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Chapitre I : Communication par satellite

Sommaire
1. Introduction : ................................................................................................................................... 2
2. Nombre de satellites : ...................................................................................................................... 3
3. Applications : ................................................................................................................................... 4
4. Position du satellite: ........................................................................................................................ 5
5. Trajectoire du mouvement des satellites : ...................................................................................... 7
6. Types d’orbites ................................................................................................................................ 8
7. Les bandes de fréquences : ........................................................................................................... 11
8. Calcul de l’altitude de l’orbite géostationnaire : ........................................................................... 13
9. Les contraintes des solutions satellites ......................................................................................... 14
1. Le delai :..................................................................................................................................... 14
2. La couverture :........................................................................................................................... 14
3. Le handover ............................................................................................................................... 15
10. Liaison d’une communication par satellite : ............................................................................. 15
a) Directivité, gain et rendement d’une antenne .......................................................................... 15
b) Puissance isotrope rayonnée équivalente (PIRE) et puissance reçue ....................................... 16
11. Limitations aux fréquences hautes :.......................................................................................... 17
1. Effet de la pluie.......................................................................................................................... 17
2. Pertes par absorption atmosphérique : .................................................................................... 17

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1. Introduction :

En astronomie, un satellite naturel est un corps en orbite autour d'un corps plus massif. Il
peut s'agir d'un astre comme la Lune ou les satellites de Saturne.

En astronautique, on appelle satellite artificiel un objet d'origine humaine mis en orbite


autour de la Terre ou d'un autre astre. On distingue en fonction de leur usage ou de leur taille :
les satellites d'astronomie, de télécommunications, de télédétection, de positionnement et
navigation…
La construction de satellites a donnée naissance à une industrie très spécialisée mais les
instruments les plus complexes sont encore souvent réalisés par des laboratoires de recherche.
La conception d'un satellite, difficilement reproductible lorsqu'il ne s'agit pas d'un satellite de
télécommunications, est un processus qui peut prendre une dizaine d'années dans le cas d'un
satellite scientifique. Les coûts de fabrication qui peuvent monter à plusieurs centaines de
millions d'euros et ceux de lancement (de l'ordre de 10 000 à 20 000 $/kg) limitent aujourd'hui
le développement de cette activité qui, hormis le secteur des télécommunications très rentable
pour les opérateurs, est subventionnée pour l'essentiel par les budgets publics.

-4 octobre 1957 1er satellite


artificiel Sputnik I

-1961 Création du CNES

-1962 1ers satellites de communication Telstar avec panneaux solaires et batteries !


Transmission TV en direct entre la France (Pleumeur-Bodou) et les USA.

-1963
1er satellite géostationnaire Syncom (Synchronous Communication Satellite)

-1995 Constellation GPS opérationnelle.

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-1998 Iridium, 1ère constellation de téléphonie en orbite basse.

-2010 Ka-Sat, satellite d’Eutelsat pour le haut-débit en orbite géostationnaire : 11 kW, 5800
kg au lancement

-2015 1ers satellites géostationnaires tout électriques (Eutelsat 115 West B & ABS-3A)
fabriqués par Boeing. Mise à poste : 8 mois.

-juin 2017 1er satellite géostationnaire tout électrique Airbus DS: 3500 kg, 12 kW Eutelsat
172 B. Mise à poste : 4 mois.

« Un satellite est un élément spatial qui a pour rôle de produire ou relayer des données vers
différents récepteurs terrestres »

2. Nombre de satellites :
L’orbite terrestre est de plus en plus encombrée par des milliers de satellites d'opérateurs
privés et publics. Combien sont-ils à tourner au-dessus de nos têtes ? Quelles sont leurs
missions ? Quels pays en comptent le plus ?

Selon l'association UCS (Union of Concerned Scientists), 2.063 satellites opérationnels étaient
en orbite autour de la Terre au 1er avril 2019, et 4852 étaient opérationnels le 01/01/2022. Le
plus ancien encore en opération est un satellite amateur américain, Amsat-Oscar 7 (AO-7),
lancé le 15 novembre 1974. La cadence des lancements s'est brusquement accélérée ces
dernières années.

NB : il ne s'agit pas du nombre de fusées, car les lancements multiples sont devenus la norme.
Le 15 février 2017, l'Inde a ainsi battu un record avec 104 satellites en un seul tir.

