Antennes
Rim Barrak
Maître Assistante
Rim.barrak@supcom.tn
Séances 1 Introduction
Travaux pratiques
Séance 2 Bases théoriques du rayonnement
Etude du doublet de Hertz (TD)
Séances 3 Antennes filaires (TD)
Séance 4 Réseaux d’antennes (TD)
Séance 5 Ouvertures rayonnantes (TD)
Séance 6 Bilan d’une liaison (TD)
Autres types d’antennes
Séance 7 Simulation d’une antenne avec ADS
2
R. Barrak, Hyperfréquences et Antennes, INDP1 SUP’COM
Présentation des activités
- Présentation de différents types d’antennes
3
R. Barrak, Hyperfréquences et Antennes, INDP1 SUP’COM
Partie 1
Bases théoriques du rayonnement et
types d’antennes
Introduction
Equations de Maxwell
Equations de propagation
4
R. Barrak, Hyperfréquences et Antennes, INDP1 SUP’COM
Généralités sur les antennes
Emetteur
Canal de propagation
Récepteur
dipole Boucle
Hélicoïdale
Antenne parabolique
Technologie antenne
L’antenne est un composant contraignant dans un système radio car elle nécessite des
connaissances en :
• Technologie des systèmes
• Théorie des champs
• Théorie des antennes et méthodes d’analyses
• CAO des antennes
• Technologie des matériaux
• Techniques de fabrication
• Mesure des caractéristiques
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R. Barrak, Hyperfréquences et Antennes, INDP1 SUP’COM
Lois de l’électromagnétisme
Loi de coulomb
Soient deux charges ponctuelles q1 et q2 statiques dans le vide de permittivité 0 distantes
de r. q1 exerce sur q2 une force électrostatique F1(2).
q1 .q2 u12
F1( 2 ) N
4 0 r 2
Champ électrique
le champ électrostatique créé en M par une charge ponctuelle q1 placée en O est :
q u F ( 2 ) N V
E 1 2 1 ou
4 0 r q2 C m
Vecteur excitation électrique
Dans le vide, le vecteur excitation électrique D (indépendant du milieu) est défini par la
relation :
10
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Lois de l’électromagnétisme
Théorème de Gauss
Le flux du champ électrique à travers une surface S fermée est égal à la somme des charges contenues
à l’intérieur de cette surface divisée par la permittivité.
=>Le flux de D à travers une surface fermée est égal à la charge totale confinée à l’intérieur de cette
surface. est la densité volumique de charge électrique.
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Lois de l’électromagnétisme
Loi de Biot et Savart
Le champ B généré par une charge q en mouvement à la vitesse V en un point M situé à
une distance r est :
Champ Magnétique
Si on a une distribution de courants J (distribution de charges en mouvement), l’intégrale de
la relation locale précédente donne le champ magnétique en un point M:
Le champ H est communément appelé excitation magnétique, mais parfois aussi champ
magnétique, le champ B est appelé induction magnétique.
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R. Barrak, Hyperfréquences et Antennes, INDP1 SUP’COM
Lois de l’électromagnétisme
Théorème d’Ampère
La circulation du champ magnétique le long d'un contour fermé est égale à la somme des
courants enlacés par le contour, multipliée par la perméabilité.
Théorème de Stokes
=> Egalité entre l'intégrale du rotationnel d’un champ F sur une surface orientée et le flux de
ce champ à travers le contour de cette surface
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R. Barrak, Hyperfréquences et Antennes, INDP1 SUP’COM
Lois de l’électromagnétisme
Le théorème d’ampère est valable pour des charges statiques. Lorsqu’il y a déplacement
des charges, il faut ajouter un deuxième terme.
Conservation de la charge électrique
Théorème de Maxwell-Ampère
En régime stationnaire, nous retrouvons le théorème d’Ampère qui montre que le champ B
tourne autour des courants. Le terme supplémentaire en E indique qu’un champ électrique
variable est aussi source de champ magnétique.
L’équation de Maxwell-Ampère permet de relier le champ magnétique au courant circulant
dans un circuit (courant de conduction, courant de déplacement).
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R. Barrak, Hyperfréquences et Antennes, INDP1 SUP’COM
Lois de l’électromagnétisme
Théorème de Thomson
Le flux du champ magnétique à travers une surface fermée est toujours nul (il existe des
charges électriques mais pas de charges magnétiques).
en forme locale,
Loi de Lenz-Faraday
Elle traduit le phénomène fondamental d'induction électromagnétique. Un circuit immobile
soumis à un flux magnétique (issu d'un champ magnétique) variable est le siège
d'une force électromotrice e :
avec et
Théorème de Maxwell-Faraday
En forme locale, la variation du champ magnétique crée un champ électrique.
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R. Barrak, Hyperfréquences et Antennes, INDP1 SUP’COM
Equations de Maxwell
Equations de Maxwell
E : champ électrique (V/m)
B H
Maxwell Faraday : rotE H : champ magnétique (A/m)
t t
E : Densité volumique de charge (C/m3)
Maxwell Ampère : rotB J
t : conductivité (S/m) = 0 dans le vide
Maxwell Gauss : divE : Permittivité (F/m), = 0= 10-9/36 F/m (dans le vide)
: perméabilité (H/m) = 0=410-7 H/m (dans le vide)
Maxwell Thomson : divB 0, divH 0
B (induction magnétique ) H
Conservation de la charge électrique :
J (densité de courant ) E
D vecteur de déplacement E
Interprétation:
lorsqu’un courant de conduction variable traverse un fil. D’après l’équation de Maxwell-Ampère, un
champ magnétique variable est produit au voisinage de ce fil. Localement, il y a une variation du
flux du champ magnétique qui, d’après l’équation de Maxwell-Faraday, va donner naissance à un
champ électrique variable. Localement, cette variation de champ électrique donne naissance à un
champ magnétique et ce processus continue de proche en proche.
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R. Barrak, Hyperfréquences et Antennes, INDP1 SUP’COM
Equations de propagation
Potentiels de Lorentz A potentiel vecteur, V potentiel scalaire, f l’invariant de jauge
divB 0 , alors on peut écrire B rotA ( div( rot ) 0 )
B A
rotE
t t
rotA , alors on peut écrire E
t
grad ( V ) ( rot( grad ) 0 )
f
Si ( A,V ) est une solution pour B et E alors A grad ( f ),V est aussi une solution
t
Equations de propagation des potentiels
A2
V 2
A V
rot rot ( A) 0 J 0 0
t ²
grad A
0 0 0 J grad divA 0 0
t t ² t
A A Condition de Lorenz
div
grad (V )
V div
0 V
t 0 t divA
0 0 0
t
rot (rot (U )) grad (div (U )) U
2 A
A 0 0 2 0 J
t
div ( grad (U )) U 2V
V 0 0 2
t 0
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R. Barrak, Hyperfréquences et Antennes, INDP1 SUP’COM
Equations de propagation
Solution des équations de propagation
Hypothèses:
• Milieu isolant sans pertes, conductivité =0.
