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GÉOMÉTRIE PLANE

ÉQUATIONS ALGÉBRIQUES
EXERCICES GÉNÉRAUX

Dr. Emile C. B. COMLAN


Directeur de Beijing Elearning Technology

PRÉPARATION AUX CONCOURS ET


OLYMPIADES DE MATHÉMATIQUES

2ème Édition
Mars 2022

Secondes, Premières et
Terminales scientifiques

République Populaire de Chine


AVANT - PROPOS

Ce livre est une compilation des cours donnés aux élèves du secondaire, candidats aux olympiades
et autres concours de mathématiques; il est composé de trois parties. La première traite de géométrie
plane; on y trouve des théorèmes dont on a parfois besoin, qui ne figurent plus explicitement
au programme actuel du second cycle des collèges et lycées et qui se démontrent pourtant
avec fort peu de connaissances : théorèmes de Ménélaüs, Céva, Desargues, Simson, Ptolémée,
Erdös Mordel, Gergonne, géométrie du cercle … Sous le titre Equations algébriques et
éléments de calculs, la deuxième partie présente quelques techniques de résolution de
certaines équations et la formule d’interpolation de Lagrange ; ces techniques sont originales
et très instructives. La troisième partie est un recueil d'exercices généraux corrigés,
comprenant en particulier des sujets proposés aux olympiades panafricaines et internationales
de mathématiques.
Nous recommandons vivement que la preuve de chaque théorème pris comme exercice,
soit non seulement maîtrisée, mais que son utilisation fasse l'objet d'une méditation profonde.
L'esprit doit être entraîné à s'approprier les notions exposées dans ce livre, à s'attaquer à des
problèmes originaux et complexes. Il s'agit d'activer le potentiel de l'esprit, d'animer sa vivacité
afin d'assurer une bonne préparation aux Olympiades et autres concours mathématiques. Ce
n'est pas seulement le nombre d'exercices à faire qui compte, mais bien plus les types
d'exercices proposés, les méthodes et techniques exposées qui permettent de forger un tel
esprit. C'est ce que nous essayons de faire avec ce manuel.
Les enseignants dont le souci constant est assurément d'approfondir les connaissances à
travers les activités les plus diverses afin d'améliorer jour après jour la qualité de leur
enseignement découvriront, en lisant ce manuel et en réfléchissant aux problèmes qu'il
contient, les éléments d'une nouvelle approche de l'enseignement des mathématiques.
La tendance actuelle est à l'intégration des TIC ( Technologies de l'Information et de la
Communication ) dans l'enseignement. Il est donc de plus en plus demandé aux enseignants
d'adapter leurs enseignements et évaluations aux exigences du E-Learning, à savoir: la mise en
ligne des modules d'enseignement et des tests d'évaluation. Cela devient un véritable
casse-tête lorsqu'il s'agit de disciplines scientifiques et techniques où les moyens actuels
utilisés sont très complexes et inefficaces. Le problème est enfin résolu à merveille grâce au
système Learning 6.5.
En effet, le système Learning 6. 5 est un outil multifonctionnel et facile d'utilisation qui
démystifie et aide à populariser la création de ressources d'enseignement et d'évaluation
dynamiques et très efficaces pour l'enseignement des sciences et de la technologie, tant en
classe qu'en ligne.
Un aperçu du système Learning 6.5 est fourni à la fin du document.

Dr. Emile C. B. COMLAN


Ancien professeur de mathématiques
Ancien encadreur des candidats béninois aux
Olympiades Panafricaines de Mathématiques
Directeur Général de Beijing Elearning Technology

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PREMIÈRE PARTIE - GÉOMÉTRIE PLANE

PREMIÈRE PARTIE: GÉOMÉTRIE PLANE

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PREMIÈRE PARTIE - GÉOMÉTRIE PLANE

I. LE REPÈRE DE DROITE
1. Interprétation géométrique de la mesure algébrique
Nous utilisons le repère de droite ci-dessous, d'origine O et de vecteur unitaire OJ , où les
abscisses de deux points M et N, ainsi que leurs mesures algébriques, sont affichées.

N O J M
-5 -4 -3 -2 -1 0 1 2 3 4 x

x N = Abscisse de N = − 3,5 x M = Abscisse de M =2,5

MN = − 6 NM =6

La mesure algébrique est une distance algébrique qui est positive si elle est mesurée dans le
sens du vecteur unitaire, et négative si elle est mesurée dans le sens contraire. La distance
algébrique OJ de O à J est 1; la distance algébrique JO de J à O est − 1.

 
Les abscisses des points M et N dans le repère O, OJ s'écrivent : x M =
OM
OJ
et x N =
ON
OJ
.

On a aussi : OM = x M − xO et MN = x N − x M = ON − OM = MO + ON .
Le calcul des mesures algébriques, restreint sur une droite réelle, s'effectue comme celui des
vecteurs. On rappelle que: OM = x M OJ , ON = x N OJ et MN = MO + ON = ON − OM .

Remarque: Sur une droite donnée, un couple de points quelconque A, B peut être choisi
comme repère de la droite, où A est l'origine et B le point unitaire.

2. Théorème de Thalès et sa réciproque


a. Théorème
Soit un triangle ABC ( non aplati ) , et M un point de la droite ( AB ) .
La parallèle à la droite ( BC ) passant M coupe la droite ( AC ) en un point N tel que,
AM AN
= .
AB AC
Remarque: Si au lieu d'utiliser, les rapports de mesures algébriques, on utilise plutôt les
AM AN MN
rapports de distances, alors on a les trois égalités suivantes : = = .
AB AC BC

Démonstration

 
Le triplet A, AB, AC est un repère du plan et M ∈ AB, N ∈ AC .

3
PREMIÈRE PARTIE - GÉOMÉTRIE PLANE

On peut donc écrire AM = α AB et AN = β AC avec α ∈ ℝ, β ∈ ℝ ❶.

L'hypothèse suggère que MN  est parallèle à BC ; donc, ∃ λ ∈ ℝ MN = λ BC .

D'après la relation de Chasles, on a MN = AN − AM et BC = λ AC − AB ❷.  


Il résulte de ❶ et ❷ que :  β − λ AC + λ − α AB = 0 et par suite, β − λ = 0 et λ − α = 0.
Autrement dit, α = β = λ.

  
Donc dans le repère A, AB , on a : AM = λ AB; dans le repère A, AC , on a : AN = λ AC .
AM AN
On en déduit: = = λ. D'où le résultat.
AB AC
AM AN MN
Par ailleurs, MN = λ BC ⟹ MN = λ BC . Il s'ensuit alors : = = .
AB AC BC
Dans les cas de figures ci-dessous, λ est un réel positif en Fig 1 et Fig 3 et négatif en Fig2.

N
M
A A A
M
N

B C B C B C
M
N

Fig 1 Fig 2 Fig 3

b. Réciproque du théorème
Soit un triangle ABC ( non aplati ) et D  une droite qui coupe les droites AB et AC  en
deux points M et N.
AM AN
Si on a = , alors la droite D  est parallèle à la droite BC .
AB AC
Démonstration

Nous considérons ici le repère du plan A, AB, AC .  


AM AN
= ⟹ ∃ λ ∈ ℝ AM = λ AB et AN = λ AC ..
AB AC

 
Donc MN = AN − AM = λ AC − AB = λ BC ; on en déduit donc que la droite MN 
c'est-à-dire, la droite D , est parallèle à la droite BC .

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PREMIÈRE PARTIE - GÉOMÉTRIE PLANE

II. THÉORÈMES REMARQUABLES

1. Théorème de Ménélaüs et sa réciproque


Théorème
Soit P, Q , R trois points alignés respectivement pris sur les côtés ( BC ) , ( CA ) et ( AB ) d'un
triangle ABC. Alors, on a :
PB QC RA
⋅ ⋅ = 1.
PC QA RB

Démonstration
Nous avons deux configurations possibles : deux des points P , Q, R sont à l'intérieur des
segments AB , BC , CA ( voir Fig 1 ) ou bien tous sont à l'extérieur de ces segments
( voir Fig 2 ) .
R Q
α γ
A R
Q A
γ α
β β P
B P C B C
Fig 1 Fig 2
La droite passant par les points P , Q et R est appelée « transversale » du triangle ABC.
En considérant respectivement les triangles BRP , ARQ et CQP, on peut écrire :
PB sinα RA sinγ QC sinβ
= ; = ; = .
RB sinβ QA sinα PC sinγ

PB QC RA PB QC RA
On en déduit: ⋅ ⋅ = 1 et par suite, ⋅ ⋅ = 1.
PC QA RB PC QA RB

Réciproque du Théorème
Si P, Q, R sont trois points respectivement pris sur les côtés ( BC ) , ( CA ) et ( AB ) d’un
PB QC RA
triangle ABC et tels que ⋅ ⋅ = 1, alors ces points sont alignés.
PC QA RB

Démonstration
PB QC RA
Par hypothèse, on a : ⋅ ⋅ = 1 ❶.
PC QA RB
Supposons que les droites ( AB ) et ( PQ ) soient parallèles. Alors, d'après le théorème de
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PREMIÈRE PARTIE - GÉOMÉTRIE PLANE

PB QC
Thalès, on aurait ⋅ = 1 et par suite RA = RB; ce qui est impossible car A ≠ B.
PC QA
Les droites ( AB ) et ( PQ ) sont donc sécantes en un point R'. Les points P et Q étant de toute
évidence distincts des sommets du triangle ABC, le point R' l’est aussi. Alors la droite ( PQR' )
est une transversale du triangle ABC et d’après le théorème de Ménélaüs, on a :
PB QC R'A
⋅ ⋅ = 1 ❷.
PC QA R'B

R'A RA R'B + BA RB + BA
De ❶ et ❷, on déduit : = c'est-à-dire = .
R'B RB R'B RB

BA BA
Autrement dit, 1 + =1+ c'est-à-dire R'B = RB. Donc R = R' et par suite les
R'B RB
points P, Q, R sont alignés.

2. Théorème de Ceva
Soit O un point intérieur d'un triangle non aplati ABC et P, Q, R les points d'intersection
respectifs des paires ( AO ) et BC , ( BO ) et CA , ( CO ) et AB .
PB QC RA
Alors, on a : ⋅ ⋅ = − 1.
PC QA RB

Démonstration
Nous utilisons le théorème de Ménélaüs. A
La droite ( BO ) est une transversale du triangle APC Q
R
( voir figure ci-contre ) .
O
D'après le théorème de Ménélaüs, on a :
B P C
BP QC OA
⋅ ⋅ =1 ❶.
BC QA OP
La droite ( CO ) est une transversale du triangle APB.
D'après le théorème de Ménélaüs, on a :
OP RA CB
⋅⋅ =1 ❷.
OA RB CP

PB QC RA
En effectuant le produit membre à membre de ❶ et ❷, on a : ⋅ ⋅ = − 1.
PC QA RB

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PREMIÈRE PARTIE - GÉOMÉTRIE PLANE

3. Réciproque du théorème de Ceva


Soit un triangle ABC non aplati et P, Q, R trois points respectivement pris sur les droites
PB QC RA
( BC ) , ( CA ) et ( AB ) tels que ⋅ ⋅ = − 1.
PC QA RB
Alors, les droites ( AP ) , ( BQ ) , ( CR ) sont parallèles ou concourantes.

Démonstration
Q R
R
A
A A
R Q O
O Q
B P C B P C B C P
Fig 1 Fig 2 Fig 3
De toute évidence, les points P, Q et R sont distincts des sommets du triangle A, B et C.
Dans le plan, les droites ( AP ) et ( BQ ) sont soit parallèles, soit sécantes.
² Supposons ( AP ) et ( BQ ) parallèles ( voir Fig 1 ) .

BC QC
En appliquant le théorème de Thalès au triangle BQC, on a : = .
BP QA

PB QC RA PB BC RA
Comme par hypothèse ⋅ ⋅ = − 1 , alors on a : ⋅ ⋅ =−1
PC QA RB PC BP RB

RA CP
c’est-à-dire = .
RB CB
En considérant le triangle ABC où P est un point de la droite ( BC ) et R un point de la droite
( AB ) , cette dernière égalité, en vertu de la réciproque du théorème de Thalès, implique que les
droites ( RC ) et ( AP ) sont parallèles.
Autrement dit, les droites ( AP ) , ( BQ ) et ( RC ) sont donc parallèles.
² Supposons que les droites ( AP ) et ( BQ ) se coupent en un point O ( voir Fig 2 et Fig 3 ) .
Alors la droite ( OB ) est une transversale du triangle ACP. D'après le théorème de Ménélaüs,
on a :
BC OP QA
⋅ ⋅ =1 ❶.
BP OA QC

PB QC RA
Par ailleurs, par hypothèse, on a : ⋅ ⋅ =−1 ❷.
PC QA RB
En effectuant le produit membre à membre de ❶ et ❷, on a :
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PREMIÈRE PARTIE - GÉOMÉTRIE PLANE

CB OP RA
⋅ ⋅ =1 ❸.
CP OA RB

Les points C, O et R sont respectivement situés sur les côtés ( BP ) , ( PA ) et ( AB ) du triangle


ABP. En vertu de ❸ et de la réciproque du théorème du théorème de Ménélaüs, ils sont donc
alignés. Il s'ensuit que les droites ( AP ) , ( BQ ) et ( RC ) sont concourantes en O.

4. Théorème de Gérard Desargues


Si deux triangles ABC et A'B'C ' non aplatis sont tels que ( AA' ) , ( BB' ) et ( CC ' ) concourent
en un point S, avec AB ∩ A'B'  = F  , BC  ∩ B'C '  = D , AC  ∩ AC '  = E  , alors les
points F, D et E sont alignés.

Démonstration
La figure ci-dessous est une illustration de la situation décrite dans l'énoncé du théorème.

F
B'
A S
A'
C'
E

B D C

La droite ( FA' ) est une transversale du triangle SAB. D'après le théorème de Ménélaüs, on a :

A'S FA B'B
⋅ ⋅ =1 ❶.
A'A FB B'S

De même, les droites ( EC ' ) et ( DB' ) étant respectivement des transversales des triangles
SAC et SBC, le théorème de Ménélaüs permet d'écrire :

A'A C 'S EC B'S DB C 'C


⋅ ⋅ = 1 ❷; ⋅
⋅ =1 ❸.
A'S C 'C EA B'B DC C 'S

En effectuant le produit membre à membre de ❶, ❷ et ❸ on a :

FA DB EC
⋅ ⋅ = 1 ❹.
FB DC EA

Comme les points F, D, E sont respectivement situés sur les côtés ( AB ) , ( BC ) et ( CA ) du


triangle ABC, ils sont, en vertu ❹ et de la réciproque du théorème de Ménélaüs, alignés.

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PREMIÈRE PARTIE - GÉOMÉTRIE PLANE

5. Théorème de Simson
Soit A, B, C trois points non alignés et P un point quelconque du plan. On désigne par D, E et
F les projetés respectifs de P sur ( BC ) , ( CA ) et ( AB ) .
Les points D, E et F sont alignés si et seulement si P appartient au cercle circonscrit au triangle
ABC.
Démonstration
i.) Le cas où P est un sommet du triangle ABC est évident puisque deux des points D, E et F
sont confondus.
ii.) Soit maintenant P un point du plan distinct des sommets du triangle ABC. Les points D, E
et F sont alors distincts.
* Supposons que D, E et F soient alignés, c'est-à-dire A

 DP , DE  =  DP , DF  π ❶. F
D C
Le quadrangle PCDE étant inscriptible dans le cercle de B E

diamètre PC , on a : DP , DE = CP , CE    π ❷.
Le quadrangle PBDF étant inscriptible dans le cercle de
P

diamètre PB , on a : DP , DF = BP , BF    π ❸.


Il résulte de ❶, ❷ et ❸ que CP , CE = BP , BF    π ❹.

  
Les points A, C, E étant alignés, on a : CP , CE = CP , CA  π.
Les points A, B, F étant alignés, on a :  BP , BF  =  BP , BA  π .

La relation ❹ équivaut donc à : CP , CA  =  BP , BA  π ❺.


Cette dernière relation ❺ implique que le point P appartient au cercle circonscrit au
triangle ABC.

* Réciproquement, si le point P appartient au cercle circonscrit au triangle ABC, on a la


relation ❺ qui est équivalente à la relation ❹. Les relations ❷ et ❸ étant toujours
vérifiées, on en déduit la relation ❶ qui traduit l'alignement des points D, E et F.

6. Théorème de Ptolémée
Une condition nécessaire et suffisante pour qu'un quadrilatère convexe soit inscriptible est que
le produit des diagonales soit égal à la somme des produits des côtés opposés.
Démonstration
Nous utilisons le théorème de Simson.
Soit ABCD un quadrilatère convexe et A1 , B1 , C1 les projetés respectifs de D sur les droites
( BC ) , ( CA ) et ( AB ) ( voir figure ) .
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PREMIÈRE PARTIE - GÉOMÉTRIE PLANE

A Le segment AD étant l'hypoténuse commune des triangles


rectangles AB1D et AC1D , il est donc un diamètre du cercle
C1
B1C1
D passant par B1 , C1 , A et, par suite, ⋀
= AD. Comme
B1 sinB1 A C1

B
⋀ ⋀ ⋀
BC
B1 A C1 = C A B, on a donc B1C1 = ADsinC A B = AD (R
2R
C A1 étant le rayon du cercle circonscrit au triangle ABC ) .

De même BD est l'hypoténuse commune des triangles rectangles BC1D et BA1D; donc BD est
A1C1
un diamètre du cercle circonscrit au triangle A1C1B et par conséquent , ⋀
= BD.
sinA1 B C1
⋀ ⋀ ⋀
AC
Comme A1 B C1 = A B C, on en déduit : A1C1 = BDsinA B C = BD .
2R
Les points A1 , C, D, B1 appartiennent au cercle de diamètre CD .
B1A1
Dans le triangle A1B1C, on a : ⋀
= CD.
sinB1C A1
⋀ ⋀ ⋀
AB
Comme B1C A1 = π − BC A , on en déduit : B1A1 = CD sinBC A = CD .
2R
D'après le théorème de Simson, le quadrilatère ABDC est inscriptible si et seulement si les
points A1 , B1 et C1 sont alignés. Comme le point B1 est situé entre les points A1 et C1 dans cette
construction, l'alignement des points A1 , B1 et C1 équivaut donc à : A1C1 = A1B1 + B1C1 ,
BD × AC CD × AB AD × BC
c'est-à-dire = + c'est-à-dire BD × AC = CD × AB + AD × BC.
2R 2R 2R
D'où le résultat.

7. Théorème de Erdös Mordel


Soit ABC un triangle non aplati et P un point quelconque de ce triangle ou de son intérieur. On
désigne par x, y, z les distances respectives de P aux côtés ( BC ) , ( CA ) et ( AB ) du triangle.
Alors, on a : PA + PB + PC ≥ 2 ( x + y + z ) .
L'égalité est atteinte si et seulement si ABC est un triangle équilatéral et P son centre de gravité.

Démonstration
A Soit D, E et F les projetés du point P respectivement sur
F E les côtés ( BC ) , ( CA ) et ( AB ) du triangle ( voir figure ) .
z y ⋀ ⋀ ⋀ ⋀

P x Désignons par A l'angle B A C, par B l'angle A B C et par


B C ⋀ ⋀
D C l'angle AC B.

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PREMIÈRE PARTIE - GÉOMÉTRIE PLANE


Les points C, D, P et E sont cocycliques et on a : DE = x 2 + y 2 + 2xycosC .

Or cosC = cos π − A + B ⋀ ⋀
 ⋀ ⋀
= − cos A cos B + sin A sin B .
⋀ ⋀

Donc DE = xsin B + ysin A  + xcos B − ycos A 


⋀ ⋀ 2 ⋀ ⋀ 2
.
⋀ ⋀
⋀ ⋀
DE x sin B + y sin A
On en déduit : DE ≥ x sin B + y sin A et par suite, PC = ⋀
≥ ⋀
.
sinC sinC
⋀ ⋀ ⋀ ⋀
y sinC + z sin B x sinC + z sin A
Par analogie , on a : PA ≥ ⋀
et PB ≥ ⋀
.
sin A sin B

    
⋀ ⋀ ⋀ ⋀ ⋀ ⋀

sin B sinC sin A sinC sin A sin B


Donc PA + PB + PC ≥ x ⋀
+ ⋀
+y ⋀
+ ⋀
+z ⋀
+ ⋀
.
sinC sin B sinC sin A sin B sin A

On en déduit : PA + PB + PC ≥ 2 ( x + y + z ) .
L'égalité est atteinte si et seulement si on a :
 sin A = sin B = sinC
⋀ ⋀ ⋀


 ⋀ ⋀
 xcos B − ycos A = 0

⋀ ⋀ ⋀
π
c'est-à-dire A = B = C = et x = y = z.
 ycosC − zcos B = 0
⋀ ⋀
3

 ⋀ ⋀

 zcos A − xcosC = 0
Autrement dit, l'égalité est atteinte si et seulement si, le triangle ABC est équilatéral et P son
centre de gravité.

8. Théorème de Gergonne
Soit A', B', C ' trois points respectivement pris sur les côtés ( BC ) , ( CA ) , ( AB ) d'un triangle
ABC, tels que, les droites ( AA' ) , ( BB' ) et ( CC ' ) sont concourantes en un point M.
A'M B'M C' M
Alors on a : + + = 1.
A'A B'B C' C

Démonstration ( utilisation des coordonnées barycentriques )


Il est possible que le point M appartienne à l'un des côtés ( AB ) , ( BC ) , ( CA ) ou bien qu'il
soit à l'intérieur du triangle ou bien qu'il ne soit ni à l'intérieur du triangle ni sur l'un des côtés.
n Lorsque M appartient à l'un des côtés du triangle, il est nécessairement confondu avec un
sommet. Prouvons ce résultat en raisonnant par exemple sur le côté ( AC ) .
En effet, si l'on suppose que le point M appartienne à ( AC ) ∖ A, C  , alors on aurait :
A' = C et C ' = A, B' = M. Les droites ( CC ' ) et ( AA' ) c'est-à-dire les droites ( CM ) et
( AM ) seraient confondues ; ceci contredit le fait que ces droites concourent en M.
11
PREMIÈRE PARTIE - GÉOMÉTRIE PLANE

Par ailleurs, si M est le sommet A du triangle ABC , on a : B' = C ' = A = M ( voir Fig1 ) .
A'M B'M C'M A'A AA AA
Par suite, + + = + +
A'A B'B C' C A'A AB AC M=A

A'A
= = 1. B C
A'A
Fig 1
De même, le résultat du théorème est vérifié si M est en B ou C.

n Lorsque le point M est à l'intérieur du triangle ou lorsqu'il n'est ni à l'intérieur du triangle


ni sur l'un des côtés, nous avons deux configurations possibles : tous les points A', B', C '
sont à l'intérieur des segments BC , CA et AB ( voir Fig 2 ) ou bien deux d'entre eux
sont à l'extérieur de ces segments ( voir Fig 3 ) .
B'
A
M
B' A
C'
M C'
B C B
A' C A'
Fig 2 Fig 3

Dans ce qui suit, nous utilisons les figures 2 et 3 pour établir le résultat.
AB' 1 BA' 1
Soit p et q deux réels tels que = et = .
B'C p A'C q

Dans le cas de la figure 2, on a : p > 0 et q > 0 ; donc 1 + p + q > 0.


Dans le cas de la figure 3, on a : − 1 < p < 0 et q < − 1 ; donc 1 + p + q < 0.
Dans tous les deux cas de figure, on a :
p B'A + B'C = 0 et q A'B + A'C = 0 , avec p + 1 ≠ 0, q + 1 ≠ 0 et 1 + p + q ≠ 0.
Autrement dit, ( p, 1 ) est le couple de coordonnées barycentriques de B' dans le repère affine
( A, C ) et ( q, 1 ) celui du point A' dans le repère affine ( B, C ) .
Soit M ' un point de coordonnées barycentriques ( p, q, 1 ) dans le repère affine ( A, B, C ) ,
c'est-à-dire , p M 'A + q M 'B + M 'C = 0 . Cette relation s'écrit aussi des deux façons suivantes:

   
p M 'A+q M 'A' + A'B + M 'A' + A'C = 0 et p M 'B' + B'A +q M 'B + M 'B' + B'C = 0   
c'est-à-dire p M 'A+ q+1 M 'A' + q A'B+ A'C = 0 et  p+1 M 'B' +q M 'B+ p B'A+ B'C = 0








0 0

c'est-à-dire p M 'A + q + 1 M 'A' = 0 et  p + 1 M 'B' + q M 'B = 0 .


Le point M ' étant le barycentre des points A, B et C affectés des coefficients respectifs p, q et
1, il est aussi celui de A' et A affectés respectivement des coefficients q + 1 et p , et celui de

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PREMIÈRE PARTIE - GÉOMÉTRIE PLANE

B' et B affectés respectivement des coefficients  p + 1 et q. On en déduit:


M ' ∈ AA'  et M ' ∈ BB' . Donc M ' ∈ AA'  ∩ BB'  = M  ; autrement dit, les points M et M '
sont confondus.
On a donc : p MA + q + 1 MA' = 0 et  p + 1 MB' + q MB = 0
 
c'est-à-dire p MA' + A'A + q + 1 MA' = 0 et  p + 1 MB' + q  MB' + B'B  = 0
A'M p B'M q
c'est-à-dire = et = .
A'A p+q+1 B'B p+q+1

Soit maintenant C " le barycentre des points A et B affectés des coefficients respectifs p et q,
c'est-à-dire: pC"A + qC"B = 0 .


De la relation p MA+q MB+ MC = 0 , on déduit: p MC" +C"A +q MC" +C"B + MC = 0  
c'est-à-dire pC"A+qC"B +  p+q MC" + MC = 0 c'est-à-dire  p+q MC" + MC = 0 .




Alors M est le barycentre des points C" et C affectés des coefficients respectifs ( p + q ) et 1.
On a donc :C " ∈ AB ∩ MC  = C '  . Autrement dit les points C " et C ' sont confondus; par
suite on a:  p + q MC ' + MC = 0, c'est-à-dire  p + q MC ' + MC ' + C 'C = 0.
C 'M 1
Donc = .
C 'C p+q+1

A'M B'M C 'M p q 1


Finalement, on a : + + = + + = 1.
A'A B'B C 'C p+q+1 p+q+1 p+q+1

D'où le résultat.

Autre démonstration ( utilisation les aires de triangles )


Nous considérons les conditions du théorème où A', B ', C ' sont trois points respectivement
pris sur les côtés ( BC ) , ( CA ) , ( AB ) d'un triangle ABC, tels que, les droites ( AA' ) , ( BB' )
et ( CC ' ) sont concourantes en un point M.
En considérant la figure ci-dessous, il est possible que le point M appartienne à l'une
quelconques des sept zones indiquées.

A


❹ B C ❻

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PREMIÈRE PARTIE - GÉOMÉTRIE PLANE

A'M B'M C 'M


Nous aurons à exprimer les rapports de mesures algébriques , et en
A'A B'B C 'C
Aire BMC  Aire AMC  Aire AMB
fonction des rapports d'aires , et .
Aire ABC  Aire ABC  Aire ABC 

Désignons par M1 et A1 les projetés respectifs du point M et du point A sur la droite BC , par
M 2 et B1 les projetés respectifs du point M et du point B sur la droite AC , par M 3 et C1 les
projetés respectifs du point M et du point C sur la droite AB.

Cas où le point M appartient à la zone ❶

C1
B1
A
M3
M2
C' B'

B A1 M1 A' C

En appliquant le théorème de Thalès dans le triangle AA'A1 , on a:


A'M M1M MM1 MM1 × BC Aire BMC
= = = = .
A'A A1A A1A AA1 × BC Aire ABC 

En appliquant le théorème de Thalès dans le triangle BB'B1 , on a:

B'M M 2M M 2M M M × AC Aire AMC 


= = = 2 = .
B'B B1B B1B B1B × AC Aire ABC 

De même, en appliquant le théorème de Thalès dans le triangle CC 'C1 , on a:

C 'M M 3M M 3M M M × AB Aire AMB


= = = 3 = .
C 'C C1C C1C C1C × AB Aire ABC 

Lorsque M est dans la zone ❶, Aire ABC  = Aire BMC  + Aire AMC  + Aire AMB. On
A'M B'M C 'M
en déduit donc que: + + = 1.
A'A B'B C 'C

14
PREMIÈRE PARTIE - GÉOMÉTRIE PLANE

Cas où le point M appartient à la zone ❷


M

M3
M2 C'
B' B1 C1
A

B M1 A1 A' C

En appliquant le théorème de Thalès dans le triangle AA'A1 , on a:


A'M M1M MM1 MM1 × BC Aire BMC
= = = = .
A'A A1A A1A A1A × BC Aire ABC 

En appliquant le théorème de Thalès dans le triangle BB'B1 , on a:

B'M M 2M M 2M M M × AC Aire AMC 


= =− =− 2 =− .
B'B B1B B1B B1B × AC Aire ABC 

De même, en appliquant le théorème de Thalès dans le triangle CC 'C1 , on a:

C 'M M 3M M 3M M M × AB Aire AMB


= =− =− 3 =− .
C 'C C1C C1C C1C × AB Aire ABC 

Lorsque M est dans la zone ❷, Aire ABC  = Aire BMC  − Aire AMC  − Aire AMB. On
A'M B'M C 'M
en déduit donc que: + + = 1.
A'A B'B C 'C

Cas où le point M appartient à l'une des zones ❸, ❹, ❺, ❻, ❼

En raisonnant comme dans les deux cas précédents, on trouve:


A'M Aire BMC B'M Aire AMC  C 'M Aire AMB
=α , =β , =γ où α = ± 1,
A'A Aire ABC  B'B Aire ABC  C 'C Aire ABC 

β = ± 1, γ = ± 1 et Aire ABC  = α × Aire BMC + β × Aire AMC  + γ × Aire AMB.


A'M B'M C 'M
Autrement dit, on a : + + = 1. D'où le résultat.
A'A B'B C 'C

15
PREMIÈRE PARTIE - GÉOMÉTRIE PLANE

9. Puissance d'un point P par rapport à un cercle


Soit C  un cercle de centre O et de rayon r et, P un point quelconque du plan. On note :
PO = d. Soit enfin D une droite passant par P, qui coupe C  en deux points A et B ( Fig 1 ) .

