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Université Sidi Mohammed Ben Abdallah

Faculté Des Sciences et Techniques


Département de Génie Electrique

Electronique Embarquée

Filière Ingénieur SICOM

Pr. Najiba –ElCours


Guillaume VILLEMAUD Amrani El Idrissi
Techniques d’Antennes 1
Plan du cours
 La radioélectricité

 Méthode d’étude des circuits Radio


« Paramètres S»
 Circuits et composants passifs
 Les multipôles
 Circuits et composants actifs

Guillaume VILLEMAUD – Cours Techniques d’Antennes 2 2


Introduction
La radioélectricité, en abrégé radio est une technique de
télécommunications qui consiste en la transmission de
signaux par modulation et émission d'ondes
électromagnétiques.
Tout signal transportant une information doit passer par un
moyen de transmission entre l'émetteur et le récepteur. Une
fois élaboré, le signal est rarement adapté à la transmission
directe. Il faut le modifier avant de commencer sa
transmission.
Les transmissions radio sont une invention collective
 En 1865 Maxwell prouve l'existence des ondes
électromagnétiques, par une démonstration
mathématique théorique.
Guillaume VILLEMAUD – Cours Techniques d’Antennes 3 3
Découverte: Suite
 En 1888 Hertz confirme l‘hypothèse de Maxwell par une
expérience.
 En 1890, Branly invente le premier détecteur d'ondes
électromagnétiques, connu sous le nom de cohéreur.
 En 1893, Nikola Tesla décrit en détail les principes de
l’émission radio, et fait la première expérience publique
de communication radio.
 Alexander Popov invente l'antenne et l’utilise pour recevoir
les premiers signaux naturels.
 En 1896, Marconi synthétise les découvertes de ses aînés, il
réunit l'excitateur de Hertz, le cohéreur de Branly et
l'antenne de Popov et, expérimente les premières liaisons
hertziennes en Italie .
Guillaume VILLEMAUD – Cours Techniques d’Antennes 4 4
Les ondes RF-HF qu’est-ce que c’est?
RF: f : 3Hz  300MHz ( : 108m  1m)
HF: f : 300 MHz  300GHz ( : 1 m  1mm)

Spectre électromagnétique

Guillaume VILLEMAUD – Cours Techniques d’Antennes 5 5


Spectre radiofréquence
Désignation Fréquences Longueur d’onde

ELF (extremely low frequency) 3-30 Hz 100000 km – 10000 km

SLF (super low frequency) 30–300 Hz 10000 km – 1000 km

ULF (ultra low frequency) 300–3000 Hz 1000 km – 100 km

VLF (very low frequency) 3 à 30 kHz Myriamétrique, 100 km à 10 km

LF (low frequency) 30 kHz à 300 kHz Kilométrique ou ondes longues, 10 km à 1 km

MF (medium frequency) 300 kHz à 3 MHz Hectométrique ou ondes moyennes, 1 km à 100 m

HF (high frequency) 3 MHz à 30 MHz Décamétrique ou ondes courtes, 100 m à 10 m

VHF (very high frequency) 30 MHz à 300 MHz Métrique, 10 m à 1 m

UHF (ultra high frequency) 300 MHz à 3 GHz Décimétrique, 1 m à 10 cm

SHF (super high frequency) 3 GHz à 30 GHz Centimétrique, 10 cm à 1 cm

EHF (extremely high


30 GHz à 300 GHz Millimétrique, 1 cm à 1 mm
frequency)
Guillaume VILLEMAUD – Cours Techniques d’Antennes 6
Propagation des ondes radio
La fréquence de l'onde est déterminante pour sa propagation
mais la plupart des phénomènes d’optique géométrique
(réflexion...) s'appliquent aussi dans la propagation des ondes
hertziennes.
Dans la pratique il est fréquent que deux ou plusieurs
phénomènes s'appliquent simultanément au trajet d'une
onde : réflexion et diffusion, diffusion et réfraction... Ces
phénomènes appliqués aux ondes radioélectriques permettent
souvent d'établir des liaisons entre des points qui ne sont pas
en vue directe.
Il est essentiel de comprendre les principes de la propagation
des ondes pour pouvoir prédire les chances et les conditions
d'établissement d'une liaison radio entre deux points de la
surface de la Terre ou entre la Terre et un satellite.
Guillaume VILLEMAUD – Cours Techniques d’Antennes 7 7
Intérêt de l'étude de la propagation des ondes radio
Cela permet par exemple :
 Le calcul de la puissance minimale d'un émetteur
de radiodiffusion afin d'assurer une réception confortable
sur une zone déterminée ;
 la détermination de la position d'un relais pour la
radiotéléphonie mobile ;
 L'étude des phénomènes d'interférence entre émetteurs ;
 le calcul du champ électromagnétique à proximité d'un
équipement d'émission pour déterminer les risques
encourus par la population se trouvant à proximité.
Selon la fréquence, la saison, l'heure du jour, la direction et la
distance entre l'émetteur et la station réceptrice... le niveau du
signal reçu à l'extrémité du parcours sera plus ou moins élevé
donc plus ou moins exploitable.
Guillaume VILLEMAUD – Cours Techniques d’Antennes 8 8
Propriétés des ondes radiofréquences
Transparence de l’ionosphère
L’ionosphère est l’ensemble de
couches ionisées entourant la terre à
des altitudes entre 50 et 10000 km.
Leurs caractéristiques fluctuent
entre le jour et la nuit. Elles
dépendent des saisons et surtout de
l’activité solaire.
Les signaux de fréquences < 10 MHz sont partiellement ou
totalement réfléchis par l’ionosphère. Ce phénomène permet
de réaliser des liaisons à réflexions multiples en ondes courtes.
Les signaux de fréquences > 10 MHz traversent l’ionosphère
avec une distorsion  avec f.

Guillaume VILLEMAUD – Cours Techniques d’Antennes 9 9


Signaux hyperfréquences non affectés tant que leur
amplitude reste faible.

d’où leur intérêt pour les télécommunications par satellite, le


maintien du contact avec sondes et expéditions spatiales et
la radioastronomie

Transparence partielle de l’atmosphère


L'interaction des ondes électromagnétiques avec la
matière et les différents composants de l'atmosphère est
tel que:
Seuls certains domaines d'ondes peuvent pénétrer
l'atmosphère. Se sont les fenêtres atmosphériques

Guillaume VILLEMAUD – Cours Techniques d’Antennes 10 10


domaine radioélectrique possède ses
propres fenêtres atmosphériques.

Les rayons gamma et


l'infrarouge le sont un Domaines, visible, radio et micro-
peu moins. onde pénètrent l’atmosphère.
rayons XGuillaume
et ultraviolet
VILLEMAUDfortement absorbés
– Cours Techniques .
d’Antennes 11 11
Il s'en suit que : les différents gaz qui composent l'atmosphère
(oxygène, azote, vapeur d’eau, gaz carbonique) et les corps en
suspension (gouttelettes d’eau, cristaux de glace, poussières)
 n'influencent pratiquement pas les signaux dont f  10 GHz.
 Signaux de fréquence supérieure subissent des effets
indésirables (absorption, dépolarisation,…)
Bruit électromagnétique
La puissance de bruit que capte une antenne pointée vers le
ciel, en l'absence de signal, dépend de la fréquence.
Elle possède un minimum relativement plat dans la bande
située entre 1 et 10 GHz.
Bande où l’on peut détecter les signaux de faibles amplitudes
et donc disposer des récepteurs les plus sensibles
C’est la raison pour laquelle les radios, radar astronomie et les
télécommunications spatiales utilisent principalement ces
fréquences. Guillaume VILLEMAUD – Cours Techniques d’Antennes 12 12
Directivité des antennes
L’angle d’ouverture du
 faisceau rayonné ou capté

y= .K1 par une antenne est
D D proportionnel au quotient
de la longueur d’onde à la
plus grande dimension de
l’antenne.

Très généralement un faisceau étroit est indispensable


(faisceaux hertziens : pour transmettre un signal d'un point à
un autre, radar…).

Objectif : Faisceau étroit


 Antenne très grande  pas toujours pratique
 Signal très haute fréquence  micro- ondes conviennent
Guillaume VILLEMAUD – Cours Techniques d’Antennes 13 13
Interaction avec la matière
Lorsqu'une onde électromagnétique rencontre un échantillon
de matériau, elle est absorbée de façon préférentielle à
certaines fréquences : les résonances du matériau.
Les résonances observées sont liées à la composition
moléculaire des matériaux étudies. On fait usage de cet effet
en chimie et en physique.
A titre d’exemple, l’eau absorbe fortement toutes les
hyperfréquences, propriété qui a permis deux types
d'applications :
1. Le chauffage par micro-ondes, employé pour la cuisson
d'aliments, le séchage et le traitement thermique de
nombreux matériaux, le traitement médical de nombreuses
maladies par diathermie;
2. La détection et la mesure de l'humidité contenue dans les
matériaux.
Guillaume VILLEMAUD – Cours Techniques d’Antennes 14 14
Réflexion sur obstacle
La surface effective de réflexion dépend du quotient de la
dimension de l’obstacle et de la longueur d’onde.
 Si dimension élément réfléchissant << 
la réflexion est extrêmement faible
 Si dimension élément réfléchissant >> 
surface effective de réflexion  sa section
droit dans la direction du faisceau
Question
Par temps pluvieux, nous souhaitons détecter des objets dont la
longueur est de l’ordre du mètre. Quelles sont les ondes les plus
adéquates: centimétriques où millimétriques? Pourquoi?
Réponse
Les ondes centimétriques permettent de détecter des objets dont L 
du mètre, sans être influencées par la pluie. Qui peut en revanche
perturber la détection effectuée
Guillaume VILLEMAUD par
– Cours des ondes
Techniques millimétriques
d’Antennes 15 15
Rayonnement non ionisant

