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TECTONIQUE II

GEOLOGIE STRUCTURALE
Cours de Géologie pour Ingénieurs Civils
Première Année Génie Civil FDS
Dominique Boisson - 2013
Généralités
• La seconde partie du chapitre est consacrée aux effets provoqués par l’application des contraintes
sur les roches de l’écorce terrestre.

• La géologie structurale est l'étude des déformations subies à différentes échelles par les roches
ainsi que la recherche des forces et contraintes qui en sont la cause.

• Les formes issues de ces processus géologiques sont qualifiées de structures et les agencements
granulaires internes de microstructures.

• L'action de transformation est toujours une déformation, qui fait passer un ensemble rocheux d'une
structure à une autre.

• On distingue deux grands types de déformations : les déformations cassantes et les déformations
souples. A ces deux familles s’ajoutent les déformations pénétratives
Déformations cassantes
• La déformation d’une roche est qualifiée de
cassante lorsqu’elle est accompagnée par une
rupture de la roche avant ou après avoir atteint le
seuil de plasticité de la roche.
• Une déformation cassante peut-être ou non
associé à un déplacement après la rupture.
• Lorsqu’une déformation cassante n’est pas
associée à un déplacement après la rupture, on
parle de diaclases.
• Lorsqu’une déformation cassante est associée à un
déplacement après la rupture de la roche, elle
porte le nom de failles.
• Les failles sont les structures cassantes les plus
développées dans la croûte terrestre. A : Rupture fragile (avant d’atteindre le seuil de plasticité)
B : Rupture ductile (après avoir atteint le seuil de plasticité)
C : Pas de rupture
Diaclases
• Le terme de diaclase, du grec διά [dia] (par) et klasis
(fracture, rupture) est utilisé pour désigner l'épisode au
cours duquel une roche se fend sans que les parties
disjointes s'éloignent l'une de l'autre (ne pas confondre
avec la faille). Il n'y a ni déplacement (pas de rejet), ni
remplissage. Ce type de fracture est souvent orienté
perpendiculairement aux limites de stratification.
• Les diaclases sont généralement réparties en plusieurs
familles (groupes de diaclases de même orientation). Un
modèle courant est celui des roches sédimentaires en
couches qui possèdent deux familles de diaclases
perpendiculaires aux strates et plus ou moins
perpendiculaires entre elles.
• L’espacement entre les plans d’une même famille de
diaclases peuvent être espacées d’une ou de plusieurs
dizaines de centimètres.
• Les diaclases peuvent être ouvertes ou fermées.
Lorsque les diaclases ouvertes se remplissent par
recristallisation dans des phases ultérieures, on parle de
veines.
Importance des diaclases
• Les diaclases présentent de l’intérêt :
• En hydrologie (ou pour le pétrole) : ils définissent la perméabilité en grand d’un réservoir ;
• En géotechnique, génie civil et minier, etc. : ils définissent la solidité d’une masse rocheuse ;
• En géomorphologie : ils définissent souvent les principales directions du relief ;
• En gitologie : ils sont souvent des sites de précipitation de minéraux, dont des minéraux
d’importance économique (systèmes de veines minéralisées, ou stockwork).

Perméabilité des roches liées Fauchage de terrain Réseau hydrographique en Stockwork (veines de quartz
à un réseau de diaclases suivant les diaclases baïonnettes contrôlé par diaclases dans une roche volcanique)
Les fentes de tension et stylolites
• Les fentes de tension sont en général de petites veines
(quelques dizaines de centimètres, encore qu’il y ait
des exemples de structures analogues de taille
kilométrique) remplies de minéraux (calcite ou quartz).
• Ce sont des fractures tensiles, qui s’ouvrent dans la
direction de σ3. Elles sont associées aux failles, et
forment des systèmes « en échelon » le long des plans
de faille, ou parfois à l’endroit ou « il y aurait du » y
avoir une faille.
• Les stylolites ne sont pas des fractures mais sont
fréquemment associés aux fentes de tension.
• Ce sont des surfaces portant des pics et des
• creux, formées par la dissolution sous pression de la
roche. Ils sont perpendiculaires a σ1
• Les fentes de tension et les stylolites sont utiles à
déterminer l’état de contraintes ayant affecté la roche.
Les failles
• Une faille est une déformation consistant en un plan ou une zone de rupture le long
duquel deux blocs rocheux se déplacent l'un par rapport à l'autre. Ce plan divise un
volume rocheux en deux compartiments qui ont glissé l'un par rapport à l'autre sous
l’effet des contraintes appliquées.

