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DEUG MIPC – MIP Année 2019

Electrostatique – Magnétostatique _ Induction électromagnétique

Programme
Objectifs du module
Régime statique Régime variable
1. Etudier les interactions électriques entre corps 4. Introduire le phénomène d’induction électromagnétique.
chargés, les lois qui les régissent et les applications
associées. .
5. Etablir les Equations de Maxwell
Champs et potentiels électriques, énergie, influence
électrique, condensateurs.

2. Analyser et décrire la cartographie de champ


magnétique crées par des courants électriques

Chapitre 3 : Magnétostatique

Partie II Chapitre 4 : Introduire le phénomène


d’induction électromagnétique.

Chapitre 5 : Les Equations de Maxwell.

Pr. L. Hajji

Pr. Lahoucine HAJJI Page 1


Chapitre 4 Magnétostatique
Introduction
Les aimants sont connus depuis l’Antiquité, sous le nom de magnétite, pierre trouvée à
proximité de la ville de Magnesia (Turquie). C’est de cette pierre que provient le nom actuel
de champ magnétique.
Les chinois furent les premiers à utiliser les propriétés des aimants, il y a plus de 1000 ans,
pour faire des boussoles.
Mais il faut attendre la fin du XIXème siècle pour qu’une théorie complète apparaisse, la
théorie de l’électromagnétisme.
Tout commença avec l’expérience d’Oersted en 1820 suivi par l’étude quantitative des
interactions entre aimants et courants par les physiciens Biot et Savart (1820).

Ensuite, il y a plusieurs travaux en particulier de Faraday, Laplace, Ampère, Foucault, Henry,


Lenz, Weber, Helmholtz…. La théorie de l’électromagnétisme a été finalisée par Maxwell
qui a réuni l’ensemble de ces résultats sous forme de 4 équations en 1873 qui portent son
nom.

I) Courant électrique et densité de courant

1) Définitions

 courant électrique = tout mouvement orienté d’ensemble de particules chargées.


l'intensité du courant électrique à travers une surface est le débit de charges à
travers cette surface:

dQ
I
dt
 Densité de courant j
on considère : ρ , la densité de charges par unité de volume
v , la de vitesse moyenne des charges
dS , une surface orientée
dt un intervalle de temps quelconque et n le nombre de charge par unité de
volume.

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Pendant la durée dt, la charge dQ qui traverse la section est égale à :

On définit le vecteur densité de courant: j  nev   v


dQ
Le courant qui traverse l’élément de surface dS est donc dI 
 j.dS : flux de j à travers dS
dt
 L'intensité I d'un courant dans un conducteur de section S est le flux de J à travers sa
surface S.
I   j.dS

II) La force magnétique

 2-1) Force de Lorentz


Soit une particule de charge q, animée d’une vitesse v dans une région où règne un champ
de B. L’étude des trajectoires de particules chargées en présence de champs magnétiques conduit à
l’expression de la force de Lorentz :

 2-2) Force de Laplace


Considérons un conducteur parcouru par un courant. Sur chaque électron s’exerce la force de

Lorentz : F  qv  B
Un élément de volume dτ contient une charge dq :
La force magnétique totale s’exerçant sur l’ensemble des électrons dq dans dl est :

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d F  dqv  B

dl
Avec dq = I dt et v 
dt

La force devient : d F  I dl  B
o Circuit filiforme rectiligne
Une tige AB, de longueur L, traversée par un courant d'intensité I, et plongée dans un champ
magnétique homogène extérieur B subit une force F donnée par :

F  IL B

Exemples d’application de la loi de Laplace :

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 Roue de Barlow (video)

C’est le plus simple des moteurs électriques

Le déplacement global des charges entre la roue et le bain est équivalent à un courant
filiforme entre O et I.
La force qui agit sur la roue s'applique en A' et vaut :

f   I dl  B   IRB e x
OI
Si on change le sens du courant le sens de rotation de la roue change.

 Principe de fonctionnement d’un spectromètre de masse

On soumet un faisceau d’ions de même charge mais de masses différentes à une tension
accélératrice U. Ces particules ont la même vitesse v0 quand elles pénètrent dans la région
1
règne le champ magnétique B. La valeur de v0 est donnée par : mi v 02  qU
2

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2mi v 0
La trajectoire des particules est un cercle de diamètre : Di  . Le diamètre est fonction
qB
de la masse.
 Le cyclotron : accélérateur de particules

