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PROPAGATION
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Chapitre 1
Propagation guidée
1
Différents types de transmission 2
La propagation libre
On appelle propagation libre la propagation d’une onde dans toutes les directions
rendues possibles par le milieu.
Exemple : la tour métallique de la colline utilisée pour émettre des ondes hertziennes
toutes les directions, afin que les récepteurs des usagers de l’agglomération reçoivent
la télévision et la radio, où qu’ils se trouvent. C’est une propagation libre.
La propagation guidée
On appelle propagation guidée la propagation d’une onde lorsque celle-ci est contrainte
à se propager dans une seule direction, imposée par un guide d’onde.
Exemple : Depuis les années 2010, les câbles qui assuraient le transport de l’infor-
mation du réseau Internet sont remplacés par des fibres optiques. Les câbles et fibres
optiques sont des guides d’ondes.
Caractéristiques du support de transmission 3
Conditions de propagation
La propagation d’une onde n’implique pas de déplacement des composants du
milieu à grande échelle, mais plutôt leur oscillation ou la variation des propriétés du
milieu traversé. Pour les ondes mécaniques, ce n’est pas la matière qui est transportée,
mais la quantité de mouvement.
Une onde électromagnétique est une catégorie d’ondes qui peut se déplacer dans
un milieu de propagation comme le vide ou l’air, avec une vitesse avoisinant celle de
la lumière, soit près de 300 000 kilomètres par seconde. Ces ondes sont par exemple
produites par des charges électriques en mouvement.
Il existe trois principaux types d’ondes :
Les ondes mécaniques se propagent à travers une matière physique dont la sub-
stance se déforme. ...
Les ondes électromagnétiques ne nécessitent pas de support physique. ...
Les ondes gravitationnelles ne nécessitent pas non plus de support.
Supports les plus courants pour la propagation :
• la ligne coaxiale constituée par un conducteur central entouré d’un diélectrique et
d’un blindage ;
• la ligne imprimée ou « microruban » constituée d’une piste de métal (cuivre) sur un
substrat isolant
en sortie de l’émetteur.
Sur les parois métalliques conductrices, le champ électrique E est nul, (propriété
d’un conducteur) => cela impose la distribution du champ électrique (mode T E01 )
Pertes lors d’une transmission 5
1 1 1
2
= 2+ 2 (1.1)
λ λg λc
P
I= (1.2)
S
– P : puissance transportée en W
– S : surface sur laquelle cette puissance est répartie ( m2 )
– I : intensité ou puissance surfacique en W.m−2 .
Comme le récepteur d’un signal a toujours une surface finie et constante, la qualité
d’une réception dépend de I et non de P .
Si le milieu n’atténue pas l’onde, R1 et R2 sont atteint par une ondes qui transporte
la même puissance P . Mais l’onde qui atteint R2 est répartie sur une surface S2 plus
grande que celle, notée S1 , qui atteint R1 .
Donc :
P P
> (1.3)
S1 S2
I1 > I2 (1.4)
R2 reçoit donc un signal d’intensité plus faible que R1 .
À retenir : Si une onde est divergente (se propage à 1 ou 2 dimensions) et même
si le milieu n’absorbe pas sa puissance, l’intensité reçue par un récepteur est d’autant
plus faible que celui-ci est éloigné de la source. Cette perte affecte principalement la
propagation libre.
Pe
A = 10.log (1.5)
Ps
A
α= (1.7)
L
– L : longueur du milieu traversé (en m) ;
– α : coefficient d’atténuation linéique du milieu en dB.m−1 .
L’atténuation due au milieu de propagation correspond à une conversion de l’éner-
gie électromagnétique en chaleur.
Cette perte affecte principalement la propagation guidée.
Chapitre 2
PROPAGATION RAYONNEE
2.1 Introduction
Il est essentiel de comprendre les principes de la propagation des ondes pour pou-
voir prédire les chances et les conditions d’établissement d’une liaison radio entre deux
points de la surface et de la terre ou entre la terre et un satellite. Cela permet par
exemple :
• Le calcul de la puissance minimale d’un émetteur de radiodiffusion afin d’assurer
une réception confortable sur une zone déterminée ;
• La détermination de la position d’un relais pour la radiotéléphonie mobile ;
• L’estimation des chances d’établissement d’une liaison transcontinentale sur ondes
courtes ;
• L’étude des phénomènes d’interférence entre » émetteurs ;
• Le calcul du champ électromagnétique à proximité d’un équipement d’émission (ra-
dar, relais ; émetteur de télévision,) pour déterminer les risques encourus par la popu-
lation se trouvant à proximité.
