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ECOLE NATIONALE POLYTECHNIQUE

Classes Préparatoires

Physique 3 – 2ème année

(Vibrations)

10, Avenue Hacène - Badi BP182 El-Harrach 16200 ALGER


Avertissement

Les expériences dans le présent fascicule ont pour but de couvrir au maximum
les notions développées en cours de physique 2ème année (vibrations et ondes)

Les comptes rendus des TP doivent être préparés et rédigés à la maison et les
remettre à la fin de la séance de TP.

Nous n'attendons pas des étudiants des mesures irréprochables, mais l'objectif
est d'arriver à :

 Réaliser correctement un montage électrique

 Savoir utiliser les appareils mis à leur disposition

 Observer (et éventuellement quantifier) un phénomène physique

 Interpréter les résultats d'une expérience et tenir compte des


sources d'erreurs.

Pour arriver à ces objectifs, il est indispensable de travailler dans la discipline et


de solliciter les enseignants en cas de problèmes.

Il est strictement interdit de mettre sous tension un montage sans la


permission d'un enseignant.

Pour plus de connaissances, les étudiants peuvent se référer aux ouvrages


conseillés en cours.

2
OSCILLATIONS LIBRES ET FORCÉES D’UN SYSTÈME A
TP N° 1
UN DEGRÉ DE LIBERTE : CIRCUIT RLC

I-1 BUT DE LA MANIPULATION

Le but de la manipulation est l’étude des oscillations libres et forcées d’un circuit
électrique (le circuit RLC).

I-2 RAPPELS THÉORIQUES

1-2-1 Oscillations libres d’un circuit RLC série

Considérons le circuit RLC décrit par la figure I-1. Lorsqu’on ferme l’interrupteur S, les
charges électriques initialement emmagasinées dans le condensateur s’écoulent dans la self L
et la résistance R : le circuit oscille alors librement. La dissipation d’énergie dans la résistance
entraîne la diminution de l’amplitude des oscillations.

L
Oscilloscope
R C

Figure I-1 : Circuit RLC série en oscillations libres

Si on désigne par q la charge du condensateur, l’équation qui décrit le circuit est :

d 2q dq q
L 2
R  0 (I-1)
dt dt C

L’équation caractéristique est :

1
Lr2  R r  0 (I-2)
C

Le discriminent de cette équation est :


4L
Δ  R2  (I-3)
C
Trois cas sont à envisager :

L
a)   0  R  2
C

On a alors deux solutions réelles négatives r1 et r2 .

La solution générale de l’équation (I-1) est :

q(t )  A e r1 t  B e 2
r t
(I-4)

où A et B sont des constantes


3
Etant donné que r1 et r2 sont négatives, q(t) tend vers zéro quand t tend vers l’infini. Le
système est fortement amorti ; on a un régime apériodique (figure I-2). Le système revient à
sa position d’équilibre suffisamment longtemps.

q(t)
>0

Figure I-2 : Evolution de la charge du condensateur pour le régime apériodique

L
b)   0  R  2
C

Les solutions r1 et r2 sont dans ce cas complexes conjuguées. La solution est :

q(t )  A e r1 t  B e 2 ,
r t
(I-5)

avec et

Elle se met sous la forme

q(t)  q m exp  δ t cosωa t  φ (I-6)

Le régime est dit oscillatoire amorti ou pseudo-périodique (figure I-3)

Figure I-3 : Evolution de la charge pour le régime pseudo-périodique

Question : donner les expressions de q m , le facteur d’amortissement , la pulsation propre


du circuit  0 , la pulsation de l'amortissement  a et .

Pour rendre compte du degré d’amortissement du système, on définit le décrément


logarithmique par :

4
2
où Ta 
a

Plus D est petit devant , plus l’amortissement est faible.

Question : Montrer que D peut s’écrire D   Ta .

