Communications analogiques, Chapitre II 3ème année Licence Télécom.

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CHAPITRE II : LES COMPOSANTS D’UNE CHAINE DE TRANSMISSION

1. INTRODUCTION
La chaine de transmission en générale est composée d’un émetteur, d’un canal et d’un récepteur. Dans
ce cours on va présenter et étudier les principaux composants électroniques qui rentrent dans la
constitution de l’émetteur et de récepteur à savoir ; les amplificateurs, les filtres, les mélangeurs et les
oscillateurs sinusoïdaux.

2. LES AMPLIFICATEURS OPERATIONNELS

L’amplificateur opérationnel est un composant électronique capable de fournir à sa sortie, une tension
Vs directement reliée à la différence de potentielle des deux tensions d’entrée V+ et V-. L'AOP est muni
de deux entrées, l'une dite non inverseuse E+ , et l'autre inverseuse E-, et d'une sortie (𝑉𝑠 ) :

Figure.1 : Amplificateur opérationnel : Symbole et photo électronique réel.

On peut écrire : 𝑉𝑠 =𝐴𝑑 (𝑉 + − 𝑉−) => 𝑉𝑠 = 𝐴𝑑 𝑉𝑑

𝐴𝑑 : C’est l’amplification différentielle en tension.

2.1 Caractéristique de l’AOP

On considère la caractéristique de transfert linéarisée 𝑉2 = 𝑓(𝑉𝑑 ) d’un amplificateur opérationnel réel à la
figure 1. On distingue sur cette caractéristique deux zones différentes donnant deux régimes de
fonctionnement :
1
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-Régime linéaire
-Régime non linéaire ou de saturation pour : | Vs | = Vsat. Lorsque la tension Vs n’est pas dans
l’intervalle [-Vd, +Vd], l’AO est en régime de saturation. La sortie Vs se trouve alors à +Vsat (+Vcc) ou
à –Vsat (-Vcc).
Vs(V)
Vsat

Ve(V)

-Vsat

Figure.2 : Caractéristique de transfère linéarisée.

2.2 Montages de base à AOP idéale en régime linéaire

On dit que l’AOp est en réaction négative ou contre réaction, quand il y a rebouclage de la sortie sur
l’entrée inverseuse. Dans ces conditions, on pose V+=V- et le fonctionnement est linéaire.
On régime linéaire, la tension qui existe entre les deux bornes d'entrée est négligée devant les autres tensions
du montage, 𝑉+ = 𝑉 − , et en plus aucun courant ne peut entrer par l’une ou l’autre des entrées de
l’AOP (𝑖+ = 𝑖− = 0).

Figure 4 : Schéma AOP en régime linéaire.

𝑉2
On dit que un AOp est un suiveur lorsque : L'Amplification en tension :𝐴 = 𝑉1=1

2
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a- Montage amplificateur inverseur

R2

R1
-
Ve
+
Vs

Figure.4 : Amplificateur inverseur.

La présence d’une boucle de contre réaction assure un fonctionnement en régime linéaire du montage,
comme V+=0 (l’entrée positive est reliée à la masse), on a V- =0 (en régime linéaire : ε=V+-V- =0). Par
ailleurs, l’impédance d’entrée de l’AOP étant infinie, aucun courant ne peut entrer par l’une ou l’autre
des entrées de l’AOP (i+ = i- =0). On peut écrire alors :

𝑉𝑒 = 𝑅1 . 𝑖 𝑉𝑠
{ ==> = −𝑅2 /𝑅1
0 − 𝑉𝑠 = 𝑅2 . 𝑖 𝑉𝑒

b- Amplificateur non inverseur

𝑅0

𝑅1

Vs
Ve 𝑅2

Figure.5 : Amplificateur non inverseur.

3
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On a une boucle de contre réaction (AOP fonctionne en régime linéaire), alors 𝑉+ = 𝑉 −

On a aussi le même courant qui traverse les deux résistances R1 et R0, ces dernières constituent un pont
diviseur de tension, donc :
𝑅1
𝑉− = 𝑉
𝑅1 + 𝑅0 𝑠

D’où 𝑉+ = 𝑉 −
𝑅1
𝑉𝑒 = 𝑉
𝑅1 + 𝑅0 𝑠

𝑉𝑠 𝑅1 + 𝑅0 𝑅1
= =1+
𝑉𝑒 𝑅1 𝑅0

c- Amplificateur additionneur
𝑅4

𝑖1 𝑅1 V-
𝑉1
𝑖2 𝑅2
Vs
𝑉2
𝑖3 𝑅3
𝑉3

Figure.6 : Amplificateur additionneur.