• Source à P caractérisée par une densité de courant I et une densité de charge
• Les courants et les charges sont des fonctions sinusoïdales du temps (ejt)
1 r e jkr
A( M ,t )
4 r
I P , t
v
dv p
4 r I P ,t dv p
P P
1 e jkr
V ( M ,t )
4 r P ,t dv p r
M
P
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R. Barrak, Hyperfréquences et Antennes, INDP1 SUP’COM
Le mécanisme de rayonnement
Rayonnement d’un fil conducteur
On considère un fil très fin (rayon = 0) sur lequel une densité de charge
linéique ql (C/m) est répartie se déplaçant à une vitesse uniforme Vz(m/s),
alors le courant Iz (A) dans le fil et sa dérivée par rapport au temps sont :
dI z dV
I z qlVz ql z ql az
dt dt
La rayonnement peut avoir lieu si:
- Le courant est variable dans le temps (source sinusoïdale)
- Il y a une accélération (ou décélération) de la charge.
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R. Barrak, Hyperfréquences et Antennes, INDP1 SUP’COM
Le mécanisme de rayonnement
Cas d’une ligne de transmission reliée à un dipôle
On considère une source de tension sinusoïdale, alors les champs E et H entre les conducteurs sont
sinusoïdaux et de même période. La création de champs électriques et magnétiques variables dans
le temps entre les conducteurs forme des ondes électromagnétiques qui se déplacent le long de la
ligne de transmission. Les ondes électromagnétiques pénètrent dans l'antenne et associent des
charges électriques et des courants correspondants.
[0-T/4]: les lignes de champ ont voyagé vers l’extérieur de l’antenne dans un rayon de λ/4.
[T/4-T/2]: Les premières lignes parcourent une distance supplémentaire égale à λ/4. Pendant ce
temps la densité de charge sur les conducteurs commence à diminuer donnant naissance à des
lignes de champ opposées à celles générées initialement. Celles-ci parcourent une distance égale à
λ/4.
les lignes de champ sont contraintes de se détacher des conducteurs et de s'unir pour former des
boucles fermées
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R. Barrak, Hyperfréquences et Antennes, INDP1 SUP’COM
Le mécanisme de rayonnement
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R. Barrak, Hyperfréquences et Antennes, INDP1 SUP’COM
Zones de rayonnement
On distingue trois zones de rayonnement :
D3
• r 0.62 Zone de Rayleigh (ou zone de champ proche)
pour un dipôle court r</2)
D3 D2
• 0.62 r2 Zone de Fresnel
D2
• r2 Zone de Fraunhoffer (ou zone de champ lointain)
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R. Barrak, Hyperfréquences et Antennes, INDP1 SUP’COM
Généralités sur les antennes
Théorème de réciprocité
Le principe de réciprocité stipule qu'une antenne peut être utilisée indifféremment en
émission ou en réception. Il en découle :
- Si l’antenne est adaptée à sa ligne d’alimentation en émission, elle en est de même
pour la réception.
- Le diagramme de rayonnement et l’impédance de l’antenne sont les mêmes en
émission et en réception
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R. Barrak, Hyperfréquences et Antennes, INDP1 SUP’COM
Partie 2
Doublet de Hertz et Caractéristiques des
antennes
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R. Barrak, Hyperfréquences et Antennes, INDP1 SUP’COM
Opérateurs différentiels
En coordonnées cartésiennes En coordonnées sphériques
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R. Barrak, Hyperfréquences et Antennes, INDP1 SUP’COM
Etude d’un doublet
Définition
Un doublet de Hertz ou dipôle élémentaire est un fils rectiligne de longueur L<<
parcouru par un courant d’amplitude constante I=Io ejt. Une antenne quelconque peut
toujours être considérée comme un ensemble d’éléments de courant que l’on peut
concrétiser par des fils de longueur L<< .
Détermination de A et V
e jkr
A I o Le jt u z Az u z
4 r
Dans le système de coordonnées sphériques (ur,u,u), A s’écrit :
A ( Az cos( ), Az sin( ),0 )
Condition de Lorentz :
V
divA
t
1 1 jk
V j e jkr I o L cos e jt
4 r2 r
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R. Barrak, Hyperfréquences et Antennes, INDP1 SUP’COM
Etude d’un doublet
Détermination des champs H et E
1 1 1 jkr jk 1 A
H B rotA e 2 I o L sin e jt u E grad( V ) E r ur E u
4 r r t
1 jkr 2 2
Er e I o L cos e jt
1 jkr jk 1 4 2 3
H e 2 I o L sin e jt r jr
4 r r
1 jkr j 1
E e 2
3 I o L sin e jt
4 r r jr
k
120
Pour r très grand, on peut négliger les termes en 1/r3 et 1/r2 devant les termes en 1/r.
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R. Barrak, Hyperfréquences et Antennes, INDP1 SUP’COM
Etude d’un doublet
Densité de puissance rayonnée
La quantité utilisée pour décrire la puissance associée à une onde électromagnétique
est le vecteur Poynting instantané (W/m²):
S EH
P( , ) r² P( r, , ) [W / sr ]
Puissance rayonnée
La puissance rayonnée est obtenue en calculant le flux de la densité de puissance
rayonnée à travers une sphère.
2
2
2
PE P( r, , )r sin d d P( r, ) sin d d W
0 0 0 0
2 2 2
Io L 2 2 Io L
PE 60
sin r sin d d 40
W
2 r
0 0
30
R. Barrak, Hyperfréquences et Antennes, INDP1 SUP’COM
Source ponctuelle ou isotrope
Définition
On appelle antenne isotrope une antenne rayonnant uniformément dans toutes les
directions de l'espace. Une telle antenne n'a donc pas de direction de propagation
privilégiée. On dit qu'elle n'est pas directive.
A une distance r, la densité de puissance d’une antenne isotrope Piso est :
Piso r , ,
PE
4r 2
W / m
2
Si l'antenne isotrope est intéressante pour le calcul théorique, il est important de noter
qu'elle est impossible à réaliser dans la pratique. C’est un élément de comparaison
pour déterminer les caractéristiques générales des antennes.
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R. Barrak, Hyperfréquences et Antennes, INDP1 SUP’COM
Ouverture
Le lobe principal se trouve autour de la direction du maximum de
rayonnement et contient la quasi totalité de la puissance rayonnée. De
part et d’autre de celui-ci apparaissent les lobes secondaires ou
latéraux qui sont indésirables.
Presque toute la puissance est contenue dans un secteur d’ouverture 3
limité par les directions où r(,) = 0.5
3 : ouverture à 3dB ou largeur de faisceau de l’antenne.
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R. Barrak, Hyperfréquences et Antennes, INDP1 SUP’COM
Directivité
La puissance rayonnée n’est pas uniformément répartie, il y a des directions pour
lesquelles P(r,,) est supérieure à celle que l’on aurait avec une source isotrope et
d’autres directions pour lesquelles elle est inférieure.
