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USTHB / L2 Telecom B / Cours de télécommunications fondamentales Chapitre 5 : Lignes de transmission

2.3. Principe de la propagation sur une ligne de transmission


Chapitre 5 : Lignes de transmission Soit un émetteur qui envoie un courant électrique de forme sinusoïdal à un récepteur
à travers une ligne de transmission d’une longueur de 300m.
Supposant que le courant se déplace le long de la ligne avec la vitesse de la lumière
1. Introduction 3 × 10 𝑚/𝑠, il parcourt cette ligne en 1us.
La liaison entre l’émetteur et le récepteur se fait à travers un support de transmission Si la fréquence du courant est 50Hz, la période est 0,02s, le temps nécessaire pour
qui joue le rôle du canal de transmission de signal. que le courant fasse une période est beaucoup plus élevé devant le temps nécessaire
Parmi les supports de transmissions : pour parcourir la ligne. Toute variation au niveau de l’émetteur est transmise
 Les lignes de transmission. instantanément en tout point de la ligne et au récepteur. Pour un instant t donnée,

 La fibre optique. l’intensité du courant électrique est la même en tout point de la ligne.

 Voie hertzienne. Pour une fréquence de 500MHz, la période est 0,002ms, le temps nécessaire pour

Dans ce chapitre, on s’intéressera aux lignes de transmission. que le courant fasse une période est faible devant le temps nécessaire pour parcourir la
ligne. Le courant se déplace moins vite que la variation de son amplitude. Un point
2. Généralités proche du générateur reçoit un maximum du courant, tandis qu’un autre plus éloigné
2.1. Principe d’une ligne de transmission reçoit un minimum ou un zéro en attendant l’arrivée de ce maximum. Pour un instant t
donnée, l’intensité du courant électrique n’est pas la même le long de la ligne.
On veut relier un émetteur avec un récepteur, pour cela on utilise un conducteur
pour transmettre le signal. On utilise un deuxième conducteur pour relier les deux
masses et fermer le circuit. On obtient ainsi une ligne de transmission

Figure 3 : Propagation d’un signal sinusoïdal sur une ligne de transmission.


E R Les lignes de transmission sont utilisées pour transmettre des signaux avec de
hautes fréquences, ces signaux ne se déplacent pas instantanément sur la ligne, ils se
Figure 1 : Liaison entre un émetteur et un récepteur par une ligne de transmission.
propagent sous forme d’une onde.
2.2. Définition d’une ligne de transmission
2.4. Utilisations des lignes de transmission
Une ligne de transmission est un ensemble de deux conducteurs parallèles, séparés
On cite quelques exemples d’utilisation des lignes de transmission :
par un isolant. La géométrie de la ligne est uniforme sur toute sa longueur.
 Transmettre les signaux téléphoniques entre les abonnés et les centrales.
 Transmettre les signaux de l’émetteur à l’antenne ou de l’antenne au récepteur.
 Relier les antennes au téléviseur, au décodeur ; relier le décodeur au téléviseur.
Figure 2 : Une ligne de transmission.  Réseaux informatiques : relier les routeurs, les ordinateurs, imprimantes …

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 Transmettre les programmes dans les systèmes de télévision par câble. Un câble coaxial se compose de deux conducteurs coaxiaux, le conducteur intérieur
 Réaliser les circuits imprimés HF. s’appelle l’âme est entourée par un diélectrique, le conducteur extérieur est une tresse
ou ruban de cuivre qui sert en plus comme blindage au conducteur intérieur. Une gaine
2.5. Exemples des lignes de transmission
isolante sert à protéger le câble.
A. Ligne bifilaire

Une ligne bifilaire est composée de deux conducteurs parallèles séparés d’une
distance constante par un isolant (diélectrique).

Figure 6 : Câble coaxial.

Figure 4 : Lignes bifilaires. Le câble coaxial à une bande passante importante. L’affaiblissement de signal
Elle est relativement peu couteuse et facile à réaliser, mais elle est sensible aux dépend de la qualité du diélectrique.
parasites externes, en plus sa bande passante est limitée. C’était la ligne utilisée pour Parmi ses applications : la transmission de la vidéo, la réception de la télévision,
les liaisons télégraphiques, on l’utilise aussi pour les liaisons téléphonies. appareils de mesures, connexions à haute fréquence entre appareils…

B. La paire torsadée D. La ligne micro ruban

Une paire torsadée est une ligne symétrique formée de deux fils conducteurs Elle est composée par une plaque isolante ayant une épaisseur h, sur l’une de ses
enroulés en hélice l’un autour de l’autre. faces on a un ruban métallique de largeur w, sur l’autre face on a un plan de masse.

Figure 5 : Paire torsadée.

Lorsque deux paires symétriques courent parallèlement, le signal de l'une se


retrouve dans le signal de l'autre, c'est ce qu'on appelle la diaphonie. La torsion des
paires, à un pas différent pour chaque ligne, permet de réduire cet effet. Cette
configuration a pour but principal de limiter la sensibilité aux interférences dans les Figure 7 : La ligne micro ruban.
câbles multipair. Le plus important de ses applications : réseaux informatiques (LAN). Sa réalisation est relativement simple, car elle utilise la technologie des circuits
imprimés. On l’utilise pour relier les composants d’un circuit, pour la réalisation des
circuits passifs comme les filtres, la réalisation des antennes imprimées …
C. Le câble coaxial

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3. Modélisation de la ligne de transmission


3.1. Le modèle utilisé

Le premier modèle qu’on peut imaginer c’est qu’une ligne de longueur l est
équivalente à un quadripôle qui contient :
 Une résistance R en série pour tenir compte des pertes par effet joule dans
les conducteurs.
 Une inductance L en série pour tenir compte des effets magnétiques liés au
passage du courant dans les conducteurs.
 Une admittance G en parallèle pour tenir compte des pertes dans l’isolant
entre le premier et le deuxième conducteur.
 Une capacité C en parallèle pour tenir compte de l’effet capacitif entre les
deux conducteurs.

