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Cours de propagation de

ondes

Licence 3ième année EEA


Mise à jour 2018

Olivier Jacquin

olivier.jacquin@univ-grenoble-alpes.fr
téléphone: 04 76 51 40 15 1
Pré requis

Électrostatique et magnétostatique : force de Coulomb, champ


électrique, potentiel électrique, théorème de Gauss, champ
magnétique, force de Lorentz, théorème d’Ampère, loi de l’induction

Mathématique: Équation différentielles, Calcul d’intégrales simples


et doubles, développements limités, représentation complexe,
relations trigonométriques

2
bibliographie

3
Objectif du cours
Décrire et comprendre la propagation des ondes et plus particulièrement la
propagation des ondes électromagnétiques. On s’intéressera à la propagation
dans différents milieux : vide, plasma, diélectrique, métal. Les questions
posées:
Est-ce que une onde électromagnétique peut se propager dans plasma, diélectrique,
métaux?
Si oui, se propage t-elle sans perte?

Démarche:

I – Déterminer les équations dynamiques et locales qui régissent les grandeurs


physiques associées à l’onde étudiée (onde électromagnétique: champ électrique
et magnétique, onde sonore: pression)

II – Détermination de l’équation d’onde de l’onde étudiée

III – Etude de la propagation de l’onde dans différents matériaux ou à la


l’interface entre deux matériaux 4
Ondes
Les ondes interviennent autant en physique fondamentale qu’en physique
appliquée:
 En mécanique quantique, le comportement d’un électron est décrit par onde,
elle décrit la densité de probabilité de trouver l’électron en un point de l’espace
à un instant t.

 Pour transporter de l’information on a besoin d’un support. Il s’agit


généralement d’une onde.

 Son : distance et débit limité


 Onde électromagnétique : distance et débit élevé

Pourquoi les communication optique?

5
"Télécoms" Optique.
Développement sous l’impulsion des besoins en télécommunication.
Télécommunications à distance et "instantanées ": Ondes Electromagnétiques:

S.I.
10-15  femto
10-12  pico
10-9  nano
10-6  micro
10-3  milli
10+3  kilo
10+6  mega
10+9  giga
10+12  tera
• 1792  Télégraphe optique (1h pour 400km). 10+15  peta
• 1837-1960  Télégraphe de Samuel Morse (10bits.s-1)
• 1876  Téléphone de Graham Bell (64kbits.s-1)
• 1895  Télégraphie sans fil (TSF) de Marconi (< 10Mbits. s-1 en 1935).
• 1940  Câbles coaxiales (4Mbits .s-1)
• 1962  250Mbits. s-1 (satellites)
6
Modulation et porteuse.
Les capacités de transport de l’information augmente avec la fréquence de la
porteuse de l’onde électromagnétique, car c’est cette porteuse que l’on module
pour porter l’information:

Modulation:
•TB : période de la modulation.
•Tporteuse: période de la porteuse.
•TB>> Tporteuse (facteur 5 à 10).

Porteuse:
•Coaxe: 1Ghz.
•Radiocommunication: f 10-20Ghz.
•Optique: f 200Thz  fortes
possibilités (facteur 105).

7
Plan du cours.
I. Qu’est ce qu’une onde?
II. Onde électromagnétique
III. Propagation d’une onde électromagnétique
IV. Réflexion d’une onde électromagnétique

8
Plan du cours.
I. Qu’est ce qu’une onde?
II. Onde électromagnétique
III. Propagation d’une onde électromagnétique
IV. Réflexion d’une onde électromagnétique
V. Guide d’onde

9
Onde progressive: définition

Une onde progressive est la propagation d’une perturbation d’un point A vers un
point B en transportant de l’énergie et la quantité de mouvement, mais sans
transporter de matière.

Une onde progressive lors de sa propagation produit lors de son passage une
variation réversible des propriétés physiques locales du milieu.

