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JE DEDIE CE TRAVAIL A
Mes très chers parents ADOPO Séka Eugène, SOMON Chia Françoise et ma deuxième
Mes frères ADOPO Serge, SOMON Olivier, ATTE Alex et YAO Kouamé Bécanty,
Mes très chers (es) amis (es) TAHERO Ange Landry, YEFFE Assi Wilfried, FOLI
Tous mes amis (es) et connaissances dont je n’ai pas pu citer les noms sur ce bout de feuille.
I
RESUME
Le bassin onshore de la Côte d’Ivoire est situé dans la marge d’Abidjan. Les analyses
sédimentologies ont permis de comprendre la distribution des cortèges sédimentaires dans
cette partie du bassin et les milieux de dépôt au cours des temps. Les dépôts correspondants
ont été identifiés au Nord de la Faille des Lagunes. Au Sud de cette faille au Tertiaire,
alternant des dépôts fluviatiles et mangrove, des dépôts lacustres ou lagunaires,
d’environnements continentaux oxydés et marins peu profonds à profonds.
Les résultats majeurs des analyses sont présentés dans ce qui suit :
- La minéralogie semi-quantitative des glauconites et leur ultrastructure révèlent
qu’elles s’oxydent pour former de la kaolinite ferrifère désordonnée, en oxyde de fer.
Leur lessivage donne également de la muscovite sans fluor. Ces différentes altérations
des glauconites réduisent l’arrondi des minéraux des roches.
- Situe au Sud-est d’Abidjan la zone Est du bassin onshore et comprend les régions
d’Adiaké, d’Aboisso, d’Alépé, de Bingerville, de Bonoua, de Samo, et d’Éboïnda. Ces
zones présentent des affleurements d’âge allant de l’Éocène à l’Actuel. Les régions de
Bonoua, de Samo, d’Adiaké et d’Éboïnda sont caractérisées par la présence de
formations bitumineuses (argiles et sables) dont les réserves ont été estimées à 19 372
190 tonnes. Les travaux antérieurs sur les phyllosilicates montrent que la muscovite
peut se transformer selon le milieu en illite dans un milieu mal drainé, kaolinite dans
un milieu bien drainé ou smectite dans un milieu confiné. La kaolinite peut également
se former par l’altération des feldspaths sous des conditions de fort drainage et de
température modérée à élever ou encore sous des conditions hydrothermales (kaolinite
primaire). La glauconite est secondaire lorsqu’elle est transportée puis déposée. La
glauconite se forme à partir d’un précurseur de type smectite. Le faciès glauconie est
un indicateur fiable de sédimentation lente en milieu marin lorsqu’elle est autochtone.
Quand la glauconite est allochtone, elle suggère un remaniement. La glauconite
permet aussi de caractériser les variations eustatiques du milieu marin (transgression et
régression).
Mots-clés :
II
ABSTRACT
The onshore basin of Côte d'Ivoire is located in the margin of Abidjan. Sedimentological
analyzes have made it possible to understand the distribution of sedimentary processions in
this part of the basin and the deposition environments over time. The corresponding deposits
have been identified north of the Faille des Lagunes. South of this fault in the Tertiary, there
is an alternation of fluvial and mangrove deposits, lake or lagoon deposits, oxidized
continental environments and shallow to deep marine environments. The major results of the
analyzes are presented in the following.
The semi-quantitative mineralogy of glauconites and their ultrastructure shows that they
oxidize to form disordered ferriferous kaolinite, iron oxide. Their leaching also gives
muscovite without fluorine. These different alterations of glauconites reduce the framework
of the rocks.
The eastern zone of the onshore basin is located south-east of Abidjan and includes the
regions of Alépé, Aboisso, Bingerville, Bonoua, Samo, Adiaké and Éboïnda. These areas
have outcrops of age ranging from the Eocene to the present. The regions of Bonoua, Samo,
Adiaké and Éboïnda are characterized by the presence of bituminous formations (clays and
sands) whose reserves are estimated at 19,372,190 tonnes. Previous work on phyllosilicates
shows that muscovite can transform depending on the medium into illite (poorly drained
medium), kaolinite (well drained medium) or smectite (confined medium). Kaolinite can also
be formed by the alteration of feldspars under conditions of strong drainage and moderate to
high temperature or under hydrothermal conditions (primary kaolinite). It is secondary when
it is transported and then deposited in sediment. Glauconite is formed from a smectite-like
precursor. The glauconite facies is a reliable indicator of slow sedimentation in a marine
environment when the glauconite is autochthonous. When the glauconite is allochthonous, it
suggests a reworking. Glauconite also makes it possible to characterize eustatic variations in
the marine environment (transgression and regression).
Keywords:
III
REMERCIEMENTS
Au terme de ce travail, je tiens à exprimer ma profonde gratitude envers les personnes qui ont
rendu ce travail de mémoire possible :
En premier lieu toutes les autorités académiques du Groupe Écoles d’Abidjan (GEA).
Particulièrement, j’exprime ma reconnaissance aux personnes ci-dessous ;
- Un très grand merci au Directeur Général du Groupe Écoles d’Abidjan Monsieur BLE
Kouamé Alexandrequi m’a soutenu et encouragé dans les travaux informatiques et
géologiques que j’ai eu à exécuter.
- Un très grand merci au Docteur KADIOElloh, Directeur de l’ESEP (École
Supérieure de l’Énergie, des Mines et du Pétrole). J’ai beaucoup retenu de nos
discussions géologiques, je me souviendrai toujours de ses conseils, de sa rigueur pour
la perfection. Il a beaucoup contribué à la réalisation de ce mémoire.
IV
AVANT-PROPOS
La présente étude met en évidence le contexte géodynamique, de transport et de dépôt des
grès ferrugineux dans le bassin sédimentaire côtier de la Côte d’Ivoire. Puisque des travaux
antérieurs avaientété réalisés sans couvrir cet aspect. Dont ceux de PrAKA K., 1991. Sur« La
sédimentation quaternaire sur la marge de la Côte d’Ivoire ». SAAIDI E.,1991.
« Classification des roches sédimentaires » ASSALE F.Y.P., MONDE S et AKA K., 2012.
