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Bruno Mascret
29 juin 2017
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Préambule
Franck Herbert
L’empereur–Dieu de Dune, 1981
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iv Préambule
Est-ce cependant la science qui est défaillante ? N’est-ce pas trop lui demander
que d’avoir réponse à tout et en toutes circonstances ? Une des bases fondamentales
de tout système de pensée réside dans l’utilisation de modèles (au sens de modé-
lisations). Un modèle, c’est une manière de voir la réalité : modèle astronomique,
modèle économique, modèle social, modèle politique, modèle des ::::::::::::::
cinq éléments en
acupuncture traditionnelle, etc.. L’utilisation de ces modèles est nécessaire voire
souvent indispensable pour faciliter le raisonnement ou abstraire une réalité. Mais
on oublie la plupart du temps qu’un modèle reste par essence subjectif : il incarne
l’intention du modélisateur, ce n’est en aucun cas la réalité, mais une vision de cette
réalité [Caplat(2008)]. Or la plupart des modèles scientifiques occidentaux écartent
le subjectif et le mystique : c’est alors se priver d’une certaine idée de la réalité. Le
modèle moderne cherche l’efficacité sur un sujet d’étude en incarnant un point de
vue, mais se restreint souvent de lui-même.
Pourtant, d’autres systèmes de pensée existent. Au sein même de la commu-
nauté scientifique déjà, où certains penseurs critiquent cette approche réductrice et
souhaitent réintroduire la notion de complexité [Morin(2015)] :« La connaissance
progresse en intégrant en elle l’incertitude, non en l’exorcisant » (Edgar Morin, La
méthode, [Morin(2013)]). Mais aussi — et surtout — dans d’anciennes civilisations
qui ont développé des mécanismes de réflexion non cartésiens : particulièrement, en
Chine.
La pensée traditionnelle chinoise, tout d’abord, ne s’embarrasse pas tant de
preuves et de démonstrations : ce qui est vrai est observable, et reste vrai tant
que n’a pas été constaté ou trouvé de quoi contredire la règle ou le modèle. Ensuite,
de manière remarquable, elle ne clive pas : elle rassemble, poussant le raisonnement
par analogie à des sommets inatteignables pour celui dont l’esprit s’encombre d’un
trop plein de rationalité. Quelle dialectique moderne, en effet, permet de regrouper
Jupiter, le vent, la couleur verte, le foie, la saveur acide, le printemps, les ongles,
le bois, l’œil, comme les facettes d’une même notion 4 ? Notre culture occidentale
4. Il s’agit de la théorie traditionnelle chinoise des 5 éléments (bois, feu, terre, métal et eau),
qui organise tout concept en 5 catégories.
iv
v
sourit à cette idée ; elle oublie pourtant qu’un de ses pères fondateurs, Hippocrate
de Cos, proposait une dialectique similaire avec les quatre éléments grecs [Hippo-
crate de Cos(1994)] ; ou encore l’utilisation du raisonnement par analogie, d’Aristote
ou Euclide à certains de nos plus éminents chercheurs en intelligence artificielle et
sciences cognitives [Carbonell(1993)].
Mais qu’importe pour le penseur chinois : il est avant tout pragmatique et em-
piriste. C’est un fin observateur, il consacrera en priorité son temps non à chercher
l’explication du pourquoi des choses, mais à en découvrir de nouvelles et surtout
d’utiles. Quelle différence avec la science moderne ! Notre littérature occidentale cri-
tiquait pourtant cette idée d’une science en manque de pragmatisme : dans Les
voyages de Gulliver de Jonathan Swift, lorsque le héros visite l’académie de Lagado
chez les Balnibarbi [Swift(1852), chap. 5] où les scientifiques perdent leur temps en
d’improductives expériences sur des sujets futiles (figure 2).
Fig. 2 – Extraction des rayons solaires captés par des concombres, en vue d’en
stocker l’énergie dans une fiole pour les hivers rugueux [Swift(1852), chap. 5, p.251].
Mieux encore, le savant chinois avancera comme preuve ultime : « Ceci est vrai,
car je l’ai vu, mes ancêtres l’ont vu également, et leurs ancêtres aussi ; et à ce jour, je
n’ai jamais rien vu qui le contredise. Si vous ressentez le besoin de vous en convaincre,
voyez-le vous aussi ! »
Faut-il alors conclure que la science occidentale, la science des Lumières, n’a pas
sa place en médecine traditionnelle chinoise ?
En aucun cas.
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vi Préambule
Cet ouvrage s’inscrit dans une volonté de lier les enseignements modernes et
ceux de nos ancêtres, avec respect et humilité. Nul doute que les savants chinois
auraient, s’ils en avait eu connaissance, utilisé la gravité, la résonance, la physique,
le magnétisme et les grandeurs physiques occidentales dans leurs modélisations.
Mais nous veillerons à rester dans cet état d’esprit pragmatique, utile, empiriste
qui caractérise l’approche traditionnelle chinoise. Nous chercherons à inclure, non à
exclure.
Aussi, le lecteur averti, le praticien en acupuncture ou le scientifique pourra
s’étonner de la présence de certains détails ou références qui lui semblent évidents :
j’ai volontairement tenté de permettre à chacun d’apprécier les propos de ce livre.
Cependant, afin de ne pas entraver la lecture, j’ai privilégié l’utilisation de notes de
bas de page, de renvois, et de deux glossaires : le premier pour les termes d’acu-
puncture (soulignés par une ligne ondulée), le second pour les termes scientifiques
::::::::::::::::::::::::::::::::
modernes (soulignés
. . . . . . . . . .en
. . .pointillés).
. . . . . . . . . De même, j’ai préféré proposer, en plus de l’an-
nexe récapitulative, une bibliographie par chapitre afin d’en faciliter la lecture et
d’en limiter la taille.
Enfin, le lecteur appréciera peut-être l’effort d’illustration entrepris, la présence
des caractères chinois — simplifiés, traditionnels et leur traduction en pinyin —, les
contenus mis à disposition sur Internet, ou la version numérique hyper-textuelle de
cet ouvrage : j’ai pensé qu’en sollicitant différentes modalités cognitives et en offrant
plusieurs angles d’approches, mes propos recevraient un accueil agréable, dans un
soucis de clarté et de pédagogie. J’ai en ce sens voulu satisfaire les préférences
individuelles sans trop nuire au discours.
Que chacun prenne ce que bon lui semble et ne s’attarde pas sur ce qui entraverait
sa compréhension.
vi
De l’aiguille au diapason, du
diapason aux étoiles : la genèse
Virgile
Géorgiques
Cet ouvrage, comme tout travail, toute idée ou toute modélisation, découle d’un
processus qu’il me semble important de partager, afin de permettre au lecteur de
mieux comprendre le cheminement qui m’a amené à m’intéresser aux liens étroits
entre la cosmologie
. . . . . . . . . . . du système solaire et l’acupuncture traditionnelle.
En effet, je n’avais pas imaginé au départ consacrer ce mémoire de recherche
principalement à l’astronomie, mais d’abord à la musicothérapie en acupuncture
traditionnelle, puis assez rapidement à la notion de vibration et de résonance. ..........
Mon épouse, également acupunctrice, m’avait offert en 2014 un jeu de sept dia-
pasons thérapeutiques en aluminium 2 , associés chacun à un chakra du kuṇḍalinī
yoga (figure 3). La correspondance entre la fréquence de vibration d’un diapason et
le chakra est donnée sur la table 2.2 du chapitre 2, Les sept diapasons du kuṇḍalinī
yoga. De nombreux travaux mettent en évidence les liens existant entre ces sept
principaux chakras et l’acupuncture traditionnelle. Tout d’abord, il est aisé d’asso-
cier physiquement un chakra à un point d’acupuncture en fonction de la localisation
sur le corps. Ensuite, d’autres correspondances moins triviales peuvent également
apparaître : ainsi, Michel Cortinovis [Cortinovis(2010)] relie de manière forte les cha-
kras aux merveilleux vaisseaux par l’intermédiaire des glandes (il souligne également
l’existence de deux autres chakras importants, le splénique et l’occipital).
3
Après une série d’études empiriques en .phonophorèse . . . . . . . . . . . . . , j’ai mis au point une tech-
nique de stimulation énergétique dont j’ai pu observer l’efficacité et qui constitue la
première contribution de cet ouvrage (voir partie , De l’aiguille au diapason). Tou-
tefois, il m’est rapidement apparu que certains diapasons, contrairement à d’autres,
fonctionnaient plus ou moins bien. Le plus troublant venait de l’inconstance des
résultats : il ne semblait pas y avoir de logique à ces dysfonctionnements.
J’ai donc cherché à comprendre comment avait été établies les fréquences des dia-
pasons, car malgré la grande précision de l’accord au centième de Hz (donc une préci-
1. Heureux qui a pu savoir l’origine des choses. Chant II : Les arbres et la vigne, http://
agoraclass.fltr.ucl.ac.be/concordances/GeorgII/lecture/1.htm.
2. Il est possible de se procurer ces diapasons, ainsi que de nombreux autres, sur le site http:
//www.planetware.com.
3. La phonophorèse consiste à employer des diapasons comme stimulants de points d’acupunc-
ture.
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viii De l’aiguille au diapason, du diapason aux étoiles : la genèse
sion sur des périodes de 100sec, ou au millième de ton dans les gammes de fréquences
utilisées : autant dire totalement imperceptible à l’oreille), elles ne s’intégraient de
manière précise dans aucune gamme harmonique. Après quelques recherches, j’en
ai a priori retrouvé l’origine assez récente (années 1980) dans les travaux d’Hans
Cousto sur ce qu’il appelle l’octave cosmique [Cousto(1988)] (je détaille la méthode
de calcul des fréquences en conclusion en section 3.4.2, Nouvelles perspectives).
L’accord avait été effectué à partir des périodes de rotation d’astres (planètes,
Soleil (À), Terre (Ê)) dans le système solaire. J’ai donc continué mes essais en
phonophorèse en rapprochant chaque diapason d’un astre particulier, et plus parti-
culièrement des planètes référencées dans les cinq éléments 4 .
Si cette dialectique me semblait plus claire et offrait de nouveaux usages pos-
sibles, je n’ai cependant pas obtenu de résultats plus stables.
J’ai alors émis l’hypothèse que les diapasons ne fonctionnaient pas de manière
constante car l’accord avait été imaginé dans un système solaire héliocentrique ;
or, nous vivons sur Terre et non pas au centre du système solaire. Il m’est donc
apparu légitime de raisonner, comme à l’époque de la mise au point de l’acupunc-
ture traditionnelle en Chine, dans un système géocentrique : la Terre est au centre
du système solaire et les mouvements, conjonctions, . . . . . . . . . . . . et trajectoires des
. . . . . . . . . . . . . oppositions
astres doivent être considérés de ce point de vue. Cela expliquerait pourquoi les
diapasons associés aux planètes semblent plus efficaces pendant certaines périodes
(par exemple, quand la planète est proche de la Terre), alors que ceux associés à des
4. Jupiter (Å) pour le bois, Mars (Ä) pour le feu, Saturne (Æ) pour la terre, Vénus (Ã) pour le
métal et Mercure (Â) pour l’eau
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périodes constantes ou variant peu, comme le Soleil (À), la Lune (Á), ou peut-être
des étoiles fonctionnent eux de manière plus stable.
Je me suis alors intéressé de plus en plus aux liens entre l’acupuncture et l’as-
tronomie.
La civilisation chinoise nous intrigue par sa précocité dans l’observation, la mo-
délisation et la connaissance du ciel (figure 4) : le shū jīng (书经, 書經) [Cou-
vreur(1999), part.II, chap.IV, p.41 (98)] 5 fait état dans le chapitre IV des annales
de la dynastie des Xia (In Tcheng, expédition du prince de In) de l’observation
d’une éclipse que le père Gaubil [Gaubil et al.(1770)Gaubil, de Guignes, and al.]
situe au 1er octobre 2155 avant J.C.. D’autres dates mythiques nous interpellent,
comme par exemple celle du début du comput du calendrier situé par Sīmǎ Qiān 6
(司馬遷, 司马迁) dans ses mémoires historiques en 2357 ou en 2145 avant J.C.
selon les chronologies respectives du Tong kien kang mou ou du Tchou chou ki
nien. Certaines sources évoquent même des dates encore bien antérieures, comme
Schlegel (-17 000 ans !) dans son Uranographie chinoise [Schlegel(1875)] ou Jean
Motte (28 avril 4316 avant J.C.) dans Les chemins cachés de l’acupuncture tradi-
tionnelle [Motte(2010b), chap. 5, sect. III, page 209].
J’aurai l’occasion au chapitre 4.2, Origine cosmologique de dialectiques majeures
d’acupuncture traditionnelle, de revenir sur ces dates qui, si certaines peuvent relever
de la fantaisie comme avec Schlegel ou du mythe avec Sīmǎ Qiān, reflètent toutefois
l’antériorité et l’avance des chinois dans le domaine de l’astronomie sur les autres
civilisations [Nazé(2009)], comme je le montre dans l’étude de l’état de l’art au
chapitre 4.1, Systèmes astronomiques chinois antiques et systèmes modernes.
Plus je me documentais sur l’astronomie chinoise, plus il m’apparaissait que les
notions d’énergie et d’éléments en acupuncture s’étaient construites en se basant sur
la mécanique céleste : ce serait les éléments qui auraient été associés aux planètes,
et non pas l’inverse. J’ai donc émis l’hypothèse que la cosmologie du système
solaire était à l’origine des dialectiques majeures de l’acupuncture.
Ce mémoire a alors pris une toute autre dimension. J’ai d’abord cherché un
ensemble de preuves pour étayer cette hypothèse : preuves historiques, astrono-
miques, recueillies à la fois dans les textes anciens et dans les ouvrages plus récents
des sinologues et des astronomes. À cette occasion, j’ai pu constater l’importance
d’aborder toute problématique sur la Chine ancienne de manière holistique : en ef-
fet, le système de pensée des chinois, comme je le soulignais en préambule, impose
pour comprendre les raisonnements de connaître non seulement le domaine étudié,
mais également tous les domaines connexes qui lui sont rattachés par analogie en
dialectique chinoise. Ainsi, aborder le système astronomique chinois sans avoir un
minimum de connaissances en énergétique, en étymologie, en histoire ou en musique
aboutira de manière quasi certaine à des incompréhensions ou des non–sens ; fort
heureusement, certains scientifiques ont étudié l’astronomie chinoise avec cette ou-
verture d’esprit, et même s’ils n’étaient pas experts en énergétique, leurs travaux
m’ont été d’une aide inestimable. Je tiens à souligner dès à présent le rôle de premier
5. Le Classique des documents est un des livres sacrés de la civilisation chinoise ; c’est une
compilation de différents textes rédigés entre le 3e millénaire avant J.C. (dynastie Yao) et 627 avant
J.C. (dynastie Qin). J’en propose deux traductions : celle de Séraphin Couvreur, plus agréable à
lire aujourd’hui car plus récente que celle du père Gaubil, la première connue à ce jour.
6. Sīmǎ Qiān (145 av. J.-C.-86 av. J.-C.), orthographié Se Ma T’sien en Wade et par Chavanne
est un historien chinois des Han, le premier à avoir rédigé une histoire de la Chine.
ix
x De l’aiguille au diapason, du diapason aux étoiles : la genèse
ordre qu’a joué Leopold de Saussure 7 . En tant qu’acupuncteur, sans être astronome
et grâce à ces savants, je pense néanmoins avoir pu apporter certains éclairages en
étayant les thèses des sinologues au regard de l’énergétique traditionnelle chinoise.
Je présente mon étude et ses conclusions au chapitre 4, Étude, et propose plusieurs
contributions découlant de cette étude au chapitre 4.3, Contributions de l’étude à
l’énergétique.
Fig. 4 – Carte du ciel, extrait de la copie manuscrite du Tian wen bei kao (Guide
d’astronomie) réalisée en 1790 par Pingbo, considérée comme une des preuves de
l’antiquité du système astronomique chinois. Source : Bibliothèque numérique mon-
diale, https://www.wdl.org/fr/item/11430/.
x
xi
préambule, toute modélisation est par nature subjective et incarne le point de vue du
modélisateur : il devient donc primordial pour qui souhaite vraiment comprendre un
modèle d’en connaître les objectifs et la finalité [Caplat(2008), op.cit. in Préambule].
Disposant d’outils informatiques performants, j’ai également conçu un prototype
de logiciel afin de raisonner sur de longues périodes de temps (pratiquement 7000
ans), ce qui m’a permis à la fois de remonter aux configurations astronomiques
antiques et de mesurer les phénomènes périodiques sur un laps de temps significatif
à l’échelle de notre civilisation.
Ces travaux sont introduits au chapitre 5, Hypothèse sur l’interprétation éner-
gétique de la gravité et de la magnitude.
Pour finir, j’ai tenté de synthétiser l’ensemble de mes recherches afin de les rendre
concrètement accessibles dans le cadre d’une pratique en cabinet. J’expose ces contri-
butions et propose quelques cas cliniques significatifs dans les parties Traitements
énergétiques basés sur une dialectique cosmologique et Cas cliniques.
Je conclus cet ouvrage en proposant un certain nombre d’axes et perspectives de
recherche, que je n’ai pas encore pu approfondir (partie Perspectives de recherche,
critique et conclusions).
xi
xii De l’aiguille au diapason, du diapason aux étoiles : la genèse
xii
Bibliographie de l’introduction
xiii
xiv De l’aiguille au diapason, du diapason aux étoiles : la genèse
xiv
Première partie
De l’aiguille au diapason
1
Chapitre 1
Phonophorèse et vibration en
acupuncture traditionnelle
N.Tesla
cité par M.Cortinovis
3
4 Phonophorèse et vibration en acupuncture traditionnelle
Sommaire
1.1 Principes et origines de la phonophorèse contemporaine . . . 5
1.2 Origine de la phonophorèse en énergétique . . . . . . . . . . . 6
1.2.1 Les tubes sonores et le Yu Sheng . . . . . . . . . . . . 6
1.2.2 À la recherche de la fréquence fondamentale . . . . . 16
1.2.3 Discussion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
1.3 Présentation des dialectiques majeures de la phonophorèse . . 20
1.3.1 Quelques contributions remarquables . . . . . . . . . 21
1.3.2 Synthèse sur les dialectiques . . . . . . . . . . . . . . 22
Dialectiques fonctionnelles . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
Dialectiques de tonification et dispersion . . . . . . . . . . 22
Dialectiques de raisonnement . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
Chronophorèse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
Lunes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
Troncs terrestres et Branches célestes . . . . . . 24
Autres dialectiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
1.4 Discussion sur la phonophorèse et les approches vibratoires
en énergétique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
Tonification et dispersion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
Première ou onzième Lune ? . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
1.5 Bibliographie du chapitre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27
4
1.1 Principes et origines de la phonophorèse contemporaine 5
Notations
Le détail des notations se trouve dans l’annexe Quelques notions importantes
d’acoustique et de solfège, section A.2.1, Notations utilisées.
Par convention, si une note est simplement notée sans précision, elle correspond
à un accord sur un diapason de 440Hz.
5
6 Phonophorèse et vibration en acupuncture traditionnelle
2. Voir pour plus de détails l’article complet sur l’organologie des sheng modernes, https:
//omeka1.grinnell.edu/MusicalInstruments/items/show/140, consulté le 12 juin 2016
6
1.2 Origine de la phonophorèse en énergétique 7
Fig. 1.1 – Croquis d’un yu sheng à 24 tubes. Le Sheng est un des plus vieux
instruments chinois [Amiot and Roussier(1779), page 85, figure I.45]. Le nombre
de tuyaux pouvait varier, de 13(12 + 1) à 24(12 + 12) tuyaux. L’hanche est bien
représentée sur la figure.
7
8 Phonophorèse et vibration en acupuncture traditionnelle
Fig. 1.2 – Un des sheng de la tombe du Marquis Yi (5ème siècle avant J.-C.). Source :
Jean-Pierre Dalbéra, https://www.flickr.com/photos/dalbera/18607458392
propagation varie de 343, 54m/s à 349, 61m/s. Le tube doit être allongé de 1, 4cm
pour produire le même son.
