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1 Transformées en z
1.1 Exercice 1 : calcul des transformées en z
Méthode : Ecrire la définition de la transformée en z : F (z) = ∞ −k
P
k=0 f [k]z et séparer
termes pairs et impairs puisque ceux-ci sont définis séparément dans les séquences tem-
porelles. On reconnaı̂t dans chaque terme la somme des termes d’une suite géométrique.
— b.
∞ ∞
f [2l]z −(2l) + f [2l + 1]z −(2l+1)
X X
F (z) =
l=0 l=0
∞ ∞
(z −2 )l − z −1 (z −2 )l
X X
=
l=0 l=0
1 1 z
= −2
− z −1 −2
=
1−z 1−z z+1
Chacune des séries entières converge ssi |z −2 | < 1 ⇐⇒ |z| > 1. La transformée en
z est définie là où toutes les séries convergent i.e. en dehors (strictement) du cercle
de rayon 1.
remarque : on peut vérifier le résultat du b. dans les tables de transformées :
z
Z{(−1)k Γ(k)} = z+1 .
Pour résoudre ce problème, il faut tout d’abord calculer Y (z) = F (z)R(z). R(z) =
z
Z{Γ[k]} = z−1 (voir les tables de transformées). Une fois Y (z) obtenu, on décompose la
fraction rationnelle Y z(z) en éléments simples. Chaque élément est ensuite multiplié par z
(pour retrouver Y (z)) et sa transformée en z inverse est calculée.
1
— b. Pour le b., on peut procéder de façon classique ou remarquer que Y (z) =
z −1 (z−0.5)(z−1)
z
où on reconnaı̂t le Y (z) du a. La transformée en z de Y (z) est donc la
même qu’au a. à z −1 près qui représente un retard d’une période d’échantillonnage.
Le signal de sortie est donc le même qu’au a. mais retardé d’une période d’échantillonnage :
non fournie. En fait dans ce cas, il suffit d’imposer une période d’échantillonnage
quelconque (aussi simple que possible, Te = 1s par exemple) car ce choix n’influence
pas le résultat final.
On remplace U (z) par son expression, connue puisque u[k] = Γ[k] (donc avec
u[−1] = 0) et y[−1] par sa valeur (2) :
z
Y (z) + 0.5(z −1 Y (z) + 2) = 0.5(z −1 )
z−1
On isole ensuite les termes contenant la transformée en z Y (z) :
1 z − 0.5
(1 + 0.5z −1 )Y (z) = 0.5( )−1=
z−1 z−1
et on exprime complètement Y (z) :
z − 0.5 (z − 0.5)z
Y (z) = −1
=
(z − 1)(1 + 0.5z ) (z − 1)(z + 0.5)
Y (z) (z − 0.5) A B
= = +
z (z − 1)(z + 0.5) z − 1 z + 0.5
avec A = 13 et B = 32 .
En utilisant les tables de transformées, on obtient au final
1 2
y[k] = Γ[k] + (−0.5)k Γ[k]
3 3
— c. On souhaite utiliser le théorème du retard, mais l’équation aux différences est
donnée sous forme d’avances. Il faut donc faire un changement de variable dans
l’équation aux différences, en posant l = k + 2. On obtient alors :
5 −5 1 1 1 1
= + +
s(s2 + 6s + 5) 4 s+1 4s+5 s
−5 z 1 z z
F (z) = −T
+ −5T
+
4 z−e e 4z −e e z−1
0.0206(z + 0.8189)
=
(z − 0.9048)(z − 0.6065)
0.0206z(z + 0.8189)
Y (z) = F (z)R(z) =
(z − 1)(z − 0.9048)(z − 0.6065)
On peut constater que le gain statique du système numérique est unitaire comme
l’était celui du système continu initial. Cela provient du fait que le bloqueur d’ordre
zéro ne modifie pas le gain statique des systèmes.
1 z 10 z 10 z
G(z) = − −2T
+
4 z − 1 36 z − e e 360 z − e−20Te
0.02633(z + 0.488)
=
(z − 0.8187)(z − 0.1353)
— b. Pour calculer le signal de sortie temporel y[k], il faut tout d’abord calculer Y (z) :
0.02633R(z + 0.488)z
Y (z) = G(z)R(z) =
(z − 1)(z − 0.8187)(z − 0.1353)
On peut ensuite calculer les premiers échantillons en utilisant la division po-
lynômiale ou calculer la réponse temporelle complète en utilisant la décomposition
en éléments simples de Y z(z) .
