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MONTAGES REDRESSEURS TRIPHASÉS

Études des montages


REDRESSEUR

2018 Rachid-Bessaad Enseignant chercheur IAP Boumerdes 1


Plan de la présentation

Introduction et généralités
Les montages parallèles simples
Principe
Valeurs moyenne et efficace de sortie
Tension inverse des diodes
Phénomène d’empiètement
Les montages parallèles doubles
Principe
Valeurs moyenne et efficace de sortie
Tension inverse des diodes
Caractéristique Courant / Tension aux valeurs moyennes

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Introduction et généralités

Objectif : Obtenir une tension la plus continue possible à partir d’une


source alternative.

Rachid-Bessaad Enseignant chercheur IAP Boumerdes


Redresseurs parallèles simples

Schéma de principe du redresseur parallèle simple à cathodes communes :

Composants supposés parfaits :


Une source de tension parfaite n-phasée
Une source de courant parfaite
Des interrupteurs statiques = diodes.

Rachid-Bessaad Enseignant chercheur IAP Boumerdes


Redresseurs parallèles simples

Séquences de conduction :

v1  vD1  uC  0

v2  vD 2  uC  0
v  v  u  0
 n Dn C
Raisonnement par l’absurde sur triphasé

vD1  0

Si la diode D1 conduit, et D2 et D3 bloquées, alors :  vD 2  0
v  0
Or si D1 conduit, alors uC  v1  D3
vD 2  v2  v1  0  v2  v1
Et donc : 
vD 3  v3  v1  0  v3  v1
Par conséquent D1 conduit lorsque v1  v2; v3

Même raisonnement pour D2 et D3.


Redresseurs parallèles simples
Chaque diode conduit donc pendant 2π/n.

La tension de sortie uC est donc la tension la plus positive des sources


d’alimentation.
Allure de la tension de sortie :

Si l’on avait disposé d’un montage parallèle simple à anodes communes,


la tension de sortie serait les arches de sinusoïdes les plus négatives.
On ne s’intéressera par la suite qu’au montage à cathodes communes.
Redresseurs parallèles simples

Valeur moyenne de la tension de sortie :


   
 
2 n 2 n
n n
Uc0   uC   .d   Vs. 2.sin   .d
2   2  
 
2 n 2 n
 
nVs
. . 2  nVs
. . 2  
   cos    2 n  .sin  
2 
2 n  n

Plus le nombre de phases est


importante, plus le rapport
UC0/Vsmax tend vers 1.
Redresseurs parallèles simples

Valeur efficace de la tension de sortie :


   
 
2 n 2 n
n n
U ceff 2   uC 2   .d   Vs 2 .2.sin 2   .d
2   2  
 
2 n 2 n

1 n  2 
U ceff  2.Vs  sin  
2 4  n 
Taux d’ondulation de la tension de sortie :
U c max  U c min
On définit le taux d’ondulation par : KUc 
    2U c 0
  
 
1 cos
 n 
Soit : KUc 
2n  
sin  
n

Plus le nombre de phases est important, plus le taux


d’ondulation tend vers 0.
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Redresseurs parallèles simples

Tension inverse d’une diode :

Si n est pair : VRRM  2.Vs. 2



 
Si n est impair : VRRM  2.Vs. 2.cos  
 2n 

La tension inverse maximale est une des caractéristiques importantes pour


le choix des diodes.
Lorsque la diode D1 conduit, UD1 = 0
Lorsque les diodes D1 et D3 sont bloquées et D2 passante, UD1 = u12
Lorsque les diodes D1 et D2 sont bloquées et D3 passante, UD1 = u13
Redresseurs parallèles simples

Courant dans une diode :

Lorsqu’une diode est passante, elle est traversée par le courant dans la
charge, soit IC.

Les valeurs moyenne, efficace et maximale sont importantes pour le


choix des diodes de redressement.
IC
Valeur moyenne du courant dans une diode : I Dmoy 
n
IC
Valeur efficace du courant dans une diode : I Deff 
n
Valeur maximale du courant dans une diode : I D max  I C
Redresseurs parallèles simples

Courant dans la source de tension :

Le courant délivré par les sources de tension iS(θ), ont la même allure que
le courant dans les diodes, car ces composants sont placés en série. Par
conséquent :
IC
I Seff 
n
Expression de la puissance active P :
Si l’on suppose que le montage redresseur est sans perte (η=1), la
puissance fournie par la source est égale à la puissance au niveau de la
charge, soit :
2
1
P
2  u   .i   .d
0
C C

Or, le courant dans la charge iC(θ) est supposé constant, on a alors :


n  
P  U C 0 .I C  .Vs.I C . 2.sin  
 n
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Expression de la puissance apparente S :

La puissance apparente est définie par le produit des valeurs efficaces, soit :

S  nV
. s .I Seff
Expression du facteur de puissance secondaire Ks:
P
Ks 
S
 
. .I C . 2.sin  
nVs
Ks  n
I
 .nVs
. . C
n
 
2n .sin  
Ks  n

Le facteur de puissance est
maximal pour n=3.
Justification du triphasé.
Redresseurs parallèles simples

Phénomène d’empiètement :

Ce phénomène est du à la présence d’une inductance λS entre la source de


tension parfaite et les diodes. Cette inductance peut être celle du
secondaire du transformateur et celle des conducteurs entre la source et le
pont de diodes. On notera RS la résistance des sources de tension.