Les premiers sheng, comme celui de la figure 1.2, n’avaient qu’une seule hanche
située dans la calebasse après l’embouchure. Les sheng plus récents, comme celui des-
siné sur la figure 1.1 par Amiot, ne placent plus l’hanche sur le tube de l’embouchure,
mais équipent la base de chacun des tubes. Cette modification voit probablement sa
source dans la volonté d’augmenter la puissance sonore de l’instrument. Ce détail
est très important : en effet, la note produite dans l’une ou l’autre configuration
n’est pas la même.
Il est cependant étonnant de constater que les dimensions ancestrales des tubes
ont été conservées sur les sheng plus récents jusqu’à aujourd’hui, et même que cer-
tains tubes ne sont pas équipés d’hanche et ne peuvent donc pas produire de son
autrement que par résonance. L’argument avancé par les facteurs d’instruments
contemporains est uniquement esthétique : le sheng d’origine représentait les ailes
d’un phœnix, l’une yīn (阴, 陰), l’autre yáng (阳, 陽).
Je pense au regard de l’énergétique que l’aspect esthétique n’est qu’une consé-
quence de cette conservation. Le sheng était un instrument sacré, associé au phœnix
symbole d’élévation et de cycle. Ses proportions correspondaient directement à celles
des tubes chinois donc à des fréquences vibratoires d’inspiration divine : c’est la
déesse Nü Wā (女娲, 女媧) elle-même qui aurait créé le premier sheng, en même
temps que le mariage, association sacrée du yīn (阴, 陰) et du yáng (阳, 陽) (fi-
gure 1.3).
Nous nous intéresserons donc uniquement dans la suite de ce mémoire unique-
ment aux sheng anciens pour le calcul des fréquences sonores.
La fréquence de résonance d’un tube peut se déterminer empiriquement en émet-
8
1.2 Origine de la phonophorèse en énergétique 9
Fig. 1.3 – « Pour rendre plus gaie la vie des hommes, Nüwā inventa un instrument
de musique à vent appelé Sheng, fait d’une gourde dans laquelle sont plantés treize
tubes de bambou ». Source : conte pour enfant, La réparation de la voûte céleste,
illustration de Mao Shuixian, Editions livres du dauphin, 1989
tant différents sons devant la section d’un tube : lorsque la fréquence émise s’ap-
proche de la fréquence de résonance ou d’une de ses harmoniques, le tube va entrer
en résonance et donc amplifier le signal. C’est ainsi que les facteurs d’orgue procé-
daient pour accorder ces instruments. Une autre technique consiste simplement à
souffler sur la section et déterminer la note correspondant au signal produit.
La fréquence d’un tube est directement liée à sa longueur par les relations :
c λ
L= = (1.1)
2F 2
c λ
L= = (1.2)
4F 4
9
10 Phonophorèse et vibration en acupuncture traditionnelle
avec :
— L : longueur du tube en m ;
— c : vitesse de propagation du son ;
— λ : longueur de l’onde sonore en m.
À note équivalente, un tube bouché produira donc l’octave supérieure du même
tube ouvert aux deux extrémités. L’expérience est facile à réaliser : prenez un tube,
soufflez sur la section puis renouvelez en bouchant cette fois-ci l’extrémité sur laquelle
vous ne soufflez pas : vous entendrez respectivement une note grave puis une note
aiguë, l’octave de la première note perçue. Pour plus de précisions sur ces relations,
j’invite le lecteur à consulter l’excellent article de Frédéric Elie [Elie(2004–2009)].
Joseph-Marie Amiot a établi une correspondance entre les notes chinoises et les
notes occidentales (figure 1.4). Cette correspondance a ensuite été reprise par tous les
auteurs, sans toutefois qu’il y ait de critique sur la méthodologie utilisée. Pourtant,
Amiot précise clairement que cette correspondance est très empirique et ne s’appuie
sur aucune démarche rigoureuse :
On sera peut-être surpris de voir qu’en traduisant les tons & les lu 3 des
Chinois je fais répondre le ton générateur, le hoang-tchoung, à notre fa, &
non pas à l’ut, qui est le premier son de notre gamme. J’en ai agi ainsi, 1°
parce qu’en prenant fa pour le son générateur, tout le système diatonique
des Chinois se trouve rendu par des notes naturelles, sans avoir recours à
aucune dièse, si ce n’est pour les lu qui sont hors du système diatonique ;
2° parce que l’intonation en est plus conforme à celle des Chinois ; 3°
parce qu’alors les cinq tons koung, chang, kio, tché, yu 4 , & les deux pien,
ou demi-tons, pien-koung & pien-tché, peuvent moduler sans sortir des
bornes du système ; 4° enfin, parce qu’après avoir noté des airs chinois à
notre manière, en faisant répondre le koung au fa, j’ai toujours satisfait
les oreilles chinoises en les exécutant ; ce qui n’est point arrivé quand
j’ai rendu le koung par ut, ou par toute autre note. On pourrait peut-être
en trouver la raison, ou dans la nature de nos instruments, ou dans la
manière dont les Chinois montent, ou percent les leurs, & auxquels ils
sont accoutumés.
( [Amiot and Roussier(1779), page 115])
Michel Cortinovis souligne également ce manque de rigueur et insiste sur la sub-
jectivité de l’association proposée par Amiot [Cortinovis(2016), page 58]. Je reviens
sur les contributions de cet auteur dans la section 1.3, Présentation des dialectiques
majeures de la phonophorèse.
D’autres sinologues considèrent que le système musical chinois s’est inspiré du
système grec. Là encore, la connaissance des intentions des auteurs ne doit pas
être écartée, certains esprits ayant été façonnés dans l’idéalisation de la civilisation
occidentale.
Or, l’archéologie moderne et les travaux de Marcel Granet nous permettent au-
jourd’hui d’affirmer que le système chinois a préexisté au système grec, avec prati-
quement deux millénaires d’avance !
3. yú (芋, 芋), n.d.l’a.
4. gōng (宫, 宮), shāng (商, 商), jiǎo (角, 角), zhēng (征, 徵) et yǔ (羽, 羽), n.d.l’a.
10
1.2 Origine de la phonophorèse en énergétique 11
Fig. 1.4 – Formation du système des anciens pour la modulation des cinq tons,
[Amiot and Roussier(1779), fig.II.5b]
11
12 Phonophorèse et vibration en acupuncture traditionnelle
12
1.2 Origine de la phonophorèse en énergétique 13
Fig. 1.5 – Ordre de production des tubes musicaux chinois ; on passe de haut en
bas en multipliant par 32 et de bas en haut en multipliant le résultat obtenu par 43 ,
puis pour la deuxième partie en ramenant à l’octave en multipliant respectivement
par 43 et 23 ; cela correspond à un cycle de quintes justes, voir [Granet(1934), page
182]. Cependant, à partir de la cinquième génération, les chiffres obtenus ne sont
plus des entiers : 64 × 23 = 42, 666.... Il aurait fallu pour le troisième tube une
emblème de 63 et non 64. Granet suggère que seules les cinq premières notes sont
musicalement importantes, et que les chinois ont privilégié par la suite l’aspect
énergétique de la série en ajoutant ou enlevant une unité quand cela les arrangeait
(voir [Granet(1934), page 189 n°3]).
13
14 Phonophorèse et vibration en acupuncture traditionnelle
Fig. 1.6 – Génération des tubes musicaux chinois, représentation sur une étoile à
douze branches présentant les orients de l’acupuncture traditionnelle, [Granet(1934),
page 179]. La génération commence, comme le départ des énergies, au solstice d’hi-
ver.
14
1.2 Origine de la phonophorèse en énergétique 15
Solstice d’été
V–57
IV–60 VI–54
e
2 em
←
III–64 VII–51
II–68 VIII–48
Équinoxe Équinoxe
de printemps d’Automne
me →
3e
I–72 IX–45
1 er →
XII–76 X–42
XI–81
Equinoxe d’hivers
Fig. 1.7 – Génération des tubes musicaux chinois, détail du mécanisme présenté
figure 1.6. Première génération :81 × 23 = 54 ; deuxième génération :54 × 43 = 72 ;72 ×
2
3
= 48, etc. On remarquera au passage la relation entre les numéros des tubes :
n + 1 = (n + 5) ≈ 12, où l’on retrouve la dualité entre le 5 et le 6 (12 = 6 × 2) des
énergies terrestres et célestes.
15
16 Phonophorèse et vibration en acupuncture traditionnelle
Tab. 1.1 – Table de comparaison avec accord sur LA3440 , gamme de DO440 3
,
F A440 ⇐⇒ KON Gt ; le pied chinois vaudrait dans cette organisation 0, 116cm et
3 11
le premier tube mesurerait 0.99cm, soit 1cm de plus que la longueur théorique cal-
culée à partir de la fréquence de la gamme juste. L’erreur calculée par le biais de
l’indicateur mis en place est de 0, 85% avec la gamme juste.
Pied chinois calculé : 0, 116m
Erreurs : 0, 85%, 0, 51%, 1, 79% (gamme juste, gamme pythagoricienne, gamme tem-
pérée).
6. op.cit.
16
1.2 Origine de la phonophorèse en énergétique 17
est négligeable (moins de 1%), les longueurs des tubes semblent vraisemblables au
regard des sheng retrouvés en archéologie (de l’ordre de 50cm à 1m). Cependant,
la taille du pied chinois qui découle de cette configuration semble trop petite et
inférieure à toutes les estimations de cette unité qui a beaucoup varié au cours du
temps (évaluée à 0, 169m sous les Han, 0, 231m à l’époque de Sīmǎ Qiān).
Le tableau 1.2 intègre comme valeur pour le pied 0, 169m, d’après [Schinz(1996),
page 421]. Le XI ème tube fait 9 pieds de long (un pied fait 9 pouces 7 soit 1, 52m.
On constate que ce tableau ne fonctionne que si SI♭1418,25 ⇐⇒ GON G11 t , c’est–à–dire
1
que d’une part il a fallu ajuster GONG sur SI♭418,25 et d’autre part que la fréquence
de LA3 a été abaissée à 418, 25Hz. Cet ajustement est celui qui procure le moins
d’erreur pour un pied chinois valant 0, 169m.
L’étude des résultats obtenus dans cette configuration peut laisser perplexe : on
aurait pu s’attendre à une meilleure corrélation en utilisant une taille de pied chinois
plus proche de la réalité, et pourtant l’erreur est plus que doublée par rapport à la
gamme juste. Le pied chinois utilisé est celui défini sous la dynastie Shang, période
très reculée où l’on retrouve les premières mentions des tubes sonores et des premiers
sheng.
Le pied chinois n’a cessé d’augmenter au cours du temps 8 , on pourrait alors
supposer que les dimensions données par Sīmǎ Qiān correspondent à celles utilisées
à son époque, soit un pied chinois mesurant 0, 238m sous la dynastie Han. Dans
cette configuration cependant, la longueur du premier tube parait bien trop grande
(plus de 2m).
De plus, il faut construire la gamme dans le même mode que la note fondamentale
utilisée : une gamme juste de DO ne donne pas les mêmes fréquences qu’une gamme
juste de F A. Le tableau 1.2 représente une configuration où la gamme juste a été
calculée en mode de SI♭ pour produire l’échelle de comparaison, et non plus en DO
comme sur la table 1.1.
Enfin, un dernier élément d’importance à considérer provient de l’organologie des
premiers sheng : plusieurs modèles existent, accordés sur des fondamentales diffé-
rentes. Il ressort néanmoins qu’une partie importante de ces sheng sont accordés sur
des fréquences proches du RE3440 ou LA3 440. D’autres instruments anciens, comme
le Chiba (尺八), une flûte primitive, utilise également la gamme pentatonique de
RE.
1.2.3 Discussion
Au regard de ce qui vient d’être présenté, il me semble hasardeux de conclure en
infirmant ou confirmant l’hypothèse d’Amiot.
D’autres équivalences méritent tout autant d’être retenues, et ce travail prélimi-
naire semble lever plus d’interrogations qu’il ne résout de problèmes. Nous pouvons
simplement indiquer que toute équivalence peut légitimement être envisagée suivant
les critères qui ont été privilégiés lors de l’établissement des correspondances.
7. voir le tableau de conversion proposé par Chavannes [Qiān(1895), note 164 sur le chapitre
XXV]
8. [Gossellin(1819), pages 99–100] montre que cette augmentation est corrélée avec l’estimation
de la circonférence de la Terre, les unités de mesure antiques chinoises se basant sur des fractions de
cette circonférence. Il est également possible à mon avis de les lier à l’augmentation des proportions
humaines.
17
18 Phonophorèse et vibration en acupuncture traditionnelle
Données
théoriques Gamme Calculs Différences
chinoises
Longueur
N° Longueur Fréquence
du tube Note
du juste Pyth. temp. théorique calculée juste Pyth. temp.
en pouces occ.
tube en mètres du tube
chinois
11 81 SI♭1418,25 112,93 111,66 110,78 1,52 112,93 0,00 -1,27 -2,15
1
12 76 SI418,25 117,63 117,63 117,37 1,43 120,36 -2,73 -2,73 -2,99
2
1 72 DO418,25 125,48 123,93 124,35 1,35 127,05 -1,57 -3,12 -2,70
2 68 DO♯2418,25 130,70 132,34 131,74 1,28 134,52 -3,82 -2,19 -2,78
2
3 64 RE418,25 141,16 139,42 139,57 1,20 142,93 -1,77 -3,51 -3,36
4 60 M I♭2418,25 150,57 148,88 147,87 1,13 152,46 -1,89 -3,58 -4,58
2
5 57 M I418,25 156,84 156,84 156,67 1,07 160,48 -3,64 -3,64 -3,82
6 54 F A2418,25 167,30 167,49 165,98 1,01 169,40 -2,10 -1,91 -3,42
7 51 F A♯2418,25 176,45 176,45 175,85 0,96 179,36 -2,91 -2,91 -3,51
8 48 SOL2418,25 188,21 185,89 186,31 0,90 190,57 -2,36 -4,68 -4,26
9 45 SOL♯2418,25 196,05 198,51 197,39 0,85 203,28 -7,22 -4,77 -5,89
10 42 LA2418,25 209,13 209,13 209,13 0,79 217,80 -8,67 -8,67 -8,67
Tab. 1.2 – Table de comparaison avec accord sur SI♭2418,25 obtenu avec LA3 =
418, 25Hz, gamme de DO418,25 3
, SI♭3418,25 ⇐⇒ KON G11 t ; le pied chinois a été fixé
dans cette organisation à 0, 169m d’après [Schinz(1996), page 421] et le premier tube
mesurerait 1, 52m. L’erreur calculée par le biais de l’indicateur mis en place est de
1, 94% avec la gamme juste.
Pied chinois : 0, 169m (fixé)
Erreurs : 1, 94%, 2, 23%, 2, 52% (gamme juste, gamme pythagoricienne, gamme tem-
pérée).
18
1.2 Origine de la phonophorèse en énergétique 19
RE 2 ⇐⇒ GON GXI .
Pour en mesurer tout l’intérêt, il faut commencer par revenir au diagramme
proposé par Granet (figures 1.6 et 1.7). Comme je l’indiquais, ce savant reste le
premier à avoir réellement considéré la problématique de la musique chinoise en
l’inscrivant dans la numérologie, clef de voûte de la pensée chinoise antique. Or, son
schéma de composition des tubes sonores fait correspondre à l’Hiver le tube n° XI.
C’est le sens d’une des hypothèses que je soulève en début de chapitre : Granet
parle bien du premier tube quand il fait référence au XI ème tube. De plus, j’ai
montré que de nombreux instruments chinois antiques sont en RE ou en LA, dont
plusieurs sheng, flûtes et ocarinas.
J’ai relevé l’intérêt de l’équivalence avec le SI♭, or cette note est très proche du
LA dans la gamme, et les variations historiques du diapason pourraient suffire à
considérer que le SI♭ est en réalité un LA.
19
20 Phonophorèse et vibration en acupuncture traditionnelle
G ¯¯¯
20
1.3 Présentation des dialectiques majeures de la phonophorèse 21
21
22 Phonophorèse et vibration en acupuncture traditionnelle
Dialectiques fonctionnelles
J’appelle dialectique fonctionnelle toute dialectique dans laquelle c’est la fonction
ou la nature du point d’acupuncture qui va être privilégiée.
La fonction d’un point d’acupuncture peut être sa nature de su antique, de point
nourricier iuann, de voie de communication luo, de point nourricier mu, etc.
Pratiquement toute fonction en acupuncture traditionnelle trouve une dialectique
équivalente en phonophorèse. Cortinovis utilise ainsi des gammes chromatiques pour
travailler les fonctions. Colmart Arnoult propose une dialectique différente de celle
de Cortinovis sur les shu de vessie et les entités viscérales.
Maman utilise une autre approche encore pour les points mu.
Les dialectiques fonctionnelles utilisent donc des représentations très diverses,
souvent contradictoires d’un auteur à l’autre.
22
1.3 Présentation des dialectiques majeures de la phonophorèse 23
Dialectiques de raisonnement
L’acupuncture traditionnelle s’appuie sur des mécanismes de raisonnement éprou-
vés. Citons, sans exhaustivité, la théorie des cinq éléments, les entités viscérales, les
boucles sang–énergie, etc.
Là encore, la phonophorèse se décline pour répondre à ces différentes dialectiques
de raisonnement. Chaque auteur a expérimenté son propre référentiel, sans que se
dégage une règle générale universelle.
En règle générale, ces dialectiques se basent sur une association entre un élément
et une fréquence sonore. On retrouve également la notion de mode de gamme : mode
de DO, RE, FA, etc., qui serait associé à un élément.
Les intervalles dans ce mode remplirait des fonctions vibratoires.
Prenons par exemple le mode de DO : si on suit Cortinovis :
— la quinte SOL sera dispersante (point fils).
— la quarte FA sera tonifiante (point mère).
En revanche, en mode de RE :
— la quinte dispersante sera le LA ;
— la quarte tonifiante sera le SOL.
Cortinovis et Maman proposent chacun une symbolique des intervalles.
Notons encore des dialectiques en phonophorèse associées aux traitements des
entités, des merveilleux vaisseaux ou des glandes.
Chronophorèse
J’appelle chronophorèse toute technique de stimulation fréquentielle s’inscrivant
dans une logique temporelle, par analogie avec la chronoponcture [Motte(2013)].
Si tous les auteurs proposent une dialectique en fonction des heures de la journée,
ou des saisons énergétiques, seuls Colmart Arnoult et surtout Cortinovis s’intéressent
aux aspects plus complexes des dix troncs et des douze branches. Au regard des
réserves émises en introduction sur le travail de Maman, cette disparité prend tout
son sens car seuls les acupuncteurs traditionnels avertis utilisent ces dialectiques.
Deux contributions me semblent particulièrement méritoires pour être résumées :
le cycle des lunes, et l’application aux points d’ouverture en général.
Lunes Cortinovis propose une dialectique basée sur les lunes qui dérive directe-
ment du schéma en étoile de Granet (figure 1.7). L’importance des Lunes pour les
chinois revêt un caractère fondamental, tout comme pour la plupart des civilisations
anciennes (et encore les musulmans de nos jours) qui s’en servaient pour l’établisse-
ment des calendriers.
La Lune, par sa régularité et ses cycles, est associée au yīn (阴, 陰) et au sang,
siège des émotions. Il n’est pas rare de rencontrer des patients qui développent
des sensibilités aux différentes phases de la Lune. Nous verrons également dans
la deuxième partie que la Lune va nous permettre une analogie avec le cycle des
planètes.
La dialectique proposée distingue les années yáng (阳, 陽) et les années yīn (阴,
陰), Cortinovis se basant sur les cycles des quintes ou des quartes. Relevons dès à
présent que la première Lune des années yáng (阳, 陽) sera associée à RE, puis la
progression se fera en quinte ; celle des années yīn (阴, 陰) au SOL, suivie par des
quartes.
