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ROCHEUSES
1.1 Introduction
Toute étape préliminaire dans l’étude de stabilité ou de destructibilité
des roches consiste à lever les différentes discontinuités qui affectent l’ouvrage
ou la masse rocheuse. Cette opération est appelée levé structural.
N
i ke
s tr
Dip direction
D
ip
tc =
longueur des carottes x100 (III-1)
longueur de sondage
1.3.2 Massivité.
J .S =
longueur des carottes (III-2)
nombre des carottes
1.3.4 Module de fracturation ( t c ).
RQD =
longueursdes carottes 10 cm (III-3)
longueurstotale de la passe sondage
3
Si 90% RQD 100%
< → : Excellent (très bon), densité de fracturation nulle
75% <
RQD 90% → : Bon, densité de fracturation faible
50% <
RQD 75% → : Moyen, densité de fracturation moyenne
25% <
RQD 50% → : Mauvais, densité de fracturation forte
RQD 25% → : Très mauvais, densité de fracturation très forte
Exemple :
4
Le contraste de résistance C est défini comme la fraction de la longueur
de la passe correspondant à l’épaisseur des matériaux faibles rapportée à la
longueur L de la passe.
l +l
C= 1 2 (III-4)
L
Où l1 et l 2 : longueurs des passes ou épaisseurs
des matériaux faibles.
L : longueur totale de la passe.
C > 6 très élevé
2 > C 6 : élevé
0,6 > C 2 : moyen
0,2 > C 0,6 : faible
C 0,2 : très faible
5
La qualité d’un massif rocheux R.M.Q (Rock Mass Quality) développé
-
par BARTON, LUNDE & LIEN en relation avec la stabilité des
excavations souterraines.
- Classification de BIENIAWSKI avec la notion de R.M.R (Rock Mass
Rating)
Dans le cadre du cours, nous allons nous intéresser uniquement aux
deux dernières classifications R.M.Q et R.M.R
C’est une classification qui consiste à donner une côte à une masse
rocheuse en fonction des 5 paramètres pondérés. C’est la somme de ces 5
paramètres pondérés qui confère à la masse rocheuse une côte globale
représentant la qualité de la masse rocheuse et appelée RMR.
PARAMETRES COEFFICIENTS
Indice
Résistanc Indice Franklin non
Franklin
e >8 4-8 2-4 1-2 utilisable
1 (MPa)
de la
Résistance
roche > 200 100-200 50-100 25-50 10-25 3-10 1-3
Compr.(MPa)
Note 15 12 7 4 2 1 0
R.Q.D 90-100 75-90 50-75 25-50 < 25
2
Note 20 17 13 8 3
Espacement des joints <3m 1-3 m 0,3-1 m 50-300 mm < 50 mm
3
Note 30 25 12 6 0
Surfaces
Surfaces
très
Surfaces Surfaces lustrées ou
rugueuses
légèrement légèrement Remplis- Remplissage mou > 5
non
rugueuses rugueuses Sage < 5 mm ou
continue
4 Nature des joints Epaisseur< Epaisseur< mm ou Joints ouverts > 5 mm
Eponte en
1 mm 1 mm Joint ouvert Joints continus
contact
Epontes non Epontes 1 à 5 mm
Epontes
altérées altérées joints
non
continus
altérées
Note 25 20 12 6 0
Débit sur 10 25-125
Aucune venue d’eau < 25 l/min > 125 l/min
m l/min
Pression d’eau
contrainte
0 0,0-0,2 0,2-0,5 >0,5
Venues principale
5 d’eau Suintements Pression Problèmes sérieux de
Hydrogéologie Complètement sec (eau inters- d’eau venues d’eau
6
titielle) modérée
Note 10 7 4 0
Très
Orientation des joints Très favorable Favorable Moyen Défavorable défavorable
Note d’ajustement 0 -2 -5 -10 -12
RQD J r Jw
RMQ = Qindex = x x (III-6)
Jn Ja S .R.F
RQD
: Se rapporte à la structure du massif. C’est une mesure de la
Jn
dimension des blocs élémentaires variant de 200 à 0,5.