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Pays opérateur Nombres de satellites Types d’orbites Nombres de satellites
Etats unis 2944 LEO 4078
Chine 499 MEO 141
Russie 169 Elliptical 59
Autre 1240 GEO 574
Table : pays ayant le plus grand nombre de satellites

Figure : pays ayant des satellites et base de lancement

3. Applications :
Applications civiles

 Télécommunications

- Diffusion TV - Satellite news gatherings - Internet, multimédia, - Téléphonie mobile -


Internet à bord des avions / navires

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 Localisation GPS, Galileo, Glonass, Beidou
 Localisation pour sauvetage / suivi de navires, avions,…

- COSPAS-SARSAT - AIS (Automatic Identification System) - ADS-B (Automatic


dependent surveillance – broadcast)

 Observation de la Terre

- Météo - Cartographie, - Gestion des ressources naturelles (forêts, …)

Applications militaires

Le satellite est un élément clé de la chaîne de commandement et de décision.

 Reconnaissance

- observation jour et nuit : programme DGA MUSIS (Multinational Space-based Imaging


System) - alertes rapides : détection de tirs de missiles (programme Space-Based Infrared
System (SBIRS) aux USA)

 Télécommunications

Renseignement Interception de rayonnement électromagnétique : détection d’avions, navires


par leurs radars ELINT : ELectronic Signals INTelligence

programme français DGA CERES (CapacitE RoEm Spatiale)

 Positionnement GPS, Glonass

Applications scientifiques

 Exploration de l’univers et du système solaire : télescopes (Hubble, …)


 Etude de la Terre : climatologie, océanographie,
 Observatoire en orbite : Expérience en microgravité : Physique fondamentale,
physique des matériaux, biologie, …

4. Position du satellite:
Les satellites (engins spatiaux) en orbite autour de la Terre suivent les mêmes lois qui
régissent le mouvement des planètes autour du soleil. Dès le début, on a beaucoup appris sur
le mouvement planétaire grâce à des observations minutieuses.
Johannes Kepler (1571-1630) a pu déduire empiriquement trois lois décrivant le mouvement
planétaire.
Première loi de Kepler
La première loi de Kepler stipule que le trajet suivi par un satellite autour du primaire sera une
ellipse. Une ellipse a deux points focaux indiqués par F1 et F2 sur la Figure. Le centre de
masse du système à deux corps, appelé barycentre, est toujours centré sur l'un des foyers.
Dans notre cas particulier, en raison de la différence énorme entre les masses de la Terre et du

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satellite, le centre de masse coïncide avec le centre de la Terre, qui est donc toujours l'un des
foyers.
Le demi-grand axe de l'ellipse est désigné par a et le demi-petit axe par b. L'excentricité e est
donnée par:

𝑐 √𝑎2 − 𝑏 2
𝑒= =
𝑎 𝑎

L'excentricité et le demi-axe majeur sont


deux des paramètres orbitaux spécifiés
pour les satellites (engins spatiaux) en
orbite autour de la Terre. Pour une orbite
elliptique, 0 < e <1. Lorsque e = 0,
l'orbite devient circulaire.

Seconde loi de Kepler


La deuxième loi de Kepler stipule que, à intervalles de temps égaux, un satellite balayera des
zones égales dans son plan orbital, focalisées sur le barycentre. En référence à la Figure ci-
dessus, en supposant que le satellite parcourt des distances S1 et S2 mètres en une seconde,
les zones A1 et A2 seront égales. La vitesse moyenne dans chaque cas est S1 et S2 m/s et, la
vitesse à S2 est inférieure à celle à S1. Une conséquence importante de cela est que le satellite
met plus de temps à parcourir une distance donnée quand il est plus éloigné de la Terre. Cette
propriété est utilisée pour augmenter la durée pendant laquelle un satellite peut être vu de
régions géographiques de la terre.