Le cyclotron est un accélérateur de particules qui utilise l'action combinée d'un champ
électrique et d'un champ magnétique, afin d'accélérer et de confiner les particules dans
un espace restreint.
L'appareil est formé de deux cavités en forme de demi-cylindres, (les "Dés" ) , séparées par un
petit intervalle. Un dispositif émetteur de particules chargées est situé au voisinage du centre.
L'ensemble est soumis à un vide poussé.
mv
Sous l’action de B, les particules décrivent un cercle de rayon R  , à la vitesse
qB
qB
angulaire   . (la vitesse des particules reste constante en module, car la force
m
magnétique ne travaille pas). Cette vitesse angulaire est indépendante du rayon de la
trajectoire, donc finalement de la vitesse linéaire des particules. Quelle que soit leur vitesse,
les particules mettent le même temps pour décrire un cercle (ou un demi-cercle...).
La pulsation de la tension alternative appliquée entre les Dés a exactement la valeur qB/m
("pulsation cyclotron"),

III) Topologie du champ magnétostatique

 Champ magnétostatique crée par un aimant droit :

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• Les lignes de champ « sortent du pôle nord » et « entrent au pôle sud »

 Champ magnétostatique crée par un fil infini :

 Champ magnétostatique crée par une spire circulaire :

 Champ magnétostatique crée par un solénoïde :


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IV)- Expressions du champ magnétique : Loi de Biot et Savart
 Loi de Biot et savart
Soit un élément infiniment petit parcouru par un courant I

Le champ magnétique créé par l’élément de courant I.dl au point M à la distance PM = r est
donné par la loi de Biot et Savart :
 u
dB  0 I.dl  2
4π r

0 u
Le champ crée par le circuit au point M est alors : B   I.dl 
4π r2
Cette loi permet de donner :
 Le sens de dB : ( dB , dl , u ) forme un trièdre directe
 
 La direction de dB : d B  dl , r

0 I .dl. sin(dl , r )
 Le module de dB : dB 
4 r2
Remarque :
a) Comme en électrostatique, le principe de superposition en magnétostatique reste
valable B   Bi
i

b) E est un vrai vecteur par contre B est un pseudo vecteur (ou vecteur axial) puisque
il découle d’un produit vectoriel.
c) Les règles d’invariances sont les mêmes que ceux utilisées pour le champ électrique
mais les règles de symétrie pour B changent.
d) Comme pour le champ électrique, avant de faire le calcul, il faut toujours utiliser les
règles de symétrie pour trouver les composantes non nulles de B.
L’unité du champ magnétique dans le système international est le Tesla (T). Une autre unité
appartenant au système CGS, le Gauss (G), est également très souvent utilisée : 1G=10-4T

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Différente distributions de courant créant un champ magnétostatique
0 u  0 J d  u  0 J sdS  u
B I.dl  B B
4π r2 4π r 2
4π r2

 Règles de symétrie pour le champ B

a) Plan de symétrie et plan d’antisymétrie

 sym( J ( P ))

  sym( J ( P ))

B '   sym( B )
M M
B M M
’ B '  sym( B )
’ B

 Un plan de symétrie transforme un courant en un courant symétrique de même


sens.
 Un plan d’antisymétrie transforme un courant en un courant symétrique de sens
opposé

Règles de symétrie

 Si le système admet un plan de symétrie P alors en tout point de ce plan, B est


perpendiculaire à ce plan.
 Si le système admet un plan d’antisymétrie P, en tout point de ce plan, B est
contenu dans ce plan.
N.B. Pour déterminer la direction de B en un point M, il faut trouver soit un plan de symétrie
qui passe par M ou bien deux plans d’antisymétrie qui passent par M.

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b) Exemples
 Un fil infini : Le plan est ( M , e  , e z ) un plan de symétrie, donc B est suivant e

 Spire circulaire
En tout point de l’axe Oz (et uniquement sur Oz), les plans (M,Ox, Oz) et (M,
Oy, Oz) sont deux plans d’antisymétrie, donc B appartient à l’intersection de
ces deux plans. Donc B est suivant Oz.

Oz

Exemple d’application de la loi de Biot et Savart : Méthode directe

Méthode de calcul du champ magnétique par la méthode direct

 Utiliser la symétrie et les invariances pour simplifier au maximum l’expression du


champ magnétique.

 Déterminer le champ magnétique crée par un élément de courant.

 Ne calculer que la ou les composantes utiles en se basant sur la symétrie.

 Exprimer chaque composante utile en fonction des données du problème. S’ils


apparaît plusieures coordonnées non indépendantes, exprimer les uns en fonctions des
autres pour n’en garder qu’une.

Exemple 1 :
Déterminer en utilisant la loi de Biot et Savart le champ magnétique crée par un fil infini en un
point quelconque de l’espace

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Avant de faire aucun calcul, il faut toujours déterminer les variables dont dépend le champ B en
utilisant les invariances et les composantes non nulles de B en utilisant les règles de symétrie.

Les invariances : Un fil infini est invariant par translation suivant Oz et par rotation autour de Oz ; B
ne dépend donc que de r.

