Vous êtes sur la page 1sur 23

i

Université Espoir d’Afrique


Faculté d’Ingénierie et de Technologie
BAC I : Génie et Gestion des Télécommunications (GGT) 2022

Cours

RAYONNEMENT, ANTENNES ET PROPAGATION GUIDEE


Première partie

PROPAGATION

ii
Chapitre 1

Propagation guidée

1.1 Généralités sur les guides d’onde : les types de


propagation
Objectif des télécommunications : transmettre un signal, porteur d’une informa-
tion, d’un point à un autre au travers d’un support physique.
Pour atteindre cet objectif, on module une porteuse haute-fréquence, ce qui permet
de transmettre des signaux sur un même support sans qu’ils se mélangent puisqu’ils
ont des fréquences de porteuses différentes. La distance à parcourir peut être très va-
riable et les techniques utilisées sont différentes :
• transmission d’une information audio ou vidéo entre deux maisons, deux villes, d’une
information numérique entre le téléphone mobile et sa base, entre un satellite de com-
munication et un récepteur numérique . . .
=> Le signal haute-fréquence modulé est transformé en onde EM par l’antenne et se
propage dans l’espace environnant : c’est la propagation libre.
• transmission de la porteuse modulée en amplitude, en fréquence ou en numérique
(GSM ) du mélangeur à l’amplificateur de puissance radiofréquence puis à l’antenne.
=> Le signal HF entre deux composants suit des pistes sur les circuits ou des tronçons
de câbles coaxiaux : c’est la propagation guidée.
Onde est une perturbation énergétique se propageant de proche en proche dans
un milieu qui possède des caractéristiques physiques compatibles avec celles de la
perturbation.
Types d’ondes : Mécanique , Acoustique, Thermique, Electromagnétique,Lumineuse.
Onde mécanique Une onde mécanique se propage dans un milieu matériel.
Ondes longitudinales Perturbation parallèle à la direction de propagation.
Ondes transversales Perturbation perpendiculaire à la direction de propagation.

Caractéristiques d’une onde


Les caractéristiques fondamentales des ondes nous permettent de leur décrire et
d’en expliquer leur propagation. Les ondes possèdent toutes des caractéristiques com-

1
Différents types de transmission 2

munes : leur façon de se propager, l’amplitude, la fréquence et la période, la longueur


d’onde, la vitesse de propagation.
Ainsi, une onde est caractérisée par :
• sa longueur d’onde (λ) : elle exprime le caractère oscillatoire périodique de l’onde
dans l’espace. C’est la longueur d’un cycle d’une onde, la distance séparant deux crêtes
successives (exprimée en mètre (m)) ;
• sa période (T ) : elle représente le temps nécessaire pour que l’onde effectue un cycle
(exprimée en seconde (s)) (peu utilisée) ;
• sa fréquence ν : elle est l’inverse de la période, elle traduit le nombre de cycles par
unité de temps.(exprimée en hertz (Hz))
- un Hz équivaut à une oscillation par seconde - ou en multiples du Hertz ;
• son amplitude (préfère utiliser la notion d’intensité lumineuse I)
• sa célérité c (exprimée en (m/s))

Ces grandeurs sont liées entres par les relations usuelles :


• La fréquence est l’inverse de la période : ν = 1/T
• La période est par conséquent l’inverse de la fréquence : T = 1/ν
• La longueur d’onde est la distance sur laquelle se propage l’onde pendant la durée
d’une période d’ou la relation λ = c.T mais on peur également l’exprimer en fonction
de la fréquence λ = c/ν.

1.2 Différents types de transmission


On distingue deux cas de transmission :

La propagation libre
On appelle propagation libre la propagation d’une onde dans toutes les directions
rendues possibles par le milieu.
Exemple : la tour métallique de la colline utilisée pour émettre des ondes hertziennes
toutes les directions, afin que les récepteurs des usagers de l’agglomération reçoivent
la télévision et la radio, où qu’ils se trouvent. C’est une propagation libre.