L
b)   0  R  2
C

La solution dans ce cas est de la forme :

Rt
q(t)  A  B .t  exp   (I-7)
 2L 

Ce régime intermédiaire entre les deux précédents est le régime critique (figure I-4)

q(t)
=0

Figure I-4 : Évolution de la charge pour le régime critique

I-2-2 Oscillations forcées d’un circuit RLC série

On obtient des oscillations forcées lorsqu’on remplace l’interrupteur S par un


générateur délivrant une tension quelconque en cours du temps. Dans ce TP, on se limitera au
cas d’une tension sinusoïdale (figure I-5)

L
Oscilloscope
R C

V(t)

Figure I-5 : Circuit RLC en oscillations forcées

L’équation du circuit est :

d2q dq q
L 2
R   Vm exp  j  t  (I-8)
dt dt C

V(t)  Vm exp  j  t  est la tension appliquée

5
La solution générale de cette équation est de la forme :

q( t )  q 1 ( t )  q 2 ( t ) (I-9)

q1 ( t ) est la solution de l’équation sans second membre et q 2 ( t ) la solution particulière avec le


second membre. Elle se met sous la forme :

q(t)  q0 () exp  j  t  t  (I-10)

Montrer qu'on a :

C .Vm
q 0 ()  (I-11)
1  LC  
2
2
R C 
2 2 2

R C
tg t   (I-12)
1  LC 2

A/ Étude de l'amplitude

L’amplitude de la différence de potentiel aux bornes du condensateur C est :

Vm
VC  (I-13)
1  L C   2 2
R C 
2 2 2

La dérivée dVC / d s’annule pour deux valeurs de  :

a.   0 courant continu (solution à rejeter)


2 L C  R 2 C2
b.  2m 
2 L2 C 2

Cette dernière valeur n’est possible que si le numérateur est positif, ce qui donne la condition
2L 2L
R ; VC présente alors un maximum : c’est le phénomène de résonance. Si R 
C C
on a disparition du phénomène de résonance comme le montre la figure I-6.

Figure I-6 : Évolution de VC pour un circuit RLC en oscillations forcées

6
2L
Dans le cas R  , on définit la bande passante du circuit : c’est l’ensemble des valeurs
C
de la pulsation excitatrice Ω, dans l’intervalle 1 ,2  tel que l’amplitude Vm(Ω) de la tension
Vm   r 
de sortie prend des valeurs comprises entre soit égale à et Vm(Ωr) (aussi appelée
2
largeur à -3dB). Ωr étant la pulsation de résonance. 1 et  2 sont les pulsations de coupure
(On peut aussi utiliser les fréquences de coupure correspondantes f 1 et f 2 ) et on a alors
B  2  1 . On peut démontrer que B  2  1  2  .

0 0
On définit le facteur de qualité Q du circuit Q   : un système est d’autant plus amorti
B 2
que le facteur de qualité est petit.

La figure I-7 montre le principe de détermination de la bande passante.

Figure I-7 : Détermination expérimentale de la bande passante

B/ Étude du déphasage

L'angle  t représente le déphasage de la réponse en tension aux bornes du condensateur par


rapport à l'excitation V(t) . Il est toujours négatif, ce qui signifie que la réponse est en retard
par rapport à l'excitation. On obtient la variation suivante pour le déphasage  t correspondant
à un amortissement donné.

t
1 0 2 
0
 4

 2
 3 4



Figure I-8 : Évolution de  t en fonction de  pour un circuit RLC en oscillations forcées

7
Montrer que l'écart entre les deux pulsations de coupure 1 et 2 pour lesquelles  t est égal
respectivement à  4 et 3  4 est égal à la bande passante  .

I-3 MANIPULATION

1-3-1 Oscillations libres d’un circuit RLC série

Réaliser le montage de la figure I-1. La différence de potentiel est mesurée à l’aide d’un
oscilloscope. L’interrupteur S est remplacé par un générateur basse fréquence (GBF) délivrant
un signal carré. On choisira une fréquence relativement faible (entre 100 et 1000 Hz) et on
prendra L  24 mH et C  0,01 F . Faire vérifier le montage par l’enseignant avant la mise
sous tension.

Régime pseudo-périodique

La résistance R étant fixée à zéro, l'amortissement est assuré par les autres résistances
présentes dans le circuit (générateur, inductance, câbles, …). Déterminer expérimentalement
la pseudo-période et le facteur d’amortissement . En déduire la somme des résistances
présentes dans le circuit.

Pour une résistance R  100  , déterminer expérimentalement la pseudo-période et le


facteur d’amortissement . Ces valeurs sont-elles en accord avec la théorie.

