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L’ Anesthésie

Nicolas Legrand
Cadre IADE Pôle anesthésie réanimation

Présentation école de manipulateur en radiologie

Plan

Définition

l’Historique

Différents types d’anesthésie

L’anesthésie générale

Sédation
2

Plan

Anesthésie loco-régionale

La rachi anesthésie

La péridurale

Les blocs péri-nerveux

Plan

La consultation pré anesthésique

La visite pré anesthésique

L’anesthésie ambulatoire

La pédiatrie

Historique

Le mot anesthésie provient


du grec :
an : priver
aïsthêsis :
sensibilité

Historique

L’anesthésie en tant que pratique est née au milieu du


XIXe siècle.

Ce sont d’abord les dentistes et les obstétriciens qui en


s’emparant de découvertes de la chimie, vont soulager
efficacement leurs contemporains.

Historique

C’est au Moyen Age que datent les premiers documents


relatant de différentes compositions d’une préparation
anesthésique : Suc de pavot, chanvre, mandragore,
éponges somnifères ou encore potion opiacée  : ces divers
élixirs soporifiques, plus ou moins efficaces, ont servi à
apaiser la douleur jusqu'au milieu du XIXe siècle
Historique

Avant, arracheurs de dents, barbiers, et


chirurgiens soignaient
le corps humain à vif 
à grands coups de lames
et de pinces
Historique

Au XVIe  siècle, par exemple, le grand


chirurgien Ambroise Pare préconise
l’absorption d’un cocktail d’opium et
d’alcool à haute dose et recoud les plaies au
lieu de les cautériser au fer rouge ce qui
évitait une atroce brûlure.
Historique

Dominique Larrey, le chirurgien de


Napoléon qui constate, pendant la
retraite de Russie, que le grand
froid atténue la douleur des opérés.

Cette pratique sera longtemps


utilisée pour amputer des membres

Historique

Joseph Priestley (1733-1804) parvint à produire de le


protoxyde d'azote (N2O) qui allait rapidement être baptisé "
gaz hilarant".

Humphrey Davy (1778-1829) met au point un ballonnet de


soie muni d'une tubulure, pour faciliter l'usage du protoxyde
d’azote, émet alors l'hypothèse d'utiliser ce gaz pour lutter
contre la douleur chirurgicale, mais son idée n'est pas
retenue.

Historique

Horace Wells (1815-1848)


Dentiste à Hartford, expérimente sur lui-même les effets
du protoxyde d'azote lors d'une extraction dentaire
effectuée par John Riggs (décembre 1844)

Historique

En 1818, Michael Faraday découvre les pouvoirs


narcotiques des vapeurs d'éther.

En Grande-Bretagne, la première amputation sous éther


est réalisée puis en France, en 1847, par un chirurgien
français réputé, Alfred VELPEAU.

Historique

L’éther va ensuite laisser la place à un nouveau produit, le


chloroforme.

Après 1847, l’anesthésie fut développée


comme une pratique médicale à part
entière par deux Anglais :
Joseph CLOVER et John SNOW.

Historique

En 1844 Claude BERNARD,


découvre que le curare agit sur la
jonction neuromusculaire
entrainant une paralysie et une
baisse du tonus musculaire.

Historique

En 1860, Claude Bernard propose


l’anesthésie combinée en associant
morphine et chloroforme. Cette association
est devenue aujourd'hui celle de
l'anesthésie « balancée » où l'on associe
anesthésique, analgésique morphinique et
myorelaxant administrés par voie
intraveineuse.
Hier
Maintenant
Futur proche
Différents types d’anesthésie

Anesthésie générale

Sédation

Anesthésie loco régionale (A.L.R.)

Péri-médullaire

Périphériques

Définition

L’anesthésie est la suppression artificielle au moyen


d’anesthésique de la sensibilité dans une partie (anesthésie
locale, anesthésie régionale) ou de l’ensemble du corps
(anesthésie générale) le plus souvent en vue d’une
intervention chirurgicale, d’un acte médical ou obstétrical
L’anesthésie générale

Etat de narcose réversible induit par un agent anesthésique


(IV ou inhalé) accompagné d’un antalgique (morphinique)
et si besoin d’un myorelaxant (curare).
L’anesthésie générale

L’anesthésie générale comporte 3 phases :

L’induction

Par voie intra veineuse ou par inhalation

Contrôle des voies aériennes (ventilation spontanée, au


masque, intubation, masque laryngé)

L’anesthésie générale

Masque d’anesthésie Ballon de ventilation


L’anesthésie générale

Ballon Auto remplisseur à


Canule de Guedel
Valve Unidirectionnelle
L’anesthésie générale

Plateau d’intubation Aspiration


L’anesthésie générale

Intubation Masque laryngé


L’anesthésie générale

La laryngoscopie
L’anesthésie générale

La vidéo laryngoscopie
L’anesthésie générale

Le mandrin de cook
L’anesthésie générale

By Pass

Cuve halogéné
L’anesthésie générale

L’entretien

Conduite de l’anesthésie, administration d’agents


gazeux (halogénés) ou agents intra veineux de
façon continue ou discontinue.

