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DE RADIOCOMMUNICATION
Daniel CAMACHO
Master 1 - Ingénierie des Systèmes Complexes
Automatique et Mécatronique, Automobile, Aéronautique et Spatial
Encadré par
Jean Baptiste BEGUERET
Université de Bordeaux
Collège Sciences et technologies
Bordeaux
2021
Modulation et démodulation QPSK
Le système qui va être simulé est disponible dans le workspace donné, appelé
TP QPSK.7zads. Ce système, dont le schéma fonctionnel s’affiche dans la figure 1.1,
constitue un circuit qui permet de moduler en QPSK une signal porteuse avec une
série de donnés binaires aléatoires et de la démoduler afin de récupérer ces donnés.
Dans un premier temps, une simulation avec les paramètres par défaut est lancée.
Le diagramme de constellation (Fig. 1.2a) affiche 4 ensembles de points, d’amplitude
d’entre −0.8 et 0.8 volts, écartés d’environ 45° entre eux. Chaque ensemble de points
représente un symbole ou état de modulation (00, 01, 10 ou 11), ce qui confirme
qu’il s’agit bien d’un système de modulation QPSK. En plus, le diagramme de l’œil
(Fig. 1.2b) affiche un seul œil et deux niveaux différents, ce qui confirme que les
données transmises sont binaires.
Afin de repérer chacun des quatre états de modulation, on défini des séquences fixes
en changeant le paramètre UserPattern du bloc DATA et on lance la simulation. Les
résultats (Fig. 1.3) permettent maintenant d’identifier la position de chaque symbole
dans le plan.
iii
(a) Diagramme de constellation (b) Diagramme de l’œil
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Dans la partie de transmission du système fourni, un filtre cosinus surélevé est
implémenté pour minimiser les interférences entre symboles (IES). Ce filtre est ca-
ractérisé par le facteur de roll-off, α, et le fréquence de coupure.
On constat que plus on diminue α, plus l’œil ”se ferme”, cet à dire plus d’IES, avec
les conséquences qui s’ensuivent : une augmentation de la distorsion, une diminution
du rapport signal sur bruit, une diminution d’immunité au déphasage de l’horloge et
une forte augmentation de l’amplitude de la gigue du point de passage par zéro.
v
En plus, les diagrammes de constellation (Fig. 1.5) montrent que les ensembles
de points se rapprochent à mesure que α diminue, indiquant aussi une augmentation
d’IES.
On pourrait être tenté de choisir toujours α = 1 comme facteur de roll-off car c’est
évidement celui qui offre la meilleur performance temporelle. Cependant, ce facteur a
aussi une influence au niveau fréquentiel. Comme les figures 1.6 et 1.7 montrent, une
augmentation du facteur α entraine une diminution de la bande passante effective par
rapport à la bande passante théorique.
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(a) α = 1 (b) α = 0.7
(a) α = 0 (b) α = 1
Figure 1.7 – Fréquence de coupure du signal filtré (rouge) et non filtré (bleu)
vii
Le choix du facteur de roll-off est donc un compromis entre plusieurs paramètres :
Pour un signal avec une fréquence d’échantillonnage déterminée, comme celui que
l’on utilise dans notre système, la fréquence de Nyquist est alors la moitié du taux de
symboles.
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(a) fc = 20 kHz
(b) fc = 50 kHz
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Il est possible de calculer cette fréquence comme suit :
Comme illustré sur les figures 1.8a et 1.8b, toute fréquence de coupure inférieure à
la fréquence de Nyquist provoquerait immédiatement des interférences entre symboles
(IES).
Figure 1.9 – Trains de données binaires : d’origine (bleu), filtrés (magenta) et récupérés
(turquoise)
x
Il est possible de vérifier si la fréquence de coupure du spectre de sortie du signal
correspond à la valeur théorique si on place un analyseur de spectre avant et après le
filtrage.
La figure 1.10 montre comment la bande passante du spectre filtré change pour
trois valeurs de α, même si l’on avait fixé le paramètre CornerFreq comme la fréquence
de Nyquist. Cela est dû à que la bande passante du filtre cosinus élevé ne dépend pas
seulement de fc , mais aussi de la valeur de α, comme suit :
BW = fc (α + 1) (1.3)
Il est donc logique que la largeur de la bande passante la plus proche à la valeur
théorique soit quand α = 0 (fig1.10a).
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Système RF d’émission-réception
Afin de transmettre les données à une fréquence de 1,8 GHz, le bloc oscillateur
appelé N Tones doit générer une onde porteuse à cette fréquence. On définit alors le
paramètre Frequency1 = 1.8 GHz. On définit aussi le paramètre Type = RF plus
LO du bloc mélangeur appelé MixerRF pour que le signal soit monter en fréquence.
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Dans la partie de réception, afin de descendre le signal en fréquence, le deuxième
bloc N Tones génère aussi un signal à 1.8 GHz. On définit maintenant le paramètre
Type = LO minus RF du deuxième bloc MixerRF pour que le signal redescende à sa
fréquence d’origine.
a La figure 2.2 illustre le spectre du signal à chaque étape du système entre la mo-
dulation et la démodulation. La figure 2.2a montre le spectre du signal à sa fréquence
xiii
d’origine f0 = 70 Hz avant le mélangeur. La figure 2.2b montre le spectre à la sortie
du mélangeur à une fréquence f0 = 1.870 kHz, ce qui confirme que le signal a été
monté en fréquence par le mélangeur. Puis, la figure 2.2c illustre le spectre à la sortie
du deuxième mélangeur, à f0 = 70 Hz encore. Cela permet de constater que le signal
a été descendu à ça fréquence d’origine.