« Caractérisation litho-stratigraphique et pétro-sédimentologique des formations tertio-
quaternaires de la région de Bingerville (Côte d’Ivoire) ».
C’est pour pallier à ces insuffisances que le présent travail de recherche sur l’étudie des grès
ferrugineux du bassin sédimentaire de la Cote d’Ivoire.
V
TABLE DES MATIERES
DEDICACE…………………………………………………………………………………….I
RESUME………………………………………………………………………………………II
ABSTRACT……...…………………………………………………………………………...III
REMERCIEMENTS………………………………………………………………………….IV
AVANT-PROPOS……………………………………………………………………………V
TABLE DES MATIERES……………………………………………………………..……..VI
LISTE DES FIGURES……………………………………………………………………...VIII
LISTE DES TABLEAUX……………………………………………………………………IX
LISTE DES ABREVIATIONS………………………………………………………………XI
INTRODUCTION………………………………………………………………………...…XII
I. CHAPITRE I : BASSIN SÉDIMENTAIRE DE LA COTE D’IVOIRE.............................2
I.1.1 Partie émergée..........................................................................................................3
I.1.2 Partie immergée........................................................................................................3
I.2 Stratigraphie du bassin..................................................................................................3
I.3 Relief.............................................................................................................................6
I.4 Végétation.....................................................................................................................6
I.5 Climat............................................................................................................................7
I.6 Hydrographie................................................................................................................7
I.7 Conclusion partielle......................................................................................................8
II. CHAPITRE II : CADRE PHYSIQUE DE L’EST DU BASSIN ONSHORE IVOIRIEN..9
II.1 Carrières et forages de l’est onshore.............................................................................9
III. CHAPITRE I : MATÉRIEL D’ACQUISITION DES DONNÉES............................16
III.1 Matériels de terrain.....................................................................................................16
III.2 Matériels de bureautique.............................................................................................17
III.3 Matériel de traitement.................................................................................................18
IV. CHAPITRE II : MÉTHODOLOGIES MISES EN ŒUVRE.....................................19
IV.1 Méthodes d’étude sur le terrain...................................................................................19
IV.1.1 Méthode d’analyse lithostratigraphique..............................................................21
IV.1.1.1 Description macroscopique......................................................................21
IV.1.1.1.1 Caractéristiques texturales...............................................................21
IV.1.1.1.2 Composition minéralogique.............................................................23
IV.1.2 Variation spatio-temporelle des faciès................................................................23
VI
IV.1.2.1 Macrofossiles...........................................................................................23
IV.1.2.2 Structures sédimentaires..........................................................................23
IV.1.2.3 Empreintes de surface..............................................................................23
IV.1.2.4 Structure de déformation.........................................................................23
IV.2 Log litho-granulométrique..........................................................................................24
IV.3 Mode de transport.......................................................................................................32
IV.3.1 Grains transportés par le vent.............................................................................32
IV.3.2 Grains transportés par l’eau................................................................................32
IV.4 Environnement de dépôt sédimentaire........................................................................33
IV.5 Pétrographie des grès..................................................................................................35
IV.6 Conclusion partielle....................................................................................................38
V. CHAPITRE I: ANALYSE MICROSCOPIQUE...............................................................40
V.1 Description microscopique des grès ferrugineux........................................................40
V.2 Description microscopique des bancs de grès ferrugineux grossiers..........................42
V.3 Analyse pétrographique des « STONE-LINE » d’Alépé............................................42
V.4 Pétrographie des galets de quartz du « Stone-Line »..................................................44
V.5 Origine du matériel constituant la « Stone-line ».......................................................47
V.5.1 La« Stone-line » de Bingerville.............................................................................47
V.5.2 Mise en place des « Stone-line » dans les profils de sédiments actuels.............48
V.6 Analyse microscopique de dépôt du « Stone-line »...................................................49
V.7 Nature formationnelle des microconglomérats au voisinage de la « Stone-line ».....51
V.8 Environnement de dépôt des « Stone-lines ».............................................................52
VI. Conclusion générale....................................................................................................53
VII. BIBLIOGRAPHIE……………………………………….……………………………...56
VIII. WEBOGRAPHIE……………………...………………...……………………………..57
IX. ANNEXE………..………………………………………………………………………58
VII
LISTE DES FIGURES
Figure 1 : Bassin sédimentaire de la Côte d’Ivoire (AKA, 1991)………………………………………...………..2
Figure 21: Charte visuelle de l’estimation du classement (MAURICE, 2003 ET GARY ,2009 modifié) ………36
Figure 22: Diagramme de maturité texturale des grès (GARY, 2009 Modifié)…………………….…………….37
Figure 23 : Lames mines de grès ferrugineux des stone-line. A : quartz wacke grossier en
lumièrepolarisée…………………………………………………………..…………………………….………...40
Figure 24: Quartz wacke grossier en lumière polarisée non analysée (Lumière naturelle)
……………………………………………………………………………………………….……………………41
Figure 26: Galets de quartz des "stone-lines" d’Alépé (1, 2, 3, 4, 5, 7, 8, 9: galets à surfaces sales et polies; 6, 10,
11, 12, 14, 17, 18: galets à surfaces sales et rugueuses; 12, 13: agrégat de galets liés par de l’oxyde ferrugineux;
1, 2, 3, 5, 15: galets à surfaces présentant des cupules; 14, 19, 20, 21, 22: galets sub-anguleux…………………44
IX
LISTE DES TABLEAUX
X
LISTE DES ABREVIATIONS
C : Cailloux
F : fins
G : Grossiers
Ga : Galets
Gr ; Graviers
M : Moyens
Ma : Microfossiles
Pds : Profondeur
XI
INTRODUCTION
Les travaux effectués antérieurement par YAO (2012) ont permis de faire une révision de la
géologie de l’Ouest du bassin onshore ivoirien. Les travaux de MARTIN (1973) et de
TASTET (1979) donnent des indications sur les environnements sédimentaires du
Quaternaire. Selon un rapport interne de la PETROCI (1983), des études ont été effectuées
dans la partie Est du bassin onshore de 1976 à 1983 pour mettre en évidence les zones
bitumineuses à Éboïnda. L’Est du bassin onshore est également connu grâce aux travaux de
BACCHIANA (1981), DIGBEHI (1987), COULIBALY (1998), AKOBÉ (2010) et ASSALÉ
(2012) basés sur les affleurements d’Alépé, de Bingerville et de Samo. Mais, toutes ces études
restent incomplètes. Au plan de l’exploration pétrolière, les différentes études réalisées dans
la marge d’Abidjan ont permis le développement et l’exploitation de plusieurs champs
pétroliers à savoir : Lion, Panthère, Espoir, Foxtrot et Baobab. Le reste du Tertiaire et le
Quaternaire sont mal connus car ce niveau stratigraphique ne présente pas d’intérêt pétrolier.
