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Analyse de la Stabilité par

projection stéréographique
Rappel
Caractérisation des discontinuités
• Orientation (ou attitude) des discontinuités
• L’orientation du plan moyen d’une discontinuité est décrite par deux
angles, un pendage et un azimut, définis respectivement par rapport
à l’horizontale et au nord.
Rappel
Caractérisation des discontinuités
• Orientation des discontinuités
Pour caractériser un plan dans l’espace, on a besoin de noter 3
informations :
• La direction de son horizontale (Azimut)
• Le pendage
• La direction de la ligne de plus grande pente (sens du pendage)
Rappel
Caractérisation des discontinuités
Orientation des lignes
Pour caractériser une ligne, on a besoin de noter 3 informations :
• Son orientation(entre 0 et 180°)
• Son pendage
• Son sens de pendage
Rappel

Projection stéréographique
• Principe
• Transformation géométrique appelée inversion, par laquelle
une droite est représentée par un point, un plan par une
ligne.
• Représentation stéréographique peut se décomposer en trois
étapes
• Translation qui déplace l’objet au centre de la sphère de
référence
• Intersection de cet objet avec la sphère de référence
Rappel

Projection stéréographique
• Principe
• Projection de cette intersection sur un plan horizontal
Rappel
Projection stéréographique
Principe
Rappel
Projection stéréographique
Principe
Rappel
Projection stéréographique
En pratique on utilise le canevas de Wulf pour représenter
facilement sur un même stéréogramme les traces
cyclographiques de nombreux plans et lignes
Rappel

Projection stéréographique
Utilisation du canevas
• Fixer le calque sur le
canevas
• Noter sur le calque
les directions
principales
Rappel
Projection stéréographique
Représentation d’un plan
• Placer le calque sur le
canevas en position
N-S.
Rappel
Projection stéréographique
Représentation d’un plan
• Tourner le calque
pour mettre le N en
position (exemple :
N40).
Rappel
Projection stéréographique
Représentation d’un plan
• Dessiner la trace du
plan en fonction du
pendage et de la
direction (exemple :
25°).
Rappel
Projection stéréographique
Représentation d’un plan
• Tracer la projection de
la normale du plan (à
+ 90°).
Rappel
Projection stéréographique
Représentation d’un plan
• Remettre le calque en
position N-S pour la
vérification (N40-
25NW).
Projection stéréographique : outil d’analyse de la stabilité
Prévision des instabilités structurales à l’aide de la projection stéréographique :
Travaux de Hoek et Bray (1974), de Goodman (1976) ainsi que ceux de Hoek et
Brown (1980).
Instabilités structurales
• Le massif rocheux possède une structure géologique (joints)
• Les discontinuités (considérées le plus souvent planaires) se rencontrent et
délimitent des blocs plus ou moins polyédriques
• Instabilités structurales ou instabilités induites uniquement par les
discontinuités géologiques. Ce sont des chutes précédées ou non de
glissements, de basculements et de rotations de polyèdres de roches (ou
d’ensemble de polyèdres de roches) complètement découpés par des plans
structuraux
• Ces instabilités se produisent le plus souvent sous l’influence du poids
propre des blocs.
Projection stéréographique : outil d’analyse de la stabilité

Hypothèses usuelles
• les discontinuités géologiques impliquées dans la formation des
tétraèdres sont continues et s’étendent au-delà des parois du massif,
• les discontinuités géologiques qui forment les tétraèdres avec les
plans des parois du massif se rencontrent au-delà des parois du
massif,
• les dimensions des parois du massif et celles des tétraèdres sont
telles que ces derniers sont toujours complètement exposés,
• les discontinuités géologiques et les parois du massif sont des plans
dont les paramètres d’orientation sont connus,
• les discontinuités géologiques ne montrent pas de cohésion,
Projection stéréographique : outil d’analyse de la stabilité
Hypothèses usuelles
• la résistance au cisaillement mobilisable le long des discontinuités
géologiques peut être représentée par un angle de frottement
constant (indépendant de la contrainte normale au plan de
cisaillement)
• les effets des contraintes préalables sont complètement négligés ;
seul le poids propre des blocs impliqués dans les analyses de
stabilité est considéré
• il n’y a pas de pression hydraulique ni de forces hydrostatiques le
long des discontinuités
• il n’y a pas de secousses séismiques.
Glissement dièdre
• Le dièdre est constitué par deux plans
de discontinuités formant un angle
rentrant
• L’intersection des deux plans est une
ligne
• Les deux plans, le plan du talus et
celui du socle rocheux vont délimiter
un tétraèdre susceptible ou non
d’entrer en mouvement.
Glissement dièdre
• La stabilité des tétraèdres formés dépend aussi de leur exposition ou non