La propagation guidée
On appelle propagation guidée la propagation d’une onde lorsque celle-ci est contrainte
à se propager dans une seule direction, imposée par un guide d’onde.
Exemple : Depuis les années 2010, les câbles qui assuraient le transport de l’infor-
mation du réseau Internet sont remplacés par des fibres optiques. Les câbles et fibres
optiques sont des guides d’ondes.
Caractéristiques du support de transmission 3

Conditions de propagation
La propagation d’une onde n’implique pas de déplacement des composants du
milieu à grande échelle, mais plutôt leur oscillation ou la variation des propriétés du
milieu traversé. Pour les ondes mécaniques, ce n’est pas la matière qui est transportée,
mais la quantité de mouvement.
Une onde électromagnétique est une catégorie d’ondes qui peut se déplacer dans
un milieu de propagation comme le vide ou l’air, avec une vitesse avoisinant celle de
la lumière, soit près de 300 000 kilomètres par seconde. Ces ondes sont par exemple
produites par des charges électriques en mouvement.
Il existe trois principaux types d’ondes :
Les ondes mécaniques se propagent à travers une matière physique dont la sub-
stance se déforme. ...
Les ondes électromagnétiques ne nécessitent pas de support physique. ...
Les ondes gravitationnelles ne nécessitent pas non plus de support.
Supports les plus courants pour la propagation :
• la ligne coaxiale constituée par un conducteur central entouré d’un diélectrique et
d’un blindage ;
• la ligne imprimée ou « microruban » constituée d’une piste de métal (cuivre) sur un
substrat isolant

1.3 Caractéristiques du support de transmission


Quelles doivent être les caractéristiques du support de transmission ?
• Il ne doit pas rayonner sinon une partie de l’énergie est perdue.
• Il doit présenter une impédance caractéristique égale à la résistance de source et à
la résistance équivalente de l’antenne (adaptation de puissance).
• Il doit présenter le minimum de perte pour transmettre le maximum de puissance à
l’antenne. En fait, tout doit se passer comme si l’antenne se trouvait connectée juste
Conditions de guidage 4

en sortie de l’émetteur.

Au-delà de 10GHz, les lignes de transmission présentent des pertes (chaleur) :


• les pertes « cuivre » dues à la résistance des conducteurs qui augmente avec la fré-
quence (effet dit « de peau » => Cours sur le câble coaxial)
• les pertes diélectriques dues au matériau isolant qui se trouve entre les deux conduc-
teurs (pertes sont de même nature que les pertes dans les condensateurs)
Pour supprimer les pertes diélectriques, il faudrait pouvoir enlever l’isolant !
Dans un guide d’ondes, il n’y a pas d’isolant puisqu’un guide est généralement creux
et rempli d’air.
L’étude de la propagation guidée consiste à définir les règles qu’il convient de
respecter pour transporter de façon correcte un signal haute-fréquence.

1.4 Conditions de guidage


Le guide d’ondes le plus simple est constitué de 2 plans conducteurs parallèles
séparés d’une distance a.
On envoie entre les plans conducteurs une OEM plane progressive dont la direction
de propagation est oblique par rapport à ces plans. Elle se propage en se réfléchissant
alternativement sur chacun d’eux. On peut comparer le phénomène au parcours d’un
projectile lancé obliquement entre les parois d’un couloir par exemple.
Techniquement, le guide est excité à une extrémité par une source ponctuelle (antenne),
laquelle envoie une onde plus ou moins sphérique qui se réfléchit sur les 2 parois.
Après un faible parcours, il s’installe dans le guide une onde résultante provenant de
la superposition permanente en tout point M de deux ondes planes obliques.

