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email: mohamedhelmi.hadjalouane@fsm.rnu.tn
Avertissement :
2.1 Introduction
2.2 Modèle de Drude
2.3 Modèle de Sommerfeld
2.4 Modèle des vibrations de réseaux
3
2.1 Introduction
Les métaux simples représentent environ 75% du tableau de la classification périodiques. Ce sont
des bons conducteurs (chaleur et électricité). Leur résistance électrique augmente avec la
température. En plus, ils possèdent une petite énergie d’ionisation (perdent facilement des
électrons) pour former des cations (ions positifs ) et une électronégativité faible. Parmi les
familles des métaux la famille de la colonne I (métaux alcalins) et qui peuvent être décrits
précisément grâce au modèle des électrons libres, dans lequel les électrons de valence sont
complètement séparés des cœurs de leurs noyaux et forment un gaz presque uniforme.
Quel que soit le matériau, les propriétés thermiques sont importantes pour ses applications. La
capacité calorifique, qui est capitale pour les propriétés thermiques, est reliée aux forces
intermoléculaires, la stabilité des phases, la conductivité thermique et le stockage d’énergie.
4
Chapitre 2 : Propriétés thermiques des
matériaux : Capacité calorifique
2.1 Introduction
2.2 Modèle de Drude
2.3 Modèle de Sommerfeld
2.4 Modèle des vibrations de réseaux
5
Bases théoriques du modèle de Drude
Atome:
Les électrons chargés négativement dans un solide
Noyau (>0)
« gaz » idéal qui se déplace dans un milieu formé
Protons
par les noyaux immobiles qui constituent le solide
neutrons
Les ions sont immobiles et jouent le rôle de Rappel : Le nombre d’électrons de valence
centres « diffuseurs » (les obstacles) au définit la position de l’atome dans le tableau de
la classification périodique
7 de Mendeleïev
déplacement des électrons
Schématisation du modèle de Drude
Électrons de valence
Example: Dans le Na atomique les électrons [-eZC)]
1s; 2s et 2p (dits électrons de cœur) sont très
fortement lies au noyau, par contre l’électron
3s (dit de valence) est plus faiblement lie. Électrons de cœur
[-e(ZA-ZC)]
Dans le Na métallique, l’électron 3s devient un
électron de conduction, tandis que les électrons
Noyau [+eZA]
de cœur restent lies au noyau et forment un ion
Na+. Électrons de
Atome isolé valence
« libres »
solide
On peut donc se représenter le Na métallique comme étant forme d'un ensemble d'ions Na+ se déplaçant peu autour d'une
position d'équilibre et d'électrons de conduction libres, de se déplacer dans le volume du métal.
Une mole de matériau contient 6,022 x 1023 atomes/mole; c’est le nombre d’Avogadro
Si 𝜌 est la masse volumique ( [K.m-3], « density ») du matériau, et M sa masse molaire
([g.mol-1])
𝝆
𝒏 = 𝟔, 𝟎𝟐𝟐 × 𝟏𝟎𝟐𝟑 × × 𝒁𝑪
𝑴
Pour la plupart des matériaux, n ~ 1023 cm-3 !!
Exemple : On obtient par exemple à température ambiante 2,65 1022 électrons de conduction
par centimètre cube dans le sodium (avec une valence de 1), et 18,1 1022 dans l’aluminium
(avec une valence de 3).
La « place » occupée par un électron (assimilé à une sphère) 1 à 2 Å
9
Les ordres de grandeurs
Entre deux collisions, l’interaction d’un électron avec les autres électrons
(approximation des électrons indépendants) et les charges positives
(approximation des électrons libres) est nulle. (Entre ces collisions, les électrons
sont libres, sans interactions)
Durant ce laps de temps équation du mouvement de Newton
vitesse
Les suppositions de Drude (2)
temps
Les collisions sont dues au ions « fixes » du solide
vitesse
Ces collisions sont instantanées et aléatoires
Les vitesses avant et après ne sont pas corrélées Temps moyen entre 2 chocs vmoy
Il y a peu de collisions Temps de relaxation temps 11
Les hypothèses de Drude (3)
Les collisions sont supposées instantanées, ce qui entraîne un changement "brutal" de vitesse.
