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Télécommunications

et Applications

Par: Dr H.MEBTOUCHE
Sommaire :

Chapitre 1. Introduction aux Applications des Télécommunications

Chapitre 2. Introduction à la téléphonie

Chapitre 3. Introduction à la radiodiffusion et la télévision

Chapitre 4. Autres applications des télécommunications


Chapitre 1:

Introduction aux
Applications des
Télécommunications
Sommaire :
1. La télécommunication

2. Le spectre électromagnétique

3. Méthodes de transmission

4. La chaîne de transmission

5. Classification des systèmes des


télécommunications
Sommaire :
1. La télécommunication

2. Le spectre électromagnétique

3. Méthodes de transmission

4. La chaîne de transmission

5. Classification des systèmes des


télécommunications
1. La Télécommunication: Historique

« Les télécommunications au sens large


comprennent l’ensemble des moyens techniques
nécessaires à l’acheminement aussi fidèle et fiable
que possible d’informations entre deux points a
priori quelconques, à une distance quelconque, avec
des coûts raisonnables »
et a des instants quelconques.
1. La Télécommunication: Historique

a. Le télégraphe électrique

§ on peut estimer que l’histoire des


télécommunications commence en 1832, date à
laquelle le physicien américain Morse (1791-
1872) eut l’idée d’un système de transmission
codée (alphabet Morse) (exemple : S O S …- - -
… ).

§ En 1856, la France adopta le système Morse.


La première liaison transocéanique, réalisée en
1858, ne fonctionna qu’un mois (défaut
d’isolement du câble immergé).
b. Le téléphone
§ En 1876, l’Américain Graham Bell inventa le
téléphone : enfin, la voix humaine pouvait être
transportée au-delà de l'horizon sonore.

§ De nombreuses améliorations du téléphone de


Bell (comme l'invention du microphone à charbon
par Hughes en 1878) conduisirent au
développement que l'on connait.

§ Paris fut la première ville à posséder


un réseau de
"téléphonie urbaine".
c. La radio
§ Mais le fil de cuivre qui était à la base même de ces dispositifs de
communication était très pénalisant : coûts de construction et de
maintenance très importants, impossibilité de communiquer avec
un bateau en mer...

§ La découverte des ondes hertziennes allait ouvrir l’ère du "sans


fil" et métamorphoser les lourds, fragiles et coûteux câbles de
cuivre en liaisons invisibles que constituent les ondes
électromagnétiques.
§ En 1899, MARCONI Guglielmo (Italo-Irlandais) fut
reconnu comme l’inventeur de la radio sans fil. Il
permit à plusieurs stations d’émettre simultanément,
et sans interférence, sur des longueurs d’ondes
différentes.

§ En 1921, des émissions expérimentales sont


diffusées depuis la Tour Eiffel d’où sont transmis les
premiers journaux parlés et émissions musicales en
direct. Mais, c’est Lee de Forest qui avec l’invention
de la triode ouvrit véritablement la voie aux
transmissions longues distances.

§ En 1927, La première liaison téléphonique


transocéanique par ondes hertziennes fut réalisée.
d. La télévision

§ C'est dans les années 1920 que les premiers prototypes de


télévision apparaissent.

§ En 1929, la BBC émet des émissions expérimentales malgré des


images de mauvaise qualité.

§ En 1947, 3 Américains inventent le


transistor, qui peu à peu va détrôner les lampes, et faire accélérer
les évolutions techniques.
e. Les satellites

§ Au début des années 1960, les communications


téléphoniques internationales restent très difficiles car les
câbles sous-marins ont une capacité réduite.

§ De même la télévision ne permet pas encore de réaliser


des "directs" sur de très longues distances.

§ Un projet est alors avancé : construire un satellite de


télécommunications.

§ En 1961, un accord est signé entre la Grande Bretagne, la


France et les Etats-Unis pour sa réalisation.
§ Ce satellite (Telstar) est construit par "Bell Telephone
Laboratories" et sera lancé de Cap Canaveral le 10 juillet 1962.

§ Pour l’occasion la France construit en Bretagne (Pleumeur-


Bodou) une antenne réceptrice composée entre autres, d'une
portion de sphère de 64 mètres de diamètre. Le 11 juillet 1962,
l'antenne capte dans d'excellentes conditions des images émises
des Etats-Unis.
f. Internet
§ En 1974, les laboratoires Bell mettent au point un programme,
qui permet d’échanger des données par modem via le réseau
téléphonique.