Sur les parois métalliques conductrices, le champ électrique E est nul, (propriété
d’un conducteur) => cela impose la distribution du champ électrique (mode T E01 )
Pertes lors d’une transmission 5

Dans un guide d’onde, on a :

1 1 1
2
= 2+ 2 (1.1)
λ λg λc

• la longueur d’onde guidée (λg )


• la longueur d’onde en espace libre (λ)
• λc est appelée la longueur d’onde de coupure et elle est égale à 2xa.
La longueur d’onde guidée est plus grande que la longueur d’onde libre.
Au-dessous d’une certaine fréquence (fC ), l’OEM ne se propage plus.
Le guide se comporte comme un filtre passe haut.
AN : si a = 22,86mm => λc = 45,72mm et fc = 6,56GHz

1.5 Pertes lors d’une transmission


1.5.1 Rappel : intensité d’un signal
On appelle intensité d’un signal la puissance qu’il transporte par unité de surface :

P
I= (1.2)
S
– P : puissance transportée en W
– S : surface sur laquelle cette puissance est répartie ( m2 )
– I : intensité ou puissance surfacique en W.m−2 .
Comme le récepteur d’un signal a toujours une surface finie et constante, la qualité
d’une réception dépend de I et non de P .

1.5.2 Perte d’intensité due à la divergence de l’onde


Sur la figure suivante :
– S est la source d’une onde qui se propage à 3 dimensions ;
– R1 et R2 sont deux récepteurs.
Pertes lors d’une transmission 6

Si le milieu n’atténue pas l’onde, R1 et R2 sont atteint par une ondes qui transporte
la même puissance P . Mais l’onde qui atteint R2 est répartie sur une surface S2 plus
grande que celle, notée S1 , qui atteint R1 .
Donc :
P P
> (1.3)
S1 S2
I1 > I2 (1.4)
R2 reçoit donc un signal d’intensité plus faible que R1 .
À retenir : Si une onde est divergente (se propage à 1 ou 2 dimensions) et même
si le milieu n’absorbe pas sa puissance, l’intensité reçue par un récepteur est d’autant
plus faible que celui-ci est éloigné de la source. Cette perte affecte principalement la
propagation libre.

1.5.3 Atténuation d’un signal due au milieu de propagation


À la sortie du milieu qui le transporte, un signal transporte toujours une puissance
plus faible qu’à son entrée dans le milieu : il a été atténué.
Le coefficient d’atténuation d’un signal dans un milieu donné vaut, par définition :

Pe
A = 10.log (1.5)
Ps

– A : coefficient d’atténuation du signal en dB ;


– Pe : puissance transportée par le signal entrant dans le milieu ;
– Ps : puissance transportée par le signal sortant.
Pertes lors d’une transmission 7

On rappelle que la puissance transportée par un signal est proportionnelle au carré de


son amplitude.
On peut donc exprimer A en fonction des amplitudes :
 2
Ue Ue
A = 10.log = 20.log (1.6)
Us Us

– Ue et Us : amplitudes du signal à son entrée et à sa sortie du milieu. On définit aussi


le coefficient d’atténuation linéique, qui est une propriété d’un milieu donné :

A
α= (1.7)
L
– L : longueur du milieu traversé (en m) ;
– α : coefficient d’atténuation linéique du milieu en dB.m−1 .
L’atténuation due au milieu de propagation correspond à une conversion de l’éner-
gie électromagnétique en chaleur.
Cette perte affecte principalement la propagation guidée.
Chapitre 2