Jr
: Fournit une valeur de la rugosité des joints et du degré d’altération
Ja
des épontes en d’autre termes c’est une mesure de la résistance au
cisaillement.
Jw
: En rapport avec l’état des contraintes. Il est plus difficile à définir
S .R.F
sur base physique.
8
Tableau .. Classification NGI. Indice de rugosité des joints 𝑱𝒓
9
Tableau .. Classification NGI. Indice du niveau d’altération 𝑱𝒂
10
11
Tableau : Classification NGI. Indice de réduction d’eau 𝑱𝒘
12
Tableau .. Classification NGI. Facteur 𝑺𝑹𝑭 de réduction de contraintes
13
Figure …. Estimation de la portée admissible d’un ouvrage souterrain (d’après Barton)
RMR = 9 ln Qindex + 44
14
Chapitre 2 CONTRAINTES DANS LES MASSES
ROCHEUSES
La détermination des contraintes dans les massifs rocheux est
fondamentale. En effet, il faut soit limiter les contraintes totales dans le massif
aux alentours des travaux afin d’éviter la rupture (cas des galeries, fondations,
barrages,…) soit être en mesure de contrôler la propagation de la rupture dans
les régions où les contraintes totales sont très importantes comme par
exemple dans la majorité des exploitations minières.
Les contraintes totales ou absolues résultent des contraintes initiales
ou naturelles et des variations des contraintes dues à l’effet des constructions
également dénommées contraintes induites.
Les contraintes naturelles ou primitives sont dues à la gravitation
(contraintes gravitationnelles), au mouvement tectonique (contraintes
tectoniques), aux variations de température (contraintes thermales) et à la
décharge des masses rocheuses (contraintes résiduelles).
15
Où i z : fonction donnant la variation du poids spécifique de la roche sur
l’épaisseur z i +1 − z i de la couche i
n : nombre des couches surincombantes
0
zi
zi 0
i dz
zi +1
zi +1
zi
i +1dz
zi + 2
zi + 2 i + 2 dz
z i +1
zi + n zi
zi + n −1
i + n dz
n z i +1 n
Si i ( z ) = cons tan te z = i dz d ' où : z = i ( zi +1 − zi ) (IV-2)
zi
i =1 i =1
z = .Z (IV-3)
h = x = y = z = v (IV-4)
Cette condition n’est valable que lorsque la roche est dans le domaine
plastique. Or dans la plupart des cas les ouvrages miniers et de génie civil se
trouvent soit à la surface soit à des faibles profondeurs.
Dans le cas où l’on se trouve à faible profondeur et que les roches constituant
les massifs sont des roches sédimentaires, les contraintes horizontales
résultant du seul effet du poids des couches surincombantes sont
approximativement nulles si la déformation latérale n’est pas nulle.
16
Si l’on considère la roche comme un matériau parfaitement élastique,
le rapport k des contraintes horizontales x et y et de contraintes verticales
z = v sera nul c.à.d.
x y
k= = =0 (IV-5)
z z
x y x z x
+ + +X =0
x y z
x y y
+ + z x +Y = 0 (IV-7)
x y z
y z z
xz + + +Z =0
x y z
X = Y = 0
(IV-8)
Z = − n . z
x y = y z = z x = 0 x = f ( z )
on a aussi : (IV-9)
z = n . z y = f ( z )
x = y = z z
x =y = (IV-10)
z = ( + 2G ) z + 2G
17
.E .E
. z . z
x =y =
(1 + )(
. 1 − 2 )
=
(1 + )(
. 1 − 2 )
=
.