Le niveau du signal reçu à l’extrémité du parcours sera plus ou moins élevé donc
plus ou moins exploitable en fonction de la fréquence d’émission, l’époque par rapport
au cycle solaire, la saison, l’heure du jour, la direction et la distance entre l’émetteur
et la station réceptrice, etc. l’étude des lignes de transmission et des phénomènes de
propagation d’un signal dans une ligne peut aider à optimiser les câbles utilisés dans
l’établissement d’un réseau de transmission ou pour l’alimentation d’une antenne.
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Phénomènes de propagation des ondes radio 9
se gonflant très vite, à la vitesse de la lumière c, très proche de 300 000 km/s. Au bout
d’une seconde, la sphère a 600 000 km de diamètre. Si le milieu de propagation n’est
pas isotrope et homogène, le front de l’onde ne sera pas une sphère. Dès que l’onde
électromagnétique s’est suffisamment éloignée de sa source (à une distance de l’ordre
de la longueur d’onde), on peut la considérer comme constituée par l’association d’un
champ électrique E et d’un champ magnétique H. Ces deux champs oscillants sont
orthogonaux entre eux et orthogonaux à la direction de propagation.
Le rapport E/H entre l’amplitude de ces deux champs est égal à 377 ohms. La
connaissance de l’un entraine la connaissance de l’autre. Pour cette raison, on définit
en général l’amplitude de l’onde par l’amplitude de son champ électrique. Comme une
onde radio est une vibration, au bout d’une période, l’onde aura parcouru une distance
notée lambda et appelée longueur d’onde. La longueur d’onde est une caractéristique
essentielle dans l’étude de la propagation ; pour une fréquence donnée, elle dépend de la
vitesse de propagation de l’onde. On appelle polarisation d’une onde radio la direction
du champ électrique. Par exemple, une antenne filaire verticale émettra une onde
polarisée verticalement, c’est-à-dire avec un champ E vertical. Mais on peut trouver des
ondes dont le sommet du vecteur E décrit une ellipse : La polarisation est elliptique.
Une onde à polarisation elliptique peut être considérée comme la superposition des
deux ondes "linéaires" polarisées à 900 l’une de l’autre.
MODES DE PROPAGATIONS
DES ONDES
ELECTROMAGNETIQUES
3.1 Introduction
Dans la propagation rayonnée, les ondes radio se propagent en désordre. Cepen-
dant, au cours du rayonnement, les ondes peuvent emprunter plusieurs chemins pour
arriver jusqu’à la réception. Dans la suite, nous parlerons des principaux trajets suivis
par les ondes radio. Notamment l’onde ionosphérique, l’onde directe, l’onde de surface
(onde de sol), etc. Ces ondes peuvent rencontrer certains obstacles pendant la propa-
gation, dus à l’atmosphère ou aux milieux dans lequel elles se propagent. La notion des
couches atmosphérique sera donc importante pour savoir comment les ondes peuvent
traverser les différentes couches et quelles sont les différentes propriétés de ces couches.
Par exemple, l’ionosphère est réputée pour être un bon réflecteur des ondes électroma-
gnétiques. Mais comment ces dernières parviennent à traverser cette couche qui parait
imperméable ? La notion des propriétés des ondes sera donc importante pour expliquer
ce phénomène. Comme signalé ci-haut, l’onde subit des affaiblissements pendant la pro-
pagation, c’est pourquoi nous devons nécessairement avoir une idée sur la puissance
d’émission et de réception, avoir une idée sur le rapport entre ces deux puissances
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Mode de propagation 13
RAYONNEMENT ET ANTENNES
14
Chapitre 4
Concept de l’antenne
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Chapitre 5
ANTENNE RELAIS
5.1 Introduction
En téléphonie mobile une antenne relais (ou station de base) est un émetteur-
récepteur de signaux radioélectriques pour les communications mobiles qui convertit
des signaux électriques en ondes électromagnétiques (et réciproquement). Le terme
« antenne-relais » désigne fréquemment les antennes de téléphonie mobile, car elles
constituent la base des réseaux cellulaires et elles sont très nettement le type d’antenne-
relais le plus répandu dans le monde. Les premières antennes-relais apparurent dans les
années 1950, en France en 1956 avec le premier système de téléphone dans des véhicules.
Les premières antennes-relais du premier réseau mobile français sont installées en 1985,
il s’agissait du système Radiocom 2000. Jusqu’à l’apparition des réseaux 3G, 4G puis
5G, les antennes-relais implantées étaient des BTS pour les réseaux GSM et EDGE
2G. Depuis le début des années 2000, les opérateurs ont installé de nouvelles antennes
plus performantes à savoir les Node B (pour les réseaux UMTS et HSDPA) (3G) et
des eNode B pour les réseaux LTE, 4G) et 5G. Ces derniers offrent un débit plus
élevé permettant notamment la connexion à Internet à partir de son téléphone, son
smartphone, ou via une clé dite 3G ou 4G. Les antennes-relais sont aussi appelées
antennes cellulaires. Les antennes-relais peuvent être connectées au cœur du réseau
mobile par un faisceau hertzien, par câbles ou par des fibres optiques.