PROPAGATION RAYONNEE

2.1 Introduction
Il est essentiel de comprendre les principes de la propagation des ondes pour pou-
voir prédire les chances et les conditions d’établissement d’une liaison radio entre deux
points de la surface et de la terre ou entre la terre et un satellite. Cela permet par
exemple :
• Le calcul de la puissance minimale d’un émetteur de radiodiffusion afin d’assurer
une réception confortable sur une zone déterminée ;
• La détermination de la position d’un relais pour la radiotéléphonie mobile ;
• L’estimation des chances d’établissement d’une liaison transcontinentale sur ondes
courtes ;
• L’étude des phénomènes d’interférence entre » émetteurs ;
• Le calcul du champ électromagnétique à proximité d’un équipement d’émission (ra-
dar, relais ; émetteur de télévision,) pour déterminer les risques encourus par la popu-
lation se trouvant à proximité.
Le niveau du signal reçu à l’extrémité du parcours sera plus ou moins élevé donc
plus ou moins exploitable en fonction de la fréquence d’émission, l’époque par rapport
au cycle solaire, la saison, l’heure du jour, la direction et la distance entre l’émetteur
et la station réceptrice, etc. l’étude des lignes de transmission et des phénomènes de
propagation d’un signal dans une ligne peut aider à optimiser les câbles utilisés dans
l’établissement d’un réseau de transmission ou pour l’alimentation d’une antenne.

2.2 Propagation d’une onde électromagnétique dans


l’espace
Les ondes provoquées par la chute d’un caillou à la surface d’un étang se propagent
comme des cercles concentriques. L’onde radio émise par l’antenne isotrope (c’est-
à-dire rayonnant de façon uniforme dans toutes les directions de l’espace) peut être
représentée par une succession de sphères concentriques. On peut imaginer une bulle

8
Phénomènes de propagation des ondes radio 9

se gonflant très vite, à la vitesse de la lumière c, très proche de 300 000 km/s. Au bout
d’une seconde, la sphère a 600 000 km de diamètre. Si le milieu de propagation n’est
pas isotrope et homogène, le front de l’onde ne sera pas une sphère. Dès que l’onde
électromagnétique s’est suffisamment éloignée de sa source (à une distance de l’ordre
de la longueur d’onde), on peut la considérer comme constituée par l’association d’un
champ électrique E et d’un champ magnétique H. Ces deux champs oscillants sont
orthogonaux entre eux et orthogonaux à la direction de propagation.
Le rapport E/H entre l’amplitude de ces deux champs est égal à 377 ohms. La
connaissance de l’un entraine la connaissance de l’autre. Pour cette raison, on définit
en général l’amplitude de l’onde par l’amplitude de son champ électrique. Comme une
onde radio est une vibration, au bout d’une période, l’onde aura parcouru une distance
notée lambda et appelée longueur d’onde. La longueur d’onde est une caractéristique
essentielle dans l’étude de la propagation ; pour une fréquence donnée, elle dépend de la
vitesse de propagation de l’onde. On appelle polarisation d’une onde radio la direction
du champ électrique. Par exemple, une antenne filaire verticale émettra une onde
polarisée verticalement, c’est-à-dire avec un champ E vertical. Mais on peut trouver des
ondes dont le sommet du vecteur E décrit une ellipse : La polarisation est elliptique.
Une onde à polarisation elliptique peut être considérée comme la superposition des
deux ondes "linéaires" polarisées à 900 l’une de l’autre.

2.3 Phénomènes de propagation des ondes radio


Une onde radio se distingue d’un rayonnement lumineux par sa fréquence : quelques
dizaines de kilohertz ou gigahertz pour la première, quelques centaines de Térahertz
pour la seconde. Évidemment l’influence de la fréquence de l’onde est déterminante
pour sa propagation mais la plupart des phénomènes d’optique géométrique s’ap-
pliquent aussi dans la propagation des ondes hertziennes. Dans la pratique il est fré-
quent que deux ou plusieurs phénomènes s’appliquent simultanément au trajet d’une
onde : réflexion et diffusion, diffusion et réfraction... Ces phénomènes appliqués aux
ondes radioélectriques permettent souvent d’établir des liaisons entre des points qui
ne sont pas en vue directe.