Figure 9 : Modélisation d’un tronçon de ligne de longueur dx par un quadripôle.

Ainsi une ligne de transmission devient une mise en cascade d’une infinité de
quadripôles de la Figure 9.
Figure 8 : Modélisation d’une ligne de transmission par un quadripôle.

Comme le courant et la tension dépendent de la position sur la ligne, on ne peut pas


modéliser toute la ligne par un seul quadripôle à éléments localisés. Donc, ce n’est pas
le bon modèle pour représenter une ligne de transmission.
Pour corriger ce modèle, on décompose la ligne en plusieurs éléments de longueur
très courte dx (Figure 9). Chacun de ces éléments devient indépendant de x et donc peut
être modélisé par un quadripôle.
Figure 10 : Une ligne est la mise en cascade d’une infinité de tronçons dx.
Pour un élément de longueur dx :
R, L, C et G sont des éléments distribués sur la longueur de la ligne et dépendent
 La résistance linéique : Rdx=R/l [Ω/m]
de la fréquence, on les appelle les paramètres primaires d’une ligne de transmission.
 L’inductance linéique : Ldx=L/l [H/m]
 L’inductance linéique : Gdx=G/l [s/m]
 La capacité linéique : Cdx=C/l [F/m]

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3.2. Équation de propagation sur une ligne de transmission Comme la longueur dx est très petite alors il est possible de négliger dx2 devant dx :
𝜕𝑉(𝑥, 𝑡)
Soit une ligne de transmission est alimentée par un générateur au point x=0. −𝑑𝐼 = 𝐶𝑑𝑥 + 𝐺𝑑𝑥𝑉(𝑥, 𝑡)
𝜕𝑡
𝜕𝐼 (𝑥, 𝑡) 𝜕𝑉 (𝑥, 𝑡)
= −𝐺𝑉(𝑥, 𝑡) − 𝐶 … … … … ( 2)
𝜕𝑥 𝜕𝑡
En dérivant (1) et (2) par rapport à x :
𝜕 𝑉 (𝑥, 𝑡) 𝜕𝐼 (𝑥, 𝑡) 𝜕 𝐼 (𝑥, 𝑡)
= −𝑅 −𝐿 … … … … (3. 𝑎)
𝜕𝑥 𝜕𝑥 𝜕𝑡𝜕𝑥
𝜕 𝐼 (𝑥, 𝑡) 𝜕𝑉(𝑥, 𝑡) 𝜕 𝑉 (𝑥, 𝑡)
= −𝐺 −𝐶 … … … … (3. 𝑏)
Figure 11 : une ligne de transmission est alimentée par un générateur au point abscisses x=0. 𝜕𝑥 𝜕𝑥 𝜕𝑡𝜕𝑥
En replaçant l’équation (2) dans l’équation (3.a) et l’équation (1) dans l’équation
Prenons un élément de longueur dx compris entre les abscisses x et x+dx.
(3.b), on obtient ce qu’on appelle les équations des télégraphistes :
𝜕 𝑉(𝑥, 𝑡) 𝜕 𝑉(𝑥, 𝑡) 𝜕𝑉 (𝑥, 𝑡)
= 𝐿𝐶 + (𝑅𝐶 + 𝐿𝐺 ) + 𝑅𝐺𝑉(𝑥, 𝑡) … … … … (4. 𝑎)
𝜕𝑥 𝜕𝑡 𝜕𝑡
𝜕 𝐼 (𝑥, 𝑡) 𝜕 𝐼 (𝑥, 𝑡) 𝜕𝐼 (𝑥, 𝑡)
= 𝐿𝐶 + (𝑅𝐶 + 𝐿𝐺 ) + 𝑅𝐺𝐼(𝑥, 𝑡) … … … … (4. 𝑏)
𝜕𝑥 𝜕𝑡 𝜕𝑡
Dans le cas de régime sinusoïdal, la tension et le courant s’écrivent :
Figure 12 : Un élément de longueur dx d’une ligne de transmission. 𝑉(𝑥, 𝑡) = 𝑉 (𝑥 )𝑒 𝑒𝑡 𝐼 (𝑥, 𝑡) = 𝐼 (𝑥 )𝑒
On commence par écrire l’équation de la maille : 𝑑𝑉 𝑑 𝑉 𝑑 𝐼 𝑑𝐼
𝐴𝑖𝑛𝑠𝑖 ∶ = 𝑗𝜔𝑉 = −𝜔 𝑉 = −𝜔 𝐼 = 𝑗𝜔𝐼
𝜕𝐼(𝑥, 𝑡) 𝑑𝑡 𝑑𝑡 𝑑𝑡 𝑑𝑡
𝑉 (𝑥, 𝑡) − 𝑉 (𝑥 + 𝑑𝑥, 𝑡 ) = 𝐿𝑑𝑥 + 𝑅𝑑𝑥𝐼(𝑥, 𝑡)
𝜕𝑡 Dans ce qui suit, nous allons considérer que les termes 𝑉(𝑥) et 𝐼 (𝑥) sans la partie
𝑉(𝑥 + 𝑑𝑥, 𝑡 ) − 𝑉(𝑥, 𝑡 ) 𝜕𝐼(𝑥, 𝑡) 1 temporelle pour alléger les calculs, il suffit à la fin de multiplier les courants et les
− =𝐿 + 𝑅𝐼(𝑥, 𝑡); 𝑚𝑢𝑙𝑡𝑖𝑝𝑙𝑖𝑐𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑝𝑎𝑟
𝑑𝑥 𝜕𝑡 𝑑𝑥
tensions par le terme 𝑒 .
