +  + c x& n + &x& n 
 3   2 

∆t ∆t 2
et m (∆t ) = c + k
2 6
ou encore une équation de la forme : [k + k ( ∆t )]x n +1 = Q n +1 + G n

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 3 ∆t   6 6 
avec G n = c x n + 2x& n + &x& n  + m 2 x n + x& n + 2&x& n 
 ∆t 2   ∆t ∆t 
3 6
et h ( ∆t ) = c +m 2
∆t ∆t

• Ces méthodes sont les seules applicables au cas de structures non linéaires.
• Elles se généralisent de façon matricielles au cas de systèmes à n D.D.L..
Elles peuvent alors présenter des avantages pratiques importants par rapport aux méthodes
analytiques pour l’étude des systèmes linéaires. C’est dans le cas de l’application à des
systèmes de taille importante que les différents algorithmes se différencient, par la
précision, le nombre d’opérations par pas de calcul, et la stabilité qui caractérise le risque
de divergence par suite d’amplification d’erreurs numériques.

• EXEMPLES ET COMMENTAIRES SUR LA METHODE PAS A PAS

Trois exemples illustrent l’utilisation de la méthode d’intégration pas à pas dans le temps.
La méthodologie de calcul est la suivante:!
A partir de l’équation (3.10.11) nous avons l’expression de l’accélération soit
..
P(t n +1 ) − Fn
x n +1 =
[m + m ( ∆t )]
sachant que les conditions initiales sont x( 0 = x&( 0 ) = &&
x( 0 ) = 0 puis la vitesse x& n + 1 et le
déplacement xn +1 sont trouvés à l’aide de (3.10.8) et (3.10.9)

1- Exemple 1 Chargement constant dans le temps :


masse m = 10000 kg
raideur K = 50000 N/m
Coef amortissement C = 3000
Charge p(t) = 1000

Résultats :

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k 50000
Pulsation ω = = = 2,236
m 10000
Pseudo pulsation ω d = 2,2231

Amortissement ξ = 0,067

Commentaires :
L’exemple 1 montre la stabilisation de l’oscillateur sous un chargement constant dans le
temps.
p0
Le déplacement converge vers (déformée statique sous p0 ). Dès la fin du
k
chargement l’oscillation soumis à l’oscillation libre revient à sa position initiale en
oscillant de part et d’autre de celle-ci avec une amplitude de décroissance :

2.π .ξ
δ=
1− ξ2

La fonction de chargement décrit dans le sous programme fonction est ;


pt = 1000 entre ( 0, Tof )
pt = 0 entre ( t of , Tmax )

1000

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2- Exemple 2 Cas de l’impulsion :
masse m = 10000 kg
raideur K = 100000 N/m
Coef amortissement C = 5000
Charge p(t) = 1000 triangulaire

Résultats :

k 100000
Pulsation ω = = = 3,1623
m 10000
Pseudo pulsation ω d = 3,1524

Amortissement ξ = 0,079

Commentaires :

Dans le cas de l’impulsion triangulaire les solutions analytiques donnent :


Tof 0 .5
nous avons : = = 0.16 〈 0.4
T 3.16

p0

⇒ L’impulsion est dite de courte durée.


t of La valeur maximale se situe dans la phase 2.

phase I phase II

Les équations sont tirées des observations du chapitre 9 sur les impulsions .
x& (t of )
Pour t = t − t of x( t ) = . sin ω t + x(t of ); cos ω t
ω
p0  sin ωt of 
avec x(t of ) = . − cos ω.t of  = 0.00643
k  ω.t of 

p 0. ω  cos ω.t of 1 
et x& (t of ) =  sin ω.t of − 
k  ω.t of ω.t of 

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T
Nous avons T = 1.98s ⇒ x max ≈ ≈ 0.5s ≈ T0f
4
x max ≈ x(t of ) = 0.00643

Pt = −2000.t + 1000 pour t ∈ (0, t of )


