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TABLE DES MATIÈRES

INTRODUCTION
1.Introduction……………………………………………....................................1

CHAPITRE I. MISE EN CONTEXTE DU PROJET DU METRO


1. Situation géographique………………………………………………………2
2. Cadre géologique et contexte géodynamique………………………………..2
3. Cadre géologique local………………………………………………………5

4. Présentation du métro Ain Naadja-Baraki…………………………………...5


4.1. Description de l’ouvrage………………………………………………...6
4.2. Historique du projet métro d’Alger……………………………………..10

CHAPITRE II. LES FORMATIONS GEOLOGIQUES


TRAVERSEES PAR LE TRACE DU METRO
1. Evolution de la Mitidja et du Sahel…………………………………………12

2. Les formations de la Mitidja et du Sahel. …………………………………..13


2.1. Le Miocène Post-Nappe………………………………………………...13
2.2. Les formations du Pliocène……………………………………………..13
2.3. Le Quaternaire………………………………………………………….14

3. Les formations traversées par le tracé………………………………………14


3.1. Sondages carottés et la lithologie………………………………………15
3.2. Description géologique du tracé……………………………………….17
3.2.1. Terrains Tertiaires continentaux (Villafranchien)…….18
3.2.2. Terrains Plio-Quaternaire………………………………19
3.2.3. Terrain Quaternaire Récent (Holocène).
3.3. Evolution latérale des épaisseurs du Quaternaire dans le tracé du métro selon le
profil NW-SE…………………………………………………………………20

Conclusion……………………………………………………………………..23
CHAPITRE III. CONTEXTE STRUCTURAL ET SISMO-
TECTONIQUE
1. L’analyse de la carte linéamentaire………………………………..
2. Les grands accidents de l’Algérois.
3. Aléa sismique.
4. Scénarios sismiques de la wilaya d’Alger.

Conclusion.

IV. GEOTECHNIQUE
1.la Géotechnique.
1.1. La campagne géotechnique réalisée.
1.2. Description de la campagne de reconnaissance.
2.Présentations des essai Géotechnique.
2.1. Essais In -Situ.
2.2. Essais en laboratoires.
3.Analyse et interprétation des essais In-Situ.
3.1. Les sondages carottés.
3.1.1. Les Unités lithologiques sur le tracé.
3.2. Essai pressiométrique Ménard (PMT).
3.2.1. Présentation et interprétation des résultants pressiométriques.
3.3. Essai SPT (standard pénétration test).
3.3.1. Présentation et interprétation des résultants.
3.4. Essai Lefranc.
3.4.1. Présentations et interprétation des résultats de l’essai.
3.5. Piézomètres.
3.5.1. Présentation et Interprétation des résultats.

4. Analyse et interprétation des essais de laboratoires.


4.1. Présentation et interprétation des résultats d’essais Physique.
4.1.1. Unité AA (Argile grisâtre peu sableuse).
4.1.2. Unité QA (Argile Jaunâtre Sableuse).
4.1.3. Unité QS (Sable fin a grossier Limoneux).
4.1.4. Unité QG (Alluvions Limoneux).
4.1.5. Unité QM (Marne-Argileuse Grise).
4.2. Les essais de résistance mécanique.
4.2.1. Présentation et interprétation des résultats.
4.3. Les essais d’analyses chimiques.
4.3.1. Présentation et interprétation des résultats.

Conclusion.

CHAPITRE V. RISQUE PROBABLE SUR LA STABILITE DE


L’OUVRAGE : REMONTEE DES NAPPES PHREATIQUES ET
LIQUEFACTION
1. La remontée des nappes.
1.1. Le réseau hydrographiques et aquifères de la Mitidja.
1.1.1. L’aquifère de l’Astien : Nappes artésiennes de la Mitidja.
1.1.2. L’aquifère du Quaternaire.
1.2. Pluviométrie et température annuel de la Mitidja
1.3. Fluctuation de la surface piézométrique.
1.3.1.Tableau de fluctuation.
1.3.2. Permeabilite.
1.3.3. Positionnement de la nappe et position du tracé par rapport
à la nappe quaternaire.
2. Phénomène de liquéfaction
2.1. Définition de la Liquéfaction.
2.2. Facteurs influençant la liquéfaction.
2.3. Potentiel de liquéfaction.
2.4. Théorie de Seed et Idriss (1971).
Conclusion.

CONCLUSION GENERALE
LISTES DES TABLEAUX
Tableau 1 : Colonne stratigraphique de la plaine de Mitidja (Mimouni, 2010).
Tableau 2. Magnitudes des séismes de scénario.
Tableau 3 : Campagne de reconnaissances Essais In -Situ.
Tableau 4 : Coordonnées UTM, Pk et Profondeur des Sondages carottés.
Tableau 5 : Coordonnées UTM, Pk et Profondeur des Sondages pressiométriques.
Tableau 6 : Listes des Essais géotechnique en Laboratoire.
Tableau 7 : Caractéristique de Em, Pl et le rapport Em/Pl selon le DTU13.12 et Menard.
Tableau 8 : Facteurs de correction (𝜆) dans les sables en fonction de la longueur des tiges.
Tableau 9 : Formules des corrections de la valeur Nspt selon la Norme NF EN ISO 22476-3.
Tableau 10 : Valeurs et intervalle du nombre de coups Nspt
Tableau 11 : Résumé des résultats de l’essai Lefranc pour les 9 sondages.
Tableau 12 : Valeurs piézométriques de l’année 2020.
Tableau 13 : Synthèse géotechnique des essais d’identification physique des unités
lithologiques.
Tableau 14 : Essai d’identification physique de l’unité AA.
Tableau 15 : Essai d’identification physique de l’unité QA.
Tableau 16 : Essai d’identification physique de l’unité QS.
Tableau 17 : Essai d’identification physique de l’unité QG.
Tableau 18 : Essai d’identification physique de l’unité QM.
Tableau 19 : Résultats des essais mécaniques en laboratoire.
Tableau 20 : Les essais chimiques en laboratoire.
Tableau 21 : Températures minimales, moyennes et maximales de la région d’Alger entre 2015
et 2020 (source : www.historique-meteo.ne).
Tableau 22 : Niveaux statiques de la commune de Baraki (CNERU,1986).
Tableau 23 : Evolution du niveau piézométrique du forage E008-04596 Baraki (Période : 1999-
2010).
Tableau 24 : Niveaux phréatiques des sondages effectués par la copagne de reconnaissance
(2014).
Tableau 25 : niveaux phreatiques des sondages effectues par la copagne d’execution a partir de
2018.
Tableau 26 : niveau piezometrique les plus recent (2019-2020).
Tableau 27 : Permeablite des unites geologiques.
Tableau 28 : Critères d’évaluation du potentiel de liquéfaction.
LISTES DES FIGURES
Figure 1 : Situation géographique de Baraki.
Figure 2 : Carte géologique du bassin de la Mitidja et ses environs (données topographiques
SRTM-3 et carte géologique d'Algérie au 1/500'000). (D’après Guemache 2010).
Figure 3 : Les différentes phases tectoniques ayant affecté la région (Boudjemaa, 1987).
Figure 4 : A. Métro d’Alger ; B. Tunnel en mine "Ain Naadja PV6". C. Tunnel Cadre "Ain
Naadja". D. Tunnel NMA.
Figure 5 : Plan du tracé du métro d’Alger et ses extensions.
Figure 6 : Stations du Métro Ain Naadja-Baraki.
Figure 7 : Tracé du métro de Ain Naadja-Baraki Phase 2.
Figure 8 : Chronologie du Néogène et du Quaternaire Méditerranéen (Maouche, 2000).
Figure 9 : Histoire paléogéographique de la mitidja pendant le Plio-Quaternaire (L.Glangeaud
1932).
Figure 10 : A. Situation du tracé du métro sur l’extrait de la carte géologique de l’Arbaa 1/50000
e. B.Image satellite des 23 Sondages carottés
Figure 11 : Log représentatif des 23 sondages carottés.
Figure 12 : Coupe géologique NW-SE du tracé Ain Naadja-Baraki Phase 2 lot 2.
Figure 13 : Evolution latérale des épaisseurs du Quaternaire dans le tracé du métro selon le
profil NW-SE.
Figure 14 : Coupe géologique du Sahel d'Alger selon L. GLANGEAUD (1932).
Figure 15 : A. Image MNT (N36 E002 et N36 E003) ; B. Image MNT hillshade C. Carte
linéamentaire réaliser à partir des MNT.
Figure 16 : A. Rosace de direction. ; B. Rosace de langueur.
Figure 17 : Les grands accidents de l’Algérois.
Figure 18 : Les 6 étapes pour la création du schéma Structural.
Figure 19 : investigation MARADJA 2006.
Figure 20 : L’aléa sismique pour la ville d’Alger.
Figure 21 : Distribution de l’accélération de pic au sol à la surface de sol.
Figure 22 : Distribution de l’intensité sismique sur l’échelle MSK.
Figure 23 : Schéma bloc 3D du modèle sismotectonique ; A. Modèle proposer par JICA ; B.
Modèle yelles.
Figure 24 : Risque sismique pour la ville d’Alger.
Figure 25 : Graphe circulaire du degré du risque sismique de la wilaya d’Alger.
Figure 26 : Image satellite du trace Metro Ain naadja-Baraki lot 2 Tronçon 2 et positionnement
des sondages carottés et pressiométriques.
Figure 27 : Un pressiomètre (FOB).
Figure 26 : L’essai pressiométrique (P.R 2004).
Figure 29 : Schéma d’un essai le franc.
Figure 30 : Appareil d’essai de perméabilité.
Figure 31 : Piézomètre a Corde Vibrante de type PK45.
Figure 32 : Modèle de piézomètre à tube ouvert CP.
Figure 33 : Classification reposant sur le diamètre moyen des grains.
Figure 34 : Comportement des sols fins avec la variation de W.
Figure 35 :Coupe Geotéchnique du Tracé AIN NAADJA-BARAKI.
Figure 36 : Carte géologique de la Mitidja-Est (MacDonald et Partners, 1983 in Zahouani
,2017).
Figure 37 : histogrammes des précipitations annuelle de la région d’Alger de 2015 à 2020
(Source : www.historique-meteo.net).
Figure 38 : Coupe Hydrogéologique du métro Ain Naadja-Baraki.
Figure 39 : Représentation de liquéfaction ; a et b : état initial, c : état à la liquéfaction (d’après
Johansson, 2000).
Figure 40 : Dommages induits par la liquéfaction observés dans (a) Niigata, Japon 1964
, (b) Alaska, États-Unis 1964, (c) Maule, Chili 2010 et (d) Christchurch, Nouvelle-Zélande 2010
Figure 41 : Limites dans les courbes de gradation séparant les sols liquéfiables et non
liquéfiables (Tsuchida, 1970).
Figure 42 : Courbes limites pour l’identification de l’épaisseur de la couche superficielle
(Ishihara, 1985).
Figure 43 : Distribution du potentiel de liquéfaction.
Figure 44 : Risque mouvement de terrains et liquéfaction des sols en référence des données de
l’étude du BURGEAP et JICA (2006).
Figure 45 : Carte du risque sismique et de liquéfaction de la Wilaya d’Alger.
Figure 46 : Coupe géologique général du tracé Ain Naadja-Baraki.
INTRODUCTION