§ Grâce à cette innovation, débute le premier véritable réseau


planétaire, UUNET.

§ En 1994, avec l'introduction de Netscape, doté d'une interface


graphique spectaculaire, qui intègre les ressources multimédias,
l’Internet connaît une explosion phénoménale.

§ L'expression "Internet" sert à désigner un ensemble de


réseaux connectés entre eux.
La Télécommunication: Définition et généralités

§ Le terme fut inventé en 1904 par E. Estaunié et signifie


« communiquer à distance ».
§ Le but des télécommunications est donc de transmettre un
signal (avec des moyens à base d'électronique et d'informatique),
porteur d’une information (voie, musique, images, données...),
d’un lieu à un autre lieu situé à distance.

§ Les télécommunications recouvrent toutes les techniques de


transfert d’information (filaires, radio, optiques, etc.) quelle qu’en
soit la nature (symboles, écrits, images fixes ou animées, son, ou
autres).
La chaine de télécommunication est formée principalement d’un :
1. Canal (ligne, câble coaxial, guide d’onde, fibre optique, lumière
infra-rouge, canal hertzien, etc.)
2. Emetteur (source), qui a comme fonction de fournir un signal
(représentant le message) adapte au canal.
3. Récepteur (destinataire) dont la fonction est de reconstituer le
message après observation du signal présent sur le canal.
Sommaire :
1. La télécommunication

2. Le spectre électromagnétique

3. Méthodes de transmission

4. La chaîne de transmission

5. Classification des systèmes des


télécommunications
§ Définition: Le spectre électromagnétique est la décomposition du
rayonnement électromagnétique selon ses différentes composantes
en termes de fréquence (ou période), d'énergie des photons ou
encore de longueur d’onde associée, les quatre grandeurs
𝜈(fréquence), 𝑝(période), 𝐸 (énergie) et 𝜆 (longueur d’onde) étant
liées deux à deux par :
La constante de Planck 𝒉 (approx. 6,626069×10-34 J∙s ≈
4,13567 meV/Hz)
et la vitesse de la lumière 𝒄 (exactement 299 792 458 m/s)

selon les formules :


- pour l’énergie transportée par le photon,
- pour le déplacement dans le vide (relativiste dans
tous les référentiels) du photon,
- D’où aussi
Unités de mesures :

Pour les ondes radio et la lumière, on utilise


la longueur d'onde.
§ À partir des rayons X, les longueurs d'ondes sont rarement
utilisées :
comme on a affaire à des particules très énergétiques, l’énergie
correspondant au photon X détecté est plus utile.

§ Cette énergie est exprimée en électronvolt (eV), soit l’énergie


d'un électron accéléré par un potentiel de 1 volt.
§ La lumière blanche peut se décomposer en arc-en-ciel à l'aide
d'un prisme ou d'un réseau de diffraction.
§ Chaque « couleur spectrale » de cette décomposition
correspond à une longueur d’onde précise ;
§ Cependant, la physiologie de la perception des couleurs fait
qu'une couleur vue ne correspond pas nécessairement à une
radiation de longueur d’onde unique mais peut être une
superposition de radiations monochromatiques.
Le spectre du rayonnement électromagnétique (visible)
Domaines du spectre électromagnétique

On découpe habituellement le spectre électromagnétique en divers


domaines selon la longueur d'onde et le type de phénomène
physique émettant ce type d'onde6.
•Ondes radioélectriques ou ondes hertziennes : oscillations
d'électrons au sein d'un circuit électrique comme une antenne.
•Micro-ondes : oscillations d'électrons au sein de composants
électriques spécifiques (comme une diode Gunn par exemple),
rotation moléculaire.
•Térahertz (domaine sub-millimétrique, limite micro-ondes /
infrarouge
lointain) : niveaux de vibration de molécules complexes.
•Infrarouge : oscillations de particules, vibration moléculaire,
transitions
d'électrons de valence au sein d'atomes ou de molécules
•Lumière visible : transitions d'électrons de valence de haute
énergie, qui ont la particularité d'être détectées par l'oeil humain.
•Ultraviolet: transitions d'électrons de valence d'atomes ou de
molécules de plus haute énergie encore, et donc non observables
par l'oeil humain.
•Rayons X : transitions d'électrons des couches profondes au sein
d'un atome, accélération ou décélération (bremsstrahlung)
d'électrons libres de haute énergie.
•Rayons gamma : transitions au sein du noyau atomique, souvent
émis lors de la désexcitation de noyaux-fils issu de la désintégration
radioactive d'un noyau instable, de façon spontanée ou sous l'effet
d'une accélération au sein d'un accélérateur de particules.
Caractéristiques des ondes électromagnétiques:

Énergies transportées par les ondes électromagnétiques

selon les formules :


- pour l’énergie transportée par le photon,
- pour le déplacement dans le vide (relativiste dans
tous les référentiels) du photon,
- D’où aussi

Fréquence (f en Hz): nombre de vibrations par unité de temps dans


un phénomène périodique.
f(t)=Sin(t)

Période T =
0 2 4 6 8 10 12 14 16

t en seconde

f = 1/T = 0,159 Hz
Longueur d’onde (λ en m): distance entre deux points consécutifs
de même phase d’un mouvement ondulatoire qui se propage en
ligne droite.

f(x)=Sin(x)

λ = 6,28 m

0 2 4 6 8 10 12 14 16

x en métre

La longueur d’onde est généralement exprimée en nm.


Relation entre la fréquence et la longueur
d’onde:

λ=v/f

λ est la longueur d’onde en mètres


v est la vitesse de l’onde dans le milieu
considéré
f est la fréquence de l’onde en Hz ou s-1
Dans un milieu donné, toute onde lumineuse
se caractérise indifféremment par sa
fréquence ou sa longueur d’onde.
Vitesse de propagation dans un milieu
Si la propagation se fait dans un milieu dont l’indice de réfraction
est n, la vitesse de propagation est v = C/n

Vide n = 1
Air (conditions normales) n = 1,00029
Gaz CO2 n = 1,00045
Eau n = 1,33
Verre n = 1,5 à 1,7

Lien avec la vitesse de propagation C :


Dispersion, Réfraction et loi de Descartes

L’indice de réfraction n, dépend de la longueur d’onde


Exemple: indice de réfraction du verre
Bleu sombre (λ =0,434 um): n=1,528
Rouge (λ =0,656 um): n=1,514
La loi de Descartes décrit la réfraction:

n1 sin i1 = n2 sin i2
Une onde est réfractée lors d’une discontinuité: passage
d’un milieu d’indice n1
à un milieu d’indice n2
Sommaire :
1. La télécommunication

2. Le spectre électromagnétique

3. Méthodes de transmission

4. La chaîne de transmission

5. Classification des systèmes des


télécommunications
Types de transmission :

† simplex : communication dans une seule


direction (ex : télécommande)

† half-duplex : communication possible dans les 2


sens, mais pas simultanément (partage d’un
même canal)

† full-duplex : communication dans les 2 sens


simultanément, par séparation du canal de
transmission
Base de comparaison Simplex Demi-duplex Un duplex plein

La communication est La communication est


Direction de la La communication est
bidirectionnelle mais une à bidirectionnelle et se fait
communication unidirectionnelle.
la fois. simultanément.

Un expéditeur peut Un expéditeur peut Un expéditeur peut


Envoyer recevoir envoyer des données mais envoyer et recevoir les envoyer et recevoir les
ne peut pas recevoir. données, mais un à la fois. données simultanément.

Le duplex intégral offre de


Le semi-duplex et le duplex Le mode duplex intégral
meilleures performances
intégral offrent de offre des performances
Performance puisqu'il double
meilleures performances supérieures à celles du
l'utilisation de la bande
que le simplex. semi-duplex.
passante.

Exemple Clavier et moniteur. Talkies-walkies. Téléphone.


Méthodes de Duplex :

† fréquentiel (FDD) : Frequency-Division Duplexing


émission sur des bandes de fréquences différentes
(ex : GSM sur canaux montant et descendant)
la communication est effectuée sur deux fréquences
indépendantes et que les données d’émission et de
réception sont simultanées. C’est un système de
communication Duplex typique.
† temporel (TDD) : Time-Division Duplexing
émission sur le même canal fréquentiel, à des
instants successifs (slots). (ex : canal radio)
la communication est faite sur une seule
fréquence, mais les données d’émission et de
réception sont faites à des moments différents.
Cette méthode de communication utilise le
système Half Duplex.
Méthodes d’accès multiple :

Les méthodes d'accès multiple permettent


la communication entre plusieurs
utilisateurs partageant un canal commun.