23
24 Phonophorèse et vibration en acupuncture traditionnelle
Troncs terrestres et Branches célestes Cortinovis propose pour finir une dia-
lectique de phonophorèse pour les points d’ouvertures et plus généralement les cycles
énergétiques des Kan et Tche. D’une manière générale, ce travail basé sur les en-
seignements prodigués essentiellement par le centre Imhotep et résultant du travail
de recherche de Jean Motte ( [Motte(2010), Motte(2013)]) semble n’en être qu’à un
stade exploratoire.
La dialectique mise en place est essentiellement construite par analogie et reste
très ouverte. L’auteur ne s’en défend d’ailleurs nullement, ce qui laisse envisager de
prochaines améliorations dans l’avenir.
Autres dialectiques
Pour conclure, la phonophorèse et plus généralement les études vibratoires ne
se contentent pas uniquement de chercher à se rapprocher des dialectiques connues
de l’acupuncture traditionnelle, mais offrent également un angle d’approche original
propice à l’élaboration de nouvelles approches en acupuncture.
Les raisonnements sur les fréquences, la résonance ou la cosmologie planétaire,
nous le verrons en deuxième partie, contribuent à l’émergence de nouvelles pratiques
en continuité avec les travaux de nos prédécesseurs.
Ainsi, on retrouvera des dialectiques basées sur le cycle des planètes, des étoiles,
ou d’autres approches traditionnelles comme la médecine indienne. D’autres acu-
puncteurs développent également des techniques de stimulation basées sur les im-
pulsions électriques, ou encore la résonance magnétique.
De même, l’aspect vibratoire, comme je l’ai avancé en présentant les phénomènes
physiques, ne se limite pas uniquement au spectre des fréquences sonores, mais peut
s’étendre à la lumière, aux couleurs, aux parfums, aux pierres...
Michel Cortinovis conclut dans ce sens son ouvrage en proposant plusieurs pistes
de réflexions sur différents aspects complémentaires de la phonophorèse.
24
1.4 Discussion sur la phonophorèse et les approches vibratoires en énergétique 25
Tonification et dispersion
J’ai présenté en état de l’art différentes dialectiques sur la tonification et la
dispersion (section 1.3.2, Dialectiques de tonification et dispersion).
J’ai déjà exprimé tout le bien que je pensais de la technique proposée par Michel
Cortinovis (utilisation de la quinte pour disperser et de la quarte pour tonifier 13 ). Je
propose un dernier argument de poids pour l’étayer, qui devrait finir de convaincre
les plus sceptiques.
Granet a retrouvé la logique de génération des tubes sonores en découvrant une
clef essentielle : les chinois ont utilisé une séquence numérique génératrice : 9,6,8. Je
n’ajouterais pas de complexité en redémontrant l’origine de la série, je me permets
de renvoyer le lecteur aux références déjà citées.
Le 9 passe au 6 dans cette série. Granet démontre que cela se traduira par un
intervalle de quinte. Le 9 est impair, c’est aussi un tube yáng (阳, 陽) (le XI ème ,
produit par 9 × 9 = 81).
Le 6 passe au 8 dans la série, ce qui correspond à une quarte. Le 6 est pair, c’est
aussi un tube yīn (阴, 陰) (le V I ème , produit par 6 × 9 = 54).
L’équilibre est obtenu par le retour à 8 : le tube yáng (阳, 陽) suivant est le I er ,
produit par 8 × 9 = 72.
Les récentes recherches sur les techniques classiques de puncture ont justement
mis en valeur l’importance de ces deux nombres : le 9 sert à tonifier, le 6 à disperser.
La tonification doit être lente, et appliquer 9 rotations dans le sens giratoire associé
au méridien. La dispersion doit être rapide, avec 6 rotations dans le sens giratoire
opposé à celui du méridien.
On pourrait en conclure que M.Cortinovis s’est trompé et à interverti quinte et
quarte, puisque la quinte associée au 9 disperse dans sa dialectique, alors qu’elle
devrait tonifier.
13. voir remarque en note 12
25
26 Phonophorèse et vibration en acupuncture traditionnelle
J’ai relevé dans la section 1.3.2 (²Lunes) ce qui semble apparaître comme une
erreur de Granet : dans une de ses notes, il parle de la première lune en semblant
se référer au onzième tube chinois. J’ai proposé comme lecture possible que Granet
parlait de l’ordre de production des tubes, et non pas du numéro du tube.
Nous avons également vu que le XI ème tube correspond au solstice d’hivers.
Michel Cortinovis propose une dialectique sur l’enchaînement des Lunes, basée sur
l’étoile de Granet, et associe à la première lune de l’année la note RE.
Je pense que Michel Cortinovis commet une erreur non pas dans la logique de
sa dialectique, mais dans cette association à la première Lune. Cette première Lune
de l’année se situe entre janvier et février, et donne la couleur de l’année. Elle est
donc variable et s’adapte suivant les règles du calendrier chinois.
Or justement, ce calendrier applique une règle fondamentale : la onzième Lune
doit contenir le solstice d’hivers. C’est justement le cas dans la représentation en
étoile de Granet, qui lui associe le XI ème tube, donc la onzième Lune dans la logique
de Cortinovis. Ce tube est bien le premier généré, et je pense que c’est à ce moment
que Cortinovis confond ordre de production et numéro du tube.
Il m’apparaît plausible que les chinois aient privilégié une règle constante, l’as-
sociation du onzième tube au solstice, plutôt qu’une loi fluctuante 14 . Le onzième
tube, contenant la première note du cycle, offre plus d’intérêt que le premier tube,
contenant la 3ème note générée.
Enfin, ma proposition conserve le RE au solstice d’hivers donc à l’eau, en l’asso-
ciant à la note GON G associée normalement à la Terre. J’ai déjà discuté du mérite
de cette association lors de l’étude des Yu Sheng.
14. par exemple, la technique consistant à observer la position de la Lune en fonction de l’étoile
Arcturus du Bouvier ne sera valable que sur quelques milliers d’année, à cause de la précession des
équinoxes
26
1.5 Bibliographie du chapitre 27
Je pense donc qu’il serait intéressant de comparer les deux approches au travers
d’études cliniques contradictoires. Il n’est d’ailleurs pas à exclure que l’une et l’autre
soient compatibles.
27
28 Phonophorèse et vibration en acupuncture traditionnelle
28
Chapitre 2
Li taï pé
Offert à un ami qui partait pour un
long voyage Trad. Hervey Saint
Denys 1
29
30 Les sept diapasons du kuṇḍalinī yoga
Sommaire
2.1 Première approche par la localisation . . . . . . . . . . . . . 31
2.1.1 Les chakras du kuṇḍalinī yoga . . . . . . . . . . . . . 31
2.1.2 Anāhata (anahata), chakra du cœur . . . . . . . . . . . . 33
2.1.3 Viśhuddha (vishuddha), chakra laryngé . . . . . . . . . . 35
2.1.4 Les cinq autres chakras principaux . . . . . . . . . . . 35
2.2 Seconde approche par la fonction vibratoire . . . . . . . . . . 36
2.2.1 Éléments et chakras . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36
2.2.2 Associations par les dialectiques existantes . . . . . . 38
2.2.3 Bilan sur l’approche par fonction vibratoire . . . . . . 39
2.3 Critique des deux premières approches . . . . . . . . . . . . . 40
2.4 Bibliographie du chapitre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40
30
2.1 Première approche par la localisation 31
Le chapitre précédent situe le champ très large des travaux énergétiques sur la
phonophorèse et l’aspect vibratoire de l’acupuncture. Le hasard a voulu que mes
premiers diapasons ne correspondent pas directement à des notes d’une gamme
occidentale ou chinoise, mais soient associés mystérieusement à des chakras de la
médecine indienne. Cette médecine a été introduite bien plus tard que l’acupunc-
ture en occident ; certains précurseurs comme le psychologue Carl Jung ou Charles
Webster Leadbeater en avaient pourtant mesuré l’intérêt ( [Jung and Shamda-
sani(1999)], [Leadbeater(1927)]).
Mes premières expérimentations – je pensais à l’origine proposer un mémoire
sur ce sujet uniquement–, ont consisté à rechercher des liens entre l’acupuncture et
la médecine indienne par le biais de la phonophorèse. Nous verrons au long de ce
chapitre que ces expérimentations nous entraînerons plus loin, jusqu’à la cosmologie
planétaire.
J’ai toutefois jugé important de transmettre dans ce chapitre les conclusions de
mes expérimentations. En deux ans, j’ai utilisé mes diapasons dans une centaine
de traitements environ, ce qui constitue à mon sens une population suffisamment
importante pour donner du relief à mes observations et aux théories qui en découlent.
J’ai tenté de perfectionner mes approches lors de trois phases principales : une
utilisation basée sur la localisation des chakras, une première théorie vibratoire par
fonction découlant de mes expérimentations, et enfin la mise au point d’une tech-
nique assez efficace de stimulation par phonophorèse.
Ce chapitre restitue l’essentiel de ces travaux.
31
32 Les sept diapasons du kuṇḍalinī yoga
Fig. 2.1 – Les principaux chakras et leurs relations avec le système nerveux ; source :
[Leadbeater(1927), fig.2 page 12]
La table 2.1 propose une synthèse de cette étude. La plupart des acupuncteurs
ayant travaillé sur le sujet aboutissent au même constat.
Ainsi, j’ai substitué le diapason à l’aiguille lorsqu’un point du traitement le per-
mettait. Je propose un cas clinique associé à ce type de phonophorèse au chapitre 8.2,
Cas clinique de phonopuncture.
Les résultats obtenus avec cette approche sont très mitigés.
32
2.1 Première approche par la localisation 33
Chakras
nom indien nom nom anglais localisation
sahasrāra
coronal crown bǎi hùi 20DM (百会 ; 百會)
(sahasrara)
ājñā
3ème œil 3d eye yin tang
(ajna)
tīan tú 22RM (天 突 ; 天 突),
viśhuddha
laryngé throat lían qúan 23RM (廉泉 ; 廉泉),
(vishuddha)
dà zhūi 14DM (大椎 ; 大椎)
anāhata
cœur heart dàn zhōng 17RM (膻中 ; 膻中)
(anahata)
maṇipūra zhōng wǎn 12RM (中脘 ; 中脘),
plexus solaire solar plexus
(manipura) jǐ zhōng 6DM (脊中 ; 脊中)
svādhiṣṭhāna gūan yúan 4RM (关元 ; 關元),
sacré sacral
(svadhisthana) mìng mén 4DM (命门 ; 命門)
mūlādhāra hùi yīn 1RM (会 阴 ; 會 陰),
basal root
(mulhadhara) cháng qíang 1DM (长强 ; 長強)
Tab. 2.1 – Tableau récapitulatif sur les 7 principaux chakras et de leur localisation
en acupuncture traditionnelle
33
34 Les sept diapasons du kuṇḍalinī yoga
Fig. 2.2 – Représentation symbolique du chakra Anāhata (anahata) par Morgan Phoe-
nix, https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Anahata_Mandala.svg, licence
CC-BY-SA-3.0.
34
2.1 Première approche par la localisation 35
35
36 Les sept diapasons du kuṇḍalinī yoga
Fig. 2.4 – Représentation symbolique des chakras sahasrāra (sahasrara), ājñā (ajna),
maṇipūra (manipura), svādhiṣṭhāna (svadhisthana) et mūlādhāra (mulhadhara) d’après les réali-
sations de Morgan Phoenix, licence CC-BY-SA-3.0
techniques locales ne sont donc pas toutes suffisamment fiables, ou que leur efficacité
semble liée à un contexte qui reste à découvrir.
Quoiqu’il en soit, j’ai également constaté que l’utilisation de la phonophorèse
sur les chakras n’aggravait jamais l’état de santé d’un patient. Cela ne s’est
jamais produit pour la centaine de cas que j’ai traité avec cette approche.
Je pense que cette dernière remarque est d’importance. En revanche, il ne faut
pas en conclure qu’on ne prend aucun risque avec l’utilisation des diapasons. Comme
je l’indiquais en tête de chapitre, j’ai uniquement utilisé mes diapasons en complé-
ment d’une poncture traditionnelle, et j’ai soigneusement évité pendant mes expé-
rimentations d’utiliser cette technique lorsque qu’une énergie incorrecte risquait de
circuler.
Ainsi, comme je l’indique plus bas en section 3 : La phonopuncture : une tech-
nique énergétique traditionnelle de phonophorèse, l’extraction des feng reste une
priorité. Tout bon acupuncteur applique cette règle au quotidien.
36
2.2 Seconde approche par la fonction vibratoire 37
— le chakra coronal a été rapproché du bois, le bǎi hùi 20DM (百会 ; 百會) étant
la réunion de tous les tendino-musculaires, comme le dà dun 1F (大敦 ; 大敦),
et sous la responsabilité du foie ; la branche profonde du méridien du foie (Jīng
Mài, 經脈) passe également au bǎi hùi 20DM (百会 ; 百會) et au sommet de
la tête ;
— le chakra du cœur a été associé au feu, en temps que mu du protecteur du cœur
et d’après les résultats obtenus par mes premières expérimentations locales ;
— le plexus solaire à la terre (plutôt yáng (阳, 陽)), en raison du rôle du zhōng
wǎn 12RM (中脘 ; 中脘) en point mu de l’estomac, et de sa position centrale
dans les trois foyers ;
— le plexus sacré à l’eau yáng (阳, 陽) (rein yáng (阳, 陽), vessie ou triple ré-
chauffeur), de part son lien avec les mìng mén 4DM (命门 ; 命門) et dans une
moindre mesure gūan yúan 4RM (关元 ; 關元), le zhōng jí 3RM (中极 ; 中極)
mu de vessie, le rapprochement entre le sacrum et les points locaux de vessie
(trous sacrés liáo (骨), hùi yáng 35V (会阳 ; 會陽), etc.), et l’idée de base de
la colonne vertébrale, l’eau représentant les os, les fondations ;
— le chakra basal avec l’eau yīn (阴, 陰) (rein yīn (阴, 陰)), dans cette idée de
fondement, origine et densification maximale, le rein étant le yin de yin de yin
( ).
37
38 Les sept diapasons du kuṇḍalinī yoga
Dialectiques
Chakras 5 Colmart A.
Hans Cousto Cortinovis
Maman
période de freq. erreur note
freq. note freq. note freq. note
planète note (%) assoc.
Terre Ê,
coronal 172,06 FA 176,00 -2,24 FA 247,50 SI 247,50 SI
année plat.
3ème œil Vénus à 221,23 LA 220,00 0,56 LA 165,00 MI 220,00 LA
laryngé Mercure  141,27 RE 148,50 -4,87 DO♯ 220,00 LA 198,00 SOL
Terre Ê,
cœur 136,10 DO 132,00 3,11 DO♯ 148,50 RE 176,00 FA
année trop.
plexus solaire Soleil À 126,22 SI* 123,75 2,00 DO 198,00 SOL 165,00 MI
Lune Á,
sacré 210,42 SOL♯ 206,25 2,02 LA 132,00 DO 148,50 RE
synodique
Terre Ê, jour
basal 194,18 SOL 198,00 -1,93 SOL 176,00 FA 132,00 DO
synodique
4. j’ai remarqué cette association suite à une erreur dans un traitement : le patient avait choisi
ce diapason (voir La phonopuncture : une technique énergétique traditionnelle de phonophorèse
pour les explications sur la méthodologie impliquant le choix du patient) ainsi que le basal ; j’ai
interverti les deux lors de la première application sur le zhōng fǔ 1P (中府 ; 中府), et en reprenant les
pouls avant l’utilisation du deuxième diapason, j’ai constaté que la loge du poumon était correcte.
J’ai pu confirmer par la suite cette association incongrue avec d’autres patients.
5. Hans Cousto, L’octave cosmique (trad. en ligne ) [Cousto(1988)] et [Cousto(2009)]
38
2.2 Seconde approche par la fonction vibratoire 39
39
40 Les sept diapasons du kuṇḍalinī yoga
40
2.4 Bibliographie du chapitre 41
41
Chapitre 3
43
44 La phonopuncture : une technique énergétique traditionnelle de phonophorèse
Sommaire
3.1 Un nouvel échec et une réussite inattendue . . . . . . . . . . 45
3.1.1 Le míng táng (明堂, 明堂) et les cinq éléments . . . . 45
La symbolique du míng táng (明堂, 明堂) . . . . . . . . . . 46
La série génératrice des tubes sonores et le míng táng (明
堂, 明堂) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48
3.1.2 Application numérologique des diapasons . . . . . . . 49
3.1.3 Le patient acteur de son traitement . . . . . . . . . . 49
3.2 La technique de phonopuncture . . . . . . . . . . . . . . . . . 50
3.3 Quelques pistes explicatives . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51
3.3.1 Redonner une information correcte au méridien après
une extraction de Feng . . . . . . . . . . . . . . . . . 51
3.3.2 La numérologie du míng táng (明堂, 明堂) . . . . . . 52
3.4 Synthèse et nouvelles problématiques . . . . . . . . . . . . . . 53
3.4.1 Synthèse des résultats obtenus . . . . . . . . . . . . . 53
3.4.2 Nouvelles perspectives . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54
Vibration planétaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54
Vers une stimulation énergétique multimodale . . . . . . . 55
3.5 Bibliographie du chapitre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57
44
3.1 Un nouvel échec et une réussite inattendue 45
4 9 2
3 5 7
8 1 6
Tab. 3.1 – Le míng táng (明堂, 明堂)
45
46 La phonopuncture : une technique énergétique traditionnelle de phonophorèse
Fig. 3.1 – Marcel Granet (1884–1940), un des plus grands sinologues français dont
les ouvrages de notoriété internationale font toujours référence aujourd’hui. Source :
https://medihal.archives-ouvertes.fr/
46
3.1 Un nouvel échec et une réussite inattendue 47
Fig. 3.2 – La tablette mystique, œuvre anonyme tibétaine ; elle représente au centre
le míng táng (明堂, 明堂) sur le dos d’une tortue, les douze troncs célestes et les
huit trigrammes de Fu Xi, reprenant à mon sens la série génératrice de Granet.
Source : [Waddell(1895), page 453]. La disposition des trigrammes n’est pas celle de
Fu Xi mais celle du roi Wen.
Tab. 3.2 – Association des dix premiers entiers du míng táng (明堂, 明堂) aux cinq
éléments chinois.
47
48 La phonopuncture : une technique énergétique traditionnelle de phonophorèse
Digression
4 9 2 7 2 9
3 5 7 8 6 4
8 1 6 3 10 5
terrestre céleste
Si les deux carrés se superposent, et que l’on somme les nombres se recou-
vrant deux à deux, on obtient toujours le même total de 11, dont la symbolique
est l’union de la terre et du ciel.
48
3.1 Un nouvel échec et une réussite inattendue 49
49
50 La phonopuncture : une technique énergétique traditionnelle de phonophorèse
50
3.3 Quelques pistes explicatives 51
51
52 La phonopuncture : une technique énergétique traditionnelle de phonophorèse
Fig. 3.3 – analogie corde–méridien : État initial (1), vibration courte et chaotique
avec une énergie incorrecte (2), vibration après nettoyage de la corde qui évacue les
derniers éléments incorrects (3), vibration naturelle de la corde (4) : la vibration est
stable et dure plus longtemps (a,b,c).
