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FAISCEAUX HERTZIENS & Belbachir K. A.

SYSTÈMES RADARS
A. BELBACHIR K. 1
DESCRIPTION DU MODULE
Généralités sur la propagation des ondes
Chapitre 1 : électromagnétique (OEM)
Faisceaux Généralités sur les antennes
Hertziens Faisceaux hertziens (FH)

Liaison FH

Catégorie des équipements d’une liaison FH

Les facteurs influant sur la propagation des FH

Le processus de conception d’une liaison FH


A. BELBACHIR K. 2
DESCRIPTION DU MODULE
Principe de base du radar
Chapitre 2 :
Systèmes Classification des systèmes radars

Radars Composition d'un radar


L'équation du radar
Positionnement de la cible
Effet Doppler et vitesse radiale
Résolution d’un radar

A. BELBACHIR K. 3
CHAPITRE 1:
FAISCEAUX HERTZIENS

4
A. Belbachir K.
Introduction
Dans les télécommunications, on distingue actuellement
trois grandes familles de supports de transmission de
l’information :

▪ Les liaisons filaires (qui exploitent les propriétés de Ligne bifilaire (paires torsadées)
conductibilité des métaux des lignes de transmission).
▪ Les liaisons optiques (le spectre visible de la lumière).

Câble coaxial
Fibre optique

A. Belbachir K. 5
Introduction
▪ Les faisceaux hertziens (les ondes électromagnétiques).

Faisceau hertzien

Nous n’étudierons en détail dans ce chapitre que les faisceaux hertziennes.

A. Belbachir K. 6
I. Généralités sur la propagation des ondes électromagnétique OEM
1. Définition
Dans un faisceau hertzien, c’est une onde
électromagnétique qui « porte » l’information à
transmettre. Une onde électromagnétique est constituée
d’un champ électrique E et d’un champ magnétique H,
couplés entre eux :
▪ Le champ électrique (ou le champ magnétique ) varie
de façon sinusoïdale le long de l'axe de propagation : on
a donc affaire à une onde monochromatique (une seule
fréquence) . champ électrique

▪ Les deux champs sont perpendiculaires l’un à l’autre et champ magnétique


à la direction de propagation, leurs amplitudes sont en
rapport constant et leurs variations sont en phase. Propagation
Axe de propagation
▪ Le champ électrique (ou le champ magnétique ) "vibre" vers
dans un seul plan : on a donc affaire à une onde l’observateu
polarisée (verticalement, ici, pour le champ électrique). r

▪ La lumière naturelle est formée d'ondes dont les


vibrations du champ électrique ont lieu dans tous les
plans passant par l'axe de propagation. Propagation vers l'observateur d'une Onde lumineuse
A. Belbachir K. 7
2. Caractéristiques d’une OEM (1/2)
Les caractéristiques principales d’une OEM sont :

La vitesse de propagation : Dans le vide, une onde


électromagnétique se propage à la vitesse de la lumière

𝑐 = 3 ∙ 108 𝑚/𝑠

La fréquence : En un point donné, c’est le nombre de


maxima de champ par seconde. Elle est égale à la
fréquence du générateur qui a donné naissance à
l’onde. L'unité est le Hertz. On la note 𝑓.

La longueur d’onde : c'est la distance entre deux


maximums consécutifs ou bien c'est la distance
parcourue par l'onde pendant la durée d'une période,
exprimée en mètre. On la note λ.
𝑐 𝐸 champ électrique
=𝑐∙𝑇 =
𝑓 𝐻 champ magnétique
Avec 𝑇 période du phénomène vibratoire exprimée
en seconde
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2. Caractéristiques d’une onde EM (2/2)
Polarisation

La polarisation d'une OEM est


l’orientation du champs électrique
par rapport à l’horizontale.

▪ Si le champ E est perpendiculaire à l’horizontale, on


dit que l’onde a une polarisation verticale

▪ Si le champ E est parallèle à l’horizontale, on dit que


l’onde a une polarisation horizontale.

▪ à grande distance de l’antenne, E est toujours


perpendiculaire à la direction de propagation

▪ Si E garde une direction constante, on dit que la


polarisation est rectiligne

▪ Il existe aussi des polarisation circulaire et elliptique


A. Belbachir K. 9
3. Gestion du spectre EM
Les ondes électromagnétiques sont classées en fonction de leur
fréquence ou de leur longueur d’onde. Le spectre
électromagnétique s’étend des rayons 𝛄 jusqu’au grandes
ondes (très basse fréquences).

Notez Bien :

▪ Le spectre électromagnétique est un ressource rare.


N’importe qui ne peut pas émettre n’importe comment.
Chaque système de transmission radio dispose d’une
certaine bande de fréquence qui lui est allouée.

▪ L’attribution et l’utilisation des fréquences s’effectue dans le


cadre d’organismes internationaux en particulier l’UIT-TS
(Union internationale des télécommunications –
Telecommunication Standardization).

▪ L’attribution locale des fréquences est généralement le fait


d’organismes nationaux comme l’ANRT (Agence Nationale de
Réglementation des Télécommunications) au Maroc.
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4. Modes de propagation d’une OEM (1/2)
Les OEM sont sensibles aux perturbations atmosphériques et leur propagation s’effectue selon plusieurs
modes qui dépendent de la fréquence.

Onde de sol
En basse fréquence, le sol est bon conducteur et
l’onde se propage alors par conduction dans le
sol. On parle d’onde de sol. C’est essentiellement
ainsi que sont diffusées les grandes ondes.
Onde directe
Entre 3 GHz et 30 GHz : la propagation se fait par
onde directe, il y a peu de réflexions sur le sol car
les antennes sont très directives (paraboles). Les différents modes de propagation des OEM
C’est le cas des faisceaux hertziens.

Les systèmes de transmission de données basés sur les faisceaux hertziens utilisent des fréquences dont le
mode de propagation principal est la propagation par l’onde directe, c’est-à-dire que l’antenne de
réception doit être visible de l’antenne d’émission .
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4. Modes de propagation d’une OEM (2/2)
Onde réfléchie
Lorsque on effectue sur la terre une transmission
entre un émetteur et un récepteur, le récepteur reçoit
une onde directe émise par l’émetteur mais aussi une
onde réfléchie.
La réflexion peut se faire sur la terre, sur la mer, mais
parfois aussi sur les hautes couches de l’atmosphère.
Suite à la réfraction due à la variation de l’indice de
l’ionosphère, le rayonnement de l’OEM (Onde
d’espace) suit une trajectoire incurvée vers le bas.
L’onde réfléchie parcourt toujours une distance plus
importante que l’onde directe. Les deux ondes arrivent
donc déphasées au récepteur. Si le déphasage
est de 180° et les amplitudes égales, les
deux ondes se soustraient et la
puissance reçue devient nulle
(évanouissement, fading)!
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ൗ
𝟐
II. Généralités sur les antennes
1. Définition
• Une antenne est un conducteur dont la longueur
est un sous-multiple entier de la longueur d’onde
(ൗ𝟐 ou ൗ𝟒). Une telle antenne rayonne une onde
électromagnétique, qui résulte de la combinaison
d’un champ magnétique et éclectique.

• Le rayonnement d’un conducteur rectiligne


s’effectue selon un demi tore.

• Le rayonnement d’une source ponctuelle est


omnidirectionnel, la même énergie se diffuse
dans toutes les directions selon une sphère
(antenne isotrope).