Démontrons que le produit PA⋅ PB est une constante.


Soit A' le point de C  diamétralement opposé à A. On a :

 
PA⋅ PB = PA⋅ PB = PA PA' + A'B = PA⋅ PA' .
P

Or PA = PO + OA et PA' = PO + OA' = PO − OA.


A

Donc PA⋅ PB = PO + OA PO − OA  
= PO 2 − OA2 O
= d2 − r2.
Comme r et d sont des constantes, le produit PA⋅ PB est donc une B A'
constante appelée "puissance du point P par rapport au cercle C ". D
FRemarque : La puissance du point P est nulle lorsqu'il est sur le Fig 1
cercle; elle est négative lorsqu'il est à l'intérieur du cercle.

Théorème 1
Une condition nécessaire et suffisante pour qu'un quadrangle ABCD soit inscriptible, AB et
CD se coupant en un point P, est que l'on ait : PA⋅ PB = PC ⋅ PD.
Démonstration
Si ABCD est inscriptible dans un cercle C  , AB et CD se coupant en P, alors la puissance
p du point P par rapport au cercle C  circonscrit au quadrangle ABCD est : p = PA⋅ PB ou
encore p = PC ⋅ PD. Donc PA⋅ PB = PC ⋅ PD.
Soit maintenant quatre points A, B, C et D tels que les droites AB et CD se coupent en un
point P et que l'on ait : PA⋅ PB = PC ⋅ PD ❶.
Les points A, B et C n'étant pas alignés, il existe un cercle C  passant par ces points ; ce
cercle coupe la droite CD en un point D'.
La puissance p de P par rapport à C  est : p = PA⋅ PB = PC ⋅ PD' ❷.
Il résulte de ❶ et ❷ que : PD = PD' et par suite D = D'.
Le quadrangle ABCD est donc inscriptible.
FRemarque 1: Le théorème suggère que les points P, A et B sont alignés et que, les points P,
PA PC
C et D sont eux-aussi alignés. Donc l'égalité ❶ équivaut à PA⋅PB = PC⋅PD; donc = .
PD PB
On en déduit que les triangles APD et CPB sont semblables ( voir Fig 2 et Fig 3 ci-dessous ) .
16
PREMIÈRE PARTIE - GÉOMÉTRIE PLANE

P D
D

C A
A P
B

C
B

Fig 2: Le point P est à l'extérieur Fig 3: Le point P est à l'intérieur


du cercle circonscrit au quadrangle ABCD du cercle circonscrit au quadrangle ABCD

FRemarque 2: Le résultat en Fig 3 ci-dessus suggère que dans un quadrangle inscriptible A,


⋀ ⋀ ⋀ ⋀
B, C, D, les angles qui interceptent le même arc sont égaux: BC D = B A D et A B C = A D C.

Théorème 2
Soit C  le cercle circonscrit à un triangle ABC et P un point de la droite AB.
Une condition nécessaire et suffisante pour que la droite PC  soit tangente à C  est :
PC 2 = PA⋅ PB.
Démonstration
² Supposons que l'on ait : PA⋅ PB = PC 2 ❶.
P
Si l'on suppose que C  recoupe la droite PC  en un point C '
( avec C ' ≠ C ) , alors on aurait PA⋅ PB = PC ⋅ PC ' ❷.
A
Il résulterait de ❶ et ❷ que PC = PC ' ; ceci contredit le fait que
C ≠ C '. Donc la droite PC  et le cercle C  ont un seul point C
commun; ils sont donc tangents ( voir Fig 4 ) . B
² Supposons que PC  est une tangente à C  , les points P, A et
B étant alignés.
Fig 4
2
Maintenant, nous devons démontrer que PA⋅ PB = PC .
P
Considérons donc le point B' du cercle C  diamétralement opposé
au point C et le point A' intersection de PB'  et du même cercle A A'
( voir Fig 5 ) . C
La puissance de P par rapport au cercle étant constante, on peut O
écrire : PA⋅ PB = PA' ⋅ PB' .
B'
En appliquant la relation trigonométrique dans le triangle rectangle
B
PCB' où CA' est une hauteur, on a : PC 2 = PA' × PB'. Fig 5
2 2
Donc PC = PA' ⋅ PB' c'est-à-dire, PC = PA⋅ PB.

17
PREMIÈRE PARTIE - GÉOMÉTRIE PLANE

FRemarque
PB PC
On note que PA⋅ PB = PA × PB = PC 2 c'est-à-dire = . On en déduit que les triangles
PC PA
⋀ ⋀ ⋀ ⋀
BPC et CPA sont semblables et on a : P B C = PC A , PC B = P A C ( Voir Fig 4 ci-dessus ) .

10. Quelques rappels utiles de notions de géométrie plane


1- Si quatre points sont équidistants d'un point P, alors ces quatre points sont cocycliques.
⋀ ⋀
2- Soit C et D deux points distincts n'appartenant pas à une droite ( AB ) . Si on a AC B = A D B
⋀ ⋀
ou bien AC B + A D B = π, alors les points A, B, C et D sont cocycliques.

3- Soit angle AC B qui intercepte un arc de cercle AB en rouge ( voir Fig 6, 7 et 8 ci-dessous ) .
⋀ ⋀ ⋀
a. Si pour un point D du cercle, l'angle A D B intercepte le même arc AB, alors AC B = A D B
( cas de Fig 6 ) . Ce résultat est indiqué dans la remarque 2 du théorème 1.
⋀ ⋀
b. Si D est un point de l'arc AB, distinct de A et B, alors AC B + A D B = π ( cas de Fig 7 ) .

 ⋀ ⋀

En effet, dans le triangle ADB, on a : A D B = π − D A B + D B A . Par ailleurs, en utilisant
⋀ ⋀ ⋀ ⋀
le résultat de la Fig 6, on a : D A B = DC B et D B A = DC A.
⋀ ⋀ ⋀
Comme DC B + DC A = α, on en déduit que, A D B = π − α.
Les angles de la droite AB et des tangentes D1 et D 2 au cercle en A et B sont tous égaux à

AC B ( cas de Fig 8 ) . Si on désigne par P1 l'intersection des droites BC  et D1 , par P 2


l'intersection des droites AC  et D 2 , on utilise les puissances de P1 et P 2 par rapport au


cercle pour obtenir le résultat; ceci est expliqué dans la remarque précédente du théorème 2.

D B
A B B A α α
A π−α D1 D2
α α α
α
C C C
D

Fig 8: AC B = ∠ AB, D1


⋀ ⋀ ⋀ ⋀ ⋀
Fig 6: AC B = A D B Fig 7: AC B + A D B = π
= ∠ AB, D 2 

 
4- Si AB, AC = 0 π , alors les trois points A, B et C sont alignés.
5- Si trois points A, B et C sont tels que AB + AC = BC , alors les points A, B et C sont alignés
et le point A appartient au segment BC .
6- Si trois points A, B et C sont tels que, les droites ( AB ) et ( AC ) ont même coefficient
18
PREMIÈRE PARTIE - GÉOMÉTRIE PLANE

directeur, alors ils sont alignés.


7- Si trois points A, B et C sont tels que AB = k AC ( avec k réel non nul ) , alors ils sont
alignés.
8- De deux côtés d'un triangle ( non aplati ) , le plus grand est celui dont l'angle opposé est le
plus grand.

19
PREMIÈRE PARTIE - GÉOMÉTRIE PLANE

11. Exercices résolus


Exercice 1
Démontrer que les bissectrices intérieures d'un triangle ABC sont concourantes.

Solution
A
Soit ABC un triangle quelconque non aplati, ( AI ) la
⋀ ⋀
K J
bissectrice de B A C , ( BJ ) celle de C B A , et ( CK ) celle

BC A ( I étant l'intersection de ( AI ) et ( BC ) , J celle de C
B I
( BJ ) et ( AC ) et K celle de ( CK ) et ( AB ) ) .
IB AB JC BC KA AC
On peut donc écrire : = ; = ; = .
IC AC JA AB KB BC
IB JC KA AB BC AC
On en déduit : × × = × × = 1,
IC JA KB AC AB BC

IB JC KA
c'est-à-dire ⋅ ⋅ = − 1 µ.
IC JA KB
Comme deux bissectrices intérieures quelconques sont sécantes, alors les droites ( AI ) , ( BJ )
et ( CK ) sont d'après la réciproque du théorème de Ceva, en vertu de l'égalité µ, concourantes.

Exercice 2
On considère la figure ci-contre où Δ1, Δ2,
Δ3, Δ 4 sont quatre droites deux à deux sécantes et
Δ 4  A
telles que Δ1 coupe Δ 2 , Δ 3, Δ 4 
F respectivement en D, A et F ; Δ 2  coupe Δ 3 et
B
Δ 2  Δ 4 respectivement en E et C ; Δ3 et Δ 4 sont
D E C sécantes en B.
On désigne par I, J et K les milieux respectifs des
Δ1
Δ 3 segments AC , BD et EF .
Démontrer que les points I, J et K sont alignés.
Solution
La droite CD est une transversale du triangle ABF.
D'après le théorème de Ménélaüs, on a : Δ 4  H
A

DF EA CB F M G
× × =1 ❶. I
DA EB CF K B
Δ 2  J
Soit G le milieu de AB , H celui de AF et M D C
E
celui de FB .
Δ1 Δ 3
20
PREMIÈRE PARTIE - GÉOMÉTRIE PLANE

La droite ( HG ) c'est-à-dire ( HI ) , est parallèle à la droite ( FC ) . Dans le triangle AFC, on a


donc :
GH AH IG IH + HG IG CB IG
= = = = , d'où = ❷.
BF AF CF CF + FB CB CF IH
La droite ( MG ) c'est-à-dire ( JG ) est parallèle à la droite ( AD ) et, par analogie, dans le
DF JM
triangle BAD, on a : = ❸.
DA JG
La droite ( HM ) c'est-à-dire ( KH ) est parallèle à la droite ( AE ) et, par analogie, dans le
EA KH
triangle FEA, on a : = ❹.
EB KM

IG KH JM
Il résulte de ❶, ❷, ❸ et ❹ que : × × = 1.
IH KM JG
De plus les points I, J et K sont respectivement situés sur les côtés ( HG ) , ( MG ) , ( HM ) du
triangle HGM. D'après la réciproque du théorème de Ménélaüs, les points I, J et K sont
alignés.

Exercice 3
⋀ ⋀
Dans un triangle ABC, l'angle A mesure 20° et AB = AC; l'angle AC X mesure 20° et l'angle

A B Y mesure 30°, X et Y étant respectivement des points de AB et AC .

Calculer la mesure de l'angle C X Y.

Solution
Désignons par G l'intersection de AC  et de la parallèle à BC  passant A
par X ; le quadrilatère XGCB est un trapèze isocèle dont les diagonales se
coupent en un point O. Dans le triangle isocèle BOC où OB = OC, on a :
⋀ 20°
OC B = 80° − 20° = 60°; donc le triangle BOC est équilatéral et par suite,
le triangle XOG dont les côtés OG et OX sont égaux, l'est aussi.
⋀ ⋀ ⋀ X G
Dans le triangle BCY, on a : BC Y = 80° et C B Y = 50°; donc BY C = 50°.
Y
Le triangle BCY est donc isocèle ; on en déduit CY = CB et par suite, O
⋀ ⋀
30° 20°
CY = CO. Alors, le triangle OCY est isocèle et on a : CO Y = CY O = 80°.
⋀ ⋀ ⋀
Par suite, YO G = 180° − CO Y − CO B = 180° − 80° − 60° = 40°. B C
⋀ ⋀ ⋀
Par ailleurs, YG O = 180° − OG X − XG A = 180° − 60° − 80° = 40°.
Le triangle OYG est donc isocèle et on a : YO = YG.

21
PREMIÈRE PARTIE - GÉOMÉTRIE PLANE

La droite XY  est donc la médiatrice de OG et par suite, la bissectrice intérieure de l'angle
⋀ ⋀
1 ⋀
O X G. D'où C X Y = O X G = 30°.
2
Autre méthode
⋀ ⋀
Dans le triangle BYC, on a : BY C = C B Y = 50°; donc CY = CB.
A
CB CX
Dans le triangle CXB, on a : ⋀
= ⋀
c'est-à-dire
sinB X C sinX B C

20°
CX CX sinX B C sin80°
= = = = 2cos40°.
CY CB ⋀
sinB X C sin40°
X
Soit H le projeté orthogonal de Y sur ( XC ) . Alors, on a :
XC 40° Y
− cos20° H

XH XC − HC XC − YCcos20° YC 20°
cotanC X Y = = = = 30°
HY HY YCsin20° sin20°
50° 60°
2cos40° − cos20° cos40° + cos40° − cos20° B C
= =
sin20° sin20°
cos40° − 2sin30°sin10° cos40° − sin10°
= =
sin20° sin20°
sin50° − sin10° 2cos30°sin20°
= =
sin20° sin20°
= 2cos30°
= 3.

On en déduit : C X Y = 30°.

Exercice 4
Soit P un point intérieur d'un triangle ABC ( non aplati ) . Démontrer que la mesure de l'un au
⋀ ⋀ ⋀
moins des angles P A B, P B C et PC A est inférieure ou égale à 30°.

Solution
⋀ ⋀ ⋀ A
Supposons que tous les angles P A B, P B C et PC A soient
C' B'
strictement supérieurs à 30°. Alors ils seraient tous strictement
inférieurs à 150° ; on aurait donc : P

1 ⋀
1 ⋀
1 B A' C
sinP A B > , sinP B C > et sinPC A > c'est-à-dire
2 2 2
C 'P 1 A'P 1 B'P 1
> , > et > ( A', B' et C ' étant les projetés orthogonaux du point P
PA 2 PB 2 PC 2
respectivement sur ( BC ) , ( AC ) et ( AB ) ) . Alors il s'ensuivrait :
22
PREMIÈRE PARTIE - GÉOMÉTRIE PLANE

1
PA' + PB' + PC ' > PA + PB + PC , ce qui contredit le théorème d'Erdös Mordel.
2
⋀ ⋀ ⋀
Par conséquent, la mesure de l'un des angles P A B, P B C et PC A est nécessairement
inférieure ou égale à 30°.

Exercice 5 ( Formule d’Euler )


Soit ABC un triangle non aplati. On désigne par R et r les rayons respectifs des cercles
circonscrit et inscrit.
Démontrer que la distance d des centres de ces deux cercles est : d = R R − 2r  .

Solution
Soit O le centre du cercle inscrit et O' celui du cercle circonscrit. A
E
Le cercle circonscrit au triangle ABC recoupe la droite ( OB )
O
en E et la droite ( OA ) en F ( voir figure ci-contre ) . B C
La puissance du point O par rapport au cercle circonscrit au O'
triangle ABC s'écrit : OF ⋅OA = OO' 2 − R 2 = d 2 − R 2.

CO F étant un angle extérieur au triangle AOC, on peut écrire : F
⋀ ⋀ ⋀
CO F = O A C + OC A ❶.
Par ailleurs, OA et OC  sont des bissectrices intérieures du triangle ABC; donc on a :
⋀ ⋀
O A C + OC A =
1
2
 ⋀

π − A B C ❷.

On déduit de ❶ et ❷ que CO F =

1
2
 ⋀

π − A BC .
⋀ ⋀
Comme les angles A F C et A B C interceptent le même arc AC , alors on a :
⋀ ⋀ ⋀
A B C = A F C = O F C.
⋀ ⋀
Dans le triangle OFC, on a : FC O = π − CO F − O F C = π −

1
2
 ⋀ ⋀
π − A BC − A BC 
=
1
2
 ⋀
π − A BC . 
⋀ ⋀
On en déduit que les angles FC O et CO F sont égaux et par suite, FC = FO.
⋀ ⋀

r B A C CF BA C
Par ailleurs, on a : = sin , = sin .
OA 2 2R 2

Donc, 2R × r = CF × OA = OF × OA = OF ⋅OA = R 2 − d 2.

D'où d = R R − 2r .

23
PREMIÈRE PARTIE - GÉOMÉTRIE PLANE

Exercice 6
La figure ci-dessous est constituée de trois cercles où deux tangentes extérieures communes à
deux cercles quelconques sont sécantes, les points d’intersection étant P, Q et R. Démontrer
que les trois points P, Q et R sont alignés.
A

O1
B O2

P O3

Solution
Les droites AO1, BO 2 et CO 3 sont par construction les bissectrices intérieures du
triangle ABC; elles sont donc concourantes en un point S. De plus, AB ∩ O1O 2 = P ,
AC ∩ O1O3 = Q et BC  ∩ O 2 O3 = R . D'après le théorème de Désargues, les points
P, Q et R sont alignés.

Exercice 7
Soit ABC un triangle équilatéral et P un point du cercle circonscrit au triangle, situé sur le plus
petit des arcs sous-tendus par le segment BC .
Démontrer que PA = PB + PC.

Solution

Méthode 1 A

Si P est en B ou C, le résultat est immédiat.


Supposons maintenant que P ≠ B et P ≠ C.
Soit M le point du segment PA tel que PM = PB ( voir Fig 1 ) .
⋀ ⋀
M
Comme A P B = AC B = 60°, on en déduit que le triangle BMP est B C
⋀ ⋀
équilatéral et par conséquent, B M A = 120° = B P C. P
⋀ ⋀
Or B A P = BC P et AB = BC ; donc les triangles AMB et CPB Fig 1
sont isométriques et alors on a : AM = PC.
Par suite, PA = PM + AM = PB + PC.

24
PREMIÈRE PARTIE - GÉOMÉTRIE PLANE

Méthode 2
Si P est en B ou C, le résultat est immédiat. A
Supposons maintenant que P ≠ B et P ≠ C.
Sur le prolongement du segment BP , choisissons M tel que
PM = PC ( voir Fig 2 ) .
⋀ ⋀
Comme M P C = 180° − B P C = 180° − 120° = 60°, on en déduit
B C
que le triangle MPC est équilatéral.
⋀ ⋀ ⋀ P
On a : AC P = 60° + BC P = BC M et AC = BC.
M
Donc les triangles ACP et BCM sont isométriques et par Fig 2
conséquent, AP = BM = PB + PM = PB + PC.

Méthode 3
Si P est en B ou C, le résultat est immédiat.
A
Supposons maintenant que P ≠ B et P ≠ C.
Sur le prolongement du segment BP , choisissons M tel
que, BM = PC ( voir Fig 3 ) .
⋀ ⋀
Alors, on a : M B A = AC P , AB = AC et BM = CP .
M
B C
Donc les triangles AMB et APC sont isométriques et par
conséquent, AM = AP. P
⋀ ⋀
Comme A P M = AC B = 60°, alors le triangle AMP est Fig 3

équilatéral. On en déduit que :


PA = PM = PB + BM = PB + PC.

Méthode 4
Si P est en B ou C, le résultat est immédiat.
A
Supposons maintenant que P ≠ B et P ≠ C , puis désignons par d
le diamètre du cercle circonscrit au triangle ABC ( voir Fig 4 ) .
PB PC PA
Alors on a : ⋀
= ⋀
= ⋀
= d.
sinP A B sinP A C sinP B A
⋀ ⋀
Par ailleurs, P B C=P A C ; donc P B A = P B C + A B C
⋀ ⋀ ⋀
B C

π P
=PA C+ ;
3
⋀ ⋀ ⋀
π ⋀ Fig 4
On a aussi : P A B = B A C − P A C = − P A C.
3

Donc, PA = d
 1
2

sinP A C +
2
3 ⋀
cosP A C
 ❶;

25
PREMIÈRE PARTIE - GÉOMÉTRIE PLANE

PB + PC = d
 2
3 ⋀
1 ⋀

 ⋀
cosP A C − sinP A C + dsinP A C
2

=d
 2
3 ⋀
1
2

cosP A C + sinP A C
 ❷.

Il résulte de ❶ et ❷ que : PA = PB + PC.

Méthode 5
A
Si P est en B ou C, le résultat est immédiat.
Supposons maintenant que P ≠ B et P ≠ C .
Le quadrilatère convexe PBAC est inscriptible dans le cercle.
D'après le théorème de Ptolémée, on a :
PB × AC + PC × AB = PA × BC ❶. C
B
Or AC = AB = BC ❷.
Il résulte de ❶ et ❷ que : PA = PB + PC. P
Fig 5

Exercice 8
Soit un triangle ABC ( non aplati ) et O un point intérieur de ce triangle.
1
Démontrer que : AB + BC + CA < OA + OB + OC < AB + BC + CA.
2
Solution
C
D'après l'inégalité triangulaire, on a :
OB + OA > AB , OC + OA > AC , OB + OC > BC. On en déduit :
2 OA + OB + OC  > AB + BC + CA c'est-à-dire E
1
AB + BC + CA < OA + OB + OC ❶. A
O
D
2
Soit D, E et F les projetés respectifs de O sur BC , AC  et AB ( voir F
Fig 1 ) . D'après l'inégalité triangulaire, on a :

OD + BD > OB 
OE + EC > OC  OF + FA > OA


 ,


 ,  . On en déduit : B

 OD + DC > OC 
 OE + EA > OA  OF + FB > OB Fig 1
2 OD + OE + OF  + AB + BC + CA > 2 OB + OC + OA.
Or d'après le théorème d'Erdös Mordel, on a : OB + OC + OA > 2 OD + OE + OF .
Donc, OB + OC + OA + AB + BC + CA > 2 OB + OC + OA c'est-à-dire
AB + BC + CA > OB + OC + OA ❷.
1
Il résulte de ❶ et ❷ que : AB + BC + CA < OA + OB + OC < AB + BC + CA.
2
Autre méthode de démonstration de l'inégalité: OA + OB + OC < AB + BC + CA
Démontrons que OA + OB < CA + CB.

26
PREMIÈRE PARTIE - GÉOMÉTRIE PLANE

La droite AO coupe BC en D ( Voir Fig 2 ) . C


En considérant les triangles ACD et OBD, on a :
AC + CD > AD ❸ et OD + DB > OB ❹.
Comme AD = AO + OD et que CD + DB = BC, on déduit de ❸ et ❹
A O D
que : AC + CD + OD + DB > AO + OD + OB
c'est-à-dire AO + OB < AC + CB ❺.
Par analogie, on a :
OB + OC < AB + AC ❻ et OA + OC < BA + BC ❼. B
Des relations ❺, ❻ et ❻, on déduit : Fig 2
2 OA + OB + OC  < 2 AB + BC + CA
c'est-à-dire OA + OB + OC < AB + BC + CA.

Exercice 9
Soit un triangle équilatéral ABC de côté a et P un point du cercle qui lui est circonscrit.
Démontrer que la somme PA2 + PB2 + PC 2 est une constante.

Solution
De toute évidence, lorsque P est un sommet du triangle, on a : PA2 + PB2 + PC 2 = 2a 2.
Lorsque le point P n'est pas un sommet, il appartient nécessairement à l'un des petits arcs
sous-tendus par AB , BC ou CA . A
Supposons par exemple que P appartienne au petit arc
sous-tendu par BC . Alors, en appliquant le théorème de
Pythagore généralisé au triangle BPC, on a :
⋀ B C
BC 2 = PB2 + PC 2 − 2PB⋅PCcosB P C.
⋀ P
B P C = 120°; donc BC 2 = PB2 + PC 2 + PB⋅PC
c'est-à-dire PB2 + PC 2 = a 2 − PB⋅PC.
Par ailleurs, d'après le théorème de Ptolémée, on a : PA⋅BC = PB⋅AC + PC⋅AB.
Comme AB = AC = BC, on en déduit: PA = PB + PC.
Donc PA2 + PB2 + PC 2 = PB + PC  2 + PB2 + PC 2
= 2  PB2 + PC 2  + 2PB⋅PC
= 2 a 2 − PB⋅PC  + 2PB⋅PC
= 2a 2.
Par analogie, nous avons le même résultat lorsque le point P appartient à l'un quelconque des
petits arcs sous-tendus par AB et AC . D'où le résultat.

27
PREMIÈRE PARTIE - GÉOMÉTRIE PLANE

Exercice 10
Soit ABC un triangle non aplati et soit A', B' et C ' des points situés respectivement sur les
segments BC , CA et AB tels que les droites AA' , BB'  et CC '  soient concourantes
en un point M.
AA' BB' CC ' 3
Démontrer que l'un au moins des rapports , et est inférieur ou égal à et l'un
AM BM CM 2
MA MB MC
au moins des rapports , et supérieur ou égal à 2.
MA' MB' MC '

Solution
La figure ci-dessous est une illustration de la situation en présence.
A

B'
C' M
C
A'
B
AA' BB' CC ' 3
² Démontrons que l'un au moins des rapports , et est inférieur ou égal à .
AM BM CM 2
A'M B'M C 'M
D'après le théorème de Gergonne, on a : + + = 1.
A'A B'B C 'C
( Ici, il est important de noter que le théorème de Gergonne utilise des rapports de distances
pour des poins A', B' et C ' pris sur les segments BC , CA et AB ) .
A'M B'M C 'M 1
Alors nécessairement, l'un au moins des rapports , , est inférieur ou égal à .
A'A B'B C 'C 3
A'M 1
Supposons par exemple ≤ .
A'A 3
A'A 3
Alors, on a : 3A'M ≤ A'A c'est-à-dire 3 A'A − AM  ≤ AA' c'est-à-dire ≤ .
AM 2

De même si l'on suppose


B'M
B'B

1
3 
resp
C 'M
C 'C
1

≤ , on aura
3
B'B
BM

3
2
resp
C 'C
CM  3
≤ .
2 
MA MB MC
² Démontrons que l'un au moins des rapports , et supérieur ou éagal à 2.
MA' MB' MC '
Si pour la même raison que précédemment, on suppose que 3A'M ≤ A'A, alors on aura :
AM
3A'M ≤ AM + MA' c'est-à-dire ≥ 2. De même si l'on suppose que 3B'M ≤ B'B ( resp
A'M

3C 'M ≤ C 'C ) , alors on aura


BM
B'M 
≥ 2 resp
CM
C 'M 
≥ 2 . D'où le résultat.

28
PREMIÈRE PARTIE - GÉOMÉTRIE PLANE

III. UTILISATIONS PRATIQUES D'AIRES

1. Rapports d'aires - Rapports de segments


Nous notons S XYZ l'aire d'un triangle XYZ.

a. Triangles ayant une hauteur commune ( Fig 1 ) C

Les triangles ACD et BCE ont la même hauteur CF.


S AD
Alors, on a : ACD = .
S BCE BE
A E D F B
Fig 1
b. Triangles ayant un angle commun ( Fig 2 )
A = A'
Les triangles ABC et A'B'C ' ont un angle commun.
S ABC AB⋅AC B'
= .
S A'B' C ' A'B'⋅A'C '
C
B
c. Triangles ayant deux sommets communs dont le support Fig 2 C'
intersecte la droite liant les deux autres sommets ( Fig 3,
Fig 4, Fig 5 et Fig 6 )
Q
P P P P
M M M
A B Q B
Q B
Q A M B A A
Fig 3 Fig 4 Fig 5 Fig 6

La droite AB, support du côté commun AB des triangles PAB et QAB coupe la droite PQ
S PM
en M. Alors, on a : PAB = .
SQAB QM

2. Relation utilisant une somme d'aires


S APB = S APC + SCPB ( voir Fig 7 ) c'est-à-dire
P
1 1 1
PA⋅PBsin α + β = PA⋅PC sin α + PC⋅PBsin  β
2 2 2 α β
1
En divisant les deux membres de l'égalité par PA⋅PB⋅PC, on
2 A C B
sin ( α + β ) sinα sinβ Fig 7
obtient : = + .
PC PB PA
29
PREMIÈRE PARTIE - GÉOMÉTRIE PLANE

3. Relation - Parallélisme
P Q
Si le segment PQ ne coupe pas la droite AB, alors une
condition nécessaire et suffisante pour que la droite PQ
soit parallèle à la droite AB est : S PAB = SQAB .
B
A
Fig 8

4. Comparaison d'aires
² En figure 9, le segment PQ rencontre la droite AB au point J, le point M étant un
point variable du segment PQ .
L'aire du triangle AMB est maximale lorsque M est en P; elle est minimale lorsque M est
en J.
² En figure 10, le segment PQ ne rencontre pas la droite AB, le point M étant un point
variable du segment PQ .
L'aire du triangle AMB est maximale lorsque M est en Q; elle est minimale lorsque M est
en P.
Q
M
P
M P

J
B Q
B
A A
Fig 9
Fig 10

5. Exercices d'applications
Exercice 1
O
Sur la figure ci-contre, les droites AD et EF  sont
parallèles, les droites OE et BD sont parallèles et
A D
enfin les droites OF  et AC  sont elles-aussi
parallèles.
Démontrer que BE = CF. E B C F

Solution
OE ∥ BD, donc SOBD = S EBD ❶;
OF  ∥ AC, donc SOAC = S FAC ❷;

30
PREMIÈRE PARTIE - GÉOMÉTRIE PLANE

AD ∥ BC, donc S BAD = SCAD; on en déduit : S BAD + SOAD = SCAD + SOAD
c'est-à-dire SOBD = SOAC ❸.
Il résulte de ❶, ❷ et ❸ que : S EBD = S FAC .
Comme AD ∥ BC , les aires des triangles EBD et FAC s'écrivent donc :
h × EB = S EBD = S FAC = h × CF où h est la distance des droites AD et BC .
Il en résulte donc que : BE = CF.

Exercice 2
Soit un triangle ABC et M le milieu de BC . Soit une droite quelconque Δ qui coupe les
segments ouverts AC , AM , AB respectivement en Q, N et P.
AB AM AC
Démontrer que les rapports , et forment une progression arithmétique.
AP AN AQ

Solution
AM AN + NM S + S MPQ
On a : = = APQ A
AN AN S APQ Δ
P
S + S AQM S + S AQM N
= APM = APM Q
S APQ AP⋅AQ
⋅S ABC S
S ABC AB⋅AC ABC B M C
AP AQ
S ABM + S
AB AC ACM
=
AP AQ
⋅ S
AB AC ABC
AP 1 AQ 1
× S ABC + × S ABC
AB 2 AC 2
=
AP AQ
⋅ S
AB AC ABC

=

1 AC
2 AQ
+
AB
AP 
D'où le résultat.

Exercice 3

Soit un triangle ABC tel que AC B = 120°.