L'énergie de cohésion moléculaire est très supérieure à l'énergie


d'un photon de rayonnement radio. Un tel photon ne peut, donc pas
modifier une liaison chimique.
Le rayonnement des radiofréquences est donc non ionisant. A
l'opposé, aux fréquences plus élevées, (visible, ultraviolet, X …), un
photon a suffisamment d'énergie pour extraire un électron et
produire une ionisation.
CONCLUSION
Les propriétés énumérées dans les paragraphes précédents font des
hyperfréquences un domaine privilégié pour de nombreuses
applications telles que: les transmissions radio et TV, la
radiotéléphonie, la radioastronomie, les télécommunications
spatiales et le radar, mais aussi le chauffage et les mesures.
Certaines applications ne seraient pas réalisables sans
hyperfréquences. Pour d’autres, les hyperfréquences présentent le
meilleur compromis entre les différentes contraintes16à respecter. 16
Guillaume VILLEMAUD – Cours Techniques d’Antennes
Bande Radioélectrique

Bande Radio Bande Micro-ondes


3 Hz < f < 300 MHz 300 MHz < f < 300 GHz
108 m >  > 1m 1 m >  > 1mm

  dimensions des composants


constituant un système donné
Longueurs d’onde
assez grandes
Propagation du signal électrique
non négligeable au sein du
composant

Méthodes de Besoin de méthodes particulières


calcul classiques. pour conception et17 mesure 17
Guillaume VILLEMAUD – Cours Techniques d’Antennes
PARMETRES S
Un quadripôle peut être représenté par une matrice carrée
d’ordre 2 ([z], [y], [h] ou [k] ) exprimant les relations entre les
tensions et les courants d’entrée et de sortie.
Or les notions de courant et de tension deviennent
inutilisables en hyperfréquence. Il est donc nécessaire
d’utiliser un formalisme plus proche des formalismes de
propagation observés à hautes fréquences, permettant de
savoir comment les faibles puissances mises en jeu sont
distribuées à la traversée d'un multipôle.
La méthode des paramètres S caractérise un quadripôle par
une matrice ne faisant intervenir que des coefficients de
réflexion et de transmission.

Guillaume VILLEMAUD – Cours Techniques d’Antennes 18 18


Ondes de KUROKAWA
I Puissance incidente
Zi

Pi
E ZL
Pr
Puissance réfléchie

Les ondes de Kurokawa sont définies par les grandeurs a et b telles que :

a = Pi
2
b = Pr
2 V  Zi I V  Z i* I
Soit a= b=
2 Ri 2 Ri

PL = a  b
2 2
On vérifie que :

Du fait que le dipôle est attaqué par (E, Zi ) on a :

Soit

Guillaume VILLEMAUD – Cours Techniques d’Antennes 19 19


Pour le dipôle considéré, nous avons :
V
*  Z i* *
b V  Zi I Z  Z
S = = = I = L i
= coefficient de réflexion
a Z  Zi I V
 Zi Z L  Zi
I

On appelle a les “ondes” incidentes et b les “ondes” réfléchies.

Les relations générales suivantes peuvent être déduites :

Z i* a  Z i b a b
V= I=
Ri Ri

Remarques :
 Zi est dite impédance de référence des “ondes” a et b.
 a et b n’ont pas le caractère électromagnétique des ondes
classiques. Ce sont des ondes de puissance.

Guillaume VILLEMAUD – Cours Techniques d’Antennes 20 20


Paramètres S d’un quadripôle
Appliquons la définition précédente aux deux accès d’un quadripôle.

I1 I2 les ondes incidente et réfléchie


a1 a2
sont définit relativement aux
V1
V2 impédances de référence : Z1 en
b1 Q b2 entrée et Z2 en sortie. Nous
aurons:

La matrice de répartition [S] dite Scattering  S11 S12 


matrix est définie par : S S 22 
 21
Détermination physique des paramètres S
Pour déterminer un paramètre, il suffit de l'isoler et d’effectuer le
rapport d’une grandeur b et d’une grandeur a.
b1 
 S11 = 
 La condition a2 = 0 équivaut à : V2 =  Z 2 I 2
a1  a2 = 0
Guillaume VILLEMAUD – Cours Techniques d’Antennes 21 21
Paramètres S d’un quadripôle
En considérant Ze l’impédance d’entrée de
Ze Q Z2
Q. Il s'en suit : Z e  Z 1*
S11 =
Z e  Z1
S11 est appelé Facteur de réflexion à l’entrée, la sortie étant adaptée.

b 
 S 22 = 2  Réaliser a1 nul revient à fermer l’entrée sur Z1.
a2  a = 0
1

Dans ces conditions : si Zs est l’impédance de sortie de Q, nous


avons :
Z s  Z 2*
Z1 Q V2 = Vs = Z s I s S 22 =
Zs Zs  Z2

C’est le coefficient de réflexion à la sortie par rapport à Z2 , lorsque


l’entrée est adaptée
Guillaume VILLEMAUD – Cours Techniques d’Antennes 22 22

b
S 21 = 2

 = .
*
R1 V2  Z 2 I2
=
R1 Z 2  Z 2* I 2
 R2 V1  Z1 I1 V1  Z1 I1
a1  a2 = 0 R2

En supposant le quadripôle Q attaqué par une source (E, Z1) on a:


Z1 E = V1  Z1 I1

E Q Z2 V2
Comme V2 =  Z 2 I 2
R1 2V2
Alors : S 21 = ( Si X 2 = 0)
R2 E

S21 est appelé coefficient de transmission du système, sortie


adaptée.
b1  En effectuant un calcul similaire au précédent on
 S12 = 
a2  a =0 trouverait ;
1

pour un quadripôle attaqué en sortie par une source (E, Z2) et


chargé en entrée par Z1, que le paramètre S12 a pour expression :

R2 2V1 C'est le coefficient de transmission inverse,


S12 = .
R1 Guillaume entrée– Cours
E VILLEMAUD adaptée.
Techniques d’Antennes 23 23
Remarques :
1. Les paramètres S; généralement complexes; sont donnés pour
une impédance de référence de 50 Ω. Ils caractérisent le
quadripôle, à une fréquence donnée.
2. Les paramètres S sont fonction de ’’l’endroit’’ où sont définis les
tensions (V1,V2) et les courants (I1,I2). On dit qu'ils sont définis
dans le plan de référence P1 en entrée et dans le plan de
référence P2 en sortie.
3. La définition des paramètres S peut être étendue sans difficulté
à une jonction à N accès. On écrit alors la relation matricielle :
(b) = (S) (a).
La matrice carrée (S) étant d’ordre N. Pour l’accès n nous avons:

Vn = (an  bn ) Rn I n = (an  bn ) / Rn
* 2 2
La puissance fournie à l’accès n : (Vn I n ) = an  bn
Guillaume VILLEMAUD – Cours Techniques d’Antennes 24 24
Intérêt des paramètres S
La détermination expérimentale des paramètres bien connus (h, z, y)
requiert des mesures en court-circuit ou en circuit ouvert.
Au dessus de 100MHz, la condition circuit ouvert (impédance
infinie) est difficile à réaliser ; quant à la mise en court-circuit, elle
entraîne souvent l'oscillation du montage.
Les mesures des paramètres S se font sur entrée et sortie adaptées
(50 ) et n'entraînent pas de difficultés.
Elles nécessitent par contre, la mesure des ondes directes et
inverses. Des dispositifs appropriés dits coupleurs directifs,
permettent l'accès à ces grandeurs.
La connaissance des paramètres S permet en outre de calculer de
manière très simple les grandeurs les plus recherchées : gain ou
atténuation, puissance, facteur de réflexion sur un accès, impédance
d'entrée.

Guillaume VILLEMAUD – Cours Techniques d’Antennes 25 25


Propriétés des paramètres S
1. Il existe des relations de passage entre [S] et [Z]. En effectuant les
calculs on obtient :
ou
z   1
S  = 1  S 
et z  =
z   1 1  S 
2. La matrice (S) d’une jonctions réciproques est symétrique, Nous
pouvons alors écrire : S  = S  t
N.B :
 En basses fréquences tous les multipôles passifs sont réciproques.
 Aux fréquences élevées, il existe des multipôles passifs non
réciproques. Ces dispositifs font intervenir des matériaux
ferrimagnétiques (ferrites)
3. Une jonctions sans pertes se caractérise par une matrice (S)
Unitaire t*
S  S  = 1
Guillaume VILLEMAUD – Cours Techniques d’Antennes 26 26
4. Changement de plan de référence

Connaissons le paramètre Snm de


la jonction défini dans les plans
Pm et Pn. Déterminons S’nm
défini dans les plans P’m et P’n.

On démontre que :
Vm'  Rm I m'  j m l m Vm'  Rm I m'
a =
'
m = am e bm' = = bm e j mlm
2 Rm 2 Rm

Et que : an' = an e  j nln bn' = bn e j nln


bn
Il en découle : S nm = avec an = 0
am
'
b
S 'nm = n' avec an' = 0
am
Guillaume VILLEMAUD – Cours Techniques d’Antennes 27 27
4. Changement de plan de référence
Connaissons le paramètre Snm de
la jonction défini dans les plans
Pm et Pn. Déterminons S’nm
défini dans les plans P’m et P’n.