L’antenne isotrope n’existe pas et n’est pas


réalisable. Mais elle est commode pour servir
d’étalon pour tester les antennes réelles.
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2. Théorème de réciprocité

L’ antenne est un transformateur d’énergie :

A l’ émission elle transforme une énergie


électrique 𝑣(𝑡) , 𝑖(𝑡) fournie par un générateur
en énergie électromagnétique 𝐸 𝑡 , 𝐻(𝑡) en
tout point 𝑃(𝑥, 𝑦, 𝑧) de l’espace. Cette énergie
électromagnétique se propage sans support
matériel ;

A la réception l’antenne transforme l’énergie


électromagnétique caractérisée par le champ
électromagnétique autour d’elle 𝐸 𝑡 , 𝐻(𝑡) en
énergie électrique 𝑣(𝑡) , 𝑖(𝑡) similaire à celui
d’excitation de l’antenne d’émission.

Principe d’une liaison radioélectrique

A. Belbachir K. 14
3. Exemples des antennes

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4. Rayonnement d’une antenne isotrope
L’antenne isotrope rayonne la puissance Po de l’émetteur uniformément dans toutes les
directions.

• La surface 𝑆 de la sphère de rayon 𝑑 s’écrit :


𝑺 = 𝟒𝝅𝒅𝟐
• La puissance émise 𝑃0 se répartissant sur la surface 𝑆
de cette sphère avec la densité de puissance 𝑃 :
𝑷𝟎 𝑷𝟎 2
𝑷= = 𝑒𝑛 𝑊/𝑚
𝑺 𝟒𝝅𝒅𝟐
• On montre que la densité de puissance en un point
est reliée au module du champ électrique E par :
𝑬𝟐
𝑷=
𝟏𝟐𝟎 𝝅
• On en déduit donc le champ E au niveau du récepteur :
𝟑𝟎𝑷𝟎
𝑬 = 𝟏𝟐𝟎𝝅𝑷 = 𝑒𝑛 𝑉/𝑚
𝒅 A. Belbachir K. 16
4. Rayonnement d’une antenne dipôle

L’antenne dipôle est très


utilisée en radiodiffusion
car c’est une antenne
simple à réaliser et peu
encombrante.

Comme on peut le voir sur son diagramme de rayonnement,


elle rayonne de manière omnidirectionnelle (avec la même
intensité) dans le plan horizontal, mais peu d’énergie dans la
direction de son axe verticale (on ne reçoit presque rien
quand on se trouve à la verticale de l’antenne).
Son diagramme de rayonnement est bien adapté à la
couverture d’un territoire.
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5. Antenne dipôle avec réflecteurs Premier
réflecteur
parabolique
Afin de modifier le rayonnement d’une Réflecteur
antenne dipôle et d’améliorer sa plan
directivité dans une direction précise, Second
on l’associer à des réflecteurs sous réflecteur
forme de :
• Brins réflecteurs : légèrement plus Dipôle
Dipôle
long que le brin rayonnant (le dipôle)
• Réflecteur plan
• ou réflecteur parabolique

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6. Antenne quart-d’onde à réflecteur parabolique
On peut rendre une antenne quart-d’onde
directive en la plaçant dans une portion de
guide d’onde.
La directivité du guide peut être
considérablement améliorée en lui
ajoutant un cornet.
La directivité et le gain du cornet peuvent
encore être améliorés en l’associant à un
réflecteur parabolique. L’onde se réfléchit
sur la parabole et se concentre au foyer.
L’antenne qui en résulte, appelée
ordinairement parabole, est une des
meilleurs antennes directives et donc très
utilisée au-delà de 1 GHz.
le gain de l’antenne augmente avec son
diamètre :
𝟐 𝟐
𝑫 𝒇. 𝑫
𝑮𝒂𝒊𝒏 = 𝟔 =𝟔
 𝒄
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7. Caractéristiques d’une antenne (1/6)

▪ Bande passante

La fréquence de résonance d'une antenne


dépend d'abord de ses dimensions propres, mais
aussi des éléments qui lui sont ajoutés.

Par rapport à la fréquence de résonance centrale


de l'antenne, on tolère un affaiblissement de
-3 déciBels (dB), affaiblissement qui détermine la
fréquence minimum et la fréquence maximum Frésonance
d'utilisation ; la différence entre ces deux
fréquences correspond à la bande passante.

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7. Caractéristiques d’une antenne (2/6)
▪ Polarisation d’une antenne

La polarisation d’une antenne


est celle de l’onde
électromagnétique qu’elle
rayonne.

La polarisation d’une onde


permet de multiplexer deux
porteuses de même
fréquence: l'une en
polarisation horizontale,
l'autre en polarisation
verticale.

Antenne cornet

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7. Caractéristiques d’une antenne (3/6)
▪ Directivité et diagramme de rayonnement

L’antenne isotrope n’existe pas et n’est pas réalisable. En réalité, l'énergie


rayonnée par une antenne est répartie différemment dans l'espace,
certaines directions sont privilégiées : ce sont les lobes de rayonnement.
Le diagramme de rayonnement d'une antenne permet de visualiser ces
lobes dans les trois dimensions, dans le plan horizontal ou dans le plan
vertical incluant le lobe le plus important.

La directivité est une caractéristique importante dans le choix d'une antenne.


La directivité d’une antenne caractérise la façon dont cette antenne concentre
le rayonnement dans certaines directions de l’espace.
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3. Caractéristiques d’une antenne (4/6)
▪ Gain d’une antenne directive

Une antenne est un composant passif, elle ne peut donc pas amplifier le signal. Mais par une disposition
particulière des brins rayonnants, elle peut concentrer la puissance émise dans une direction privilégiée :

• Une antenne directive


a un gain G positif par
rapport à une antenne
isotrope dans la
direction privilégiée.

• Ce gain G est mesuré


par rapport à l’antenne
isotrope et est exprimé
en dBi (avec i comme
isotrope).

• La directivité est
caractérisée par l’angle
d’ouverture à –3dB.
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7. Caractéristiques d’une antenne (5/6)
▪ Gain d’une antenne directive (suite)
Supposons une liaison (théorique) entre un émetteur et un récepteur. L’émetteur est équipé d’une antenne
isotrope. Le récepteur à l’autre extrémité reçoit une certaine puissance P0. Si on remplace maintenant
l’antenne isotrope d’émission par
une antenne directive, la
puissance reçue P1 sera plus
importante que P0. Le gain de
l’antenne sera de P1-P0.
Par analogie à la lumière : une
ampoule nue peut être
considérée comme une source
isotrope, une lampe torche peut
être considérée comme une
source directive. La lumière émise
par la lampe torche (dans la
direction privilégiée) est plus
concentrée, pourtant, l’ampoule
est la même dans les deux cas.
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7. Caractéristiques d’une antenne (6/6)

Pour recevoir le maximum de puissance , il faut que les deux antennes d’émission et de réception
soient alignés au niveau des lobes principales.

 
A. Belbachir K.
 25
8. Guide d’onde
Le guide d’onde permet de guider le signal RF entre l’antenne et le récepteur dans un sens et entre
l’émetteur et l’antenne dans l’autre sens :
Exemple:

Antenne cornet

Guide d’onde elliptique Guide d’onde rectangulaire

Antenne parabolique
A. Belbachir K. 26
9. Types de transmissions
Les ondes électromagnétiques subissent peu
d’affaiblissement, leur mise en œuvre est assez
aisée et le coût d’infrastructure généralement
faible devant les coûts de génie civil engendrés
par le passage de câbles physiques.
Les transmissions par ondes électromagnétiques sont
utilisées chaque fois qu’il est nécessaire :
• De diffuser une même information vers
plusieurs utilisateurs (réseaux de diffusion),
• De relier, à haut débit, deux entités éloignées
(faisceaux hertziens) ou très éloignées
(satellites de communication).