On obtient la variation de la tension sur la ligne pour une longueur dx :
Les équations (1) (2) (4.a) et (4.b) deviennent :
𝜕𝑉(𝑥, 𝑡 ) 𝜕𝐼(𝑥, 𝑡)
= −𝑅𝐼 (𝑥, 𝑡 ) − 𝐿 … … … … (1) 𝜕𝑉(𝑥 )
𝜕𝑥 𝜕𝑡 = −(𝑅 + 𝑗𝐿𝜔)𝐼(𝑥 ) … … … … (5. 𝑎 )
𝜕𝑥
Écrivons l’équation du nœud :
𝜕𝐼 (𝑥 )
𝜕𝑉(𝑥 + 𝑑𝑥, 𝑡 ) = −(𝐺 + 𝑗𝐶𝜔)𝑉(𝑥 ) … … … … (5. 𝑏)
𝐼 (𝑥, 𝑡) − 𝐼(𝑥 + 𝑑𝑥, 𝑡 ) = 𝐶𝑑𝑥 + 𝐺𝑑𝑥𝑉(𝑥 + 𝑑𝑥, 𝑡) 𝜕𝑥
𝜕𝑡
𝑑 𝑉 (𝑥 )
On a : 𝑉(𝑥 + 𝑑𝑥, 𝑡 ) = 𝑉 (𝑥, 𝑡) + 𝑑𝑉 = (𝑅 + 𝑗𝐿𝜔)(𝐺 + 𝑗𝐶𝜔 )𝑉(𝑥 ) … … … … (5. 𝑐 )
𝑑𝑥
𝜕𝑉 (𝑥, 𝑡) 𝜕 𝑑 𝐼 (𝑥 )
−𝑑𝐼 = 𝐶𝑑𝑥 + 𝐶𝑑𝑥 𝑑𝑉 + 𝐺𝑑𝑥𝑉(𝑥, 𝑡) + 𝐺𝑑𝑥𝑑𝑉 = (𝑅 + 𝑗𝐿𝜔 )(𝐺 + 𝑗𝐶𝜔)𝐼(𝑥) … … … … (5. 𝑑 )
𝜕𝑡 𝜕𝑡 𝑑𝑥
𝜕𝑉(𝑥, 𝑡) 𝜕 𝑉 𝜕𝑉
−𝑑𝐼 = 𝐶𝑑𝑥 + 𝐶𝑑𝑥 + 𝐺𝑑𝑥𝑉(𝑥, 𝑡) + 𝐺𝑑𝑥 On pose : 𝛾 = (𝑅 + 𝑗𝐿𝜔 )(𝐺 + 𝑗𝐶𝜔) ; On l’appelle la constante de propagation.
𝜕𝑡 𝜕𝑡𝜕𝑥 𝜕𝑥
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On obtient finalement les équations de propagation le long de la ligne de B) Le terme 𝑉 𝑒 𝑒( ) représente une onde qui se propage vers les x
transmission : décroissants, comme elle revient vers le générateur on l’appelle onde réfléchie.
𝑑 𝑉(𝑥 ) L’amplitude de cette onde diminue quand x diminue ça veut dire qu’elle subit
= 𝛾 𝑉(𝑥 ) … … … … (6. 𝑎)
𝑑𝑥 une atténuation dans le sens de sa propagation (vers le générateur). On peut dire
𝑑 𝐼 (𝑥 )
= 𝛾 𝐼 (𝑥 ) … … … … (6. 𝑏) la même chose pour le courant.
𝑑𝑥
Les solutions de ces deux équations sont de la forme :
𝑉 (𝑥 ) = 𝑉 𝑒 +𝑉𝑒 … … … … (7. 𝑎)
𝐼 (𝑥 ) = 𝐼 𝑒 +𝐼 𝑒 … … … … (7. 𝑏)
𝑉 , 𝑉 , 𝐼 𝑒𝑡 𝐼 sont des constantes complexes d’intégration qui dépendent des
conditions aux limites c'est-à-dire aux extrémités de la ligne. Figure 14 : l’onde réfléchie.

3.3. Étude des équations de propagation La tension sur une ligne de transmission est la superposition d’une onde incidente

3.3.1. L’onde incidente et l’onde réfléchie et d’une onde réfléchie.

La constante de propagation γ est un nombre complexe qui peut être mis sous la 3.3.2. Constante d’atténuation α

forme : 𝛾 = 𝛼 + 𝑗𝛽, où α et β sont réels. On le remplace dans les équations (7) : On définit la constate d’atténuation α comme la partie réelle de la constante de
𝑉(𝑥, 𝑡) = 𝑉 𝑒 𝑒 ( ) +𝑉𝑒 𝑒 ( ) propagation 𝛾. α est donnée en [Neper/m] ou [dB/m] (généralement donné en
𝐼 (𝑥, 𝑡) = 𝐼 𝑒 𝑒( ) +𝐼 𝑒 𝑒( ) dB/100m).
Étudions la tension 𝑉 (𝑥, 𝑡) : 3.3.3. Constante de phase β
A) Le terme 𝑉 𝑒 𝑒 ( ) représente une onde qui se propage vers les x
On définit la constate de phase β comme la partie imaginaire de la constante de
croissants comme elle s’éloignent de générateur, on l’appelle onde incidente.
propagation 𝛾. β est donnée en [Rad/m].
L’amplitude de cette onde diminue quand x augmente ça veut dire qu’elle subit
La tension est une fonction sinusoïdale du temps avec une période : 𝑇 =
une atténuation dans le sens de sa propagation. On peut dire la même chose pour
le courant. La tension est aussi une fonction sinusoïdale de la position avec une longueur
d’onde : 𝜆 =