On démontre que :
Vm'  Rm I m' Vm'  Rm I m'
a m' = = a m e  j m l m b =
'
m = bm e j mlm
2 Rm 2 Rm

Et que : an' = an e  j nln bn' = bn e j nln

Il en découle : S nm = bn avec an = 0
am
'
b
S 'nm = n' avec an' = 0
am
La condition an= 0 (ou a’n= 0) est réalisée en fermant, dans le plan Pn (ou le
plan P’n), la ligne n surVILLEMAUD
Guillaume – Cours R
la résistance n.
Techniques d’Antennes 28 28
L’impédance de référence Rn étant égale à la résistance caractéristique
de la ligne d’accès n. Ces deux conditions sont équivalentes, et on
obtient : j l  j l
S nm = S nm e
' m m n n

Matrice d'onde (T)


La matrice d'onde est définie en exprimant les ondes d'entrée en
fonction des ondes de sortie:

a1 = T11 b2  T12 a2 b1 = T21 b2  T22 a2


La matrice (T) est utilisée lorsque l'on a des quadripôles en
cascade. La matrice d'onde globale est le produit des matrices
élémentaires. On démontre aisément que l'on a les relations:
1 S 22
T11 = T12 = 
S 21 S 21
S11 S12 S 21  S11 S 22
T21 = T22 =
S 21 S 21

Guillaume VILLEMAUD – Cours Techniques d’Antennes 29 29


Application: Matrice de chaîne d’un tronçon de ligne
i1 l i2
v( x) = A e x  B ex
u1 Zc u2
( A e x  B ex )
1
i ( x) =
Zc

1 0

D’où u2 = A  B u1 = A e l  B e l
A B
i2 =   i1 =
1
( A e l  B el )
Zc Zc Zc

u 2  Z c i2 B=
u 2  Z c i2
Soit : A= 2
2
On trouve pour la matrice de chaîne :

u1   u2   ch l Z c shl 


 i  = T    i 
T = 
 1  2 Yc shl chl 
Guillaume VILLEMAUD – Cours Techniques d’Antennes 30 30
* Etude des lignes sans pertes

Les lignes sans pertes n’existent malheureusement pas en


pratique, mais l’étude de ces lignes permet d’établir des résultats
intéressant que l’on peut transposer aux lignes réelles présentant
des pertes généralement faibles.
Si la ligne est supposée sans pertes, alors : r = 0 et g = 0.
Et de ce fait L
 = j LC  = j Z c = Rc =
C

Il vient : ch l = cos l sh l = j sin  l

D’où  cos  l j Z C sin  l 


 
T = 
 j sin  l cos  l 
 Z C 

Guillaume VILLEMAUD – Cours Techniques d’Antennes 31 31


Composants passifs en micro onde
En régime alternatif :
Si f pas très grand ,
• les caractéristiques des composants passifs (R, L, C) ne
dépendent pas de f,
• les tronçons de lignes ont un comportement ''neutre’’.
il s’agit d’éléments à ''constantes localisées''.

Si f très grand,
• les caractéristiques (R, L, C) varient avec la fréquence
• les lignes de connexion se comportent comme des impédances.
il s’agit éléments à ''constantes réparties’’ (distribuées)

Guillaume VILLEMAUD – Cours Techniques d’Antennes 32 32


La technologie microbande
Miniaturisation des circuits

+
Accroissement des f de fonctionnement

naissance de structures planaires de


transmission de l’information.

De part leur encombrement réduit, leur poids et leur facilité


de fabrication empruntée à la technologie classique des
circuits basse fréquence, ces structures sont largement
exploitées dans leVILLEMAUD
Guillaume milieu– Cours
industriel
Techniques d’Antennes 33 33
Les différents type de lignes
ligne microbande
(microruban, microstrip) ligne à fente. (slot line)

ligne coplanaire
ligne bande. (stripline)
(coplanar waveguide)

Guillaume VILLEMAUD – Cours Techniques d’Antennes 34 34


Méthode d’étude des microbandes
Pour bien comprendre les phénomènes de propagation qui
apparaissent dans ce genre de structures, il est essentiel de
connaître leurs paramètres caractéristiques :
W est, en général, de
l’ordre de grandeur de t petit ( 35 m).
h (0.1 ≤ W/h ≤ 10)

souvent élevée ( 10) afin d’y concentrer le champ


(E,B) et de réduire ainsi les pertes par rayonnement.

Guillaume VILLEMAUD – Cours Techniques d’Antennes 35 35


La difficulté d’étude de la propagation dans une ligne
microbande provient du fait qu’elle s’effectue à la fois dans le
substrat et dans l’air comme le montre la distribution des
lignes de champ électrique sur la figure suivante.

Même en considérant que le mode dominant est du type TEM, il


est déjà difficile de définir sa vitesse de propagation.
On sait, en effet, que pour un mode TEM : v p = c  r , r étant la
constante diélectrique relative du milieu où s’effectue la
propagation.
Or, dans notre cas, la propagation s’effectue dans deux milieux
d’indices différents (Air : r = 1, Diélectrique : r = 9.9).
Guillaume VILLEMAUD – Cours Techniques d’Antennes 36 36
Pour rendre compte de ce phénomène, la ligne microbande réelle
se modélise par une ligne fictive où la propagation s’effectuerait
dans un milieu homogène de constante diélectrique équivalente e
selon le schéma de la figure qui suit :

Hammerstadt et Jansen donnent la formulation empirique de la


constante diélectrique de ce milieu fictif en fonction des
paramètres caractéristiques des milieux réels :

La vitesse de propagation de l’onde est alors donnée par :

Guillaume VILLEMAUD – Cours Techniques d’Antennes 37 37


Dimensionnement d’une ligne microbande
Connaissant les paramètres caractéristiques d’une ligne microbande,
Quelle doit-être la largeur de la bande métallique pour que son
impédance caractéristique soit de 50  ?
De cette valeur dépend les phénomènes de propagation, à savoir la
présence ou non d’ondes réfléchies sur la ligne avec les
conséquences que cela entraînent...
Les résultats développés par Wheeler fournissent le rapport. W h .
dans le cas où l’épaisseur de métallisation (t) est négligeable, et
suivant que l’impédance caractéristique de la ligne est considérée
faible ou grande
Ces relations montrent que l’impédance caractéristique d’une ligne
microbande est inversement proportionnelle à sa largeur et
indépendante de la longueur de la ligne. Par contre, une ligne de
longueur l introduit un angle de déphasage l.
Les calculs sont assez laborieux et fort heureusement il existe des
logiciels de simulation permettant de dimensionner une ligne à notre
place selon son impédance
Guillaume VILLEMAUD caractéristique ou sa largeur.
– Cours Techniques d’Antennes 38 38
Eléments localisés
Si f  3GHz environ, utilisation possible des composants passifs à
constantes localisées si les dimensions sont beaucoup plus petites
que la longueur d’onde ( λ/30).
Vers les fréquences supérieures, la limite d’utilisation des éléments
localisés dépend des possibilités offertes par les techniques de
miniaturisation.

Réalisation d’une résistance :


La résistance d’une bande métallique
l
l
t R= (  = résistivité en  / m )

t

Si l’on considère une bande carrée ( = l), on notera sa résistance :


Rs =  / t
RS = RGuillaume
Square Est indépendante
VILLEMAUD desd’Antennes
– Cours Techniques dimensions
39 du carré 39
N.B. En fait, une bande métallique si elle est utilisée comme
résistance de charge d’un amplificateur ou d’un oscillateur,
elle se comportera comme une ligne à constantes réparties.
Cela signifie qu’elle présentera non seulement une partie
réelle résistive, mais aussi une partie imaginaire inductive :
Réalisation des inductances :
Ruban métallique.
Un ruban métallique présente une inductance par unité de longueur :
l
t l  t
 L( nH / cm) = 2[ Ln  1,19  0,22 ]
 t l

En hyperfréquences, cette valeur doit être réduite d’environ 10% pour


tenir compte de l’effet de peau.

Sa résistance par unité de longueur est :

K : facteur de correction qui tient compte de la coupure des lignes de


courant sur lesGuillaume
bordsVILLEMAUD
du ruban.
– CoursIl dépend
Techniques donc de40 /t .
d’Antennes 40
Inductances boucle :
L’inductance boucle, qui présente un encombrement plus réduit que
la bande, a la forme d’un oméga majuscule.

a1  a 2
a1
Soit a = son rayon Moyen,
2
a2
 sa largeur et t son épaisseur.
l
L( nH / cm ) = 2[ Ln  1,76 ]
 t
l est la longueur de la circonférence de la boucle. Lorsqu’elle est
presque refermée, nous prendrons : l =2a

Inductance spirale :
Les inductances obtenues avec une bande ou une boucle sont de
l’ordre du nano henry. Pour avoir des inductances plus importantes, il
faut prendre des longueurs l plus grandes, ce qui conduit à utiliser
des spirales comportant un nombre n de spires.
Guillaume VILLEMAUD – Cours Techniques d’Antennes 41 41
Pour une spirale à n spires, une expression approchée de l’inductance
est : 2 2
a n
L( nH ) = 393
8a  11c

d0  di
Avec : a= cm
4
d0  di
c= cm d 0  1,2 d i ; n  1
2

La résistance de la spirale est : R = K ' n a RS / 


Rs est la résistance superficielle en  / carré.
K’ est un facteur de correction permettant de tenir compte des
couplages entre deux spires voisines.
Une autre approximation, dite de BRYAN, est valable si n ~ 10 est :
1,5 8a
L(nH ) = 21,5 a. n Ln
c
Il est possible d’obtenir des inductances plus grandes sur une même
surface en utilisant
Guillaumedes « spirales
VILLEMAUD » carrés.
– Cours Techniques d’Antennes 42 42
BRYAN a donné une expression approchée de leur inductance :
5 8b
L( nH ) = 0,24 b. n 3 Ln
c
Où b est la dimension moyenne d’un demi côté du carré.

Réalisation des condensateurs :


Condensateurs en pavé :

Pour un pavé de surface S, d’épaisseur d et de constante diélectrique


relative r, la capacité est :  S
C( pF ) = 8,84 r
d
La résistance des plaques métalliques du condensateur est :
2 l
RS
Guillaume VILLEMAUD – Cours  d’Antennes
3 Techniques 43 43
Condensateur à structure interdigitale :
Structure plane de N minces bandes
conductrices parallèles, reliées
alternativement à l’une ou l’autre des deux
bandes, qui leur sont perpendiculaires. Le
tout est déposé sur la surface d’un substrat
qui est souvent de l’alumine (~ 10).
ALLEY a calculé sa capacité ; C( pF ) =  r  1 .l . [( N  3) A1  A2 ]

Avec : A1 ( pF ) = 8,85 .10 2  (cm) A2 ( pF ) = 9,92 .10 2  (cm)

Les valeurs couramment obtenues sont de l’ordre de 0,1 à 15 pF


NB : Ces formules ne sont valables que si l’épaisseur du diélectrique
est suffisamment important (>1mm) par rapport à l’espacement des
doigts (qui est de l’ordre de 10 à 100 μm).
4 l
La résistance d’un tel condensateur est : R= . RS
3 XN 44
Guillaume VILLEMAUD – Cours Techniques d’Antennes 44
Réalisation des circuits résonnants :

L’association d’une ligne interdigitale avec une inductance


boucle permet de réaliser un circuit accordé. Les longueurs des
doits de la ligne interdigitale sont de 0,5 mm, les largeurs
d’environ 0,1 mm et les espacements entre les métallisations
de 20 μm. Quant à la boucle formant l’inductance, son diamètre
varie de 0,6 à 1,2 mm.

