Vous êtes sur la page 1sur 73

DEDICACE

JE DEDIE CE TRAVAIL A

Mes très chers parents ADOPO Séka Eugène, SOMON Chia Françoise et ma deuxième

Mère AKA Victorine.

Mes frères ADOPO Serge, SOMON Olivier, ATTE Alex et YAO Kouamé Bécanty,

Mes sœurs ADOPO Christelle, ADOPO Victoire, ADOPO Grace,

Une personne pour qui j’éprouve énormément du respect et de l’estime

Dr AHIMON Oyé Appolos,

Mes très chers (es) amis (es) TAHERO Ange Landry, YEFFE Assi Wilfried, FOLI

Williams, AKRE, Kemehan Samuel.

Tous mes amis (es) et connaissances dont je n’ai pas pu citer les noms sur ce bout de feuille.

I
RESUME
Le bassin onshore de la Côte d’Ivoire est situé dans la marge d’Abidjan. Les analyses
sédimentologies ont permis de comprendre la distribution des cortèges sédimentaires dans
cette partie du bassin et les milieux de dépôt au cours des temps. Les dépôts correspondants
ont été identifiés au Nord de la Faille des Lagunes. Au Sud de cette faille au Tertiaire,
alternant des dépôts fluviatiles et mangrove, des dépôts lacustres ou lagunaires,
d’environnements continentaux oxydés et marins peu profonds à profonds.
Les résultats majeurs des analyses sont présentés dans ce qui suit :
- La minéralogie semi-quantitative des glauconites et leur ultrastructure révèlent
qu’elles s’oxydent pour former de la kaolinite ferrifère désordonnée, en oxyde de fer.
Leur lessivage donne également de la muscovite sans fluor. Ces différentes altérations
des glauconites réduisent l’arrondi des minéraux des roches.
- Situe au Sud-est d’Abidjan la zone Est du bassin onshore et comprend les régions
d’Adiaké, d’Aboisso, d’Alépé, de Bingerville, de Bonoua, de Samo, et d’Éboïnda. Ces
zones présentent des affleurements d’âge allant de l’Éocène à l’Actuel. Les régions de
Bonoua, de Samo, d’Adiaké et d’Éboïnda sont caractérisées par la présence de
formations bitumineuses (argiles et sables) dont les réserves ont été estimées à 19 372
190 tonnes. Les travaux antérieurs sur les phyllosilicates montrent que la muscovite
peut se transformer selon le milieu en illite dans un milieu mal drainé, kaolinite dans
un milieu bien drainé ou smectite dans un milieu confiné. La kaolinite peut également
se former par l’altération des feldspaths sous des conditions de fort drainage et de
température modérée à élever ou encore sous des conditions hydrothermales (kaolinite
primaire). La glauconite est secondaire lorsqu’elle est transportée puis déposée. La
glauconite se forme à partir d’un précurseur de type smectite. Le faciès glauconie est
un indicateur fiable de sédimentation lente en milieu marin lorsqu’elle est autochtone.
Quand la glauconite est allochtone, elle suggère un remaniement. La glauconite
permet aussi de caractériser les variations eustatiques du milieu marin (transgression et
régression).

Mots-clés :

Sédimentologie, minéralogie, paléoenvironnement, bitume, Est du bassin onshore, Côte


d’Ivoire, Faille des Lagunes, remaniement.

II
ABSTRACT

The onshore basin of Côte d'Ivoire is located in the margin of Abidjan. Sedimentological
analyzes have made it possible to understand the distribution of sedimentary processions in
this part of the basin and the deposition environments over time. The corresponding deposits
have been identified north of the Faille des Lagunes. South of this fault in the Tertiary, there
is an alternation of fluvial and mangrove deposits, lake or lagoon deposits, oxidized
continental environments and shallow to deep marine environments. The major results of the
analyzes are presented in the following.

The semi-quantitative mineralogy of glauconites and their ultrastructure shows that they
oxidize to form disordered ferriferous kaolinite, iron oxide. Their leaching also gives
muscovite without fluorine. These different alterations of glauconites reduce the framework
of the rocks.

The eastern zone of the onshore basin is located south-east of Abidjan and includes the
regions of Alépé, Aboisso, Bingerville, Bonoua, Samo, Adiaké and Éboïnda. These areas
have outcrops of age ranging from the Eocene to the present. The regions of Bonoua, Samo,
Adiaké and Éboïnda are characterized by the presence of bituminous formations (clays and
sands) whose reserves are estimated at 19,372,190 tonnes. Previous work on phyllosilicates
shows that muscovite can transform depending on the medium into illite (poorly drained
medium), kaolinite (well drained medium) or smectite (confined medium). Kaolinite can also
be formed by the alteration of feldspars under conditions of strong drainage and moderate to
high temperature or under hydrothermal conditions (primary kaolinite). It is secondary when
it is transported and then deposited in sediment. Glauconite is formed from a smectite-like
precursor. The glauconite facies is a reliable indicator of slow sedimentation in a marine
environment when the glauconite is autochthonous. When the glauconite is allochthonous, it
suggests a reworking. Glauconite also makes it possible to characterize eustatic variations in
the marine environment (transgression and regression).

Keywords:

Sedimentology, mineralogy, paleoenvironment, bitumen, East of the onshore basin, Ivory


Coast, Lagunes fault, reworking.

III
REMERCIEMENTS

Au terme de ce travail, je tiens à exprimer ma profonde gratitude envers les personnes qui ont
rendu ce travail de mémoire possible :
En premier lieu toutes les autorités académiques du Groupe Écoles d’Abidjan (GEA).
Particulièrement, j’exprime ma reconnaissance aux personnes ci-dessous ;
- Un très grand merci au Directeur Général du Groupe Écoles d’Abidjan Monsieur BLE
Kouamé Alexandrequi m’a soutenu et encouragé dans les travaux informatiques et
géologiques que j’ai eu à exécuter.
- Un très grand merci au Docteur KADIOElloh, Directeur de l’ESEP (École
Supérieure de l’Énergie, des Mines et du Pétrole). J’ai beaucoup retenu de nos
discussions géologiques, je me souviendrai toujours de ses conseils, de sa rigueur pour
la perfection. Il a beaucoup contribué à la réalisation de ce mémoire.

Un très grand merci à mon Directeur de mémoire et encadreur pédagogique.


- Docteur AHIMON Oyé Appolos, pour sa disponibilité, sa compréhension, sa
générosité et sa rigueur au travail,
Directeur du département Mines du Groupe Écoles d’Abidjan pour sa bienveillance à tous
égards. J’ai beaucoup apprécié sa loyauté, son dynamisme, la clarté de ses idées, sa franche
collaboration, sa patience, son aide, sa rigueur à la recherche, sa confiance enthousiaste m’ont
beaucoup encouragé à garder le moral, et ses critiques constructives depuis ma première
année au GEA jusqu’à ce jour. Ce mémoire n’aurait pas abouti sans ses conseils et son esprit
d’ouverture qui m’ont été d’un apport considérable, pendant les moments les plus difficiles.
Qu’il trouve ici l’expression de ma profonde obligation et de mes sincères remerciements.
Mes remerciements vont à l’endroit de feu Monsieur KASSI Boua Marcel,
Directeur du département Pétrole au Groupe Écoles d’Abidjan pour ses conseils et
encouragements.
J’exprime ma gratitude à mes parents, et de façon spéciale, à mon père
ADOPO Séka Eugène, et à ma mère Somon Françoise

J’adresse mes salutations à tous mes amis et camarades de promotion de Géosciences,


en particulier, BAKAYOKO Abdala, BROU Moba Geraldine, SASSE Koffi
Sephora et Goulei Andrea.Leur présence et leur soutien furent la clé de mon
endurance.
Parce qu’aucune liste ne saurait être exhaustive, parce que les mots ne sauraient traduire avec
justesse mes sentiments, merci à tous !

IV
AVANT-PROPOS
La présente étude met en évidence le contexte géodynamique, de transport et de dépôt des
grès ferrugineux dans le bassin sédimentaire côtier de la Côte d’Ivoire. Puisque des travaux
antérieurs avaientété réalisés sans couvrir cet aspect. Dont ceux de PrAKA K., 1991. Sur« La
sédimentation quaternaire sur la marge de la Côte d’Ivoire ». SAAIDI E.,1991.
« Classification des roches sédimentaires » ASSALE F.Y.P., MONDE S et AKA K., 2012.
« Caractérisation litho-stratigraphique et pétro-sédimentologique des formations tertio-
quaternaires de la région de Bingerville (Côte d’Ivoire) ».

C’est pour pallier à ces insuffisances que le présent travail de recherche sur l’étudie des grès
ferrugineux du bassin sédimentaire de la Cote d’Ivoire.