• Les failles existent depuis l'échelle microscopique (millimétrique) jusqu'à celle des
plaques tectoniques (plusieurs centaines de kilomètres). Les grandes failles se
trouvent aux limites de plaques et aussi au sein des zones déformées intraplaques.

• Les failles actives sont responsables de la majorité des tremblements de terre. Ceux-ci
sont dus au glissement rapide (quelques secondes à quelques dizaines de secondes)
sur le plan de faille lors du brusque relâchement des contraintes accumulées de façon
élastique pendant une longue période intersismique.

• Les failles sont caractérisées par le plan suivant lequel se fait le déplacement appelé
plan de faille et le déplacement sur le plan de faille appelé rejet.
Plan de faille
• Le plan de faille est une surface gauche (plus ou moins plane)
qui est le résultat de la rupture suivie d’un déplacement de
compartiments rocheux.

• Cette surface peut être diffuse et marquée par une zone de


broyage ou être nette et correspondre à une surface lustrée qui
prend le nom de miroir de faille.

• Souvent, le déplacement provoque de véritable "rayure" sur le


miroir ; on parle alors de stries de faille. La direction des stries
est donc un indicateur de l’orientation du mouvement dur le plan
de faille.

• On peut également observer sur un miroir de faille des écailles


qui indiquent le sens du mouvement.
Orientation et Pendage d’un plan de faille
La géométrie d’un plan (couche géologique ou plan de faille) est déterminée par deux paramètres :
 La direction : c’est la valeur angulaire (α) que
fait avec le nord, une ligne horizontale tracée
dans le plan de stratification de la couche (P).
La valeur (α) varie de 0° à 180°.

 Le pendage : c’est l’angle (β) entre le plan


horizontal et la ligne de plus grande pente
(Lpp) du plan de stratification.
La valeur (β) varie de 0° à 90°.
Il faut noter que pour une direction donnée, on a N
deux plans qui présentent la même valeur de
pendage mais présentent des sens du pendage
α
(sp) opposés. W E
Le sens du pendage est perpendiculaire au plan
horizontal et indiqué par les points cardinaux qu’il
vise.
S
Rejet d’une faille
• Le rejet de faille est un élément
caractéristique d'une faille qui
correspond à la mesure du décalage
qui s’est produit entre les deux
compartiments séparés.
• Ce décalage comprend :
 Une composante verticale qui mesure
les déplacements verticaux dus à la
faille
 Une composante transversale ou
normale, qui est une horizontale
perpendiculaire à l’horizontale du plan
de faille et qui mesure les éloignements
et rapprochements dus au plan de faille
 Une composante décrochante qui est
parallèle à l’horizontale du plan et qui Suivant l’orientation du plan de faille et le type de rejet on distingue
mesure les déplacements latéraux dus trois grandes familles de failles : les failles normales, les failles
au plan de faille. inverses et les décrochements.
Les failles normales
• une faille normale est un plan incliné (le plus souvent d'environ 60°) séparant deux compartiments
rocheux. Le glissement sur ce plan de faille se traduit par un écartement des deux compartiments,
et par l'abaissement du bloc supérieur par rapport au bloc inférieur. Ce mouvement relatif
accommode un allongement horizontal. L
• Les failles normales caractérisent une déformation extensive avec σ1 vertical, σ2 horizontal et
perpendiculaire au plan de faille et σ3 horizontal et parallèle au plan de faille.
σ1

α ~ 60° σ2
Rv ≠ 0
Rtr > 0 (éloignement)
Rd = 0 σ3 σ3

Dans une faille normale, les


σ2
stries sont parallèles à la ligne
de plus grande pente du plan
de faille.
σ1
Failles normales (suite)

Un sondage vertical recoupera


une couche horizontale au plus
une fois.
Les failles inverses
• Une faille inverse est un plan incliné (le plus souvent d'environ 30° ou plus) séparant deux compartiments
rocheux. Le glissement sur ce plan se traduit par le rapprochement des deux compartiments et par le
soulèvement du compartiment supérieur par rapport au compartiment inférieur.
• Ce mouvement relatif accommode un raccourcissement horizontal. La spécificité des failles inverses est
qu'elles provoquent une superposition anormale et un redoublement des couches sédimentaires.
• Les failles inverses caractérisent une déformation compressive avec σ1 horizontal et perpendiculaire au
plan de faille, σ2 horizontal et parallèle au plan de faille et σ3 vertical.

