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du canton du Vaud
SYSTEMES ELECTRONIQUES I
PREMIERE PARTIE
Marc Correvon
T A B L E D E S M A T I E R E S
PAGE
1. INTRODUCTION...........................................................................................................................................1-1
1.1 BUT ......................................................................................................................................................1-1
1.2 FILS CONDUCTEURS ET CHAPITRES DU COURS ........................................................................................1-1
1.3 CONSIDÉRATIONS TECHNOLOGIQUES .....................................................................................................1-3
1.3.1 Généralités........................................................................................................................... 1-3
1.4 NOTES D’APPLICATIONS .........................................................................................................................1-4
1.5 AVERTISSEMENT ...................................................................................................................................1-4
2. RÉFÉRENCES DE TENSION. .....................................................................................................................2-1
2.1 INTRODUCTION ......................................................................................................................................2-1
2.1.1 Généralité............................................................................................................................. 2-1
2.1.2 Référence de tension de type « bandgap ».......................................................................... 2-1
2.1.3 Référence de tension de type « diode Zener enterrée » ...................................................... 2-1
2.2 RÉFÉRENCE DE TENSION ISSUE D’UNE DIODE ZENER ..............................................................................2-3
2.2.1 Généralités........................................................................................................................... 2-3
2.2.2 Diode Zener enterrée (buried Zener).................................................................................... 2-4
2.2.3 Références de tension intégrée............................................................................................ 2-6
2.3 RÉFÉRENCE DE TENSION PAR EXPLOITATION DE LA BANDE INTERDITE ......................................................2-7
2.3.1 Généralités........................................................................................................................... 2-7
2.3.2 Principe ................................................................................................................................ 2-7
2.3.3 Référence de tension bandgap de Widlar .......................................................................... 2-11
2.3.4 Référence de tension bandgap de Brokaw ........................................................................ 2-12
2.4 RÉFÉRENCE DE TENSION EN TECHNOLOGIE XFET................................................................................2-15
2.4.1 Généralités......................................................................................................................... 2-15
2.4.2 Principe .............................................................................................................................. 2-15
2.5 DÉFINITIONS DES PARAMÈTRES PROPRE AUX TENSIONS DE RÉFÉRENCE ................................................2-17
2.5.1 Définition des paramètres .................................................................................................. 2-17
2.6 ETUDE DE LA RÉFÉRENCE DE TENSION REF02.....................................................................................2-20
2.6.1 Description du circuit .......................................................................................................... 2-20
2.6.2 Exemple de dimensionnement ........................................................................................... 2-21
3. RÉGULATEURS LINÉAIRES DE TENSION. .............................................................................................3-1
3.1 INTRODUCTION ......................................................................................................................................3-1
3.1.1 Fonctionnement standard..................................................................................................... 3-1
3.1.2 Fonctionnement en mode LDO ............................................................................................ 3-1
3.1.3 Boucle de réglage et stabilité ............................................................................................... 3-2
3.1.4 Importance de la référence de tension ................................................................................. 3-2
3.2 TOPOLOGIES DES RÉGULATEURS LINÉAIRES DE TENSION ........................................................................3-3
3.2.1 Description du fonctionnement............................................................................................. 3-3
[9] Digital Designer's Guide to Linear Voltage Regulators & Thermal Mgmt
Application Report
SLVA118
1.
Introduction
1.1 BUT
Le cours « Systèmes Electroniques I » est une description des fonctions élémentaires de
l’électronique industrielle. En effet, pour pouvoir réaliser un système électronique sur la base d’un
cahier des charges, il est nécessaire de bien maîtriser l’ensemble des fonctions constituant le
système. Il faut non seulement avoir de bonnes connaissances en électronique mais également de
l’ensemble du problème à résoudre. Par exemple pour une commande de moteur, il faut être
capable de dimensionner les composants en fonction de la puissance à fournir, du niveau de
tension, de courant et pour finir des contraintes d’environnement (température, vibrations, humidité,
…). Les progrès technologiques des circuits intégrés et des semiconducteurs de puissance
permettent de réduire toujours plus l’encombrement de l’électronique, les contraintes thermiques et
la tenue des diélectriques étant le dernier obstacle à la miniaturisation. Le concepteur de cartes
électroniques doit avoir une très bonne connaissance des composants disponibles, il est donc
important qu’il sache, de manière efficace, ou chercher l’information sur les plus récents
développements et produits des fabricants.
Type
Courant impulsionnel de sortie
Alimentation uni/bi-polaire
Tenue en tension
Protection
...
Standard ou planar Topologie
Type de matériau Effet de la température Transformateur Opto-électronique
Taille du circuit magnétique Précision
Nombre de spires ...
...
Driver de gate
Entrée
Convertisseurs DC/DC Régulateurs linéaires Carte(s) électronique(s) Convertisseurs DC/DC
Transformateur Opto-électronique
Type de découplage
Vitesse
Tenue en tension
Protection
...
1.3.1 Généralités
L’électronique peut être soumise à des contraintes sévères. Chaque composant doit être choisi de
manière optimale au niveau de ces caractéristiques, de son boitier, de sa disponibilité et de son coût.
L’ensemble de ces exigences n’est pas simple à maitriser. Cette section donne description succincte
des contraintes auxquelles il faut faire face. Dans le cadre de ce cours, les composants suivants seront
abordés.
− Amplificateurs opérationnels.
− Références de tension et de courant.
− Régulateurs linéaires (LDO)
− Circuits dédicacés aux abaisseurs (step-down) et aux élévateurs de tension (step-up)
− Circuits dédicacés aux alimentations Flyback, Forward, push-pull
− Driver de gate
− Circuits magnétiques.
− Semiconducteurs dédiés à la commutation, MOSFET, IGBT, Diode
Chacun de ces composants doit répondre à des exigences dépendant de l’application. Les références
de tension doivent fournir des tensions indépendantes de la tension alimentation et de la température.
Les régulateurs de tension et les convertisseurs DC/DC doivent être stables (asservissement de
tension) sous certaines conditions bien maitrisée, ils doivent être protégés contre les courts-circuits et
contre les surcharges thermiques. Les transformateurs doivent travailler dans leur zone linéaire, la
saturation du circuit magnétique ne doit jamais se produire Enfin la commande des semiconducteurs de
puissance (driver de gate) doit être réalisée de manière à optimiser le nombre et le coût des
composants.
1.5 AVERTISSEMENT
Ce cours se base sur les cours suivants :
2.
Références de tension.
2.1 INTRODUCTION
2.1.1 Généralité
La majorité des références de tension modernes sont construites selon trois principes différents. Les
caractéristiques principales d’une référence de tension sont la précision absolue de la tension, la dérive
en température, le niveau de bruit, la consommation et la stabilité au vieillissement.
2.2.1 Généralités
Une diode Zener présente, dans le sens passant, des caractéristiques identiques à celles d’une diode
normale. Par contre dans le sens inverse, un courant peut circuler si la tension appliquée aux bornes
de l’élément semiconducteur est suffisamment élevée. La tension inverse permettant la conduction
brusque de la diode est appelée tension Zener.
Pour obtenir une tension Zener, il faut fortement doper la jonction p-n de la diode de manière à
permettre un passage « facile » des électrons de la bande de valence de la zone dopée p à la bande
de conduction de la zone dopée n. Les porteurs de charges (des éléments de dopage) ainsi libérés
sont assez nombreux pour que le courant augmente brutalement et pour que la tension aux bornes de
la diode ne varie pratiquement pas.
Cet effet, appelé « effet Zener » a été découvert par un physicien américain du nom de Clarence
Melvin Zener.
Pour d’autres diodes Zener, il est possible que sous l’action du champ électrique interne, les porteurs
de charges minoritaires (du silicium) de la zone isolante acquièrent une énergie telle qu’il puisse y avoir
ionisation par choc, provoquant un effet d’avalanche, le courant croît extrêmement vite. La tension aux
bornes de la diode ne varie pratiquement pas non plus. C’est ce qui est appelé effet d’avalanche.
La Figure 2-4 montre clairement que le courant croit plus vite pour l’effet avalanche.
En réalité ces deux effets sont présents dans une diode Zener. Pour une diode Zener au silicium,
jusqu’à 5.1V, c’est l’effet Zener qui est qui est prédominant. Ces diodes présentent une tension Zener
avec une dérive en température négative. Au dessus de 5.1V, c’est l’effet avalanche qui devient le plus
important et du même coup la tension Zener présente un dérive en température positive
Effet Zener
I z [mA] Effet d’avalanche
50
Tj = 25°C 2.7V 3.9V 5.6V
2.4V
3.3V 4.7V 6.8V
40
8.2V
30
20
Courant de test
10 5mA
0
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Vz [V]
Figure 2-4 : Caractéristique de diodes Zener pour un courant de polarisation constant de 5mA
L’effet de la température sur la tension Zener peut être annulé, ou fortement diminué, en ajoutant une
diode en série (dérive en température de -2.28mV/°C @ T=27°C) dans le sens passant. On parle alors
de diode Zener compensée en température. Dans ce cas la tension Zener est de 6.2V au lieu des 5.1V
(correspondant au coefficient de température le plus faible).
ΔVz [V]
0.8
Vz @ I z =5mA 25V 15V
0.7
10V
0.6
0.5
8V
0.4
7V
0.3
6.2V
0.2 5.9V
0.1 5.6V
0.0 5.1V
-0.1
3.6V 4.7V
-0.2
0 20 40 60 80 100 120 140
Tj [°C]
n + BURIED LAYER
p – SUBSTRAT
Figure 2-6 : Structure initiale lors de la fabrication d’une diode Zener enterrée
La diffusion p+ centrale est protégée d’un contact avec le substrat p- par la couche enterrée n+, alors
qu’on permet aux diffusions latérales p+ d’atteindre le substrat et de former un caisson d’isolement.
Il est important de noter que la concentration la plus élevée p+ se produit directement sous l’ouverture
du masque et que la concentration de dopant est la plus faible aux franges d’une diffusion. Les
dernières étapes incluent une diffusion de base p- et une diffusion d’émetteur n+, situées au centre de la
structure Zener (voir la Figure 2-7).
L’émetteur n+ devient la cathode, tandis que l’isolement combiné et la diffusion de base p- sert d’anode.
La jonction fortement dopée se trouve au fond de la cathode, là où l’émetteur n+ et la diffusion p+
présentent les concentrations les plus riches.
Les concentrations latérales, plus légères ont comme conséquence une tension Zener plus élevée et
par conséquent ces zones ne sont pas actives. Le résultat est une tension Zener extrêmement stable
de très faible bruit et insensible aux effets extérieurs de contamination ou d’oxydation.
ZONE ACTIVE CATHODE
DE LA ZENER
ISOLATION
ANODE
p – BASE
p + ISO
n – EPI n + EMETTEUR
p + ISO
n + COUCHE ENTERREE
p – SUBSTRAT
2.2.2.1 Exemple d’une référence de tension basée sur une diode Zener
Une diode Zener est polarisée par une source de courant. Un diviseur résistif permet d’extraire une
fraction de la tension Zener. Un amplificateur de tension à gain positif permet d’une part de présenter
une haute impédance du côté du diviseur de tension résistif et d’autre part de fournir une source de
tension de référence avec une faible impédance de sortie. Pour avoir une faible dérive en température,
la diode Zener, de 6.2V, est compensée en température (ajout d’une diode série).
Figure 2-8 : Structure de base d’une référence de tension de type « buried Zener »
R2 ⎛ R4 ⎞
Vout = ⎜1 + ⎟VZ 2.1
R1 + R2 ⎜⎝ R3 ⎟⎠
2.3.1 Généralités
L’utilisation dans les circuits intégrés de sources de tension de référence, stables en température, est
capitale. Il existe des circuits de tension de référence appelés « bandgap » très stables vis-à-vis des
variations de la température.
2.3.2 Principe
Le principe d’une référence de tension bandgap est de compenser le coefficient de température négatif
d’une jonction pn par le coefficient de température positif de la tension thermodynamique donnée par la
relation
kT
VT = 2.2
q
avec :
kT
VT = K
q
avec :
VBE −VG 0 q
qDn (VBE −VG 0 )
JC = DT 3e VT
= AET γ e kT 2.4
N AWB
avec γ=3.2
A la température de référence T0
q
(V BE −V G 0 )
JC = ST0 e γ kT0 T = T0
2.5
T = T0
finalement
⎛ J ⎞ ⎛ − VG 0 ⎞
⎟ = γ ln⎛⎜ T ⎞⎟ + q ⎜ VBE − VG 0 − BE T =T0
V
ln⎜ C
⎜T ⎟ k ⎜
⎟ 2.7
⎜ JC ⎟ ⎝ 0⎠ T T ⎟
⎝ T =T0 ⎠ ⎝ 0 ⎠
⎛ T⎞ T γkT ⎛ T0 ⎞ kT ⎛⎜ J C ⎞
⎟
VBE = ⎜⎜1 − ⎟⎟VG 0 + VBE T =T + ln⎜ ⎟ + ln 2.8
⎝ T0 ⎠ T0 0
q ⎝ T ⎠ q ⎜ J C T =T ⎟
⎝ 0 ⎠
∂VBE 1 1 γkT ∂ ⎛ ⎛ T0 ⎞ ⎞
= − VG 0 + VBE T =T + ⎜ ln⎜ ⎟ ⎟
∂T T0 T0 0
q ∂T ⎜⎝ ⎝ T ⎠ ⎟⎠
2.9
∂ ⎛ γkT ⎞ ⎛ T0 ⎞ kT ∂ ⎛⎜ ⎛⎜ J C ⎞⎞ k ⎛ J
⎟ ⎟ + ln⎜
⎞
⎟
+ ⎜⎜ ⎟⎟ ln⎜ ⎟ + ln C
∂T ⎝ q ⎠ ⎝ T ⎠ q ∂T ⎜⎝ ⎜⎝ J C T =T0 ⎟⎟ q ⎜ JC
⎠⎠ ⎝ T =T0
⎟
⎠
A la température de référence T = T0 ⇒ J C = J C T =T
0
∂VBE 1 1 γkT0 ∂ ⎛⎜ ⎛ T ⎞ ⎞⎟
=− VG 0 + VBE T =T + ln⎜ ⎟
∂T T =T0 T0 T0 0
q ∂T ⎜⎝ ⎜⎝ T0 ⎟⎠ ⎟⎠
T =T0
2.10
kT0 ∂ ⎛⎜ ⎛⎜ J C ⎞⎞
⎟⎟
+ ln
q ∂T ⎜ ⎜ J C T =T ⎟⎟
⎝ ⎝ 0 ⎠ ⎠ T =T0
Notons que
∂ ⎛ ⎛ T0 ⎞ ⎞ T ∂ ⎛ T0 ⎞ 1
⎜⎜ ln⎜ ⎟ ⎟⎟ = ⎜ ⎟=− 2.11
∂T ⎝ ⎝ T ⎠ ⎠ T0 ∂T ⎝ T ⎠ T
∂ ⎛ ⎛ J ⎞ ⎞ J C T =T ∂ ⎛ J ⎞ α
⎜ ln⎜ C ⎟⎟ = ⎜ C ⎟=
2.12
0
∂T ⎜ ⎜J ⎟⎟ J C ∂T ⎜ J C T =T ⎟ T
⎝ ⎝ C T =T0 ⎠⎠ ⎝ 0 ⎠
∂VBE
VG 0 + VBE T =T + (α − γ )
1 1 k
=− 2.13
∂T T =T0 T0 T0 0
q
Les valeurs typiques de α et γ sont α=1 et γ=3.2. En supposant que VBE T =T = 0.6V à la
0
∂VBE
= −2.222mV / °C 2.14
∂T T = 27° C
kT ⎛ I1 I S 2 ⎞ kT ⎛ J1 AE1 I S 2 ⎞ kT ⎛ J1 ⎞
ΔVBE = VBE1 − VBE 2 = ln⎜ ⎟= ln⎜ ⎟= ln⎜ ⎟ 2.15
q ⎜⎝ I 2 I S1 ⎟⎠ q ⎜⎝ J 2 AE 2 I S 1 ⎟⎠ q ⎜⎝ J 2 ⎟⎠
∂ΔVBE k ⎛ J1 ⎞
= ln⎜⎜ ⎟⎟ 2.16
∂T q ⎝ J2 ⎠
Pour avoir une dérive en température nulle à la température nominale de travail, il faut satisfaire à la
relation suivante :
Où K ' ' est à définir pour satisfaire l’égalité. A partir des relations 2.13, 2.16 et 2.17 on peut écrire
⎛J ⎞
En posant K = K ' ' ln⎜⎜ 1 ⎟⎟ , on obtient
⎝ J2 ⎠
J1 AE1
Pour = = 10 , VBE T =T = 0.6V et T0=300°K, on a K=25.469. La tension de sortie de la
J 2 AE 2 0
1.275
δVREF/δT=0
T0=350°K
1.27
1.265 δVREF/δT=0
VREF [V]
T0=300°K
1.26
1.255 δVREF/δT=0
T0=250°K
1.25
La différence entre les tensions Base - Emetteur de Q2 et Q3 correspond à la chute de tension aux
bornes de R3
La tension Base – Emetteur d’un transistor est reliée au courant d’émetteur. Par conséquent on peut
écrire :
⎛I ⎞ ⎛I ⎞ ⎛I I ⎞
ΔVBE = VT ln⎜⎜ R1 ⎟⎟ − VT ln⎜⎜ R 2 ⎟⎟ = VT ln⎜⎜ R1 S 2 ⎟⎟ 2.23
⎝ I S1 ⎠ ⎝ IS2 ⎠ ⎝ I R 2 I S1 ⎠
Supposons la même chute de tension aux bornes de R1 et R2 (IR1R1≅ IR2R2), alors VBE1≅VBE3. Par
conséquent
ΔVBE VT ⎛ I R1 I S 2 ⎞ VT ⎛ R2 I S 2 ⎞
I R2 = = ln⎜ ⎟ = ln⎜ ⎟ 2.24
R3 R3 ⎜⎝ I R 2 I S1 ⎟⎠ R3 ⎜⎝ R1 I S 1 ⎟⎠
R2 ⎛R I ⎞
VREF = I R 2 R2 + VBE 3 = VT ln⎜⎜ 2 S 2 ⎟⎟ + VBE 3 = KVT + VBE 3 2.25
R3 ⎝ R1 I S 1 ⎠
Exemple :
Choisissons K=25 et IS2=10IS1 et par conséquent R2=10R1=10kΩ. On peut écrire
R2 K 25
= = = 5.4287 ⇒ R3 = 1.842kΩ
R3 ⎛ R2 I S 2 ⎞ ln(100) 2.26
ln⎜⎜ ⎟⎟
⎝ R1I S 1 ⎠
R1I R1 = R2 I R 2 2.27
La différence entre les tensions Base – Emetteur est liée à la chute de tension dans la résistance R3.