𝒅𝒕
Par conséquent la probabilité d’une collision entre deux instants 𝒕 et 𝒕 + 𝒅𝒕 est égale à
𝝉
𝜏 est appelé temps de collision, temps de vol moyen ou encore temps de relaxation. Après
une collision la distribution des vitesses est isotrope et liée à la température locale. 𝒅𝒕
𝑷=
𝝉
Remarques :
Prob. de collision.
Le temps caractéristique, t , n’est pas calculable dans ce modèle
Attention: les collisions sont aléatoires, donc ce temps permet seulement de calculer
la probabilité qu’une collision apparaisse pendant un intervalle de temps dt
t
Électrons en équilibre thermique avec le matériau: l’énergie acquise par les t
électrons est redonnée au solide à chaque collision
12
modèle de Drude : conductivité électrique
• La loi d’Ohm
S’il y a n électrons se déplaçant dans le matériau à une vitesse 𝑣 , alors la densité de courant : j= −𝒏𝒆 𝒗
ou < v > est la vitesse moyenne des électrons, prise sur tous les électrons dans un voisinage
du point de l'espace considéré. Lorsque le champ électrique E est nul, la distribution des
vitesses électroniques est isotrope, ainsi < v >= 0.
modèle de Drude : conductivité électrique
En présence de E la vitesse moyenne est non nulle, en effet les électrons sont accélérés dans une
direction opposée au champ E par la force : 𝑭𝒆 = 𝒒. 𝑬 = −𝒆. 𝑬
+ + + + + +
I
modèle de Drude : conductivité électrique
𝑑𝑣 𝐸 𝐸
= −𝑒 𝑣(𝑡) = −𝑒 𝑡 + 𝑣0
Application EFD: 𝑚𝑒
𝑑𝑡 𝑚𝑒
𝐸 𝐸
Introduction de la vitesse moyenne: 𝑣 = −𝑒 𝑡 + 𝑣0 𝑣 = −𝑒 𝜏
𝑚𝑒 𝑚𝑒
ou < t > représente le temps moyen entre les collisions successives d'un même électron.
Les hypothèses impliquent que 𝑣0 = 0 et 𝑡 = 𝜏.
𝑒2𝜏
On en déduit : j= −𝒏𝒆 𝒗 𝑗=𝑛 𝐸
𝑚𝑒
𝑒2𝜏
Et par identification : 𝒋=𝝈×𝑬 𝜎=𝑛
𝑚𝑒
15
modèle de Drude : mobilité électrique
La mobilité est une grandeur déterminante pour les composants électroniques performances des dispositifs
𝒆𝟐 𝝉 𝒆𝝉
𝒋=𝒏 𝑬 𝐣 = 𝐧𝐞µ𝐧 𝐄 µ𝒏 = µn : mobilité électrique
𝒎𝒆 𝒎𝒆
𝑒2𝜏 𝟏
𝜎=𝑛 µ𝒏 = 𝜎
𝑚𝑒 𝒏𝒆
La mobilité est plus grande dans les semiconducteurs que dans les métaux. Cette caractéristique est cependant
complètement masquée par le rapport des nombres volumiques des électrons : n est 106à 108 fois plus faible dans
16
les semiconducteurs que dans les métaux, ce qui explique la conductivité supérieure de ces derniers.
modèle de Drude : chaleur spécifique des métaux
3
𝑐𝑣 = 𝑛 𝑘𝐵
2
chaleur spécifique Observations expérimentales
CV
Qui est constante, expérimentalement ceci n’est réalisé
qu’à haute température mais avec une différence:
Haute température :
𝒄𝒗𝒄𝒂𝒍𝒄𝒖𝒍é𝒆 ≈ 𝟏𝟎𝟎 × 𝒄𝒗𝒆𝒙𝒑é𝒓𝒊𝒎𝒆𝒏𝒕𝒂𝒍𝒆
CV = const.
●A très basse température la variation de la chaleur
spécifique dépend la température, ce qui est en T
18
Modèle de Drude: et après ?
La suite de ce cours doit nous permettre de mettre en œuvre les outils pour y arriver.