Problématique.
La forte augmentation démographique et urbaine fait que le trafic autoroutier soit sature à plein
temps, d’où a la nécessité de nouvelles extensions relions la capitale.
Dans ce document, on analyse les caractéristiques géologiques et géotechniques du corridor
correspondant au tracé de l’Extension du Métro d’Alger. Lot 2 : Ain Naadja –Baraki, et les risques
naturels qui peuvent l’affecter ou l’endommager.
Pendant notre parcoure du tracé et grâce au données fourni par la société Cosider M29 et l’avant-
projet réaliser par la société espagnol IDOM on a pu détecter les formations géologiques inclut.
Par ailleurs les données retirées des études de microzonage d’ALGER (JICA, BUMREG…) ont
permis d’avoir des informations sur la stabilité de la zone d’étude.

But et méthodologie.

Dans ce document, on analyse les caractéristiques géologiques et géotechniques du terrain sur


lequel sera réalisé un tunnel du métro à Baraki, notre travail a porté sur :
-Une collecte de données auprès de la société « COSIDER » et l’APD réalisée par IDOM ainsi
qu’une recherche bibliographique approfondie et des synthèses documentaires des ouvrages.
- Des visites sur site, pour reconnaitre les différentes formations lithologiques afin d’établir une
coupe interprétative.
- La réalisation d’une coupe géologique à l’aide du logiciel « AutoCAD 2019 » ayant pour but
l’interprétation de la succession lithologique de notre terrain.
- Une synthèse des différents essais in situ et de laboratoires (compagne d’exécution).
- Une estimation du niveau phréatique, selon les lectures réalisées dans les Piézomètres installés
dans les sondages carottés et leurs projections sur la coupe réaliser.
- L’élaboration d’une synthèse géologique et géotechnique pour mieux comprendre le
comportement de chacune des unités traversées par le tracé.
- Une synthèse sur la sismicité régionale et les structure actives.
- Une conclusion générale et des recommandations.

1
CHAPITRE I. MISE EN CONTEXTE DU PROJET DU METRO

1. Situation géographique.
Notre zone d’étude se situe dans la commune de Baraki qui fait partie de la wilaya d’Alger.
Elle est située à environ 14 km au sud-est d'Alger et à 35 km au nord-est de Blida, Ces coordonnés
géographique sont 36° 39’ 58’’ Nord 3°05’30’’Est
La commune de Baraki est délimitée au nord par la commune de Bourouba et d’El Harrach, à
l’Ouest par les communes de Gué de Constantine et Saoula, au sud-Ouest par la commune de
Birtouta, à l'Est par la commune des Eucalyptus et au sud par la commune de Sidi Moussa
(Figure.I-1),

Fig.1 : Situation géographique de Baraki.

2. Cadre géologique et contexte géodynamique.


L'Algérie fait partie de l'ensemble Nord-Ouest africain, deux domaines principaux sont mis en
évidence :
- Un domaine méridional, le Sahara, où affleurent les socles précambriens du Hoggar et des Eglab,
et leur couverture phanérozoïque la dalle saharienne.
- Un domaine septentrional, la zone atlasique, comportant un Atlas saharien au Sud.
Au Nord, l'Atlas tellien, domaine varié et très complexe, entre les deux Atlas affleurent les Hautes
plaines qui se terminent à l'est par la chaîne du Hodna.

Entre les ensembles sud (plate-forme saharienne) et Nord (l'ensemble atlasique), un énorme
accident de valeur continentale est connu ; l'Accident Sud Atlasique (ASA), qui va d'Agadir
(Maroc), jusqu'à Gabes (Tunisie). Il passe en Algérie aux environs de Biskra, Laghouat.

2
CHAPITRE I. MISE EN CONTEXTE DU PROJET DU METRO

Fig.2 : Carte géologique du bassin de la Mitidja et ses environs (données topographiques SRTM-
3 et carte géologique d'Algérie au 1/500'000). 1 : Terrains métamorphiques ; 2 : Socle primaire ; 3
: Trias ; 4 : Jurassique ; 5 : Crétacé ; 6 : Éocène ; 7 : Oligocène ; 8 : Miocène anté-nappes ; 9 :
Miocène post-nappes ; 10 : Pliocène ; 11 : Villafranchien ; 12 : Calabrien ; 13 : Quaternaire marin
; 14 : Quaternaire continental ; 15 : Magmatisme indifférencié (d'après Guemache 2010).

Le domaine des maghrébides ou Atlas tellien est un ensemble géographique qui regroupe des
bassins sédimentaires, des massifs autochtones allant du paléozoïque au cénozoïque et des terrains
allochtones constitués essentiellement de sédiments crétacés et paléogènes.
Cette région du Nord de l’Algérie fait partie du système alpin qui de Gibraltar à l’Himalaya n’a
pas encore terminé son évolution.
L’Algérie du Nord Est caractérisée par la complexité et la diversité des structures. On y rencontre
des structures compliquées de tectonique tangentielles se traduisant par des écaillages et des
nappes de charriage au Nord évoluant vers une tectonique plus simple et plus souple au Sud.
L’âge des formations rencontrées varie du Précambrien jusqu’au plio-quaternaire avec
prédominance de formations Méso et Cénozoïques.
Le domaine interne, Appelé aussi socle kabyle ou Kabylide, est composé de massifs
cristallophylliens métamorphiques (gneiss, marbres, amphibolites, micaschistes et schistes) et d’un
ensemble sédimentaire paléozoïque (Ordovicien à Carbonifère) peu métamorphique. Ce socle
affleure d’ouest en est dans les massifs du Chenoua (à l’ouest d’Alger), d’Alger, de Grande
Kabylie et de Petite Kabylie (entre Jijel et Skikda).

3
CHAPITRE I. MISE EN CONTEXTE DU PROJET DU METRO

La couverture récente du Tell Recouvrant en discordance les différentes unités des Kabylides et
nappes telliennes, les dépôts sédimentaires du Miocène « post-nappes » scellent en quelque sorte
les derniers grands mouvements tectoniques à l’origine de la formation des nappes telliennes.
De grands bassins littoraux tels que la Mitidja et le bassin du Cheliff, orientés WSW-ENE, sont
comblés par les sédiments des transgressions marines miocènes à quaternaires.

Fig.3 : Les différentes phases tectoniques ayant affecté la région (Boudjemaa, 1987).

L’histoire géologique de la plateforme algérienne montre une diversité fascinante de chaines de


montagnes, dont l’âge est compris entre la fin de l’archéen et l’alpin. Cette architecture structurale
est bâtie par une succession d’orogenèses contrôlées par le rapprochement des deux plaques
tectoniques, africaine et eurasienne. Le long de la marge, la déformation s’exprime dans la partie
de la plaine abyssale proche du continent, par le plissement de la couverture plio-quaternaire. Au
niveau de la pente et sur le plateau continental, la sismicité est générée par des accidents qui se
prolongent parfois à terre. Cette tectonique littorale active est à l’origine de la surrection de la côte,
comme cela fut le cas lors du dernier séisme de Boumerdes du 21 mai 2003.
La convergence de la plaque Afrique vers la plaque Eurasie est liée à l'expansion océanique au
niveau de la dorsale médio-Atlantique.

4
CHAPITRE I. MISE EN CONTEXTE DU PROJET DU METRO

Les directions de convergence sont plus au moins compatibles entre les modèles. La direction de
convergence en Méditerranée orientale est comprise entre N0 et N330, et en Méditerranée
occidentale, entre N350 et N300.

3. Cadre géologique local.


Comme l’indique la figure 2 notre zone d’étude se rapproche de la transition entre la Mitidja et le
sahel oriental, zone ou plusieurs auteurs la relie à une faille inverse aveugle, La ligne de passage
de la retombée sud du pli vers la plaine de la Mitidja, marquerait l’existence d’une faille aveugle
à pendage nord-ouest, appelée faille du Sahel (Meghraoui, 1988 et 1991).
La plaine de la Mitidja présente une structure synclinale (post astienne) Mio-Plio- Quaternaire
allongé dans une direction Est-Ouest avec une longueur de 100 km et une largeur moyenne de 15
km, siège d'une sédimentation provenant de la transgression des mers et de l'érosion.