De plus, les transistors ayant des caractéristiques identiques, leurs courants de saturation sont
identiques IS1=IS2.
⎛I ⎞ ⎛R ⎞
ΔVBE = R3 I R 3 = VBE 2 − VBE1 = VT ln⎜⎜ R 2 ⎟⎟ = VT ln⎜⎜ 1 ⎟⎟ 2.29
⎝ I R1 ⎠ ⎝ R2 ⎠
I R 3 = I R1 2.30
R4,5 ⎛ R ⎞ ⎛R ⎞
VREF = VBE 2 + ⎜⎜1 + 1 ⎟⎟ ln⎜⎜ 1 ⎟⎟VT = VBE 2 + KVT 2.31
R3 ⎝ R2 ⎠ ⎝ R2 ⎠
et
Exemple :
Choisissons R1=5R2 et sachant que VBE=0.6V, ∂VBE/∂T=-2.222mV/°C et ∂VREF/∂T=0 à T=300°K, il est
possible de définir le rapport entre R4,5 et R3.
∂VBE 2
−
∂T T =300° K
R4,5 = R3 ( R4,5 = 2.4 R3 ) 2.33
⎛ R1 ⎞ ⎛ R1 ⎞ k
⎜⎜1 + ⎟⎟ ln⎜⎜ ⎟⎟
⎝ R2 ⎠ ⎝ R2 ⎠ q
2.4.1 Généralités
Introduite il y a cinq ans par Analog Devices, la technologie bipolaire baptisée XFET (eXtra implanted
FET) a pour ambition de réaliser le meilleur compromis entre bruit et consommation. La technologie
met en œuvre des transistors à effet de champ dont les drains sont parcourus par des courants
identiques. La tension de pincement de l’un des Fet est accentuée par implantation d’un canal
additionnel. La tension de référence en sortie est proportionnelle à la différence amplifiée entre les
tensions de pincement des deux transistors. Le coefficient de température intrinsèque d’un XFET
(112ppm/°C) est environ trente fois plus faible que celui d’une référence « bandgap », et la courbe de
variation est pratiquement linéaire jusqu’aux températures extrêmes de la gamme industrielle étendue.
Finalement, il en résulte un design de correction en température simplifié et, par conséquent, moins
bruyant. Cette correction s’effectue par le biais d’un courant proportionnel à la température absolue
(IPTAT : Proportional To Absolute Temperature current). L’argument de la linéarité du coefficient de
température, mis en exergue par le fabricant, est justifié par le fait qu’aux températures extrêmes les
phénomènes non linéaires sont sans cohérence d’un produit à l’autre. Ce qui exclut l’utilisation d’un
circuit de compensation. Enfin, à la différence d’une référence à Zener enterrée, un circuit XFET se
satisfait d’une tension d’alimentation réduite. Si les caractéristiques générales des premiers
composants XFET les situaient à mi-chemin des bandgap et des Zener enterrées, ils sont aujourd’hui
plus proches des secondes citées. Ainsi, les circuits de dernière génération sont caractérisés par un
bruit en sortie digne des meilleures références à Zener enterrée, tout en consommant un courant cinq
fois plus petit.
2.4.2 Principe
La topologie de base de la technologie XFET est illustrée à la Figure 2-15. Le cœur de la référence de
tension est constituée des transistors JFET Q1 et Q2. Deux sources de courants I1 et I2 appairées
(matched current sources) alimentent les transistors JFET. Le transistor Q1 possède un second canal,
ce qui explique la différence de 500mV entre les tensions de pincement Vp des deux transistors pour
des courants I1 et I2 identiques.
avec
⎛ ⎛V ⎞
2
⎞
I D = I DSS ⎜1 − ⎜⎜ GS ⎟⎟ ⎟ 2.36
⎜ ⎝ VP ⎠ ⎟
⎝ ⎠
− la tension de seuil des jonctions Grille-canal diminue, donc l’épaisseur des zones désertées
diminue, le canal devient plus large, le courant ID augmente, ou dans le cas présent la tension
VGS à diminue,
− la mobilité des porteurs µn des porteurs diminue, donc le courant ID devrait diminuer.
VCC
I1 I2
V=0V
Q1 Q2 IPTAT
VP R1
VREF
R2
R3
Figure 2-15 : Topologie de base d’une source de référence basée sur la technologie XFET
Pour des faibles valeurs de courant de drain ID, c’est le premier phénomène qui l’emporte et par
conséquent la dérive en température est négative pour la tension de commande ∂VGS/∂T < 0. Pour de
plus fortes valeurs de courant de drain ID, c’est le deuxième phénomène qui est prédominant et donc
∂VGS/∂T > 0.
Pour les références de tension de type XFET, les courants de drains sont très faible, la dérive en
température correspond donc à un coefficient TC négatif. Une source de courant proportionnelle à la
température compense les effets de la température sur les tensions de commande des JFET.
Finalement, la tension de sortie est donnée par la relation
⎛ R + R3 ⎞
VREF = ⎜⎜1 + 2 ⎟⎟ΔV p + R3 I PTAT 2.37
⎝ R1 ⎠
La technologie XFET offre des améliorations sensibles par rapport aux technologies « bandgap » et de
diodes zener enterrées, en particulier pour des systèmes où le courant de fonctionnement est critique
De plus la dérive thermique et le bruit présentent d’excellentes caractéristiques. Les valeurs typiques
sont :
− dérive en température linéaire de l’ordre de 3 à 8 ppm/°C,
− hystérésis thermique inférieur à 50 ppm sur la plage -40°C à +125°C,
− dérive sur le long terme excellente, typiquement 0.2 ppm/1000 heures.
VMAX − VMIN
TC = 106 [ ppm / °C ] 2.38
VNOMINAL (TMAX − TMIN )
Cette méthode permet de garantir les spécifications en termes d’erreur pour une plage de température
donnée. Néanmoins elle ne donne pas d’indications sur la forme de la courbe d’erreur du composant
testé.
TMIN TMAX
5.0004
5.0003
5.0002
Limite supérieure
5.0001
VMAX
V REF [V]
5.0000 VNONIMAL
VMIN
- 5.0001
Limite inférieure
- 5.0002
- 5.0003
- 5.0004
-50 -25 0 25 50 75 100
Température [°C]
A titre d’exemple la Figure 2-16 montre le comportement en température d’une source de tension de
référence de 5V avec un coefficient de température de 0.6 ppm/°C sur une plage de température
correspondant à la plage industrielle (-40°C à 85°C).
Pour un convertisseur A/N de 14 bits avec une température industrielle, le coefficient de température
doit être de 1ppm/°C pour une erreur de conversion de 1 LSB.
de l’ordre de 6ppm/1000hrs. Cette dérive décroit exponentiellement avec le temps. Des cycles
thermiques sur le composant peuvent accélérer la stabilisation de la diode Zener de référence. Pour
des références de tension XFET, la dérive à long terme est de l’ordre de
-0.2ppm/1000hrs.
Q9 Q18
Q12 Q16 Q19
Q11
Q21
C1
Q10 Q17
R6 Q6 Q5 OUTPUT
R13 6
R3 R4
R12*
Q4 Q3 R9*
R5 1.23V TRIM
Q2 Q20 5
Q1
R11*
3 R1 R10
TEMP
R2
GROUND
*SEE OUTPUT RESISTORS 4
Dans le but de facilité la compréhension, on peut encore simplifier le schéma de la Figure 2-18.
Le coefficient de température TC sur les tensions Base – Emetteur des transistors Q1 et Q2 est de
-2.222mV/°C. Comme démontré au §2.2.3, la différence entre les deux tensions Base – Emetteur des
transistors Q1 et Q2 prend la forme suivante :
kT ⎛ J 2 ⎞
ΔVBE = VBEQ 2 − VBEQ1 = ln⎜ ⎟ 2.39
q ⎜⎝ J1 ⎟⎠
Lorsque ΔVBE est amplifiée et ajoutée à VBE, on obtient une tension de référence VZ avec un coefficient
de température nul (TC= 0mV/°C) si :
kT
VZ = VG 0 − (α
{ − γ{ ) = 1.262V @ 25°C 2.40
=1 = 3.2
q
Le circuit simplifié de la Figure 2-18, montre que la densité de courant d’émetteur dans Q2 est 16 fois
supérieure à celle de Q1, produisant une tension ΔVBE de 71.2mV à 25°C. Cette tension, aux bornes de
R1, est amplifiée d’un facteur 9.3 pour que le coefficient de température (-2.222mV/°C) de VBEQ2 soit
compensé par le coefficient de température de +2.222mV/°C de TCVTEMP. La tension VTEMP est alors
égale à 9.3 fois la tension ΔVBE. La tension de référence de sortie VREF correspond à la tension VZ
amplifiée du facteur 3.97.
Le Tableau 2-2 donne un aperçu des tensions en fonction de la température.
Température ambiante
Tension
TA=-75°C TA=25°C TA=125°C
kT
ΔVBE = ln(16) 47.3mV 71.2mV 95.1mV
q
⎛ R + Rb ⎞ R
Vout = ⎜⎜1 + a Rc ⎟⎟VTEMP − c VREF 2.41
⎝ Ra Rb ⎠ Ra
Le Tableau 2-3 donne un exemple de valeurs pour les résistances externes. Les dérives en
températures sont prises en compte lors de la calibration.
Plage de température et sensibilité
9
Note : conversion degrés Celsius → Fahrenheit : ° F = °C + 32
5
3.
Régulateurs linéaires de tension.
3.1 INTRODUCTION
Figure 3-1 : Asservissement de la tension sur une charge par asservissement d’une source de courant
Figure 3-2 : Asservissement de la tension sur une charge par asservissement d’une résistance série
Ce mode de fonctionnement est appelé LDO (Low Dropout) pour désigner une faible différence de
tension entre l’entrée et la sortie. Pour des charges demandant un courant faible, certains régulateurs
en mode de fonctionnement LDO peuvent avoir une chute tension entre 30mV et 100mV.
On voit que la puissance dissipée dans le régulateur est directement proportionnelle à la différence
entre les tensions d’entrée Vin et de sortie Vout et le courant circulant dans la charge Iout. Le second
terme de la relation 3.3 montre qu’une partie de la puissance dissipée est directement dépendante du
courant de masse IGND, c'est-à-dire le courant de polarisation interne au régulateur.
Lors de l’utilisation de transistor ballast bipolaire le courant de masse IGND peut devenir soudainement
très important lors de la saturation dudit transistor ballast. Par contre si le transistor ballast est un
MOSFET, ce phénomène n’existe pas car les MOSFET sont commandés en tension et non en courant.
La Figure 3-5 montre plus en détail le contenu d’un régulateur linéaire de tension. L’ensemble des
éléments constituant le régulateur doit être considéré comme nécessaire, exception faire de la
détection de la surcharge (Overload Saturation Sensor) et de la commande d’activation / désactivation
(Shutdown Control) du régulateur.
Un point important d’un régulateur est la stabilité en tension. Il est donc primordial d’avoir une référence
stable dans le temps, le plus indépendant possible de la température et de faible bruit (voir Chapitre 2 –
Références de tension : § 2.2).
L’amplificateur d’erreur, qui joue le rôle de régulateur de tension est un amplificateur de tension
classique ou un amplificateur à transconductance. En fonctionnement statique normal, la tension de
sortie est liée à la tension de référence par la relation suivante :
⎛ R ⎞
Vout = ⎜⎜1 + 1 ⎟⎟VREF 3.4
⎝ R2 ⎠
On voit que la tension de sortie, en première approximation, est indépendante de la tension d’entrée.
Pour limiter le courant de masse IGND, il faut que le courant circulant dans le circuit donnant la tension
de référence, le courant de commande du transistor ballast ainsi que le courant dans le diviseur résistif
soient les plus petits possibles. Pour la technologie bipolaire, le courant de masse est de quelques
milliampères (mA) alors que pour du CMOS, ce courant est réduit à quelques microampères (μA). La
commande de désactivation du régulateur doit permettre non seulement de supprimer le courant de
charge mais également de limiter au maximum le courant de masse IGND.
La limitation de courant est en général constitué d’une résistance shunt pour la mesure suivi d’un circuit
permettant de limiter le courant à une valeur maximum (limitation de courant rectangulaire) ou de
réduire le courant maximum en fonction des conditions de charges (limitation réentrante (foldback).
La mesure de la température à l’intérieur de semiconducteur peut se faire de plusieurs manières (voir
Chapitre 2 – Références de tension : § 2.2.6)
Vin
Vmin 1.5V
PNP
NPN
I
Vout
PNP PNP/NPN
MOSFET N MOSFET P
Figure 3-6 : Eléments ballast
Le montage inverseur propre aux topologies PNP et MOSFET permet à l’élément de ballast de
travailler à la limite de la zone de saturation. Il est donc possible de minimiser la différence de tension
entre l’entrée et la sortie et par conséquent d’augmenter les performances du régulateur en termes de
rendement. La topologie MOSFET permet d’obtenir une tension minimale aux bornes de l’élément
ballast. Le transistor MOSFET peut être dimensionné pour travailler dans la région linéaire.
Darlington
NPN PNP PNP/NPN MOSFET P
NPN
Vin-Vout > 1 Vin-Vout > 2 Vin-Vout > 0.1 Vin-Vout > 1.5 Vin-Vout > RDSONIout
I out < 1A I out > 1A I out < 1A I out > 1A I out > 1A
Suiveur Suiveur Inverseur Inverseur Inverseur
Zout faible Zout faible Zout grande Zout grande Zout grande
Grande largeur de Grande largeur de Faible largeur de Faible largeur de Faible largeur de
bande bande bande bande bande
Insensible à Cout Insensible à Cout Sensible à Cout Sensible à Cout Sensible à Cout
Tableau 3-1 : Comparaison entre éléments de ballast
Dans ce cas il est important de minimiser la résistance RDSON. Pour des raisons d’optimisation, il existe
des circuits intégrés permettant le contrôle d’un MSOFET externe. Dans ce cas on parle de contrôleurs
de tension par opposition aux régulateurs ou l’élément de ballast est intégré.