La fonction de chargement est :
pt = 0 pour t ∈ (t of , t max )

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11-EXERCICES D’APPLICATION

Exercice 1 Trouver la réponse x(t) en phase permanente d’un oscillateur simple sans
amortissement soumis à une excitation périodique suivante :
f(t)

Fo

t
0 Tp/2 Tp 2Tp 3Tp 4Tp

avec Tp= 2. π et Fo=10 000 N

L’oscillateur a les caractéristiques suivantes : m= 100t


k= 800 KN/m

Les caractéristiques modales sont les suivantes :


pulsation ω = k/m = 2,82 rd/s
période T= 2,22 s

La loi du chargement est défini par l’équation 2.8.1 par décomposition en série de Fourier :


2 πn ∞
2πn
p(t ) = a 0 + ∑ a x cos t + ∑ b n sin t
x =1 Tp n =1 Tp

où Tp est la période de la fonction appliquée.

Les coefficients de cette série peuvent être évalués ainsi :


1 Tp
a0 =
Tp ∫
0
p(t )dt

2 Tp 2π n
an =
Tp ∫
0
p(t ) cos
Tp
tdt

2 Tp 2π n
bn =
Tp ∫
0
p(t ) sin
Tp
tdt

La résolution de a0 est immédiate car on a a 0 =


1
∫F O ..dt = 1 ∫ F0 .dt =
Tp
1
[F0 .t ]T0p
Tp Tp
F0
Soit a0 =
2

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Tp
2 2π .nπ 2 Tp  2.π .n 
La résolution de an donne : a n =
Tp ∫ FO .cos Tp t.dt = Tp .F0 . 2.π.n .sin Tp .t 
  0

Soit an = 0

Tp
2 2π .nπ 2 Tp  2.π .n 
La résolution de bn donne : b n =
Tp ∫ FO .sin Tp t.dt = − Tp .F0 . 2.π.n .cos Tp .t 
  0

Soit bn = 0 pour n=2,4,6,…


bn = 2 .F0 pour n=1,3,5…
π .n

F0 ∞
2.F0 2π .n
le chargement p(t) s’écrit donc : p(t ) = + ∑ .sin ..t
2 n =1,3,5... π.n. Tp
F0 2.F0 ∞
2π .n
ou : p(t ) =
2
+
π

n =1, 3, 5...
sin
n.Tp
..t

le déplacement en phase permanente s’écrit :


1 ∞

x(t ) = a 0 + ∑
1
(a n cos n ω1t + b n sin n ω1t )
n =1 1 − β n
2
k 
1  F0 ∞
1  2.F0 
soit : x(t ) =
k
2 + ∑ 
n =1, 3, 5 1 − β n  π .n
2
. sin n ω1t  


nω1 2 .π
avec : β = et ω1 = =1
ω Tp

1  F0 ∞
1  2.F0 
soit : x(t ) =
k
2 + ∑ 
n =1, 3 ,5 1 − (n/ω)  π .n
2
. sin n.t  


Le déplacement constant donne :


7,000

6,000

5,000

4,000

3,000

2,000

1,000

0,000
CNAM C4 Génie
1 parasismique101machines vibrantes
201 301 401 F.GUILLEMARD 38
Avec n=1, on trouve le déplacement x(t) : ( t=0 à t=20,8 s)
15

10

0
1 101 201 301 401

-5

-10

-15

Avec n=3, on trouve le déplacement x(t) : ( t=0 à t=20,8 s) :


25

20

15

10

0
1 101 201 301 401

-5

-10

-15

-20

-25

Avec n=5, on trouve le déplacement x(t) : ( t=0 à t=20,8 s)


1

0,8

0,6

0,4

0,2

0
1 101 201 301 401

-0,2

-0,4

-0,6

-0,8

-1
CNAM C4 Génie parasismique machines vibrantes F.GUILLEMARD 39
Avec n=7, on trouve le déplacement x(t) : ( t=0 à t=20,8 s)
0,25