Elle est comprise entre deux structures :


- Au Nord l'anticlinal du sahel d'altitude moyenne 200 m qui sépare la Mitidja de la mer, Le Sahel
oriental (Est d’Alger) montre le prolongement naturel du Sahel occidental. La séparation
morphologique entre le Sahel Oriental et Le Sahel occidental est rompue aux environs de la baie
d’Alger (Saoudi, 1989). Ce Sahel se caractérise par des élévations qui ne dépassent guère les 80
mètres, avec une topographie de collines qui s’amenuise doucement vers l’Est.
-Au Sud l'Atlas blidéen qui est un vaste massif montagneux caractérisé par des séries épaisses du
crétacé.

4. Présentation du métro Ain Naadja-Baraki.


Un métro est un réseau de chemins de fer qui circule dans une ville, en général sous terre, parfois
en plein air mais toujours en site propre, c’est un moyen de transports en commun. (Fig.4.A).

Fig.4: A.Métro d’Alger ;B. . Tunnel en mine "Ain Naadja PV6".


C. Tunnel Cadre "Ain Naadja". D. Tunnel NMA.

5
CHAPITRE I. MISE EN CONTEXTE DU PROJET DU METRO

Un tunnel est une galerie souterraine artificielle livrant passage à une voie de communication
(chemin de fer, canal, route, chemin piétonnier…), c’est un ouvrage enterré construit par
percement dans les terrains vierges en créant un espace confiné, sans déblaiement des terres
supérieures. Il comporte des ouvertures vers l'extérieur qui permettent la circulation.
Sommairement, il existe deux types de tunnels : tunnel en mine dont l’excavation est souterraine
(Fig.4.B), et le tunnel cadre ou autrement dit tunnel à ciel ouvert, son excavation se fait en plein
air (Fig.4.C).

L’excavation a été réalisée selon la Nouvelle Méthode Autrichienne (NMA, ou NATM en anglais)
qui s’est développée dans les années 1960. Elle trouve tout son intérêt dans les zones de roches
friables. L'idée générale de cette méthode est d'utiliser la roche intacte située à quelques mètres du
tunnel pour stabiliser celle qui se situe plus près de l'ouvrage. Pour ce faire, de longues tiges en
aciers sont enfoncées dans la roche puis boulonnées (fig.4.D).

4.1. Description de l’ouvrage.

Les études de la ligne de Ain Naadja vers Baraki ont été attribuées en 2012 au groupement Algéro-
espagnol Sidem / Idom dont Les travaux sont en cours de réalisation.
L’ouvrage est une Extension du Métro d’Alger. Lot 2 : Ain Naadja –Baraki.
Il dispose de quatre (4) stations projetées :
- Station Futur Parc Urbain.
- Station Mohamed Belarbi.
- Station Le Jardin.
- Station Cité 2004.

L’extension du Métro d’Alger. Lot 2 : Ain Naadja –Baraki commence au P.K. 1+744.250
Et se termine au P.K. 6+157. Le tracé étudier se divise en deux tronçons.
- Tronçon 1 : Le tracé de la Phase 2 du métro d'Alger entre Ain Naadja et Baraki commence au
P.K. 1+744.250 selon les coordonnées 36°41’31’’N 3°4’46’’ E en viaduc et passe en structure par
toute la zone interurbaine entre Ain Naadja et Baraki. Postérieurement le tracé diminue jusqu'à se
projeter en tunnel cadre sous le noyau urbain de Baraki. Quand le tracé passe sous des bâtiments,
se projettera en tunnel NMA (méthode de construction sous-terrain) au PK 3+281.750 selon les
coordonne 36°40’39’’N 3°05’02’’E.
- Tronçon 2 : se situe entre le P.K. 3+281.750 et la fin du. Tracé au P.K 4+257.880 selon les
coordonnées 36°39’56’’N 3°06’35’’E.

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CHAPITRE I. MISE EN CONTEXTE DU PROJET DU METRO

Fig.5 : Plan du tracé du métro d’Alger et ses extensions.

7
CHAPITRE I. MISE EN CONTEXTE DU PROJET DU METRO

Fig.6 : Stations du Métro Ain Naadja-Baraki.

Fig.7 : Tracé du métro de Ain Naadja-Baraki Phase 2.


Le tracé passe à travers d’un tunnel cadre. Le tracé commence à la sortie d’Ain Naadja et passe
par la zone interurbaine entre Ain Naadja et Baraki au moyen d’un viaduc de grande longueur 1,56

8
CHAPITRE I. MISE EN CONTEXTE DU PROJET DU METRO

km ; le tracé descend ensuite jusqu’à se projeter en un tunnel sous le noeud urbain de Baraki. La
longueur est d’environ 3,84 km de parcours avec un rayon minimal de 3.25 m et un maximum de
3.850 m.
La présente étude sera focalisée sur le tronçon 2.

4.2. Historique du projet métro d’Alger.

La réalisation de ce projet avait été décidée dans les débuts des années 1980. Sa mise en œuvre
avait été suspendue, voire totalement mise à l’arrêt, par la suite, faute de ressources financières,
avant d’être relancée à la faveur des programmes d’investissements publics engagés par les
pouvoirs publics dans le cadre du Plan de Soutien à la Relance Economique 2000-2005 et du Plan
Complémentaire de Soutien à la Croissance 2005-2009.

9
CHAPITRE II. LES FORMATIONS GEOLOGIQUES TRAVERSEES PAR LE TRACE DU
METRO
Le bassin sédimentaire de la Mitidja se caractérise par une géologie structurée en plis et plis de
failles, et constitue une structure subsidente de forme synclinale d’âge Mio-Plio-Quaternaire, de
longueur de 100 km et une largeur moyenne de 15 km.
Elle forme un plan penché vers la mer et vers le Sahel, avec une inclinaison d’environ 1 cm par
mètre formant une dépression en affaissement depuis le Miocène et se caractérise par des altitudes
allant de 20 à 50 m.

Fig.8 : Chronologie du Néogène et du Quaternaire Méditerranéen (Maouche, 2000).

11
CHAPITRE II. LES FORMATIONS GEOLOGIQUES TRAVERSEES PAR LE TRACE DU
METRO

1. Evolution de la Mitidja et du Sahel.


L’histoire géologique du bassin de la Mitidja remonte à l’Eocène, il s’est formé par affaissement
d’un socle rigide, entre les failles d’orientation E-W et NE-SW. Après la sédimentation de dépôts
marins du Plaisancien et de l’Astien, le Sahel s’individualise en une ride anticlinale, l’Atlas
continue à se soulever, les dépôts du Miocène, du Pliocène et du Quaternaire réagissent comme
une couverture flexible entre deux unités ascendantes (Glangeaud, 1932).
- le Pliocène marque la fin d’une longue période de sédimentation durant laquelle des argiles et
argilites s’étaient accumulées en mer profonde ou ouverte (Glangeaud, 1932). Un léger plissement
et un soulèvement de l’anticlinal du Sahel apparaissent à la fin du Pliocène isolant complètement
la Mitidja de la mer.
- Au début du Quaternaire s’accumulent des formations fluvio-lacustres (marnes jaunes d’El
Harrach) originaires de l’Atlas dans le sillon subside. Des matériaux essentiellement argileux
contenant quelques lentilles de graviers se déposent dans le bassin qui se creuse davantage au
Villafranchien (Calabrien).
La sédimentation Villafranchienne se termine par une baisse continue du niveau de la mer. A ce
moment, les phénomènes d’érosion s’amorcent et la subsidence s’accentue (érosion de la
formation d’El Harrach).
A la fin du Pléistocène, les dépôts du Villafranchien sont en grande partie érodés, mettant à nu
l’Astien dans la Mitidja orientale. Dès lors, les oueds creusent profondément leurs lits, et les cônes
de déjection s’avancent vers la plaine

Fig.9 : Histoire paléogéographique de la mitidja pendant le Plio-Quaternaire (L.Glangeaud


1932).

12
CHAPITRE II. LES FORMATIONS GEOLOGIQUES TRAVERSEES PAR LE TRACE DU
METRO

2. Les formations de la Mitidja et du Sahel.


La litho-stratigraphie de la plaine de la Mitidja est sommairement résumée dans le (Tableau.II-1)
extrait de la thèse de (Mimouni, 2010).

Tab.1 : Colonne stratigraphique de la plaine de Mitidja (Mimouni, 2010).

2.1. Le Miocène Post-Nappe.


D’après L.Glangeaud (1952) se distingue par trois séries sédimentaires dans le golf de Ménacer,
Le Pontien est formé par des grés, argile à lignites et des calcaires à planorbes, Le Languien –
Serravallien : qui est une série principalement marneuse avec des intercalations locales de niveaux
détritiques, Le Burdigalien qui sont des formations éruptives avec localement à la base poudingues
à huîtres. Dans la bordure sud-Mitidjienne.

