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COURS
TÉLÉDÉTECTION INTERPRÉTATIVE
Enseignant : Dr YAO Koffi
UFR-STRM/ UFHB-Cocody
yakoft@yahoo.fr
INTRODUCTION ............................................................................................................................................... 1
CHAPITRE 1. GÉNÉRALITÉS SUR LA TÉLÉDÉTECTION ........................................................................... 3
1.1. HISTORIQUE ......................................................................................................................................... 3
1.2. DÉFINITION PHOTO-INTERPRÉTATION ET TÉLÉDÉTECTION ................................................................ 3
1.2.1 TELEDETECTION ..................................................................................................................................................... 3
1.2.2. PHOTO-INTERPRETATION ...................................................................................................................................... 4
1.3. PRINCIPE DE LA TÉLÉDÉTECTION ........................................................................................................ 4
1.4. SPECTRE ÉLECTROMAGNETIQUE ........................................................................................................ 6
1.4.1. RAYONNEMENTS ELECTROMAGNETIQUES ............................................................................................................. 6
1.4.2. SPECTRE ELECTROMAGNETIQUE ............................................................................................................................ 8
1.4.2.1. RAYONS (RAYONS ULTRA-VIOLET) UV ............................................................................................................ 9
1.4.2.2. VISIBLE .............................................................................................................................................................. 9
1.1.4.2.3. INFRA ROUGE (IR)........................................................................................................................................... 9
1.4.3. NOTION DE CORPS NOIRS, CORPS BLANCS ET CORPS GRIS ...................................................................................... 9
1.4.3.1. CORPS NOIRS ................................................................................................................................................. 10
1.4.3.2. CORPS BLANCS ................................................................................................................................................. 10
1.4.3.3. CORPS GRIS ...................................................................................................................................................... 10
1.5. VECTEURS ET CAPTEURS .................................................................................................................... 12
1.5.1. LES PLATES-FORMES OU VECTEURS ..................................................................................................................... 12
1.5.2. LES CAPTEURS .................................................................................................................................................... 14
1.6. NOTION D’IMAGES ................................................................................................................................. 16
CHAPITRE 2. PHOTOINTERPRÉTATION GÉOLOGIQUE ....................................................................... 18
2.1. PRINCIPE, MÉTHODE D’ACQUISITION ET AVANTAGES DES PHOTOS AÉRIENNES ..................... 18
2.2. FONDEMENT DE L’INTERPRÉTATION.................................................................................................. 19
2.3. INTERPRÉTATION DES ÉLÉMENTS GEOLOGIQUES ......................................................................... 21
2.3.1. PHOTOGEOLOGIE ET LITHOLOGIE ........................................................................................................................ 21
2.3.2. PHOTOGEOLOGIE ET TECTONIQUE ....................................................................................................................... 22
2.4. LES DOMAINES D’APPLICATIONS ........................................................................................................ 22
2.4.1. CARTOGRAPHIE GEOLOGIQUE ............................................................................................................................. 22
2.4.2. RECHERCHE MINIERE........................................................................................................................................... 22
2.4.3. HYDROGEOLOGIE ................................................................................................................................................ 22
2.4.4. GEOLOGIE DE L’INGENIEUR ................................................................................................................................. 22
2.5. QUELLES INFORMATIONS PUIS-JE RETROUVER SUR UNE PHOTO AERIENNE ? ........................ 22
2.6. TECHNIQUE D’UTILISATION DU STÉRÉOSCOPE ............................................................................... 26
ANNEXES.………………………………………………………………………………………………………………28
INTRODUCTION
De nos jours, la télédétection est souvent utilisée pour cartographier les ressources naturelles.
Les photographies aériennes et les images numériques acquises à partir de plates-formes aéroportées,
spatioportées et navales sont utilisées pour la production de cartes topographiques des régions
terrestres et océaniques, et de cartes de ressources naturelles telles que la végétation, la géologie, les
sols et les activités anthropiques. Les images de télédétection servent également à produire des cartes
détaillées de zones urbaines, d'établissements industriels, de sites d'exploitation et autres activités
anthropiques dans le paysage. Les données du rayonnement gamma et du magnétisme acquises de
capteurs aéroportées sont régulièrement utilisées pour l'exploitation et la cartographie géologique.
Certaines municipalités ont même employé les photographies aériennes pour identifier les
constructions non déclarées.
La vision humaine est un impressionnant système de télédétection. Nos yeux détectent la
lumière du spectre visible réfléchie par notre environnement que notre cerveau perçoit comme une
image. Par la suite, nous interprétons la couleur, la texture, la forme et la taille des éléments afin d'en
déterminer l'identité (qui ou que sont-ils), l'état, la vitesse et la direction de déplacement et autres
caractéristiques. Elle est toutefois limitée pour la cartographie et la surveillance des ressources de la
Terre. Notre capacité à emmagasiner et à se remémorer les images est inexacte et il n'existe aucune
méthode pour reproduire ce que nous voyons. De plus, nous ne pouvons obtenir de l'information dans
les longueurs d'onde auxquelles l'œil n'est pas sensible.