La symétrie : Un fil infini : Le plan ( M , e , e z ) un plan de symétrie, donc B est suivant e

Donc : B  B(r )e

e
On ne calculera donc que la composante utile de B celle suivant

D’après la loi de Biot et Savart un élément de courant idl crée un champ dB donné par :
0 u
dB  I.dl 
4π r2

dl  dz ez et u  cos  er  sin  e z donc dl  u  cos  .dz e

0 ez
On ne calculera que la composante utile : dB  dB.e  I.(dl  ).e
4π r2

0 Idz cos( )
Soit : dB 
4 r2

Les coordonnées z, r et  ne sont pas indépendantes, exprimons les en fonction d’une seule

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Exprimons tout en fonction de  :

d
z  a tg ( ) dz  a
cos 2 

a 1 cos 2 ( )
cos( )  
r r2 a2


I 2 I
Donc : B   dB  0  cos d  0
4a  2a
2

Exemple 2 :
Déterminer le champ magnétique crée par une spire en un point sur son axe
Avant de faire aucun calcul, on utilise d’abord la symétrie :
 Symétrie :

(M,ox,oz) et (M,oy,oz) deux plans de symétrie. Donc le champ B est suivant Oz.

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Application aux bobines de Helmholtz (TP-Electromagnétisme)
Les bobines de Helmholtz permettent d’obtenir un champ quasi-uniforme le long de l’axe
entre les deux bobines.

Il s’agit de deux spires identiques parallèles parcourues par un même courant circulant
dans le même sens, ces deux spires étant éloignées l’une de l’autre d’une distance d.
On cherche le champ en un point M de l’axe des deux spires.
B  B1  B2
0 I
Avec : B i  sin 3  ei
2R
R R
sin  1  sin  2 
2 2
 d et  d
R z  
2
R z  
2

 2  2
 
3

3

  d
2
   2
 
  z  d 
2 2
  z     
0 I    2   
 1  
2 e
B  1  
2R  R 2
R 2  z
  




 
    
 

On cherche la position relative des deux spires pour que le champ au voisinage du
dB
point O soit quasi uniforme : on veut donc des variations, représentées par , mini-
dz
d 2B d 2B
males soit : ( 0)  0 soit : (0)  0  d  R
dz 2 dz 2

Dans ce cas, le champ aura l’expression suivante :


 2 2
3
2 2 
3
   R    
  z     z  R   
 I  2    2  
B  0  1     1    e z
2R  R 2
R 2

  



 

    
 

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De plus

Le champ entre les spires ne varie pas plus de 5 % par rapport à la valeur à mi-distance :
on peut considérer que le champ est uniforme entre les deux spires.

Exemple 3 (TD)
Déterminer le champ magnétique crée par un solénoïde en un point sur son axe

Exemple 4
Calculer le champ crée par le circuit suivant au point O

V) Lois fondamentales de la magnétostatique

1. Flux du champ magnétique


 Postulat du flux conservatif :
Le flux de B à travers une surface fermée quelconque est nul:

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   B.dS  0

Le champ magnétique est un champ à flux conservatif.


Remarque : Nous sommes ici dans le cadre de la magnétostatique, mais retenons d’ores et
déjà que cette équation locale est une loi générale de l’électromagnétisme. Nous appellerons
cette équation « Équation de Maxwell-flux » : div B M, t 0 M, t

Considérons une surface S fermée formée par S1 et S2.

On a    B.dS  0 (forme intégrale)



D’où    B  dS   div Bdv  0  div B  0 (forme locale)

L’équation div B  0 signifie qu’il y a absence de charges magnétiques.


Or div rot a  0 pour tout vecteur a . Donc le champ magnétique dérive d’un potentiel
vecteur.

B  rot A
Condition de jauge
Le potentiel vecteur n’est défini « qu’à un gradient près ». Nous pouvons lever cette
indétermination en imposant au potentiel vecteur d’être lui-même un champ de vecteur à flux
conservatif. Cette condition supplémentaire s’appelle la condition de jauge de Coulomb, elle

s’écrit : div A  0
2. Circulation du champ magnétique

3) Théorème d’Ampère

La circulation du vecteur induction magnétique le long d’une courbe fermée (de forme arbitraire) est
égale à la somme algébrique des intensités parcourant les conducteurs embrassés par le contour.

 .dl  0
B I int
() a lg eb

Remarque : Avant d’appliquer le th d’Ampère, il faut d’abord déterminer la direction de B en utilisant


la symétrie. En suite choisir un contour fermé qui permet le calcul simple de la circulation. En
générale, si B est un champ tournant (suivant e ) on choisit un cercle, sinon un rectangle.
Exemple
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
 .dl   0
B I int   0 (i1  i3  i4  i4 )   0 (i1  i3 )
() a lg eb

 Forme locale du théorème D’Ampère


   
On a :  B  dl   0 I   0  j  dS

   
Par le théorème de la circulation, on a  B  dl    dS
r ot B

       
Donc :   dl  rotB  dS  0  j  dS
B soit :
rotB   0 j
(forme locale du théorème d’Ampère)

4. Applications du théorème d’Ampère : forme intégrale

Exemple 1 :

Cylindre, infini de rayon R, parcouru par un courant constant I de densité uniforme J.