La transmission de données utilise des systèmes


d’antenne passifs :
• à diffusion : réseaux de téléphonie mobile,
liaisons satellitaires, ...
• ou à émission directive : faisceaux hertziens.
A. Belbachir K. 27
10. Champ créé par une antenne directive
Lorsqu’on établit une liaison radio entre deux points éloignés d’une distance d, on peut évaluer l’intensité du champ
électrique E au niveau de l’antenne de réception :

• Avec une antenne d’émission isotrope, une surface S au niveau du récepteur reçoit une densité de puissance :
𝑷𝟎 𝑷𝟎
𝑷= = 𝑒𝑛 𝑊/𝑚2
𝑺 𝟒𝝅𝒅𝟐
• Comme l’antenne d’émission a un gain G1 dans la direction utile, la densité de puissance devient :
𝑮𝟏 𝑷𝟎 𝑮𝟏 𝑷𝟎
𝑷= = 𝑒𝑛 𝑊/𝑚2
𝑺 𝟒𝝅𝒅𝟐
• Le champ électrique E au niveau du récepteur devient donc :
𝟑𝟎𝑮𝟏 𝑷𝟎
𝑬 = K.𝟏𝟐𝟎𝝅𝑷 =
A. Belbachir 𝑒𝑛 𝑉/𝑚 28
𝒅
11. Bilan de puissance de la liaison
La puissance Pr du signal capté par l’antenne et envoyée à l’entrée du récepteur se calcule grâce à la formule de Friis :

𝟐
• L’antenne de réception caractérisée par sa surface apparente 𝐴2 reçoit une puissance : 𝑷𝒓 = 𝑨𝟐 . 𝑷 avec 𝑨𝟐 = 𝑮𝟐
𝟒𝝅
𝟐

• La puissance reçue Pr vaut donc : 𝑷𝒓 = 𝑷𝟎 . 𝑮𝟏 . 𝑮𝟐 . 𝑒𝑛 𝑊 c’est la formule de Friis.
𝟒𝝅𝒅

• Si on exprime la puissance en dBm et les gains en dB, la formule de Friis devient, après simplification :
𝑷𝒓 𝒅𝑩𝒎 = 𝑷0 𝒅𝑩𝑚 + 𝑮𝟏 𝒅𝑩𝒊 + 𝑮𝟐 𝒅𝑩𝒊 − 20. log 𝑓 𝐻𝑧 − 20. log 𝑑 𝑚è𝑡𝑟𝑒 + 147.56
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III. Faisceaux hertziens (FH)
1. Définition (1/2)
Un faisceau hertzien (FH) est un système de transmission de signaux entre deux points fixes permettant
l’interconnexion de sites distants utilisant les ondes radioélectriques haute fréquence.

Ce type de liaisons radio est aujourd'hui principalement


numérique est utilisé pour véhiculer des signaux
d'information comme la téléphonie, la télévision, ou les
données d'un point à un autre d'un territoire. Il utilise
comme support les ondes radioélectriques, avec des
fréquences porteuses de 1 GHz à 40 GHz très fortement
concentrées à l'aide d'antennes directives.
Bien que les fréquences des FH soient très inférieures à
celles des ondes lumineuses (entre 4 ∙ 105 et 8 ∙ 105 GHz) ,
c'est par référence à ces dernières qu'est employé le mot
"faisceau".
En effet les FH emploient des antennes paraboliques très
directives, et le faisceau d'énergie qu'ils émettent est
suffisamment étroit pour être assimilé à un faisceau
lumineux, par exemple celui d'un phare d'automobile.
A. Belbachir K. 30
III. Faisceaux hertziens (FH)
1. Définition (2/2)
Bref, un faisceau hertzien est une liaison
radioélectrique point à point, bilatérale et
permanente, à ondes directives.
Les éléments les plus visibles des FH sont les paraboles
ou les antenne qui les surmontent.
L’implantation des antennes et paraboles nécessite une
étude approfondie car les liaisons doivent se faire sans
obstacles (voir le TP n°2).

A. Belbachir K. 31
2. Domaines d’application

Domaines
Téléphonie fixe, Cellulaire, Diffusion de télévision,
Liaisons louées, Internet.
En général, tout type de signal numérique ou
analogique qui peut être modulé et transféré par
ondes radioélectriques.

Régions
Les pays en voie de développement: infrastructure
de transmission est légère ou inexistante ; coût est
déterminant.
Les pays développés: dans des régions difficilement
accessibles, (les régions montagneuses ou les
déserts), ou pour un déploiement dans des délais
courts, ou pour sécuriser une liaison câblée déjà
existante.

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3. Avantages et inconvénients

Avantages

• Installation facile et rapide,

• Coût de génie civil est faible,

• Débits élevés, …

Inconvénient
• Exploitation sous licences, sur certaines
fréquences,
• Coûts des licences,
• Liaison sensible aux hydrométéores,
notamment lors de fortes pluies,
• Contrainte Distance/Débit

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4. Catégories des FH

On peut classer les FH en deux catégories:


▪ Les FH analogiques (FHA) utilisés principalement pour :
• La transmission des multiplex analogiques dont la capacité va de quelques voies téléphoniques
à 2700 voies téléphoniques
• La transmission des images TV, et des voies de sons qui leur sont associées et aussi d’autres
signaux tels que les données.
▪ Les FH numériques (FHN) qui acheminent principalement :
• Des multiplex numériques dont les débits vont de 2 Mbits/s à 140 Mbits/s
• Des données à grande vitesse
• Le visiophone
• La télévision codée, etc.
Les deux types de FH sont différents par nature de signaux qu'ils transportent et par leur type de
modulation.

A. Belbachir K. 34
IV. Liaison faisceau hertzien
1. Structure générale d’une liaison FH (1/2)
Puisque le faisceau hertzien utilise la propagation des ondes, une liaison doit comporter dans chaque sens de
transmission :
• Un émetteur E
• et un récepteur R,
• Un modulateur M
• et un démodulateur D,
• Des antennes.
Le modulateur modifie les caractéristiques d'une onde électromagnétique pour lui faire porter l’information à
transmettre. Le démodulateur effectue l’opération inverse : il doit fournir un signal S aussi semblable que
possible à celui qui a été appliqué au modulateur.
L’émetteur produit une onde de puissance et de fréquence convenables pour qu’elle puisse transporter
l’information à travers l’atmosphère. Le récepteur élabore, à partir de l’onde qu’il reçoit, un signal utilisable
par le démodulateur.
Les antennes sont des dispositifs de couplage entre les lignes de transmission reliées à l’émetteur ou au
récepteur et l’espace libre où se propage l’onde électromagnétique.
A. Belbachir K. 35
1. Structure générale d’une liaison FH (2/2)
Une liaison hertzienne comprend deux stations terminales et des stations relais ; elle est composée d’un ou
plusieurs bonds.
On appelle station terminale, toute station située à la fin d’une liaison hertzienne. On appelle stations relais,
celles situées entre les stations terminales. On appelle bond hertzien, la distance séparant deux stations
consécutives.

A. Belbachir K. 36
2. Antenne à réflecteur parabolique (1/2)
Pour diminuer les puissances d’émission, la technique des faisceaux hertziens utilise des antennes très directives.
L’une des meilleurs antennes directives très utilisée au-delà de 1 GHz est l’antenne à réflecteur parabolique,
appelée ordinairement « parabole ».