La figure 2.3 permet de vérifier bon fonctionnement du système. Il n’y a pas d’IES,
et les données sont récupérées de façon correcte à la sortie.
xiv
la technologie GSM. Le spectre du signal à la sortie du Mixer Up (fig. 2.2a) a une
puissance d’environ -20 dBm. Il faut donc un gain de 47 dBm pour arriver à la
puissance désirée. Pour ce faire, on règle le paramètre Gain = dbpolar(47, 0) du
bloc GainRF.
Comme illustré sur la figure 2.4a, un gain de 47dBm permet d’avoir une puissance
de sortie de 27 dBm pour une séquence aléatoire. La figure 2.4b montre les spectres
pour un séquence fixe 00.
Maintenant que nous savons que le système fonctionne, nous allons ajouter deux
antennes en utilisant le bloc AntBase et un canal de propagation avec le bloc PropGSM.
On va s’intéresser à déduire la distance maximale entre les antennes permettant de
récupérer le signal en réception dans deux cas particulières : milieu rural et milieu
urbain.
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Milieu Rural
Afin de simuler un milieu de propagation de type rural, on définit le paramètre
Type = RuralArea1 du bloc PropGSM. On règle aussi les paramètres de position des
blocs AntBase pour trouver la distance maximale. La hauteur par défaut de chaque
antenne est Height = 10 m. Les coordonnées de l’antenne émettrice X et Y, ainsi que
la valeur de Y de l’antenne de réception son fixées à 0. On donnera alors des valeurs
différents à le paramètre X de l’antenne de réception pour simuler différents distances.
(a) 700 m
(b) 750 m
(c) 800 m
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Il es possible de trouver, grâce au diagramme de constellation (Fig. 2.5) que la
distance maximale est d’environ de 700 m. A 750 m et 800 m, les symboles dans le
diagramme de constellation (Fig. 2.5b) commencent à se rapprocher trop. Cela risque
de créer de l’intérferance entre symboles.
(c) 800 m
La figure 2.6 montre l’influence d’augmenter la distance entre les antennes sur le
spectre du signal à la sortie du mélangeur de réception. Le spectre n’est plus un signal
symétrique.
xvii
Milieu Urbain
Afin de simuler un milieu de propagation de type urbain, on définit le paramètre
Type = UrbanArea6Tap1 du bloc PropGSM. Les paramètres de position des blocs
AntBase ne varient pas. On donnera alors des valeurs différents à le paramètre X
de l’antenne de réception pour simuler différents distances.
(a) 500 m
(b) 550 m
(c) 600 m
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Les diagrammes de constellation (Fig. 2.7) permettent de trouver une distance
maximale d’environ de 500 m. A 550 m et 600 m, les symboles dans le diagramme de
constellation (Fig. 2.5b) commencent à se rapprocher trop. Cela risque de créer de
l’intérferance entre symboles.
Une fois encore, les diagrammes de constellation montrent un déphasage des sym-
boles par rapport au signal d’origine qui varie avec la distance entre les antennes.
(c) 600 m
La figure 2.8 met en évidence la même influence que a le distance entre les an-
tennes sur le spectre du signal à la sortie du mélangeur de réception. Le spectre n’est
plus un signal symétrique.
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Comme montré sur les figures 2.5 et 2.7, la distance entre deux antennes de trans-
mission/réception cause un déphasage sur les symboles modulés. Il faudra donc cor-
riger ce déphasage à l’aide de l’amplificateur de réception LNA afin de reconstituer
les trains binaires en sortie, pour un milieu rural.
Pour cela faire, on envoie une séquence fixe 11 afin de repérer la position actuelle
du symbole et d’en déduire la correction nécessaire pour le placer à sa position d’ori-
gine.
A partir de la figure 2.9, il est possible d’estimer une correction d’environ 130°.
On règle alors le paramètre Gain = dbpolar(20, 130) du bloc GainRF. Les résultats
sont affichés dans la figure 2.10.
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(a) Diagrammes de l’œil et de constellation avec correction de phase
Pour vérifier la qualité de la transmission, on peut s’en servir du bloc berMC qui
permet de mesurer la probabilité d’erreur à l’aide de la méthode Monte Carlo, en
comparant les signaux transmis et reçu.
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(a) Séquence transmise
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Le résultat de l’analyse de probabilité d’erreur s’affiche sur la figure 2.12. Puisque
le calcul de l’erreur est une sommation, et que pendant environ 100 µs le bloc
BinaryCombiner envoie des données erronées, le graphique BER montre un pic d’er-
reur qui se stabilise à 0 dans le temps.
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Conclusions
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— La correction nécessaire pour une transmission dans un milieu rural est d’en-
viron 130°.
— La probabilité d’erreur entre le signal de sortie et le signal d’entrée et 0.
— Le système module une séquence aléatoire binaire en QPSK, la transmet, la
reçoit et la démodule avec succès.
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