𝑉1 𝑉2 𝑉3
Les courants d’entrée sont donc 𝑖1 = , 𝑖2 = , 𝑖3 = .
𝑅1 𝑅2 𝑅3

Comme l’impédance d’entrée de l’amplificateur opérationnel est infinie, un courant 𝒊 égale à la

somme de ces trois courants traverse la résistance 𝑅4.la loi d’Ohm appliquée aux bornes de la
résistance 𝑅4 nous donne donc :
4
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𝑉1 𝑉2 𝑉3 𝑉1 𝑉2 𝑉3
0 − 𝑉𝑠 = 𝑅4( + + ) => 𝑉𝑠 = 𝑅4( + + ),
𝑅1 𝑅2 𝑅3 𝑅1 𝑅2 𝑅3

Dans le cas 𝑑𝑒 𝑅1 = 𝑅2 = 𝑅3, on obtient :

𝑉𝑠 = 𝑅4/𝑅1(𝑉1 + 𝑉2 + 𝑉3)

d- Amplificateur Soustracteur :
𝑅2

𝑅1
V1
− Vs
𝑅3 +
V2

𝑅4

Figure.7 : Amplificateur Soustracteur.

Comme aucun courant ne peut entrer dans l’amplificateur opérationnel, c’est le même courant qui
traverse 𝑅3et 𝑅4 qui forme donc un pont diviseur de tension. On a alors :
𝑅4
𝑉+= 𝑉2
𝑅3 + 𝑅4
Par ailleurs, le même courant 𝑖 traverse les résistances R1 et R2. En orientant ce courant de gauche à
droite dans les deux résistances de la figure, on peut écrire :

𝑉1 − 𝑉− 𝑉− − 𝑉𝑠
𝑖= =
𝑅1 𝑅2

1 1 𝑉𝑠 𝑉 𝑅1.𝑅2 𝑉𝑠 𝑉
D’où : 𝑉− (𝑅1 + 𝑅2) = 𝑅2 + 𝑅11 => 𝑉− = 𝑅1+𝑅2 (𝑅2 + 𝑅11 )

Comme V-=V+, on a :
𝑅4 𝑅1. 𝑅2 𝑉𝑠 𝑉1
𝑉2 = ( + )
𝑅3 + 𝑅4 𝑅1 + 𝑅2 𝑅2 𝑅1
Finalement :

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(𝑅1 + 𝑅2)𝑅4 𝑅2
𝑉𝑠 = 𝑉2 − 𝑉
(𝑅3 + 𝑅4)𝑅1 𝑅1 1

e- Montage de résistance négative :

𝑅2

𝑅3

𝑉 𝑅1

Figure.8 : Amplificateur à résistance négative.

Les deux résistances R2 et R3constituant un pont diviseur de tension, donc :

𝑅3
𝑉−= 𝑉𝑠
𝑅2 + 𝑅3
On a par ailleurs 𝑉+= 𝑉 𝑒𝑡 𝑉 − 𝑉𝑠 = 𝑅1 𝑖, compte tenu du fait que le courant i se retrouve
intégralement dans 𝑅1 à cause de l’impédance d’entrée infinie de l’amplificateur opérationnel idéal.
On a donc :

𝑅3 𝑅2 + 𝑅3
𝑉+= 𝑉−= 𝑉 = 𝑉𝑠 => 𝑉𝑠 = 𝑉
𝑅2 + 𝑅3 𝑅3
Comme: 𝑉𝑠 = 𝑉 − 𝑅1 𝑖, on peut écrire :

𝑅2 + 𝑅3
𝑉 = 𝑉 − 𝑅1 𝑖
𝑅3
Soit :
𝑅2 +𝑅3
(1 − )𝑉=𝑅1 𝑖
𝑅3
D’où
−𝑅2 𝑅1 . 𝑅3
𝑉 = 𝑅1 𝑖 => 𝑉 = −
𝑅3 𝑅2

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2. LES OSCILLATEURS SINUSOÏDAUX

2.1 Définition et structure :
Un oscillateur est un dispositif électronique instable permet de générer un signal sinusoïdal à des
fréquences bien définies. Cet oscillateur a souvent le rôle d’une source de référence de tension, de
fréquence ou de temps.
La structure d’un oscillateur peut se ramener à celle d’un système bouclé constitué par :
- Une chaîne directe ou d’action de fonction de transfert A(p).
- Une chaîne de retour ou de réaction de transmittance B(p).
- Un comparateur qui réalise la différence entre le signal d’entré et la partie du signal de sortie réinjectée
à l’entrée.

Figure.8 : Système bouclé.

On constate que l'oscillateur est un circuit particulier, qui comporte une sortie, et qui n'a pas d'entrée, à
part l'alimentation. La transmittance (fonction de transfert) de boucle est donnée par :
𝑆(𝑝)
T(p)= => 𝐴(𝑝). 𝐵(𝑝)
𝐸(𝑝)

𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑃 = 𝑗𝑤
T(jω) = A(jω) x B(jω).
2.2 Condition d'oscillation

S(t)=Acos2𝜋𝑓𝑜𝑠𝑐 t

Figure.9 : Oscillateur.