2.3.1 Réflexion des ondes radios


Une onde peut se réfléchir sur une surface comme le sol, la surface de l’eau, un mur
ou une voiture. On parle de réflexion spéculaire lorsque l’onde se réfléchit comme un
rayon lumineux le ferait sur un miroir. Une onde dont la fréquence est de l’ordre de
quelques mégahertz peut se réfléchir sur une des couches ionisées de la haute atmo-
sphère. La réflexion d’une onde est plus généralement diffuse, l’onde se réfléchissant
dans plusieurs directions ainsi qu’un rayon lumineux frappant une surface mate. Une
Phénomènes de propagation des ondes radio 10

antenne ou un miroir parabolique fonctionnent de façon similaire.

2.3.2 Réfraction des ondes radio


Comme un rayon lumineux est dévié lorsqu’il passe d’un milieu d’indice de réfrac-
tion n1 à un autre d’indice n2, une onde radio peut subir un changement de direction
dépendant à la fois de sa fréquence et de la variation de l’indice de réfraction. Ce phé-
nomène est particulièrement important dans le cas de la propagation ionosphérique, la
réflexion que subit une onde décamétrique dans l’ionosphère est en fait une suite conti-
nue de réfractions. Il est possible de reproduire avec une onde radio dont la longueur
d’onde est de quelques centimètres à quelques décimètres. Le phénomène observé avec
une lentille ou un prisme en optique classique.

2.3.3 Diffraction des ondes radio


Lorsqu’une onde rencontre un obstacle de grande dimension par rapport à la lon-
gueur d’onde, celle-ci pourra être arrêtée par cet obstacle. Ce sera le cas d’une colline,
d’une montagne, etc. Cependant, dans une certaine mesure, l’onde pourra contourner
l’obstacle et continuer à se propager derrière celui-ci, à partir des limites de cet obs-
tacle. Ainsi, une onde ne sera pas entièrement arrêtée par une montagne, mais pourra
continuer à se propager à partir du sommet de la montagne, vers la plaine qui se
trouve derrière. Ce franchissement de l’obstacle se fera avec une atténuation, parfois
très importante. Pour connaître l’atténuation supplémentaire apportée par l’obstacle,
il faudra considérer "l’ellipsoïde de Fresnel"
En pratique, les calculs sont difficiles, et on utilise des logiciels de prévision de pro-
pagation. La diffraction sera plus importante pour les fréquences basses : une émission
kilométrique (de quelques centaines de kHz) n’aura pas de difficulté pour franchir une
montagne, alors qu’une émission décimétrique sera pratiquement arrêtée. Une émission
centimétrique sera arrêtée même par une petite colline.

2.3.4 Diffusion des ondes radios


Le phénomène de diffusion peut se produire quand une onde rencontre un obstacle
dont la surface n’est pas parfaitement plane et lisse. C’est le cas des couches ionisées,
de la surface du sol dans les régions vallonnées pour les longueurs d’onde les plus
grandes) ou de la surface des obstacles (falaises, forêts, constructions...) pour les ondes
ultra-courtes (au-dessus de quelques centaines de mégahertz). Comme en optique, la
diffusion dépend du rapport entre la longueur d’onde et les dimensions des obstacles
ou des irrégularités à la surface des obstacles réfléchissants. Ces derniers peuvent être
aussi variés que des rideaux de pluie (en hyperfréquences) ou les zones ionisées de la
haute atmosphère lors des aurores polaires.
Phénomènes de propagation des ondes radio 11

