Vous êtes sur la page 1sur 12

TRAVAUX PRATIQUES

D'HYDROGEOLOGIE

M.A. HESSANE
Département de Géologie
CARACTERISTIQUES D'UN BASSIN VERSANT

Echelle : 1/100000

Bassin versant reposant sur terrains granitiques recouverts d'un faible manteau d'altération - sols
minéraux bruts d'érosion à faible perméabilité.

Altitude en (m) SURFACE CUMULEE Altitude en m SURFACE CUMULEE


inférieur en Km2 inférieur en Km2
475 0 550 55,90
480 0,50 560 63,30
490 3,42 570 70,10
500 8,90 580 73,60
510 14,40 590 73,85
520 19,75 600 73,95
530 30,75 760 74,00
540 46,65

1) Tracer, le périmètre stylisé du bassin, mesurer la longueur puis, connaissant la superficie donnée
au tableau, en déduire l'indice de compacité du bassin.
2) Calculer la longueur du rectangle équivalent du bassin.
3) Calculer l'indice de pente Ip de roche à l'aide des éléments du tableau et l'indice de pente global
Ig en s'aidant du tracé de la courbe de répartition hypsométrique sur papier millimétré pour
sélectionner la dénivelée utile.

1
LAME D'EAU MOYENNE

Les hauteurs de pluie tombée sur un bassin versant sont connues ponctuellement aux stations
pluviométriques. Dans l'étude d'un bilan, il est nécessaire de connaître la pluie moyenne sur l'ensemble
du bassin. On abordera ici les deux principales méthodes utilisées pour étendre des données
ponctuelles à l'ensemble d'un bassin.
Sur un bassin versant donné en annexe, et à proximité, on dispose de neuf postes
pluviométriques où on connaît la pluie moyenne inter annuelle (en mm).

I) METHODE DE THIESSEN

1) Tracer les polygones de THIESSEN pour toutes les stations.


2) Estimer les surfaces des polygones de Thiessen correspondants aux stations P1 et P4.
3) Calculer la pluie moyenne sur le bassin versant, sachant que :

Station P2 P3 P5 P6 P7 P8 P9
2
surface en (cm ) 37,9 4,6 4,9 8,6 23 10,8 0,3

II) METHODE DES ISOHYETES :

1) Tracer les isohyètes de 50 en 50 mm.


2) Evaluer la surface comprise entre les courbes 750 et 800 mm.
3) Tracer la courbe hypsométrique, sachant que :

Isohyètes limites Surface en (cm2)


1450
8.1
1200
9.6
1100
7.8
1050
17.7
1000
35.1
950
25.5
900
27.1
850
15.7
800

4) Evaluer P par la formule de moyenne pondérée. Tracer sa représentation graphique sur la


courbe hypsométrique.

III) COMPARAISONS :

1) Comparer les résultats obtenus par les deux méthodes utilisant les isohyètes. Commentaires au
sujet de la nécessité de tracer la courbe hypsométrique (calculer l'incertitude)
2) Comparer les résultats obtenus par la méthode de THIESSEN et celle des isohyètes et les
méthodes elles-mêmes
3) Que peut-on en déduire ?

2
P4 (1250) P5 (990)
P3 (1450) + +
+

P2 (1050)
P6 (800)
+ +

3
P9 (1100)
+
P1 (950)
+

Echelle 1/200000

P7 (750)
+
P8 (800)
+
BILAN FLUVIO - EVAPOROMETRIQUE
On se propose ici d'appliquer différentes méthodes de calcul de l'évapotranspiration potentielle
et réelle à une station météorologique, pour laquelle on connaît les données moyennes (1946-1960) et
extrêmes (année sèche et année humide). On comparera ensuite les résultats obtenus par ces
méthodes.
I) CALCUL DE L'ENVAPOTRANSPIRATION POTENTIELLE :
Calculer l'ETP de la station pour une des trois années :
1) par la formule de TURC mensuelle,
2) par la formule de THORNTHWAITE,
présenter les calcules et résultats sous forme de tableaux.
Comparer les valeurs mensuelles et annuelles.
II) CALCUL DE L'EVAPOTRANSPIRATION REELLE :
Pour la même année, calculer l'ETR en tenant compte dans un premier temps de la
pluviométrie uniquement.
1) avec les valeurs d'ETP obtenues par la formule de Turc.
2) avec celles obtenues par la formule de Thornthwaite.
Comparer les valeurs de l'ETR annuelle avec celle donnée par la formule de Turc annuelle.
III) BILAN FLUVIO-EVAPOROMETRIQUE DE THORNTHWAITE :
Toujours pour la même année, calculer l'ETR par la méthode de Thornthwaite. Etablir le bilan
fluvio-évaporométrique sous forme d'un tableau et en donner la présentation graphique.
Commenter les résultats.
Comparer la valeur de l'ETR annuelle obtenue par cette méthode avec celles calculées
précédemment.
IV) COMPARAISONS :
A partir des résultats obtenus avec les trois types d'année (moyenne, sèche, humide), comparer
les différentes méthodes de calcul.
DONNEES RELATIVES A LA STATION DE NANCY - TOMBLAINE
ANNEE MOYENNE (1946 - 1960)
Mois A S O N D J F M A M J J
P 65 65 55 61 61 67 55 41 49 54 77 60
h 212 169 123 52 35 48 70 149 180 218 212 234
t 17,8 15,0 9,9 5,4 1,9 0,9 1,9 5,8 9,3 13,1 16,4 18,2
ANNEE SECHE
Mois A S O N D J F M A M J J
p 56 45 31 63 65 30 24 21 22 86 15 1
h 176 163 91 38 17 44 92 161 174 149 242 289
t 18,1 18,3 12,1 4,2 3,9 2,0 2,8 3,9 11,8 12,2 15,1 19,0
ANNEE HUMIDE
Mois A S O N D J F M A M J J
p 86 110 113 156 102 97 36 128 25 49 42 18
h 224 115 91 26 31 18 66 103 201 230 261 282
t 18,8 12,2 9,2 3,9 1,6 1,4 1,1 6,4 11,3 13,9 16,6 19,9