La bissectrice intérieure de AC B coupe AB en un point I.


On pose AC = b, BC = a et CI = ℓ.
Déterminer ℓ en fonction de a et b.

31
PREMIÈRE PARTIE - GÉOMÉTRIE PLANE

Solution

sin2β sinβ sinβ A
En posant AC B = 2β, on a: = +
ℓ a b
I
ab
c'est-à-dire ℓ = 2cosβ . β
a+b
β
ab C
Ici, β = 60°, donc ℓ = . B
a+b

Exercice 4
Soit les triangles ayant une base commune fixée et une même aire donnée.
Démontrer que celui dont le périmètre est minimal est isocèle.

Solution
Considérons les triangles ABM de base commune AB et B'
ayant une aire donnée. Ces triangles sont tels que, le point M
se déplace sur une parallèle D à AB . Soit B' le symétrique M0 M D
de B par rapport à D et M 0 l'intersection de AB'  et D.
La position du point M pour laquelle le périmètre du triangle
A B
ABM est minimal, est celle du point M 0.
En effet on a :
MA + MB = MA + MB' ≥ AB' = M0 A + M 0B' = M 0A + M 0B
Donc MA + MB + AB ≥ M 0A + M 0B + AB.
Par ailleurs, dans le triangle rectangle ABB', la parallèle D à AB passe par le milieu de
BB' et par conséquent coupe AB' en son milieu. Donc le point d'intersection M 0 de D et
de AB' est le milieu de l'hypoténuse AB' du triangle rectangle ABB'; autrement dit, le point
M 0 est le centre du cercle circonscrit au triangle ABB'. On en déduit que M0 A = M 0B.
Le triangle AM 0B , dont le périmètre est minimal, est donc isocèle.

32
PREMIÈRE PARTIE - GÉOMÉTRIE PLANE

IV. EXERCICES D'ENTRAÎNEMENT

Exercice 1
Sur les côtés respectifs BC et CD d'un carré ABCD, on considère deux points M et K tels
⋀ ⋀
que B A M = M A K.
Démontrer que : BM + KD = AK.

Solution

Méthode 1
⋀ ⋀
² Supposons M ≠ C et B A M = M A K = α
Dans le triangle ABM rectangle en B, on a : B M C

BM
tanα = , donc BM = AB tanα.
AB
K
Dans le triangle ADK rectangle en D, on a :

 
α
π DK DK α
tan − 2α = = ;
2 AD AB

 
A D
π
Donc, DK = ABtan − 2α = ABcotan2α.
2
On a alors : BM + DK = AB tanα + cotanα

= AB
 sinα
cosα
+
cos2α
sin2α 
= AB  sinα sin2α + cosα cos2α
cosα sin2α 
cos 2α − α cosα
= AB = AB
cosα sin2α cosα sin2α
AB
= ❶.
sin2α
Dans le triangle ADK, on a :

sin2α = cos  π
2 
− 2a =
AD
AK
=
AB
AK
.

AB
Donc AK = ❷.
sin2α
De ❶ et ❷ on déduit : BM + DK = AK.

² Si M = C, alors on a : K = D et BM + DK = AK = AD.
Dans tous les cas, on a donc : BM + KD = AK.

33
PREMIÈRE PARTIE - GÉOMÉTRIE PLANE

Méthode 2
π B M C
Soit r la rotation r de centre A et d'angle − et M ' l'image du
2
point M par la rotation r.
Alors, le triangle AD M ' est l'image du triangle ABM par la
K
rotation r ( voir figure ci-contre ) . α
α
On a : DM ' = BM ;
A D
⋀ ⋀
π ⋀ α
KM' A = DM' A = B A M = − α ;
2
⋀ ⋀ ⋀
M 'A K= M 'A D+DA K=α+
π
2
π

− 2α = − α .
2  M'
⋀ ⋀
Donc dans le triangle KM 'A, on a : K M ' A = M ' A K.
On en déduit donc que : AK = KM ' = KD + DM '
= KD + BM.
D'où le résultat.

Exercice 2
Extérieurement à un triangle ABC, on construit deux carrés ABMN et BCPQ.
Démontrer que les milieux respectifs O1, O 2, O 3 et O 4 des segments AM , MQ , QC et
AC sont les sommets d'un carré.

Solution
π A
Soit r la rotation de centre B, d'angle et φ l'application
2 N O4
O1
linéaire associée. On a :

   
C
1 1 B
BO1 = BM + BA = Br ( A ) + BA ;
2 2 M
BO =  BM + BQ  =  Br ( A ) + BQ ;
1 1 O3
2
O 2
2 2
P
BO =  BQ + BC  =  BQ + Br ( Q ) ;
Q
1 1
3
2 2

BO =  BA + BC .
1
4
2

Donc O O = O B + BO =  AB + BQ  = AQ ;
1 1
1 2 1 2
2 2

O O = O B + BO = r ( A ) r ( Q ) = φ  AQ  = φ  AQ ;
1 1 1
2 3 2 3
2 2 2
1
O 3O 4 = O 3 B + BO 4 = QA = − O1O 2 = O 2 O1 .
2
34
PREMIÈRE PARTIE - GÉOMÉTRIE PLANE

 
 O 3O 4 = O 2 O1  O 3O 4 = O 2 O1

 
Il vient alors que :  soit  .

O O 
O O
 2 3
= φ O1O 2  2 3
⊥ O1O 2

D'où O1O 2O 3O 4 est un carré.

Autre méthode
π A
Soit r la rotation de centre B, d'angle .
2 N O4
En considérant les triangles AMC et QMC, on peut écrire : O1
C
1 B
O1O 4 = MC = O 2 O 3
2 M
O3
En considérant les triangles AMQ et ACQ, on peut écrire : O2
1 P
O 2 O1 = QA = O 3O 4 . Q
2
Comme r ( A ) = M et r ( Q ) = C, on a : AQ ⊥ MC  et AQ = MC .
Il s'ensuit que O1O 2 O3O 4 est un carré.

Exercice 3
Soit ABC un triangle quelconque dont les angles intérieurs sont tous aigus, M, N et P trois
points appartenant respectivement aux segments BC , AC et AB .
Comment positionner les trois points M, N et P pour que la somme MN + MP + NP soit
minimale.

Solution
Soit A' le symétrique de N par rapport à BC ( voir Fig 1 ) .
En supposant les points N et P choisis à l'avance, nous A
déterminons la position du point M qui rend la somme
α N
MP + MN minimale. γ
Nous affirmons, puis nous démontrons que le point M est P α
l'intersection de la droite BC  et de la droite P A' . γ
β
En effet, soit M ' un point de BC  distinct de M. D'après β
l'inégalité triangulaire, on a : B M C
M 'P + M 'N = M 'P + M 'A' > PA' ❶.
Or PA' = PM + MA' = PM + MN ❷.
La preuve de l'affirmation découle donc de ❶ et ❷ , A'
c'est-à-dire que l'on a : M 'P + M 'N > MP + MN. Fig 1
⋀ ⋀
Dans cette position du point M, on a : P M B = N M C = β.
Lorsque les choix des points P, M et N sont tels que les sommes PM + PN, MN + MP,
35
PREMIÈRE PARTIE - GÉOMÉTRIE PLANE

NP + NM sont minimales, alors le périmètre du triangle MNP est minimal. D'après ce qui
précède, ces choix sont tels que :
⋀ ⋀ ⋀ ⋀ ⋀ ⋀
P M B = N M C = β , A P N = B P M = γ et A N P = C N M = α.
Démontrons que ces dernières égalités entraînent que les points M, N et P sont les pieds des
hauteurs dans le triangle ABC. En effet, on a :
⋀ ⋀ ⋀
A =π−(α+γ); B =π−(β+γ); C =π−(α+β)

Comme A + B + C = π, on en déduit ; 3π − 2 α + β + γ = π c'est-à-dire α + β + γ = π; par


⋀ ⋀ ⋀

⋀ ⋀ ⋀
conséquent A = β, B = α , C = γ.
AB AC
Les triangles ABC et ANP sont donc semblables et on a : = ; par suite, les triangles
AN AP
⋀ ⋀
ABN et ACP sont semblables. Donc A B N = A C P.
BC BA
Les triangles BCA et BPM sont semblables et on a : = ; par suite, les triangles BAM
BP BM
⋀ ⋀
et BCP sont semblables. Donc B C P = B A M.
CB CA
Les triangles CBA et CNM sont aussi semblables et on a : = ; par suite, les triangles
CN CM
⋀ ⋀
CBN et CAM sont semblables. Donc C B N = C A M.
π
Pour démontrer que AM  ⊥ BC , il suffit de démontrer que C A M + A C M =
⋀ ⋀
.
2
⋀ ⋀ ⋀ ⋀ ⋀
On a : C A M + A C M = C A M + A C P + B C P

=
2

1 ⋀ ⋀
CA M+C BN +
1 ⋀
2

 1 ⋀
⋀
A B N + AC P + BC P + B AM
2
  
=
2

1 ⋀ ⋀
1 ⋀
⋀
C A M + B AM + C B N + A B N +
2
1 ⋀
2
 ⋀
AC P + BC P   
1 ⋀ 1 ⋀ 1 ⋀
= C A B + C B A + AC B
2 2 2
π
= .
2
Donc AM  ⊥ BC . Par analogie, on aussi : CP ⊥ AB et BN  ⊥ AC ;
Nous allons démontrer maintenant que si CP ⊥ AB, BN  ⊥ AC  et AM  ⊥ BC , alors
⋀ ⋀ ⋀ ⋀ ⋀ ⋀
P M B = N M C , A P N = B P N et A N P = C N M.
Il suffit de démontrer l'une des égalités; le reste se déduit analogie.
Supposons donc que CP ⊥ AB, BN  ⊥ AC  et AM  ⊥ BC  et démontrons par exemple
⋀ ⋀
que P M B = N M C ( voir Fig 2 ) .
36
PREMIÈRE PARTIE - GÉOMÉTRIE PLANE


Dans le triangle rectangle CMA, on a : CM = CAcos C ;
⋀ A
dans le triangle rectangle CNB, on a : CN = CBcos C ;
N
CM CA
donc = , ce qui implique que les triangles CMN et
CN CB P
⋀ ⋀
CAB sont semblables et par suite, C M N = C A B ❶.

Dans le triangle rectangle BMA, on a : BM = BAcos B ;
B M C

Dans le triangle rectangle BPC, on a : BP = BCcos B ;
Fig 2
BM BA
donc = , ce qui implique que les triangles BMP et
BP BC
⋀ ⋀
BAC sont semblables et par suite, B M P = B A C ❷.
⋀ ⋀
De ❶ et ❷ on déduit que P M B = N M C.
D'où le résultat.

La somme MN + MP + NP est donc minimale lorsque les points P, M et N sont les pieds des
hauteurs dans le triangle ABC.

Exercice 4
On considère un trapèze ABCD de bases AB , CD et un point P de AB ( voir figure
ci-dessous ) .
A P B

D C

Construire une droite passant par P et coupant le trapèze en deux parties de même aire.

Solution
A P B
Soit M, N les milieux respectifs de AD et BC , P1 celui
P1
de MN , H le projeté de P sur DC . La droite PP1 coupe M N
DC en P 2 . D H P2 C
Désignons par S X l'aire d'une surface X.

On a : S ABCD = PH⋅  AB + CD
2 
= PH⋅MN

= 2MP1⋅PH = 2NP1⋅PH.
On en déduit : S ABCD = 2S APP 2 D = 2S PBCP 2 et par suite, S APP 2 D = S PBCP 2 .
La droite cherchée est donc celle qui joint P au milieu P1 de MN .

37
PREMIÈRE PARTIE - GÉOMÉTRIE PLANE

Exercice 5
Dans un parallélogramme ABCD, on construit le point P de AB tel que AB = 4PB et le point
Q de DC tel que AB = 4DQ. La diagonale AC coupe la droite XD en M et la droite QB
en N. ( voir figure ci-dessous ) .
A P B
M
N
D Q C
MN
Que vaut le rapport ?
AC

Solution
Dans le triangle CDM, on a : NQ ∥ MD.
MC DC
On a donc : = = 4 ❶.
MN DQ
De même, dans le triangle ABN, on a : MP ∥ NB.
NA BA
Donc = = 4 ❷.
MN BP

Il résulte de ❶ et ❷ que MC + NA = 8.
MN
AC MC + NA − MN MC + NA MN 1
Donc = = − 1 = 7 et par suite, = .
MN MN MN AC 7

Exercice 6
Une bicyclette vieux modèle a deux roues circulaires de différents diamètres. Pendant que la
plus petite roue fait cinq tours, la plus grande en fait deux. La distance entre les centres des
roues est de 37 unités. La distance entre les deux points C et D des roues, qui sont les plus
éloignés, est de 65 unités.
On suppose que les roues sont dans un même plan et que le sol est parfaitement plat ( Voir
figure ci dessous ) ; la figure n'est pas à l'échelle.

D
C

A B
Déterminer la distance des deux points de contact A et B des roues avec le sol.

38
PREMIÈRE PARTIE - GÉOMÉTRIE PLANE

Solution
Nous utilisons la figure ci-dessous.
C 2
C1 O2 D
O1
C H

A B

Soit C1 le petit cercle de rayon R1 et de centre O1 représentant la petite roue et C 2  le grand
cercle de rayon R 2 et de centre O 2 représentant la grande roue,
Démontrons que C et D sont les points respectifs de C1 et C 2  , situés sur la droite O1O 2  et
extérieurs au segment O1O 2 .
En effet, si C ' et D' sont deux points respectifs de C1 et C 2 , d'après l'inégalité triangulaire,
on a : C 'D' ≤ C 'O1 + O1D' ❶ et O1D' ≤ O1O 2 + O 2D' ❷. De ❶ et ❷, on déduit :
C 'D' ≤ C 'O1 + O1O 2 + O 2 D' c'est-à-dire C 'D' ≤ CO1 + O1O 2 + O 2D = CD.
On a : CO1 = R1 , O 2 D = R 2 , CD = O1O 2 + R1 + R 2.
Donc R1 + R 2 = CD − O1O 2 = 65 − 37 = 28 .
5
Par hypothèse, on a : 5 × 2πR1 = 2 × 2πR 2 ; on en déduit : R 2 = R.
2 1
5
On a donc : R1 + R = 28 c'est-à-dire R1 = 8. Par suite, R 2 = 20.
2 1
Soit H le projeté orthogonal de O1 sur O 2B. dans le triangle rectangle O1HO 2, on a :
O1O 2 2 = O1H  2 + O 2H  2. Or O1H = AB et O 2H = R 2 − R1.

Donc O1O 2  2 = AB 2 + R 2 − R1 c'est-à-dire AB = O1O 2 2 − R 2 − R12 .


2

Donc AB = 37 2 − 20 − 8 = 37 2 − 12 2
2

= 37 + 1237 − 12


= 49 × 25 = 7 × 5
= 35.
On trouve donc : AB = 35 unités.

Exercice 7
Etant donné un triangle ABC dont les angles sont strictement inférieurs à 120°, on construit
extérieurement à ABC des triangles équilatéraux AFB, BDC et CEA.
a ) Démontrer que les droites AD, BE et CF se coupent en un point S.
b ) Démontrer que SD + SE + SF = 2 ( SA + SB + SC ) .

39
PREMIÈRE PARTIE - GÉOMÉTRIE PLANE

Solution
Nous utilisons la construction ci-dessous.
A E
F

B S

a ) Démontrons que les droites ( AD ) , ( BE ) et ( CF ) se coupent en S.


Posons : S = ( AD ) ∩ ( BE ) et démontrons que S ∈ ( CF ) .
⋀ ⋀
On a: DC = BC, AC = EC et AC D = EC B; on en déduit que DCA et BCE sont des triangles
⋀ ⋀ ⋀ ⋀
isométriques. Donc D A C = B E C c'est-à-dire S A C = S E C et par suite, les points S, A, E et
⋀ ⋀ ⋀ ⋀
C sont cocycliques. On a aussi A D C = E B C c'est-à-dire S D C = S B C; donc les points S, D,
⋀ ⋀
2π ⋀

B et C sont cocycliques. Il s'ensuit B S C = C S A = et par suite, B S A = .
3 3
⋀ ⋀
Donc B S A + B F A = π et par conséquent les points B, S, A et F sont cocycliques et par suite,
⋀ ⋀
π
BS F = B A F = .
3
⋀ ⋀
2π π
Alors , on a: B S C + B S F = + = π et par suite, les points S, C et F sont alignés,
3 3
c'est-à-dire S ∈ ( CF ) .
Les droites ( AD ) , ( BE ) et ( CF ) sont donc concourantes en S.

b ) Démontrons que : SD + SE + SF = 2 ( SA + SB + SC ) .
Le quadrilatère convexe SAFB étant inscriptible, d'après le théorème de Ptolémée, on a :
SA × FB + SB × FA = SF × AB. Comme FA = FB = AB, on en déduit : SA + SB = SF ❶.
Par analogie, on a : SE = SA + SC ❷ et SD = SC + SB ❸.
En faisant la somme membre à membre des éléments de ❶, ❷ et ❸ on obtient :
SD + SE + SF = 2 ( SA + SB + SC ) .

Exercice 8
⋀ ⋀ ⋀
Soit ABC un triangle tel que : C = 2 B = 4 A .
1 1 1
Démontrer que : + = .
AC AB BC
40
PREMIÈRE PARTIE - GÉOMÉTRIE PLANE

Solution
1 1 1 AB + AC AC
Démontrer que + = revient à démontrer que : = .
AC AB BC AB BC
AD AC
Considérons un point D sur la demi-droite AB tel que AD = AB + AC , donc = .
AB BC
Sur la demi-droite BC , choisissons le point E tel que AE = AC .
⋀ ⋀ ⋀
On pose : B A C = α; donc A B C = 2α et AC B = 4α. Donc 7α = π.

De plus le triangle ACE est par construction isocèle; l'angle AC E est un angle extérieur au
triangle ACB; tout ceci justifie les mesures des angles indiquées, en fonction de α, dans la
figure ci-dessous.
E

3α C
α 4α
2α 5α
A
α
B D
⋀ ⋀
On voit bien que dans le triangle AEB, on a : E A B = E B A; donc le triangle AEB est isocèle et
on a : EB = EA.
Or par construction EA = AC et AC = BD; donc EB = EA = AC = BD.
⋀ ⋀
Alors comme BE = BD, le triangle EBD est isocèle et on a : B E D = B D E = α.
⋀ ⋀ ⋀
Donc dans le triangle AED, on a : E D A = α, E A D = 2α et A E D = 4α. On en déduit que les
triangles ABC et DAE sont semblables; par conséquent, on a :
AD BA AD AE AC
= c'est-à-dire = = .
AE BC AB BC BC
AB + BD AC AB + AC AC
Autrement dit, = c'est-à-dire = .
AB BC AB BC

Autre Méthode
⋀ ⋀ ⋀
Par hypothèse AC B =2A B C =4B A C ; on en déduit : C

π ⋀ 2π ⋀
4π 4α
BA C= ; A BC = et AC B = .
7 7 7 α 2α
A B
Soit D le point du cercle circonscrit au triangle ABC tel que
DB = BC ( avec D ≠ C ) .
⋀ ⋀
π ⋀ ⋀

On a : D A B = B A C = ; A D B = π − AC B = ; D
7 7

41
PREMIÈRE PARTIE - GÉOMÉTRIE PLANE



D BA = π − A DB + D A B =
⋀ ⋀
 3π
7
⋀ ⋀
; donc D B A = A D B et par conséquent, AD = AB.

⋀ ⋀
2π ⋀ ⋀ ⋀
2π ⋀ ⋀
On a aussi: A D C = A B C = et D A C = D A B + B A C = ; donc A D C = D A C et par
7 7
conséquent, CA = CD.
Le quadrilatère ACBD étant convexe et inscriptible, d'après le théorème de Ptolémée, on a :
CD × AB = AC × BD + AD × BC c'est-à-dire AC × AB = AC × BC + AB × BC.
En divisant les deux membres de cette dernière égalité par AC × AB × BC, on obtient :
1 1 1
= + .
BC AB AC

Exercice 9
Dans le plan, on considère un triangle équilatéral ABC et un point M tel que, MA = 5, MB = 3
et MC = 4.
Déterminer AB.

Solution

 
y
Nous considérons un repère orthonormé du plan d'axes a 3a
C ,
Ax, Ay et de vecteurs unitaires i et j ( voir figure ) . 2 2

Les coordonnées de C, B et A sécrivent :

C
 a
2
,
3a
2 
, B a, 0, A 0, 0.
j

A 0, 0
i
a
2
B a, 0 x
Soit ( x, y ) les coordonnées de M.
Par hypothèse, on a : MA = 5, MB = 3, MC = 4.
 x 2 + y 2 = 25 ❶

 x − a 2 + y 2 = 9 ❷

   
Donc on a :  2
 2 a 3
 x− a + y− = 16 ❸
 2 2
2
❶ − ❷ ⟺ 2ax − a 2 = 16; donc x = 16 + a ;
2a
2 + a2
❸ − ❷ ⟺ ax − a 3 y = 7; donc y = .
2a 3
En portant les expressions de x et y en fonction de a dans , on obtient :

   
2 2
16 + a 2 2 + a2
+ = 25 c'est-à-dire a 4 − 50a 2 + 193 = 0. On en déduit :
2a 2a 3

a 2 = 25 − 12 3 ou a 2 = 25 + 12 3 . Donc AB = 25 − 12 3 ou AB = 25 + 12 3 .

42
PREMIÈRE PARTIE - GÉOMÉTRIE PLANE

Exercice 10
Soit un triangle équilatéral ABC. Déterminer l'ensemble des points intérieurs M de ce triangle
tels que MA 2 = MB 2 + MC 2.

Solution
Soit r la rotation de centre A, d'angle 60°. B
On a : r ( B ) = C, r ( M ) = M ', r ( C ) = C ' ; le triangle M M 'A est
M
équilatéral ( voir figure ) .
Par hypothèse, on a : MA 2 = MB 2 + MC 2 ❶;
A
Donc on a : MM ' 2 = M 'C 2 + MC 2 ❷; on en déduit que M C M ' est un
C

triangle rectangle en C ; donc M C M ' = 90° ❸. M'
⋀ ⋀ ⋀ ⋀
Par ailleurs, on a : MC B + M B C = MC B + M ' C C '
⋀ ⋀
C'
= BC C ' − M C M '
= 120° − 90°
= 30°.

 ⋀
Donc B M C = 180° − MC B + M B C = 150° ❹.


En remarquant que l'on a ❶ ⟹ ❷ ⟹ ❸ ⟹ ❹ et ❹ ⟹ ❸ ⟹ ❷ ⟹ ❶, on en
déduit que l'ensemble des points cherchés est celui des points intérieurs du triangle ABC tels

que B M C = 150°. Cet ensemble est donc le petit arc de cercle sous-tendu par BC et tel que,

B M C = 150°. Les points B et C font partie de ce lieu.

Exercice 11
Dans le plan d'un triangle ABC et extérieurement à celui-ci, on construit respectivement sur les
côtés BC , CA et AB des polygones réguliers à s, m et n côtés.
Démontrer que lorsque les cercles circonscrits à ces polygones réguliers se coupent en un point
1 1 1
intérieur P du triangle ABC, la somme + + est une constante que l'on précisera.
s m n
Solution
Soit O le centre du cercle circonscrit au polygone régulier de A


côté BC . On a : BO C = . P
s
⋀ ⋀
B
Par ailleurs, on a : 2π − BO C = 2B P C. O C

π s − 1
On en déduit : B P C = .
s

π m − 1 ⋀
π n − 1
Par analogie, on a : A P C = et A P B = .
m n
43
PREMIÈRE PARTIE - GÉOMÉTRIE PLANE

⋀ ⋀ ⋀
π n − 1 π m − 1 π s − 1
Comme A P B + A P C + B P C = 2π c'est-à-dire + + = 2π ,
n m s
n−1 m−1 s−1 1 1 1
alors on a : + + = 2 c'est-à-dire + + = 1.
n m s n m s
D'où le résultat.

44
DEUXIÈME PARTIE - ÉQUATIONS ALGÉBRIQUES

DEUXIÈME PARTIE: ÉQUATIONS ALGÉBRIQUES


ET ÉLÉMENTS DE CALCULS

45
DEUXIÈME PARTIE - ÉQUATIONS ALGÉBRIQUES

I. MÉTHODES ET TECHNIQUES

1. Par observation
Exemple 1
Donner deux solutions réelles de l’équation

x − 1 x − 2 + x − 3 x − 4 = 2.

Solution
L'équation s’écrit aussi :

x x − 3 + 2 + x − 3 x − 4 = 2

ou encore x − 1 x − 2 + x − 2x − 5 + 2 = 2.
Il apparaît donc évident que 2 et 3 sont deux solutions de l’équation.

Exemple 2

Résoudre l’équation x = 2 + 2 + ⋯ + 2 + 2 + x .

Solution

Il est facile de remarquer que toute solution de l’équation x = 2 + x est solution de l'équation
proposée ; donc 2 est solution de cette équation. Dans la suite, nous démontrons que 2 est la
seule solution.
Supposons qu’il y ait une autre solution x 0 ; alors on aurait : 0 < x 0 < 2 ou x 0 > 2.

² Supposons que 0 < x 0 < 2.

Comme x 0 ≤ x 0 , alors on aurait : x 02 ≤ 2x0 < x 0 + 2 < 4. Donc x 0 < x 0 + 2 < 2.


Pour la même raison, on aurait :

2 + x 0 < 2 + 2 + x0 < 2 , 2 + 2 + x0 < 2 + 2 + 2 + x 0 < 2 , ⋯

Finalement, on aurait : x 0 < 2 + x 0 < ⋯ < 2 + 2 + 2 + x 0 , ce qui contredit

l'hypothèse selon laquelle x 0 est solution de l’équation proposée.

² Supposons que x 0 > 2.


Par un raisonnement analogue au précédent, on démontre que l'on aurait :

x 0 > 2 + x0 > ⋯ > 2 + 2 + 2 + x 0 , ce qui contredit l'hypothèse selon laquelle x 0

46
DEUXIÈME PARTIE - ÉQUATIONS ALGÉBRIQUES

est solution de l'équation proposée.


Des résultats ci-dessus, on déduit que 2 est la seule solution de l'équation proposée.

2. Par regroupement
Exemple
1 1
Résoudre dans ℝ, l’équation x− + 1− = x.
x x
Solution
Méthode 1
Il est évident que x ≥ 1.
En multipliant les deux membres de l’égalité par 2 puis en regroupant, on a :
1 1
0 = 2x − 2 x − −2 1−
x x

=  
x−
1
x
−2 x−
1
x
+1 + x − 1 − 2 x−1
x
+
1
x

   
2 2
1 1
= x− −1 + x−1 − .
x x
 1
 x− =1 ❶
 x
On en déduit :  .
 1
 x−1 = ❷
 x
En élevant respectivement les deux membres de ❶ et ❷ au carré, on obtient :
1+ 5
x 2 − x − 1 = 0. On trouve : x = x ≥ 1.
2

Méthode 2
On doit avoir : x ≥ 1.
1 1
L'équation s’écrit aussi : x− =x− 1− .
x x
En élevant les deux membres de cette égalité au carré, il vient :
x x − 1 − 2 x x − 1 + 1 = 0 , soit  
x x − 1 − 1 = 0.
2

1+ 5
On en déduit : x = ( voir l'exemple de la méthode de regroupement ) .
2

47
DEUXIÈME PARTIE - ÉQUATIONS ALGÉBRIQUES

Méthode 3
On doit avoir : x ≥ 1.

En multipliant les deux membres de l'équation par  x−


1
x
− 1−
1
x
, on a : 
x−1=x  x−
1
x
− 1−
1
x  c'est-à-dire 1 −
1
x
= x−
1
x
− 1−
1
x
.

En faisant la somme membre à membre de cette dernière équation et celle proposée, on

 
2
1 1 1
obtient : 2 x − = x − + 1 c'est-à-dire x− − 1 = 0.
x x x

1+ 5
On trouve donc ; x = .
2

3. Par changement de variable


Exemple 1

16 + x 16 + x 4
x
Résoudre dans ℝ, l'équation : + = .
16 x 16

Solution
16 + y 16 + y y
Posons y = x . L'équation devient : + =
16 y 2
3
16 + y
 
2
16 + y y 16 + y
c'est-à-dire = ou encore = 8.
16y 2 y

Exemple 2
Résoudre dans ℝ, l'équation 6x + 7 2 3x + 4 x + 1 = 6.

Solution
L'équation s'écrit aussi : 6x + 7 2 6x + 8 6x + 6 = 72.
En posant y = 6x + 7, l'équation devient: y 2  y + 1  y − 1 = 72 c'est-à-dire
y 4 − y 2 − 72 = 0 c'est-à-dire  y 2 − 9 y 2 + 8 = 0.
On en déduit : y 2 = 9 c'est-à-dire y = 3 ou y = − 3.
2 5
Autrement dit, 6x + 7 = 3 ou 6x + 7 = − 3. Donc x = − ou x = − .
3 3

Exemple 3
Résoudre dans ℝ, l'équation : 3x 2 − 2x + 1 3x 2 − 2x − 7 + 12 = 0.

48
DEUXIÈME PARTIE - ÉQUATIONS ALGÉBRIQUES

Solution
L'équation s'écrit aussi : 3x 2 − 2x + 1 7 + 2x − 3x 2  = 12.
Remarquons que, 3x 2 − 2x + 1 + 7 + 2x − 3x 2  = 8.
Donc 3x 2 − 2x + 1 et 7 + 2x − 3x 2  sont les solutions de l'équation y 2 − 8y + 12 = 0; cette
équation s'écrit aussi :  y − 6  y − 2 = 0.

 3x 2 − 2x + 1 = 6 
 3x 2 − 2x + 1 = 2
On en déduit que : 
 ou 
 c'est-à-dire

 7 + 2x − 3x 2 = 2 
 7 + 2x − 3x 2 = 6
3x 2 − 2x − 5 = 0 ou 3x 2 − 2x − 1 = 0.
Les solutions de l'équation donnée sont donc :
1 5
x1 = 1; x 2 = − ; x 3 = − 1; x 4 = .
3 3

4. Par substitution d'une constante


Exemple
Résoudre dans ℝ, l'équation : x 3 + 2 11 x 2 + 11x + 11 + 1 = 0.