Avec la seconde méthode :
Y (z) 0.02633R(z + 0.488) A B C
= = + +
z (z − 1)(z − 0.8187)(z − 0.1353) z − 1 z − 0.8187 z − 0.1353
avec A = 0.25R, B = −0.2777R, C = 0.0278R.
On obtient alors
0.25Rz 0.2777Rz 0.0278Rz
Y (z) = − +
z−1 z − 0.8187 z − 0.1353
On applique ensuite la transformée en z inverse à chaque terme en utilisant les
tables et on obtient :
y[k] = 0.25RΓ[k] − 0.2777R0.8187k Γ[k] + 0.0278R0.1353k Γ[k]
On peut alors facilement tracer chaque terme puis la somme de tous ces termes
comme sur la figure ci-dessous en prenant en compte que T e = 0.1s (ici tracé pour
une amplitude d’échelon R = 1) :
terme 1
0.25
y[k]
terme 3
0.0278 0.15
t
terme 2
-0.277
Le premier terme correspond à la réponse forcée. On remarque que le troisième
terme devient très petit très rapidement, ce qui indique que le deuxième terme est
très dominant dans le transitoire de la réponse complète. Le deuxième terme passe
en dessous de 5% du premier terme (c’est-à-dire 0.0125) entre l’instant k = 15 et
k = 16, ce qui indique un temps d’établissement à 5% de 1.50s.
Pour comparer avec la réponse indicielle du système analogique on pourrait calculer
la réponse exacte en analogique. Toutefois on peut rapidement faire une analyse
approchée. En effet on constate que le système est équivalent à un ordre 1 car le
pôle en −2 est très dominant par rapport au pôle en −20 :
0.5
G(s) ∼
s+2
et la réponse de ce système est sans dépassement avec valeur finale y∞ = 0.25 et
un temps d’établissement à 5% t5% ∼ −3 −2
= 1.5s.
On retrouve donc les mêmes caractéristiques que pour la réponse indicielle du
système numérique. En effet les 2 réponses sont en réalité parfaitement identiques.
2.3 Exercice 4
— a. Pour calculer la fonction de transfert F (z) = YR(z)
(z)
, on coupe l’entrée de pertur-
bation w. La consigne r[k] est échantillonnée donc il est possible de calculer une
fonction de transfert numérique. On obtient facilement :
0.4Ke −0.1s
KZ{BOZ s(1+0.1s)(1+0.02s) }
F (z) = 0.4Ke −0.1s .
1 + KZ{BOZ s(1+0.1s)(1+0.02s) }
0.4Ke−0.1s 1
Z{BOZ } = 0.4Kz −2 (1 − z −1 )Z{ 2 }
s(1 + 0.1s)(1 + 0.02s) s (1 + 0.1s)(1 + 0.02s)
0.00216Kz −2 (z + 0.1144)(z + 1.997)
=
(z − 0.6065)(z − 1)(z − 0.08208).
Tous les éléments sont alors disponibles pour faire le calcul de F (z) :
0.00216Kz −2 (z + 0.1144)(z + 1.997)
F (z) =
0.00216Kz −2 (z + 0.1144)(z + 1.997) + (z − 0.6065)(z − 1)(z − 0.08208)
— b. On coupe la consigne et l’entrée de perturbation est w(t) = W Γ(t). Comme
le signal w est analogique et qu’il entre dans un système analogique, il n’est pas
possible de calculer une fonction de transfert numérique entre w et y. En revanche,
comme w(t) est connue on peut calculer la transformée en z du signal de sortie y.
On obtient :
0.4W
Z{ s(1+0.1s) }
Y2 (z) = 0.4Ke−0.1s
.
1 + KZ{BOZ s(1+0.1s)(1+0.02s }
Le dénominateur est identique au a.. C’est toujours le cas, puisque le dénominateur
1+FBO (z) est indépendant de l’entrée activée. Il suffit donc de calculer le numérateur :
0.4W −0.1574W z
Z{ }= .
s(1 + 0.1s) (z − 1)(z − 0.6065)
Finalement on obtient
−0.1574W z(z − 0.0828)
Y2 (z) =
0.00216Kz −2 (z + 0.1144)(z + 1.997) + (z − 0.6065)(z − 1)(z − 0.08208)
— c. Pour calculer la valeur finale de y, on peut appliquer le théorème de superposition
en calculant la valeur limite y1 lorsque r est activée puis y2 lorsque w est activée.
y converge ssi chacunes des limites partielles existent.