V
TABLE DES MATIERES
DEDICACE…………………………………………………………………………………….I
RESUME………………………………………………………………………………………II
ABSTRACT……...…………………………………………………………………………...III
REMERCIEMENTS………………………………………………………………………….IV
AVANT-PROPOS……………………………………………………………………………V
TABLE DES MATIERES……………………………………………………………..……..VI
LISTE DES FIGURES……………………………………………………………………...VIII
LISTE DES TABLEAUX……………………………………………………………………IX
LISTE DES ABREVIATIONS………………………………………………………………XI
INTRODUCTION………………………………………………………………………...…XII
I. CHAPITRE I : BASSIN SÉDIMENTAIRE DE LA COTE D’IVOIRE.............................2
I.1.1 Partie émergée..........................................................................................................3
I.1.2 Partie immergée........................................................................................................3
I.2 Stratigraphie du bassin..................................................................................................3
I.3 Relief.............................................................................................................................6
I.4 Végétation.....................................................................................................................6
I.5 Climat............................................................................................................................7
I.6 Hydrographie................................................................................................................7
I.7 Conclusion partielle......................................................................................................8
II. CHAPITRE II : CADRE PHYSIQUE DE L’EST DU BASSIN ONSHORE IVOIRIEN..9
II.1 Carrières et forages de l’est onshore.............................................................................9
III. CHAPITRE I : MATÉRIEL D’ACQUISITION DES DONNÉES............................16
III.1 Matériels de terrain.....................................................................................................16
III.2 Matériels de bureautique.............................................................................................17
III.3 Matériel de traitement.................................................................................................18
IV. CHAPITRE II : MÉTHODOLOGIES MISES EN ŒUVRE.....................................19
IV.1 Méthodes d’étude sur le terrain...................................................................................19
IV.1.1 Méthode d’analyse lithostratigraphique..............................................................21
IV.1.1.1 Description macroscopique......................................................................21
IV.1.1.1.1 Caractéristiques texturales...............................................................21
IV.1.1.1.2 Composition minéralogique.............................................................23
IV.1.2 Variation spatio-temporelle des faciès................................................................23
VI
IV.1.2.1 Macrofossiles...........................................................................................23
IV.1.2.2 Structures sédimentaires..........................................................................23
IV.1.2.3 Empreintes de surface..............................................................................23
IV.1.2.4 Structure de déformation.........................................................................23
IV.2 Log litho-granulométrique..........................................................................................24
IV.3 Mode de transport.......................................................................................................32
IV.3.1 Grains transportés par le vent.............................................................................32
IV.3.2 Grains transportés par l’eau................................................................................32
IV.4 Environnement de dépôt sédimentaire........................................................................33
IV.5 Pétrographie des grès..................................................................................................35
IV.6 Conclusion partielle....................................................................................................38
V. CHAPITRE I: ANALYSE MICROSCOPIQUE...............................................................40
V.1 Description microscopique des grès ferrugineux........................................................40
V.2 Description microscopique des bancs de grès ferrugineux grossiers..........................42
V.3 Analyse pétrographique des « STONE-LINE » d’Alépé............................................42
V.4 Pétrographie des galets de quartz du « Stone-Line »..................................................44
V.5 Origine du matériel constituant la « Stone-line ».......................................................47
V.5.1 La« Stone-line » de Bingerville.............................................................................47
V.5.2 Mise en place des « Stone-line » dans les profils de sédiments actuels.............48
V.6 Analyse microscopique de dépôt du « Stone-line »...................................................49
V.7 Nature formationnelle des microconglomérats au voisinage de la « Stone-line ».....51
V.8 Environnement de dépôt des « Stone-lines ».............................................................52
VI. Conclusion générale....................................................................................................53
VII. BIBLIOGRAPHIE……………………………………….……………………………...56
VIII. WEBOGRAPHIE……………………...………………...……………………………..57
IX. ANNEXE………..………………………………………………………………………58

VII
LISTE DES FIGURES
Figure 1 : Bassin sédimentaire de la Côte d’Ivoire (AKA, 1991)………………………………………...………..2

Figure 2 : Modèle d’ouverture de l’Atlantique Équatorial (BLAREZ, 1986)……………………………………...6

Figure 3 : Localisation des carrières et des forages……………………………………………………………….10

Figure 4 : Localisation des carrières Alépé et Aboisso …………………………………………………………..11

Figure 5 : Localisation des carrières Bing, Bonoua et Eloka……………………………………………………..11

Figure 6 : Localisation des carrières Samo et des forages Adiaké………………………………………………..13

Figure 7: Localisation des carrières d’Éboïnda…………………………………………………………………...14

Figure 8 : Appareil photo…………………………………………………………………………………………16

Figure 9 : Ordinateur HP EliteBook 8540p………………………………………………...……………………..17


Figure 10: Imprimante hp Xerox 05………………………………………………………...……………………18

Figure 11: Bassin sédimentaire côtier ivoirien……………………………………………………………………20

Figure 12: Classification des sédiments mixtes…………………………………………………………………..22

Figure 13: Exemple de log litho-granulométrique………………………………………………………………..25

Figure 14: Sable ferrugineux des hauts plateaux………………………………………………………………….27

Figure 15: Deuxième affleurement de sable ferrugineux…………………………………………………………29

Figure 16: Altération d’argile bariolées et de grès ferrugineux (Annan)…………………………………………30

Figure 17: Séquence lithostratigraphique tertiaire-quaternaire de Bingerville…………………………………...31

Figure 18: Diagramme de dispersion de FRIEDMAN (1957)……………………………………………………33

Figure 19 : Diagramme de dispersion de MOIOLA & WEISER (1968)…………………………………………34

Figure 20 : Charte visuelle des Frameworks (ROBERT, 2012)……………………………………..…………...35

Figure 21: Charte visuelle de l’estimation du classement (MAURICE, 2003 ET GARY ,2009 modifié) ………36

Figure 22: Diagramme de maturité texturale des grès (GARY, 2009 Modifié)…………………….…………….37

Figure 23 : Lames mines de grès ferrugineux des stone-line. A : quartz wacke grossier en
lumièrepolarisée…………………………………………………………..…………………………….………...40

Figure 24: Quartz wacke grossier en lumière polarisée non analysée (Lumière naturelle)
……………………………………………………………………………………………….……………………41

Figure 25 : Matérialisation de l’orientation des galets des « stones-lines »………………………………………43

Figure 26: Galets de quartz des "stone-lines" d’Alépé (1, 2, 3, 4, 5, 7, 8, 9: galets à surfaces sales et polies; 6, 10,
11, 12, 14, 17, 18: galets à surfaces sales et rugueuses; 12, 13: agrégat de galets liés par de l’oxyde ferrugineux;
1, 2, 3, 5, 15: galets à surfaces présentant des cupules; 14, 19, 20, 21, 22: galets sub-anguleux…………………44

Figure 27: Système des formations rocheuses de la région d’Alépé……………………………………………...45

Figure 28 : Zone d’analyse du grès ferrugineux du Stone-line (A : Phase ferrugineuse)………….…..…………49

Figure 29 : Zone d’analyse du grès ferrugineux du Stone-line (B : Phase quartzeuse)……….………………….50


VIII
Figure 30: Bolder (grès ferrugineux noir)……………………………………………………..………………….58

Figure 31: formation gréseuse de Samo………………………………………………………..…………………58

Figure 32: Bitume de Samo……………………………………………………………………..………………...59

Figure 33: Silt bitumineux de Samo……………………………………………………………..………………..59

IX
LISTE DES TABLEAUX

Tableau I : Unités lithostratigraphique et étages stratigraphraques du bassin sédimentaire de Cote d’ivoire


(AKA, 1991, modifié)……………………………………………….……………………………………………5

Tableau II : Quelques caractéristiques des galets de quartz des « Stone-


lines »…………………………………………………………………………………………….…………..…..46

X
LISTE DES ABREVIATIONS

C : Cailloux

F : fins

G : Grossiers

Ga : Galets

Gr ; Graviers

M : Moyens

Ma : Minéraux accessoires

Ma : Microfossiles

Pds : Profondeur

PETROCI : Société Nationale d’Opération Pétrolière de Côte d’Ivoire

Tf : très fins

Tg : Très grossiers

XI
INTRODUCTION
Les travaux effectués antérieurement par YAO (2012) ont permis de faire une révision de la
géologie de l’Ouest du bassin onshore ivoirien. Les travaux de MARTIN (1973) et de
TASTET (1979) donnent des indications sur les environnements sédimentaires du
Quaternaire. Selon un rapport interne de la PETROCI (1983), des études ont été effectuées
dans la partie Est du bassin onshore de 1976 à 1983 pour mettre en évidence les zones
bitumineuses à Éboïnda. L’Est du bassin onshore est également connu grâce aux travaux de
BACCHIANA (1981), DIGBEHI (1987), COULIBALY (1998), AKOBÉ (2010) et ASSALÉ
(2012) basés sur les affleurements d’Alépé, de Bingerville et de Samo. Mais, toutes ces études
restent incomplètes. Au plan de l’exploration pétrolière, les différentes études réalisées dans
la marge d’Abidjan ont permis le développement et l’exploitation de plusieurs champs
pétroliers à savoir : Lion, Panthère, Espoir, Foxtrot et Baobab. Le reste du Tertiaire et le
Quaternaire sont mal connus car ce niveau stratigraphique ne présente pas d’intérêt pétrolier.
Les travaux (MARTIN, 1973 ; TASTET, 1979 ; DIGBEHI, 1987 ; BACCHIANA, 1981 ;
COULIBALY, 1998 ; AKOBÉ, 2010 ; ASSALÉ, 2012) effectués dans l’Est du bassin
onshore n’abordent pas certains aspects,sur plan sédimentologie et sur l’étude des grès
ferrugineux (mode de transport, formation et environnementale).

C’est pour pallier ces insuffisances que le présent travail de recherche vise à étudier les grès
ferrugineux du bassin sédimentaire côtier de la cote d’ivoire et le contexte géodynamique de
leurs transport et déposition.

De l’objectif principal, découlent les objectifs spécifiques suivants :

 Déterminer la pétrographie des formations du bassin;


 Analyser les différentes formations du bassin sédimentaire, en ce qui concerne les
fonctions de l’onshore où font défaut les grès ferrugineux.