52
3.4 Synthèse et nouvelles problématiques 53
Chakras
nom indien nom élément localisation
sahasrāra
coronal feu yáng (阳, 陽) bǎi hùi 20DM (百会 ; 百會)
(sahasrara)
ājñā
3ème œil feu yīn (阴, 陰) yin tang
(ajna)
tīan tú 22RM (天 突 ; 天 突),
viśhuddha
laryngé bois lían qúan 23RM (廉泉 ; 廉泉),
(vishuddha)
dà zhūi 14DM (大椎 ; 大椎)
anāhata
cœur métal dàn zhōng 17RM (膻中 ; 膻中)
(anahata)
maṇipūra zhōng wǎn 12RM (中脘 ; 中脘),
plexus solaire terre
(manipura) jǐ zhōng 6DM (脊中 ; 脊中)
svādhiṣṭhāna gūan yúan 4RM (关元 ; 關元),
sacré eau yáng (阳, 陽)
(svadhisthana) mìng mén 4DM (命门 ; 命門)
mūlādhāra hùi yīn 1RM (会 阴 ; 會 陰),
basal eau yīn (阴, 陰)
(mulhadhara) cháng qíang 1DM (长强 ; 長強)
Tab. 3.3 – Association entre les 7 principaux chakras et les 5 éléments en fonction
de leur hauteur sur le corps proposée par Fabrice Martinez.
53
54 La phonopuncture : une technique énergétique traditionnelle de phonophorèse
Vibration planétaire
Après quelques recherches, j’ai fini par trouver d’où provenaient les fréquences
d’accord des diapasons.
Il s’agit de travaux relativement récents (fin des années 1970) d’un énergéticien,
Hans Cousto, qui parle d’octave cosmique [Cousto(1988)]. Sa démarche s’inscrit dans
une tentative assez classique de mise en relation des phénomènes cosmologiques et
de l’énergétique.
La même motivation se retrouve par le passé chez les savants grecs (Hippo-
crate [Hippocrate de Cos(1994)], Platon, Aristote, Ptolémée...), chinois (Sīmǎ Qiān
(司马迁, 司馬遷) [Chavannes(1895)]), et plus récemment chez Johannes Kepler [Ke-
pler et al.(1596)Kepler, Kopernikus, Mästlin, and Schöner] : ce dernier est aujour-
54
3.4 Synthèse et nouvelles problématiques 55
d’hui connu pour ses trois lois fondamentale de la cosmologie, mais la plupart
des scientifiques ignorent que sa motivation première était de découvrir une loi
universelle inscrivant l’homme dans l’univers et ses énergies [Lombardi(2003), Ma-
nueddu(2008)].
L’idée d’Hans Cousto exploite la notion de résonance
. . . . . . . . . . (voir annexe A.1.3, Réso-
nance) : partant des périodes de révolution des planètes, il produit une harmonique
de la fréquence dans le spectre audible 4 en divisant la fréquence fondamentale au-
tant de fois que nécessaire. La démarche est clairement présentée dans [Cousto and
Clemente(1980)].
La formule utilisée est la suivante :
1
× 2numoctave
periodesec
Ainsi, pour la planète Vénus (Ã) dont la période de révolution autour du Soleil
est d’environ 19 414 149 sec, il faudra répéter 33 sauts d’octave afin d’arriver à une
de 442.457Hz (une valeur possible pour le LA de référence actuel).
1
× 233 ≡ 442, 457Hz
19414149sec
Cousto aboutit à une dialectique vibratoire résumé en table 3.4.
Michel Cortinovis propose également une ébauche de dialectique [Cortinovis(2016),
chapitre 22] mais elle est peu développée et se base sur les périodes de révolution si-
dérales. Certaines fréquences comme celle de Mercure tombent entre deux diapasons,
ce qui le conduit à choisir le moins éloigné, mais pas la fréquence trouvée.
La dialectique d’Hans Cousto m’amène assez naturellement à m’intéresser à la
cosmologie. Le cadre de la phonophorèse avec les diapasons s’élargit au profit d’une
phonophorèse par vibration des planètes.
Mon travail de recherche sur ce nouvel aspect constitue la matière principale des
parties suivantes de ce mémoire.
55
56 La phonopuncture : une technique énergétique traditionnelle de phonophorèse
56
3.5 Bibliographie du chapitre 57
57
58 La phonopuncture : une technique énergétique traditionnelle de phonophorèse
58
Deuxième partie
59
61
61
62
Fig. 3.4 – Tablette du temple impérial du Ciel, avec une inscription en Mandchou
et Chinois pour les dieux des cinqs éléments. Le terme ”usiha” en mandchou signi-
fie étoile, et précise le sens de cette tablette dédiée aux cinq planètes plus qu’aux
éléments eux-mêmes. Vmenkov, CC By-Sa 3.0 (https://commons.wikimedia.org/
wiki/File:VM_Mu-Huo-Tu-Jin-Shui_zhi_Shen_4594.jpg)
62
Chapitre 4
Étude
Max Weber
63
64 Étude
Sommaire
4.1 Systèmes astronomiques chinois antiques et systèmes modernes 65
4.1.1 Le système solaire des chinois . . . . . . . . . . . . . . 65
Une « astronomie d’état » antique . . . . . . . . . . . . . . 65
Le rôle particulier de Jupiter . . . . . . . . . . . . . . . . . 67
La planète invisible, Tài suì (太歲, 太岁) . . . . . . . . . . 68
Principales sources bibliographiques . . . . . . . . . . . . . 68
4.1.2 Le système solaire contemporain . . . . . . . . . . . . 69
4.1.3 Le point de vue géocentrique . . . . . . . . . . . . . . 70
4.2 Origine cosmologique de dialectiques majeures d’acupuncture
traditionnelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70
4.2.1 La dialectique des 5 éléments . . . . . . . . . . . . . . 71
Énergie stellaire ou planétaire ? . . . . . . . . . . . . . . . 71
Les couleurs des planètes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 73
Associations triviales . . . . . . . . . . . . . . . . 74
Les transits
. . . . . . . de Mercure . . . . . . . . . . . . . . 74
Jupiter, planète de l’année . . . . . . . . . . . . 75
En conclusion, quelle origine ? . . . . . . . . . . . 75
Le nom des planètes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 75
Nom générique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 75
Les noms individuels des planètes . . . . . . . . 76
Périodes synodiques
. . . . . . . . . . . et numérologie du míng táng (明堂,
明堂) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 77
Les points d’acupuncture . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 79
Les points yúan (原) . . . . . . . . . . . . . . . . 80
Les points tīan (天) . . . . . . . . . . . . . . . . 85
Autres points . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 86
4.2.2 Les tiān gān (天干) et dì zhī (地支) . . . . . . . . . . 86
Date de départ des énergies . . . . . . . . . . . . . . . . . 86
Naissance de l’Empereur . . . . . . . . . . . . . . 87
Sīmǎ Qiān (司马迁, 司馬遷) . . . . . . . . . . . . 88
Date admise en Chine aujourd’hui . . . . . . . . 88
Jean Motte . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 88
Conséquences . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 89
4.2.3 Les textes fondateurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . 90
4.3 Contributions de l’étude à l’énergétique . . . . . . . . . . . . 91
4.4 Bibliographie du chapitre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 92
64
4.1 Systèmes astronomiques chinois antiques et systèmes modernes 65
65
66 Étude
Certains acupuncteurs associent ces sept luminaires aux sept étoiles visibles de
la constellation de la Grande Ourse. Je rejoins à ce sujet l’opinion de Léopold de
Saussure et de Maspero : il faut tout au plus y voir une analogie avec les sept
luminaires du système solaire. En aucun cas, les sept étoiles de la Grande Ourse ne
représentent à l’origine les luminaires mentionnés dans le Su Wen.
Il s’agit peut-être d’une confusion entre la dialectique des trois luminaires (Soleil,
Lune et Grande Ourse) qui gouvernent chacun un espace temporel, respectivement
le jour, le mois et la saison.
Les Chinois crurent longtemps que les « Trois Luminaires », à savoir
le Soleil, la Lune et la Grande Ourse, commandaient les phénomènes
célestes et le calendrier. Chacun d’eux avait un rôle et un seul : le Soleil
présidait au jour, qu’il menait par son lever et son coucher ; la Lune
présidait aux mois, qu’elle menait par ses phases ; enfin la Grande Ourse,
appelée constellation du Boisseau, présidait à l’année, qu’elle menait en
faisant le tour du ciel, son Manche pointant successivement aux points
cardinaux dans l’ordre où, suivant la théorie chinoise, ils correspondent
aux saisons, à l’est au printemps, au sud en été, à l’ouest en automne,
au nord en hiver. C’est parce qu’ils rattachaient le mouvement de l’année
et des saisons à la Grande Ourse (dont le Manche pointe au sud en été et
66
4.1 Systèmes astronomiques chinois antiques et systèmes modernes 67
67
68 Étude
68
4.1 Systèmes astronomiques chinois antiques et systèmes modernes 69
de me fier à l’analyse de leurs travaux par les chercheurs que j’ai mentionnés, ce qui
m’a semblé suffisant pour répondre aux problématiques que je me posais.
Enfin, malgré tout le sérieux apporté et la rigueur à leurs études, aucun de ces
chercheurs ne disposait de compétence en acupuncture : il apparaît normal que leurs
réflexions se soient arrêtées à leur domaine de compétence. Ma démarche consistera
donc, en tant qu’acupuncteur, à apporter un éclairage énergétique à leurs travaux,
dans la mesure de mes capacités.
Sans entrer plus dans les détails, les différences majeures avec le système chinois
antique sont :
1. le géocentrisme chez les chinois et l’héliocentrisme des modèles actuels ;
69
70 Étude
2. l’ignorance de la précession des équinoxes dans les modèles chinois, ce qui rend
complexe l’analyse des textes anciens et des datations sur plusieurs millénaires,
le ciel profond en -4000 avant J-.C. étant différent du ciel actuel ;
3. la non prise en compte du plan .écliptique
. . . . . . . . . par les chinois pendant des siècles,
au profit du plan équatorial ;
Les apports du système héliocentrique dans la prédiction des mouvements cé-
lestes sont une des raisons du succès des premiers jésuites en Chine, en ce sens qu’ils
ont apporté une précision bien plus grande aux modèles traditionnels. L’empereur
chinois tenant sa légitimité de sa capacité à produire un calendrier précis, le modèle
héliocentrique s’est alors substitué au modèle antique.
Cependant, la portée du modèle géocentrique dépasse le simple domaine de l’as-
tronomie, comme je le montre plus loin. La substitution, si elle a permis une avan-
cée dans l’établissement du calendrier, a aussi occasionné une perte progressive de
connaissances en acupuncture traditionnelle.
Ce sont ces connaissances que je cherche à retrouver.
70
4.2 Origine cosmologique de dialectiques majeures d’acupuncture traditionnelle 71
Feu Mars
Ä
 Ã
Eau Métal Mercure Vénus
Fig. 4.4 – Les cinq éléments en acupuncture, ou plutôt les cinq mouvements plané-
taires de l’acupuncture
71
72 Étude
Fig. 4.5 – Configuration du ciel du 27 mars 2017 à 5h20 (GMT+2) vu à une latitude
de 45°Nord et une longitude de 5°Est, en direction de l’ouest (en haut), et à 45°Sud,
en direction de l’ouest (en bas). Le ciel est bien différent, et certaines constellations
comme la Grande Ourse (en vert) ne sont visibles que dans un seul des hémisphères.
Les planètes (Jupiter, entourée en vert) restent visibles en revanche. Images pro-
duites à partir du logiciel libre Stellarium (http://www.stellarium.org/fr/) sous
Linux
Cela exclut donc les étoiles dont les constellations ne sont pas suffisamment
proches du plan écliptique.
. . . . . . . . . . En revanche, les constellations du zodiaque, les planètes,
le Soleil et la Lune remplissent ces conditions.
72
4.2 Origine cosmologique de dialectiques majeures d’acupuncture traditionnelle 73
73
74 Étude
Les transits
. . . . . . . . de Mercure Le cas de Mercure (Â) est moins intuitif : la couleur
de cette planète apparaît très loin du noir. Cependant, les chinois observaient de
nombreux transit de cette planète (environ 13 transits par siècle) : hors, devant le
Soleil, Mercure apparaît noire (figure 4.6).
L’autre planète pouvant être en transit est Vénus, mais la fréquence de ses
transits est bien inférieure (le dernier a eu lieu le 6 juin 2012, le prochain sera
en 2117) [Rochain(2012)].
Mais les chinois de l’antiquité pouvaient-ils observer ce phénomène ? Les condi-
tions pour l’observation des transits de Mercure semblent peu favorables de prime
. . . . . . . . . . (donc une petite luminosité), il faut ob-
abord : Mercure a une grande .magnitude
server de jour et la lumière du Soleil rend impossible la perception des transits à
l’œil nu. Les chinois disposaient certes d’instruments astronomiques facilitant les
observations, comme le tube de visée (confusément assimilé à la traverse de Jade) :
On prend un bambou long de 8 pieds dont le creux a 1 pouce de diamètre...
La Traverse de jade, yu-heng, est longue de 8 pieds ; son creux a une
ouverture de 1 pouce de diamètre ; on regarde par l’ouverture inférieure
pour observer les planètes et les mansions
4. cela est dû à son atmosphère très dense et très chaude
5. voir la discussion dans ce qui suit sur la traduction habituelle de bái (白) par « blanc » et
non pas « lumineux »
74
4.2 Origine cosmologique de dialectiques majeures d’acupuncture traditionnelle 75
Jupiter, planète de l’année Le cas de Jupiter ne semble pas trivial non plus : la
planète n’est ni bleu, ni verte (même si certains observateurs lui trouvent des reflets
verts).
Il faut à mon avis prendre en considération le rôle particulier de Jupiter parmi
les autres planètes : elle symbolise le début de l’année (entre le 25 janvier et le 25
février pour le calendrier chinois) et le printemps.
D’un point de vue énergétique, si on considère le printemps comme l’expression
de l’énergie de Jupiter, sa manifestation se traduit par l’éclosion des bourgeons et
des feuilles, le paysage qui verdit.
En ce sens, l’association me paraît alors claire.
En conclusion, quelle origine ? Mon argument, s’il est pris seul, a le mérite
d’être explicite dans les cas triviaux (une seule couleur par planète/élément, et
pas d’ambigüité), mais peut être discuté pour Jupiter et Mercure. Cependant, les
justifications classiques sont toutes aussi critiquables, et n’offrent pas de cas triviaux
(hormis pour le feu).
Il est fort possible également que les chinois, constatant la facilité d’association
pour Mars, Saturne et Vénus, aient cherché des critères plus complexes pour Jupiter
et Mercure afin de compléter leur théorie.
Quoiqu’il en soit, mon approche me semble offrir au final une justification plus
simple et plus claire dans l’association des couleurs aux éléments.
75
76 Étude
Les noms individuels des planètes Les cinq planètes visibles sont nommées
d’après l’élément qu’elles représentent ( [Duron(1991), tomme II, chap. 69]. Ainsi :
— Jupiter (Å) se nomme mù xīng (木星), littéralement planète du bois ;
— Mars (Ä) se nomme huǒ xīng (火星), littéralement planète du feu ;
— Saturne (Æ) se nomme tǔ xīng (土星), littéralement planète de la terre ;
76
4.2 Origine cosmologique de dialectiques majeures d’acupuncture traditionnelle 77
77
78 Étude
Années terrestres
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
Jupiter Å 0,92 1,83 2,75 3,66 4,58 5,49 6,41 7,32 8,24 9,15 10,07 10,99
Mars Ä 0,47 0,94 1,40 1,87 2,34 2,81 3,28 3,75 4,21 4,68 5,15 5,62
Saturne Æ 0,97 1,93 2,90 3,87 4,83 5,80 6,76 7,73 8,70 9,66 10,6 311,60
Vénus à 0,63 1,25 1,88 2,50 3,13 3,75 4,38 5,00 5,63 6,26 6,88 7,51
Mercure  3,15 6,30 9,46 12,61 15,76 18,91 22,06 25,22 28,37 31,52 34,673 7,82
Tab. 4.1 – Périodes synodiques des planètes et leur fréquence, extrait de B.1 ;
les valeurs des périodes synodiques (moyennes) ont été tirées du site de l’insti-
tut de mécanique céleste et de calcul des éphémérides (http://www.imcce.fr/fr/
ephemerides/) et de celui de la NASA (https://www.nasa.org)
Années terrestres
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
mars 0,47 0,06 0,40 0,13 0,34 0,19 0,28 0,25 0,21 0,32 0,15 0,38
venus 0,37 0,25 0,12 0,50 0,13 0,25 0,38 0,00 0,37 0,26 0,12 0,49
jupiter 0,08 0,17 0,25 0,34 0,42 0,49 0,41 0,32 0,24 0,15 0,07 0,01
saturne 0,03 0,07 0,10 0,13 0,17 0,20 0,24 0,27 0,30 0,34 0,37 0,40
mercure 0,15 0,30 0,46 0,39 0,24 0,09 0,06 0,22 0,37 0,48 0,33 0,18
erreur 1,11 0,86 1,34 1,49 1,30 1,22 1,37 1,07 1,50 1,54 1,04 1,47
Tab. 4.2 – Écart en années entre l’entier le plus proche et la valeur calculée à partir
de la période synodique
L’objectif est de vérifier s’il existe des valeurs très proches d’un entier : cela
signifierait qu’une planète, tous les n années terrestres, se retrouve à peu près au
même endroit dans le ciel.
Un écart de 0.01 représente entre 3 et 4 jours. Cette étude met en évidence que
pour la plupart des planètes, il n’est pas possible d’exprimer la fréquence sous forme
de petit entier (l’idéal consisterait à trouver un entier du míng táng (明堂, 明堂)).
Les meilleurs résultats sont obtenus pour Jupiter (11 périodes synodiques en 12
années terrestres) et Vénus (5 périodes en 8 ans). Ces deux planètes sont précisément
en résonance orbitale (voir annexe A.1.3, Résonance).
Pour les autres planètes, les écarts sont trop importants pour pouvoir conclure
quoi que ce soit. Même si les valeurs de référence sont des moyennes (les périodes
synodiques ne sont pas constantes, du fait de l’excentricité des orbites), ces écarts
restent suffisamment élevés pour ne pas permettre de conclure qu’un lien existe entre
le míng táng (明堂, 明堂) et ces périodes.
De plus, le 12 n’est pas associé au bois, et le 8 n’est pas associé au métal.
Néanmoins, je garde de cette étude :
1. qu’on retrouve le cycle de Jupiter sur 12 ans, même s’il n’est pas exactement de
12 ans. Cela signifie qu’au bout d’un certain temps, le décalage accumulé devra
être rectifié si la planète sert d’indicateur temporel (voir juste après 4.2.2) ;
2. que les écarts cumulés les plus faibles interviennent entre 58, 59 et 60 ans : cela
correspond à 5 grandes années de douze ans environ, soit 5 cycles de Jupiter.
6. attention, ce n’est pas le même huò (hésitant, faible) que huǒ (feu)
78
4.2 Origine cosmologique de dialectiques majeures d’acupuncture traditionnelle 79
Remarque méthodologique
Dans ce qui suit, comme dans tout travail étymologique d’une manière gé-
nérale, j’ai utilisé conjointement [Laurent(2010), Covin(2009a), Covin(2009b),
Anh(2010), Kyril(1983), Wieger(1916)] afin de recouper les informations. Afin
de faciliter la lecture, je ne mentionnerai explicitement ma source que dans le
cas d’une analyse particulière d’un de ces auteurs, et je ne rappellerai pas la
référence.
Les illustrations proviennent toutes des Caractères chinois de Wieger. Je les
référence par leur numéro de leçon, leur numéro de série et leur ordre (lettre).
[n°125-3-C] signifie 125e leçon, 3e série, n° C
Je ne présente ici que le résumé de mes études étymologiques, l’intégralité
aurait nécessité un chapitre en soi. Je tiens à préciser que malgré ma passion
et mon travail sur l’étymologie des caractères, je reste novice en matière de
linguistique chinoise.
J’invite le lecteur à regarder avec soin les sinogrammes et à ne pas se conten-
ter de la notation en pīnyīn : en effet, de très nombreux caractères différents
s’écrivent de la même manière en pīnyīn a .
a. Je sais que certains lecteurs regrettent la notation Wade, moins ambigüe. Je leur pré-
sente mes excuses, et leur témoigne mon grand respect. Nul doute qu’ils se reconnaîtront...