 Hauteur d’eau pour la houle


 Pression pour le son
 Champ électrique et champ magnétique pour la lumière

onde 2.gif Onde stationnaire 10


Onde Progressive

onde 2.gif

Une onde progressive est la propagation d’une perturbation d’un point A vers un
point B en transportant de l’énergie et la quantité de mouvement, mais sans
transporter de matière.
Une onde progressive lors de sa propagation produit lors de son passage une
variation réversible des propriétés physiques locales du milieu.
 Hauteur d’eau pour la houle
 Pression pour le son
 Champ électrique et champ magnétique pour la lumière
11
Onde stationnaire
Expression d’une onde
Une onde progressive est une perturbation qui se déplace dans l’espace, elle
dépend donc de t et z (cas 1D). Soit une perturbation f(z,t) qui se déplace à la
vitesse v.
f(t0,z) La perturbation s’est déplacé d’une
t =0 distance vt pendant le temps t.
0

On a f(t0+t,z)=f(t0,z-Δz) ce qui impose que


z
f(t0+t,z) la dépendance en z et en t est de la forme :
t0+t f(z-vt) pour une onde qui se propage
dans le sens des x croissants.

vt z L’onde peut se propager dans l’autre sens


dans ce cas la dépendance en z et en t est
f(t0+t,x) t0+t de la forme : f(z+vt) pour une onde qui
se propage dans le sens des x
vt décroissants.
z
Une onde progressive se propageant à la vitesse v est décrit par une fonction
de la forme f(r±vt) 12
onde 2.lnk
Equation d’onde
Une onde progressive se déplace dans l’espace au cours du temps, elle est donc
régit par une équation qui relie les variations dans temps aux variations dans
l’espace.

Dans le cas 1D on a:  f  f  f  f   0


 z vt  z vt 
 2 f 1 2 f 
 2  2 2   0
 z v t 

 2 f 2 f 2 f 1 2 f 
Dans le cas 3D on a:  2  2  2  2 2   0
 x y z v t 

Cette équation ne fait appel que des opérateurs linéaires ce qui permet d’appliquer la
principe de superposition:

La somme de solutions de l’équation d’onde est également solution de


l’équation d’onde. Si f1 et f2 sont solution de l’équation d’onde alors
f=f1+f2 est aussi solution de l’équation d’onde.
13
Equation d’onde (démonstration)
Pour une fonction de dépendance spatio-temporelle f(z-vt) on a :
f ( z  vt ) f ( z  vt )
 f ' ( z  vt )  f ' ( z  vt )
z z
f ( z  vt ) f ( z  vt )
  vf ' ( z  vt ) et  vf ' ( z  vt )
t t
 f ( z  vt ) 1 f ( z  vt )   f ( z  vt ) 1 f ( z  vt ) 
soit :   0 soit :   0
 z v t   z v t 
Pour avoir une équation qui régit le comportement de f(z-vt) et de f(z+vt) en
même temps on doit calculer la dérivé seconde, on a :
 2 f ( z  vt )  2 f ( z  vt )
 f ' ' ( z  vt )  f ' ' ( z  vt )
z 2
z 2

 2 f ( z  vt ) et  2 f ( z  vt )
 v f ' ( z  vt )
2
 v 2 f ' ( z  vt )
t 2 t 2

Soit pour les deux cas :  2  2 2f   0


 2 f  2
1
 z v t 

En 3D cela donne:  2 f 2 f 2 f 1 2 f 
 2  2  2  2 2   0
 x y z v t  14
Démarche pour déterminer l’équation d’onde
Démarche:

I – L ’équation d’onde est une équation locale, c’est-à-dire que l’on doit
travail à l’échelle locale ( petit élément de l’espace)

II- Déterminer la grandeur physique qui va varier au passage de l’onde


(onde électromagnétique: champ électrique et magnétique, onde sonore:
pression)

III- Ecrire équations dynamiques (variation dans l’espace et dans le


temps) à l’échelle locales.

IV – travailler ces équations de façon à trouver une équation d’onde du

type :  2 f 2 f 2 f 1 2 f 
 2  2  2  2 2   0
 x y z v t 
15
Exemple d’équation d’onde
Soit une corde tendu que l’on déforme et qu’on lâche. Il y a alors une onde qui se
propage le long de la corde. On veut déterminer l’équation de propagation de
cette onde.
Pour cela on va utiliser l’équation fondamentale de la dynamique. On a va
raisonner sur un élément dl de la corde situé entre les point M et M’ en x et
x+dx. Cette élément dl subit un déplacement transversal y et y+dy.
On fait les hypothèses suivantes :

 La corde est tendue à une tension de


module constant T0
 La corde a une masse linéïque: μ
 Le poids de la corde est négligeable
devant la tension T0

