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Chapitre 1. Généralités sur la radionavigation
Chapitre 2. Systèmes de radionavigation terrestres
Chapitre 3. Systèmes de radionavigation satellitaires
2021/2022
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USTHB/FEI/Département Télécommunications Cours Systèmes de Radionavigation/M2/ST
Par Pr. Radja Kheddam
1.1. Définition
La radionavigation est une technique de navigation utilisant des ondes radioélectriques pour déterminer sa
position ou un lieu déterminé. Les points obtenus sont indépendants des conditions de visibilité.
1.1.1. La navigation (aérienne, maritime et terrestre) est la science et l'ensemble des techniques qui
permettent de :
connaître la position (ses coordonnées) d'un mobile par rapport à un système de référence, ou par
rapport à un point fixe déterminé ;
calculer ou mesurer la route à suivre pour rejoindre un autre point de coordonnées connues ;
calculer toute autre information relative au déplacement de ce mobile (distances et durées, vitesse de
déplacement, heure estimée d'arrivée, etc.).
Les principes de la navigation aérienne sont identiques à ceux de la navigation maritime. Les premiers
instruments utilisés à bord des aéronefs sont directement issus des instruments utilisés dans la marine. Les
systèmes de radionavigation utilisés également en navigation maritime, se sont particulièrement diversifiés
et développés au profit de la navigation aérienne, notamment pour les approches d'aérodromes et le
guidage à l'atterrissage.
Depuis leur apparition dans les années 1970, la navigation utilise des systèmes satellitaires. Les récepteurs
utilisés en aéronautique sont identiques à ceux utilisés au sol ou en mer.
La navigation terrestre, associée aux techniques de géolocalisation et à des bases de données de plus en plus
riches, se généralise dans presque tous les secteurs, y compris le grand public. On a maintenant un GPS dans
sa voiture et de plus en plus dans son téléphone portable. Les techniques de base sont les mêmes que dans
les autres milieux, notamment le positionnement par satellites dont l'apport est majeur.
1.1.2. Le domaine des radiocommunications est réglementé par l'Union internationale des
télécommunications (UIT) qui a établi un règlement des radiocommunications dans lequel on peut lire la
définition suivante : Ondes radioélectriques ou ondes hertziennes (ou ondes radio) : « ondes
électromagnétiques dont la fréquence est par convention inférieure à 300 GHz, se propageant dans l'espace
sans guide artificiel ». Les ondes radio sont comprises entre 9 kHz et 300 GHz ce qui correspond à
des longueurs d'onde de 33 km à 1 mm. Les ondes de fréquence inférieure à 9 kHz sont des ondes radio,
mais ne sont pas réglementées.
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Comme toutes les ondes électromagnétiques, les ondes radio se propagent dans l'espace vide à la vitesse de
la lumière.
Une antenne transforme l'énergie électrique d'un courant en énergie électromagnétique rayonnante.
Il existe des antennes d'émission et des antennes de réception.
Pour être efficace, il faut que ces antennes soient de même type.
Une antenne se caractérise par son diagramme de rayonnement.
Dans l'atmosphère, les ondes radio subissent des atténuations liées aux précipitations, et peuvent être
réfléchies ou guidées par la partie de la haute atmosphère appelée ionosphère.
Elles sont atténuées ou déviées par les obstacles, selon leur longueur d'onde, la nature du matériau, sa
forme et sa dimension. Il existe trois types de propagations des ondes
électromagnétiques :
- onde de sol (Groundwave)
- onde de ciel (Skywave)
- onde d'espace (Spacewave) ou onde directe
Les ondes radio sont modulées pour porter une information (un signal), par exemple en modulation
d'amplitude pour la radio AM, en modulation de fréquence pour la radio FM, en modulation de phase dans
d'autres applications ou en modulation d'impulsion pour les radars.
Les ondes radioélectriques utilisées pour la radionavigation sont indiquées dans le tableau suivant :
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Dès 1912, dans de nombreux pays, des stations de radiogoniométrie (plusieurs balises) sur
la longueur d'onde 450 mètres déterminaient la position des navires.
En mesurant la direction de deux radiophares ou plus avec un radiocompas, le navigateur détermine
un point probable par triangulation. Ces radiocompas se sont perfectionnés jusqu'aux modèles
actuels encore largement utilisés en aéronautique.
Un radiocompas, appelé aussi NDB (Non Directional Beacon) est un récepteur radio
embarqué à bord d'un navire ou d'un avion lui permettant de recevoir et d'indiquer la
direction de balises (radiophares) par rapport à l'aéronef et aux points cardinaux. Ce
récepteur est une boussole graduée de 0 à 360° sur laquelle tourne une aiguille
indiquant la direction de la station.