L'espace des signaux est divisé selon les


axes du temps, de la fréquence et des codes
: TDMA, FDMA, CDMA.
Multiplexage et accès au multiplex

multiplexage qui consistent à combiner plusieurs signaux pour


les transmettre sur un même support.

Accès multiple
Dès lors qu'il y a multiplexage et donc partage des
ressources, il convient de définir:
•des moyens techniques pour accéder à ces ressources
individuelles. On parle de méthodes d'accès telles que
le FDMA (la lettre A désignant Access), TDMA, CDMA, ...
•des stratégies pour disposer du canal. C'est par le biais de
stratégies qu'on espère atteindre au haut de performance
(haut débit, faible délai, faible taux de congestion, ...).
Méthodes d’accès multiple :

† TDMA : Time Division Multiple Access les utilisateurs


se partagent des intervalles de temps réguliers pour
transmettre (ex : GSM)

† FDMA : Frequency Division Multiple Access les


utilisateurs se partagent la bande de fréquence

† CDMA : Code Division Multiple Access


chevauchement des utilisateurs en temps et
fréquences, séparation des utilisateurs par attribution
de codes orthogonaux
La différence clé entre GSM et CDMA est que le GSM est
spécifique à une carte SIM utilisée avec le téléphone mobile.
Tandis que, le CDMA est utilisé pour le réseau cellulaire.

Table de comparaison

GSM(Global System for CDMA(Code Division


Mobile) Multiple Acess)

Le GSM est lié à la carte CDMA est utilisée pour le


Définition
SIM. réseau cellulaire.

La technologie utilisée FDMA et TDMA CDMA

Impossible de transmettre
Transmission de voix et
Transmission la voix et les données
données en même temps.
simultanément.

Roaming À l’échelle mondiale. Limité.


Débit de données Faible Plus rapide
Différences clés entre GSMA et CDMA

-La différence clé entre le GSM et le CDMA est que le GSM est lié à
la carte SIM, c’est-à-dire qu’un téléphone mobile est identifié dans
le réseau par la carte SIM insérée dans ce téléphone. Tandis
qu’en CDMA, le réseau identifie un téléphone cellulaire par les
informations stockées dans la mémoire interne et, par conséquent,
son téléphone cellulaire spécifique.

-TDM et FDM sont les technologies utilisée dans le GSM pour


identifier plusieurs appelants dans un canal. Tandis qu’en CDMA, les
appels multiples dans un canal sont séparés par le code (CDM).

-En GSM, la voix et les données peuvent être transmises


simultanément alors qu’enCDMA ce n’est pas le cas.
Comme le GSM est utilisé et accepté dans le monde entier, il est
accessible en roaming, alors, CDMA est moins accessible.
Sommaire :
1. La télécommunication

2. Le spectre électromagnétique

3. Méthodes de transmission

4. La chaîne de transmission

5. Classification des systèmes des


télécommunications
Exemple : principe du fax
3.Classification des
systèmes des
télécommunications
• Lorsque l'on aborde le problème des télécommunications on
est amené à faire usage de deux termes : réseau et système.
• Le concept de système se rapporte essentiellement aux moyens
de télécommunications mis en oeuvre pour constituer des
réseaux.
• Les systèmes sont en quelque sorte les supports des réseaux.
• On peut définir un système comme un ensemble cohérent de
moyens mis en oeuvre pour réaliser tout ou partie des fonctions
des télécommunications.
• Suivant cette terminologie on distingue, en général, dans le
domaine des télécommunications, deux grands systèmes
spécifiques:

• Les systèmes de transmission


• Les systèmes de commutation
3.1. Les systèmes de transmission
• Comprennent essentiellement les lignes de
transmission proprement
dites, c'est-à-dire les supports de transmission
et les équipements de groupement des signaux
à transmettre.

• Ce groupement est appelé multiplexage. Il en


existe trois types : le
multiplexage en fréquence, le multiplexage en
temps et le
multiplexage en longueur d’onde
3.1. Les systèmes de transmission

3.1.1. Lignes de transmission

• Ces lignes peuvent être de nature très diverse (câbles, liaisons


hertziennes, liaisons par satellites).