Régime critique

Le régime critique correspond expérimentalement à la plus petite valeur de


l’amortissement pour laquelle la réponse est purement exponentielle. Pour l’observer, on
prendra une résistance relativement élevée ( 10 k ) que l’on fera décroître progressivement.
On relèvera la valeur de la résistance critique expérimentale et on la comparera à la valeur
théorique. Conclusion ?

1-3-2 Oscillations forcées d’un circuit RLC série

Le montage est réalisé suivant la figure I-5. On prend L  24 mH et C  0,01 F . On se


propose de tracer les courbes donnant l'amplitude et la phase de la tension aux bornes de C en
fonction de la fréquence du signal d'entrée e(t) et cela pour deux amortissements différents (
R  0  et R  100  ). Déterminer les fréquences de résonance expérimentales ; comparer
les à ses valeurs théoriques.

Faire varier la fréquence en resserrant les intervalles au voisinage de la résonance


(prendre au moins quatre valeurs de part et d'autre de Vmax ). Relever à l'oscilloscope
l'amplitude de la réponse aux bornes de C ainsi que son déphasage par rapport à e(t) . Veiller
à ce que l'amplitude du signal d'entrée e(t) reste constante en la réajustant si nécessaire.
Tracer sur le même repère, en fonction de la fréquence, les variations de l'amplitude de
VC obtenues pour R  0  et R  100  .
Tracer sur un autre repère les variations du déphasage  t obtenues pour R  0  et
R  100  .

Déterminer, à partir des courbes d'amplitude et de déphasage, la bande passante pour


chacune des deux résistances et en déduire les facteurs de qualité correspondants. Conclusion?

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Mesure de déphasage entre deux signaux
Pour la mesure simultanée du déphasage et de l'amplitude,
il sera plus pratique d'utiliser le décalage entre les deux Y
sinusoïdes VC (t) et e(t) plutôt que la méthode de B

l'ellipse. On rappelle toutefois ci-après le principe de ces b


deux méthodes de mesure.
X
En mode XY A’ a’ o a A

Oa Ob aa ' bb '
sin     
OA OB AA ' BB' b’
B’

En mode balayage :
2x
  radians 
L

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OSCILLATIONS LIBRES D’UN SYSTÈME A DEUX
TP N° 2
DEGRÉS DE LIBERTES : LES PENDULES COUPLÉS

II-1 BUT DE LA MANIPULATION

Le but de la manipulation est l’étude des modes de vibrations de deux pendules


couplés ainsi que l’observation des phénomènes de battement et de modulation.

II-2 RAPPELS THÉORIQUES

Considérons le système constitué de deux pendules couplés par un ressort représenté par
la figure II-1. Les équations décrivant les mouvements des pendules dans le cas d’oscillations
de faible amplitude sont :

d 2θ A k
 Pendule A :  2
 g θ B  θ A  θ B 
dt m
(II-1)

d 2θ B k
 Pendule B :  2
 g θ B  θ A  θ B  (II-2)
dt m

k est la constante de raideur du ressort, m la masse du pendule et  sa longueur.

II-2-1 Modes normaux d’oscillations

En présence d’un mode normal, chaque partie mobile est en mouvement harmonique
simple. Toutes les parties oscillent à la même fréquence et passent par leurs positions
d’équilibre simultanément. Dans notre cas, ces modes se devinent facilement :

a) θ A  θ B : mode antisymétrique (figure II-1-a)

Le mouvement des deux masses est alors identique et le ressort de couplage n’a aucun effet
ici (on peut même le supprimer). La force de rappel dans ce cas est nulle ; la pulsation se
g
réduit à ω1 

l l l l B
A B A

m m m m

a) k b) k

Figure II-1: Oscillations de deux pendules couplés


a- mode antisymétrique et b- mode symétrique

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b) θ A   θ B : mode symétrique (figure II-1-b)

g 2k
Dans ce cas on démontrera que la pulsation est ω 2   . Le facteur 2 dans cette
 m
expression traduit le fait que le ressort est soumis à la même pression de la part de chaque
pendule.

II-2-2 Battements – Modulation

Dans le cas de la superposition de deux vibrations harmoniques de fréquences voisines


et d'amplitudes différentes les oscillations sont décrites par :

θ A  A cos1 t  1  (II-3)

θ B  B cos2 t   2  (II-4)

La vibration résultante de ces deux oscillations ne sera pas harmonique. Ce type de vibration
est appelé battement

Dans ce cas on a :

θA,B  A  B  Acos  1 t  1   Bcos  2 t  2  (II-5)

Le mouvement résultant est un mouvement périodique qui varie lentement avec le temps de
A  B à A  B et la fréquence est B  2  1 (pulsation de battement).
2

Ce phénomène est illustré par la figure II-2.