La directivité de l’antenne est définie par le rapport entre P(r,,) sur la densité de
puissance rayonnée Piso par une source isotrope rayonnant la même puissance PE :
P( r, , ) 4 P( , )
D( , )
Piso ( r, , ) PE
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R. Barrak, Hyperfréquences et Antennes, INDP1 SUP’COM
Rendement et gain
Dans une antenne toute la puissance d’alimentation PF n’est pas nécessairement
rayonnée, il y a des pertes plus ou moins importantes. On définit le rendement d’une
antenne appelé aussi coefficient d’efficacité d’une antenne par le rapport :
P
E
PF
G( , ) D( , )
Le gain d'une antenne correspond au meilleur gain directif dans une (évt. plusieurs)
direction(s). Une antenne est un élément strictement passif qui n'amplifie pas le signal.
Son gain représente la concentration de puissance dans une direction privilégiée par
rapport à une antenne isotrope sans pertes.
Go max G( , )
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R. Barrak, Hyperfréquences et Antennes, INDP1 SUP’COM
Modèle d’une antenne
On modélise une antenne par:
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Adaptation d’une antenne
Une antenne est reliée à une source via une ligne de transmission d’impédance
caractéristique Zc. Pour assurer un transfert maximal de puissance entre la source et
l’antenne, il faut réaliser une adaptation d’impédance en minimisant les pertes par
réflexion (annuler S11).
Z Zc
S11 in
Z in Z c
2
Pf P(1
s S11 )
La bande passante d’une antenne est le domaine des fréquences pour lesquelles son
opération est satisfaisante (|S11|< –10dB).
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R. Barrak, Hyperfréquences et Antennes, INDP1 SUP’COM
Polarisation d’une antenne
Les oscillations des champs électrique et magnétique se produisent chacune dans un
plan donné. La polarisation d’une onde est le plan dans lequel varie le champ
électrique.
Dans un repère sphérique, le champ E peut s’écrire:
40
R. Barrak, Hyperfréquences et Antennes, INDP1 SUP’COM
Polarisation d’une antenne
Certaines émissions d’ondes se font à polarisation linéaire (horizontale ou verticale),
d’autres à polarisation circulaire ou elliptique.
• Polarisation linéaire : le champ E n'a qu'une composante variant
sinusoïdalement: sa trajectoire est donc un segment de droite
• Polarisation circulaire : le champ E a deux composantes E et E de même
amplitude et déphasées de 90 degrés, son extrémité décrit un cercle.
• Polarisation elliptique : la polarisation elliptique correspond au cas général
d'un champ E comprenant deux composantes E et E d'amplitudes et de
phases quelconques.
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R. Barrak, Hyperfréquences et Antennes, INDP1 SUP’COM
Doublet de Hertz
Diagramme de rayonnement
Ouverture 3dB : r(,)=0.5 correspond à une largeur de faisceau=2/4= /2
2
I L
P( r , , ) 60 o sin
2 r
2
I L
PE 40 2 o
r( , ) sin 2
2
Résistance de rayonnement R
2.PE L
80 2
I o2
P( r , , )* 4r 2 3
Directivité D( , ) sin 2
PE 2
43
R. Barrak, Hyperfréquences et Antennes, INDP1 SUP’COM
Influence d’un plan conducteur
Pour calculer l'effet du sol, on introduit souvent un concept tiré de
l'optique: la notion d'antenne virtuelle. On imagine que l'onde réfléchie
est envoyé par une antenne virtuelle située sous terre.
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R. Barrak, Hyperfréquences et Antennes, INDP1 SUP’COM
Mesures d’antennes
Chambre de mesure
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R. Barrak, Hyperfréquences et Antennes, INDP1 SUP’COM
Boucle élémentaire
a 2 e jkr 1
A I o e jt ( jk )u A u
4 r r
H H r ur H u
a2 e jkr 1
Hr cos 2 I o e jt ( jk )
2 r r
a2 e jkr jk 1
H sin I o e jt ( k 2 )
4 r r r2
E E u
a2 e jkr 1
E j sin I o e jt ( jk )
4 r r
Pour r très grand, on peut négliger les termes en 1/r3 et 1/r2 devant les
termes en 1/r.
( ak )2 e jkr E
H sin I o e jt 120
4 r H
a2 e jkr
E k sin I o e jt
4 r
Les champs E et H sont orthogonaux, en phase et normaux à la direction
de propagation. Il s’agit d’une onde TEM. Ils décroissent en 1/r
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R. Barrak, Hyperfréquences et Antennes, INDP1 SUP’COM
Boucle élémentaire
2
I o ak 2
P( r, , ) 60 sin
4r
2
PE 10 2 I o ( ak )2
r( , ) sin 2
2
2.P S
R 2E 320 4 2
Io
P( r , , )* 4r 2 3
D( , ) sin 2
PE 2
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R. Barrak, Hyperfréquences et Antennes, INDP1 SUP’COM
Boucle élémentaire
Exercice
On considère une antenne boucle de forme carrée pour un lecteur d’une
application RFID fonctionnant à 13.56 MHz. Le modèle électrique équivalent
de cette antenne est une inductance avec une résistance série (somme de la
résistance de perte et de la résistance de rayonnement).
1- Déterminer l’inductance de cette antenne, la résistance de perte et la
résistance de rayonnement.
2- Déterminer la capacité à la résonance, le rendement et le gain de
l’antenne.
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R. Barrak, Hyperfréquences et Antennes, INDP1 SUP’COM
Boucle élémentaire
Correction
2- C=176pF
Rendement=14%
G=3/2*0.14=0.21=-6.7dBi
Rqs:
Le rayonnement de cette antenne en champ lointain à 13.56 MHz est donc
très faible. Cette antenne est plutôt employée comme antenne champ
proche.
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R. Barrak, Hyperfréquences et Antennes, INDP1 SUP’COM
Partie 3
Les dipôles
Dipôle /2
Variation des dimensions du dipôle
Dipôle repliée
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R. Barrak, Hyperfréquences et Antennes, INDP1 SUP’COM
Antenne dipôle
Définition
L’antenne dipôle est un fils de longueur multiple de /2. les dipôles sont des antennes à
onde stationnaire. En effet, comme l'extrémité du dipôle est ouverte, l'onde
électromagnétique émise est réfléchie avec un coefficient de réflexion =1. L'addition
des deux ondes progressive et réfléchie génère une onde stationnaire.
Les dipôles utilisés en ondes métriques et inférieures sont les plus souvent des dipôles
demi-onde ou plus rarement onde entière.
Les dipôles sont constitués de deux tiges cylindriques de section petite devant la
longueur d’onde et alimentées au milieu.