Ainsi, la première aide à la radionavigation fut le radiocompas (NDB appelé aussi ADF) en 1920.
Entre les années 1935-1940 le radar fit son apparition, le VOR fut homologué en 1947 puis l'ILS.
Ce n'est que dans les années 2000 que le GPS arrive.
Pendant ce temps d'autres aides de radionavigation ont pratiquement ou totalement disparu
comme le Consol, le Loran, le Decca ou l'Oméga.
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2.1. Introduction
Les systèmes satellitaires ont été précédés par les systèmes terrestres de radionavigation qui utilisaient des
émetteurs terrestres et non des satellites. Il existe plusieurs instruments (récepteurs) de radionavigation, les
plus connus sont :
Un récepteur radio ADF permet de naviguer vers une station NDB (située aux abords des
aérodromes et aéroports) et de suivre une route.
L’information principale donnée par un récepteur ADF/NDB est le gisement (Gt),
Le gisement est l'angle formé entre l'axe de l'aéronef et la pointe de l'aiguille (la balise NDB sur
laquelle est accordé le récepteur ADF),
Le gisement est donc d'une direction relative, indépendante de la direction du nord géographique et
magnétique.
Le gisement est mesuré en degrés, de 0° à 180°.
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La porteuse (modulée AM) de l’émetteur est émise en continu, seulement interrompue, à intervalles
réguliers, par l'identification en code Morse de la balise. Ceci permet de déterminer avec certitude
l’origine du signal reçu.
Par exemple, le NDB November Charlie de Cagnes sur Mer (France) émet sur 338,0 KHz le code « NC
» qui s’écrit en Morse : « - . - . - . ».
Pour entendre ce signal, le navigateur sélectionne la fréquence 338 KHz et la touche ADF du
récepteur radio. En plus de l’information du Gt, la porteuse d'un NDB peut servir à transmettre :
b.1) Antenne cadre ou loop est une boucle de fils électriques. Placé verticalement, ce cadre est un collecteur
d'ondes à effet directif. C’est un peu comme un petit poste à transistors qu’on oriente pour capter une
station le mieux possible. La tension induite par l'onde électromagnétique qui provient du NDB est captée
par le cadre et acheminée vers le récepteur. Ce récepteur, démodule la porteuse émise en AM et récupère
les informations transmises par la balise.
L’antenne cadre indique la direction de la balise par rapport à l'axe de l'avion (le gisement). Mais elle ne
permet pas déterminer si on se dirige ou si on s’éloigne d’une station NDB. Cette information est fournie par
l’antenne de lever de doute.
b.2) Antenne de lever de doute : Dans sa forme de base, l'antenne de levée de doute ou antenne de
direction est une longue antenne filaire, autrefois montée du toit de la cabine de l’avion à la dérive.
Pour les types d'antennes plus modernes, l'antenne cadre et l'antenne de levée de doutes sont situées dans
le même boîtier en forme de "goutte", montées aussi près que possible de l'axe de l'aéronef.
C’est l’antenne de lever de doute qui fournit l’information sur l’éloignement ou le rapprochement de la
balise sélectionnée.
c) Le récepteur ADF
C’est un récepteur radio que l’on règle pour recevoir la fréquence du
NDB choisi. Il faut connaître cette fréquence, et pour ça, il faut avoir
préparé le vol en consultant les cartes. Voici le récepteur du Baron
58, réglé pour recevoir un NDB à 369,0 KHz.
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Avantages de ADF/NDB
Faible coût d’installation et d’entretien pour la station au sol.
Une bonne portée avec une précision acceptable.
Avec l’installation peu coûteuse des NDB, beaucoup de petits aérodromes peuvent fournir des
approches aux instruments IFR (instrument flight rules) qui définissent un régime de vol où la
prévention des collisions repose sur le contrôle de la circulation aérienne et le respect de trajectoires
spécifiques.
Le NDB permet la navigation dans les régions non équipées de couverture VOR.
Inconvénients de ADF/NDB
Signal est très sensible aux charges électrostatiques et inutilisables dans les orages, tout nuage
chargé en électricité perturbe la réception
Forte déviation de l’onde au voisinage des côtes et des montagnes
L’identification de la balise est très importante car le signal est soumis à la propagation
ionosphérique des ondes principalement la nuit, ce qui peut provoquer des erreurs avec d’autres
NDB lointaines ayant la même fréquence. Durant cette phase de réception du code morse le signal
est également perturbé.