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Lorsque le système oscille, il existe à sa sortie un signal sinusoïdal s(t) de fréquence 𝑓𝑜𝑠𝑐 et
d’amplitude A.
Pour que le système bouclé puisse osciller et produire un signal sinusoïdal, il faut qu’il existe une
fréquence 𝑓𝑜𝑠𝑐 telle que le gain de boucle (le produit des fonctions de transferts 𝐴(𝑝) 𝑒𝑡 𝐵(𝑝) égale à 1 :
D’où le critère de BARKHAUSEN ou condition d’auto-oscillation :
𝑨(𝒑) 𝑩(𝒑) = 𝟏
𝐴(𝑗𝑤). 𝐵(𝑗𝑤) = 1 => 𝑅𝑒[𝐴(𝑗𝑤). 𝐵(𝑗𝑤)] = 1 <=> ‖𝐴(𝑗𝑤).𝐵(𝑗𝑤)‖ = 1
𝐼𝑚[𝐴(𝑗𝑤). 𝐵(𝑗𝑤)] = 0, 𝐴𝑟𝑔[𝐴(𝑗𝑤). 𝐵(𝑗𝑤)] = 0 => 𝐴𝑟𝑔 𝐴(𝑗𝑤) = −𝐴𝑟𝑔𝐵(𝑗𝑤)

Remarque :
–L’amplitude des oscillateurs est limitée par la saturation des composants.

–Dans la pratique, la condition d’accrochage est obtenue pour 𝑨(𝒋𝒘). 𝑩(𝒋𝒘) légèrement supérieur à 1.

2.3 Principaux types d’oscillateurs

Il existe plusieurs types d’oscillateurs : à pont de Wien, à circuit LC, RLC, réseau déphaseur, les
oscillateurs à quartz ...etc. On va parler dans cette partie de l'oscillateur à pont de Wien, réseau déphaseur,
oscillateur de Colpitts , à quartz.

a- Oscillateurs à pont de Wien

On considère l'amplificateur idéale et la réaction étant de type tension -série. Le quadripôle de
réaction (R,C) est appelé « réseaux de Wien » ou « pont de Wien » .

Chaine directe
Chaine de retour

Figure 10 : Oscillateur à pont de Wien.

Chaîne directe : (Chaine d'amplification)

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𝑆(𝑝) 𝑆(𝑗𝑤) 𝑅2
𝐴(𝑝) = = = 1+
𝐸(𝑝) 𝐸(𝑗𝑤) 𝑅1

Chaîne de retour :

On utilise le diviseur de tension

𝑉(𝑝) 𝑍2 1 + 𝑅𝐶𝑃 𝑅
𝐵(𝑝) = = 𝑜𝑢 𝑍1 = 𝑒𝑡 𝑍2 =
𝑆(𝑝) 𝑍1 + 𝑍2 𝐶𝑃 1 + 𝑅𝐶𝑃
𝑅𝐶𝑃
𝐵(𝑝) =
1 + 3𝑅𝐶𝑃 + (𝑅𝐶𝑃)2

Condition d’oscillation : On ferme l’interrupteur K, alors 𝑉(𝑝) = 𝐸(𝑝).

𝑆(𝑝) 𝐸(𝑝)
𝐴(𝑝)𝐵(𝑝) = =1
𝐸(𝑝) 𝑆(𝑝)
𝑅2 𝑅𝐶𝑃 𝑅2 1
(1 + ) ( ) = 1 => 1 + = 3 + 𝑅𝐶𝑃 +
𝑅1 1 + 3𝑅𝐶𝑃 + (𝑅𝐶𝑃) 2 𝑅1 𝑅𝐶𝑃

𝑅2 1 𝑅2 1
1+ = 3 + 𝑅𝐶𝑗𝑤 + => 1 + = 3 + 𝑗 [𝑅𝐶𝑤 − ] =>
𝑅1 𝑅𝐶𝑗𝑤 𝑅1 𝑅𝐶𝑤
𝑅2 1
1+ = 3𝑒𝑡 𝑅𝐶𝑤 − =0
𝑅1 𝑅𝐶𝑤
1 1
𝑅2 = 2𝑅1, 𝑊𝑜𝑠𝑐 = , 𝑓𝑜𝑠𝑐 =
𝑅𝐶 2𝜋𝑅𝑐

On trouve à la sortie un signal s(t) quasi sinusoïdal (presque sinusoïdal), de fréquence 𝑓𝑜𝑠𝑐, à condition
que 𝑹𝟐 ≥ 𝟐𝑹𝟏.

b- Oscillateur déphaseur
La chaine de réaction étant de type tension parallèle. Alors le quadripôle de réaction est un circuit à
résistance et capacité qui fournit un déphasage entre la sortie et l’entrée.

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𝑉2 Tapez𝑉
1
1 𝑉 2

Figure.11 : Oscillateur déphaseur.