En raison de cette inductance, le courant dans les phases ne peut pas


s’annuler instantanément.
Nous allons étudier la commutation de la diode D1 à la diode D2.
L’étude serait identique entre les autres diodes.
Redresseurs parallèles simples

Phénomène d’empiètement (suite) :


Au moment de la commutation de D1 vers D2, on a :
 
iD1  IC et iD 2  0 à l'instant   
2 n
On notera μ la durée de la commutation.
 
à l'instant      , iD1  0 et iD 2  IC
2 n
Pendant la commutation, les 2 diodes conduisent, ce qui implique que :
di di
uS  v1  S D1 ; uS  v2  S D 2 ; iD1  iD 2  I C
dt dt
v1  v2
Soit : uS 
2
di v v
Et : D 2  2 1
dt 2S
diS 2 2Vs    
Soit en posant θ=ωt :  sin   sin    
d S n  n

Équation différentielle du premier ordre à coefficients constants.


Redresseurs parallèles simples

Phénomène d’empiètement (suite) :


La solution de cette équation différentielle est :
  2Vs 
iS 2   
sin   cos      constante
S  n  n
  i        0
Condition pour    : S2  
2 n  2 n

2Vs      
Soit : iS 2    sin   1  cos     
S   n   n 

Pour calculer la durée de la commutation μ, il suffit que le


courant iS2 passe à IC, soit pour :
S ..IC
1  cos    
 
Vs 2.sin  
n
Cette empiètement a pour conséquence de créer de la puissance
réactive Q et de faire chuter la valeur moyenne de la tension de sortie.
Cette chute de tension moyenne peut s’exprimer par :
n
U e  .S .I C
2
Redresseurs parallèles simples

Phénomène d’empiètement (fin) :

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Redresseurs parallèles simples

Caractéristique Courant / Tension aux valeurs moyennes :

On a donc, en tenant compte des valeurs moyennes :


U S  UC  Rred .IC
 n  
U C   Vs 2 sin  n   VF
Avec :   
 R  r  S   R
 red T 2 S

US

IC
0
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Redresseurs parallèles doubles

Schéma de principe :

Les montages parallèle double sont une association en série de deux


redresseurs parallèle simple. Un premier à cathodes communes qui
fournit une tension UAN(θ) et un second à anodes communes qui
fournit une tension UBN(θ).
Redresseurs parallèles doubles

Allure de la tension de sortie et du courant dans une phase :


La tension de sortie uC est donc : uC ( )  u AN ( )  uBN ( )

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Redresseurs parallèles doubles

Valeur moyenne de la tension de sortie :


U c 0  U AN    U BN  
U c 0  U AN    U BN  
2n  
U c0  VS 2 sin  
 n
Tension inverse maximale :
Si n est pair : VRRM  2.Vs. 2

 
Si n est impair : VRRM  2.Vs. 2.cos  
 2n 

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Redresseurs parallèles doubles

Courant dans une diode :


Lorsqu’une diode est passante, elle est traversée par le courant dans la
charge, soit I.
ID1

IC
Valeur moyenne du courant dans une diode : I Dmoy 
n
IC
Valeur efficace du courant dans une diode : I Deff 
n
Valeur moyenne du courant dans une diode : I D max  I C
Redresseurs parallèles doubles

Courant dans une phase de la source de tension :

Le courant délivré par les sources de tensions iS(θ) est alternatif.

2
I Seff  IC
n
Redresseurs parallèles doubles

Expression de la puissance active P :


Si l’on suppose que le montage redresseur est sans perte (η=1), la
puissance fournie par la source est égale à la puissance au niveau de la
charge, soit : 2
1
uC   .iC   .d
2 0
P

Or, le courant dans la charge iC(θ) est supposé constant, on a alors :


2n  
P  U C 0 .I C  .Vs.I C . 2.sin  
 n
Expression de la puissance réactive Q :
La puissance réactive est véhiculée par les harmoniques de même rang, donc
par le fondamental des courants iS(θ), qui sont en phase avec les tensions
simples. Si l’on néglige le phénomène d’empiètement , on a donc :

Q0
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Redresseurs parallèles doubles

Expression de la puissance déformante D :

Dans le cas ou un des signaux n’est pas sinusoïdal, il existe une


puissance dite déformante qui intervient. On a donc :

S  P2  Q2  D2

Or la puissance réactive Q est nulle, donc :


4n 2 2  
D  P  S  2n .VS I C . 1 
2 2
sin  
2 n

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Redresseurs parallèles doubles

Caractéristique Courant / Tension aux valeurs moyennes :

On a donc, en tenant compte des valeurs moyennes :


U S  UC  Rred .IC
 n   
 C
U  2.  V 2 sin 
  F V

s
 n 
Avec : 
 R  2.  r  S   R 
 red T S 
 2 

US

IC
0
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