Les travaux (MARTIN, 1973 ; TASTET, 1979 ; DIGBEHI, 1987 ; BACCHIANA, 1981 ;
COULIBALY, 1998 ; AKOBÉ, 2010 ; ASSALÉ, 2012) effectués dans l’Est du bassin
onshore n’abordent pas certains aspects,sur plan sédimentologie et sur l’étude des grès
ferrugineux (mode de transport, formation et environnementale).
C’est pour pallier ces insuffisances que le présent travail de recherche vise à étudier les grès
ferrugineux du bassin sédimentaire côtier de la cote d’ivoire et le contexte géodynamique de
leurs transport et déposition.
XII
PRE
MIÈRE
PARTI
E :
GÉN
ÉRALI
TÉS
1
I. CHAPITRE I : BASSIN SÉDIMENTAIRE DE LA COTE D’IVOIRE
Comoé
Sassandra Agneby Bi
La Mé
2
I.1.1 Partie émergée
Le bassin émergé se présente sous la forme d’un croissant centré sur Jacqueville à 50 km
(l’Ouest) d’Abidjan. D’une superficie de 8 000 km 2, il s’étend sur 350 km de long pour 40 à
50 km de large. Il couvre 2,5 % du territoire ivoirien. Il est traversé d’Ouest en Est par une
faille importante appelée « accident majeur des Lagunes ». Le rejet de cette faille oscille
entre 3500 et 5 000 m. L’action de cette faille sur le bassin émergé permet de distinguer deux
zones :
Le bassin immergé, la partie la plus étendue couvre une superficie de 22 000 km 2. Dans la
marge d’Abidjan du Trou-Sans-Fond au Cap des Trois Pointes (PETROCI & BEICIP, 1990),
sa puissance est estimée à plus de 12 000 m sous les formations superficielles du plateau
continental (DELOR et al., 1992).
Les plus anciens événements survenus dans le bassin datent d’au moins du Crétacé moyen.
Certains auteurs (SPINGLER &DELTEIL, 1966) pensent qu’ils sont prolongés jusqu’au
Crétacé inférieur, voire même au Jurassique supérieur. Ces événements débutent par le dépôt
d’une épaisse formation de conglomérats, de sables, de grès, et d’argiles versicolores
d’origine continentale (472 m à Adiadon près de Grand-Lahou et 2 000 m au Ghana).
L’ensemble de ces événements a duré 100 Ma au minimum et 140 Ma au maximum. À la
suite des dépôts continentaux, la stratigraphie s’établit comme suit:
3
Crétacé inférieur marin (Albo-Aptien) dont l’épaisseur maximale est estimé à 5 000 m à
Port-Bouët. Il est formé de sables, de grès conglomératiques et d’argiles versicolores à
intercalation d’argiles noires. La première transgression survient à l’Albo-Aptien et les
dépôts reposent en discordance sur la série continentale à éléments de socle ;
Cénomanien et Turonien comprenant des argiles noires, sables fins, calcaires et argiles
légèrement calcaires et silteuses. Le Cénomanien a un caractère régressif avec une
épaisseur de 600 à 700 m (Abidjan et Grand-Lahou). L’épaisseur du Turonien n’est pas
connue à ce jour ;
Sénonien : d’épaisseur inconnue, est caractérisé par des dépôts plus ou moins profonds. Il
présente la base au sommet des : calcaires, sables et argiles à lignite, argiles et calcaires à
pyrite (FeS2), dépôts détritiques à bitume (Éboïnda à l’Est du bassin) et calcaires noirs à
microfaunes caractéristiques du Sénonien terminal (Maastrichtien). Cette série est
également marquée par une transgression qui se termine par la régression du
Maastrichtien ;
Paléocène comprend 500 m de sédiments marins constitués de sables, d’argilites parfois
glauconieuses ou de calcaires coquillers ou (lumachelle);
Éocène, identifié au SW d’Abidjan (environs de Jacqueville), comprend des dépôts argileux,
sableux et calcaires (Éocène inférieur), puis des dépôts glauconieux et calcaires
(Éocène moyen et supérieur) épais d’environ 490 m ;
Oligocène limité à la partie centrale du bassin à Abidjan et formé d’argiles grises à noires
d’épaisseur inconnue ;
Mio-Pliocène : le passage est progressif entre le Miocène et le Pliocène d’où l’expression de
Mio-Pliocène. Les dépôts correspondants sont encore appelés « Continental Terminal ».
Celui-ci est considéré avec le Quaternaire comme le dernier épisode de sédimentation et
forme la plus grande partie des affleurements du bassin côtier ivoirien. On y distingue une
alternance de sables grossiers et d’argiles bigarrées, puis des sables argileux latéritiques
ferrugineux de colorations diverses et des grès ferrugineux recouvrant les dépôts anciens
(LENEUF, 1968) ;
Quaternaire : cette série est constituée à la base par des dépôts lagunaires à argiles noires
intercalées de sables et de tourbes (42 000 ans B.P), de sables marins antéholocènes mis en
place au cours du dernier épisode régressif (18 000 ans B.P) (ASSEMIEN et al, 1970 ; in :
YACÉ, 2002) et de la « Terre de barre » qui est une formation rubéfiée. La série se termine
par des vases et des sables fluvio-lagunaires de l’Holocène.
4
Unités Lithologiques Épaisseurs moyennes des couches Étagesstratigraphique Âges en millions d’années (M.a.)
(m). s
Tableau I : Unités lithostratigraphiques et étages stratigraphraques du bassin sédimentaire de Côte d’Ivoire (AKA, 1991, modifié).