Troisième loi de Kepler

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La troisième loi de Kepler stipule que le carré du temps périodique d’orbite est inversement
proportionnel au cube de la distance moyenne entre les deux corps. La distance moyenne est
égale au demi-grand axe a. Pour les satellites artificiels en orbite autour de la Terre, la
troisième loi de Kepler peut être écrite sous la forme
𝜇
𝑎3 =
𝑛2
où n est le mouvement moyen du satellite en radians par seconde et µ est la constante de
gravitation géocentrique de la Terre. Sa valeur est
𝜇 = 3.986005 × 1014 𝑚3 /𝑠 2
L’importance de la troisième loi de Kepler est qu’elle montre qu’il existe une relation fixe
entre la période et l’axe semi-majeur. Une orbite très importante en particulier, appelée orbite
géostationnaire, est déterminée par la période de rotation de la terre.
En prévision de cela, le rayon approximatif de l'orbite géostationnaire est déterminé dans
l'exemple suivant.
Exemple : Calcul du rayon pour une orbite circulaire dont la période est de 1jour.
Solution: il y’a 86400 secondes en 1 jour, le mouvement moyen est
2𝜋
𝑛= = 7.272 × 10−5 𝑟𝑎𝑑/𝑠
86400
a partir de la loi de Kepler
1
3.986005 × 1014 3
𝑎=[ ]
(7.272 × 10−5 )2
𝑎 = 42.241,89𝐾𝑚

5. Trajectoire du mouvement des satellites :


Situation 1 : première vitesse cosmique dite
vitesse de satellisation Vs, de l’ordre de
7.5Km/s. Dans ce cas, le véhicule peut ne pas
retomber.
Situation 2 : la vitesse communiquée est très
légèrement supérieure a Vs, le véhicule spatial
décrit une trajectoire elliptique dont le périgée P
correspond au point d’injection sur orbite.
Situation 3 : lorsque la vitesse atteint la vitesse
de libération, Vi (deuxième vitesse cosmique), le
véhicule s’éloigne indéfiniment de la terre
(Vi=11Km/s). La trajectoire devient une
parabole.
Situation 4 : au-delà de la vitesse Vi la
trajectoire devient une hyperbole.

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6. Types d’orbites

La figure ci jointe regroupe les types


d’orbites existants

La classification des orbites peut se faire selon plusieurs critères, citons en quelques un:

1- Orbites géocentriques classées par altitude :


 Orbite terrestre basse : orbite géocentrique avec une altitude comprise entre 160 et 2000
Km.
 Orbite terrestre moyenne : orbite géocentrique avec une altitude comprise entre
2 000 km et 35 786 km (altitude des orbites géosynchrones).
 Orbite géosynchrone : une orbite où la période est égale à un jour sidéral. Ceci implique
une altitude aux alentours de 35 786 km.
 Orbite terrestre haute : orbite géocentrique avec une altitude supérieure à 35 786 km.

2- Par excentricité :

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Il existe deux types d'orbites. Les orbites fermées, qui sont périodiques, et les orbites ouvertes
qui sont des orbites d'échappement. Les orbites circulaires et elliptiques sont fermées. Les
orbites paraboliques et hyperboliques sont ouvertes. Les orbites radiales peuvent être soit
ouvertes ou fermées.

 Orbite circulaire : Orbite avec une excentricité égale à 0 et une forme de cercle.
 Orbite elliptique : Orbite avec une excentricité comprise entre 0 et 1 et une forme
d'ellipse.
 Orbite parabolique : Orbite dont l'excentricité est égale à 1.
 Orbite hyperbolique : Orbite dont l'excentricité est égale ou supérieure à 1. Un satellite sur
une telle orbite a une vitesse supérieure à la vitesse de libération et va échapper à
l'attraction terrestre.

3- Par inclinaison :
 Orbite inclinée : Orbite dont l'inclinaison par rapport au plan de l'équateur n'est pas nulle.
a) Orbite polaire : Orbite qui passe par les deux pôles d'une planète à chaque
révolution. Son inclinaison est égale ou très proche de 90 degrés.
b) Orbite polaire héliosynchrone :
 Orbite non inclinée : Orbite dont l'inclinaison est nulle par rapport à un plan de référence.
a) Orbite écliptique : le plan géométrique contenant l’orbite de la Terre autour du
Soleil.
b) Orbite équatoriale : Orbite non inclinée par rapport au plan de l'équateur.