Les topologies PNP, PNP/NPN et MOSFET, en fonctionnement normal (source de courant) présentent
des impédances de sortie élevées, nécessitant la présence d’un condensateur sur la sortie. Les valeurs
en termes de capacité et de résistance série équivalente (ESR : equivalent serial resistor) du
condensateur de sortie doivent être prises en considération par le designer afin d’assurer la stabilité de
la tension de sortie.
Ce point est extrêmement important et doit être traité avec soin, ces valeurs dépendant de la
température et des tolérances de fabrication.
L’utilisation d’un MOSFET N impose une tension VGS supérieure à la tension de seuil VTH. Dans ce cas
il est nécessaire d’avoir une tension de commande plus élevée que la tension d’entrée Vin pour pouvoir
travailler avec une faible différence de tension entre l’entrée et la sortie
En examinant sa structure on voit que la référence est basée sur la cellule de tension de référence
bandgap de Brokaw (Q18,Q16, Q19, Q17, R15, R14). La tension de référence VREF est fixée à 1.25V avec
un courant de sortie de la cellule de IP = 50μA.
Les résistances externe R1 et B2 permettent d’ajuster la tension de sortie à la valeur désirée.
⎛ R ⎞
Vout = ⎜⎜1 + 2 ⎟⎟VREF + R2 I P 3.5
⎝ R1 ⎠
3.2.4.1 Description
La tension dit Dropout voltage correspond à la différence de tension entre l’entrée et la sortie Vin-Vout du
régulateur pour laquelle l’asservissement de la tension de sortie n’est plus possible. Cette situation se
produit lorsque la tension d’entrée décroit pour s’approcher de la tension de sortie qui elle doit rester
constante. La Figure 3-8 montre un régulateur utilisant un transistor MOSFET P comme transistor
ballast. L’utilisation d’un MOSFET N n’est pas possible car il faudrait alimenter le circuit de contrôle
avec une tension supérieure à la tension d’entrée Vin.
-VDS=Vin-Vout
S D
Vin
MOSFET
Canal P G
R1
Circuit CT C
Vin de Vout Rch
contrôle
R2
Le fonctionnement d’un régulateur LDO peut être expliqué en observant la caractéristique ID=f(VDS,VGS)
d’un transistor MOSFET canal P. La Figure 3-9 (a) illustre les deux régions dans lesquelles le transistor
MOSFET canal P peut travailler. Dans la région linéaire, le transistor se comporte, en première
approximation, comme une résistance variable. Dans la région saturée, il peut être assimilé à une
source de courant commandée. Les régulateurs de tension ont leurs points de fonctionnement dans la
région saturée.
La Figure 3-9 (b) représente le circuit équivalent du transistor lorsqu’il travaille dans la zone linéaire
alors que la Figure 3-9 (c) correspond à un point de fonctionnement dans la zone saturée.
Dans la zone saturée, le courant de drain est donné par la relation :
I D ≅ β (VGS − VTH )
2
3.6
Pour un transistor MOSFET canal P, β, ID, VGS et VTH sont des valeurs négatives. VTH représente la
tension de seuil (threshold). Lorsque |VGS| < |VTH| le transistor est bloqué.
On voit que pour une tension VGS donnée, le transistor travaille comme une source de courant idéale
(pas de résistance interne).
La tension VGS sert donc de tension de commande pour la source de courant.
Dans la zone linéaire, on peut écrire :
3.7
≅ − β (VDS − 2(VGS − VTH ) )VDS
P2
-I DS2 -VGSMax
-I DS0
-IDS1 P1
V(Dropout)
P0
-IDSmin -VGSMin
-VGS
-VGSMax -VGS1 -VGSMin -VTH 0 -VDS1 -VDS0 -VDS2 -VDS =-(Vin -Vout )
(a) : Caractéristique ID=f(VDS, VGS)
(b) : Résistance variable (Région linéaire) (c) : Source de courant (Région saturée)
Figure 3-9 : Caractéristiques du MOSFET Canal P
Le transistor de ballast travaille dans le mode source de courant. En fonctionnement normal, la tension
sortie Vout est constante. P0 représente un point de fonctionnement à courant minimal. Le point de
fonctionnement P2 correspond un courant de sortie maximum. La tension d’entrée Vin est supérieure
pour le P2 en regard de P0. Le passage entre les points de fonctionnement P0 et P2 ne pose aucun
problème excepté une augmentation de la puissance dissipée dans le transistor ballast. Si par contre,
pour un courant de sortie compris dans la plage de fonctionnement, la tension d’entrée diminue, le
nouveau point de fonctionnement peut se trouver dans la région linéaire. Le transistor ballast travaille
comme une résistance variable. Ce cas est représenté par le point de fonctionnement P1. Lorsque la
tension VGS atteint sa valeur maximum, le circuit d’asservissement ne peut maintenir la tension de
sortie à sa valeur nominale. Le régulateur ne fonctionne donc plus correctement.
-I DS
Mode résistance Mode source de courant
variable -VGSMax
-VGS3
P2 P1 P0
-IDS0 P3 -VGS{2,1,0}
P4
P5
-VGS4
P5
-VGS5
POFF
0 -V DS2 -V DS1 -V DS =-VTH -VDS =-(Vin -Vout )
Figure 3-10 : Déplacement du point de fonctionnement pour une diminution de la tension d’entrée à Rch=cte
La Figure 3-11 montre l’évolution des tensions de sortie Vout et Drain – Source VDS en fonction de la
tension d’entrée Vin. On voit sur cette figure que dès que la tension d’entrée est plus élevée que la
tension de seuil du MOSFET P (Vin > VTH), la tension de sortie suit la tension d’entrée jusqu’à ce qu’elle
atteigne sa valeur nominale.
Vin ,Vout ,-VDS
Vin
VinMin
-VDS Vout
Zone de blocage
Zone d'asservissement
-VDS
-VTH Vin
Figure 3-11 : Tensions VDS,et de sortie Vout en fonction de la tension d’entrée Vin pour une résistance Rch=cte
La différence de tension minimale entre l’entrée et la sortie correspond au point où la tension de sortie
atteint sa valeur de réglage. Cette valeur dépend du courant traversant l’élément de ballast.
IN
EN
RESET
_
+
OUT
SENSE/FB
+ Delayed
Vref _ Reset R1
R2
GND
IN Q1 OUT
THERMAL ADP3333 R1
PROTECTION CC
DRIVER gm
SD R2
BANDGAP
REF
GND
Un condensateur de compensation CC permet garantir une bonne stabilité du circuit même avec un
condensateur dont la capacité est de l’ordre de 1μF sur la sortie.
L’utilisation d’un transistor ballast de MOSFET N ou plus exactement un DMOS permet de diminuer
encore la résistance RDSON. De plus il est possible de travailler en suiveur et par conséquent d’obtenir
un système d’asservissement stable, même sans condensateur de sortie. Par contre la difficulté
majeure vient du fait qu’il est nécessaire d’avoir une tension de Gate supérieure de 1V au moins à la
tension de sortie (commande du DMOS par imposition de la tension Gate – Source VGS). En mode low
dropout (région linéaire), la tension de Gate est même supérieure à la tension d’entrée Vin. Il est donc
nécessaire de créer une alimentation interne à découpage (sans inductance) sous la forme d’une
pompe de charge. Pour des raisons de place, la charge à disposition pour la commande du DMOS est
limitée. Par conséquent la rapidité de l’asservissement est limitée, lors de fortes variations de la tension
d’entrée Vin ou de la charge.
V IN
NR
Low-Noise
(fixed output
Charge Pump
versions only)
C NR
V REF N-Channel
(1.26V) DMOS
Output
Over-Current V OUT
Over Temp
Enable Protection R1
Adj
(Adjustable version)
R2
REG102
3.3.1 Introduction
Pour pouvoir réaliser une étude de la stabilité des régulateurs LDO, nous partirons d’un régulateur LDO
intégré, utilisant un transistor MOSFET P. La structure de ce régulateur est illustrée à la Figure 3-15.
Dans ce schéma, le transistor ballast est un MOSFET canal P, les condensateurs de sortie sont d’une
part un condensateur électrolytique de capacité élevée (CT ≥ 10μF) et un condensateur céramique de
faible valeur (C < 470nF). La charge est représentée par une source de courant Ich.
Ra
Vdiff
AVVdiff
Vout
Le condensateur électrolytique est présenté par un condensateur idéal C et une résistance équivalente
série RESR. Toujours dans un but de simplification, on admet que la l’inductance série équivalente LESL
est négligeable. De même la résistance d’isolation Risol peut être considérée comme infinie.
V0 ( s ) AV
Ga ( s ) = = 3.8
Vdiff ( s ) 1 + sTC
VGS ( s) 1
GGS ( s) = = 3.9
V0 ( s) 1 + sRa CGS
I D ( s)
GMOS ( s) = = gm 3.10
VGS ( s )
1 + sCT RESR
Z 0 ( s) = RDS 3.11
1 + s(CT RESR + (CT + C ) RDS ) + s 2 (RDS RESRCT C )
CT est un condensateur électrolytique alors que C est un condensateur céramique. On peut donc
affirmer que CT >> C. De plus la pratique montre que RDS > RESR. Par conséquent la relation
précédente prend la forme suivante :
1 + sCT RESR
Z 0 ( s) ≅ RDS
⎛ ⎞
(1 + sCT ( RESR + RDS ) )⎜⎜1 + sC RDS RESR ⎟⎟ 3.12
⎝ RESR + RDS ⎠
Vm ( s) R2
Gm ( s) = = 3.13
Vout ( s ) R1 + R2
Vm ( s )
G0 ( s ) = = Ga ( s )GGS ( s )GMOS ( s ) Z 0 ( s )Gm ( s )
Vdiff ( s )
R2 RDS 1 + sCT RESR 3.14
≅ AV g m
R1 + R2 ⎛ ⎞
(1 + sRaCGS )(1 + sCT ( RESR + RDS ))⎜⎜1 + sC RDS RESR
⎟⎟
⎝ RESR + RDS ⎠
La Figure 3-21 montre les diagrammes de Bode d’amplitude et de phase pour les valeurs extrêmes et
une valeur nominale de la résistance RESR. On voit que pour des résistances équivalentes séries de
10mΩ et 20Ω et les marges de phase sont trop faibles. La stabilité de l’asservissement n’est pas
garantie. Par contre pour une résistance RESR de 2Ω, la marge de phase est de plus de 60°. Dans ce
dernier cas la stabilité est assurée.
La Figure 3-22 met en évidence la réponse fréquentielle du système asservi (boucle fermée). On voit
effectivement que des résonnances se produisent pour les valeurs extrêmes de la résistance RESR alors
que une valeur intermédiaire, la réponse est optimale. La Figure 3-23 fait partie intégrante des données
fournies par le fabricant. On voit que les conditions de stabilité sont peu dépendantes du courant de
sortie. Il en est de même pour les valeurs des condensateurs céramiques.
Fonction de transfert G0(f) en boucle ouverte
50
RESR=20Ω
|G0(f)| [dB]
0
RESR=10mΩ
-50 RESR=2Ω
1 2 3 4 5 6 7
10 10 10 10 10 10 10
0
RESR=20Ω
arg(G0(f)) [Degrés]
-90 RESR=2Ω
-180
RESR=10mΩ
-270
1 2 3 4 5 6 7
10 10 10 10 10 10 10
f [Hz]
20 RESR=20Ω
0
|Gomega(f)| [dB]
-20 RESR=2Ω
-40
RESR=10mΩ
-60
-80
1 2 3 4 5 6 7
10 10 10 10 10 10 10
f [Hz]
10 10
CO = 10 μF CO = 10 μF
1 1
0.1 0.1
Region of Instability
Region of Instability
0.01 0.01
0 50 100 150 200 250 0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 1
IO – Output Current – mA Added Ceramic Capacitance – μF
Figure 3-23 : Condition sur la résistance RESR pour assurer la stabilité de l’asservissement
3.3.5.2 Rendement
En négligeant le courant de repos (Iq) du LDO, le rendement peut se calculer ainsi : Vout/Vin.
3.3.5.6 PG/SVS
Les circuits tels que les microprocesseurs, DSP et FPGA requièrent une tension minimum pour
fonctionner correctement. La fonction de contrôle de l’alimentation (SVS) surveille les tensions du
système et émet un signal lorsque les tensions chutent au-dessous d’une certaine valeur, permettant
une réinitialisation du système tout en évitant un dysfonctionnement. La fonction SVS confirme le signal
SYSTÈMES ÉLECTRONIQUES I , 1ÈRE PARTIE
CHAPITRE 3 : RÉGULATEURS LINÉAIRES DE TENSION Page 3-18
de réactivation après un laps de temps spécifié alors qu’une fonction PG (Power-Good) n’intègre pas
de temporisateur.
3.4.1 Généralités
Pour des raisons évidentes de fiabilité, les régulateurs linéaires de tension sont protégés par la
limitation du courant de sortie. En principe le composant doit être capable de supporter la charge
thermique lors d’une limitation de courant permanente. Le pire cas correspond à un court circuit de la
sortie. Si la température de jonction devient trop élevée, la plupart des composants on une protection
thermique permettant la désactivation du composant.
3.4.2.1.1 Dimensionnement
Les caractéristiques externes du régulateur sont les suivants :
La résistance shunt (R1) est dimensionnée de manière à avoir une chute de tension de 0.7V à ces
bornes lorsque le courant maximum la traverse.
VJ 0.7
Rsh = = = 0.7Ω / 1W 3.15
I LIM 1
Le réseau de résistances R1, R2, R3, R4 est choisi de manière à ce que la tension différentielle entre les
bornes (+) et (-) de l’amplificateur U1 soit négatif pour des courants inférieurs au courant limite et positif
au-delà. Par conséquent, pour les faibles courants (I < ILIM), la sortie de l’amplificateur est en limitation
inférieure (saturation) et la diode D est bloquée. L’asservissement de la tension de sortie fonctionne
normalement. Au moment ou la tension sur les entrées de l’amplificateur change de signe (I ≥ ILIM), la
diode devient conductrice et pas conséquent la tension VGS du MOSFET canal P est limitée provoquant
du même coup une limitation du courant de sortie.
3.4.2.2.1 Dimensionnement
Les caractéristiques externes du régulateur sont les suivants :
La résistance shunt (Rsh) est dimensionnée de manière à avoir une chute de tension de 0.1V à ses
bornes lorsque le courant maximum la traverse.
VRMMAX 0.1
Rsh = = = 0.1Ω / 1 4W 3.16
I LIM 1
Les résistances R1, R3, R4 sont choisies de manière à avoir un courant négligeable par rapport au
courant à limiter, par exemple R1=R3=R4=10kΩ. R2 est alors déterminé par la relation suivante
En principe R5 doit être le plus grand possible. En pratique cette valeur doit être ajustée en fonction du
type d’amplificateur opérationnel choisi.
La limitation de courant est fonction de la tension d’entrée Vin. Il faut vérifier que pour les extrêmes de
Vin, la limitation de courant reste dans des limites acceptables.
Le transistor doit être dimensionné pour tenir cette charge thermiquement. Il faudra donc choisir un
boitier relativement gros ou ajouter un radiateur. Dans les cas ou la place disponible doit être
minimisée, il est important d’utiliser une autre approche pour la limitation de courant.
Caractéristique rectangulaire de la limitation de courant
10
9 PQ1MAX
7
PQ1 [W]
5
Vout [V]
4 Vout=f(I)
2 PQ1=f(I)
0
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1
I [A]
S D
Rsh
R6 G R1 R2 R8
Q2
R5
C
Vin Vout
R7
U1 U2
VREF
R3 R4 R9
3.4.3.1.1 Dimensionnement
Les caractéristiques du régulateur sont identiques au cas de la limitation rectangulaire (§3.4.2).
La résistance shunt (Rsh) est dimensionnée de manière à avoir une chute de tension de 0.1V à ces
bornes lorsque le courant maximum la traverse.
VRMMAX 0.1
Rsh = = = 0.1Ω / 1 4W 3.19
I LIM 1
Les résistances R1, R3, R4 sont choisies de manière à avoir un courant négligeable par rapport au
courant à limiter, par exemple R1=R3=R4=10kΩ. R2 est alors déterminé par la relation suivante
avec VoutNOM=5V.