.E E .E + E.(1 − 2 ) 1 − z
+2
(1 + )(1 − 2 ) 2(1 + ) (1 + )(1 − 2 )
D’où :
x = y = k z x = y = m.z (IV-
1 −
11)
b. Modèle de HAIMSON’S
(IV-13)
v = 0,0231 MPa / m
c. Modèle de HERGET et Al
18
0
v
•
• •
•
•
• •
• • •
•
h
2.1.2 Contraintes Tectoniques.
19
2.2 Contraintes induites
Ce sont des contraintes qui prennent naissance lors de l’excavation des
ouvrages miniers ou de génie civil (galeries, baies, fonçage des puits, forage,
fondations,…).
Avec l’évolution de détermination des techniques des contraintes, on
peut actuellement déterminer ces contraintes avec beaucoup de précisions
(valeurs et directions). La détermination des contraintes induites fera l’objet
des les chapitres 6 et 7.
Zone de
décompression
20
Chapitre 3 CRITERES DE RUPTURE DES
ROCHES
3.1 Introduction
L’étude de la rupture constitue un aspect important dans toute étude
mécanique. L’essai de compression simple est l’essai le plus usuel de la
mécanique de roches. C’est ainsi que la première machine dont doit s’équiper
un laboratoire est une presse de compression.
La rupture est une forme non homogène des déformations qui peut
être envisagée à différentes échelles :
• rupture fragile ;
• rupture ductile ou par écrouissage ;
• rupture plastique ;
• rupture fragilo-plastique.
21
r
Rupture fragile Rupture ductile Rupture plastique
f ( 1 , 2 , 3 ) = 0
22
- des essais de compression triaxiale : f ( 1 , 2 = 3 ) = 0
Les différentes résistances ultimes obtenues constituent des seuils à partir
desquels il existe une modification du comportement du matériau.
1
1 1 1
2 =3 = 0
2 =3 = 0 2
2 = 3 0
1 1 1
Compression Traction Compression Compression
uniaxiale uniaxiale biaxiale triaxiale
3 = −T0 1
23
Dans le système d’axe 1 , 2 , 3 la surface intrinsèque est représentée
par 3 plans 1 , 2 , 3 dont les équations sont :
1 = − t
2 = − t
= −
3 t
2 ( 2 = − t)
)t
−
=
( 1
1
3 ( 3 = − t)
3
=
T1 ( 1 = − t )
3
2
=
2
1
t
)
=−
T 3(
0 3
1
T2 ( =
OT 2 − t )
Si ce critère est acceptable pour des échantillons dans lesquels une des
contraintes principales est en traction, il n’a plus aucune valeur quand on
24
travaille en compression puisque le cercle de Mohr peut devenir aussi grand
que l’on veut.
A B
max
2 1
max
C D
25
3
1 − 2 = k
2 − 3 = −k
1 − 3 = −k 1 − 3 = k
2 −3 = k
0 2
=
3
1 − 2 = −k
=
2
1
1
oct = l =
1
( 1 − 2 )2 + ( 2 − 3 )2 + ( 3 − 1 )2
3
26
3
2
1
Le critère de coulomb (en 1773) est le plus ancien des anciens des
critères décrivant la rupture d’un matériau par dépassement de la résistance
au cisaillement. Il s’est avéré valable pour les sols.
= C + tg
= C + .
27
+ tg
= c
c
Sol cohérent (c 0) Sol pulvérulent (c = 0)
=c
c
B
2 +
c 4 4
A
c 3 1
C
28
En considérant les contraintes principales 1 et 3 le critère de Coulomb
peut s’écrire de la manière suivante.
1 = 2C tg + + 3 tg 2 +
4 2 4 2
Ou
1 1 + 2 − − 3 1 + 2 + = 2C.
29
3
H G
L c
t c
2 2 1
I
F
K
D
E
t c
La relation devient :
c 1 + 2 − = 2C
2C
c =
1+ 2 −
Le point I correspondant au second cercle permet de déterminer la
contrainte à la traction de la manière suivante :
Au point I : 1 = 0 et 3 = − t
t 1 + 2 + = 2C
2C
t =
1+ 2 +
Dès lors le critère peut aussi s’écrire en fonction des résistances de
compression et de traction de la manière suivante :
2C 2C
1. − 3. = 2C
c t
30
c 1+ 2 − c 1 + sin
Sachant que = , on peut écrire =
t 1+ +
2 t 1 − sin
c
Généralement dans le cas des roches par expérience le rapport est
t
très grand et varie entre 10 et 30.
