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TD 1

Démarche et méthodologie
d’analyse appliquées à des
coupes sédimentaires
Démarche du Géologue
• Observer et décrire le plus complètement et objectivement possible les roches et
les phénomènes géologiques;
• Interpréter ses observations en les comparant à des modèles actuels ou anciens
bien compris.

Origine des informations


➢ Les affleurements naturels ou provoqués (carrières, tranchées, tunnels, mines…);

➢ La géophysique de surface: outil d’exploration et d’analyse du sous- sol;

➢ Les forages.
Composition
Texture Lithologie
Couleur

Fossiles Paléontologie
Faciès
Structures Paléocourants
sédimentaires Environnement Localisation
de dépôt et Volume
Épaisseur Géométrie paléogéographie Extension des
Extension latérale Ressources
minérales
Relation avec
Évolution verticale les corps Séquences
Évolution latérale sédimentaires et cycles
voisins

Pendage structural Traits tectoniques


Structure
Plis, failles, … et contraintes

1 – Observation et description 2 – comparaison avec 3 – Interprétation 4 - Prédiction


des corps sédimentaires des modèles
Facteurs contrôlant les environnements
• les paysages naturels reconnus sur notre planète, avec
leurs composantes lithologiques et organiques,
individualisées par l’interaction d’un certain nombre de
facteurs, essentiellement qualitatifs, notamment :
• • nature physique et chimique du milieu (continental,
aquatique, …);
• • facteurs dynamiques (énergie du milieu);
• • facteurs architecturaux : bathymétrie, altitude,
topographie horizontale ou inclinée, plane ou accidentée;
• • facteurs biologiques : peuplements organiques et leurs
relations avec le milieu;
• Niveau marin: création de l’espace disponible pour la
sédimentation.
Variation des faciès

• Dans les séries anciennes, ces conditions peuvent être


approchées par l’étude du faciès.
• variations de faciès observées dans une série
sédimentaire peuvent être locale, régionale ou globales.
• Locales: produites par des paramètres autocycliques
(chenaux, levée et plaine alluviale dans un milieu
fluviatile).
• Régionales et globales: produites par des paramètres ou
phénomènes allocycliques d’intensité plus grande
(eustatisme, subsidence, comblement d’un bassin).
Fondement de l’interprétation

• Reconstituer un milieu: identifier les facteurs qui l’on induit puis


retrouver la logique de leur enchaînement.
• on dispose de matériaux, de méthodes et de références (les
modèles théoriques ou réels, anciens ou actuels).
• Les environnements peuvent être définis à diverses échelles :
locale (biotope métrique) ou régionale et globale.
• On aboutit à la notion de paléoenvironnement puis de
paléogéographie et leur évolution au cours des temps
géologiques.
Modèle de milieu deltaïque
Les bases analytiques: les techniques

• Terrain: la morphologie, structures et


figures sédimentaires, lithologie,
macrofossiles, successions verticale et
latérale des faciès, les limites des
séquences...
• Laboratoire: microfaciès, microfossiles
(écologie), géochimie, granulométrie,
morphoscopie et exoscopie,...
• Profils sismiques et diagraphie.
Bases interprétatives: les modèles

• Meilleurs point de départ pour une interprétation d’un


paléoenvironnement est une comparaison avec un
environnement moderne : principe de l’actualisme
• certains aspects fondamentaux sont restés stables;
• Certains aspects de la tolérance écologique peuvent
avoir changé au cours des temps géologiques.
• Constituer un fichier de modèles anciens.
Enchaînement vertical des milieux de dépôt
(analyse séquentielle)

• Définition d’une séquence

une séquence est la succession des termes lithologiques qui caractérise


l’évolution des milieux de dépôt.
Elle regroupe sur une épaisseur variable (d’ordre mm à m) un certain nombre
de lithofaciès dans l’ordre de la série virtuelle générale.
La série virtuelle générale est la série théorique qui se dépose dans un bassin
sédimentaire à la suite d’une érosion complète d’un relief.
Cette évolution verticale ou horizontal présente des coupures naturelles
qu’on appelle limites de séquence.
Exemple de séquence: séquence fluviatile.
Types de séquences élémentaires

La désignation des types de séquence implique un adjectif qui précise les


élément constitutifs pris en considération:

- séquence lithologique: caractéristiques sédimentologiques (composition,


textures structures sédimentaires…);
- séquence minéralogique: composants minéraux;
- séquence stratonomique: agencement des strates et de leur épaisseur;
- séquence géochimique: caractéristiques chimiques;
- écoséquences: caractéristiques paléontologiques;
- séquence diagénétique: succession des phases d’évolution du sédiment
meuble en roche;
- séquence diagraphique: caractéristiques physiques observées en forage…
Exemple de séquences lithologiques
et minéralogiques
Les limites des séquences

La limite inférieure a pour cause:


– Une variation de l’air de dépôt;
– Une variation eustatique.

La limite supérieure a pour cause l’arrêt de sédimentation dû:


– À l’émersion;
– Au changement de l’air de dépôt;
– À l’érosion.
Les différents types de limite de séquence

Surfaces de
stratification Surfaces d’érosion
Interlits
(interbanc ou et surfaces durcies
diastèmes)

Surfaces de Surfaces de
discordance discordance
angulaire stratigraphique
Surface de stratification

Surface d’érosion
Surfaces durcie
Discordance cartographique

Discordance angulaire
Les polarités des séquences

Dans le cas des roches détritiques, la polarité d’une séquence est


définie par son évolution granulométrique:
Positive lorsque la granulométrie décroît vers le haut (« fining upward »);
Négative dans le cas contraire (« fining downward »).