Le champ du doublet O en un point M très loin de l’antenne (r >> L) est donné par :
j60 jkr
dEo I o dz sin e
r M
Le champ du doublet P au point M est égal : z
j60 jkr'
dE p I z dz sin ' e ’ r’
r'
Sous l’hypothèse de r >> L on a : P r
' 2L O
1 1 P’
r' r
r' r z cos ,( z cos est la différence de marche entre PM et OM)
Le champ du doublet P au point M devient :
j60 jkr kz cos
dE p I z dz sin e
r
Pour un point P’ symétrique de P par rapport à O, le champ est :
j60 jkr jkz cos
dE p' I z dz sin e
r j 120 jkr
Iz=I-z, la somme des deux champs est : dE dE p dE p' r I z sin cos kz cos e dz
52
R. Barrak, Hyperfréquences et Antennes, INDP1 SUP’COM
Etude d’un dipôle /2
En intégrant le champ de 0 à L, le champ total s’écrit:
L
j120 jkr
E I o sin e sink L z coskz cos dz
r 0
L
j60 jkr
r
I o sin e sink L z z cos sink L z z cos dz
0
j60 jkr cos kL coskL cos coskL cos cos kL
I o sin e
r k (cos 1 ) k (cos 1 )
j60 jkr
Ioe coskL cos cos kL
r sin
Pour L=/4, kL=/2, le champ E devient:
jkr cos cos
e 2
E j60 I o
r sin
La densité de puissance rayonnée P(r,,)
2
2 cos cos
1 1 2 15 I 2 u
E H* E u r o
2 240 r sin r
53
R. Barrak, Hyperfréquences et Antennes, INDP1 SUP’COM
Etude d’un dipôle /2
Diagramme de rayonnement
2
2 cos cos
15 I 2
P( r , , ) o
r sin
2
cos cos
r( , ) 2
sin
2 4
0,5 0,5
0.25 1.85
-1 -1
0.5 2.15
1
1 1 3.8
3 5
0,5 2 4
0,5
3 4.8
0
0 -1 -0,5 0 0,5 1
-1 -0,5 0 0,5 1 4 5.5
-0,5
-0,5 5 6.1
-1
-1
55
R. Barrak, Hyperfréquences et Antennes, INDP1 SUP’COM
Distribution du courant
Pour un dipôle très mince (idéalement diamètre zéro), la distribution du courant est :
z
Pour un dipole court: Iz I
o 1
L
56
R. Barrak, Hyperfréquences et Antennes, INDP1 SUP’COM
Diagramme de rayonnement
57
R. Barrak, Hyperfréquences et Antennes, INDP1 SUP’COM
Diagramme de rayonnement
58
R. Barrak, Hyperfréquences et Antennes, INDP1 SUP’COM
Influence du sol
Une antenne /4 proche du sol se comporte comme une antenne demi-onde (antenne
Marconi).
• Son diagramme de rayonnement est identique à celui du dipôle /2.
• L’énergie rayonnée se repartie uniquement dans la demi sphère au dessus du sol.
• La puissance émise est la moitié de ce que l’on aurait avec une antenne /2.
• La résistance de rayonnement est égale à la moitié de la résistance d’ une antenne
/2. R=73.2/2=36.6
• Le rayonnement se fait suivant un angle voisin de l’horizontale qui est favorable pour
les liaisons lointaines.
Le sol n’est pas toujours un bon conducteur (conditions atmosphériques, régions). On
peut créer un sol artificiel très conducteur à la base de l’antenne (Exemple : rayons
horizontaux d’une longueur au moins égale à /4). Ce qui permet de réduire l’aérien de
moitié.
Le capot d’une voiture ou toute autre plaque de métal peut aussi faire l’affaire.
/4
/2
59
R. Barrak, Hyperfréquences et Antennes, INDP1 SUP’COM
Impédance d’entrée
En appliquant la théorie des lignes, un brin de fil de longueur L terminé par un circuit
ouvert présente une réactance d’entrée X. Zo est l’impédance caractéristique du brin.
Z L jZ otg( L ) 2
Zin Z o Z L , Z in X jZ o cot g L
Z o jZ Ltg( L )
60
R. Barrak, Hyperfréquences et Antennes, INDP1 SUP’COM
Action de la longueur des brins
En modifiant la longueur des brins sans changer la longueur d’onde, on peut constater
que la réactance s’annule suivant une loi très proche des estimations théoriques.
- Lorsque L est proche de /2, 3/2, etc. on a des situations de résonance.
L'impédance Z est purement réelle et de l'ordre de la centaine d'Ohms (R=73 pour
une antenne demi-ondes). Les caractéristiques dépendent peu de l'épaisseur du
dipôle.
- Lorsque L est proche de , 2, etc. on a des situations d'anti-résonance. L'impédance
Z est purement réelle et peut prendre des valeurs de plusieurs milliers d'ohms. Les
caractéristiques dépendent énormément de l'épaisseur du dipôle. La réactance bascule
rapidement des valeurs positives aux valeurs négatives par des flancs très rapides
coupant l’axe des abscisses un peut avant , 2, etc.
- Les valeurs de L pour les quelles on a résonance ou anti-résonance ne sont pas des
multiples exacts de /2. Par exemple, pour le dipôle demi-onde, on a L=0.95× /2.
61
R. Barrak, Hyperfréquences et Antennes, INDP1 SUP’COM
Action du diamètre, variation de la fréquence
- La résistance Ra est de plus en plus faible à mesure que l’épaisseur du dipôle
s’accroît.
- On définit le facteur de raccourcissement k en fonction du rapport / : c’est un
coefficient multiplicatif de /2 pour un dipôle demi-onde permettant d’avoir la longueur
effective Leff pour laquelle la réactance s’annule.
Leff k / 2
- Au delà de 100 MHz, l’allure générale des courbes reste conservée mais le niveau
moyen des courbes passe du côté des valeurs capacitives
62
R. Barrak, Hyperfréquences et Antennes, INDP1 SUP’COM
Changement de l’alimentation
Si on alimente l’antenne à une distance z de son milieu, le courant à ce point est donné
par :
2z
I z I o cos
C’est bien ce courant qui sera débité par la source. La résistance de rayonnement
modifiée R’ sera donnée par :
I ( z )2 2P 73
R' P R'
2 2z 2 2z
I o2 cos 2 cos
Donc l’impédance croît quand on s’éloigne du centre. Ceci est un moyen simple de faire
varier la résistance de rayonnement d’une antenne pour l’adapter à la ligne
d’alimentation.
63
R. Barrak, Hyperfréquences et Antennes, INDP1 SUP’COM
Dipôle replié
Définition
Le dipôle replié (antenne trombone) est constitué par un dipôle ordinaire demi-onde
auquel on a ajouté un brin de même longueur à faible distance du dipôle et dont les
extrémités sont reliées électriquement à celle du dipôle.
La distribution du courant est telle que les courants dans chaque brin sont en phase et
donc s’ajoutent. Cette antenne donne un champ double de celui d’une demi-onde. Ainsi,
le dipôle replié peut donner la même puissance émise qu’avec une demi-onde, et ce, en
l’alimentant avec un courant deux fois plus faible.