La télédétection offre de nombreux avantages sur la vision subjective de l'humain. Cette
technologie permet d'observer une grande région d'un seul coup d'œil (vue synoptique) d'une
perspective aérienne. Les images peuvent ainsi être acquises rapidement et de façon répétitive au-
dessus de grandes régions. C'est pour cette raison qu'elle fait maintenant partie intégrante des travaux
de cartographie et d'inventaire de la plupart des ressources naturelles. Les satellites météorologiques
produisent des mises à jour d'images à toutes les heures.
La disponibilité de ces données en format numérique, la mise au point d'ordinateurs
économiques et rapides, et la conception de logiciels d'analyse d'image permet aux organisations
d'utiliser ces données et cette technologie. La diversité des sources d'images satellitaires, en
particulier les images à haute résolution, permet d'observer toutes les régions de la Terre. Les données
de télédétection sont maintenant omniprésentes dans la gestion des ressources de la Terre suite aux
innovations techniques dans l'analyse de données de télédétection et leur intégration à d'autres
données géographiques, à l'aide d'outils tels que les SIG (Sciences de l’Information Géographique).
Le choix d’une donnée de télédétection (aérienne ou spatiale) va dépendre du but rechercher en
termes de cartographie et du suivi de l’environnement, mais aussi des moyens d’investissement
compte tenu du coût élevé pour l’acquisition d’une scène.
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La première partie de notre étude va s’articuler autour des généralités sur la TÉLÉDÉTECTION
particulièrement les principes fondamentales ;
La deuxième partie sera consacrée à la PHOTO-INTERPRETATION GÉOLOGIQUE.
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CHAPITRE 1. GÉNÉRALITÉS SUR LA TÉLÉDÉTECTION
1.1. HISTORIQUE
Deux événements indépendants mais importants marquent la naissance de la Télédétection :
1.2.1 Télédétection
Le mot télédétection (en anglais « remote sensing ») désigne l'ensemble des techniques qui permettent
d'étudier à distance des objets ou des phénomènes. Le néologisme « remote sensing » fait son
apparition aux Etats-Unis dans les années soixante, lorsque des capteurs nouveaux viennent
compléter la traditionnelle photographie aérienne. Le terme de télédétection a été introduit
officiellement dans la langue française en 1973 et sa définition officielle est la suivante :
« Ensemble des connaissances et techniques utilisées pour déterminer des caractéristiques physiques
et biologiques d’objets par des mesures effectuées à distance, sans contact matériel avec ceux-ci. »
Selon cette définition très vaste, la télédétection peut se pratiquer de la surface de la Terre vers
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l’atmosphère ou vers l’espace, comme de l’espace vers la Terre, et l'astronomie utilise largement la
télédétection. Mais ce cours concerne plus précisément les techniques de la télédétection aérospatiale,
qui a pour but l'étude de la surface de la Terre, des océans et de l'atmosphère à partir d'avions, de
ballons ou de satellites, en utilisant les propriétés du rayonnement électromagnétique émis, réfléchi
ou diffusé par les corps ou surfaces que l'on étudie.
Une définition plus précise, et pour nous plus opérationnelle, de la télédétection est la suivante : « La
télédétection est l’ensemble des techniques qui permettent, par l’acquisition d’images, d’obtenir de
l’information sur la surface de la Terre (y compris l’atmosphère et les océans), sans contact direct
avec celle-ci. La télédétection englobe tout le processus qui consiste à capter et enregistrer l’énergie
d’un rayonnement électromagnétique émis ou réfléchi, à traiter et analyser l’information qu’il
représente, pour ensuite mettre en application cette information. »
Selon COMITAS : Comité interministériel de la terminologie de la télédétection aérospatiale, la
Télédétection est l’ensemble des connaissances et techniques utilisées pour déterminer des
caractéristiques physiques et biologiques d’objets par des mesures effectuées à distance, sans contact
matériel avec ceux-ci Télé" signifie «à distance» et détection veut dire «découvrir» ou «détecter».
La télédétection est la science, la technologie et l'art d'acquérir de l'information sur des objets ou des
phénomènes sans contact direct avec eux. Cette détection à distance des variations d’absorption, de
réflexion et d’émission des ondes électromagnétiques se fait sous forme de photographies,
d’enregistrements donnant lieu à des images ou des profils.
1.2.2. Photo-Interprétation
La Photo-interprétation est la technique qui consiste à faire des interprétations des photographies
aériennes. Il s’agit d’identifier les objets sur les photos et leur donner une signification.
La base fondamentale de toute mesure de Télédétection est l’acquisition des informations sur les
objets par l’utilisation de leurs propriétés physiques. Cette information est transportée vers les
appareils d’observation (enregistrement) par l’intermédiaire d’un rayonnement électromagnétique
émis soit à partir de l’espace (soleil ou des sources artificielles), soit à partir de la terre (émission des
objets terrestres).
Le principe de base sur lequel repose la Télédétection est donc la mesure de l’énergie
électromagnétique réfléchie ou émise par les objets. La fréquence d’acquisition des données peut
aller de quelques heures à quelques semaines, en fonction des capteurs utilisés et cette possibilité
autorise les études basées sur la dynamique des phénomènes et l’analyse des mécanismes de
l’évolution.