Figure II-2 : Illustration des phénomènes de battement


par superposition d'oscillations harmoniques

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II-3 MANIPULATION

II-3-1 Dispositif expérimental

Le dispositif expérimental consiste en deux pendules de longueurs variables couplés par


un ressort. L'amplitude des oscillations est repérée à l'aide d'une règle graduée. La mesure de
la période des oscillations se fait à l'aide d'un chronomètre.

II-3-2 Travail préliminaire

On se propose d'abord de déterminer la constante de raideur k du ressort.


Pour déterminer la constante de raideur du ressort, on y accroche des masses de valeurs
connues et on mesure la valeur de l'allongement x du ressort. La constante de raideur est
dans chaque cas déduite à partir de la relation P  m g  k x . On effectuera cet essai pour 3
masses différentes (10, 50 et 60 g). Donner la valeur de k et l'incertitude sur la mesure.

II-3-3 Détermination de la fréquence des vibrations des pendules couplés

Mode antisymétrique

Mesurez la période des vibrations dans le cas du mode antisymétrique pour différentes
longueurs des pendules (on prendra   30, 40, 50, 60 et 70 cm ). Pour avoir une bonne
précision, il est indispensable de chronométrer le temps de 5 allers-retours (au moins). En
divisant le temps mesuré par 5, on obtient la période.
Calculez la pulsation 1 . Présentez vos résultats sous forme de tableau.
 (cm) 30 40 50 60 70
Période T1
1 (pratique)
Découplez les deux pendules en retirant le ressort. En utilisant un seul pendule, déterminer la
pulsation des oscillations pour les mêmes valeurs de la longueur.
Comparer les résultats obtenus pour les pendules couplés à ceux obtenus pour un seul
pendule. Commentez vos résultats. Peut-on négliger les masses des tiges qui supportent les
masses ? Justifiez.

Mode symétrique

Mesurer la période des oscillations en mode symétrique pour différentes longueurs des
pendules puis calculez la pulsation  2 .
Tracez les courbes 12  f 1 l  et 22  f 1 l  . Conclusion.
Les résultats expérimentaux sont-ils en accord avec les prévisions théoriques ?

II-3-4 Etude des phénomènes de battement

On écarte l'un des deux pendules, l'autre étant maintenu dans sa position verticale, puis
on relâche l'ensemble.
A l’aide d’une table traçante relever l’enregistrement qui traduit le mouvement de l’un
des deux pendules (choisir une longueur l  70 cm ).
Quelle est la pulsation  B des battements ? Cette valeur était-elle prévisible ?

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OSCILLATIONS FORCEES D'UN SYSTEME A DEUX
TP N° 3
DEGRES DE LIBERTE

III-1 BUT DE LA MANIPULATION

Le but de la manipulation est l’étude des oscillations forcées d’un circuit électrique à
deux degrés de liberté.

III-2 RAPPELS THÉORIQUES

Etude de la réponse à une excitation extérieure sinusoïdale


On considère les circuits couplés symétriques de la figure III-1 alimentés à présent par une
source de tension sinusoïdale e(t)  e0 exp  jω t 

Figure III-1 :Circuits couplés symétriques


C0 étant la capacité du condensateur de couplage, le coefficient K de couplage entre les deux
mailles est donné par :
C C0 1  K
K dont on déduit 
C  C0 C K

Montrer que les tensions V1(t) et V2(t) aux bornes des condensateurs de la première et de la
seconde maille respectivement sont régies par les équations suivantes :
d 2 V1
V2  ω02 e 0 exp  jω t 
dV 1 K
 2δ 1  ω02 V1  ω02
dt 2
dt 1 K 1 K
d 2 V2 dV 1 K
 2δ 2  ω02 V2  ω02 V1  0
dt 2
dt 1 K 1 K
R 1
dans lesquelles on a posé δ  et ω0 
2L LC
On peut également étudier les oscillations du système à partir des courants des mailles i1(t) et
i2(t) qui, par intégration, donneront les charges q1(t) et q2(t) et donc les tensions V1(t) et V2(t)
cherchées.