Ici on a K = 1. On peut donc déterminer complètement F (z) :
0.00216 + 0.00456z −1 + 0.000493z −2
F (z) =
z 3 − 1.68858z 2 + 0.7383z − 0.04762 + 0.00456z −1 + 0.000493z −2
0.00216z 2 + 0.00456z + 0.000493
= 5 .
z − 1.68858z 4 + 0.7383z 3 − 0.04762z 2 + 0.00456z + 0.000493
Remarque : le système numérique est d’ordre 5 alors que le système continu initial
était d’ordre 3. Cela provient du retard qui apporte 2 pôles en 0 à la fonction de
transfert numérique de la boucle ouverte.
Pour pouvoir appliquer le théorème de la valeur finale, il faut s’assurer que les pôles
de Y1 = F (z)R(z) et de Y2 sont à l’intérieur du cercle unité sauf éventuellement un
pôle en 1. La résolution numérique de l’équation caractéristique donne des pôles
en 0.9781, 0.6582, −0.0526 et 0.0524 ± 0.1086 qui sont tous stables. Les conditions
sont donc respectées.
2.4 Exercice 5
— a. Le signal de consigne r s’applique à deux endroits de la boucle. Pour simpli-
fier les calculs, on considère tout d’abord que uf f = 0, c’est-à-dire qu’on coupe
l’application de r sur la chaı̂ne du dessus (qu’on appelle feedforward).
Alors :
Y (z) C(z)Z{Bo(s)G(s)}
= z −n
R(z) 1 + C(z)Z{Bo(s)G(s)}H(z)
−n C(z)(1 − z −1 )Z{ G(s)
s
}
= z
1 + C(z)(1 − z −1 )Z{ G(s)
s
}H(z)
On coupe ensuite l’application directe de r et on allume uf f . On obtient alors :
Y (z) Z{Bo(s)G(s)}
=
U f f (z) 1 + C(z)Z{Bo(s)G(s)}H(z)
(1 − z −1 )Z{ G(s)
s
}
=
1 + C(z)(1 − z −1 )Z{ G(s)
s
}H(z)
Lorsque les deux chaı̂nes sont allumées, on obtient, par supersposition et en notant
que U f f (z) = F (z)R(z) :
Ici les pôles ne sont pas visibles. Il faut donc utiliser le critère de Jury.
1. |a0 | − a3 = −0.5 < 0
2. D(1) = 0.2 > 0
3. −D(−1) = 4.2 > 0
4. a23 − a20 = 0.75 > |a0 a2 − a1 a3 | = 0.55
Le système est stable
3.2(z−0.5)
— b. G(z) = (z−0.1)(z+0.5)(z−1)
Aucun calcul à faire puisque les pôles sont donnés directement. Il y a un pôle en 1
qui n’est pas strictement à l’intérieur du cercle unité. Le système est donc instable !
−3 +1.2z −4
— c. G(z) = 1−2z−11.5z +z −2 −2z −3 +0.5z −4
Ici non plus les pôles ne sont pas directement
visibles. Attention, le critère de Jury s’applique à un polynôme caractéristique
en puissances de z positives. Il faut donc commencer par réécrire l’équation ca-
ractéristique en puissances de z :
1.5z + 1.2
G(z) = .
z4 − 2z 3 + z 2 − 2z + 0.5
1. |a0 | − a4 = −0.5 < 0
2. D(1) = −1.5 < 0
Le système est instable, il est inutile de tester les conditions suivantes.
3.2 Exercice 2
Pas de difficulté particulière. Il faut d’abord calculer la fonction de transfert de la
boucle fermée et ensuite appliquer le critère de Jury. Il peut être utile d’appliquer toutes
les règles avant de résoudre les problèmes de valeur absolue. La règle 2 donne souvent des
indications pour résoudre l’inégalité de la règle 1.
— b. Attention il faut exprimer la fonction de transfert en puissances de z positives
pour pouvoir appliquer le critère de Jury.