Chaîne directe (amplificateur inverseur):

𝑆(𝑝) 𝑅2
𝐴(𝑝) = =−
𝐸(𝑝) 𝑅1

Chaîne de retour :

𝑆(𝑝) 𝑉 𝑉1 𝑉2 𝑅𝑗𝑐𝑤 𝑍1 𝑍2
𝐵(𝑝) = = . . = . . avec:
𝑉(𝑝) 𝑉1 𝑉2 𝑆 𝑅𝑗𝑐𝑤+1 𝑍1+1/𝑗𝑐𝑤 𝑍2+1/𝑗𝑐𝑤

𝑍1 = 𝑅//(𝑅 + 1/𝑗𝑐𝑤)
Z2= 𝑅//(1/𝑗𝑐𝑤 + 𝑍1)

Condition d’oscillation : On ferme l’interrupteur 𝐾, 𝑎𝑙𝑜𝑟𝑠 𝑉(𝑝) = 𝐸(𝑝).

𝑆(𝑝) 𝐸(𝑝)
𝐴(𝑝)𝐵(𝑝) =
=1
𝐸(𝑝) 𝑆(𝑝)
1 𝑅2 6 5 1
𝐴(𝑝) = => − =1+ + 2
+
𝐵(𝑝) 𝑅1 𝑅𝐶𝑃 (𝑅𝐶𝑃) (𝑅𝐶𝑃)3
𝑅2 6 5 1
− = 1−𝑗 − + 𝑗
𝑅1 𝑅𝐶𝑤 (𝑅𝐶𝑤)2 (𝑅𝐶𝑤)3
𝑅2 5 6 1
− =1− 𝑒𝑡 − + =0
𝑅1 (𝑅𝐶𝑤) 2 𝑅𝐶𝑤 (𝑅𝐶𝑤)3
1 𝑅2
(𝑅𝐶𝑤)2 = => − = 1 − 5 ∗ 6 = −29 => 𝑅2 = 29𝑅1
6 𝑅1
1 1
𝑊𝑜𝑠𝑐 = 𝑓𝑜𝑠𝑐 =
√6𝑅𝐶 2𝜋√6𝑅𝑐

On trouve à la sortie un signal s(t) quasi sinusoïdal (presque sinusoïdal), de fréquence f osc, à
condition que : R2 ≥ 29R1.

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c- Oscillateur Colpitts

La réaction est de type tension série

Chaine directe :
Figure12: Oscillateur Colpitts.
𝑆′(𝑝) 𝑅2 𝑆(𝑝) 𝑍
=1+ 𝑒𝑡 =
𝐸(𝑝) 𝑅1 𝑆′(𝑝) 𝑅 + 𝑍
1 𝐿𝑝 𝐶1. 𝐶2
𝑍 = (𝐿𝑝 // )= 2
𝑒𝑡 𝐶𝑒 =
𝐶𝑒 𝑝 1 + 𝑙𝐶𝑒𝑃 𝐶1 + 𝐶2

𝑆(𝑝) 𝑅2 𝑍 𝑅2 𝐿𝑝 𝑅2 1
A(p)= = (1 + ) = (1 + ) ( ) = (1 + ) ( 1 )
𝐸(𝑝) 𝑅1 𝑅+𝑍 𝑅1 𝐿𝑝 +𝑅(1+𝑙𝐶𝑒𝑃 2)
𝑅1 1+𝑅(𝐶𝑒 𝑝+𝐿𝑝)

Chaîne de retour :
𝐶1𝑝 𝑉(𝑝) 𝐶1 𝐶𝑒
𝑉(𝑝) = 𝑆(𝑝) => 𝐵(𝑝) = = =
𝐶1𝑝 + 𝐶2𝑝 𝑆(𝑝) 𝐶1 + 𝐶2 𝐶2

Condition d’oscillation : On ferme l’interrupteur K, alors V(p) = E(p).

𝑆(𝑝) 𝑉(𝑝) 𝐶𝑒 𝑅2 1
𝐴(𝑝)𝐵(𝑝) = 𝐸(𝑝) 𝑆(𝑝) = 1 = 𝐶2 (1 + 𝑅1) ( 1 )=1
1+𝑅(𝐶𝑒 𝑝+ )
𝐿𝑝
𝐶𝑒 𝑅2 1 1
(1 + ) = 1 + 𝑅 (𝐶𝑒 𝑝 + ) = 1 + 𝑅(𝐶𝑒 𝑗𝑤 + )
𝐶2 𝑅1 𝐿𝑝 𝐿𝑗𝑤

𝐶𝑒 𝑅2 1
𝐶2
(1 + 𝑅1) = 1 et 𝑅 (𝐶𝑒. 𝑤 − 𝐿𝑤) = 0

𝐶𝑒 𝑅2 1 1 1 1 1
= ( ) , 𝑤𝑜𝑠𝑐 = =√ +( + ) , 𝑓𝑜𝑠𝑐 = 2𝜋
𝐶2 𝑅1 √𝐿𝐶𝑒 𝑙 𝐶1 𝐶2 √𝐿𝐶𝑒

R2 C2
Dans la pratique l’oscillation sinusoïdale prend naissance lorsque ˃
R1 𝐶1

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d- Oscillateur à quartz

Un tel oscillateur dit de Pierce est représenté ainsi. La chaîne directe est un amplificateur à transistor
à effet de champ monté en source commune. La chaîne de retour comporte trois condensateurs C1, C2,
C3 ainsi que le cristal de quartz qui fonctionne dans sa zone inductive.