16
Exemple d’équation d’onde
On fait les hypothèses suivantes :
 Les déplacements de la corde sont uniquement verticaux et de faibles
amplitudes devant la longueur de la corde (α<<1).
𝒅𝒚 𝝏𝒚
tan(α)= ≈𝛼= car 𝛼 ≪ 1
𝒅𝒙 𝝏𝑥

sin(α) ≈ 𝛼 et sin α + 𝑑α ≈ α + 𝑑α

cos α ≈ 1 𝑒𝑡 cos α + 𝑑α ≈ 1

17
Exemple d’équation d’onde
De part et d’autre de l’élément dl de la corde on a une force qui s’exerce due à la
tension T0 de la corde. On applique le PFD à l’élément dl:
𝒅𝒗
𝒎𝒅𝒍 = 𝑭 = 𝑇 𝑥 + 𝑑𝑥 + 𝑇 𝑥
𝒅𝒕

On projette selon 𝑢𝑥 et 𝑢𝑦 on a:

𝝏𝟐 𝒚 𝒕,𝒙
𝒎𝒅𝒍 = 𝑇0 sin 𝛼 𝑥 + 𝑑𝑥 − 𝑇0 sin 𝛼 𝑥
𝝏𝒕𝟐
𝝏𝟐 𝒙 𝒕
𝒎𝒅𝒍 = 𝑇0 cos 𝛼 𝑥 + 𝑑𝑥 − 𝑇0 𝑐𝑜𝑠 𝛼 𝑥 +
𝝏𝒕

α<<1, on néglige les variations du second ordre: sin 𝛼 ≈ 𝛼 et cos 𝛼 = 1, et


𝒎𝒅𝒍 =μdx
𝝏𝟐 𝒚 𝒕,𝒙
μdx = 𝑇0 𝛼 𝑥 + 𝑑𝑥 − 𝑇0 𝛼 𝑥 on a un mouvement selon y
𝝏𝒕𝟐
𝝏𝟐 𝒙 𝒕
μdx 𝟐 = 0 pas de mouvement selon x
𝝏𝒕
18
Exemple d’équation d’onde
𝝏𝟐 𝒚 𝒕,𝒙
on a : μdx = 𝑇0 𝛼 𝑥 + 𝑑𝑥 − 𝑇0 𝛼 𝑥
𝝏𝒕𝟐
𝝏𝟐 𝒚 𝒕,𝒙 𝑇0 𝛼 𝑥+𝑑𝑥 −𝛼 𝑥 𝑇0 𝝏𝜶
Soit: = =
𝝏𝒕𝟐 μ dx μ 𝝏𝑥
𝒅𝒚 𝝏𝒚
De plus on a tan(α)= ≈𝛼= car 𝛼 ≪ 1
𝒅𝒙 𝝏𝑥
𝝏𝜶 𝝏 𝝏𝒚 𝝏𝟐 𝒚 𝒕,𝒙
= =
𝝏𝑥 𝝏𝑥 𝝏𝑥 𝝏𝒙𝟐
𝝏𝟐 𝒚 𝒕,𝒙 μ 𝝏𝟐 𝒚 𝒕,𝒙
On a finalement: − =0
𝝏𝒕𝟐 𝑇0 𝝏𝒙𝟐

On a bien une équation d’onde. Par identification on identifie la vitesse v de


𝑇0
l’onde: v = Tension en newton ou encore en kg.m.s-2 et μ en kg.m-1 donc v
μ
en m.s-1.
Exemple: T=10N et μ= 0,001 en kg.m-1, v=100 m.s-1

19
Ondes harmoniques
1  2
On doit résoudre l’équation d’onde:   2 2  0
v t
Cette équation d’onde a un grand nombre de solutions, les solutions les plus simples sont
des fonctions qui varient dans le temps et dans l’espace de façon sinusoïdale: on parle
alors d’ondes harmoniques:

 (r , t )   0 (r ) cos(k r  t  0 ) x
 0 (r )  amplitude de l' onde 
 k
(k r  t  0 )  phase de l' onde
r
2
  2  où   fréquence de l' onde et T  période de l' onde
T z
  2 
n  
y
k est le vecteur d' onde k  où v  vitesse de l' onde
 v

k représente la direction de propagation de l' onde
Cas d’une onde se propageant selon les z positifs on a:

  
kz  t  k  z  t   k  z  vt 
 k  on a bien une fonction : f(z-vt)
20
Ondes harmoniques
 x
 (r , t )   0 (r ) cos(k r  t  0 )

k
Cas d’une onde se propageant selon les z positifs on a: r
 (r , t )   0 (r ) cos(kz  t  0 )   0 (r ) cos(kz  t  0 )
z
y
Propriétés des ondes harmoniques:
 Onde monochromatiques (On est obligé d’avoir des solutions monochromatiques car on
a une équation d’onde qui dépend de  via: n(), v())
 Durée infinie, extension temporelle infinie
 Dans ce cas l’équation d’onde devient:   k   0
2

 0(r) donne une information sur la répartition spatiale de énergie transportée par l’onde
 𝑘𝑟+0=cte donne la surface d’égale phase appelée front d’onde.
 L’énergie lumineuse se propage perpendiculairement au front d’onde.
 Les différentes ondes harmoniques se différencient par les expressions de 0(r) et de
𝑘𝑟+0 21
Direction de propagation de l’énergie
L’énergie lumineuse se propage perpendiculairement au front d’onde, exemple:

22
Lumière non monochromatique
Pour représenter une lumière non monochromatique se propageant suivant les r croissants,
on utilise les propriétés linéaires de l’équation d’onde, c’est-à-dire le principe de
superposition. Une onde non monochromatique (dépendance temporelle non sinusoïdale)
est alors décrite par une somme d’ondes monochromatiques. Chaque onde
monochromatique est associée une amplitude 0(r,) particulière permettant de décrire le
spectre de l’onde non monochromatique (cas ou (r)=0 afin de simplifier l’écriture).

 
 (t, r )   0 ( r, i ) cos( k r  i t ) Ou  (t, r )   0 ( r,  ) cos( k r  t )d
i

Exemple pour une de Profil onde non monochromatique


Somme 100 harmoniques
dépendance temporelle 1.4 Somme 1 harmoniques f=0.1Hz
Somme 5 harmoniques f=[0.1-0.5]Hz
rectangulaire. 1.2
Somme 10 harmoniques f=[0.1-0.5]Hz

Le spectre de l’onde 0.8


Amplitude

non monochromatique
correspond à l’ensembles
0.6

des amplitudes 0(r,) permettant 0.4

de reconstituer 0(r,) (TD). 0.2

-0.2
23
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Temps
Ondes harmoniques plane
La solution la plus simple est celle où 0(r) est une constante et (r)=0. On a alors dans
le plan perpendiculaire à la direction de propagation de l’onde une amplitude et une
phase constantes. On parle alors d’onde harmoniques planes. Pour une onde se
propageant suivant les r croissants:
   2
  A cos( k r  wt) k est le vecteur d' onde k  n  

  2 où   fréquence optique
r  vecteur position d' un point de l' onde
C 1
 avec C  où C  vitesse de la lumière dans le vide.
  0 0

Caractéristiques:
 Une seule direction de propagation
 Perturbation  constante dans le plan d’équation: k x x  k y y  k z z  constante
 Ce plan est appelé le front d’onde et est perpendiculaire à la direction de
propagation de l’énergie
L’onde à extension infinie = énergie dans tout le plan transverse à la direction de
24
propagation
Ondes harmoniques plane: exemple
Exemple: houle, prévision d’aujourd’hui:
x

  30
x

  30

 Onde plane 2D
 Vitesse est de ~25km/h
1. Donner l’expression à 10h de l’onde le plus précisément possible
2. Donner les valeur numérique de  et k

25
Ondes harmoniques plane: exemple
Exemple: houle, prévision :
x

  30

 Onde plane 2D
 Front d’onde est une ligne : crête de la houle, ensemble de point d’égale perturbation.
 expression de l’onde :   A cos(k .r  wt )
3 k
  A cos(k cos( ) z  k sin( ) x  wt )  A cos( kz  x  wt )
2 2
2
 w avec T  12s
T
 Vitesse est de ~25km/h soit environ 7ms-1 donc λ=84m 26
Ondes sphériques
Dans le cas d’une source ponctuelle la symétrie de l’émission devient alors sphérique
(même propriété dans toutes les directions de l’espace). Les surfaces d’amplitude et de
phase constante sont des sphères dont le centre est le point source O. L’onde  ne
dépend que la coordonnée radiale. On parle alors d’onde sphériques.