Guillaume VILLEMAUD – Cours Techniques d’Antennes 45 45


Circuits à constantes réparties : lignes de
transmission
Les circuits et systèmes en hyperfréquence destinés à
fonctionner à des fréquences très élevées, possèdent des
dimensions qui ne sont plus suffisamment petites vis à vis
de la longueur d’onde des signaux. Il faut donc faire
intervenir la propagation de ces signaux dans le système. Le
fonctionnement du circuit est alors régi par un système
d'équations aux dérivées partielles et de grandeurs
dépendant, non seulement du temps, mais également de
l’endroit où l’on considère la grandeur.
Nécessité d'étudier le comportement des lignes de
transmission, en réponse à une excitation sinusoïdale.

Guillaume VILLEMAUD – Cours Techniques d’Antennes 46 46


Equivalence : tronçon de ligne / inductance ou condensateur

Soit un tronçon de ligne de longueur x fermé sur une impédance Z.


L'impédance ramenée Z(x) est l'impédance présentée à la distance x
de cette dernière. Elle vaut : Z  j Z c tg x
Z ( x) = Z c
Z c  j Z tg x

Les tronçons utilisés ont une longueur x telle que :


tg  x   x, à 10 % près   x   / 6 ou x   / 12
Z  j Zc  x
Dans ces conditions, Z(x) peut s’écrire : Z ( x) = Z c
Zc  j Z  x

Si Z = 0 ou tel que Z  Z c /  x

Z ( x) = j Z C  x = j Z C x
V
Le tronçon de ligne se comporte comme une impédance inductive L
et l’on peut dire qu’il est équivalent à l’inductance : x
L = Zc
Guillaume VILLEMAUD – Cours Techniques d’Antennes 47
V 47
La réalisation technologique de ce cas peut se faire par :
* une ligne en court-circuit ;
* une ligne dont l’impédance caractéristique ZC est assez grande
devant celle de la ligne qui la charge.
Zc V 1
Si Z =  ou tel que Z /  x  Z c Z ( x) =  j =  j Zc
x  x

Le tronçon de ligne se comporte comme une impédance capacitive


1/C et il est équivalent à la capacité : C = 1 x
Z c V

La réalisation technologique de ce cas peut se faire :


* soit par une ligne en circuit ouvert ;
* soit par une ligne dont l’impédance caractéristique ZC est assez
petite devant celle de la ligne qui la charge.

Guillaume VILLEMAUD – Cours Techniques d’Antennes 48 48


Réalisation d’inductances et condensateurs à
l’aide de tronçons de ligne :
De tout ce qui vient d’être expliqué découle la réalisation
d’inductances et condensateurs avec des tronçons de ligne. Elle est
particulièrement aisée en technologie microbande puisque
l’impédance caractéristique d’une telle ligne est inversement
proportionnelle à la largeur de la bande.
Une inductance série s’obtient par un fort rétrécissement de la bande
métallique. En effet, le tronçon de faible largeur, qui présente donc
une forte impédance caractéristique, se trouve chargé à ses
extrémités par des lignes dont l’impédance caractéristique est plus
faible.
Zc
Zc1 Zc2

Zc >> Zc2

Guillaume VILLEMAUD – Cours Techniques d’Antennes 49 49


Une inductance parallèle s’obtient en plaçant en dérivation sur la
ligne principale un tronçon de ligne court-circuité.

Z'c

Zc

Court-circuit

Une capacité parallèle s’obtient par un élargissement important de la


bande métallique. Ce tronçon; qui présente une faible impédance
caractéristique, se trouve chargé à ses extrémités par des lignes dont
l’impédance caractéristique est plus forte.
l
Zc1 Zc2
Zc

Zc >> Zc1,2

Une capacité série est plus délicate à réaliser car elle nécessite de
couper la ligne sur une très petite longueur (quelques microns).
Guillaume VILLEMAUD – Cours Techniques d’Antennes 50 50
Aussi, la capacité série n’est jamais utilisée en pratique, et les
structures de filtres doivent être modifiées en conséquence. En
particulier, pour éviter l’utilisation de capacités en série, il est
possible de généraliser ce principe d’équivalence avec certains
circuits résonants ou antirésonants.

Il résulte de cette difficulté que les seuls circuits résonnants que l’on
peut réaliser avec des tronçons de ligne sont des circuits résonnants
ou des circuits antirésonants placés en dérivation sur la ligne
principale.

Réalisation de circuits résonnants ou antirésonants


Circuit résonant Z'c
Z’c Avec : Z c2 l2 
L =
L l2 Zc2 >> Zc1 V

C Z V
1
l1 Zc1
et =  c1 
C l1 

Guillaume VILLEMAUD – Cours Techniques d’Antennes 51 51


Réalisation de circuits résonants ou anti résonants

Circuit anti-résonant l1

Avec : L = Z c 2 l 2 
Zc1 Zc1 << Zc2 V
L Zc 1 Z c1 V
C
et =
l2 Zc2 C l1 

Pour les circuits résonnants ou anti-résonants placés en série sur la


ligne principale, ils ne peuvent être obtenus, à partir des précédents,
qu’en utilisant la propriété qu’ont les lignes quart d’onde d’inverser
les impédances. Nous savons, en effet, que l’impédance d’entrée Ze
d’une ligne /4, d’impédance caractéristique Zc, chargée par une
impédance Zs est :
Z e = Z c2 / Z s
Guillaume VILLEMAUD – Cours Techniques d’Antennes 52 52
Le circuit résonant est constitué d’éléments discrets, c’est à dire d’une
inductance L’ en série avec une capacité C’. Il faut transposer l’impédance
L’C’ série en impédance parallèle, en intercalant des tronçons de lignes quart
d’onde avant de passer aux éléments distribués grâce aux équivalences
usuelles. /4 /4
C’
A L’ B A B

Z=
Z=0 Z=0
L
Z=0 Z=0 C

Ainsi, un circuit résonant série mis sur la ligne principale est


équivalent à un circuit résonant parallèle mis en dérivation entre deux
lignes quart d’onde
De même, un circuit résonnant parallèle mis sur la ligne principale est
équivalent à un circuit résonnant série mis en dérivation entre deux
lignes quart d’onde.
Guillaume VILLEMAUD – Cours Techniques d’Antennes 53 53
C’
/4 /4
A B
A B

L Z=0
L’ Z= Z=
Z= Z=
C

N.B. Il serait également possible d'utiliser d'autres types de réseaux


inverseurs d'impédance que la ligne /4, laquelle présente
l'inconvénient d'avoir une largueur de bande réduite : réseaux
quadripolaires ou longueurs de lignes avec des éléments réactifs en
série ou en parallèle.

L ou r
L ou C
 = longueur électrique de la ligne.

 /2 /2

Guillaume VILLEMAUD – Cours Techniques d’Antennes 54 54


Filtres pour hyperfréquences
Les filtres sont des dispositifs passifs qui ont pour but de
sélectionner, éliminer ou séparer des signaux situés dans des bandes
de fréquences différentes. Il apparaissent très souvent, et à différents
niveaux, dans une chaîne d’émission réception radiofréquences.
Selon la position du filtre dans la chaîne, ses spécifications et sa
technologie de réalisation peuvent varier profondément.
Les spécifications sont généralement données à partir de son gabarit
soit la courbe d’atténuation A en décibels (dB) en fonction de la
fréquence, qui précise en particulier :
Le type de filtre, la largeur de bande et les fréquences de coupure,
l’atténuation maximale Amax tolérée dans la bande ; l’atténuation
minimale, requise hors bande Amin

Guillaume VILLEMAUD – Cours Techniques d’Antennes 55 55


Filtres passe bas
L2 L4

C1 C3 C5

Réalisation avec des tronçons de lignes microbande

ZC2 ZC4
50  ZC1 ZC5 50 
ZC3

l1 l2 l3 l4 l5

Comme le montre la réponse amplitude-fréquence, la coupure n’est


pas nette et l’atténuation est progressive à partir d’une certaine
fréquence. On définit une bande passante du filtre a -3 dB.
Guillaume VILLEMAUD – Cours Techniques d’Antennes 56 56
Filtres passe bas de CAUER
L1 L3 L5
Ce filtre a une coupure plus nette.
L2 L4
L6
Pour cela, il suffit de choisir la
fréquence de résonance des circuits
C2 C4 C6 série (L2C2, L4C4, L6C6) au voisinage
de la fréquence de coupure désirée fc.
La meilleure solution consiste à échelonner ces fréquences de résonance f2,
f4, f6 de telle sorte que f2 = fc, f4  f2, f6  f4
D’où la réalisation en technologie microbande :
Z'C6 l'6
l'2
Z'C2
ZL6 l6
ZL2 l2 l5
ZL1 ZL3
50  50 
ZL5
l1 l3 l4
ZL4
l'4
Z'C4
Guillaume VILLEMAUD – Cours Techniques d’Antennes 57 57
Filtres passe haut.

C1 C3 C5

L2 L4

Ces filtres peuvent être réalisés en technologie microbande,


conformément aux principes qui permettent de dépasser la difficulté
provenant de la réalisation des capacités séries.
Filtres passe bande.