σ3
α ~ 30° σ2
Rv ≠ 0
Rtr < 0 (rapprochement)
Rd = 0 σ1 σ1

Dans une faille inverse, les


stries sont parallèles à la ligne σ2
de plus grande pente du plan
de faille.
σ3
Failles inverses (suite)

Un sondage vertical recoupera


une couche horizontale au moins
une fois.
Les failles décrochantes
• Un décrochement ou faille décrochante est une faille souvent verticale, le long de laquelle deux
compartiments rocheux coulissent horizontalement l'un par rapport à l'autre. Ce mouvement relatif
accommode aussi bien un allongement horizontal que le raccourcissement horizontal qui serait
perpendiculaire à cet allongement.
• Quand un décrochement implique un volume important de roches sur plusieurs plans, on utilise le
terme de zone de cisaillement.
• Les failles décrochantes caractérisent un contexte transversal avec σ1 et σ3 horizontaux et obliques
par rapport au plan de faille et σ2 vertical.
σ2
σ3 σ1
α ~ 90°
Rv = 0
Rtr =0
Rd ≠ 0

Dans une faille décrochante,


les stries sont horizontales.
σ1 σ3
σ2
Failles décrochantes (suite)

(A)

Suivant le sens du coulissement relatif, on définit deux types de décrochements:


Décrochement dextre lorsque l'observateur faisant face à la faille voit l'autre
compartiment glisser vers sa droite (A)
Décrochement sénestre lorsque l'observateur faisant face à la faille voit l'autre (B)
compartiment glisser vers sa gauche (B)
FAILLE NORMALE

Failles à
mouvement FAILLE
NORMALE
DECROCHANTE
FAILLE
NORMALE
DECROCHANTE

composite DEXTRE SENESTRE

FAILLE FAILLE
DECROCHANTE DECROCHANTE
DEXTRE SENESTRE
NORMALE NORMALE
DECROCHEMENT DECROCHEMENT
DEXTRE SENESTRE
FAILLE FAILLE
DECROCHANTE DECROCHANTE
DEXTRE SENESTRE
INVERSE INVERSE
Les mouvements sur les
plans de failles peuvent être
une combinaison des grands FAILLE FAILLE
types décrits plus haut. Le INVERSE INVERSE
schéma ci-contre fait DECROCHANTE DECROCHANTE
DEXTRE SENESTRE
l’inventaire des combinaisons
possibles.
FAILLE INVERSE
Rapport entre failles et stratification
• En fonction du pendage des couches affectées par une faille, on distingue :

• Les failles conformes dont le plan est incliné dans le même sens que les couches affectées.
• Les failles contraires dont le sens du pendage est opposé à celui des couches affectées .
Evidences de failles
Une faille peut être mise en évidence directement par :
• l’observation de son plan de failles et des stries qu’il
porte,
• le décalage de couches témoins par une discontinuité,
• le rebroussement de couches sous l’effet du mouvement
• la mise en contact anormale de formations géologiques

Une faille peut-être mise en évidence indirectement par :


• La morphologie qu’elle induit  forte dénivellée,
canyons, déviation de cours d’eau, décalage de relief,
alignement de sources, etc..
• La présence de zones de broyage sur le passage de la
faille (matériaux fragiles)
• La présence de structures associées (plis)
Les déformations souples
• Une déformation est qualifiée de souple lorsqu’elle se
produit de façon continue et sans rupture.
• Les déformations souples sont représentées
essentiellement par les plis et affectent les solides
plastiques, très souvent des roches sédimentaires
stratifiées.
• Un pli est une structure courbe issue d'une déformation
ductile de la roche résultant d’un état de contrainte
compressif.
• Les plis sont de structures souples, ouvertes, à
concavité alternée.
• La connaissance de la forme avant la déformation
permet de la quantifier.
• Le cas le plus simple est le pli de roches sédimentaires,
dont la structure et les marqueurs sont planaires avant
la déformation.
Exemple de pli affectant des roches sédimentaires
stratifiées – Région lyonnaise
Différentes parties d’un pli
• Un pli peut être défini comme
surface cylindrique (ouverte) dont la
génératrice est l’axe du pli se
déplaçant le long d’une courbe
directrice décrit la forme du pli.
• Cette courbe directrice comporte
des parties à courbure minimale
appelées flancs du pli et des parties
dont la courbure est maximale
appelées crête ou charnière du pli.
• Le plan axial du pli est défini par
l’axe du pli et le lieu des charnières
du pli. C’est un plan virtuel.
• Un pli qui est similaire par translation le long de son axe est un pli cylindrique.
• Si l’axe est courbe, il peut définir des structures en dômes et bassins.
Extrados et intrados de pli
• Un pli travaille comme une pièce en flexion avec une partie en compression et une partie en traction.
• La limite entre la partie en compression et la partie en traction correspond à la fibre neutre.
• La partie en compression s’appelle l’intrados du pli et la partie en traction s’appelle l’extrados du pli.
Classification des plis suivant leur
concavité : le pli synclinal
• On appelle synclinal un pli convexe dont le centre est occupé par les couches géologiques les plus
jeunes.
• L’intrados est en position supérieure ce qui rend souvent imperméable le cœur du synclinal.
• Ceci favorise le développement de nappes aquifère ou de roches mères pour le pétrole