La Télédétection est le fruit de l’interaction entre trois éléments fondamentaux : Une source
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d’énergie, une cible et un vecteur.
(A)
(B)
Figure 1.1 : Emission et réception du rayonnement électromagnétique
La cible est la portion de la surface terrestre observée par le satellite dont la taille est variable
d’une dizaine de Km² à plusieurs milliers de Km2 ;
La source d’énergie est l’élément qui éclaire la cible en émettant une onde électromagnétique.
Généralement il s’agit du soleil. Toutefois, la technologie RADAR (capteur SAR) embarqué
sur le satellite produit elle-même sa propre source d’énergie. Ces capteurs radar ont une double
fonction (émetteur-récepteur). Lorsque l’on mesure la chaleur qui se dégage à la surface de la
cible (infra-rouge thermique), cette cible est source d’énergie (bien qu’il s’agisse d’énergie
solaire stockée et réémise).
Le vecteur (ou plate-forme de télédétection) mesure l’énergie solaire (rayonnement
électromagnétique) réfléchie par la cible. La distance entre le vecteur et la cible varie de
quelques centaines de mètres à 36 000 Km.
La Télédétection utilise les radiations dans l’intervalle compris entre l’ultraviolet (0,4 μ) et les micro-
ondes. Les signaux captés proviennent de la surface ou de la très proche surface et sont restitués sous
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forme photographique à partir d’un film ou d’un enregistrement de type numérique sur une bande
magnétique.
La télédétection optique passive utilise les rayonnements réfléchis ou émis par les objets détectés.
L’acquisition dans plusieurs bandes (ou intervalles de longueurs d’onde) permet d’identifier les objets
par l’étude de leur signature spectrale.
La forme de l’onde
Équation de l’onde électromagnétique (EM) : La description mathématique de toute onde peut être
faite par sa fonction d’onde : 𝐸 = 𝐸0 cos(𝑤𝑡 − 𝑘𝑥 + 𝜑)
Forme de l’onde
Équation de l’onde électromagnétique (EM) : La description mathématique de toute onde peut être
faite par sa fonction d’onde : 𝐸 = 𝐸0 cos(𝑤𝑡 − 𝑘𝑥 + 𝜑)
Avec x : le sens du déplacement de l’onde, t : le temps mis en secondes, E0 : l’amplitude, w = 2πf :
la pulsation (fréquence angulaire), 𝜑 : le déphasage et 𝑘 = 2𝜋/ : le nombre d’onde.
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Caractéristiques de l’onde EM
Période T : c’est le temps durant lequel l’onde fait une oscillation complète entre deux points
homologues. T = 2π/w = 1/f avec f la fréquence ;
Fréquence f : c’est le nombre de cycle par seconde passant par un point fixe. C’est donc
l’inverse de la période. f = 1/T= w/2π ;
Longueur d’onde : Par définition λ la longueur d’onde est la distance entre deux points
homologues successifs. La longueur d’onde est dépendante du milieu de propagation. =
𝑣. 𝑇, où v représente la vitesse de propagation. Il vaut mieux caractériser un type d’onde par
sa fréquence plutôt que par sa longueur d’onde ;
Vitesse v : dans le vide et dans l’air, la vitesse de propagation des ondes électromagnétiques
est la célérité de la lumière C = 300 000 km/s. La vitesse est aussi dépendante du milieu. Mais
dans les fréquences du visible, de l’Infra Rouge (IR) et de l’Ultra-Violet (UV), on peut
caractériser les ondes par leurs longueurs d’ondes.
Amplitude E0 : Elle exprime l’intensité I de l’onde électromagnétique. Plus l’amplitude est
grande, plus la radiation est intense.
Quelques propriétés des ondes électromagnétiques
Emissions : Tout corps dont la température est supérieure à 0°K (-273°C) émet un rayonnement
électromagnétique. Le corps qui émet est souvent appelé source. Les ondes émises par la source se
déplacent en ligne droite tant que l’indice de réfraction du milieu reste constant.
Absorption : Un corps dont la surface reçoit un REM peut en absorber une partie. Cette partie
absorbée sert à modifier l’énergie interne du corps considéré (par exemple en augmentant sa
température interne). Le rapport entre l’énergie absorbée et l’énergie reçue est appelé coefficient
d’absorption ou absorptivité 𝛼. Dans tous les cas 0 < 𝛼 < 1. C’est la part de l’énergie incidente qui
est absorbée par l’objet.
Réflexion : Un corps qui reçoit une certaine quantité d’énergie rayonnante d’une source extérieure
peut réfléchir une partie. Le rapport entre l’énergie réfléchie et l’énergie incidente est appelé
coefficient de réflexion ou réflectivité β avec 0 < β < 1. C’est la quantité d’énergie renvoyée par la
surface. Dans le cas où l’énergie reçue est l’énergie solaire et où les surfaces irradiées sont des
surfaces terrestres, la réflectivité est souvent appelée l’albédo.