= f ( )
Courbe intrinsèque
max Courbe intrinsèque
moyenne
Courbe
intrinsèque min
31
Dans la pratique on trace généralement au mieux une courbe
intrinsèque moyenne. La dispersion des essais est souvent grande.
Le tracé de cette courbe moyenne approchée ne caractérise que d’une
façon incomplète le comportement limite du matériau.
Celui – ci est mieux représenté par une zone intrinsèque.
Notons enfin que dans le critère de Mohr la rupture apparait lorsque le cercle
de Mohr touche la courbe intrinsèque. Les cas particuliers du critère de Mohr
sont :
= c + tg
2 = 4 t ( t − )
( 3 − 1 )2 = 8 t ( 3 + 1 ) lorsque 1 + 3 3 0
3 = − t lorsque 1 + 3 3 0
Dans l’espace 1, 3
32
1
c = 8 t
t 3
t c = 8 t
2 = 4 t ( t − )
3 t
t c = 8 t
33
Dans des nombreux cas, la théorie de GRIFFITH est en désaccord avec
le résultat des essais notamment dans le cas des contraintes moyennes
élevées. Cette théorie ne tient pas compte du fait que les fissures se ferment
lors de la compression. De plus les forces de compressions réduisent les
contraintes de traction aux extrémités des fissures.
Le critère de GRIFFITH ne tient pas compte non plus de la contrainte
intermédiaire 2 mais il ne donne néanmoins pour les matériaux rocheux une
expression approchée admissible de la courbe intrinsèque.
Toutefois, l’expression est très rigide car elle ne dépend que de la
contrainte de traction t . Ce critère de GRIFFITH a été modifié pour tenir
compte des contraintes de compression par CLINTOCK et WALSH sous le nom
de critère de GRIFFITH modifié.
34
où f ( ) : fonction des distributions des contraintes dans le matériau
V : volume du matériau.
Il a aussi montré qu’à partir des valeurs expérimentales la fonction de
distribution de contraintes vaut :
f ( ) = k . M
où k et M : Constante de WEIBULL
Alors on aura :
− k M dV
s = 1− e v
1 = 3 + m. c . 3 + s. c2
1 3
= + m. 3 + s
c c c
c(massif ) = s . c
35
c
t (massif ) = 2
m − m + 4s
2
3 3
c 1
3
m RMR − 100
1 = exp
mi 100
RMR − 100
s = exp
100
Ces expressions sont valables pour tout massif si faiblement remanié
m RMR − 100
= exp
mi 28
RMR − 100
s = exp
9
36
Il s’agit d’un massif dont la structure serait rigoureusement identique à
la structure d’un échantillon des roches saines prélevées pour être soumis aux
essais de laboratoire.
mi : Représente les valeurs de m pour une roche saine.
3 = a 1 (1 + t )2 + t 2 où a : constante de Maillard
m 2 = c ( m + t ) cos 2 t
1 t t
cos 2 t = 2 t + + 1
c 2 c c
( 3 − 1 )2 = − t ( 3 + 1 )
1 − 3 = + 3( )
, et
Sont des constantes déterminées par les méthodes
statistiques à partir des courbes expérimentales.
37
des essais de compression simple sans étreinte latérale soit à des essais
triaxiaux avec étreinte latérale.
• Rigide,
• Elastique,
• Visqueux,
• Plastique.
L’essai d’écrouissage
38
1) Le serrage (de seuil 𝜎1𝑆 )
Cette phase est plus ou moins développée suivant l’ouverture des fissures et
l’état d’altération de certains minéraux. Après cette phase de serrage, les
courbes donnant la contrainte 𝜎1 en fonction des déformations 𝜀1 et 𝜀3
montrent une forme linéaire. Le comportement de la roche dans ce domaine
sera considéré comme élastique et la pente de la droite (𝜎1 , 𝜀1 ) sera le module
élastique E.