Solution
Posons a = 11 .
L'équation devient : x 3 + 2a x 2 + a 2x + a + 1 = 0
ou encore xa 2 + 2x 2 + 1a + x 3 + 1 = 0.
Tout se passe comme si l'on résolvait une équation du second degré en a où une solution est
11 . Le discriminant Δ de cette équation s’écrit :
Δ = 2x 2 + 1 − 4x x 3 + 1 = 2x − 1 ≥ 0.
2 2

− x2 + x − 1
On en déduit : a = − x − 1 ou a = avec x ≠ 0.
x
On a donc les solutions suivantes de l'équation proposée.
x1 = − 1 − a = − 1 − 11 ;

x2 =
1 − a + a 2 − 2a − 3
2
1

= 1 − 11 + 8 − 2 11 ;
2

x3 =
1
2
1 − 11 − 8 − 2 11 . 
Par ailleurs, on vérifie aussi aisément que 0 n'est pas solution de l'équation proposée.
Toutes les solutions de l'équation donnée sont donc : x1 , x 2 et x 3 .

49
DEUXIÈME PARTIE - ÉQUATIONS ALGÉBRIQUES

5. Par transformation d’une équation en un système d'équations


Exemple
7x + 6 11x 2 − 6
Résoudre dans ℝ, l'équation : = .
12x + 11 7 − 12x 2

Solution
7x + 6
Posons : y = .
12x + 11
7x + 6 11x 2 − 6
Donc on a : y 2 = et y = . On en deduit :
12x + 11 7 − 12x 2

 12x 2 y + 11x 2 − 7y − 6 = 0 ❶


12xy 2 + 11y 2 − 7x − 6 = 0

 ❷
De ❶ et ❷ on déduit : ( y − x ) ( 12xy + 11x + 11y − 7 ) = 0.

 y=x 
 12xy + 11x + 11y − 7 ) = 0
On a donc : 
 2 2
❸ ou 
 ❹.

 12x y + 11x − 7y − 6 = 0 
 12x 2 y + 11x 2 − 7y − 6 = 0
En éliminant y dans ❸ , on a : 12x 3 + 11x 2 − 7x − 6 = 0.
3 2
Donc x = , les valeurs − 1 et − étant exclues.
4 3

− 5 + 11 11
En éliminant y dans ❹, on a : 37x 2 + 5x − 17 = 0. Toutes les solutions et
74
− 5 − 11 11
de cette équation sont rejetées. En fait, toutes les solutions doivent appartenir à
74
− 11 − 6 7 6 6 7
l’ensemble , ∪ − , − ∪ , .
12 7 12 11 11 12
3
L'équation proposée admet donc l'unique solution .
4

6. Par transformation d’un système d’équations en une équation


Exemple

   
2
 1+ 3 1+ 3
 x+ y+1=0

 2 2

   
Résoudre le système  2
.
 1− 3 1− 3
 x+ y+1=0
 2 2
Solution
1+ 3 1− 3
Il est clair que et sont solutions de l'équation x t 2 + y t + 1 = 0.
2 2
50
DEUXIÈME PARTIE - ÉQUATIONS ALGÉBRIQUES

D’après le théorème de François Viète ( formule donnant la somme et produit des racines d'une

équation ) , on a : −
y 1+ 3 1− 3
x
=
2
+
2
= 1 et
1
x
=
1+ 3
2   1− 3
2
1 3
 1
= − =− .
4 4 2
Donc x = − 2 et y = 2.

7. Par configuration d’une combinaison


Exemple
Résoudre dans ℝ, l'équation 2 x 2 − 121 + 11 x 2 − 4 = 7 3 x .

Solution
Remarquons qu'on doit avoir x ≥ 11 et qu'on a :
C
   
2 2
2 2
+ x − 4 = x et 2
x − 121 + 11 = x .
2 2 2 2

11 2 B
Nous imaginons deux triangles rectangles ABC et ACD
ayant une même hypoténuse AC et tels que : AC = x ; x
D 2
x − 121
DC = 11; BC = 2; AB = x 2 − 4 ; AD = x 2 − 121 .
Le quadrilatère ABCD ainsi obtenu est inscriptible dans un x2 − 4
cercle de diamètre x ( voir figure ) . A
D’après le théorème de Ptolémée, on doit avoir :
BC∙AD + DC∙AB = AC∙BD c'est-à-dire 2 x 2 − 121 + 11 x 2 − 4 = x BD *.
Les solutions de l'équation proposée sont donc celles de l'équation * où BD = 7 3 .

D'après le théorème des cosinus, on aurait : cosB C D =


7 3  ⋀
2
− 11 − 2
2
1
=− .
2

2 × 11 × 2 2

2π BD 7 3
Donc B C D = . On en déduit : x = = = 14.
3 ⋀
sinB C D 3
2

8. Utilisation de l’inéquation dans la résolution d’une équation


Exemple
π
Résoudre dans ℝ, l’équation x 2 − 2x sin x + 1 = 0.
2
Solution
Méthode 1
π
Soit a une racine d e l'équation. Alors on a : a 2 − 2a sin a + 1 = 0 ❶.
2
π
Donc a est aussi une racine de l’équation: x 2 − 2x sin a + 1 = 0 ❷ et par conséquent, on a :
2
51
DEUXIÈME PARTIE - ÉQUATIONS ALGÉBRIQUES

π π
Δ' = sin 2 a − 1 ≥ 0 c'est-à-dire sin 2 a ≥ 1.
a 2
π π π
Autrement dit, sin 2 a = 1 c'est-à-dire sin a = 1 ou sin a = − 1.
2 2 2

² Si sin π a = 1 , l'équation ❶ s'écrit a 2 − 2a + 1 = 0; donc a = 1.


2

² Si sin π a = − 1 , l'équation ❶ s'écrit a 2 + 2a + 1 = 0; donc a = − 1.


2
On vérifie que 1 et − 1 sont bien solutions de l'équation proposée et par conséquent,
les .solutions de cette équation.

Méthode 2

 
2
π π π
x − 2x sin x + 1 = x − sin x + cos 2 x .
2
2 2 2
 x − sin π x = 0
 2
π
Donc x 2 − 2x sin x + 1 = 0 ⟺  ⟺ x = 1 ou x = − 1.
2  π
 cos x = 0
 2
Les solutions de l'équation proposée sont donc 1 et − 1.

9. Techniques de résolution de système d’équations


Exemple 1

2
 3−y = x + x−y
Résoudre dans ℝ le système 

.

 1−y = x − x−y
Solution
Le produit membre à membre donne :
3
3 − y 1 − y = y , donc y = .
4
x = 1

D'où l'unique solution  3 .
y=

 4

Exemple 2
Soit n réels x1 , x 2 , ⋯, x n vérifiant :
 x1 x2 xn
 2 = = ⋯ =
 x1 + 1
 x 22 + 1 x 2n + 1
 .
 1 1 1 10
 x1 + x 2 + ⋯ + x n + x + x + ⋯ + x = 3
 1 2 n

52
DEUXIÈME PARTIE - ÉQUATIONS ALGÉBRIQUES

Solution
Notons que :
x1 x2 xn x12 + 1 x 2+1 x 2+1
= =⋯= ⟹ = 2 =⋯= n
x12 + 1 x2 2 + 1 xn 2 + 1 x1 x2 xn

1 1 1
⟹ x1 + = x2 + = ⋯ = xn +
x1 x2 xn

⟹ x1 +
1
x1
+ x2 +
1
x2
+ ⋯ + xn +
1
xn
= n x1 +
1
x1  

Donc n x1 +
1
x1
=

10
3
c'est-à-dire n x12 −
10
x + n = 0. Alors, on doit avoir :
3 1

 
2
− 10 5
∆= − 4n 2 ≥ 0 ; donc n ≤ .
3 3
1
On en déduit : n = 1 et par suite, x n = x1 = 3 ou x n = x1 = .
3

10. Equations indéfinies


Exemple 1
1
Résoudre dan ℝ 3, l'équation x−1 +2 y−4 +3 z−9 = x + y + z 
2
Solution
  
L'équation proposée équivaut à : − 2 x − 1 + x + − 4 y − 4 + y + − 6 z − 9 − z   
c'est-à-dire x − 1 − 2 x−1 +1 +  y − 4 − 4 y − 4 + 4 + z − 9 − 6 z − 9 + 9 = 0.

ou encore  x−1 −1 +  
2
y−4 −2 +  
2
 2
z − 9 − 3 = 0.
 x−1 =1 x = 2
 
On en déduit :  y − 4 = 2 c'est-s-dire y=8 .


 
 z = 18
 z−9 =3

Exemple 2
Résoudre dans ℤ 2, l’équation 2 x + 2y = 32 .

Solution
On doit avoir : 2 x ≤ 32 , donc 0 ≤ x ≤ 8.
L'équation proposée équivaut alors à :

 2y  =
2
32 − 2 x  2
c'est-à-dire 8 2x = 16 + 2x − y.
Comme x, y ∈ ℤ 2, on doit avoir : 2x ∈ ℤ.

53
DEUXIÈME PARTIE - ÉQUATIONS ALGÉBRIQUES

On pose: x = 2b 2 ( avec b ∈ ℤ ) . Alors on a :


0 ≤ 2b 2 ≤ 8 c'est-à-dire b ∈  0; 1; 2  .
² Si b = 0, alors x = 0 et y = 16.
² Si b = 1, alors x = 2 et y = 4.
² Si b = 3, alors x = 8 et y = 0.

54
DEUXIÈME PARTIE - ÉQUATIONS ALGÉBRIQUES

11. Exercice résolus


Exercice 1
Résoudre dans ℝ 2, le système :
 1 1
y= x− + 1−
 x x
 .
 1 1
x= y− + 1−
 y y

Solution

Méthode 1
1 1
2x − 2y = 2x − 2 x − −2 1−
x x

   
2 2
1 1
= x− −1 + x−1 + ;
x x
donc x − y ≥ 0 ❶.
1 1
2y − 2x = 2y − 2 y − −2 1−
y y

   
2 2
1 1
= y− −1 + y−1 + ;
y y
donc y − x ≥ 0 ❷.
De ❶ et ❷ , on déduit : x = y.
1 1
On est finalement amené à résoudre l'équation x = x− + 1− dont l'unique solution
x x
1+ 5
est ( voir l'exemple de la méthode de regroupement ) . Donc le système
2

d'équations donné admet dans ℝ 2 l'unique couple solution x =


 1+ 5
2
; y=
1+ 5
2
.

Méthode 2
1 1
Soit f la fonction définie par f ( x ) = x− + 1− .
x x

 y=f(x)
Le système d'équations donné équivaut à : 
 .

 x=f(y)
Remarquer que dans un repère orthonormé d'axes Ox, Oy, tout point de la courbe
représentative de la fonction y = f ( x ) s'écrit P t, f ( t ); tout point de la courbe représentative

55
DEUXIÈME PARTIE - ÉQUATIONS ALGÉBRIQUES

de la fonction x = f ( y ) s'écrit Q  f ( t ) , t.

Le milieu des points P et Q s'écrit M


 t+f(t) f(t)+t
2
,
2 
. Donc M est un point de la droite

d'équation y = x. Par ailleurs la droite PQ de vecteur directeur PQ =  f ( t ) − t  


1
−1
, est

perpendiculaire à la droite d'équation y = x. Donc les courbes représentatives des fonctions


y = f ( x ) et x = f ( y ) sont symétriques par rapport à la droite d'équation y = x.
Les solutions du système d'équations sont celles qui correspondent aux points d'intersection
des courbes représentatives des fonctions y = f ( x ) et x = f ( y ) ; ces points appartiennent à la
droite d'équation y = x.
1 1
On est donc amené à résoudre l'équation x = x− + 1− dont l'unique solution est
x x
1+ 5
( voir l'exemple de la méthode de regroupement ) . Donc le système d'équations
2

donné admet dans ℝ 2 l'unique couple solution x =


 1+ 5
2
; y=
1+ 5
2
.

Exercice 2
Résoudre dans ℝ, l'équation : x 3 + 2 3 x 2 + 3x + 3 − 1 = 0.

Solution
En posant 3 = a, l'équation proposée s'écrit : xa 2 + 2x 2 + 1a + x 3 + 1 = 0.
Tout se passe comme si l'on résolvait une équation du second degré en a, où 3 est une
solution. Le discriminant Δ de cette équation s'écrit :
Δ = 2x 2 + 1 − 4x x 3 − 1 = 2x + 1 ; donc Δ ≥ 0.
2 2

x2 + x + 1
On en déduit : a = 1 − x ou a = − . La résolution de ces équations conduit à :
x
1 1
x = 1 − a ou x = − a + 1 + a + 1 2 − 4 ou x = − a + 1 − a + 1 2 − 4 .
2 2
Les solutions de l'équation proposée sont donc :

x1 = 1 − 3 ; x 2 =
1
2
−  
3 +1 + 2 3 ; x3 =
1
2
−  
3 +1 − 2 3 .

Exercice 3
Soit x, y et z trois réels strictement positifs. Démontrer que :
x 2 + y 2 + xy + y 2 + z 2 + yz > x2 + z2 + x z .

56
DEUXIÈME PARTIE - ÉQUATIONS ALGÉBRIQUES

Solution
Par construction, on a :
⋀ ⋀ ⋀
A
OA = x; OB = y et OC = z; A O B = B O C = A O C =120°.
On a donc : x
AB = x 2 + y 2 + xy ; 120° 120°
O
BC = y 2 + z 2 + yz ; B y 120° z

AC = x2 + z2 + x z . C

D'après l'inégalité triangulaire, on a : AB + BC > AC.


D'où le résultat.

Exercice 4
Résoudre dans ℝ l'équation 10x − 4 + 3 x − 1 = x + 5.

Solution
Remarquons que : x + 5 = ( 10x − 4 ) − ( 9x − 9 ) .
L'équation proposée équivaut donc à : 10x − 4 + 9x − 9 = 10x − 4 − 9x − 9
c'est-à-dire  10x − 4 + 9x − 9  10x − 4 − 9x − 9 −   10x − 4 + 9x − 9 = 0 
c'est-à-dire  10x − 4 + 9x − 9   10x − 4 − 9x − 9 − 1 = 0.
On en déduit : 10x − 4 + 9x − 9 = 0 ou 10x − 4 − 9x − 9 − 1 = 0.
 2

 10x − 4 = 0  x=
On a : 10x − 4 + 9x − 9 = 0 ⟺ 
 ⟺  5 ; ceci est absurde. Donc

 9x − 9 = 0 

 x=1
l'équation 10x − 4 + 9x − 9 = 0 n'a pas de solution.
En considérant l'équation 10x − 4 − 9x − 9 − 1 = 0 et celle proposée, on a donc :

 10x − 4 − 9x − 9 − 1 = 0



; on en déduit : 2 10x − 4 = x + 6.
 10x − 4 + 3 x − 1 = x + 5
La résolution de cette dernière équation conduit à : x = 2 ou x = 26.
On vérifie bien que x1 = 2 et x 2 = 26 sont solutions de l'équation proposée et par suite, toutes
les solutions de celle-ci.

Exercice 5
π
Résoudre l'équation : 15 − 12cosx + 7 − 4 3 sin x = 4, avec 0 ≤ x ≤ .
2

57
DEUXIÈME PARTIE - ÉQUATIONS ALGÉBRIQUES

Solution
L'équation proposée s'écrit aussi :

 12  +  3
2 2
−2  12  3  cosx +  3  2
+ 2 − 2
2
 3 2cos π2 − x = 4.
Voir la figure ci-contre. C
Par construction, on a :
12 x
π 2
AC = 12 ; CD = 3 ; BC =2; −x
3 2
π
ACD = x ; BCD = −x. A D B
2
L’équation ci-dessus équivaut à: AD + DB = 4.
On vérifie que dans le triangle rectangle ACB, on a : AB = AC 2 + BC 2 = 4.
Donc le point D est bien sur le segment AB .

Les solutions de l'équation donnée correspondent aux valeurs possibles x de l'angle AC D.
Désignons par S ABC , S BCD et S ACD les aires respectives des triangles ABC, BCD et ACD.
On a : S ACD + S BCD = S ABC

c'est-à-dire :
1
2
1
12 ⋅ 3 sin x + × 2 3 sin
2
π
2
−x =
1
2  
3 × 4.

c'est-à-dire :
2
3 1
sin x + cosx = 1 ou encore sin x +
2
π
6  π
= sin .
2
π π π
Donc x = − = .
2 6 3

Exercice 6
 x + y = 13

Soit x, y, et z trois réels strictement positifs vérifiant :  y 2 + z 2 − yz = 25 .

 2 2
 x + z + xz = 144

Déterminer la valeur de z.

Solution
Remarquons que le système d'équations s'écrit aussi :
 x + y = 13 y A

 y 2 + z 2 − 2y z cos60° = 5 2 .
 x D
 2 2 2 60° 5
 x + z − 2 x z cos120° = 12
120° z
La construction de la figure satisfait les équations. B
12 C
AD = y ; BD = x ; DC = z ; BC = 12; AC = 5;
⋀ ⋀ ⋀
C D A = 60° ; C D B = 120° ; B C A = 90°; x + y = AB = 12 2 + 5 2 = 13.

58
DEUXIÈME PARTIE - ÉQUATIONS ALGÉBRIQUES

Désignons par S ACB, S ACD et S BCD les aires respectives des triangles ACB, ACD et BCD.
1 1 1
On a : S ACB = S ACD + S BCD c'est-à-dire × 5 × 12 = y z sin60° + x z sin120°
2 2 2

c'est-à-dire z x + y = 40 3 ou encore z × 13 = 40 3 .
40 3
Donc z = .
13
FRemarque
Généralement, l'équation x 2 + ky = z 2 , avec x > 0, y > 0, z > 0, − 2 < k < 2 utilise la géométrie
comme support de résolution.

Exercice 7 ( Egalité de Newton )


Soit la suite t n définie par t n = Ax1n + Bx 2 n où A et B sont des constantes réelles, x1 et x 2
n∈ℕ

les racines de l'équation x 2 + ax + b = 0.


Démontrer que : t n + 2 = − at n − 1 − bt n .

Solution
On a : x12 = − ax1 − b ; x 2 2 = − ax 2 − b.

  
Donc − at n + 1 − bt n = − a A x1n + 1 + Bx 2 n + 1 − b Ax1n + Bx 2 n 
= Ax1n − ax1 − b + B x 2 n − ax 2 − b
= Ax1n × x12 + Bx 2 n × x 2 2
= Ax1n + 2 + Bx 2 n + 2
= tn + 2 .

Exercice 8
29
Résoudre dans ℝ l'équation sin10 x + cos10x = .
64

Solution
Posons : u = sin 2 x et v = cos 2x.
29
L'équation proposée équivaut donc à : u5 + v5 = , avec u + v = 1.
64
Par ailleurs, on a :
u5 + v 5 = u 4 + v 4  u + v − u 3 + v 3uv
= u 4 + v 4  − u 3 + v3uv
= u 3 + v 3 u + v − u 2 + v 2 uv − u 3 + v3uv
= u 3 + v 3 − u 2 + v 2uv − u 3 + v 3uv
= u 3 + v 3 1 − uv − u 2 + v 2 uv
59
DEUXIÈME PARTIE - ÉQUATIONS ALGÉBRIQUES

= u 2 + v 2u + v − uv u + v 1 − uv − u 2 + v 2uv


= u 2 + v 2  − uv 1 − uv − u 2 + v 2 uv
= u 2 + v 2  1 − 2uv − uv 1 − uv
= u + v 2 − 2uv 1 − 2uv − uv 1 − uv
= 1 − 2uv − uv 1 − uv
2

= 1 − 4uv + 4 uv − uv + uv


2 2

= 1 − 5uv + 5 uv
2

L'équation proposée équivaut donc à :


 29  7
1 − 5uv + 5 uv 2 =   2
 uv − uv + =0
 64 c'est-à-dire  64 .

 

u + v = 1 u + v = 1

7 1
On en déduit : uv = ou uv = , avec u = sin 2x et v = cos 2x .
8 8
7
Comme u et v sont compris entre 0 et 1, on ne peut avoir uv = .
8
1 1
uv = ⟹ sin 2x cos 2x =
8 8
1
⟹ sin 2 2x = .
2
2 2
On en déduit : sin2x = ou sin2x = − .
2 2
π π π π
Donc 2x = + 2kπ ou x = π − + 2kπ ou x = − + 2kπ ou x = π + + 2kπ , k ∈ ℤ.
4 4 4 4
π π
Autrement dit, 2x = + kπ ou 2x = − + kπ , k ∈ ℤ.
4 4
π kπ π kπ
On a donc : x = + ou x = − + , k ∈ ℤ.
8 2 8 2

Exercice 9
Résoudre dans ℝ, l'équation cos nx − sin nx = 1, où n est un entier naturel quelconque non nul.

Solution
L'équation proposée s'écrit : cos n x = 1 + sin nx . Donc on doit avoir :
0 ≤ cos nx ≤ 1 et sin nx ≤ 0.
² Si n est pair ( avec n ≠ 0 ) , on a : sin nx ≥ 0.
Puisque on doit avoir sin nx ≤ 0, alors sin nx = 0 c'est-à-dire sin x = 0.
L'équation proposée se réduit à cos n x = 1. On en déduit cosx = 1 ou cosx = − 1.
60
DEUXIÈME PARTIE - ÉQUATIONS ALGÉBRIQUES

Donc les solutions s'écrivent : x = kπ, k ∈ ℤ.

² Si n est impair, nous considérons les deux cas suivants :


Premier cas: n = 1.
L’équation proposée, en vertu du fait qu'on doit avoir 0 ≤ cosx ≤ 1 et sin x ≤ 0, s'écrit :
cosx + sin x = 1 ; donc on a :  cosx + sin x  2=1 c'est-à-dire 1 + sin2x 2=1.
On doit donc avoir 1 + sin2x =1.

Autrement dit, on doit avoir sin2x = 0 c'est-à-dire x = , k ∈ ℤ.
2
Puisqu'on doit avoir 0 ≤ cosx ≤ 1 et sin x ≤ 0, les solutions sont :
π
x = 2kπ ou x = − + 2kπ, k ∈ ℤ .
2

Deuxième cas: n ≥ 3
- Si cosx = 1 c'est-à-dire x = 2kπ, alors l'équation est vérifiée.
π
- Si sin x = − 1, c'est-à-dire x = − + 2kπ, alors l'équation est aussi vérifiée.
2
- Si cosx ≠ 1 et sin x ≠ − 1, alors les deux conditions 0 ≤ cos nx ≤ 1 et sin nx ≤ 0 qu'on doit
avoir sont restreintes aux conditions suivantes : 0 < cos nx < 1 et − 1 < sin nx < 0.
n n n n
Puisque cosx < cos 2 x et sin x < sin 2x , donc cosx + sin x < cos 2 x + sin 2 x = 1
c'est-à-dire cos nx − sin n x < 1. Autrement dit on ne peut avoir l'égalité cos nx − sin n x = 1.
Il n'y a donc pas de solution.

Il résulte des résultats ci-dessus que lorsque n est impair avec n ≥ 1, les solutions s'écrivent :
π
x = 2kπ ou x = − + 2kπ, k ∈ ℤ.
2

Exercice 10
On considère l'égalité 1 + x + x 2 + x35 1 − x + x 2 − x35 = a 30 + a 29x + ⋯ + a1x 29 + a0x 30,
où a 0 , a1 , ⋯, a 30 sont des constantes réelles.
Déterminer a15.

Solution
La fonction polynôme f définie par f ( x ) = 1 + x + x 2 + x 3 1 − x + x 2 − x 3 est paire. On
5 5

en déduit que a15 = 0.

Exercice 11
Résoudre dans l'équation : x+1 + x+2 + x+3 + x + 4 = 4.

61
DEUXIÈME PARTIE - ÉQUATIONS ALGÉBRIQUES

Solution
Remarquons qu’on doit avoir x + 1 ≥ 0 .
Donc x + 2 ≥ 1; x + 3 ≥ 2; x + 4 ≥ 3.
Il s’ensuit que x+1 + x+2 + x+3 + x + 4 ≥ 0 + 1 + 2 + 3 > 4.
Par conséquent, l'équation proposée n'admet pas de solution réelle.

Exercice 12
Déterminer le produit des racines réelles de l'équation : x 2 + 18x + 30 = 2 x 2 + 18x + 45 .

Solution
Posons u 2 = x 2 + 18x + 45, avec u ≥ 0.
L'équation proposée équivaut donc à : u 2 − 15 = 2u c'est-à-dire u − 5 u + 3 = 0.
On en déduit u = 5.
Alors les racines réelles de l'équation proposée sont celles de l'équation x 2 + 18x + 45 = 5 2
dont l'expression réduite est: x 2 + 18x + 20 = 0.
Le discriminant réduit de l'équation est 81 − 20 = 61, donc positif. On en déduit que l'équation
a deux racines réelles dont le produit est 20.
Autrement dit, le produit des racines réelles de l'équation donnée est 20.

Exercice 13
On suppose que x, y, z et w sont des quatre nombres réels tels que :
x2 y2 z2 w2
+ + + = 1;
22 − 12 22 − 32 22 − 52 22 − 72

x2 y2 z2 w2
+ + + = 1;
42 − 12 42 − 32 42 − 52 42 − 72
x2 y2 z2 w2
+ + + = 1;
62 − 12 62 − 32 62 − 52 62 − 72
x2 y2 z2 w2
+ + + = 1.
82 − 12 82 − 32 82 − 52 82 − 72
Déterminer la valeur de x 2 + y 2 + z 2 + w 2 .

Solution
x2 y2 z2 w2
Considérons l'équation : + + + = 1 ❶.
t2 − 12 t2 − 32 t2 − 52 t2 − 72

❶⟺ t − 1 t − 9 t − 25 t − 49 − x 2 t − 9 t − 25 t − 49 − y 2 t − 1 t − 25 t − 49

− z 2 t − 1 t − 9 t − 49 − w 2 t − 1 t − 9 t − 25 = 0 ❷.

62
DEUXIÈME PARTIE - ÉQUATIONS ALGÉBRIQUES

Le membre de gauche de l'équation ❷ est un polynôme en t de degré 4, dont les racines sont
en vertu des égalités proposées, 4, 16, 36 et 64. Donc l'équation ❷ équivaut à :
t − 4 t − 16 t − 36 t − 64 = 0 ❸.
Le coefficient de t 3 étant le même dans les équations ❷ et ❸, on en déduit :
1 + 9 + 25 + 49 + x 2 + y 2 + z 2 + w 2 = 4 + 16 + 36 + 64 et par suite, x 2 + y 2 + z 2 + w 2 = 36.

Exercice 14
1 1 2
Résoudre dans ℝ , l'équation : 2
+ 2 − 2 = 0.
x − 10x − 29 x − 10x − 45 x − 10x − 69

Solution
L'équation proposée équivaut à :
1 1 1 1
2
− 2 = 2 − 2
x − 10x − 29 x − 10x − 69 x − 10x − 69 x − 10x − 45
− 40 24
c'est-à-dire = 2 .
x − 10x − 29 x − 10x − 69 x − 10x − 69 x 2 − 10x − 45
2 2

On en déduit : 5 x 2 − 10x − 45 + 3 x 2 − 10x − 29 = 0


c'est-à-dire x 2 − 10x − 39 = 0. Donc x = 13 ou x = − 3.
On vérifie aisément que les valeurs 13 et − 3 de x n'annulent aucun des dénominateurs de
l'équation proposée. Par conséquent, 13 et − 3 sont donc les solutions de l'équation proposée.

Exercice 15

 x3 + y3 = 1
Résoudre dans ℝ 2 , le système : 
 .

 x5 + y 5 = 1

Solution
Remarquons que si 0 < x < 1, alors 0 < y < 1 et par suite, 1 = x 5 + y 5 < x 3 + y 3 = 1; ceci est
absurde. Donc on ne peut avoit 0 < x < 1.
Comme x et y jouent des rôles symétriques, nous pouvons par exemple, supposer que: y ≤ x.
Alors on a nécessairement x ≥ 1 et par suite, y ≤ 0.

 x3 − z3 = 1
En posant z = − y , le système proposé s'écrit : 
 .

 x5 − z5 = 1
Si x > 1, alors on a : z 3 = x 3 − 1 < x5 − 1 = z 5 et par conséquent z > 1.
comme x ≠ z et x 3 − z 3 = x5 − z 5, on en déduit: x 2 + xy + z 2 = x 4 + x 3z + x 2 z 2 + xz 3 + z 4. Ceci
est absurde puisque le membre de droite de cette équation est strictement supérieur au membre

 x=1 x = 0

de gauche. Donc x = 1 et y = 0. Finalement on a : 


 ou  .

 y=0  y = 1

63
DEUXIÈME PARTIE - ÉQUATIONS ALGÉBRIQUES

Exercice 16
Déterminer les réels positifs x, y et z vérifiant :
 x 2 + y 2 + xy = 1

 y 2 + z 2 + yz = 3

 2 2
 z + x + zx = 4

Solution
On vérifie aisément que x ≠ 0, y ≠ 0, z ≠ 0.
Dans le plan orienté, considérons quatre points O, A, B et C tels que :

    
OA = x; OB = y; OC = z; OA, OC = OC , OB = OB, OA = 120°. 
Alors, en vertu du système d'équations proposé, on a :
A'
AB 2 = OA 2 + OB 2 − 2OA⋅OB cos120° = x 2 + y 2 + xy = 1;
AC 2 = OA 2 + OC 2 − 2OA⋅OC cos120° = x 2 + z 2 + zx = 4; O'
BC 2 = OB 2 + OC 2 − 2OB⋅OC cos 120° = y 2 + z 2 + yz = 3. A
Donc AC 2 = BC 2 + BA 2 et par conséquent le triangle ABC
est rectangle en B ( voir figure ) . L'image du triangle AOC 1 2
par la rotation de centre C d'angle − 60° est un CO'A' ( Voir O
figure ) . B C
3
Le triangle OCO' est équilatéral et par conséquent, on a :
∧ ∧ ∧ ∧
BO C + CO O' = OO' C + CO' A = 180°.
Autrement dit, les points B, O, O' et A sont alignés.
Donc x + y + z = OA + OB + OC
= O'A' + OB + OO'
= A'B.
∧ ∧
Or par construction, BC A = 30°; AC A' = 60°.
∧ ∧ ∧
Donc BC A' = BC A + AC A' = 90° et par conséquent, on a :

A'B = A'C 2 + BC 2 = AC 2 + BC 2 = 7 .
En procédant par soustraction membre à membre des équations proposées, on a :


x − y x + y + z = 1


z − x x + y + z = 2

 z − y x + y + z = 3
1 2 3
Comme x + y + z = 7 , on en déduit : x − y = ; z−x= ; z−y= .
7 7 7

2 7 7 4 7
Par suite, x = ; y= ; z= .
7 7 7

64
DEUXIÈME PARTIE - ÉQUATIONS ALGÉBRIQUES

Autre méthode
Numérotons ainsi, les équations du système
x 2 + y 2 + xy = 1 ❶
y 2 + z 2 + yz = 3 ❷
z 2 + x 2 + zx = 4 ❸
Par soustraction membre à membre de ❸ et ❷, puis de ❷ et ❶, on a :
x − y x + y + z = 1 et z − x x + y + z = 2.
En remplaçant z par son expression en fonction de x et y dans ❷, on obtient :
y 2 + 9x 2 − 12xy + 4y 2 + 3xy − 2y 2 = 3, c'est-à-dire y 2 + 3x 2 − 1 = 3xy , puis en vertu de ❶
on a : y 2 + 3x 2 − 1 = 3 1 − x 2 − y 2 . On en déduit :
x2
6x 2 + 4y 2 = 4 c'est-à-dire 2
+ y 2 = 1.
2
3

2
En posant donc x = cosϑ et y = sinϑ avec ϑ ∈ ℝ, cosϑ > 0, sinϑ > 0, puis en remplaçant
3
x et y par leurs expressions en fonction de ϑ, on a :
2 2 1 2
cos 2 ϑ + sin 2 ϑ + sinϑ cosϑ = 1 c'est-à-dire − cos 2ϑ + sinϑ cosϑ = 0.
3 3 3 3

Donc on a : cosϑ −  1
3
cosϑ +
2
3  1
sinϑ = 0 et par conséquent , − cosϑ +
3
2
3
sinϑ = 0

c'est-à-dire cosϑ = 6 sinϑ.