p: pluviométrie mensuelle (mm)


h: durée d'insolation mensuelle (h)
t: température moyenne mensuelle (t)
Latitude de la station : 48,5°
Valeur de la RFU à saturation : 100 mm.
4
EVAPOTRANSPIRATION POTENTIELLE MENSUELLE
(Formule de TURC)

ETP : évapotranspiration (mm)


T: température moyenne du mois (mesurée °C)
IgA : radiation théorique au sol (cal/cm2/jour. cf. table)
h: nombre d'heures d'insolation du mois (mesurée)
H = durée astronomique moyenne du jour (cf. table)

VALEURS MOYENNES MENSUELLES DE IgA


en cal/cm2/jour
Lat. N 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51
Janvier 336 321 307 293 278 264 250 236 222 208
Février 468 454 441 427 414 400 387 373 360 347
Mars 651 640 629 618 606 595 584 573 562 551
Avril 819 812 805 798 791 785 778 771 764 757
Mai 939 937 934 932 929 927 925 922 920 918
Juin 985 985 984 984 984 984 983 983 983 983
Juillet 954 952 950 948 946 944 942 940 938 936
Août 846 840 835 829 823 817 812 806 800 794
Septembre 689 679 668 658 648 636 627 617 607 597
Octobre 510 496 483 470 457 443 430 417 404 391
Novembre 362 347 332 318 303 289 275 260 246 232
Décembre 294 280 266 251 237 223 208 194 180 166

DUREE MENSUELLE DU JOUR H


en heures par mois
Lat. N 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51
Janvier 296 292 288 284 281 277 274 270 266 262
Février 297 296 295 293 291 290 288 286 284 282
Mars 370 370 370 370 370 370 369 369 368 368
Avril 401 403 404 405 407 409 410 412 413 415
Mai 452 455 457 461 465 468 472 475 479 483
Juin 454 458 462 467 471 476 480 485 490 495
Juillet 461 465 468 472 475 479 483 488 492 497
Août 429 432 435 437 439 442 444 447 449 452
Septembre 376 376 376 377 377 377 377 378 378 379
Octobre 343 342 342 341 340 338 337 336 334 333
Novembre 295 292 289 287 284 281 278 275 272 268
Décembre 284 281 277 273 270 266 262 257 253 247

5
FUITES EN FOND EN RETENUE

Un projet prévoit l'aménagement d'une retenue d'eau en vallée, derrière un barrage collinaire en terre
compactée.
Les plans topographique et géologique d'implantation montrent l'existence de quatre formations
distinctes qui ont été reconnues par sondage.
Dans chacun de ces ouvrages des essais d'injection d'eau sous pression ont été effectués. Ils ont donné les
valeurs de perméabilité suivante :
- Alluvions récentes : limons k = 10-6 cm/s
- Terrasse alluviale : limons argileux k = 10-5 cm/s
sable et graviers k = 10 cm/s
sables fins k = 3.10-2 cm/s
- Calcaire compact k = 5.10-7 cm/s
- Marnes et argiles K = 10-8 cm/s
- Calcaires très fissurés pertes totales d'injection avec impossibilité de
monter en pression
Enfin, un profil géophysique de la vallée a montré que les limites entre bancs peuvent être assimilées, en
première approximation, à des plans horizontaux. On demande :
1) D'établir le profil géologique en travers S1 , S2 et S3 à partir de l'ensemble des données de la reconnaissance
2) De calculer les pertes en fond de retenue, pour un niveau des plus hautes eaux atteignant la cote + 189 m.
Afin de limiter les fuites, on prévoit la mise en place d'un revêtement "étanche" de faible épaisseur sur la
zone la plus perméable. On demande :
1) D'exprimer la valeur du débit de fuite résiduel en fonction des caractéristiques du revêtement (K', e').
-10
2) Quelle épaisseur minimale devra avoir l'écran, constitué d'une couche de bitume (perméabilité K' = 10
m/s), pour que le débit soit réduit de 80%.
S1
Calcaire s 19 5 0
ma ssifs
3