L1
C1
L2 C2

Guillaume VILLEMAUD – Cours Techniques d’Antennes 58 58


L'emploi de plusieurs circuit résonnants série et parallèle à fréquences
d'accord légèrement décalés permet d'élargir la bande passante du
filtre aux prix de quelques pertes.

Réalisation à l'aide de tronçon de ligne:


L2 C2 C4 C6
L4 L6

L1 L3 C3 L5 C5
C1

L1 C1 L'2 C'2 L3 C3 L'4 C'4 L5 C5 L6 C'6

λ/4 λ/4 λ/4 λ/4 λ/4

Guillaume VILLEMAUD – Cours Techniques d’Antennes 59 59


En technologie microbande, chacun de ces circuits résonnants
parallèle sera réalisé conformément au schéma de la figure suivante :
l

ZC

50  50 
l'
Z‘C

Méthodes de synthèse des filtres passe-bas.


La synthèse d’un filtre consiste à le dimensionner c’est à dire à
déterminer les composants qui doivent le constituer et ce à partir de
son gabarit . Il donne l’atténuation en fonction de la fréquence.
Il faut alors choisir le type de réponse du filtre suivant l’application
désirée. Nous ne citerons dans ce cours que certains filtres
polynomiaux (Butterworth, Tchebycheff). Cependant, il en existe
d’autre assez utilisé comme les filtres de Bessel (utilisé en
transmission de signaux),…. D’autres filtres peuvent être calculés,
répondants à Guillaume
des critères non
VILLEMAUD polynomiaux
– Cours Techniques d’Antennes 60 60
La loi de BUTTERWORTH

Le filtre de Butterworth est une bonne approximation du filtre


idéal. L’atténuation est quasi constante dans la bande passante,
la courbe de réponse est d’autant plus voisine de la réponse
d’un filtre idéal que l’ordre du filtre augmente. 2n
  
L’atténuation est donnée par : AdB = 10 Log10 [1    ]

 c 

À partir de la courbe qui donne la


variation de l’atténuation A en
fonction de  pour le filtre passe
bas on peut faire les remarques
suivantes:

1. Butterworth est une fonction monotone croissante, et sa


représentation montre une courbe d’autant plus voisine de la
réponse idéale que n augmente
Guillaume VILLEMAUD – Cours Techniques d’Antennes 61 61
2. Dans la bande passante, /c <1, plus n augmente, plus la
courbe est plate.
3. En dehors de la bande passante et à des fréquences >>fc ,
en retrouve les caractéristiques classiques d’un filtre d’ordre
n avec une croissance de 20*n dB par décade.
4. Quelle que soit la valeur de n, l’affaiblissement vaut 3 dB en
/c =1, et vaut 0 dB pour /c =0.
Les filtres de Butterworth ont pour but une approximation
optimale selon le critère méplat pour les fréquences très faibles
(autour de zéro). Au contraire l’approximation au moyen des
polynômes de Chebycheff est très valable au voisinage de la
fréquence caractéristique f0

La loi de CHEBYCHEFF
Les filtres de Tchebycheff présentent un grand intérêt pratique
car de tous les filtres polynomiaux, se sont eux qui présentent
la coupure la plus brutale pour un ordre n donné.
Guillaume VILLEMAUD – Cours Techniques d’Antennes 62 62
Elle correspond à une courbe de réponse qui présente des
ondulations d’amplitude Am jusqu’à (/c)=1 et à la fonction :
  Am  2  1  

AdB = 10 Log10 1  10 10  1 cos  n cos   pour   c
     c 
  Am  2  1  

AdB = 10 Log10 1  10 10  1 ch  n ch   pour    c
    c 

À partir de la courbe qui donne la


variation de l’atténuation A en fonction
de la pulsation on peut faire les
remarques suivantes:

 Pour /c =1 , l’atténuation A devient maximale. A = Am

 Le nombre de maxima et de minima donne l’ordre du filtre.


 Les filtres d’ordre pairs présentent une atténuation maximale pour
/c=0, cette atténuation est nulle pour les filtres d’ordres
impairs. Guillaume VILLEMAUD – Cours Techniques d’Antennes 63 63
Approximation de Chebycheff
REMARQUES
Chacune de ces lois présente avantages et inconvénients. À n égal,
la première permet d’obtenir les niveaux les plus faibles pour
c, tandis que la seconde offre les pentes de rejection les plus
importantes pour c.
La loi de Chebycheff est souvent employée car elle permet de limiter
le nombre de cellules nécessaires et d’avoir les meilleurs pentes de
réjection.
Le choix de n qui correspond au nombre d’éléments du filtre est
conditionné par la pente de réjection que l’on veut obtenir en dehors
de la bande passante du filtre. Pour chacune des lois, des
ABAQUES, permettent de trouver
Guillaume VILLEMAUD la valeur
– Cours Techniques de n convenable.
d’Antennes 64 64
Guillaume VILLEMAUD – Cours Techniques d’Antennes 65 65
Guillaume VILLEMAUD – Cours Techniques d’Antennes 66 66
Filtre passe-bas
L2 Ln-1

R1 C1 C3
n
Cn Rn R1 et Rn sont les impédances
impair d’entrée et de sortie du
L2 L4 Ln
filtre, qui sont liées par un
paramètre r tel que :
R1 C1
C3
Rn Rn = r R1
n pair Cn-1

En général, R1 est une donnée du problème puisque c’est


l’impédance caractéristique de la ligne sur laquelle le filtre est
inséré.
Les selfs Lk et capacités Ck du filtre s’expriment en fonction de R1, c
et d’un paramètre gk par :
R1 1 1
Lk = gk et Ck = gk
Guillaume
c R 
1 c
VILLEMAUD – Cours Techniques d’Antennes 67 67
dans le cas BUTTERWORTH
 2k  1 
r =1 n ; g k = 2 sin   k = 1,2,......, n
 2 n 

dans le cas CHEBYCHEFF


r =1 pour n impair

  Am 
r = th 2 pour n pair , avec  = Ln coth 
4  17,37 

2a k
gk = pour k =1

4a k 1
gk = pour k = 2,3,........, n
bk 1 g k 1

 2k  1 
a k = sin   pour k = 1,2,3,........, n
 2 n 

bk =  2  sin 2 k  n et  = sh  2n 
 
pour k = 1,2,3,........, n
Guillaume VILLEMAUD – Cours Techniques d’Antennes 68 68
En général, on ce place dans le cas où r=1. Cela simplifie les
calculs et permet d’avoir les mêmes impédances en entrée et
sortie du filtre, ce qui est un avantage lorsque les impédances
des lignes à l’entrée et à la sortie du filtre sont les mêmes.
Quant au paramètre gk, les tables qui suivent permettent d’en
connaître la valeur en fonction du nombre de cellules que l’on
veut utiliser et du niveau Am de l’ondulation dans le cas de
CHEBYCHEFF.
Tableau 1. Loi de BUTTERWORTH
n 2 3 4 5 6 7 8
k
1 1.414 1.000 0.7654 0.618 0.5176 0.445 0.3902
2 1.414 2.000 1.848 1.618 1.414 1.247 1.111
3 1.000 1.848 2.000 1.932 1.802 1.663
4 0.7654 1.618 1.932 2.000 1.962
5 0.618 1.414 1.802 1.962
6 0.5176 1.247 1.663
7 0.445 1.111
8 0.3902

Guillaume VILLEMAUD – Cours Techniques d’Antennes 69 69


Tableau 2. Loi de CHEBYCHEFF (Am=0.01 dB)

n 2 3 4 5 6 7 8
k
1 0.4488 0.6921 0.7128 0.7563 0.7813 0.7969 0.8072
2 0.4077 0.9702 1.2003 1.3049 1.3600 1.3924 1.4130
3 0.6291 1.3212 1.5773 1.6896 1.7481 1.7824
4 0.6476 1.3049 1.5350 1.6331 1.6833
5 0.7563 1.4970 1.7481 1.8529
6 0.7098 1.3924 1.6193
7 0.7969 1.5554
8 0.7333

Transposition aux filtres passe-haut et passe-bande.


La transposition passe par la normalisation dont l’objectif est de
ramener l’étude de tous les types de filtre (passe haut, passe bande,
coupe bande) à l’étude d’un filtre passe bas a fin de facilité les
calculs.

Guillaume VILLEMAUD – Cours Techniques d’Antennes 70 70


Cas des filtres passe-haut.
C’2 C’4 C’n

R1 Rn
L’1 L’3 L’n-1

La courbe de réponse d’un tel filtre, c’est soit celle de la figure (a)
(Butterworth), soit celle de la figure (b) (Chebycheff).

Guillaume VILLEMAUD – Cours Techniques d’Antennes 71 71


Nous pouvons donc faire une transposition des résultats obtenus
pour la structure passe-bas, en substituant :

1/ C’k ’c à Lk c= R1 gk ,


et L’k ’c à 1/ Ck c= R1 / gk.

d’où l’on tire : 1 R1


Ck' = L'k =
R1 c' g k c' g k

Quant à la relation Rn= r R1, elle est conservée.

Remarquons enfin que la pulsation courante ’ du filtre passe-


haut est liée à la pulsation courante  du filtre passe-bas, par la
relation :
c c'
' =

Guillaume VILLEMAUD – Cours Techniques d’Antennes 72 72
Cas des filtres passe-bande.

Pour passer de la structure passe-bas à une structure passe-bande


centrée sur 0’’, il suffit d’accorder les bras série et parallèle sur 0’’.
Ceci est obtenu en disposant, en série, des circuits résonnant série et,
en parallèle, des circuits résonnants parallèle, conformément au schéma
ci-dessus
Si la réponse du filtre passe-bas est du type Chebycheff fig (a), celle du filtre
passe-bande correspondant sera du type représentée à la fig (b).

Guillaume VILLEMAUD – Cours Techniques d’Antennes 73 73


La pulsation centrale du passe bande est :  0'' = 1''  2''

D’où une bande passante relative est :  2''  1''  2'' 1''
B= = 
0''
1 ''
 2''
Le comportement du filtre passe-bande étant analogue à celui du
passe-bas, nous pouvons écrire que la réponse du passe-bande aux
pulsations 1’’ et 2’’ est identique á celle du passe-bas á c .