2
1 1 I
P RI 2 R' alors , R' 4 R ,
2 2 2
Pour un dipôle replié demi onde R' 292 300
64
R. Barrak, Hyperfréquences et Antennes, INDP1 SUP’COM
Dipôle replié
Variantes du dipôle replié
- Le dipôle à plusieurs brins : on ajoute au dipôle simple d’autres brins parallèles qui ont
pour effet d’augmenter la résistance de l’antenne. Pour un dipôle replié à n brins :
R’=n2 R
-Le dipôle replié de section non uniforme : Il est utilisé pour pouvoir adapter l’antenne à
une impédance déterminée. L’impédance est obtenue en multipliant l’impédance du
dipôle simple par un facteur multiplicatif K donné par :
2
2
log 4e
d1d 2
K
2e
log d
1
65
R. Barrak, Hyperfréquences et Antennes, INDP1 SUP’COM
Partie 4
Alignements et réseaux
Sources isotropes
Sources réelles
Applications
66
R. Barrak, Hyperfréquences et Antennes, INDP1 SUP’COM
Groupement d’antennes
Dans les liaisons longues distances on n’a pas intérêt à utiliser des antennes à
diagramme de rayonnement omnidirectionnel. Pour augmenter la directivité des
antennes, on peut regrouper des antennes de façon que les Interférences entre les
champs rayonnés concentrent l’énergie dans une direction privilégiée permettant ainsi
de sélectionner des zones privilégiées d’émission ou de réception.
Types de regroupement :
- Des regroupements utilisant des miroirs qui créent des images des antennes
individuelles.
- Des regroupements par alignement d’un grand nombre d’antennes individuelles. Si
ces antennes sont alimentées en phase on améliore la directivité dans la direction
perpendiculaire à l’alignement. Si on déphase linéairement ces éléments l’un par
rapport à l’autre on peut jouer sur l’orientation du diagramme de rayonnement de façon
dynamique (antenne à balayage).
- Des regroupements mettant en jeu un élément émetteur (ou récepteur) perturbé par
des éléments parasites judicieusement positionnés. Ceci entraîne l’amélioration du gain
de directivité au prix d’une réduction de la résistance de rayonnement (antenne Yagi)
67
R. Barrak, Hyperfréquences et Antennes, INDP1 SUP’COM
Cas de sources isotropes
On considère un groupement de N sources isotropes
M
O : un point choisi arbitrairement comme origine des
i phases
O
di Si : une source isotrope alimentée par un champ Aieji.
Si Elle est définie par sa position (di,i) par rapport à O.
M :un point situé à grande distance du groupement.
SN
Soit ei le champ résultant en M correspondant à Si
1
ei Ai e j i e jkSi M
Si M
Sous l’hypothèse de la grande distance on peut considérer que :
1 1
et Si M OM - di cos i
Si M OM jkOM jkOM
1 j i jk ( OM d i cos i ) e j ( i kd i cos i ) e
ei Ai e e Ai e Ai e j i
OM OM OM
e jkOM N
Le champ total : eM Ai e j i
OM 1 N
Ou encore en valeur relative; avec (,) définissent la direction OM : E , Ai e j i
1
68
R. Barrak, Hyperfréquences et Antennes, INDP1 SUP’COM
Cas de sources isotropes
Alignement uniforme
Considérons un alignement de N sources isotropes distantes de d les unes des autres
et déphasées de les unes par rapport aux autres. z M
di=i.d, i=i. et Ai=Ao.
Le champ total :
N 1 N 1
EM A e
0
i
j i
Ao e
0
j( kd sin ) i
y
O d
Soit en module
N N
sin sin
E M Eo 2 2
kd sin Fonction caractéristique de l’alignement
sin
2 sin
2
- Quand =0, le champ total est maximal ce qui correspond à une direction o définie
par sino=-/kd.
- Quand varie au tour de o, la résultante du champ diminue de part et d’autre de o,
ensuite elle s ‘annule, elle croit de nouveau, passe par un maximum et ainsi de suite il
s’agit de lobes latéraux (à réduire pour éviter les interférences et minimiser les risques
de brouillage).
- En fonction de on peut réaliser des alignements à rayonnement transversal ou à
rayonnement en bout.
69
R. Barrak, Hyperfréquences et Antennes, INDP1 SUP’COM
Cas de sources isotropes
Si on normalise le maximum du module du champ à l’unité on obtient le facteur
d’alignement :
70
R. Barrak, Hyperfréquences et Antennes, INDP1 SUP’COM
Cas de sources réelles
Si au lieu de sources isotropes, on dispose d’antennes identiques et orientées de la
même façon. Toutes les antennes présentent le même diagramme de rayonnement
F(,) dans la direction du point M.
Les champs ei sont proportionnels à F(,), le champ total eM peut s’écrire :
N N
j i
eM Ai F ( , )e F ( , ) Ai e j i F ( , ).E ( , )
1 1
Remarques
- La phase i dépendant de i qui est la phase du signal alimentant la source i.
- i dépend de l’impédance que présente la source au générateur qui l’excite.
- Cette impédance est constituée de l’impédance propre Zii de la source i (isolée dans
l’espace) augmentée des impédances mutuelles Zij avec les sources j qui se trouvent
tout au tours de la source i.
- Pour simplification, dans le calcul du champ total on considère uniquement les
impédances propres des sources.
- En réalité, on doit tenir compte du facteur de couplage qui n’est trivial
71
R. Barrak, Hyperfréquences et Antennes, INDP1 SUP’COM
Cas deux sources
On considère deux sources isotropes (A et B) distantes de 2d, la source A est en retard
d’une phase par rapport à la source B. On prend O le milieu de AB comme origine des
phases.
z M
jkOM jkOM
e j a e j b
eA Aa e ,eB Ab e
OM OM
Par rapport à O, la phase de A est en retard
de /2 et la phase de B est en avance de /2. y
A O d B
a ( kd sin / 2 ), b kd sin / 2
3 cas à considérer :
-Les deux sources sont en phase =0
-Les deux sources sont en opposition de phase =
-Les deux sources sont en quadrature de phase =/2
72
R. Barrak, Hyperfréquences et Antennes, INDP1 SUP’COM
Cas deux sources
Les deux sources sont en phase =0
E M cos kd sin
- Le maximum de rayonnement apparaît toujours suivant la normale oz (=0) à
l’alignement des sources.
- Pour =/2, EM=cos(kd) est nul lorsque kd=(2n+1)/2, c’est à dire d=/4(2n+1). Dans
ce cas, le rayonnement est dit transversal
- Exemple : d= /4
1
0,5
0 0 0
-1 -0,5 0 0,5 1
/2
-0,5
73
R. Barrak, Hyperfréquences et Antennes, INDP1 SUP’COM
Cas deux sources
Les deux sources sont en opposition de phase
EM sinkd sin
- Il y a toujours un zéro selon l’axe oz.
- Pour =/2, |EM|=|sin(kd)| est maximal lorsque kd=(2n+1)/2, c’est à dire d=/4(2n+1).
- Exemple : d= /4
0,5
0
0
/2
-1 -0,5 0 0,5 1
-0,5
-1
L’ouverture à -3dB =120o
74
R. Barrak, Hyperfréquences et Antennes, INDP1 SUP’COM
Cas deux sources
Les deux sources sont en quadrature de phase
E M cos kd sin / 4
Exemple d= /8
- Pour =/2 le champ est nul
- Pour =-/2 le champ est maximal
- On obtient un diagramme en cardioïde présentant un maximum suivant Oy dans le
sens du retard des phases et un zéro dans la direction opposée.