Transmission : Tout corps qui reçoit une certaine quantité d’énergie rayonnante peut en transmettre
une certaine partie. Le rapport entre l’énergie transmise et l’énergie incidente est appelé coefficient
de transmission ou transmissivité 𝜏 avec 0< 𝜏 <1. C’est la part de l’ei qui va traverser l’objet sans
être altérée.
Diffusion : Le fait que des particules microscopiques soient présentes dans un milieu de transmission
comme par exemple l’atmosphère entraîne la diffusion dans toutes les directions du milieu d’une
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partie de l’énergie émise. Si l’énergie émise est la lumière, l’importance de la diffusion est fonction
de la longueur d’onde ( = 0,4 µm : longueur d’onde Bleue diffusion de l’atmosphère la Terre
planète bleue).
a)
Absorption, Réflexion et Transmission
Figure 1.3 : Propriétés des ondes électromagnétiques
1.4.2. Spectre électromagnétique
Toute onde électromagnétique est la résultante de plusieurs ondes sinusoïdales simples superposées.
Chaque onde étant caractérisée par son amplitude, sa fréquence et sa longueur d’onde propre. Si on
fait le raisonnement inverse, on peut décomposer un rayonnement électromagnétique en ondes
sinusoïdales élémentaires appelées composantes spectrales. Le mot spectral renvoie au spectre
obtenu quand la lumière blanche est décomposée à travers un prisme. Le spectre électromagnétique
s’étend des courtes longueurs d’ondes (dont font partie les rayons et rayons χ) aux grandes longueurs
d’ondes (micro-ondes et ondes radio). La Télédétection utilise plusieurs régions du spectre
électromagnétique.
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1.4.2.1. Rayons (rayons ultra-violet) UV
Les plus petites longueurs d’ondes utilisées par la télédétection se situent dans l’ultra-violet. Ce
rayonnement se situe au-delà du violet de la partie du spectre visible. Les différents matériaux de la
surface terrestre, surtout les roches et minéraux entrent en fluorescence ou émettent de la lumière
visible quand ils sont illuminés par un rayonnement ultraviolet.
1.4.2.2. Visible
La lumière que nos yeux (nos tout premiers ‘‘capteurs de Télédétection’’) peuvent déceler se trouve
dans ce qui s’appelle le ‘‘spectre visible’’. On remarquera alors que le spectre du Visible représente
une toute petite partie de l’ensemble du spectre électromagnétique. Une grande partie du rayonnement
électromagnétique qui nous entoure est invisible à l’œil nu, mais il peut cependant être capté par
d’autres dispositifs de Télédétection. Les longueurs d’ondes du Visible s’étendent de 0,4 m à 0,7 m.
C’est la seule partie du spectre que nous pouvons associer à la notion de couleurs. Les longueurs
d’ondes du spectre visible que nous percevons comme des couleurs sont :
Violet : 0,4 – 0.446 m; Bleu : 0,446 – 0,500 m ; Vert : 0,500 – 0,578 m ;
Jaune : 0,578 – 0,592 m ; Orange : 0,592 – 0,620 m ; Rouge : 0,620 – 0,7 m.
La lumière du soleil qui paraît uniforme ou homogène est en réalité composée d’une quantité de
longueurs d’ondes dans les parties de l’UV, du visible et de l’IR du spectre.
1.1.4.2.3. Infra Rouge (IR)
L’Infra Rouge s’étend approximativement de 0,7 à 100 m. Cet intervalle est environ 100 fois plus
large que le spectre visible. L’IR se divise en deux catégories : IR réfléchi et IR émis ou thermique.
Le rayonnement dans la région de l’IR réfléchi est utilisé en Télédétection de la même façon que le
rayonnement visible. L’IR Thermique est très différent du spectre visible et de l’IR réfléchi. Cette
énergie provient essentiellement du rayonnement qui est émis sous forme de chaleur par la surface de
la Terre.
1.4.3. Notion de corps noirs, corps blancs et corps gris
L’absorption et l’émission varient selon la nature des corps. A température ordinaire, certains corps
tels que les métaux réfléchissent toute la radiation incidente et n’absorbent rien. D’autres par contre
absorbent toute la radiation incidente ; d’autres encore absorbent une partie et réfléchissent une autre
partie de la radiation incidente.
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1.4.3.1. Corps noirs
On appelle corps noir (CN), un corps idéal théorique
qui absorberait intégralement toute la radiation
incidente.
Le corps noir ne réfléchirait ni ne transmettrait
aucune radiation mais émettrait toute la radiation
reçue.
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La réflectance des corps est toujours non nulle. La réflectance des surfaces terrestres varie comme
c’est le cas de l’émissivité avec la longueur d’onde. Ces variations spectrales de la réflectance donnent
aux objets éclairés par la lumière blanche une couleur différente du gris. Ainsi, un objet qui réfléchit
du rayonnement rouge apparaît rouge, l’énergie incidente (ei) qu’il absorbe plus les autres couleurs
et réfléchit le rouge (exemples illustratifs).