3.3.4. Vitesse de phase

Prenons la tension incidente : 𝑉 𝑒 𝑒( ) = 𝑉𝑒 𝑒


Cette onde se propage sur la ligne avec une vitesse constante appelée vitesse de
Figure 13 : l’onde incidente.
phase : 𝑣 =

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3.3.5. Impédance caractéristique d’une ligne de transmission 3.4. Expressions de la tension du courant et de l’impédance

Remplaçons (7.b) dans (5.a) : Calculons la tension et le courant à l’entrée de la ligne (x=0) en utilisant les
𝜕𝑉 (𝑥 ) équations (7) :
= −(𝑅 + 𝑗𝜔𝐿)(𝐼 𝑒 + 𝐼 𝑒 ) = −𝛾𝑉 𝑒 + 𝛾𝑉 𝑒
𝜕𝑥 𝑉 ( 0) = 𝑉 = 𝑉 + 𝑉
(𝑅 + 𝑗𝜔𝐿)𝐼 − 𝛾𝑉 𝑒 + (𝑅 + 𝑗𝜔𝐿)𝐼 + 𝛾𝑉 𝑒 =0 𝑉 𝑉
𝐼 (0) = 𝐼 = 𝐼 + 𝐼 = − ⇒𝑍 𝐼 =𝑉 −𝑉
On ne peut pas annuler les deux termes 𝑒 et 𝑒 en même temps, donc : 𝑍 𝑍
(𝑅 + 𝑗𝜔𝐿)𝐼 − 𝛾𝑉 = 0 𝑒𝑡 (𝑅 + 𝑗𝜔𝐿)𝐼 + 𝛾𝑉 = 0 On obtient les constantes d’intégration en fonction de la tension et du courant à
On obtient le rapport tension-courant : l’entrée de la ligne :
𝑉 +𝑍 𝐼
𝑉 𝑉 (𝑅 + 𝑗𝜔𝐿) 𝑅 + 𝑗𝐿𝜔 ⎧𝑉 =
=− = = 2
𝐼 𝐼 𝛾 𝐺 + 𝑗𝐶𝜔 ⎪
⎪𝑉 = 𝑉 − 𝑍 𝐼
⎪ 2
Ce rapport représente une impédance indépendante de x, mais dépend des
𝐼 𝑉 … … … … ( 9)
caractéristiques électriques de la ligne et varie avec la fréquence, on l’appelle ⎨𝐼 = +
⎪ 2 2𝑍
impédance caractéristique de la ligne de transmission. ⎪ 𝐼 𝑉
⎪𝐼 = −
⎩ 2 2𝑍
𝑅 + 𝑗𝐿𝜔
𝑍 = … … … … ( 8) Remplaçons ces expressions dans les équations (7) :
𝐺 + 𝑗𝐶𝜔
𝑉 +𝑍 𝐼 𝑉 −𝑍 𝐼
⎧𝑉 (𝑥 ) = 2
𝑒 +
2
𝑒
3.3.6. Cas d’une ligne sans perte
𝐼 𝑉 𝐼 𝑉
⎨ 𝐼 (𝑥 ) = + 𝑒 + − 𝑒
Pour une ligne sans perte R=0, G=0. ⎩ 2 2𝑍 2 2𝑍
La constate d’atténuation α=0, dans ce cas l’onde (incidente et réfléchie) ne subit 𝑒 +𝑒 𝑒 −𝑒
⎧𝑉(𝑥 ) = 𝑉 2
+𝑍 𝐼
2
aucune atténuation lors de sa propagation.
𝑒 +𝑒 𝑉 𝑒 −𝑒
⎨ 𝐼 (𝑥 ) = 𝐼 +
La constate de phase : 𝛽 = 𝜔√𝐿𝐶 ⎩ 2 𝑍 2
La constante de propagation : 𝛾 = 𝑗𝛽 = 𝑗𝜔√𝐿𝐶 On obtient finalement les expressions de la tension et du courant en tout point de la
L’impédance caractéristique d’une ligne sans perte est réelle : ligne en fonction de V0 et I0 :
𝑉(𝑥 ) = 𝑉 ch(𝛾𝑥 ) − 𝑍 𝐼 sh(𝛾𝑥 )
𝐿 𝑉
𝑍 = … … … … (10)
𝐶 𝐼 (𝑥 ) = 𝐼 ch(𝛾𝑥) − sh(𝛾𝑥 )
𝑍
La vitesse de phase s’écrit : L’impédance en tout point de la ligne s’écrit :
1 𝑉(𝑥) 𝑉 ch(𝛾𝑥 ) − 𝑍 𝐼 sh(𝛾𝑥 )
𝑣 = 𝑍 (𝑥 ) = =
√𝐿𝐶 𝐼 (𝑥 ) 𝑉
𝐼 ch(𝛾𝑥 ) − sh(𝛾𝑥 )
𝑍
Elle devient indépendante de la fréquence si L et C n'en dépendent pas.