Or cos 2 ϑ + sin 2 ϑ = 1; donc 6sin 2ϑ + sin 2ϑ = 1 c'est-à-dire 7sin 2ϑ = 1. On en déduit :
1 6 2 1 4
sinϑ = ; cosϑ = et par suite, x = , y= , z = 3x − 2y = .
7 7 7 7 7

65
DEUXIÈME PARTIE - ÉQUATIONS ALGÉBRIQUES

II. ÉLÉMENTS DE CALCUL

1. Proposition 1
Soit f et g deux fonctions définies sur ℕ et vérifiant :

 f(1)=g(1)

.
∀ n ∈ ℕ∖ 0, 1 , f ( n ) − f ( n − 1 ) = g ( n ) − g ( n − 1 )


Alors, ∀ n ∈ ℕ*, f ( n ) = g ( n ) .

Démonstration
∀ n ∈ ℕ∖ 0, 1 , f ( n ) = f ( 2 ) − f ( 1 ) + f ( 3 ) − f ( 2 ) + ⋯ + f ( n ) − f ( n − 1 ) + f ( 1 )
= g(2)−g(1) + g(3)−g(2) +⋯+ g(n)−g(n−1) +g(1)
=g(n).
Or, par hypothèse, f ( 1 ) = g ( 1 ) . Donc ∀ n ∈ ℕ*, f ( n ) = g ( n ) .
FRemarque: La proposition reste vraie si au lieu de l'égalité l'on a une inégalité.

2. Proposition 2
Soit f et g deux fonctions définies et non nulles sur ℕ*.
 f(1)=g(1)

pour n ≥ 2 , alors ∀ n ∈ ℕ*, f ( n ) = g ( n ) .
Si  f(n) g(n)

 =
 f(n−1) g(n−1)

Démonstration
f(2) f(3) f(n)
Pour n ≥ 2, f ( n ) = ⋅ ⋅⋯⋅ f(1)
f(1) f(2) f(n−1)
g(2) g(3) g(n)
= ⋅ ⋅⋯⋅ g(1)
g(1) g(2) g(n−1)
=g(n)
Or, par hypothèse, f ( 1 ) = g ( 1 ) . Donc ∀ n ∈ ℕ*, f ( n ) = g ( n ) .

FRemarque: La proposition reste vraie si au lieu de l'égalité l'on a une inégalité.

Exemple 1
1 1 1 n−1
Démontrer que : ∀ n ∈ ℕ∖ 0, 1 , + 2 +⋯+ 2 < .
2 2
3 n n

Solution
1 1 1 n−1
Soit f ( n ) = 2
+ 2 + ⋯ + 2 et g ( n ) = .
2 3 n n
1 1
On a : f ( 2 ) = < =g(2) ❶
4 2
66
DEUXIÈME PARTIE - ÉQUATIONS ALGÉBRIQUES

1 1 1
Pour n ≥ 3, f ( n ) − f ( n − 1 ) = 2
− 2
< 2;
n (n−1) n
n−1 n−2 1 1
g(n)−g(n−1)= − = > 2.
n n−1 n(n−1) n
Donc, f ( n ) − f ( n − 1 ) < g ( n ) − g ( n − 1 ) ❷. Il résulte donc de ❶ et ❷ que :
1 1 1 n−1
∀ n ∈ ℕ∖ 0, 1 , f ( n ) < g ( n ) c'est-à-dire + 2 +⋯+ 2 < .
2 2
3 n n

Exemple 2
( 2n ) ! 4n
Démontrer que : ∀ n ∈ ℕ∖ 0, 1 , > .
( n! )2 n+1
Solution
( 2n ) ! 4n
Soit f ( n ) = et g ( n ) = .
( n! )2 n+1
16
On a : f ( 2 ) = 6 , g ( 2 ) = ; donc f ( 2 ) > g ( 2 ) ❶.
3
f(n+1) 2 ( 2n + 1 ) g ( n + 1 ) 4(n+1)
= , = .
f(n) n+1 g(n) n+2
2 ( 2n + 1 ) 4(n+1)
> ⟺ 2 ( 2n + 1 ) ( n + 2 ) > 4( n + 1 )2
n+1 n+2
⟺ 2n 2 + 5n + 2 > 2n 2 + 4n + 2
⟺ 5n > 4n.
f(n+1) g(n+1)
La dernière relation étant vérifiée, on en déduit : > ❷.
f(n) g(n)
( 2n ) ! 4n
Il résulte de ❶ et ❷ que : ∀ n ∈ ℕ∖ 0, 1 , f ( n ) > g ( n ) c'est-à-dire > .
( n! )2 n+1

Exemple 3
Soit a et b deux réels quelconques strictement positifs.

Démontrer que : ∀ n ∈ ℕ∖ 0, 1 ,


an + bn
2

2  
a+b n
.

Solution
Remarquer ( a − b )2 = a 2 − 2ab + b 2 ≥ 0; a 2 + b 2 ≥ 2ab ❶.

Soit f ( n ) =
an + bn
2
et g ( n ) =  
a+b n
2
.

a2 + b2 a 2 + 2ab + b 2
On a : f ( 2 ) = et g ( 2 ) = .
2 4

67
DEUXIÈME PARTIE - ÉQUATIONS ALGÉBRIQUES

a2 + b2 2 a 2 + b 2  a 2 + a 2 + b 2  + b 2 a 2 + 2ab + b 2
Il résulte de ❶ que : = = ≥ .
2 4 4 4
Donc on a : f ( 2 ) ≥ g ( 2 ) ❷.
f(n+1) an + 1 + bn + 1 g(n+1) a+b
Par ailleurs, = n n
et = .
f(n) a +b g(n) 2

an + 1 + bn + 1
⟺ 2 a n + 1 + b n + 1 ≥ ( a + b ) a n + b n 
a+b

n
a +b n 2
⟺ a n + 1 + b n + 1 ≥ ab n + ba n
⟺ a n − b n  ( a − b ) ≥ 0.
Comme a n − b n  et ( a − b ) sont de même signe, la dernière inégalité est bien vérifiée. On en
f(n+1) g(n+1)
déduit : ≥ ❸.
f(n) g(n)

 
n
an + bn a+b
Il résulte de ❷ et ❸ que : ∀ n ∈ ℕ∖ 0, 1 , f ( n ) > g ( n ) c'est-à-dire ≥ .
2 2

3. Proposition 3: Formule d'interpolation de Lagrange


Le polynôme P ( x ) de degré au plus égal à n − 1, qui prend les valeurs respectives
y1, y 2, …,y n pour des valeurs distinctes x1, x 2, …, x n s'écrit :

P(x)=
x − x  x − x ⋯ x − x  y
2 3 n
+
x − x  x − x ⋯ x − x  y
1 3 n
+⋯
 x − x   x − x ⋯  x − x 
1 2 1 3 1 n
1
x − x x − x ⋯ x − x 
2 1 2 3 2 n
2

+
x − x1 x − x 2⋯x − x n − 1 y .
x n − x1x n − x 2⋯ x n − x n − 1 n
Démonstration
On vérifie aisément que : P ( x1 ) = y1, P ( x 2 ) , ⋯ , P ( x n ) = y n.

Supposons un polynôme Q ( x ) tel que l'on ait aussi : Q ( x1 ) = y1, Q ( x 2 ) , ⋯ , Q ( x n ) = y n .


Si ( P − Q ) ( x ) était non nul, alors il serait un polynôme de degré au plus égal à ( n − 1 ) qui
aurait n racines distinctes x1, x 2, ⋯ , x n ; ceci est absurde. Alors P ( x ) = Q ( x ) ; d'où l'unicité
de P ( x ) .

Exemple 1
Soit P ( x ) = ax 3 + bx 2 + cx + d , avec a ≠ 0.
On suppose : 1 ≤ P ( − 1 ) ≤ 2; 1 ≤ P ( 1 ) ≤ 3; 2 ≤ P ( 2 ) ≤ 4 et − 1 ≤ P ( 3 ) ≤ 1.
87
Démontrer que − ≤ P ( 4 ) ≤ 1.
4

68
DEUXIÈME PARTIE - ÉQUATIONS ALGÉBRIQUES

Solution

P 4 =
4 − 14 − 2 4 − 3 P − 1 + 4 + 14 − 2 4 − 3 P 1
− 1 − 1 − 1 − 2 − 1 − 3 1 + 1 1 − 2 1 − 3
+
4 + 1 4 − 14 − 3 P 2 + 4 + 14 − 14 − 2 P 3
2 + 1 2 − 1 2 − 3 3 + 1 3 − 1 3 − 2
1 5 15
=− P − 1 + P 1 − 5P 2 + P 3.
4 2 4
Des conditions imposées, il découle :
1 5 15 1 5 15
− ×2+ ×1−5×4+ × − 1 ≤ P 4 ≤ − × 1 + 3 × − 5 × 2 + .
4 2 4 4 2 4
87
c'est-à-dire − ≤ P ( 4 ) ≤ 1.
4

Exemple 2
Soit P une fonction polynôme définie par P ( x ) = ax 2 + bx + c ( avec a ≠ 0 ) et telle que :
P 0 ≤ 1, P 1 ≤ 1, P − 1 ≤ 1.
5
Démontrer que : ∀ x ∈ − 1, 1 , P x ≤ .
4

Solution
D'après la formule d’interpolation de Lagrange, on a :
x x − 1 x + 1 x − 1 P 0 + x x + 1 P1
P x = P − 1 +
− 1 − 0 − 1 − 1 0 − 1 0 + 1 1 − 0 1 + 1
x x − 1 x x + 1
= P − 1 − x + 1 x − 1P 0 + P 1.
2 2
Or par hypothèse, P 0 ≤ 1, P 1 ≤ 1, P − 1 ≤ 1. On en déduit :
2 P x ≤ x x − 1 + 2 x 2 − 1 + x x + 1 .
Si x ≤ 1, alors on a : x x − 1 = 1 − x x ; x 2 − 1 = 1 − x 2 ; x x + 1 = x + 1 x .
Donc on a : 2 P x ≤ 2 x + 2 − 2x 2 , c'est-à-dire P x = − x 2 + x + 1.

 
2
1 5 5
Comme − x 2 + x + 1 = − x + + , alors on a : ∀ x ∈ − 1, 1 , P x ≤ .
2 4 4

Exemple 3
Soit a, b, c des nombres réels tels que pour tout nombre x vérifiant x ≤ 1, on a :
ax 2 + bx + c ≤ 1.

Prouver que pour tout réel x vérifiant x ≤ 1, on a : cx 2 + bx + a ≤ 2.

69
DEUXIÈME PARTIE - ÉQUATIONS ALGÉBRIQUES

Solution
Soit f et g les fonctions définies par : f ( x ) = ax 2 + bx + c et g x = cx 2 + bx + a.

On a : ∀ x ∈ − 1, 0 ∪ 0, 1 , x 2f 1
x
= g x.

Par ailleurs, d’après la formule d’interpolation de Lagrange, on peut écrire :

f x =
x x − 1
f − 1 − x + 1x − 1 f 0 +
x + 1 x f 1 . On en déduit :
2 2

∀ x ∈ − 1, 0 ∪ 0, 1 , f 
1
x
= 2 1 − x f − 1 − 21 − x 2  f 0 + 1 + x f 1 .
1
2x

Donc ∀ x ∈ − 1, 0 ∪ 0, 1 , 2g x = 2x 2 f 1


x
.

= 1 − x f − 1 − 21 − x 2  f 0 + 1 + x f 1.


Or, il résulte de l’hypothèse de l’énoncé que : f − 1 ≤ 1, f 0 ≤ 1 et f 1 ≤ 1.

Donc ∀ x ∈ − 1, 0 ∪ 0, 1 , 2 g x ≤ 1 − x + 2 1 − x 2 + 1 + x
c'est-à-dire, 2 g x ≤ 1 − x + 2 1 − x 2  + 1 + x = 4 − 2x 2 .
Donc g x ≤ 2 − x 2 < 2.
Il nous reste à démontrer que g 0 ≤ 2.
Comme l'on a f 1 ≤ 1, f − 1 ≤ 1 et f 0 ≤ 1
c'est-à-dire − 1 ≤ a + b + c ❶ , − 1 ≤ a − b + c ≤ 1 ❷ et − 1 ≤ c ≤ 1 ❸ .
La combinaison ❶ + ❷ − 2 × ❸ permet d’écrire : − 2 ≤ a ≤ 2
c'est-à-dire a ≤ 2 ou encore g 0 ≤ 2.
D’où le résultat.

70
TROISIÈME PARTIE - EXERCICES GÉNÉRAUX

TROISIÈME PARTIE: EXERCICES GÉNÉRAUX

71
TROISIÈME PARTIE - EXERCICES GÉNÉRAUX

I. EXERCICES RÉSOLUS

Exercice 1
Déterminer tous les quadruplets w, x, y, z d'entiers naturels solutions de l'équation :
w! = x! + y! + z!
Solution
Nous pouvons par exemple supposer que : x ≤ y ≤ z.
L’ égalité w! = x! + y! + z! permet d’ écrire : ω ≥ z + 1. On en déduit la double inégalité
z + 1!
 ≤ ω! ≤ z! × 3 et par suite, z + 1 ≤ 3 c'est-à-dire z ≤ 2. Il vient alors : ω = 3 et
x = y = z = 2.

Exercice 2
Dans le plan, on considère les courbes définies par :

x
x, y ∈ ℝ2
 

A= 
 x2 − y2 = 
 ;


 x + y2
2 

y
x, y ∈ ℝ2
 

B= 
 2xy + 2 2 = 3 
 ;


 x +y 

C=  x, y ∈ ℝ 2 x 3 − 3xy 2 + 3y = 1  ;

D=  x, y ∈ ℝ 2 3x 2 y − 3x − y 3 = 0  .

Démontrer que A⋂B = C⋂D.


Solution
Soit M x, y un point du plan, d’affixe z = x + iy.
 x2 − y2 = x
 x + y2
2

M x, y ∈ A ∩ B ⟺ 

 2xy = 3 − y
 x + y2
2

x iy
⟺ x 2 − y 2 + 2ixy = 3i + 2 2
− 2
x +y x + y2
x − iy 1
⟺ x 2 − y 2 + 2ixy = 3i + 2 = 3i +
2
x +y x + iy
1
⟺ z 2 = 3i +
z
⟺ z 3 = 3iz + 1
72
TROISIÈME PARTIE - EXERCICES GÉNÉRAUX


 x 3 − 3xy 2 + 3y = 1
⟺ 


 3x 2y − 3x − y 3 = 0
⟺ M x, y ∈ C ∩ D.
D’où A⋂B = C⋂D.

Exercice 3
Soit a, b, c, A, B et C des réels strictement positifs tels que : a + A = b + B = c + C = k.
Démontrer que : aB + bC + cA < k 2.
Solution

Méthode 1
k 3 = a + A b + B c + C  = ab + aB + bA + AB c + C 
= abc + abC + acB + aBC + bcA + bAC + cAB + ABC
= abc + ABC + bC a + A + aB c + C  + cA b + B
= abc + ABC + kbC + kaB + kcA
= abc + ABC + k bC + aB + cA.
Comme abc + ABC > 0, on a donc k 3 > k ( bC + aB + cA ) c’est-à-dire aB + bC + cA < k 2 .

Méthode 2
u
Considérons un triangle équilatéral uvw de côté k et les
aires S1, S 2 , S 3 des parties hachurées ( voir figure a
ci-contre ) . B
S1
Si l’on désigne par S l’aire du triangle uvw, alors on a :
S > S1 + S 2 + S 3. A

Or , S1 =
1 1 1
aBsin60°, S 2 = bCsin60°, S 3 = cAsin60° et b S3
2 2 2 S2
1 2 v w
S= k sin60°. Alors, on a :
2 C c
1 2 1 1 1
k sin60° > aBsin60° + bCsin60° + cAsin60°
2 2 2 2
c'est-à-dire k 2 > aB + bC + cA.

Méthode 3
L’inégalité cherchée équivaut à : k 2 − aB + bC + cA > 0.
Par ailleurs, on a :
k 2 − aB + bC + cA = k a + A − aB − k − BC − k − C A
= ka − aB − kC + BC + AC
= ka − aB − kC + BC + k − aC
= k − B − C a + BC.
73
TROISIÈME PARTIE - EXERCICES GÉNÉRAUX

Donc il s’agit de démontrer que k − B − C  a + BC > 0.


La fonction f définie par f x = k − B − C  x + BC étant monotone sur ℝ+, on en déduit que
f a est compris entre f 0 et f k .
Or f 0 = BC > 0 et f k  = k − B − C k + BC = k − B k − C  = bc > 0.
Par suite, f a > 0. D'où le résultat.

Exercice 4
cosx cos2x cos3x
Soit a1, a 2 , et a 3 trois réels tels que : = = .
a1 a2 a3

x
Exprimer sin 2 en fonction de a1, a 2 et a 3.
2
Solution
De toute évidence les réels a1, a 2 , et a 3 sont non nuls.
cosx
Posons = k.
a1
Alors, on a : cosx = a1k , cos2x = a 2k , cos3x = a 3k.
k est non nul, car autrement on aurait cos2x = 2cos 2x − 1 = 0 et cosx = 0, ce qui est absurde.
Donc cos2x est aussi non nul et on peut écrire :
x 1 − cosx cos2x 1 − cosx cos2x − cos2x cosx
sin 2 = = =
2 2 2cos2x 2cos2x
1
cos2x − cos3x + cosx
2
=
2cos2x
2cos2x − cos3x − cosx
=
4cos2x
2a 2k − a 3k − a1k
=
4a 2 k
2a 2 − a 3 − a1
= .
4a 2

Exercice 5
1 1 1 1
Soit a, b, c trois réels tels que + + = .
a b c a + b+c
1 1 1 1
Démontrer que pour tout entier naturel impair n, on a : + n + n = n .
a n
b c a + bn + cn

Solution
1 1 1 1
L'hypothèse de l'énoncé équivaut à + = −
a b a+b+c c

74
TROISIÈME PARTIE - EXERCICES GÉNÉRAUX

b+a −(a+b)
c'est-à-dire = .
ab c(a+b+c)
On en déduit :
b + a ca + cb + c 2 + ab = 0 c’est-à-dire b + a c + a c + b = 0.
Deux des réels a, b et c sont des nombres opposés et par conséquent deux des réels a n , b n et c n
le sont aussi. D’où le résultat.

Exercice 6
On considère l’égalité suivante : 1 + x + x 2 
100
= a 0 + a1x + a 2x 2 + ⋯ + a 200x 200,où a 0,a1,⋯,a 200
sont des constantes réelles.
Que vaut la somme S = a 0 + a 3 + a 6 + ⋯ + a198?

Solution
3
i où i est le nombre complexe imaginaire pur i 2 = − 1.
1
Posons ω = − +
2 2
1 3
Alors on a : ω 2 = − − i, ω 3 = 1, ω 4 = ω, ω 5 = ω 2,⋯
2 2
Posons à nouveau :
a 0 + a 3 + a6 + ⋯ + a198 = A
a1 + a 4 + a 7 + ⋯ + a199 = B
a 2 + a 5 + a8 + ⋯ + a 200 = C.
En remplaçant x successivement par 1, ω, ω 2 dans l’égalité proposée, on obtient :
A + B + C = 3100 ❶;
A + ωB + ω C = 0
2
❷;
A + ω 2 B + ωC = 0 ❸.
En faisant la somme membre à membre des égalités ❶, ❷ et ❸, on obtient :
3A + 1 + ω + ω 2 B + 1 + ω 2 ω C = 3100.
Or 1 + ω + ω 2 = 0; donc 3A = 3100 c’est-à-dire A = 3 99 .

Exercice 7
80
1
Démontrer que 16 <  < 17 .
k=1 k
Solution

∀ k ≥ 1,
2
<
2
=
1
c'est-à-dire ∀ k ≥ 1, 2  k + 1− k < 1
; donc
k + k +1 2 k k k

   
n n n
1 1
2 k + 1‒ k <  c’est-à-dire 2 n + 1− 1 <  ❶.
k=1 k=1 k k=1 k
75
TROISIÈME PARTIE - EXERCICES GÉNÉRAUX

2 2
Par ailleurs, on a : ∀ k ≥ 2, <
2 k k + k −1

c'est-à-dire ∀ k ≥ 2,
1
<2  k − k−1 . 
k

 
n n
1
Donc pour n ≥ 2, on a :  < 1 + 2 k − k−1
k=1 k k=2

n
1
c’est-à-dire  < 2 n − 1 ❷.
k=1 k

 
80
1
Il résulte de ❶ et ❷ que : 2 81 ‒1 <  < 2 80 − 1 < 2 81 − 1.
k=1 k
80
1
Par suite, 16 <  < 17.
k=1
k

Exercice 8
xy xz yz
Résoudre dans ℤ 3 l’équation : + + = 3.
z y x
Solution
xy xz yz
Les réels , et sont de même signe et leur somme est l'entier positif 3; ces réels sont
z y x
donc strictement positifs.
L’équation proposée équivaut à : x 2 y 2 + x 2z 2 + y 2z 2 = 3x y z.
De l'inégalité entre les moyennes géométrique et arithmétique, il résulte que:
3
3 x 4 y 4 z 4 ≤ x 2 y 2 + y 2z 2 + z 2 x 2 .
3 3
On a donc : 3 x 4 y 4 z 4 ≤ 3xyz c’est-à-dire x y z ≤ 1.
Comme x y z > 0, on a : 0 < x y z ≤ 1 et par suite, x y z = 1.
Les triplets x, y, z solution cherchés sont donc : 1, 1, 1, − 1, − 1, 1, − 1, 1, − 1,
1, − 1, − 1.

Exercice 9
Donner la valeur de vérité de la proposition suivante :
“Si x et y sont deux nombres irrationnels, alors x y est un nombre irrationnel”.

Solution
Désignons par Q la proposition: ≪ Si x et y sont deux nombres irrationnels, alors x y est un
nombre irrationnel ≫ .
76
TROISIÈME PARTIE - EXERCICES GÉNÉRAUX

 2
2
Nous utilisons la proposition P: ≪ Le nombre est rationnel ou irrationnel ≫ qui est
vraie, pour déterminer la valeur de vérité de Q.

 2
2
Si l'on suppose que le nombre est rationnel, alors pour un choix de x = 2 et y = 2 ,
tous irrationnels, l'hypothèse faite impliquerait que x y est un nombre rationnel. Ceci contredit
la proposition selon laquelle x y serait un nombre irrationnel.

 2  2
2 2
Si l'on suppose plutôt que le nombre est irrationnel, alors pour x = et
y= 2, on aurait x y = 2. Et puisque le nombre 2 est un rationnel, la proposition selon
laquelle x y serait un nombre irrationnel est aussi dans ce cas, bien fausse.
Il résulte de ce qui précède que l'implication ≪ P ⟹ Q ≫ est fausse alors que P est vraie. Par
conséquent Q est fausse. Autrement dit, la proposition de l'énoncé est fausse.

Exercice 10
De combien de manières peut-on écrire 84 comme somme d'entiers naturels non nuls
consécutifs.

Solution
Soit m et k deux entiers naturels non nuls tels que : 84 = m + ( m + 1 ) + ⋯ + ( m + k ) .
k k + 1
Donc 84 = k + 1m + c’ est-à-dire 168 = k + 1 k + 2m. Les entiers k + 1 et
2
k + 2m étant de parités différentes, les décompositions de 168 ici considérées, sont les
suivantes : 168 = 3 × 56 = 7 × 24 = 8 × 21.
Comme k + 2m > k + 1 , il en résulte que :

 k+1=3 k + 1 = 7

k + 1 = 8

k = 2

k = 6

k = 7


 ou  ou  c’est-à-dire  ou  ou  ..

 k + 2m = 56  k + 2m = 24  k + 2m = 21  m = 27 m = 9 m = 7

Il y a donc au total 3 manières d'écrire 84 comme somme d'entiers naturels non nuls
consécutifs et l'on vérifie bien que :
84 = 27 + 28 + 29
= 9 + 10 + 11 + 12 + 13 + 14 + 15
= 7 + 8 + 9 + 10 + 11 + 12 + 13 + 14.

Exercice 11
Soit n un entier naturel strictement supérieur à 1
n
1−
Démontrer que : ∀ θ ∈ 0, π , sin nθ + cos n θ ≥ 2 2 .
2

77
TROISIÈME PARTIE - EXERCICES GÉNÉRAUX

Solution
La moyenne arithmétique de n entiers strictement positifs étant supérieure à leur moyenne
géométrique, on peut écrire :
1 1 1 n
sin n θ + sin n θ + n
+ n
+⋯+ n
≥ n
sin 2θ ❶
−1
2 2 2 2
2 2 2 2













n − 2 termes
1 1 1 n
cos n θ + cos n θ + n
+ n
+⋯+ n
≥ n
cos 2 θ ❷.
−1
2 2 2 2
2 2 2 2












 n − 2 termes
En faisant la somme membre à membre de ❶ et ❷, on obtient :

2 sin n θ + cos n θ  +
n−2
n
−1

n
n
−1
cos 2θ + sin 2θ  .
2 2
2 2
n

On en déduit : 2 sin θ + cos θ  + ≥


1−
n n 2 n n 2
n
, c'est-à-dire : sin θ + cos θ ≥ 2 .
−1
2
2

Exercice 12
Soit x et y, deux réels tels que : 3x + y + x 5 + 4x + y = 0.
5

Calculer 4x + y.

Solution
Soit la fonction impaire f définie sur ℝ par : f ( t ) = t 5 + t.
Cette fonction est dérivable sur ℝ et on a :
∀ t ∈ ℝ , f ' ( t ) = 5t 4 + 1 > 0.
La fonction f est donc strictement croissante sur ℝ et par conséquent injective.
Or l’égalité donnée équivaut à :

3x + y5 + 3x + y = − x5 − x c'est-à-dire f 3x + y = f ‒x .


On en déduit que : 3x + y = ‒x c’est-à-dire, 4x + y = 0.

Exercice 13
1
Soit la suite x n  définie par x 0 = 5 et la relation de récurrence x n + 1 = x n + .
xn
Démontrer que : 45 < x1000 < 45,1.

78
TROISIÈME PARTIE - EXERCICES GÉNÉRAUX

Solution
Remarquons que :
x n = x n − x n − 1 + x n − 1 − x n − 2 + ⋯ + x1 − x 0  + x 0
1 1 1
= + +⋯+ + x0 .
xn − 1 xn − 2 x0

Donc, on a : 5 = x 0 < x1 < x 2 < ⋯ < x n .


Par ailleurs, on a :

 
2
2 1 1 1
x k+1 = xk + = x 2k + 2 2
2 + 2 c’est-à-dire x k + 1 − x k = 2 + . On en déduit :
xk xk x 2k

1 1 1
x 2n + 1 − x 2n = 2 + 2 2
2 , xn − xn − 1 = 2 + 2 , ⋯, x12 − x 02 = 2 + 2 .
xn xn − 1 x0

En faisant la somme membre à membre, on obtient :

x 2n + 1 − x 20 = 2 n + 1 +
 1
2
x0
1 1
+ 2 +⋯+ 2 .
x1 xn 
On en déduit :
2
x1000 − x 20 > 2 × 1000 c’est-à-dire, x1000
2
> 2000 + x 20 c’est-à-dire : x1000
2
> 2025.
Donc, on a : x1000 > 45 ❶.

2
x1000 = 2025 +
 1
2 +
x0
1
2 +⋯+
x1
1
2
x 99
1 1 1

+ 2 + 2 +⋯+ 2 .
x100 x101 x 999 
2 100 900
Donc x1000 < 2025 + + 2 .
x 02 x100
2
Comme x100 > 2 × 100 + 25 = 225, on peut donc écrire :
100 900
< 2033 < 2034,1 = 45,1 .
2 2 2
x1000 < 2025 + + c’est-à-dire x1000
25 225

Donc x1000 < 45,1 ❷.

De ❶ et ❷, on déduit : 45 < x1000 < 45,1.

