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(Vibrations)
Les expériences dans le présent fascicule ont pour but de couvrir au maximum
les notions développées en cours de physique 2ème année (vibrations et ondes)
Les comptes rendus des TP doivent être préparés et rédigés à la maison et les
remettre à la fin de la séance de TP.
Nous n'attendons pas des étudiants des mesures irréprochables, mais l'objectif
est d'arriver à :
2
OSCILLATIONS LIBRES ET FORCÉES D’UN SYSTÈME A
TP N° 1
UN DEGRÉ DE LIBERTE : CIRCUIT RLC
Le but de la manipulation est l’étude des oscillations libres et forcées d’un circuit
électrique (le circuit RLC).
Considérons le circuit RLC décrit par la figure I-1. Lorsqu’on ferme l’interrupteur S, les
charges électriques initialement emmagasinées dans le condensateur s’écoulent dans la self L
et la résistance R : le circuit oscille alors librement. La dissipation d’énergie dans la résistance
entraîne la diminution de l’amplitude des oscillations.
L
Oscilloscope
R C
d 2q dq q
L 2
R 0 (I-1)
dt dt C
1
Lr2 R r 0 (I-2)
C
L
a) 0 R 2
C
q(t ) A e r1 t B e 2
r t
(I-4)
q(t)
>0
L
b) 0 R 2
C
q(t ) A e r1 t B e 2 ,
r t
(I-5)
avec et
4
2
où Ta
a
L
b) 0 R 2
C
Rt
q(t) A B .t exp (I-7)
2L
Ce régime intermédiaire entre les deux précédents est le régime critique (figure I-4)
q(t)
=0
L
Oscilloscope
R C
V(t)
d2q dq q
L 2
R Vm exp j t (I-8)
dt dt C
5
La solution générale de cette équation est de la forme :
q( t ) q 1 ( t ) q 2 ( t ) (I-9)
Montrer qu'on a :
C .Vm
q 0 () (I-11)
1 LC
2
2
R C
2 2 2
R C
tg t (I-12)
1 LC 2
A/ Étude de l'amplitude
Vm
VC (I-13)
1 L C 2 2
R C
2 2 2
Cette dernière valeur n’est possible que si le numérateur est positif, ce qui donne la condition
2L 2L
R ; VC présente alors un maximum : c’est le phénomène de résonance. Si R
C C
on a disparition du phénomène de résonance comme le montre la figure I-6.
6
2L
Dans le cas R , on définit la bande passante du circuit : c’est l’ensemble des valeurs
C
de la pulsation excitatrice Ω, dans l’intervalle 1 ,2 tel que l’amplitude Vm(Ω) de la tension
Vm r
de sortie prend des valeurs comprises entre soit égale à et Vm(Ωr) (aussi appelée
2
largeur à -3dB). Ωr étant la pulsation de résonance. 1 et 2 sont les pulsations de coupure
(On peut aussi utiliser les fréquences de coupure correspondantes f 1 et f 2 ) et on a alors
B 2 1 . On peut démontrer que B 2 1 2 .
0 0
On définit le facteur de qualité Q du circuit Q : un système est d’autant plus amorti
B 2
que le facteur de qualité est petit.
B/ Étude du déphasage
t
1 0 2
0
4
2
3 4
7
Montrer que l'écart entre les deux pulsations de coupure 1 et 2 pour lesquelles t est égal
respectivement à 4 et 3 4 est égal à la bande passante .
I-3 MANIPULATION
Réaliser le montage de la figure I-1. La différence de potentiel est mesurée à l’aide d’un
oscilloscope. L’interrupteur S est remplacé par un générateur basse fréquence (GBF) délivrant
un signal carré. On choisira une fréquence relativement faible (entre 100 et 1000 Hz) et on
prendra L 24 mH et C 0,01 F . Faire vérifier le montage par l’enseignant avant la mise
sous tension.
Régime pseudo-périodique
La résistance R étant fixée à zéro, l'amortissement est assuré par les autres résistances
présentes dans le circuit (générateur, inductance, câbles, …). Déterminer expérimentalement
la pseudo-période et le facteur d’amortissement . En déduire la somme des résistances
présentes dans le circuit.