Si on pose Z  R  j Lω  1/Cω , impédance de chacune des mailles découplées, montrer


qu'on a :
i1  i 2  e/Z

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i1  i 2  j Z C0 i 2

Les solutions de ce système sont les suivantes :


1  j Z C0 ω
i1  et 
Z 2  j Z C0 ω

et 
1
i2 
Z 2  j Z C0 ω

On en déduit :

 1  x 2   2 j β x 
K
V1 t   1 K et 
1  x   2 j β x  1  K  1  x   2 j β x 
2  2K 2 
 
K
V2 t   1 K et 
1  x   2 j β x  1  K  1  x   2 j β x 
2  2K 2 
 
en posant x  ω/ω0 et β  δ/ω0

Montrer que les amplitudes de V1(t) et V2(t) tendent respectivement vers e 0 / 1  K  et


K e 0 / 1  K  quand  tend vers 0.

Figure III-2 : Variation de l'amplitude relative des répondes V1/e0 et V2/e0 en fonction de la
pulsation =/0 pour un système symétrique

La figure III-2 présente, à titre d'exemple, la variation des amplitudes relatives V1/e0 et V2/e0
en fonction de x=/0 pour un coefficient de couplage K=0.5. On y observe la présence de
deux résonances pour chacune des amplitudes. La position de ces deux résonances dépend,
bien entendu, du coefficient de couplage mais aussi du degré d'amortissement . On constate
cependant que, pour des amortissements faibles, les résonances se produisent pour des

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pulsations =Ω1 et =Ω2, pulsations propres du système. Ainsi, pour K=0.5, on a Ω1=0 et
Ω 2  ω0 3 , on observe bien sur la figue III-2 que les deux résonances se produisent pour des
valeurs de /0 très proches de 1 et de 3.
On constate également que pour une certaine pulsation comprise entre Ω1 et Ω2, l'amplitude
de V1(t) devient très petite (d'autant plus petite que l'amortissement est faible). Ainsi, en
excitant le système sur cette pulsation dite d'antirésonance, les oscillations de la première
maille sont considérablement atténuées. Ce phénomène constitue le principe de l'atténuateur
de vibrations. (ou étouffeur dynamique).

Montrer que, dans le cas de très faibles amortissements (<<0), la pulsation min pour
laquelle on obtient l'atténuation de la vibration du premier degré de liberté est donnée par :
1
ω 2min  ω02
1 K

Dans une première partie, il s'agira d'observer à l'oscilloscope l'évolution des tensions V1(t) et
V2(t), en fonction de la fréquence d'excitation puis de tracer les deux courbes de réponse
donnant la variation de leurs amplitudes en fonction de . Cela pour un coefficient de
couplage donné. On mettra ainsi en évidence les phénomènes de résonance et d'atténuation de
la vibration.
Au cours de la deuxième partie, on mettra à profit ce phénomène de résonance et les
propriétés qui ont été mises en évidence pour étudier la variation des fréquences propres du
système en fonction du coefficient de couplage.

III-3 MANIPULATION

On utilise le montage représenté sur la figure III-3. Le GBF délivrant une tension sinusoïdale
de fréquence variable et d'amplitude maintenue constante durant toute la manipulation. Le
montage proposé permettant d'observer les tensions V1(t) sur la voie CH2 (Y) et V1(t)+V2(t)
sur la voie CH1 (X). On peut, en utilisant les fonctions inversion de la voie 2 "INV CH2" et
addition "ADD" de l'oscilloscope, obtenir les signaux V2(t) (voie moins voie 2) et V1(t)
(directement sur la voie 2) successivement sans modification de connexions.
On prendra C=10 nF et C0=0.22 F. Les inductances peuvent être des bobines de 24 mH (6Ω)
Observer sur une des deux voies de l'oscilloscope le signal e(t). Régler et noter son amplitude
e0 qu'on choisira inférieure à 0.5 Volt.