• Actuellement, pour les liaisons entre stations fixes de


télécommunications, on peut classer les supports de transmission
en cinq grandes catégories techniques :
Les câbles à paires symétriques, les câbles coaxiaux, les
faisceaux hertziens, les satellites artificiels et les fibres optiques
3.1. Les systèmes de transmission

3.1.1. Lignes de transmission


a. Les câbles à paires symétriques
• Lignes bifilaires groupées à l'intérieur de câbles le plus souvent
souterrains mais, parfois encore, aériens, dont la capacité varie en
fonction du nombre d'abonnés à raccorder ou du trafic à écouler.
• Ces types de câbles sont utilisés essentiellement dans les
réseaux
locaux, soit pour le raccordement des abonnés à leur centre de
rattachement, soit pour des liaisons inter-centraux, urbaines ou
rurales
3.1. Les systèmes de transmission

3.1.1. Lignes de transmission: Les câbles à paires symétriques


En général, les câbles à paires symétriques sont utilisés pour la
transmission de signaux à faible ou moyenne largeur de bande
(téléphone, télex, transmissions de données à moyen débit), mais
on peut aussi les utiliser pour des transmissions de signaux à plus
large bande (vidéo) sur de courtes distances.
3.1. Les systèmes de transmission

3.1.1. Lignes de transmission:


b. Les câbles coaxiaux
• Ils ont régné pendant longtemps sur le domaine des liaisons
terrestres à grande distance et des liaisons intercontinentales par
câbles sous-marins.
• Ils sont utilisés aussi pour des « réseaux locaux à large bande »,
réseaux de télévision par câble, notamment, ou pour des liaisons
interactives de vidéocommunication.
3.1. Les systèmes de transmission
3.1.1. Lignes de transmission:
c. Les fibres optiques

• 1977 : premières liaisons expérimentales


• Elles ont connu, en une décennie, un développement fulgurant,
aussi bien dans le domaine des liaisons intercontinentales par
câbles sousmarins (mise en service du premier câble sous-marin en
décembre 1988) que pour les liaisons terrestres à grande distance,
où elles remplacent progressivement les
liaisons par câbles coaxiaux et par
faisceaux hertziens
3.1. Les systèmes de transmission

3.1.1. Lignes de transmission:


d. Les faisceaux hertziens
• Les FH désignent l’air ou le vide, ils permettent la circulation
d’ondes électromagnétiques ou radioélectriques diverses entre un
émetteur et un récepteur.
3.1. Les systèmes de transmission
e. Ondes de transmission à vue directe
† faisceau hertziens, rayons infra-rouges, lasers, ondes
électromagnétiques

† rayons laser ou IR :
communications entre 2 bâtiments proches avec des réseaux
différents transmission numérique très directrice
† Ondes radio :
-communications longues distances entre antennes paraboliques
en vue directe sur 10 km (portée de 100km pour une tour de 100m
de haut)
-grandes artères de réseau téléphone, TV
-liaison moins bonne à cause des interférences, multi-trajet,
conditions climatiques
-bande passante divisées en plusieurs bandes pour réseaux publics
(4-6Ghz), militaires, organisations gouvernementales
2. Satellites de communication

† satellites géostationnaires ) communication entre plusieurs stations


terrestres fixes
† relais à très haute fréquence avec répéteurs à transposition de
fréquence (canaux différents pour réception et ré-émission ) pas
d’interférences entre les canaux)
† en réalité, 1 satellite cad 1 partie de la bande disponible ) attribution
de positions orbitales et de fréquences utilisables
† bandes de 3.7-4.2 Ghz en réception et 5.9-6.4Ghz en émission (du
point de vue des stations terrestres) : bande "4-6Ghz"
† autres bandes : 12-14Ghz et 20-30Ghz (! équipements plus complexes
et plus coûteux)
† 1 satellite cad bande de 500Mhz partagée en environ 12 répéteurs
travaillant sur des sous-bandes de 36Mhz
Comparaison satellites/liaisons terrestres

† communications plus longues par satellites à cause du trajet


Terre/Satellite 250-300ms contre environ 3micros/km pour
faisceaux hertziens.