• L’onde se réfléchit sur la parabole et se concentre au foyer


• L’embouchure du guide d’onde est placée au voisinage du foyer
• Le diamètre du réflecteur parabolique est D
• Le gain de l’antenne augmente avec le diamètre du parabole
et la fréquence de l’onde :

𝟐 𝟐
𝑫 𝑫×𝒇
𝑮𝒂𝒊𝒏 = 𝟔 =𝟔
 𝒄

A. Belbachir K. 37
2. Antenne à réflecteur parabolique (2/2)
L’antenne émettrice est placée au foyer optique d’une parabole qui réfléchit les ondes en un faisceau d’ondes
parallèles très concentré, limitant ainsi la dispersion de l’énergie radioélectrique.
En réception, l’antenne réceptrice est aussi placée au foyer optique de la parabole. Tous les rayons reçus
parallèlement à l’axe optique de la parabole sont réfléchis vers le foyer optique, on recueille ainsi, un maximum
d’énergie.

Antenne cornet

Guide d’onde

On pouvait donc, transmettre des ondes électromagnétiques de très faible longueur d'onde (radioélectriques)
par un faisceau étroit dirigé dans la direction d'une station réceptrice. Cette station doit être en vue directe de
la station émettrice car les hyperfréquences, comme la lumière, ne se propagent bien qu'en vue directe, et
située à une distance suffisamment faible pour que le signal soit assez fort pour être détecté.
A. Belbachir K. 38
3. Stations relais (1/5)
Lorsque la transmission s'effectue sur une longue distance, le signal est amplifié et retransmis par des stations
dites "relais" ou "répéteurs". Les stations relais doivent être placées la plus élevée possible: au sommet de
montagnes, de tours en béton ou de pylônes métalliques.
La liaison entre les stations relais se fait par "bonds" successifs d'environ 50 km de longueur, et parfois plus.
Du fait de l'absence de tout support physique entre les stations, les faisceaux hertziens peuvent surmonter
plus facilement des difficultés des parcours et franchir des obstacles naturels tels que : étendues d’eau,
terrains montagneux, terrains fortement brisés etc.

A. Belbachir K. 39
3. Stations relais (2/5)
▪ Type des stations relais

A. Belbachir K. 40
3. Stations relais (3/5)
▪ Type des stations relais : Relais actifs
Les répéteurs actifs sont utilisée dans le cas où la
distance entre les terminaux est grande , il y a deux type :

1) Répéteur (RF)
Le signal reçu est amplifié puis retransmis.

2) Répéteur régénérateur (IF,RF)


Liaison faisceaux Hertziens avec 3 relais actifs (4 bonds)
Les signal reçu est régénéré, amplifié, et puis retransmis.

Répéteur (RF) Répéteur-régénérateur (IF,RF)


A. Belbachir K. 41
3. Stations relais (4/5)
▪ Type des stations relais : Relais passifs (1/2)
Les stations relais passifs sont utilisé dans le cas où la distance est courte et lorsqu’il y a un obstacle entre
l’émetteur et le récepteur , et qu’on ne peut pas l’éviter même en utilisant des grandes hauteur d’antenne ,
en général la hauteur d’antenne ne dépasse pas les 60 m. Il y a deux type :

1) Paraboles réflecteurs
La station paraboles réflecteurs est un relais passif constitué de deux antennes paraboliques reliées par un guide
d'onde douce dos à dos. Les antennes paraboliques de ses station sont souvent à grande dimension.

Liaison faisceaux Hertziens avec un relai passif (2 bonds)


A. Belbachir K. 42
3. Stations relais (5/5)
▪ Type des stations relais : Relais passifs (2/2)

2) Plan réflecteur
Dans le cas de régions montagneuses où un obstacle s’interpose entre deux stations rapprochées, il est possible
d’utiliser un relais passif constitué par un réflecteur plan lisse en métal, en visibilité directe de chacune des
stations. Il reflète l’onde venant de l’émetteur vers le récepteur.

A. Belbachir K. 43
4. Structure d’un émetteur-récepteur

A. Belbachir K. 44
5. Les modulations utilisées en FH (1/4)
Le modulateur adapte le signal à transmettre au canal de propagation. L'opération de modulation transforme le
signal, à l'origine en bande de base, en signal à bande étroite IF, dont le spectre se situe à l'intérieur de la bande
passante du canal.

Le démodulateur fait l’opération inverse du modulateur.

Les équipements radio analogiques et numériques sont différent fondamentalement par le type de
modulation qu'ils utilisent. Pendant que les FHA utilisent la modulation de fréquence, les FHN utilisent les
modulations par sauts de phase.
A. Belbachir K. 45
5. Les modulations utilisées en FH (2/4)

En modulation d'amplitude, l'information utile est véhiculée par l'amplitude du signal porteur. Or en
réception, certains composants traversés par le signal présentent parfois des non linéarités en
amplitude, ce qui modifie la qualité du signal après démodulation. D’autre part, la propagation de la
porteuse dans l'atmosphère entraîne des variations du niveau de réception d'où après la démodulation,
le signal présente des parasites.
En tenant compte de ces phénomènes, le choix s'est porté sur la modulation de fréquence pour les
FHA car elle est très peu sensible aux conditions de propagation et aux réponses non linéaires en
amplitude des équipements et offre une bonne protection contre le bruit.
Les modulations analogiques, mise au point pour adapter le signal analogique à son support de
transmission ne peuvent pas être utilisé pour les signaux numériques. Il a été conçu pour ces signaux un
type particulier de modulation numérique dit à saut de phase (PSK). Dans un train binaire, lorsqu'il y a
changement entre deux éléments binaires successifs, on procède à un changement de phase.

A. Belbachir K. 46
5. Les modulations utilisées en FH (3/4)

• Les équipements de modulation analogique


Les modulateurs/démodulateurs utilisés en FHA sont des modems de fréquence. La fréquence
intermédiaire FI utilisée par le modem est fixée de façon standard à 70 MHz (capacité inférieur ou égale à
1260 voies) et à 140 MHz (capacité > 1260 voies).

Le démodulateur transforme le signal modulé en fréquence qu'est la FI en un signal identique à celui qui a
été modulé en fréquence à l'origine : le signal bande de base.

A. Belbachir K. 47
5. Les modulations utilisées en FH (4/4)
• Les équipements de modulation numériques
Les modems utilisés en FHN sont des modulateurs démodulateurs à saut de phase (PSK).

Exemple de modulateur 2-PSK : C'est un modulateur en anneau qui réalise l'inversion de phase

A. Belbachir K. 48
6. L’émetteur (Tx) RF de sortie
vers le CBN
IF 140 MHz d’entrée
à partir du Modulateur

Le « Pre-distorter » traite le signal FI


pour compenser les déformations Le mélangeur « Up Converter
non linéaires de l'amplificateur RF. Mixer » permet d’augmenter
la fréquence IF en RF:
fRF = fLO – fIF
Ou fRF = fLO + fIF

fRF fLO L’Ampli de Puissance RF


fIF
amplifié le signal RF jusqu’à
L’Oscillateur Local LO est réglable sur une fréquence précise : un niveau suffisant pour sa
▪ Détermine la fréquence du canal RF de l'émetteur. transmission par l’antenne.
▪ Pour changer le canal, on doit changer la fréquence de LO Il peut générer un signal de
▪ L’oscillateur local est utilisé en même temps pour l'émetteur et le récepteur. 30.5 dBm max.
A. Belbachir K. 49
7. Le récepteur (Rx)

Le préamplificateur à faible bruit « RF LNA » effectue une compensation des fluctuations et déformations
du signal provoquées par les évanouissements.

