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Chapitre 2
Propagation d’une onde
Bibliographie It’s a real shame the false news travel fast
bCap Prépa Physique MPSI–PCSI–PTSI, Pérez, 2013 ! Chapitre 2 False news travel fast – Sonata Arctica
On regroupe sous l’appellation “signal" toute information dépendante du temps et/ou de l’espace. Toute observation d’un problème
physique consiste en l’extraction ou conversion en un signal physique exploitable, aujourd’hui à l’air du numérique on utilise très souvent
les signaux électriques pour étudier un système : accéléromètre, capteur de position, intensité lumineuse convertie en signal électrique
par une CCD...
Nous verrons qu’une double dépendance temps/espace entraîne le caractère propagatif du signal. Dans ce chapitre nous allons étudier
quelques propriétés de ces signaux sans rentrer dans les aspects les plus calculatoires comme l’établissement de l’équation régissant la
propagation d’un signal appelée équation de D’Alembert .
N* Jean le Rond D’Alembert 1717–1783 : philosophe, physicien, mathématicien et encyclopédiste français
I Signaux et ondes
1.1 Signal
b Signal
Grandeur physique dont la détermination permet d’accéder à une information.
b Signal périodique
Signal qui se répète à l’identique au bout d’un certain temps.
Pour chaque domaine de la physique permettant la propagation d’ondes, différentes grandeurs peuvent se propager. Dans le cas de
l’acoustique, c’est une onde de pression qui se propage (une succession de surpression et de dépression) mais elle est également associée
à une vitesse locale des particules composant le milieu de propagation. Dans le cadre de l’électromagnétisme ce sont les variations des
champs électriques et magnétiques qui se propagent. Dans le cadre de l’électricité alternative les grandeurs se propageant sont l’intensité
et la tension électrique.
b Spectre
On appelle spectre d’un signal la donnée des intensités associées à chaque fréquence composant un signal.
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1.2 Onde
b Perturbation mécanique
Modification d’une ou plusieurs propriétés physiques d’un milieu matériel.
Remarque : En électromagnétisme les propriétés physiques perturbées sont les valeurs des champs électromagnétiques, il ne s’agit pas
de perturbation mécanique.
Remarque : La corde constitue le milieu de propagation, elle ne se déplace par dans son ensemble mais on observe des déformations
locales qui elles se propagent. Un point donné va reproduire après un temps suffisamment long le mouvement d’un point précédent. Il
est de plus nécessaire que le milieu puisse se déformer pour que l’on observe uen propagation d’une onde mécanique, il doit posséder
une certaine élasticité.
Remarque : Une onde mécanique n’est pas nécessairement observable à notre échelle, la matière vibre au niveau microscopique et est le
siège de la propagation de perturbations mécaniques. Ces perturbations peuvent transmettre une part de l’énergie à l’air qui a son tour
va transmettre cette perturbation jusqu’à notre oreille.
Remarque : Le milieu de propagation d’une onde peut être matériel (ondes mécaniques, ondes acoustiques...) ou immatériel (champs
électromagnétiques...).
b Onde transversale
Une onde est dite transversale quand le déplacement des points du milieu est
perpendiculaire à la propagation de l’onde.
b Onde progressive
Une onde est dite progressive lorsque la perturbation ne se déforme pas lors de sa propagation.
t1 t2 > t 1
b Décomposition spectrale
Nous montrerons plus tard qu’une onde quelconque (resp. un signal quelconque) peut se décomposer comme une superposition
d’ondes sinusoïdales (resp. de signaux sinusoïdaux). La décomposition d’un signal quelconque en la somme des signaux sinusoïdaux
le composant est appelé décomposition spectrale : l’ensemble des signaux sinusoïdaux composant un signal quelconque est appelé le
spectre.
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TD03 – App3
Quel est le diamètre du faisceau à 5.0 m du boitier ? On prendra = 632.8 nm et d = 0.50 mm.
On cherche parfois à focaliser le faisceau laser, i.e. rendre très petite la dimension
transversale du faisceau de l’ordre de la longueur d’onde. Le faisceau est alors
diffracté après le point de focalisation.
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b Plan d’onde
La surface perpendiculaire à la propagation d’une onde est appelée le plan d’onde.
Dans le cas d’une onde acoustique 3D, le plan d’onde est sphérique.
Dans le cas d’une onde de surface 2D, le plan d’onde est un cylindre.
Dans le cas d’une onde 1D le long d’une corde le plan d’onde est une surface plane. Dans ce cas on parle d’onde plane.
x t
t2 > t 1 M2 (x2 ), x2 > x1
x t
t3 > t 2 M3 (x3 ), x3 > x2
x t
La célérité est homogène à une vitesse mais on réservera le mot vitesse à un déplacement de matière et célérité à la vitesse de
propagation d’une onde.