Orbite terrestre basse : L’orbite terrestre basse ou OTB (LEO en anglais, pour low earth
orbit) est une zone de l'orbite terrestre allant jusqu'à 2 000 kilomètres d'altitude, située entre
l'atmosphère et la ceinture de Van Allen. Y orbitent des satellites de télédétection,
des satellites de télécommunications ainsi que quelques stations spatiales, dont la Station
spatiale internationale (La Station spatiale internationale est le plus grand des objets
artificiels placés en orbite terrestre. Elle s'étend sur 110 m de longueur, 74 m de largeur et
30 m de hauteur et a une masse d'environ 420 tonnes en 2019).

Les satellites de télédétection en orbite basse incluent notamment :

 les satellites météorologiques à défilement ;


 les satellites d'imagerie terrestre comme SPOT, d'analyse de l'environnement
comme ENVISAT ;
 les satellites de renseignement, comme Helios.
Les satellites de télécommunications en orbite basse incluent :

 les systèmes globaux de communications, comme le système Iridium ou Globalstar ;


 les satellites amateurs de AMSAT.

Orbite terrestre moyenne : L'orbite terrestre moyenne, communément appelée orbite


circulaire intermédiaire ou MEO (Medium Earth Orbit en anglais), est une orbite autour de
la Terre située entre 2 000 et 35 786 kilomètres d'altitude, soit au-dessus de l'orbite terrestre
basse et en dessous de l'orbite géostationnaire.

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Cette orbite est utilisée pour placer des satellites de navigation tels ceux de Glonass (à une
altitude de 19 100 kilomètres), du GPS (à une altitude de 20 200 kilomètres) et de Galileo (à
une altitude de 23 222 kilomètres). On y a lancé également Telstar 1, un satellite de
communication.
Orbite terrestre géostationnaire :

- Période orbitale = 1 jour sidéral = 23h56min4s

- Inclinaison nulle : orbite équatoriale. Depuis la Terre, le satellite paraît fixe

- Orbite circulaire ; Altitude : 35786 km

- Couverture : 42% de la surface terrestre Permet l’interconnexion de stations terriennes


éloignées.

Inconvénients :

- Pas de couverture des pôles

- Temps de propagation élevé : 0.25s (aller-retour)

- Atténuation du signal importante (~200 dB)

90% des satellites en orbite géostationnaire sont des satellites de télécommunications.

Satellite de télécommunications militaires, météorologiques, servant de relais pour d’autres


satellites en orbite basse.

Orbite terrestre haute :

Une orbite terrestre haute est une orbite terrestre dont l'apogée est situé au-dessus de l'orbite
géosynchrone, soit environ 35 786 kilomètres.

figure : Trace au sol d’un satellites Molnya

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L'orbite de Molnia ou Molniya ("foudre") est une catégorie d'orbites très elliptiques, inclinée
à 63,4° par rapport au plan de l'équateur et d'une période de 12 heures. Son apogée est proche
de 39105km et son périgée proche de 1 250 km

Applications
- Couverture des régions de latitude élevée
- Télécommunications
- Permet d’être plus facilement en visibilité avec les satellites
- Satellites de la défense
(Système US SBIRS : Space-Based Infrared System pour la détection de missiles)

Inconvénient :

À chaque orbite le satellite traverse les ceintures de Van Allen nocives pour son électronique
et la couverture n'est pas permanente ce qui impose la mise en orbite d'au moins deux
satellites pour couvrir une zone donnée.

NB : ceinture de radiations de Van Allen est une zone toroïdale de la magnétosphère de


la Terre qui entoure l'équateur magnétique et contient une grande densité de particules
énergétiques provenant du vent solaire. La rencontre de ces particules avec les molécules de la
haute atmosphère terrestre est à l'origine des aurores polaires.

Les orbites polaires


Sont presque circulaires, elles se trouvent entre 800 et 900 km d'altitude. Les orbiteurs
polaires sont capables de suivre les conditions météorologiques sur la terre entière, et fournir
un large éventail de données, y compris des données de radiomètre visible et infrarouge à des
fins d'imagerie, de mesures de rayonnement et de profils de température. Ils portent des
capteurs ultraviolets qui mesurent les niveaux d'ozone et ils peuvent surveiller le trou d'ozone
au-dessus de l'Antarctique. Les orbiteurs polaires portent une lettre NOAA (National
Oceanographic and Atmospheric Administration) avant le lancement, qui devient une
désignation numérique une fois que le satellite a atteint son orbite.