La valeur de 𝜎1𝐿 est pour la plupart des roches est supérieure à 0,8 fois la
résistance maximale 𝜎1𝑀 ou 𝑅𝑐 (résistance en compression uniaxiale)
40
La forme que prend la courbe (𝜎1 , 𝜀1 ) avant la rupture est très
importante car elle permet de savoir si dans les conditions de l’essai le
matériau peut subir des déformations plastiques plus ou moins importantes.
Nous développerons ces considérations dans l’étude de la rupture et de la
plastification.
Le fluage
𝜀(𝑡)
= 𝑓(𝑡)
𝜎𝑜
41
➢ A l’instant initial d’application de la charge, la déformation croît
rapidement jusqu’à
𝜎𝑜
𝜀(𝑜) =
𝐸𝑜
➢ A l’instant t,
𝜎𝑜
𝜀(𝑡) = 𝜀(𝑜) + 𝜀𝑝 (𝑡) = + 𝜎𝑜 𝛾(𝑡)
𝐸𝑜
Et
1
𝑓(𝑡) = + 𝛾(𝑡) = 𝑓(𝑜) + 𝛾(𝑡)
𝐸𝑜
43
Pour modéliser le comportement des roches en fonction du temps sous
sollicitations imposées, il est nécessaire de mettre au point des fonctions
expérimentales de fluage sur différentes roches.
Dans les essais de fluage que nous venons de décrire, on impose une
contrainte que l’on maintient constante pendant tout l’essai, mais il est
intéressant dans le calcul des sollicitations des ouvrages d’évaluer la
déformation résultant d’une contrainte qui varie dans le temps.*Pour établir
formellement la réponse 𝜀(𝑡) d’un matériau doué de mémoire à une
sollicitation unidimensionnelle 𝜎(𝑡), on fait les hypothèses suivantes :
44
Sur l’échelle de temps t, considérons un instant de référence 𝜏 auquel on
applique une sollicitation continue et dérivable
La relaxation
𝜎(𝑡)
= 𝑟(𝑡)
𝜀𝑜
45
➢ A l’instant initial d’application de la déformation, la contrainte aura une
valeur 𝜎(0) = 𝜀𝑜 . 𝐸𝑜
𝑟(𝑡) = 𝐸𝑜 + 𝜃𝑟 (𝑡)
Si 𝜀 = 𝜀𝑜 on a 𝜎(𝑡) = 𝜀𝑜 𝑟(𝑡 − 𝑡)
46
donner une image concrète des équations de comportement et ne porte en
aucun cas sur les mécanismes physiques eux-mêmes.
▪ Soit en série
𝜀 = ∑ 𝜀𝑖 𝜎 = 𝜎𝑖
𝑖
▪ Soit en parallèle
𝜎 = ∑ 𝜎𝑖 𝜀 = 𝜀𝑖
𝑖
Dans l’étude des roches les deux cas extrêmes simples de solide rigide et de
liquide visqueux ne sont cités que pour faciliter la compréhension des
comportements plus complexes car la mécanique des roches entre dans le
cadre des solides déformables.
47
Mais il n’est pas aisé de distinguer un écoulement infiniment lent d’un
équilibre atteint pour un temps infini ; une échelle des temps liée au
phénomène étudié permet de lever l’ambigüité mais les notions de fluide et de
solide perdent alors leur sens objectif.
𝜎 𝜎
𝜀= +
𝐸 𝜂
Sa réponse au test de relaxation 𝜀 = 𝜀𝑜 est :
𝐸
( .𝑡)
𝜎 = 𝐸. 𝜀𝑜 .𝑒 𝜂
La viscoélasticité
𝝈 = 𝒇(𝜺, 𝜺̇ )
𝜎𝑜 𝐸
( .𝑡)
𝜀= [1 − 𝑒 𝜂 ]
𝐸
1 𝐸
( .𝑡)
𝑓(𝑡) = [1 − 𝑒 𝜂 ]
𝐸
49
En viscoélasticité linéaire, les modèles sont construits à partir de deux
éléments de base :
η= Coefficient de viscosité.