† débits beaucoup plus élevés par satellites (plusieurs dizaines de


Mbits/s contre environ 64kbits/s), avec faibles taux d’erreurs

† pour le satellite, délais de propagation quasi-indépendant de la


position des stations terrestres ) coûts identiques pour toutes les
communications (en théorie...)

† plus grande surface couverte par le satellite qui veut dire perte de
confidentialité donc cryptage
Comparaison satellites/fibres optiques

† FO : débit binaire beaucoup plus important, moins de


pertes ; pas encore très développées donc capacité de
liaison limitée (par la capacité de la ligne de plus
faible débit)

† FO devraient dominer vers la moitié du 21ème siècle


(sauf TV et radio)
3.2. Les systèmes de commutation

• La commutation est, après la transmission, la deuxième


grande fonction des
réseaux de télécommunications.

• En effet, si au début on pouvait se contenter de faire


communiquer entre eux quelques usagers, en embrochant leurs
postes sur une même ligne (principe de la ligne partagée) ou en
les reliant deux à deux par des lignes directes, cela n'était plus
possible lorsque le nombre de personnes susceptibles de
communiquer entre elles dépassait la dizaine.

• Il était indispensable alors de mettre en oeuvre d'autres


moyens : la fonction
commutation s'imposait d'elle-même.
3.2. Les systèmes de commutation

Définition : La commutation consiste à


choisir un chemin particulier
parmi tous les chemins possibles et
disponibles permettant de relier
deux lignes téléphoniques données. La
commutation est le processus
d’acheminement des données à travers un
réseau point à point.
Dans un réseau de N stations, pour relier la station N aux (N – 1)
stations déjà connectées il faut (N – 1) liens.
- Soit, pour les N stations, N(N – 1) liens.

En comptant de cette manière, on commet l’erreur de compter


deux fois chaque lien.
- le lien de A vers B est le même que le lien de B vers A.
⇒Le nombre total de liens nécessaires pour relier N stations
directement entre-elles est :

Nombre de liens = N(N-1) / 2


Notion de commutation

Nombre de liaison : N*(N-1)/2 Nombre de liaison : N Réseau commuté

• On est conduit à construire les réseaux avec des nœuds de


commutation.
• Ces nœuds de commutation sont chargés d’acheminer dans la
bonne direction les informations qu’ils reçoivent.
Réseaux à commutation

• Les réseaux à commutation permettent à tout équipement


informatique connecté de communiquer avec tout autre équipement
à travers un réseau.

• Ils assurent une connectivité totale.


3.2. Les systèmes de commutation

• Les différents types de commutation:

• La commutation de circuits
• La commutation de messages
• La commutation par paquets
• La commutation de cellules
• On distingue trois types principaux de
commutation :
• Commutation de circuits
- Réseaux téléphoniques

• Commutation de messages
- eMail

• Commutation de paquets
- Internet
Commutation de circuits
ƒLes commutateurs établissent un itinéraire physique permanent
pour chaque canal de communication
ƒCet itinéraire est un circuit qui n'appartient qu'aux deux entités qui
communiquent :
ƒ
le circuit doit être établi avant que des informations ne transitent
ƒ
le circuit dure jusqu'à ce que l'une des entités décident d'interrompre
la communication
ƒ
les ressources de communication sont allouées pour toute la
durée de vie du circuit
• Établissement d’un lien physique entre 2 ETTD par juxtaposition de
différents supports physiques.
• La mise en relation est réalisé par les commutateurs
intermédiaires avant la transmission de données.
• Le circuit est dédié à une seule communication.
• Transmission d’un signal analogique ou d’un flux continu
• Utilisée dans les réseaux téléphoniques.
- Durée de l’établissement est petite par rapport à la conversation.
- Qualité et délai de transmission constants.
- Pas de stockage des informations communiquées dans le réseau.

• Mal adaptée aux réseaux informatiques.


- Courts échanges de données avec de longues pauses.
La commutation de messages

Elle consiste à envoyer un message de l'émetteur jusqu'au


récepteur en passant de nœud de commutation en nœud de
commutation.

Chaque nœud attend d'avoir reçu complètement le message avant


de le réexpédier au nœud suivant.
ƒ
ƒChaque message est envoyé indépendamment des autres
ƒfonctionnement de type Store-and-Forward
Principe

• le message passe de nœud en nœud jusqu‘à sa destination.