Figure 13 : Oscillateur à quartz.

Dans le schéma équivalent on a supposé que RG est infinie et que le TEC est caractérisé par ses
paramètres en source commune s et  ( est supposée infinie). Les capacités de liaisons CS et Cl se
comportent comme un court-circuit à la fréquence d’oscillation.
Il est possible de modéliser un quartz par un circuit (RS, LS, CS) série, en parallèle avec une capacité CP.

Figure 14 : Modélisation de l'oscillateur à quartz.

L’expression de l’impédance de quartz en fonction de 𝑅𝑠, 𝐿𝑠, 𝐶𝑠 s’écrit :

1 1
𝑍𝑞(𝑤) = ( )//(𝑗𝐿𝑠 𝑤 + + 𝑅𝑠)
𝑗𝐶𝑝 𝑤 𝑗𝐶𝑠 𝑤
1 1
(𝑗𝐶 𝑤 )(𝑗𝐿𝑠 𝑤 + 𝑗𝐶 𝑤 + 𝑅𝑠)
𝑝 𝑠 1 − 𝐿𝑠 𝐶𝑠 𝑤 2 + 𝑗𝐶𝑠 𝑅𝑠 𝑤
𝑍𝑞(𝑤) = =
1 1 1 1
(𝑗𝐶 𝑤 ) + (𝑗𝐿𝑠 𝑤 + 𝑗𝐶 𝑤 + 𝑅𝑠) (𝑗𝐶𝑝 𝑤)(𝑗𝐶𝑠 𝑤)(𝑗𝐶 𝑤 + 𝑗𝐿𝑠 𝑤 + 𝑗𝐶 𝑤 + 𝑅𝑠)
𝑝 𝑠 𝑝 𝑠

Il existe deux fréquences de résonances. Une fréquence de résonance série lorsque ZQ  0, et une
fréquence de résonance parallèle lorsque ZQ tend vers l’infini.
1
𝑓𝑠 =
2𝜋√𝐿𝑠.𝐶𝑠
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1 𝐶𝑠
𝑓𝑝 = = 𝑓𝑠 √1 +
𝐶𝑠. 𝐶𝑝 𝐶𝑝
2𝜋√𝐿𝑠. 𝐶𝑠 + 𝐶𝑠

e. Oscillateur commandé en tension VCO

L’oscillateur commandé en tension (Voltage Controlled Oscillator) est un système électronique qui
génère un signal périodique dont la fréquence varie en fonction de la tension d'entrée.
Il existe plusieurs formes de VCO de type oscillateur RC ou multi vibrateur ou LC. S'il est de type
oscillateur LC, la fréquence d'oscillation du signal de sortie sera inversement proportionnelle à la
1
capacité: 𝑓𝑜 =
2𝜋√𝐿.𝐶

Figure 15 : Oscillateur VCO.

La figure ci-dessus représente le fonctionnement de base de l'oscillateur commandé en tension. Nous

pouvons voir qu'à la fréquence varie d'une façon proportionnelle avec la tension, pour la tension
nominale de commande nominale représentée par 𝑉𝑐 (nom), l'oscillateur fonctionne à sa fréquence libre
ou normale, 𝑓𝑐 (nom). Lorsque la tension de commande augmente à partir de la tension nominale, la
fréquence augmente également et lorsque la tension de commande nominale diminue, la fréquence
diminue également.

3. LES FILTRES ANALOGIQUES

Un filtre est un circuit électronique qui réalise une opération de traitement du signal. Il atténue certaines
composantes d'un signal et laisse passer d'autres. Le filtre ne modifie pas les fréquences contenues dans
le signal d’entrée (Ve) ; il agit principalement sur l’amplitude.

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FILTRE
Ve Vs

Figure 15 : Schéma bloc d'un filtre.

Le rôle d'un filtre :

 Éliminer des fréquences indésirables,

 Extraire une partie de l’information liée au signal d’entrée (atténuer certaines composantes).
Vs
Le rapport est appelé fonction de Transfert ou bien transmittance.
Ve
Le gain s’exprime en décibel (dB) : 𝐺(𝑑𝐵) = 20𝑙𝑜𝑔(𝐴)

On appelle bande passante (BP) la bande ou la gamme de fréquences qui laisse passer le signal.