Symétrie et invariance : (même règle que le fil infini)

B  B (r )e

 Choix du contour : Contour C1 de surface S1 et C2 de surface S2

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Pour les deux contours

Exemple 2 : Champ crée par un solénoïde infini


Soit un solénoïde supposé infini qui contient N spires par unité de longueur. Déterminons le champ
crée par ce solénoïde.
Symétrie + invariance donne : B(r , , z )  Bz (r )k . B est axial, donc le contour qu’il faut choisir est
un rectangle.

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Contour (1) :

Contour (2) :

Contour (3) :

Exemple 3 : Champ crée par une bobine torique

On enroule sur un tore N spires parcourues par un courant I

 Symétrie : les plans ( M , e  , e z ) sont des plans de symétrie, donc B  B e


Th d’Ampère sur C1
0 NI
B
 B.dl  B2r   NI 0
donc 2r
Th d’Ampère sur C2

La somme des courants qui traversent C2 est nulle (autant de courant qui rentrent que de

courant qui sortent) et comme B.dl  B2r , donc B = 0
Exemple 4 : Applications du théorème d’Ampère : forme locale

Exemple (utiliser les équations locales)


Déterminer, partout où il est défini le champ magnétique 𝐵 créé par un cylindre rectiligne
infiniment long, à base circulaire de rayon R et parcouru par un courant d’intensité 𝐼 dans la
direction de l’axe et de densité de courant uniforme dans le volume du cylindre. Le milieu
extérieur est assimilable au vide.

4. Équations de Poisson magnétostatique

Théorème d’Ampère sous forme locale : rot B  0 j . Donc :

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Si l’on se place dans le cadre de la condition de jauge de Coulomb, div A  0 nous obtenons
l’équation de Poisson magnétostatique :
 A   0 j
Solutions de l’équation de Poisson
 1 d
L’équation de Poisson de l’électrostatique V  
0
sa solution est V 
4 0  r
Nous admettons par analogie avec l’électrostatique que l’équation de Poisson de la
 J d
magnétostatique  A  0 j a pour solution A  4 
0

r
N.B. Le calcul du potentiel vecteur par cette relation n’est pas valable pour les systèmes où le
courant est non nul à l’infini.
Dans ces cas il est préférable d’utiliser la relation entre A et B soit sous forme locale ou intégrale :
 
Forme locale B  rot A forme intégrale  A  dl   B  dS
Exemple
Calcul du potentiel vecteur crée par un fil infini parcouru par un courant I

0 J d
Comme le fil est infini, on ne peut pas utiliser le calcul de A par la relation : A 
4  r
On utilisera donc la relation entre A et B : B  rot A
N.B.
 Avant de faire aucun calcul par cette méthode, il faut d’abords utiliser la symétrie et les
invariances pour simplifier au maximum l’expression de rot si on utilise la forme locale et pour
choisir le contour d’intégration si on utilise la forme intégrale.
 A est un vraie vecteur, il obéit aux mêmes règles de symétrie que le champ électrique.
 Calcul de A par la relation B  rot A .
i
Pour un fil infini, B est donné par : B  0 e
2r
0i
A(r )   ln r  c
Par intégration on obtient :
2
 Calcul de A à partir de la forme intégrale :

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Comme A est suivant e z , on choisit comme contour d’intégration un rectangle de hauteur h et
d’épaisseur dr très faible pour que B soit constant sur la surface entourée par ce contour.

 
La forme intégrale :  A  dl   B  dS

5. Relation de continuité
 Continuité de la composante normale de B.
Soit un point M d’une surface que nous supposerons localement plane, séparant deux milieux
1 et 2. Cette surface est le siège d’une nappe de courant caractérisée localement par le vecteur
densité de courant de surface J s
Dans le but d’exprimer la conservation du flux de B , nous allons construire une surface
fermée autour du point M en imaginant un cylindre ayant pour surfaces de bases
élémentaires S1 et S2 immédiatement voisines de S. La hauteur du cylindre tend vers 0
et par conséquent le flux de B à travers la surface latérale est nul. Le flux sortant du champ
électrique à travers la surface fermée se réduit aux deux seuls flux à travers les surfaces de
bases.
Nous noterons B1 et B 2 les champs d’induction magnétique dans les milieux 1 et 2 aux
points M1 et M2 immédiatement voisins de M.