Le modèle de Kelvin-Voigt
Les deux éléments sont groupés en parallèles.
𝜎𝑠 = 𝐸. 𝜀𝑠
𝜎 = 𝜎𝑠 + 𝜎𝑇
𝜎𝑠 = contrainte dans le ressort :
𝜎𝑠 = 𝐸. 𝜀𝑠
𝜕𝜀𝑇
𝜎𝑇 = 𝜂.
𝜕𝑇
Comme :
𝜀𝑠 = 𝜀𝑇 = 𝜀(𝑡)
L’intégration de cette équation au
moyen de la transformation de Laplace
conduit à l’expression :
1
1
𝜀(𝑡) = ∫ 𝜎(𝑡) = 𝜃
𝜂
0
1
1 −𝐸𝑜
𝜀(𝑡) = ∫ 𝜎(𝑡) − 𝜃. 𝑒 𝜂 . 𝑑𝜃 𝑝𝑜𝑢𝑟 1 > 0 (1)
𝜂
0
𝜀(𝑡)
𝜙(𝑡) =
𝜎𝑜
50
Si on porte dans (1) la valeur 𝜎(𝑡) = 𝐻(𝑡). 𝑡𝑜 où 𝐻(𝑡) est la fonction de Heaviside,
on a :
1 𝐸
( .𝑡)
𝜙(𝑡) = [1 − 𝑒 𝜂 ]
𝐸
Le modèle de Maxwell
Le deuxième modèle simple est celui de Maxwell où les deux éléments sont
groupés en série. La déformation totale : 𝜀 = 𝜀𝑠 + 𝜀𝑇
La contrainte 𝜎 est le même dans le ressort et l’amortisseur : 𝜎𝑠 = 𝐸. 𝜀𝑠 et 𝜎𝑇 =
𝜕𝜀𝑇
𝜂.
𝜕𝑇
En éliminant 𝜀𝑠 et 𝜀𝑇 , on obtient :
𝑑𝜀(𝑡) 𝐸 𝑑
𝐸 = ( + ) 𝜎(𝑡)
𝑑𝑡 𝜂 𝑑𝑡
𝜎𝑜
On voit que la déformation augmente à partir de zéro d’une valeur finie puis
𝐸
croit ensuite de manière constante dans le temps. C’est le comportement d’un
liquide élastique.
51
Modèle à trois paramètres
Le modèle de Voigt qui représente le comportement d’un solide ne peut rendre
compte du comportement de corps réels puisque les déformations
instantanées sous charge 𝜎𝑜 . 𝐻(𝑡)
sont nulles.
𝜕𝜀2
𝜎 = 𝜀1 𝐸1 = 𝜀2 𝐸2 + 𝜂2
𝜕𝑡
ε = 𝜀1 + 𝜀2
L’élimination de 𝜀1 et 𝜀2 conduit
à l’équation suivante :
𝐸1 + 𝐸2 𝜕𝜎 𝐸2 𝜕𝜀
𝜎=( )+ = 𝐸1 ( 𝜀 + )
𝜂2 𝜕𝑡 𝜂2 𝜕𝑡
𝜂2
𝜏= (temps de réponse à la relaxation)
𝐸1 +𝐸2
𝜂
𝜏1 = 𝐸2 (temps de réponse au fluage)
2
1 1 𝐸
− 𝑡
𝜙(𝑡) = + (1 − 𝑒 𝜂 )
𝐸1 𝐸2
Les modèles dont les lois ont été analysées ci-dessus sont des modèles
unidimensionnels. On généralise ces expressions au cas des solides à trois
dimensions.