19
Chapitre 2 : Propriétés thermiques des
matériaux : Capacité calorifique
2.1 Introduction
2.2 Modèle de Drude
2.3 Modèle de Sommerfeld
2.4 Modèle des vibrations de réseaux
20
Le Modèle de Sommerfeld : introduction
Nous avons vu au partie 2.2 que plusieurs faits expérimentaux ne sont pas en accord avec
le modelé de Drude, dans lequel les électrons libres sont considères comme un gaz régi par
les lois de la théorie cinétique des gaz. En particulier le modèle de Drude prédit une chaleur
spécifique du gaz électronique environ cent fois plus grande que la valeur observée
expérimentalement. Une part importante des défauts de la théorie peut être corrigée si l'on
tient compte de la nature quantique du gaz électronique. En particulier en reconnaissant que
les électrons sont des fermions, qui obéissent au principe d'exclusion de Pauli. Ceci impose
de remplacer la distribution de Maxwell- Boltzmann, utilisée en théorie cinétique des gaz et
dans le modèle de Drude, par la distribution de Fermi-Dirac.
21
Le Modèle de Sommerfeld : Électrons libres
Comment décrire un atome dans un solide ?
Solide : Ensemble d'atomes de nombre NAt
Noyau : charge +ZA e
Ion
ZC Électrons de cœur :
Charge totale –ZC e
Z Électrons de valence :
Charge totale –Z e
𝑵
Densité des électrons 𝒏 =
𝑽
V = L3 y
x
Le Modèle de Sommerfeld : Électrons libres
Il s'agit de résoudre l’équation de Schrödinger stationnaire a un électron,
ℏ2 𝜕 2 𝜕2 𝜕2
L’équation de Schrödinger : 𝐻 Ψ = 𝐸Ψ avec 𝐻=− ( 2 + 2 + 2)
2𝑚 𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑧
Il faut ensuite choisir des conditions aux limites sur les faces de ce cube tenant compte de ce que l’électron
reste conne dans le cube. Ces conditions ne devraient pas acter les propriétés du métal massif. Un choix
possible, correspondant un potentiel infini, serait d'imposer que la fonction d’onde associée à l’électron
s’annule aux limites (les faces) du cube.
ℏ2 𝑘 2 ℏ2 2
Solution générale : Ψ(𝑟) = 𝐴 exp 𝑖𝑘𝑟 𝐸= = 𝑘𝑥 + 𝑘𝑦2 + 𝑘𝑧2
2𝑚 2𝑚
Remarque :
1
Ici Ψ est une solution envisageable car le volume est fini ! Ψ 2 𝑑𝑉 = 1 𝐴=
𝑉 𝐿3
Le Modèle de Sommerfeld : Électrons libres
On a obtenu des ondes stationnaires, peu compatibles avec la description des propriétés de transport des
électrons. Il est plus commode, mais non indispensable, d'utiliser des conditions de bord périodiques,
c'est-a-dire d'admettre qu'un électron qui atteint la surface sort du cube mais y revient immédiatement par
l'autre face.
𝜓𝑖 𝑥, 𝑦, 𝑧 = 𝜓𝑖 𝑥 + 𝐿, 𝑦, 𝑧 = 𝜓𝑖 𝑥, 𝑦 + 𝐿, 𝑧 = 𝜓𝑖 𝑥, 𝑦, 𝑧 + 𝐿
25
L
échantillon
Le Modèle de Sommerfeld : Électrons libres
2𝜋
𝑘𝑥 = 𝑛
𝐿 𝑥
𝑒 𝑖𝑘𝑥 𝐿 = 1 2𝜋
𝑘𝑦 = 𝑛
𝐿 𝑦 𝑛𝑥 , 𝑛𝑦 et 𝑛𝑧 entier
2𝜋
𝑘𝑧 = 𝑛
𝐿 𝑧
2
ℏ2 2𝜋
𝐸𝑖 = 𝑛𝑥2 + 𝑛𝑦2 + 𝑛𝑧2
2𝑚 𝐿
kz
Les états quantiques
ky
possibles forment un réseau
cubique primitif de paramètre
kx
2
2/L dans l’espace des k
L
2/L
Dessin en 2D
kx
ky
6 états : 12 électrons
12 états : 24 électrons
kx
6 états : 12 électrons
etc.