La fréquence de coupure (𝒇c) d'un filtre est la fréquence pour laquelle le signal de sortie est atténué
de -3dB, c'est-à-dire que son amplitude est réduite d’environ 71% de l'amplitude du signal d'entrée.

a. Différents types de filtres

On classe les filtres en deux grandes familles : Analogiques et Numériques. Les filtres numériques sont
réalisés à partir de structure intégrée micro programmable (DSP). Ils sont totalement intégrables,
souples et performants. Ils sont utilisés chaque fois que c’est possible. Ils sont pour l’instant limités à
des fréquences pas trop élevées (< 100MHz).
Les filtres analogiques se divisent eux-mêmes en plusieurs catégories :
On appelle filtre passif un montage qui est constitué d’éléments passifs (R, L ou C). Un filtre passif n’a
pas besoin d’être alimenté. Par contre, il n’apporte pas de gain. Ils sont actuellement utilisés pour les
hautes fréquences. (Utilisation de quartz)
On appelle filtre actif une fonction constituée d’éléments passifs (R, L ou C) et d’éléments actifs qui
sont essentiellement des amplificateurs. Un filtre actif à besoin d’être alimenté et il consomme plus. Il
peut apporter du gain. Ils sont moins encombrants, faciles à concevoir et moins coûteux que les filtres
passifs mais restent limités en fréquence (< 1MHz).

a- Le filtre passif (passe bas) 1er ordre

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Le filtre passe bas laisse passer les basses fréquences. Il atténue les hautes fréquences.

Figure 16 : Filtre passe-bas.

La fonction de transfert se met sous la forme ou k est une constante réelle et𝑤𝑐 est la pulsation de
coupure.
On a :

1
𝑍𝑐 = 𝑗𝑐𝑤 et 𝑍𝑅 = 𝑅

𝑍𝑐 𝑉𝑠 1/𝑗𝑐𝑤 1
𝑉𝑠 = 𝑉𝑒 = =
𝑅+𝑍𝑐 𝑉𝑒 𝑅+1/𝑗𝑐𝑤 1+𝑅𝑗𝑐𝑤

1
𝑇(𝑗𝑤) = 𝑤
1+. 𝑗 𝑤𝑐

1
Le module: |𝑇(𝑗𝑤) | =
𝑤
√1+(𝑤𝑐)2

1 𝑤
Le gain G(dB)=20. log|𝑇(𝑗𝑤) |=20. 𝑙𝑜𝑔 𝑤
⇒G(dB)= -10.log(1 + (𝑤𝑐)2)
√1+( )2
𝑤𝑐

L’argument : (déphasage entre Vs et Ve)

𝑤 0 𝑤 w
∅ =Argum(1)-Argum(1 + 𝑗 𝑤𝑐)= Arctg (1) - Arctg(𝑤𝑐/1)=⇒ ∅= -Arctg(wc)

Pourquoi ce filtre est passe bas ?

 si w==> 0, 𝑉𝑠 = 𝑉𝑒 = 𝑉𝑠 𝑚𝑎𝑥
 si w==> ∞, 𝑉𝑠 = 0 = 𝑉𝑠 𝑚𝑖𝑛
 La tension de sortie est fortement atténuée pour les hautes fréquences et fortement favorisée
pour les basses fréquences.
Fréquence de coupure : G(dB)=20. log|𝑇(𝑗𝑤) | =-3dB⇒
1
𝑤𝑐 = 2𝜋𝑓𝑐 ⟹ 𝑓𝑐 = 2𝜋𝑅𝐶 et la Bande passante : 0𝐻𝑧  𝐵𝑃  𝑓𝑐

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b- Le filtre passif passe haut

Le filtre passe haut laisse passer les hautes fréquences. Il atténue les basses fréquences.
Bande passante : 𝑓𝑐  𝐵𝑃  ∞𝐻𝑧

C
R
Ve Vs

Figure 17 : Filtre passe haut.

La fonction de transfert se met sous la forme :

𝑅
𝑉𝑠 = 𝑉 (𝑑𝑖𝑣𝑖𝑠𝑒𝑢𝑟 𝑑𝑒 𝑡𝑒𝑛𝑠𝑖𝑜𝑛)
𝑅 + 𝑍𝑐 𝑒
1
𝑉𝑠 𝑅. (𝑅 )
=
Ve ( 1 ) (𝑅 + 1 )
𝑅 𝑗𝑐𝑤
𝑉𝑠 1 1
=1+1/𝑅𝑗𝑐𝑤 𝑒𝑡 𝑜𝑛 𝑝𝑜𝑠𝑒 𝑊𝑐 = 𝑅𝑐
Ve
𝑗𝑤
1 𝑤𝑐
⇒ 𝐹(𝑗𝑤) = 𝑤 = 𝑤
1 − 𝑗 𝑤𝑐 1 + 𝑗 𝑤
𝑐

Pourquoi ce filtre est un passe haut?

1
𝐹(𝑗𝑤) = 𝑤𝑐
1−𝑗 𝑤

 si w==> 0, 𝑉𝑠 = 0 = 𝑉𝑠 𝑚𝑖𝑛
 si w==> ∞, 𝑉𝑠 = 𝑉𝑒 = 𝑉𝑠 𝑚𝑎𝑥
 La tension de sortie est fortement atténuée pour les basses fréquences et fortement favorisée
pour les hautes fréquences.