Où
52
𝜀𝑖𝑗 = tenseur de déformation ;
On a 𝐺 = 𝜇
𝜏0 𝜏0
𝜆∞ = 𝜆0 𝑒𝑡 𝐺∞ = 𝐺0
𝜏1 𝜏1
On examine ici le cas des galeries circulaires, creusées dans un milieu visco-
élastique : le calcul des poussées peut être alors développé analytiquement
moyennant certaines hypothèses simplificatrices.
Cas d’une galerie circulaire creusée dans un massif soumis au préalable à une
contrainte isotrope 𝜎𝑜
1
𝑢𝑟 = . 𝜎0
2𝐺 𝑟
Dans le milieu visco-élastique, on aura :
𝑢𝑟 𝜕𝑢𝑟 1 𝜎 0 𝜕𝜎
( + )= ( + ).𝑟
𝜏2 𝜕𝑡 2𝐺0 𝜏0 𝜕𝑡
53
L’application de la transformation de Carson-Laplace permet d’obtenir
l’expression donnant 𝑢𝑟 (𝑡) :
1 𝜎𝑟0 1
𝑢(𝑚) ( + 𝑚) = ( + 𝑚)
𝜏2 2𝐺0 𝜏0
1
1 +𝑚
𝜏0
𝑢(𝑚) = . . 𝜎𝑟0 = 𝛼 ∗ (𝑚)𝜎𝑟0
2𝐺0 1 +𝑚
𝜏2
1
1 𝜏 +𝑚
𝛼 ∗ (𝑚) = . 0
2𝐺0 1 + 𝑚
𝜏2
1 𝜏2 𝑡
−
𝛼(𝑡) = [1 + ( − 1) (1 − 𝑒 𝜏2 )]
2𝐺0 𝜏0
𝜏
Et pour 𝑡 = ∞, … … . ; 𝐺(∞) = 𝐺0 . 𝜏0
2
𝑡
1 𝐺 −
D’où : 2𝛼(𝑡) = 𝐺 [1 + (𝐺 0 − 1) (1 − 𝑒 𝜏2 )]
0 ∞
𝑡
1 1 1 −
2𝛼(𝑡) = 𝐺 + (𝐺 − 𝐺 ) (1 − 𝑒 𝜏2 ).𝑡
0 ∞ 0
𝑟2
𝜎𝑝 = 𝜎 0 (1 − )
𝜌2
𝑟2
𝜎𝜃 = 𝜎 0 (1 + )
𝜌2
54
𝑢𝑟 (𝑡)−𝑢𝑟 (𝑡1 )
soit pour 𝑡 > 𝑡1 ; 𝑝𝑠 = −𝑘𝑠
𝑟
𝐾𝑠 𝐺∞ 2𝐺 +𝐾 𝑡
− ∞ 𝑠.
𝑝𝑠 = (1 − ) (1 − 𝑒 2𝐺0 +𝐾𝑠 𝜏0 ) . 𝜎
2𝐺∞ + 𝐾𝑠 𝐺0
𝐾𝑠 𝐺∞
𝑝𝑠 = (1 − ) . 𝜎 0
2𝐺∞ + 𝐾𝑠 𝐺0
𝐺∞
Cette expression met en évidence, d’une part l’influence du rapport , plus
𝐺0
il est faible, plus la pression finale exercée sur le revêtement sera élevée.
D’autre part, l’influence de la rigidité du revêtement et plus précisément
𝐾𝑠
l’influence du rapport .
𝐺∞
𝐾𝑠
𝑝𝑠 = . 𝜎0
2𝐺∞ + 𝐾𝑠
On remarque que la valeur de la poussée est identique à celle que l’on aurait
trouvée si on avait supposé le comportement du matériau équivalent à celui
d’un matériau élastique à l’instant 𝑡 = 0 avec les caractéristiques de 𝜆0 , 𝐺0 et
à l’instant 𝑡 > 0 avec les caractéristiques 𝜆∞ , 𝐺∞ .
55
Cette remarque nous a conduits à généraliser ce type de calcul dans le cas
où l’état de contrainte dans le massif est anisotrope.
56