La conservation du flux de B s’écrit

Donc : la composante normale du champ d’induction magnétique est nécessairement continue

B1n  B2n ou ( B2  B1 ).n21  0

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 Discontinuité de la composante tangentielle de B
Considérons une nappe de courant de densité de courant de surface Js qui deux milieux (1 et
2). Appliquons le théorème d’Ampère sur un contour rectangulaire de hauteur h qui tend vers
0. La circulation suivant le contour se réduit alors à :

dC  B1 .dl 1  B 2 .dl 2  B1 .dl 1  B 2 .dl 2  ( B1 .  B 2 ).dl 1   0 j s dl1


Soit B1  B2   0 j s

( B2  B1 )  n21   0 J s
Qu’on peut écrire sous forme vectorielle :

 Application des relations de continuité.


Écrire la relation de passage pour le champ B à la traversée d'une nappe de courant surfacique et
rappeler l'expression du champ créé par une nappe plane infinie de courants surfacique uniforme .
Vérifier avec précision la cohérence avec la relation de passage.
Soit une nappe de courant surfacique suivant ey. Les relations de passages sont :
( B2  B1 ).n21  0 et ( B2  B1 )  n21  0 J s

On a 2
( B  B ).n  ( B  B )e x .ez  0
1 21 2 1

Pour la deuxième relation on a


 J J 
( B2  B1 )  n21    0 s e x  (  0 s e x )   ez   0 J s e y   0 J s la deuxième relation est donc
 2 2 
aussi vérifiée.

Applications du théorème d’Ampère : définition légale de l’Ampère

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 Champ crée par un fil infini

On a déjà montré par symétrie et invariance que : B  B (r )e

B est un champ tournant, donc le contour d’intégration est un cercle de rayon r

Comme B ne dépend que de r, donc B est constant sur le cercle de rayon r, d’où :

 B.dS  2rB et I
a lg eb
int  I ( un seul courant interne au contour)

0 I
Donc :  B.dS  2rB   I 0 soit : B  B 
2r

 Définition légale de l’Ampère

Considérons le cas de deux fils infinis parcourus par un courant I1 et I2 , situés à une distance d l’un
de l’autre.

La force qui s’exerce sur un élément de longueur du fil 2 à cause du champ B1 vaut :

dF12  i2 dl  B1  i1 dl  B 2  dF21


0i1i 2
  dl u12
2d
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Si i1 =12 = 1A et d = 1m. La force par unité de longueur est :

dF12  dF
  0 u12  12  2.10 7 N
dl 2 dl

L’Ampère est l’intensité de courant passant dans deux fils parallèles, situés à 1 mètre l’un de l’autre,
et produisant une attraction réciproque de 2.10-7 Newtons par unité de longueur de fil.

V) Energie potentielle d’interaction magnétique


 Le théorème de Maxwell
Un circuit parcouru par un courant permanent placé dans un champ magnétique possède
une énergie potentielle d’interaction magnétique.
Pour la calculer, il suffit d’évaluer le travail de la force de Laplace lors d’un déplacement
virtuel de ce circuit :

Soit un circuit C parcouru par un courant I et placé dans une région de l’espace où existe un
champ magnétique B.
Un élément dl de ce circuit est soumis à la force de Laplace dF  I dl  B . Pour déplacer ce
circuit de dr , cette force doit fournir un travail :

d 2 S n.B est le flux élémentaire de B à travers la surface balayée d 2 S n. Ce flux est appelé flux
coupé (lors du déplacement, le circuit coupe les lignes de champ de B).
Pour l’ensemble du circuit, le travail élémentaire de la force de Laplace lors du déplacement
dr est :

Théorème de Maxwell :
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Le déplacement d’un circuit électrique fermé dans un champ magnétique extérieur engendre
un travail des forces magnétiques égal au produit du courant traversant le circuit par le flux
coupé par celui-ci lors de son déplacement.
W  I c
Remarque :
Pour un champ statique, le flux coupé par le circuit  c lors de son déplacement d’une
position initiale à une position finale est exactement égal à la variation du flux total  .
Démonstration :
Soit un déplacement d’un circuit d’une position initiale à une position finale :

Soit la surface fermée formée par :


 Sc surface latérale balayée par le circuit lors de son déplacement.
 Si surface du circuit lors de sa position initiale
 Sf surface du circuit lors de sa position initiale.
Soit un circuit C orienté, parcouru par un courant I et déplacé dans un champ magnétique extérieur .
Ce circuit décrit à tout instant une surface S s'appuyant sur C. Lors du déplacement de sa position
initiale vers sa position finale, une surface fermée Σ = Si +Sf +Sc est ainsi décrite, où Sc est la surface
balayée lors du déplacement. On choisit d'orienter les normales à chaque surface vers l'extérieur. La
conservation du flux magnétique impose alors :

Donc :

On a bien
 c  

Et le travail de la force de Laplace est donné par :


W  I
N.B ce raisonnement n'est valable que pour un champ magnétique extérieur statique (pas de
variation temporelle du champ au cours du déplacement du circuit).