- B joue le rôle d’un réflecteur vers A.
1
- Nous avons un rayonnement en bout
0,5
0 /2
0
-1 -0,5 0 0,5 1
/4
-0,5
-1
75
R. Barrak, Hyperfréquences et Antennes, INDP1 SUP’COM
Exemples
Alignement vertical de 2 antennes demi-onde alimentées en phase
diagramme de rayonnement normalisé dans le plan vertical.
Distance inter-antennes h=[0,5 ; 0,6 ; 1].
Nbre demi-onde 2 3 4
/2
Antennes
1.9 3.2 4.3 /2 /2
colinéaires
Gain (dB) Antennes colinéaires Antennes parallèles
Antennes
parallèles 4 5 6
77
R. Barrak, Hyperfréquences et Antennes, INDP1 SUP’COM
Applications
Antennes avec éléments parasites
Si un conducteur se trouve à proximité d’une antenne rayonnante, un fort courant y est
induit. Le diagramme de rayonnement qui résulte de l’ensemble dépend de la position
du conducteur par rapport à l’antenne (l’amplitude et phase du courant induit).
Le conducteur appelé élément passif ou parasite permet d’obtenir une antenne
directionnelle de largeur de faisceau contrôlable.
-Dans le cas où A un dipôle alimenté (/2) et B un élément parasite de longueur /2
situé à une distance /4 de A, le champ en B du fait du rayonnement de A a subi un
retard de (2/)/4=/2. Ce champ induit en B un courant qui lui est en opposition de
phase et donc qui avance de /2 par rapport au courant dans A. On dit alors que A est
un pilote et B est le réflecteur correspondant.
- En pratique, le parasite doit avoir une longueur un peu supérieure à /2 (effet inductif)
et doit être placé à une distance inférieure à /4 du dipôle alimenté pour qu’il fonctionne
en tant que réflecteur.
- Pour des longueurs égales à /2, un gain max est obtenu pour un écart de 0.2 . Pour
une longueur du réflecteur supérieure à 5% de celle du pilote, un gain max est obtenu
pour un écart de 0.15.
- Si on rapproche les éléments à moins de 0.15 , le rayonnement est avantagé dans le
sens de l’élément parasite. On dit que le parasite fonctionne en directeur. Le gain max
(6dB) est obtenu pour un écart de 0.1 .
- Si la longueur du parasite est légèrement inférieure à /2 (effet capacitif) on aura un
78
rayonnement dans la direction du parasite.
R. Barrak, Hyperfréquences et Antennes, INDP1 SUP’COM
Applications
Antenne Yagi
- Elle utilise plusieurs éléments parasites avec un seul dipôle alimenté électriquement
en vue d’obtenir un bon gain de directivité.
- L’utilisation de plusieurs éléments parasites permet de réduire la bande passante de
l’antenne et la résistance de rayonnement du pilote.
- L’antenne Yagi classique est formée par un dipôle replié, 3 directeurs et un réflecteur.
(UHF, G=12dB, 3dB=70o)
Pilote
/2
Directeurs
Réflecteur
79
R. Barrak, Hyperfréquences et Antennes, INDP1 SUP’COM
Smart antenna, beamforming
80
R. Barrak, Hyperfréquences et Antennes, INDP1 SUP’COM
Partie 5
Ouvertures rayonnantes
Principe de rayonnement
Exemples d’ouvertures (rectangulaire, circulaire)
Antenne parabolique
81
R. Barrak, Hyperfréquences et Antennes, INDP1 SUP’COM
Principe des ouvertures rayonnantes
Une surface sur laquelle existe un champ électromagnétique E(x,y) est équivalente à
une ouverture éclairée par E(x,y) taillée dans un écran opaque de dimensions infinies
correspondant aux régions pour lesquelles E(x,y)=0. Les réflecteurs, les projecteurs
d’ondes et les lentilles sont des dispositifs assimilés à des ouvertures rayonnantes.
Zones de rayonnement
Formule de Goudet:
e jkR jk cos
EM ( R ( E n ) ( H n ) ) e d
2 R
1 N
HM ( R1 EM )
L’indice N indique qu’il s’agit de la projection du
produit vectoriel sur la normale au plan (OM,H).
On admet un champ E suivant le sens positif de oy et un champ H suivant le sens négatif
de ox pour avoir un vecteur de poynting suivant le sens positif de oz.
En ne considérant que l’amplitude du champ E:
1
EM E ( x, y )cos cos e jk cos dxdy
2R
1
E ( x, y )cos cos e jk ( x sin y cos sin ) dxdy
2R
83
R. Barrak, Hyperfréquences et Antennes, INDP1 SUP’COM
Principe des ouvertures rayonnantes
Ouverture équiphase
E( x , y ) A( x , y )e j ( x , y ) ( x , y ) 0
Calcul du champ
A ab 1 cos sin u1 sin u2
E 0
R 2 u1 u2
b a
avec u1 sin et u2 cos sin
Dans le plan H xoz (=0 alors sinc(u2)=1)
A ab 1 cos sin u1
E 0
R 2 u1
Dans le plan E yoz (=0 alors sinc(u1)=1)
A ab 1 cos sin u2
E 0
R 2 u2
Nous obtenons dans les deux plans des diagrammes en sinc de largeurs différentes
85
R. Barrak, Hyperfréquences et Antennes, INDP1 SUP’COM
Ouvertures rectangulaires
1
sin c( u ) ,u 1.4
2
3dB 50.5 ou 50.5
b a
Dans le plan E, le rayonnement est maximal pour θ = 0, et s'annule pour sin θ multiple de
2π/(ka) = λ/a
Exemples de diagramme de rayonnement 3D obtenus pour une ouverture carrée (a) et pour une ouverture
rectangulaire (b)
86
R. Barrak, Hyperfréquences et Antennes, INDP1 SUP’COM
Ouvertures circulaires
x cos , y sin , A( x , y ) A( , ), a est le rayon
2 a
1 jk (cos sin sin cos sin )
E A( , )cos cos e dd
2R
0 0
Dans le plan H xoz (=0,=)
2 a
1 jk cos sin
E
2 R A( , )cos 1 e dd
0 0
2 1
2a cos 1 a² A( r , ) e jur cos rdrd
En posant u sin , r alors, E
a 2R
0 0
Très souvent, A(r) présente une variation donnée par : A( r ) eo e1( 1 r ²) p
2
a² cos 1 J 1 ( u ) 2 p P! jz cos
Alors, E eo e1 J p 1 ( u ) avec e cos nd j n 2J n ( z )
R u u p 1 0
Gain de l’ouverture 2
1
Le gain maximal correspond à
p 1 e
2 f avec o
2a 2 1 e1
G f avec f est le facteur de gain ²
p 1 2p 1
Ces formules sont importantes pour la détermination du gain d’une antenne parabolique
87
R. Barrak, Hyperfréquences et Antennes, INDP1 SUP’COM
Antenne parabolique
L’Antenne Parabolique est un exemple de projecteurs d’ondes. Elle est constituée de
deux éléments
– une source elle-même réalisée au moyen d’une antenne (par exemple une antenne
/2) insérée dans un guide d’onde rectangulaire ayant éventuellement un Cornet
d’adaptation
– un réflecteur parabolique ayant pour rôle de concentrer les ondes électromagnétiques
sur le dipôle (mode récepteur) ou de concentrer les ondes émises par la source placée
au foyer (mode émetteur ).