Le mélangeur « Down Converter Mixer » permet d’abaisser la fréquence FR en IF:


fIF = fLO – fRF

RF d’entrée à
partir du CBN

IF 140 MHz de sortie


vers le Démodulateur

L’amplificateur à gain variable « IF Control Amplifier »


est utilisé pour filtrer les signaux indésirables et fournir
un propre signal au démodulateur.
A. Belbachir K. 50
8. Le mélangeur (Mixer)
Le mélangeur de fréquences est
utilisé pour convertir la fréquence
du signal soit de la bande basse
fréquence à la bande haute
fréquence, comme c’est le cas dans
de l’émetteur, soit de la bande
haute fréquence à la bande basse
fréquence dans le récepteur.
Dans le mélangeur Up Converter,
l'une des entrées autres que l’OL
est le signal FI. La sortie RF sera la
somme de ces fréquences.
Dans le mélangeur Down
Converter, La fréquence de sortie FI
sera la différence de la fréquence
d’entrée RF et la fréquence de l’OL.
A. Belbachir K. 51
9. Le circuit de branchement (1/4)

Le circuit de branchement comporte :


• Un filtre passe bande
• Un circulateur
Ce circuit permet d’émettre et recevoir plusieurs fréquences avec le même guide d’onde
A. Belbachir K. 52
9. Le circuit de branchement (2/4)

▪ Le circulateur est un dispositif non réciproque qui contient trois


ports ou plus. Le signal entrant au port N sortira au port N+1.
→ Port 1 à 2 passant : perte d'insertion, typiquement de -0,2 à
-0,5 dB.
→ Port 1 à 3 bloqué : perte d'isolement, entre -20 à -30 dB.

▪ Le duplexeur :

Duplexeur = Circulateur + Filtre

Les fréquences rejetées (c.à.d.


réfléchies) par le filtre sont réinsérées
dans le circulateur via le port 2 pour
être extraites au port 3.

A. Belbachir K. 53
9. Le circuit de branchement (3/4)
Fonctionnement du duplexeur :

A. Belbachir K. 54
9. Le circuit de branchement (4/4)

Transducteur Orthomode (OMT)

En cas d’utilisation d’une


configuration à double
polarisation verticale (V) et
Horizontale (H), les signaux
ayant des polarisations
différentes sont séparés
initialement au niveau du
transducteur Orthomode à
l’antenne

A. Belbachir K. 55
V. Montage des équipements d’une liaison FH
1. L’antenne parabolique avec un radôme

A. Belbachir K. 56
2. Montage externe (Outdoor)

▪ Toutes les unités sont externes (Outdoor) :


Modem
Emetteur
Récepteur
Branchement

▪ Installation facile

A. Belbachir K. 57
3. Montage réparti (Split-Mount) (1/2)

▪ La partie RF (émetteur, récepteur, branchement)


sont externes : Outdoor (ODU)
▪ Le modulateur/démodulateur sont internes :
Indoor (IDU)
(Ou
▪ Les parties Indoor et Outdoor sont connecté via
le câble IF
▪ Installation et maintenance facile

A. Belbachir K. 58
3. Montage réparti Split-Mount (2/2)
L’ODU peut être connecté directement à l’antenne : montage direct
ou via un guide d’onde flexible très court : montage séparé

A. Belbachir K. 59
VI. Fréquences des FH
1. La bande de fréquences FH
L’UIT a divisé le spectre radio électrique en bandes selon l’utilisation. Les ondes utilisées par les systèmes
hertziens sont très courtes (centimétriques) : la bande de 1,5 à 30 GHz.

A. Belbachir K. 60
2. Les sous-bandes FH (1/6)
Pour utilisé judicieusement les fréquence , L’UIT subdiviser la bande dédié au FH selon des sous bande :

A. Belbachir K. 61
2. Les sous-bandes FH (2/6)
Pour chaque sous-bande de fréquence on définit :
• La fréquence centrale de la sous-bande : f0
• La largeur de la sous-bande (Frequency range)
• La sous-bande peut être divisée en deux spots bandes : sous-bande inférieure (Low) et sous-bande
supérieure (High).
• Les sous-bandes sont à leur tour subdivisée en canaux de 14 à 140 MHz de largeur (pour les FH de grande
capacité) ou 7 MHz (capacité inférieure).

A. Belbachir K. 62
2. Les sous-bandes FH (3/6)
• Chaque canal a une capacité en fonction de sa largeur, qui peut aller jusqu'à un débit de 140 Mbits/s.
• Les fréquence des canaux du sous-bande inférieure (Low) : f1 ,f2 , …,fn .
• Les fréquence des canaux du sous-bande supérieure (High) : f1′ , f2′ , …, fn′ .
• L’espacement entre deux canaux adjacent (Channel spacing).
• L’espacement entre la fréquence d’émission et celle de la réception (T/R spacing). Le choix des sous
bandes à utiliser pour l'émission et celle à utiliser pour la réception dépend de l'utilisateur.
• L’espacement entre la sous-bande supérieure et inférieure (Adjacent channel T/R spacing).

A. Belbachir K. 63
2. Les sous-bandes FH (4/6)
• Espace duplexe est l’espacement entre la fréquence choisie pour l’émission et la fréquence choisie pour
la réception (Duplex spacing).
• Largeur de canal (Channel width)

A. Belbachir K. 64
2. Les sous-bandes FH (5/6)
Exemple: ITU-R F.385 5 Ch. 28 MHz 7442 - 7708 MHz

7G frequency 𝐟𝟎 (MHz) T/R Spacing Channel Spacing Primary and Non- 𝐟𝐧 𝐟𝐧′
n
Range (MHz) (MHz) primary Stations (Low) (High)
fn = f0 − 161 + 28n 1 7442 7596
7425 - 7725 7575 154 28 fn′ = f0 − 7 + 28n 2 7470 7624
n∶1à5
3 7498 7652
4 7526 7680
NB : fn désigne la fréquence des canaux de la sous-bande inferieure,
fn′ désigne la fréquence des canaux de la sous-bande supérieure 5 7554 7708

A. Belbachir K. 65
2. Les sous-bandes FH (6/6)
Exercice : ITU-R F.385 5 Ch. 28 MHz 7442 - 7708 MHz

7G frequency 𝐟𝟎 (MHz) T/R Spacing Channel Spacing Primary and Non- 𝐟𝐧 𝐟𝐧′
n
Range (MHz) (MHz) primary Stations (Low) (High)
fn = f0 − 161 + 28n 1 7442 7596
7425 - 7725 7575 154 28 fn′ = f0 − 7 + 28n 2 7470 7624
n∶1à5
3 7498 7652
4 7526 7680
NB : fn désigne la fréquence des canaux de la sous-bande inferieure, fn′
désigne la fréquence des canaux de la sous-bande supérieure 5 7554 7708

A. Belbachir K. 66
3. Plan de Fréquences
• Pour les distance longue (Réseau Backbone), on utilise la bande de fréquence de 3,3 GHz à 11 GHz.
• Pour les réseaux d’accès et réseaux intermédiaires (Réseau Backhauling) on utilise les fréquences
8 GHz et plus.

Le chois entre les bande de fréquence est dépendant de :


o Débit de la liaison
o et condition climatique
o ainsi que le topographie du terrain

A. Belbachir K. 67
4. Les brouillages et les interférences (1/3)
Les brouillages peuvent être à l’intérieur d’un système ou entre systèmes. Observons quels sont les
différents brouillages que nous pouvons avoir :

Les brouillages possibles sont les suivants :


▪ N°1 : Brouillage de la réception en D de l’émission en A;
Solution : les antennes en A et D ne sont pas visibles l’une à l’autre = bonds non alignés.