5
Figure 2 : Modèle d’ouverture de l’Atlantique Équatorial (BLAREZ, 1986).
I.3 Relief
Le relief du bassin est peu élevé. Il est constitué de hauts plateaux, bas plateau et les dépôts
lagunaires. À l’exception de la région montagneuse qui présente des altitudes supérieures à 1
000 m (le Mont Nimba culmine à 1 752 m), le reste du pays présente des plateaux dont
l’altitude se situe entre 200 et 350 m. Au Sud, le relief présent des dépressions comblées par
des vasières et des lagunes (ile en loge).
I.4 Végétation
Trois grands types de paysage végétal se partagent la région d’étude : le foret, la savane
(Dabou) et les formations hydrophiles des zones marécageuses caractériser par les palétuviers.
6
I.5 Climat
On distingue un type de climat qui est le climat équatorial humide. Le climat équatorial
couvre le Sud du pays et comprend deux saisons pluvieuses et deux saisons sèches. Le climat
tropical se retrouve au Centre et au Nord et se caractérise par une saison des pluies et une
saison sèche. La plus grande des précipitations annuelles, environ 2.000 mm, se produit le
long de la côte et dans le Sud-Ouest. La région côtière a une longue saison sèche de
Décembre à Avril, suivie par une grande saison de pluies de Mai à Septembre.
I.6 Hydrographie
La zone est drainée par deux grands fleuves (Bandama,Comoé) orientés suivant la direction
générale Nord-Sud (CAMUS, 1970, 1971 ; GIRARD et al. 1971). Des fleuves côtiers
(Agnéby, Bia, Comoé, la Mé,) et des systèmes lagunaires côtiers (Aby, Tendo, Ehy, Ébrié,
Grand-Lahou, Tadio, Tagba…). Ces différents cours d’eau transportent des matières dissoutes
ainsi que des éléments en suspension, en saltation et en roulement, en direction du plateau
continental avec lequel ils sont en contact direct.
7
I.7 Conclusion partielle
La Côte d’Ivoire est située en Afrique de l’Ouest, elle est caractérisée par un relief
faiblement élevé et une hydrographie comportant quatre grands fleuves. Ils traversent tout le
pays du Nord au Sud avec une superficie est de 322 462 km 2, la végétation est composée de
savanes et de forêts sous le climat équatorial.
8
II. CHAPITRE II : CADRE PHYSIQUE DE L’EST DU BASSIN ONSHORE
IVOIRIEN
II.1 Carrières et forages de l’est onshore
La zone d’étude est située au Sud-Est de la Côte d’Ivoire. Couvre une superficie de 4 980
km2. Elle est située entre 5° 5' 20" et 5° 34' 45" de latitude Nord et 4° 2' 02" et entre 2° 58'
24" de longitude Ouest. Elle concerne les régions de : Alépé Aboisso,Adiaké, Bingerville,
Bonoua, Éboïnda et Samo.
La région d’Alépé est caractérisée par la discordance, du dépôt des formations du
Plio-Quaternaire sur le socle précambrien du Domaine Baoulé-Mossi. Ces formations
sont constituées de conglomérats et de la « Terre de barre ». Dans la région, des
carrières ont été ouvertes pour l’exploitation de graviers. Leurs coordonnées
géographiques sont 5° 28' 29" N et 3° 49' 36" W pour la région d’Alépé et 5° 27’38"
N et 3° 12’18" W pour la région d’Aboisso. Les deux carrières sont distantes de 68,64
km à vol d’oiseau. La carrière d’Alépé se situe sur l’axe Abidjan-Alépé près de la
rivière Mé et la carrière d’Aboisso sur l’axe Aboisso-Noé à quelques centaines de
mètres du carrefour Krindjabo.
La région de Bingerville et de Bonoua sont constituées d’affleurements datant du
Plio-Quaternaire, un affleurement d’argile grise à noire d’âge Oligocène. À
Bingerville, deux carrières ont été étudiées et sont distantes d’environ 300 m. Leurs
coordonnées géographiques sont : 5° 21' 40" N et 3° 54' 45" W pour la carrière Bin 1
et 5° 21' 37" N et 3° 54' 32" W pour la carrière Bin 2. Un forage pétrolier effectué à
Eloka par la Direction des Hydrocarbures dans la région de Bingerville a fait
également l’objet de notre étude. Ce forage est séparé des deux carrières de
Bingerville d’environ 19,50 km vol d’oiseau et a pour coordonnées géographiques 5°
18' 0" N et 3° 44' 24" W. Les carrières de Bingerville sont séparées de la carrière
d’Alépé de 15,50 km vol d’oiseau.
Une carrière à Bonoua a été également étudiée. Elle se trouve à l’entrée de Bonoua en
venant de Bassam. Cette carrière est distante du forage d’Eloka d’environ de 14,50
km vol d’oiseau et des carrières de Bingerville de 34 km vol d’oiseau. Elle est située
entre 5° 15' 15" de latitude Nord et 3° 37' 01" de longitude Ouest.
9
Figure 3 : Localisation des carrières et des forages.
10
N
Il est à remarquer que durant la deuxième guerre mondiale, le bitume a été exploité dans le
sable bitumineux de la lagune Aby au niveau d’Éboïnda. Le bitume continu de suintée dans
le sable au bord de la lagune Aby au niveau d’Éboïnda.
12
Figure 6 : Localisation des carrières Samo et des forages Adiaké.
13
Dans la région d’Éboïnda, ce sont plutôt 10 forages qui ont été sélectionnés : Ebo 1, Ebo 2,
Ebo 3, Ebo 4, Ebo 5, Ebo 6, Ebl 1, Ebl 2, Ebl 3 et Ebl 4. Tous ces forages sont situés au Sud
de la Faille des Lagunes.
Les forages sont distants d’au moins 1,5 km et au plus 7 km. Les forages dénommés Ebl ont
été exécutés dans la lagune Tando et les forages dénommés Ebo sur la terre ferme.
Les différentes distances données sont les distances à vol d’oiseau.
Ebo : Éboïnda,
Ebl : forage exécuté dans la lagune Tando,
Ebo : forage exécuté sur la terre ferme
Figure 7: Localisation des carrières d’Éboïnda.