Synclinal de la Ravine sèche –


Chaine des Matheux
Classification des plis suivant leur
concavité : le pli anticlinal
• On appelle anticlinal un pli concave dont le centre est occupé par les couches géologiques les plus
anciennes.
• L’extrados est en position supérieure avec le développement de failles normales dans la charnière
de l’anticlinal. Cela conduit souvent au creusement d’une vallée dans le cœur de l’anticlinal, ce qui
se traduit par une inversion de relief
• Par ailleurs, les noyaux d’anticlinaux servent souvent de pièges pour les hydrocarbures.

Anticlinal de Butler-
New Jersey
Synclinorium et anticlinorium
• Ces termes se réfèrent à des structures
de grande amplitude dont la forme
générale s’apparente à un synclinal ou
un anticlinal.

• Un synclinorium ou un anticlinorium est


respectivement un grand pli de strates
en synclinal ou en anticlinal, formé par
un enchaînement de plis de plus petite
taille d'une longueur d'onde de 2 à 10
fois plus courte. Ces petits plis, formés
par des cassures dans la roche sont
positionnés « en escalier » sur les
pentes.
Classification des plis suivant la géométrie
des couches
• Au cours d’un plissement, les couches de terrain peuvent soit conserver leur
épaisseur et on parle pli isopaque, soit ne pas la conserver et on parle de pli
anisopaque
• Le plus souvent, les plis anisopaques conservent la même hauteur au cours
du plissement. On parle de pli semblable.
L’épaisseur c’est la dimension perpendiculaire
aux limites de la couche
La hauteur, c’est la distance verticale entre la
base et le sommet de la couche
PLI ISOPAQUE

Les plis isopaques sont typiques des roches plus compétentes ou de niveaux
structuraux moins intense alors que les plis anisopaques (semblables) sont
caractéristiques de roches moins compétentes ou de niveaux structuraux plus
intenses.
PLI SEMBLABLE
Classification des plis suivant le pendage du plan axial
• Le pendage du plan axial permet de décrire la géométrie d’ensemble du pli. On distingue ainsi : les plis
droits, les plis déjetés, les plis déversés et les plis couchés.
• Dans les plis déversés et couchés on distingue un flanc normal et un flanc inverse (inversion de pendage)
• On appelle vergence l’angle formé par le plan axial et la verticale. Le sens de la vergence marque le
déplacement apparent de la structure. Il est opposé au sens du pendage du plan axial du pli. La vergence
d’un pli traduit le déséquilibre entre la poussée et la butée appliquées à cette structure.

Flanc normal

Type de pli PLI DROIT PLI DEJETE PLI DEVERSE PLI COUCHE

Pendage PA 90° 70° - 80° 50° - 70° 50° - 70°


Pendage Flanc Pendages opposés Pendages opposés et Pendage de même Pendage de même
et symétriques dissymétriques sens et dissymétriques sens et symétriques
Signification Poussée = butée Butée forte – vergence Butée moyenne – Butée faible –
tectonique Pas de vergence faible vergence moyenne vergence forte
Serrage symétrique Serrage dissymétrique Chevauchement Nappe de charriage
Association de déformations
cassantes et souples
• Les deux modes de déformations peuvent coexister simultanément dans une roche et répondre à
un même état de contraintes.
• L’une des structures les plus importante est le pli-faille qui est une rupture en faille inverse d’un pli.
• Le pli-faille est une forme courante de chevauchement (superposition anormale de deux terrains par
faille inverse).
Les structures pénétratives : la schistosité
• La schistosité décrit une famille de plans sub-parallèles et régulièrement espacés selon lesquels
certaines roches se débitent facilement en feuillets plus ou moins épais.
• Cette particularité est le propre de roches à granulométrie plus ou moins fine ou argileuse, dont elle
marque l'aplatissement.
• La schistosité existe presque systématiquement dans des roches qui ont été déformées sous une
pression lithostatique suffisante.
• La schistosité est un plan d'anisotropie mécanique, typiquement parallèle au plan axial des plis —
on parlera alors de pli synschisteux ou de schistosité de plan axial.
• Elle représente le plan d'aplatissement maximum des roches créées sous des contraintes de
compression au cours d'une orogenèse.
• Suivant leur morphologie et le degré d'aplatissement (déformation de plus en plus ductile), on
distingue plusieurs types de schistosité :
• schistosité de fracture (discontinuités disposées en éventail) ;
• schistosité de flux (réorientation de minéraux comme dans la schistosité ardoisière) ;
• un stade de foliation : cristallisation de nouveaux minéraux en paillettes dans les plans de schistosité.
Schistosité de fracture
• C’est le premier degré de schistosité qui est
représenté par un simple débit mécanique selon des
surfaces vaguement planes et relativement
espacées.