En considérant les voies séries, nous avons :


1 1
L'k'  2''  = L'k' 1''  = Lk  c
C''
k
''
2 C
''
k
''
1

D’où l’on tire que : 1 Lk  c R1 g k


L'k'  0'' = = =
C k''  0'' B B

En considérant les voies parallèles, on démontre, de même, que :


1 Ck c gk
C k  0 = '' '' =
'' ''
=
Lk  0 B R1 B

Guillaume VILLEMAUD – Cours Techniques d’Antennes 74 74


Recherchons ensuite á quelle pulsation , le filtre passe-bande aura
la même réponse que le passe-bas á . Nous écrivons, pour cela,
que : 1 1
L''  ''  '' '' = L ou  C  = C
'' ''

C L
'' ''

Compte tenu des relations qui viennent d’être établies, on


démontre que :
 1   ''  0'' 
=  ''  '' 
c B  0  

Les multipôles
b1 a2
P1
Un multipôles est un circuit dont le noyau
a1
b2 central M est relié aux circuits extérieurs
P2
par des voies d'accès multiples.

M  b1   S11 S12 ... S1n   a1 


Pn      
 b2   S 21 S 22 ... S 2 n   a2 
bn a
  =
... ...   ... 
j

... ... ...


     
P
j
an b j
b   S ... 75S nn  a 
 nTechniques
Guillaume VILLEMAUD – Cours   n1d’Antennes
S2n  n 75
Propriétés :
1- La matrice S d'un multipôles passif sans pertes est unitaire.
S  S  = 1
*t

Démonstration
En effet dans un circuit non dissipatif, la somme des puissances
entrantes doit égaler celle des puissances sortantes et par conséquent.
n n

 = 
2 2
ai bi
i =1 i =1

Sous forme symbolique abrégée, cette relation devient:

a * t a   b* t b = 0
D’où: a  [1  S  S ]a  = 0
*t *t

Cette relation doit être satisfaite quelle que soit l'excitation (a), ce qui
donne la condition de conservation d'énergie: S * t S  = 1
Guillaume VILLEMAUD – Cours Techniques d’Antennes 76 76
2- un multipôles passif, avec ou sans pertes, qui ne contient que
des matériaux isotropes est réciproque.
Cette propriété se traduit par Sij = S ji , et il en résulte que la matrice
S est symétrique. ( S ) = ( S )t

3- Changement de plan de référence


Ai ai P
O
Référence en O
zi z
Bi bi
Ai a'i
Référence en O' O'
z'i z
Bi b'i

Ecrivons les expressions des ondes entrantes et sortantes en un


point P de la voie considérée.
 j zi'  j ( zi'  zi )
a = Ai e
'
i = ai e
' j zi' j ( zi'  zi )
bi = Bi e = bi e
Guillaume VILLEMAUD – Cours Techniques d’Antennes 77 77
Pour généraliser ce changement de plan de référence aux n voies du
multipôles, considérons une matrice diagonale (T) dont le terme
général est : j ( z '  z )
e i i

et la matrice inverse T  1
dont le terme général est : e  j ( zi'  zi )

Nous pouvons écrire : a' = T 1 a 


b' = T b 
La relation (b) = ( S )(a) peut donc s'écrire successivement

T 1 b '  = S T a '   b  = T S T a 


' '

Le changement de plan de référence impose donc de substituer à la


matrice S une matrice S' telle que: S '  = T S T 

Guillaume VILLEMAUD – Cours Techniques d’Antennes 78 78


Modélisation quadripolaire des multipôles.
Méthode des modes pair et impair
1 a1 = 1  2
Q

Q
3 4

La technique des modes pair et impair permet de considérer


que le cas de la figure précédente est équivalent à la
superposition des cas à symétrie paire et impaire schématisés
aux figures suivantes :
1 1/2  2 1 1/2  2
Qp Qi

+
Z= Z=0
1/2  Qp -1/2  Qi
3 4 3 4
(a) (b)

Guillaume VILLEMAUD – Cours Techniques d’Antennes 79 79


Figure (a): mode pair

Le mode pair est défini par l’excitations des accès symétriques par des
ondes de même amplitude est même phase. Les ondes se trouvent en
phase au niveau du plan de symétrie, on obtient donc en ce point un
maximum de tension et un courant nul. Le plan de symétrie en mode
pair est par conséquent équivalent à un plan de circuit ouvert.
On caractérise chaque demi octopôle par sa matrice en mode pair :
b  = S  a 
p p p
Autrement dit connaissant les coefficients de réflexion r p et de
transmission tp caractéristiques de ce quadripôle, nous pouvons
calculer les ondes sortantes de l’octopôle excité en mode pair.
 b1 p  r t p  1 2  b1 p = rp / 2
 = p  
 b  t p 
rp   0  b2 p = t p / 2
 2p    
 b3 p  r b3 p = rp / 2
 = p t p  1 2 
 
 b  t p 
rp   0  b4 p = t p / 2
 4p    VILLEMAUD
Guillaume  – Cours Techniques d’Antennes 80 80
mode impair
Le mode impair est défini par des excitations des accès symétriques
par des ondes de même amplitude et en opposition de phase. Les
ondes se trouvent en opposition de phase au niveau du plan de
symétrie on obtient donc en ce point un maximum de courant et
une tension nulle. Le plan de symétrie est par conséquent
équivalent à un plan de court circuit.
On caractérise chaque demi octopôle par sa matrice en mode impair :
bi  = Si ai 
Autrement dit connaissant les coefficients de réflexion ri et de
transmission ti caractéristiques de ce quadripôle, nous pouvons
calculer les ondes sortantes de l’octopôle excité en mode impair.
Guillaume VILLEMAUD – Cours Techniques d’Antennes 81 81
 b1i  ri ti  1 2  b1i = ri / 2
 =
 b  ti ri   0  b2i = ti / 2
 2i   

 b3i  ri ti    1 2 b3i = ri / 2


 = 
 b  ti ri   0  b4i = ti / 2
 4i   

La matrice globale de l’octopôle est obtenue en superposant les deux


modes. En effet la superposition des ondes sortantes de l’octopôle
obtenues dans les cas pair et impair nous donnera les ondes
sortantes de l’octopôle excité par une onde dans la voie (1) d’où :

b1 = b1 p  b1i b2 = b2 p  b2i

b3 = b3 p  b3i b4 = b4 p  b4i

Guillaume VILLEMAUD – Cours Techniques d’Antennes 82


 b1 p  a   b3 p  a 
Avec :
 
  = S  1p 
b 
 
  = S  3p 
p  
b  p   a
 2p  a
 2p   4p   4p 

 b1i   a1i   b3i   a3i 


  = S      = S   
b  i
a  b  i
a 
 2i   2i   4i   4i 

D’après la définition des modes pair et impair, on peut écrire que :


a3 p = a1 p a4 p = a2 p

a3i = a1i a4 i =  a2 i

 b1 p   a1 p   b3 p  a 
 
Et que :
 = S 
b 
 
p 


  = S  1p 
b  p  
a  4p  a
 2p 
 2p   2p 
 b1i   a1i   b3i   a1i 
  = S      = S   
b  i
a  b  i
a 
  VILLEMAUD
2 i
Guillaume  – Cours
2 i  Techniques
 4d’Antennes
i 83 2i 
Les ondes entrantes peuvent s’écrire :

 a1   a1 p   a1i   a3   a3 p   a3i 
 =    =  
a  a  a  a  a  a 
 2   2 p   2i   4   4 p   4i 

 a1 p  1  a1   a3   a1i  1  a1   a3 
    =     
 a  = 2  a    a   a2i  2  a2   a4 
 2p   2   4 
On en déduit facilement l’expression des ondes sortantes en fonction
des ondes entrantes et donc la forme générale de la matrice :

 b1   a1  1  a3 
   
  =  S p  Si       S p  Si    
1
 b2  2  a2  2  a4 

 b3  1  a1  1  a3 
   
  =  S p  S i       S p  S i    
 b4  2  a2  2  a4 

Guillaume VILLEMAUD – Cours Techniques d’Antennes 84


D’où la matrice S:

 S p  Si  S 
 Si 
1 
p

S  =  
2

 S p  Si   
S p  Si 

LES TES : (triportes ou hexapôles)


Les tés sont des hexapôles
constitués d’un tronçon de guide
(ligne) principal sur lequel est
greffé perpendiculairement un
autre tronçon de guide (ligne) voir
figure.
Ces tés entrant dans la catégorie des multipôles passifs réciproques,
nous avons: S = S 21 ; S13 = S31 ; S 23 = S32
12

Compte tenu de leur symétrie géométrique, nous pouvons écrire :


S11 = S 22
Guillaume VILLEMAUD – Cours Techniques d’Antennes 85
1- Tés plan H ou Shunt :

La transmission d’une onde de la voie dérivée (3) vers les voies


principales (1) et (2) s’effectue dans le plan H tandis que le plan E
reste constamment parallèle à lui même et se retrouve donc en phase
en deux points homologues des voies (1) et (2) ce qui permet de
poser : S13 = S 32
Déterminons la matrice S du té shunt :
Une onde unité entrant par la voie (3) donne donc, dans les voies (1)
et (2), des ondes d’amplitude 1
2

par conséquent : S13 = S 31 = 1 2 ; S 23 = S 32 = 1 2 ; S 33 = 0

Les autres coefficients peuvent s’obtenir soit en utilisant la méthode


des modes pair et impair, soit en appliquant la propriété S * S  = 1
à la matrice (S) de ce
Guillaume té. – Cours Techniques d’Antennes
VILLEMAUD 86
½ ½ ½ -½
(1) (2) (1) (2) 1
½ (1) (2)
1

2 + -½ ½
1
2
(3) (3)
(3)
On montre ainsi que : S11 = S 22 =  1 2
S12 = S 21 = 1
2