Figure III-3 : Montage expérimental

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III-3-1 Etude des courbes de réponse en tension
a) Observation des réponses V1(t) et V2(t)
Connecter l'oscilloscope de telle sorte qu'il soit possible de visualiser alternativement
les tensions V1(t) et V2(t). Faire varier sur une large gamme la fréquence du signal d'entrée
e(t) en observant la forme de V1 et V2. En particulier, mettre en évidence les résonances et
l'atténuation de V1. Mesurer les fréquences et les amplitudes à la résonance.

b) Tracé des courbes de réponse


Le tracé doit être effectué en même temps que les mesures. Les valeurs maximales des
amplitudes ayant été mesurées précédemment, l'échelle verticale en V/e0 peut donc être
définie au préalable. Par ailleurs, on fera varier la pulsation  à partir de 0 environ jusque vers
30. (Rappel : 0 représente la pulsation propre de chacune des deux mailles découplées).
L'échelle horizontale en  peut donc également être définie à l'avance.
Relever et porter sur le graphe, pour chaque valeur de la pulsation , les amplitudes de
V1(t)/e0 et V2(t)/e0. Le voisinage des résonances doit être étudié avec soin. Il sera nécessaire
de resserrer les intervalles des fréquences entre les points de mesure pour bien rendre compte
des pics. Chaque courbe devrait comporter une quinzaine de points environ.
b) Comparaison avec les prévisions
Déduire, à partir du graphe, la valeur des pulsations de résonance Ω1 et Ω2 ainsi que
min, pulsation d'antirésonance de l'oscillation V1(t) puis estimer les valeurs limites des
amplitudes quand  tend vers 0. Calculer le coefficient de couplage en utilisant les différentes
relations introduites dans la partie théorique.
Calculer la valeur théorique de ces mêmes grandeurs à partir des éléments du circuit.
Comparer les deux ensembles de valeurs.

III-3-2 Influence du couplage sur les fréquences propres


Les résultats obtenus au cours de la partie précédente ont permis de montrer qu'un
système forcé à deux degrés de liberté entre en résonance chaque fois que la fréquence de
l'excitation extérieure est égale, ou très proche, d'une des deux fréquences propres du système.
On se propose dans cette partie d'utiliser ce phénomène de résonance pour mesurer les
pulsations propres Ω1 et Ω2 d'un système à deux degrés de liberté dont on fait varier le
coefficient de couplage K. Le but est d'étude de l'évolution de Ω1 et Ω2 en fonction de K.
On conserve le dispositif expérimental précédent avec la possibilité supplémentaire de
modifier la capacité C0 à l'aide de divers condensateurs (0.22 F, 100 nF, 10 nF) qu'on
associera en série ou en parallèle. On obtient ainsi différentes valeurs du coefficient de
couplage K.
Pour chacune de ces valeurs de K, on déterminera les deux pulsations de résonance Ω1
et Ω2.
Tracer sur le même repère les graphes de 12 et  22 en fonction de K. Comparer avec
les prévisions théoriques et discuter.

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Références
1. M. BENDAOUD, “Vibrations & ondes”, Tomes I et II, OPU, 1995.
2. F. SOUIDI, “La physique par les problèmes ”, Tomes I et II, CERIST, 2000.
3. A. KAMEL ZINE, “Formalise de Lagrange et oscillations linéaires”, OPU, 1999.
4. A. P. FRENCH, “Vibrations and waves”, The MIT introductory Physics Series, 1971.
5. William W. SETO, “Schaum’s outline of Theory and problems of Mechanical vibrations”,
McGraw-Hill, 1964.
6. Clarence W. DE SILVA, “Vibration: Fundamentals and Practice”, CRC Press LLC, 2000.
7. Douglas THORBY, “Structural Dynamics and Vibration in Practice–An Engineering
Handbook”, Elsevier Ltd, 2008.
8. Philippe DENÈVE, “Propagation d'ondes - Exercices et problèmes posés aux concours
d'entrée aux Grandes Écoles Scientifiques”, Ellipses, 1994.
9. M. ALONSO, E.J. FINN, “Physique générale, Tome 2, Champs et ondes”, InterEditions,
1991.
10. C. FRÈRE P. KREMPF, “Physique des ondes”, Ellipses, 1998.
11. R. RESNICK, D. HALLIDAY, “Ondes optique et physique moderne, physique vol 3:
ondes optique et physique moderne”, Éditions Du Renouveau Pédagogique, 1980.
12. Site web : http://www.usthb.dz/fphy/hdjelouah/vom.html
13. Frank-S Crawford, “Cours de physique de l'Université de Berkeley, Volume 3, ONDES”,
Collection U, 1993.

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