2.3.5 Interférence de deux ondes radio


Il faut distinguer le brouillage occasionné par deux signaux indépendants, mais pos-
sédant des fréquences très proches, du phénomène d’interférence apparaissant lorsque
l’onde directe rayonnée par un émetteur est reçue en même temps qu’une onde réflé-
chie. Dans ce dernier cas, les temps de parcours des deux ondes sont différents et les
deux signaux reçus sont déphasés. Plusieurs cas peuvent alors se présenter :
• Déphasage égal à un multiple de la période : les signaux sont en phase et se ren-
forcent mutuellement. Leurs amplitudes s’ajoutent.
• Déphasage d’un multiple d’une demi-période : les signaux sont en opposition de
phase et l’amplitude du plus faible se déduit de celle du plus fort. Si les deux signaux
ont la même amplitude, le niveau du signal résultant est nul.
• Déphasage quelconque : l’amplitude du signal résultant est intermédiaire entre ces
deux valeurs extrêmes.
Les phénomènes d’interférences peuvent être très gênants lorsque le temps de par-
cours de l’onde indirecte varie : l’amplitude du signal reçu varie alors à un rythme
plus ou moins rapide. Le phénomène d’interférence est utilisé dans des applications
couvrant de nombreux domaines : mesure de vitesse, radiogoniométrie...
Le phénomène d’interférence est particulièrement gênant dans le cas des transmis-
sions de signaux numériques : en effet, dans ce cas on pourra observer un taux d’erreur
sur les bits (BER) important. En transmissions numériques, on parlera alors d’inter-
férences par trajets multiples. On peut distinguer les cas suivants :
• Si la différence temporelle entre les trajets est inférieure à la durée d’un symbole
numérique (moment), l’interférence se traduira par des variations de niveau du signal
radio reçu.
• Si la différence temporelle entre les trajets est supérieure à la durée des moments,
on aura une distorsion du signal démodulé.
Pour réduire ces phénomènes, on utilise aujourd’hui pour certains systèmes radio
à haut débit le codage

2.3.6 Effet Faraday


Lorsqu’une onde radio se propage dans un milieu ionisé, comme l’ionosphère, sa
direction de polarisation tourne. Pour cette raison, les télécommunications spatiales
qui traversent la ionosphère utilisent une polarisation circulaire, afin d’éviter que l’onde
reçue par l’antenne de réception n’ait une polarisation croisée avec cette antenne, ce
qui produirait un évanouissement de la liaison
Chapitre 3

MODES DE PROPAGATIONS
DES ONDES
ELECTROMAGNETIQUES

3.1 Introduction
Dans la propagation rayonnée, les ondes radio se propagent en désordre. Cepen-
dant, au cours du rayonnement, les ondes peuvent emprunter plusieurs chemins pour
arriver jusqu’à la réception. Dans la suite, nous parlerons des principaux trajets suivis
par les ondes radio. Notamment l’onde ionosphérique, l’onde directe, l’onde de surface
(onde de sol), etc. Ces ondes peuvent rencontrer certains obstacles pendant la propa-
gation, dus à l’atmosphère ou aux milieux dans lequel elles se propagent. La notion des
couches atmosphérique sera donc importante pour savoir comment les ondes peuvent
traverser les différentes couches et quelles sont les différentes propriétés de ces couches.
Par exemple, l’ionosphère est réputée pour être un bon réflecteur des ondes électroma-
gnétiques. Mais comment ces dernières parviennent à traverser cette couche qui parait
imperméable ? La notion des propriétés des ondes sera donc importante pour expliquer
ce phénomène. Comme signalé ci-haut, l’onde subit des affaiblissements pendant la pro-
pagation, c’est pourquoi nous devons nécessairement avoir une idée sur la puissance
d’émission et de réception, avoir une idée sur le rapport entre ces deux puissances

3.2 Mode de propagation


Il existe différents moyens de transmettre de l’information entre deux points T
(transmission ou émission) et R (réception) dans l’environnement terrestre. On doit
alors tenir compte du fait qu’il existe un sol et une atmosphère. En se référant à
la figure ci-dessous, on constate alors qu’il y a quatre façons principales d’atteindre
théoriquement le point R à partir de T. Ce sont :
• l’onde directe (1) ;
• l’onde réfléchie (2) ;

12
Mode de propagation 13

• l’onde de surface (3) ;


• l’onde de réflexion ionosphérique ou l’onde de ciel (4).
On regroupe l’onde directe et l’onde réfléchie dans ce qui est communément appelé
onde d’espace. L’onde d’espace et de l’onde de surface proviennent de l’équation d’onde
solutionné en présence de deux matériaux (l’air et le sol) avec les conditions aux limites.
• En présence d’une troposphère dont les paramètres climatiques varient en altitude
produira une courbure de l’onde d’espace sous forme d’une réfraction (1’) ;
• La présence d’obstacles obstruant l’onde d’espace causera une diffraction.
Deuxième partie

