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TECHNIQUES DE LITHOLAMELLAGE

1. Le sciage
2. L’imprégnation
3. Le rodage
4. Le collage
5. L’arasage
6. Le façonnage final
7. Les lames polies
A. TECHNIQUES DE LITHOLAMELLAGE ET
PREPARATION DE LAMES MINCES
ET DE LAMES POLIES

Le litholamellage consiste à la confection de lames minces et de lames


polies. Ceci dans le but d’effectuer des observations au microscope
optique à transmission, au microscope optique à réflexion, au
microscope électronique à balayage ainsi qu'aux analyses à la
microsonde. Ces lames sont réalisées par un technicien spécialisé : le
litholamelleur ou lithopréparateur.

La réalisation d'une lame mince à partir d’un échantillon de roche


s’effectue en quelques étapes principales à savoir :

Le sciage ;
Le rodage des sucres ;
Le collage des lames ;
L’rasage de la tranche de roche ;
Le façonnage final de la lame mince.
1. Le sciage

Correspond à la première étape dans la réalisation d'une lame mince ou


polie. Il consiste à scier un morceau de roche témoin ayant la forme d’un
parallélépipédique rectangle communément appelé "sucre", de 1 à 2
centimètres d’épaisseur.

Cette opération est réalisée à l'aide d'une scie diamantée, dentée sous
courant d'eau continue afin d’éviter la surchauffe (Fig. 1 et 2). Les scies
utilisées ne constituent aucun danger pour l’utilisateur ; elles ne coupent
pas les chaires molles.
Si l'échantillon est trop meuble (exemple de beaucoup de roches
sédimentaires), il est consolidé par imprégnation de résine sous vide.
Figures 1 et 2 : le sciage à l’aide d’une scie diamanté
(300 mm)
2. L’imprégnation

Certains échantillons nécessitent une imprégnation avant


manipulation de part leur friabilité, ou au contraire par les différences
de dureté existantes entre certains minéraux.
L'échantillon est mis dans l'unité d'imprégnation sous vide et l'on
ajoute lentement la résine par l'ampoule disposée à cet effet jusqu'a
couverture complète de l'échantillon (Fig. 3). Le vide est ensuite
effectué, ce qui permet à l'échantillon d'une part de dégazer et de
l'autre, de s'imprégner de résine. L'opération pourra être renouvelée
sur l'autre face de l'échantillon de façon à ce que le cœur de la roche
soit bien imprégné.
Fig. 3. Unité d’imprégnation sous vide
3. Le rodage des « sucres »

Le sucre est ensuite rodé manuellement (Fig. 4) ou mécaniquement


(Fig. 5) sur un lapidaire en fonte (planéité contrôlée) pourvu d'un
mouvement circulaire.
Des émeris de granulométries décroissantes allant de 30 au 10µ lui
sont alternativement déposés dessus afin obtenir une surface
parfaitement plane, nécessaire pour un bon collage des « sucres ».
Cette opération peu être répétée sur plaque de verre en utilisant une
poudre abrasive constituée de carbure de silicium.
Fig. 4. Rodage manuel Fig. 5. Rodage mécanique

Une fois le rodage terminé, les sucres sont nettoyés et séchés.


La surface doit alors présenter une brillance homogène.
4. Le collage des lames
L’étape suivante dans la préparation de lames minces consiste dans le
collage des sucres sur des lames de verres dites lames portes objets.
Sucre et lames sont disposés sur une platine de préchauffages de
façon à les monter en températures. Le support de verre est collé sur le
sucre par une colle composée d’une résine et d’un durcisseur (ou
Epoxy) ayant le même indice de réfraction. Ceci dans le but de ne pas
perturber la lecture optique sous microscope ou loupe binoculaire. Les
préparations sont ainsi, mises à coller à une température de 80°C
pendant 1heure, le temps que la colle polymérise et durcie. L'opération
s'effectue soit manuellement, soit automatiquement sous presse à coller
(Fig. 6).
La polymérisation de la colle prend aux environs d'une heure à chaud
toutefois, il est aussi possible de procéder à des collages d'échantillons à
froid sachant que dans ce cas, la polymérisation de la colle prendra entre
12 et 24H. Cette manipulation s'exécute sous hotte aspirante afin d'éviter
l'inhalation des gaz dû à la polymérisation de la colle. Les lames sont
ensuite gravées de façon à permettre leur repérage et leur identification
(Fig.7).
Fig. 7. Gravage des lames minces
5. L’arasage de la tranche de roche
Une fois la résine est polymérisée, l'échantillon est amené à une
épaisseur d'environ 150 micromètres à l'aide d'une rectifieuse à meule
à grains moyen puis à grains fins (Fig.8 et 9). La lame est maintenue
en place sur la machine par un système d’aspiration continue et sous
débit d'eau constant. On obtient alors une ébauche de lame mince.

Fig. 8. Arasage de la tranche de roche Fig. 9. Rectifieuse à grains fins


6. Le façonnage final (Mise à épaisseur de la lame mince)

L'objectif de cette étape est d'amener la lame mince à son épaisseur


définitive, soit 30µ. Elle est réalisée par le technicien à l'aide des
différents appareils utilisés aux laboratoires (rodeuses automatiques) ou
manuellement sur lapidaire avec des poudres abrasifs très fines de
carbure de silicium. C'est à partir de ce moment que nous pouvons
parler de lame mince étudiable au microscope.

Les lames minces sont le plus souvent recouvertes d’une lamelle de


verre collée ce qui protège leur surface. Les autres préparations
(sections polies) passent sur une polisseuse avec différents draps de
polissage jusqu'à obtention du poli désiré.
7. Les sections polies

La préparation des échantillons minéralogiques pour l’examen


microscopique en lumière réfléchie est fondamentalement identique à la
préparation de lames minces. Cependant un équipement spécial est
nécessaire. Après sciage de l’échantillon, celui-ci est enrobé dans la
résine Epofix. Le rodage est effectué dans un premier temps à l’aide de
papiers abrasifs ayant une granulométrie successivement décroissante :
120, 240, 400, 600 et 800 à raison de quelques minutes par type de
papier. Dans un deuxième temps, le polissage est réalisé à l’aide d’un
appareil automatique susceptible de polir 3 à 4 sections à la fois. On
colle sur le plateau de la machine des draps abrasifs fines sur lequel on
utilise une pate diamantée ayant des dimensions de 6µ, 3µ, 1µ et 0.5µ.

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