L’onde se propage dans toutes


les directions de l’espace : k et r son colinéaire s

Soit :  (r, t )   0 (r ) cos( k r  t )   0 (r ) cos( kr  t )

Dans ces conditions l’équation d’onde sphérique


1 d2
se réduit à sa partie radiale: 2
r   k 2
 0
r dr
(r,t) est solution de cette équation si 0(r) varie en 1/r. L’expression d’une onde
sphérique se propageant selon les r croissants est:
A
 ( r, t )  cos( kr  t )
r
Onde sphérique divergente 27
Ondes sphériques
(r,t) est solution de cette équation si 0(r) varie en 1/r. L’expression d’une
onde sphérique se propageant selon les r décroissants est:
A
 ( r, t )  cos( kr  t )
r
Onde sphérique convergente

Caractéristiques:
 Extension finie
 Propagation dans toutes les directions de l’espace
 Front d’onde de forme sphérique perpendiculaire aux directions de
propagation.
 Energie s’éparpillent dans l’espace
 L’amplitude de l’onde diminue quand r augmente
 La conservation de l’énergie est assurée par l’amplitude en 1/r 28
Notation Complexe
Il peut être commode pour représenter les ondes planes et ondes sphérique
d’utiliser la notation complexe. On a alors :

 Pour une onde plane se propageant selon les r croissants :



 (r, t )  A cos( k r  t )  Re Ae 
i k r t 


A A 
Pour une onde sphériques divergente :  ( r, t )  cos( kr  t )  Re ei krt  
r r 

Souvent on n’écrira pas « Re[--] », sous entendant qu’en réalité ce qui


nous intéresse c’est la partie réelle des expressions en notation complexe.
On écrit alors: 

 (r , t )  A cos(k r  t )  Re Aei k r t 


A A i kr t 
 (r , t )  cos(kr  t )  e
r r
29
Vitesse de l’énergie et vitesse de l’onde
 Milieu dispersif: un milieu dans lequel la vitesse d’une onde monochromatique
dépend la fréquence ou de la pulsation. On a v(w).

 Dans un milieu dispersif la vitesse de l’énergie transportée par une onde


polychromatique est différente de la vitesse de l’onde.

 La vitesse de l’onde est appelé vitesse de phase

 La vitesse de l’énergie est appelé vitesse de groupe.

 Superposition de 2 ondes de fréquences différentes:

  1   2 avec 1  A0 cos  k1 z  w1t  et  2  A0 cos  k2 z  w2t 


ab ab
On sait que : cos  a   cos  b   2cos   cos  2 
 2   
  k2  k1  z   w2  w1  t    k2  k1  z   w2  w1  t 
donc :   2 A0 cos   cos  
 2 2
    30
2 fréquences différentes: interprétation
  k2  k1  z   w2  w1  t    k2  k1  z   w2  w1  t 
On a :   2 A0 cos   cos  
 2   2
   
 modulation rapide à la fréquence w1+w2 : porteuse
 modulation lente à la fréquence w1+w2 : enveloppe

Exemple pour :
 f1=10Hz et f2=9Hz;
Oscillation à f9,5Hz,
Modulée par une enveloppe à 1Hz

animation

L’enveloppe été la porteuse ne se propage pas à la même vitesse.


w  w1   v  vitesse de phase
V porteuse  2
k2  k1  
w  w1   v  vitesse de groupe
Venveloppe  2 31
k2  k1  g
Vitesse de phase et vitesse de groupe
Si w1w2 w alors k1k2 k. On a alors :

v 
w2  w1   w
k2  k1  k
w  w1   dw
vg  2
k2  k1  dk
Est-ce les vitesse de phase et de groupe sont toujours différentes?
1 dk w
On calcule :  en utilisant k  dans un milieu dispersif
v g dw v ( w)

dk 1 1 dv ( w)
 
dw v ( w) v ( w) 2 dw vitesse de phase et de groupe
1 1 1 dv ( w) identique dans un milieu
On a donc :   non dispersif
v g v ( w) v ( w) 2 dw
dv ( w)
 0 uniquement dans un milieu dispersif
dw 32
Equations de Maxwell
Les ondes Electromagnétiques (E.M.) font partie d’une grande famille d’onde:

La lumière est donc un champ électrique et un champ magnétique qui s’influencent


mutuellement au cours de la propagation. Le comportement de ces champs est régi
localement par les équations de Maxwell:


Rot E  
B
t
et 
Div D   L
E  
B
et .E   L
t
D   0 r E et B  0 H ou encore
E

Rot B  jL   0 0 r
E
t

et Div B  0
  B  j L   0 0 n 2
t
et .B  0
33
Lois locales
Pour démontrer les équations de Maxwell, on utilise les lois de l’électrostatique et
les lois de la magnétostatique. On les exprime localement, c’est dire pour un
élément de volume dv ou un élément de surface dS.

Puis on s’intéresse à leur nouvelle expression dans le cas non statique. Par
exemple on s’assurera de la conservation de la charge.

Il faut exprimer la loi macroscopique sous une forme intégrale portant sur un
volume ou sur une surface. On utilisera pour cela le Théorème d’Ostrogradski:
Soit une surface fermée  qui délimite un volume V, et un champ de vecteur , on a

  
alors :
A dS  div A dV
 fermée
Et le Théorème de Stokes :
Soit un circuit fermé qui délimite une surface , et un champ de vecteur , on a


alors :
 
Adl  rot A dS
 34
Théorème de Gauss locales
𝑄
Théorème de Gauss dans le vide : Σ𝑓𝑒𝑟𝑚é𝑒
𝐸. 𝑑𝑆 =
𝜀0

Pour avoir une forme locale de cette équation on doit considérer une densité
volumique de charge ρ. On a alors : 𝑄 = 𝑉Σ
𝜌𝑑𝑉

𝜌
On a alors: Σ𝑓𝑒𝑟𝑚é𝑒
𝐸. 𝑑𝑆 = 𝑉Σ 𝜀0
𝑑𝑉 = 𝑉Σ
𝑑𝑖𝑣(𝐸). 𝑑𝑉

𝝆
On a donc pour un élément de volume dV: 𝒅𝒊𝒗 𝑬 =
𝜺𝟎 35
Polarisation milieu
Soit un atome, il est constitué de charge + et – et il est globalement neutre. Les
centres de masse des charges + et – sont confondus (a). On applique un champ
électrique 𝐸 (b):

 Apparition d’un dipôle et de charges liées (globalement neutre dans un


élément de volume dV)
 Macroscopiquement on a un grand nombre de dipôles qui créent un
champ de polarisation 𝐸𝑖 = 𝜒𝐸
 Le champ totale est égale à: 𝐸𝑇 = 𝐸𝑖 + 𝐸= 1 + 𝜒 𝐸 = 𝜀𝑟 𝐸
 Théorème de Gauss local dans un milieu avec une densité de charge
libre 𝜌𝐿 :
𝜌
𝒅𝒊𝒗 𝑬𝑻 = 𝐿 ⇒ 𝒅𝒊𝒗 𝜺𝟎 𝜀𝑟 𝐸 = 𝜌𝐿 ⇒ 𝒅𝒊𝒗 𝐷 = 𝜌𝐿 avec 𝐷 = 𝜺𝟎 𝜀𝑟 𝐸
𝜺𝟎
𝐷 =vecteur déplacement électrique 36
Signification 𝜀𝑟

 𝜀𝑟 décrit l’interaction champ électrique/matière.


 𝜀𝑟 décrit la capacité du milieu à créer des dipôles électrique.
« Dipôles oscillants = antennes microscopique »
 Cette interaction se traduit par un ralentissement de l’onde E.M.
dans le milieu.
 𝜀𝑟 =n2 avec n l’indice de réfraction du milieu
𝑐
 n= avec c la vitesse de l’onde dans le vide et v la vitesse de l’onde
𝑣
dans le milieu
 Soit une distribution de charges + et – globalement neutre, si les
charges ne sont pas liées alors pas de création de dipôle sous l’influence
d’un champ 𝐸 donc 𝜀𝑟 =1 37
Densité de courant
Si une distribution de densité de charge r se déplace à la vitesse moyenne v, on
défini alors la densité de courant 𝒋 :
  
j  Nq v   v ;  j = C.m -2 .s 1 = A.m-2

 n densité volumique de porteur de charge


 q charge des porteur de charge
 𝑣 vitesse de moyenne des porteurs de charge
 
On a aussi: j   v avec ρ la densité volumique de charge en mouvement

La quantité de charge dQ qui va traverser la


section S du conducteur pendant un intervalle
S de temps dt est égale aux charges contenues
dans le volume dV=v.dt .S (cas ou la vitesse
est normale à S, v = 𝑣 ).