7. Les bandes de fréquences :


L'attribution de fréquences aux services par satellite est un processus complexe qui nécessite
une coordination et une planification internationales. Cette opération est réalisée par l'Union
Internationale des Télécommunications (UIT).
Pour faciliter la planification des fréquences, le monde est divisé en trois régions:
- Région 1: Europe, Afrique, anciennement l'Union soviétique et Mongolie
- Région 2: Amérique du Nord et du Sud et Groenland
- Région 3: Asie (à l'exclusion des zones de la région 1), Australie et Pacifique Sud-
Ouest
Dans ces régions, des bandes de fréquences sont attribuées à divers services par satellite,
même si un service donné peut se voir attribuer différentes bandes de fréquences dans
différentes régions. Certains des services fournis par les satellites sont:

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Fixed satellite service (FSS), Broadcasting satellite service (BSS), Mobile satellite services
Navigational satellite services, Meteorological satellite services
Il existe de nombreuses subdivisions au sein de ces grandes classifications; Par exemple, la
FSS fournit des liaisons pour les réseaux téléphoniques existants ainsi que pour la
transmission de signaux de télévision aux entreprises de câblodistribution. Les services de
radiodiffusion par satellite sont principalement destinés à la radiodiffusion directe à domicile,
parfois appelée service de radiodiffusion directe par satellite (DBS) [en Europe, cela peut être
connu en tant que service de diffusion directe]. Les services mobiles par satellite
comprendraient les services mobiles terrestres, maritime mobile et aéronautique. Les services
de navigation par satellite comprennent les systèmes de positionnement global (GPS) et les
satellites destinés aux services météorologiques fournissent souvent un service de recherche et
de sauvetage.
Le Tableau ci dessus énumère les désignations de bandes de fréquences couramment utilisées
par les services par satellite. La bande Ku signifie la bande sous la bande K et la bande Ka est
la bande située au-dessus de la bande K. La bande Ku est celle utilisée actuellement pour
DBS, et il est également utilisé pour certaines FSS. La bande C est utilisée pour le SFS et
aucune bande DBS n’est autorisée dans cette bande. La bande de très haute fréquence (VHF)
est utilisée pour certains services mobiles et de navigation et pour le transfert de données à
partir de satellites météorologiques. La bande L est utilisée pour les services mobiles par
satellite et les systèmes de navigation. Pour le SFS en bande C, la sous-gamme la plus
largement utilisée est d'environ 4 à 6 GHz. la une fréquence plus élevée est presque toujours
utilisée pour la liaison montante vers le satellite, et la pratique courante consiste à désigner la
bande C par 6/4 GHz, en donnant d'abord la fréquence supérieure. Pour le direct service de
radiodiffusion en bande Ku, la gamme la plus utilisée est comprise entre 12 et 14 GHz. Bien
que les assignations de fréquence soient effectuées beaucoup plus précisément et qu’elles se
situent quelque peu en dehors des valeurs citées ici (un exemple de fréquences assignées dans
la bande Ku est 14 030 et 11 730 MHz), les valeurs approximatives indiquées sont tout à fait
satisfaisantes pour une utilisation dans les calculs à fréquence. Il faut être prudent lors de
l’utilisation de références publiées sur la fréquence bandes, car les désignations ont été
développées de manière quelque peu différente pour les applications radar et de
communication; de plus, tous les pays n'utilisent pas les mêmes désignations.

Bande de fréquence Désignation de la bande


4 VLF 3-30 kHz
5 LF 30-300 kHz
6 MF 300-3000 kHz
7 HF 3-30 MHz
8 VHF 30-300 MHz Communication
9 UHF 300-3000 MHz par satellite
10 SHF 3-30 GHz
11 EHF 30-300 GHz

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Bande de fréquence Désignation
(GHz) de la bande
0.1-0.3 VHF Services mobiles, navigation ,transfert de
données météo
0.3-1.0 UHF
1.0-2.0 L GPS, téléphonie mobile par satellite
(Iridium, Inmarsat, …),
transmissions de données sur
terminaux mobiles
2.0-4.0 S Radar météo, radar maritime, Digital
Audio Radio Service
(DARS) broadcasting (Sirius XM
radio), liaison TTC,
transmissions de données sur
terminaux mobiles
4.0-8.0 C 1ère bande pour la diffusion des
signaux TV
Utilisée actuellement dans les zones
tropicales (pluie)
8.0-12.0 X Radars civils et militaires
12.0-18.0 Ku Télécommunications par satellites
En Europe, diffusion TV [10.7 GHz -
12.75 GHz]
Télécommunications par satellites
haut débit, radars de
18.0-27.0 K Télécommunications par satellites
27.0-40.0 Ka haut débit, radars de
courte distance