79
80 Étude
l’ordre d’apparition des symptômes selon leur gravité ; charge à celui qui apprend
d’appliquer le même raisonnement pour les méridiens de la main. Les savants occi-
dentaux de la Renaissance, les alchimistes, utilisaient le même principe : seuls ceux
qui le méritent accéderont à la compréhension. Léonard de Vinci écrivait à l’envers,
et ses plans comportaient des erreurs volontaires.
Partons donc à la chasse au trésor des points, et recherchons le singulier pour
trouver le général.
Les points yúan (原) Un de ces indices singuliers est un point yúan (原), le tài
bái 3Rte (太白 ; 太白). C’est le seul point d’acupuncture qui porte explicitement le
nom d’une planète.
Vénus étant associée au métal, il est étonnant de ne pas trouver ce point sur le
méridien du poumon, du gros intestin, ou sur un point shù antique (俞) de nature
métal. Rien n’y fait, tài bái 3Rte (太白 ; 太白) est un point yúan de nature terre,
sur un méridien terre.
Je me suis donc demandé ce qu’il en était des autres points yúan des méridiens
yīn (阴, 陰).
Le point yúan (原) du poumon est le tài yūan 9P (太渊 ; 太淵), dont deux
alias sont tài (ou dà) qúan (大 ou 太泉). La signification de yūan (渊, 淵) est abysse,
abîme, quelquechose de profond. Qúan représente la source, l’origine, la cavité d’où
sourd l’eau.
Le deuxième caractère de chacun de ces noms évoque l’eau, ce qui est renforcé
par l’utilisation de la clef des liquides shuǐ 氵 (raccourci pour 水) dans yūan (渊,
淵).
Le point yúan des reins est tài xī 3R (太溪 ; 太谿), dont les alias principaux
sont dà xī (大谿, 大溪), lǚ xì (膂細, 膂细) et nèi kūn lún (內崑崙, 内昆仑). Ce
80
4.2 Origine cosmologique de dialectiques majeures d’acupuncture traditionnelle 81
dernier nom, littéralement kūn lún interne, fait référence au kūn lún 60V (昆仑 ; 崑
崙) qui se situe au même niveau sur le côté externe du tendon d’Achille. Les autres
points utilisent tous l’idée d’eau en mouvement : torrent pour xī (谿, 溪), fil d’eau
ténu pour xì (細, 细).
L’oxymore dans la dénomination de ce point doit nous interpeller : le point est
donné comme grand, très grand (dà 大, tài 太), mais le caractère suivant semble
au contraire indiquer quelquechose de petit. Ce n’est pas l’eau telle qu’on l’attend :
l’élément représente une vaste étendue profonde, un océan, Yūan (渊, 淵) semblerait
plus approprié dans ce cas que le petit torrent de montagne.
Le critère de grandeur ne réside donc pas dans la quantité d’eau, mais plus dans
l’autre sème qui indique la force du torrent, l’énergie qui jaillit. Vient alors comme
image le point shù antique (俞) jǐng (井), le puit, la foce de l’eau qui jaillit (yǒng
qúan 1R (涌泉 ; 湧泉) source jaillissante). Les points jǐng (井) sont de nature bois
pour les méridiens yīn (阴, 陰) : yǒng qúan 1R (涌泉 ; 湧泉) , Source jaillissante.
L’idée du bois se retrouve aussi dans la dynamique du torrent : l’eau en mouvement.
Le grand puits, la grande mise en mouvement évoquent donc plus le bois que
l’eau.
Le point yúan du foie est le tài chòng 3F (太冲 ; 太衝). On retrouve une
version plus atténuée qui substitue dà (大), grand, à tài (太), très grand, suprême.
Le caractère chong a ceci de particulier qu’il accèpte deux tons :
1. 1er ton chōng : carrefour, lieu de passage, où l’on retrouve comme pour xīng
(星,étoile) la notion d’alternance entre jambe gauche et jambe droite, donc
de mouvement).
2. 4e ton chòng : plein de force, vigoureux, puissant.
L’analyse proposée par Philippe Laurent, confortée par celle du Pr. Zhou, re-
tient bien la notion de battement extrême, en référence au pouls périphérique du
foie palpable sur l’artère pédieuse. Mais à mon avis, ce qui caractérise le mieux le
battement extrême dans le corps, c’est le cœur ! D’ailleurs, le shao chòng 9C (少冲 ;
少衝), dernier point du méridien du cœur, signifie bien « le battement disparaît »,
à moins que shao ne soit mis pour shǎoyīn (太阴, 太陰), l’axe du feu. La traduction
deviendrait encore plus intéressante : battement du shǎoyīn (太阴, 太陰) !
Le tài chòng 3F (太冲 ; 太衝) évoque donc plus pour moi le feu que le bois.
Le point yúan du cœur est le shén mén 7C (神门 ; 神門), porte du shen.
La fonction du point, sur le méridien empereur, ne laisse aucune place à une quel-
conque référence aux éléments ou aux planètes. Tous s’incline devant le shen, l’entité
viscérale du cœur, comme le courtisan s’incline devant l’empereur.
C’est donc au travers des alias, ou sur l’autre méridien yīn (阴, 陰) du feu, le
protecteur du cœur, qu’il va falloir enquêter !
Les auteurs recencent quatre alias pour shén mén 7C (神门 ; 神門) : dùi chòng
(兑衝, 兑冲), dùi gǔ (兑骨, 兑骨), rùi zhōng (銳中, 锐中), zhōng dū (中都, 中都).
Les caractères dū (ville capitale) et zhōng (centre, milieu : la Chine est l’empire
du milieu) renforcent la première idée du pouvoir central.
Dùi (兑) semble au départ peu intéressant (joie, échanger), mais c’est un des huit
trigrammes du Yi Jing 7 . Doublé, il forme le 58e des hexagrammes, qui signifie :
joie, moment où la progression douce et joyeuse développe la conformité
avec le Ciel et la concorde avec les hommes ; la maturation de l’automne.
7. classique des mutations, un des textes classiques sacrés chinois, [Cyrille J.-D. Javary(2003)]
81
82 Étude
Quand le Ciel et l’homme sont en harmonie, c’est que la Terre a permis l’adap-
tation. Cette idée est renforcée par la notion d’automne évoquée, ici la cinquième
saison (et pas la saison du métal). Javary insiste sur cette interprétation dans la no-
tion d’échange, rappelant également la place de l’homme qui n’a que peu d’emprise
sur le Ciel et la Terre et doit donc accepter de s’adapter (rôle de l’élément Terre) :
Évoquer les quatre points cardinaux, c’est également rappeler le rôle de la Terre
centre. Les autres caractères (Gǔ (骨), les os ; rùi (銳, 锐), pointe d’une arme, aigü,
perspicacité) n’éclairent pas mon propos.
En résumé, il se dégage de ce point avant tout l’idée du cœur empereur, les
allusions à la Terre se faisant au travers de l’ésotérique et du sacré par le Yi Jing.
En revanche, dà líng 7MC (大陵 ; 大陵), le point yúan du protecteur du
cœur, semble plus clair : la grande colline est une allusion claire à la Terre (forme
et matière). Un premier alias remplace grand (dà 大) par très grand,(tài 太) : j’y
vois une forme de respect envers l’empereur, qui est le plus grand au feu. C’est le
seul point yúan qui ne soit pas indiqué tài en premier nom.
Un autre alias 8 ,importe : xīn zhǔ (心主, 心主). Xīn signifie le cœur, zhǔ le
propriétaire, l’hôte. Dans le cadre de l’acupuncture, il prend comme sens exercer
une domination dans le cycle des cinq éléments.
Le feu domine le métal, mais la glose précise l’idée d’inviter, de nourrir, d’être
en charge de. On retrouve alors la Terre, en fille du feu.
Le point yúan de la rate est le tài bái 3Rte (太白 ; 太白), Vénus, planète du
métal. C’est le seul point yúan qui n’ait pas d’alias, comme pour affirmer que la dé-
nomination ne résulte pas d’une erreur, et inviter l’acupuncteur à réfléchir. Philippe
Laurent propose une autre explication : c’est également le nom d’une montagne...
mais il traduit quand même par Vénus !
Enfin, pour chaque méridien, au moins un nom du points yúan contient le
caractère tài 太 (suprême).
C’est le superlatif de dà 大 (grand), qui lui-même dérive de rén 人 (l’homme).
Ajoutons également pour compléter l’explication le caractère tīan 天 (le ciel).
Ces quatre caractères expriment une gradation : d’abord l’homme, puis l’homme
adulte et grand, ensuite quelquechose de supérieur à l’homme, et enfin le ciel.
82
4.2 Origine cosmologique de dialectiques majeures d’acupuncture traditionnelle 83
83
84 Étude
Å Æ
 Ã
lorsque le fils est vide (plus précisément, tonifier chez le fils le point mère). Cette
technique éclaire sur la présence d’une sémantique filiale sur le méridien mère : la
Rate est la mère du Poumon, son point yúan nourricier porte le nom de la planète
fille, comme pour souligner qu’en tonifiant la mère, l’énergie du fils en bénéficiera.
Enfin, le décalage indique bien une dynamique : la traduction exacte de wǔ xíng
(五行), les cinq mouvements, prend ici toute sa signification.
Les points yúan des méridiens yáng (阳, 陽) présentent également des
étymologies intéressantes, que je résume ici 9 :
— Bois, dì wǔ hùi 42VB (地五会 ; 地五會) (ou qīu xū 40VB (丘墟 ; 丘墟)) :
référence à la Terre par l’emploi de sa clef tǔ (土) dans xū, d‘i la terre et wǔ
(五) cinq, emblème de la terre. Notons l’alias du 42VB : dì wǔ (地五), cinq
terrestres !
— Terre, chong yáng 42E (冲阳 ; 衝陽) par ses alias : réunion de l’eau, de la
source, de l’énergie originelle yúan 元, des os, du jaillissement d’eau : tous les
alias désignent clairement l’eau et les reins ;
— Eau, jīng gǔ 64V (京骨 ; 京骨) : jīng représente le lieu élevé, la capitale de
l’empire : référence possible à l’empereur, donc au feu ;
— Feu wàn gǔ 4IG (腕骨 ; 腕骨) : glose autour de la dignité, du serviteur, de la
luminosité de la Lune, de la position allongée ; on pense à des caractéristiques
métal.
— Feu du triple réchauffeur yáng chí 4TR (阳池 ; 陽池) : rappellerait plutôt l’eau,
mais l’alias bíe yáng (別陽) signifie séparation du yáng (阳, 陽) (rôle du métal).
— Métal hé gǔ 4GI (合谷 ; 合谷) : l’étymologie ne distingue aucun élément d’un
autre : se pourrait être l’eau (torrent, acte sexuel), le métal (ba 八 indique la
division), le feu dans la notion d’échange, la Terre avec les fêtes champêtres...
En revanche, c’est le seul point yúan associé à un autre point yúan : le tài
chòng 3F (太冲 ; 太衝). L’association permet de lever les barrières du yīn (阴,
陰) et du yáng (阳, 陽). La technique étant extrêmement connue, y avait-il
9. l’étude reprend les mêmes principes que pour les méridiens yīn (阴, 陰), j’ai préféré ne pas
alourdir le manuscrit en la présentant en détail
84
4.2 Origine cosmologique de dialectiques majeures d’acupuncture traditionnelle 85
Fig. 4.9 – Cycle de tempérance xiāng kè (相克) et points yúan des méridiens yang
Les points tīan (天) Les points tīan (天), traduit par fenêtres du ciel, expriment
clairement le lien à quelquechose de bien supérieur à l’homme (voir précédemment
l’étymologie de 太). Ils sont d’ailleurs situés essentiellement sur les méridiens yáng
(阳, 陽), et dans le haut du corps.
85
86 Étude
Pour moi, ces points permettent de mettre en relation le corps avec le ciel, donc
les planètes. Je n’ai pas retranscris ici l’étude étymologique de ces points, car leur
fonction n’est pas nouvelle pour l’acupuncteur traditionnel.
Je parlerai de leur utilisation dans une dialectique propre à équilibrage des éner-
gies célestes dans la partie consacrée aux traitements, en 7.2.2, Mise en œuvre.
86
4.2 Origine cosmologique de dialectiques majeures d’acupuncture traditionnelle 87
Outils informatiques
J’ai utilisé différents outils informatiques pour les calculs astronomiques :
— le logiciel graphique et la librairie de simulation Xephem [Downey(2011)] ;
— la librairie PyEphem [Rhodes(2011)] pour la réalisation de mes pro-
grammes ; elle a l’énorme avantage d’offrir la possibilité de prendre en
compte les époques dans ses calculs, fonctionnalité indispensable pour
l’étude astronomique sur plusieurs millénaires ; elle utilise la librairie de
Xephem ;
— le logiciel de simulation graphique Stellarium [Chéreau et al.(2005)Chéreau,
Spearman, Meuris, and Gajdosik] ;
— dans une moindre mesure le logiciel de simulation graphique KStar pour
l’environnement KDE sous Linux [Harris and Mutlaq(2001–2017)].
Si les deux derniers logiciels sont esthétiquement bien plus avancés, les deux
premiers en revanche sont plus adaptés à mon sens à un travail de recherche
(ils sont utilisés à Harvard, à la NASA...).
À première vue, l’origine de ces dates ne relève pas d’une configuration astrono-
mique particulière. Cependant, le caractère mythique de cet empereur, ainsi que son
nom (Jaune se réfère à l’élément Terre), peuvent résulter de l’expression d’une réa-
lité remarquable. C’est souvent le cas avec les dates mythiques, l’astro-archéologie
démontrant ensuite la présence de phénomènes particuliers (éclipses, conjonctions,
comètes, etc.).
Pour savoir dans quelle années nous nous trouvons en 2017, il faut appliquer un
modulo 60 sur le nombre d’années écoulées depuis la date de départ :
87
88 Étude
Sīmǎ Qiān (司马迁, 司馬遷) n’indique pas de date de départ, mais relève les
dates les plus anciennes connues ainsi que les noms des années correspondantes :
— 2145 avant J.-C, ping–tse, première année de règne de l’empereur Yao ; cela
correspond à une année 13 dans le cycle.
— 2042 avant J.-C., tchi–wei, première année de règne de l’empereur Choen ; cela
correspond à une année 56 dans le cycle.
Ces dates sont conformes avec une date de départ possible de 2698, et exluent
2697 :
2698 − 2145 = 553
553mod(60) = 13
Jean Motte Dans son ouvrage « Les chemins cachés de l’acupuncture tradition-
nelle » [Motte(2010)], Jean Motte propose comme date de départ des énergies non
pas l’année 4315 avant J.-C. mais 4316 (figures 4.10 et 4.11).
Il s’appuie pour cela sur des archives du père Gaubil, et une configuration rare
entre Jupiter et le cycle lunaire. Cette configuration au solstice d’hiver (28/4/4316
avant J.-C, du fait de la précession des équinoxes) correspond également dans mes
simulations 10 à d’autres caractéristiques remarquables :
— il y a probablement eu éclipse partielle de Soleil le 27/4/4316 ;
— Mercure était en opposition ET en transit devant le Soleil pendant cette
éclipse ;
— Les quatre autres planètes étaient visibles cette nuit-là ;
10. il convient de rappeler que cette simulation reste une projection complexe, à considérer avec
une prudence nécessaire
88
4.2 Origine cosmologique de dialectiques majeures d’acupuncture traditionnelle 89
89
90 Étude
Qi Bai : Celui qui connaît bien le Dao, qui connaît en haut l’astronomie,
en bas la géographie et entre les deux, les affaires courantes de l’homme,
peut ainsi prolonger son existence jusqu’à l’infini.
( [Duron(1991), p.276])
Les références aux planètes apparaissent clairement : Qi Bai décrit les symptômes
associés aux mouvements, et conclu à chaque fois en indiquant que c’est la planète
Vénus, Mars, etc. qui réagit.
90
4.3 Contributions de l’étude à l’énergétique 91
91
92 Étude
J’ai montré l’importance des points yúan (原) de part leur étymologie. Il reste à
définir une logique permettant de les associer à des configurations planétaires, et ce
sera l’objet du chapitre suivant.
Enfin, je pense que de nombreux traitements restent à trouver : il faudrait pour
cela prendre complètement en compte l’aspect cosmologique dans la dénomination
des points, comprendre comment les lier au Ciel. Je proposerai en fin de mémoire
quelques perspectives, non exhaustives, pour aller plus loin.
J’invite dès à présent mes consœurs et confrères, tels nos prédécesseurs de l’an-
tiquité, à lever les yeux au Ciel pour découvrir mille et une façons de L’associer à
leurs traitements.
Je souhaite pour ma part poursuivre ce mémoire en apportant ma pierre à l’édi-
fice !
92
4.4 Bibliographie du chapitre 93
POINT-d-ACUPUNCTURE-approche-THEORIQUE-CLINIQUE-ET-EXPERIMENTALE/
Nom-des-points-d-acupuncture-/covin-111945.pdf.
[Cyrille J.-D. Javary(2003)] P. F. Cyrille J.-D. Javary. YI JING, Le livre des Chan-
gements. Paris, 2003.
[De Saussure(1909–1922)] L. De Saussure. Les origines de l’as-
tronomie chinoise. T’oung Pao, 10(2):121–182, 1909–
1922. URL https://www.chineancienne.fr/d%C3%A9but-20e-s/
saussure-les-origines-de-l-astronomie-chinoise/. compilation
des articles parus dans T’oung Pao entre 1909 et 1922, version numérique de
Pierre Palpant pour Chine Ancienne.
[de Saussure(1919)] L. de Saussure. Le système astronomique des chinois.
Archives des sciences physiques et naturelles, Genève., 1919. URL
https://www.chineancienne.fr/d%C3%A9but-20e-s/saussure-le-syst%
C3%A8me-astronomique-des-chinois/. version numérique de Pierre Palpant
pour Chine Ancienne.
[Downey(2011)] E. C. Downey. Xephem : Interactive astronomical epheme-
ris. Astrophysics Source Code Library, dec 2011. URL http://www.
clearskyinstitute.com/xephem/. logiciel de visualisation basé sur pyephem.
[Duron(1991)] A. Duron. Su wen. Guy Trédaniel, 1991.
[Galilei(1632)] G. Galilei. Dialogo... sopra i due massimi sistemi del mondo Tole-
maico, e Copernicano. Firenze, 1 edition, 1632. URL https://books.google.
fr/books?hl=fr&lr=&id=yUBIfbGmyIMC.
[Gaubil et al.(1770)Gaubil, de Guignes, and al.] A. Gaubil, J. de Guignes, and al.
Le Chou-king : un des livres sacrés des chinois qui renferme les fondements de
leur ancienne histoire, les principes de leur gouvernement et de leur morale. NM
Tilliard, 1770. URL https://books.google.fr/books?id=S8dXAAAAcAAJ.
[Granet(1922)] M. Granet. La religion des Chinois. version nu-
mérique de Pierre Palpant pour le site chine ancienne, Paris,
1922. URL https://www.chineancienne.fr/d%C3%A9but-20e-s/
granet-la-religion-des-chinois/.
[Granet(1934)] M. Granet. La pensée chinoise. Albin Michel 2002,
1934. voir http://classiques.uqac.ca/classiques/granet_marcel/A12_
la_pensee_chinoise/pensee_chinoise.html pour la version numérique de
Pierre Palpant, collection Chine ancienne.
[Harris and Mutlaq(2001–2017)] J. Harris and J. Mutlaq. Kstars. Logiciel libre
contribué, 2001–2017. URL https://edu.kde.org/kstars/.
[Koyré(1934)] A. Koyré. Des Révolutions des Orbes Célestes. Pa-
ris, Librairies Felix Alcan, textes et traductions pour servir a l’his-
toire de la pensÉe moderne, collection dirigée par abel rey edition,
1934. URL http://classiques.uqac.ca/collection_sciences_nature/
copernic_nicolas/revolutions/revolutions_orbes_celestes.html.