3.2 Diagramme de Bode d’un filtre

Le diagramme de Bode est un outil graphique qui permet de visualiser le comportement d’un filtre en
fonction de la fréquence. La graduation de l'axe des abscisses peut être par des octaves, ou par des
décades :

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 Décade : rapport dix entre deux valeurs ; utilisée souvent sur l’axe des fréquences du diagramme
de Bode pour parler d'un rapport dix entre deux fréquences.

 Octave : rapport deux entre deux valeurs ; utilisée souvent sur l’axe des fréquences du
diagramme de Bode pour parler d’un rapport deux entre deux fréquences. (Échelle
logarithmique, exemple : log (1000) - log(100) = log(100) - log (10)
Le diagramme de Bode est constitué de deux courbes :
 Le gain en module GdB en fonction de log w

 L'argument en fonction de log w

4.LES MELANGEURS
Un mélangeur est un circuit électronique qui génère en sortie un signal proportionnel au produit des
signaux présents sur ses deux entrées. L'opération qui consiste à translater le spectre d'une fréquence
vers une fréquence plus élevée peut-être réalisée par un mélangeur
Un mélangeur est très présent dans les circuits de télécommunication, on l’utilise dans
les circuits changeur de fréquence, modulateurs et démodulateurs, détecteurs de phase, doubleurs de
fréquence.

Figure 18 : Mélangeur idéal.

4.1. Spectre de fréquence d’un mélangeur idéal

Le mélangeur idéal est en fait un multiplieur dont les entrées sont connectées aux signaux RF (radio
fréquence) et OL (oscillateur local)et dont la sortie est le signal FI (fréquence intermédiaire).
Soit un mélangeur idéal avec le signal e1 sur la première entrée, et le signal e2 sur la
deuxième:
𝑒1 (𝑡) = 𝐸1 𝑐𝑜𝑠 (𝑤1 𝑡) 𝑒𝑡 𝑒2 (𝑡) = 𝐸2 𝑐𝑜𝑠 (𝑤2 𝑡)
𝑆(𝑡) = 𝐾. 𝑒1 (𝑡). 𝑒2 (𝑡) = 𝐾. 𝐸1 𝑐𝑜𝑠 (𝑤1 𝑡). 𝐸2 𝑐𝑜𝑠 (𝑤2 𝑡)

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𝐾𝐸1 𝐸2
𝑆(𝑡) = 𝑐𝑜𝑠 ((𝑤1 + 𝑤2 )𝑡) + cos((𝑤1 − 𝑤2 )𝑡)
2
On obtient à la sortie deux signaux de fréquences f1-f2 et f1+f2, on les appelle fréquences images.
Dans un system linéaire (ampli, filtre..), on retrouve en sortie des fréquences identiques à celles injectées
à l'entrée, par contre pour un système non linéaire, on fait apparaitre en sortie des nouvelles fréquences,
comme le cas du mélangeur idéal.

Amplitude
𝐸2
𝐸1

𝐾𝐸1 𝐸2
2

𝑓1 𝑓2 Fréquence
𝑓1 − 𝑓2 Entrée 𝑓1 + 𝑓2
Sortie Sortie

Figure 19 : Spectre de fréquence pour un mélangeur idéal

4.2. Mélangeur réel

Soit un composant non linéaire avec la fonction de transfert suivante :
𝐼(𝑡) = 𝑎. 𝑣 2 (𝑡)
𝑒1 (𝑡) = 𝐸1 𝑐𝑜𝑠 (𝑤1 𝑡) 𝑒𝑡 𝑒2 (𝑡) = 𝐸2 𝑐𝑜𝑠 (𝑤2 𝑡)
𝑣(𝑡) = 𝑒1 (𝑡) + 𝑒2 (𝑡) = 𝐸1 𝑐𝑜𝑠 (𝑤1 𝑡) + 𝐸2 𝑐𝑜𝑠 (𝑤2 𝑡) On obtient :
𝐼(𝑡) = 𝑎. [𝐸1 𝑐𝑜𝑠 (𝑤1 𝑡) + 𝐸2 𝑐𝑜𝑠 (𝑤2 𝑡)]2
𝐼(𝑡) = 𝑎. 𝐸1 2 𝑐𝑜𝑠(𝑤1 𝑡)2 + 𝑎. 𝐸2 2 𝑐𝑜𝑠(𝑤2 𝑡)2 + 2. 𝑎. 𝐸1 . 𝐸2 𝑐𝑜𝑠 (𝑤2 𝑡)𝑐𝑜𝑠 (𝑤1 𝑡)
𝑎. (𝐸1 2 + 𝐸2 2 ) 𝐸1 2 𝐸2 2
𝐼(𝑡) = +𝑎. 𝑐𝑜𝑠(2𝑤1 𝑡) + 𝑎. . 𝑐𝑜𝑠 (𝑤2 𝑡) + 𝑎. 𝐸1 . 𝐸2 𝑐𝑜𝑠 ((𝑤1 + 𝑤2 )𝑡)
2 2 2
+ 𝑎. 𝐸1 . 𝐸2 𝑐𝑜𝑠 ((𝑤1 − 𝑤2 )𝑡)
Nous avons une composante continue et les deux harmoniques 2f1 et 2f2, en plus des
deux fréquences images f1-f2 et f1+f2. Il est possible donc de récupérer ces deux
dernières fréquences par filtrage.
Alors dans la pratique, les fonctions de transfert peuvent être plus complexes :