En harmonie avec l’objectif principal, l’organisation de ce mémoire s’articulera autour de


trois parties principales :
 La première concerne la généralité du bassin sédimentaire de la Côte d’Ivoire ;
 Ladeuxième présente le matériel de terrain et le matériel bureautique ;
 Ladernière porte sur les résultats, les interprétations et les discussions.
Ce travail se termine par une conclusion générale faisant le bilan des connaissances acquises
et les perspectives de recherche.

XII
PRE
MIÈRE
PARTI
E :
GÉN
ÉRALI
TÉS

1
I. CHAPITRE I : BASSIN SÉDIMENTAIRE DE LA COTE D’IVOIRE

Le bassin sédimentaire ivoirien se présent comme un croissant encrassé bordant le rivage


atlantique depuis Sassandra jusqu’à la frontière du Ghana, et s’étale sur un maximum de
45Km à l’intérieur du pays. Il est entièrement compris entre les troisièmes et sixième degré de
longitude Ouest, entre 5⸰30’ de latitude Nord, et ne dépasse pas 130m d’altitude. Il doit son
existence à l’ouverture de l’Océan Atlantique. Il occupe une superficie de 30 000 km 2
s’étendant de Sassandra à l’Ouest jusqu’à Axim au Ghana à l’Est.

Comoé
Sassandra Agneby Bi
La Mé

Figure 1 : Bassin sédimentaire de la Côte d’Ivoire (AKA, 1991).

2
I.1.1 Partie émergée

Le bassin émergé se présente sous la forme d’un croissant centré sur Jacqueville à 50 km
(l’Ouest) d’Abidjan. D’une superficie de 8 000 km 2, il s’étend sur 350 km de long pour 40 à
50 km de large. Il couvre 2,5 % du territoire ivoirien. Il est traversé d’Ouest en Est par une
faille importante appelée « accident majeur des Lagunes ». Le rejet de cette faille oscille
entre 3500 et 5 000 m. L’action de cette faille sur le bassin émergé permet de distinguer deux
zones :

 Un compartiment Nord où le socle peu profond (170 m à Locodjro). Recouvert par


les dépôts du Continental Terminal (argiles, sables argileux et grès plus ou moins
ferrugineuses) ;
 Un compartiment Sud formé d’une épaisse série sédimentaire où affleurent des
dépôts quaternaires (sables argileux continentaux, cordons sableux marins et
dépressions plus ou moins comblées de vases organiques et de sables blancs
lessivés d’origine lagunaire).

I.1.2 Partie immergée

Le bassin immergé, la partie la plus étendue couvre une superficie de 22 000 km 2. Dans la
marge d’Abidjan du Trou-Sans-Fond au Cap des Trois Pointes (PETROCI & BEICIP, 1990),
sa puissance est estimée à plus de 12 000 m sous les formations superficielles du plateau
continental (DELOR et al., 1992).

I.2 Stratigraphie du bassin

Les plus anciens événements survenus dans le bassin datent d’au moins du Crétacé moyen.
Certains auteurs (SPINGLER &DELTEIL, 1966) pensent qu’ils sont prolongés jusqu’au
Crétacé inférieur, voire même au Jurassique supérieur. Ces événements débutent par le dépôt
d’une épaisse formation de conglomérats, de sables, de grès, et d’argiles versicolores
d’origine continentale (472 m à Adiadon près de Grand-Lahou et 2 000 m au Ghana).
L’ensemble de ces événements a duré 100 Ma au minimum et 140 Ma au maximum. À la
suite des dépôts continentaux, la stratigraphie s’établit comme suit:

3
Crétacé inférieur marin (Albo-Aptien) dont l’épaisseur maximale est estimé à 5 000 m à
Port-Bouët. Il est formé de sables, de grès conglomératiques et d’argiles versicolores à
intercalation d’argiles noires. La première transgression survient à l’Albo-Aptien et les
dépôts reposent en discordance sur la série continentale à éléments de socle ;
Cénomanien et Turonien comprenant des argiles noires, sables fins, calcaires et argiles
légèrement calcaires et silteuses. Le Cénomanien a un caractère régressif avec une
épaisseur de 600 à 700 m (Abidjan et Grand-Lahou). L’épaisseur du Turonien n’est pas
connue à ce jour ;
Sénonien : d’épaisseur inconnue, est caractérisé par des dépôts plus ou moins profonds. Il
présente la base au sommet des : calcaires, sables et argiles à lignite, argiles et calcaires à
pyrite (FeS2), dépôts détritiques à bitume (Éboïnda à l’Est du bassin) et calcaires noirs à
microfaunes caractéristiques du Sénonien terminal (Maastrichtien). Cette série est
également marquée par une transgression qui se termine par la régression du
Maastrichtien ;
Paléocène comprend 500 m de sédiments marins constitués de sables, d’argilites parfois
glauconieuses ou de calcaires coquillers ou (lumachelle);
Éocène, identifié au SW d’Abidjan (environs de Jacqueville), comprend des dépôts argileux,
sableux et calcaires (Éocène inférieur), puis des dépôts glauconieux et calcaires
(Éocène moyen et supérieur) épais d’environ 490 m ;

Oligocène limité à la partie centrale du bassin à Abidjan et formé d’argiles grises à noires
d’épaisseur inconnue ;
Mio-Pliocène : le passage est progressif entre le Miocène et le Pliocène d’où l’expression de
Mio-Pliocène. Les dépôts correspondants sont encore appelés « Continental Terminal ».
Celui-ci est considéré avec le Quaternaire comme le dernier épisode de sédimentation et
forme la plus grande partie des affleurements du bassin côtier ivoirien. On y distingue une
alternance de sables grossiers et d’argiles bigarrées, puis des sables argileux latéritiques
ferrugineux de colorations diverses et des grès ferrugineux recouvrant les dépôts anciens
(LENEUF, 1968) ;
Quaternaire : cette série est constituée à la base par des dépôts lagunaires à argiles noires
intercalées de sables et de tourbes (42 000 ans B.P), de sables marins antéholocènes mis en
place au cours du dernier épisode régressif (18 000 ans B.P) (ASSEMIEN et al, 1970 ; in :
YACÉ, 2002) et de la « Terre de barre » qui est une formation rubéfiée. La série se termine
par des vases et des sables fluvio-lagunaires de l’Holocène.

4
Unités Lithologiques Épaisseurs moyennes des couches Étagesstratigraphique Âges en millions d’années (M.a.)
(m). s

Terre de barre (argiles sableuses rubéfiées) et 50 Quaternaire 1,5


sables marins.

Continental terminal (sables argileux rougeâtres, 600 Mio-Pliocène 23,8 à 1,5


argiles sombres)

Argiles grises à noires ? Oligocène 31,5 à 23,8

Argiles glauconieuses, sableuses à bancs 490 Eocène 55 à 31,5


calcaires

Argilites parfois glauconieuses à passées 500 Paléocène 65 à 55


calcaires ou sableuses

Argiles noires, sables fins et des calcaires 700 Cénomanien 99 à 93,5

Tableau I : Unités lithostratigraphiques et étages stratigraphraques du bassin sédimentaire de Côte d’Ivoire (AKA, 1991, modifié).

5
Figure 2 : Modèle d’ouverture de l’Atlantique Équatorial (BLAREZ, 1986).

I.3 Relief

Le relief du bassin est peu élevé. Il est constitué de hauts plateaux, bas plateau et les dépôts
lagunaires. À l’exception de la région montagneuse qui présente des altitudes supérieures à 1
000 m (le Mont Nimba culmine à 1 752 m), le reste du pays présente des plateaux dont
l’altitude se situe entre 200 et 350 m. Au Sud, le relief présent des dépressions comblées par
des vasières et des lagunes (ile en loge).

I.4 Végétation

Trois grands types de paysage végétal se partagent la région d’étude : le foret, la savane
(Dabou) et les formations hydrophiles des zones marécageuses caractériser par les palétuviers.

6
I.5 Climat

On distingue un type de climat qui est le climat équatorial humide. Le climat équatorial
couvre le Sud du pays et comprend deux saisons pluvieuses et deux saisons sèches. Le climat
tropical se retrouve au Centre et au Nord et se caractérise par une saison des pluies et une
saison sèche. La plus grande des précipitations annuelles, environ 2.000 mm, se produit le
long de la côte et dans le Sud-Ouest. La région côtière a une longue saison sèche de
Décembre à Avril, suivie par une grande saison de pluies de Mai à Septembre.

I.6 Hydrographie

La zone est drainée par deux grands fleuves (Bandama,Comoé) orientés suivant la direction
générale Nord-Sud (CAMUS, 1970, 1971 ; GIRARD et al. 1971). Des fleuves côtiers
(Agnéby, Bia, Comoé, la Mé,) et des systèmes lagunaires côtiers (Aby, Tendo, Ehy, Ébrié,
Grand-Lahou, Tadio, Tagba…). Ces différents cours d’eau transportent des matières dissoutes
ainsi que des éléments en suspension, en saltation et en roulement, en direction du plateau
continental avec lequel ils sont en contact direct.

7
I.7 Conclusion partielle

La Côte d’Ivoire est située en Afrique de l’Ouest, elle est caractérisée par un relief
faiblement élevé et une hydrographie comportant quatre grands fleuves. Ils traversent tout le
pays du Nord au Sud avec une superficie est de 322 462 km 2, la végétation est composée de
savanes et de forêts sous le climat équatorial.