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𝑉
−𝑍
sh(𝛾𝑥) 4. Etude de la réflexion à l’extrémité d’une ligne
𝐼 ch(𝛾𝑥 )
𝑍(𝑥 ) =
𝑉 sh(𝛾𝑥) 4.1. Changement du repère
1−
𝑍 𝐼 ch(𝛾𝑥)
Soit une ligne de transmission de longueur l et d’impédance caractéristique ZC
On pose = 𝑍(𝑥 = 0) = 𝑍 c’est l’impédance à l’entrée de la ligne (au niveau du
alimenté par un générateur de tension sinusoïdale et chargée par son extrémité avec
générateur) : une impédance ZR. Cette impédance représente le récepteur qui reçoit le signal de
𝑍 − 𝑍 th(𝛾𝑥 )
𝑍(𝑥 ) = 𝑍 … … … … (11) générateur.
𝑍 − 𝑍 th(𝛾𝑥 )

Figure 17 : Une ligne de transmission chargée par une impédance ZR.


Figure 15 : L’impédance Z(x).
Pour étudier ce qui se passe au niveau de la charge, il est plus intéressant (plus
Z(x) est l’impédance au plan d’abscisse x vue par un observateur situé en face de
simple) d’utiliser la tension et le courant à l’extrémité de la ligne (au niveau de la
la source. On peut remplacer le tronçon de ligne qui inclut le générateur par une
charge). Pour cela, on effectue un changement du repère en mettant le zéro au niveau
impédance équivalente Z(x).
de la charge et le sens vers le générateur.
Remplaçons dx par –dx dans les équations (1) (2) :
𝜕𝑉(𝑥 )
= (𝑅 + 𝑗𝐿𝜔)𝐼(𝑥)
𝜕𝑥
𝜕𝐼(𝑥)
= (𝐺 + 𝑗𝐶𝜔)𝑉(𝑥 )
𝜕𝑥
En utilisant les mêmes calculs, on trouve :
𝑉 (𝑥 ) = 𝑉 𝑒 +𝑉𝑒 … … … … (13. 𝑎)
𝐼 (𝑥 ) = 𝐼 𝑒 +𝐼 𝑒 … … … … (13. 𝑏)
La tension 𝑉(𝑥 ) est composée d’une onde incidente 𝑉 𝑒 car elle se propage vers
Figure 16 : L’impédance Z(x) vue par un observateur situé en face de la source.
la charge, et d’une onde réfléchie 𝑉 𝑒 car elle se propage vers le générateur.
Dans le cas d’une ligne sans perte :
On pose :
𝑉 (𝑥 ) = 𝑉 𝑐𝑜𝑠 (𝛽𝑥) − 𝑗𝑍 𝐼 𝑠𝑖𝑛(𝛽𝑥)
⎧ 𝑉  𝑉(0) = 𝑉 : la tension au plan x=0, donc aux bornes de la charge.
⎪ 𝐼 (𝑥 ) = 𝐼 𝑐𝑜𝑠(𝛽𝑥) − 𝑗 𝑠𝑖𝑛(𝛽𝑥 )
𝑍 … … … … (12)  𝐼 (0) = 𝐼 : le courant au plan x=0, donc le courant qui traverse la charge.
⎨ 𝑍 − 𝑗𝑍 𝑡𝑔(𝛽𝑥)
𝑍 (𝑥 ) = 𝑍 ( )

𝑍 − 𝑗𝑍 𝑡𝑔(𝛽𝑥)  𝑍(0) = = = 𝑍 : l’impédance au plan x=0, donc c’est la charge.
⎩ ( )

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Il est possible de calculer les constantes d’intégration en fonction de VR et IR : Dans le cas d’une ligne sans perte :
𝑉 +𝑍 𝐼 𝑉 (𝑥 ) = 𝑉 𝑐𝑜𝑠(𝛽𝑥) + 𝑗𝑍 𝐼 𝑠𝑖𝑛(𝛽𝑥)
⎧𝑉 = 2 ⎧ 𝑉
⎪ 𝑉 − 𝑍 𝐼 ⎪ 𝐼 (𝑥) = 𝐼 𝑐𝑜𝑠(𝛽𝑥 ) + 𝑗 𝑠𝑖𝑛(𝛽𝑥)
⎪𝑉 = 𝑍 … … … … (17)
⎪ 2 ⎨ 𝑍 + 𝑗𝑍 𝑡𝑔(𝛽𝑥)
𝐼 𝑉 … … … … (14) ⎪ 𝑍(𝑥 ) = 𝑍
⎨𝐼 = + ⎩ 𝑍 + 𝑗𝑍 𝑡𝑔(𝛽𝑥)
⎪ 2 2𝑍
⎪ 𝐼 𝑉 4.2. Mécanisme de la réflexion
⎪𝐼 = −
⎩ 2 2𝑍
Au moment où un générateur est branché à une ligne de transmission, il ignore
On remplace (14) dans (13) pour les expressions de la tension et du courant en tout
quelle est l'impédance de la charge, il envoie donc une onde de tension Vi et une onde
point de la ligne en fonction de VR et IR :
de courant Ii qui dépendent uniquement de l'impédance caractéristique Zc de la ligne.
𝑉 (𝑥 ) = 𝑉 ch(𝛾𝑥) + 𝑍 𝐼 sh(𝛾𝑥 )
𝑉 … … … … (15) Le rapport courant tension sur la ligne égale à ZC.
𝐼 (𝑥 ) = 𝐼 ch(𝛾𝑥 ) + sh(𝛾𝑥)
𝑍 𝑉(𝑥) 𝑉
= =𝑍
L’impédance en tout point de la ligne s’écrit : 𝐼(𝑥) 𝐼
𝑍 + 𝑍 th(𝛾𝑥 ) Cas d’une ligne chargée par Zc
𝑍 (𝑥 ) = 𝑍 … … … … (16)
𝑍 + 𝑍 th(𝛾𝑥 ) Si ZR=ZC, lorsque l'onde incidente (Vi, Ii) atteint la charge ZC, celle-ci sera soumise
Z(x) est l’impédance au plan d’abscisse x vue par un observateur situé en face de à la tension Vi et parcourue par le courant Ii. On dit que la ligne est adaptée.
la charge. On peut remplacer le tronçon de ligne qui inclut la charge par une impédance Cas d’une ligne chargée par ZR≠ZC
équivalente Z(x). Si ZR≠ZC, lorsque l'onde incidente (Vi, Ii) atteint la charge, le rapport tension-
courant devient forcément 𝑍 = 𝑉 ⁄𝐼 . La différence entre la tension Vi (courant Ii)
qui arrive à la charge et la tension VR aux bornes de la charge (courant IR qui parcourt
la charge) se manifeste sous forme d’une onde qui se propage de la charge vers la
source, c’est une onde réfléchie.
La tension et le courant dans la ligne deviennent la somme d’une onde incidente et
une onde réfléchie.