Régime critique
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Mesure de déphasage entre deux signaux
Pour la mesure simultanée du déphasage et de l'amplitude,
il sera plus pratique d'utiliser le décalage entre les deux Y
sinusoïdes VC (t) et e(t) plutôt que la méthode de B
Oa Ob aa ' bb '
sin
OA OB AA ' BB' b’
B’
En mode balayage :
2x
radians
L
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OSCILLATIONS LIBRES D’UN SYSTÈME A DEUX
TP N° 2
DEGRÉS DE LIBERTES : LES PENDULES COUPLÉS
Considérons le système constitué de deux pendules couplés par un ressort représenté par
la figure II-1. Les équations décrivant les mouvements des pendules dans le cas d’oscillations
de faible amplitude sont :
d 2θ A k
Pendule A : 2
g θ B θ A θ B
dt m
(II-1)
d 2θ B k
Pendule B : 2
g θ B θ A θ B (II-2)
dt m
En présence d’un mode normal, chaque partie mobile est en mouvement harmonique
simple. Toutes les parties oscillent à la même fréquence et passent par leurs positions
d’équilibre simultanément. Dans notre cas, ces modes se devinent facilement :
Le mouvement des deux masses est alors identique et le ressort de couplage n’a aucun effet
ici (on peut même le supprimer). La force de rappel dans ce cas est nulle ; la pulsation se
g
réduit à ω1
l l l l B
A B A
m m m m
a) k b) k
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b) θ A θ B : mode symétrique (figure II-1-b)
g 2k
Dans ce cas on démontrera que la pulsation est ω 2 . Le facteur 2 dans cette
m
expression traduit le fait que le ressort est soumis à la même pression de la part de chaque
pendule.
θ A A cos1 t 1 (II-3)
θ B B cos2 t 2 (II-4)
La vibration résultante de ces deux oscillations ne sera pas harmonique. Ce type de vibration
est appelé battement
Dans ce cas on a :
Le mouvement résultant est un mouvement périodique qui varie lentement avec le temps de
A B à A B et la fréquence est B 2 1 (pulsation de battement).
2
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II-3 MANIPULATION
Mode antisymétrique
Mesurez la période des vibrations dans le cas du mode antisymétrique pour différentes
longueurs des pendules (on prendra 30, 40, 50, 60 et 70 cm ). Pour avoir une bonne
précision, il est indispensable de chronométrer le temps de 5 allers-retours (au moins). En
divisant le temps mesuré par 5, on obtient la période.
Calculez la pulsation 1 . Présentez vos résultats sous forme de tableau.
(cm) 30 40 50 60 70
Période T1
1 (pratique)
Découplez les deux pendules en retirant le ressort. En utilisant un seul pendule, déterminer la
pulsation des oscillations pour les mêmes valeurs de la longueur.
Comparer les résultats obtenus pour les pendules couplés à ceux obtenus pour un seul
pendule. Commentez vos résultats. Peut-on négliger les masses des tiges qui supportent les
masses ? Justifiez.
Mode symétrique
Mesurer la période des oscillations en mode symétrique pour différentes longueurs des
pendules puis calculez la pulsation 2 .
Tracez les courbes 12 f 1 l et 22 f 1 l . Conclusion.
Les résultats expérimentaux sont-ils en accord avec les prévisions théoriques ?
On écarte l'un des deux pendules, l'autre étant maintenu dans sa position verticale, puis
on relâche l'ensemble.
A l’aide d’une table traçante relever l’enregistrement qui traduit le mouvement de l’un
des deux pendules (choisir une longueur l 70 cm ).
Quelle est la pulsation B des battements ? Cette valeur était-elle prévisible ?
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OSCILLATIONS FORCEES D'UN SYSTEME A DEUX
TP N° 3
DEGRES DE LIBERTE
Le but de la manipulation est l’étude des oscillations forcées d’un circuit électrique à
deux degrés de liberté.
Montrer que les tensions V1(t) et V2(t) aux bornes des condensateurs de la première et de la
seconde maille respectivement sont régies par les équations suivantes :
d 2 V1
V2 ω02 e 0 exp jω t
dV 1 K
2δ 1 ω02 V1 ω02
dt 2
dt 1 K 1 K
d 2 V2 dV 1 K
2δ 2 ω02 V2 ω02 V1 0
dt 2
dt 1 K 1 K
R 1
dans lesquelles on a posé δ et ω0
2L LC
On peut également étudier les oscillations du système à partir des courants des mailles i1(t) et
i2(t) qui, par intégration, donneront les charges q1(t) et q2(t) et donc les tensions V1(t) et V2(t)
cherchées.
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i1 i 2 j Z C0 i 2
et
1
i2
Z 2 j Z C0 ω
On en déduit :
1 x 2 2 j β x
K
V1 t 1 K et
1 x 2 j β x 1 K 1 x 2 j β x
2 2K 2
K
V2 t 1 K et
1 x 2 j β x 1 K 1 x 2 j β x
2 2K 2
en posant x ω/ω0 et β δ/ω0
Figure III-2 : Variation de l'amplitude relative des répondes V1/e0 et V2/e0 en fonction de la
pulsation =/0 pour un système symétrique
La figure III-2 présente, à titre d'exemple, la variation des amplitudes relatives V1/e0 et V2/e0
en fonction de x=/0 pour un coefficient de couplage K=0.5. On y observe la présence de
deux résonances pour chacune des amplitudes. La position de ces deux résonances dépend,
bien entendu, du coefficient de couplage mais aussi du degré d'amortissement . On constate
cependant que, pour des amortissements faibles, les résonances se produisent pour des
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pulsations =Ω1 et =Ω2, pulsations propres du système. Ainsi, pour K=0.5, on a Ω1=0 et
Ω 2 ω0 3 , on observe bien sur la figue III-2 que les deux résonances se produisent pour des
valeurs de /0 très proches de 1 et de 3.