2.2. Les formations du Pliocène.


Occupent essentiellement la Mitidja et sa bordure Nord et apparaissent très peu dans la bordure
Sud, on distingue Le Plaisancien qui est composé principalement d’une série épaisse et uniforme
de marnes bleues, présentant localement des bancs de grès faiblement glauconiaux. Cet étage peut
atteindre une épaisseur considérable sous le Sahel et au Nord de la Mitidja.Cette épaisseur biseaute
vers le Sud, où le Plaisancien repose en discordance sur les formations Miocènes. Le Plaisancien
affleure uniquement dans le Sahel, et L’Astien qui est bien développé au sud du Sahel et apparait

13
CHAPITRE II. LES FORMATIONS GEOLOGIQUES TRAVERSEES PAR LE TRACE DU
METRO
très peu sur la bordure sud de la Mitidja. Les formations astiennes caractérisées par des facies
variés (Glangeaud et al. (1952)). Dans le bassin de la Mitidja, le passage Plio-Quaternaire se fait
par l’intermédiaire d’une zone, où les formations littorales à pectonelles et huîtres (probablement
Astiennes) s’alternent avec des couches de poudingues et cailloutis qui annoncent le remblaiement
villafranchien.

2.3. Le Quaternaire.
Est formé par des dépots marins et continentaux.
Les dépôts marins affleurent sur le littoral, ils sont disposés sous forme de terrasses marines étagées
et discordantes sur des couches plus anciennes. Les dépôts continentaux sont concentrés
essentiellement dans le sud de la plaine de la Mitidja. C’est un remplissage alluvial compris entre
le Villafranchien et le Rharbien. Ces alluvions reposent en discordance sur les formations
astiennes.
Dans le Quaternaire de la région d’Alger on distingue ; Les formations d’El Harrach
(Villafranchien) sont connues sur le nom de « Marnes d’El Harrach ». Ces marnes affleurent à El
Harrach, sur le flanc sud du Sahel et à l’extrémité occidentale de la plaine de la Mitidja, Le Soltano-
Tensifien est présent dans toute la plaine, à l’exception de la partie occidentale, elle comprend des
matériaux grossiers (graviers et galets avec des limons et des argiles) épaisses, qui ce diminuant
vers les bordures du bassin de la baie d’Alger, Le Rharbien de Mazafran et Halloula, est constituées
de limons gris et d’argiles qu’on rencontre dans les dépressions de la plaine.
Le Quaternaire actuel est formé de dépôts fluviatiles constitués de galets roules et de plage de
limons gris ocre qui se trouvent uniquement dans les lits mineurs et majeurs des oueds.
Les extrusions de roches volcaniques (basaltes) d’âge Miocène et Quaternaire (Bellon, 1981) se
retrouvent surtout à l’Est d’Alger ou le magmatisme Miocène est présent à :
- Thenia (intrusions plutoniennes du massif granodioritique).
- cap Djanet et de Dellys (coulées basaltiques sous-marines).
- Zemmouri et El Karma (coulées dacitiques).
Le Sahel d’Alger est une région de collines dont les formations géologiques sont d’âge Tertiaire,
Pliocènes et Miocènes.

3. Les formations traversées par le tracé.


Le tracé du métro passe par les zones d’Ain Naadja et Baraki. Sur la base des données tirées de la
carte géologique de L’Arbaa au 1/50000, la région d’étude est constituée de terrains d’âge Pliocène
et Quaternaire (Figure 10) :
- Formation A. Alluvions actuelles : Cailloutis et graviers avec sables limoneux du lit majeur
des cours d’eau.
- Formation a2 : Alluvions récents (Néo-Pléistocène).
- Formation p2q’’ : Marnes et cailloutis.

14
CHAPITRE II. LES FORMATIONS GEOLOGIQUES TRAVERSEES PAR LE TRACE DU
METRO

Fig.10 : A. Situation du tracé du métro sur l’extrait B. Image satellite des 23 Sondages
carottés.de de la carte géologique de l’Arbaa 1/50000 e.

3.1. Sondages carottés et la lithologie.

L’aire d’étude est située entre les zones d’Ain Naadja et Baraki, la limite nord de la zone d’étude
passe à 7 kilomètres au sud d’Alger, au Nord-Ouest apparaît le flanc sud de l’anticlinal du Sahel
d’Alger formant, dans l’ensemble, un plan incliné, découpé par de très courts oueds débouchant
dans l’Harrach. La surface structurale primitive formée de terrain d’âge pliocène supérieur y a été,
en grande partie, respectée par l’érosion. Dans sa partie médiane, le tracé est traversé du Nord-Est
au Sud-Ouest par la Mitidja.
Cette riche plaine, de formation très récente, est due au remblaiement d’un vaste
Synclinal ou « flexure-graben » post-astien.
Ces formations correspondent au remplissage sédimentaire du bassin de la Mitidja et couvrent
une large surface aux alentours d’Alger.
Lors de la phase d’exécution du projet, 23 sondages carottés dont la profondeur d’investigation
varient entre 10 et 60m ont été réalisés en vue de compléter les données de la première
investigation de l’étude de l’APD et de préciser la nature géologique des terrains traversés sur le
tracé du métro.

15
CHAPITRE II. LES FORMATIONS GEOLOGIQUES TRAVERSEES PAR LE TRACE DU
METRO

Photo réelle, caisse de sondage de l’unité AA Sondage 02.

Photo réelle, caisse de sondage de l’unité QA Sondage 02.

16
CHAPITRE II. LES FORMATIONS GEOLOGIQUES TRAVERSEES PAR LE TRACE DU
METRO
Les logs de sondages sont reportés sur la (Figure 11). D’après la corrélation des logs de sondages,
nous avons pu tracer une coupe interprétative du site d’étude représentée dans (Figure 12) en
utilisant le logiciel AutoCAD et Illustrator et Strater v5.

Fig.11 : Log représentatif des 23 sondages carottés.

3.2. Description géologique du tracé.

Le tracé de notre ouvrage suit un profile topographique de terrain faiblement dénivelé


(pratiquement plat). Pour cela, on a proposé une seule coupe lithologique orientée NW-SE réalisée
à partir des sondages carottés qui montre la présence des ensembles lithologiques en ordre
chronologique, du plus ancien au plus récent comme suit :

❖ Terrain Tertiaire (Villafranchien) (n’apparaissent pas dans les sondages) -Formation TG.
Grés jaunes -Formation TS. Sables jaunes -Formation TA. Argiles sableuses jaunes et gris.

❖ Terrain Quaternaire Ancien : Plio-Quaternaire. - Formation QM. Marnes jaunes d’El


Harrach. - Formation QG Alluvions quaternaire. - Formation QS. Facies détritiques. -
Formation QA. Facies détritiques.

17
CHAPITRE II. LES FORMATIONS GEOLOGIQUES TRAVERSEES PAR LE TRACE DU
METRO
❖ Terrain Quaternaire Récent : Holocène. - Formation AA. Cônes de déjection (Néo-
pléistocène). - Formation A. Alluvions actuelles.

3.2.1. Terrains Tertiaires continentaux (Villafranchien).


Dans la zone d’étude apparaissent les matériaux les plus superficiels de la molasse astienne, d’âge
pliocène (Villafranchien inferieure).
Quant à l’Astien, il est caractérisé par des dépôts marins peu profonds, représentés par une
succession lithologique qui comprend de manière générale de la base vers le haut les faciès
suivants : marno-sableuse, calcaréo-gréseuse, mollassique et sablo argileuse, dénommée Molasse
Astienne. Ces faciès présentent des intercalations et des fréquents changements latéraux. Elles ont
été considérées au cours de l’étude géologique comme Unités TG (Grès), TS (Sables et sables
argileux avec des niveaux de conglomérats et des bancs de grès) et TA (Argiles plus ou moins
sableuses).

• Formation TG. Grés jaunes. Les grès constituent le faciès principal de la molasse
astienne. Ils présentent une couleur jaune fauve, sont peu argileux sauf à la partie inférieure,
avec une granulométrie souvent grossière et mal classée, essentiellement constituée de
quartz et le plus souvent à ciment calcaire. Cela indique un milieu sédimentaire littoral aux
eaux agitées et riches en carbonate. Ils se présentent comme une succession de bancs
gréseux de 10 à 30 centimètres d’épaisseur et de bancs sableux de 20 à 50 centimètres
d’épaisseur, souvent incurvés. La stratification est soulignée par les bancs durs que
l’érosion a la plupart du temps mis en relief. D’autre part, des stratifications entrecroisées
et des traces de courants sont fréquemment identifiées, ainsi qu’une riche faune qui indique
des fonds sableux. Ce faciès indique finalement les niveaux de régression de la mer à
l’Astien et au Pléistocène. Ces matériaux n’affleurent pas dans la zone d’étude.
• Formation TS. Sables jaunes. L’évolution régulière du bassin et son comblement par un
matériel détritique le conduisent à une phase fluviatile subcontinentale marquée par le
dépôt de formations sableuses et de limons jaunes et gris. La sédimentation de ces niveaux
est très irrégulière et discontinue et renferme des lentilles irrégulières de sables grossiers
et de graviers, ainsi que des passées de conglomérats et de bancs gréseux de 10 à 30
centimètres d’épaisseur. La faune est représentée essentiellement par des mollusques d’eau
douce.
Il est à noter en général une absence de stratification ou de niveau repère excepté au niveau
des affleurements où il est possible de distinguer des bandes rougeâtres riches en oxydes.
Ces matériaux n’affleurent pas dans la zone d’étude, bien qu’ils apparaissent en
profondeur, dans certains sondages réalisés.

• Formation TA. Argiles sableuses jaunes et gris. L’hétérogénéité des dépôts détritiques
irréguliers de la Molasse Astienne permet de différencier un faciès discontinu et présenter
par une nature argilo-limoneuse gris jaunâtre au-delà d’un contenu fin, dont l’origine

18
CHAPITRE II. LES FORMATIONS GEOLOGIQUES TRAVERSEES PAR LE TRACE DU
METRO
sédimentaire serait dû à des moments de moindre énergie de l’environnement de
sédimentation. Ces matériaux n’affleurent pas dans la zone d’étude, bien qu’ils
apparaissent en profondeur, dans certains sondages réalisés.