Jusqu’à avoir placé tous les N électrons
Le Modèle de Sommerfeld : Électrons libres
Lorsque les N électrons sont places, le volume de l'espace k occupe correspond
pratiquement a une sphère. Le rayon de cette sphère est note 𝑘𝐹 (F pour Fermi) et son
3
4𝜋𝑘𝐹
volume est . Le nombre de valeurs de k permises dans la sphère est tel que:
3 k
y
𝑉𝑜𝑙𝑢𝑚𝑒 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑠𝑝ℎè𝑟𝑒
𝑁𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒 𝑑𝑒𝑠 é𝑡𝑎𝑡𝑠 𝑜𝑐𝑐𝑢𝑝é𝑠 =
𝑉𝑜𝑙𝑢𝑚𝑒 𝑝𝑎𝑟 é𝑡𝑎𝑡 kF
4 3
k
Spin N 3 F
kx
2 2 3
L 1
3
3
1
Finalement : 2 N 2
kF 3 3 3 n
L
Les états remplis se trouvent à l’intérieur d’une sphère de rayon kF kF : Rayon de Fermi
Le Modèle de Sommerfeld : Électrons libres
3
1
Rayon de Fermi : 2
kF 3 n Na : cc, a = 4,23 Å, monovalent
2
2kF2 2 n 3 2,65 1028 m3
3 n 3
2
Énergie de Fermi : EF 2 a
2m 2m kF 9,22 109 m1
kF EF 3,24 eV
Vitesse de Fermi : vF
m
6 m
EF vF 1,1 10
Température de Fermi : TF s
kB
TF 23500 K
Le Modèle de Sommerfeld : Électrons libres
𝑘𝐹
3 3
ℏ2 𝑘 2 ℏ2 𝑘 2 𝐿 ℏ2 𝑘 2 𝐿 ℏ 2 𝐿3
5
𝐸=2 =2 𝑑3 𝑘 = 2 4𝜋𝑘 2 𝑑𝑘 = 𝑘
2𝑚 2𝑚 2𝜋 2𝑚 2𝜋 10𝜋 2 𝑚 𝐹
𝑘<𝑘𝐹 𝑘<𝑘𝐹 0
𝐿3 3 𝐸 2
3 ℏ2 𝑘 𝐹 3 3
𝑁 = 𝑛 ∗ 𝑉 = 2 𝑘𝐹 = = 𝐸 = 𝑘 𝑇
3𝜋 𝑁 5 2𝑚 5 𝐹 5 𝐵 𝐹
Le Modèle de Sommerfeld : Électrons libres
Commentaires :
i. n est de l’ordre de 1029 m-3 ce qui correspond à une densité 1000 fois
plus élevée que celle des gaz classiques
1
On connaît la densité d'états dans l'espace des k : G(k)d k
3
3
d3
k
2
L
G(k) correspond au nombre d'états dans un élément de volume d3k dans
l'espace des k
Ce n'est pas pratique, il vaut mieux connaître G(E), la densité d'états en fonction
de E !
Le Modèle de Sommerfeld : Densité des états électroniques (DOS)
E+dE = const.