8. Calcul de l’altitude de l’orbite géostationnaire :


La seconde loi de Newton donne 𝐹 = 𝑚 ∗ 𝑎
𝑣2
Le mouvement étant circulaire uniforme on a 𝑎 = 𝑅

𝑚
La loi de la gravitation universelle énonce 𝐹 = 𝐺 ∗ 𝑀𝑇 ∗ 𝑅2𝑠

Avec

a : l’accélération du corps

G : la constante de la gravitation universelle G=6.67 10-11 N.m2.kg-2

MT : masse de la terre (5,9736 1024 kg)

ms : masse du satellite

R=RT+h telque :

- RT est le rayon de la terre à l’équateur (6378,14 km)

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- h est l’altitude du satellite

v : est la vitesse tangentielle du satellite.

𝑀 ∗𝑚 𝑣2
d’où 𝐺 ((𝑅 𝑇+ℎ)𝑠2 ) = 𝑚𝑠 (𝑅 )
𝑇 𝑇 +ℎ

2𝜋(𝑅𝑇 +ℎ)
la vitesse pour une trajectoire circulaire est 𝑣 = 𝑇

ou T est la période du mouvement, c’est –à-dire le temps que doit mettre le satellite pour faire
un tour autour de la Terre. T=23,93419x3600s

apres calcul on obtient :

𝐺 ∗ 𝑀𝑇 ∗ 𝑇 2 1/3
ℎ=( ) − 𝑅𝑇
4𝜋 2
soit h=35784 km

9. Les contraintes des solutions satellites


1. Le delai :
le délai d’un système par satellite géostationnaire est d’environ 240 milllisecondes : c’est le
temps que prend un signal pour parcourir 35800Km dans l’espace et revenir. en ajoutant à
cette durée le temps requis pour le traitement des signaux par le matériel du satellite et de la
bande de base, on obtient un délai total de prés de 320 millisecondes.

LEO MEO GEO


Types d’orbites
50-2000Km 10000Km 35786Km
Temps aller-retour 3-13ms 66ms 240ms

2. La couverture :
L’orbite d’un satellite de par sa forme et son rayon définit la zone de couverture et de la
portée du satellite. Plus le satellite est éloigné de la terre et plus sa couverture est étendue.
Bien qu’évident ce critère reste un élément majeur dans le choix et l’élaboration d’une
solution satellite. En effet, plusieurs systèmes de satellite peuvent couvrir la même superficie
mais chacun se distinguera par un ensemble de caractéristiques particulières. Parmi elles, la
plus déterminer est le nombre de satellites composant le système et la méthode utilisée pour la
gérer.

La couverture d'exploitation dépend directement de la puissance d'émission du satellite, ainsi


que de la direction et du type d'antenne d'émission. L'intensité du signal reçu au sol s'exprime
en dBW. Théoriquement, plus la valeur en dBW est élevée, plus la réception est bonne. Les
opérateurs de satellites établissent une cartographie pour illustrer les zones de couvertures
satellitaires.

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3. Le handover
Le handover ou transfert intercellulaire est un mécanisme fondamental dans les
communications mobiles cellulaires.

Le handover désigne l'ensemble des opérations mises en œuvre pour permettre qu'un
téléphone mobile ou un smartphone (dénommés station mobile , ou user equipment dans les
réseaux 3G et 4G) puisse changer de cellule radio sans interruption de la conversation ou du
transfert des données.

Pendant la communication (transfert de données usager ou signalisation), le lien radio pour le


quelle la communication se déroule est mesurée périodiquement. La détection d’une situation
anormale déclenche une alarme. A la réception de cette alarme, le contrôleur de réseau
(commutateur) cherche un nouveau satellite et un nouveau canal pour transférer les données.
S’il en trouve, un handover sera déclenchée, sinon, la communication continue sur le même
canal et des handovers sont périodiquement tentés. Après la réussite du handover, l’ancien
canal est libéré et la communication prend un nouveau chemin.