RAYONNEMENT ET ANTENNES

14
Chapitre 4

Concept de l’antenne

15
Chapitre 5

ANTENNE RELAIS

5.1 Introduction
En téléphonie mobile une antenne relais (ou station de base) est un émetteur-
récepteur de signaux radioélectriques pour les communications mobiles qui convertit
des signaux électriques en ondes électromagnétiques (et réciproquement). Le terme
« antenne-relais » désigne fréquemment les antennes de téléphonie mobile, car elles
constituent la base des réseaux cellulaires et elles sont très nettement le type d’antenne-
relais le plus répandu dans le monde. Les premières antennes-relais apparurent dans les
années 1950, en France en 1956 avec le premier système de téléphone dans des véhicules.
Les premières antennes-relais du premier réseau mobile français sont installées en 1985,
il s’agissait du système Radiocom 2000. Jusqu’à l’apparition des réseaux 3G, 4G puis
5G, les antennes-relais implantées étaient des BTS pour les réseaux GSM et EDGE
2G. Depuis le début des années 2000, les opérateurs ont installé de nouvelles antennes
plus performantes à savoir les Node B (pour les réseaux UMTS et HSDPA) (3G) et
des eNode B pour les réseaux LTE, 4G) et 5G. Ces derniers offrent un débit plus
élevé permettant notamment la connexion à Internet à partir de son téléphone, son
smartphone, ou via une clé dite 3G ou 4G. Les antennes-relais sont aussi appelées
antennes cellulaires. Les antennes-relais peuvent être connectées au cœur du réseau
mobile par un faisceau hertzien, par câbles ou par des fibres optiques.

5.2 Rôle des antennes relais


Une antenne relais est un émetteur-récepteur de signaux électriques et électroma-
gnétiques utilisé pour la téléphonie mobile. Lorsque l’on passe un appel, le téléphone
mobile transforme la voix en radiofréquences qui sont transmises à l’antenne relais la
plus proche. L’antenne relais convertit l’onde électromagnétique en signal électrique.
Ce signal électrique est acheminé par câble jusqu’à l’antenne relais du destinataire qui
procède à l’opération inverse pour renvoyer des ondes jusqu’au mobile du correspon-
dant. Le réseau d’antennes-relais nous permet de se déplacer sans perdre le fil de la
conversation et d’être joignable n’importe où. Dans les réseaux mobiles, les antennes

16
Rôle des antennes relais 17

sont des émetteurs / récepteurs d’ondes radio qui acheminent le trafic sur un territoire
donné. Leur déploiement a un double objectif :
• assurer la plus vaste couverture géographique possible,
• maintenir une densité suffisante de relais pour traiter tout le trafic en un point donné.
Chapitre 6

GLOBAL SYSTEM FOR MOBILE


COMMUNICATIONS-GSM

6.1 Introduction
Le GSM, (Global System for Mobile communications), est un système radio cel-
lulaire numérique de télécommunication mobile. Il a été rapidement accepté et a vite
gagné des parts du marché telles qu’aujourd’hui, plus de 180 pays ont adopté cette
norme et plus d’un milliard d’utilisateurs sont équipés d’une solution GSM.
Son but est de Pallier à la demande croissante des communications mobiles sans fil,
et définir une norme internationale. Sa création a marqué l’ouverture de la transmission
des données numériques de faibles volumes comme le SMS ou le MMS que l’on connaît
tous aujourd’hui.