Tétraèdre complètement exposé Tétraèdre partiellement exposé


Glissement dièdre
Le tétraèdre complètement exposé peut être instable selon
uniquement l’un des modes suivants, si on ignore les
basculements et les rotations.
o Il peut glisser sur un des plans structuraux et chuter. La
direction de glissement est la ligne de pendage du plan
structural.
o Il peut aussi glisser en restant appuyer sur les deux plans
structuraux et chuter. La direction de glissement est la droite
d’intersection des deux plans structuraux.
Glissement plan
Glissement sur un plan
Le glissement plan se produit dans
les conditions suivantes :
• le plan sur lequel se produit le
glissement doit être parallèle ou
presque parallèle (à ± 20° près) à
la face (au talus) de la pente,
• le pendage du plan doit être
inférieur au pendage de la face
(du talus) de la pente, c'est-à-dire
ψp <ψf.
Glissement dièdre
• Condition géométrique d’un rupture en coin
• deux plans se croisent toujours en ligne. Sur le stéréogramme, la
ligne d'intersection est représentée par le point où les deux grands
cercles des plans se croisent, et l'orientation de la ligne est définie
par sa direction (αi) et son pendage (ψi)
• le pendage de la ligne d'intersection doit être plus petit que le
pendage de la face, et plus grand que l’angle de frottement moyen
des deux plans de glissement, c'est-à-dire ψfi> ψi> φ
• la ligne d'intersection doit plonger dans une direction hors du visage
pour que le glissement soit réalisable; la gamme possible de la
tendance de la ligne d'intersection est comprise entre αi et α’ i
Glissement dièdre
Glissement dièdre
Autres types de rupture
• Basculement
• Le basculement implique la rotation de colonnes ou de blocs de roche
autour d’une base fixe
Autres types de rupture
• Glissement circulaire
Analyse de la stabilité
Exercice 1
Analyse de la stabilité du talus par stéréographie
• Talus N70 – 70 S
• Stratification N110 – 20 SW
• Famille de fractures P1 : N 126/56 S
• Famille de fractures P2 N 53/55 S
• Famille de fractures P3 N 70/60 NW
• Famille de fractures P4 N 70/40 SE
• Angle de frottement : 30°
1. - Faire la représentation des plans : talus, stratification et discontinuités à
l’aide d’un canevas de Wulf
2. - Identifier les mécanismes de ruptures cinématiquement possibles
Analyse de la stabilité
Exercice 2
Analyse de la stabilité du talus par stéréographie
• Talus N130 – 60 SW
• Stratification N160 – 12 SW
• Famille de fractures P1 : N 70/84 SE
• Famille de fractures P2 N 150/40 SW
• Famille de fractures P3 N 120/50 NE
• Angle de frottement : 26°

1. - Faire la représentation des plans : talus, stratification et discontinuités à


l’aide d’un canevas de Wulf
2. - Identifier les mécanismes de ruptures cinématiquement possibles
Facteur de sécurité
• Permet de quantifier la stabilité d’un talus
• Permet de connaitre si l’ouvrage est au seuil de la stabilité ou
si l’on dispose d’une marge de sécurité jugée acceptable
• Le calcul adéquat d’un facteur ou coefficient de sécurité
fournit cette information
• En théorie un Fs égal à l’unité (1) indique un ouvrage à la
limite de la stabilité
• Plus Fs est supérieur à 1 plus l’ouvrage est sécuritaire
• Un Fs inférieur à 1 signifie que l’ouvrage est instable
Facteur de sécurité
• Fs est le rapport entre les forces stabilisatrices
sur les forces déstabilisatrices
• Les forces résistantes sont la résistance au
cisaillement et la composante normale du poids
du bloc
• Les forces déstabilisatrices sont représentées par
la composante tangentielle du poids du bloc
Facteur de sécurité
• Glissement plan