[Kyril(1983)] R. Kyril. L’idiot chinois : initiation élémentaire à la lecture intelligible
des caractères chinois. Paris, 1983. le livre n’est plus édité mais encre sous
copyright, me contacter pour consultation.
[Laurent(2010)] P. Laurent. L’esprit des points. Paris, 2ème édition, colorisée edi-
tion, 2010. ISBN 978-2-84279-443-9.
93
94 Étude
94
Chapitre 5
L’astronomie,
cette micrographie d’en haut,
est la plus magnifique des sciences
parce qu’elle se complique d’une
certaine quantité de divination.
L’hypothèse est un de ses devoirs.
Victor Hugo
Sommaire
5.1 Préambule . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 96
5.2 Hypothèse sur la magnitude
. . . . . . . . . . . d’une planète . . . . . . . . . . . 96
5.3 Hypothèse sur la gravité
. . . . . . . d’une planète . . . . . . . . . . . . . 97
5.4 Étalonnage des échelles et indices . . . . . . . . . . . . . . . . 100
5.4.1 Principe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 100
5.4.2 Formule de calcul des indices . . . . . . . . . . . . . . 101
5.4.3 Exemple . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 101
5.5 Comparaison avec la lune et conclusion . . . . . . . . . . . . 102
95
96 Hypothèse sur l’interprétation énergétique de la gravité et de la magnitude
5.1 Préambule
Ce chapitre est assez court. Il formule une hypothèse simple permettant de décrire
avec la science actuelle les effets qu’une planète peut avoir sur l’Homme, dans une
dialectique énergétique.
À l’origine, il expliquait en détail comment j’avais choisi parmi les différentes
forces et grandeurs physique possibles, d’une part la gravité . . . . . . . pour représenter le yīn
(阴, 陰), d’autre part la .magnitude
. . . . . . . . . . ou luminosité d’une planète pour exprimer le
yáng (阳, 陽).
En relisant mon mémoire, j’ai préféré soulager le lecteur d’une discussion qui com-
plexifiait cette hypothèse, alors qu’elle revêt un caractère simple et facile à mettre
en pratique. Il me semble également que les discussions précédentes suffisent pour
comprendre mon cheminement, sans qu’il soit nécessaire de l’expliciter davantage.
Le curieux pourra consulter l’annexe A.1.1, Dualité onde–corpuscule.
96
5.3 Hypothèse sur la gravité
. . . . . . . d’une planète 97
97
98
98
Hypothèse sur l’interprétation énergétique de la gravité et de la magnitude
Fig. 5.2 – Évolution de la magnitude des planètes sur cinq ans entre le 1/1/2016 et le 31/12/2020. L’axe des ordonnées est inversé afin que
les planètes les plus lumineuses soient en haut.
5.3 Hypothèse sur la gravité
. . . . . . . d’une planète
Fig. 5.3 – Évolution des distances (en unités . . . . . . . . . . . . . . . séparant les planètes de la Terre sur cinq ans entre le 1/1/2016 et le 31/12/2020.
. . . . . . . astronomiques)
Plus la distance est grande, moins la force de gravité est importante.
99
99
100 Hypothèse sur l’interprétation énergétique de la gravité et de la magnitude
Magnitude
Jupiter Mars Saturne Vénus Mercure
Mmin -1,51 1,83 1,39 -3,63 6,19
Mmax -2,80 -2,96 -0,51 -4,49 -2,34
plage -1,29 -4,79 -1,90 -0,86 -8,53
Distances
Jupiter Mars Saturne Vénus Mercure
Dmin 3,9487 0,3727 7,8405 0,2633 0,5490
Dmax 6,4560 2,6762 11,2469 1,7374 1,4515
plage 2,5073 2,3035 3,4064 1,4741 0,9025
Tab. 5.1 – Maxima et minima des distances et magnitude des planètes entre -4500
et 2017 calculés avec mon logiciel. On retrouve des valeurs proches de celles fournies
par la littérature. La plage est l’étendue de l’intervalle [min, max].
100
5.4 Étalonnage des échelles et indices 101
Mdate − Mmin
indmagn = × 100
Mmax − Mmin
La formule de l’indice indgrav exprimant l’éloignement, donc l’intensité de la force
gravitationnelle est :
( )
Ddate − Dmin
indgrav = 100 − × 100
Dmax − Dmin
La force gravitationnelle est d’autant plus forte que la planète est proche, donc
que la distance est petite, d’où la soustraction de 100.
5.4.3 Exemple
Étudions la configuration du 4 mars 1989 (14h10). L’heure n’a pas beaucoup
d’importance, contrairement aux tiān gān (天干) dì zhī (地支).
À partir des données astronomiques de cette date (recueillies dans mon logiciel,
ou tout autre logiciel de calcul astronomique), je réalise deux diagrammes représen-
tant l’intensité de la gravité et de la luminosité de chaque planète par rapport à ses
intensités minimales et maximales (voir table 5.2 et figure 5.4).
101
102 Hypothèse sur l’interprétation énergétique de la gravité et de la magnitude
102
Chapitre 6
Discussions et perspectives
103
104 Discussions et perspectives
Il est toujours complexe lorsqu’on suit une piste prometteuse de décider à quel
moment il faut marquer une pause, afin de mesurer le chemin parcouru. Pourtant,
si l’objectif est d’en indiquer l’itinéraire, les embûches, les détours possibles à ses
amis, c’est une étape nécessaire.
Je pense avoir suffisamment introduit d’éléments théoriques et de justifications,
pour partager avec le lecteur mon sentiment de grande excitation à lui faire découvrir
comment de toute cette théorie, j’ai pu formuler quelques traitements applicables
simplement en cabinet.
Mais il reste une part de frustration : devant l’énormité de la tâche, qui consiste
à analyser l’ensemble de l’acupuncture chinoise sous un angle un peu différent, j’ai
la conviction de n’avoir abordé qu’une infime portion du chantier.
J’ai cependant préféré me (re)concentrer sur ce que je réalisais, en produisant
une recherche rigoureuse et exhaustive, plutôt que d’explorer toutes les voies qui
s’offraient à moi.
Il reste par conséquent encore beaucoup à réaliser, mais cela dépassait à mon
sens le cadre de ce travail préliminaire.
Toutefois, avant de passer aux traitements, j’aimerais revenir sur la probléma-
tique initiale, qui était de déterminer une fréquence d’accord fondamentale à la
gamme chinoise.
J’ai reproduit l’idée de Cousto, avec son système de l’octave cosmique, en l’ap-
pliquant aux périodes synodiques des planètes (pour rappel, il utilisait, comme
M.Cortinovis, les périodes de révolutions sidérales). J’ai donc obtenu une fréquence
moyenne, que j’ai fait varier afin de minimiser les écarts par rapport aux gammes
théoriques.
Trois éléments important ressortent de ce travail :
1. le meilleur résultat est obtenu avec une fréquence d’accord sur le LA à 429Hz ;
cette valeur est très proche de celle proposée par Michel Cortinovis (432Hz) ;
2. l’association entre Mars, la note DO et le diapason de 128Hz est sans équi-
voque ;
3. plus étonnant, les autres planètes s’associent respectivement :
— au SI/SI♭ pour Jupiter et Saturne ;
— au LA pour Mercure ;
— au FA pour Vénus.
On ne retrouve donc nullement une gamme avec des harmoniques simples, mais
en revanche, plusieurs éléments connus ou soupçonnés dans les différentes dialec-
tiques possibles (Fréquence pour le feu efficace sur le foyer supérieur et avec le
diapason chakras du plexus solaire sur le dàn zhōng 17RM (膻中 ; 膻中), association
entre le métal (Vénus) et la fréquence du diapason du chakras coronal, etc.).
Enfin, avant de passer à la suite du mémoire, je tenais à remercier Michel Corti-
novis pour l’aide qu’il m’a apportée l’année dernière, au moment où je rédigeais la
première version de ce mémoire.
104
Troisième partie
105
Chapitre 7
Traitements
Swâmi Râmdâs
Sommaire
7.1 Préambule . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 108
7.2 Utilisation des points yúan (原) des méridiens . . . . . . . . . 109
7.2.1 Principes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 109
7.2.2 Mise en œuvre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 109
Énergie d’un élément en excès ou insuffisance . . . . . . . . 109
Énergie équilibrée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 110
Équilibre absolu . . . . . . . . . . . . . . . . . . 110
Équilibre relatif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 110
Disparité du yīn (阴, 陰) et du yáng (阳, 陽) . . . . . . . . 112
Atteinte de peu d’éléments. . . . . . . . . . . . . 112
Atteinte de plusieurs éléments. . . . . . . . . . . 112
7.3 Énergies de naissance et adaptation . . . . . . . . . . . . . . 114
7.3.1 En analogie avec la « Grande Acupuncture » . . . . . 114
7.3.2 Bilan énergétique à la manière du docteur Yao . . . . 114
7.4 Bibliographie du chapitre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 115
107
108 Traitements
7.1 Préambule
Ce chapitre présente, de manière théorique, différents types de traitements pre-
nant en compte les configurations astronomiques. Chaque type de traitements sera
appliqué dans le chapitre suivant à au moins un cas clinique réel.
Afin de faciliter la compréhension, j’ai choisi des exemples entre 2016 et 2020, afin
de permettre au lecteur de se référer aux graphiques des figures 5.2 et 5.3 (feuilles
volantes accompagnant le mémoire dans sa version papier).
Les diagrammes représentant les configurations s’inspirent des diagrammes des
cinq éléments avec les pentagones. Plus l’énergie d’une planète est intense, plus le
sommet du pentagone sur l’axe de l’élément associé sera distant du milieu du cercle.
À l’inverse, pour une planète avec un indice de luminosité ou de gravité faible, le
sommet sera proche du centre.
Les diagrammes composent donc un pentagone en général non régulier (coloré en
rose). Le disque vert représente les positions équilibrées (indice 50 sur l’échelle). Le
disque gris correspond au cercle circonscrit du pentagone régulier où chaque sommet
occupe la position maximale sur l’échelle (100). Ces sommets sont matérialisés par
le cercle de l’élément concerné avec sa couleur et le symbole de la planète associé :
— Bois, vert, Jupiter : Å ;
— Feu, rouge, Mars : Ä ;
— Terre, orange, Saturne : Æ ;
— Métal, blanc, Vénus : Ã ;
— Eau, noir, Mercure : Â ;
Le lecteur sera vigilant à ne pas confondre la fonction yúan (原) nourricière d’un
méridien, et la fonction que j’introduis qui permet de tonifier ou disperser l’influence
d’une planète. Pour rappel :
— les points yúan des yīn (阴, 陰) représentant une planète (donc un élément)
se situent sur le méridien Mère de cet élément :
— le tài xī 3R (太溪 ; 太谿) représentant Jupiter (donc le bois) se situe sur
le méridien des reins (eau) ;
— tài chòng 3F (太冲 ; 太衝) avec Mars (feu) et le foie (bois) ;
— dà líng 7MC (大陵 ; 大陵) (ou shén mén 7C (神门 ; 神門)) avec Saturne
(terre) et le protecteur du cœur ou le cœur (feu) ;
— tài bái 3Rte (太白 ; 太白) avec Vénus (métal) et la rate (terre) ;
— tài yūan 9P (太渊 ; 太淵) avec Mercure (eau) et le poumon (métal).
— les points yúan des yáng (阳, 陽) représentant une planète (et son élément
associé) se situent sur le méridien du conseiller à la cour de cet élément :
— le hé gǔ 4GI (合谷 ; 合谷) représentant Jupiter (bois) se situe sur le
méridien du gros intestin (métal) ;
— yáng chí 4TR (阳池 ; 陽池) ou wàn gǔ 4IG (腕骨 ; 腕骨) avec Vénus
(métal) et les méridiens de l’intestin grêle ou du triple réchauffeur (feu) ;
— jīng gǔ 64V (京骨 ; 京骨) avec Mars (feu) et le méridien de vessie (eau) ;
— chong yáng 42E (冲阳 ; 衝陽) avec Mercure (eau) et le méridien de l’es-
tomac ;
— dì wǔ hùi 42VB (地五会 ; 地五會) ou qīu xū 40VB (丘墟 ; 丘墟) avec
Saturne (terre) et le méridien de la vésicule biliaire.
108
7.2 Utilisation des points yúan (原) des méridiens 109
Ä Ä
Å Æ Å Æ
 à  Ã
Magnitude Gravité
yáng (阳, 陽) yīn (阴, 陰)
Configuration du 12 juin 2016
109
110 Traitements
Le feu est trop fort, et le métal trop faible : il faudra tonifier le tài bái 3Rte (太
白 ; 太白) (redonner l’information du métal), et disperser le wàn gǔ 4IG (腕骨 ; 腕
骨) (attaque du feu sur le métal).
L’acupuncteur reconnaîtra dans les traitements proposés la logique des tech-
niques des cinq éléments, et plus particulièrement les techniques qui utilisent la
mère et/ou le conseiller à la cour (pratiquement toutes, exceptée passé, présent,
futur) [Motte(2014), pages 185–196].
Énergie équilibrée
Équilibre absolu Pour que les éléments soient équilibrés, ils doivent remplir trois
conditions :
L’idéal en effet est que les éléments de la saison ou de l’année soit légèrement
supérieurs aux autres. Dans ce cas, la dialectique n’a pas de traitement particulier
à proposer.
Ä Ä
Å Æ Å Æ
 à  Ã
Magnitude Gravité
yáng (阳, 陽) yīn (阴, 陰)
Situation quasi–idéale pour un mouvement shǎoyīn (太阴, 太陰)
en excès (feu) à l’automne (Métal)
110
7.2 Utilisation des points yúan (原) des méridiens 111
Ä Ä
Å Æ Å Æ
 à  Ã
Magnitude Gravité
yáng (阳, 陽) yīn (阴, 陰)
Configuration relativement équilibrée, les planètes sont éloignées
mais il n’y a pas de disparité remarquable.
111
112 Traitements
Ä Ä
Å Æ Å Æ
 à  Ã
Magnitude Gravité
yáng (阳, 陽) yīn (阴, 陰)
On pourra s’étonner d’un tel traitement au regard de l’énergie présente sur la Terre
(Saturne), ou si les pouls revêtaient un caractère glissant ou plein, mais c’est bien
le traitement à appliquer dans cette dialectique.
3. je n’ai à ce jour pas encore pu expérimenter ce traitement dans son intégralité, l’occasion ne
s’étant pas présentée.
112
7.2 Utilisation des points yúan (原) des méridiens 113
1. tài chòng 3F (太冲 ; 太衝) et shēn mài 62V (申脉 ; 申脈) pour l’élément feu ;
2. dà líng 7MC (大陵 ; 大陵) (ou shén mén 7C (神门 ; 神門)) et dì wǔ hùi 42VB
(地五会 ; 地五會) (ou qīu xū 40VB (丘墟 ; 丘墟)) pour l’élément terre ; notons
au passage que le point porte (門,门) sur le protecteur du cœur, exprimant
bien l’idée de passage régulateur ;
3. tài bái 3Rte (太白 ; 太白) et wàn gǔ 4IG (腕骨 ; 腕骨) (ou yáng chí 4TR (阳
池 ; 陽池)) pour l’élément métal ;
4. tài yūan 9P (太渊 ; 太淵) et chong yáng 42E (冲阳 ; 衝陽) pour l’élément eau ;
5. tài xī 3R (太溪 ; 太谿) et hé gǔ 4GI (合谷 ; 合谷) pour l’élément bois.
Ces barrières associent pratiquement toutes un point du foyer supérieur et un
point du foyer inférieur, sauf pour le feu. On pourrait peut-être harmoniser la dia-
lectique en utilisant le triple réchauffeur comme méridien de l’éeau (rein yáng (阳,
陽)), mais je n’ai pas testé cette possibilité.
Prenons l’exemple suivant :
Ä Ä
Å Æ Å Æ
 à  Ã
Magnitude Gravité
yáng (阳, 陽) yīn (阴, 陰)
Cette situation est l’inverse de celle que nous venons de voir : la disparité vient
d’un yáng (阳, 陽) trop fort par rapport au yīn (阴, 陰) pour le bois, le feu et le
métal.
Le traitement consistera à utiliser les levées de barrières en commençant par
les couches les plus profondes, et à s’arréter dès que les pouls expriment l’équilibre
souhaité. Dans ce cas :
— tài chòng 3F (太冲 ; 太衝) tonifié et hé gǔ 4GI (合谷 ; 合谷) dispersé (attention,
pour l’élément feu, pas pour le bois ni le métal !);
— si besoin, tài bái 3Rte (太白 ; 太白) tonifié et dì wǔ hùi 42VB (地五会 ; 地五
會) (ou qīu xū 40VB (丘墟 ; 丘墟)) dispersé pour le métal ;
— si besoin, tài xī 3R (太溪 ; 太谿) tonifié et chong yáng 42E (冲阳 ; 衝陽)
dispersé pour le bois.
113
114 Traitements
114
7.4 Bibliographie du chapitre 115
115
Chapitre 8
Cas cliniques
Bouddha
Sommaire
8.1 Présentation des cas cliniques et des études . . . . . . . . . . 119
8.2 Cas clinique de phonopuncture . . . . . . . . . . . . . . . . . 119
8.2.1 Séance 1 du 25/01/2016 . . . . . . . . . . . . . . . . . 119
Anamnèse en cinq éléments . . . . . . . . . . . . . . . . . . 119
Impression générale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 120
Examen . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 120
tài xī 3R (太溪 ; 太谿) : . . . . . . . . . . . . . . 120
Langue : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 120
Pouls : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 120
Interprétation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 120
Traitement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 121
Fin de la séance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 121
8.2.2 Séance 3 du 25/01/2016 . . . . . . . . . . . . . . . . . 121
Examen . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 121
tài xī 3R (太溪 ; 太谿) : . . . . . . . . . . . . . . 121
Langue : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 121
Pouls : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 122
Interprétation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 122
Traitement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 122
Fin du traitement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 122
8.3 Cas clinique cosmologiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 123
8.3.1 Présentation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 123
Résumé des séances précédentes . . . . . . . . . . . . . . . 123
Configuration de naissance et de consultation . . . . . . . 123
Examen . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 124
tài xī 3R (太溪 ; 太谿) : . . . . . . . . . . . . . . 124
Langue : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 124
Pouls : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 124
117
118 Cas cliniques
Interprétation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 124
Traitement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 125
8.4 Étude comparative avec les tiān gān (天干) dì zhī (地支) . . 125
8.4.1 Maître, qu’est-ce que l’impertinence ? . . . . . . . . . 125
8.4.2 Le retour de Philomène de... . . . . . . . . . . . . . . 126
Présentation du cas clinique . . . . . . . . . . . . . . . . . 126
Traitement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 127
Qu’aurais-je fais ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 127
8.4.3 Discussion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 129
8.5 Bibliographie du chapitre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 130
118
8.1 Présentation des cas cliniques et des études 119
119
120 Cas cliniques
métal :
— hémorroïdes
— peau sèche
— sujette aux petites angines
— beaucoup de carries petites (luo du GI)
— gastro-entérite à Noël
eau :
— douleurs lombaires (peut-être GI également)
— premier accouchement difficile, avec impression d’abandon
Impression générale
La patiente renvoie l’idée d’une mère idéale, complètement dévouée et au service
de ses enfants, de ceux des autres. Mais on a l’impression que ce dévouement ne cor-
respond pas à sa personalité, qu’elle cherche soit à se faire pardonner quelquechose,
soit à obtenir une reconnaissance qui ne vient pas.
Elle parle facilement, librement, et toutes ses phrases sont ponctuée d’un petit
rire nerveux.
Elle vit mal les contraintes liées au travail de son mari, ce qui ravive probablement
les souffrances abandonniques de son premier accouchement.
Elle donne également l’impression de ne pas avoir eu d’adolescence (en couple
très tôt, mariée très tôt), et d’être
Examen
tài xī 3R (太溪 ; 太谿) : 2–2–1 / 2–2–0, légèrement changeant.
