Potentiels électromagnétiques : Pour évaluer les effets d’une source isotrope en un point M de
l’espace, les potentiels vecteur et scalaire ont été introduits. En effet, Puisque .Br,t 0 on peut
écrire Br,t Ar,t où le vecteur Ar,t est défini à un gradient près. Il existe alors une fonction
scalaire V(r, t) vérifiant la relation :
A(r, t)
E(r, t) V(r, t)
t
Les équations de Maxwell exprimées en fonction des potentiels V(r, t) et Ar,t caractérisent les
2V Q 2A
équations d’ondes associées : 2 V μ 0 ε0 et 2A μ 0 ε0 μ 0 J
t 2 ε0 t 2
Leur résolution passe par la connaissance des fonctions de Green.
Comme dl L λ (en principe, dl 50 λ ), on admettra que le courant I(t)=I est uniforme (l'amplitude
et la phase sont indépendantes de z). On détermine un axe des z de telle manière que l'origine
z=0 soit au centre du dipôle. De tels dipôles peuvent exister spontanément dans la matière ou
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encore être créés par un champ électrique appliqué à un milieu, du fait d’une séparation des
barycentres des charges positives et négatives.
C’est un outil théorique aisé qui permettra de déduire que toute antenne se comporte comme
une association d’une ou de plusieurs sources ou doublets élémentaires.
Zones de rayonnement
dQ
Potentiels vecteur et scalaire du doublet : I(t) I0 e - j ω t
dt
Le problème apparaissant à symétrie de révolution par rapport à Oz. Le potentiel vecteur n’a
qu’une composante Az :
2
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r
On notera alors que : t t (1)
C
1. Dans ces conditions, le potentiel vecteur Ar,t produit en « M » est donné par l’expression:
L r
I(t - )
μo 2 C
A(r , t) dz uz
4π L r
-
2
L
μ 2 I(t)
o dz uz
4π L r
-
2
L L
Si nous supposons que « r » reste sensiblement constant lorsque « z » varie de - à , nous
2 2
obtenons :
μ L
A(r ,t) o I(t) uz (2)
4π r
Le potentiel scalaire V(r ,t) créé au point « M » est la somme des potentiels électriques produit
par les deux sphères chargées Q1 (t) et Q2 (t) .
1 1 Q(t) r2 r1
Vr ,t k Q(t)
r1 r2 4π 0 r1r2
Q(t) L cosθ
Vr , t
Comme L r , (3)
4 π 0 r2
2. Les composantes du champ magnétique Br,t , passent d’abord par la projection du potentiel
vecteur Ar,t dans le repère de référence ur , uθ , u et du calcul ensuite de Br,t Ar,t . Ce
qui donne :
μo L
1
A sin θ Aθ
Br 0
Ar 4π I(t) r cosθ
r sin θ θ
μ L
Ar , t Aθ o I(t) sin θ
et
B r ,t Bθ
1
Ar 1 rA
0
4π r r sin θ r r
A 0 1 rAθ Ar μo L
B I(t) 2 sin θ
r r θ 4π r
μ L
En conséquence : Br,t o I(t) 2 sinθ uθ (4)
4π r
A
3. Les composantes du champ électrique « E » sont données par E -V .
t
V Ar 1 Q μ dI
Er 2 o L cosθ
r t 4 π ε0 r 3 r dt
1 V Aθ 1 Q μ dI
E r , t Eθ
o L sin θ
r θ t 4 π ε
0 r 3
r dt
1 V A
E 0
rsin θ t
3
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dQ -j ω t
Or, comme I(t) I0 e , nous obtenons :
dt
It L 2
Er j cosθ μo ω
4π r ε0 ω r
2
It L 1
E r , t Eθ j
sin θ μo ω (5)
4π r ε0 ω r
2
E 0
μ r L
En effet, A(r ,t) o I(t - ) uz (6)
4π C r
r
-j ω t-
r
Avec I(t - ) I0 e C
C
2. De la même manière que précédemment, les composantes du champ magnétique Br,t , passent
d’abord par la projection du potentiel vecteur retardé Ar,t dans le repère de
de Br,t Ar,t .
référence ur , uθ , u et du calcul ensuite Ce qui donne :
μo r L
Ar 4π I(t - C ) cosθ
r Br 0
μ r L
Ar , t Aθ o I(t - ) B r , t Bθ 0
sin θ
4π C r μo r L 1 ω
A 0 B I(t - ) sin θ j
4π C r r C
r
REMARQUE : Si nous ne tenons pas compte du retard « δt » dû au phénomène de
C
propagation, nous retrouvons bien l’expression
de A r,t en magnétostatique
dans le cas des régimes dits « stationnaires » ou « quasi-permanents ».