Caractérisée par deux unités géologiques réparties : un socle précambrien (97,5 %) et un


bassin sédimentaire (2,5 %). Le bassin repose en discordance sur les formations du socle
précambrien (schiste, mica schiste, granite a deux mica, gneiss). Le bassin sédimentaire doit
son existence à l’ouverture de l’Océan Atlantique. Il est subdivisé en deux parties : le bassin
émergé et le bassin immergé. Ce dernier est affecté par un accident majeur appelé « Faille
des Lagunes ». La structuration du bassin sédimentaire ivoirien s’est faite en quatre phases:
la phase rifting d’âge Barremien-Albien, la phase d’océanisation initiale au Cénomanien-
Sénonien, une phase d’océanisation maximale qui part du Campanien au Maastrichtien et une
phase d’océanisation finale au Tertiaire.

8
II. CHAPITRE II : CADRE PHYSIQUE DE L’EST DU BASSIN ONSHORE
IVOIRIEN
II.1 Carrières et forages de l’est onshore

La zone d’étude est située au Sud-Est de la Côte d’Ivoire. Couvre une superficie de 4 980
km2. Elle est située entre 5° 5' 20" et 5° 34' 45" de latitude Nord et 4° 2' 02" et entre 2° 58'
24" de longitude Ouest. Elle concerne les régions de : Alépé Aboisso,Adiaké, Bingerville,
Bonoua, Éboïnda et Samo.
 La région d’Alépé est caractérisée par la discordance, du dépôt des formations du
Plio-Quaternaire sur le socle précambrien du Domaine Baoulé-Mossi. Ces formations
sont constituées de conglomérats et de la « Terre de barre ». Dans la région, des
carrières ont été ouvertes pour l’exploitation de graviers. Leurs coordonnées
géographiques sont 5° 28' 29" N et 3° 49' 36" W pour la région d’Alépé et 5° 27’38"
N et 3° 12’18" W pour la région d’Aboisso. Les deux carrières sont distantes de 68,64
km à vol d’oiseau. La carrière d’Alépé se situe sur l’axe Abidjan-Alépé près de la
rivière Mé et la carrière d’Aboisso sur l’axe Aboisso-Noé à quelques centaines de
mètres du carrefour Krindjabo.
 La région de Bingerville et de Bonoua sont constituées d’affleurements datant du
Plio-Quaternaire, un affleurement d’argile grise à noire d’âge Oligocène. À
Bingerville, deux carrières ont été étudiées et sont distantes d’environ 300 m. Leurs
coordonnées géographiques sont : 5° 21' 40" N et 3° 54' 45" W pour la carrière Bin 1
et 5° 21' 37" N et 3° 54' 32" W pour la carrière Bin 2. Un forage pétrolier effectué à
Eloka par la Direction des Hydrocarbures dans la région de Bingerville a fait
également l’objet de notre étude. Ce forage est séparé des deux carrières de
Bingerville d’environ 19,50 km vol d’oiseau et a pour coordonnées géographiques 5°
18' 0" N et 3° 44' 24" W. Les carrières de Bingerville sont séparées de la carrière
d’Alépé de 15,50 km vol d’oiseau.
 Une carrière à Bonoua a été également étudiée. Elle se trouve à l’entrée de Bonoua en
venant de Bassam. Cette carrière est distante du forage d’Eloka d’environ de 14,50
km vol d’oiseau et des carrières de Bingerville de 34 km vol d’oiseau. Elle est située
entre 5° 15' 15" de latitude Nord et 3° 37' 01" de longitude Ouest.

9
Figure 3 : Localisation des carrières et des forages.

10
N

Figure 4 : Localisation des carrières Alépé et Aboisso

Figure 5 : Localisation des carrières Bing, Bonoua et Eloka.


11
 Les régions de Samo, Adiaké et Éboïnda sont situées au Sud-Est de Bonoua. Elles
sont caractérisées par la présence d’argiles et de sables bitumineux. Les argiles
bitumineuses affleurent sur l’axe Samo-Assinie dans une carrière. Quant aux sables
bitumineux, ils ont été rencontrés : dans les forages d’Adiaké et au bord de la lagune
Aby à Éboïnda réalisés entre 1976 et 1983 par la Société PETROCI (PETROCI,
1983). Ces roches sont recouvertes par les dépôts du Plio-Quaternaire. 185 forages
ont été réalisés pendant cette campagne d’exploration dont 71 pour la région
d’Adiaké et 114 pour celle d’Éboïnda. La campagne de sondage a mis en évidence
trois (3) niveaux d’imprégnation de bitume :
- Un niveau supérieur (Éocène à Actuel) constitué d’argiles bitumineuses à Kodjoboué
(Bonoua),
- Un niveau moyen (Paléocène) à lentilles de bitume dans des formations argilo-
sableuses ou des cavités calcaires et un niveau inférieur (Maastrichtien) constitué de
sables imprégnés de bitume dans la région d’Éboïnda.
- Les réserves potentielles de bitume sont estimées pour la région d’Éboïnda à 5 275
565 tonnes et pour celle d’Adiaké à 14 096 625 tonnes (COULIBALY, 1998).
Parmi les forages réalisés 16 ont été étudiés. Dans la région d’Adiaké, 6 forages ont été
sélectionnés : Adia 1, Adia 2, Adia 3, Adia 4, Adia 5 et Adia 6. Deux des forages sont situés
au Sud de la Faille des Lagunes (Adia 5 et Adia 6) et le reste au Nord de cette faille. Les
forages d’Adiaké sont distants d’au moins 2 km et d’au plus 3 km. La carrière de Samo,
distante d’environ 3 km du forage Adia 2 et d’environ 16 km à vol d’oiseau de la carrière
Bonoua a été également étudiée.

Il est à remarquer que durant la deuxième guerre mondiale, le bitume a été exploité dans le
sable bitumineux de la lagune Aby au niveau d’Éboïnda. Le bitume continu de suintée dans
le sable au bord de la lagune Aby au niveau d’Éboïnda.

À Eboko la formation principale est constituée par du calcaire.

12
Figure 6 : Localisation des carrières Samo et des forages Adiaké.

13
Dans la région d’Éboïnda, ce sont plutôt 10 forages qui ont été sélectionnés : Ebo 1, Ebo 2,
Ebo 3, Ebo 4, Ebo 5, Ebo 6, Ebl 1, Ebl 2, Ebl 3 et Ebl 4. Tous ces forages sont situés au Sud
de la Faille des Lagunes.

Les forages sont distants d’au moins 1,5 km et au plus 7 km. Les forages dénommés Ebl ont
été exécutés dans la lagune Tando et les forages dénommés Ebo sur la terre ferme.
Les différentes distances données sont les distances à vol d’oiseau.

Ebo : Éboïnda,
Ebl : forage exécuté dans la lagune Tando,
Ebo : forage exécuté sur la terre ferme
Figure 7: Localisation des carrières d’Éboïnda.

14
DEUXI
ÈME
PARTI
E :
MATÉR
III. IEL ET CHAPITRE I : MATÉRIEL D’ACQUISITION DES
DONNÉES
MÉTH III.1 Matériels de terrain
ODES Il comprend :

D’ÉTU Un marteau pour le prélèvement des échantillons


consolidés ;

DE Une loupe;

Une boussole;

15
 Un GPS de type Garmin Legend HCX pour déterminer les coordonnées
géographiques;

 Un appareil photo pour prendre les images des affleurements;

Figure 8 : Appareil photo.

III.2 Matériels de bureautique

Il comprend :

 Un Ordinateur portable HP
EliteBook 8540p ;

16
Figure 9: Ordinateur HP EliteBook 8540p.

Caractéristique
 Processeurs
Processeurs Intel Core i5-820QM (1,73 GHz, mémoire cache L3 de 8 Mo avec la technologie
Intel Turbo Boost).

 Carte graphique
Carte graphique NVIDIA NVS 5100 avec 1 Go de mémoire vidéo SSD3 dédiée, Microsoft
DirectX 10.1 (Shader Model 4.1).

 Mémoire Ram

8GB de ram
 Disque dur
500GB
 Écran

HD+ 16:9 15,6 pouces en diagonale rétroéclairé LED antireflets (résolution 1600 x 900)

Capteur de luminosité ambiante

Filtre de confidentialité HP en option.

 Une Imprimante HP ;

17
Figure 10 :Imprimante hp Xerox 05.

III.3 Matériel de traitement

 Word 2026 (saisir du document)

IV. CHAPITRE II : MÉTHODOLOGIES MISES EN ŒUVRE

Les différentes méthodologies et techniques utilisées sur le terrain pour caractériser les
formations géologiques, ont été appliquées aux échantillons issus des affleurements et des
déblais. L’étude des formations géologiques se fera en allant du Nord de la Faille des

18
Lagunes au Sud. On tiendra compte des structures sédimentaires rencontrées, les lithologies
et les textures sont répertoriées et présentées.

IV.1 Méthodes d’étude sur le terrain

Les méthodes d’étude de terrain sont les méthodes conventionnelles qui consiste à la
recherche systématique des affleurements sur le terrain.L’échantillonnage et l’analyse
lithostratigraphique. Description macroscopique des formations géologiques.

 A la description détaillée des pointementt rocheux;


 Àl’analyse des lithologies en matière de structure, de texture de
déformationd’altération etc…

Ce sont les domaines du bassin côtier situés dans les régions de Bingerville, d’Alépé et de
Samo.

19
Figure 11: Bassin sédimentaire Côtier Ivoirien.

20
IV.1.1Méthode d’analyse lithostratigraphique

Ces méthodes consistent à décrire les différentes unités lithostratigraphique définies comme
des ensembles de formations individualisées. La description consiste à montrer leur évolution
spatio-temporelle, les structures sédimentaires.