A. Belbachir K. 68
4. Les brouillages et les interférences (2/3)

▪ N°2 : Brouillage par couplage de la réception en A à la fréquence F2 de l’émission en A de la fréquence F1. Une
partie émise est réinjectée au niveau des branchements sur les guides d’onde dans la chaine de réception;
Solution : Un écart convenable entre la fréquence de l’émission et de la réception (F1 et F2) ainsi qu’un bon
filtrage des signaux reçus.
▪ N°3 : Brouillage de la réception B venant de C par la réception venant de A vers B. La directivité des antennes
est imparfaite et l’antenne B dirigé vers C capte une partie de l’ énergie par le lobe arrière;
Solution : Il faut utiliser des antennes extrêmement directives.
▪ N°4 : Brouillage de la réception en A de l'énergie rayonnée par le lobe arrière de l’antenne B dirigées vers C;
Solution : Il faut utiliser des antennes extrêmement directives.
A. Belbachir K. 69
4. Les brouillages et les interférences (3/3)
Afin d’éviter aux maximum l’effet des interférence nous respectons les règles suivantes :
▪ Règle 1 : Il faut utiliser des antennes très directives
▪ Règle 2: les fréquence d’émission et réceptions doivent être situées dans deux sous bande différente
Exemple :
Pour l’émission f1 (de la sous bande inférieure ) et pour la réception f1′ (de la sous bande supérieure)

▪ Règle 3 : Dans les station répéteurs/régénérateur, les fréquences d’émissions doivent être choisies dans la
bande inférieure ou dans la bande supérieure :

Site régénérateur
A. Belbachir K. 70
VI. Les facteurs influant sur la propagation des FH

Pertes par la pluie


Pertes en espace libre
et par absorption

Pertes par obstructions

Trajets multiples

A. Belbachir K. 71
1. La portée d’un système FH

La portée théorique (𝑷 exprimée en m) de tels


systèmes est limitée par la rotondité de la terre (à
l'horizon) et la hauteur des antennes (𝒉𝒆 et 𝒉𝒓 ).

La portée optique d’une liaison hertzienne


𝑷 = 𝟑. 𝟔 ∙ 𝟏𝟎𝟑 𝒉𝒆 + 𝒉𝒓

Exemple : quelle la porté P entre deux antenne


de hauteur h = 50 m ?
P = 51 Km
La portée pratique est légèrement plus élevée
que la portée théorique. Le trajet de l’onde est
modifié par un phénomène de réfraction qui
incurve légèrement le faisceau qui suit un peu la
rotondité de la Terre.
A. Belbachir K. 72
2. Ellipsoïde de Fresnel (1/7)

Les FH se propagent en ligne droite. Il faut donc que les deux antennes soient en visibilité directe, mais cela
ne suffit pas. Il faut que le trajet de visibilité soit dégagé à l'intérieur de la zone dite "ellipsoïde de Fresnel"

A. Belbachir K. 73
2. Ellipsoïde de Fresnel (2/7)

L’ellipsoïde de Fresnel est l’espace défini par les rayons 𝒓𝒏


entre l’émetteur et le récepteur :
𝑑1 𝑑2
𝒅 ∙𝒅
𝒓𝒏 = 𝒏 ∙  ∙ 𝒅 𝟏+ 𝒅𝟐
𝟏 𝟐
l
Où toutes les dimensions sont exprimées en mètres. r

Pour n = 1 , c’est le premier ellipsoïde de Fresnel.

𝒅 ∙𝒅
𝒓𝟏 =  ∙ 𝒅 𝟏+ 𝒅𝟐
𝟏 𝟐

La grandeur 𝑟1 correspond à la valeur strictement minimale pour laquelle l’espace entourant le rayon
direct joignant les deux antennes est dégagé de tout obstacle.
L’énergie de l’onde électromagnétique est plus concentré dans la zone du 1er Ellipsoïde de Fresnel

A. Belbachir K. 74
2. Ellipsoïde de Fresnel (3/7)

Remarques :

𝑑1 𝑑2
• La deuxième formule du 1er ellipsoïde de Fresnel :
l
𝒅𝟏 𝑲𝒎 ∙ 𝒅𝟐 (𝒌𝒎)
𝒓𝟏 (𝒎) = 𝟏𝟕. 𝟑𝟐 r
𝒇 𝑮𝑯𝒛 ∙𝒍(𝑲𝒎)

• Au milieu de la liaison d1 = d2 :
𝟏
𝒓𝒏 = 𝟐 𝑛 ∙ ∙𝑙

𝑟𝑛 est maximum

A. Belbachir K. 75
2. Ellipsoïde de Fresnel (4/7)

Facteur K :
La forme géométrique de la terre est sphérique. Le rayon de la terre change entre deux points.
Pour tenir en compte la courbure
de la terre, on introduit un rayon
de courbure terrestre fictif 𝑅෨ :

𝑅෨ = 𝐾 ∙ 𝑅

• Le rayon de la terre réel : R = 6370 Km


• K peut prendre les valeurs : 4/3 et 2/3
• Pour le Maroc et l’Europe on prend K = 4/3
• Si K n’est pas donnée dans une zone on prend K = 4/3
A. Belbachir K. 76
2. Ellipsoïde de Fresnel (5/7)

Règle de dégagement :

Pour garantir la réception du maximum de puissance, il faut respecter les règles suivantes:
• Pour K =2/3 : 60% du 1er ellipsoïde de Fresnel doit être dégagé de tout obstacle
• Pour K = 4/3 : 100% du 1er ellipsoïde de Fresnel doit être dégagé de tout obstacle
• Pour le cas de diversité d’espace et K = 4/3 : le dégagement de 60% de la zone de Fresnel est suffisant

A. Belbachir K. 77
2. Ellipsoïde de Fresnel (6/7)

Exemple :

Sachant que :
• K = 2/3 ,
• L = 50 Km,
• l’obstacle est situé au milieu entre A et B,
• et f = 6,8 GHz.

Déterminer la condition pour que le 1er ellipsoïde de Fresnel soit dégagée au milieu de la distance AB ?

A. Belbachir K. 78
2. Ellipsoïde de Fresnel (7/7)

Exemple :
Sachant que K = 2/3 et d = 50 Km, l’obstacle est situé au milieu entre A et B et f = 6,8 GHz.
Déterminer la condition pour que le 1er ellipsoïde de Fresnel soit dégagée au milieu de la distance AB ?
Le rayon de la première zone de Fresnel :

𝒅 ∙𝒅
𝒓𝟏 =  ∙ 𝒅 𝟏+ 𝒅𝟐
𝟏 𝟐

Ou 𝒅𝟏 𝑲𝒎 ∙ 𝒅𝟐 (𝒌𝒎)
𝒓𝟏 (𝒎) = 𝟏𝟕. 𝟑𝟐 𝒇 𝑮𝑯𝒛 ∙𝒍(𝑲𝒎)

Or 𝑑1 = 𝑑2 = 𝑙/2

Donc r1 = 23 m donc 13,8 m (60% de 23)


doit être dégagé de tout obstacles.
La condition pour garantir la réception du maximum de puissance est : r ≥ 13.8 𝑚.
A. Belbachir K. 79
3. Affaiblissement en espace libre

Lorsque le trajet de propagation est entièrement dégagé, l'affaiblissement entre les deux antennes d'un
bond de FH est donné par la formule dite « formule des télégraphistes » :

𝑮𝒆 𝑮𝒓
𝟒𝝅𝒍ൗ
𝟐 𝒍
𝑷𝒆 𝑷𝒆 𝑷𝒓

𝒂= =
𝑷𝒓 𝑮𝒆 𝑮𝒓

• 𝒂 est l'affaiblissement : rapport de la puissance émise 𝑷𝒆 à la puissance reçue 𝑷𝒓


• 𝑮𝒆 et 𝑮𝒓 sont les gains des antennes par rapport à l'antenne isotrope
• 𝒍 est la distance entre les deux antennes
•  est la longueur d'onde, exprimée dans la même unité que 𝑙

A. Belbachir K. 80
4. Influence du terrain (1/2)
L'onde réfléchie par la surface du sol est le principal facteur qui influe sur le niveau de réception.