6.1.1 Historique
L’histoire de la téléphonie mobile (numérique) débute réellement en 1982. En ef-
fet, à cette date, le Groupe Spécial Mobile, appelé GSM, est créé par la conférence
Européenne administrations des postes et Télécommunications (CEPT) afin d’élabo-
rer les normes de communications mobiles pour l’Europe dans la bande de fréquences
de 890 à 915[MHZ] pour l’émission à partir des stations mobiles et 935 à 960[MHZ]
pour l’émission à partir de stations fixes. Il y eut bien des systèmes de mobilophonie
analogique (MOB1 et MOB2, arrêté en 1999), mais le succès de ce réseau ne fut pas
au rendez-vous.
Les années 80 voient le développement du numérique tant au niveau de la trans-
mission qu’au niveau du traitement des signaux, avec pour dérivés des techniques
de transmission fiables, grâce à un encodage particulier des signaux préalablement à
l’envoi dans un canal, et l’obtention de débits de transmission raisonnables pour les
signaux (par exemple 9,6 kilobits par seconde, noté [kb/s], pour un signal de parole).
Ainsi, en 1987, le groupe GSM fixe les choix technologiques relatifs à l’usage des télé-
communications mobiles : transmission numérique, multiplexage temporel des canaux
radio, chiffrement des informations ainsi qu’un nouveau codage de la parole. Il faut

18
Introduction 19

attendre 1991 pour que la première communication expérimentable par GSM ait lieu.
Au passage, le sigle GSM change de signification et devient Global System for Mobile
communications et les spécifications sont adaptées pour des systèmes 1800[MHZ].
Chapitre 7

TELECOMMUNICATION PAR
FIBRE OPTIQUE

7.1 Introduction
Une fibre optique est un fil dont l’âme, très fine, en verre ou en plastique, a la
propriété de conduire la lumière et sert pour la fibroscopie, l’éclairage ou la transmis-
sion de données numériques. Elle offre un débit d’information nettement supérieur à
celui des câbles coaxiaux et peut servir de support à un réseau « large bande » par
lequel transitent aussi bien la télévision, le téléphone, la visioconférence ou les données
informatiques. Le principe de la fibre optique date du début du XXe siècle mais ce
n’est qu’en 1970 qu’est développée une fibre utilisable pour les télécommunications,
dans les laboratoires de l’entreprise américaine Corning Glass Works (actuelle Corning
Incorporated). Entourée d’une gaine protectrice, la fibre optique peut être utilisée pour
conduire de la lumière entre deux lieux distants de plusieurs centaines, voire milliers,
de kilomètres. Le signal lumineux codé par une variation d’intensité est capable de
transmettre une grande quantité d’information. En permettant les communications
à très longue distance et à des débits jusqu’alors impossibles, les fibres optiques ont
constitué l’un des éléments clés de la révolution des télécommunications. Ses propriétés
sont également exploitées dans le domaine des capteurs (température, pression, etc.),
dans l’imagerie et dans l’éclairage.

7.2 Généralité sur la fibre optique


On ne peut pas parler de la fibre optique sans parler de la lumière. La lumière est
une énergie rayonnante constituée d’ondes électromagnétiques qui peuvent se propa-
ger à des vitesses élevées dans le vide ou dans des matériaux diélectriques. Elle est
caractérisée par sa longueur d’onde X. Le spectre de l’onde électromagnétique inclut
entre autres l’ultraviolet, la lumière visible et les ondes infrarouges. La lumière visible
occupe une plage étroite et s’étend de 380 nm (violet) à 780 nm (rouge). Une vue
générale du spectre de la lumière visible.

20
Généralité sur la fibre optique 21

La propagation de la lumière dans une fibre optique peut être étudiée de façon
simplifiée en utilisant les lois de l’optique géométrique traditionnelle sous l’hypothèse
que les dimensions du guide sont grandes devant la longueur d’onde A. Dans ce cas,
on ne considère que les trajectoires suivies par les rayons lumineux, et non la nature
physique des ondes électromagnétiques. Cette approche permet de définir simplement
quelques caractéristiques importantes de la fibre optique. IV.2.1.Proprietes des fibres
optiques

Vous aimerez peut-être aussi