IV.1.1.1 Description macroscopique

C’est la description des roches incluant leur composition minéralogique et leur texture. Elle
permet de déterminer les caractéristiques texturales et compositionnelles d’une roche
(ALVA, 2009). La détermination macroscopique des roches se base sur leur texture et leur
composition minéralogique. La texture des roches sédimentaires concerne la taille (classe
granulométrique) des grains et l’induration, le liant (chimique, minéral) et la couleur de la
roche. Elle comporte également le test à l’acide chlorhydrique (HCl) à 16%.

IV.1.1.1.1 Caractéristiques texturales

 La classe granulométrique :c’est un intervalle de diamètre fixé pour définir les


différents types de roches sédimentaires ;
 L’induration de la roche :Les roches sédimentaires présentent cinq types d’induration
(MAURICE, 2003) : meuble, friable, dure, très dure et extrêmement dure.
- la nature du liantne concerne que les roches consolidées. Le liant peut être du ciment
(chimique) ou de la matrice (particules de petits taille) ;
 La couleurest déterminée sur les sédiments secs en s’appuyant sur la charte des
couleurs de Munsell. Les couleurs jaunes ore et rouge ocre seront également utilisés. Il est
préférable de donner la couleur de la surface fraîche des roches ;
 Les sédiments clastiques mixtes :les conglomérats,les sables et les argiles peuvent
être présents dans un même sédiment (GARY, 2009). Ils constituent des faciès
hétérolitiques. Leur classification est présentée ci-dessous, sable/grès, gravier, argile
silteuse ou silt argileux/argilites silteuse ou siltites argileuses, sableux/silto-argileux ou
argilo-silteuse/gravelleuse) ;
 Le test à l’acide chlorhydrique permet de mettre en évidence la présence de minéraux
carbonatés dans la formation.

21
Gravier
Conglomerate de
gravier

Gravier
sablonneux

Pourcentage de gravier

Gravier
Gravier
boueux
sableux Sable
boueux gravieleux

Boue gravieleuse Sable boueux


gravieleux

Argile Sable

Argile silteuse Sito argileux Silteuse Sable et grès


gravieleuse

Figure 12: Classification des sédiments mixtes.

22
IV.1.1.1.2 Composition minéralogique

La composition minéralogique permet de caractériser tous les minéraux présents dans la roche
et visibles à l’œil nu. Elle doit se poursuivre au laboratoire.

IV.1.2Variation spatio-temporelle des faciès

Les faciès qui ont évolué dans l’espace au cours des temps géologiques présentent souvent
des variations latérales et verticales. Ces variations peuvent s’observer à l’intérieur d’un
même faciès ou entre des formations différentes.

IV.1.2.1 Macrofossiles

Les macrofossiles sont constitués de macrofaunes et macroflores. Il s’agira ici de préciser leur
présence dans les unités lithostratigraphiques.

IV.1.2.2 Structures sédimentaires

Suivant l’organisation verticale et latérale des faciès, plusieurs types de structures


sédimentaires peuvent se former. Ces structures sédimentaires sont des modifications post
dépôts. On distingue les empreintes de surface, les figures de déformation et les figures de
traces d’activité organique et les structures contemporaines au dépôt : stratification
entrecroisée (ISABELLE & MAURICE, 2006).

IV.1.2.3 Empreintes de surface

Ce sont des figures laissées à la surface du sédiment. Elles sont dues à l’action des courants
ou d’objets en déplacement dans un courant sur un sédiment plus ou moins cohésif et non
consolidé. On distingue dans cette catégorie, les figures d’érosion et les empreintes d’objets.

IV.1.2.4 Structure de déformation

Elles se développent au moment ou peu de temps après le dépôt. Ce sont les figures de
charge, les rides et les mégarides de courant, les stratifications etc.

23
IV.2 Log litho-granulométrique

La première colonne correspond à la profondeur. La deuxième colonne, indique la nature et


la taille granulométrique du sédiment. La ligne verticale à doubles flèches donne la
lithostratigraphie des formations rencontrées dans les affleurements ou les forages et la ligne
horizontale à double flèches montre la granulométrie (taille) du sédiment concerné.
L’intersection de ces deux lignes donne le nom et la granulométrie du sédiment. Dans les
sables et les graviers, des subdivisions sont faites.

24
Granulométrie des sables Granulométrie des graviers
Pdr: profondeur
tf : très fins tf : très fins Ma: Minéraux accessoires
f: fin ga: galets Ma: Macrofossiles
m : moyens c : cailloux
g : grossiers gn : granules
tg : très grossiers gr : graviers

Figure 13: Exemple de log litho-granulométrique.

25
26
Dans la colonne 2, la flèche noire indique que le sédiment est un sable moyen et la flèche bleue
montre un sable grossier. Les sables compris entre les cotes 2 et 0 m sont des sables moyens à
grossiers. Les sédiments entre les cotes 3 et 2 m sont des argiles (flèche rouge). Lorsque les
couches se présentent en dents de scie, cela indique une discordance (flèche verte) entre les
couches supérieure et inférieure. Pour les sédiments mixtes, la taille sera donnée par la
proportion dominante du sédiment. Dans la troisième colonne, on représentera les minéraux
accessoires et/ou les macrofossiles en figuré. La quantité relative des figurés sera faite de la
manière suivante : un figuré correspond à un pourcentage compris entre 0 et 10%, deux figurés
entre 11 et 20%, trois figurés entre 21 et 30%, quatre figurés entre 31 et 40% et plus de quatre
figurés lorsque la proportion est supérieure à 40%. Dans la colonne 4, on fera la description
sommaire des roches rencontrées.

Les colonnes 5 et 6 indiquent respectivement l’évolution du pourcentage des minéraux


accessoires spécifiques (pyrite et glauconite) et du pourcentage du carbonate de calcium sur
chaque coupe. Dans la colonne 7, on mentionnera l’environnement de dépôt des sédiments
étudiés. Dans ce log, on pourra ajouter ou extraire des colonnes en cas de besoin.

27
Premier lieu : Bingerville (Annan) affleurement de sable ferrugineux entaillé par de rigoles

Description : la forme générale de l’affleurement est un talus avec une dimension d’environ
400m et de hauteur de 3m. Elle a une couleur rouge verdâtre avec deux niveaux de couleurs
différents, cependant elle a aussi deux horizons. L’affleurement de Bingerville (Annan) est
composite de plusieurs roches et faciès rocheux : sable ferrugineux, argiles bariolées, argiles
kaolinitiques, hard ground etc…

Dans le bassin sédimentaire côtier, le premier horizon est constitué par la terre barre de couleur
ocre. A Annan (Bingerville), la terre de barre n’est pas visible parce que raclée par le grader
(niveleuse) lors du profilage ou reprofilage de la route.

Figure 14: Sable ferrugineux des hauts plateaux.

28
La « Terre de barre » contient des fragments de roches constituées de fragments de grès
ferrugineux et de galet de quartz. Les fragments de grès ferrugineux ont un diamètre compris
entre 64mm à plus de 256mm. Ces fragments très anguleux montrent une origine proximale. Ils
sont issus de la désagrégation des grès ferrugineux formés antérieurement sous l’action des
variations climatiques du Quaternaire. Les grains de quartz présents dans la « Terre de barre »
sont subanguleux à subarrondis et émoussés luisants avec une sphéricité faible. La taille des
éléments varie latéralement pour donner des microconglomérats. Ce sont des orthopoudingues
oligomictiques extraformationnels à matrice argileuse. Cette variation traduit un arrêt brutal du
transport. Ces roches ne contiennent pas de carbonates. Ils sont constitués de granules de quartz
arrondis. Ces conglomérats sont friables, mais peuvent être extrêmement durs lorsque la matrice
est ferrugineuse. La surface de la « Terre de barre » est marquée par des bioturbations dues aux
actions des racines des végétaux supérieurs.

29
Le deuxième horizon ne contient pas d’élément nutritif.

En partant de la droite vers la gauche on a du sable ferrugineux à l’intérieur de laquelle il y a des


grains de quartz qui s’observe en petite taille. La couleur verdâtre qui est à la surface est une
mousse.

Figure 15: Deuxième affleurement de sable ferrugineux.

30
Au centre du talus, s’observent des grains qui ont été transportés par l’eau cela explique leurs
tailles différentes (granoclassement) cela part du plus petit grain, grain moyen et au grain
grossier. Vers la fin du talus s’observe la présence de « hard ground ». Il sépare la kaolinite et
le grès. Ce « hard ground » se forme grâce au courant marin. Il résulte d’un phénomène
diagénétique précoces qui l’affectent a moins d’un mettre de la surface du fond marin. Il marque
un arrêt de sédimentation.

GRES FERRUGINEUX

HARD GROUND

ARGILE BARIOLEE

Figure 16: Altération d’argile bariolées et de grès ferrugineux (Annan).

31
17,5m

Figure 17: Séquence lithostratigraphique tertiaire-quaternaire de Bingerville.

Les formes sub-angulaires à angulaires (angle non vif) des blocs de grès ferrugineux constituant
le "stone-line" traduisent un court transport des fragments de grès proche de leur source

32
pourvoyeuse. La séquence lithostratigraphique Tertiaire Quaternaire des formations
sédimentaires de Bingerville comprend des grès ferrugineux grossiers, moyens et fins.

IV.3 Mode de transport

La matière générative des sédiments peut être transportées sous trois formes :
 En grains assez gros pour que leur dépôt puisse se faire conforment aux lois de pesanteur.
 En particule colloïdale Méta colloïdale capable de former des suspensions stables.
 Sous forme de solution.