En principe R5 doit être le plus grand possible. En pratique cette valeur doit être ajustée en fonction du
type d’amplificateur opérationnel choisi.
En limitation, le lien entre le courant de limitation et la tension de sortie est donné par la relation
suivante :
R4 R1 + R4 R3
VoutLIM = Rsh I LIM 3.21
R4 R1 − R3 R2
4.5
4
PQ1MAX
PQ1 [W]
3.5
PQ1=f(I)
3
2.5
Vout [V]
1.5
Droite de limitation
1
0.5
0
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 1.2
I [A]
4.
Alimentations à découpage
à inductance simple
4.1 INTRODUCTION
4.1.1 Généralités
On distingue en général deux classes de convertisseurs DC/DC :
− les convertisseurs qui débitent sur un récepteur destiné à être alimenté sous une tension
continue variable, appelés variateur de courant continu à pulsation,
− les convertisseurs destinés à fournir à leur sortie une tension continue constante pour servir
d'alimentation régulée vis-à-vis de divers équipements.
Dans ce chapitre, nous nous intéresserons à la deuxième catégorie qui constitue les alimentations à
découpage.
Les alimentations à découpage se distinguent des variateurs non seulement par leurs conditions de
fonctionnement (tension de sortie constante au lieu de tension de sortie variable), mais surtout par le
fait qu'elles incorporent d'ordinaire un transformateur qui assure une isolation galvanique entre l'entrée
et la sortie, et qui souvent, intervient dans le principe même de fonctionnement des alimentations à
découpage.
Le principe de fonctionnement des alimentations à découpage diffère totalement de celui des
alimentations à régulateur continu série. En effet dans une alimentation à découpage, le transistor de
régulation fonctionne en interrupteur contrôlé (régime de commutation) alors que pour une alimentation
continue série, le transistor de régulation fonctionne en régime linéaire.
− Nécessite une charge minimale afin d’éviter le passage entre deux modes de fonctionnement
que sont le « mode continu » et « le mode intermittent »
Ces alimentations à découpage à inductance simple sont les plus courantes. Elles sont simples à
concevoir et peuvent débiter des puissances élevées
La régulation de tension s’effectue en modulant le rapport cyclique des signaux de commutation. Elle
fait souvent appel à un circuit intégré spécifique.
Ce chapitre est consacré à la présentation des structures des alimentations à découpage sans
transformateur intermédiaire. Nous supposerons tout au long de cette présentation que nous avons à
faire à
C'est l'échelle des temps correspondant aux commutations qui fixe la nature des sources et des
récepteurs
− Une source ou un récepteur est une source ou un récepteur de courant si on ne peut pas
interrompre le courant i qui y circule par une commande à l'ouverture d'un semiconducteur.
Cette interruption provoquerait des pics importants dans l'onde de la tension u. Ces pics
(Ldi/dt) apparaîtraient dès que la source ou le récepteur aurait une inductance interne non
négligeable compte tenu de la rapidité de variation du courant (di/dt).
− Une source ou un récepteur est de tension si on ne peut pas faire varier brusquement la
tension u à ses bornes par une commande à la fermeture d'un semiconducteur. Cet
SYSTÈMES ÉLECTRONIQUES I , 1ÈRE PARTIE
CHAPITRE 4 : ALIMENTATIONS À DÉCOUPAGE À INDUCTANCE SIMPLE Page 4-3
enclenchement entraînerait des pics trop importants dans l'onde du courant i. Ces pics (C
du/dt) apparaîtraient dès que la source ou le récepteur aurait une capacité d'entrée C non
négligeable vu la rapidité de variation de la tension (du/dt)
L'échelle des temps liée à la durée des cycles d'ouverture et fermeture des semiconducteurs au sein de
des alimentations à découpage, c'est-à-dire l'échelle des temps liée à la fréquence de commutation,
indique dans quelle mesure on peut considérer une source ou un récepteur comme parfait.
En effet, c'est la fréquence de commutation de l’alimentation à découpage qui fixe
− la fréquence de la composante parasite présente sur la tension u aux bornes d'une source ou
d'un récepteur de courant. Celui-ci est d'autant plus parfait que son impédance est plus élevée
à cette fréquence,
− la fréquence de la composante parasite présente dans le courant qui traverse une source ou
un récepteur de tension. Celui-ci est d'autant plus parfait que son impédance est plus faible à
cette fréquence.
iQ iQ fermeture
commandée
ouverture
et fermeture
spontanée ouverture
comandée
uQ uQ
4.2.1 Définition
Dans l'analyse des alimentations à découpage en régime permanent (signaux périodiques), il est
important de faire une distinction entre valeurs instantanées, valeurs moyennes (valeurs DC) et valeurs
alternatives (valeurs AC). La Figure 4.2 illustre ces propos
x(t)
[te]
Δx
Δx
X
[te] ΔX
X [td]
Δx
[td]
X
te td te td t
1
t +Tp
1 ⎛ te Tp
⎞
⎜ x(t ) ⋅ dt + x(t ) ⋅ dt ⎟
X=
Tp
⋅ ∫ x(t ) ⋅ dt = Tp ⎜ ∫0 ∫ ⎟
t ⎝ te ⎠
=
1
Tp
( [T −t ]
⋅ t e X [ te ] + (T p − t e ) X p e ) 4.1
te t [ T −t ]
= ⋅ X [te ] + (1 − e ) ⋅ X p e = D ⋅ X [te ] + (1 − D) ⋅ X [td ]
Tp Tp
te
D= et t d = T p − t e 4.2
Tp
4.3.1 Généralités
Les états des deux interrupteurs doivent être complémentaires pour que la source de courant ne soit
jamais en circuit ouvert et que la source de tension ne soit jamais court-circuitée.
Pour régler le transfert d'énergie, on applique aux interrupteurs une commande périodique. La période
de pulsation Tp de celle-ci peut-être choisie arbitrairement dans la mesure où la source et le récepteur
que relie l’alimentation à découpage se comportent comme des circuits à fréquence de commutation
nulle.
− La tension aux bornes de la source ou du récepteur. Cette tension est constante durant la
période de pulsation Tp de fonctionnement de l’alimentation à découpage
− Le courant relatif à la source ou au récepteur de tension.
− Le courant traversant la source ou le récepteur de courant. Ce courant est constant durant la
période de pulsation Tp de fonctionnement de l’alimentation à découpage
− La tension relative à la source ou au récepteur de courant.
Q1
i iQ1
iQ2 I'
U Q2 u'
Figure 4.3 : Représentation schématique d'une alimentation à découpage à liaison directe à deux interrupteurs
i iL
iR
iD L iC
Q
U uD C uC R
D
U uD C uC R U uD C uC R
Hypothèse : uc=UC ⇒ Δuc=0, l'ondulation de la tension aux bornes du condensateur est nulle
Tension aux bornes de l'inductance
ΔiL[te ] ΔiL[td ]
U L[te ] = U − U C = L ⋅ U L[td ] = −U C = L ⋅
te td
Courant moyen dans le condensateur
UC U
I C[ te ] = − I R[ te ] + I L[ te ] = − I R + I L = −
+ IL I C[ td ] = − I R[ td ] + I L[ td ] = − I R + I L = − C + I L
R R
Courant moyen fournit par l'alimentation (courant moyen dans le transistor Q)
I [te ] = I L[te ] = I L I [ td ] = 0
Courant moyen dans la diode
I D[te ] = 0 I D[ td ] = I L[ td ] = I L
D 1-D
D ⋅ U L[te ] + (1 − D) ⋅U L[td ] = D ⋅ (U − U C ) − (1 − D) ⋅U C = 0 ⇒ U C = D ⋅U
D ⋅ I C[ te ] + (1 − D) ⋅ I C[ td ] = D ⋅ (− I R + I L ) + (1 − D) ⋅ (− I R + I L ) = 0 ⇒ IR = IL
I = D ⋅ I [ te ] + (1 − D) ⋅ I [td ] = D ⋅ I L ⇒ I = D ⋅ IL
I D = D ⋅ I D[te ] + (1 − D) ⋅ I D[td ] = (1 − D) ⋅ I L ⇒ I D = (1 − D ) ⋅ I L
U uD C uC R U uD C uC R
U ⋅ Tp U C ⋅ Tp
ΔI L = iL MAX − iLMIN = ⋅ (1 − D) ⋅ D = ⋅ (1 − D)
L L
La Figure 4.5 donne les formes d'ondes des principales grandeurs dans les conditions normales de
fonctionnement, c'est-à-dire quand le courant iL diffère de zéro tout au long de la période de hachage
ou quand on est en conduction continue.
uD
U
t
uL, iL
iMAX iR
iMIN
iL
U-Uc
t
-Uc
i
iMAX
iMIN
t
iD
iMAX
iMIN
t
iC
te t
Tp
U ⋅ Tp
ΔI L = iL MAX − iL MIN = ⋅ (1 − D) ⋅ D 4.3
L
T p ⋅U
L≥ 4.4
4 ⋅ ΔI L max
− une valeur trop faible de ΔIL conduit à une valeur excessive de l'inductance L,
− une valeur trop élevée de ΔIL augmente la valeur maximale de courant que les interrupteurs Q
et D doivent supporter, le maximum correspond en outre au courant que Q doit pouvoir
interrompre,
− une valeur trop élevée de ΔIL augmente aussi la largeur de la zone correspondant à la
conduction discontinue, c'est-à-dire de la zone où, à rapport cyclique D donné, la tension de
sortie de l'alimentation varie fortement en fonction du courant débité.
ΔQ 1 1 ΔI L T p
ΔU C = = ⋅ ⋅ ⋅ 4.5
C C 2 2 2
sachant que
U ⋅Tp U C ⋅ Tp
ΔI L = ⋅ (1 − D) ⋅ D = ⋅ (1 − D ) 4.6
L L
on peut écrire
U ⋅ T p2
ΔU C = ⋅ (1 − D ) ⋅ D 4.7
8⋅C ⋅ L
ΔU C
2
Tp
= ⋅ (1 − D) 4.8
UC 8⋅C ⋅ L
U ⋅ T p2
ΔU C max = 4.9
32 ⋅ C ⋅ L
et par conséquent
U ⋅ T p2
C≥ 4.10
32 ⋅ ΔU c max ⋅ L
ΔIL
ΔQ 2
Tp
IL = IR
2
uC
Δ UC
UC
1
fp = 4.11
Tp
1
fc = 4.12
2 ⋅π ⋅ L ⋅ C
Cette relation montre que l'ondulation de tension peut être minimisée en fixant la fréquence de coupure
du filtre passe-bas à une valeur très inférieure à la fréquence de pulsation fp.
ΔI L U C ⋅ T p
I RLIM = = ⋅ (1 − D) 4.14
2 2⋅ L
Le courant moyen maximum IRLIM(MAX) dans la charge est obtenu lorsque D = 0. On peut donc écrire la
relation
U C ⋅ Tp
I RLIM ( MAX ) = 4.15
2⋅ L
et
U
t d' = ( − 1) ⋅ t e 4.18
UC
uD
uD
U
UC
t
uL ,iL
U-UC iL iR
iMAX
-UC
iMAX
t
iD
iMAX
t
iC
te t'd t
Tp
Le courant moyen de sortie IR, correspondant au courant moyen dans l'inductance IL s'obtient en faisant
un calcul de surface moyenne (amplitude – temps) à partir de la Figure 4.7
1 U −UC
IR = IL = ⋅ ⋅ t e ⋅ (t e + t d' ) 4.19
Tp 2⋅L
IR
UC I RLIM ( MAX )
D= ⋅ 4.21
U U
(1 − C )
U
La Figure 4.8 illustre la caractéristique statique correspondant au cas où la tension de sortie est
maintenue constante
D
1
0.9 UC
= 0.8
U
0.8
0.6 UC
I RLIM = 0.5
U
0.5 I RLIM ( MAX )
0.4
0.3 UC
= 0.2
Conduction intermittente U
0.2
0.1
IR
0
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 1 I RLIM ( MAX )
En conduction intermittente, la tension de sortie est fortement dépendante de la charge pour un rapport
cyclique D constant. Dans ce cas, c'est la boucle de réglage qui doit intervenir de manière efficace pour
corriger le rapport cyclique D.
− Q : ON, D : OFF
⎧ di L (t ) ⎧ 1 I L ( 0)
⎪⎪ L dt = U − u C (t ) ⎪⎪iL ( s ) = sL (U − u C ( s )) + s
⎨ ⎯⎯→
L
⎨ 4.22
du (t
⎪i (t ) = C C + C ) u (t ) ⎪u ( s ) = 1 (i (t ) − u C ( s ) ) + U C (0)
⎪⎩ L dt R ⎪⎩ C sC
L
R s
⎧ di L (t ) ⎧ 1 I L ( 0)
⎪⎪ L dt = −uC (t ) ⎪⎪ i L ( s ) =
sL
( − u C ( s )) +
s
⎨ ⎯⎯→
L
⎨ 4.23
⎪i (t ) = C du C (t ) + u C (t ) ⎪u ( s ) = 1 (i (t ) − u C ( s ) ) + U C (0)
⎪⎩ L dt R ⎪⎩ C sC
L
R s
⎧
⎪i L (t ) = 0 ⎧
⎪ ⎪iL ( s ) = 0
⎪ diL (t ) ⎪
⎨u L (t ) = L =0 ⎯⎯→ ⎨u L ( s ) = 0
L
4.24
⎪ dt ⎪ 1 u ( s ) U ( 0)
⎪ du C (t ) uC (t ) ⎪uC ( s ) = (− C ) + C
⎪⎩i L (t ) = C dt + R ⎩ sC R s
Tension
Courant initial
d'entree Tension initiale aux
dans l'inductance
U bornes du condensateur
iL0
U(s) uC0
iL(0) uC(0)
uL'(s)=U(s)*d(s)-uC(s) iL(s)
d uL(s)
d(s) 1 iC(s) 1
d\
Ls
if (iL>0 or uL'>0) Cs
Generateur uC(s)
ON
PWM
else
OFF iR(s) 1
Diode R
i iD
iR
L iQ D iC
U C uC R
Q uQ
i L iL iD i L iL iD
iR iR
iQ iC iQ D iC
U C uC R U C uC R
uQ uQ
Hypothèse : uc=UC ⇒ ΔuC=0, l'ondulation de la tension aux bornes du condensateur est nulle
Tension aux bornes de l'inductance
ΔiL[te ] ΔiL[td ]
UL =U = L⋅
[ te ]
U L = U −UC = L ⋅
[ td ]
te td
Courant moyen dans le condensateur
U U
I C[te ] = − I R[ te ] = − I R = − C I C[ td ] = − I R[ td ] + I L[ td ] = − I R + I L = − C + I L
R R
Courant moyen fournit par l'alimentation
I [ te ] = I L[te ] = I L I [td ] = I L[td ] = I L
Courant moyen dans la diode
I D[te ] = 0 I D[td ] = I L[td ] = I L
D 1-D
U
D ⋅U L[te ] + (1 − D) ⋅U L[td ] = D ⋅ (U ) − (1 − D ) ⋅ (U − U C ) = 0 ⇒ UC =
1− D
D ⋅ I C[ te ] + (1 − D) ⋅ I C[td ] = D ⋅ (− I R ) + (1 − D) ⋅ (− I R + I L ) = 0 ⇒ I R = (1 − D ) ⋅ I L
I = D ⋅ I [te ] + (1 − D) ⋅ I [td ] = D ⋅ I L + (1 − D) ⋅ I L ⇒ I = IL
I D = D ⋅ I D[te ] + (1 − D) ⋅ I D[td ] = (1 − D) ⋅ I L ⇒ I D = (1 − D ) ⋅ I L
U C uC R U C uC R
uQ uQ
U ⋅ Tp U C ⋅Tp
ΔI L = iL MAX − iL MIN = ⋅D = ⋅ (1 − D) ⋅ D
L L
La Figure 4.11 donne les formes d'ondes des principales grandeurs dans les conditions normales de
fonctionnement, c'est-à-dire quand le courant iL diffère de zéro tout au long de la période de hachage
ou quand on est en conduction continue.