La qualité de l’anesthésie est déterminée par la


fréquence cardiaque, la tension artérielle, les
pupilles, le BIS ...

L’anesthésie générale

Le réveil

Récupération de façon prédictive des fonctions cognitives et de


protection des voies aériennes permettant le retrait du système
de ventilation (masque laryngé, sonde d’intubation)

Réponse aux ordres simples (ouverture des yeux)

Ré-apparition d’une ventilation spontanée suffisante et de la


déglutition.

Puis transfert en S.S.P.I.

La sédation

Type d’anesthésie utilisant un


sédatif et un antalgique à des
doses telles qu’elles permettent
au patient de supporter l’examen
en conservant sa déglutition et
sa respiration
L’anesthésie générale
et sédation
Les médicaments de l’anesthésie

Les hypnotiques

Propofol®

Etomidate®

Kétalar®

Gamma OH® (Hydroxy Butyrate de sodium)

L’anesthésie générale
et sédation
Les Barbituriques

Penthotal Nesdonal®

Briétal®

Les Benzodiazépines

Hypnovel®

Valium®


L’anesthésie générale
et sédation
Les Neuroleptiques

Droleptan®

Largactil®


L’anesthésie générale
et sédation
Les Analgésiques morphiniques

Morphine® (Morphine)

Rapifen® (Alfentanil) 〖 X10/morphine〗

Fentanyl® (Fentanyl) 〖 X100/morphine〗

Ultiva® (Rémifentanyl) 〖 X800/morphine〗

Sufenta® (sufentanyl) 〖 X1000/morphine〗


L’anesthésie générale
et sédation
Les Curares

Dépolarisant

Célocurine® (Suxaméthonium)


L’anesthésie générale
et sédation
Les Curares

Non Dépolarisant

Norcuron® (Vécuronium)

Pavulon® (Pancuronium)

Tracrium® (Atracurium)

Nimbex® (Cisatacrium)


L’anesthésie générale
et sédation
Les Curares

Esméron® (Rocuronium)

Mivacron® (Mivacurium)


L’anesthésie générale
et sédation
Les Anesthésiques Volatils

Sévorane® (Sévoflurane)

Suprane® (Desflurane)

Protoxyde d’Azote (N2O)



L’anesthésie locorégionale

Définition

Interruption médicamenteuse temporaire et réversible


de la conduction nerveuse (sensitive, motrice,
sympathique) par injection au contact ou à proximité
d’un territoire nerveux

ALR «centrales» (rachianesthésie, péridurale)

ALR «périphériques» (plexus nerveux ou nerfs


périphériques)

La Rachianesthésie

Définition

Injection dans le canal rachidien, dans l’espace sous


arachnoïdien d’un anesthésiant qui se diffuse dans le
liquide céphalo-rachidien (LCR) est qui anesthésie la
partie inférieure du corps en fonction du niveau voulu.

La ponction peut être faite au niveau de l’espace inter


épineux L4-L5

La Rachianesthésie

Anatomie
La Rachianesthésie
Niveau cutané minimal suggéré
Site opératoire pour la rachianesthésie

Extrémités inférieures Th 12

Hanches Th 10

Vagin/Utérus Th 10

Vessie/Prostate Th 10

Testicules/Ovaires Th 8

Région sous-
Th 6
mésocolique
Région sus-
Th 4
mésocolique
La Rachianesthésie

La pose
La péridurale

Définition

Administration d’un anesthésique local dans l’espace


péridural, en injection unique à l’aiguille ou par injection
répétées à l’aide d’un cathéter

L'anesthésie péridurale  peut être réalisée à n'importe quel


niveau du rachis, l'anesthésie péridurale se pratique en général
entre L2 et L5, du fait de l'absence de risque de lésions
médullaires traumatiques

La péridurale

Anatomie
La péridurale

Anatomie
La péridurale

Le matériel
La péridurale

La pose
Les blocs périnerveux

Définition :
Déposer au contact de fibres nerveuses un agent
pharmacologique qui bloque la conduction nerveuse de façon
RES spécifique, temporaire et réversible à l’aide d’un échographe ou
MOYENS NECCESSAIRES
EL
d’un neurostimulateur.
EL

x adaptés (pour l’acte et sa


llance)

coles et procédures

nnel formé

riel de réanimation et de
n des complications
on

ostimulateur

Les blocs périnerveux


Les blocs périnerveux
Anatomie
Les blocs périnerveux

Pose d’un cathéter au contact du nerf, qui permet de


réaliser des analgésie post opératoire.
La Consultation Pré Anesthésique CPA

Législation

Décret du 5 Décembre 1994

Pour tout patient dont l’état nécessite une AG ou une AL,


les établissements de santé doivent assurer les garanties
suivantes :

Une CPA lorsqu’il s’agit d’une intervention programmée

Elle a lieu plusieurs jours avant l’intervention

La CPA

Elle a lieu plusieurs jours avant l’intervention (>


48heures) sauf urgences

Elle est réalisée par un MAR, résultats consignés dans


un document écrit incluant les examens
complémentaires (ECG, RP, Bilans sanguins) et
consultations spécialisées si besoin (cardiologue,
pneumologue ...)