14
DEUXI
ÈME
PARTI
E :
MATÉR
III. IEL ET CHAPITRE I : MATÉRIEL D’ACQUISITION DES
DONNÉES
MÉTH III.1 Matériels de terrain
ODES Il comprend :
DE Une loupe;
Une boussole;
15
Un GPS de type Garmin Legend HCX pour déterminer les coordonnées
géographiques;
Il comprend :
Un Ordinateur portable HP
EliteBook 8540p ;
16
Figure 9: Ordinateur HP EliteBook 8540p.
Caractéristique
Processeurs
Processeurs Intel Core i5-820QM (1,73 GHz, mémoire cache L3 de 8 Mo avec la technologie
Intel Turbo Boost).
Carte graphique
Carte graphique NVIDIA NVS 5100 avec 1 Go de mémoire vidéo SSD3 dédiée, Microsoft
DirectX 10.1 (Shader Model 4.1).
Mémoire Ram
8GB de ram
Disque dur
500GB
Écran
17
Figure 10 :Imprimante hp Xerox 05.
Les différentes méthodologies et techniques utilisées sur le terrain pour caractériser les
formations géologiques, ont été appliquées aux échantillons issus des affleurements et des
déblais. L’étude des formations géologiques se fera en allant du Nord de la Faille des
18
Lagunes au Sud. On tiendra compte des structures sédimentaires rencontrées, les lithologies
et les textures sont répertoriées et présentées.
Les méthodes d’étude de terrain sont les méthodes conventionnelles qui consiste à la
recherche systématique des affleurements sur le terrain.L’échantillonnage et l’analyse
lithostratigraphique. Description macroscopique des formations géologiques.
Ce sont les domaines du bassin côtier situés dans les régions de Bingerville, d’Alépé et de
Samo.
19
Figure 11: Bassin sédimentaire Côtier Ivoirien.
20
IV.1.1Méthode d’analyse lithostratigraphique
Ces méthodes consistent à décrire les différentes unités lithostratigraphique définies comme
des ensembles de formations individualisées. La description consiste à montrer leur évolution
spatio-temporelle, les structures sédimentaires.
C’est la description des roches incluant leur composition minéralogique et leur texture. Elle
permet de déterminer les caractéristiques texturales et compositionnelles d’une roche
(ALVA, 2009). La détermination macroscopique des roches se base sur leur texture et leur
composition minéralogique. La texture des roches sédimentaires concerne la taille (classe
granulométrique) des grains et l’induration, le liant (chimique, minéral) et la couleur de la
roche. Elle comporte également le test à l’acide chlorhydrique (HCl) à 16%.
21
Gravier
Conglomerate de
gravier
Gravier
sablonneux
Pourcentage de gravier
Gravier
Gravier
boueux
sableux Sable
boueux gravieleux
Argile Sable
22
IV.1.1.1.2 Composition minéralogique
La composition minéralogique permet de caractériser tous les minéraux présents dans la roche
et visibles à l’œil nu. Elle doit se poursuivre au laboratoire.
Les faciès qui ont évolué dans l’espace au cours des temps géologiques présentent souvent
des variations latérales et verticales. Ces variations peuvent s’observer à l’intérieur d’un
même faciès ou entre des formations différentes.
IV.1.2.1 Macrofossiles
Les macrofossiles sont constitués de macrofaunes et macroflores. Il s’agira ici de préciser leur
présence dans les unités lithostratigraphiques.
Ce sont des figures laissées à la surface du sédiment. Elles sont dues à l’action des courants
ou d’objets en déplacement dans un courant sur un sédiment plus ou moins cohésif et non
consolidé. On distingue dans cette catégorie, les figures d’érosion et les empreintes d’objets.
Elles se développent au moment ou peu de temps après le dépôt. Ce sont les figures de
charge, les rides et les mégarides de courant, les stratifications etc.
23
IV.2 Log litho-granulométrique
24
Granulométrie des sables Granulométrie des graviers
Pdr: profondeur
tf : très fins tf : très fins Ma: Minéraux accessoires
f: fin ga: galets Ma: Macrofossiles
m : moyens c : cailloux
g : grossiers gn : granules
tg : très grossiers gr : graviers
25
26
Dans la colonne 2, la flèche noire indique que le sédiment est un sable moyen et la flèche bleue
montre un sable grossier. Les sables compris entre les cotes 2 et 0 m sont des sables moyens à
grossiers. Les sédiments entre les cotes 3 et 2 m sont des argiles (flèche rouge). Lorsque les
couches se présentent en dents de scie, cela indique une discordance (flèche verte) entre les
couches supérieure et inférieure. Pour les sédiments mixtes, la taille sera donnée par la
proportion dominante du sédiment. Dans la troisième colonne, on représentera les minéraux
accessoires et/ou les macrofossiles en figuré. La quantité relative des figurés sera faite de la
manière suivante : un figuré correspond à un pourcentage compris entre 0 et 10%, deux figurés
entre 11 et 20%, trois figurés entre 21 et 30%, quatre figurés entre 31 et 40% et plus de quatre
figurés lorsque la proportion est supérieure à 40%. Dans la colonne 4, on fera la description
sommaire des roches rencontrées.
27
Premier lieu : Bingerville (Annan) affleurement de sable ferrugineux entaillé par de rigoles
Description : la forme générale de l’affleurement est un talus avec une dimension d’environ
400m et de hauteur de 3m. Elle a une couleur rouge verdâtre avec deux niveaux de couleurs
différents, cependant elle a aussi deux horizons. L’affleurement de Bingerville (Annan) est
composite de plusieurs roches et faciès rocheux : sable ferrugineux, argiles bariolées, argiles
kaolinitiques, hard ground etc…
Dans le bassin sédimentaire côtier, le premier horizon est constitué par la terre barre de couleur
ocre. A Annan (Bingerville), la terre de barre n’est pas visible parce que raclée par le grader
(niveleuse) lors du profilage ou reprofilage de la route.