Notion de signature spectrale
L’analyse du signal électromagnétique réfléchi ou émis par la surface permet d’en caractériser la
composition. Dans le domaine spectral de la télédétection optique, l’émission est prépondérante dans
l’IRT alors que le phénomène de réflexion est prépondérant dans le Visible. Les variations spectrales
de l’émissivité et de la réflectance sont une manifestation de ce qu’on appelle la signature spectrale
des corps (ce qui les caractérise, les identifie, permet de les différentier). Dans le domaine de la
Télédétection, les surfaces observées peuvent être identifiées par sept signatures différentes :
la signature par la mesure de l’intensité du signal émis ou réfléchi ;
la signature spectrale proprement dite associées à la couleur au sens large ;
la signature spatiale exprimant la forme des objets et leur arrangement ;
la signature angulaire associée à l’anisotropie de la surface des objets et de l’atmosphère ;
la signature temporelle associée aux modifications de la surface comme la croissance de la
végétation ;
la signature par la polarisation du signal (RADAR) ;
la signature par la mesure de la phase (RADAR).
Ces différentes signatures vont permettre d’identifier tous les corps naturels. Les observations faites
dans le visible et le proche infra-rouge (PIR) utilisent le phénomène da la réflexion du rayonnement
solaire à la surface. Dans le domaine thermique et de l’hyperfréquence on mesure l’émission naturelle
des surfaces.
Les surfaces minérales naturelles (ou artificielles) ont des réponses caractéristiques essentiellement
fonction de : leur nature, leur teneur en eau, leur teneur en minéraux et leur rugosité.
Notion de fenêtre atmosphérique
Dans les domaines spectraux où l’atmosphère est transparente au rayonnement, l’énergie incidente
possède une transmissive élevée, il est donc possible de détecter certaines caractéristiques de la
surface terrestre à partir des capteurs aéroportés. Les zones du spectre où l’atmosphère est
transparente au rayonnement porte communément le nom de «fenêtres» à cause de l’analogie faite
avec les fenêtres dans un mur.
Les principales fenêtres atmosphériques se situent dans le visible et le proche infrarouge (PIR.),
dans l’IR thermique et dans les Hyperfréquences.
N.B. : La Télédétection passive fonctionne dans le domaine du visible et de l’IR.
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Les bandes spectrales en Télédétection
Les fenêtres atmosphériques ont une conséquence sur la sélection des bandes spectrales utilisables en
Télédétection. Les bandes spectrales utilisables en Télédétection satellitaire ne peuvent correspondre
qu’aux fenêtres atmosphériques transparentes aux rayonnements.
Les bandes les plus exploitées sont :
0,4 – 1,1 μm : utilisés par tous les satellites ;
1,5 – 1,8 μm : Skylab, Landsat ;
2,1 – 2,3 μm : Skylab, Landsat ;
3,5 – 3,9 μm : NOAAG-11, TIROSN;
10,5 – 12,5 μm: Skylab, Landsat, NOAAG-11, TIROSN.
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- radiomètre thermique à balayages mono ou multispectraux
- radar latéral
1.5.2.1. Appareils photographiques
Ce sont les premiers et les mieux connus de tous les capteurs. Ils permettent une vision stéréoscopique
d’une portion de paysage ou « scène ». Généralement les prises de vues systématiques et
stéréoscopiques sont faites avec des caméras à axe vertical qui permettent l’observation d’un
stéréogramme grâce auquel il est possible de créer la vision en relief. De nombreux paramètres
d’ordre naturel ou technique influencent la restitution des densités en noir et blanc ou en couleurs.
Ces paramètres sont :
- la couleur de l’objet
- la position de l’objet par rapport au soleil Facteurs naturels
- la transparence atmosphérique
- la distance focale
- l’altitude de vols
- le type d’émulsion et de filtre Facteurs techniques
- l’angle du faisceau perspectif
Remarque : Le rapport de la distance focal et de l’altitude de vol détermine l’échelle la photographie
aérienne :
avec e : l’échelle de la photographie aérienne ;
𝑒 = 𝑓/𝐻
f : la distance focale et H : l’altitude de vol.
Les films utilisés pour réaliser une couverture aérienne sont les « détecteurs et les enregistreurs » de
l’énergie réfléchie par la scène. On distingue trois catégories de films en fonction de leur sensibilité
spectrale (aptitude à capter un rayonnement) :
les films en noir et blanc (type panchromatique, IR) sont sensibles aux longueurs d’ondes du Visible
et du proche infrarouge (type IR) ;
les films en couleur sont composés de trois couches sensibles aux couleurs primaires (B.V.R) ;
les films ‘‘ fausses couleurs’’ ou infrarouge couleur (technique pour capter l’IR).
1.5.2.2. Radiomètres multi-spectraux à balayage (visible)
Le principe des radiomètres multispectraux est de capter séparément grâce à un dispositif optique, le
rayonnement suivant certaines plages de longueurs d’ondes et d’enregistrer quantitativement le signal
correspondant sur une bande magnétique. Les images que l’on obtient par ce principe ne sont pas
stéréoscopiques. A l’inverse, ces radiomètres fournissent plus d’une image pour une même scène. Ce
qui permet au Thématicien de découvrir la ‘‘signature spectrale’’ des matériaux et des objets. Ils
opèrent dans la partie visible du spectre électromagnétique.