Kz −2 (1 − z −1 ) K(z − 1)
F T BF (z) = −3 −2 −1
= 3
−Kz + Kz + 0.5z + 1 z + 0.5z 2 + Kz − K
1. |a0 | − a3 = |K| − 1 =⇒ K ∈] − 1; 1[
2. D(1) = 1.5 > 0 valable ∀K
3. −D(−1) = 0.5 + 2K =⇒ K > −0.25
4. a23 − a20 = 1 − K 2 et |a0 a2 − a1 a3 | = |−1.5K| Il faut considérer 2 cas :
2
— si K ≥ 0 la condition 4 donne 1 − K > 1.5K. Cette inégalité est valable
pour K ∈] − 2; 0.5[. Mais puisqu’on a imposé K ≥ 0 l’intervalle se réduit à
K ∈ [0; 0.5[.
— si K ≤ 0 la condition 4 donne 1 − K 2 > −1.5K. Cette inégalité est valable
pour K ∈] − 0.5; 2[. Mais puisqu’on a imposé K ≤ 0 l’intervalle se réduit à
K ∈ [−0.5; 0[.
Donc la condition 4 est vérifiée pour K ∈] − 0.5; 0.5[
Finalement le système est stable ssi K ∈] − 0.25; 0.5[.
K(−0.5sθ)
Im(FBO (ejθ )) =
(2 − 2 cos θ)(1.25 − cos(θ))
Im(FBO (ejθ )) = 0 ⇐⇒ θ = π
Pour θ = π
K(1.5cθ − 1.5) K
Re(FBO (ejθ )) = =−
(2 − 2 cos θ)(1.25 − cos(θ)) 3
Traitons maintenant le demi-cercle d’évitement : il est paramétré par z = 1 + ρejθ
avec ρ −→ 0 et θ ∈ [− π2 , π2 ].
Nous avons vu dans le cours que l’image d’un tel demi-cercle est un demi-cercle de
rayon infini et orienté dans le sens opposé (donc celui des aiguilles d’une montre).
En effet
jθ K(1 + ρejθ )
FBO (1 + ρe ) =
(ρejθ )(0.5 + ρejθ )
K
limρ→0 FBO (1 + ρejθ ) = lim
ρ→0 0.5(ρejθ )
1
−1 GM
− K3
φM
On peut maintenant déterminer la stabilité de la BF en fonction de la position des
points d’intersection du lieu avec l’axe réel par rapport au point critique −1.
— si − K3 > −1 ⇐⇒ K < 3, N = 0 et la BF est stable
— si − K3 < −1 ⇐⇒ K > 3, N = −1 et la BF est instable
On retrouve bien le même résultat qu’en utilisant le critère de Jury.
Les marges de phase et de gain sont représentées sur le schéma précédent. Rappe-
lons qu’elles sont définies sur le diagramme de Nyquist (ou de Bode) de la boucle
ouverte. Pour les calculer, rappelons leur définition :
— Marge de phase : 180 − φ(FBO (ejωTe )) pour ω telle que kFBO (ejωTe ) = 1k.
On recherche pour quelle valeur θ kFBO (ejθ ) = 1k. La solution qui nous intéresse
est la plus grande valeur positive. Avec K = 2
2
kFBO (ejθ )k = q q
(cθ − 1)2 + sθ2 (cθ − 0.5)2 + sθ2
Donc φM = 14o .
— Marge de gain : kFBO (e1jωTe )k pour ω telle que φ(FBO (ejωTe )) = −180o .
2
On sait que lorsque φ(FBO (ejωTe )) = −180o alors kFBO (ejωTe )k = 3
, donc
GM = 1.5.
4.2 Exercice 2
— a. Aucune difficulté particulière pour le tracer de ce lieu d’Evans.
— R1 G(z) a 2 pôles et 2 zéros, donc 2 branches et aucune vers l’infini
— R3 Les segments [−0.5; −0.2] et [0.5; 1] appartiennent au lieu d’Evans
— R5
dG
= 0 ⇐⇒ −2.2z 2 + 0.8z + 0.5 = 0
dz
2 solutions en z1 = 0.692 et en z2 = −0.3284. Les 2 sont valides.
1
— R7 En z1 = 0.692, K = − G(z=0.692) = 0.0556 et en z2 = −0.3284, K =
1
− G(z=−0.3284) = 49.94.
— R8 Critère de Jury. On calcule la FTBF :
0.8
0.6
0.4
0.2
K = 49.94 K = 0.0556
Imag Axes
0
z = −0.3284 z = 0.692
−0.2
−0.4
−0.6
−0.8
−1
−1 −0.8 −0.6 −0.4 −0.2 0 0.2 0.4 0.6 0.8 1
Real Axis
z = 0.75 + 0.6614j
2 K = 0.25
1
Imag Axes
−1
−2
z = 0.75 − 0.6614j
K = 0.25
−3
−4
−1 −0.8 −0.6 −0.4 −0.2 0 0.2 0.4 0.6 0.8 1
Real Axis
5 Correction numérique (2)
5.1 Exercice 2
— a. Le procédé considéré contient un retard de 0.1s c’est-à-dire une période d’échantillonnage
avec la période imposée.