Langue : humide, plutôt pâle, tremblante avec marque de dents sur les côtés
Pouls :
— légèrement vastes et tendu dans le yang (forme tendu normale du printemps) ;
léger vide sur l’esto
— le yin est complètement vaste
Interprétation
Il s’agit pour moi d’un feu apparent : la patiente souffre originellement d’un
vide de rein (abandon) qui est entretenu par l’absence de son mari (donc pas de
yáng (阳, 陽), notamment pour contenir le yin : elle a besoin de manger tout le
temps). L’estomac à mon avis a aussi été atteint, en essayant de suppléer les reins.
La thyroïde fait également penser au MC.
De peur d’être de nouveau seule, elle ne quitte pas ses enfants et se consacre
entièrement à eux.
Cela corrobore pour moi l’idée d’un feu apparent : elle cherche une reconnaissance
car son feu intérieur ne la nourrit pas, il est émotionnel.
120
8.2 Cas clinique de phonopuncture 121
Traitement
Objectif : refaire un yīn (阴, 陰) correct et commencer à travailler le métal (notion
de séparation et d’équilibrage de la Terre).
1. zú sān lǐ 36E (足三里 ; 足三里) (t), redonner fonction yáng (阳, 陽) sur la
rate, et point de travail sur les glandes
2. rǔ gēn 18E (乳根 ; 乳根) (d), grand luo d’estomac, la palpation faisant sentir
les battement du coeur ; abcès du sein
3. sān yīn jiāo 6Rte (三阴交 ; 三陰交) (t), refaire du yīn (阴, 陰) et du sang
4. zhōng wǎn 12RM (中脘 ; 中脘) (t), travail sur tàiyīn (太阴, 太陰) et renforce-
ment de l’estomac
5. zhōng fǔ 1P (中府 ; 中府) (t), travail sur le métal et la séparation
6. fēng chí 20VB (风池 ; 風池) (t) : je termine avec l’objectif principal de mon
traitement
Fin de la séance
Les pouls ont complètement changés : le yīn (阴, 陰) est appaisé, le yáng (阳,
陽) ressort, mais par contre MC et TR sont aux abonnés absents.
J’utilise le diapason du cœur, en tonification sur le dàn zhōng 17RM (膻中 ; 膻
中) (deux applications en respectant la technique de phonopuncture).
Les pouls du MC et du TR sont maintenant perceptibles, la patiente me dit
s’être sentie détendue après le diapason.
Elle ne rit plus systématiquement en fin de phrase.
La séance suivante, 3 semaines après, permettra de constater une amélioration
générale.
Examen
tài xī 3R (太溪 ; 太谿) : 2–2–2
121
122 Cas cliniques
Pouls :
— superficiels sur estomac
— plénitude générale dans le yīn (阴, 陰), sauf pour le poumon qui est vide.
Il y a une disparité importante entre le yīn (阴, 陰) puissant et le yáng (阳, 陽)
Interprétation
Elle dit avoir besoin qu’on s’occupe d’elle, elle aimerait par exemple que quel-
qu’un lui prépare de temps en temps un bon petit plat. La problématique familiale
empêche la circulation de la terre.
L’impression donnée par la patiente, malgré son envie d’avancer et ses efforts,
est qu’elle n’arrive pas à couper avec le passé.
Sa gorge bloque, et l’empêche de s’exprimer, même en musique.
Traitement
— nèi gùan 6MC (内关 ; 內關) (d) et wài gūan 5TR (外关 ; 外關) (t) je com-
mence par lever les barrières yin et yang, et choisi celle qui me semble la plus
émotionnelle. Elle travaille également sur le foyer moyen, donc la terre.
— zhú bīn 9R (筑宾 ; 築賓) (t) : lien entre le TR (homme, père) et la protection
qu’elle recherche, construit pour l’hôte ; appuie son besoin de travail sur ses
origines
— shāng qū 17R (商曲 ; 商曲) (t) : mo de manaka de la terre
— fù tōng gǔ 20R (腹通谷 ; 腹通谷) (t) : mo de manaka du poumon
— dà zhōng 4R (大钟 ; 大鍾) (d) – fēng lóng 40E (丰隆 ; 丰隆) (d) : je veux
remettre la voie luo des reins en fonctionnement, évacuer l’estomac superficiel
— zhōng wǎn 12RM (中脘 ; 中脘) (t) : recentrage et remise de correct sur l’esto-
mac.
Fin du traitement
122
8.3 Cas clinique cosmologiques 123
Calliope est une femme née le 20 février 1975. Sous son apparence dur et sûr
d’elle se cache énomément de sensibilité et d’émotion.
Elle est orfèvre, et conçoit des bijoux, dans un travail minutieux et perfection-
niste.
Elle a beaucoup de mal à vivre avec d’autres systèmes de valeurs que les siens, ce
qui lui rend la vie familiale difficile depuis qu’elle a eu un enfant avec son compagnon.
Elle suit systématiquement à la lettre mes recommandations (elle a par exemple
noté pendant deux mois comment elle se sentait chaque jour, lorsque nous recher-
chions une éventuelle sensibilité à la lune ; elle suit toutes les cures et ne rate pas
un RDV).
Elle dégage à la fois des allures de júeyīn (厥阴, 厥陰), mais également de métal.
Elle est fréquement congestionnées au niveau du ventre, et dès qu’elle stresse
cela empire.
Le fameux CRABE de cette patiente est qu’elle est sensible... à Vénus ! Elle a
besoin de voir cette planète, de la voir briller.
On sent également chez elle le charisme naturel, sans besoin d’extravagence des
femmes yángmíng (阳明, 陽明).
Elle consulte aujourd’hui car c’est sa séance de saison. Contrairement à d’habi-
tude, elle est très fatiguée, se sent dans le brouillard, distante.
Elle est se sent pressée, et m’annonce avant de passer sur la table d’examen qu’il
y a eu deux décès dans sa famille récemment.
Les larmes perlent sur ses joues.
123
124 Cas cliniques
Ä Ä
Å Æ Å Æ
 à  Ã
Magnitude Gravité
yáng (阳, 陽) yīn (阴, 陰)
Configuration du 14 mai 2015
Ä Ä
Å Æ Å Æ
 à  Ã
Magnitude Gravité
yáng (阳, 陽) yīn (阴, 陰) Date
de naissance de Calliope, 14 mai 2015
Examen
tài xī 3R (太溪 ; 太谿) : 2–2–0
Pouls :
— légèrement glissant dans le yin, sans force
— rugueux sur le foie
— caractère tendu dans le yang
Interprétation
On partirait sur un vide sang dû au foie, mais ce n’est pas la piste que je vais
suivre.
124
8.4 Étude comparative avec les tiān gān (天干) dì zhī (地支) 125
Les diagrammes indiquent en effet que le métal, dans ses énergies de naissance,
ets peu présent mais qu’il permet de passer dans iong entre la terre et l’eau. Je pense
que sa quête permanente de métal vient de là.
Or, la configuration de la séance indique un vide de métal très important.
Traitement
Je commence par faire le tài bái 3Rte (太白 ; 太白) (t) : les pouls se transforment
quasi instantanément, le yang ressort et pert son côté tendu.
Le yin n’est plus glissant (la circulation iong a été rétablie).
Je terminerai le traitement en refaisant quand même du sang : xù hǎi 10Rte (血
海 ; 血海) (t), sān yīn jiāo 6Rte (三阴交 ; 三陰交) (t) , gōng sūn 4Rte (公孙 ; 公孫)
(d) à cause de son ballonement et fú bái 10VB (浮白 ; 浮白) (t) (calme l’instabilité).
125
126 Cas cliniques
126
8.4 Étude comparative avec les tiān gān (天干) dì zhī (地支) 127
Fig. 8.2 – Tableau du docteur yao des énergies de naissance de Philomène, réalisé
avec le logiciel de M.Cortinovis [Cortinovis(2014)]. On ne retrouve ni la personalité
tàiyáng (太阳, 太陽), ni la problématique du métal, mais plutôt une plénitude de
feu. Ne connaissant pas l’heure de naissance, j’ai retiré les deux informations liées à
l’heure.
Traitement
Jean Motte réalise le traitement suivant (voir son ouvrage pour la justification),
en se servant de la dialectique des tiān gān (天干) et dì zhī (地支) :
Qu’aurais-je fais ?
127
128 Cas cliniques
Ä Ä
Å Æ Å Æ
 à  Ã
Magnitude Gravité
yáng (阳, 陽) yīn (阴, 陰)
Naissance (5/11/1996)
Ä Ä
Å Æ Å Æ
 à  Ã
Magnitude Gravité
yáng (阳, 陽) yīn (阴, 陰)
Consultation (10/5/2001)
128
8.4 Étude comparative avec les tiān gān (天干) dì zhī (地支) 129
information ne lui a pas été donnée à sa naissance (vide de métal, notamment pour
le poumon).
La base de mon traitement, dans une dialectique cosmologique, aurait donc été
de redonner en premier lieu l’information correcte du métal qui a fait défaut à la
naissance : le point à poncturer est le tài bái 3Rte (太白 ; 太白) tonifié, associé
éventuellement au wàn gǔ 4IG (腕骨 ; 腕骨) ou yáng chí 4TR (阳池 ; 陽池) dispersé,
ce qui semble prometteur pour limiter l’attaque du feu et gérer la vastitude des pouls.
Rappelons que le métal est le maître de l’énergie circulante, et que la patiente donne
de nombreux signes de vide d’énergie (amaigrissement, pouls mou et affaiblis).
Ensuite, il faudrait reprendre les pouls, et poursuivre le traitement en fonction
des effets observés.
8.4.3 Discussion
Il est intéressant de remarquer que les deux dialectiques relèvent l’une et l’autre
un problème dans la circulation des énergies (Brigands pour les tiān gān (天干) dì
zhī (地支), avec l’assesseur de droite à la Terre qui ne prend pas sa place à gauche...
au Ciel !), et utilisent le même point tonifié (tài bái 3Rte (太白 ; 太白)) pour des
motifs totalement différents.
Un autre élément d’importance est la date de naissance même : le 5 novembre !
Philomène est née le jour où énergétiquement, l’hiver commence ! Sa naissance cor-
respond au moment où la terre yīn (阴, 陰) (rate) prend la place de la terre yáng
(阳, 陽) (estomac) et doit faire l’adaptation entre le métal de l’automne et l’eau
de l’hiver. Sa configuration cosmologique de naissance semble favorable quand on
regarde la terre (l’estomac est plus faible que la rate), mais cela indique surtout que
l’estomac n’a probablement pas assez travaillé en amont, car il était trop faible (les
configurations cosmologiques n’évoluent pas rapidement). On retrouve l’intention
première de Jean Motte qui souhaitait travailler sur l’estomac.
La dialectique cosmologique n’est cependant pas suffisamment solide encore pour
rivaliser avec son aînée, plus robuste dans l’argumentation, et permettant de consti-
tuer un traitement complet, pas uniquement un point d’entrée.
Je ne peux expliquer la coïncidence (?) avec le choix du tài bái 3Rte (太白 ; 太
白) pour le moment, mais il me semble primordial de continuer à asseoir la dialec-
tique cosmologique afin de lui donner un vocabulaire plus riche et de plus grandes
perspectives.
C’est l’objet du dernier chapitre, 9 Perspectives de recherche, critique et conclu-
sions.
129
130 Cas cliniques
130
Chapitre 9
Sommaire
9.1 Les recalages de calendrier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 132
9.2 Sieou, positions des planètes et Su antiques . . . . . . . . . . 132
131
132 Perspectives de recherche, critique et conclusions
J’épargnerai au lecteur courageux la lecture d’une longue diatribe sur les pers-
pectives de recherches : elles sont tout simplement immenses, à mon avis.
J’ai identifié quelques pistes prometteuses que je souhaiterais toutefois partager
avant de clore ce mémoire :
132
Quatrième partie
Annexes
133
Annexe A
Afin de mieux appréhender les notions exposées dans ce qui suit, il me semble
important d’introduire ou de rappeler quelques notions d’acoustique et de musique.
Le lecteur averti pourra s’en dispenser et poursuivre la lecture de la section suivante.
J’ai également essayé de démontrer que ces notions contemporaines résonnaient avec
de nombreux concepts et problématiques de l’énergétique, en me servant d’exemple
parlant pour le thérapeute.
135
136 Quelques notions importantes d’acoustique et de solfège
Fig. A.1 – Dualité onde–corpuscule : l’analogie avec les projections d’un cylindre
sur différents plan. L’objet reste le même, c’est la manière de le voir qui change.
vomification, ou pour équilibrer l’axe tàiyīn (太阴, 太陰), et tonifié pour nourrir
l’estomac, relancer le yáng (阳, 陽) en général en tant que réunion des méridiens
yáng (阳, 陽), ou renforcer l’axe tàiyīn (太阴, 太陰). C’est également le cas avec
la dialectique que j’introduis au chapitre 7.2(Utilisation des points yúan (原) des
méridiens) et dans le Cas clinique cosmologiques avec l’utilisation des points běn
(本, 本) astronomiques.
Cette notion de dualité est au cœur même de l’acupuncture : c’est le taì jí tú (太
极图, 太極圖), la source faîtière et l’imbrication du yīn (阴, 陰) et du yáng (阳, 陽)
(figure A.2) qui forment l’unité tout en la divisant.
136
A.1 Ondes et acoustique 137
Digression
Notons au passage que de part leur configuration particulière dans le cycle
des énergies, certains points d’ouverture ont une période deux fois plus courte,
comme par exemple shao chòng 9C (少冲 ; 少衝) ou yáng fǔ 38VB (阳辅 ; 陽
輔) (voir la table A.1).
Ainsi, le point xiǎo hǎi 8IG (小海 ; 小海) était ouvert le 20 juin 2016 à
2h31. Sa période dure 5 jours, soit :
137
138 Quelques notions importantes d’acoustique et de solfège
Méridiens
Point Shu VB F IG C E Rte GI P V R MC TR
Ting 5 5 5 5 10 10 10 10 10 5 10 10
Iong 10 5 5 5 10 5 10 10 10 10 10 10
Iu 10 10 10 10 10 10 10 10 10 10 10 10
King 5 5 5 5 5 10 10 10 10 10 10 10
Ro 10 10 5 5 5 5 10 5 10 10 10 10
Tab. A.1 – Période d’ouverture des points en jours. Un point d’ouverture s’ouvre
deux fois sur une période de 10 jours : certains points exactement toutes les 120h, ce
qui réduit leur période de moitié ; les autres à un moment différent, ce qui maintient
leur période régulière à 10 jours.
1 2 3 4 5
Fig. A.3 – Vibration d’un diapason : état initial (1), expansion (2), retour à l’état
initial (3), contraction (4), retour à l’état initial (5), etc. Ce cycle dure 2,27 millième
de seconde avec un diapason produisant un son de 440Hz.
138
A.1 Ondes et acoustique 139
0.20
0.15
0.10
0.05
0.00
–0.05
–0.10
–0.15
–0.20
0.00 0.01 0.02 0.03 0.04 0.05
Temps (sec)
Fig. A.4 – Tracé du sinus représentant le diapason vibrant à 440Hz pendant 0.05sec.
On compte 22 maxima et 22 minima sur cette durée, il y a donc bien 440 battements
sur une seconde qui dure 20 fois plus longtemps.
Imaginez que la courbe bleue représente la trajectoire d’une des deux verges d’un
diapason qui serait disposé à l’horizontale, parallèlement à la ligne verte : la verge
oscille entre une position de −0, 1cm (état 2), une position de 0 (états 3 et 5) et une
position de 0.1cm (état 4).
Nous verrons par la suite que ce sont ces notions de période et fréquence qui nous
permettrons de regrouper par analogie un son, une planète ou un cycle énergétique.
A.1.3 Résonance
La résonance
. . . . . . . . . . constitue probablement la notion de physique la plus importante
pour l’énergétique. La .résonance . . . . . . . . . est un phénomène physique qui permet à un corps,
une .onde
. . . . (musicale par exemple) ou un système physique en général d’accumuler de
l’énergie lorsqu’il est soumis à une stimulation régulière à une fréquence particulière.
Cette fréquence particulière d’un système est appelée fréquence de résonance du
système, ou fréquence propre.
Pour acquérir de l’énergie par stimulation, le signal stimulant doit avoir une
fréquence proche de la fréquence de résonance du système.
Il est ici très important de remarquer que c’est la fréquence du signal uniquement
qui permet au système d’obtenir de l’énergie, et pas la nature du signal.
Un système peut donc être stimulé par une onde lumineuse, une onde mécanique
(son), etc.. Une expérience simple permet d’observer cela : en utilisant un strobo-
scope, il est possible de faire entrer en résonance un diapason ! Il suffit d’augmenter
progressivement la fréquence du stroboscope et de regarder les deux verges du dia-
pason (ou de mettre le doigt à proximité). Lorsque la fréquence du stroboscope
s’approche de la fréquence de résonance du diapason, les verges commencent à se
déplacer.
Dans le cas de systèmes complexes, comme le corps humain par exemple, la simple
écoute d’un signal sonore peut faire entrer en résonance une partie du système (un
139
140 Quelques notions importantes d’acoustique et de solfège
A.2 Musique
A.2.1 Notations utilisées
Afin de faciliter la lecture, j’utiliserai les notations suivantes pour représenter les
notes de musiques occidentales et chinoises :
Notation .1. Une note occidentale s’écrit NfnreqRef où :
— N est le nom de la note en italien ou français (DO, RE, M I, F A, SOL, LA, SI)
— n est le numéro de l’octave. Ainsi, le SOL aligné sur la clef de sol s’écrit
SOL3 .
G ¯
— f reqRef est la fréquence de référence, exprimée en Hertz, correspondant au
LA3 , soit le LA situé directement au dessus du SOL3
G ¯ ¯
140
A.2 Musique 141
— si la note est altérée, l’altération (×/♯/♮/♭/♭♭ pour double dièse, dièse, bécarre,
bémol, double bémol) est précisée juste après le nom de la note : DO♯4440 pour :
G 4¯
Par convention, si une note est simplement notée sans précision, elle correspond
à un accord sur un diapason de 440Hz et s’écrit sur la portée musicale sans avoir
recours aux lignes supplémentaires.
J’utilise le même principe pour les notes chinoises, en précisant le numéro du
tube sonore correspondant.
Notation .2. Une note chinoise s’écrit Nen où :
— N est le nom de la note
— n est le numéro du tube sonore correspondant
— e est l’élément associé à la note dans la dialectique utilisée (B, F, T, M, E pour
respectivement l’élément Bois, Feu, Terre, Métal ou Eau)
SHAN G3m représente la note shāng (商, 商), de nature métal et associée au tube
n°3 (de 72 pouces chinois).
¯ ¯ ¯ ¯ ¯ ¯
G ¯ ¯
La gamme
. . . . . . . . occidentale contemporaine, par exemple, est composée de huit tons
et douze notes séparées chacune d’un demi ton de valeur égale. Elle a été mise au
point à l’époque baroque, notamment grâce aux travaux d’Andreas Werckmeister,
Buxtehude et Jean Sébastien Bach [Bach(1722), BWV 846–893] sur le tempérament.
Le principe du tempérament consiste à modifier très faiblement la taille d’un in-
tervalle entre deux notes, qui normalement s’exprime à l’aide d’un rapport fraction-
naire, afin de garantir une certaine harmonie quelque soit la tonalité utilisée. Ainsi,
. . . . . . . (c’est à dire l’intervalle séparant deux sons dont la fréquence est
seules les .octaves
multiple de 2) sont conservées.
Contrairement aux gammes anciennes basées sur des rapports exacts entre les
notes, la gamme tempérée n’est pas juste du point des rapports entre les fréquences
des notes. Les demis-ton sont en revanche tous égaux entre eux, et monter une
1
fréquence d’un demi–ton revient à multiplier cette fréquence par 2 12 . L’objectif a
141
142 Quelques notions importantes d’acoustique et de solfège
été ici de permettre à tous les instruments de jouer dans toutes les tonalités sans avoir
à ré-accorder les instruments en fonction de la gamme à utiliser. Les compositeurs
savent que chaque tonalité possède une couleur particulière lorsqu’elle est utilisée par
des instruments permettant l’adaptation : c’est le cas des cordes frottées, de certains
cuivres comme le cor d’harmonie. En revanche, les instruments à clavier (orgue,
clavecin, piano) ou les percussions ne disposent pas de cette faculté d’adaptation.