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1.5.2.3. Radiomètres thermiques
Ils ont le même principe que les radiomètres multispectraux. Mais leur fenêtre d’opération est
l’infrarouge thermique. Dans cette partie du spectre, l’énergie captée est soit en partie réfléchie et en
partie rayonnée soit essentiellement rayonnée.
Les radars peuvent être utilisés quel que soit le temps dans une certaine gamme de fréquences. Son
principe est basé sur l’émission des paquets d’impulsions électromagnétiques vers le sol balayant
celui-ci selon un faisceau étroit transversal à la trace du satellite. L’énergie réfléchie par le sol
détermine un signal électromagnétique de retour capté par l’antenne puis amplifié et enregistré. Le
système mesure en fait le temps qui s’écoule entre l’émission du signal et le retour de celui-ci, le
temps mesuré étant proportionnel à la distance parcourue par le signal. Les caractéristiques spatiales
des capteurs RADAR sont la longitude qui dépend de la longueur d’antenne et la résolution
transversale qui dépend de la durée du paquet d’impulsion émis.
N.B. Notion de Télédétection active et de télédétection passive
Lorsque le satellite ne fait que capter le rayonnement réfléchi ou émis naturellement par l’objet, on
parle de Télédétection passive.
Lorsque le satellite capte le rayonnement rétrodiffusé d’un faisceau d’ondes calibrées qu’il a lui-
même émis, on parle de Télédétection active. C’est le radar qui agit en mode actif.
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CHAPITRE 2. PHOTOINTERPRÉTATION GÉOLOGIQUE
Lorsque l’on observe une photo on voit divers objets de différentes tailles et formes. Certains de ces
éléments sont identifiables, par contre d’autres non. Quand nous pouvons identifier ce que nous
voyons sur la photo et si on peut communiquer cette information à d’autres personnes, on fait alors
de la photo-interprétation. C’est le principe qui consiste à faire des interprétations à partir de photos
aériennes. De cette définition, on se rend compte que plusieurs personnes en fonction de leur
spécialité peuvent extraire différentes informations d’une photo aérienne.
L’usage des photos aériennes pour obtenir de l’information géologique qualitative et quantitative est
connu sous le nom de photogéologie. Les photos aériennes sont utilisées aujourd’hui pour identifier
et dresser une carte des formes du terrain, des modèles d’écoulement, des traits structuraux tels que :
les failles, les plis. Aussi la connaissance des attributs de surface d’un paysage permet à un géologue
de prédire les caractéristiques du sous-sol.
2.1. PRINCIPE, MÉTHODE D’ACQUISITION ET AVANTAGES DES PHOTOS
AÉRIENNES
1) Principe de la photogéologie
La photo-interprétation géologique est basée sur le principe de reconstitution du relief qui est obtenu
en prenant deux prises de vue d’une même scène recueillie depuis deux points de vue différents.
2) Méthode d’acquisition des photographies aériennes
On monte un capteur RVB sur un vecteur (plate-forme) ayant la capacité de voler correctement à
basse altitude (en dessous des nuages). L’avion doit se déplacer suivant une trajectoire rectiligne à la
même altitude. La vitesse doit être constante. Les photos sont prises selon un pas (distance) qui est
défini par l’angle de vue et la vitesse de l’avion : il s’agit d’une détection automatique à intervalle
régulier. Ces paramètres sont ajustés afin qu’entre deux photos consécutives ou voisines, il puisse
exister une zone commune de balayage appelée zone de recouvrement (recouvrement successif : 50
à 60% et recouvrement latéral : 10%). La création des zones communes assure une couverture totale
de la région. Le couple photographique obtenu est appelé le stéréogramme. Il permet la perception en
relief (3D). Les appareils qui facilitent la visée stéréoscopique sont les stéréoscopes.
3) Avantages de la photo
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L’inselberg est une colline de roches cristallines isolées (différent d’iceberg) ;
La butte est un élément de relief isolé souvent allongé ou circulaire ;
Le chaînon c’est un interfluve (espace topographique entre deux thalwegs voisins) élémentaire en
relief de montagnes. La forme générale est plus longue que l’âge et le chaînon domine fortement la
topographie environnante par des sommets élevés et des versants en pente forte.
Forme en creux
La vallée : c’est une dépression allongée bordée par deux versants qui convergent vers une ligne de
points les plus bas (thalweg). Le thalweg correspond au lit mineur d’une rivière ou d’un fleuve ;
La cuvette : c’est une dépression fermée de tous les côtés dont les pentes convergent vers le fond.
Forme en pente
Ce sont des formes topographiques inclinées qui assurent généralement le passage d’une forme à une
autre :
le talus : c’est une surface topographique de pente variable qui relie deux reliefs plans d’altitude
différente ;
le versant : c’est une pente qui domine le thalweg de la vallée. On parle de versant de la vallée.
Dans le cas de la montagne, on parle de flancs.