Le Modèle de Sommerfeld : Densité des états électroniques (DOS)
3
Détermination de G(E) : G(E)dE 2 G(k) d k 2 L 4 k2dk
3
2
Spin 2m 1 2 1 2m 1 2
k 2
E dk E dE
2 2
32
L3 2m 12
G E 2 2 E
2
Matériau massif
(Silicium massif / Aluminium massif)
3
1 2m 2
g( E ) 2 2
E
2
Puits quantique
(couche enterrée de Ge dans Si)
m
g( E )
2
100 nm
Fil quantique
(nanotube de carbone sur or)
1 2m 12 1
n( E ) 2
E
Le Modèle de Sommerfeld : Densité des états électroniques (DOS)
Densité d'états
0 1 2m 2
direction de g( E ) 2 2
E
confinement 2
Energie
Densité d'états
m
direction de g( E )
confinement 2
Energie
Densité d'états
2 1 2m 12 1
directions de n( E ) 2
confinement E
Energie
Le Modèle de Sommerfeld : Statistique Fermi-Dirac
1
f Ej
E j m
f(E) correspond au taux d'occupation
T = 500 K
Fonction de Fermi-Dirac
T = 5000 K
𝝁 ∶ Le potentiel chimique
0
m E
Le Modèle de Sommerfeld : Statistique Fermi-Dirac
n
0
gE dE
EF = m E
T>0
Le nombre total des électrons :
n
gE fE dE
0
m E
Le Modèle de Sommerfeld : Statistique Fermi-Dirac
Développement de Sommerfeld
m
2
HE fE dE HE dE
6
k BT 2 Hm
0
Le potentiel chimique
T=0K:
Tous les états avec E < EF sont pleins : taux d'occupation = 1
Tous les états avec E > EF sont vides : taux d'occupation = 0
Comparaison avec Fermi - Dirac
f(E)
m E
EF = m E
T = 0 K : m = EF
Le Modèle de Sommerfeld : Statistique Fermi-Dirac
Question : Comment m varie-t-il avec la température ?
i. f(m) = 1/2
ii. fE, T1 dE fE, T2 dE const.
0 0
Conséquence : aire bleu = aire verte à n'importe quelle T
iii. f(E) est symétrique par rapport à (m;1/2)
Le Modèle de Sommerfeld : Statistique Fermi-Dirac
Finalement on trouve :
(calcul avec
m EF 1
2 k T
B 2
développement de 12 E2
F
Sommerfeld )
2 k BT 2 105
12 EF2
Uint E gE fE dE
0
Application du développement de Sommerfeld :
m
2
Uint
E gE dE
6
k BT 2 gm m gm
EF 0 m
2
E gE dE
E gE dE
6
k BT 2 gm m gm
0 EF
U0 const.
2
Après calcul : Uint U0 kBT 2 gEF
6
II. Le Modèle de Sommerfeld : Chaleur spécifique - aspects quantiques
Uint 2 kB2
CV gEF T g T
T V const. 3
Basse température :
CV/T CV
CV = gT + bT3 ou g bT 2
T
g
T2
Rappel : 2 kB2
CV gEF T g T
3
3 n
Modèle de Sommerfeld : gEF
2 EF
2 2 n 2 2 n
CV kB T g theorique kB
2 EF 2 EF
Le Modèle de Sommerfeld
A T=0K les états occupés forment la sphère de Fermi dans l'espace des k
2
Rayon de Fermi : kF 3 n2
13
Énergie de Fermi : EF
2m
32n
23
32 12
1 2m 3 n E Nombre d'états disponible à une énergie E
Densité des états : gE 2 E1 2
22 2 EF EF
1
Statistique de Fermi Dirac : fE Taux d'occupation des états d'énergie E
E m
1 exp
kBT
Potentiel chimique : m EF 1
2
kBT
2
12 E2 EF
F
1 1 2 2 ne2t
Quelques propriétés : conductivité électrique : e vF gEF t
3 m
2 2
Chaleur spécifique : CVel kB gEF T gT
3
Chapitre 2 : Propriétés thermiques des
matériaux : Capacité calorifique
2.1 Introduction
2.2 Modèle de Drude
2.3 Modèle de Sommerfeld
2.4 Modèle des vibrations de réseaux
50
2.4 Modèle des vibrations de réseaux : introduction
Historiquement, deux modèles ont été développé au début du XXme siècle pour expliquer le
comportement de la capacité calorifique des solides en fonction de la température en étudiant les
vibrations réseau cristallin :
- Le modèle d’Einstein, en 1907
- Le modèle de Debye, en 1912.
Cette dernière hypothèse fait qu’on préfère utiliser le modèle de Debye, qui ne comporte pas cette
supposition : de ce fait, à basse température, les résultats expérimentaux concordent moins bien en
51
utilisant le modèle d’Einstein.
2.4 Modèle des vibrations de réseaux : introduction
L’énergie calorifique emmagasinée dans un matériau mise en mouvement des atomes ou ions
du cristal.