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Chapitre 4 : Induction électromagnétique - Equations de
Maxwell
A) Induction électromagnétique
I) Introduction

Expérience Oersted :Un courant produit un champ magnétique. Les scientifiques se sont
demandé si l'inverse est vrai ?

Est-ce qu’un champ magnétique pouvait faire apparaître un courant électrique?

En 1830, Joseph Henry et Michael Faraday ont confirmé cette hypothèse

 Le terme induction électromagnétique désigne la production de courants et donc de


f.é.m. à partir de champs magnétiques ; on parle de courants induits et de f.é.m.
induites

II) Equations locales en régime stationnaire



Régime stationnaire:  0.
t

 
div E  div B  0
Equations locales vérifiées par E et B :  0
 rot E  0 rot B   0 j

La densité de courant est à flux conservatif : rot B


div j  div( )0 car div(rot ) 0
0

Dans le régime statique les équations de l’électrostatique et dela magnétostatique sont découplées.

III) Expériences fondamentales


• Expérience 1 : circuit fixe dans un champ variable

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Résultat :

 Si on rapproche l’aimant, il apparaît un courant induit dans la spire


 Si on éloigne l’aimant, il apparaît un courant induit dans le sens opposé
 S’il n y a pas de mouvement, pas de courant induit
 Expérience 2 : circuit mobile dans un champ statique

On déplace la spire et on garde l’aimant constant

Résultat :

Le même résultat est obtenu en laissant l'aimant immobile et en bougeant la boucle de courant.

La valeur du courant est d’autant plus importante que la vitesse du déplacement de l’aimant ou du
circuit est grande.

 Expérience 3 : les deux circuits sont fixes mais le courant est variable

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On détecte un courant induit dans la bobine L2.

IV) Loi de Lenz et de Faraday

Ce qui est commun aux trois expériences : C’est la variation du flux :    BdS
 varie au cours du temps soit :

 Par variation du champ B(t) (expérience 1 et 3)


 Par déplacement du circuit S(t) (expérience 2)

La variation du flux fait apparaître :

- un courant induit si le circuit est fermé

- une ddp si le circuit est ouvert

On interprète l’apparition de ce courant induit en supposant qu'il existe dans le circuit induit un
générateur (fictif) de fem e.

IV-1) Loi de Faraday-Lenz:

Loi de Faraday :

L'intensité de la f.é.m. induite dans un circuit est donnée par la valeur absolue du taux de variation du

d
flux magnétique, φB au travers de ce circuit e
dt
Loi de Lenz

Le sens du courant induit est tel que le champ magnétique qu'il produit s'oppose à la variation de
flux qui le produit.

Loi de Lenz-Faraday

e   d
dt
Attention ! Il ne faut pas en conclure que le champ magnétique induit est opposé au
champ magnétique inducteur. Ce n’est pas le champ qui est la cause de l’induction, mais
la variation du flux du champ :
V) Analyse des expériences
Nous avons deux cas à examiner :

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1- Cas d’un circuit mobile dans un champ magnétique statique : cas de
Lorentz
Soit un circuit C mobile à la vitesse v dans une région où règne un champ statique B

Chaque charge du circuit est soumise à la force de Lorentz : F  qv  B  q Em

Em qui déplace les charges du conducteur en mouvement est appelé champ électromoteur.

La f.é.m induite dans le conducteur est donnée par la circulation de ce champ le long du
conducteur e   E .dl soit :
m
C

dr 1
e   E .dl   (v  B).dl   B.(dl  )    B.d 2 S
m dt dt
C

B.d 2 S  d 2c Est l’expression du flux magnétique à travers cette surface balayée,

appelé flux coupé.

1 d
Soit pour l’ensemble du circuit :
e  E .dl    d 2 c   c
m dt dt
C
Pour un champ statique, le flux coupé par le circuit Φc lors de son déplacement est exactement égal
à la variation du flux total ΔΦ.

On retrouve donc la loi de Faraday : e   E .dl   d


m dt
C

E m  v  B est appelé champ électromoteur de Lorentz.


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Nous venons de démontrer la loi de Faraday dans le cas d’un circuit rigide, déplacé dans un champ
électromagnétique statique.

N.B. On constate que la circulation du champ électrique n'est plus conservée

Première difficulté

Dans l’expérience 1, si on se place maintenant dans le référentiel du circuit rigide, on verra un champ
magnétique variable . Dans ce cas, le flux coupé est nul et on devrait donc avoir une fém nulle, ce qui
n’est pas le cas d’après l’expérience de Faraday. Ce résultat expérimental semble cette fois-ci en

contradiction avec e   d c

dt

2- Cas d’un circuit fixe dans un champ magnétique variable : cas de Neumann
Résolution de ce paradoxe

Puisqu’il y a f.e.m induite, on peut donc admettre que les charges initialement immobiles sont
soumises à un champ électrique induit tel que :

e   E .dl
m (théorie) et e   d (expérience : Faraday)
dt
C
Donc : d d B
e   E .dl      B.dS   .dS
m dt dt t
C
Autrement dit, la seule façon de concilier notre théorie avec l’expérience, c’est d’admettre qu’une
variation temporelle du champ magnétique engendre un champ électrique.