uQ
Uc uQ
t
uL, iL
iMAX
U
iMIN
iL
t
U-Uc
iQ
iMAX
iMIN
t
iD
iMAX
iR
iMIN
t
iC
t
te
Tp
U ⋅ Tp
ΔI L = iL MAX − iL MIN = ⋅D 4.25
L
T p ⋅U
L≥ 4.26
ΔI L max
La valeur maximum admissible pour ΔIL résulte d'un compromis identique à celui de l'alimentation série
ou abaisseuse de tension (voir § 4.4.2.1)
iC
ΔQ
ΔQ t
te
Tp
uC
ΔUC
UC
te t
Tp
ΔQ I R ⋅ t e U c D ⋅ T p
ΔU c = = = ⋅ 4.27
C C R C
ΔU c D ⋅ T p
= 4.28
Uc R ⋅C
1 1 U C ⋅ Tp
I L LIM = ⋅ ΔI L = ⋅ ⋅ D ⋅ (1 − D) 4.29
2 2 L
Le courant moyen maximum ILLIM(MAX) dans l'inductance est obtenu lorsque D = 0.5. On peut donc écrire
la relation
U C ⋅ Tp
I LLIM ( MAX ) = 4.30
8⋅ L
Sachant que le courant dans l'inductance est identique au courant d'entrée, il est possible de calculer la
valeur du courant moyen de sortie IR à la limite de la conduction continue. A l'aide de la relation liant le
courant dans la résistance de charge au courant dans l'inductance et de la relation 4.29, on a
1 U C ⋅ Tp
I R LIM = I L LIM ⋅ (1 − D) = ⋅ ⋅ D ⋅ (1 − D) 2 4.31
2 L
Le courant moyen maximum IRLIM(MAX) dans la charge est obtenu lorsque D = 1/3. On peut donc écrire
la relation
2 ⋅U C ⋅ T p
I RLIM ( MAX ) = 4.32
27 ⋅ L
En terme de leur maximum, les courants à la limite de la conduction continue s'expriment par les
relations suivantes
27
I R LIM = ⋅ D ⋅ (1 − D ) 2 ⋅ I R LIM ( MAX ) 4.34
4
uQ
Uc
t
uL , iL iL
U
iLMAX
t
U-Uc
iQ
iLMAX
t
iD
iLMAX iR
t
iC
t
te t'd
Tp
Comme pour le cas de la conduction continue, en régime permanent la tension moyenne aux bornes
de l'inductance UL est nulle
te t d'
U ⋅ + (U − U C ) ⋅ = 0 4.35
Tp Tp
1
t d' = ⋅ te
UC 4.36
−1
U
Le courant moyen dans la charge peut être exprimé à l'aide de la relation suivante
Tp
1 1 t d'
T p t∫
IR = ⋅ i L (t ) ⋅ dt = ⋅ i LMAX ⋅ 4.37
2 Tp
e
avec
U
i LMAX = ⋅ te 4.38
L
et finalement
27 U 1
IR = ⋅ I RLIM ( MAX ) ⋅ ⋅ D2 ⋅
4 UC UC 4.40
−1
U
puis
4 UC UC IR
D= ⋅ ⋅( − 1) ⋅ 4.41
27 U U I RLIM ( MAX )
IRLIM I
, LLIM
UC⋅Tp/2⋅L UC⋅Tp/2⋅L
0.25
ILLIM
=D(1-D)
UC⋅Tp/2⋅L
0.2
0.15
1/4
IRLIM
0.1 =D(1-D)2
UC⋅Tp/2⋅L
4/27
0.05
0 D
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 1
D
1
0.9
Conduction continue UC
0.8
=4
U
0.7
0.6 I R LIM UC
=2
I R LIM ( MAX ) U
0.5
0.4
0.3 UC
Conduction intermittente = 1.25
U
0.2
0.1
IR
0 I R LIM ( MAX )
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 1.2
Comme pour l'alimentation abaisseuse de tension, la tension de sortie est fortement dépendante de la
charge pour un rapport cyclique D constant. Dans ce cas, c'est la boucle de réglage qui doit intervenir
de manière efficace pour corriger le rapport cyclique D.
− Q : ON, D : OFF
⎧ di L (t ) ⎧ 1 I L ( 0)
⎪⎪ L dt = U ⎪⎪i L ( s ) = sL U + s
⎨ ⎯⎯→
L
⎨ 4.42
du
⎪0 = C C + C (t ) u ( t ) ⎪u ( s ) = 1 ( − uC ( s ) ) + U C (0)
⎪⎩ dt R ⎪⎩ C sC R s
⎧ di L (t ) ⎧ 1 I L ( 0)
⎪⎪ L dt = U − u C (t ) ⎪⎪ i L ( s ) = (U − u C ( s )) +
sL s
⎨ ⎯⎯→
L
⎨ 4.43
⎪i (t ) = C du C (t ) + u C (t ) ⎪u ( s ) = 1 (i (t ) − u C ( s ) ) + U C (0)
⎪⎩ L dt R ⎪⎩ C sC
L
R s
⎧
⎪iL (t ) = 0 ⎧
⎪ ⎪i L ( s ) = 0
⎪ diL (t ) ⎪
⎨u L (t ) = L = 0 ⎯⎯→
L
⎨u L ( s ) = 0 4.44
⎪ dt ⎪ 1 u ( s ) U (0)
⎪ du C (t ) uC (t ) ⎪uC ( s ) = (− C ) + C
⎪⎩0 = C dt + R ⎩ sC R s
Tension
d'entree Courant initial
Tension initiale aux
dans l'inductance
U bornes du condensateur
iL0
U(s) uC0
Diode
iL(0) uC(0)
d
d(s) iC(s)
d\
uL'(s)=U(s)-uC(s)*d\(s) 1
uL(s)
1
Cs
Generateur
Ls
PWM if (iL>0 or uL'>0) uC(s)
iL(s)
ON
else
OFF iR(s) 1
Diode R
4.6.1 Généralités
Les alimentations à découpage indirect ne sont guères utilisées en moyenne et en forte puissance.
Leur domaine d'application quasi exclusif est celui des alimentations à découpage de faible puissance
fonctionnant à des fréquences ultrasonores. Par conséquent, nous nous limiterons à l'étude de
l’alimentation à découpage à stockage inductif.
La principale imperfection à considérer est liée à l'ondulation du courant dans l'inductance de stockage
L.
Cette alimentation (Buck-Boost converter ou step-down/up converter) peut être obtenue par une
connexion en cascade d'une alimentation abaisseuse de tension suivie d'une alimentation élévatrice de
tension. En régime permanent, le rapport de conversion de tension entre la sortie et l'entrée est le
produit des rapports de conversion de tension des deux alimentations en cascade, ceci en supposant
que le rapport cyclique de commutation des transistors est identique pour les deux alimentations.
UC 1
= D⋅ 4.45
U 1− D
Un tel rapport de conversion permet à la tension de sortie d'être supérieure ou inférieure à la tension
d'entrée, ceci en fonction de la valeur du rapport cyclique D
La mise en cascade de ces deux alimentations (abaisseuse et élévatrice) peut être remplacée par une
alimentation dite à stockage inductif
L L
U C R U C R
U C R
L
iL iR
iC
Q
U L uL C uC R
i iD i iD
iL iR iL iR
iC iC
U L uL C uC R U L uL C uC R
Hypothèse : uc=UC ⇒ Δuc=0, l'ondulation de la tension aux bornes du condensateur est nulle
Tension aux bornes de l'inductance
Δi [te ] ΔiL[td ]
U L[te ] = U = L ⋅ L U L[td ] = U C = L ⋅
te td
Courant moyen dans le condensateur
U U
I C[ te ] = − I R[ te ] = − I R = − C I C[td ] = − I R[ td ] − I L[ td ] = − I R − I L = − C − I L
R R
Courant moyen fournit par l'alimentation (courant moyen dans le transistor Q)
I [te ] = I L[te ] = I L I [ td ] = 0
Courant moyen dans la diode
I D[te ] = 0 I D[td ] = I L[td ]
D 1-D
D
D ⋅U L[te ] + (1 − D) ⋅U L[td ] = D ⋅ (U ) + (1 − D) ⋅U C = 0 ⇒ UC = − ⋅U
1− D
D ⋅ I C[ te ] + (1 − D) ⋅ I C[ td ] = D ⋅ (− I R ) + (1 − D) ⋅ (− I R − I L ) = 0 ⇒ I R = −(1 − D ) ⋅ I L
I = D ⋅ I [te ] + (1 − D) ⋅ I [td ] = D ⋅ I L ⇒ I = D ⋅ IL
I D = D ⋅ I D[te ] + (1 − D) ⋅ I D[td ] = (1 − D) ⋅ I L ⇒ I D = (1 − D ) ⋅ I L
i iD i iD
iL iR iL iR
iC iC
U L uL C uC R U L uL C uC R
U ⋅Tp − U C ⋅Tp
ΔI L = iL MAX − iL MIN = ⋅D = ⋅ (1 − D)
L L
La Figure 4.19 donne les formes d'ondes des principales grandeurs dans les conditions normales de
fonctionnement, c'est-à-dire quand le courant iL diffère de zéro tout au long de la période de hachage
ou quand on est en conduction continue.
uQ
U-UC
t
uL ,iL
iL
U
Uc
iQ
iD
t
iR
iC
t
te
Tp
U ⋅ Tp
ΔI L = iL MAX − iL MIN = ⋅D 4.46
L
T p ⋅U
L≥ 4.47
ΔI L max
te
Tp
uC
ΔUC UC
te
Tp
ΔQ I ⋅t U D ⋅ Tp
ΔU c = =− R e =− c ⋅ 4.48
C C R C
ΔU c D ⋅Tp
=− 4.49
Uc R ⋅C
1 1 U C ⋅ Tp
I L LIM = ⋅ ΔI L = − ⋅ ⋅ (1 − D) 4.50
2 2 L
De l'expression donnant la relation entre le courant moyen dans l'inductance et le courant de sortie
(dans la charge), il est possible de calculer la valeur du courant moyen de sortie IR à la limite de la
conduction continue, soit
1 U C ⋅ Tp
I R LIM = − I L LIM ⋅ (1 − D) = ⋅ ⋅ (1 − D) 2 4.51
2 L
Comme pour le cas de la conduction continue, en régime permanent la tension moyenne aux bornes
de l'inductance UL est nulle
te t'
UL =U ⋅ +UC ⋅ d = 0 4.52
Tp Tp
U
t d' = − ⋅ te 4.53
UC
uQ
U-UC
t
uL ,iL
U iL
t
Uc
iQ
iD
iR
t
iC
t
te t'd
Tp
Le courant moyen dans la charge peut être exprimé à l'aide de la relation suivante
Tp
1 1 t'
IR = − ⋅ ∫ iL (t ) ⋅ dt = − ⋅ iLMAX ⋅ d 4.54
T p te 2 Tp
avec
U
i LMAX = ⋅ te 4.55
L
et finalement
2
U t d' ⋅ t e U C ⋅ T p ⎛U ⎞
IR = − ⋅ = ⋅ D 2 ⋅ ⎜⎜ ⎟⎟ 4.56
2 ⋅ L Tp 2⋅ L ⎝UC ⎠
U C ⋅ Tp
I L LIM ( MAX ) = − I R LIM ( MAX ) = − 4.57
2⋅ L
En terme de leur maximum, les courants à la limite de la conduction continue s'expriment par les
relations suivantes
Dans la plupart des applications utilisant des alimentations élévatrices de tension, la tension de sortie
UC est maintenue constante. Par conséquent, avec UC constante, on peut tracer les courants ILLIM et
IRLIM en fonction du rapport cyclique. La variation du rapport cyclique est en relation directe avec les
variations de la tension d'entrée U. La Figure 4.22 montre donc les courants moyens correspondant à
la limite de la conduction continue. Les courants moyens supérieurs aux courbes respectives de ILLIM et
IRLIM pour IL et IR entraîne un fonctionnement en conduction continue alors que des valeurs inférieures
correspondent à une conduction discontinue.
De la relation 4.56 on peut écrire
2
⎛U ⎞
I R = I RLIM ( MAX ) ⋅ ⎜⎜ ⎟⎟ ⋅ D 2 4.60
⎝ UC ⎠
puis
−UC IR
D= ⋅ 4.61
U I RLIM ( MAX )
IR IL
I R LIM ( MAX ) I L LIM (MAX )
1.2
0.8
I L LIM
0.6 I L LIM (MAX )
0.4
I R LIM
0.2 I R LIM (MAX )
0 D
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 1
D
1
0.9
Conduction continue UC
= −3.0
0.8 U
0.7
0.6 UC
= −1.0
U
0.5
I R LIM
0.4
I R LIM (MAX ) UC
= −1 / 3
0.3 U
0.2
Comme pour les alimentations abaisseuse et élévatrice de tension, la tension de sortie est fortement
dépendante de la charge pour un rapport cyclique D constant. Dans ce cas, c'est la boucle de réglage
qui doit intervenir de manière efficace pour corriger le rapport cyclique D.
− Q : ON, D : OFF
⎧ di L (t ) ⎧ 1 I L ( 0)
⎪⎪ L dt = U ⎪⎪i L ( s ) = sL U + s
⎨ ⎯⎯→
L
⎨ 4.62
⎪0 = C du C (t ) + u C (t ) ⎪u ( s ) = 1 ( − uC ( s ) ) + U C (0)
⎪⎩ dt R ⎪⎩ C sC R s
⎧ di L (t ) ⎧ 1 I L ( 0)
⎪⎪ L dt = uC (t ) ⎪⎪iL ( s ) = sL u C ( s ) + s
⎨ ⎯⎯→
L
⎨ 4.63
du (t
⎪i (t ) = −C C − C ) u (t ) ⎪u ( s ) = 1 (−i (t ) − u C ( s ) ) + U C (0)
⎪⎩ L dt R ⎪⎩ C sC
L
R s
⎧
⎪i L (t ) = 0 ⎧
⎪ ⎪i L ( s ) = 0
⎪ di L (t ) ⎪
⎨u L (t ) = L = 0 ⎯⎯→
L
⎨u L ( s ) = 0 4.64
⎪ dt ⎪ 1 u ( s ) U (0)
⎪ du C (t ) u C (t ) ⎪u C ( s ) = (− C ) + C
⎪⎩0 = C dt + R ⎩ sC R s
Tension
d'entree
U Courant initial
Tension initiale aux
dans l'inductance
U(s) bornes du condensateur
iL0
uC0
Diode
d iL(0) uC(0)
d(s)
d\
uL'(s)=U(s)*d(s)-uC(s)*d\(s) iC(s) 1
Generateur uL(s)
1
PWM Cs
Ls
if (iL>0 or uL'>0) uC(s)
iL(s)
ON
else
OFF iR(s) 1
Diode R
5.
Transformateurs
pour alimentations à découpage
5.1 INTRODUCTION
Cette section, est consacrée à une revue des bases nécessaires à la modélisation des transformateurs
d'impulsions utilisés dans le domaine des alimentations à découpage
F = H ⋅l 5.2
Le flux magnétique totalisé passant au travers d'une surface S d'aire Ac est égal à l'intégrale du produit
scalaire du champ d'induction magnétique B par unité de surface élémentaire représentée par un
vecteur normal n à cette dernière.
Φ= ∫ B ⋅ dA 5.3
SurfaceS
Φ = B ⋅ Ac 5.4
La loi de Faraday permet d'exprimer la tension induite dans une spire en fonction du flux Φ(t) traversant
l'aire Ac délimitée par la spire
dΦ ( t )
u(t ) = 5.5
dt
nAc
Flux Φ (t)
_
u(t)
+
Pour une distribution uniforme du champ d'induction magnétique perpendiculaire à la surface, on peut
écrire
dB (t )
u (t ) = Ac ⋅ 5.6
dt
La loi de Lenz établi que la tension u(t) induite par la variation de flux Φ(t) a une polarité qui tend à
induire un courant dans la spire concernée de manière à s'opposer à la variation du flux. La tension
divisée par l'impédance de la spire conductrice induit un courant i(t). Ce courant i(t) induit à son tour un
flux Φ'(t) , lequel tend à s'opposer à la variation de Φ(t) .
Spire court-circuitée
Flux Φ(t)
_
u(t)
+
Flux induit Φ'(t)
La loi d'Ampère relie le courant circulant dans une spire à la force magnétomotrice F. La FMM sur un
contour fermé de longueur lm est égale au courant totalisé passant au travers du contour fermé.