 1 1 2
D’où la matrice : 1 
S shunt =  1 1 2
2 
 2 2 0 

2- Tés plan E ou Série :

La transmission d’une onde de la voie dérivée vers les voies principales


s’effectue dans le plan du champ E avec une rotation de 90°. Mais cette
rotation, qui a lieu dans un sens de (3) vers (1) et en sens inverse de (3) vers
(2), amène donc en opposition de phase en deux points homologues des
voies (1) et (2) d’où: S31 =  S32
Guillaume VILLEMAUD – Cours Techniques d’Antennes 87
Trouvons la matrice S du té série :

Une onde unité entrant par la voie (3) donne donc, dans les voies (1) et (2),
des ondes d’amplitude 1 et 1 2 2

D’où : S13 = S31 =  1 2 ; S 23 = S 32 = 1


2
; S 33 = 0

Comme précédemment l’utilisation de la méthode des modes pair


et impair (voir figures) ou l’application de la propriété S * S  = 1
à la matrice (S) de ce té permet de montrer que:

S11 = S22 = 1 2
S12 = S 21 = 1 2

(3) (3) (3)

1
2
1
2
½ ½
+ ½ ½
(1) (2) (1) (2) (1) (2)
½ ½ -½ – Cours Techniques
Guillaume VILLEMAUD ½ d’Antennes 88 1
 1 1  2
1 
D’où la matrice :
SE =  1 1 2 
2 
 2 2 0 

Remarque : Il est impossible d’adapter un té complètement.
En effet l’adaptation complète d’un té impliquerait que :
S11 = S 22 = S 33 = 0

Tandis que : S t* S  = 1 aboutit à une impossibilité.

3- Circulateur :
Un triportes non réciproque sans pertes, peut être adapté à ses trois
accès. Les relations de conservation d’énergie donnent.
S 21 2  S 31 2 = 1 (1) S12 2
 S 32 2
=1 (2)

S13 2
 S 23 2
=1 (3)
*
S12 S13 = 0 (4)

Guillaume VILLEMAUD – Cours Techniques d’Antennes 89


*
S 21 S 23 = 0 (5)
*
S 31 S 32 = 0 (6)

Supposant S13  0 On obtient d’après (4) S12 = 0 (2)  S32 = 1

(6)  S31 = 0 (1)  S 21 = 1 (5)  S 23 = 0 (3)  S13 = 1

On choisit les plans de référence aux trois accès pour que les trois
termes non nuls soient réels positifs. 0 0 1
 
S = 1 0 0
0 1 0
L’élément ainsi obtenu est un circulateur idéal.  

1 2

Le circulateur contient un matériau


gyromagnétique qui le rend non réciproque.
3

Symbole du circulateur

Guillaume VILLEMAUD – Cours Techniques d’Antennes 90


4- té adapté à deux accès :

Il est possible d’adapter simultanément un triportes non dissipatif


réciproque à deux de ses trois accès. On obtient toutefois une solution
découplée : un biportes adapté et un monoporte à réflexion totale.
Ces deux éléments sont électriquement séparés l’un de l’autre.

S12 = S 21 = S33 = 1

Récapitulation :
1- il est impossible d’adapter complètement (à ses 3 accès) un
hexapôles réciproque et sans perte ;
2- il est cependant possible d’adapter deux accès ;
3- un hexapôles sans perte est complètement adapté s’il est non
réciproque.

Guillaume VILLEMAUD – Cours Techniques d’Antennes 91


5- Diviseur résistif adapté :
Le té simple, n’étant pas adapté à ses accès, est assez peu utilisé en
pratique.

Parfois, le triportes doit être symétrique et adapté à ses trois accès.


On doit admettre dans ce cas qu’il soit dissipatif. Un diviseur résistif
adapté est réalisé en plaçant des résistances dans les trois accès.
Zc/3

Zc/3

Zc/3

0 1 1
Avec : 1 
S = 1 0 1
2 
1 1 0

Ce diviseur de puissance, présente l’inconvénient de consommer, la


Guillaumemoitié de– Cours
VILLEMAUD la puissance incidente.92
Techniques d’Antennes
6- Diviseur de Wilkinson :

Ce dispositif est utilisé pour effectuer /4


(2)

une division de puissance en deux Z1


parties égales ou une sommation de (1)

deux signaux. Il est destiné à Z0 R


fonctionner entre des charges
d’impédances Z0 et un ou plusieurs Z1
générateurs d’impédance interne égale
aussi à Z0. /4 (3)

Les lignes sont supposées sans pertes.

Déterminons la matrice S de ce diviseur.


1. On envoie une onde par l’accès (1), les portes (2) et (3) sont
chargées par Z0.
On désire obtenir S11=0. Par raison de symétrie les tensions en (2)
et (3) sont identiques. Il n’existe pas de courant dans la résistance
R, on peut la supprimer, d’où le schéma :
Guillaume VILLEMAUD – Cours Techniques d’Antennes 93
/4 Z0
Z1
Z0 (2)
V (1)
Z0
(3)
Z1
/4
Z12
Chaque ligne /4 ramène en (1) une résistance Z e1 =
Z0
En (1) nous avons donc : Z e = Z e1 // Z e 2 avec Z e1 = Z e 2

Z12
D’où Z e = Z e1 / 2; S11 = 0 entraine Ze = Z0 =  Z1 = Z 0 2
2Z 0
Par symétrie on a la même puissance en (2) et en (3). L’adaptation
étant réalisée et les éléments étant sans pertes il en résulte que :

S 21 = S 31 = 1 / 2

Les lignes /4 provoquent un déphasage de –90° d’où : S 21 = S31 =  j / 2

On a donc affaire à un diviseur de puissance égale adapté


Guillaume VILLEMAUD – Cours Techniques d’Antennes 94
en (1).
2- On applique à présent une onde à la voie (2). Les portes (1) et
(3) sont adaptées.
Le problème n’est plus symétrique. Mais l’existence d’un plan de
symétrie entre les portes (2) et (3) permet de faire l’étude en utilisant
les modes pairs et impairs. Comme le montre la figure suivante :
V/2 V/2
2Z0 /4 Z0
(2)
Z1

(1)

2Z0 Z0
Z1
(3)
/4
V/2 -V/2
Mode pair
/4 Z0 V/2
2Z0
Schéma équivalent : Z1
(1) (2)
mur magnétique

2Z0 (3) Z0 Z=

Z1
/4
V/2

Guillaume VILLEMAUD – Cours Techniques d’Antennes 95


C’est exactement le cas réciproque de celui où l’onde arrive par l’accès
(1). Les ondes d’amplitude ½ entrant par les portes (2) et (3) se
recombinent dans la voie (1), et donnent une onde sortante égale à  j / 2

Mode impair
En mode impair, nous tenons compte de l’influence de R, d’où le
schéma équivalent :
V/2
(1) /4 Z0
(2)
Z1 Nous voyons alors qu’il y a en (1)
R/2
un court-circuit ; la ligne λ/4
ramène donc en (2) une impédance
Z0
infinie en parallèle sur R/2.
Z1
/4 (3)
-V/2

Par conséquent, Re 2 i = Re 3 i = R / 2
Il y a adaptation si R / 2 = Z0

Les ondes entrant en (2) et (3), qui sont en opposition de phase, vont
s’annuler dans la jonction commune d’impédance
Guillaume VILLEMAUD – Cours Techniques d’Antennes 96
R.
En superposant les deux modes , l’onde unité arrivant dans la voie
(2) ressort par la voie (1) avec une amplitude complexe  j / 2 sans
ondes réfléchies dans les portes (2) et (3). Les résultats seraient
identiques pour une onde entrant dans la voie (3).
 0  j
 j

D’où la matrice S du Wilkinson :  2
 2

S =  j 2
0 0 
 j 0 0 
 2

Cette matrice est symétrique mais, du fait que le système n’est pas
sans pertes, elle n’est pas unitaire.

EN CONCLUSION
 Les 3 portes sont adaptées.

 L’entrée (1) est un diviseur de puissance égale.


 Les portes (2) et (3) sont découplées et symétriques.

Guillaume VILLEMAUD – Cours Techniques d’Antennes 97


6- COUPLEURS DIRECTIFS :
1 Définition
Un coupleur directif est un octopôle; réciproque, sans perte et
adaptée à ses quatre porte ; réunissant entre elles deux paires de
lignes ou de guides de telle manière que les lignes d‘une même
paire ((1) et (3) ou (2) et (4)) soient découplées.
P1 P2

(1) (2)

(3) (4)
P3 P4

La voie (1) [ou (3)] est couplée aux voies (2) et (4) mais non couplée
à la voie (3) [ou (1)].
La voie (2) [ou (4)] est couplée aux voies (1) et (3) mais non couplée à
la voie (4) [ou (2)].
Guillaume VILLEMAUD – Cours Techniques d’Antennes 98
2- Matrice S d’un coupleur directif :
Dans le cas d’un coupleur directif parfait nous avons:

 S11 = S 22 = S33 = S 44 = 0 , puisque rien n‘est réfléchi dans la voie


d’excitation d’un coupleur directif si toutes les voies sont adaptées.

 S13 = S31 = S 42 = S 24 = 0 , puisque les voies (1) et (3) d’une part, (2)
et (4) d’autre part doivent rester découplées.

 S12 = S 21 = S34 = S 43 =  , exprime que la transmission entre les voies


situées en ligne droite est identique.

 S14 = S 41 = S 23 = S32 =  , exprime que la transmission entre les voies


situées en diagonale est identique.

Guillaume VILLEMAUD – Cours Techniques d’Antennes 99


0  0 
 
 0  0
La matrice (S) est donc de la forme : 0  0 
 
  0 
 0
Compte tenu des propriétés générales des multipôles réciproques sans pertes, nous
pouvons écrire S S * = I , ce qui se traduit par :    = 1
 * *

 *
   = 0
 *

Ces relations permettent de poser :

 = cos  e  j avec 0  


 2
 =  j sin  e  j

Les modules expriment la conservation de l’énergie et sa répartition entre les voies


(2) et (4) puisque :  2   2 = 1.