Le terrain plat ou l'eau peuvent refléter une partie de l'énergie de signal émise par l'antenne.
L’antenne de réception reçoit le signal du trajet direct venant de l’ émetteur et d’autre signaux causés
par réflexion.
La sommes vectoriel de l’onde principale (trajet direct) et l’onde réfléchie peut augmenter (si les deux
ondes sont en phase) ou diminue (si les deux ondes sont en décalage de phase) l’onde composite. Par
conséquent, la transmission devient instable.
Lors de la conception de la liaison à faisceaux hertzien, il faut éviter les ondes réfléchies, autant que
possible. Si la réflexion est inévitable, utiliser les hauts et les bas du terrain pour bloquer les ondes
réfléchies. A. Belbachir K. 81
4. Influence du terrain (2/2)

Différentes conditions de réflexion de différents terrains ont des effets différents sur l’onde
électromagnétique. Les terrains sont classées dans les quatre types suivants :
• Zone de type A: montagnes (ou villes avec des bâtiments denses)
• Zone de type B: collines (surface du sol doucement ondulé)
• Zone de type C: surface plaine (campagne)
• Zone de type D: surface de l'eau à grande taille
Le coefficient de réflexion de montagnes est la plus petite, et donc le terrain de montagne est le plus
approprié pour la transmission à faisceaux hertzien. Le terrain colline est moins adapté au transmission FH.
Lors de la conception d’une liaison FH, essayez d'éviter les surface plate comme la surface de l'eau.
A. Belbachir K. 82
5. Influence de l’atmosphère

Les différents effets causés par l’inhomogénéité de l’atmosphère sont : la réfraction (ou loi de Descartes, c’est
un changement de direction de l’onde EM lorsqu’elle passe dans un milieu transparent) , l’absorption, la
réflexion et la diffusion (c’est une déviation de l’onde EM dans diverses directions par une interaction avec
d’autres objets). La réfraction est l'impact le plus significatif sur la propagation des FH.
La troposphère est la couche la plus basse de l'atmosphère, elle est situé à 15 km de la terre. Les effets de
troposphère sur la propagation des ondes électriques sont énumérés ci-dessous :
• L’absorption par résonance des molécule gazeuse. Ce type d'absorption affecte les fréquences 12 GHz et plus.
• L’absorption et diffusion causée par la pluie, le brouillard et la neige. Ce type d'absorption affecte les
fréquence 10 GHz et plus.
A. Belbachir K. 83
6. Influence de la pluie

• Pour les fréquences inférieures à 10 GHz,


les pertes dû à la pluie peuvent être ignoré.
• Pour les fréquences supérieures à 10 GHz,
l'espacement des répéteurs est
principalement affectée par la perte dû à la
pluie.
• Les bandes de haute fréquence (20 GHz et
plus) sont les plus affectées par la pluie.
Pour cela, on les utilise pour les courtes
distance.

Par exemple : pour les fréquences supérieures à 13 GHz, 100 mm/h de pluie provoque une perte de
5 dB/km. Ainsi, pour les fréquences 13 GHz et 15 GHz, la distance maximale entre les relais est
environ 10 km. Pour la fréquence de 20 GHz et plus, les bonds sont limités à quelques kilomètres en
raison du perte à cause de la pluie.
A. Belbachir K. 84
7. Les évanouissements et la propagation des FH

Les évanouissement sont des variation


aléatoire du niveau du signal reçu. Les
variations est irrégulières et ses causes sont
diverses :
Parmi les cause des évanouissements:
• Multi trajet (réflexion)
• Pluie
• Absorption

Il y a deux type des évanouissements :


• Les évanouissements non sélectives : affectent toutes la bande fréquence
• Les évanouissements sélectives : affectent quelque fréquences

A. Belbachir K. 85
8. Les techniques anti-évanouissement (1/5)

Régulateur automatique de la puissance transmise ATPC (Automatic Transmit Power


Control) :
Dans les conditions normales de propagation, la puissance reçue est toujours inférieure à la puissance
de sortie de l'émetteur.
Lorsqu’un évanouissement se produit et le récepteur détecte que la puissance reçue est inférieure au
niveau normal, c’est-à-dire, à un seuil fixé par l’utilisateur, il demande à l’émetteur d’augmenter la
puissance d'émission (régulation).

A. Belbachir K. 86
8. Les techniques anti-évanouissement (2/5)

Techniques de diversité :
Les type de diversités les plus utilisées sont :
• Diversité d’espace et
• Diversité de fréquence.

A. Belbachir K. 87
8. Les techniques anti-évanouissement (3/5)

Diversité d’espace :
Un signal sur deux trajets différents ne subit pas les mêmes effets du multi-trajet. La diversité d’espace
consiste à mette deux antennes à la réception pour recevoir le même signal (sur une seule fréquence)
mais sur deux trajets différent et ce pour remédier au problème de réflexions.
La distance verticale séparant les deux antennes de réception est de 100 à 200 fois la longueur d'onde
dans les bandes de fréquences les plus utilisés (H = 100 à 200 )
Avantages : Les fréquences sont économisées.
Inconvénients : L'équipement est compliqué, deux d'antennes et deux récepteurs sont nécessaires.

A. Belbachir K. 88
8. Les techniques anti-évanouissement (4/5)

Diversité de fréquence :
Pour remédier aux évanouissements sélectives on transmet le signal sur deux fréquences différente.
L’effet de l’ évanouissement n’est pas le même sur les deux fréquences.
Avantage : bonnes résultats, utilisation d’une seule antenne
Inconvénient : technique couteuse au niveau équipement électronique (deux émetteurs et deux
récepteurs), utilisation de deux fréquence pour un seul signal.

A. Belbachir K. 89
8. Les techniques anti-évanouissement (5/5)

Pour éviter les évanouissement on peu aussi :


• Installer les équipement entre des objets qui bloquent les onde réfléchies

• Installer les antennes sur des hauteurs différentes

A. Belbachir K. 90
9. Les protection dans les FH
Protection N+1 (N ≤ 3, 7, 11)
Dans la figure ci-dessous, nous avons N canaux opérationnels (ch1, ch2, …, chN) et un canal de protection chp
• Si il y a un problème sur l’un des canaux N, le trafic bascule automatiquement sur la protection chp.
• Lors de la configuration de la protection on définit une priorité pour chaque canal :
Par exemple : ch1 de priorité 1 et ch2 de priorité 2. Si Les deux canaux tombe en panne en même
temps, c’est le trafic du canal 1 qui sera basculé sur la protection chp.
• On peut utilisé le chp pour véhiculer un trafic qui est moins important (Occasionnel trafic) mais dès qu’il
y a un problème sur les autres canaux, le trafic du canal en panne est basculé automatiquement sur chp .

A. Belbachir K. 91
VII. Le processus de conception d’une liaison FH
Le schéma suivant résume tout le processus de conception d’une liaison FH :

Analyse
des interférences Planification
des fréquences
Pertes de propagation
Pluie
en espace libre
Effets de
Pertes dans le Bilan de Marge
circuit de l’atmosphère,
branchement liaison d’évanouissement absorption,
réfraction
Autres pertes Multi-trajets
Sensibilité récepteur/
Qualité de liaison

A. Belbachir K. 92
1. Planification des fréquences

L'objectif de la planification des fréquences est d’attribuer des fréquences à un réseau en utilisant
les fréquences possible et d’une manière telle que la qualité et la disponibilité de liaison radio
soient moins affectée par les interférences.
Analyse
▪ Le choix d’une fréquence dépend de : des interférences
Planification
• La longueur de la liaison (les bonds), des fréquences

• La topographie du terrain (les catégories A, B, C, et D)

• Les effets atmosphériques (l’absorption, la réfraction, ….),

• Les conditions climatique (la pluie, le brume, …),

• Le débit, etc.