∫ H ⋅ dl = ∑i 5.7
contourfermé Surface dé lim itée
par le contour fermé
F (t ) = H (t ) ⋅ l m = ∑ i (t ) 5.8
Ainsi le champ magnétique H(t) est une fonction du courant de circulation i(t)
H(t)
i(t)
Contour fermé lm
La relation liant le champ d'induction B au champ magnétique H est fonction des caractéristiques
magnétiques du milieu considéré. Dans l'air on a
B = μ0 ⋅ H 5.9
où μ0 est la perméabilité de l'air (4π 10-7 [Henry/m] ). La Figure 5-4 illustre la caractéristique B-H
typique d'un matériau magnétique utilisé pour la fabrication des transformateurs HF. Cette
caractéristique est non linéaire puisqu'elle présente à la fois une hystérèse et de la saturation.
μ
H
Pour l'analyse, la caractéristique du matériau est modélisée par sa partie linéaire seulement. La
caractéristique B – H est donc donnée par
B = μ ⋅ H = μ r ⋅ μ0 ⋅ H 5.10
loi de Faraday. Le courant circulant dans les spires du bobinage est relié au champ magnétique du
matériau reliant B à H.
Loi de Faraday
u(t) B(t), Φ(t)
Caractéristiques Caractéristiques du
électriques noyau magnétique
dΦ ( t )
u (t ) spire = 5.11
dt
dΦ ( t )
u (t ) = n ⋅ u (t ) spire = n ⋅ 5.12
dt
dB (t )
u (t ) = n ⋅ Ac ⋅ 5.13
dt
où B(t) est la valeur moyenne du champ d'induction magnétique sur la section transversale du noyau
magnétique
Φ (t )
B(t ) = 5.14
Ac
H (t ) ⋅ l m = n ⋅ i (t ) 5.15
φ(t)
i(t) Section AC
du noyau
n
u(t)
spires
Noyau de
perméabilité μ
Noyau
H(t)
i(t)
n Contour
u(t)
spires fermé lm
La pente de la caractéristique B – H dans le cas de la saturation est égale à μ0. La pente étant
beaucoup plus petite que μ, on peut l'ignorer.
B
Bsat
-Bsat
La valeur du courant de saturation Isat peut être trouvée par substitution de H=Bsat/μ. Soit
Bsat ⋅ l m
I sat = 5.17
μ ⋅n
dH (t )
u (t ) = μ ⋅ n ⋅ Ac ⋅ 5.18
dt
n ⋅ i (t )
et en remplaçant H(t) par on obtient
lm
μ ⋅ n 2 ⋅ Ac di(t )
u (t ) = ⋅ 5.19
lm dt
di (t )
u (t ) = L ⋅ 5.20
dt
avec
μ ⋅ n 2 ⋅ Ac
L= 5.21
lm
Ainsi le matériau magnétique entouré de n spires se comporte comme une inductance pour ⎜I⎮<Isat.
Lorsque ⎜I⎮>Isat , le champ d'induction B(t)=Bsat est constant et la tension induite aux bornes du
bobinage vaudra
dBsat
u (t ) = n ⋅ Ac ⋅ =0 5.22
dt
F = H ⋅l 5.23
B Φ
puisque H = et B = , on peut exprimer F par
μ Ac
l
F= Φ 5.24
μ ⋅ Ac
F = ℜ⋅Φ 5.25
avec
l
ℜ= 5.26
μ ⋅ Ac
FMM : F
l
Section
transversale Ac
Flux Φ(t)
noyau de perméabilité μ
l
H(t) R=
μAc
F
Φ(t)
R
Figure 5-8 : Elément de circuit magnétique
La relation 5.25 est similaire à la loi d'Ohm. Cette relation montre que le flux magnétique traversant un
matériau magnétique est proportionnel à la FMM aux bornes de l'élément. La constante de
proportionnalité, appelée réluctance est analogue à la résistance d'un conducteur électrique. Dans un
circuit magnétique, tension et courant sont remplacés par FMM et flux.
Les équations de Maxwell et plus particulièrement divB=0 montre que les lignes de champ magnétique
sont continues et n'ont pas de terminaison. Par conséquent, la somme des flux entrant en un nœud est
nulle. Pour un circuit magnétique complexe, on peut donc appliquer les mêmes lois de Kirchoff que
pour un circuit électrique.
Considérons une inductance avec un entrefer, illustrée à la Figure 5-9.
Le chemin moyen au travers du noyau magnétique et de l'entrefer est constitué d'un matériau de
perméabilité μ et de longueur Lm et d'un entrefer de perméabilité μ0 et de longueur δ.
Noyau de
perméabilité μ
Φ(t)
Section AC
i(t)
du noyau
n
u(t)
u(t)
spires Entrefer δ
Contour fermé lm
En faisant l'hypothèse que la section normale au champ magnétique est identique pour le matériau et
pour l'entrefer, l'application de la loi d'ampère sur le chemin fermé conduit à la relation
Fc + Fδ = n ⋅ i 5.27
Rc
Φ(t)
Fc
ni(t) Rδ Fδ
lc
ℜc = 5.28
μ ⋅ Ac
δ
ℜδ = 5.29
μ ⋅ Aδ
n ⋅ i = Φ ⋅ (ℜ c + ℜδ ) 5.30
dΦ ( t )
u (t ) = n ⋅ 5.31
dt
en éliminant Φ(t)
n2 di(t )
u (t ) = ⋅ 5.32
ℜ c + ℜδ dt
n2
L= 5.33
ℜ c + ℜδ
Φ = BAc
BsatAc
1/Rc
1/(Rc+Rg)
nIsat1 nIsat2 ni
-BsatAc
Bsat ⋅ Ac
I sat = ⋅ (ℜ c + ℜ δ ) 5.35
n
5.2.1 Généralités
Considérons le transformateur de la Figure 5-12.
i1(t) i2(t)
u1(t) n1 n2 u2(t)
spires spires
noyau
Le noyau magnétique à une section transversale Ac, une longueur moyenne des lignes de champ lm et
une perméabilité μ.
Φ Rc
Fc
n1i1 n2i2
ℜ ⋅ Φ = n1 ⋅ i1 + n2 ⋅ i2 5.36
0 = n1 ⋅ i1 + n 2 ⋅ i2 5.37
dΦ
u1 (t ) = n1 ⋅
dt
5.38
dΦ
u 2 (t ) = n 2 ⋅
dt
Il est à noter que le flux est identique pour les deux bobinages, l'élimination du flux conduit à
dΦ u1 (t ) u 2 (t )
= = 5.39
dt n1 n2
u1 (t ) u2 (t )
= et n1 ⋅ i1 + n2 ⋅ i2 = 0 5.40
n1 n2
Le transformateur idéal peut être illustré par la Figure 5-14 et la relation 5.40
i1 n1 : n2 i2
u1 u2
Idéal
Figure 5-14 : Transformateur idéal
Source de tension
contrôlée en tension
i1 i2
n n
i1 = − 2 i2 n1:n2 i2 = − 1 i1
n1 n2 n2
V u1
n1
n2
n1 u1 − i2 u2
u1 = u2 n
u 2 = 2 u1 n1
n2 n1
A
Source de courant
contrôlée en courant
dΦ (t )
ℜ ⋅ Φ (t ) = n1 ⋅ i1 (t ) + n2 ⋅ i2 (t ) et u1 (t ) = n1 ⋅ 5.41
dt
n12 d ⎡ n ⎤
u1 (t ) = ⋅ ⎢i1 (t ) + 2 ⋅ i2 (t )⎥ 5.42
ℜ dt ⎣ n1 ⎦
dih (t )
u1 (t ) = Lh ⋅ 5.43
dt
où
n12
Lh =
R
5.44
n
ih = i1 + 2 ⋅ i2
n1
n2 i
i1 n1 2 n1 : n2 i2
i1+ n2 i2
n1
n12
u1 Lh = u2
R
Idéal
Figure 5-16 : Modèle du transformateur avec inductance magnétisante
L'existence du courant magnétisant entraîne un rapport des courants primaire et secondaire différent
du rapport du nombre de spires.
La saturation du transformateur apparaît lorsque le champ d'induction magnétique B(t) excède le
niveau de saturation Bsat défini pour le noyau donné. Dans ce cas le courant magnétisant ih (t)
augmente car l'impédance de l'inductance magnétisante diminue. Les bobinages du transformateur
deviennent des courts-circuits. Il convient de noter qu'une grande augmentation des courants i1(t) et i2(t)
n'entraîne pas nécessairement l'apparition d'une saturation. La saturation d'un transformateur est plutôt
une fonction du produit volt-secondes appliqué aux bobinages. En effet le courant magnétisant est
donné par
1
Lh ∫
ih (t ) = ⋅ u1 (t ) ⋅ dt 5.45
1
n1 ⋅ Ac ∫
B(t ) = ⋅ u1 (t ) ⋅ dt 5.46
Le champ d'induction et le courant magnétisant deviennent suffisamment grands pour saturer le noyau
magnétique lorsque l'intégrale volt-secondes λ1 devient trop grande.
t2
λ1 = ∫ u1 (t ) ⋅ dt 5.47
t1
Pour un niveau de saturation donné, le champ d'induction devrait diminuer en accroissant le nombre de
spires, ou la section transversale du noyau magnétique. Ajouter un entrefer n'a aucun effet sur la
saturation puisqu'il n’y a pas modification de la relation 5.46. Un entrefer rendra simplement le
transformateur moins idéal car l'inductance de magnétisation Lh va décroître, entraînant un
accroissement du courant magnétisant ih(t) sans changement de B(t). Le mécanisme de saturation d'un
transformateur diffère de celui d'une inductance car pour le transformateur la saturation est déterminée
par la forme de la tension appliquée aux bobinages plutôt que le courant comme c'est le cas pour une
inductance.
ΦΜ
i1(t) i2(t)
La Figure 5-18 montre le modèle électrique équivalent du transformateur intégrant les inductances de
fuite L1σ et L2σ. Ces inductances de fuites font que le rapport u1 (t)/u2(t) diffère du rapport du nombre de
spires entre les deux bobinages n1/n2. Reste à ajouter les résistances des bobinages primaire R1 et
secondaire R2.
Lσ1 n2 i Lσ2
R1 n1 2 R2
i1 n1 : n2 i2
n1
u1 Lh = L u2
n2 12
i1+ n2 i2
n1
Idéal
Figure 5-18 : Modèle du transformateur avec inductance magnétisante et inductances de fuites (1)
Ou après transformation, c'est à dire en ramenant l'inductance de fuite Lσ2 et la résistance de bobinage
R2 du secondaire au primaire, on obtient le schéma équivalent de la Figure 5-19.
avec :
2
⎛n ⎞
R = ⎜⎜ 1 ⎟⎟ R2
'
2
⎝ n2 ⎠
2 5.48
⎛n ⎞
L'2 = ⎜⎜ 1 ⎟⎟ L2
⎝ n2 ⎠
Lσ1 n2 i
R1 n1 2 L'σ2 R'2
i1 n1 : n2 i2
n1
u1 Lh = L u2
n2 12
i1+ n2 i2
n1
Idéal
Figure 5-19 : Modèle du transformateur avec inductance magnétisante et inductance de fuite (2)
Les éléments L12 = L21 sont appelés inductances mutuelles et sont données par la relation
n1 ⋅ n2 n2
L12 = L21 = = ⋅ Lh 5.49
ℜ n1
Les éléments L11 et L22 sont appelés inductances propres du primaire respectivement du secondaire et
obéissent à la relation
n1
L11 = L1σ + ⋅ L12
n2
5.50
n
L22 = L2σ + 2 ⋅ L12
n1
L22
ne = 5.51
L11
L12
k= 5.52
L11 ⋅ L22
5.3.1 Généralités
L'apport d'énergie est nécessaire pour effectuer une modification de la magnétisation d'un noyau
magnétique. La totalité de cette énergie n'est pas convertie en énergie électrique, une fraction de cette
dernière constitue des pertes par effet joule. La puissance correspondant à une partie de cette énergie
est dissipée dans le parcours du cycle d'hystérèse de la caractéristique B-H. Considérons une
inductance constituée de n spires parcourues par un courant présentant une périodicité de fréquence f.
L'énergie transitant dans le noyau magnétique sur un cycle est
En utilisant les caractéristiques B-H du noyau magnétique et ne substituant B(t) à u(t) et H(t) à i(t), on
peut écrire
⎛ dB(t ) ⎞ ⎛ H (t ) ⋅ l m ⎞
W= ∫ ⎜ n ⋅ Ac ⋅ ⎟⋅⎜ ⎟ ⋅ dt
Un cycle ⎝
dt ⎠ ⎝ n ⎠
5.54
= ( Ac ⋅ l m ) ⋅ ∫ H ⋅ dB
Un cycle
Le terme Ac⋅lm représente le volume du noyau magnétique, alors que l'intégrale n'est rien d'autre que la
surface du cycle d'hystérèse parcouru.
Les pertes par hystérèse B-H sont égales à l'énergie perdue par cycle multipliée par la fréquence de
parcours du cycle
PH = ( f ) ⋅ ( Ac ⋅ l m ) ⋅ ∫ H ⋅ dB 5.56
Un cycle
6.
Alimentations à découpage
à transformateur
6.1.1.1 Généralités
Le montage Flyback est basé sur celui du hacheur à stockage inductif (Buck-Boost converter ou step-
down/up converter), comme l’illustre la Figure 6.1
D
Q
U L C R
(a)
D
Q
U L C R
1:1
(b)
D
Q
U Lh C R
1:1
(c)
D
n1 : n2
C R
(d)
Figure 6.1 : Dérivation du hacheur Flyback
La fonction de base de l’inductance est inchangée et la mise en parallèle des bobinages (Figure 6.1 (b))
est équivalente à un bobinage unique. A la Figure 6.1 (c), la connexion entre les deux bobinages est
rompue. Un des bobinages est utilisé lorsque le transistor Q conduit tandis que le second est actif
lorsque la diode D est conductrice. Le courant totalisé est inchangé entre les Figure 6.1 (b) et (c),
cependant le courant est distribué de manière différente. Le courant magnétisant dans le matériau
magnétique est en tout point identique dans les deux cas. La Figure 6.1 (d) est fonctionnellement
identique à la Figure 6.1 (c). Pour des raisons de simplification pratique, le transistor Q est placé de
manière à pouvoir utiliser le retour de l’alimentation comme référence. De plus, pour facilité la
compréhension, le bobinage secondaire est retourné ainsi que la polarité de la diode. Pour l’analyse de
ce montage, on utilisera le modèle défini dans à la section précédente, illustré à la Figure 6.2.
D1
i=i1 n1 : n2 i2 iD
n2
ih n1 i2 iR
iC
u1 Lh u2 uC
U
Transformateur
Q1
Lorsque le transistor Q1 conduit, l’énergie délivrée par la source est stockée dans l’inductance
magnétisante Lh. Lorsque la diode conduit, l’énergie stockée est transférée à la charge avec une
tension et un courant dont le niveau est défini par le rapport de transformation n1/n2.