VPA réalisé par un MAR avant l’intervention

La CPA

Objectifs
Déterminer le risque anesthésique lié au patient et à
l’intervention

Réduire la morbi-mortalité péri-opératoire

Définir la stratégie pré, per et post-opératoire

Informer et établir une relation de confiance

La CPA

Evaluation du patient => Classification ASA


(American Association of aneshtesiologists)
ASA 1 Patient normal

ASA 2 Patient avec anomalie systémique modérée

ASA 3 Patient avec anomalie systémique sévère

ASA 4 Patient avec anomalie systémique sévère


représentant une menace vitale constante
ASA 5 Patient moribond dont la survie est improbable sans
l’intervention
ASA 6 Patient déclaré en état de mort cérébrale
La CPA

Evaluation du patient => Critères d’intubation difficile


Antécédents

Ouverture de bouche

< 20 mm : intubation orale impossible

< 35 mm : difficulté possible

> 35 mm : pas de difficulté prévisible

La CPA

Evaluation du patient => Critères d’intubation difficile


Distance thyro-mentonnière

< 65 mm

> 65 mm

Arthrose cervicale, maladie rhumatoïde, chir ORL-CMF

Obésité, diabète (signe du prieur)

La CPA

Evaluation du patient => Critères d’intubation difficile


La CPA

Evaluation du patient => Classes Mallampati

Classe 1 Classe 2 Classe 3 Classe 4


La CPA

Evaluation du patient => Classes Cormack-Lehane

Grade 1 Grade 2 Grade 3 Grade 4


La CPA

Evaluation du grade Cormack lors de la laryngoscopie


La Visite Pré Anesthésique

Obligatoire

Connaître les évènements depuis la CPA

Lecture des bilans demandés

Vérification prémédication

Vérification des conditions de l’ambulatoire


L’anesthésie ambulatoire

Définition
Anesthésie réalisée pour un acte chirugical ou un examen
douloureux chez un patient admis le matin et rejoignant son
domicile le soir même

L’anesthésie ambulatoire

Avantages

Economiques

diminution du coût des soins

baisse durée des arrêts de travail

diminution du nombre de lits d’hospitalisation

diminution des infections nosocomiales


L’anesthésie ambulatoire

Avantages

Pour le patient

augmentation du confort

continuité de la vie sociale, professionnelle, familiale

baisse morbidité post-opératoire


L’anesthésie ambulatoire

Sélection des actes


intervention réglée

durée < 1h30

risque hémorragique faible

faible retentissement sur les grandes fonctions

peu douloureuse, peu handicapante


L’anesthésie ambulatoire

Sélection des actes


peu effets secondaires

opérateur expérimenté

suites opératoires prévues simple


L’anesthésie ambulatoire

Critères de sortie à domicile


10 au score d’Aldrete

absence nausée vomissement

bonne orientation

apte à la rue (possibilité de s’assoir, se mettre debout, marcher,


s’habiller seul)

alimentation et boisson tolérées


L’anesthésie ambulatoire

miction spontanée si rachi anesthésie

absence de douleur et de saignement

sortie acceptée par le patient, le chir et l’anesthésiste, condition


d’environnement satisfaisante (accompagnateur)

L’anesthésie ambulatoire

Recommandations post-opératoire
écrites et orales adaptées à la chirurgie et l’anesthésie

activités interdites et précautions

les symptômes qui doivent alerter

donner les numéros de téléphone en cas de problèmes


L’anesthésie ambulatoire

compte rendu pour le médecin traitant

contrôle téléphonique le lendemain souhaitable

L’anesthésie ambulatoire
Score d’Aldrete
Motricité Conscience
• Immobile (0) • Aréactif (0)
• 2 membres mobiles (1) • Réactif à la demande (1)
• 4 membres mobiles (2) • Réveillé (2)
Respiration Coloration
• Apnée (0) • Cyanosé (0)
• Ventilation superficielle, dyspnée (1) • Pâle (1)
• Ventilation profonde, toux efficace (2) • Normale (2)
Variation de la PA systolique SpO2
• > 50 % (0) • < 90 %  (0)
• Entre 20 et 50 % (1) • > 90 % sous O2 (1)
• < 20 % (2) • > 92 % en air ambiant (2)

La Pédiatrie

Les particularités
CPA et VPA

Autorisation de soins

Concentement doit être recueilli auprès de ses représentants


légaux, parents ou tuteur Un seul parent suffit pour une
consultation simple ou une intervention bénigne

La Pédiatrie

Si les parents sont divorcés et détiennent l’autorité parentale


conjointe il faut la signature des 2 parents.

Attestation de jeun en cas d’arrivée le matin même de


l’intervention ou de l’examen :

Liquides clairs 2 heures

Lait maternel, maternisé 4 heures

Nourriture solide 6 heures


Merci pour votre attention

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