IV.3.1Grains transportés par le vent

Les grains transportés par le vent présentent des caractères très différents de ceux transportés par
l’eau. Leurs surfaces présentent des traces de stries et de chocs microscopiques à l’éclat de verre
dépolis (aspect mat). Leur forme est à peu près sphérique. On dit que ce sont des grains ronds
mats. Ces particularités de l’usure éolienne sont dues au fait que dans l’air ; les chocs entre ne
sont aussi fortement amorti que dans l’eau.

IV.3.2Grains transportés par l’eau

On a des grains non usés et des grains usés. (Dépôts proximaux : Les particules qui ne vont pas
être transportés sur une grande distance).
Les grains usés sont émoussés et luisant de forme ovoïde et une surface propre avec un éclat vif.
Ils ont subi un long transport.

IV.4 Environnement de dépôt sédimentaire

33
Pour déterminer l’environnement de dépôt, deux diagrammes ont été utilisés : le diagramme de
FRIEDMAN (1967) et le diagramme de dispersion de MOIOLA & WEISER (1968).

Le diagramme de dispersion de FRIEDMAN (1967) permet de déterminer l’origine des sables.


Le milieu de dépôt peut être de type plage ou dune et de type fleuve.

Figure 18: Diagramme de dispersion de FRIEDMAN (1957).

Le diagramme de dispersion de MOIOLA & WEISER (1968) :il s’agit du diagramme de


dispersion Sk-Md. Il permet de différencier les environnements de dépôts suivants : plage et
d’une côtière. C’est un complément de diagramme qui permet de séparer les sédiments de plage
des sédiments de dune côtière du diagramme de FRIEDMAN (1967).

34
Figure 19: Diagramme de dispersion de MOIOLA & WEISER (1968).

35
IV.5 Pétrographie des grès

Les grès sont des roches issues de la consolidation des arénites (taille comprise entre 63 µm et
2 mm). La pétrographie des grès se fera suivant les caractéristiques suivantes :

 La composition minéralogique donne par ordre d’abondance les différents minéraux


identifiés dans les grès ;
 La taille des grains (WENTWORTH, 1922 ; modifié) permet de distinguer les très fins
(0,063-0,125 mm), les fins (0,125-0,250 mm), les moyens (0,250-0,500 mm), les
grossiers (0,5-1 mm) et les très grossiers (1-2 mm) ;
 Le granoclassement permet d’indiquer s’il y a présence ou absence d’un tri dans la
roche;
 La nature du ciment sera déterminée ;
 Le type de porosité intergranulaire, intragranulaire ou porosité de fracture sera précisé
grace a une estimation visuelle de la porosité ;
L’arrondi est le rapport entre les particules de taille supérieure à 1/16 mm (63 µm) et les
particules primaires (matrice) qui remplissent les pores dont la taille est inférieure à 1/16 mm.

Hachure :Matrice ;Bleu : porosité

Figure 20: Charte visuelle des Frameworks (ROBERT, 2012).


36
Figure 21: Charte visuelle de l’estimation du classement (MAURICE, 2003 ET
GARY ,2009).

 L’arrondi et la sphéricité : leur détermination se fera à l’aide de la charte visuelle de


PETTIJOHN (1949 ; in : CHAMLEY, 1990) ;
 La maturité est la comparaison d’un sédiment ponctuel avec l’équivalent dont il
dérive. Il existe deux types de maturité : la maturité minéralogique ou
compositionnelle (ADAMS et al. 1984 ; GARY, 2009) et la maturité texturale
(GARY, 2009). La maturité minéralogique est fonction de la présence des composés
ultrastableszircon et tourmaline (ultrastable) (minéraux lourds), stables quartz et chert
(stable)et instables feldspath et fragments de roches. La roche est stable, plus elle est
composée de minéraux stables. Quant à la maturité texturale, elle dépend de la
quantité du liant, du classement et de l’arrondi des grains de sable ;

37
Figure 22: Diagramme de maturité texturale des grès (GARY, 2009 Modifié).

 Le type de grès : la classification utilisée pour caractériser les grès est celle préconisée
par PETTIJOHN et al. (GARY, 2009). Cette classification combine les critères texturaux, la
proportion de la matrice avec les critères compositionnels comme les pourcentages relatifs
des minéraux les plus communs des grès : quartz, feldspaths et débris lithiques. Les
proportions relatives de ces minéraux sont portées à chaque angle du triangle Q, F, L. Les
débris biogéniques et les micas sont discriminés. En se basant sur la proportion de la matrice
on distingue : les arénites si la proportion de la matrice est inférieure à 15 %, les wackes si
elle est comprise entre 15 et 75% et les « mudrocks » si elle est supérieure à 75%.

38
IV.6 Conclusion partielle

Les méthodologies présentées dans ce chapitre ont permis de connaître la caractéristique


sédimentologique des formations de l’Est du bassin sédimentaire onshore de Côte d’Ivoire. Avec
des grains qui se déposent sur des plages ayant une pétrographie Framework de 50% et un
classement modéré sub-mature. La troisième partie présente les résultats des différentes analyses
effectuées.

39
TROISI
ÈME
PARTI
E :
V. CHAPITRE I: ANALYSE MICROSCOPIQUE
RÉSUL V.1 Description microscopique des grès ferrugineux
TAT ET La description des lames minces des blocs de grès ferrugineux

DISCU des "stone-lines"sont constitués de quartz ayant des tailles


différentes qui part des grains moyens,grains grossiers à très

SSION grossiers. Il se présente comme un cristal xénomorphes


monocristallins. Ces cristaux présentent des surfaces très
chagrinées, et contiennent des inclusions pour certains avec une extinction uniforme et sans

40
granoclassent. Le ciment que joignent les fragments de quartz est de type ferrugineux. Les grains
grossiers sont subarrondis avec une faible proportion de subanguleux et quelques rares grains
arrondis. Cette formation un quartz a grès ferrugineux.

Fi
g
ur
e

23: Lames mines de grès ferrugineux des stone-line. A : quartz wacke grossier en lumière
polarisée.

41
Figure 24: Quartz wacke grossier en lumière polarisée non analysée (Lumière naturelle).

V.2 Description microscopique des bancs de grès ferrugineux grossiers

42
Ce sont des quartz xénomorphes et monocristallins. À l’intérieur se trouve de rares grains de
types polycristallins. La plupart des grains présentent des craquelures dues aux chocs lors du
transport par vent qui ment en évidence les macles repris par un deuxième moyen de transport
qui l’eau cela s’explique par la forme subarrondis et émoussé des grains qui sont de tailles (fins,
moyens, grossiers à très grossiers). Ces craquelures sont remplies par le ciment de type
ferrugineux (hématite Fe2O3) atteignant un pourcentage de 30%. Certains quartz présentent des
inclusions.Avec une porositéintergranulaire (primaires) et intergranulaire (secondaires). Les grès
grossiers à très grossiers ont un classement modéré alors que les grès fins à moyens sont bien
classés;
Les grès grossiers sont subanguleux à subarrondis et les grès fins à moyens subarrondis à
arrondis.

V.3 Analyse pétrographique des « STONE-LINE » d’Alépé

Le "stone-line" se présente parfois en deux niveaux, voir même trois niveaux en certains endroits
avec une épaisseur variant de 4 à 20 cm. Les niveaux de "stone-lines" observés à Alépé sont
généralement régulière;
Ils ne sont pas beaucoup pourvus en galets de quartz, et montrent des galets parfois très distants
les uns des autres en certains endroits. La « Terre de barre » sur le profil d’étude est parsemée de
terriers d’animaux ainsi que de nombreuses racines d’arbres.
Les « stone-lines » à Alépé sont constitués de galets de quartz. Subanguleux à subarrondis de
taille variable allant du millimètre au centimètre, de couleur rougeâtre généralement a terneet
légèrement sombres. Dans le « stone-line », les galets de quartz ne sont pas orientés dans la
direction de l’allongement;
Ils sont disposés de manière érratique. Le « stone-line » est localisée dans la « Terre de barre »
de nature sablo-argileuse à une profondeur d’environ 1 mètre.

43
Figure 25:matérialisation de l’orientation des galets de « stone line ».

44
V.4 Pétrographie des galets de quartz du « Stone-Line »

Les galets de quartz dans le « stone-line » sont altérés, avec des surfaces plus chagrinées que
celles des galets des conglomérats sous-jacents et présentent pour beaucoup des traces de
fractures à leurs surfaces dans ce cas le moyen de transport est le vent. Ces traces de fractures
se présentent comme des reliques d’anciennes fractures qui ont été lessivées avant le dépôt
des « stone-line ». Ce qui montre que ces galets ont été reprit dans un second transport. Ces
galets sont généralement peu friables et présentent des cupules à leurs surfaces (transport par
l’eau). Ces cupules sont des marques d’impression ou des creux à la surface des galets
résultant de la dissolution chimique ou mécanique et liés aux chocs entre les galets durant leur
transport (Bocquet, 1966). Les cupules sont plus importantes à la surface des galets de quartz
de « stone-line » et ont des diamètres plus grands par rapport aux galets de quartz des niveaux
sous-jacents. Les galets de quartz des « stone-line » ont des surfaces plus sales avec un aspect
rugueux pour certains et polies pour d’autres.

Figure 26: Galets de quartz des "stone-lines" d’Alépé (1, 2, 3, 4, 5, 7, 8, 9: galets à surfaces
sales et polies; 6, 10, 11, 12, 14, 17, 18: galets à surfaces sales et rugueuses; 12, 13: agrégat de
galets liés par de l’oxyde ferrugineux; 1, 2, 3, 5, 15: galets à surfaces présentant des cupules;
14, 19, 20, 21, 22: galets sub-anguleux).