j = Quantité de charge qui traverse une
surface unité pendant une seconde
v .dt 38
Densité de courant
Le courant traversant une surface  est égale au lux de la densité de courant à
travers cette surface: 
I   j.dS

Dans le cas d’une distribution de charge ρ uniforme et d’une vitesse 𝑣 parallèle au
fil conducteur, on a :

 dQ   .d V0
n 
dQ   .S .v.dt    .v .S .dt avec v  v
dQ
or : I 
dt
S
 soit : I 
 .v .S .dt .S  j.S 
avec j  j
v .dt dt

L'intensité I du courant: C’est le flux de la densité de courant à travers la section S


du conducteur et est souvent appelée "courant" tout court.
39
Conservation de la charge
Soit une surface  fermée délimitant un volume V contenant une densité
volumique de charge libre ρL. La charge Q dans le volume est donc égale à: :
𝑄= 𝜌 𝑑𝑉
𝑉Σ 𝐿

On a des charge qui quitte le volume V, on a alors un courant I= Σ


𝐽. 𝑑𝑠

−𝑑𝑄
On a une variation de volume dQ de la charge dans le volune V donc : 𝐼 =
𝑑𝑡
La quantité de charge qui traverse  est égale à –dQ

𝜕
On a donc: 𝐽. 𝑑𝑠= − 𝜌 𝑑𝑉
Σ 𝜕𝑡 𝑉Σ 𝐿

𝜕
On applique Ostrogradski:: Σ
𝑑𝑖𝑣(𝐽). 𝑑𝑉 =- 𝜌 𝑑𝑉
𝑉Σ 𝜕𝑡 𝐿

𝜕
On a donc pour un élément de volume dV: 𝑑𝑖𝑣(𝐽)+ 𝜌 =0
𝜕𝑡 𝐿

40
Loi locale de la conservation de la charge
Magnétostatique

41
Onde E.M. dans le vide
Dans le vide on a :

• r =1  pas de matière , pas de création de dipôle possible


•  = 0  perméabilité du vide
• = 0  pas de charges libres.
• J= 0  pas courants libres.

Ces conditions simplifient considérablement la formulation et surtout la


résolution des équations de Maxwell.
 
  D

rot E  
B
et  
rot H 
   2

D  E   0  r  E   0 n  E

 
Div D  0
t
et


Div B  0
t
+ 
B  0H

On a 4 équations à résoudre simultanément avec un couplage entre les champs


𝐸 𝑒𝑡 𝐻. Pour découpler 𝐸 𝑒𝑡 𝐻. on substitue les équations les une dans les
autres. Pour découpler 𝐸 𝑒𝑡 𝐻 on calcule rot 𝑟𝑜𝑡 𝐸 42
Equation d’onde.
     

Afin de simplifier les écriture on utilise les notations : rot A    A, Div A  . A  
       
   
grad C   (C ) où C est un scalaire et la relation :     A  . . A - A

 
   
  
rot (rot E )      E  rot (
 B
t
)  (
 rot ( B)
t
)
  
 D    
  E
   E
2
Or rot H   rot ( B)   0 0 , Donc     E  - 0 0 2
t t t
          
   
    E  . .E - E Or .D  0 et D   0 E

 
  E
2   E2
On en déduit : E   0 0 n 2 2 soit : E   0 0 n 2 2  0 (Eq.1)
t t

  H
2
De la même façon, on obtient : H   0 0 n 2 2  0 (Eq. 2)
t

Les champs 𝑬 𝒆𝒕 𝑯 sont donc des ondes progressives vectorielles


C 1
 avec C  où C  vitesse de la lumière dans le vide
  0 0 43
Equation d’onde
Les champs E et B sont des grandeurs vectorielles que l’on peut décomposer dans un
repère cartésien, on a alors:
1 2 Ex 1  2 Bx
E x - 2 Bx - 2
 v t 2 v t 2
 1 2E 1 2Ey 1 2 B 1  2 By
E - 2 2  0  E y - 2 et  B - 2 2  0  B y - 2
v t v t 2 v t v t 2
1  2 Ez 1  2 Bz
E z - 2 Bz - 2
v t 2 v t 2

Toutes les composantes du champ E.M sont décrites par la même équation. Elles sont
donc toutes identiques à une constante de proportionnalité près. De plus, on sait qu’une
onde plane est solution de l’équation d’onde.

