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Les satellites : capteurs, domaines spectraux


et caractéristiques

I. PRÉSENTATION
Un satellite est un objet spatial qui tourne autour d'une planète et qui est aussi un nom
commun ou un nom propre qui peut se référer à divers secteurs des sciences et des techniques.

Les satellites sont classés généralement en deux classes : satellites scientifiques et satellites
d'applications.

Ils sont généralement utilisés pour la télécommunication comme la télévision, la radio


ou les téléphones. Ce sont aussi ces satellites qui permettent de suivre la météo et de prévoir
le temps qu'il va faire. Ils alertent également en cas d'orage ou de canicule à venir.

Il existe différents types de satellites: Les satellites de télédétection. Les satellites de


positionnement. Les satellites de télécommunication.

II. Historique
1957 : premier satellite.
1962 : premier satellite de télécommunication (Telstar1 d’ATT).
1965 : premier satellite géostationnaire (Early-Bird Intelsat1) (240 circuits).
1969 : Intelsat couvre le globe avec 4 satellites géostationnaires.
1977 : Création d’EUTELSAT......

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III. Comment fonctionnent les capteurs des satellites ?

Pour pouvoir fournir des informations, les satellites peuvent être équipés de deux principaux
types de capteurs :

 Les capteurs optiques fonctionnent sur le même principe que les appareils
photographiques. Ils enregistrent des images à partir du rayonnement solaire réfléchi par
la Terre. Ces capteurs passifs sont basés sur la seule réflectance. Leurs bandes
multispectrales leur permettent d’acquérir des images du visible, proche et moyen
infrarouge (400 à 1 600 nm environ)
 Les capteurs radar (plus précisément Radar à Synthèse d’Ouverture, RSO, ou SAR en
anglais) produisent des images sur la base d’un signal micro-ondes (2 à 30 cm) émis et
réceptionné par une antenne, après réflexion sur le sol. Ces capteurs actifs mesurent les
caractéristiques de l’énergie rétrodiffusée.

Les domaines spectraux exploités pour l’imagerie satellitaire (Source : IDGEO, "La donnée
satellitaire au service des territoires, comment la choisir, comment l'exploiter" - Journée
technique du Cerema du 11 février 2019, Toulouse)

Quelles sont les informations observables selon les domaines spectraux ?

 Dans le domaine du visible, les objets et phénomènes apparaissent tels que nous les
voyons, en couleur. Impossible donc d’exploiter des images optiques prises de nuit ou
avec un couvert nuageux trop important. Ce domaine est celui exploité pour étudier
l’occupation du sol, cartographier l’extension urbaine…

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 Les images dans le proche infrarouge révèlent bien l’activité chlorophyllienne des
végétaux ; celles du moyen infrarouge la teneur en humidité du sol ou de la végétation…
 Les ondes radar sont insensibles au rayonnement solaire, à la couverture nuageuse …
Prisées dans des pays régulièrement nuageux, les images radar sont particulièrement
adaptées pour déterminer la présence de métal, l’humidité et la rugosité de surface.

IV. Quelles sont les principales caractéristiques des satellites ?

Les satellites d’observation de la Terre se définissent par de nombreuses caractéristiques


techniques. Pour ne citer que les principales :

 PIRE (Puissance Isotrope Rayonnée Équivalente) aussi appelée EIRP (Equivalent


Isotropic Radiated Power) est la puissance qu’il faudrait fournir à une antenne
omnidirectionnelle de référence pour obtenir le même champ électromagnétique. La
PIRE est le produit de la puissance fournie par le gain de l’antenne (directionnelle).
Un satellite géostationnaire de météorologie ou de télédiffusion pointe son antenne
parabolique vers le sol et émet une puissance Po avec une puissance Po gain G1 la densité
de puissance P au niveau du sol est de :

 Orbite : trajectoire courbe d’un corps céleste naturel ou artificiel ayant pour foyer un
autre corps céleste.
 Apogée : le point le plus haut du satellite auquel sa vitesse est la plus lente.
 Périgée : Le point le plus bas du satellite auquel sa vitesse est la plus rapide.
 L’inclinaison : c’est l’angle formé entre le plan orbital et le plan équatorial. Plus
l’angle est important, plus la surface couverte par le satellite est grande

L'orbite des satellites

Il existe plusieurs formes (elliptique, circulaire) et types (inclinée, géostationnaire, polaire,


héliosynchrone) d’orbite. Les satellites artificiels d’observation de la Terre (en opposition au
seul satellite naturel de la Terre, la Lune) ont le plus souvent une orbite héliosynchrone,
polaire et quasi-circulaire :

 Héliosynchrone, car cette orbite est centrée sur la Terre avec un angle quasi-constant
entre le plan de l’orbite et la direction du Soleil. De cette façon, ces satellites observent
chaque région du globe toujours à la même heure solaire.
 Polaire, car ces satellites survolent les pôles terrestres à chaque période de révolution
avec une inclinaison proche de 90°. Cette caractéristique permet une couverture totale de
la surface terrestre.

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Satellite polaire : couverture quasi-mondiale, accessibilité limitée (selon période, débattement,


latitude), altitudes faibles possibles (Source : CNES)

 Quasi-circulaire, car ces orbites ont une trajectoire quasiment en forme de cercle (la
Terre n’étant pas une sphère parfaite). Cette propriété permet au satellite de maintenir
une altitude fixe (comprise entre 500 et 1 000 km pour les satellites d’observation de la
Terre).