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Rôle des antennes relais 17
sont des émetteurs / récepteurs d’ondes radio qui acheminent le trafic sur un territoire
donné. Leur déploiement a un double objectif :
• assurer la plus vaste couverture géographique possible,
• maintenir une densité suffisante de relais pour traiter tout le trafic en un point donné.
Chapitre 6
6.1 Introduction
Le GSM, (Global System for Mobile communications), est un système radio cel-
lulaire numérique de télécommunication mobile. Il a été rapidement accepté et a vite
gagné des parts du marché telles qu’aujourd’hui, plus de 180 pays ont adopté cette
norme et plus d’un milliard d’utilisateurs sont équipés d’une solution GSM.
Son but est de Pallier à la demande croissante des communications mobiles sans fil,
et définir une norme internationale. Sa création a marqué l’ouverture de la transmission
des données numériques de faibles volumes comme le SMS ou le MMS que l’on connaît
tous aujourd’hui.
6.1.1 Historique
L’histoire de la téléphonie mobile (numérique) débute réellement en 1982. En ef-
fet, à cette date, le Groupe Spécial Mobile, appelé GSM, est créé par la conférence
Européenne administrations des postes et Télécommunications (CEPT) afin d’élabo-
rer les normes de communications mobiles pour l’Europe dans la bande de fréquences
de 890 à 915[MHZ] pour l’émission à partir des stations mobiles et 935 à 960[MHZ]
pour l’émission à partir de stations fixes. Il y eut bien des systèmes de mobilophonie
analogique (MOB1 et MOB2, arrêté en 1999), mais le succès de ce réseau ne fut pas
au rendez-vous.
Les années 80 voient le développement du numérique tant au niveau de la trans-
mission qu’au niveau du traitement des signaux, avec pour dérivés des techniques
de transmission fiables, grâce à un encodage particulier des signaux préalablement à
l’envoi dans un canal, et l’obtention de débits de transmission raisonnables pour les
signaux (par exemple 9,6 kilobits par seconde, noté [kb/s], pour un signal de parole).
Ainsi, en 1987, le groupe GSM fixe les choix technologiques relatifs à l’usage des télé-
communications mobiles : transmission numérique, multiplexage temporel des canaux
radio, chiffrement des informations ainsi qu’un nouveau codage de la parole. Il faut
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Introduction 19
attendre 1991 pour que la première communication expérimentable par GSM ait lieu.
Au passage, le sigle GSM change de signification et devient Global System for Mobile
communications et les spécifications sont adaptées pour des systèmes 1800[MHZ].
Chapitre 7
TELECOMMUNICATION PAR
FIBRE OPTIQUE
7.1 Introduction
Une fibre optique est un fil dont l’âme, très fine, en verre ou en plastique, a la
propriété de conduire la lumière et sert pour la fibroscopie, l’éclairage ou la transmis-
sion de données numériques. Elle offre un débit d’information nettement supérieur à
celui des câbles coaxiaux et peut servir de support à un réseau « large bande » par
lequel transitent aussi bien la télévision, le téléphone, la visioconférence ou les données
informatiques. Le principe de la fibre optique date du début du XXe siècle mais ce
n’est qu’en 1970 qu’est développée une fibre utilisable pour les télécommunications,
dans les laboratoires de l’entreprise américaine Corning Glass Works (actuelle Corning
Incorporated). Entourée d’une gaine protectrice, la fibre optique peut être utilisée pour
conduire de la lumière entre deux lieux distants de plusieurs centaines, voire milliers,
de kilomètres. Le signal lumineux codé par une variation d’intensité est capable de
transmettre une grande quantité d’information. En permettant les communications
à très longue distance et à des débits jusqu’alors impossibles, les fibres optiques ont
constitué l’un des éléments clés de la révolution des télécommunications. Ses propriétés
sont également exploitées dans le domaine des capteurs (température, pression, etc.),
dans l’imagerie et dans l’éclairage.
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Généralité sur la fibre optique 21
La propagation de la lumière dans une fibre optique peut être étudiée de façon
simplifiée en utilisant les lois de l’optique géométrique traditionnelle sous l’hypothèse
que les dimensions du guide sont grandes devant la longueur d’onde A. Dans ce cas,
on ne considère que les trajectoires suivies par les rayons lumineux, et non la nature
physique des ondes électromagnétiques. Cette approche permet de définir simplement
quelques caractéristiques importantes de la fibre optique. IV.2.1.Proprietes des fibres
optiques