La célérité d’une onde ne dépend pas de l’amplitude de l’onde tant qu’elle reste “raisonnable".Dans ce cas la célérité est une caracté-
ristique du milieu qui est dit linéaire.
On considérera des milieux dans lesquels la célérité d’une onde est indépendante de la forme de celle–ci, on dit que le milieu est
non–dispersif.
La célérité d’une onde dépend de la nature de celle–ci, dans un même milieu une onde longitudinale ou transversale n’a pas même
célérité.
D’après nos hypothèses, la célérité d’une onde est donc uniquement dépendant des caractéristique du milieu de propagation et éven-
tuellement de la nature de l’onde.
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3.3 Modélisation
Dans le cas d’une onde qui se propage, la perturbation du milieu dépend et de la position et du temps.
Une onde ne se propage pas instantanément, elle a une célérité finie et il faut donc un certain temps pour qu’une perturbation atteigne
un point donné de l’espace. Considérons s(M, 0) = s(x, 0) la forme de la perturbation initialement, cette fonction se retrouve identique
à elle même mais décalée dans l’espace à un instant t > 0. La question est, de combien est–elle décalée ?
L’onde se propageant à la célérité c, après un temps t on retrouve la perturbation translatée d’une distance ct.
s 2⇡ s 2⇡
T = =
! k
Sm Sm
t x
Figure 5 – Évolution temporelle d’un point donné du milieu Figure 6 – Évolution spatiale du milieu à un instant donné
TD03 – App4
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4.2 Déphasage
Soit deux signaux sinusoïdaux x1 (t) et x2 (t).
x2 (t) x1 (t) t
b Différence de phase
Le déphasage 2 [ ⇡; ⇡] d’un signal x2 (t) par rapport à un signal x1 (t) est donnée par
2⇡ t
= 2 1 = ! t= ;
T
avec t le retard temporel du signal x2 sur le signal x1 .
Si > 0 alors le signal x2 est en avance de phase sur le signal x1 .
Si < 0 alors le signal x2 est en retard de phase sur le signal x1 .
On distingue quelques cas particuliers de déphasage
Si = 0 les signaux sont en phase.
Si = ⇡ les signaux sont en opposition de phase.
Si = ⇡/2 les signaux sont en quadrature de phase.
V Ondes stationnaires
Une corde fixée à ses deux extrémités (comme une corde de guitare par exemple) vibre d’une façon assez contrainte par ce que l’on
nomme les conditions aux limites. Les points de fixations imposent l’absence d’oscillations aux extrémités de la corde, on parle de noeuds
de vibration.
Notons qu’une onde sonore dans un tube possède un comportement similaire, le fait que le tube soit ouvert ou fermé à ses extrémités
imposent des conditions limites en vitesse ou en pression ce qui entraîne l’existence de seulement certains modes de vibration.
b Onde stationnaire
Une onde stationnaire est caractérisée par
des noeuds de vibration qui sont des points de l’espace où l’amplitude de l’onde est nulle ;
des ventres de vibrations qui sont des points de l’espace où l’amplitude de l’onde est maximale.
Une telle onde peut être décrite par une fonction de la forme
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L L
x x
s3 (x, t) s4 (x, t)
Ventre Noeud
L L
x x
Figure 7 – Représentation des 4 premiers modes de vibration d’une onde stationnaire avec noeuds à ses extrémités
Vous montrerez en 2ème année que la dynamique d’une onde est régi par l’équation de d’Alembert
@2 1 @2
=0
@x2 c2 @t2
1 @2 @2 @2 @2
= 0 avec = + + 2 .
c2 @t2 @x 2 @y 2 @z
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b Parité
Si le signal s(t) est pair i.e. s(t) = s( t) ; 8t alors les coefficients bn sont nuls.
Si le signal s(t) est impair i.e. s(t) = s( t) ; 8t alors les coefficients an sont nuls.
Décomposition des signaux usuels : Un signal sinusoïdal est sa propre décomposition en série de Fourier.
s(t) 1
4U X 1
+U s(t) = sin((2n + 1)!0 t)
⇡ n=1 2n + 1
T /2 ✓ ◆
0 t 4U 1 1
= sin(!0 t) + sin(3!0 t) + sin(5!0 t) + ...
⇡ 3 5
U
Décroissance de l’amplitude des harmoniques en 1/n.
s(t) 1
8U X ( 1)n
+U s(t) = sin((2n + 1)!0 t)
⇡ 2 n=0 (2n + 1)2
T /2 ✓ ◆
0 t 8U 1 1
= 2 sin(!0 t) sin(3!0 t) + sin(5!0 t) + ...
⇡ 9 25
U
Décroissance de l’amplitude des harmoniques en 1/n2 .
Figure 8 – Décomposition spectrale d’un signal carré. Figure 9 – Décomposition spectrale d’un signal triangle.
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