• Il peut provenir d’une pression lithostatique


relativement faible appliquée sur des argiles ou alors
un début de pression tectonique.

• La schistosité recoupe la stratification existante de


façon quelconque
Schistosité en éventail

La contrainte principale σ1 est perpendiculaire au plan axial mais les plans de schistosité divergent
de part et d’autre du plan axial.
Schistosité de flux
• La schistosité de flux est une schistosité
pénétrative affectant la roche pratiquement à
toutes les échelles et orientant la croissance
dans la roche de minéraux plus ou moins
abondants
• Elle peut être du à la simple pression
lithostatique appliquée sur des argilites auquel
cas elle peut se confondre avec les plans de
stratification horizontaux.
• Elle peut aussi être reliée à la surpression
tectonique et être alors oblique par rapport
aux plans de stratification.
• L’exemple typique de la schistosité de flux est
donné par les ardoises et phyllades.
Schistosité de plan axial

La contrainte principale σ1 est perpendiculaire au plan axial et aux plans de schistosité.


Foliation
• La foliation (du latin folium, feuille) est
une structuration en plans distincts des
roches métamorphiques. La structure
est marquée par l'orientation
préférentielle de minéraux visibles à
l'œil nu.
• Il peut arriver que dans les schistes il y
ait cristallisation de nouveaux minéraux
lamellaires qui s’insèrent dans les
feuillets auquel cas on parle d’un stade
de foliation dans la schistosité
(micaschiste)
Les structures pénétratives : les linéations
• En géologie structurale, une linéation est une structure linéaire
apparaissant au sein d'une roche soumise à une déformation.

• Les types de linéations les plus communs sont :


• les linéations d'intersection (par exemple, entre deux plans
de schistosité ou un plan de schistosité et le plan de
stratification) (1),
• les linéations minérales (minéraux orientés durant les
cristallisations métamorphiques) (2)
• les linéations d'étirement (ou d 'allongement) (3)
• Les linéations de crénulation (dues à des microplissements
de la roche) (4).
Linéations d’intersection
• Les plans de schistosité (S1) constituent une famille
de plans au même titre que les plans de stratification
(S0). L’intersection de ces deux familles est une
famille de droite appelée linéation d’intersection.
• Dans certains cas, la roche peut être affectée par
deux familles de schistosité (S1 et S2) qui peuvent
également donner une linéation d’intersection. A noter
que S1 et S2 appartiennent généralement à deux états
de contraintes distincts ayant affecté la roche à des
temps géologiques différents.
• L’orientation de la linéation d’intersection est
quelconque par rapport aux contraintes appliquées
quand il s’agit de S1 ∩ S2 .
• Dans le cas particulier de S0 ∩ S1 et si S1 est une
schistosité de plan axial, la linéation donnera le
plongement de l’axe du pli.
Linéations d’étirement
• C’est le résultat de l’étirement de divers éléments constititutifs de la roche sous l’effet
des contraintes appliquées (galets, cailloux, grains, minéraux, fossiles)
Linéations minérales
• C’est une variante de la précédente. Les linéations minérales
sont marquées par des allongements de minéraux qui
cristallisent au cours du métamorphisme.
• Le minéraux adoptent une direction préférentielle en raison de
l’état de contrainte prévalant au cours de leur cristallisation
• La direction d’allongement des minéraux est celle de la
contrainte principale σ3.
Linéations de crénulation
• C’est une linéation marquée
par les axes de microplis
parallèles dans la roche
(généralement phylliteuse).

• Elles ne peuvent pas être


interprétées de façon
systématique en termes
d’ellipsoïde de déformation
mais peuvent correspondre à
la direction de σ3 comme
dans le cas des linéations
d’étirement.

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