3.2.2. Terrains Plio-Quaternaire.


Après la sédimentation de l’Astien, l’érosion de l’Atlas Tellien a entraîné le dépôt du quaternaire
dans les zones basses et dans le littoral marin. Celui-ci englobe une multitude de faciès,
essentiellement détritiques et qui sont discordantes sur les couches plus anciennes.

• Formation QM. Marnes jaunes d’El Harrach. Le Villafranchien est connu sous le nom
de « Marnes d’El Harrach » d’environ 200 m d’épaisseur diminue vers l’Atlas. Ces marnes
affleurent à El Harrach, sur le flanc sud du Sahel et à l’extrémité occidentale de la plaine
de la Mitidja Une dernière transgression d’âge Calabrien est le résultat des variations
climatiques et des procès d’eustatisme au début du Quaternaire, se traduisant par des dépôts
d’argiles et de marnes jaunes, dites de El Harrach et de grès sableux jaunes à stratification
de milieu littoral agité, avant que la mer reprenne son retrait généralisé. Leur attribution au
quaternaire en opposition aux dépôts de la molasse astienne peut être vérifiée en mesure
de leur position par rapport à la marne de El Harrach. D’autre part les faciès sableux ne
présentent pas les bancs de grès qui sont caractéristiques de l’Astien. Ces matériaux
apparaissent dans la zone d’étude comme argile limoneuse jaunâtre avec concrétions
carbonatées grisâtres.

• Formation QG Alluvions quaternaire. Cette formation est constituée d’alluvions de


nature granulaire, formée de graviers et cailloux subarrondis, de taille centimétrique, et de
nature diverse (calcaires, grés, etc.) enveloppés dans une matrice sableuse.

• Formation QS. Facies détritiques. Le Quaternaire continental, Calabrien-Villafranchien,


repose sur le Pliocène continental avec lequel il présente d’étroites analogies de faciès qui
rendent leur délimitation très délicate. Il se compose d’un ensemble détritique
correspondant à l’érosion des reliefs, constitué aussi bien de faciès argileuses, sableuses et
à galets.
• Formation QA. Facies détritiques. Il se compose d’un ensemble détritique correspondant
à une importante sédimentation fluvio-continentale qui se poursuit dans les plaines
alluviales, en complète continuité. Ils sont constitués de faciès argileux de couleur
rougeâtre, marron et jaunâtre formé d’argiles, et d’argile sableux avec cailloux.

3.2.3. Terrain Quaternaire Récent (Holocène).


Superficiellement, au-dessus du substrat pliocène et plio-quaternaire de la zone en étude, et
recouvrant la plaine d’inondation du fleuve El Harrach et la plaine de Baraki, quelques matériaux
quaternaires récents de plusieurs mètres d’épaisseur apparaissent.

19
CHAPITRE II. LES FORMATIONS GEOLOGIQUES TRAVERSEES PAR LE TRACE DU
METRO
L’épaisseur moyenne dans la plaine de Baraki est de 10-12m.

• Formation AA. Cônes de déjection (Néo-pléistocène). Cônes de déjection récents des


vallées débouchant de l’Atlas dans la plaine et s’y épanouissent : produits de remaniement
limoneux et caillouteux des cônes de déjection récents. L’épaisseur moyenne est de 8-12m.
Dans la zone d’étude, ces matériaux se présentent comme limons et argiles limoneuses,
grisâtres avec passages de sables.

• Formation A. Alluvions actuelles. Cailloutis et graviers avec sables limoneux du lit


majeur des cours d’eau. Le tunnel du métro traverse les formations QG (alluvions), la
formation QA (Argile sableuse jaunâtre), et les Sable fin brunâtre (formation QS), la
formation AA (Argile peu sableuse grisâtre).

Le recouvrement du tunnel est constitué Fondamentalement par des formation argileuse AA (A1,
A2 et A3) et par des Remplissages anthropiques.
3.3. Evolution latérale des épaisseurs du Quaternaire dans le tracé du métro
selon le profil NW-SE.

Fig.13 : Evolution latérale des épaisseurs du Quaternaire dans le tracé du métro selon le profil
NW-SE.

20
CHAPITRE II. LES FORMATIONS GEOLOGIQUES TRAVERSEES PAR LE TRACE DU
METRO
Situé dans la plaine de Baraki, le tracé du métro passe sous terre selon un profil de direction
NW-SE composé de 23 sondages. Dans ce profil les épaisseurs du quaternaire varie :

❖ L’épaisseur du R est pratiquement constante.

❖ L’épaisseur du AA est plus importante dans le NW comparé au SE, ce dernier constitue le


cône de déjection des vallées débouchant de l’Atlas dans la plaine.

❖ L’épaisseur du QA est moins importante au NW comparé au SE, avec des épaisseurs qui
peuvent arriver à 25 m dans les sondages SC19 et SC21, constituant les dépôts de la plaine
alluviale.

❖ L’épaisseur de QS est importante au niveau des sondage (SC13 jusqu’au SC18) et très
faible au niveau des sondage (SC3 SC4 ET SC6), cette unité est absente dans les autres
sondages.

❖ L’épaisseur de QM atteint son maximum au SE du profil avec une épaisseur de 20m (au
niveau du sondage SC23), alors qu’elle est très faible au NW du profil.

❖ Ces dépôts sont d’origine marin dû à la dernière transgression quaternaire.

❖ L’épaisseur de QG varie énormément dans le profil, sa disposition dans la plaine est


expliquée par le remaniement lors du transport et dépôts des sédiment.

❖ Les variations des épaisseurs est guidée par l’emplacement des sondages par rapport à
l’Atlas Bélidien (les sédiments sont plus importants à la base des chaines de montagne plus
on s’éloigne plus les sédiments de grande taille disparaisse et reste que les sédiments de
petite taille avec des intrusion).

❖ La succession des différentes unités confirme leurs remblayages par les alluvions anciennes
et récente.

❖ La forme des unités confirme la présence du synclinal Mitidjien, mais on ne peut pas le
noté car en manque d’épaisseurs et de sondage, donc on propose d’autre forage plus
profond.

A partir des sondages récolter sur le terrain et leur interprétation, une coupe géologique a été
mise en œuvre grâce au deux logiciels Illustrator 2020 et Strater v5 (Figure 12)

21
CHAPITRE II. LES FORMATIONS GEOLOGIQUES TRAVERSEES PAR LE TRACE DU
METRO

Fig.12 : Coupe géologique NW-SE du tracé Ain Naadja-Baraki Phase 2 lot 2.

22
CHAPITRE II. LES FORMATIONS GEOLOGIQUES TRAVERSEES PAR LE TRACE DU
METRO

Conclusion.

✓ Le bassin sédimentaire de la Mitidja se caractérise par une géologie structurée en plis et


plis de failles, et constitue une structure subsidente de forme synclinale d’âge Mio-Plio-
Quaternaire. Le Sahel d’Alger est une région de collines dont les formations géologiques
sont d’âge Tertiaire, Pliocènes et Miocènes.

✓ La région d’étude est constituée de terrains d’âge Pliocène et Quaternaire, la coupe


géologique réaliser indique un substratum alluvionnaire QG qui apparait dans les sondages
SC18 et SC19 de 60 m de profondeur, et continu par le principe de dépôt dans les autres
sondages. Ces dépôts alluvionnaires apparaissent parfois sous forme de lentilles dans une
matrice argileuse, et proviennent d’Oued el Harrach, on les trouve à partir de 25 à 40 m de
profondeur.

✓ Les Marnes grise argileuse parfois sableuse d’El Harrach varie d’épaisseur de 10 m à 20
m. Ces marnes sont surmontées par des argiles sableuses caillouteuses et peu limoneuses
d’une épaisseur allant de 8 m jusqu’à 25 m.

✓ Au long de presque tout le tracé, on détecte un recouvrement de remblais anthropiques


appartenant à l'exécution de voies dans les zones urbanisées, terrain de travaux dans des
zones agricoles ou matérielles de déchets de l'exécution d'œuvres proches.

✓ Le métro en exécution traverse les formations géologiques suivantes : la formation QM


(Marnes jaune d’El Harrach), La formation QA (Argile sableuse jaunâtre), Et les Sable fin
brunâtre (formation QS). Le recouvrement du tunnel est constitué Fondamentalement par
des formation argileuse AA (A1, A2 et A3) et par des Remplissages anthropiques.

23
CHAPITRE III. CONTEXTE STRUCTURAL ET SISMO-TECTONIQUE

La Mitidja est un bassin qui fut un golf marin au Pliocène, transformé en un lac séparé de la mer
méditerranée par la formation du Sahel. Elle a été remplie au Quaternaire par des alluvions
anciennes et récentes.
Selon Glangeaud et al. (1952), le Néogène de la Mitidja est postérieur à la mise en place des nappes
telliennes. Les dépôts Miocènes Post-Nappe argileux et gréseux sont liés à une transgression d’âge
Burdigalien inférieur.

Fig.14 : Coupe géologique du Sahel d'Alger selon L. GLANGEAUD (1932).

1. L’analyse de la carte linéamentaire.


Les Modèles Numériques de Terrain (MNT, en anglais DTM ou DEM, pour Digital Terrain Model
et Digital Elévation Model, respectivement) correspondent à une représentation artificielle des
reliefs de la Terre, en 2D ou en 3D, Ils s'appuient sur l'interprétation d'un trio de données spatiales,
en l'occurrence la longitude x, la latitude y et l'altitude (ou profondeur pour la bathymétrie).