28
La « Terre de barre » contient des fragments de roches constituées de fragments de grès
ferrugineux et de galet de quartz. Les fragments de grès ferrugineux ont un diamètre compris
entre 64mm à plus de 256mm. Ces fragments très anguleux montrent une origine proximale. Ils
sont issus de la désagrégation des grès ferrugineux formés antérieurement sous l’action des
variations climatiques du Quaternaire. Les grains de quartz présents dans la « Terre de barre »
sont subanguleux à subarrondis et émoussés luisants avec une sphéricité faible. La taille des
éléments varie latéralement pour donner des microconglomérats. Ce sont des orthopoudingues
oligomictiques extraformationnels à matrice argileuse. Cette variation traduit un arrêt brutal du
transport. Ces roches ne contiennent pas de carbonates. Ils sont constitués de granules de quartz
arrondis. Ces conglomérats sont friables, mais peuvent être extrêmement durs lorsque la matrice
est ferrugineuse. La surface de la « Terre de barre » est marquée par des bioturbations dues aux
actions des racines des végétaux supérieurs.
29
Le deuxième horizon ne contient pas d’élément nutritif.
30
Au centre du talus, s’observent des grains qui ont été transportés par l’eau cela explique leurs
tailles différentes (granoclassement) cela part du plus petit grain, grain moyen et au grain
grossier. Vers la fin du talus s’observe la présence de « hard ground ». Il sépare la kaolinite et
le grès. Ce « hard ground » se forme grâce au courant marin. Il résulte d’un phénomène
diagénétique précoces qui l’affectent a moins d’un mettre de la surface du fond marin. Il marque
un arrêt de sédimentation.
GRES FERRUGINEUX
HARD GROUND
ARGILE BARIOLEE
31
17,5m
Les formes sub-angulaires à angulaires (angle non vif) des blocs de grès ferrugineux constituant
le "stone-line" traduisent un court transport des fragments de grès proche de leur source
32
pourvoyeuse. La séquence lithostratigraphique Tertiaire Quaternaire des formations
sédimentaires de Bingerville comprend des grès ferrugineux grossiers, moyens et fins.
La matière générative des sédiments peut être transportées sous trois formes :
En grains assez gros pour que leur dépôt puisse se faire conforment aux lois de pesanteur.
En particule colloïdale Méta colloïdale capable de former des suspensions stables.
Sous forme de solution.
Les grains transportés par le vent présentent des caractères très différents de ceux transportés par
l’eau. Leurs surfaces présentent des traces de stries et de chocs microscopiques à l’éclat de verre
dépolis (aspect mat). Leur forme est à peu près sphérique. On dit que ce sont des grains ronds
mats. Ces particularités de l’usure éolienne sont dues au fait que dans l’air ; les chocs entre ne
sont aussi fortement amorti que dans l’eau.
On a des grains non usés et des grains usés. (Dépôts proximaux : Les particules qui ne vont pas
être transportés sur une grande distance).
Les grains usés sont émoussés et luisant de forme ovoïde et une surface propre avec un éclat vif.
Ils ont subi un long transport.
33
Pour déterminer l’environnement de dépôt, deux diagrammes ont été utilisés : le diagramme de
FRIEDMAN (1967) et le diagramme de dispersion de MOIOLA & WEISER (1968).
34
Figure 19: Diagramme de dispersion de MOIOLA & WEISER (1968).
35
IV.5 Pétrographie des grès
Les grès sont des roches issues de la consolidation des arénites (taille comprise entre 63 µm et
2 mm). La pétrographie des grès se fera suivant les caractéristiques suivantes :
37
Figure 22: Diagramme de maturité texturale des grès (GARY, 2009 Modifié).
Le type de grès : la classification utilisée pour caractériser les grès est celle préconisée
par PETTIJOHN et al. (GARY, 2009). Cette classification combine les critères texturaux, la
proportion de la matrice avec les critères compositionnels comme les pourcentages relatifs
des minéraux les plus communs des grès : quartz, feldspaths et débris lithiques. Les
proportions relatives de ces minéraux sont portées à chaque angle du triangle Q, F, L. Les
débris biogéniques et les micas sont discriminés. En se basant sur la proportion de la matrice
on distingue : les arénites si la proportion de la matrice est inférieure à 15 %, les wackes si
elle est comprise entre 15 et 75% et les « mudrocks » si elle est supérieure à 75%.
38
IV.6 Conclusion partielle
39
TROISI
ÈME
PARTI
E :
V. CHAPITRE I: ANALYSE MICROSCOPIQUE
RÉSUL V.1 Description microscopique des grès ferrugineux
TAT ET La description des lames minces des blocs de grès ferrugineux
40
granoclassent. Le ciment que joignent les fragments de quartz est de type ferrugineux. Les grains
grossiers sont subarrondis avec une faible proportion de subanguleux et quelques rares grains
arrondis. Cette formation un quartz a grès ferrugineux.
Fi
g
ur
e
23: Lames mines de grès ferrugineux des stone-line. A : quartz wacke grossier en lumière
polarisée.
41
Figure 24: Quartz wacke grossier en lumière polarisée non analysée (Lumière naturelle).
42
Ce sont des quartz xénomorphes et monocristallins. À l’intérieur se trouve de rares grains de
types polycristallins. La plupart des grains présentent des craquelures dues aux chocs lors du
transport par vent qui ment en évidence les macles repris par un deuxième moyen de transport
qui l’eau cela s’explique par la forme subarrondis et émoussé des grains qui sont de tailles (fins,
moyens, grossiers à très grossiers). Ces craquelures sont remplies par le ciment de type
ferrugineux (hématite Fe2O3) atteignant un pourcentage de 30%. Certains quartz présentent des
inclusions.Avec une porositéintergranulaire (primaires) et intergranulaire (secondaires). Les grès
grossiers à très grossiers ont un classement modéré alors que les grès fins à moyens sont bien
classés;
Les grès grossiers sont subanguleux à subarrondis et les grès fins à moyens subarrondis à
arrondis.
Le "stone-line" se présente parfois en deux niveaux, voir même trois niveaux en certains endroits
avec une épaisseur variant de 4 à 20 cm. Les niveaux de "stone-lines" observés à Alépé sont
généralement régulière;
Ils ne sont pas beaucoup pourvus en galets de quartz, et montrent des galets parfois très distants
les uns des autres en certains endroits. La « Terre de barre » sur le profil d’étude est parsemée de
terriers d’animaux ainsi que de nombreuses racines d’arbres.