U U
Transformateur Transformateur
Q : ON Q : OFF
Hypothèse : uc=UC ⇒ Δuc=0, l’ondulation de la tension aux bornes du condensateur est nulle
Δih[t e ] n1 Δih[t d ]
[t e ]
U
1 =U [t e ]
Lh = U = Lh ⋅ U [t d ]
1 =U [t d ]
Lh = − U C = Lh ⋅
te n2 td
I = Ih I =0
D 1-D
n1 n2 D
D ⋅ U Lh
[te ]
+ (1 − D) ⋅ U Lh
[t d ]
= D ⋅ (U ) + (1 − D) ⋅ (− UC ) = 0 ⇒ UC = ⋅U
n2 n1 1 − D
n1 n1
D ⋅ I C[ te ] + (1 − D ) ⋅ I C[td ] = D ⋅ (− I R ) + (1 − D ) ⋅ (− I R + Ih ) = 0 ⇒ IR = (1 − D) ⋅ I h
n2 n2
I = D ⋅ I [te ] + (1 − D) ⋅ I [td ] = D ⋅ I h ⇒ I = D ⋅ Ih
n1
I D = D ⋅ I D[te ] + (1 − D) ⋅ I D[td ] = (1 − D) ⋅ I L ⇒ ID = (1 − D ) ⋅ I h
n2
i1
U U
Transformateur Transformateur
Q : ON Q : OFF
U ⋅ Tp n1 U C ⋅ T p
Δih = ih MAX − ih MIN = ⋅D = ⋅ (1 − D)
Lh n2 L
La Figure 6.3 montre les divers courants et tensions apparaissant dans le montage Flyback en
conduction continue.
u1(t)
U
t
-n1
n2 UC
ih(t)
ihMAX
ihMIN
t
iQ(t)
ihMAX
ihMIN
t
iD(t)
n1 i
n2 hMAX
n1 i
n2 hMIN
t
uQ(t)
n
U+ n1 uC
2
t
uD(t)
t
n
uC- n2 U
1
uC(t)
uCMAX
uCMIN
Pour des raisons de choix de transistor, il est également important de connaître la tension maximum
aux bornes de ce dernier. On peut dire que durant l’intervalle te ≤ t < Tp
n1 U
uQ = U + UC = 6.1
n2 1− D
u1(t)
U
t
-n1U
n2 C
ih(t)
ihMAX
t
iQ(t)
ihMAX
t
iD(t)
n1
n2 ihMAX
t
uQ(t)
n
U+ n1 uC
2
U
t
uD(t)
t
n
uC- n2 U
1
uC
uC(t)
uCMAX
uCMIN
ih
te t
B
Bsat
Bmax
Br
sortie étant conductrice. Le niveau de ce courant dépend du rapport de transformation alors que son
sens est celui défini par la loi de Lenz. Durant la phase « Flyback », le courant magnétisant va décroître
jusqu’à la qu’il atteigne zéro dans le cas du transfert complet d’énergie ou jusqu’au moment de la
fermeture du transistor dans le cas d’un transfert d’énergie partielle. La Figure 6.6 illustre cette phase
ih
td t
B
Bsat
Bmax
Br
B B
Bmax1 Bmax2
Energie transferée
Energie dissipée dans
le noyau magnétique
Bmin2
Br
H H
BDC ΔΗAC
ΔBAC BDC
HDC1 HDC1 H
ΔΗAC
Figure 6.8 : Caractéristiques magnétiques typiques d’un transformateur utilisé dans un montage Flyback
6.1.6.4 Conclusions
Le produit de la tension appliquée au primaire par le temps d’enclenchement du transistor Q1 et la
section du circuit magnétique Ae définissent la valeur AC crête-crête du champ d’induction magnétique
ΔBAC. Le courant continu (charge), le nombre de spires et la longueur équivalente du circuit
magnétique définissent la valeur du champ magnétique HDC. Ou en d’autres mots, un nombre de spires
et une section du circuit magnétique suffisante doivent être assurés pour supporter les conditions AC
alors qu’un entrefer suffisant permet d’éviter la saturation du circuit magnétique en accord avec les
conditions DC.
iC iR
u1 u3 uD3 uC
D3
Q D1
Q
D1
U U ⋅ Tp
ihMAX = ih (t e ) = ⋅ te = ⋅D 6.2
Lh Lh
n3
uD3 = U 6.3
n1
i n1 : n2 : n3
iD2 D2 : ON L i
i1
ih iR
iC
u1 Lh u3 uD3 uC R
D3 : OFF C
U i3
i2
D1 : OFF
Q : ON
n1
i2 (t ) = ih ( t ) 6.4
n2
u 2 (t ) = U 2 = −U 6.5
n1 n
u1 (t ) = ⋅ u 2 (t ) = − 1 ⋅ U 6.6
n2 n2
Cette tension négative aux bornes de l’inductance magnétisante entraîne une décroissance de courant
magnétisant dont la dérivée vaut
d n U
ih (t ) = − 1 ⋅ 6.7
dt n2 Lh
La tension aux bornes du bobinage connecté au circuit de sortie est également négative
n3 n
u 3 (t ) = ⋅ u 2 (t ) = − 3 ⋅ U 6.8
n2 n2
puisque la diode D2 est bloquée, c’est la diode D3 qui assure la continuité du courant dans l’inductance
L.
i n1 : n2 : n3
L iL
i1 D2 : OFF
ih iC iR
u1 Lh u3 D3 : ON uD3 uC R
C
U i3
n1
i2 = n ih
2
Q : OFF D1 : ON
n1
U 1 = D ⋅ U + D2 ⋅ ( − ⋅ U ) + D3 ⋅ (0) = 0 6.9
n2
Avec D, rapport cyclique d’enclenchement, D1, temps d’extinction du courant rapporté à la période de
pulsation Tp et D3 temps pendant lequel le courant magnétisant est nul, rapporté à la période de
pulsation Tp.
De la relation 6.9 on en déduit le rapport cyclique d’extinction du courant D2
n2
D2 = ⋅D 6.10
n1
Le courant magnétisant doit impérativement est nul avant le prochain enclenchement du transistor.
En effet, afin d’éviter la saturation du circuit magnétique du transformateur, l’inductance de champ
principal Lh, en conjonction avec la diode D1, doit travailler dans en mode de conduction discontinu.
Par conséquent, le rapport cyclique D3 ne peut pas être négatif. Sachant que
D3 = 1 − D − D2 ≥ 0 6.11
on peut écrire
n2
D3 = 1 − D ⋅ (1 + )≥0 6.12
n1
1
D≤
n 6.13
1+ 2
n1
L’inductance de sortie L relation avec la diode D3 peut fonctionner en mode continu ou discontinu.
n1 : n2 : n3
i
D2 : OFF L iL
i1
ih iR
iC
u1
Lh u3 D3 : ON uD3 uC R
C
U i3
i2
Q : OFF D1 : OFF
u1
U
n1
n2 U
ih
n1 U
U n2 L h
Lh
t
uD3
n3
n1 U
n3
u D3 = U C = U 3 ⋅ D = ⋅ D ⋅U 6.14
n1
n1
uQ1 = U ⋅ (1 + ), 6.15
n2
Q1 D1 Q3 D3 D5
i n1:n2:n2 iD5 L iL
iC iR
u2 us
U u1 uC
u2 iD6
Q2 D2 Q4 D4 D6
Q1 D1 Q3 D3 D5 L
i i1 n1:n2:n'2 i2 iD5 iL
ih us iC iR
u2
u1 uC
U
Lh u'2 iD6
Idéal i'2
Q2 D2 Q4 D4 Transformateur D6
ih(t)
u1(t)
iL(t)
ΔiL
us(t)
n2
n1 U
iD5(t)
i(t)
0.5 i(t)
t
iD6(t)
i(t)
0.5 i(t)
t
DTP
TP
Q1 D5 Q2 D5
Q4 D6 Q3 D6
D5 D6
La sortie du convertisseur est similaire à un montage Buck si l’on compare la tension us(t) et i(t) à uD(t)
et iL(t).
SYSTÈMES ÉLECTRONIQUES I , 1ÈRE PARTIE
CHAPITRE 6 : ALIMENTATIONS À DÉCOUPAGE À TRANSFORMATEUR Page 6-17
Durant le premier intervalle 0 ≤ t < DTp, Q1 et Q4 sont conducteurs et la tension U se trouve aux bornes
du primaire du transformateur, soit
u1 (t ) = U 6.16
U
ih ( t ) = ⋅t 6.17
Lh
n2 n
u 2 (t ) = ⋅ u1 (t ) = 2 ⋅ U 6.18
n1 n1
ceci avec le signe défini par les points de polarité. La diode D5 est donc conductrice, alors que D6,
polarisée dans le sens inverse, est bloquée. La tension de sortie vaut donc
n2
uC ( t ) = u 2 ( t ) = ⋅U . 6.19
n1
u1 ( t ) = 0 . 6.20
Durant ce second intervalle, le courant dans les diodes D5 et D6 est fonction du courant circulant dans
l’inductance L du filtre de sortie et su courant magnétisant ih. Dans le cas idéal (sans courant
magnétisant), les courants iD5 et iD6 sont égaux (i1(t)=0). Ils assurent la continuité du courant dans
l’inductance L
iD 5 (t ) + iD 6 (t ) = iL (t ) 6.21
En pratique, les courants circulant dans les diodes D5 et D6 sont légèrement différents si l’on tient
compte du courant magnétisant. La partie idéale du transformateur obéit à la loi
n1 ⋅ i1 (t ) − n2 ⋅ iD 5 (t ) + n2 ⋅ iD 6 (t ) = 0 6.22
i(t ) = ih (t ) + i1 (t ) 6.23
n1 ⋅ i (t ) − n2 ⋅ iD 5 (t ) + n2 ⋅ iD 6 (t ) = n1 ⋅ ih (t ) 6.24
Cette relation décrit, dans le cas général, la liaison entre les courants circulant de part et d’autre du
transformateur durant le second intervalle. La répartition du courant magnétisant dans les trois
SYSTÈMES ÉLECTRONIQUES I , 1ÈRE PARTIE
CHAPITRE 6 : ALIMENTATIONS À DÉCOUPAGE À TRANSFORMATEUR Page 6-18
bobinages du transformateur dépend des caractéristiques i,v des transistors conducteurs et des diodes.
Dans le cas ou i(t)=0, on peut écrire en admettant que les caractéristiques des diodes D5 et D6 sont
identiques
1 1 n
iD 5 (t ) = ⋅ iL (t ) − ⋅ 1 ⋅ ih (t )
2 2 n2
6.25
1 1 n
iD 6 (t ) = ⋅ iL (t ) + ⋅ 1 ⋅ ih (t )
2 2 n2
Dans un cas de charge nominal, le courant dans la charge et par conséquent dans l’inductance L du
filtre de sortie est beaucoup plus grand que le courant magnétisant.
La prochaine période de pulsation Tp est similaire à la précédente, exception faite que la tension
appliquée au primaire du transformateur est de polarité opposée.
En effet durant l’intervalle Tp ≤ t < (Tp+D⋅Tp), ce sont les transistors Q2 et Q3 et la diode D6 qui sont
conducteurs. La tension appliquée au primaire vaut u1(t) = -U, laquelle provoque une décroissance du
courant magnétisant ih selon la pente –U/Lh. Les diodes D5 et D6 redeviennent les deux conductrices
durant l’intervalle (Tp+D⋅Tp) ≤ t < 2Tp.
La fréquence de l’ondulation de courant dans l’inductance est égale à fp alors que celle du courant
magnétisant est de ½ fp, réduisant du même coup les pertes fer du transformateur.
En appliquant le principe de la tension moyenne nulle aux bornes de l’inductance magnétisante du
transformateur en régime permanent, on peut écrire
En pratique, les asymétries du pont (dispersion des caractéristiques des composants) font qu’il est
difficile voir impossible d’assurer une tension moyenne nulle aux bornes du transformateur. Il y a donc
risque de voir le courant magnétisant moyen augmenter et donc provoquer la saturation du noyau
magnétique du transformateur. Un moyen d’éviter ce phénomène est d’ajouter un condensateur en
série avec le primaire du transformateur. Puisqu’en régime permanent, le courant moyen aux bornes du
condensateur est nul, nous avons la certitude que dernier aura à ces bornes la tension résultante des
asymétries du pont.. Il existe une topologie de demi-pont où une branche du pont du montage push-pull
est remplacée par deux condensateurs.
Le montage Push-Pull est en principe utilisé pour des puissances supérieures à 750W. Pour des
puissances inférieures on lui préfère des montages moins gourmands en composants.
6.4.1 Généralités
Il n’existe pas de choix définitif et absolu de topologie de convertisseurs DC-DC qui conviennent à
toutes les applications. Pour chaque application et ses spécifications propres, une étude comparative
devrait être effectuée avant le choix d’une topologie. Plusieurs solutions dont le résultat est conforme
aux spécifications doivent être considérées, pour chaque approche, il est important de définir des
critères tels que la tension maximum apparaissant aux bornes du transistor, le courant efficace, la taille
du transformateur, etc … Ce type de comparaison quantitatif peut conduire à la sélection de la
meilleure topologie en évitant l’avis subjectif du concepteur.
où Uj(peak) est la pointe de tension appliquée aux bornes du semiconducteur et Ij(rms) le courant efficace
qui le traverse. Si la puissance consommée par la charge est vaut Pcharge, le taux d’utilisation du
composant est défini comme
Pch arg e
TC = 6.28
S
Le taux d’utilisation TC est plus petit que 1 dans les convertisseurs DC-DC et sa valeur doit être
maximisée.
6.4.2.1 Pointe de tension sur les transistors pour les montages étudiés
Les pointes de tension rencontrées pour chaque montage avec isolation galvanique sont rappelées ci-
dessous.
n1 D U
uQ1( peak ) = U + UC = U +U ⋅ = 6.29
n2 1− D 1− D
n1
uQ1( peak ) = U ⋅ (1 + ) 6.30
n2
6.4.2.2 Courant efficace sur les transistors pour les montages étudiés
Pour la détermination des courants efficaces on peut négliger l’ondulation de courant dans les
inductances. En effet on peut montrer que
− pour un courant continu avec ondulation superposée à croissance et décroissance linéaire
i(t)
Δi
t
DTp
Tp
2
1 ⎛ Δi ⎞
I ( rms ) = I ⋅ 1 + ⋅⎜ ⎟ 6.32
12 ⎝ I ⎠
i(t)
Δi
t
DTp
Tp
2
1 ⎛ Δi ⎞
I ( rms ) = I ⋅ D ⋅ 1+ ⋅⎜ ⎟ 6.33
12 ⎝ I ⎠
Le tableau comparatif ci-dessous permet d’estimer l’erreur faite lorsque l’on s’affranchit de l’ondulation
superposée
Ondulation de courant
Courant continu avec ondulation Courant pulsé
rapportée au courant I
Δi = 0 ⋅ I I D ⋅I
Δi = 0.2 ⋅ I 1.00167⋅ I 1.00167 ⋅ D ⋅ I
Δi = 0.5 ⋅ I 1.01036⋅ I 1.01036 ⋅ D ⋅ I
Δi = 1⋅ I 1.04083⋅ I 1.04083 ⋅ D ⋅ I
Δi = 2 ⋅ I 1.15470⋅ I 1.15470 ⋅ D ⋅ I
Tp D⋅T p
∫ (iQ (t ))
1 1
I Q ( rms ) = ⋅ ∫ iQ 2 ⋅ dt = ⋅ 2
⋅ dt
Tp 0 Tp 0
D⋅T p 2
1 ⎛ n2 1 ⎞ 6.34
≅
Tp
⋅ ∫ ⎜⎜ ⋅
⎝ n1 1 − D
⋅ I R ⎟⎟ ⋅ dt
⎠
0
n2 D
= ⋅ ⋅ IR
n1 1 − D
Tp D⋅T p
∫ (iQ (t ))
1 1
I Q ( rms ) = ⋅ ∫ iQ 2 ⋅ dt = ⋅ 2
⋅ dt
Tp 0 Tp 0
D⋅T p 2
1 ⎛ n3 ⎞ 6.35
≅
Tp
⋅ ∫ ⎜⎜ ⋅ I R ⎟⎟ ⋅ dt
⎝ n1 ⎠
0
n3
= ⋅ D ⋅ IR
n1
2⋅T p D⋅T p
∫ (iQ (t ) )
1 1
= ⋅ ∫ iQ ⋅ dt = ⋅ ⋅ dt
2 2
I Q1,2,3,4 ( rms )
2 ⋅ Tp 0
2 ⋅Tp 0
D⋅T p 2
1 ⎛ n2 ⎞ 6.36
≅
2 ⋅Tp
⋅ ∫ ⎜⎜ ⋅ I R ⎟⎟ ⋅ dt
⎝ n1 ⎠
0
n2 D
= ⋅ ⋅ IR
n1 2
U n2 D U D PLOAD
S= ⋅ ⋅ ⋅ IR = C ⋅ ⋅ IR = 6.37
1 − D n1 1 − D D 1− D D ⋅ (1 − D )
PLOAD
TC = = D ⋅ (1 − D ) 6.38
S
n 2 n3 U n
S = U ⋅ (1 + ) ⋅ ⋅ D ⋅ I R = C ⋅ (1 + 2 ) ⋅ D ⋅ I R
n1 n1 D n3
6.39
1 n
= ⋅ (1 + 2 ) ⋅ PLOAD
D n1
PLOAD 1
TC = = ⋅ D
S n2 6.40
1+
n1
n2 D U D P
S =U ⋅ ⋅ ⋅ IR = C ⋅ ⋅ I R = LOAD 6.41
n1 2 D 2 2⋅ D
PLOAD
TC = = 2⋅D 6.42
S
7.