Pour calculer la fonction de transfert numérique de l’ensemble CNA + procédé on
calcule donc la transformée en z de (BOZ + G) sans le retard puis on ”ajoute” le
retard au résultat.
10 10
Z{BOZ 2
} = (1 − z −1 )Z
(s + 5) s(s + 5)2
On utilise la décomposition en éléments simple :
10 A B C
= + + .
s(s + 5)2 s (s + 5)2 s + 5
Après identification, on trouve A = 0.4, B = −2 et C = −0.4. Donc
C’est-à-dire
q
D(z) ∼ z 2 − 2e−ωn ζ T e cos(ωn 1 − ζ 2 T e) + e−2ωn ζT e
avec ζ = 0.7.
— c. On recherche un correcteur qui permet d’annuler l’erreur statique et de donner
à la BF un comportement de type ordre 2 avec ζ = 0.7.
Pour annuler l’erreur statique, un intégrateur est nécessaire dans le correcteur
puisque le procédé n’en contient pas. Les 2 pôles du procédé sont stables (inutile
de calculer leur module, ils sont stables en analogique donc stables en numérique) :
ils peuvent donc être compensés.
On peut également compenser le zéro du procédé en −0.7163 puisqu’il est à
l’intérieur du cercle unité.
Remarque importante : le pôle en 0 qui provient du retard est aussi stable. Mais
comme il est infiniment rapide, il n’y a aucun intérêt à le compenser.
Le correcteur d’ordre 2 à utiliser aura donc la forme suivante :
Kc (z − 0.6065)2
C(z) = .
(z − 1)(z + 0.7163)
Il reste donc à déterminer Kc à l’aide de la contrainte d’amortissement.
La FTBO est de la forme F T BO(z)C(z)G(z) = 0.0361K z(z−1)
c
et la FTBF vaut F T BF =
0.0361Kc
z 2 −z+0.0361Kc
.
On veut obtenir un dénominateur de la forme donnée en b. On va donc identifier
le dénominateur de la FTBF avec celui qu’on souhaite obtenir. Comme les termes
de plus haut degré valent un dans chaque cas, on peut identifier les autres termes
(il n’y a pas de facteur entre les 2 polynômes).
On obtient alors √ deux équations à 2 inconnues, ωn et Kc : e−2ωn 0.7 = 0.0361Kc et
2e−0.7ωn cos(ωn 1 − 0.72 ) = 1.
La seconde nous fournit ωn = 0.765 rad/s (la résolution doit être faite de façon
numérique, car il n’y a pas de solution analytique). En injectant cette valeur dans
la première on obtient Kc = 9.4921.
— d. La fonction de transfert de la boucle fermée contient les zéros non compensés du
correcteur et du procédé. Ici il n’y en a pas. Les pôles de la BF sont les pôles qui ont
K
été placés. Donc F T BF = z2 −z+0.3396 . De plus le gain statique est unitaire puisque
l’erreur statique doit être nulle donc : K = 1 − 1 + 0.3396 = 0.3396. Finalement
0.3396
F T BF = z2 −z+0.3396
— e. On cherche le lien entre la consigne et la commande.
U (z) C(z) 9.4123(z − 0.6065)2 z
= =
R(z) 1 + C(z)G(z) (z + 0.7163)(z 2 − z + 0.3396)
9.4123z 3 − 11.4177z 2 + 3.4626z 9.4123 − 11.4177z −1 + 3.4626z −2
= 3 =
z − 0.2837z 2 − 0.3767z + 0.2433 1 − 0.2837z −1 − 0.3767z −2 + 0.2433z −3
Par produit en croix on obtient :
U (z)(1−0.2837z −1 −0.3767z −2 +0.2433z −3 ) = (9.4123−11.4177z −1 +3.4626z −2 )R(z)
Par transformée en z inverse terme à terme on obtient :
u(k) − 0.2837u(k − 1) − 0.3767u(k − 2) + 0.2433u(k − 3) =
9.4123r(k) − 11.4177r(k − 1) + 3.4626r(k − 2)
Sachant que r[k] = Γ[k] et que le système est initialement au repos (u[k] = r[k] =
0∀k < 0), on obtient :
u[0] = 9.4123, u[1] = 0.6649, u(2) = 5.1924, u(3) = 0.8917, u[4] = 3.5054. La com-
mande alterne entre des valeurs faibles et élevées. On parle de commande alternée.