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Les VOR sont implantés à des points stratégiques, en campagne pour la navigation en croisière et à
proximité des aérodromes principaux pour le guidage à l’attérissage. On rencontre donc deux types
de VOR :
1. Le VOR en-route a une puissance moyenne de 200 Watts et transmet sur des fréquences comprises
entre 108,00 MHz et 117,95 MHz, avec des canaux espacés de 25 kHz.
2. Le VOR Terminal (appelé aussi T-VOR) des aérodromes émet avec une puissance de 50 Watts
environ, sur des fréquences comprises entre 108,00 MHz à 111,85 MHz avec des canaux au pas de
25 kHz. Leur fonctionnement peut être en mode conventionnel les CVOR ou à effet DOPPLER
les DVOR .
Bien que de technologies différentes, les modèles VOR sont basés sur le même principe.
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Chaque VOR est identifiable par un indicatif de trois lettres maximum, codé en morse et transmis
par modulation d'amplitude de la porteuse au rythme du code par une fréquence de 1020Hz.
En outre, certains VOR sont utilisés pour transmettre des informations portant sur (la météo, les
Notams, les paramètres pour l'atterrissage etc.) par l'intermédiaire d'une bande phonie (300 à 3000
Hz) modulant également en amplitude la porteuse.
En résumé : la porteuse VHF modulée en amplitude par une sous porteuse, par l'indicatif de la station, par la
phonie, et par le signal variable rayonnera dans l'espace. La séparation de toutes ces informations à bord de
l'aéronef se fera après réception et démodulation par filtrage.
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L'espacement entre deux canaux est de 1MHz et pour éviter les interférences entre interrogation et
réponse.
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Le temps nécessaire pour le voyage aller-retour de cet échange de signal (t) est mesuré par
l’instrument DME de l’avion puis traduit et affiché en distance DNM (miles nautiques NM).
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L'avion équipé d'une antenne de réception LOC, reçoit les signaux du localizer. Une fois le signal capté, il est
ensuite démodulé puis envoyé vers :
Les deux filtres « passe bande » de 90 Hz et 150 Hz. Ces tensions alternatives 90 et 150 obtenues
sont redressées et transformées en tensions continues de V90 et V150.
Dans un premier circuit on effectue la différence de ces deux tensions et on obtient une tension
proportionnelle à la différence de taux de modulation DDM. Cette tension est utilisée pour dévier
l'aiguille de guidage.
En effet si le récepteur est régulé par une C.A.G extrêmement efficace, les variations des
fréquences 90 Hz et 150 Hz du signal composite ne résulteront que des variations des taux de
modulation 90 et 150 du signal d'entrée et non pas de la porteuse.
Le filtre 1020 Hz pour l'indicatif qui transmet le code Morse d'identification de la station
correspondant généralement à 2 ou 3 lettres de l'alphabet transmis au moins 6 fois par minute.
L'intégrité du signal est évaluée dans un second circuit. En effet on peut remarquer que la somme
des modulations SDM reste constante et sensiblement égale à 0,4 dans la zone d'azimut considérée.
Toute diminution de SDM entraînera l'apparition d'un drapeau d'alarme Flag.
L’information d’écart par rapport au plan de piste est fourni au pilote par une barre verticale qui
indique le sens de la correction à effectuer.
L’aiguille du récepteur indique toujours le sens de la correction à effectuer, mais n’indique en aucun
cas la distance par rapport à l’axe.
Les taux de modulation dépendent de la direction d'émission, de telle sorte que deux zones soient
délimitées de part et d'autre de l'axe du plan de descente.
Sur le plan de descente, la différence des taux de modulation est nulle (DDM = 0).
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L'avion équipé d'une antenne Glide, reçoit les signaux émis par le GP/GS.
Le récepteur GP/GS est un récepteur UHF identique à celui du Localizer, hormis le filtre 1020 Hz
(l'indicatif n'étant retransmis que par le localizer).
La sortie de ce récepteur GLIDE est identique à celle du récepteur LOC.
L’information d’écart par rapport au plan de descente est fourni au pilote par une barre horizontale
qui indique le sens de la correction à effectuer.
La même réflexion est à apporter pour le plan de descente que pour le plan de piste.
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c) Markers ou radiobornes
Les Markers ou les radiobornes, bien qu'indépendants forment avec le localizer et le glide path l'ensemble
de l'ILS (Instrument Landing System). Leur but est de permettre une indication exacte, mais temporaire de la
position de l'aéronef sur sa trajectoire d'approche avant l'atterrissage.