Les « stone-lines » à Alépé sont constitués de galets de quartz. Subanguleux à subarrondis de
taille variable allant du millimètre au centimètre, de couleur rougeâtre généralement a terneet
légèrement sombres. Dans le « stone-line », les galets de quartz ne sont pas orientés dans la
direction de l’allongement;
Ils sont disposés de manière érratique. Le « stone-line » est localisée dans la « Terre de barre »
de nature sablo-argileuse à une profondeur d’environ 1 mètre.
43
Figure 25:matérialisation de l’orientation des galets de « stone line ».
44
V.4 Pétrographie des galets de quartz du « Stone-Line »
Les galets de quartz dans le « stone-line » sont altérés, avec des surfaces plus chagrinées que
celles des galets des conglomérats sous-jacents et présentent pour beaucoup des traces de
fractures à leurs surfaces dans ce cas le moyen de transport est le vent. Ces traces de fractures
se présentent comme des reliques d’anciennes fractures qui ont été lessivées avant le dépôt
des « stone-line ». Ce qui montre que ces galets ont été reprit dans un second transport. Ces
galets sont généralement peu friables et présentent des cupules à leurs surfaces (transport par
l’eau). Ces cupules sont des marques d’impression ou des creux à la surface des galets
résultant de la dissolution chimique ou mécanique et liés aux chocs entre les galets durant leur
transport (Bocquet, 1966). Les cupules sont plus importantes à la surface des galets de quartz
de « stone-line » et ont des diamètres plus grands par rapport aux galets de quartz des niveaux
sous-jacents. Les galets de quartz des « stone-line » ont des surfaces plus sales avec un aspect
rugueux pour certains et polies pour d’autres.
Figure 26: Galets de quartz des "stone-lines" d’Alépé (1, 2, 3, 4, 5, 7, 8, 9: galets à surfaces
sales et polies; 6, 10, 11, 12, 14, 17, 18: galets à surfaces sales et rugueuses; 12, 13: agrégat de
galets liés par de l’oxyde ferrugineux; 1, 2, 3, 5, 15: galets à surfaces présentant des cupules;
14, 19, 20, 21, 22: galets sub-anguleux).
45
14,10cm
Galets
ovoïde
46
Certains se présentent en agrégats de plusieurs galets cimentés par une matrice ferrugineuse
qui pourrait être les patines ferromanganiquesMnO(OH), (Boyé, 1960). Ces galets sont dans
l’ensemble de couleur rougeâtre due à un chimisme actif impliquant une importante
dissolution de la silice en rapport avec les processus de latéritisation des sols. Les galets de
quartz des "stone-lines" sont généralement subarrondis avec une faible proportion de
subanguleux. Les critères macroscopiques des galets de quartz des "stone-lines" sont résumés
dans le tableau.
47
V.5 Origine du matériel constituant la« Stone-line »
48
sédimentation. Les blocs de grès ferrugineux du « stone-line » proviennent plutôt de la
fragmentation des grès ferrugineux grossiers après le dépôt de ces derniers.
V.5.2 Mise en place des « Stone-line » dans les profils de sédiments actuels
49
V.6 Analyse microscopique de dépôt du « Stone-line »
La composition chimique du ciment ferrugineux des grès de la « stone-line » a été faite suite à
l’analyse semi-quantitative de lame mince.
Figure 28: Zone d’analyse du grès ferrugineux de la stone-line (A : Phase ferrugineuse).
50
Figure 29: Zone d’analyse du grès ferrugineux de la Stone-line (B : Phase quartzeuse).
51
Trois (3) phases ont été mises en évidence dans ces grès (planche B): la phase ferrugineuse
(blanche), la phase quartzeuse (grise) et la phase poreuse (noir 2); mais la détermination de la
composition chimique se fera à partir des phases ferrugineuses et quartzeuse. Les éléments
dans la phase poreuse sont artificiels, les pores ayant été remplis par l’abrasif utilisé dans la
confection des lames minces. L’analyse qualitative a donné le spectre de la composition
chimique élémentaire pour chacune des phases. Dans la phase ferrugineuse, les éléments
chimiques identifiés sont par ordre d’abondance: le fer (FeO), le silicium (SiO 2), l’aluminium
(Al2O3) et le dysprosium (Dy2O3). Le silicium et le fer sont présents dans la phase quartzeuse.
Cela montre la présence d’argile à terre rare à Bingerville. Les grès ferrugineux dans la
« stone-line » sont très oxydés traduisant ainsi le caractère oxydant du milieu lors de la
sédimentation des « stone-lines ».
Les formations sédimentaires intraformationnels sont situées dans la partie sommitale des
séquences sédimentaires dans le bassin sédimentaire « onshore ». Ce sont des formations
sédimentaires remaniées qui datent du Quaternaire. La preuve de ce remaniement est
caractérisée par la présence de "stone-lines" dans ces formations. Ces « stone-lines » sont des
grès ferrugineux à Bingerville et des galets de quartz à Alépé. Les particules solides de ces
quartz sont très fracturées (Bingerville) et très émoussés (Alépé). En outre, ils sont très
altérés, dissymétriques et faiblement aplatis. Par ailleurs, l’altération physico-chimique
poussée des particules de quartz dans les formations sédimentaires en milieux tropicaux
humides a été constatée par plusieurs auteurs. Ainsi, certains galets de quartz en Côte d’Ivoire
sont pourris et très ferrugineuses jusqu’au cœur contrairement aux galets de quartz de rivières
en milieux tempérés. Les galets de quartz fluviatiles des milieux tropicaux présentent certains
aspects caractéristiques tels que les patines ferromanganiques, les cupules, la friabilité, les
surfaces chagrinées. Ces aspects quimontrent une altération physico-chimique équilibrée à
mettre en parallèle avec les processus de latéritisation des sols expliquent ainsi que ces galets
n’acquièrent pas d’aplatissement (Boyé, 1960). Or deux types de galets de quartz sont à noter
dans le bassin sédimentaire « onshore » de Côte d’Ivoire; les galets de quartz
extraformationnels et les galets de quartz intraformationnels. Suite à l’étude comparative
effectuée entre ces galets de quartz, les galets de quartz décrits par les auteurs précédemment
cités correspondent aux galets de quartz intraformationnels de « stone-line » comme ceux
décrits à Alépé. Ces galets de quartz sont des galets fluviatiles comme l’ont montré les
travaux antérieurs. Ces résultats sont en accord avec les travaux. Les galets de quartz de
« stone-lines » à Alépé souvent présents dans la « Terre de barre » Quaternaire sont
fluviatiles. Tenant compte du mécanisme de mise en place du « stone-line », les formations
sédimentaires au voisinage du « stone-line » ont été mises en place par le même processus de
dépôt comme montré. Ces résultats sont en contradiction avec les travaux antérieurs d’Assalé,
2013.