89
R. Barrak, Hyperfréquences et Antennes, INDP1 SUP’COM
Antenne parabolique
2
D
Le gain maximal de rayonnement est G
2 J 1( m ) D
la Fonction Caractéristique f d’un disque rayonnant est : f avec m sin
m
1
Le lobe principal atteint sa largeur à mi-hauteur (-3 dB) si f , ce qui correspond à m 1.6
2
Dans l’approximation des petits angles sin=, on déduit 3dB = 58°/D
Par exemple, pour f = 10 GHz, et D = 2 m, ces formules donnent :
gmax = 43800 et 3dB = 0,87 °
90
R. Barrak, Hyperfréquences et Antennes, INDP1 SUP’COM
Antenne parabolique
Considérations pratiques
En pratique ces valeurs sont rarement atteintes à cause du gain de la source primaire
placée au point focal de la parabole qui a son propre diagramme de rayonnement. Le
disque de la parabole n’est donc pas en pratique uniformément éclairé et cela réduit le
gain et augmente la largeur du lobe.
En règle générale il faut réduire d’un facteur voisin de 0,6 le gain maximal donné
précédemment pour trouver le gain réel gr. Il existe une relation empirique reliant le gain
et la largeur réelle du lobe exprimée en degrés. La largeur réelle est ici identifiée par
r3dB et il ne faut pas l’identifier au 3dB précédent, la parabole n’est plus éclairée
uniformément.
2 27000
D Gr
Gr 0.6
r 3dB 2
Applications
• faisceaux hertziens (4 à 12 GHz)
• stations terrestres pour les télécommunications spatiales
• antennes de satellites
91
R. Barrak, Hyperfréquences et Antennes, INDP1 SUP’COM
Variantes de l’antenne parabolique
Source décalée
Un problème soulevé par le cornet d’alimentation situé au point focal d’une antenne
parabolique est qu’elle bloque une partie du rayonnement renvoyé par l’antenne ou
retournée des cibles. La source crée un cône d’ombre. Une solution à ce problème est
de n’utiliser qu’une partie de la parabole :
92
R. Barrak, Hyperfréquences et Antennes, INDP1 SUP’COM
Partie 6
Bilan d’une liaison
93
R. Barrak, Hyperfréquences et Antennes, INDP1 SUP’COM
Puissance isotropique rayonnée
Dans la direction du lobe principal, le gain directif est maximal (Go). On définit
à cette direction la puissance isotrope rayonnée PIRE par le produit de la
puissance fournie à l’antenne et le gain directif, ainsi :
PIRE Go .PF [ W ]
Dans cette direction privilégiée, on a donc la densité de puissance suivante :
PIRE
P( r ) [W / m2 ]
4r 2
Quand on utilise une antenne directive, il est clair qu'on va chercher à
l'orienter de manière optimale pour avoir Go dans la direction choisie. Dans ce
cas, la PIRE suffit pour connaître la densité de puissance à une distance r
quelconque.
94
R. Barrak, Hyperfréquences et Antennes, INDP1 SUP’COM
Surface équivalente
Soit une antenne de réception captant une onde dont la densité de puissance vaut
p(r,,) et délivrant une puissance reçue Pr.
La surface équivalente ou surface de captation de l'antenne est définie par :
Pr
Aeq [ m2 ]
P( r , , )
On montre qu'en raison de la réciprocité, la surface équivalente est liée au gain de
l'antenne de réception :
2
Aeq GR [ m 2 ]
4
95
R. Barrak, Hyperfréquences et Antennes, INDP1 SUP’COM
Facteur d’antenne
Si l’antenne de réception est connectée à un récepteur de résistance RR, la tension
VR aux bornes de ce récepteur est égal à :
96
R. Barrak, Hyperfréquences et Antennes, INDP1 SUP’COM
Affaiblissement en espace libre
La puissance reçue est égale : (équation des télécommunications)
2
PF GE 2 GR
PR p.Aeq GE GR PF
2 4 4r
4r
L'affaiblissement de la liaison, exprimé en dB, est le suivant:
P 4r
AdB 10 log F 20 log GdBE GdBR
P
R
4r
On appelle affaiblissement isotrope le terme : iso A 20 log
97
R. Barrak, Hyperfréquences et Antennes, INDP1 SUP’COM
Bilan de liaison BTS-MS
Les pertes en lignes entre l'émetteur et son antenne sont de 7dB, on demande de
calculer:
- la puissance isotropique rayonnée,
- le champ en espace libre
- l'affaiblissement supplémentaire du champ
99
R. Barrak, Hyperfréquences et Antennes, INDP1 SUP’COM
Correction
PIRE(dBm) = PE(dBm)+GE(dB)-L(dB)=50dBm=100W
E= 1/r*sqrt(60*GE*PE) =1/r*sqrt(60*PIRE)=6.1mV/m=75.7dBuV/m
Gain: GR=4A/²=37.3=15.7dB
100
R. Barrak, Hyperfréquences et Antennes, INDP1 SUP’COM
Exercices
101
R. Barrak, Hyperfréquences et Antennes, INDP1 SUP’COM
Exercices
Exercice 1: Champ d’une antenne
1-Calculer le champ électrique créé à 1 km par une antenne /2 verticale dont le courant
au centre est 1 A, dans les directions 0 °, 30 ° et 60 ° par rapport à l’horizontale.
2. Comparez avec un dipôle élémentaire de longueur l = 0,1 dans les mêmes conditions.
3. Quel serait ce champ dans le plan horizontal si l’antenne d’émission était une parabole
de résistance au rayonnement 50 et de diamètre 1m utilisée à 3 GHz.
Exercice 2 : adaptation d’une antenne
On utilise un amplificateur pour alimenter une antenne dipôle de longueur /2 et
d’épaisseur d = /100. La fréquence du signal est 2.45 GHz. L’impédance d’entrée du
dipôle est alors approximativement :
Ze = (73,2−5400/Rc) + j (42,5−9700/Rc) , vec Rc = 120·(ln(/d)−1)
Transformer l’impédance correspondant à amp= 0,818\126,4 ° en Ze grâce à une
capacité série et une capacité parallèle pour adapter la sortie de l’amplificateur à l’antenne
comme c’est indiqué par la figure suivante :
Cs
Amplificateur Antenne
amp Cp
ant
102
R. Barrak, Hyperfréquences et Antennes, INDP1 SUP’COM
Corrections
Exercice 1: Champ d’une antenne
1-Calculer le champ électrique créé à 1 km par une antenne /2 verticale dont le courant
au centre est 1 A, dans les directions 0 °, 30 ° et 60 ° par rapport à l’horizontale.
