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Rigueur-Excellence-Lumières
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Institut Supérieur des Sciences
Géographiques, Environnementales et
Aménagement /ISSGEA
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Plan
I. Principes généraux
▪ Spectre électromagnétique et principales quantités spectro-
radiométriques utilisées en télédétection
▪ Systèmes d’acquisition des données
▪ Plates-formes aéroportées et satellitaires
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Introduction
La télédétection spatiale est une discipline scientifique qui intègre un large
éventail de compétences et de technologies utilisés pour l'observation, l'analyse
et l'interprétation des phénomènes terrestres et atmosphériques. Ses
principales sources sont les mesures et les images obtenues à l'aide de plates-
formes aériennes et spatiales. Comme son nom même l'indique, la télédétection
est l'acquisition de l'information à distance, sans contact direct avec l'objet
étudié.
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Figure 2 : Principe de base de la télédétection
-La cible est la portion de la surface terrestre observée par le satellite. Sa taille
peut varier de quelques dizaines à plusieurs milliers de kilomètres carrés.
-La source d'énergie est l'élément qui éclaire la cible en émettant une onde
électromagnétique (flux de photons). Dans l'immense majorité des cas la source
d'énergie est le soleil. Néanmoins, la technologie RADAR nécessite qu'un
émetteur soit embarqué sur le satellite, dans ce cas le satellite lui-même est
source d'énergie.
-Le vecteur ou plate-forme de télédétection mesure l'énergie solaire
(rayonnement électromagnétique) réfléchie par la cible. Le vecteur (plate-
forme) peut être un satellite ou un avion, dominant la cible de quelques
centaines de mètres à 36000 kilomètres.
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I.2. Spectre électromagnétique
Le spectre électromagnétique représente la répartition des ondes
électromagnétiques en fonction de leur longueur d'onde, de leur fréquence ou
bien encore de leur énergie. Il s'étend des courtes longueurs d'onde (dont font
partie les rayons gamma et les rayons X) aux grandes longueurs d'onde (micro-
ondes et ondes radio). Trois fenêtres spectrales sont principalement utilisées en
télédétection spatiale :
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❖ Infrarouge proche (0,7-1,1 µm) : Appelé IR réfléchi, il renseigne sur
l'énergie solaire des corps réfléchissants, ce spectre est utilisé en
télédétection de la même façon que le rayonnement visible.
❖ Infrarouge moyen (1,1 -8 µm) : C’est un mélange de rayonnement solaire
et d'émission, il affecte de manière significative l’atmosphère et employé
pour mesurer les concentrations de vapeur d'eau, ozone, aérosols, etc.
❖ Infrarouge thermique (8-14 µm) : Rayonnement émis par les organismes
eux-mêmes, il permet de déterminer la température d’un corps (IR
thermique) et les images peuvent être disponibles à tout moment de la
journée.
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Figure 5 : Spectre électromagnétique et utilisation en télédétection
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-Les Avions : Ce sont des plates-formes d’emploi très souple, mais dépendent
largement des conditions météorologiques.
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-Les satellites : Les notions de satellites géostationnaires et satellites à
défilement concernent les satellites artificiels, envoyés dans l’espace par
l’homme. Ils sont propulsés dans l’espace grâce à des moteurs puis restent en
orbite autour de la terre grâce à la force de gravitation que celle-ci exerce sur
eux. Le premier fût Spoutnik-1, lancé en 1957 par l’URSS, il précéda plus de 5000
autres satellites artificiels qui furent lancé par la suite. Il existe deux types de
satellite :
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Figure 8 : Satellite à défilement
II.2. Capteurs
Ce sont des instruments de mesure permettant d'acquérir et d'enregistrer des
données sur les objets observés à la surface de la Terre, dans une ou plusieurs
longueurs d'onde données, puis de les retransmettre vers un système de
réception. On distingue des capteurs passifs et actifs.