▪ L’utilisation de fréquence au Maroc est gérée par ANRT

A. Belbachir K. 93
2. Pertes de la liason
▪ Les pertes de propagation dans l’espace libre (Free Space
Loss) en dB :
Analyse
𝟒𝝅𝒅 des interférences
𝑳𝑭𝑺 = 𝟐𝟎 ∙ 𝐥𝐨𝐠 Planification

des fréquences
d est la distance entre les deux antennes (en mètre)
Pertes de propagation
en espace libre
▪ Les perte dans le circuit de branchement : guide d’onde,
filtre, circulateur, …
Pertes dans le Bilan de
▪ Les pertes diverses : circuit de liaison
branchement
• Phénomène imprévisible comme le brouillard,
Autres pertes
• les objets en mouvement traversant le chemin, …
L’impact de ces phénomène n'est pas calculée, mais il est
pris en compte dans le processus de planification comme
une perte supplémentaire.
A. Belbachir K. 94
3. Marges d’évanouissement
Même avec les techniques anti-évanouissement on ne peut que minimiser le phénomène
d’évanouissement. Il faut prévoir une marge pour l’évanouissement dans le calcul du bilan de liaison.

On rappel que les évanouissements sont causées par l’effet atmosphère (absorption, réflexion), le terrain
(trajet multiple), la pluie, etc.

Analyse
des interférences Planification
des fréquences

Pertes de propagation Pluie


en espace libre
Effets de
Pertes dans le l’atmosphère,
circuit de Marge
Bilan de liaison d’évanouissement absorption,
branchement réfraction
Autres pertes Multi-trajets
Sensibilité récepteur/
Qualité de liaison

A. Belbachir K. 95
4. Bilan de liaison (1/3)
Avant d’installer un système de radiocommunication ou une liaison hertzienne, il est nécessaire
d’effectuer le calcul du bilan de liaison. En effet, ce calcul permet de déterminer si le niveau de
puissance reçue par le récepteur sera suffisant pour que la liaison fonctionne correctement.

Dans le cas général, le schéma du principe d’une liaison hertzienne est le suivant :

Guide d’onde Guide d’onde


Emetteur 1 Emetteur 2
Branchement Branchement

Récepteur 1 Récepteur 2

Gain d’antenne

Gain d’antenne
Puissance Pertes de Pertes de
d’émission (Tx) branchement propagation Pertes de
branchement
Puissance
reçue (Rx)
Marge
d’évanouissement Seuil de réception
A. Belbachir K. 96
4. Bilan de liaison (2/3)
Puissance d'émission : C'est la puissance du signal que l'équipement hertzien peut délivrer. Elle est
couramment comprise entre +20 et +30 dBm.

Seuils de réception : ils traduisent la capacité du récepteur à traiter le signal affaibli après
propagation. Dépendant de la bande de fréquence, du débit et du type de démodulation. Ils sont
généralement compris entre -70 et -95 dBm

Pertes de branchement (guide d'onde, connectique…) : Pour les équipements ne présentant


pas d'antennes intégrée, il est nécessaire de relier par un câble coaxial ou un guide d'onde
l'émetteur/récepteur à l'antenne. Ces déports induisent des pertes linéiques de -1 à plusieurs
dB, auxquels s'ajoutent les pertes dues aux connecteurs et autres éléments de branchements.

Gain de l'antenne : Les antennes, principalement paraboliques, apportent un gain de puissance (de
l'ordre de +25 à +45 dB) d'autant plus grand que leur diamètre est important. La directivité (le gain)
du faisceau augmente avec la bande de fréquence et les diamètres de l'antenne.
2 2
𝐷𝑖𝑎𝑚è𝑡𝑟𝑒 𝑓 ∙ 𝐷𝑖𝑎𝑚è𝑡𝑟𝑒
𝐺𝑎𝑖𝑛 = 6 =6
 𝑐
A. Belbachir K. 97
4. Bilan de liaison (3/3) Puissance Gain de
en dBm l’antenne
+25 à +45 dB
20 à 30 dBm 𝐺𝑒 Pertes de
Puissance émise 𝑃𝑒 propagation
𝛼𝑡 -50 à -150 dB
Pertes de 𝐿𝐹𝑆
branchement Pertes de
-1 à -10 dB branchement
𝛼𝑟 -1 à -10 dB
Puissance reçue 𝑃𝑟
-20 à -70 dBm 𝐺𝑟 Gain de
l’antenne Marges
+25 à +45 dB au seuil

-70 à -95 dBm

L’équation de bilan de liaison s’écrit sous la forme:


𝑷𝒓 = 𝑷𝒆 − 𝜶𝒕 + 𝑮𝒆 − 𝑳𝑭𝑺 + 𝑮𝒓 − 𝜶𝒓
Avec
𝛼𝑡 : branchement d’émission (dB) 𝛼𝑟 : branchement de réception (dB)
𝐺𝑒 : Gain d'antenne émission (dBi ou dBi) 𝐺𝑟 : Gain d'antenne de réception (dBi ou dBd)
𝐿𝐹𝑆 : perte de propagation en espace libre (dB)
A. Belbachir K. 98
5. Condition de bon fonctionnement d’une liaison hertzienne
Pour qu’une liaison hertzienne fonctionne correctement, il faut que la puissance reçue soit supérieure
à la sensibilité du récepteur.

De plus, on prendra généralement une marge (on essayera d’avoir des dB en plus) pour tenir compte
des atténuations supplémentaires qui peuvent être dues à des réflexions multiples ou à la météo
(pluie, neige, brouillard, etc..)
𝑷𝒓 ≥ 𝑷𝒔𝒆𝒖𝒊𝒍 + 𝒎𝒂𝒓𝒈𝒆 𝒅’é𝒗𝒂𝒏𝒐𝒖𝒊𝒔𝒔𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕

Rappels : Puissance Puissance


(Watt) (dBm)
𝐺𝑎𝑖𝑛 𝑑𝐵 = 10 ∙ log(𝐺𝑎𝑖𝑛) 0.001 0
𝑃𝑢𝑖𝑠𝑠𝑛𝑎𝑐𝑒(𝑊) 0.01 10
𝑃𝑢𝑖𝑠𝑠𝑎𝑛𝑐𝑒 𝑑𝐵𝑚 = 10 ∙ log( )
1 𝑚𝑊 0.1 20
1 30
10 40
A. Belbachir K. 99
Exercice d’application
Soit une liaison hertzienne caractérisée par :
• Fréquence : 6 GHz
• Longueur du bond : 50 Km
• Puissance d’émission : 1 W
• Gain des antennes : 25 dB chacune
• Longueur des guides d’ondes : 30 m à l’émission et 70 m à la réception
• Perte dans les guides : 0.05 dB/m
• Pertes dans les duplexeurs (à l’émission + à la réception) : 6 dB
• Marge d’évanouissement : 15 dB

1) Déterminez la puissance émise en dBm.

2) Quel est la puissance disponible au récepteur Pr ?

3) Sachant que la sensibilité du récepteur est de -85 dBm et les conditions climatiques sont mauvaises,
est ce que le récepteur est capable de traiter le signal envoyé par l’émetteur ?

4) Quelle est la portée possible (le bond maximal) ?


A. Belbachir K. 100

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