Exercice 14
Soit un triangle ABC dont les côtés opposés aux sommets A, B et C ont respectivement pour
longueurs a, b et c.
∧ ∧ ∧
a A + b B + cC π , où A∧ , B
Démontrer que : π ≤
∧ ∧
< et C sont respectivement les mesures
3 a+b+c 2
en π rd des angles intérieurs du triangle en A, B et C.
79
TROISIÈME PARTIE - EXERCICES GÉNÉRAUX

Solution

 
On a : a − b A − B ≥ 0;
∧ ∧

b − c  B − C  ≥ 0;
∧ ∧

c − a  C − A  ≥ 0.
∧ ∧

En sommant membre à membre, on obtient :


∧ ∧ ∧
 ∧
2a A + 2b B + 2c C − a B + C − b A + C − c A + B ≥ 0  ∧
  ∧ ∧
  ∧ ∧

c'est-à-dire 3a A + 3b B + 3c C − a + b + c  A + B + C  ≥ 0
∧ ∧ ∧ ∧ ∧ ∧

∧ ∧ ∧ ∧ ∧ ∧

a A + b B + cC A+ B+C π
c'est-à-dire ≥ = ❶.
a+b+c 3 3

Par ailleurs, on a :

A b + c − a + B a + c − b + C b + a − c > 0
∧ ∧ ∧

 ∧
 ∧ ∧
 
c'est-à-dire, a B + C − A + b A + C − B + c B + A − C > 0
∧ ∧ ∧ ∧ ∧ ∧

c'est-à-dire, a π − 2 A  + b π − 2 B  + c π − 2 C  > 0
∧ ∧ ∧

∧ ∧ ∧
a A +b B +cC π
c’est-à-dire, < ❷.
a+b+c 2
∧ ∧ ∧
a A +b B +cC
De ❶ et ❷, on déduit : π ≤
π
< .
3 a+b+c 2

Exercice 15
Soit a, b, c trois réels quelconques strictement positifs.

Démontrer que : a a b b c c  ≥ abc


3 a+b+c
.

Solution
L’ ordre de grandeur des réels a, b et c n’ ayant aucune importance par rapport au résultat
cherché, on peut par exemple supposer : a ≤ b ≤ c ; donc lna ≤ lnb ≤ lnc.
D’après le principe de permutation et d’ordre, on a :
alna + blnb + clnc ≥ blna + clnb + alnc ❶;
alna + blnb + clnc ≥ clna + alnb + blnc ❷;
alna + blnb + clnc ≥ alna + blnb + clnc ❸.
De ❶, ❷ et ❸, on déduit :

80
TROISIÈME PARTIE - EXERCICES GÉNÉRAUX

3 alna + blnb + clnc ≥ a + b + c lna + lnb + lnc


c'est-à-dire, 3 lna a + lnb b + lnc c  ≥ a + b + cln abc

c'est-à-dire, a a b b c c  ≥ abc
3 a+b+c
.

Exercice 16
Soit a et b deux réels strictement positifs.
Démontrer que : a a b b ≥ a b b a .

Solution
² Le résultat est immédiat lorsque a = b.


a−b
a a
² Si a > b, alors a − b > 0 et >1. On a donc >1 c’est-à-dire a a − b > b a − b c’est-à-dire
b b
aa ba a b b a
b
> b c’est-à-dire a b > a b
a b

 
a−b b−a
a a b
² Si a < b, alors 0 < < 1 et a − b < 0. On a donc : = > 1 c’ est-à-dire
b b a
bb ab
b b − a > a b − a c’est-à-dire a
> a b b a
a c’est-à-dire a b > a b .
b a

Dans tous les cas, on a donc a a b b > a b b a .

Exercice 17
Étant donnés n réels n ≥ 2 strictement positifs x1, x 2, ⋯, x n et α, β deux réels tels que
α − β > 0, démontrer que :
x1β x β2 x nβ − 1 x nβ
α
+ α + ⋯ + α + α ≥ x1β − α + x 2β − α + ⋯ + x βn − α .
x2 x3 xn x1

Solution
Supposons α > 0 et β > 0.
On peut par exemple supposer que 0 < x1 ≤ x 2 ≤ ⋯ ≤ x n ( l’ordre de grandeur des réels x1, x 2 ,
1 1 1
⋯, x n n’ayant aucune importance ) , donc 0 < ≤ ≤⋯≤ .
xn xn − 1 x1
1 1 1 1
Alors, on a : x1β ≤ x 2β ≤ ⋯ ≤ x nβ − 1 ≤ x nβ et α
≤ α ≤⋯≤ α ≤ α .
xn xn − 1 x2 x1
D’après le principe de permutation et d’ordre, on peut écrire :

           
α α α α α α α
β 1 β 1 β 1 β 1 β 1 β 1 β 1
x1 + x2 + ⋯ + xn ≤ x1 + x2 + ⋯ + xn − 1 + xn .
x1 x2 xn x2 x3 xn x1
81
TROISIÈME PARTIE - EXERCICES GÉNÉRAUX

x1β x 2β x nβ − 1 x nβ
c’est-à-dire, x1β − α + x 2β − α + ⋯ + x nβ − α ≤ + + ⋯ + + .
xα2 xα3 xαn x1α
Si α < 0 et β < 0, on pose β' = ‒α et α' = ‒β.
Alors on a β' > 0, α' > 0 et d’après ce qui procède,
β ' − α' β ' − α' β ' − α' x1β ' x 2β ' x βn '− 1 x nβ '
x1 + x2 + ⋯ + xn ≤ + +⋯+ +
xα2' xα3' xαn' x1α'

x1β x 2β x βn − 1 x βn
c'est-à-dire, x1β − α + x β2 − α + ⋯ + x nβ − α ≤ + + ⋯ + + .
xα2 xα3 xαn x1α

Exercice 18
Soit, a1, a 2, ⋯, a n , n entiers naturels non nuls et distincts.

1 1 a a
Démontrer que : 1 + + ⋯ + ≤ a1 + 22 + ⋯ + n2 .
2 n 2 n

Solution

Méthode 1
Soit b1, b 2 ,⋯, b n  une permutation de a1, a 2 , ⋯, a n  telle que b1 ≤ b 2 ≤ ⋯ ≤ b n .
1 1 1
Comme l’ on a < 2 <⋯< < 1, le principe de permutation et d’ ordre permet
n 2
n − 1 22
d'écrire :
b2 b b a a
b1 + 2
+ 23 + ⋯ + n2 ≤ a1 + 22 + ⋯ + n2 .
2 3 n 2 n

D’autre part, on a : b1 ≥ 1, b 2 ≥ 2, ⋯, b n ≥ n.

1 1 b b a a
Donc 1 + + ⋯ + ≤ b1 + 22 + ⋯ + n2 ≤ a1 + 22 + ⋯ + n2 .
2 n 2 n 2 n

Méthode 2
D’après l’inégalité de Cauchy, on a :

       
2 2
n n n n
1 ak 1 a 1

k=1 k
=
k
× ≤  2k
k=1 k k = 1 ak
.
k=1 ak
n n
1 1
Comme  ≤  , on en déduit :
k = 1 ak k=1 k

    
2
n n n n n
1 a 1 1 a

k=1 k
≤  2k
k=1 k

k=1 k
c’est-à-dire,  ≤  2k .
k=1 k k=1 k

82
TROISIÈME PARTIE - EXERCICES GÉNÉRAUX

Méthode 3

a1 +
a2
2 2
a
+ ⋯ + n2 =
n 
a1 +
1

a1
a
+ 22 +
2
1
a2  
a
+ ⋯ + n2 +
n
1
an  

1
a1
+
1
a2
+⋯+
1
an 
≥2 1+
 1
2
1
+⋯+ −
n
1
a1 
+
1
a2
+⋯+
1
an
.

Comme a1, a 2 , ⋯, a n sont des entiers naturels non nuls, deux à deux distincts, on peut par
exemple supposer que a1 < a 2 < ⋯ < a n , donc a1 ≥ 1, a 2 ≥ 2, ⋯, a n ≥ n ; par suite,


1+
1
2
1
+⋯+ −
n
1
a1
+

1
a2
+⋯+
1
an 
≥ 0 . On en déduit le résultat cherché.

Exercice 19
Soit a1, a 2 , ⋯, a n  une permutation de 1, 2, ⋯, n.
1 2 n − 1 a1 a a
Démontrer que : + +⋯+ ≤ + 2 + ⋯ + n−1 .
2 3 n a2 a3 an

Solution
Soit c1, c 2 , ⋯, c n − 1  une permutation de a1, a 2 , ⋯, a n  telle que : c1 < c 2 < ⋯ < c n − 1.
Alors, on a : 1 ≤ c1 < c 2 < ⋯ < c n − 1 ≤ n.
Soit b1, b 2 , ⋯, b n − 1 une permutation de a 2 , a 3, ⋯, a n  telle que : b1 < b 2 < ⋯ < b n − 1 .
Alors, on a aussi : 1 ≤ b1 < b 2 < ⋯ < b n − 1 ≤ n
1 1 1 1 1
c’est-à-dire ≤ < <⋯< < ≤ 1.
n bn − 1 bn − 2 b2 b1

D’après le principe de permutation et d’ordre, on a :


a1 a a c c c 1 1 1 1
+ 2 + ⋯ + n − 1 ≥ 1 + 2 + ⋯ + n − 1 ≥ 1 × + 2 × + 3 × + ⋯ + n − 1 ×
a2 a 3 a n b 1 b 2 b n−1 2 3 4 n

a1 a a 1 2 n−1
c'est-à-dire, + 2 + ⋯ + n−1 ≥ + + ⋯ + .
a2 a3 an 2 3 n

Exercice 20
Soit p et q ( avec q ≥ 2 ) deux entiers naturels non nuls et premiers entre eux.
q−1
kp 1
Démontrer que : 
k=1 q
=  p − 1 q − 1 .
2
kp kp
Il est à noter que désigne la partie entière de .
q q

83
TROISIÈME PARTIE - EXERCICES GÉNÉRAUX

Solution
Dans le plan rapporté à un repère orthonormé y
Δ k  Bq, p
O, i , j  d'axesOx , Oy, considérons le C 0, p 
rectangle de sommets O 0 , 0, A q, 0, B q, p et
Nk
C 0, p.
p points
Le nombre de points M n, m avec n ∈ ℕ, m ∈ ℕ
contenus à l'intérieur du rectangle OABC est
j
 p − 1q − 1. O M k Aq, 0
i x
Montrons qu’ aucun des points M n , m n'est
q points
situé sur la diagonale principale OB .
n q
En effet, si M n, m appartenait à OB , on aurait : = , avec n < q et m < p; ceci est
m p
q
impossible car la fraction est irréductible par hypothèse p et q sont premiers entre eux.
p
Nous en déduisons qu'une moitié des points M n, m sont au-dessous de la diagonale principale
et l’autre moitié, au-dessus de cette diagonale. Par ailleurs, l’ensemble des points M n, m situés
au-dessous de la diagonale principale est celui des points de coordonnées k, n situés
au-dessous de cette diagonale, pris sur chaque droite ∆ k , d'équation x = k ( k étant un entier
variant de 1 à ( q − 1 ) ) .
Posons ∆ k  ∩ OB = N k et ∆ k  ∩ Ox = M k k, 0 voir figure.
OM k kp
On a : M k N k = × AB = .
OA q

Le nombre de points M n, m situés sur le segment M k N k est le nombre de points M n, m
kp
situés au-dessous de la diagonale principale sur ∆ k  ; ce nombre est .
q
Le nombre total des points M n, m situés au-dessous de la diagonale principale est donc
q−1 q−1
kp kp 1

k=1 q
. Il s’ensuit que 
k=1 q
=  p − 1 q − 1.
2

Exercice 21

Démontrer que pour tout entier n ≥ 2, on a : sin π .sin



⋯ sin
n − 1π = n⋅21 − n.
n n n

Solution
On a : z n − 1 = z − z 0  z − z1⋯ z − z n − 1 = z − 1 z n − 1 + z n − 2 + ⋯ + z + 1, ( où

84
TROISIÈME PARTIE - EXERCICES GÉNÉRAUX

2kπ 2kπ
z k = cos + isin , k = 0, 1, 2, ⋯, n − 1 ) .
n n

Comme z 0 = 1, on en déduit que : z n − 1 + z n − 2 + ⋯ + z + 1 = z − z1 z − z 2 ⋯ z − z n − 1.

En posant P z = z − z1 z − z 2 ⋯  z − z n − 1  = z n − 1 + z n − 2 + ⋯ + z + 1, alors on a :

P 1 = 1 − z1 1 − z 2 ⋯ 1 − z n − 1 = 1 n − 1 + 1 n − 2 + ⋯ + 1 + 1 = n.

2kπ 2kπ kπ
Par ailleurs, 1 − z k = 1 − cos + isin = 2sin , ( k = 0, 1, 2, ⋯, n − 1 ) .
n n n

 
Donc, 2sin π 2sin
n

n
⋯ 2sin  
n − 1π = n.
n 
Autrement dit, sin π ⋅sin

⋯ sin
n − 1π = n⋅21 − n.
n n n

Exercice 22
15π
Démontrer que : ∀ x ∈ 0 , + ∞ , x 2 + π x + sinx > 0.
2

Solution
² Si x ∈ 0 , π , sinx > 0 et l’inégalité est de toute évidence vérifiée.


² Si x ∈ x , , on a :
2
15 15
x 2 +π x+ πsinx = x 2 +π x− πsin x−π 
2 2

15 13π 15
> x 2 +π x− π x−π  = x 2 − x+ π 2 .
2 2 2

Donc x 2 + π x +
15
2
3
 
π sinx > x − π x − 5π .
2

Comme x − ≤ 0 et x − 5π < 0, on en déduit que :
2

x−
3
2 
π x − 5π  ≥ 0 et par suite x 2 + π x +
15π
2
sinx > 0.

3
² Si x ∈ π, + ∞ on a :
2

 
2
2 15 3 3π 15
x + π x + π sinx ≥ π +π× + π sinx
2 2 2 2
15
> π 1 + sinx > 0.
2
85
TROISIÈME PARTIE - EXERCICES GÉNÉRAUX

15
Donc, x 2 + π x + π sinx > 0.
2
15
Finalement, on a : ∀ x ∈ 0 , + ∞ , x 2 + π x + π sinx > 0.
2

Exercice 23
Soit a et x deux réels tels que : 0 ≤ a ≤ 1 et 0 ≤ x ≤ π.
Prouver que : 2a − 1sinx + 1 − asin 1 − ax ≥ 0.

Solution
² Si a, x = 0, 0 ou a, x = 0, π  ou a, x = 1, 0 ou a, x = 1, π , l'inégalité de toute
évidence est vérifiée.
² Supposons maintenant : 0 < a < 1 et 0 < x < π .
Il nous faut donc démontrer : 1 − asin 1 − ax ≥ 1 − 2asinx. Il suffit alors de
démontrer : 1 − asin 1 − ax ≥ 1 − a sinx
2

sin 1 − ax sin 1 − ax sinx


c'est-à-dire, ≥ sinx ou encore ≥ .
1−a 1 − ax x

sinx
Comme 1 − ax < x, il suffit donc de démontrer que la fonction f définie par f x =
x
est décroissante sur 0, π .
xcosx − sinx
On a : f ' ( x ) = .
x2

∀ x ∈ π , π , xcosx − sinx ≤ 0 et par suite f ' ( x ) ≤ 0;


2

∀ x ∈ 0, π , tanx ≥ 0 et par consequent f ' ( x ) =


x − tanxcosx ≤ 0.
2 x2
Donc ∀ x ∈ 0, π , f ' ( x ) ≤ 0. On en déduit que f est décroissante sur 0, π et par suite,
sin ( 1 − a ) x sinx
≥ . D’où le résultat.
(1−a)x x

Exercice 24
3 + anan − 1
Soit la suite a n  définie par : a1 = a 2 = 1, a 3 = 2, a n + 1 = n ≥ 3.
an − 2
Déterminer a n .
Solution
La relation de récurrence donnée dans l’énoncé permet d’écrire :
a n + 1 a n − 2 = 3 + a n a n − 1 ❶ et a n a n − 3 = 3 + a n − 1 a n − 2 ❷.
86
TROISIÈME PARTIE - EXERCICES GÉNÉRAUX

De ❶ et ❷, on déduit : a n + 1 a n − 2 − a n a n − 3 = a n a n − 1 − a n − 1 a n − 2
an + 1+ an − 1 an − 1 + an − 3
c’est-à-dire = .
an an − 2

an + 1+ an − 1
Posons b n − 1 = ; donc b n = b n − 2 et on a :
an
3 + a2a3
+ a2
a3 + a1 a4 + a2 a1
b1 = = 3, b 2 = = = 3.
a2 a3 a3

Il s’ensuit que la suite b n  est constante. Donc b n − 1 = 3 c’est-à-dire 3a n = a n + 1 + a n − 1 ou encore


a n + 1 − 3a n + a n − 1 = 0 ❸.

3+ 5
L'équation caractéristique de ❸ est x 2 − 3x + 1 = 0; ses solutions sont : x1 = et
2

   
n n
3− 5 3+ 5 3− 5
x3 = . On en déduit que le terme général an s’écrit : a n = A +B .
2 2 2
Comme a1 = a 2 = 1, on a le système :

A

 2
 3+ 5
+B
3− 5
2   
=1 
   
A 3+ 5 +B 3− 5 =2  ❹

   
 c’est-à-dire  .
A 7 + 3 5 + B 7 − 3 5 = 2 ❺
2 2 
 3+ 5 3− 5


A +B =1
 2 2
❺ − 3 × ❹ ⟺ − 2A − 2B = − 4. Donc A + B = 2 .
   
Par conséquent en a : A 3 + 5 + 2 − A 3 − 5 = 2 c’est-à-dire 2 5 A = − 4 + 2 5 .

−2 5 2 5
On obtient : A = + 1 ; donc B = 2 − A = + 1.
5 5

     
n n
−2 5 3+ 5 2 5 3− 5
Par suite, a n = +1 + +1 .
5 2 5 2

Exercice 25
Résoudre dans ℂ, les équations suivantes :

8 − x 2 + 27 + x2 = 3 8 − x 27 + x


3 3
1) +7
2) 12x − 1 6x − 1 4x − 1 3x − 1 = 5.
3 ) x 4 + x − 4 = 626.
4

87
TROISIÈME PARTIE - EXERCICES GÉNÉRAUX

Solution
3 3
1 ) Posons . 8 − x = u ; 27 − x = v

L’équation proposée équivaut à : u 2 − uv + v 2 = 7


Par ailleurs, on a :
u3 + v3
u 3 + v 3 = 35 ; u + v = 2 2 =
35
= 5 et uv =
1
u + v 2 − u 2 − uv + v 2  = 6.
u − uv + v 7 3

On en déduit : u = 2, v = 3 ou u = 3, v = 2. Par suite x = 0 ou x = − 19.

2 ) En multipliant les deux membres de l’égalité par 2 × 3 × 4 et en posant y = 12x, on a :


 y − 1  y − 2  y − 3 y − 4 = 2 × 3 × 4 × 5 = − 2− 3− 4 − 5.
La configuration de cette équation permet de dégager aisément deux solutions y1 et y 2 ; on
écrit : y1 − 1 = 5 et y 2 − 1 = − 2 c’est-à-dire y = 6 et y 2 = − 1. Les autres solutions y 3 et y 4 se
déduisent par identification des termes de l’égalité suivante :
 y − 1  y − 2  y − 3 y − 4 − 120 =  y − 6  y + 1  y − y3  y − y 4.
On trouve y 3 + y 4 = 5 et y 3y 4 = 16. Autrement dit, y 3 et y 4 sont les solutions de l'équation
y 2 − 5y + 16 = 0.

5 + i 39 5 − i 39
On a alors : y 3 = et y 4 = .
2 2

Toutes les solutions de l’équation proposée sont donc :

1 −1 5 + i 39 5 − i 39
x1 = , x2 = , x3 = et x 4 = .
2 12 24 24

3 ) En posant, x = y + 2, l’équation proposée s’écrit :  y + 2 +  y − 2 = 626 c'est-à-dire


4 4

y 4 + 24y 2 − 297 = 0. On trouve, y 2 = 9 ou y 2 = − 33. En revenant à la substitution de y par


x − 2, on obtient les solutions suivantes : x = 5 ou x = − 1 ou x = 2 + i 33 ou x = 2 − i 33 .

Exercice 26
On considère quatre réels a, b, x et y tels que :
 ax + by = 3

 ax 2 + by 2 = 7
 3 3 .
 ax + by = 16

 ax 4 + by 4 = 42
Déterminer la valeur de ax 5 + by 5.

88
TROISIÈME PARTIE - EXERCICES GÉNÉRAUX

Solution
ax 3 + by 3 = ax 2 + by 2  x + y − ax + by x y ; donc 16 = 7 x + y − 3xy ❶;

ax 4 + by 4 = ax 3 + by 3 x + y − ax 2 + by 2  x y donc 42 = 16 x + y − 7xy ❷.


De ❶ et ❷, on déduit : xy = − 38 et x + y = − 14.
Par suite, ax 5 + by5 = ax 4 + by 4  x + y − ax 3 + by 3xy
= 42 × − 14 − 16 × − 38
= 20.

Exercice 27
Démontrer qu’il n’existe pas d’entiers x1, x 2 , ⋯, x n vérifiant : x14 + x 42 + ⋯ + x14
4
= 1599.

Solution
L’équation proposée équivaut à : x14 + x 24 + ⋯ + x14
4
+ 1 = 1600.
Pour tout i ∈ 1, 2, ⋯, 14 remarquons que :
- si x i est pair, alors xi4 ≡ 0 16 ;

- si x i est impair, alors x i4 ≡ 1 16 .


Les remarques ci-dessous permettent de conclure qu’il existerait un entier naturel p compris
entre 1 et 15 tel que : x14 + x 42 + ⋯ + x14
4
+ 1 ≡ p 16 . Autrement dit, on aurait 1600 ≡ p 16 ;
ceci est absurde puisque 1600 est un multiple de 16. Donc l’ équation proposée n’ a pas de
solution entière.

Exercice 28
Soit a, b, c et d quatre réels strictement positifs. Démontrer que :
a b c d 4
+ + + ≥ .
b+c+d a+c+d a+b+d a+b+c 3

Solution

Méthode 1
Nous rappelons le principe de permutation et d’ordre suivant :
Si a1, a 2 , ⋯, a n sont n réels quelconques, b1, b 2, ⋯, b n , n autres réels quelconques
avec n ≥ 2 tels que a1 ≤ a 2 ≤ ⋯ ≤ a n et b1 ≤ b 2 ≤ ⋯ ≤ b n , alors pour toute permutation

ai , ai ,⋯, ai 
1 2 n
de a1, a 2,⋯, a n  et pour toute permutation b j , b j ,⋯, b j 
1 2 n
de
n n n

b , b ,⋯, b , on
1 2 n a: a b
i=1
i n − i + 1 ≤  ai b j ≤  ai bi .
k=1 k k i=1

89
TROISIÈME PARTIE - EXERCICES GÉNÉRAUX

Ici, a, b, c et d sont quatre réels strictement positifs et on peut supposer par exemple que :
1 1 1 1
a ≤ b ≤ c ≤ d. Donc ≤ ≤ ≤ .
b+c+d a+c+d a+b+d a+b+c

D’après le principe de permutation et d’ordre, on a :


a b c d b a d c
+ + + ≥ + + + ❶;
b+c+d a+c+d a+b+d a+b+c b+c+d a+c+d a+b+d a+b+c

a b c d c d a b
+ + + ≥ + + + ❷;
b+c+d a+c+d a+b+d a+b+c b+c+d a+c+d a+b+d a+b+c

a b c d d c b a
+ + + ≥ + + + ❸.
b+c+d a+c+d a+b+d a+b+c b+c+d a+c+d a+b+d a+b+c

De ❶, ❷ et ❸, on déduit :

3
 a
+
b
+
c
+
d
b+c+d a+c+d a+b+d a+b+c
≥ + + +

b+c+d a+c+d a+b+d a+b+c
b+c+d a+c+d a+b+d a+b+c

a b c d 4
c’est-à-dire + + + ≥ .
b+c+d a+c+d a+b+d a+b+c 3

Méthode 2
a
+
b
+
c
+
d
b+c+d a+c+d a+b+d a+b+c
=
a+b+c+d
b+c+d
−1 + 
a+b+c+d
a+c+d
−1 +
a+b+c+d
a+b+d
−1   
+  a+b+c+d
a+b+c
−1 

1 1 1 1 
= a+b+c+d   + + +  −4
 b+c+d a+c+d a+b+d a+b+c 

1
= b+c+d + a+c+d + a+b+d + a+b+c
3

×
 1
+
1
+
1
+
1
b+c+d a+c+d a+b+d a+b+c
−4

La moyenne arithmétique de n réels quelconques strictement positifs étant supérieure à leur
moyenne géométrique, on a :
b+c+d + a+c+d +a+b+d + a+b+c ≥ 4
b + c + d a + c + d a + b + d a + b + c
4
1 1 1 1
+ + +
b+c+d a+c+d a+b+d a+b+c 4
1 1 1 1
≥ ⋅ ⋅ ⋅ .
4 b+c+d a+c+d a+b+d a+b+c

On en déduit :

90
TROISIÈME PARTIE - EXERCICES GÉNÉRAUX

b+c+d  a+c+d a+b+d  a+b+c ×


 1
+
1
+
1
+
1
b+c+d a+c+d a+b+d a+b+c 
≥ 16.

a b c d 16 4
Par suite, + + + ≥ −4= .
b+c+d a+c+d a+b+d a+b+c 3 3

Exercice 29
Soit un triangle ABC dont les angles intérieurs sont tous aigus, M un point intérieur de ce
⋀ ⋀ ⋀
triangle tel que A M B = B M C = C M A = 120°.
Démontrer que pour tout point intérieur P du triangle ABC, on a :
PA + PB + PC ≥ MA + MB + MC.

Solution
Menons la perpendiculaire ∆1 en A à la droite MA, la
perpendiculaire Δ 2 en B à la droite MB et celle ∆ 3 en E
C à la droite MC . A
Δ1
Posons : Δ1⋂Δ2 = D , Δ1⋂Δ3 = E  et Δ2⋂Δ3 = F  Δ3
D P
( voir figure ci-contre ) . M
Les points M, B, D et A sont cocycliques, et on a : C
Δ2
⋀ ⋀
B D A + B M A = π. B
⋀ ⋀ ⋀ ⋀
De même on a : A E C + A M C = B F C + B M C = π. F
⋀ ⋀
Donc A E C = B F C = B D A =

π . On en déduit que
3
DEF est un triangle équilatéral, de côté a.
Notons Γ  XYZ  l'aire d'un triangle XYZ et considérons un point intérieur P du triangle ABC.
On a :
Γ DPE + Γ DPF  + Γ FPE = Γ DME + Γ DMF  + Γ FME
1
= a MA + MB + MC .
2

Comme
1 1
PA⋅ED ≥ Γ DPE,, PB⋅FD ≥ Γ DPF  et PC⋅FE ≥ Γ FPE, on en déduit :
1
2 2 2

1 1
a PA + PB + PC  ≥ a MA + MB + MC 
2 2

c'est-à -dire : PA + PB + PC ≥ MA + MB + MC.

91
TROISIÈME PARTIE - EXERCICES GÉNÉRAUX

Exercice 30
Soit un triangle non aplati tel que, .BC 2 = AC 2 + AC⋅AB.
⋀ ⋀
Démontrer que A = 2 B .

Solution

Méthode 1

On a : BC 2 = AC 2 + AB 2 − 2AC⋅ABcos A ❶.
B
2 2
Par hypothèse, on a aussi : BC = AC + AC⋅AB ❷. A

De ❶ et ❷ , on déduit : AB 2 − 2AC⋅ABcos A = AC⋅AB c'est-à-dire

1 + 2cos A =
AB
=
sin C
=

sin A + B  ⋀ ⋀

AC ⋀
sin B

sin B
⋀ ⋀ ⋀ ⋀ ⋀ ⋀
c'est-à-dire, sin B + 2cos A sin B = sin A cosB + sin B cos A
⋀ ⋀ ⋀ ⋀
c'est-à-dire, sin B = sin A cos B − sin B cos A = sin A − B .

 ⋀ ⋀
 C
⋀ ⋀ ⋀ ⋀ ⋀ ⋀
Donc B = A − B + 2kπ ou B = π − A + B + 2kπ , k ∈ ℤ
⋀ ⋀ ⋀
c’est-à-dire A = 2 B + 2kπ ou A = π + 2kπ, k ∈ ℤ.
⋀ ⋀ ⋀
Comme 0 < A < π, on en déduit A = 2 B .

Méthode 2
BC AC + AB
Par hypothèse BC 2 = AC AC + AB c'est-à-dire = .
AC BC
D
Soit D le point sur le prolongement du segment CA tel que AD = AB .
En considérant les triangles CDB et CBA, on a :
B A
CD CA + AD
=
CB CB
CA + AB BC
= = ( par hypothèse ) .
CB AC
CD CB C
Donc dans les les triangles CDB et CBA , on a : = .
CB CA
On en déduit que les triangles CDB et CBA sont semblables.
⋀ ⋀ ⋀ ⋀
Donc C D B = C B A et par suite B A C = 2C B A.

92
TROISIÈME PARTIE - EXERCICES GÉNÉRAUX

Méthode 3
Par hypothèse CA CA + AB = BC 2.
Sur le prolongement du segment AC , choisissons le point D
B D
tel que, DA = AB voir figure.

Alors, on a : CA⋅CD = BC 2 ; on en déduit que la droite BC 


A
est tangente en B au cercle circonscrit au triangle ADB.
⋀ ⋀ ⋀ ⋀
On a donc A D B = A B D et A B C = A D B. Il s'ensuit que :
⋀ ⋀ ⋀ ⋀
C
B A C = A D B + A B D = 2A B C.

Méthode 4
D
Soit C le cercle circonscrit au triangle ABC. La parallèle à AB
passant par C, coupe C en un point D voir figure. Les angles
⋀ ⋀ C
A D C et D A B étant des angles alternes internes, ils sont égaux
et, par conséquent, on a : AC = BD. Le trapèze ABDC est
isocèle et on a donc aussi : AD = BC. B

Par ailleurs, le quadrilatère ABDC étant convexe et inscriptible, A


d'après le théorème de Ptolémée, on a :
AD∙BC = AC∙BD + AB∙CD c’est-à-dire BC 2 = AC 2 + AB⋅CD ❶.