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Figure 9 : principe de la télédétection passif
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II. Généralités du traitement d’images
II.1. Visualisation des images
Il est très important de prendre le temps d’analyser visuellement une image afin
de bien comprendre l’information qu’elle contient (type d’occupation du sol,
présence de nuages, mauvaises valeurs de certains pixels, etc). Voici une liste
non exhaustive d’opérations à réaliser :
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II.1.2. Interprétation visuelle des photographies et des images
La photo-interprétation (reconnaissance des différentes occupations du sol par
analyse visuelle) d’une image est parfois difficile :
• Soit parce que l’image ne présente pas une qualité suffisante (résolution
spatiale et spectrale adéquate) ;
• analyse visuelle de la zone dans Google Earth Pro. Google Earth Pro dispose
d’image à très haute résolution spatiale pour une partie sans cesse
grandissante de la planète. Attention toutefois à garder à l’esprit que les
images de Google Earth Pro ne datent probablement pas de la même
période que celle qui fait l’objet de votre étude. Par exemple, la
reconnaissance des types de forêt au Sud de Namur se fait facilement dans
Google Earth (feuillus versus résineux) ;
• cartes topographiques ;
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SPOT, NOAA…) a permis la création des bases de données d'images cohérentes
et fiables.
Les différents types de prétraitement sont :
❖ Étalonnage radiométrique : Consiste à changer les niveaux digitaux aux
valeurs de radiance ou des valeurs de température de brillance pour
obtenir les paramètres géophysiques ou pour comparer les images de
différents capteurs ;
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Exemple : effet de l’angle de
visé
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Figure 13 : signatures spectrales du sol (en rouge), de l’eau (en bleu ) et de la végétation
(en vert)
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Figure 14 : indices de végétation (NDVI)
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D’une manière générale, l’utilisation de la télédétection dans le cadre des études
de l’occupation des sols est assez récurrente. Son efficacité semble indéniable
pour étudier l’évolution spatiotemporelle de phénomènes naturels ou
anthropiques, et la précision grandissante des images obtenues par les capteurs
ne font qu’améliorer les résultats. Ainsi, l’occupation du sol peut non seulement
être observée, mais elle peut surtout être extraite grâce à différents traitements
(classification) basés sur la réponse spectrale des pixels.
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Avantage : processus totalement automatique (a priori)
Inconvénient : impossible de savoir à l’avance le nombre de classes nécessaires,
car pas d’expertise en entrée
Algorithmes : K-Means, ISODATA, etc.
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Figure 15 : comparaison en théorie des deux types de méthodes de classification
-Matrice de confusion
Une matrice de confusion permet de mesurer la précision d’un résultat de
classification en comparant un résultat de classification avec la « vérité terrain ».
Cette vérité terrain peut se présenter sous la forme de « région d’intérêt – vérité
terrain » ou d’une « image-vérité-terrain ».
La matrice de confusion est constituée d’informations confusion dont les lignes
correspondent aux données d’observations (ou terrain) et les colonnes aux
données de la classification.
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Deux indices de la matrice de confusion : un indice global de précision et un
indice Kappa, couramment utilisés, permettent d'évaluer la qualité de la
classification
-La précision globale est calculée en sommant le nombre de pixels correctement
classifiés et en divisant le tout par le nombre total de pixels évalués. Les nombre
de pixels bien classés est indiqué dans la diagonale de la matrice de confusion.
Le nombre total de pixels évalués correspond à la somme de la ligne/colonne des
totaux. Une valeur minimale de l'indice global de précision généralement
acceptée pour valider une classification est de 85% (Foody et al., 2002 ; Arvor
2009; Bill 2018).
-L’indice kappa mesure l’accord entre la classification et la “réalité terrain”. Une
valeur de kappa de 1 représente un accord parfait, alors qu’une valeur de zéro
indique qu’il n’y a aucun accord. L'indice Kappa de 0,75 signifie que 75% de la
classification des pixels ne sont pas dûs au hasard.(Girard et al., 1999 ; Arvor
2009 ; Bill 2018).
Deux autres indices, nous avons cité précédemment permettant de valider une
classification :
L’erreur de commission (précision) représente la part des pixels attribués à une
classe mais qui en réalité n’y appartient pas. C’est une mesure des faux positifs.
Les erreurs de commission apparaissent dans les lignes de la matrice, exceptées
les valeurs situées dans la diagonale.
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