Formulation de l’équation du facteur de sécurité


contre le glissement sur un plan – Section
verticale contenant la ligne de pendage du plan
de glissement
Facteur de sécurité
• Glissement plan
W représente le poids propre du
tétraèdre
Wn la composante normale à la
ligne de pendage
Wt la composante parallèle à la
ligne de pendage
 est le pendage du plan de
glissement
Facteur de sécurité
• Glissement plan
On peut écrire :
𝑊𝑡 = 𝑊𝑠𝑖𝑛
Et
𝑊𝑛 = 𝑊𝑐𝑜𝑠

𝐹𝑜𝑟𝑐𝑒𝑠 𝑞𝑢𝑖 𝑟é𝑠𝑖𝑠𝑡𝑒𝑛𝑡


• 𝐹𝑠 =
𝐹𝑜𝑟𝑐𝑒𝑠 𝑞𝑢𝑖 𝑎𝑔𝑖𝑠𝑠𝑒𝑛𝑡
Facteur de sécurité
• Glissement plan
Si la résistance au cisaillement
mobilisable le long de la surface
de glissement est caractérisée
uniquement par l’angle , on peut
alors écrire
𝑊𝑛𝑡𝑎𝑛𝜑
• 𝐹𝑠 = ou encore
𝑊𝑡
𝑡𝑎𝑛𝜑
• 𝐹𝑠 =
𝑡𝑎𝑛𝜃
Facteur de sécurité
• Glissement plan
Exemple
Facteur de sécurité
• Glissement plan
Exemple

Le tétraèdre est théoriquement instable


Facteur de sécurité
• Glissement en coin

2 cas de figures :
• Les 2 plans ont le même
angle de résistance au
Cisaillement mobilisable
• Les angles sont différents
Facteur de sécurité
• Glissement en coin
• Les 2 plans ont le même
angle de résistance au
Cisaillement mobilisable
Facteur de sécurité
• Glissement en coin
W représente le poids propre du
tétraèdre
Wn la composante normale à la
droite d’intersection
Wt la composante parallèle à la
droite d’intersection
Si  est la plongée de la droite
d’intersection
Facteur de sécurité
• Glissement en coin
On peut écrire :
𝑊𝑡 = 𝑊𝑠𝑖𝑛
Et
𝑊𝑛 = 𝑊𝑐𝑜𝑠
Facteur de sécurité
• Glissement en coin
Avec une section perpendiculaire
à la droite d’intersection des plans
structuraux (c) et par convention
le plan A est le plan montrant le
plus faible pendage
RA et RB sont les réactions à la
composante normale du poids
(Wn) à la droite d’intersection
suivant les plans A et B
Facteur de sécurité
• Glissement en coin
Soit le référentiel cartésien xy
contenu dans la section; les
conditions d’équilibre donnent
Facteur de sécurité
• Glissement en coin
Facteur de sécurité
• Glissement en coin
Soit  l’angle dièdre des plans structuraux
A et B
Soit  l’angle entre le plan bissecteur de
l’angle dièdre formé par les plans A et B
et l’horizontal
 doit toujours être mesuré du coté du
plan A
Facteur de sécurité
• Glissement en coin
Tirant profit des relations
trigonométriques, on trouve que

L’équation devient
Facteur de sécurité
• Glissement en coin
Le facteur de sécurité définit par

On peut écrire, si  est l’angle de


résistance au cisaillement mobilisable le
long des plans de glissement
Facteur de sécurité
• Glissement en coin
Ou en y combinant l’équation

C’est à dire

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