Les Markers sont des émetteurs radio VHF dont les antennes ont un rayonnement vertical, et sont
implantées tout le long de l'axe d'approche, à des distances variables du seuil. Les émissions des
Marker forment des cônes d’émission verticaux étroits.
Leur rôle est de renseigner le pilote du passage de l'appareil à leur verticale et ainsi de suivre
parfaitement le plan de descente.
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Avantages de l'ILS :
très grande précision lorsque les conditions sont idéales;
sous certaines conditions (dégagement des aires critiques, séparations accrues entre avions, secours
électrique, balisage spécifique...), permet de réaliser des atterrissages automatiques et donc de se
poser avec des visibilités très faibles.
Inconvénients de l'ILS :
sensible aux perturbations des faisceaux électriques (par véhicule ou avion au sol ou avion en vol) ;
existence occasionnelle de faux axes par réflexion du faisceau sur un relief ;
faisceaux étroits nécessitant une aide pour la capture.
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Un récepteur
Une antenne TACAN déplaçable
TACAN/Interrogateur
Transpondeur
Récepteur LORAN-C
Antenne LORAN-C
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3.1. Introduction
Les systèmes de radionavigation satellitaires (ou par satellites) sont des systèmes d’aide à la navigation à
couverture mondiale basé sur la réception de signaux (dans la gamme des ondes radio) satellites et non pas
la réception de signaux émis par des stations au sol comme pour les systèmes de radionavigation terrestres.
Ces systèmes permettent à tous les avions, navires, véhicules, troupes, personnes, de se positionner
de manière précise et quasi instantanée, n'importe quand et n'importe où sur la surface de la Terre.
Pour un avion, ces systèmes sont une aide de navigation en route.
L’aide de navigation à l’approche (atterrissage) est à l’étude pour obtenir la précision exigée dans
ces phases terminales de vol.
3.2. Systèmes de radionavigation satellitaires fonctionnels
Actuellement, les systèmes de radionavigation satellitaires fonctionnels sont :
GPS (Global Positioning System) : Système de positionnement mondial, Géo-positionnement par
satellite, développé par les USA, mis en place en 1973, opérationnel en 1995.
GLONASS (Global Navigation Satellite System) : système de navigation satellitaire développé par l’ex
URSS, né dans les années 1980, durant la Guerre froide, opérationnel en 1996 puis arrêté à cause de
la crise économique. Il est de nouveau pleinement opérationnel depuis décembre 2011.
Beidou : système de navigation et de positionnement par satellites développé par la Chine, initié en
1983, opérationnel en 2003 uniquement sur le territoire chinois et les régions limitrophes ; son
successeur global Compass est opérationnel depuis 2012.
Galileo (en hommage à Galileo Galilei (Galilée), savant italien qui a identifié la notion de satellite) :
système de géo positionnement par satellites initié en 2001 par l’union européenne, opérationnel
depuis 2016.
IRNSS (Indian Regional Navigation Satellite System) développé par l'Inde (2006-2016)
QZSS (Quasi-Zenith Satellite System) : Système satellitaire quasi zénithal ou surnommé également
Michibiki est un système de positionnement par satellite régional développé par le Japan (2002-
2017)
GNSS (Global Navigation Satellite Systems) : systèmes globaux de navigation par satellites qui
englobent :
le système GPS américain,
le système russe GLONASS
le nouveau système Européen Galileo.
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1994-1995 : Le système a été déclaré opérationnel par le congrès américain, il est aujourd’hui sous
contrôle commun du département de la défense (DOD) et du département des transports (DOT) des
Etats-Unis.
En 2000, le président Bill Clinton confirme l'intérêt de la technologie à des fins civiles et autorise une
diffusion non restreinte des signaux GPS, permettant une précision d'une dizaine de mètres et une
démocratisation de la technologie au grand public à partir du milieu des années 2000.
Les États-Unis continuent de développer leur système par le remplacement et l'ajout de satellites
ainsi que par la mise à disposition de signaux GPS complémentaires, plus précis et demandant moins
de puissance aux appareils de réception. Un accord d'interopérabilité a également été confirmé
entre les systèmes GPS et Galileo afin que les deux systèmes puissent utiliser les mêmes fréquences
et assurer une compatibilité entre eux.
b) Segment de contrôle
Il s’agit d’un réseau global de stations au sol qui suivent les satellites de la constellation GPS, vérifient leurs
transmissions, réalisent des analyses et leur envoient des commandes et des données (resynchronisation des
horloges, rectification des orbites,…). A l’heure actuelle le segment de contrôle comprend une station de
contrôle principale, une alternative, 12 antennes de contrôle et de commande et 16 sites de suivi (voir figure
ci-dessous).