0,2

0,15

0,1

0,05

0
1 101 201 301 401

-0,05

-0,1

-0,15

-0,2

-0,25

Le déplacement total donne :

40,000

30,000

20,000

10,000

Série1

0,000
1 18 35 52 69 86 103 120 137 154 171 188 205 222 239 256 273 290 307 324 341 358 375 392 409

-10,000

-20,000

-30,000

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Exercice 2 Fréquences naturelles d’un bâtiment industriel

Il faut construire un oscillateur simple pour le bâtiment industriel symétrique en acier de la figure
suivante et estimer la période dans chaque direction.
La toiture constituée d’une structure treillis est considérée comme indéformable ( cas simplifiée
pour se ramener à un oscillateur simple).

3 trames de
7.6 m h=3.66 m

5 trames de 6,1 m soit 30,5m

hpoteau = 3,66m

Les poteaux sont en PRS avec I=346000 cm 4 et les contreventements dont des barres circulaires
d’un diamètre de 25 mm.
Le module E est égal à celui de l’acier soit E=200.106 kN/m2
Le poids de l’ensemble de la toiture 1,06 kN/m² soit 0.122 t/m² avec g=9,81

Dans le sens Nord-Sud, la rigidité de l’oscillateur est assurée par la somme des inerties des profilés :

k k k k = K NS = ∑ k

12.E.I . 12 * 200 6 * 34.6 −6


La rigidité d’un poteau est donnée par la formule : k = soit k =
L3 3.66 3

On trouve k=1684 kN/m et K NS = ∑ k =24*1684 = 40 416 kN/m

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Dans la direction Est-Ouest des contreventements bi-articulés assurent la rigidité totale.
La rigidité globale est la somme des rigidités des contreventements k.

E.S π .d 2
On a pour chaque contreventement : k i = . cos 2 θ avec S = = 490 −6 m 2
L 4

L = 3,66 2 + 6,10 2 = 7,11m

 3,66 
θ = tan −1   = 31° cos(31°)=0.858
 6,10 
200 6 * 490 −6
ki = .0,858 2 = 10147kN / m
7,11

Et pour l’ensemble du bâtiment : K EO = ∑ k = 6*10147 =60881 kN/m

La masse M est égale à : 30,5*22,8*0.122 t/m² = 85,00 t

Les caractéristiques dynamiques du bâtiment sont :

K 40416
• Direction Nord-Sud ω= = = 21.80rad / s
M 85

2.π 2.π
T= = = 0,288s
ω 21,80
f = 1 / T = 3,47 Hz

K 60881
• Direction Est-Ouest ω= = = 26,76rad / s
M 85

2.π 2.π
T= = = 0,235 s
ω 26,76
f = 1 / T = 4,26 Hz

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Exercice 3 Pour un oscillateur non amorti et à partir de l’équation de Duhamel retrouver la
solution du déplacement donné pour une charge sinusoïdale (formule 2.6.8)
On prend F (t ) = F0 sin α .t et xo=0 x’o=0

L’équation de Duhamel pour un oscillateur non amorti est donnée par la formule 2.10.2 :
b
x& 0 1
m.ω ∫0
x( t ) = . sin ωt + x 0 cos ωt + p( τ ).dτ sin ω(t − τ )dτ
ω

FO b
m.ω ∫0
avec les conditions limites x(t) devient : x(t ) = sin ατ. sin ω(t − τ )dτ

Fo t 
x( t ) = . ∫ sinατ.(sinωtcosωτ ) - cosωt.sinωτ )dτ 
k 0 

Fo  t

x( t ) = .sin ωt .∫ sinατ . cos ωτ dτ − cosωt.∫ sinατ.sin ωτ.dτ 
k  0 

En évaluant les intégrales, on trouve : x( t ) =


F0
.
1
(sin α.t − β sin ωt )
k 1− β2

On retrouve bien la formule 2.6.8 du cours.

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