Or par hypothèse, on a : BC 2 = AC 2 + AB⋅AC ❷.


⋀ ⋀
De ❶ et ❷, on déduit : AC = CD, donc CD = AC = DB et par conséquent C A B = 2A B C.

Exercice 31
Soit un triangle non aplati ABC et P un point intérieur de ce triangle. On désigne par D le point
d'intersection des droites AP et BC , par E celui des droites BP et CA, par F celui des
droites CP et AB.
On suppose que BC < AB et AC < AB. Démontrer que PD + PE + PF < AB.

Solution
⋀ ⋀ ⋀ ⋀
Par hypothèse, AB > BC et AB > AC ; on en déduit A C B > B A C et A C B > A B C.
En considérant respectivement les triangles AEB et ADB, on peut donc écrire :
⋀ ⋀ ⋀ ⋀
A E B = A C B + E B C > E A B, donc AB > BE ❶;
⋀ ⋀ ⋀ ⋀
A D B = A C B + C A D > A B D, donc AB > AD ❷.

93
TROISIÈME PARTIE - EXERCICES GÉNÉRAUX

⋀ ⋀
Par ailleurs, l'un des angles A F C et > C F B étant obtus ou droit, on en déduit que BC > CF ou
AC > CF, donc AB > CF ❸.
Il résulte de ❶ , ❷ et ❸ que : C
PD PE PF PD PE PF
+ + < + + . D
AB AB AB AD BE CF E P
Or d'après le théorème de Gergonne, on a : B
PD
+
PE
+
PF
= 1. F
AD BE CF A
PD PE PF
Donc + + < 1 c’est-à-dire
AB AB AB
PD + PE + PF < AB.

Exercice 32
Soit a, b, c trois réels tels que : a < 1, b < 1 et c < 1.
Démontrer que ab + bc + ca + 1 > 0.

Solution
Considérons la fonction f définie par :

f : − 1, 1 ⟶ ℝ
x ⟼ b + cx + bc + 1
La fonction f est monotone sur − 1, 1 . Pour démontrer le résultat, c'est-à-dire qu'on a bien
f ( a ) > 0, il suffit de démontrer que f ( − 1 ) > 0 et f ( 1 ) > 0.
On a :
f ( − 1 ) = − b + c + bc + 1 = b − 1 c − 1 > 0 ;
f ( 1 ) = b + c + bc + 1 = b + 1 c + 1 > 0.
D'où le résultat.

Autre méthode
Posons : F a, b, c = ab + bc + ac + 1.
F est une fonction symétrique et l’on a F − a, − b, − c = F a, b, c µ.
Deux au moins des réels a, b, et c sont de même signe, et compte tenu de µ, on peut les
prendre tous deux positifs. En supposant par exemple a et b positifs, on obtient
min F ( a, b, c ) pour c = − 1.
Donc Min F ( a, b, c ) = ab − a + b + 1 = a − 1 b − 1 ≥ 0.
D’où l’inégalité ab + bc + ac + 1 ≥ 0.
94
TROISIÈME PARTIE - EXERCICES GÉNÉRAUX

Exercice 33
Etant donnés treize réels deux à deux distincts, démontrer qu'il en existe au moins deux, tels
x−y
que : 0 < <2 3.
1 + xy

Solution
Soit E = x1, x 2, ⋯, x13 l'ensemble des treize réels.
π π
∀ x i ∈ E, ∃!αi ∈ − , tanαi = xi 
2 2

en douze intervalles de même amplitude π . Parmi les treize


π π
Partageons l'intervalle ‒ ,
2 2 12
réels α1, α 2 , ⋯, α13 il en existe donc deux, α i et α j , se trouvant dans un même intervalle
π
d'amplitude π . En supposant par exemple, αi > α J , on a : 0 < αi − α j < .
12 12

On a donc, 0 < tan αi − α j  < tan π c'est-à-dire 0 <


12
tanαi − tanα j
1 + tanαi tanα j 
< tan π −
3
π
4 
tan π − tan π
xi − x j 3 4 3 −1
c'est-à-dire 0 < < = .
1 + xi x j 1 + tan π tan π 1+ 3
3 4

 
2
3 −1 3 −1
Or = =2− 3.
1+ 3 3−1

xi − x j
On a donc 0 < <2− 3.
1 + xi x j
En posant x i = x et x j = y , on a le résultat.

Exercice 34
Démontrer que le produit de cinq entiers consécutifs strictement positifs ne peut être un carré
parfait.

Solution
Supposons qu'il existe un entier naturel non nul n tel que, n n + 1 n + 2 n + 3 n + 4 soit un
carré parfait ❶.
De toute évidence, le P.G.C.D de n + i et n + j avec i, j ∈ { 0, 1, 2, 3, 4 }2 et i ≠ j est au
plus égal à 4. On en déduit que si p est un diviseur premier au moins égal à 5 du produit

95
TROISIÈME PARTIE - EXERCICES GÉNÉRAUX

n n + 1 n + 2 n + 3 n + 4, alors p 2 divise l'un des facteurs de ce produit.


Remarquons que dans un système réduit d'entiers modulo 6 ( un système de 6 entiers
consécutifs ) il y a exactement deux nombres premiers avec 6 : le nombre congru à 1 modulo 6
et celui congru à 5 modulo 6; de plus, chacun de ces deux nombres est premier avec tous les
cinq autres entiers du système.
Alors, parmi cinq entiers consécutifs n , n + 1, n + 2, n + 3, n + 4, il y aurait un ou deux qui
soient premiers avec 6, donc premiers avec 2 et 3; l'un et l'autre auraient donc un diviseur
premier au moins égal à 5 et seraient à cause de l'hypothèse en ❶, des carrés parfaits.

² Si dans la liste des cinq entiers consécutifs, il y en a deux qui sont premiers avec 6, alors
l'un d'entre eux serait congru à 5 modulo 6; ceci est impossible, puisqu'aucun carré parfait
n'est congru à 5 modulo 6 ( voir remarque ci-dessous ) .

² S'il n'y en a qu'un seul et que celui-ci est plutôt congru à 1 modulo 6, alors on aurait
n − 1 ≡ 5 6 , c'est-à-dire n ≡ 0 6 ❷. Donc n + 1 et 6 seraient premiers et par
conséquent, on aurait : n + 1 = u 2 avec u ∈ ℕ. Puisque n + 1 et 2 sont aussi premiers entre
eux, il s'ensuivrait : n + 1 ≡ 1 8 c'est-à-dire n + 4 ≡ 4 8 ❸ ( voir remarque ) .
n+4
Il résulterait de ❷ que 3∤ n + 4; Il résulterait de ❸ que est un entier impair.
4
n+4 n+4
Autrement dit, serait premier avec 3 et 2, donc premier avec 6. Alors, serait
4 4
n+4
aussi carré parfait, c'est à-dire : = v 2 , avec v ∈ ℕ.
4

n + 4 = 4v 2
, avec u, v ∈ ℕ .
 2
Finalement, on aurait : 
 2

 n+1=u
Puis, on aurait donc : 4v 2 − u 2 = 3 c'est-à-dire 2v − u 2v + u = 3; il s'ensuivrait :

 2v + u = 3

 , donc u = v = 1et par suite, n serait nul, ce qui est faux d'après l'hypothèse.

 2v − u = 1

L'hypothèse selon laquelle il existe cinq entiers naturels consécutifs non nuls dont le produit est
un carré parfait conduit dans tous les cas possibles à une contradiction. On en conclut donc que
le produit de cinq entiers naturels consécutifs non nuls n'est jamais un carré parfait.

F Remarque: La table de multiplication dans ℤ 6ℤ montre qu'un carré parfait est congru à
0, 1, 3, ou 4 modulo 6 ( voir cellules en vert ) ; la table de multiplication dans ℤ 8ℤ montre
qu'un carré parfait est congru à 0, 1 ou 4 modulo 8 ( voir cellules en jaune ) .

96
TROISIÈME PARTIE - EXERCICES GÉNÉRAUX

Table de multiplication dans ℤ 6ℤ Table de multiplication dans ℤ 8ℤ


_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _
×· 0 1 2 3 4 5 ×· 0 1 2 3 4 5 6 7
_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _
1 0 1 2 3 4 5 1 0 1 2 3 4 5 6 7
_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _
2 0 2 4 0 2 4 2 0 2 4 6 0 2 4 6
_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _
3 0 3 0 3 0 3 3 0 3 6 1 4 7 2 5
_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _
4 0 4 2 0 4 2 4 0 4 0 4 0 4 0 4
_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _
5 0 5 4 3 2 1 5 0 5 2 7 4 1 6 3
_ _ _ _ _ _ _ _ _
6 0 6 4 2 0 6 4 2
_ _ _ _ _ _ _ _ _
7 0 7 6 5 4 3 2 1

Exercice 35
Démontrer que :
sinn sin n + 1 sin 3n − 1 1
∀ n ∈ ℕ*, + +⋯+ >
n n+1 3n − 1 9

Lire sinn rd, sin n + 1 rd, ⋯ , sin3n − 1 rd.


Solution
y
Soit α ∈ 0, π tel que sinα = voir figure.
1
2 3
j 1
1 2 2 2 3 A
= sin π ;
C
Alors, sin2α = 2sinα cosα = 2 × × < α
3 3 2 4 O −α x
D i
π < 1 rd. 1 B

donc 2α < 3
4
Soit A et B deux points du cercle trigonométrique tels que

i , OA = α et i , OB , donc A O B = 2α.


Si nous désignons par, M et M ' deux point du cercle tels que, i , OM  = θ rd et

i , O M '  = θ + 1rd , alors l’un de ces points est en vertu du fait que AO B < 1 rd, en dehors
des petits arcs sous-tendus par AB et CD voir figure. On en déduit que l’ un des réels
1
sinθ et sin θ + 1 est strictement supérieur à . Par ailleurs, le nombre 2n d'entiers naturels
3

97
TROISIÈME PARTIE - EXERCICES GÉNÉRAUX

compris entre n et 3n − 1 est un nombre pair; donc l'expression considérée s'écrit comme la
somme de ses éléments pris deux à deux, de la façon suivante :
sinn
n
+
sin n+1
n+1
+⋯+
sin3n−1
3n−1
=
 sinn
n
+
sin n+1
n+1 +
sin n+2
n+2
+
sin n+3
n+3  +⋯

⋯+
 sin3n−2
3n‒2
+
sin3n−1
3n‒1

 
>
1
3
×
1
+
1
n+1 n+3
+⋯+
1
3n‒1 
1 n 1 n 1
> ∙ > ∙ = .
3 3n − 1 3 3n 9

Exercice 36
Démontrer que :
8n
∀ n ∈ ℕ* , sin1 + sin2 + ⋯ + sin 3n − 1 + sin3n > .
5
( Lire sin1 rd, sin 2 rd, ⋯, sin3n rd ) .

Solution
Remarquons que :

sin π − sin1 = 2sin


3
1 π
2 3  
− 1 cos
1 π
2 3
+ 1 ≤ 2sin
1 π
2 3 
−1 ;  
donc sin π −sin1 ≤ 2
3
1 π
2 3  
π
−1 = −1 < 1,05−1 et par suite, .sin1 > sin π − 0,05 > .
3 3
4
5

Posons f ( x ) = sinx + sin x + 1 + sin x + 2 .


8
Démontrons que : ∀ x ∈ ℝ, f ( x ) > .
5
π étant une période de f, il suffira donc de démontrer que : ∀ x ∈ 0, π , f ( x ) ≥ 2sin1.
Dans ce qui suit, nous établissons ce résultat.
² Si x ∈ 0, π − 2 , alors x + 1 ∈ 1, π − 1 et x + 2 ∈ 2, π .
Donc f ( x ) = sinx + sin x + 1 + sin x + 2
= sinx + sin x + 2 + sin x + 1
= 2cos1sin x + 1 + sin x + 1
Comme 1 ≤ x + 1 ≤ π − 1, alors on a : sin x + 1 ≥ sin1.
Il s’ensuit que : f ( x ) ≥ 2cos1sin1 + sin1 c'est-à-dire f x ≥ sin2 + sin1.
Or sin2 > sin1; donc f ( x ) ≥ 2sin1.

² Si x ∈ π − 2, π − 1 , alors x + 1 ∈ π − 1, π et x + 2 ∈ π, π + 1 .

98
TROISIÈME PARTIE - EXERCICES GÉNÉRAUX

Donc f ( x ) = sinx + sin x + 1 − sin x + 2 .

On a : sinx ≥ sin1.

   
sin x + 1 − sin x + 2 = 2sin −
1
2
cos x +
3
2
= − 2sin
1
2  
cos x +
3
2

Comme x +   3
2
1
∈ π − ,π +
2
1
2  
, on a − 1 ≤ cos x +
3
2
1
≤ − cos et par conséquent,
2
1
 
− 2sin cos x +
2
3
2
1 1
≥ 2sin cos c’est-à-dire, sin x + 1 − sin x + 2 ≥ sin1.
2 2

Donc f ( x ) ≥ 2sin1.

² Si x ∈ π − 1, π , alors x + 1 ∈ π, π + 1 et x + 2 ∈ π + 1, π + 2 .

Donc f ( x ) = sinx − sin x + 1 − sin x + 2.

Comme x + 2 ∈ π + 1, π + 2 , on a : − sin x + 2 ≥ sin1.


1
 
1
Par ailleurs, sinx − sin x + 1 = − 2sin cos x + .
2 2

 
On a : x +
1
2
1
∈ π − ,π +
2
1
2
, donc ‒1 ≤ cos x +
1
2   1
≤ ‒cos .
2

1
Par conséquent, − 2sin cos x +
2  
1
2
1 1
≥ 2sin cos = sin1.
2 2

Donc f ( x ) ≥ 2sin1.
8
Finalement, on a : ∀ x ∈ 0, π , f ( x ) ≥ 2sin1 > . On en déduit :
5
 sin1 + sin2 + sin3  +  sin4 + sin5 + sin6  + ⋯

⋯ +  sin 3n − 2 + sin 3n − 1 + sin3n  >


8 8n
×n= .
5 5

Exercice 37
Soit n entiers naturels dont la somme est 1987.
Quel est le produit maximal de tels entiers ?
Solution
Soit n entiers naturels x1, x 2 , ⋯, x n tels que : x1 + x 2 + ⋯ + x n = 1987 et tels que le produit
x1⋅x 2⋅⋯⋅x n soit maximal.
De toute évidence, on a : ∀ i ∈ 1, 2, ⋯, n  , xi > 1.
En effet, x j = xi + 1 > 1⋅xi = xi .

99
TROISIÈME PARTIE - EXERCICES GÉNÉRAUX

Par ailleurs, remarquons que si y est un entier naturel tel que y ≥ 4, alors on a :
 y − 2 × 2 = y +  y − 4 ≥ y. Il en résulte que : 2 ≤ xi ≤ 3, ∀ i ∈ 1, 2, ⋯ , n .

Par conséquent, on a : x1⋅x 2 ⋅x 3⋅ ⋯ ⋅x n = 2 p ⋅3 q , où p et q sont des entiers naturels non nuls que
nous déterminons.
Comme 2 3 < 3 2 et que, 3 + 3 = 2 + 2 + 2, on en déduit que : 0 < p ≤ 2.
1987 − 4
En remarquant que 1987 ≡ 1 3 , alors on a : p = 2. Par suite, q = = 661.
3
Donc x1⋅x 2 ⋅x 3⋅ ⋯ ⋅x n = 2 2⋅3 661.

Exercice 38
x
Soit f ( x ) = sin 2 x − asin 2 , où a est un paramètre réel.
2
Déterminer suivant les valeurs du paramètre a, la valeur maximale de f ( x ) .

Solution
On a :

 
2
x x x x x x x x
f ( x ) = 2sin cos − asin 2 = 4sin 2 cos 2 − asin 2 = 4 − asin 2 − 4sin 4 .
2 2 2 2 2 2 2 2

x
Posons t = sin 2 , donc 0 ≤ t ≤ 1.
2
Alors, on a :

    4 − a2 .
2
4−a 4−a
f ( x ) = g t = − 4 t − 2
t =−4 t− +
4 8 16
4−a
² Si ≥ 1, max g t = g 1 = − a.
8

 
4 − a . 2
4−a 4−a
² Si 0 ≤ < 1, max g t = g =
8 8 16

4−a
² Si < 0, max g t = g 0 = 0.
8
D’où l’on a :
² Si a ≤ − 4, Max  f ( x )  = − a.

² Si − 4 < a ≤ 4, Max  f ( x )  =
4 − a 2 .
16
² Si a > 4, Max  f ( x )  = 0.

100
TROISIÈME PARTIE - EXERCICES GÉNÉRAUX

Exercice 39
Soit a n  la suite définie par a 0 =1 et a n + 1 = 2 + a n .

 
n
Démontrer que : ∀ n ∈ ℕ, 0 < 2 − a n ≤ 2 − 3 .

Solution

 
n
Démontrons par récurrence que : ∀ n ∈ ℕ, 1 ≤ a n < 2 et 2 − a n ≤ 2 − 3 .

  = 1.
0
On a : a 0 = 1, donc 2 − a 0 = 1 ; par conséquent, 1 ≤ a 0 < 2 et 2 − a 0 ≤ 2 − 3
La proposition est donc vraie pour n = 0.
Supposons la proposition vraie jusqu'à un ordre k avec k > 0. Vérifions pour n = k + 1.

On a : a k + 1 = 2 + a k < 2 + 2 = 2 et a k + 1 = 2 + a k ≥ 2 + 1 > 1.

Donc 1 ≤ a k < 2 ❶;

2 − ak 2 − ak
2 − ak + 1= 2 − 2 + ak = < .
2 + 2 + ak 2+ 3

Comme 2 − a k ≤ 2 − 3   k
( hypothèse de récurrence ) et
1
= 2 − 3 , on en déduit :
2+ 3

  2 − 3  = 2 − 3 
k k+1
2 − ak + 1< 2 − 3 ❷.

Il résulte de ❶ et ❷ que la proposition est vérifiée pour n = k + 1.

 .
n
Donc ∀ n ∈ ℕ, 1 ≤ a n < 2, 2 − a n ≤ 2 − 3

≤ 2 − 3  .
n
Par conséquent, on a : ∀ n ∈ ℕ, 0 < 2 − a n

Exercice 40
Soit x, y, a et b quatre réels tels que : x 2 + y 2 ≤ 1 et a 2 + b 2 ≤ 2.

Démontrer que b x 2 − y 2  + 2axy ≤ 2 .

Solution
Soit z1 et z 2 les nombres complexes définis par : z1 = x + iy et z 2 = a + ib .

Les hypothèses de l’énoncé sont équivalentes à : z1 ≤ 1 et z 2 ≤ 2 .


Par ailleurs, on a :
z12 z 2 = x 2 − y 2 + 2ixy a + ib

101
TROISIÈME PARTIE - EXERCICES GÉNÉRAUX

= a x 2 − y 2  − 2bxy + i b x 2 − y 2  + 2axy .
Donc Im z12 z 2  = b x 2 − y 2  + 2axy et par conséquent, on a;

b x 2 − y 2  + 2axy = Im z12 z 2  ≤ z12 z 2

c'est-à-dire b x 2 − y 2  + 2axy ≤ z12 z 2 ≤ 2 .

Exercice 41
Soit a, b, c des nombres réels tels que pour tout nombre x vérifiant x ≤ 1, on a :
ax 2 + bx + c ≤ 1.

Prouver que pour tout réel x vérifiant x ≤ 1, on a : cx 2 + bx + a ≤ 2.

Solution
Soit f et g les fonctions définies par : f ( x ) = ax 2 + bx + c et g x = cx 2 + bx + a.

On a : ∀ x ∈ − 1, 0 ∪ 0, 1 , x 2f 1
x
= g x.

Par ailleurs, d’après la formule d’interpolation de Lagrange, on peut écrire :

f x =
x x − 1
f − 1 − x + 1x − 1 f 0 +
x + 1x f 1 .
2 2

On en déduit :

∀ x ∈ − 1, 0 ∪ 0, 1 , f 1
x
1
= 2
2x
1 − x f − 1 − 21 − x 2 f 0 + 1 + x f 1 .

Donc ∀ x ∈ − 1, 0 ∪ 0, 1 , 2g x = 2x 2f 
1
x
.

= 1 − x f − 1 − 2 1 − x 2  f 0 + 1 + x f 1.
Or, il résulte de l’hypothèse de l’énoncé que :
f − 1 ≤ 1, f 0 ≤ 1 et f 1 ≤ 1.

Donc ∀ x ∈ − 1, 0 ∪ 0, 1 , 2 g x ≤ 1 − x + 2 1 − x 2 + 1 + x
c'est-à-dire, 2 g x ≤ 1 − x + 2 1 − x 2  + 1 + x = 4 − 2x 2 .
Donc g x ≤ 2 − x 2 < 2.
Il nous reste à démontrer que g 0 ≤ 2.
Comme l'on a f 1 ≤ 1, f − 1 ≤ 1 et f 0 ≤ 1
c'est-à-dire − 1 ≤ a + b + c ❶ , − 1 ≤ a − b + c ≤ 1 ❷ et − 1 ≤ c ≤ 1 ❸ .
La combinaison ❶ + ❷ − 2 × ❸ permet d’écrire : − 2 ≤ a ≤ 2

102
TROISIÈME PARTIE - EXERCICES GÉNÉRAUX

c'est-à-dire a ≤ 2 ou encore g 0 ≤ 2.


D’où le résultat.

Exercice 42
Une grenouille monte un escalier de treize marches. Elle peut progresser en sautant d’ une
marche à la suivante, ou en sautant par dessus une marche ( de la marche n à la marche n + 2 ) .
Combien de façons distinctes a-t-elle d'arriver au sommet de l'escalier?

Solution
Résolvons le problème successivement pour un escalier à une marche, à deux marches,⋯, à
treize marches. Nous désignons par U k le nombre de façons que la grenouille a d’atteindre un
escalier à k marches.
² Pour k = 1 , on a de toute évidence U k = 1.
² Pour k = 2, on a de toute évidence U k = 2.
² Pour k = 3, nous analysons le problème comme suit :
Au premier saut, la grenouille est soit sur la première marche, soit sur la deuxième marche. Le
nombre de façons d’ atteindre le sommet sachant qu’au premier saut elle est sur la première
marche est U 2 ; celui sachant qu’au premier saut elle est sur la seconde marche est U1. On en
déduit donc que: U 3 = U1 + U 2 = 1 + 2 = 3.
Par un raisonnement analogue, pour k > 3, on trouve : U k = U k − 1 + U k − 2 .

Donc, on a : U 4 = U 3 + U 2 ;
U 5 = U 4 + U 3 = 2U 3 + U 2;
U 6 = U 5 + U 4 = 3U 3 + 2U 2 ;
U 7 = U 6 + U 5 = 5U 3 + 3U 2;
U8 = U 7 + U 6 = 8U 3 + 5U 2 ;
U 9 = U8 + U 7 = 13U 3 + 8U 2 ;
U10 = U 9 + U8 = 21U 3 + 13U 2 ;
U11 = U10 + U 9 = 34U 3 + 21U 2 ;
U12 = U11 + U10 = 55U 3 + 34U 2;
U13 = U12 + U11 = 89U 3 + 55U 2 = 89 × 3 + 55 × 2 = 377.
Le nombre cherché est donc 377.

103
TROISIÈME PARTIE - EXERCICES GÉNÉRAUX

II. EXERCICES NON RÉSOLUS

1. Olympiades internationales de mathématiques 2023 ( Japon )


a. Sujet 1: Durée: 4 heures et 30 minutes. Chaque problème est noté sur 7 points

Problème 1
Trouver tous les nombres composés n ayant la propriété suivante: lorsque tous les diviseurs
positifs de n ont été ordonnés pour former une liste d1, d 2, ⋯ , d k telle que
1 = d1 < d 2 < ⋯ < d k = n,
l'entier di divise la somme di + 1 + di + 2 pour tout i tel que 1 ≤ i ≤ k − 2.
Remarque: Un nombre composé est un entier n ≥ 2 qui n’est pas un nombre premier.

Problème 2
Soit ABC un triangle dont les angles sont aigus et tel que AB < AC. Soit Ω son cercle

circonscrit, et S le milieu de l'arc de cercle BC contenant A. La perpendiculaire à ( BC )


passant par A coupe le segment BS en un point D, et recoupe le cercle Ω en un point E
distinct de A. La parallèle à ( BC ) passant par D coupe la droite ( BE ) en un point L. Enfin,
on note ω le cercle circonscrit au triangle BDL, et P le point, autre que B, en lequel ω recoupe
le cercle Ω.
Démontrer que la tangente à ω en P et la droite ( BS ) se coupent en un point situé sur la

bissectrice de B A C.

Problème 3
Trouver, pour tout entier k ≥ 2, l'ensemble des suites a1 , a 2 , ⋯ d’entiers naturels
non nuls pour lesquelles il existe un polynôme P de la forme
P ( x ) = x k + c k − 1x k − 1 + ⋯ + c1x + c 0
tel que c 0, c1, ⋯ , c k − 1 soient des entiers naturels et P ( a n ) = a n + 1 a n + 2 ⋯ a n + k pour tout
entier n ≥ 1.

b. Sujet 2: Durée: 4 heures et 30 minutes. Chaque problème est noté sur 7 points

Problème 1
Soit x1, x 2 , . . . , x 2023 des réels strictement positifs et deux à deux distincts tels que le nombre

a n = ( x1+x 2+⋯+x n )
 1 1
+ +⋯+
x1 x 2
1
xn  soit un entier pour tout n tel que 1 ≤ n ≤ 2023.

Démontrer que a 2023 ≥ 3034.

104
TROISIÈME PARTIE - EXERCICES GÉNÉRAUX

Problème 2
Soit n ≥ 1 un entier. Un triangle nippon consiste en 1 + 2 + ⋯ + n cercles disposés de manière
ème
à constituer un triangle formé de n lignes, dont la ℓ ligne contient exactement ℓ cercles et a
été coloriée de sorte qu’un de ces ℓ cercles soit rouge et que les autres cercles de la ligne soient
incolores. On appelle chemin ninja toute suite de n cercles qui débute sur le cercle de la
première ligne, dont chaque cercle est situé juste en-dessous du cercle qui le précède, et qui se
termine sur un cercle de la dernière ligne.
Voici un exemple de triangle nippon possible lorsque n = 6, ainsi qu'un chemin ninja
contenant deux cercles rouges.

n =6
Trouver, en fonction de n, le plus grand entier k pour lequel, dans chaque triangle nippon, il
existe nécessairement un chemin ninja contenant au moins k cercles rouges.

Problème 3
Soit ABC un triangle équilatéral. Soit A1, B1 et C1 trois points situés à l’intérieur du triangle
⋀ ⋀
ABC de sorte que BA1 = A1C, CB1 = B1A, AC1 = C1B et que B A1 C + C B1 A + AC1B = 480°.
Soit A 2 le point d’intersection des droites BC1 et CB1; B 2 le point d’intersection des droites
CA1 et AC1; C2 le point d’intersection des droites AB1 et BA1.
Démontrer que, si le triangle A1B1C1 est scalène, il existe deux points par lesquels passe chacun
des cercles circonscrits aux trois triangles AA1A 2, BB1B 2 et CC1C 2.
Remarque: Un triangle est scalène lorsque ses trois côtés sont de longueurs deux à deux
distinctes

105
TROISIÈME PARTIE - EXERCICES GÉNÉRAUX

2. Olympiades internationales de mathématiques 2022 ( Norvège )


a. Sujet 1: Durée: 4 heures et 30 minutes. Chaque problème est noté sur 7 points

Exercice 1
La banque d’Oslo émet des pièces d’argent ( que l'on note A ) et de bronze ( que l'on note B ) .
Morgane possède n pièces d'argent et n pièces de bronze. Ces 2n pièces sont alignées de
gauche à droite dans un ordre arbitraire. On dit que des pièces consécutives faites du même
métal forment une chaîne. Étant donné un entier k fixé tel que 1 ≤ k ≤ 2n, Morgane effectue
plusieurs fois de suite l'opération suivante: elle identifie la plus grande chaîne qui contient la
k ème pièce en partant de la gauche, puis elle déplace toutes les pièces de cette chaîne à gauche
de toutes les autres pièces.
Par exemple, si n = 4 et k = 4, le processus partant de la configuration AABBBABA sera
AAB B BABA → BBB AAABA → AAA BBBBA → BBB BAAAA → BBB BAAAA → ⋯ .

Trouver tous les couples ( n, k ) tels que 1 ≤ k ≤ 2n et pour lesquels, quel que soit l’ordre de
départ, à un moment du processus, les n pièces de gauche seront toutes formées du même
métal.

Exercice 2
On note ℝ+ l'ensemble des réels strictement positifs.
Trouver toutes les fonctions f : ℝ+⟶ ℝ+ telles que, pour tout réel x ∈ ℝ+, il existe exactement
un réel y ∈ ℝ+ tel que x f ( y ) + y f ( x ) ≤ 2.

Exercice 3
Soit k un entier naturel non nul et S un ensemble fini de nombres premiers impairs.
Démontrer qu’il existe au plus une manière ( à rotation et symétrie axiale près ) de disposer les
éléments de S sur un cercle de sorte que le produit de deux nombres placés l'un à côté de l’autre
soit toujours de la forme x 2 + x + k, avec x entier naturel non nul.

b. Sujet 2: Durée: 4 heures et 30 minutes. Chaque problème est noté sur 7 points

Exercice 1
Soit ABCDE un pentagone convexe tel que BC = DE. On suppose qu'il existe un point T situé à
⋀ ⋀
l'intérieur de ABCDE tel que TB = TD, TC = TE et A B T = T E A. On note P et Q les points
d'intersection respectifs des droites ( CD ) et ( CT ) avec la droite ( AB ) ; on suppose que les
points P, B, A et Q sont alignés dans cet ordre. De même, on note R et S les points
d'intersection respectifs des droites ( CD ) et ( DT ) avec la droite ( AE ) , et on suppose que les
points R, E, A et S sont eux aussi alignés dans cet ordre.
Démontrer que les points P, S, Q et R sont cocycliques.
106
TROISIÈME PARTIE - EXERCICES GÉNÉRAUX

Exercice 2
Trouver tous les triplets ( a, b, p ) d'entiers naturels non nuls tels que p soit premier et
a p = b! + p.