Ce type de commande peut être néfaste à haute fréquence d’échantillonnage pour
des systèmes mécaniques. Le problème provient du pôle réel négatif dans le correc-
teur qui lui-même provient de la compensation du zéro réel négatif du procédé.
6 Correction numérique (3)
6.1 Exercice 1
1. Pour pouvoir respecter la dernière contrainte, il est fondamentale de travailler en
numérique. On commence donc par calculer la fonction de transfert numérique du système
en prenant en compte le CNA (BOZ) :
0.00097(z + 0.9672)
G(z) = Z{Bo (s)G(s)} =
(z − 1)(z − 0.9048)
Kc(z − 0.9048)
C(z) =
z
Remarque : par défaut on a placé le pôle rapide en zéro. C’est généralement la meilleure
solution si on ne s’occupe que de la réponse, on verra à la question suivante que cela peut
en revanche poser problème pour le signal de commande.
La nouvelle boucle ouverte a pour fonction de transfert : BO(z) = 0.00097K c (z+0.9672)
(z−1)z
.
Son lieu d’Evans est donné sur la figure suivante. Cette fois-ci il est possible de respecter
simultanément les contraintes de vitesse et de dépassement.
Nous nous intéressons maintenant à la dernière contrainte. On souhaite que la valeur
finale de l’erreur soit inférieure à 0.1 lorsque la pente de la consigne est 1 (r(t) = tΓ(t) ⇐⇒
Te z
r(k) = kTe Γ(k) ⇐⇒ R(z) = (z−1) 2 ). Nous allons exprimer cette erreur en fonction du gain
inconnu Kc :
limk→∞ (k) = lim (1 − z −1 )(z)
z→1
Or
R(z) Te
(z) = =
1 + BO(z) (z − 1)(0.00097Kc (z + 0.9672) + (z − 1)z
Donc
Te
limk→∞ (k) =
0.00097Kc 1.9672
Comme attendu, on trouve bien une erreur finie non nulle. Pour avoir limk→∞ (k) ≤ 0.1
il faut donc Kc ≥ 52.4.
Il faut donc pouvoir trouver un réglage de Kc qui permette de respecter à la fois les
contraintes de vitesse et de dépassement et que Kc soit suffisamment élevé. Idéalement
il faudrait calculer le gain Kc à la limite de validité supérieure de la contrainte de
dépassement. Mais sans Matlab il est difficile de connaı̂tre la position exacte de ce point.
En revanche on peut essayer d’amener les pôles de la boucle fermée au point de séparation
des branches, pour lequel le dépassement sera nul.
Déterminons la position de ce point. Elle est donnée par la règle 5 du lieu d’Evans :
−1 −(−0.5878)0.4122
Kc = = = 179.84
BO(z = 0.4122) 0.00097 × 1.3889
Cette valeur est bien supérieure à la limite permettant d’obtenir l’erreur de vitesse.
Le cahier des charges est donc respecté.
Finalement C(z) = 179.84(z−0.9048)
z
, BO(z) = 0.1744(z+0.9672)
(z−1)z
(z+0.9672)
et BF (z) = 0.1756 (z−0.4122)2.
2. Pour obtenir les valeurs de la commande on peut procéder d’une des façons sui-
vantes :
1. Calcul de U (z) puis calcul de u(k) par transformée en z inverse
2. Calcul de l’équation aux différences entre r(k) et u(k), puis résolution pas à pas
3. Calcul de U (z), puis utilisation de la division polynômiale pour obtenir les premières
valeurs de u(k).
Comme seules les premières valeurs sont demandées, les possibilités 2 et 3 sont à
favoriser.
Calcul de l’équation aux différences :
On remarque donc que la boucle fermée ne peut plus être considérée comme d’ordre
2 car il y a un zéro dominant. La conséquence est qu’il devient très difficile de respecter
la condition de dépassement.
Conclusion : en essayant de rendre l’erreur de traı̂nage nulle alors que cela n’était pas
demandé on a :
— besoin d’un correcteur d’ordre 2 au minimum
— un réglage difficile
— une difficulté à respecter le dépassement faible.