Dimensionnement des éléments
des alimentations à découpage
7.1 INTRODUCTION
Les alimentations à découpage sont essentiellement constituées, en dehors des interrupteurs
statiques, de composants magnétiques fonctionnant en haute fréquence et de condensateurs. Le choix
et le bon dimensionnement de ces composants est un élément essentiel lors de l’avant projet d’une
alimentation à découpage.
dielectrique (εr)
anode cathode
S
C = ε rε 0 7.1
d
1 1
Wmax = CU max
2
= ε rε 0 S{ d k2 7.2
2 2 Volume
L ESL R ESR C
Risol
⎛ L ⎞ R
s 2 LESL C + s⎜⎜ RESR C + ESL ⎟⎟ + ESR + 1
Z = sLESL + RESR +
1
= ⎝ Risol ⎠ Risol
1 1
sC + sC + 7.3
Risol Risol
s 2 LESLC + sRESR C + 1
≅
sC
1
f0 = 7.4
2π LC
C RESR LESL
RESR @-25°C
RESR @+25°C
Fr F [kHz]
− polystyrène,
− polyester (métallisé ou non),
− polycarbonate (métallisé ou non),
− polypropylène (métallisé ou non).
Facteur de RI
Vol. Tmax
Diélectrique dissipation [MΩ/μF]@25° Propriétés typiques
factor [°C]
[%] @ 25°C/1kHz C
Polyester 0.83 0.30 50000 150 Haute température
Polyester Petite taille
0.47 0.45 25000 125 Haute résistance d’isolation
métallisé
Polycarbonate 3.3 0.1 100000 125 Haute stabilité
Apte pour le haute
Polycarbonate fréquence
0.47 0.25 100000 125
métallisé Haute résistance d’isolation
Polypropylène 4 0.05 200000 105 Faibles pertes
Haute stabilité
Polypropylène Apte pour le haute
0.67 0.1 200000 105 fréquence
métallisé
Haute résistance d’isolation
Haute résistance d’isolation
Faible variation de la
Polystyrène 4.7 0.025 2500000 85
capacité en fonction de la
température
Tableau 7-1 : Propriétés principales des diélectriques plastiques
− l'air, réservé au domaine des très hautes fréquences et des faibles puissances,
− les tôles de fer magnétique laminées et assemblées pour constituer des circuits magnétiques,
utilisés aux fréquences dites industrielles (16.66, 50, 60 et 400 Hz),
− les ferrites : Céramiques magnétiques, moulées selon la forme désirée du circuit magnétique,
utilisées en électronique de puissance à haute fréquence.
−H c +H c
H [A/m]
0 H [A/m]
Zone de
fonctionnement
saturé
Br
−B Zone de
sat
fonctionnement
non saturé
Cette caractéristique est fréquemment idéalisée. On sépare la zone de fonctionnement dite non saturée
de la zone de fonctionnement saturée. Dans la zone de fonctionnement non saturée, on définit alors la
perméabilité relative du matériau r tel que :
B = μ r μ0 H 7.5
Pf =
(Bmax S f )2
7.6
ρ
− Pertes hystérétiques.
Elles sont dues à l'énergie mise en jeu pour parcourir le cycle d'hystérésis. Leur expression
est donnée par
PH = VACH f 7.7
Figure 7-6 : Elément de base pour la création d’une inductance ou d’un transformateur
ρ
ep = 7.8
πμ0 f
Pour un fil de cuivre e p ≅ 70 f [mm ] , si l’on souhaite utiliser de façon correcte le conducteur, il ne
faut pas que son rayon excède l’épaisseur de peau. On peut alors calculer pour différentes fréquences
l’intensité maximale admissible dans un fil, en effet la section du fil étant donné par
I RMS
S fil = π r 2 = 7.9
J
Si le courant efficace circulant dans le bobinage est supérieur à ces valeurs limites, il est nécessaire de
prévoir l’utilisation de fils divisés (ou fils de litz, fils multi brins dont chaque brin est isolé), de fils méplats
ou encore de feuillard.
Chaque enroulement occupe une partie de la surface totale de la fenêtre.
Emplacement de
l’enroulement 1 α1S w { Surface totale
Emplacement de α S
l’enroulement 2 2 w { de la fenêtre
Sw
e tc .
∑α
j =1
j =1 0<αj <1 7.11
Il est impossible de remplir totalement la fenêtre, notamment lorsque le nombre de spires est peu élevé.
On définit un coefficient dit de bobinage ou de remplissage (Kbj) pour chaque enroulement j
I j RMS
nj
S cuj S cuj Jj 7.12
K bj = = =
S wj α j Sw α j Sw
− Pour des conducteurs ronds, le coefficient de remplissage Kbj varie entre 0.7 et 0.55. La valeur
dépend de la technique de bobinage utilisée.
− L’épaisseur de l’isolant autour du conducteur provoque une diminution de Kbj de 65% à 95%
selon le diamètre et le type d’isolant.
Le corps de la bobine supporte les enroulements. Les dimensions données permettant de définir la
section de la fenêtre (Sw) et par conséquent la surface totale prévue pour l’ensemble des enroulements.
12.7 6.35
max. min. 7.6
CBW006
SW lm
Surface de Largeur
de Longueur moyenne
bobinage bobinage d’une spire
(mm 2) (mm) (mm)
15.4 6.5 32.0
Sw
δ S f2
Sf1=Sδ
Sf3
La géométrie du circuit magnétique est réalisée de manière à avoir une amplitude du champ
d’induction B constante dans tout le matériau. Les grandeurs équivalentes données par les fabricants
sont les suivantes :
− Ae : surface équivalente du circuit magnétique,
− le : longueur équivalente du circuit magnétique,
− Ve : volume équivalent du circuit magnétique,
1 le
ℜe = 7.13
μ0 μ e Ae
1 1 l
ℜe =
μ0 μ e
∑A 7.14
n 2j μ0 n 2j
Lj = =
ℜe 1 l 7.15
μe
∑A
La surface équivalente est utilisée pour déterminer le flux dans le circuit magnétique provoqué par un
courant ij circulant dans l’enroulement j.
φj ψj L ji j μ0 n j μ0 μ e n j
Bj = = = = ij = ij
Ae l 7.16
Ae n j Ae nj
μe
∑ A
le
Le dernier terme de la relation 7.16 ne représente rien d’autre que la loi d’Ampère
Bj
n j i = H j le = le 7.17
μ0 μe
Si la section du circuit magnétique est non uniforme il faut définir l’endroit ou la section est minimum.
Cette section est définie comme Amin et est utilisée pour le calcul du champ d’induction magnétique
maximum Bmax et par conséquent pour s’assurer que la saturation n’est pas atteinte. C’est aussi aux
endroits où la section est minimum que les pertes par hystérésis sont maximums.
Pour rendre le calcul de l’inductance encore plus simple, les fabricants donnent un facteur d'inductance
du circuit magnétique AL
μ0
AL = 106 [nH ]
1 l
μe
∑ A
7.18
L j = n 2j AL [nH ] 7.19
On peut montrer que l’essentiel de l’énergie est stockée dans l’entrefer. Par définition, l’expression de
l’énergie électromagnétique volumique stockée dans un volume V est donnée par la relation :
Les fabricants de ferrite réalisent, sauf cas spéciaux, leurs circuits magnétiques de telle sorte que le
champ d’induction soit constant dans tout le circuit. On peut alors en déduire l’énergie stockée dans la
ferrite et l’énergie stockée dans l’entrefer :
− dans la ferrite :
1 B2 1 B2 V f
W f mag = BHV f = Vf = 7.21
2 μ r μ0 2 μ0 μ r
− dans l’entrefer :
1 B2
Wδ mag = BHVδ = Vδ 7.22
2 μ0
1 B2 ⎛ V f ⎞ 1 B2
Wmag = W f mag + Wδ mag = ⎜⎜ + Vδ ⎟⎟ = Ve 7.23
2 μ0 ⎝ μ r ⎠ 2 μ0 μ e
En pratique Vf/μr<<Vδ, ce qui signifie que la majorité de l’énergie magnétique se trouve dans l’entrefer.
Les caractéristiques des circuits magnétiques sont données par les fabricants. Un exemple est illustré à
la Figure 7-10. La perméabilité équivalente est définie en fonction de l’entrefer sur la partie centrale du
circuit magnétique.
AL Entrefer
μe
(nH) (μm)
63 ±5% 70 560
6.4
100 ±8% 110 310 ±0.13
160 ±8% 175 175
250 ±20% 275 100
315 ±20% 340 75
1950 ±25% 2130 0
1 2 1 1
Wmag MAX = L I MAX = ψ MAX IiMAX = NφMAX I MAX 7.24
2 2 2
Le courant dans l’enroulement est fonction de la surface totale de cuivre KbSw, du nombre N de spires
de l’enroulement et de la densité de courant J
1 Kb Sw J
I MAX =
K N
{f 7.26
Facteur de forme
I
K f = RMS
I MAX
Par conséquent
1 2 1 1
W mag MAX = LI MAX = B MAX K b S f S w J 7.27
2 2 Kf
Kf I RMS
S f Sw = 2
LI MAX = LI MAX 7.28
BMAX K b J BMAX K b J
Pour être sûr de choisir le bon circuit magnétique, il suffit de sélectionner un pot dans le produit SfSw est
légèrement supérieur à celui nécessaire.
SCu J K b S w
N= = 7.29
S fil I RMS
I RMS 1 L I MAX
Ae = S f = L I MAX =
{ 7.30
BMAX K b S w J K b S w J = NI RMS N BMAX
Perméabilité équivalente du circuit magnétique μe, L doit être donné en [nH], l en [mm] et A en [mm2]
L 10−6 l
μe =
N μ0
2 ∑ A
7.31
t2
v1(t)
λ1 = v1 (t) dt
t1
t1 t2 t
λ1
Ae = 7.34
n1ΔBmax
Les nombres de spires des autres enroulements sont donnés par les niveaux des tensions secondaires
U1 U 2 U 3 U
= = = ... = k 7.35
n1 n2 n3 nk
I j RMS
S Cuj = 7.36
J
n1 k Pj
SW = K b SCu = K b
U 1 RMS
∑J
j =1
7.38
Le choix d’un circuit magnétique et le corps de bobine adapté est obtenu par le produit des surfaces de
la fenêtre SW et du fer Sf.
λ1 k Pj
S f SW = Ae SW = K b
U1 RMS ΔBmax
∑J
j =1
7.39
Une fois le circuit magnétique sélectionné, On peut déterminer le nombre de spires de l’enroulement
primaire n1 puis le nombre de spires n2, n3, …de chaque secondaires.
λ1
n1 = 7.40
ΔBmax Ae
L j = n 2j AL [nH ] 7.41
Pour une alimentation Flyback, le circuit magnétique sélectionné présente un entrefer dans lequel est
stocké la majeure partie de l’énergie magnétique. L’inductance est donc la plus petite possible (voir
relation 7.24). Pour l’alimentation Forward, le transfert d’énergie est direct. Dans ce cas il faut minimiser
l’énergie magnétique en supprimant tout entrefer et par conséquent en choisissant l’inductance
magnétisante maximale.
La répartition des surfaces de cuivre pour chaque enroulement est définie par
ID2
GND(PWR)
V2 (P2)
(mesure 0mW) V0
ID3
Vm
V3 (P3)
I1
(P1) V1
IDk
GND(PWR) Vk (Pk)
GND(PWR)
Pour une alimentation flyback, deux modes de fonctionnement existent. En transfert total d’énergie
(mode intermittent) il y a extinction du courant magnétisant à chaque période de commutation. Dans ce
cas le calcul est identique à celui des alimentations Forward et Push-pull. Par contre en transfert
d’énergie partiel (conduction continue) le courant magnétisant ih(t) ne s’annule pas. On se trouve dans
une situation identique à celle du calcul d’une inductance.
La Figure 7-13 donne la forme du courant au primaire et le courant magnétisant lors du transfert partiel
d’énergie.
⎧Q : ON ⇒ = i1 (t )
⎪
ih (t ) = ⎨ N
nk 7.44
⎪Q : OFF ⇒ = ∑ ik (t )
⎩ k = 2 n1
N
nk
∑n
k =2
ik (t )
1
En général, les paramètres d’entrée d’une alimentation flyback sont les suivants :
La fonction de conversion en transfert partiel d’énergie (conduction continue) est donnée par la relation
ci-dessous :
Vk nk D
= 7.45
V1 n1 1 − D
I1 = DI h 7.46
Les courants dans les enroulements secondaires ne circulent que lorsque le transistor est déclenché
(Q : OFF).
N
nk
∑n I
k =1
Dk = Ih 7.47
1
ou encore
1 1 Pk
I Dk = Ik = 7.48
1− D 1 − D Vk
Les courants efficaces circulant dans les k enroulements peuvent être calculés en fonction des
paramètres d’entrée de l’alimentation flyback.
N
1 ⎛ ΔI h ⎞
2
I1 P1 ∑ Pk
7.49
I RMS 1 = I h D 1 + ⎜⎜ ⎟ ≅ Ih D = D = k =2
12 ⎝ I h ⎟⎠ D V1 D ηV1 D
2
1 ⎛ ΔI ⎞ I Pk
I RMS Dk = I Dk 1 − D 1 + ⎜⎜ k ⎟⎟ ≅ I Dk 1 − D = k 1 − D = 7.50
12 ⎝ I Dk ⎠ 1− D Vk 1 − D
Le champ d’induction magnétique dans le matériau magnétique peut être décomposé en deux parties,
soit une grandeur continue BDC et une partie alternative (valeur moyenne nulle) BAC.
t + DT p
∫ v (t )dt
1
V1DTP V DT 7.51
BAC = t
= ⇒ n1 = 1 P
n1 Ae n1 Ae BAC Ae
Vin DTP
n1 = 7.52
BAC Ae
μe μe N
μe N
1 Pk
BDC =
le
n1I h =
le
∑ nk I Dk =
k =1 le
∑n
k =1
k
1 − D Vk
7.53
On a donc pour μe
BDC BDC
μe = le = l
N
1 Pk e
∑ 7.54
n1I h
nk
k =1 1 − D Vk
⎛ N ⎞
N
⎜ ∑ Pk ⎟
I RMS 1 N I n1 ⎜ k = 2 N
nk Pk ⎟
SCu = ∑ SCu k = n1 + ∑ nk RMS Dk = +∑ 7.55
k =1 J k =2 J J ⎜ ηV1 D k = 2 n1 Vk 1 − D ⎟
⎜ ⎟
⎝ ⎠
⎛ N ⎞
⎜ ∑ Pk N ⎟
V1DTP ⎜ k = 2 nk Pk ⎟
SCu = +∑ 7.56
JBAC Ae ηV1 D k = 2 n1 Vk 1 − D ⎟
⎜
⎜ ⎟
⎝ ⎠
La surface de la fenêtre nécessaire pour les enroulements est proportionnelle à la surface active totale
de cuivre et inversement proportionnelle au facteur de remplissage. On peur donc écrire
SCu
Aw = 7.57
Kb
⎛ N ⎞
⎜ ∑ Pk ⎟
V1DTP ⎜ k =2 N
nk Pk ⎟ = TP
N ⎛ D D ⎞
Aw Ae = +∑ ∑ P ⎜⎜ + ⎟ 7.58
K b JBAC ⎜ ηV1 D k = 2 n1 Vk 1 − D ⎟ K b JBAC ⎝ η 1 − D ⎟⎠
k
k =2
⎜ ⎟
⎝ ⎠
En fixant l’amplitude AC du champ d’induction magnétique BAC, de la relation 7.58 il est possible
d’extraire le produit AwAe. Enfin, le produit AwAe permet de déterminer le type de circuit magnétique.
Une fois le type de circuit magnétique choisi et par conséquent Ae et le connu, le nombre de spires n1
au primaire peut être déterminé à l’aide de la relation 7.52.
Il est à définir la perméabilité équivalente, en d’autre terme la valeur de l’entrefer à partir de la relation
7.54.
L’ensemble des autres paramètres dimensionnels sont ensuite faciles à calculer.
Ces données sont insuffisantes pour la sélection définitive d'un composant. La description s'apparente
plus à du marketing qu'à de la technique, néanmoins il est possible avec un peu d'habitude de définir à
quelle catégorie appartient le composant et d'en faire une rapide comparaison avec les autres
fabricants.