μ r 1 β
Comme β ω 2π , alors : Br,t o I(t - ) L sinθ 2 j u (7)
C λ 4π C r r
Nous constatons que par rapport au champ d’induction calculé dans le cas du champ proche
β
s’ajoute un terme en « j » dû à la propagation.
r
3. Les composantes du champ électrique « E » s’évalueront cette fois à partir de l’équation de
Maxwell-Ampère :
1 E
B 2 ( j 0 car pas de courant en « M »)
C t
E C2
B sin θ μ C2
2 0
r L 1
I t 2 cosθ j β
t r r sin θ θ 4π C r r
Aussi,
E
t
2
C B
E
C 2 r B
μ0 C 2
I t
r L 2 1 β
sin θ β 2 j
t θ r r 4π C r r r
E
0
t
4
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En intégrant par rapport au temps, puis en regroupant les expressions de mêmes natures, nous
trouvons que les composantes du champ électrique Er,t , vérifient les structures ci-après, en
considérant les constantes d’intégrations nulles pour les champs sinusoïdaux.
μ0 C 2 r 1 1 μ C r 1 1
Er 2 I t L cosθ j 3
2 0 I t L cosθ 2 j
4π C C r 2
ω r 4π C r β r3
μ0 C 2 r 1 μ0 C 1 β
1 β r 1
Eθ I t L sin θ j I t L sin θ 2 j (8)
4π C C r 2
ω r 3
r C 4π C r β r 3
r
E 0
1
autorisée. En effet, si r r λ 1 alors 1 β .
L’approximation β est
r 2π 2π β r
CONSEQUENCES
μ r sin θ
A. L’expression (7) du champ Br,t devient : B r ,t j β o I(t - ) L u (9)
4π C r
B. Les composantes du champ Er,t données par (8), deviennent :
μ0 C r cosθ
Er 2 I t L
4π C r2
μ r sin θ
E r ,t Eθ jω 0 I t L
(10)
4π C r
E 0
1 β
Comme les termes en et sont très petits devant β . NOUS POUVONS NEGLIGERLA COMPOSANTE
r r2
Er DEVANT Eθ ET DIRE QUE LE CHAMP ELECTRIQUE NE PRESENTERA QU’UNE SEULE COMPOSANTE
DIRIGEE SELON uθ .
μ r sinθ
En effet, Er,t jω 0 I t L uθ (11)
4π C r
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BR Re Br,t
ω μo I0
C 4π
r sinθ
sinω(t- ) L
C r
u
E B
b) CALCULER LES COMPOSANTES DE S A PARTIR DE L’EXPRESSION : S R R
μ0
1 μo ω L I0 sinθ
2
r
2
S sin ω(t - ) ur
μ0 C 4π r C
T
1
c) CALCULER LA VALEUR MOYENNE DANS LE TEMPS DE S NOTEE S
T S dt
0
1 μo ω L I0 sinθ
2
S ur
2 μ0 C 4π r
Ce qui se traduit par l’écriture : Pmoy S . dS
( S)
μ o ω L I0 sin θ
2
π
1
Donc, Pmoy 2 π r sin θ dθ
2
0 2μ 0 C 4π r
dS
μ0
Soit que : Pmoy ω L I0 2
12 π C
2
ω 2π π μ0 C L 2
Comme β , il vient finalement que : Pmoy I0
C λ 3 λ
2
μ0 L 2
Or, μ0 C 120π . Alors Pmoy 40 2 I0
ε0 λ
1
Ce dernier résultat peut se mettre sous la forme conventionnelle Pmoy R I02 . Comme I0 Ieff 2 , il
2
2
L 2
apparaît que Pmoy 80 2 Ieff , où R est associée à la résistance de rayonnement du dipôle et qui
λ
R
2
L
vaut R 80 2
λ
Tout rayonnement dans la zone de champ lointain a les caractéristiques suivantes en coordonnées
sphériques :