45
14,10cm
Galets
ovoïde

Figure 27: Système des formations rocheuses de la région d’Alépé.

46
Certains se présentent en agrégats de plusieurs galets cimentés par une matrice ferrugineuse
qui pourrait être les patines ferromanganiquesMnO(OH), (Boyé, 1960). Ces galets sont dans
l’ensemble de couleur rougeâtre due à un chimisme actif impliquant une importante
dissolution de la silice en rapport avec les processus de latéritisation des sols. Les galets de
quartz des "stone-lines" sont généralement subarrondis avec une faible proportion de
subanguleux. Les critères macroscopiques des galets de quartz des "stone-lines" sont résumés
dans le tableau.

Critères macroscopiques « Stone-line »


Fractures En trace
Altération Très altérés

Tableau II : Quelques caractéristiques des galets de quartz des « Stone-lines ».

47
V.5 Origine du matériel constituant la« Stone-line »

V.5.1 La« Stone-line » de Bingerville

Les sédiments gréseux pourvoyeurs de « stone-line » à Bingerville proviennent des grès


ferrugineux grossiers du Pléistocène. Les paléosédiments sus-jacents qui reposaient sur les
grès étaient certainement constitués d’argiles sableuses et/ou de sables argileux intercalés par
des niveaux". Ce qui explique la présence de blocs dans la « stone-line ». Ces sédiments
constituaient la couronne d’un paléorelief à pente plus relevée. Les grès ont été altérés puis
érodés en partie; ce qui explique la présence de ces bancs de grès ferrugineux dans le profil
actuel des formations sédimentaires de Bingerville. Le front d’érosion s’est créé à partir du
grès ferrugineux Pléistocène, puis a progressé vers l’amont. Ces sédiments ont subi un court
transport par un paléocourant fluviatile dans un mécanisme d’inversion de matériaux le long
des versants des paléoreliefs. En effet, les arêtes relativement usées des fragments
subanguleux des grès ferrugineux et du « stone-line » témoignent en faveur d’un transport
relativement court. Durant ce processus, une partie de la portion du banc de grès Pléistocène
transporté a été fragmentée en différents blocs ayant servi à alimenter la « stone-line » et une
autre partie a été arénisée. Les sables gravillonnaires ou conglomérats observés dans la
lithostratigraphie actuelle de Bingerville proviendraient de l’arénisation des grès Pléistocène
intervenue durant cette dernière phase de sédimentation qui a vu la mise en place du « stone-
line ». Les fragments des "stone-lines" sont des grès ferrugineux grossiers. Ils sont constitués
pour l’essentiel de quartz xénomorphes de types monocristallins. Ce sont des quatrz tout
comme l’ensemble des bancs de grès ferrugineux présents dans les sédiments sous-jacents du
profil sédimentaire de Bingerville. Les blocs de grès ferrugineux qui alimentent la « stone-
line » à Bingerville proviennent donc des bancs de grès ferrugineux grossiers à très grossiers
sous- jacents. Les grains de quartz des grès ferrugineux dans la « stone-line » sont très
corrodés avec des surfaces chagrinées et sont très fracturés par rapport aux grains de quartz
des bancs de grès ferrugineux. En outre, les fragments de grès ferrugineux sont disposés de
façon érratique dans le « stone-line », ils ne sont pas orientés dans le sens de l’orientation
générale des formations sédimentaires sous- jacentes. Les blocs de grès ferrugineux et les
bancs de grès ferrugineux n’ont donc pas pu être déposés durant la même phase de

48
sédimentation. Les blocs de grès ferrugineux du « stone-line » proviennent plutôt de la
fragmentation des grès ferrugineux grossiers après le dépôt de ces derniers.

V.5.2 Mise en place des « Stone-line » dans les profils de sédiments actuels

La mise en place du « stone-line » tient compte de la théorie de l’inversion de matériaux au


cours de l’évolution des reliefs (Segalen, 1967; Collinet, 1969; Riquier, 1969), selon une
approche géomorphologique. Sur les versants d’un paléorelief plus accidenté que l’actuel,
s’est produit une inversion de matériaux sous l’effet des phénomènes d’érosion. Le front de
cette érosion s’est créé sur la couche des sédiments pourvoyeurs du « stone-line ». Ces
sédiments constituaient des sommets de paléoreliefs à pente plus relevée. Le front de
l’érosion va progresser vers l’amont du bassin et provoquer le déchaussement de la couronne
du paléorelief. Le versant va reculer parallèlement à lui-même entraînant le déséquilibre des
couches de sédiments pourvoyeurs. Les sédiments déséquilibrés ou fragmentés vont
descendre la paléopente selon le principe de la chronologie inverse. Pendant ce temps, le
versant recule et la paléopente diminue jusqu’à atteindre son équilibre qui marque la fin de
l’érosion. Le modelé actuel des paysages ainsi que la disposition des sédiments de fin de
séquence dans les profils actuels à « stone-line » résultent d’une réorganisation à partir d’un
certain niveau des paléosédiments après leur dépôt sous l’effet de l’érosion.

49
V.6 Analyse microscopique de dépôt du « Stone-line »

La composition chimique du ciment ferrugineux des grès de la « stone-line » a été faite suite à
l’analyse semi-quantitative de lame mince.

Figure 28: Zone d’analyse du grès ferrugineux de la stone-line (A : Phase ferrugineuse).

50
Figure 29: Zone d’analyse du grès ferrugineux de la Stone-line (B : Phase quartzeuse).

51
Trois (3) phases ont été mises en évidence dans ces grès (planche B): la phase ferrugineuse
(blanche), la phase quartzeuse (grise) et la phase poreuse (noir 2); mais la détermination de la
composition chimique se fera à partir des phases ferrugineuses et quartzeuse. Les éléments
dans la phase poreuse sont artificiels, les pores ayant été remplis par l’abrasif utilisé dans la
confection des lames minces. L’analyse qualitative a donné le spectre de la composition
chimique élémentaire pour chacune des phases. Dans la phase ferrugineuse, les éléments
chimiques identifiés sont par ordre d’abondance: le fer (FeO), le silicium (SiO 2), l’aluminium
(Al2O3) et le dysprosium (Dy2O3). Le silicium et le fer sont présents dans la phase quartzeuse.
Cela montre la présence d’argile à terre rare à Bingerville. Les grès ferrugineux dans la
« stone-line » sont très oxydés traduisant ainsi le caractère oxydant du milieu lors de la
sédimentation des « stone-lines ».

V.7 Nature formationnelle des microconglomérats au voisinage de la « Stone-


line »

Les « stone-lines » de grès ferrugineux observés à Bingerville proviennent de la


désagrégation des bancs de grès ferrugineux présents dans les niveaux sous-jacents dans la
séquence des sédiments de cette région. Cette affirmation est en conformité avec les travaux
antérieurs dans la région (Assalé, 2013). Des bancs de grès ferrugineux d’âges différents sont
présents dans les formations de Bingerville. Il s’agit des grès ferrugineux Pliocène et des grès
ferrugineux Pléistocène (Assalé, 2013). Ainsi, le front d’érosion qui a provoqué la dislocation
du grès ferrugineux pourvoyeur du « stone-line » a commencé sur le banc de grès
Pléistocène. Tous les sédiments au voisinage immédiat des « stone-lines » sont des sédiments
remaniés, et cela en conformité avec les principes de définition du « stone-line » (Segalen,
1967; Collinet et Riquier, 1969). Ces sédiments ayant la même histoire que le « stone-line »
sont des formations sédimentaires intraformationneles. Elles sont issues de l’altération des
formations sédimentaires déposées antérieurement dans le bassin sédimentaire: lesquelles
sont des formations extraformationnels qui résultent de l’altération du socle précambrien. Les
orthopoudingues oligomictiques surmontés par la « stone-line » à Bingerville sont plutôt des
formations intraformationnels contrairement à ce qui a été dit dans les travaux antérieurs
(Assalé, 2013).
52
V.8 Environnement de dépôt des « Stone-lines »

Les formations sédimentaires intraformationnels sont situées dans la partie sommitale des
séquences sédimentaires dans le bassin sédimentaire « onshore ». Ce sont des formations
sédimentaires remaniées qui datent du Quaternaire. La preuve de ce remaniement est
caractérisée par la présence de "stone-lines" dans ces formations. Ces « stone-lines » sont des
grès ferrugineux à Bingerville et des galets de quartz à Alépé. Les particules solides de ces
quartz sont très fracturées (Bingerville) et très émoussés (Alépé). En outre, ils sont très
altérés, dissymétriques et faiblement aplatis. Par ailleurs, l’altération physico-chimique
poussée des particules de quartz dans les formations sédimentaires en milieux tropicaux
humides a été constatée par plusieurs auteurs. Ainsi, certains galets de quartz en Côte d’Ivoire
sont pourris et très ferrugineuses jusqu’au cœur contrairement aux galets de quartz de rivières
en milieux tempérés. Les galets de quartz fluviatiles des milieux tropicaux présentent certains
aspects caractéristiques tels que les patines ferromanganiques, les cupules, la friabilité, les
surfaces chagrinées. Ces aspects quimontrent une altération physico-chimique équilibrée à
mettre en parallèle avec les processus de latéritisation des sols expliquent ainsi que ces galets
n’acquièrent pas d’aplatissement (Boyé, 1960). Or deux types de galets de quartz sont à noter
dans le bassin sédimentaire « onshore » de Côte d’Ivoire; les galets de quartz
extraformationnels et les galets de quartz intraformationnels. Suite à l’étude comparative
effectuée entre ces galets de quartz, les galets de quartz décrits par les auteurs précédemment
cités correspondent aux galets de quartz intraformationnels de « stone-line » comme ceux
décrits à Alépé. Ces galets de quartz sont des galets fluviatiles comme l’ont montré les
travaux antérieurs. Ces résultats sont en accord avec les travaux. Les galets de quartz de
« stone-lines » à Alépé souvent présents dans la « Terre de barre » Quaternaire sont
fluviatiles. Tenant compte du mécanisme de mise en place du « stone-line », les formations
sédimentaires au voisinage du « stone-line » ont été mises en place par le même processus de
dépôt comme montré. Ces résultats sont en contradiction avec les travaux antérieurs d’Assalé,
2013.