53
VI. CONCLUSION GÉNÉRALE
Les résultats sédimentologique des formations de l’Est du bassin onshore de Côte d’Ivoire
permettent de tirer les conclusions suivantes :
Oligocène inférieur
Il est formé de varves au Nord de la Faille des Lagunes. Au Sud de la faille, il comprend des
sables quartzeux à glauconite parfois micacés, des grès bitumineux, des glauconites
autochtones, des calcaires lumachelliques autochtones (paléo-récifs) avec un hard ground, des
roches fossilifères silicifiées et des « mudrocks » gris. Ces formations au Sud de la faille
renferment des sédiments remaniés du Maastrichtien-Danien. Ces sédiments remaniés
proviennent d’anciens dépôts du Maastrichtien-Danien situés au Nord de la faille qui sont
aujourd’hui érodés. Les sables sont moyens à grossiers. Ils présentent un mélange
granulométrique et un classement médiocre. Les calcaires sont des calcaires marneux
biochimiques formés par l’enfouissement de paléo-récifs.
Oligocène supérieur
54
sont grossiers à très grossiers et quelques fois fins. Ces sables sont assez bien classés et
caractérisent des dépôts littoraux.
La Faille des Lagunes s’est ouverte entre la fin du Danien et le début du Sélandien à la suite
de l’élargissement de l’Atlantique au Sud-Ouest de la Côte d’Ivoire. L’ouverture de
l’Atlantique Sud de l’Est vers l’Ouest en Côte d’Ivoire a provoqué une subsidence qui
diminue d’Est en Ouest. Le rejet de la faille diminue aussi vers l’Ouest. La marge d’Abidjan
se situait dans l’ancien Océan Atlantique Sud et celle de San-Pédro entre l’Atlantique Sud et
l’Atlantique Nord. La faille a occasionné l’érosion des sédiments au Nord de la faille qui se
sont sédimentés au Sud. Durant le Tertiaire, le Sud de la Faille des Lagunes a connu son
maximum de sédimentation au Paléocène. Cette époque correspond au comblement du fossé
laissé par l’ouverture de la Faille des Lagunes. L’épaisseur des dépôts du Paléocène serait
d’au moins 4 000 m au regard du rejet de la faille qui est d’au moins 4 000 m, ce qui donne un
taux moyen de sédimentation de 1 m/1 400 ans sur une durée de 5,6 Ma (du Danien supérieur
au Thanétien). Les érosions successives ont produit un hiatus entre le Maastrichtien et le
PlioPléistocène au Nord de la Faille des Lagunes, puis une autre discordance au Sud entre
l’Oligocène et le Plio-Pléistocène. Le remaniement des sédiments anciens se fait avec des
sédiments de plus en plus récents vers le Sud.
CARACTÉRISATION PÉTROGRAPHIQUE
Trois types de roches sédimentaires ont été étudiés : les grès, les hard grounds et les calcaires.
Grès
Ils sont constitués de grès ferrugineux, de grès glauconifères et de grès hybrides. Les grès
ferrugineux comprennent les quartz wackes et les subarkoses qui ont tous un ciment
hématitique. Les quartz wackes caractérisent les grès du Plio-Pléistocène et de l’Holocène.
Les subarkoses et les grès glauconifères sont présents dans les dépôts du Plio-Pléistocène. Les
grès glauconifères sont des glauconites wackes à ciment hématitique. Les grès hybrides
comprennent des quartzs wackes glauconifères à ciment ferrugino-calcitique et des calcaires
gréso-glauconifères ferruginisés. Ils datent respectivement de l’Oligocène inférieur et du
PlioPléistocène.
Hard grounds
55
Ce sont des incrustations de nodule glauconieux et de fragments de coquilles hématisés et
silicifiés. Ce sont des hard grounds fossilifères à silt quartzo-glauconieux ferrugineux qui
marquent le toit des dépôts de l’Oligocène inférieur.
VII. PERSPECTIVES
56
VIII. BIBLIOGRAPHIE
AKA K., 1991. La sédimentation quaternaire sur la marge de Côte d’Ivoire : Essai de
modélisation. Thèse Doctorat Etat ès Sciences Naturelles. Univ. Abidjan, n°146, 320p.
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rock du plateau continental de Côte d’Ivoire : lithologie et impact dans le transit sédimentaire.
Africa Geoscience Review vol.16, N°3, pp. 189-202.
AKOBÉ C. A., 2010. Caractérisation des grès de la Côte d’Ivoire: environnement de dépôt,
maturité et potentialité énergétique (réservoirs à hydrocarbure). Thèse Doctorat uniq. Univ.
Cocody, Côte d’Ivoire, 167p.
BACCHIANA C., 1981. L’étude géologique de la région Abidjan, Anyama, Alépé, Bassam.
Ministère des mines. Direction des hydrocarbures. 110p.
CAILLEUX A. (1947). Distinction des sables marins et fluviatiles. Bull. Soc. Géol. Fr., 5
XV: 375-404.
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Petrology 21, 127-130.
57
LENEUF N. (1972). Aspect microscopique de la surface des grains de quartz du continental
terminal de Côte d’Ivoire. Cah. OSTOM, Ser. Géol., Vol 4 n°1, p. 53
IX. WEBOGRAPHIE
58
X. ANNEXE
Figure
29: Bolder (grès
ferrugineux noir).
59
Figure 30: Formation gréseuse de Samo.
60
Figure 32: Silt bitumineux de Samo.
61