φ=/2-
jkr cos cos
E j60 I o
e 2 φ = 0 ˚ E = 60mV/m
r sin φ = 30 ˚ E = 49mV/m
φ = 60 ˚ E = 25mV/m
2. Comparez avec un dipôle élémentaire de longueur l = 0,1 dans les mêmes conditions.
φ = 0 ˚ E = 18,9mV/m
Le jkr φ = 30 ˚ E = 16,3mV/m
E j 60 I o sin
r φ = 60 ˚ E = 9,4mV/m
3. Quel serait ce champ dans le plan horizontal si l’antenne d’émission était une parabole
de résistance de rayonnement 50 et de diamètre 1m utilisée à 3 GHz.
E = 0,94 V/m
103
R. Barrak, Hyperfréquences et Antennes, INDP1 SUP’COM
Corrections
Exercice 2 : adaptation d’une antenne
On utilise un amplificateur pour alimenter une antenne dipôle de longueur /2 et
d’épaisseur d = /100. La fréquence du signal est 2.45 GHz. L’impédance d’entrée du
dipôle est alors approximativement :
Ze = (73,2−5400/Rc) + j (42,5−9700/Rc) , avec Rc = 120·(ln(/d)−1)
Transformer l’impédance correspondant à amp= 0,818\-126,4 ° en Ze grâce à une
capacité série et une capacité parallèle pour adapter la sortie de l’amplificateur à l’antenne
comme c’est indiqué par la figure suivante :
Cs
Amplificateur Antenne
Cp
amp ant
ze = 1,214+0,402 j
Cs=12pF
Cp=3.3pF
104
R. Barrak, Hyperfréquences et Antennes, INDP1 SUP’COM
Exercices
Exercice 3 : réseau d’antennes
Deux dipôles résonnants sont situés à une distance d l’un de l’autre. L’un de ces dipôles
est alimenté et rayonne avec une amplitude Eo et un déphasage initial nul, l’autre qui n’est
pas alimenté va rayonner par induction avec une amplitude E’o et un déphasage
propre de 180 ° (loi de Lenz).
1. En prenant l’origine des phases au niveau du dipôle alimenté, calculer le champ total
créé en un point M situé à une distance r à droite du dipôle et en un point M’ situé à une
distance r’ à gauche du parasite.
2. Application : déterminer le champ total au cas où d=/4 et E’o=Eo (couplage maximum).
Interpréter le résultat.
105
R. Barrak, Hyperfréquences et Antennes, INDP1 SUP’COM
Corrections
Exercice 3 : réseau d’antennes
1. e jkr e jk ( d r ')
Ed ( M ) Eo , E d ( M ' ) Eo
r d r'
e j ( k ( d r ) ) e j ( kr ' )
E p (M ) E 'o , E p ( M ' ) E 'o
d r r'
kd
e jkr
ET ( M ) ( Eo E 'o e j 2 kd )
r
e jk ( d r ')
ET ( M ' ) ( Eo E ' o )
r'
2.
kd
2
e jkr
ET ( M ) ( 2 Eo )
r
ET ( M ' ) 0
106
R. Barrak, Hyperfréquences et Antennes, INDP1 SUP’COM
Exercices
Exercice: Antenne parabolique
Une antenne infiniment fine de longueur l = /2 présente une impédance d’entrée
Ze = 73,2+ j42,5 .
1- Placer Ze sur l’abaque de Smith en normalisant par 50 .
2- Cette antenne est alimentée à 550 MHz par un amplificateur. Adapter la sortie de
l’amplificateur (amp= 0,7386\23°) à l’antenne avec une cellule réactive à éléments
localisés.
3- On attaque l’antenne avec une puissance de 28 dBm, en déduire le champ électrique
maximal à 3 km de l’antenne.
4- On combine cette antenne avec un réflecteur parabolique de diamètre 1.63 m. Quel est
le gain de la nouvelle antenne ? Quel est le champ à 3 km? (On supposera que
l’impédance de l’antenne /2 n’a pas variée et que toute la puissance émise par ce dipôle
est reprise par le réflecteur parabolique).
107
R. Barrak, Hyperfréquences et Antennes, INDP1 SUP’COM
Corrections
1-2- Adaptation
3-Déterminer Io tel que P=1/2 Re.Io2, Io=130mA, E(dipole) est max pour =/2,
Emax=2.61mV/m
4- g=0.6(D/)2=53.3=17.3dB
Le gain de l’antenne dipôle est de 2.15dB, la puissance a été augmentée (17.3-2.15)dB,
donc E2 est augmentée de 15.15dB, Eparabole=Edipole*10^(15.15/20)=5.7
Eparabole=14.9mV/m
108
R. Barrak, Hyperfréquences et Antennes, INDP1 SUP’COM
Exercices
Problème: Etude d’un radar à 10 GHz
Un radar maritime d’aide à l’accostage est constitué d’une antenne patch utilisée à
l’émission et à la réception et de modules d’émission et de réception reliés par un
circulateur. On se propose d’étudier ce système et ses caractéristiques principales.
Le radar est organisé autour d’un circulateur (3 ports) avec l’émetteur au port 1, l’antenne
au port 2, et le récepteur au port 3. La matrice S du circulateur définie par rapport à 50
est donnée par :
Récepteur (3)
0 j
0 e Antenne (2)
S e j 0 0
0 e j 0
Emetteur (1)
5. Tracer le diagramme de rayonnement de l’antenne dans les plans xoy et yoz. Calculer
les ouvertures dans les deux plans.
r
o
y
x m
110
R. Barrak, Hyperfréquences et Antennes, INDP1 SUP’COM
Exercices
I- On considère une antenne filaire de longueur 2L, placée verticalement suivant l’axe Oz et
parcourue par un courant de la forme: z
Iz I o 1
L
Avec Io est le courant d’excitation au point O
1-Montrer que le champ rayonné à une distance r de l'antenne peut s’écrire sous la forme :
e jkr 1 coskL cos
E ( r , ) j 60 I o sin u
r kL cos 2
2- Donner l’expression du champ pour L=/4 et L<<. Interpréter
II-Ce dipôle est placé à une distance d d’un plan de masse parfaitement conducteur
3-Montrer que cette antenne est équivalente à deux antennes de mêmes caractéristiques
alimentées par deux courants déphasés de .
4-Déterminer la fonction caractéristique du diagramme de
rayonnement de la nouvelle antenne.
5-Tracer le diagramme pour L=/4 et d=/8. Interpréter
III. On suppose que cette antenne présente une impédance d'entrée égale à ZIN =
(150+j50)
6- Déterminer un circuit d'adaptation (avec des éléments localisés L et C ou avec des
stubs) entre l'antenne et une ligne d'impédance caractéristique égale à 50 .
111 R. Barrak, Hyperfréquences et Antennes, INDP1 SUP’COM
Exercices
-Warren L. Stutzman, Gary A. Thiele, « Antenna theory and design », third edition, John
Wiley & Sons, Inc, 2012.