• La source passe le message au premier commutateur.
• Le commutateur stocke le message jusqu’à ce qu’il puisse établir une
connexion avec le prochain commutateur ou le destinataire.

• Temps de transit dépend de la taille du message, de


la taille du réseau et du trafic.
Commutation de message

Avantages:
/ les ressources ne sont utilisées que lorsque nécessaire
/ Transfert même si le destinataire est déconnecté.
/ Diffusion d’un message à plusieurs destinataires.

Inconvénients:

/ressources de stockage importantes


/temps de transfert importants et variables
/taux d’erreurs message importants
Commutation de messages vs. Commutation de circuits

• Les réseaux à commutation de messages


assurent, par rapport à la commutation de circuits :

- un dimensionnement des réseaux inférieur


- le changement de format des messages,
- l’adaptation des débits et éventuellement des protocoles
Commutation de paquets
• Base des réseaux informatiques modernes.
• Paquet : petit bloc de données .
• Apparue pour résoudre les problèmes de la commutation de
messages (attente non négligeable de transfert de messages).
• Elle consiste à découper le message en petits blocs auxquels
sont associées des informations sur l’émetteur et le
destinataire.

• On distingue des paquets :

- ATM (Asynchronous Transfer Mode) : paquets très petits de


taille fixe.
- IP (Internet Protocol) : paquets de longueur variable.
- Ethernet : paquets de longueur variable mais différents de
ceux de type ATM ou IP.
• Contrairement à la commutation de messages, il n’y a pas de stockage
d’informations dans les nœuds intermédiaires.

Principe
• La source découpe le message à transmettre en paquets et les transme
l’un après l’autre de manière indépendante.

• Un commutateur transmet un paquet reçu dès que possible sans


attendre les prochains paquets.
- le séquencement des informations n’est plus garanti

• Le destinataire réordonnance et réassemble les paquets reçus pour


obtenir le message initial.
La commutation par paquets
Principe de la commutation de paquets
Commutation de paquets
Avantages:

/ diminution du temps de transfert


/ Optimiser au maximum l’utilisation des liens.
/ La petite taille des paquets évite de monopoliser la
ligne.
/ Reprise sur erreur plus simple

Inconvénients:

/temps de transfert variables


/Pertes de paquets possibles (reprise sur l’ensemble du
message).
Commutation de paquets vs. Commutation de circuits
La commutation de cellules

Une cellule est un paquet particulier dont la taille est toujours fixée à
53 octets (5 octets d'en-tête et 48 octets de données).

cellule = paquet de taille fixe et courte (53 octets)

C'est la technique de base des réseaux hauts débits ATM


(Asynchronous Transfert Mode) qui opèrent en mode connecté où
avant toute émission de cellules, un chemin virtuel est établi par
lequel passeront toutes les cellules.

Cette technique mixe donc la commutation de circuits et la


commutation de paquets de taille fixe permettant ainsi de simplifier
le travail des commutateurs pour atteindre des débits plus élevés.
Activités:
Activités:

Question 1.– Pourquoi plusieurs protocoles sont-ils


nécessaires pour réaliser une communication ?

Question 2.– Pourquoi la commutation de circuits demande-t-


elle l’utilisation d’un réseau de signalisation ?

Question 3.– Pourquoi la commutation de circuits est-elle peu


à peu remplacée par la commutation de paquets ?

Question 4.– La commutation de paquets permet-elle une


bonne utilisation d’une liaison entre deux nœuds ?
Question 1.– Pourquoi plusieurs protocoles sont-ils nécessaires
pour réaliser une communication ?

Pour réaliser une communication, les deux extrémités doivent


se mettre d’accord sur un très grand nombre de règles, telles
que les suivantes : quelle forme doit prendre le signal pour
indiquer un 0 et un 1 ? Comment déterminer la longueur du
paquet ? Comment s’effectuent les reprises sur erreur ?
Comment les paquets sont-ils aiguillés dans les nœuds ?
Comment les flots sont-ils contrôlés pour qu’il n’y ait pas de
débordement ? Etc.
Question 2.– Pourquoi la commutation de circuits demande-t-
elle l’utilisation d’un réseau de signalisation ?