10. Liaison d’une communication par satellite :

a) Directivité, gain et rendement d’une antenne


Ces 3 grandeurs permettent de caractériser la façon dont une antenne convertit la puissance
électrique incidente en puissance électromagnétique rayonnée dans une direction particulière.
Le gain et la directivité permettent de comparer les performances d’une antenne par rapport à
l’antenne de référence qu’est l’antenne isotrope.
Gain
Le gain G(θ,φ) d’une antenne dans une direction (θ,φ) est le rapport entre la puissance
rayonnée dans une direction donnée P(θ,φ) sur la puissance que rayonnerait une antenne
isotrope sans pertes. En général, le gain G correspond au gain dans la direction de
rayonnement maximal (θ0,φ0).
Cette propriété caractérise la capacité d’une antenne à focaliser la puissance rayonnée dans
une direction.
P(θ, φ) P(θ0 , φ0 )
𝐺(𝜃, 𝜑) = 4𝜋 ⇒ 𝐺 = 4𝜋
𝑃𝐴 𝑃𝐴

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Si l’antenne est omnidirectionnelle et sans pertes, son gain vaut 1 ou 0 dB. Le gain est
généralement exprimé en dB ou en dBi car une antenne isotrope est utilisée comme référence.
On trouve aussi parfois le gain exprimé en dBd, lorsqu’une antenne dipôle est utilisée comme
référence.
Directivité
La directivité D(θ,φ) d’une antenne dans une direction (θ,φ) est le rapport entre la puissance
rayonnée dans une direction donnée P(θ,φ) et la puissance que rayonnerait une antenne
isotrope.
P(θ, φ) P(θ, φ)
𝐷(𝜃, 𝜑) = = 4𝜋
𝑃𝑅 ⁄4𝜋 𝑃𝑅

Rendement
Le rendement η d’une antenne traduit sa capacité à transmettre la puissance électrique en
entrée PA sous forme de puissance rayonnée PR. On le définit comme le rapport entre la
puissance totale rayonnée par une antenne et la puissance qui lui est fournie. Le rendement est
lié aux pertes dans le réseau de polarisation et dans les éléments rayonnants. En comparant les
équations précédentes, on voit que le rendement relie le gain et la directivité.

𝑃𝑅 = 𝜂𝑃𝐴 𝐺 = 𝜂𝐷

b) Puissance isotrope rayonnée équivalente (PIRE) et puissance reçue

La puissance isotrope rayonnée équivalente d’une antenne (PIRE ou EIRP en anglais)


(Equivalent Isotropically Radiated Power)est un terme souvent utilisé en télécommunications
(principalement dans les bilans de liaison) qui définit, dans la direction de rayonnement
maximal, la puissance électrique qu’il faudrait apporter à une antenne isotrope pour obtenir la
même puissance rayonnée dans cette direction. Elle se calcule selon l’équation suivante :

APIRE=GxPR
A une distance r, la densité de puissance transportée par une onde électromagnétique est
donnée par :
𝑃𝑅
𝑃𝑟 = . 𝐷. 𝑆𝑒
4𝜋𝑟 2
Si a cette distance r une antenne de réception est placée elle captera la puissance :
𝑃𝑟 ′ = 𝑃𝑟 . 𝑆𝑒
Dans le cas d'une antenne qui possède une ouverture (ex antenne parabolique), l'aire
équivalente Se n'est pas obligatoirement égale à l'ouverture de l'antenne mais elle est en
général proportionnelle à celle ci à travers un coefficient h appelé efficacité. Ce coefficient
varie en général entre 0.5 et 0.7.
La relation suivante permet de relier l'aire équivalente et le gain :
𝜆2
𝑆𝑒 = 𝐺
4𝜋 𝑟

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11. Limitations aux fréquences hautes :

1. Effet de la pluie

2. Pertes par absorption atmosphérique :


Les molécules gazeuses dans la troposphère telles que l’oxygène et la vapeur d’eau sont les
principaux facteurs de l’atténuation des ondes radio sous forme d’absorption par résonance.
L’atténuation peut être provoquée par les phénomènes d’absorption et de dispersion causés
par les particules de glace ou les gouttelettes d’eau. La figure 2 montre les pertes de
propagation sur les ondes radio dues aux effets atmosphériques dépendamment de la
fréquence.

Figure : pertes atmosphériques typique (dB)

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