Exemple :

Soit un générateur de tension de E=300 V, avec une impédance interne ZG=75Ω


alimente une ligne de transmission avec une impédance caractéristique ZC=75Ω
Figure 18 : L’impédance Z(x) vue par un observateur du côté de générateur. chargée par une résistance de 300 Ω.

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Cas particuliers :
 ZR=ZC, ΓR=0. C’est le cas d’une charge adaptée à la ligne.
 ZR=0 (court-circuit), ΓR=-1. On a une réflexion totale.

Figure 19 : Exemple d’un générateur qui alimente une ligne chargée.  ZR=∞ (circuit ouvert), ΓR= 1. On a une réflexion totale.

Si la charge était connectée directement sur le générateur : 4.4. Etude d’une ligne terminée par son impédance caractéristique
𝑍 𝐸
𝑉 = 𝐸 = 240𝑉 𝐼 = = 0.8𝐴 Soit une ligne de transmission avec une impédance caractéristique ZC, et chargée
𝑍 +𝑍 𝑍 +𝑍
par une impédance ZR=ZC. Dans ce cas, ΓR=0, l’onde réfléchie est nulle, il y’a que
Si maintenant nous relions la charge à l'extrémité de la ligne. Quand on allume le
l’onde incidente dans la ligne, il s’agit d’un régime d’onde progressive.
générateur, il envoie dans la ligne :
𝑍 𝐸 𝑉(𝑥, 𝑡) = 𝑉 𝑒 𝑒( )

𝑉 = 𝐸 = 150𝑉 𝐼 = = 2𝐴
𝑍 +𝑍 𝑍 +𝑍 𝐼 (𝑥, 𝑡) = 𝐼 𝑒 𝑒( )

La différence entre la tension incidente et la tension aux bornes de la charge : L’impédance le long de la ligne :
𝑉 = 𝑉 − 𝑉 = 240 − 180 = 90𝑉 𝑉 (𝑥 ) 𝑉
𝑍(𝑥 ) = = =𝑍
Pour le courant nous aurons donc : 𝐼 = 𝐼 − 𝐼 = 0.8 − 2 = −1.2𝐴 𝐼 (𝑥 ) 𝐼

Par conséquent, il y aura un courant réfléchi de 1,2 A en opposition de phase avec Quelle que soit la longueur de la ligne, l’impédance à son entrée est ZC. C’est

le courant incident et une tension réfléchie de 90V en phase avec la tension incidente. comme si le générateur est connecté directement à la charge. On dit que la charge est
adaptée à la ligne.
4.3. Coefficient de réflexion
4.5. Etude d’une ligne terminée par un court-circuit
Afin de quantifier la réflexion, on définit le coefficient de réflexion en n’importe
quel point x de la ligne par le rapport entre la tension réfléchie et la tension incidente : Soit une ligne de transmission avec une impédance caractéristique ZC, et chargée

𝑉𝑒 𝑉 −𝑍 𝐼 𝑍 −𝑍 par un court-circuit ZR=0.


Γ(𝑥 ) = = 𝑒 = 𝑒
𝑉𝑒 𝑉 +𝑍 𝐼 𝑍 +𝑍 Dans ce cas : ΓR=-1 et 𝑉 = 0. Alors : 𝑉 = 𝑉 + 𝑉 = 0
On définit le coefficient de réflexion à la charge : L’amplitude de l’onde incidente égale à l’amplitude de l’onde réfléchie, mais elles
𝑍 −𝑍 sont en opposition de phase, c’est une réflexion totale.
Γ(0) = Γ =
𝑍 +𝑍 𝑉(𝑥) = 𝑍 𝐼 𝑠ℎ(𝛾𝑥)
Remarque : ΓR est un nombre complexe, son module est compris entre 0 et 1. Donc : 𝐼 (𝑥) = 𝐼 𝑐ℎ(𝛾𝑥 )
Le coefficient de réflexion en tout point de la ligne s’écrit : 𝑍(𝑥 ) = 𝑍 𝑡ℎ(𝛾𝑥 )

Γ(𝑥 ) = Γ 𝑒 Prenons le cas d’une ligne sans pertes :

L'argument de Γ(𝑥) est le déphasage de l'onde réfléchie par rapport à l'onde 𝑉(𝑥) = 𝑗𝑍 𝐼 𝑠𝑖𝑛(𝛽𝑥)
𝐼(𝑥 ) = 𝐼 𝑐𝑜𝑠(𝛽𝑥)
incidente, tandis que le module Γ(𝑥) représente la fraction de tension réfléchie. 𝑍(𝑥 ) = 𝑗𝑍 𝑡𝑔(𝛽𝑥)
Pour une ligne sans perte : Γ(𝑥 ) = Γ 𝑒

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USTHB / L2 Telecom B / Cours de télécommunications fondamentales Chapitre 5 : Lignes de transmission

Le courant 𝐼 est une grandeur complexe, donc il s’écrit sous la forme : 𝐼 = 𝑖 𝑒 ( ) Les variations de la tension sont identiques, mais elle est nulle aux points où le
sachant que 𝑖 est réel. courant est maximum ou bien minimum, elle est maximale ou minimale aux points ou
Si on passe aux grandeurs physiques réelles : le courant est nul. La tension et le courant sont en quadrature de phase.