Parce que le circuit n’est pas permanent. Il est mis en place à


chaque demande de communication téléphonique. En d’autres
termes, un même circuit entre deux nœuds est utilisé par
différents clients au cours d’une même journée. À chaque
nouvelle demande de communication téléphonique, le circuit
allant de l’utilisateur émetteur à l’utilisateur destinataire doit
être mis en place. Il l’est grâce au réseau de signalisation.

Signalisation (au sens réseau) = ensemble des informations de service nécessaires à l'établissement et
au déroulement d'une communication sur un réseau public (numérotation, adressage, prise de ligne,
mise en attente, libération...).
Question 3.– Pourquoi la commutation de circuits est-elle
peu à peu remplacée par la commutation de paquets ?

La commutation de circuits est une bonne solution pour les


applications à débit constant durant une longue période.
Avec l’arrivée d’applications de nature très diverse,
notamment d’applications fortement asynchrones, la
commutation de paquets garantit une meilleure utilisation
des ressources du réseau.
Question 4.– La commutation de paquets permet-elle une
bonne utilisation d’une liaison entre deux nœuds ?

Oui, et c’est tout l’avantage de la commutation de paquets. Il


suffit qu’il y ait toujours dans le nœud de départ un paquet
prêt à être émis dès que la ligne devient libre.
Question 4.– Puisque les réseaux numériques ne transportent que des 0 et des
1, comment est-il possible de reconnaître ce qui est transporté ? Réponse.– La
suite d’éléments binaires, ou bits, est en fait une suite d’octets (ensemble de 8
bits). À chaque ensemble de 8 bits correspond une valeur ou une lettre. Cela
permet d’indiquer dans l’en-tête du paquet ce qui est transporté. La suite
d’éléments binaires peut être regroupée en mots, dont la longueur n’est pas
nécessairement de 1 octet mais d’une valeur quelconque de bits, 7, 8, 10, 16,
etc. Question 5.– Pourquoi plusieurs protocoles sont-ils nécessaires pour
réaliser une communication ? Réponse.– Pour réaliser une communication, les
deux extrémités doivent se mettre d’accord sur un très grand nombre de règles,
telles que les suivantes : quelle forme doit prendre le signal pour indiquer un 0
et un 1 ? Comment déterminer la longueur du paquet ? Comment s’effectuent
les reprises sur erreur ? Comment les paquets sont-ils aiguillés dans les nœuds ?
Comment les flots sont-ils contrôlés pour qu’il n’y ait pas de débordement ? Etc.
Question 6.– Pourquoi divise-t-on les messages des utilisateurs en paquets plutôt que
d’envoyer directement tout le message ? Réponse.– L’avantage de la division des messages
des utilisateurs en paquets est qu’elle permet de bien répartir l’utilisation des ressources
entre tous les utilisateurs. Si un message long était émis, il pourrait monopoliser une liaison et
donc mettre en attente les autres applications. En découpant les messages en paquets, on
peut partager plus efficacement les ressources.
Question 7.– Si l’on veut transporter un flot d’information de type télévision, un paquet peut-
il contenir toute une image ? Réponse.– Une image de télévision contient approximativement
250 000 points à transporter. Si chaque point est codé sur un octet, cela fait 2 000 000 de bits.
C’est beaucoup plus important que la taille d’un paquet, qui varie généralement entre 125 et
1 500 octets. Une image doit donc être découpée en morceaux pour être transportée. Même
si les images sont compressées avant d’être transportées, ce qui réduit leur taille à une valeur
très inférieure à 2 000 000 de bits, elles restent le plus souvent découpées en morceaux pour
être acheminées dans des paquets.
Question 8.– Le transport d’applications
multimédias (voix, vidéo, données
informatiques) pose-t-il des problèmes
particuliers par rapport au transport de
données informatiques entre ordinateurs ?
Réponse.– Le multimédia pose de nombreux
problèmes, qui n’étaient pas traités à l’origine
par les réseaux de transport de données
reliant les ordinateurs. Par exemple, le
transport de la parole téléphonique nécessite
de découper la parole en bribes puis d’envoyer
ces dernières dans des paquets, qui doivent
être restitués à des instants précis pour
récupérer le caractère continu de la parole. Le
transport de données multimédias pose bien
d’autres problèmes, notamment la
resynchronisation des médias, le multipoint (le
fait d’envoyer de l’information vers plusieurs
points simultanément) ou la sécurité
nécessaire à certaines informations

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