Les vibrations (amplitudes) augmentent avec la température si T trop élevée, le matériau fond
ou s’évapore.
52
2.4 Modèle des vibrations de réseaux : Chaine Diatomique
Schéma du cristal 1D
étudié
Il y a deux types d’atomes : les atomes noirs, de masse 𝑀1 . Leurs déplacements sont notés 𝑢𝑠 , 𝑢𝑠+1 et les atomes
blancs, de masse 𝑀2 . Respectivement, on notera leurs déplacements 𝑣𝑠 , 𝑣𝑠+1 . Soit 𝑘 leur vecteur d’onde, et C la
constante de rappel couplant les deux types d’atomes. En supposant que chaque plan n’interagit qu’avec ses plus
proches voisins et en utilisant la mécanique classique, on montre facilement que résoudre le système d’équations
de la position des atomes amène à deux valeurs possibles pour la pulsation ω :
2C ( M M ) 4C ²( M M ) 2
8C ²(1 cos ka) M 1M 2
2 1 2 1 2
2 M 1M 2 53
2.4 Modèle des vibrations de réseaux : Chaine Diatomique
1 1
2C
M1 M 2
+
-
pulsation
2C
• Courbes de dispersion ? Zone interdite
M2
2C
• Apparition de pulsations (énergies) interdites M1
0 2 4
-2 -1 0 1 2
vecteur d'onde k (en unité de /a)
Sur le graphique, on observe deux branches distinctes, avec entre les deux une bande interdite en fréquence. La
branche supérieure correspond au signe +, tandis que la branche inférieure correspond au signe -. En reportant les
deux solutions dans le système d’équations du mouvement, on constate que pour la branche acoustique les
54
atomes vibrent en phase, alors que pour la branche optique ils vibrent en opposition de phase
2.4 Modèle des vibrations de réseaux : Les Phonons
Les oscillations correspondent aux modes dits modes normaux : à chaque k correspond
un w et chaque oscillation est indépendante des autres
Suivant une direction du cristal de longueur L=N x a (~ mm), les atomes hormis
ceux de la surface ont tous le même environnement on « oublie » ceux de la
surface en considérant la chaîne fermée:
n
n+1 n un un un N e it eikna e it eik ( n N ) a
n+1 un+1
2 2
n+N un+N e ikNa
1 k p 55 p
Na L
2.4 Modèle des vibrations de réseaux : Les Phonons
Le vecteur d’onde est quantifié
Donc w est quantifiée
Donc l’énergie est quantifiée
1.2
1 1° Zone de Brillouin
E n n 1.0
2 0.8
0.6
12
(4C / M )
0.4
On appelle capacité du réseau la capacité calorifique auxquels les phonons contribuent, notée 𝐶𝑟𝑠 . À noter
que l’on parlera de capacité calorifique à volume constant. Cette capacité calorifique est définie par :
En calculant l’énergie totale liée aux phonons dans un trois directions de vibration
cristal et en utilisant la statistique de Bose-Einstein, énergie d’un phonon
on peut exprimer la capacité du réseau en fonction de
nombre quantique moyen des phonons dans un mode
la constante de Boltzmann 𝑘𝑏 , la densité d’états par
unité de fréquence D(ω), la température et la densité de modes
constante de Planck ℏ Capacité calorifique d’un cristal :
Cv = ( U / T)V 57
2.4 Modèle des vibrations de réseaux : Energie totale des phonons, densité d’état
Pour trouver l’expression de la densité d’états, communément appelée densité de modes pour un cristal
tridimensionnel, on impose des conditions de périodicité aux limites du solide. Ainsi, il vient :
Avec V le volume du cristal et N le nombre total de modes dont le vecteur d’onde est inférieur
à k, qui s’écrit :
L’approximation de Debye consiste à fixer comme constante la vitesse du son, pour chaque type de
polarisation. La relation de dispersion s’écrit :
Avec v la vitesse du son. On peut donc réécrire la densité d’état, selon l’équation
58
2.4 Modèle des vibrations de réseaux : Energie totale des phonons, densité d’état
n() ???