Onde E.M.= 6 Ondes planes d’amplitudes différentes mais de même vitesse et de


même direction de propagation.

    2
E  E 0e j ( k r t )
(Eq. 3) k est le vecteur d' onde k  n 

 
j ( k r t )
H  H 0e (Eq. 4)   2 où   fréquence. 44
Conséquences .
Les équations d’onde prennent alors une nouvelle forme:
 
H  k H  0
2
(Eq. 5) 
  E
E  k 2 E  0 (Eq. 6)

H
Le champ E.M. est transversal:
   

Div E  0  ik.E  0
  
kE
 

Div B  0  ik.B  0

kB
       

rot E  
B
t
 k  E   0 H H  k et H  E

 D       
 
rot H 
t
 k  H  E E  k et E  H

45
Relation entre 𝐸 𝑒𝑡 𝐵
Si on connait le champ 𝐸 alors en en déduit 𝐵 à partir de la relation:



rot E  
B
t

B
On a calcule , puis on intègre par rapport au temps afin d’en déduire 𝐵
t

A partir de l’impédance d’onde :


   
B0  k et B0  E k  E   B0
E0 0
k . E   B d' où :   vittesse  
B0 k
On peut remarque que B0  E 0

1  k  
En conclusion on a : B0     E 0
k 
46
Polarisation
La polarisation est l’orientation du champ du champ électrique 𝐸 au cours de la
propagation ou du temps. On peut distinguer 3 cas:

 L’orientation est fixe,


on parle de polarisation linéaire

 L’orientation tourne au cours de la propagation,


on parle de polarisation elliptique (cas particulier : circulaire)

47
 L’orientation est aléatoire, on parle d’onde E.M. non polarisée
Application: lunette polarisante
Il existe des objets qui ne laisse passer qu’une seul orientation du champ
électrique 𝐸 : les polariseurs.

 Le champ électrique transmis est la


projection du champ incident sur l’axe
de transmission du polariseur.
𝐸𝑡𝑟𝑎𝑛𝑠𝑚𝑖𝑠 = 𝐸𝑖𝑛𝑐𝑖𝑑𝑒𝑛𝑡 cos(𝛼)

 Polariseurs croisés par d’onde transmise

La lumière réfléchie à la surface de l’eau a une polarisation bien particulière que


l’on peut filtrer avec un polariseur: principe des lunettes de soleil polarisantes.
Application: lunette polarisante
.

Sans lunette polarisante: On Avec lunette polarisante: On


observe bien comme la réflexion observe bien que la réflexion des
des arbres est plus forte et que le arbres a disparut et que le fond
fond de la rivière n’est pas de la rivière est bien visible.
visible.
Application: Cinéma 3D
Pour avoir une impression de 3D, chaque œil doit recevoir une image différente.
La technique consiste donc à envoyer simultanément deux images au spectateur.
Le rôle des lunette est donc de filtrée l’une des deux images pour chaque œil. On
utilise pour cela la polarisation. On envoie deux images deux images avec des
polarisation différentes que l’on filtre à l’aide de lunette polarisante.

50
Puissance électromagnétique .
Le champ E.M. transporte une puissance E.M.. Cette puissance est représentée par le
vecteur de Poynting. Le vecteur de Poynting moyen est donnée par:

R 
1
2

E  H   1
2 0 
EB


R k
 l
R k

1 2
R  c 0 E 0 l
2
• Le vecteur de Poynting moyen est donc dirigé selon l’axe de propagation.
• Le vecteur de Poynting moyen représente la densité moyenne (temporelle) de
la puissance transportée par l’onde E.M. (W/m2).
• Pour une onde plane, le vecteur Poynting moyen est proportionnel au carré du
champ électrique (ou magnétique).
• Pour un champ E.M. quelconque, la puissance moyenne transportée est donnée
par la somme des puissances moyennes transportées par chaque onde plane de la
superposition qui permet de décrire ce champ E.M..
51

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