Leurs applications sont aussi diverses que multiples (tectonique active, étude des glissements de
terrains, hydrologie, génie civil, simulation de vol.). Nous concernant, il s'agira de les exploiter
pour l'analyse morpho-tectonique du secteur de la Mitidja, notamment pour reconnaître des traces
superficielles de structures actives. L'exagération verticale s'avère souvent utile dans cet exercice.
La construction de ces MNT est établi par un calculateur numérique (dans notre cas ; ArcGIS et
ROCKWORKS).

Apres la récolte des images MNT, la sélection de deux images a été nécessaire afin de prendre en
compte notre zone d’étude (N36 E002 et N36 E003), ce qui implique une mosaïquage des deux
images impliquées sur ArcGIS pour ce lancer aux étapes suivantes (figure 15.A).

24
CHAPITRE III. CONTEXTE STRUCTURAL ET SISMO-TECTONIQUE

Fig.15 : A. Image MNT (N36 E002 et N36 E003) ; B. Image MNT hillshade
C. Carte linéamentaire réaliser à partir des MNT.

25
CHAPITRE III. CONTEXTE STRUCTURAL ET SISMO-TECTONIQUE

L’utilisation de l’option hillshade sur diffèrent angles (Azimut et Altitude), Nous permet de mieux
visualiser les linéaments afin d’avoir des résultats plus fiables sur la carte linéamentaire (figure 15,
B).
Ces données ont été regroupées et projetées grâce au logiciel RockWorks17 afin d’obtenir une
représentation graphique en forme de diagramme de fréquence (Figure 16 A) appelées rosace de
directions, et de langueur (Figure 16 B).

A B

Fig.16 : A. Rosace de direction. ; B. Rosace de longueur.

L’interprétation de la rosace de fréquence implique 3 directions élémentaires :


- Direction E-W estimée à 13,5 %, sont généralement associe à des Failles inverses.
- Direction NW-SE estimée à 10 %, sont généralement associe à des Décrochements.
- Direction NE-SW estimée à 8%.
La rosace de longueur indique la direction E-W comme étant la direction la plus langue des
linéaments.

Les études effectuées dans le bassin de la Mitidja (A. Boudiaf 1996) montrent que la tectonique
active se manifeste le long des bordures nord et sud du bassin par de nombreuses failles et plis
failles à jeu inverse de direction NE–SW (pli-faille du Sahel), recoupés par des accidents
conjugués de direction NW–SE, qui déforment peu à peu ces versants et surélèvent la région
littorale.

26
CHAPITRE III. CONTEXTE STRUCTURAL ET SISMO-TECTONIQUE

2. Les grands accidents de l’Algérois.

La limite nord de la zone d’étude passe à 7 kilomètres au sud d’Alger. Autour de laquelle nous
évoquant quatre régions naturelles (figure 17).

• 1º Au Nord-Ouest apparaît le flanc sud de l’anticlinal du Sahel d’Alger formant, dans


l’ensemble, un plan incliné, découpé par de très courts oueds débouchant dans l’Harrach.
La surface structurale primitive formée de terrain d’âge pliocène Supérieur y a été, en
grande partie, respectée par l’érosion (Glangeaud et al.,1952).

• 2º Dans sa partie médiane, la région est traversée du Nord-Est au Sud-Ouest par la


Mitidja dimensionnée à 120 km de long sur 20 km de large, à remplissage mio-plio-quaternaire
(Glangeaud et al., 1952). Cette riche plaine, de formation très récente, est due au remblaiement
d’un vaste synclinal ou « flexur-graben » post-astien.

• 3º Au Sud-Est, le Djebel Zercuela et le massif montagneux situé à l’Est de l’Arbaa


correspondent au flanc Nord du grand anticlinal atlasique ou au flanc Sud du synclinal
mitidjien. Ici, l’érosion a découpé profondément la surface structurale primitive en mettant
à nu sous le pliocène et le miocène, les terrains éocènes, secondaires et primaires (Boudiaf,
1996)

• La zone en étude correspond à la plaine d’inondation du fleuve El Harrach et la plaine de


Baraki, qui font partie du remblai du bassin néogène de la Mitidja.

Afin d’obtenir un schéma structural qui englobe le plus information possible ; c’est à dire toutes
les structures de déformations qui peuvent affecter Notre zone d’étude, Cette dernière se situe à
extrémité nord est de la carte de l’Arbaa (Carte numéro 42), Un assemblage de 3 autres cartes
géologiques avoisinantes (Chéraga,Alger,Kolea respectivement Carte 20,21,41 ) été nécessaire
(figure 18).

L’activité sismique est localisée essentiellement sur les bordures du Bassin Mio-Plio-Quaternaire
de la Mitidja et en offshore De nombreux travaux de recherche en géosciences (sismotectonique ,
sismique etc…) ont identifié l'existence de certaines grandes failles potentiellement sismogènes
(faille de Thenia , faille de Zemouri , faille de Khair Eddine, faille de l'Atlas blidéen , faille de
Chenoua etc…) dont l'état de connaissance réelle de leur évolution géodynamique ,leur extension
en profondeur etc… restent insuffisantes et nécessitent des recherches pluridisciplinaires
complémentaires .Ces failles de type inverse et généralement peu inclinées et particulièrement
dissimulées sont capables de générer des séismes violents dans la région d'Alger.

27
CHAPITRE III. CONTEXTE STRUCTURAL ET SISMO-TECTONIQUE

Fig.17 : Les grands accidents de l’Algérois.

28
CHAPITRE III. CONTEXTE STRUCTURAL ET SISMO-TECTONIQUE

Fig.18. Les 6 étapes pour la création du schéma Structural.


29
CHAPITRE III. CONTEXTE STRUCTURAL ET SISMO-TECTONIQUE

Notre zone d’étude avoisine la prétendue faille du sahel.


Le Sahel localisé à l'ouest d'Alger, est situé entre les massifs primaires du Chenoua et d’Alger et
forme la bordure nord de la plaine de la Mitidja. Ça morphologie reste Problématique, les pendages
Sud du côté de kolea sont très visibles par rapport au côté Nord ou les terrasses marines recouvrent
la totalité de la structure. Le sahel localisé à l’ouest d’Alger est situé entre les massifs primaires
du Chenoua et d’Alger.

Fig.19 : Compagne MARADJA 2006.

L’investigation de la compagne MARADJA montre des pendages de direction Nord a 2km de


Bousmail (en mer) qui pourrait correspondre à la continuité du flanc Nord du sahel.
La faille du sahel reste à ce jour une hypothèse d’une faille aveugle très profonde.

3. Aléa sismique.
L'activité sismique de la région d'Alger est localisée essentiellement dans le bassin néogène de la
Mitidja. Dans cette région, d'importants séismes se sont produits au cours de l'histoire, la
tectonique active se manifeste le long des bordures nord et sud du bassin par de nombreuses failles
et plis failles à jeu inverse de direction NE–SW (pli-faille du Sahel), recoupés par des accidents
conjugués de direction NW–SE, qui déforment peu à peu ces versants et surélèvent la région
littorale.

30
CHAPITRE III. CONTEXTE STRUCTURAL ET SISMO-TECTONIQUE

Il est admis par la communauté scientifique, depuis le séisme de Mexico de 1985, que les bassins
sédimentaires amplifient le signal sismique du fait du caractère meuble des sédiments qui les
remplissent. Les enregistrements sismologiques faits durant le séisme du 21 mai 2003 ont confirmé
la possibilité d'amplification du signal sismique dans le bassin de la Mitidja ( Laouami et al. 2003).

Pour la conception des cartes et des cartes de scenarios, quatre sources d'information, avec
différents niveaux de détail, ont été utilisées pour établir ces dernières.
La première, les Règles Parasismiques Algériennes, RPA (2003), qui attribue une sismicité
uniforme à toute cette région, la plus élevée en Algérie, mais où l’on note un manque d'information
sur les effets locaux. Les autres sources d'information sont les études de microzonage sismique du
JICA (2006) et du CGS (2007-2009) et (BRGM) Bureau de recherches géologiques et minières.

L’étude de la JICA (2006) couvre seulement 34 des 57 communes de la Wilaya d’Alger, L’étude
des 22 communes restantes ont été élaboré à l’aide des donnés de (CGS) et (BRGM).
Afin de combiner les informations recueillies l’utilisation de l’Excel 2016 et Adobe Illustrator
2020 ont été nécessaire.

L'étude d'aléa sismique réalisée dans le cadre de ce scénario sismique d'Alger a confirmé les
sources sismiques déjà connues dans la région. Les magnitudes potentielles qui ont été affectées à
chacune d'elles ne font pas l'unanimité de tous les spécialistes et notamment algériens.
Dans l’analyse de l’aléa sismique, il a été mis en évidence six faille principales à savoir : la faille
de Sahel, chenoua, Sud Mitidjienne (Blida), Khair Al Dine, Zemmouri et Thenia) qui pourront
affecter sérieusement la ville d’Alger. Sur les six failles potentielles localisées autour d’Alger suite
à une étude d’Aléa sismique, seules deux failles (Khair Al Dine et Zemouri) qui sont les plus
sévères, la première pour la partie ouest d’Alger et la seconde pour la partie Est ont été retenues
pour le scénario.