Les premières gammes, comme celle de Pythagore ou des chinois, ont elles été
élaborées à partir de principes mathématiques stricts : l’objectif premier n’était pas
de produire une musique agréable, mais d’utiliser des rapports fractionnaires dont
la numérologie s’accordait à l’idée d’une harmonie universelle en se rapprochant
le plus possible des rapports de la gamme physique. Ainsi, Pythagore a basé sa
gamme sur l’utilisation de série de quinte et de quarte justes, à la recherche d’une
harmonie des sphères. Le principal inconvénient est qu’à partir d’un certain nombre
de renversements de rapports, il devient compliqué de retrouver une octave juste.
La dernière quinte est particulièrement fausse, elle a été surnommée la quinte du
loup.
La gamme chinoise semble très similaire à la gamme grecque : elle comprend elle
aussi douze notes, dont les hauteurs sont déterminées par un cycle de quarte ou de
quinte. Nous verrons cependant que son principe de composition est différent. Elle
met en valeur cinq notes, jiǎo (角, 角), zhēng (征, 徵) (ou zhǐ (征, 徵)), gōng (宫,
宮), shāng (商, 商) et yǔ (羽, 羽), jugeant les sept autres de moindre importance.
Nous prendrons le temps d’examiner dans la section suivante, Origine de la pho-
nophorèse en énergétique, comment cette gamme a été mise en place, pourquoi elle
privilégie ces cinq notes et discuterons des correspondances possibles avec la gamme
moderne ou la gamme pythagoricienne.
A.2.3 Harmoniques
Une harmonique d’un signal vibrant à la fréquence F0 est un autre signal dont
la fréquence est un multiple de F0 . Cela revient à satisfaire la relation :
Fn = n ∗ F0 , n ∈ Z
Concrètement, les harmoniques d’un son produisant un LA1440 , vibrant à 110Hz,
seront :
— LA1440 ∗ 2 = 110 ∗ 2 = 220Hz = LA2440
— LA1440 ∗ 3 = 110 ∗ 3 = 330Hz = M I440
2
142
A.2 Musique 143
Fig. A.6 – Mise au point de la gamme par Pythagore. Gravure de Franchinus Graf-
furius [Graffurius(1492), liber secondus, page 35–36].
143
144 Quelques notions importantes d’acoustique et de solfège
1
2
1 2
3 3
1 3
4 4
1 2 3 4
5 5 5 5
1 5
6 6
1 2 3 4 5 6
7 7 7 7 7 7
1 1 1 1 2 1 2 3 1 4 3 2 5 3 4 5 6
0 7 6 5 4 7 3 5 7 2 7 5 3 7 4 5 6 7 1
Fig. A.7 – Les harmoniques d’une corde vibrante. Source : adaptation personnelle
d’après Y.Landman et W.Axell, https://commons.wikimedia.org/wiki/File:
Moodswingerscale.svg
144
Annexe B
Années terrestres
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
mars 0,47 0,94 1,40 1,87 2,34 2,81 3,28 3,75 4,21 4,68 5,15 5,62
venus 0,63 1,25 1,88 2,50 3,13 3,75 4,38 5,00 5,63 6,26 6,88 7,51
jupiter 0,92 1,83 2,75 3,66 4,58 5,49 6,41 7,32 8,24 9,15 10,07 10,99
saturne 0,97 1,93 2,90 3,87 4,83 5,80 6,76 7,73 8,70 9,66 10,63 11,60
mercure 3,15 6,30 9,46 12,61 15,76 18,91 22,06 25,22 28,37 31,52 34,67 37,82
13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24
Ä 6,09 6,56 7,02 7,49 7,96 8,43 8,90 9,37 9,83 10,30 10,77 11,24
à 8,13 8,76 9,38 10,01 10,63 11,26 11,88 12,51 13,14 13,76 14,39 15,01
Å 11,90 12,82 13,73 14,65 15,56 16,48 17,39 18,31 19,22 20,14 21,05 21,97
Æ 12,56 13,53 14,49 15,46 16,43 17,39 18,36 19,33 20,29 21,26 22,22 23,19
 40,98 44,13 47,28 50,43 53,59 56,74 59,89 63,04 66,19 69,35 72,50 75,65
25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36
Ä 11,71 12,18 12,64 13,11 13,58 14,05 14,52 14,98 15,45 15,92 16,39 16,86
à 15,64 16,26 16,89 17,51 18,14 18,77 19,39 20,02 20,64 21,27 21,89 22,52
Å 22,89 23,80 24,72 25,63 26,55 27,46 28,38 29,29 30,21 31,12 32,04 32,96
Æ 24,16 25,12 26,09 27,06 28,02 28,99 29,95 30,92 31,89 32,85 33,82 34,79
 78,80 81,95 85,11 88,26 91,41 94,56 97,71 100,87 104,02 107,17 110,32 113,47
37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48
Ä 17,33 17,79 18,26 18,73 19,20 19,67 20,14 20,60 21,07 21,54 22,01 22,48
à 23,14 23,77 24,40 25,02 25,65 26,27 26,90 27,52 28,15 28,77 29,40 30,03
Å 33,87 34,79 35,70 36,62 37,53 38,45 39,36 40,28 41,19 42,11 43,03 43,94
Æ 35,75 36,72 37,69 38,65 39,62 40,58 41,55 42,52 43,48 44,45 45,42 46,38
 116,63 119,78 122,93 126,08 129,24 132,39 135,54 138,69 141,84 145,00 148,15 151,30
49 50 51 52 53 54 55 56 57 58 59 60
Ä 22,95 23,41 23,88 24,35 24,82 25,29 25,76 26,22 26,69 27,16 27,63 28,10
à 30,65 31,28 31,90 32,53 33,15 33,78 34,40 35,03 35,65 36,28 36,91 37,53
Å 44,86 45,77 46,69 47,60 48,52 49,43 50,35 51,26 52,18 53,09 54,01 54,93
Æ 47,35 48,31 49,28 50,25 51,21 52,18 53,15 54,11 55,08 56,04 57,01 57,98
 154,45 157,60 160,76 163,91 167,06 170,21 173,36 176,52 179,67 182,82 185,97 189,12
Tab. B.1 – Périodes synodiques moyenne des planètes en fonction des années ter-
restres sur 60 ans.
145
146 Périodes synodiques sur 60 ans
Années terrestres
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
mars 0,47 0,06 0,40 0,13 0,34 0,19 0,28 0,25 0,21 0,32 0,15 0,38
venus 0,37 0,25 0,12 0,50 0,13 0,25 0,38 0,00 0,37 0,26 0,12 0,49
jupiter 0,08 0,17 0,25 0,34 0,42 0,49 0,41 0,32 0,24 0,15 0,07 0,01
saturne 0,03 0,07 0,10 0,13 0,17 0,20 0,24 0,27 0,30 0,34 0,37 0,40
mercure 0,15 0,30 0,46 0,39 0,24 0,09 0,06 0,22 0,37 0,48 0,33 0,18
erreur 1,11 0,86 1,34 1,49 1,30 1,22 1,37 1,07 1,50 1,54 1,04 1,47
13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24
Ä 0,09 0,44 0,02 0,49 0,04 0,43 0,10 0,37 0,17 0,30 0,23 0,24
à 0,13 0,24 0,38 0,01 0,37 0,26 0,12 0,49 0,14 0,24 0,39 0,01
Å 0,10 0,18 0,27 0,35 0,44 0,48 0,39 0,31 0,22 0,14 0,05 0,03
Æ 0,44 0,47 0,49 0,46 0,43 0,39 0,36 0,33 0,29 0,26 0,22 0,19
 0,02 0,13 0,28 0,43 0,41 0,26 0,11 0,04 0,19 0,35 0,50 0,35
erreur 0,78 1,47 1,45 1,75 1,68 1,82 1,08 1,53 1,01 1,28 1,39 0,82
25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36
Ä 0,29 0,18 0,36 0,11 0,42 0,05 0,48 0,02 0,45 0,08 0,39 0,14
à 0,36 0,26 0,11 0,49 0,14 0,23 0,39 0,02 0,36 0,27 0,11 0,48
Å 0,11 0,20 0,28 0,37 0,45 0,46 0,38 0,29 0,21 0,12 0,04 0,04
Æ 0,16 0,12 0,09 0,06 0,02 0,01 0,05 0,08 0,11 0,15 0,18 0,21
 0,20 0,05 0,11 0,26 0,41 0,44 0,29 0,13 0,02 0,17 0,32 0,47
erreur 1,12 0,81 0,95 1,28 1,45 1,19 1,58 0,54 1,15 0,79 1,04 1,36
37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48
Ä 0,33 0,21 0,26 0,27 0,20 0,33 0,14 0,40 0,07 0,46 0,01 0,48
à 0,14 0,23 0,40 0,02 0,35 0,27 0,10 0,48 0,15 0,23 0,40 0,03
Å 0,13 0,21 0,30 0,38 0,47 0,45 0,36 0,28 0,19 0,11 0,03 0,06
Æ 0,25 0,28 0,31 0,35 0,38 0,42 0,45 0,48 0,48 0,45 0,42 0,38
 0,37 0,22 0,07 0,08 0,24 0,39 0,46 0,31 0,16 0,00 0,15 0,30
erreur 1,22 1,15 1,34 1,10 1,64 1,86 1,51 1,94 1,05 1,25 1,00 1,24
49 50 51 52 53 54 55 56 57 58 59 60
Ä 0,05 0,41 0,12 0,35 0,18 0,29 0,24 0,22 0,31 0,16 0,37 0,10
à 0,35 0,28 0,10 0,47 0,15 0,22 0,40 0,03 0,35 0,28 0,09 0,47
Å 0,14 0,23 0,31 0,40 0,48 0,43 0,35 0,26 0,18 0,09 0,01 0,07
Æ 0,35 0,31 0,28 0,25 0,21 0,18 0,15 0,11 0,08 0,04 0,01 0,02
 0,45 0,40 0,24 0,09 0,06 0,21 0,36 0,48 0,33 0,18 0,03 0,12
erreur 1,35 1,63 1,05 1,56 1,09 1,33 1,51 1,11 1,24 0,76 0,51 0,79
Tab. B.2 – Ecarts en années avec l’entier le plus proche, à partir des données de la
table B.1. Cet écart représente le décalage pour obtenir une fréquence entière. Un
écart de 0, 01 représente entre 3 et 4 jours terrestres. La ligne erreur somme tous les
écarts : les meilleures années sont les années 59 et 60.
146
Annexe C
147
Annexe D
149
150 Dates des solstices de -1329 à -1221 dans le calendrier actuel
Tab. D.1 – Date des solstices dans le calendrier actuel, entre -1329 et -1221. Données
obtenues par programmation en exploitant PyEphem, Bruno Mascret 2017
150
Annexe E
E
Écliptique L’écliptique est le nom donné au plan de l’orbite terrestre, qui est aussi
le plan de l’orbite apparente du Soleil vue depuis la Terre. Le choix du terme
provient de ce que les éclipses de Soleil ou de Lune ne surviennent qu’aux
époques où la Lune est proche de ce plan. [Observatoire de Paris(2017)]. 69,
71
F
Fréquence . 5
G
Gamme . 141
Gravité . x, 95–97, 99
H
Harmonique . 5
L
Longueur d’onde . x
M
Magnitude La magnitude (apparente) d’un astre est une manière d’exprimer la
quantité de lumière reçue sur Terre en provenance de cet astre ; sa définition
est m = −2.5 ∗ log(f lux) où le flux lumineux est exprimé en unités d’énergie
par unité de surface du détecteur. Attention, en raison du signe moins une
151
152 Glossaire des termes scientifiques
étoile est d’autant plus brillante que sa magnitude apparente est petite. Ceci
est dû à des raisons historiques pour que l’échelle ainsi définie corresponde à
peu près aux notions d’étoile de ”première grandeur” pour les plus brillantes
et de ”cinquième grandeur” pour celles tout juste visibles à l’œil nu.. 74, 95,
96
O
Octave . 141, 142
Onde . 139
Opposition se dit d’un astre se situant à l’opposé du Soleil par rapport à la
Terre ; cela signifie qu’il y a un alignement Soleil-Terre-astre et que ce dernier
se lève lorsque le Soleil se couche et qu’il se couche lorsque le Soleil se lève ;
il s’agit donc de la meilleure période pour observer ce corps tout au long de
la nuit. [Cannat()]. viii
P
Période . x
Phonophorèse . vii, 5, 152
Planète extrérieure dans le système solaire, se dit d’une planète plus éloignée du
Soleil que la Terre : Mars, Jupiter, Saturne. 96
Planète intérieure dans le système solaire, se dit d’une planète plus proche du
Soleil que la Terre : Mercure et Vénus. 96
R
Résonance . vii, x, 55, 139
S
Sidérale (période) période qui ramène un corps du système solaire dans la même
direction par rapport aux étoiles. [Observatoire de Paris(2017)]. 70
Sonothérapie voir phonophorèse.
.............. 5
Synodique (période) période moyenne qui ramène la même position relative de la
Terre et d’un autre corps sur leurs orbites, c’est-à-dire aussi la même position
du corps par rapport au Soleil vue de la Terre, en particulier ses oppositions
ou ses conjonctions. [Observatoire de Paris(2017)]. 64, 70, 77
T
Transit passage d’un corps devant un autre dans le système solaire ; Mercure et
Vénus peuvent transiter devant le disque solaire. [Cannat()]. 64, 74, 76
U
Unité astronomique unité de mesure surtout utilisée pour les distances entre pla-
nètes dans le système solaire. Elle est notée UA. 1U A ≡ 150.000.000Km, soit
approximativement la distance Terre–Soleil.. 98
152
E.2 Glossaire des termes d’acupuncture 153
S
Scapulomancie art divinatoire antique pratiqué à l’aide de carapaces de tortues..
48
153
Index
A míng táng (明堂, 明堂) . . . . . . . . . . . . . 77
acoustique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 135 modèle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . iv
astronomie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . vii modélisation . . . . . . . . . . . . . . . voir modèle
C N
chakra . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31 notes de musique . . . . . . . 10, voir gamme
chronophorèse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
cinq éléments . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 71 O
corpuscule . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 135 onde . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 135
D P
diapason période . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 137
fonctionnement . . . . . . . . . . . . . . . . . 137 synodique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 77
dispersion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21, 24 phonophorèse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
dialectiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
F phonopuncture . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50
flûte . voir chiba, instrument de musique pied chinois . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16, 18
fréquence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 137 planète
d’un tube . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8 extérieure . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 96
d’une corde . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 142 intérieure . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 96
G Q
gamme musicale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 141 quarte . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21, 24
chinoise . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 142 quinte . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21, 24
pythagoricienne. . . . . . . . . . . . . . . . .142 quinte du loup . . . . . . . . . . . . . voir gamme
tempérée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 141 pythagoricienne
Gan Zhi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
R
gravite . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 97
résonance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55, 139
H du corps . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49
harmonique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18, 142
S
I sheng. . . . . .voir yu sheng, instrument de
instrument de musique musique
chiBa . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16 sonothérapie . . . . . . . . . voir phonophorèse
chiba . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
T
yu sheng . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
tempérament . . . . . . voir gamme musicale
intervalle musical
tempérée
quarte . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21, 24
tiān gān (天干) dì zhī (地支) . . . . . . . . 86
quinte . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21, 24
tonification . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21, 24
K transit . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 74
Kan Tche . . . . . . . . . . . . . . . . . voir Gan Zhi tube chinois . . . . . . . . voir tuyaux sonores
kuṇḍalinī yoga . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31 tuyaux sonores . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
génération . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
L
Lune . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22, 25 Y
yoga . . . . . . . . . . . . . . . . voir kuṇḍalinī yoga
M yu sheng . . . . voir instrument de musique
magnitude . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 96
154
Liste des tableaux
4.1 Périodes synodiques des planètes et leur fréquence, extrait de B.1 ; les
valeurs des périodes synodiques (moyennes) ont été tirées du site de
l’institut de mécanique céleste et de calcul des éphémérides (http:
//www.imcce.fr/fr/ephemerides/) et de celui de la NASA (https:
//www.nasa.org) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 78
4.2 Écart en années entre l’entier le plus proche et la valeur calculée à
partir de la période synodique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 78
155
156 LISTE DES TABLEAUX
D.1 Date des solstices dans le calendrier actuel, entre -1329 et -1221. Don-
nées obtenues par programmation en exploitant PyEphem, Bruno
Mascret 2017 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 150
156
Table des figures
2 Extraction des rayons solaires captés par des concombres, en vue d’en
stocker l’énergie dans une fiole pour les hivers rugueux [Swift(1852),
chap. 5, p.251]. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . v
1.1 Croquis d’un yu sheng à 24 tubes. Le Sheng est un des plus vieux
instruments chinois [Amiot and Roussier(1779), page 85, figure I.45].
Le nombre de tuyaux pouvait varier, de 13(12 + 1) à 24(12 + 12)
tuyaux. L’hanche est bien représentée sur la figure. . . . . . . . . . . 7
1.3 « Pour rendre plus gaie la vie des hommes, Nüwā inventa un instru-
ment de musique à vent appelé Sheng, fait d’une gourde dans laquelle
sont plantés treize tubes de bambou ». Source : conte pour enfant, La
réparation de la voûte céleste, illustration de Mao Shuixian, Editions
livres du dauphin, 1989 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
1.4 Formation du système des anciens pour la modulation des cinq tons,
[Amiot and Roussier(1779), fig.II.5b] . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
157
158 TABLE DES FIGURES
158
TABLE DES FIGURES 159
159
160 TABLE DES FIGURES
160
TABLE DES FIGURES 161
161
E.3 Bibliographie générale 163
163
164 TABLE DES FIGURES
Medicale/Entorse-cheville-_-parametres-de-l-electroacupuncture/
Mnanipulations-d-aiguilles/choain-84391.pdf.
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[Covin(2009b)] J. Covin. Etude sur la dénomination des points d’acu-
puncture, 2ème partie. Université Victor Segalen – Bordeaux II,
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[Cyrille J.-D. Javary(2003)] P. F. Cyrille J.-D. Javary. YI JING, Le livre des Chan-
gements. Paris, 2003.
164
E.3 Bibliographie générale 165
165
166 TABLE DES FIGURES
166
E.3 Bibliographie générale 167
167
168 TABLE DES FIGURES
168
Table des matières
Préambule iii
De l’aiguille au diapason 1
1 Phonophorèse et vibration en acupuncture traditionnelle 3
1.1 Principes et origines de la phonophorèse contemporaine . . . . . . 5
1.2 Origine de la phonophorèse en énergétique . . . . . . . . . . . . . 6
1.2.1 Les tubes sonores et le Yu Sheng . . . . . . . . . . . . . . . 6
1.2.2 À la recherche de la fréquence fondamentale . . . . . . . . . 16
1.2.3 Discussion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
1.3 Présentation des dialectiques majeures de la phonophorèse . . . . . 20
1.3.1 Quelques contributions remarquables . . . . . . . . . . . . . 21
1.3.2 Synthèse sur les dialectiques . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
1.4 Discussion sur la phonophorèse et les approches vibratoires en
énergétique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
1.5 Bibliographie du chapitre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27
169
170 TABLE DES MATIÈRES
170
TABLE DES MATIÈRES 171
Annexes 133
A Quelques notions importantes d’acoustique et de solfège 135
A.1 Ondes et acoustique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 135
A.1.1 Dualité onde–corpuscule . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 135
A.1.2 Période et fréquence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 137
A.1.3 Résonance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 139
A.2 Musique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 140
A.2.1 Notations utilisées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 140
A.2.2 Les gammes musicales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 141
A.2.3 Harmoniques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 142
171