2.4 Modèle des vibrations de réseaux : Energie totale des phonons, densité d’état
Pour un cristal contenant N mailles, on a N modes de phonons acoustiques. On peut donc définir
une pulsation maximale qu’on appellera ici fréquence de coupure 𝜔𝐷 . Celle-ci se calcule
facilement, en intégrant la densité de mode depuis la fréquence nulle, jusqu’à 𝜔𝐷 .
3
𝑁
𝜔𝐷 = 𝜐 3 𝑘𝐷3 2 3
= 6𝜋 𝜐
𝑉
𝜔𝐷
𝑉 𝜔2 ℏ𝜔
𝑈=3 𝐷 𝜔 𝑛 𝜔 ℏ𝜔 𝑑𝜔 = 3 𝑑𝜔 𝑎𝑣𝑒𝑐: 𝜏 = 𝑘𝐵 𝑇
0 2 𝜋2𝜐3 ℏ𝜔
𝑒𝜏 −1
𝜔𝐷
𝑉ℏ 𝜔3
𝑈=3 ( ) 𝑑𝜔
2 𝜋2𝜐3 0
ℏ𝜔
𝑒𝜏 −1
𝑉 𝑘𝐵4 𝑇 4 𝑥𝐷
𝑥3 𝑇 3 𝑥𝐷
𝑥3
𝑈=3 ( 𝑥 ) 𝑑𝑥 = 9𝑁𝑘𝐵 𝑇 ( ) ( 𝑥 60) 𝑑𝑥
2 𝜋 2 𝜐 3 ℏ3 0 𝑒 −1 𝜃 0 𝑒 −1
2.4 Modèle des vibrations de réseaux : capacité calorifique
𝑉 𝑘𝐵4 𝑇 4 𝑥𝐷
𝑥3 𝑇 3 𝑥𝐷
𝑥3
𝑈=3 ( 𝑥 ) 𝑑𝑥 = 9𝑁𝑘𝐵 𝑇 ( ) ( 𝑥 ) 𝑑𝑥
2 𝜋 2 𝜐 3 ℏ3 0 𝑒 −1 𝜃 0 𝑒 −1
ℏ𝜔
2 𝜔𝐷 4 𝑥𝐷
𝑉ℏ 𝜔 𝑒𝜏 𝑇 3 𝑥 4𝑒 𝑥
𝐶𝑣 = 3 𝑑𝜔 = 9𝑁𝑘𝐵 ( ) 𝑑𝑥
2 𝜋 2 𝜐 3 𝑘𝐵 𝑇 2 0
ℏ𝜔
2 𝜃 0 (𝑒 𝑥 − 1)2
(𝑒 𝜏 −1)
Cela peut se prouver en modifiant l’expression de l’énergie totale calculée avec le modèle de Debye : il faut
faire tendre la borne d’intégration vers l’infini. Après quelques calculs, on obtient ainsi une relation simple entre
la capacité calorifique et la température : il s’agit de l’approximation en 𝑇 3 de Debye
𝑥3 𝜋4 3 4 𝑇 3 12 4 𝑇 3 𝑇 3
( 𝑥 ) 𝑑𝑥 = 𝑈 = 𝜋 𝑁𝑘𝐵 𝑇 ( ) 𝐶𝑣 = 𝜋 𝑁𝑘𝐵 ( ) = 234 𝑁𝑘𝐵 ( )
𝑒 −1 15 5 𝜃 5 𝜃 𝜃
2.4 Modèle des vibrations de réseaux : capacité calorifique
12 4 𝑇 3 𝑇 3
𝐶𝑣 = 𝜋 𝑁𝑘𝐵 ( ) = 234 𝑁𝑘𝐵 ( ) La température de Debye est donc caractéristique du
5 𝜃 𝜃
comportement de la capacité calorifique du solide : si
𝑇𝑠𝑜𝑙𝑖𝑑𝑒 > θ, sa capacité calorifique est à peu près
constante, et tend vers une valeur asymptotique.
CV = gT + bT3
Capacité calorifique selon les modèles de Debye par
rapport à la température La variation linéaire provient des électrons, le
deuxième terme provient des phonons.
62
Merci pour
votre attention
63