𝑉(𝑥, 𝑡 ) = 𝑅𝑒 𝑗𝑍 𝑖 𝑠𝑖𝑛(𝛽𝑥 )𝑒 ( ) = −𝑍 𝑖 𝑠𝑖𝑛(𝛽𝑥) 𝑠𝑖𝑛(𝜔𝑡 + 𝜑) 4.6. Etude d’une ligne terminée par un circuit ouvert
𝐼 (𝑥, 𝑡) = 𝑅𝑒 𝑖 𝑐𝑜𝑠(𝛽𝑥) 𝑒 ( ) = 𝑖 𝑐𝑜𝑠(𝛽𝑥 ) 𝑐𝑜𝑠(𝜔𝑡 + 𝜑)
Dans ce cas : 𝑍 = ∞, ΓR=1 et 𝐼 = 0. Alors : 𝐼 = 𝐼 + 𝐼 = 0. Donc :
Donc :
𝑉(𝑥 ) = 𝑉 𝑐ℎ(𝛾𝑥 )
𝑉(𝑥, 𝑡 ) = 𝑍 𝑖 𝑠𝑖𝑛(𝛽𝑥) 𝑠𝑖𝑛(𝜔𝑡 + 𝜑 + 𝜋) ⎧ 𝑉
𝜋 𝜋 ⎪ 𝐼 (𝑥 ) = 𝑠ℎ(𝛾𝑥 )
𝐼 (𝑥, 𝑡) = 𝑖 𝑠𝑖𝑛 𝛽𝑥 + 𝑠𝑖𝑛 𝜔𝑡 + 𝜑 + 𝑍
2 2
⎨ 𝑍
On remarque que la tension et le courant sont en quadrature de phase dans l’espace ⎪ 𝑍 (𝑥 ) =
⎩ 𝑡ℎ(𝛾𝑥 )
et dans le temps.
Dans le cas d’une ligne sans pertes :
Pour un instant t donné, le courant est : 𝑉 (𝑥 ) = 𝑉 𝑐𝑜𝑠(𝛽𝑥 )
⎧ 𝑉
 Nul pour 𝛽𝑥 = (2𝑘 + 1) 𝑑𝑜𝑛𝑐 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑙𝑒𝑠 𝑥 = (2𝑘 + 1) ⎪𝐼 (𝑥) = 𝑗 𝑠𝑖𝑛(𝛽𝑥 )
𝑍
 Maximum ou minimum pour 𝛽𝑥 = 𝑘𝜋 𝑑𝑜𝑛𝑐 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑙𝑒𝑠 𝑥 = 𝑘 ⎨ 𝑍
⎪ 𝑍(𝑥 ) = −𝑗
⎩ 𝑡𝑔 (𝛽𝑥)
Pour une abscisse x donnée, le courant est :
Passons aux valeurs physiques réelles :
 Nul pour 𝜔𝑡 + 𝜑 = (2𝑘 + 1) 𝑑𝑜𝑛𝑐 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑙𝑒𝑠 𝑡 = (2𝑘 + 1) − 𝜋
𝑉 (𝑥, 𝑡) = 𝑉 𝑠𝑖𝑛 𝛽𝑥 + 𝑐𝑜𝑠(𝜔𝑡 + 𝜑)
 Maximum ou minimum pour 𝜔𝑡 + 𝜑 = 𝑘𝜋 𝑑𝑜𝑛𝑐 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑙𝑒𝑠 𝑡 = 𝑘 − 2
𝑉 𝜋
𝐼 (𝑥, 𝑡) = 𝑠𝑖𝑛(𝛽𝑥) 𝑐𝑜𝑠 𝜔𝑡 + 𝜑 +
𝑍 2
La tension et le courant dans l’espace sont en quadrature.

4.7. Etude d’une ligne terminée par une charge quelconque

En utilisant les équations (13) :


𝑉(𝑥 ) = 𝑉 𝑒 +𝑉𝑒 = 𝑉 𝑒 (1 + Γ 𝑒 )
𝐼 (𝑥 ) = 𝐼 𝑒 −𝐼 𝑒 = 𝐼 𝑒 (1 − Γ 𝑒 )
On exprime Z(x) :
1 + Γ(𝑥 )
𝑍 (𝑥 ) = 𝑍
1 − Γ(𝑥 )
Dans le cas d’une ligne sans pertes et avec Γ = |Γ |𝑒 :
𝑉(𝑥 ) = 𝑉 𝑒 1 + |Γ |𝑒 ( )

Figure 20 : Variation du courant et de la tension le long d’une ligne en court-circuit.