Exercice 3
Soit n un entier naturel non nul. Un carré nordique est une grille n × n dont les cases ont été
numérotées de 1 à n 2 dans un ordre arbitraire, chaque numéro étant utilisé une seule fois. Deux
cases distinctes sont considérées comme adjacentes si elles ont un côté commun. Toute case
dont le numéro est inférieur aux numéros des cases qui lui sont adjacentes est appelée vallée.
Un chemin de randonnée est une suite formée d’au moins une case, telle que :
( i ) la première case de la suite est une vallée ;
( ii ) deux cases consécutives de la suite sont toujours adjacentes ;
( iii ) les cases de la suite sont numérotées dans l’ordre strictement croissant.
Trouver, en fonction de n, le plus petit nombre possible de chemins de randonnée que peut
contenir un carré nordique.

107
TROISIÈME PARTIE - EXERCICES GÉNÉRAUX

3. Olympiades internationales de mathématiques 2021 ( Russie )


a. Sujet 1: Durée: 4 heures et 30 minutes. Chaque problème est noté sur 7 points

Exercice 1
Soit n ≥ 100 un entier. Clara écrit les nombres n, n + 1, ⋯ , 2n sur des cartes distinctes. Elle
mélange ensuite les n + 1 cartes, puis les sépare en deux piles.
Montrer qu'au moins l'une des piles contient deux cartes pour lesquelles la somme des nombres
est un carré parfait.

Exercice 2
n n n n

Montrer que l'inégalité 


i=1 j=1
xi − x j ≤
i=1 j=1
xi + x j est vraie pour tous les nombres

réels x1 , ⋯ , x n.

Exercice 3
Soit D un point à l'intérieur d'un triangle acutangle ABC tel que AB > AC, vérifiant
⋀ ⋀ ⋀ ⋀
D A B = C A D. Le point E sur le segment AC vérifie A D E = BC D, le point F sur le
⋀ ⋀
segment AB vérifie F D A = D B C et le point X sur la droite ( AC ) vérifie CX = BX.
Soit O1 et O 2 les centres des cercles circonscrits aux triangles ADC et EXD respectivement.
Montrer que les droites ( BC ) , ( EF ) et ( O1O 2 ) sont concourantes.

b. Sujet 2: Durée: 4 heures et 30 minutes. Chaque problème est noté sur 7 points

Exercice 1
Soit Γ un cercle de centre I, et ABCD un quadrilatère convexe tel que chacun des segments
AB , BC , CD et DA soit tangent à Γ. Soit Ω le cercle circonscrit au triangle AIC.
L'extension de BA au-delà de A coupe Ω en X, et l'extension de BC au-delà de C coupe Ω
en Z. Les extensions de AD et CD au-delà de D coupent Ω en Y et T respectivement.
Montrer que, AD + DT + T X + XA = CD + DY + Y Z + ZC.

Exercice 2
Deux écureuils, Bushy et Jumpy, ont ramassé 2021 noix pour l'hiver. Jumpy numérote les noix
de 1 à 2021, et creuse 2021 petits trous disposés en cercle sur le sol autour de leur arbre favori.
Le matin suivant, Jumpy remarque que Bushy a placé une noix dans chaque trou, mais n’a pas
fait attention à leur numérotation. Insatisfait, Jumpy décide de réarranger les noix en effectuant
108
TROISIÈME PARTIE - EXERCICES GÉNÉRAUX

une suite de 2021 modifications. Lors de la k-ième modification, Jumpy échange les deux noix
adjacentes à la noix k.
Montrer qu’il existe une valeur de k telle que, lors de la k-ième modification, Jumpy a échangé
deux noix a et b telles que a < k < b.

Exercice 3
Soit m ≥ 2 un entier, A un ensemble fini d'entiers ( non nécessairement positifs ) , et B1, B 2,
B 3, ⋯ , B m des sous-ensembles de A. On suppose que pour tout k = 1, 2, ⋯ , m la somme des
éléments de B k vaut m k .
m
.Montrer que A contient au moins éléments.
2

109
TROISIÈME PARTIE - EXERCICES GÉNÉRAUX

4. Olympiades internationales de mathématiques 1997


a. Sujet 1: Durée: 4 heures et 30 minutes. Chaque problème est noté sur 7 points

Exercice 1
Dans le plan rapporté à un repère orthonormé, on considère les carrés de côté l’unité et dont les
coordonnées des sommets sont des entiers rationnels ; ces carrés sont coloriés en blanc ou noir.
Soit m et n deux entiers rationnels strictement positifs. On considère un triangle rectangle dont
les coordonnées des sommets sont des entiers rationnels et dont les côtés de l’angle droit de
longueur m et n ont pour supports des côtés ( au sens de droites ) des carrés ci-dessus
considérés. On désigne par S1 l'aire des portions de ce triangle coloriées en noir et par S 2 celle
des portions du même triangle coloriées en blanc.
On pose : f ( m,n ) = S1‒S 2 .
a ) Lorsque m et n sont de même parité, calculer f ( m, n ) .
1
b ) Démontrer que : ∀ ( m, n ) ∈ ℤ*+ × ℤ*+ , f ( m, n ) ≤ max m, n .
2
c ) Démontrer qu’il n’existe pas de constante réelle C telle que, l’on ait : ∀ m, n ∈ ℤ*+ × ℤ*+,
f ( m, n ) < C.

Exercice 2
Soit BAC le plus petit angle intérieur d’ un triangle ABC. Le segment BC divise le cercle
circonscrit au triangle ABC en deux arcs de cercle.
Soit U un point distinct de B et C, appartenant à l’arc de cercle qui ne contient pas A.
Les médiatrices des segments AB et AC coupent respectivement le segment AU en V et
W ; les droites BV  et CW  se coupent en T.
Démontrer que AU = TB + TC.

Exercice 3
n+1
Soit x1, x 2 ,⋯, x n des réels tels que : x1 + x 2 + ⋯ + x n = 1 et xi ≤ , i ∈ 1, 2,⋯, n .
2
Démontrer qu'il existe une permutation y
1 , y 2 ,⋯ , y n  de x1 , x 2 ,⋯ , x n  telle que,
n+1
y1 + 2y 2 + ⋯ + ny n ≤ .
2

110
TROISIÈME PARTIE - EXERCICES GÉNÉRAUX

b. Sujet 2: Durée: 4 heures et 30 minutes. Chaque problème est noté sur 7 points

Exercice 1
Une matrice carrée d'ordre n est dite argentée si ses éléments appartiennent à l’ ensemble
S = 1, 2, ⋯, 2n − 1  et si pour tout i appartenant à l’ ensemble 1, 2, ⋯, n  , les éléments
figurant sur la i ème ligne et sur la i ème
colonne constituent l’ensemble S.
Démontrer que :
a ) il n’existe pas de matrice carrée argentée d’ordre 1997 ;
b ) il existe une infinité de valeurs de n pour lesquelles, la matrice carrée d’ordre n est argentée.

Exercice 2
Déterminer tous les couples d’entiers strictement positifs a, b tels que, a
b2
= ba.

Exercice 3
Pour tout entier strictement positif, on désigne par f ( n ) le nombre de façons d’exprimer n
comme somme de puissances d'exposants entiers positifs de 2 ( l’ ordre de l’ écriture de ces
puissances n'ayant aucune importance ) . Par exemple, on a : 4 = 4 ; 4 = 2 + 2 ;4 = 2 + 1 + 1 ;
4 = 1 + 1 + 1 + 1.
Donc f ( 4 ) = 4.
n2 n2
Démontrer que si n ≥ 3, alors 2 4
< f 2  < 2
n 2
.

111
TROISIÈME PARTIE - EXERCICES GÉNÉRAUX

5. Olympiades internationales de mathématiques 1995


a. Sujet 1: Durée: 4 heures et 30 minutes. Chaque problème est noté sur 7 points

Exercice 1
Soit A, B, C, D quatre points distincts d’une droite, pris dans cet ordre. On désigne par X et Y
les points d’intersection des cercles de diamètres AC et BD , par Z celui de la droite  XY 
et BC .
Soit P un point de la droite XY , distinct de Z. La droite CP coupe le cercle de diamètre
AC en C et M ; la droite BP coupe le cercle de diamètre BD en B et N.
Démontrer que les droites AM , DN  et  XY  sont concourantes.

Exercice 2
Soit a, b, c trois réels positifs tels que, abc = 1.
1 1 1 3
Démontrer que : + 3 + 3 ≥ .
a (b+c) b (c+a) c (a+b) 2
3

Exercice 3
Déterminer tous les entiers n strictement supérieurs à 3, tels que : il existe n points A1, A 2,⋯, A n
du plan et n réels r1, r 2 , ⋯, r n vérifiant :
i ) trois quelconques des points A1, A 2 ,⋯, A n ne sont pas alignés.
ii ) Pour trois entiers quelconques i, j et k ( avec 1 ≤ i < j < k ≤ n ) , l’aire du triangle Ai A j A k
vaut r i + r j + r k .

b. Sujet 2: Durée: 4 heures et 30 minutes. Chaque problème est noté sur 7 points

Exercice 1
Soit une suite de réels strictement positifs x 0 , x1, ⋯, x1995 vérifiant les conditions suivantes :
i ) x 0 = x1995 ;
2 1
ii ) xi − 1 + = 2xi + , i = 1, 2, …, 1995.
xi − 1 xi
Déterminer la valeur maximale de x 0 .

Exercice 2
∧ ∧
Soit un hexagone convexe ABCDEF tel que : AB = BC, DE = EF = FA, BCD = EFA = 60°.
∧ ∧
Soit G et H deux points de cet hexagone tels que, AGB = DHE = 120°.
Démontrer que : AG + GB + GH + DH + HE ≥ CF.

112
TROISIÈME PARTIE - EXERCICES GÉNÉRAUX

Exercice 3
Soit p un entier naturel impair premier et A un sous-ensemble de l'ensemble 1, 2, ⋯, 2p 
vérifiant :
i ) card A = p ;
ii ) La somme des éléments de A est divisible par p.
Dénombrer tous les sous-ensembles du type A.

113
TROISIÈME PARTIE - EXERCICES GÉNÉRAUX

6. Olympiades internationales de mathématiques 1994


a. Sujet 1: Durée: 4 heures et 30 minutes. Chaque problème est noté sur 7 points

Exercice 1
Soit m et n deux entiers strictement positifs, a1, a 2 ,⋯, a m des éléments deux à deux distincts de
l'ensemble 1, 2, ⋯, n  tels que :
chaque fois que l’on a ai + a j ≤ n et 1 ≤ i ≤ j ≤ m, il existe un entier k avec 1 ≤ k ≤ m tel que
ai + a j = a k .
a1 + a 2 + ⋯ + a m n + 1
Démontrer que : ≥ .
m 2

Exercice 2
Soit un triangle isocèle ABC, de sommet principal A ( c’est-à-dire AB = AC ) .
On suppose que :
i ) M est le milieu de BC , O est un point de la droite AM  tel que, les droites OB et AB
sont perpendiculaires ;
ii ) Q est un point quelconque de BC ;
iii ) E et F sont respectivement des points de AB et AC  tels que : E, Q, F sont trois points
distincts et alignés.
Démontrer que : OQ ⊥ EF  ⟺ QE = QF.

Exercice 3
Pour tout entier strictement positif k, on désigne par f ( k ) le nombre d’éléments de l’ensemble
 k + 1, k + 2,⋯, 2k  dont l’écriture en base 2 fait apparaître exactement 3 fois le chiffre 1.
a ) Démontrer que : ∀ m ∈ ℕ*, ∃ k ∈ ℕ* f ( k ) = m.
b ) Déterminer tous les entiers strictement positifs m tels qu’ il existe un unique entier
strictement positif k vérifiant : f ( k ) = m.

b. Sujet 2: Durée: 4 heures et 30 minutes. Chaque problème est noté sur 7 points

Exercice 1
n2 + 1
Déterminer tous les couples d’entiers strictement positifs m, n tels que, est un entier.
mn − 1
Exercice 2
Soit S l’ensemble des réels strictement supérieurs à − 1.
Déterminer toutes les fonctions f : S ⟶ S, vérifiant les deux conditions suivantes :

114
TROISIÈME PARTIE - EXERCICES GÉNÉRAUX

i) ∀ ( x, y ) ∈ S 2, f x + f ( y ) + xf ( y ) = y + f ( x ) + yf ( x )
f(x)
ii ) La fonction g définie par g ( x ) = est strictement croissante sur − 1, 0 ∪ 0, + ∞ .
x

Exercice 3
Démontrer qu’il existe un ensemble A d’entiers strictement positifs ayant la propriété :
≪ Pour tout ensemble infini S de nombres premiers, il existe un entier k ( avec K ≥ 2 ) et deux
entiers m et n ( avec m ∈ A, n ∉ A ) tels que m et n sont des produits de k éléments distincts de
S≫.

115
TROISIÈME PARTIE - EXERCICES GÉNÉRAUX

7. Olympiades Panafricaines 2023


a. Sujet 1: Durée: 4 heures et 30 minutes. Chaque problème est noté sur 7 points

Exercice 1
Dans un triangle ABC tel que AB < AC, D est un point du segment AC tel que BD = CD.
Une droite parallèle à BD coupe le segment BC en E et coupe la droite ( AB ) en F. Le point
d’intersection des droites ( AE ) et ( BD ) est G.
⋀ ⋀
Montrer que BCG = BCF .

Exercice 2
Trouver tous les nombres entiers naturels non nuls m et n qui n'ont pas de diviseur commun
plus grand que 1 tels que m 3 + n 3 divise m 2 + 20mn + n 2 .
.
Exercice 3
On considère la suite x n  de nombres réels définie par :
x =c
 1


.
x
 n+1 = cx n + c 2 − 1 x n 2 − 1 pour n ≥ 1
Montrer que si c est un nombre entier naturel non nul, alors x n est un entier pour tout n ≥ 1.

b. Sujet 2: Durée: 4 heures et 30 minutes. Chaque problème est noté sur 7 points

Exercice 1
Manzi possède n timbres et un album avec 10 pages. Il distribue les n timbres dans l'album de
sorte que chaque page contienne un nombre distinct de timbres. Il trouve que, peu importe
comment il fait cela, il y a toujours un ensemble de 4 pages telles que le nombre total de
n
timbres dans ces 4 pages soit au moins .
2
Déterminer la valeur maximale possible de n.

Exercice 2
Soit a et b des nombres réels avec a ≠ 0 et, P le polynôme défini par :
P ( x ) = ax 4 − 4ax3 + ( 5a + b ) x 2 − 4bx + b.
Montrer que toutes les racines de P ( x ) sont réelles et strictement positives si et seulement si
a = b.

116
TROISIÈME PARTIE - EXERCICES GÉNÉRAUX

Exercice 3
Soit ABC un triangle dont tous les angles sont aigus avec AB < AC. Soit D, E, et F les pieds
des perpendiculaires issues de A, B, et C aux côtés opposés, respectivement. Soit P le pied de
la perpendiculaire issue de F sur la droite ( DE ) . La droite ( FP ) et le cercle circonscrit au
triangle BDF se rencontrent encore en Q.
⋀ ⋀
Montrer que PBQ = PAD .

117
TROISIÈME PARTIE - EXERCICES GÉNÉRAUX

8. Olympiades Panafricaines 2022


a. Sujet 1: Durée: 4 heures et 30 minutes. Chaque problème est noté sur 7 points

Exercice 1

Soit un triangle ABC avec ABC ≠ 90°, et AB son côté le plus court. Soit H l'orthocentre de
ABC et Γ  le cercle de centre B et de rayon BA. Soit D le second point où la droite CA coupe
Γ  et E le second point où Γ  coupe le cercle circonscrit au triangle BCD. On note F le point
d'intersection des droites DE et BH .
Montrer que la droite BD est tangente au cercle circonscrit au triangle DHF.

Exercice 2
Trouver tous les triplets ( a, b, c ) d'entiers strictement positifs avec a ≥ b ≥ c , tels que
a 2 + 3b, b 2 + 3c, c 2 + 3a soient des carrés parfaits.

Exercice 3
Soit n un entier strictement positif et a1, a 2, ⋯, a 2n une suite de nombres réels strictement
positifs dont le produit est égal à 2.
Pour tout k ∈ 1, 2, ⋯ , 2n  , on pose a 2n + k = a k et on définit :
1 + a k + a k a k + 1 + ⋯a k a k + 1⋯a k + n − 2
Ak = .
1 + a k + a k a k + 1 + ⋯a k a k + 1⋯a k + 2n − 2
On suppose que A1, A 2, ⋯, A 2n sont deux à deux distincts; montrer qu'exactement la moitié

d'entre eux sont strictement plus petits que 2 − 1.

b. Sujet 2: Durée: 4 heures et 30 minutes. Chaque problème est noté sur 7 points

Exercice 1
Trouver toutes les fonctions f et g définies de ℝ+ dans ℝ+ telles que, pour tous x, y > 0, les
deux équations suivantes soient vérifiées
 f ( x ) + y − 1g ( y ) + x − 1 = x + y 2;
− f ( x ) + y g ( y ) + x = x + y + 1  y − x − 1.
Note: ℝ+ désigne l'ensemble des nombres réels strictement positifs.

Exercice 2
Soit r un entier strictement positif. Déterminer le plus petit entier naturel non nul m vérifiant la
condition : pour tous ensembles A1, A 2, ⋯ , A r tels que Ai ∩ A j = Ø, pour tout i ≠ j, et
r
b 1
∪ A k = 1, 2, , ⋯ , m ,
k=1
il existe a, b ∈ A k pour un certain k tels que, 1 ≤
a
≤1+
2022
.

118
TROISIÈME PARTIE - EXERCICES GÉNÉRAUX

Exercice 3
Existe-t-il des entiers strictement positifs n1, n 2, ⋯ , n 2022 tels que le nombre

n2020
1 + n 2019
2 
n 2020
2  
+ n 32019 ⋯ n 2020 
2019 2020 2019
2021 + n 2022 n 2022 + n1 
soit une puissance de 11?

Note: Ici nik se lira ni  k .

119
TROISIÈME PARTIE - EXERCICES GÉNÉRAUX

9. Olympiades Panafricaines 1998


a. Sujet 1: Durée: 4 heures et 30 minutes. Chaque problème est noté sur 7 points

Exercice 1
Soient a, b, c trois nombres réels tels que : a < 1 , b < 1 et c < 1.
Démontrer que ab + bc + ca + 1 > 0.

Exercice 2
Soit ABCD un quadrilatère convexe dont les diagonales se coupent en un point K.
Montrer que la droite qui passe par les orthocentres des deux triangles AKD et BKC est
perpendiculaire à la droite qui passe par les centres de gravité des deux triangles AKB et CKD.

Exercice 3
Résoudre dans ℕ × ℕ l’équation 5 x − 4 x = y 2 .

b. Sujet 2: Durée: 4 heures et 30 minutes. Chaque problème est noté sur 7 points

Exercice 1
π π
2 2
Montrer que ∫ sinx dx ⋅ ∫ sinx dx =
1998 1999 π .
0 0 3998

Exercice 2

Soit n un entier naturel. Montrer que si 2 + 2 28n 2 + 1 est un entier, alors c'est un carré
parfait.

Exercice 3
Soit k et n deux entiers naturels tels que 1 ≤ k < n. On considère toutes les suites d’ entiers
naturels strictement positifs dont la somme est n. Trouver le nombre total T n, k de termes
égaux à k dans toutes ces suites.
Exemple :
Pour n = 3, les suites sont 1, 1, 1 ; 1, 2 ; 2, 1 ; 3 et donc T 3 , 1 = 5 ; T 3 , 2 = 2.

120
TROISIÈME PARTIE - EXERCICES GÉNÉRAUX

10. Olympiades Panafricaines 1997


a. Sujet 1: Durée: 4 heures et 30 minutes. Chaque problème est noté sur 7 points

Exercice 1
Pour toute application f : ℤ ⟶ ℤ, on pose ∆f n = f n + 1 − f n ∀ n ∈ ℤ..
On définit Δ p par récurrence par :
 Δ0f

n = f n ∀ n ∈ ℤ
 Δ1f

n = Δf n ∀ n ∈ ℤ
 p
Δ f n = Δ Δ p − 1f  n ∀ n ∈ ℤ, pour p ≥ 1
1 ) Exprimer Δ p f n + 1 en fonction de Δ p f n et Δ p − 1f n pour n ∈ ℤ et p ∈ ℕ.
2 ) On suppose que Δ p f 1 = p ∀ p ∈ ℕ..
a ) Montrer que Δ p f n= n + 2p − 1⋅2 n − 2.
b ) En déduire la valeur de f n ∀ n ≥ 1.

Exercice 2
Soit ABCD un quadrilatère convexe. On considère les points A', B', C' et D' tels que :
BB' = AB , CC' = BC , DD' = CD et AA' = DA.
Démontrer que l’aire du quadrilatère A'B'C'D' vaut cinq fois celle de ABCD.

Exercice 3
Soit n un entier naturel n ≥ 1 et soit f n la fonction numérique définie sur ℝ+ par :
f n x = x n + x n − 1 + ⋯ + x − 1.
1 ) Montrer que l’équation f n x = 0 admet une solution unique.
2 ) On note u n la solution de f n x = 0.
i ) Vérifier que pour tous réels a, b avec a ≥ b > 0 on a f n + 1 a > f n b.
ii ) En déduire que la suite ( u n ) n ∈ ℕ* est strictement décroissante.
3 ) Montrer que la suite ( u n ) n ∈ ℕ* est convergente.
4 ) On note ℓ la limite de la suite ( u n ) n ∈ ℕ* .
1
a ) Montrer que ≤ 2.
1−ℓ
b ) En déduire la valeur de ℓ.

b. Sujet 2: Durée: 4 heures et 30 minutes. Chaque problème est noté sur 7 points

Exercice 1
Trouver tous les éléments k de ℤ tels que k 4 + k 3 + k 2 + k + 1 soit un carré parfait dans ℤ,
c'est-à-dire de la forme q 2 où q ∈ ℤ.

121
TROISIÈME PARTIE - EXERCICES GÉNÉRAUX

Indication : On pourra montrer que 2k 2 + k  < 4q 2 ≤ 2k 2 + k + 2 .


2 2

Exercice 2
Montrer que le système d’équations d’inconnue x, y
 4x 2 + y 2 − 5xy − 10x + 6y + 7 = 0



 ln x − y
  = 1 x − 2
 2
admet une solution unique dans ℝ × ℝ que l'on déterminera, où ln désigne la fonction
logarithme népérien.
1
Indication: On pourra utiliser le changement de variables X = x − y , Y = x − 2.
2

Exercice 3
Soit a, b ∈ ℤ 2 . On rappelle que :
i a divise b dans ℤ si ∃c ∈ ℤ tel que b = ac
ii a est congru à b modulo n, où n ∈ ℤ, si n divise b − a. On écrit dans ce cas a ≡ b n .
iii un entier p ∈ ℕ est dit premier si p ≥ 2 et si ∀ a ∈ ℕ avec a ≠ 0, la relation “a divise p”
implique a = 1 ou a = p.
iv Pour trois entiers naturels a, b, c, le nombre ab
C
est défini comme étant égal à a d , où d = b c .
Dans la suite on posera u n = 2 u n et v n = 2 u n + 1 pour tout n ≥ 0.
un − n

= 2 
un un2
2
1 ) Montrer que ∀ n ≥ 0, on a 2
v
En déduire que 2 n ≡ 2 v n ∀ n ≥ 0.
2 ) Soit k un entier ≥ 1. Montrer que si 2 k + 1 est premier alors il existe n ∈ ℕ tel que k = 2 n .
Indications: Ecrire k sous la forme k = 2 n 2a + 1 où n et a sont des entiers positifs et l'on
pourra utiliser la formule 1 − x n = 1 − x 1 + x + x 2 + ⋯ + x n − 1 pour factoriser 2 k + 1.
3 ) Soit m, n ∈ ℕ avec m > n.
a ) Montrer que v m − 1 = v n − 1
2m − n
.
b ) En déduire que v m ≡ 2 v n .
c ) Montrer que PGCD v m , v n  = 1 c’est-à-dire que le seul nombre entier positif qui divise
v m et v n est 1.

122
TABLE DES MATIÈRES

TABLE DES MATIÈRES

PREMIÈRE PARTIE: GÉOMÉTRIE PLANE............................................................................ 2


I. LE REPÈRE DE DROITE........................................................................................................ 3
1. Interprétation géométrique de la mesure algébrique......................................................... 3
2. Théorème de Thalès et sa réciproque................................................................................ 3
a. Théorème.................................................................................................................... 3
b. Réciproque du théorème............................................................................................ 4
II. THÉORÈMES REMARQUABLES........................................................................................5
1. Théorème de Ménélaüs et sa réciproque............................................................................5
2. Théorème de Ceva............................................................................................................ 6
3. Réciproque du théorème de Ceva.....................................................................................7
4. Théorème de Gérard Desargues....................................................................................... 8
5. Théorème de Simson......................................................................................................... 9
6. Théorème de Ptolémée...................................................................................................... 9
7. Théorème de Erdös Mordel............................................................................................. 10
8. Théorème de Gergonne....................................................................................................11
9. Puissance d'un point P par rapport à un cercle................................................................ 16
10. Quelques rappels utiles de notions de géométrie plane................................................. 18
11. Exercices résolus........................................................................................................... 20
III. UTILISATIONS PRATIQUES D'AIRES............................................................................ 29
1. Rapports d'aires - Rapports de segments......................................................................... 29
a. Triangles ayant une hauteur commune ( Fig 1 ) ....................................................... 29
b. Triangles ayant un angle commun ( Fig 2 ) ............................................................. 29
c. Triangles ayant deux sommets communs dont le support intersecte la droite liant les
deux autres sommets ( Fig 3, Fig 4, Fig 5 et Fig 6 ) ................................................... 29
2. Relation utilisant une somme d'aires...............................................................................29
3. Relation - Parallélisme.................................................................................................... 30
4. Comparaison d'aires........................................................................................................ 30

123
TABLE DES MATIÈRES

5. Exercices d'applications.................................................................................................. 30
IV. EXERCICES D'ENTRAÎNEMENT................................................................................... 33
DEUXIÈME PARTIE: ÉQUATIONS ALGÉBRIQUES........................................................... 45
ET ÉLÉMENTS DE CALCULS................................................................................................45
I. MÉTHODES ET TECHNIQUES........................................................................................... 46
1. Par observation................................................................................................................ 46
2. Par regroupement............................................................................................................ 47
3. Par changement de variable.............................................................................................48
4. Par substitution d'une constante...................................................................................... 49
5. Par transformation d’une équation en un système d'équations....................................... 50
6. Par transformation d’un système d’équations en une équation....................................... 50
7. Par configuration d’une combinaison............................................................................. 51
8. Utilisation de l’inéquation dans la résolution d’une équation......................................... 51
9. Techniques de résolution de système d’équations........................................................... 52
10. Equations indéfinies...................................................................................................... 53
11. Exercice résolus............................................................................................................. 55
II. ÉLÉMENTS DE CALCUL................................................................................................... 66
1. Proposition 1.................................................................................................................... 66
2. Proposition 2................................................................................................................... 66
3. Proposition 3: Formule d'interpolation de Lagrange.......................................................68
TROISIÈME PARTIE: EXERCICES GÉNÉRAUX................................................................. 71
I. EXERCICES RÉSOLUS........................................................................................................ 72
II. EXERCICES NON RÉSOLUS........................................................................................... 104
TABLE DES MATIÈRES...................................................................................................... 123

124
Le système Learning 6.5
Une solution effective aux défis technologiques de l'enseignement scientifique
Le système Learning 6.5 est la combinaison d'une technologie de réseau et d'une suite logicielle
révolutionnaire et polyvalente qui facilite non seulement la création et le fonctionnement d'une école
virtuelle numérique, mais aussi le traitement de tout type de document scientifique, la création des
bases de données pour la composition sur ordinateur pour toutes les disciplines scientifiques, la
conception de toutes sortes de présentations ou de diapositives d'enseignement scientifique, ainsi que
l'apprentissage et l'évaluation à distance impliquant diverses applications des sciences mathématiques
à l'aide d'un ordinateur.
En bref, grâce à un environnement technologique à la fois sophistiqué et naturel, le système
Learning 6. 5 démystifie et vulgarise la production de matériel didactique électronique vivant,
dynamique et interactif, ainsi que la création des classes virtuelles, pour l'enseignement et l'évaluation
des connaissances scientifiques et techniques, tant en classe qu'en ligne.
Le présent document a été entièrement produit avec la composante ScienceWord 6.5 de la suite
logicielle. Les autres composantes sont: Class 6.5, Skill 6.5, Marking et Symtone.
Ci-dessous une capture de l'interface de ScienceWord

Ci-dessous les icônes des logiciels de la suite avec une courte description.

ScienceWord 6.5 Class 6.5 Skill 6.5 Marking Symtone


Traitement de texte et Enseignement Composition sur Correction des devoirs Enseignement
création des tests exécu- et présentations ordinateur hors et examens en ligne scientifique
tables sur ordinateur scientifiques ligne et en ligne en ligne

Sites web: www.novoatest.com ; www.scienceoffice.com

Emails: info@scienceoffice.com; 2144669754@qq.com

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AUX LECTEURS
L'auteur vous serait très reconnaissant de bien vouloir lui communiquer
votre opinion sur le contenu de ce livre, sa présentation ainsi que toute
autre suggestion.

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1. Nombres complexes, suites et fonctions convexes ( Préparation au baccalauréat,
aux olympiades et autres concours de mathématiques )

2. Arithmétique et éléments d'algèbre ( Préparation au baccalauréat, aux olympiades et


autres concours de mathématiques )

3. Coniques - Système de coordonnées polaires ( A l'usage des élèves des terminales


scientifiques )

4. Géométrie dans l'espace - Résumés de cours et exercices résolus ( A l'usage des


élèves des séries scientifiques du second cycle des enseignements secondaire et
technique )

Emails: 2144669753@qq.com ; info@scienceoffice.com

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