2.3. INTERPRÉTATION DES ÉLÉMENTS GEOLOGIQUES
L’interprétation géologique des photographies aériennes est fondée sur les analyses décrites
précédemment. Elle permet en effet :
de limiter et de différencier certains ensembles lithologiques ;
de déterminer certains traits de la tectonique ;
de mettre en évidence certaines anomalies ;
d’étudier l’évolution d’un paysage.
2.3.1. Photogéologie et lithologie
Les différenciations faites sur les photographies aériennes sont appelées ‘‘faciès photogéologique’’
ou ‘‘photofaciès’’. Il n’y a pas de « clé » d’interprétation car « un photofaciès peut correspondre
plusieurs roches, et aussi deux photofaciès différents peuvent correspondre à un même ensemble
pétrographique ». Il existe cependant quelques éléments de reconnaissance selon le type de roche
considéré :
roches sédimentaires : c’est la stratification lorsqu’elle existe.
roches effusives : Surface relativement plane, tonalité sombre, rareté ou absence de végétation,
hydrographie très lâche.
Roches cristallines : Leur apparence est fonction du climat. En zone aride ou semi-aride :
texture grenue, moyenne à grossière, associée à des changements de tonalité (gris-noir).
Roches métamorphiques : Traces d’orientation visibles (linéaments, plis, etc.).
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2.3.2. Photogéologie et tectonique
De nombreux phénomènes tectoniques peuvent être mis en évidence (anticlinal, synclinal, flexure,
discordances, fracture, etc.).
2.4. LES DOMAINES D’APPLICATIONS
Les principaux domaines d’intervention de la photogéologie sont la cartographie géologique, la
recherche minière, l’hydrogéologie, la géologie de l’ingénieur (géologie appliquée).
2.4.1. Cartographie géologique
Géologie de reconnaissance (grande surface) et géologie de détail (petite surface) ;
support ou lever sur le terrain ;
synthèse géologique et confrontation avec les interprétations géophysiques et géochimiques.
2.4.2. Recherche minière
Gîtologie prévisionnelle
prospection minière
2.4.3. Hydrogéologie
Connaissance géologique ;
implantation des forages ; etc.
2.4.4. Géologie de l’ingénieur
Etude de sites de barrages, de villes nouvelles, d’ouvrages (route, pipelines, chemins de fer,…) ;
Etude de risques naturels (érosion, glissement de terrain, inondation, …) ;
Etude de l’environnement physique.
2.5. Quelles informations puis-je retrouver sur une photo aérienne ?
Contrairement à une carte, les entités qui figurent sur une photographie aérienne ne sont pas
généralisées ni exprimées sous forme de symboles. Les photographies aériennes enregistrent toutes
les entités visibles à la surface de la Terre telles que vues d'en haut. Bien que les entités soient visibles,
elles ne sont pas toujours faciles à identifier. On appelle photo-interprétation le processus d'étude et
de collecte des renseignements requis pour identifier les diverses entités anthropiques et naturelles.
Lorsque correctement interprétées, les photographiques aériennes constituent une excellente source
de données spatiales pour l'étude de l'environnement de la Terre. On évalue les facteurs suivants
lorsqu'on essaie d'identifier une entité :
Forme : la forme d'un objet sur une photographie aérienne aide à identifier l'objet en question. Des
formes régulières et uniformes indiquent souvent une contribution de l'homme;
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Motif : comme la forme, la disposition des objets dans l'espace (p. ex., cultures en rang par opposition
à un pré) est également utile pour identifier les objets et l'usage qu'on en fait.
Taille : la mesure de la superficie de l'objet (p. ex. : routes à une voie ou à plusieurs voies);
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Tonalité/couleur : les caractéristiques colorimétriques d'un objet, par rapport aux autres objets de la
photo. Le sable est clair, tandis que l'eau a généralement une couleur plus foncée. On peut déterminer
l'espèce des arbres par la couleur de leurs feuilles à certains moments de l'année.
Ombre : l'ombre fournit des renseignements sur la hauteur, la forme et l'orientation de l'objet qui la
porte (p. ex. : espèces d'arbres);
Texture : les caractéristiques physiques d'un objet changeront la façon dont l'objet apparaît sur une
photo (p. ex. : de l'eau calme a une texture lisse, un couvert forestier a une texture rugueuse);
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Association/Site : le fait d'associer la présence d'un objet avec un autre peut aider à identifier un objet
(p. ex. : les bâtiments industriels ont souvent accès à des voies d'évitement; les centrales nucléaires
sont souvent situées à proximité d'importants plans d'eau);
Temps : les caractéristiques temporelles d'une série de photographies peuvent être utiles pour
déterminer les changements historiques dans une région (p. ex. : en regardant une série de photos
d'une ville prises à différentes époques, il peut être possible de déterminer la croissance des quartiers
de banlieue.
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Vue stéréoscopique : il est important d'avoir une vue stéréoscopique ou 3D d'une région afin d'en
déterminer le relief topographique et la hauteur des objets tels que les arbres et les édifices.