Evaluer l’aléa sismique, c’est estimer la nature, la localisation et l’ampleur de ces effets qui
peuvent induire des désordres et dommages sur les installations.
L’étude des différents effets induits par des séismes passés permet donc d’obtenir des informations
utiles pour estimer l’aléa sismique.
Le mouvement sismique fort du sol a été évalué en utilisant une loi d’atténuation de l’intensité
sismique choisie de la littérature. Le mouvement sismique fort du sol s’est avéré le plus important
pour Alger quand il s’agit de la faille Khair al Dine et dont l’Intensité a été estimé entre VII et IX
(MSK).
L’applicabilité à la zone algéroise de plusieurs relations d’atténuation sélectionnées au préalable a
été évaluée à travers la comparaison avec les enregistrements du mouvement très forts observés
lors du séisme de Boumerdes 2003.

31
CHAPITRE III. CONTEXTE STRUCTURAL ET SISMO-TECTONIQUE

Fig.20. L’aléa sismique pour la ville d’Alger.

32
CHAPITRE III. CONTEXTE STRUCTURAL ET SISMO-TECTONIQUE

4. scénarios sismiques de la wilaya d’Alger.


Parmi les six failles étudiées, il s’avère que les failles de Khair Al Dine et de Zemmouri sont celles
qui affecterons le plus la ville d’Alger et ses environs.
Ces failles ont été modélisées pour estimer les magnitudes en relation avec la période de retour et
déterminer les séismes du scénario. Tenant compte la sismotectonique et la sismicité de la région
d’Alger, l’estimation de l’aléa sismique en termes d’accélération de pointe du sol (PGA) est
montrée sur figure 21. De même, l’aléa sismique évalué en termes d’intensité sur l’échelle MSK
est montrés sur la figure 22.

Le Tableau-1 montrent la magnitude d’un séisme survenant dans une période de retour de 475 ans
pour chaque faille.

Tab.2 : Magnitudes des séismes de scénario.

L’intensité sismique sur l’échelle MSK (Figure 8) a été estimée par une nouvelle relation
empirique révisée. L’intensité sismique et les enregistrements de mouvements forts disponibles au
CGS des séismes de Chenoua de 1989, d’Ain Timouchent de 1999 et de Boumerdes de 2003 ont
été collectés avant de réviser la nouvelle relation pour l’Algérie.
Un séisme se traduit à la surface terrestre par des vibrations du sol et parfois par des décalages de
la surface du sol de part et d’autre des failles. L’ampleur des vibrations dépend en premier lieu de
la quantité d’énergie libérée, de la profondeur de la rupture et de la distance à laquelle on se trouve.
En outre, localement, ces mouvements peuvent être modifiés par des effets de site.
Lorsqu’un séisme se produit, les ondes sismiques qui se propagent depuis le foyer jusqu’à la
surface traversent différents milieux. Selon la nature de ces couches géologiques, l’impact du
séisme ne sera pas le même, car les caractéristiques mécaniques sont différentes. On parle alors
d’Effet de site pour désigner cette modification de la secousse sismique selon la géologie locale.
Pour la carte du risque sismique (Figure 24), la vulnérabilité sismique est considérée comme étant
uniforme partout dans la Wilaya d’Alger, ce qui signifie que le risque sismique devient directement
proportionnel à l’aléa et à l’exposition.

33
CHAPITRE III. CONTEXTE STRUCTURAL ET SISMO-TECTONIQUE

Fig.21. Distribution de l’accélération de pic au sol à la surface de sol.

34
CHAPITRE III. CONTEXTE STRUCTURAL ET SISMO-TECTONIQUE

Fig.22. Distribution de l’intensité sismique sur l’échelle MSK.

35
CHAPITRE III. CONTEXTE STRUCTURAL ET SISMO-TECTONIQUE

Seulement trois niveaux ont été considérés dans la carte de risque sismique faible, modéré et élevé,
représentés par les couleurs bleu, jaune et rouge La carte suivante montre la répartition de ces
niveaux entre les communes de la Wilaya d’Alger : 34 communes à niveau élevé, 21 communes à
niveau modéré, et, seulement, 2 communes à niveau faible. On peut dire que les communes où le
risque sismique est élevé sont clairement dominantes.

Fig.23. Schéma bloc 3D du modèle sismotectonique


A. Modèle proposé par JICA (2006). B. Modèle Yelles (2006).

Fig.25. Graphe circulaire du degré du risque sismique de la wilaya d’Alger.

36
CHAPITRE III. CONTEXTE STRUCTURAL ET SISMO-TECTONIQUE

Fig.24. Risque sismique pour la ville d’Alger.

37
CHAPITRE III. CONTEXTE STRUCTURAL ET SISMO-TECTONIQUE

Conclusion.

✓ Du Trias jusqu’à présent, l’histoire géologique de l’Algérie du nord est étroitement liée
aux déplacements relatifs des plaques Afrique et Eurasie. Il en résulte de cette histoire
tectonique que la chaîne tellienne est formée par des plis, des plis défaits et des failles
inverses tendant de E-W à NE-SW, le long de la zone d’accommodation de la convergence
Afrique et Eurasie.

✓ Les interprétations des grands accidents et des linéaments montrent une empreinte
tectonique dominé par des structures de compression (plis et failles inverses) le long de la
direction NE-SW et ENE-WSW.

✓ Les six failles principales qui pourront affecter sérieusement la ville d’Alger sont : la faille
de Sahel, Chenoua, Blida, Khair Al Dine, Zemmouri et Thenia).
La carte de l’aléa sismique de la wilaya d’Alger indique un potentiel du mouvement du sol
élevé pour notre zone d’étude.

✓ L’intensité sismique sur l’échelle MSK est la plus importante à l’alentour de la zone
d’étude lors du séisme de scénario de Khair Al Dine et du sahel (8 à 9 MSK).

38
IV. GEOTECHNIQUE

1. la Géotechnique.
La géotechnique est le domaine d’étude des propriétés physiques, mécaniques et hydrauliques
des sols et des roches et de leurs applications en construction civile, Elle joue un rôle essentiel
dans l’acte de construire pour tous les travaux de bâtiment, de génie civil et d’aménagements on
peut citer les fondations des ouvrages, Les ouvrages de soutènement des terres, Les
terrassements, Les ouvrages fluviaux et plains d’autres.

1.1. La campagne géotechnique réalisée.

Elle se centre sur la détermination des


Caractéristiques lithologiques et géotechniques des matériaux traversés par le tracé du tunnel AIN
NAADJA– BARAKI.
Afin de réaliser une conception appropriée du métro du point de vue géologique et géotechnique,
Et sa depuis La campagne de reconnaissance proposé comportant différent essai in Situ et en
Laboratoire.

1.2. Description de la campagne de reconnaissance.

La typologie et le nombre de reconnaissances réalisées sont basés aussi bien sur la typologie des
terrains traversés que sur les données géotechniques que l’on prétend obtenir pour la conception
de la ligne de métro.
La qualité et la quantité des essais a réalisé a été dirigés par la bibliographie de l’Avant-projet
sommaire (APD).

2.Présentations des essai Géotechnique.


2.1.Essais In -Situ.

La campagne de reconnaissance In situ proposée se résume comme suit :

Essais NORMES NOMBRES Objectif de l’essai


Caractériser à la fois la
Sondages carottés XP P94-202 23 nature et l’état des sols
Essai de chargement
NF P94-110-1 statique du terrain en
Essais pressiométrique 23 place
Détermination de la
NF P94-116 nature et de l’état de
Essais SPT 23 compacité du sol

39
IV. GEOTECHNIQUE

Connaitre l’état de la
NF P94-157-2 ressource en eau en
Piézomètres 23 termes de quantité,
Evaluer ponctuellement
la perméabilité
NF P94-132 horizontale d'un terrain
aquifère situé au-dessous
Lefranc 9 de la nappe (sol saturé).
Tab.3 : Campagne de reconnaissances Essais In -Situ.

Les essais précédents en été réalisé sur terrain depuis le début de l’année 2014 pour les essais de
la phase d’APD et des informations provenant de la campagne de prospection complémentaire
CPC jusqu’au 09/06/2020.
L’implantation des Sondages carottés et pressiométrique sont donnés dans les tableaux Suivants
associés à leurs coordonnées UTM.

Coordonnées UTM
Essais Profondeur (m) PK
X Y Z
SC02 10 507578.487 4058815.792 15.785 3+356
SC03 15 507598.998 4058769.060 16.606 3+402
SC04 20 507617.036 4058723.856 16.102 3+452
SC05 20 507633.7690 4058623.5250 18.5060 3+534
SC06 40 507614.558 4058612.237 19.208 3+560
SC07 35 507644.691 4058574.827 18.084 3+580
SC08 35 507672.4890 4058510.6950 18.4080 3+676
SC09 40 507701.3450 4058469.4340 17.5660 3+713
Sondages carottés

SC10 40 507736.3230 4058433.7810 18.0210 3+772


SC11 40 507784.551 4058396.466 17,569 3+834
SC12 60 507818.982 4058377.458 17.974 3+862
SC13 60 507858.35 4058346.60 18,6 3+923
SC14 60 507879.66 4058315.97 20.20 3+983
SC15 60 507927 4058290.81 22.01 4+016
SC16 60 507978.2281 4058260.9722 20.67 4+072
SC17 60 508028.136 4058220.794 20.95 4+094
SC18 60 508028.136 4058220.794 20.95 4+136
SC19 60 508058.7541 4058193.2349 20.8260 4+180
SC20 40 508107.988 4058137.337 21.061 4+235
SC21 40 508163.442 4058093.902 20.991 4+306
SC22 40 508216.461 4058048.92 21.389 4+376

40
IV. GEOTECHNIQUE

SC23 40 508272.6115 4058001.4571 21.6545 4+446


SC24 40 508327.557 4057962.713 21.616 4+514
Tab.4 : Coordonnées UTM, Pk et Profondeur des Sondages carottés.