18 5,05 S2 0
Marne s et Li mon argil eux
arg iles 2
compa cte s Sab les et g raviers S3
17 9,95 0
6 Li mons
2
Sab les fins Sab les fins
21 11 6
Calcaire s trè s Calcaire s trè s Calcaire s trè s
fi ssuré s fi ssuré s fi ssuré s
25 15 10

COUPE SOMMAIRE DES SONDAGES DE RECONNAISSANCE S1. S2, S3

LEGENDES DES PLANS GEOLOGIQUES ET TOPOGRAPHIQUES D'IMPLANTATION

Alluvions récentes Courbe de niveau topographique

Terrasses alluviales Falaise

Cacaire compact Sondage de reconnaissance

Marnes et argiles Ouvrage de retenue

6
RETENUE COLLINAIRE PLAN TOPOGRAPHIQUE

0
19
5 19
7 )
18 , 50
85
(1

(1 85 ,50 )

1 90
5

1 87
18 0
18

18
18
0
5
S1
185,20
S2
179,85
185,05 S3

179,95

185,15

Nord

179,90

179,80
1 95

Echelle : 1 / 2000
7
ETUDE D'UN PROBLEME HYDROGEOLOGIQUE

Documents fournis :
- Carte topographique au 1/20000, avec localisation des forages de reconnaissance, des puits, des
sources et des facteurs de pollution.
- Coupe géologique sommaire du forage de reconnaissance n°6.
- Représentation graphique d'essais de perméabilité sur deux échantillons prélevés lors du forage de
reconnaissance (sables et graviers, grès).

I) RECHERCHE DES NAPPES.


Lors du forage n°6, les essais suivants ont été faits :
- la perméabilité a été mesurée.
- Un échantillon de terrain de 1 dm3 a été pesé a sec, puis saturé.
Les résultats sont les suivants :

Nature du terrain Perméabilité Poids sec Poids saturé


Sables et graviers (doc. n°3) 2125g 2325g
Argiles 1.10-8 cm/s 2017g 2517g
Calcaires Nulle 2106g 2126g
Marnes calc. Nulle 2001g 2051g
Grès (doc. n°3) 2128g 2273g
Marnes comp. 1.10-6 cm/s 2011g 2071g

Pour compléter les informations, calculer la perméabilité des grès et des sables et graviers.
En fonction de ces données, déterminer les différentes nappes souterraines et donner leurs
caractéristiques (libres ou captives).
Quelles remarques peut ont faire notamment sur la vulnérabilité à la pollution ?
Calculer les porosités des différents terrains, ainsi que les transmissivités des nappes.

II NAPPE DES SABLES ET GRAVIERS SUPERIEURS.

Dans les 9 points d'eau figurés sur la carte, les niveaux d'eau ont été relevés à l'étiage.

N° point Cote margelle Prof. eau Résistivité


1 101.0 3.31 1780
2 112.0 4.92 1560
3 124.2 12.19 1620
4 138.5 4.50 1810
5 128.1 5.16 1820
6 132.0 26.03 1110
7 111.4 30.00 830
8 104.0 33.05 428
9 87.0 5.55 470

Construire la carte piézométrique de cette nappe. La commenter.


Certaines sources n'ont pas été situées sur la carte; les situer.
Construire la carte des résistivités. La commenter.

III UTILISATION DES TRACEURS.

Si l'on injecte de la fluorescéine dans le puits n°3, quels sont les points d'eau qui seront atteints par le
colorant ? On estime que la dispersion latérale ne dépasse pas 400 m pour 3 km, et que la fluorescéine est
toujours décelable.
En combien de temps sera-t-elle au puits n°2?

8
Carte d'inventaire Doc n° 1

1 50
1
8

1 30
90
1 10

1 10
0
9

13
R
7

0
13

1 50

1 40

6 2

3
0
14

1 40
1 30

5
1 50

Echelle : 1/20 000


100 Courbe de niveau Agglomération

1 Puits R Raffinerie

Forage Cimetière
Carrière
Source Décharge

9
COUPE DU FORAGE N° 6

Profondeur
0

Sables et graviers homogènes

35
Argiles noires très fines
40

Sables et graviers homogènes

60
Argiles noires très fines
68

Calcaires c ompacts, lithographiques


très fissurés

118
Marnes calcaires, compac tes, à pâte fine
très fissurées
130

Grès siliceux blancs

180

Marnes compac tes, blancs et rouges

10
h
Log h
0
Document n° 3
Mesure de perméabilités au perméamètre
à charge variable
Longueur des échantillons : 10 cm
Grès
10

11
5
4
Sable
3
2
1
0
250 500 750 1000 Temps

Vous aimerez peut-être aussi