Une image stéréoscopique est obtenue à l'observation d'une paire de photographies ayant une partie
commune. Cette partie commune est habituellement exprimée en pourcentage de la superficie
couverte par une photo et est importante dans la coordination des prises de vue parce que le même
point au sol doit apparaître sur au moins deux photos, ce qui permet de les rattacher l'une à l'autre. La
trajectoire de vol est généralement conçue de manière à assurer un recouvrement longitudinal de 60
% de deux photographies consécutives. Ce recouvrement permet l'observation stéréoscopique lorsque
deux photographies se chevauchant sont placées sous un stéréoscope. De plus, lorsqu'une couverture
complète d'une région est nécessaire, on exige un recouvrement latéral de 20 à 40 %. Aux fins de la
cartographie, des inventaires et des études de la végétation par exemple, un levé est exécuté en
survolant, successivement dans un sens puis dans l'autre, des bandes de terrain parallèles et en
assurant un recouvrement latéral d'une bande à l'autre sur toute la région à couvrir.
Dans le cas des couvertures non stéréoscopiques, comme celles utilisées pour l'échantillonnage des
cultures ou la détection de la pollution, le photographe n'assurera qu'un recouvrement longitudinal de
20%.
2.6. TECHNIQUE D’UTILISATION DU STÉRÉOSCOPE
1). À l’aide d’objets (règle, stylo, crayon,…), indiquer les limites des zones de recouvrement sur les
2 photographies aériennes (stéréogramme) ;
2). Identifier un objet ponctuel bien visible et remarquable sur les 2 photos ;
3). Poser le stéréoscope sur le stéréogramme ; puis, pousser (déplacer) minutieusement les 2 photos
jusqu’à ce que les 2 éléments repères préalablement vus deux fois soient superposés, c’est-à-dire
soient vus en un seul élément. On obtient alors une superposition «stéréoscopique » de l’objet vu
préalablement deux fois ;
4). Le résultat est un paysage vu en relief, c’est-à-dire en 3D.
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Par ces procédés, on vient donc de réaliser la vision stéréoscopique.
EXERCICE PRATIQUE
1) A l’aide des objets (règle, feuille rame, crayon…) indiquez les limites de la zones de recouvrement
sur le stéréogramme.
2) Identifiez un objet pointu de forme bien visible et remarquable sur les deux photos.
3) Posez le stéréoscope sur le stéréogramme et poussez les deux photos de façon à obtenir une
superposition stéréoscopique de l’objet identifié (on obtient une vision en 3D)
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ANNEXES 1 : PRESENTATION DES PHOTOGRAPHIES AERIENNES
Photographie aérienne 1 : La grandeur d’un objet ne peut pas se déterminer si l’on n’a pas l’échelle
de la photo
Détermination de l’échelle des photos
1-Utilisation de la distance focale et de la hauteur de vol.
• C’est de loin le plus facile et le moins cher de tous les procédés. Tout ce qu’il y a à savoir c’est la
hauteur de vol au-dessus de la mer et la topographie (aucune visite de terrain n’est requise) chaque
mission est caractérisée par une hauteur définit dès le départ. L’élévation du sol peut être déterminée
par la carte topographique à partir d’un point quelconque on a une échelle ponctuelle. Et une échelle
moyenne si l’on utilise la topographie moyenne d’une partie de la photo entière ou du projet. En fait
le responsable du projet utilise une topographie moyenne de la zone couverte pour son estimation.
• L’utilisation d’autres équations (en général mais pas toujours) nécessite des visites de terrain. Les
distances au sol induites par cette élévation peuvent s’obtenir de 4 manières :
1) mesure de la distance au sol directement sur le terrain
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2) mesure de la distance sur la carte et ensuite déterminer la distance sur l terrain en utilisant l’échelle
de la carte
3) connaître la distance de deux points sur le terrain, dans ce cas seules les mesures de photo seront
nécessaires.
4) mesure au GPS
Photographie aérienne 2 : L’Échelle peut être déterminée si la dimension au sol d’une grandeur est
connue.
Exemple 1 :
1) Supposons que l’échelle moyenne réciproque proposée pour la mission est de 14 000. Cette échelle
va varier de photo à photo. Si la hauteur de vol au-dessus de la mer est A = 8000 m et que la distance
focale est f = 0,5 m
2) De la carte topo de la même région on estime que l’élévation moyenne au sol est de E = 800 m.
L’échelle réciproque moyenne à 800 m est : ER800= (A-E)/f = (8000-800)/0,5=14.400
La vision stéréoscopique
Pour percevoir les différentes parallaxes donc le relief, il suffirait dans un couple de photographies,
d’examiner l’une avec un œil et simultanément la photo consécutive avec l’autre œil. On a recours au
stéréoscope.
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ANNEXE 2 : EXEMPLES D’IMAGES SATELITAIRES
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Image radar Palsar ALOS (dual polarisation, HH en bande L), du 20/10/2008 à 22h58 mn, site
Agboville
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ANNEXE 3 : EXEMPLE D’OUTIL DE TRAITEMENT DES IMAGES DE
TELEDETECTION
EXEMPLE DU LOGICIEL ENVI 4.5
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