On a :

B B
 Em.dl   rot E m.dS   .dS
soit rot E m   .
t t
C

Soit E le champ électrique total : EE statique  Em

B
rot E 0 rot E   .
t
Comme statique donc (Equation de Maxwell-Faraday)

 Champ de Neumann

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B  rot A A
rot E    rot E   soit rot (E  ) 0
t t t
A A
Donc : E   gradV soit E   gradV 
t t
A
Ei   Est le champ électromoteur de Neumann
t
• Grandeurs induites

e
 Pour un circuit fermé de résistance R, le courant induit est : i 
R
 Quantité de charge induite dans un circuit filiforme de résistance R est :
t' t' t' e 1 t' 
q   dq   idt   dt    d soit q
t t tR Rt R
 Illustration de la loin de Lenz

a) b)

En (a), l'aimant est rapproché de la boucle de conducteur, conduisant à une augmentation du champ
magnétique extérieur, Bext , au travers de celle-ci et donc à une augmentation du flux magnétique.
Le courant induit Iind doit donc avoir un sens tel que le champ qu'il induit, Bind provoque une
diminution du flux magnétique.

En (b) l'aimant est éloigné, provoquant une diminution du flux magnétique. Le sens du courant induit
doit donc être tel qu'il provoque un champ induit qui conduit à une augmentation du flux
magnétique.

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Résultat fondamental de l’induction électromagnétique :

En chaque point de l’espace où existe un champ magnétique variable nous devons


associer un champ électrique induit variable à circulation non conservative c’est-à-dire
ne dérivant pas d’un potentiel.

Application 1

Soit une spire carrée de côté a placée dans un champ magnétique qui varie avec le temps
suivant la courbe ci-dessous :

Calculer la f.é.m et le courant induits dans le circuit.

Réponse :

N.B. Pour le calcul du flux, on oriente le contour C arbitrairement le circuit, mais i et e


doivent être orientés comme dans le contour C
Application 2 : courant de Faucault.
Soit un conducteur massif, cylindrique infini, plongé dans un champ magnétique variable
B(t).
 Déterminer Le champ électrique induit et la densité de courant de Faucault.

Autoinduction et induction mutuelle.


• 1) Induction mutuelle entre deux circuits fermés

Soient deux circuits fermés, orientés, traversés par des courants I1 et I2 .

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Soit B1 le champ magnétique crée par le circuit 1

Soit B2 le champ magnétique crée par le circuit 2

 Le flux envoyé par le circuit 1 à travers le circuit 2 est :

Où P est un point quelconque du circuit C1 et M un point quelconque de la surface délimitée par C2.

Ce flux est donc proportionnel au courant I1 : on pose :  M I


12 12 1
 De même, on a pour le flux créé par le circuit C2 sur le circuit C1 :

Ce flux est donc proportionnel au courant I2 : on pose :  M I


21 21 2
M12 est appelé coefficient d’induction mutuelle. Il dépend de la distance entre les deux circuits
et de facteurs uniquement géométriques liés à la forme de chaque circuit.

 Formule de Neumann

 B 2 dS 1   rot AdS 1   A 2 dl 1
On a  
21
1

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 I 2 dl
Le potentiel vecteur est donné par : A2  0  2 soit :
4 2 r12

0 I 2 dl1 dl2
     M 21I 2
21 4 1 2 r12
Donc :

 dl dl
M M  0   1 2 (Formule de Neumann)
12 21 4 1 2 r12
Exemple d’application

Déterminer le coefficient d’induction mutuel entre un solénoïde et une bobine plate placée au milieu
du solénoïde.

Données : N nombre de spire du solénoïde de longueur L


n nombre de spire de la bobine plate de rayon r.

0 Nnr 2
Donc : M
L

2) Auto-induction

Lorsque l’inducteur est confondu avec l’induit : le phénomène est dit d’auto-induction. Il y a création
de la f.é.m à travers le même circuit qui génère la variation du flux.

   B dS  L I1
11 1 1 1

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L1 est le coefficient d’auto-induction ou auto-inductance (ou self), exprimé en Henry. Il ne dépend
que des propriétés géométriques du circuit et est nécessairement positif.

On peut déterminer aussi le coefficient d’auto-induction par la relation de Faraday :

d11 dI
La f.é.m induite à travers le circuit est e  L
dt 1 dt

Ne pas débrancher les appareils électriques sous tension pour éviter les surtensions.