Orbite Géostationnaire

Orbite particulière sur laquelle la vitesse angulaire du satellite est égale à celle de la rotation
de la terre. L’orbite géostationnaire est située dans le plan de l’équateur à une altitude
moyenne de 35800km.

Ces satellites peuvent alors couvrir un tiers de la surface de la terre (sauf les pôles).

Les orbites moyennes (MEO) entre 10 000 et 15 000 km. Elles sont à défilement, cependant le
satellite reste visible au-dessus d'un point pendant quelques heures. Leurs utilisations sont du
même ordre que pour les satellites en orbite basse (LEO).
L'orbite héliosynchrone, fortement elliptique dans un plan quasi polaire, présente le satellite à
la verticale d'un point, tous les jours à la même heure et sur la face éclairée de la Terre. Même
applications, altitudes vers 800 km.

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Les satellites à orbite géostationnaire constituent de loin les satellites les plus employés
actuellement. Placés au-dessus de l’équateur à 35 786 km d’altitude, ces satellites
géostationnaires effectuent leur révolution en 23 heures 56 minutes et 4 secondes, durée qui
correspond à la période de rotation de la Terre. Se déplaçant dans le même sens et à la même
vitesse angulaire que le globe, ils apparaissent ainsi immobiles depuis le sol et peuvent couvrir
instantanément une large calotte équivalant environ à un hémisphère.


 Figure 35 représentations des orbites

La résolution spatiale

La résolution spatiale des satellites est la taille du plus petit élément observable sur les images
brutes acquises par le capteur du satellite. Les satellites à basse et moyenne résolution
permettent de repérer des éléments dont la taille est comprise entre 1 km et 100 m. Ceux
compris entre 100 m et 1 m apparaissent sur les images en haute résolution. Avec des images
en très haute résolution, les objets et phénomènes de moins d’1 m deviennent observables. A
noter que plus la résolution spatiale n’est haute, moins la largeur de surface couverte est
importante.

Le terme de résolution spatiale est parfois utilisé par extension pour la notion de "pas
d'échantillonnage". En effet, les images brutes (au niveau capteur) peuvent être post-traitées
au sol pour améliorer leur géométrie, leur netteté ou leur justesse colorimétrique. Les images
sont alors ré-échantillonnées suivant un pas qui peut différer de la résolution native de

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l'image. Par exemple pour Pléiades, la résolution native de l'image est de 70cm et les données
images livrées ont une taille de pixel de 50cm.

Exemples de satellites optiques avec leur niveau de résolution (Source : IDGEO, "La donnée
satellitaire au service des territoires, comment la choisir, comment l'exploiter" - Journée
technique du Cerema du 11 février 2019, Toulouse )

La programmation

En général, les satellites de résolution métrique et submétrique ne font pas d’acquisitions


systématiques. Ils nécessitent d’être programmés pour acquérir des images à très haute
résolution sur un territoire donné. Cette propriété est à la fois une contrainte (il n’y a pas
d’archives disponibles) et une opportunité (les acquisitions répondent à une demande précise).
Elle induit également une notion de réactivité : la capacité de réaction de certains satellites
permet d’acquérir rapidement des images en cas d’urgence.

La largeur de fauchée

Lorsqu'un satellite est en orbite autour de la Terre, son capteur observe une certaine partie de
la surface terrestre. Cette surface terrestre couverte, appelée largeur de fauchée (qui
correspond à la largeur de l’image acquise), varie généralement entre une dizaine et une

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centaine de kilomètres. Les satellites de la constellation Pléiades (Pléiades-2A et 2B)


enregistrent une largeur de fauchée de 20 km, tandis que ceux de la constellation Sentinel
(Sentinel-2A et 2B) couvrent 290 km avec une seule image.

La répétitivité temporelle

Chaque satellite a son propre cycle de révolution autour de la Terre. Il met un certain temps
pour revenir à un point de départ donné, après une phase descendante (du pôle Nord au pôle
Sud) puis ascendante (du pôle Sud au pôle Nord). Cette répétitivité temporelle s’exprime en
jour ou en semaines, selon les satellites.

La période de revisite

La durée du cycle orbital ne doit pas être confondue avec la période de revisite. Avec des
capteurs orientables, les instruments peuvent observer une surface avant et après le passage en
orbite au-dessus d’une région donnée. Selon les satellites, cette période de revisite diffère de
quelques heures (période de revisite des satellites Pléiades : 24 h, sous certaines conditions) à
quelques semaines.

D’autres propriétés des satellites (capacité de prise de vue stéréoscopique pour la 3D,
réactivité de la programmation en cas de crise, etc.) sont exploitées pour obtenir des clichés
adaptés à l’usage visé...

V. Système de communication par satellite


HUB : Station maîtresse, gère plusieurs groupes de réseaux (plusieurs entreprises),
Station : Micro-stations dépendantes,
TDM : Time Division Multiplex Trame de la station maîtresse diffusée vers les microstations.
TDMA : TDM Acces channel Multiplexage des émissions des stations vers la station maîtresse

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Figure : Système de communication par satellite

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