On constate également que pour une certaine pulsation comprise entre Ω1 et Ω2, l'amplitude
de V1(t) devient très petite (d'autant plus petite que l'amortissement est faible). Ainsi, en
excitant le système sur cette pulsation dite d'antirésonance, les oscillations de la première
maille sont considérablement atténuées. Ce phénomène constitue le principe de l'atténuateur
de vibrations. (ou étouffeur dynamique).
Montrer que, dans le cas de très faibles amortissements (<<0), la pulsation min pour
laquelle on obtient l'atténuation de la vibration du premier degré de liberté est donnée par :
1
ω 2min ω02
1 K
Dans une première partie, il s'agira d'observer à l'oscilloscope l'évolution des tensions V1(t) et
V2(t), en fonction de la fréquence d'excitation puis de tracer les deux courbes de réponse
donnant la variation de leurs amplitudes en fonction de . Cela pour un coefficient de
couplage donné. On mettra ainsi en évidence les phénomènes de résonance et d'atténuation de
la vibration.
Au cours de la deuxième partie, on mettra à profit ce phénomène de résonance et les
propriétés qui ont été mises en évidence pour étudier la variation des fréquences propres du
système en fonction du coefficient de couplage.
III-3 MANIPULATION
On utilise le montage représenté sur la figure III-3. Le GBF délivrant une tension sinusoïdale
de fréquence variable et d'amplitude maintenue constante durant toute la manipulation. Le
montage proposé permettant d'observer les tensions V1(t) sur la voie CH2 (Y) et V1(t)+V2(t)
sur la voie CH1 (X). On peut, en utilisant les fonctions inversion de la voie 2 "INV CH2" et
addition "ADD" de l'oscilloscope, obtenir les signaux V2(t) (voie moins voie 2) et V1(t)
(directement sur la voie 2) successivement sans modification de connexions.
On prendra C=10 nF et C0=0.22 F. Les inductances peuvent être des bobines de 24 mH (6Ω)
Observer sur une des deux voies de l'oscilloscope le signal e(t). Régler et noter son amplitude
e0 qu'on choisira inférieure à 0.5 Volt.
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III-3-1 Etude des courbes de réponse en tension
a) Observation des réponses V1(t) et V2(t)
Connecter l'oscilloscope de telle sorte qu'il soit possible de visualiser alternativement
les tensions V1(t) et V2(t). Faire varier sur une large gamme la fréquence du signal d'entrée
e(t) en observant la forme de V1 et V2. En particulier, mettre en évidence les résonances et
l'atténuation de V1. Mesurer les fréquences et les amplitudes à la résonance.
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Références
1. M. BENDAOUD, “Vibrations & ondes”, Tomes I et II, OPU, 1995.
2. F. SOUIDI, “La physique par les problèmes ”, Tomes I et II, CERIST, 2000.
3. A. KAMEL ZINE, “Formalise de Lagrange et oscillations linéaires”, OPU, 1999.
4. A. P. FRENCH, “Vibrations and waves”, The MIT introductory Physics Series, 1971.
5. William W. SETO, “Schaum’s outline of Theory and problems of Mechanical vibrations”,
McGraw-Hill, 1964.
6. Clarence W. DE SILVA, “Vibration: Fundamentals and Practice”, CRC Press LLC, 2000.
7. Douglas THORBY, “Structural Dynamics and Vibration in Practice–An Engineering
Handbook”, Elsevier Ltd, 2008.
8. Philippe DENÈVE, “Propagation d'ondes - Exercices et problèmes posés aux concours
d'entrée aux Grandes Écoles Scientifiques”, Ellipses, 1994.
9. M. ALONSO, E.J. FINN, “Physique générale, Tome 2, Champs et ondes”, InterEditions,
1991.
10. C. FRÈRE P. KREMPF, “Physique des ondes”, Ellipses, 1998.
11. R. RESNICK, D. HALLIDAY, “Ondes optique et physique moderne, physique vol 3:
ondes optique et physique moderne”, Éditions Du Renouveau Pédagogique, 1980.
12. Site web : http://www.usthb.dz/fphy/hdjelouah/vom.html
13. Frank-S Crawford, “Cours de physique de l'Université de Berkeley, Volume 3, ONDES”,
Collection U, 1993.
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