Exemple d’application

Considérons une bobine autour d'un noyau de section S constante et de longueur moyenne l
alimentée par une source u. Déterminer le coefficient d’auto induction de la bobine

Réponse
Le coefficient d’auto-induction du solénoïde est donc L  N 0 nS

B) Equations de maxwell dans le vide


B-I) Equation de continuité en régime variable.
Considérons une surface fermée (𝑆) entourant un volume (V); si 𝜌 est la densité volumique de
charge électrique et 𝑞 la charge électrique totale du volume (V) à l’instant 𝑡, on a :
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q  V d

Pendant l’intervalle de temps 𝑑𝑡 la variation de la charge totale est 𝑑𝑞, et le taux de variation
de charge s’écrit :

dq d

dt dt

V d 
La conservation de la charge s’écrit :

Diminution de la charge contenue dans le volume (V) = au courant qui quitte la surface (S)

dq
Soit :
  i   J .dS
dt S
d 
Soit :   dt   J .dS    dt   div J d
dt V S V t V


div J  0
Donc : t
Cette équation dite de continuité traduit la conservation de la charge électrique et montre que
le flux du vecteur densité de courant n’est plus conservatif comme dans le cas des états
stationnaires.

B-II) Les équations connues avant Maxwell.


1. Equation de Maxwell-Gaus


L’expérience montre que le théorème de Gauss reste encore valable : div E 
0

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2. Le flux magnétique

Le champ magnétique est à flux conservatif même en régime variable ( absence de


charges magnétiques) div B  0

3. Equation de Maxwell-Faraday

B
C’est l’équation relative aux phénomènes d’induction rot E  
t
4. Equation d’Ampère
rot B   0 j ?
On a
div (rot B)  0   0 div ( j )  div ( j )  0

Donc, le théorème d’Ampère est contradiction avec l’équation de continuité en régime variable.

Alors que les lois de Faraday et d’Ampère étaient le fruit d’expériences, Maxwell fit une
prédiction inédite qui complétait les équations portant aujourd’hui son nom

B-III) Equation de Maxwell - Ampère

Cette équation généralise le théorème d’Ampère : rot B  0 j

Pour ne pas avoir une contradiction avec l’équation de conservation de charge, Maxwell a
introduit une densité Jd de façon à avoir une densité de courant total Jt de divergence nulle
qui soit conforme avec l’équation de continuité :

On doit avoir donc :


div jt  div ( j  j d )  0 et div j  0
t
  
Or, d’après le théorème de Gauss, on a div E    ( div E )
0 t t 0

E
Donc : div ( j   0 )0
t
E
Donc le vecteur jt  j  0 Est à flux conservatif en régime variable
t
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E
On pose j d   0 appelé densité de courant de déplacement. Ce terme homogène à une
t
densité de courant est lié à la variation de champ électrique par rapport au temps.

On obtient ainsi la généralisation du théorème d’Ampère

E
rot B  0 ( j   0 )
t (Equation de Maxwell-Ampere)

On obtient le résultat fondamental : Un champ électrique variable crée un champ magnétique

Les quatre équations aux dérivées partielles de Maxwell constituent les


équations fondamentales de l’électromagnétisme.
Les équations de Maxwell forment un ensemble de quatre équations linéaires couplées.

Les champ E et B forment un ensemble indissociable : le champ électromagnétique

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Exemple d’application
Exemple : bobinage torique à section rectangulaire

Déterminer le coefficient d’auto-induction du tore

 0 aN 2  R2 
Inductance du bobinage torique : L Ln 
2  R1 

Exercice d’application

Un fil rectiligne infiniment long est parcouru pat un courant d’intensité (𝑡) = 𝐼𝑜 cos 𝜔𝑡. On
note (𝑂𝑧) la direction du fil, on note positivement l’intensité dans le sens de 𝓏′𝓏.
1- Déterminer le champ magnétique 𝐵 (𝑀, 𝑡) en tout point M de l’espace.
2- Définir la direction et les variables dont dépend le potentiel-vecteur 𝐴 en M.

3- Calculer le potentiel-vecteur 𝐴 en M, que l’on prendra nul à la distance 𝑅 de l’axe 𝑂𝑧.


4- En déduire le champ électromoteur 𝐸 𝑚 en M.
5- Une bobine plane, de 𝑁 spires, a la forme d’un carré ACDE de coté 𝑎. Deux cotés sont
parallèles à l’axe 𝑂𝑧, à la distance 𝑅 et 𝑅 + 𝑎 de l’axe. Le fil est dans le plan de la bobine. On
note 𝑒 la forme électromotrice d’induction apparaissant dans la bobine.
a- Calculer 𝑒 en utilisant le potentiel-vecteur.
b- Calculer e en utilisant la loi de Faraday.
c- Quel est le coefficient d’inductance mutuelle 𝑀 entre le fil et la bobine ?

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