Les arguments montrent que la transmission en diagonale se fait avec un


déphasage supplémentaire de  par rapport à celle en ligne droite.

Guillaume VILLEMAUD – Cours Techniques d’Antennes 100


3- Fonctionnement d’un coupleur :

Si nous considérons que l’accès (1) du coupleur est attaqué par une source E,
Z0 et que les trois autres accès sont chargé par Z0. Nous pouvons faire les
remarques suivantes :

► toute la puissance incidente à l’accès (1) est dissipée dans les résistances de charge
Z0 : S11 étant nul, aucune puissance n’est réfléchie vers le générateur,

► le signal incident à l’accès (1) se trouve partiellement dévié vers l’accès


= 2
2
(4) (fraction : S14 en puissance), la puissance restante (fraction
: S12 = 1   2
2
) apparaissant à l’accès (2). Aucune puissance n’est
transmise à l’accès (3) (S13=0). Les accès (1) et (3) sont découplés.

Inversement, en plaçant le générateur à l’accès (2), le signal incident se


trouve partiellement dévié vers l’accès (3), la puissance restante
apparaissant à l’accès (1). Aucune puissance n’est transmise à l’accès (4).

Guillaume VILLEMAUD – Cours Techniques d’Antennes 101


On pourrait également montrer qu’une onde incidente à l’accès (3) se répartit
entre les accès (2) et (4) et qu’aucune puissance n’est transmise à l’accès (1).

En résumé, on peut dire que :


► les accès (1) et (2) , (3) et (4), sont fortement couplés (transmission en
puissance égale à 1- ² ) ;

► les accès (1) et (4), (3) et (2) sont faiblement couplés (transmission
en puissance égale à ²) ;

► les accès (1) et (3), (2) et (4) sont découplés (transmission nulle).

Le coupleur directif permet de dévier, de manière directive, une


fraction de la puissance se propageant sur une structure de guidage
(ligne ou guide d’ondes), sur une autre (S. G) .

Guillaume VILLEMAUD – Cours Techniques d’Antennes 102


4- Paramètres caractéristiques d’un coupleur directif :

1- Le couplage :
Il caractérise la transmission S 41 ou S 23  de la jonction ; c’est la fraction
 d’une onde incidente en (1) déviée vers l’accès (4). Le plus souvent, il
est exprimé en dB : P1
C dB = 20 log S 41 = 20 log S 32 = 10 log
P4
C est la grandeur par laquelle on défini un coupleur. Par exemple, un
coupleur 10dB permet d’isoler une fraction ( P4 / P1 = 1 / 10 ) d’une onde de
puissance pour la mesurer. Il dépend, en général, de la fréquence.
2- L’isolation :
On définit l’isolation du coupleur comme le rapport entre la puissance
incidente à l’accès (1) et la puissance déviée vers l’accès (3). Cette isolation
I est souvent exprimée en dB :
P1
I dB = 20 log S 31 = 20 log S 42 = 10 log
P3
L’isolation caractérise la qualité du coupleur directif. Elle traduit le transfert
d’énergie de (1)Guillaume
à (3) (ou de (2) à (4))
VILLEMAUD – Cours Techniques d’Antennes 103
3- La directivité :

C’est le rapport de la puissance déviée à l’accès (4) et de la puissance


indésirable apparaissant à l’accès (3). Exprimée en dB, elle s’écrit :

La directivité traduit la qualité d’un coupleur. Un coupleur idéal a une


directivité infinie. En pratique la directivité est comprise entre 10dB
(coupleur de médiocre qualité) et 50 dB (coupleur excellent).

4- L’affaiblissement :
L’affaiblissement c’est le quotient des signaux à la sortie et à l’entrée
correspondent au transfert maximum de puissance entre deux accès. En
dB il vaut :
A = 20 log S12

Guillaume VILLEMAUD – Cours Techniques d’Antennes 104


5- Adaptation des accès :

En pratique, les accès présentent une légère désadaptation


caractérisée, pour l’accès i par le rapport d’ondes stationnaires.
1  S ii
ROS i =
1  S ii

6- Réalisation de coupleur directif en guide d’ondes.


En technologie guide le coupleur est réalisé en superposant ou en
plaçant côte à côte deux tronçons de guide. Le couplage entre les
deux structures étant réalisé par des ouvertures. La forme,
l’emplacement et le nombre des ouvertures déterminent les
caractéristiques du coupleur (en particulier son coefficient de
couplage)
En pratique, un des quatre accès est terminé par une charge adaptée.
Le coupleur devient alors un triportes dissipatif.

Guillaume VILLEMAUD – Cours Techniques d’Antennes 105


EXEMPLE : Couplage à fentes transversales dans le grand côté :
Deux guides sont reliés par plusieurs trous espacés d’un nombre impair
de . Examinons le cas de deux trous.

L’onde incidente dans le guide (1) excite successivement les deux trous.
D’après les chemins parcourus, les ondes couplées s’ajoutent dans la voie (4)
(chemins égaux) et se retranchent dans la voie (2) (chemins différents de )
terminée par un coin absorbant. La fraction d’énergie qui n’a pas été déviée
vers (4) continue vers VILLEMAUD
Guillaume (3). – Cours Techniques d’Antennes 106
Réalisation en technologie microstrip : coupleur en anneau :

Considérons un octopôle composé de 4 lignes de longueur  et


d’impédance caractéristiques respectives Zc et Z’c, avec Z’c>Zc. Le
coupleur est relié à l’extérieur par quatre lignes d’accès de
résistance caractéristiques Zo.


(2)
(1) Z0 Z0
Zc

Z’c


Z’c

(3) Z0 Zc Z0 (4)

L’étude de ce système symétrique s’effectue sans difficultés en


considérant la superposition d’un mode pair et d’un mode impair.
(voir TD)
Guillaume VILLEMAUD – Cours Techniques d’Antennes 107
On montre alors que le système se comporte comme un coupleur
directif (jonction adaptée réciproque sans perte) si Zc, Z’c et Z0
vérifient la relation : 2 '2
Z c .Z c = Z 0 ( Z c  Z c )
2 '2 2

Dans ces conditions, les paramètres Sij de la jonction, s’écrivent :

Zc Zc
S 21 = S 43 =j S 41 = S 23 = '
Z0 Zc
La matrice (S) du coupleur s’écrit alors :
 Zc Zc 
 0  j 0  '

 Z0 Zc 
 Zc Zc 
 j 0  ' 0 
 Z0 Zc 
 0 
Zc
0  j
Zc 
 Z c' Z0 
 
  Zc 0  j
Zc
0 
 Z'
 c Z0 
Guillaume VILLEMAUD – Cours Techniques d’Antennes 108
Remarques :

En pratique, les dispositifs ainsi réalisés, présentent un coefficient


de couplage qui peut varier entre -3 et -10 dB environ.
Ces dispositifs ne fonctionnent correctement qu’à une seule
fréquence telle que la longueur des tronçons de lignes soit égale à
.
L’élargissement de la bande passante peut être réalisé en plaçant
plusieurs anneaux en cascade.

Utilisation du coupleur directif :


Les utilisations du coupleur directif sont nombreuses : séparation
d’ondes, répartition et division de puissance, sommation de signaux,
mesure de paramètre S de jonction….

Exemple : mesure des paramètres S d’un quadripôle.

Guillaume VILLEMAUD – Cours Techniques d’Antennes 109


Exemple : mesure des paramètres S d’un quadripôle.
Z0
a1 b2 a'
G Q
V
b1 a2 b'
Coupleur
Directif
a3 a 2 = S11
'
b2  S12
'
a'
b3 a4 b4

Z0 Z0 b' = S 21
'
b2  S 22
'
a'
V3 V4

Montrons que la connaissance des rapports V3/V4 et V/V4 en


amplitude et en phase permet de déterminer les paramètres S’11
et S’21 du quadripôle à caractériser.

b1 = S 21 a2  S 41 a4

b2 = S 21 a1  S 23 a3 b4 = S 41 a1  S 43 a3

Guillaume VILLEMAUD – Cours Techniques d’Antennes 110


Les accès (3) et (4) sont fermés sur leur résistance de référence, soit :

a3 = 0 a4 = 0
On en déduit :
b3 = V3 Z0 b4 = V4 Z0

La sortie de Q est fermée sur Z0, soit : a' = 0


Ce qui ce traduit par : a 2 = S11' b2 b' = V Z0
On en déduit :
b3 V3 S 23 S 21 '
= = S11 = K S11
'

b4 V4 S 41

b' V' S
= = 21 S 21
'
= K ' S 21
'

b4 V4 S 41

Guillaume VILLEMAUD – Cours Techniques d’Antennes 111


Remarques :

Connaissant K et K’, la mesure des rapports V3/V4 et V/V4 donne


directement accès aux coefficients S’11 et S’21.
K est déterminé en remplaçant le quadripôle par une impédance
connue. La plupart du temps, on effectue un étalonnage à l’aide
d’un court-circuit (coefficient de réflexion égal à -1), le rapport
V3/V4 donnant alors directement - K.

K’ est déterminé en supprimant le quadripôle (coefficient de


transmission égal à l’unité), le rapport V/V4 donnant alors
directement K’.

La mesure des paramètres S’22 et S’12 s’effectue en retournant


simplement le quadripôle.

Guillaume VILLEMAUD – Cours Techniques d’Antennes 112


L’appareil de mesure permettant de déterminer ces paramètres
Sij est appelé ‘’analyseur de réseaux vectoriel’’. La tête
d’échantillonnage de l’analyseur permet de comparer V3 et V4 en
amplitude et en phase et son unité de visualisation permet d’afficher
sur un écran (gradué comme un diagramme de Smith) la valeur
mesurée.
G Coupleur Q Charge
Directif adaptée

Réf Test
Unité de
Tête d'échantillonnage -1 +1 visualisation

ANALYSEUR DE RESEAU
VECTORIEL

Guillaume VILLEMAUD – Cours Techniques d’Antennes 113

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