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c) Segment utilisateur
Le segment utilisateur regroupe l'ensemble des récepteurs GPS qui reçoivent et exploitent les signaux des
satellites GPS pour calculer des données de position, de vitesse ou de temps. Comme les utilisateurs ne font
que recevoir (ils n'émettent pas vers les satellites), le système ne peut être saturé et le nombre maximum
d'utilisateurs GPS est illimité. Il existe deux types de service GPS :
– SPS (Standard Positioning Service) : Service de base accessible gratuitement à tous les utilisateurs d’un
récepteur GPS.
– PPS (Precise positioning Service) : Service réservé aux militaires américains et leurs alliés munis de
récepteurs à clés de décodage permettant d’éliminer les dégradations volontaires.
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Si le récepteur reçoit en même temps un deuxième satellite sa position est quelque part sur le cercle
où ces deux sphères se croisent.
Note : En géométrie, l'intersection de 3 sphères quelconques donne 0, 1 ou 2 points de l'espace, selon la
position relative des 3 sphères.
Si le récepteur reçoit en même temps un troisième satellite sa position est réduite aux deux points
où la sphère 3 coupe le cercle qui est l'intersection des deux premières sphères. Ainsi, avec trois
satellites, la position du récepteur est réduite à deux points possibles dans l'espace.
Mais généralement l'un des deux points est une réponse aberrante (trop loin de la Terre, dans les
profondeurs de la Terre ou se déplaçant à une vitesse impossible) et peut être rejeté
immédiatement.
Si trois satellites sont suffisants pour un positionnement en deux dimensions, il est nécessaire
d'utiliser un quatrième satellite afin de positionner un récepteur en trois dimensions : longitude,
latitude, altitude.
L'information est alors redondante, et permet de gagner en précision.
D'autre part il n’existe qu’un seul endroit à un seul moment extrêmement précis où les décalages
entre les signaux reçus des 4 satellites peuvent correspondre aux mesures.
Le GPS fournit donc non seulement la position géographique, mais aussi l’heure exacte en utilisant la
précision des horloges atomiques des satellites.
Les horloges atomiques reposent sur la résonance naturelle des atomes (césium ou rubidium) qui
fournissent un «tick» stable. Chaque élément chimique absorbe et émet de l'énergie
électromagnétique à sa propre résonance, ou fréquence, et les scientifiques ont constaté que ces
résonances sont stables dans le temps. Les micro-ondes sont utilisées pour exciter les atomes dans
une horloge, et la fréquence de résonance est mesurée et utilisée pour contrôler l'heure de
l'horloge.
En résumé, pour utiliser correctement le GPS, il faut donc un minium de quatre satellites : trois pour la
position, et un supplémentaire pour la synchronisation de l’horloge interne du récepteur. À noter que les
espacements des satellites sont disposés de façon à ce qu'un minimum de cinq satellites soient en vue à
partir de chaque point du globe.
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Un récepteur GPS typique incorpore un processeur de signal numérique DSP, qui fonctionne à la
fréquence L1 (1575,42 MHz).
Les signaux reçus des satellites par l'antenne sont filtrés et amplifiés par un préamplificateur et
alimentent ensuite un convertisseur ADC.
Le démodulateur traite la fréquence reçue, acquiert le code C/A du signal reçu de plusieurs satellites
simultanément. Les récepteurs actuels peuvent traiter simultanément les signaux reçus de douze
satellites.
Le microprocesseur exploite les données et exécute les calculs de navigation, en plus il pilote les
canaux du DSP.
L'ensemble est piloté par l'oscillateur à quartz du récepteur GPS qui génère l’horloge.
En résumé, Les récepteurs implémentent quatre fonctions principales : la réception des signaux, le
traitement des signaux, l’oscillateur local et le calcul de position.
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Références bibliographiques :
https://fr.wikipedia.org/
https://www.lavionnaire.fr/
https://aeroclub-montpellier.org
https://aviatecho.com/le-systeme-daide-a-latterrissage-ils/
https://arstechnica.com/information-technology/2019/05/the-radio-navigation-planes-use-to-land-safely-is-
insecure-and-can-be-hacked/2/
https://pilotschool.online/how-does-vor-navigation-work/
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