53
VI. CONCLUSION GÉNÉRALE

Les résultats sédimentologique des formations de l’Est du bassin onshore de Côte d’Ivoire
permettent de tirer les conclusions suivantes :

Caractérisation lithostratigraphique, granulométrique

Ces résultats ont permis de caractériser la lithologie, la granulométrie et les ensembles


stratigraphiques du Maastrichtien, de l’Oligocène, du Miocène, du Plio-Pléistocène et de
l’Holocène. Ces unités stratigraphiques ont été reconnues au Nord de la Faille des Lagunes.
Au Sud de cette faille, on trouve le Tertiaire à l’exception du Miocène. Le Crétacé n’a pas été
reconnu au Sud en raison de la profondeur insuffisante des forages. Certains indices laissent
supposer la présence de la limite Paléocène-Éocène et de l’Éocène au Nord de la Faille des
Lagunes, respectivement à Bingerville et à Samo. La limite Paléocène-Éocène est composée
d’argiles bleues et l’Éocène de kaolins secondaires à base bitumineuse.

Oligocène inférieur

Il est formé de varves au Nord de la Faille des Lagunes. Au Sud de la faille, il comprend des
sables quartzeux à glauconite parfois micacés, des grès bitumineux, des glauconites
autochtones, des calcaires lumachelliques autochtones (paléo-récifs) avec un hard ground, des
roches fossilifères silicifiées et des « mudrocks » gris. Ces formations au Sud de la faille
renferment des sédiments remaniés du Maastrichtien-Danien. Ces sédiments remaniés
proviennent d’anciens dépôts du Maastrichtien-Danien situés au Nord de la faille qui sont
aujourd’hui érodés. Les sables sont moyens à grossiers. Ils présentent un mélange
granulométrique et un classement médiocre. Les calcaires sont des calcaires marneux
biochimiques formés par l’enfouissement de paléo-récifs.

Oligocène supérieur

L’Oligocène supérieur est composé de grès glauconifères micacés et remaniés, de sables


quartzeux à glauconites, de glauconites autochtones et de grès bitumineux. Au Nord de la
faille, il est formé de kaolins latéritiques issus de l’altération du socle précambrien. Les sables

54
sont grossiers à très grossiers et quelques fois fins. Ces sables sont assez bien classés et
caractérisent des dépôts littoraux.

Tectonique du bassin onshore

La Faille des Lagunes s’est ouverte entre la fin du Danien et le début du Sélandien à la suite
de l’élargissement de l’Atlantique au Sud-Ouest de la Côte d’Ivoire. L’ouverture de
l’Atlantique Sud de l’Est vers l’Ouest en Côte d’Ivoire a provoqué une subsidence qui
diminue d’Est en Ouest. Le rejet de la faille diminue aussi vers l’Ouest. La marge d’Abidjan
se situait dans l’ancien Océan Atlantique Sud et celle de San-Pédro entre l’Atlantique Sud et
l’Atlantique Nord. La faille a occasionné l’érosion des sédiments au Nord de la faille qui se
sont sédimentés au Sud. Durant le Tertiaire, le Sud de la Faille des Lagunes a connu son
maximum de sédimentation au Paléocène. Cette époque correspond au comblement du fossé
laissé par l’ouverture de la Faille des Lagunes. L’épaisseur des dépôts du Paléocène serait
d’au moins 4 000 m au regard du rejet de la faille qui est d’au moins 4 000 m, ce qui donne un
taux moyen de sédimentation de 1 m/1 400 ans sur une durée de 5,6 Ma (du Danien supérieur
au Thanétien). Les érosions successives ont produit un hiatus entre le Maastrichtien et le
PlioPléistocène au Nord de la Faille des Lagunes, puis une autre discordance au Sud entre
l’Oligocène et le Plio-Pléistocène. Le remaniement des sédiments anciens se fait avec des
sédiments de plus en plus récents vers le Sud.

CARACTÉRISATION PÉTROGRAPHIQUE

Trois types de roches sédimentaires ont été étudiés : les grès, les hard grounds et les calcaires.

Grès

Ils sont constitués de grès ferrugineux, de grès glauconifères et de grès hybrides. Les grès
ferrugineux comprennent les quartz wackes et les subarkoses qui ont tous un ciment
hématitique. Les quartz wackes caractérisent les grès du Plio-Pléistocène et de l’Holocène.
Les subarkoses et les grès glauconifères sont présents dans les dépôts du Plio-Pléistocène. Les
grès glauconifères sont des glauconites wackes à ciment hématitique. Les grès hybrides
comprennent des quartzs wackes glauconifères à ciment ferrugino-calcitique et des calcaires
gréso-glauconifères ferruginisés. Ils datent respectivement de l’Oligocène inférieur et du
PlioPléistocène.

Hard grounds
55
Ce sont des incrustations de nodule glauconieux et de fragments de coquilles hématisés et
silicifiés. Ce sont des hard grounds fossilifères à silt quartzo-glauconieux ferrugineux qui
marquent le toit des dépôts de l’Oligocène inférieur.

VII. PERSPECTIVES

Au terme de notre étude, nous recommandons pour l’avenir :


De nouvelles campagnes de forages et sismique au Nord et au Sud de la Faille des Lagunes
sur l’ensemble du bassin onshore ivoirien ayant pour objectif de recouper le socle. Cela
permettra

 Recherche de la présence d’oolithe dans la zone de Bingerville.


 Présenter la morphologie du milieu de Bingerville.

56
VIII. BIBLIOGRAPHIE

AKA K., 1991. La sédimentation quaternaire sur la marge de Côte d’Ivoire : Essai de
modélisation. Thèse Doctorat Etat ès Sciences Naturelles. Univ. Abidjan, n°146, 320p.

AKOBE C. A. (2004). Contribution à l’étude pétro-sédimentaire des « Beach-rocks » dans le


plateau continental de Côte d’Ivoire. DEA, Abidjan (Côte d’Ivoire) 52p.

AKOBE C. A., MONDE S., BRENON I., DIGBEHI B. Z. et AKA K. (2009). Les Beach
rock du plateau continental de Côte d’Ivoire : lithologie et impact dans le transit sédimentaire.
Africa Geoscience Review vol.16, N°3, pp. 189-202.

AKOBÉ C. A., 2010. Caractérisation des grès de la Côte d’Ivoire: environnement de dépôt,
maturité et potentialité énergétique (réservoirs à hydrocarbure). Thèse Doctorat uniq. Univ.
Cocody, Côte d’Ivoire, 167p.

ASSALÉ F. Y. P., MONDÉ S. & AKA K., 2012. Caractérisation litho-stratigraphique et


pétro-sédimentologique des formations tertiaire-quaternaires de la région de Bingerville (Côte
d’Ivoire). Afrique SCIENCE 08(2) (2012), pp. 93-112.

BACCHIANA C., 1981. L’étude géologique de la région Abidjan, Anyama, Alépé, Bassam.
Ministère des mines. Direction des hydrocarbures. 110p.

CAILLEUX A. (1947). Distinction des sables marins et fluviatiles. Bull. Soc. Géol. Fr., 5
XV: 375-404.

FOLK R.L. (1951). Stages of textural maturity in sedimentary rock. Journal Sedimentary
Petrology 21, 127-130.

J.P. TASTET, L. MARTIN, K. AKA, Géologie et environnements sédimentaires de la


marge continentale de la Côte d’Ivoire, 24p.

57
LENEUF N. (1972). Aspect microscopique de la surface des grains de quartz du continental
terminal de Côte d’Ivoire. Cah. OSTOM, Ser. Géol., Vol 4 n°1, p. 53

MARTIN, 1973 - Carte sédimentologique du plateau continental de Côte-d’Ivoire.


ORSTOM, Notice explicative : 48, 22 p., 3 cartes.

SAAIDI E. (1991). Classification des roches sédimentaire in Traité de sédimentologie:


Pétrographie environnements sédimentaires. Édition, Afrique orient. , pp. 61-115.

IX. WEBOGRAPHIE

Caractérisation du bassin sédimentaire :


 http://hat.archives-ouvertes.fr/tel-02072006/file/these20ASSALE.pdf
 https://www.persee.fr/doc/geolm-0397-2844-1984-num-11-1-1291
 https://www.google.com/search?q=bassin+sedimentaitre+de+la+cote+d

Pétrographie du bassin sédimentaire :


 https://hmf.enseeiht.fr/travaux/CD0506/bei-ere/6/html/bei1/partie1.html
 https://core.ac.uk/download/pdf/39885048.pdf
 https://revist.net/REVIST-31/9.pdf

58
X. ANNEXE

Figure
29: Bolder (grès
ferrugineux noir).

59
Figure 30: Formation gréseuse de Samo.

Figure 31: Bitume de Samo.

60
Figure 32: Silt bitumineux de Samo.

61

Vous aimerez peut-être aussi