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 Communications analogiques, Chapitre II 3ème année Licence Télécom.
Université Sétif1

On obtient plusieurs composantes fréquentielles:𝑓1 , 2𝑓1 , 3𝑓1 , … .2𝑛𝑓1, :𝑓2 , 2𝑓2 , 3𝑓2 , … .2𝑛𝑓

Les combinaisons de produits d'intermodulation: :𝑓1 + 𝑓2 , 3𝑓1 , … . 𝑛𝑓1 ± 𝑚𝑓2.

5.RECEPTEUR SUPERHYTERODYNE

Le récepteur est un système électronique beaucoup plus complexe que l’émetteur. Un récepteur
hétérodyne (hytéro: différent et dyne: force) est un récepteur conçu sur le principe du mélange de
fréquences, ou hétérodyne donc c'est récepteur à changement de fréquence proposée par Armstrong en
1928 , Elle est caractérisée par l'utilisation d'un étage changeur de fréquence, ce qui permet une
amplification plus aisée du signal., Généralement tous les récepteurs de radio et de télévision modernes
fonctionnent sur ce principe. Le schéma bloc de ce récepteur est donné à la figure ci-dessous :

Figure 20: Schéma bloc d'un récepteur superhétérodyne.

Le signal modulé de fréquence fr est capté par l’antenne. L’amplificateur RF a une largeur suffisante
pour laisser passer tous les canaux (toutes les stations radio) de la bande (par exemple 87.5 MHz-
108MHz dans le cas de la FM). Cet amplificateur sélectif est utilisé principalement pour éviter le
problème de la fréquence image. Le signal est ensuite mélangé avec l’oscillateur local (appelé oscillateur
hétérodyne). Le signal obtenu est à la fréquence 𝑓𝑖 (fréquence intermédiaire).
Le rôle du mélangeur est de déplacer le spectre du signal modulé qu'on veut écouter de façon à ce qu'il
soit centré sur une fréquence basse ( 𝑓𝑖).

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 Communications analogiques, Chapitre II 3ème année Licence Télécom.
Université Sétif1

Si on multiplie le signal d'entré par le signal de l'oscillateur, on obtient deux termes de battement :
1 1
𝑐𝑜𝑠 (𝑤1 𝑡) . 𝑐𝑜𝑠 (𝑤2 𝑡) = 𝑐𝑜𝑠 ((𝑤1 + 𝑤2 )𝑡) + cos((𝑤1 − 𝑤2 )𝑡)
2 2
Ces deux termes sont de fréquences somme et différence, modulées de la même façon que le signal
d'antenne. Il suffit alors de choisir la fréquence de l'oscillateur local de façon que la fréquence de l'une
des deux (généralement le terme de différence) soit égale à une valeur fixe : la fréquence intermédiaire.
Si on place un filtre passe-bande en sortie de l’ensemble mélangeur-oscillateur, on peut :
- Conserver la fréquence somme et éliminer la fréquence différence
- Conserver la fréquence différence et éliminer la fréquence somme

Un ensemble mélangeur + oscillateur local + filtre permet donc de changer la fréquence d’un signal
modulé et le spectre du signal modulé est simplement translaté sur l’axe des fréquences.

On peut choisir de régler l'oscillateur local au-dessus ou au-dessous de la fréquence à recevoir fr :

𝑓0 < 𝑓𝑟=> Récepteur infradyne. (𝑓𝑖𝑛𝑡𝑒𝑟 = 𝑓𝑟 − 𝑓0 )

𝑓0 > 𝑓𝑟 => Récepteur superhétérodyne. (𝑓𝑖𝑛𝑡𝑒𝑟 = 𝑓0 − 𝑓𝑟)

Lorsque on change la station, la fréquence d’entrée 𝑓𝑟 varie, la fréquence de l’oscillateur local 𝑓0 varie
mais la fréquence 𝑓𝑖𝑛𝑡𝑒𝑟 reste fixe. Ce qui permet d’avoir tout le temps la même sélectivité quel que
soit la station reçue.

Le démodulateur permet de retrouver le message basse fréquence. L’intérêt de cette structure est que la
démodulation se fait à fréquence fixe quelque soit la station reçue. Le démodulateur est un démodulateur
d’amplitude ou de fréquence. Le dernier étage permet de mettre en forme et/ou d’amplifier le signal
avant utilisation.

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