Dans le cas des roches carbonatées, une séquence est:


Positive lorsque l’énergie de dépôt est décroissante vers le haut;
Négative dans le cas contraire.
La courbe lithologique

Exemples de représentations de la courbe des microfaciès.


La technique C permet d'affecter une variable supplémentaire au type de
trait.
Schématisation d’une séquence élémentaire
régressive classique
Exemples d’analyse séquentielle.
Hiérarchie des séquences

Par ordre de grandeur croissante, on distingue:

La séquence unité (mm à cm);

La séquence élémentaire (dm à m);

La mésoséquence (décamétrique);

La séquence majeure ou mégaséquence (décamétrique à hm).


Hiérarchie des séquences

• Les deux unité fondamentales sont:

- la séquence élémentaire: liée à la dynamique sédimentaire à l’échelle du


milieu de dépôt;

- la séquence majeure: liée à la dynamique sédimentaire à l’échelle du


bassin.

Les discontinuités séquentielles ne diffèrent pas dans leur nature d’un ordre à
l’autre, mais par leur amplitude (extension géographique, intervalle de
temps…).
Le cycle sédimentaire est constitué d’une mégaséquence transgressive suivie
d’une mégaséquence régressive
Découpage en séquences élémentaires, mésoséquences et séquences
majeures
Corrélation des séquences: « loi de Walther »
La translation observée dans une séquence verticale entre 2 faciès implique que les deux
environnements représentés par ces deux faciès ont été adjacents à un moment donné:
c’est « la loi de Walther »
la loi de Walther s’applique à des successions continues sans rupture notables.

Elle impose des conditions :


1 - un environnement donné = faciès donné;
2 - chacun des faciès témoigne de conditions hydrodynamiques données;
3 - Dans un bassin sédimentaire donné se succèdent différents environnements latéralement,
différentes dynamiques également et donc différents faciès.
TD 2
Sortie sur le terrain
Moyen Atlas
Objectifs de l’excursion

1 - Prise de contact avec les affleurements ;

2 - Présenter les différentes méthodes d'analyse sédimentologiques ;

3 – Lever 2 coupes et remplir le tableau des caractéristiques sédimentologiques pour chaque


coupe. Les deux tableaux doivent être remis à la fin de l'excursion.

Itinéraire de l'excursion Départ de Fès vers Timahdite en passant par Imouzzer Kander,
Ifrane, Mischliffen, Timahdite puis le synclinal de Bou Angueur, lieu de la sortie avec 2 arrêts :

* Arrêt 1 : Foum Kheneg

Lever d’une coupe près de la cluse Foum Kheneg en précisant les caractères
sédimentologiques indiquées sur le tableau 1.

* Arrêt 2 : Jbel Hayane

Lever d’une coupe au niveau du versant SE du Jbel Hayane en notant toutes les
caractéristiques sédimentologiques.
Carte géologique du Maroc septentrional.
le Moyen Atlas: le résultat de l’inversion d’un
système de rifts triasico-liasiques apparus sur
la bordure de la plaque Afrique.
la série synrift débute par des dépôts détritiques
rougeâtres à niveaux évaporitiques d’âge
triasique sur lesquels reposent les basaltes
puis les carbonates de la plateforme liasique
post-rift.
• La dislocation de celle-ci, à la fin du Lias
moyen, entraine l’amorce d’un dispositif en
rides et dépocentres qui se remplissent par les
dépôts du Jurassique moyen/supérieur et du
Crétacé supérieur-Eocène.
• L’inversion tectonique a affecté le domaine
atlasique en stades successifs depuis la fin du
Crétacé supérieur.
Carte structurale du Moyen Atlas
Coupe géologique simplifiée à travers le Moyen Atlas
(In Charrière et al. 2011 complétée).
Colonne lithostratigraphique synthétique du Moyen
Atlas plissé
(In Charrière et al. 2011).
.
Coupe à travers les synclinaux de Bou Angueur et de Bekrit-El Koubbat et la ride
anticlinale (ANMA) qui les sépare. t : Trias ; l1-2 : Lias inférieur ; l3-4 : Lias moyen ; l5-j1 :
Toarcien-Aalénien-Bajocien inf. p.p. ; j2a : Bajocien inférieur ; j2B : Bajocien supérieur ; ci
: Barrémien à Cénomanien p.p. ; C-T : Cénomanien supérieur-Turonien; csS : Sénonien ;
SB : série bitumineuse (Maastrichtien) ; p : Maastrichtien terminal-Paléocène p.p. ; e :
Paléocène supérieur-Eocène ; g-m ? Oligo-Miocène ? du Jbel Hayane ; Dj : Discontinuité
du Bajocien inférieur ; Dc : Discordance anté-barrémienne.
Trajet de la sortie sur un extrait de la carte routière du Maroc (Michelin 2003).

Arrêts
Situation des 2 arrêts.
Analyse sédimentologique d'une coupe sur le terrain

Colonne Lithofaciès Faune Granulométrie Figures et structures Séquences Milieux de dépôt


lithostratigraphique G f sédimentaires

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