𝐼 (𝑥 ) = 𝐼 𝑒 1 − |Γ |𝑒 ( )

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Pour 𝝋 − 𝟐𝜷𝒙 = 𝟐𝒌𝝅 :

 La tension est maximale : 𝑉 = |𝑉 |(1 + |Γ |)


 Le courant est minimal : 𝐼 = |𝐼 |(1 − |Γ |)
| |
 L’impédance est maximale : 𝑍 = 𝑍
| |

Pour 𝝋 − 𝟐𝜷𝒙 = (𝟐𝒌 + 𝟏)𝝅 :

 La tension est minimale : 𝑉 = |𝑉 |(1 − |Γ |)


 Le courant est maximal : 𝐼 = |𝐼 |(1 + |Γ |)
| |
 L’impédance est minimale : 𝑍 = 𝑍 Figure 21 : Variation de la tension et du courant le long d’une ligne en régime semi-stationnaire. Le
| |
trait discontinu correspond à l’enveloppe de signal.
L’amplitude de la tension varie entre 𝑉 et 𝑉 . L’amplitude du courant varie entre
𝐼 et 𝐼 . On a une succession de minimums et de maximums, appelés respectivement 4.8. Rapport d’ondes stationnaires

nœuds et ventres. Ceci est le résultat de la superposition de l’onde incidente et l’onde Le rapport entre le maximum et le minimum de la tension (du courant) sur une ligne
réfléchie. de transmission donne une idée sur la réflexion des ondes dans cette ligne.
Dans le cas d’une charge adaptée, les minimums et les maximums sont confondus On définit le rapport d’ondes stationnaires par :
donc il n’y a ni nœud ni ventre. 𝑉 𝐼 1 + |Γ |
𝜌= = =
Dans le cas d’une ligne en court-circuit ou un circuit ouvert, les ventres de tensions 𝑉 𝐼 1 − |Γ |

sont maximums, les nœuds sont nuls. Les positions de ces nœuds et ces ventres sont On a : 0 < |Γ | < 1 alors, 1 < 𝜌 < ∞.
fixes, donc on parle d’un régime d’onde stationnaire (pas de propagation). Si 𝜌 = 1 pas de réflexion dans la ligne. Si 𝜌 > 1 nous avons des ondes stationnaires
Pour une charge autre qu’un circuit ouvert ou un court-circuit et non adaptée, on dans la ligne à cause d’une réflexion.
parle d’un régime semi-stationnaire. Il est possible d’exprimer 𝑍 et 𝑍 en fonction de 𝜌 :
Deux nœuds (ventres) consécutifs situés à : 𝑉
𝑍 = = 𝜌𝑍
𝐼
𝜑 2𝑘𝜋 𝜑 2 ( 𝑘 + 1) 𝜋
𝑥 = − 𝑒𝑡 𝑥 = − 𝑉 𝑍
2𝛽 2𝛽 2𝛽 2𝛽 𝑍 = =
𝐼 𝜌
Sont séparées par la distance :
(𝑘 + 1)𝜋 𝑘𝜋 𝜋 𝜆 5. Propagation de la puissance dans une ligne
𝑥 −𝑥 = − = =
𝛽 𝛽 𝛽 2
Pour un point quelconque d’une ligne de transmission et si l’axe des abscisses est
orienté vers la charge avec l’origine au niveau de générateur :
𝑉 (𝑥 ) = 𝑉 𝑒 (1 + Γ 𝑒 )
𝐼 (𝑥 ) = 𝐼 𝑒 (1 − Γ 𝑒 )

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La puissance moyenne active en ce point est donnée par : Bibliographie :

1 1. P.F. Combes ; Micro-ondes 1. Lignes, guides et cavités, cours et exercices ; Dunod, 1996.
𝑃(𝑥) = 𝑅𝑒[𝑉(𝑥 )𝐼 ∗ (𝑥 )] 2. Louis E. Frenzel Jr ; Principles of Electronic Communication Systems, Fourth Edition ;
2
McGraw-Hill Education, 2016.
On montre que la puissance en tout point de la ligne s’écrit :
3. Nathan Ida; Engineering Electromagnetics, Third Edition; Springer International Publishing
|𝑉 | Switzerland 2015.
𝑃(𝑥 ) = 𝑒 (1 − |Γ | 𝑒 )
2𝑍 4. Zaiki Awang; Microwave Systems Design; Springer, 2014.
Ou bien : 5. Philip C. Magnusson, Gerald C. Alexander, Vijai K. Tripathi, Andreas Weisshaar; Transmission
|𝑉 | Lines and Wave Propagation; CRC Press, 2001.
𝑃(𝑥 ) = 𝑒 (1 − |Γ(𝑥)| )
2𝑍
Cas d’une ligne sans perte avec une charge adaptée (𝚪𝑹 = 𝟎 𝒆𝒕 𝜶 = 𝟎 ) :

Dans ce cas :
|𝑉 |
𝑃(𝑥 ) = =𝑃
2𝑍
La puissance est indépendante de x, elle est constante sur toute la ligne. Et elle se
compose que par la puissance incidente Pi délivrée par le générateur. La charge reçoit
la puissance délivrée par le générateur.
Cas d’une ligne sans perte avec une charge quelconque (𝜶 = 𝟎 ) :
Dans ce cas :
𝑃(𝑥) = 𝑃 (1 − |Γ | )
La puissance est constante sur la ligne, mais elle est inférieure à la puissance
délivrée par le générateur. La puissance absorbée par la charge est inférieure à la
puissance délivrée par le générateur. Nous avons des pertes par désadaptation.
Cas d’une ligne avec perte avec une charge adaptée (Γ = 0 𝑒𝑡 𝛼 ≠ 0 ) :
Dans ce cas :
𝑃 (𝑥 ) = 𝑃 𝑒
La puissance transportée par la ligne s’atténue avec 𝑒 . Nous avons des pertes
par propagation.
Cas d’une ligne avec perte et une charge quelconque (Γ ≠ 0 𝑒𝑡 𝛼 ≠ 0 ) :
𝑃 (𝑥 ) = 𝑃 𝑒 (1 − |Γ(𝑥)| )
Dans ce cas, nous avons des pertes par propagation dans la ligne et des pertes par
désadaptation au niveau de la charge.

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