Coordonnées UTM
Essais Profondeur (m) PK
X Y Z
SP02 10 507587.407 4058812.399 17.566 3+353
SP03 15 507595.001 4058763.330 17.156 3+409
SP04 20 507601.427 4058714.208 18.659 3+554
SP05 20 507642.014 4058670.908 17.265 3+504
SP06 40 507649.367 4058642.434 18.125 3+539
SP07 35 507650.712 4058580.193 19.265 3+599
SP08 35 507653.275 4058505.253 19.876 3+676
SP09 40 507677.798 4058473.384 20.256 3+708
Sondages pressiométriques

SP10 40 507772.234 4058435.046 18.566 3+772


SP11 40 507800.564 4058409.010 19.698 3+837
SP12 60 507830.554 4058369.793 20.698 3+877
SP13 60 507854.923 4058351.399 20.369 3+918
SP14 60 507914.609 4058319.458 21.698 3+978
SP15 60 507948.163 4058292.530 21.369 4+016
SP16 60 507988.640 4058262.452 21.941 4+072
SP17 60 508019.488 4058235.558 20.695 4+113
SP18 60 508037.157 4058200.979 19.156 4+140
SP19 60 508076.019 4058188.007 18.269 4+174
SP20 40 508124.847 4058155.420 20.326 4+228
SP21 40 508183.206 4058099.158 21,102 4+306
SP22 40 508258.724 4058057.012 21.009 4+375
SP23 40 508302.613 4058010.995 21.698 4+460
SP24 40 508325.341 4057964.007 20.951 4+512
Tab.5 : Coordonnées UTM, Pk et Profondeur des Sondages pressiométriques.

2.2.Essais en laboratoires.

À partir des échantillons de Carottes récupérer depuis les Sondages Carottées le Laboratoire LCM
a réalisé une Séries d’Essais d’Identification Physique, d’Essais Chimiques et Mécaniques sur
différent échantillon tiré de différentes profondeurs afin de tirer les caractéristiques géotechniques
de chaque Unités Lithologique traversée le long de notre Tracé et disposer ainsi d’un profil
géotechnique tout au long du tracé.

Les Essais réalisée sont présentés comme suite dans le Tableau Ci-Dessous :

41
IV. GEOTECHNIQUE

Essais Normes Objectif de l’essai


Etudier la répartition des
différents grains d'un
NA 5232 :2007
Analyse Granulométrique échantillon de granulats,
NA5251 :2009
en fonction de leurs
caractéristiques.
Les limites d’Atterberg
définissent à la fois un
indicateur qualifiant la
Limite d’Atterberg NA 16213
plasticité d’un sol, mais
Identification Physique

aussi l’essai qui permet


de définir ces indicateurs.
Déterminer la propreté
d'un sable, d'un granulat
Essai au bleu de
NF P94-068 et plus généralement d'un
méthylène
sol, et les différents types
d'argiles qu'il contient.
NA 5210 :1992 La densité est le rapport
entre la
Poids Volumique Sec masse volumique d'une
Humide ys yd,yh NF P94-054 substance et la
masse volumique de
l'eau.
Teneur en Eau NF P94-050 :1995 //
Perméabilité NF X 30-442 //
Mesurer la variation de
hauteur en fonction du
Odomètres XP P94-090-1 temps de l'échantillon de
sol soumis à une
contrainte
Mécanique

Mesurer les
caractéristiques de
rupture d’un échantillon
Cisaillement Direct NA16218 :2006 de sol fin saturé soumis à
un cisaillement direct
selon un plan imposé, à
une vitesse constante.

42
IV. GEOTECHNIQUE

Mesure la résistance à la
compression d'un
Essai de Compression NF P 94-077 matériau sur une machine
Uniaxial RC Décembre 1997 d'essais mécaniques
suivant un protocole
normalisé.
Chlorures Méthode de Mohr
Gypses
NF ISO 11048
Pourcentage Sulfates
Analyse chimique

Pourcentage Matière
NA 16209
organique //
Perte au Feu NF 15169
Insolubles NA 5042
Fer et Alumines Méthode d'essai
PH NF ISO 10390
CO2
NF P94-0
Pourcentage carbonates
Tab.6 : Listes des Essais géotechnique en Laboratoire.

Fig.26 : Image satellite du trace Metro AIN NAADJA-BARAKI lot 2 Tronçon 2


Et positionnement des sondages carottés et pressiométriques.

43
IV. GEOTECHNIQUE

3.Analyse et interprétation des essais In-Situ.


3.1.Les sondages carottés.

Les Sondages Carottés sont incontournables et indispensables pour notre campagne de


Reconnaissance, Ils fournissent la meilleure qualité d’échantillon permettant de caractériser à la
fois la nature et l’état des sols.

Les Sondages effectués illustrés dans la (Figure 11) ont permis de mettre en évidence plusieurs
Unités lithologique qui se présente comme suit :
1) Remblais
2) Unité AA : Cônes de déjections récentes. Il s’agit d’argiles grisâtres. Elles se présentent parfois
comme étant sableuse ou graveleuse
3) Unité QG : Sol alluvial de nature granulaire Il s’agit de Sables moyens et grossiers (moyenne
denses) et Galets et graviers arrondis (très denses). 4) Unité QA : Argile jaunâtre sableuse avec
quelques grèves.
5) Unité QS : Sable fin brunâtre
6) Unité QM : Argile Marneuse grisâtre avec concrétions et carbonates. Il S’agit de la formation
Marnes du El Harrach.

3.1.1. Les Unités lithologiques sur le tracé.


Le tracé peut se diviser en deux tronçons :
· Tronçon 1 : se situe entre Le PK 1+744.250 et PK 3+281.750, Le tracé longe en viaduc et traverse
des sols alluviaux quaternaires AA avec des épaisseurs moyennes de 30 m. Les alluvions couvrent
les matériaux quaternaires QM (Marnes du El Harrach) et pliocènes sablonneux-gréseux (Unité
TS) et argileux-sablonneux (Unité TA).
· Tronçon 2, se situe entre le P.K. 3+281.750 et la fin du tracé P. K 4+257.880, Le tracé passe en
tunnel souterrain. Les matériaux à creuser appartiennent à l’Unité QM (Marnes du El Harrach) et
l’unité QA (Argile sableuse jaunâtre), Et Sable fin brunâtre (Unité QS). Le recouvrement du tunnel
est constitué Fondamentalement par les sols alluviaux quaternaire AA (A1, A2 et A3) et par des
Remplissages anthropiques.

3.2.Essai pressiométrique Ménard (PMT).

C’est un essai mécanique de référence largement utilisé, développé en 1957 par l’ingénieur
Français Louis Ménard, l’essai est utilisable pour tout type de Roche et de Sol. Selon la Norme
(NF P94-110-1n), Il permet d’évaluer le tassement du sol en plus de sa capacité portante, la
contrainte admissible et sa résistance au cisaillement pour but de calcule et dimensionnement des
Fondation, il consiste à introduire dans un trou de forage une sonde de mesure dilatable radialement

44
IV. GEOTECHNIQUE

en appliquant des contraintes croissantes et progressives afin de mesurer la déformation jusqu’à la


rupture.

3.2.1. Présentation et interprétation des résultants pressiométriques.


L’essai permettra d’obtenir une courbe de variation des Déformation Volumétrique en fonction
des contraintes appliquées afin de définir une Relation Contrainte × Déformation du Sol.
Depuis cette Courbe en tire les paramètres Suivants :
• EM (bars) : Module pressiométrique qui définit le comportement pseudo-élastique du sol.
• PL (bars) : pression limite qui caractérise la résistance de rupture du sol, est par convention
la pression qui correspond au volume de liquide injecté.
À partir du module pressiométrique (EM) et selon la relation proposée par Ménard, on peut calculer
le module de Young (E) selon la formule suivante : E=EM/α, avec : α : coefficient de Ménard qui
dépend de la nature et l’état de consolidation du Sol (Tableau 01 Annexe A2)
Les Tableaux ci-dessous (Tableau 07) montrent les résumés des résultats des essais
Pressiométriques développés par sondage dans la campagne de prospection complémentaire -CPC-
et leur correspondance avec l’unité géotechnique.

Em (Bar) Pl (Bar) Em/Pl (Bar)


Unité
Intervalle Moyenne Appreciation Intervalle Moyenne Appreciation Intervalle Moyenne Appreciation
32,44 sol de 3,53 9,18
- fondation - -
Sous
Moyen
Argile et Consolidé a
AA 55,38 sensible au 5,45 10,15
limon mou Normalement
82,59 remaniement 7,6 10,85
Consolidé
en présence
d’eau
84,12 7,71 10,9
- Excellent sol - Argile - Normalement
QA 161,36 13,1 12,31
de fondation ferme Consolidé a
264,36 19,12 13,82
sur Consolidé
138,6 14,78 9,39
Excellent sol Sable
QS - 494,91 - 23,51 - 21,04 Sur consolidé
de fondation Compact
880,92 30,46 28,92
206,81 18,48 11,19
Excellent sol Alluvions Sur
QG - 259,5 - 22,09 - 11,74
de fondation Compact consolidé
352,95 27,52 12,82
259,79 20,39 12,73
Excellent sol Marne
QM - 387,94 - 26,71 - 14,52 Sur consolidé
de fondation Tendre
566,73 32,68 17,34
Tab.7 : Caractéristique de Em, Pl et le rapport Em/Pl selon le DTU13.12 et Menard.

45
IV. GEOTECHNIQUE

Dans les résultats des essais pressiométriques illustrés (Tableau 5), on observe une variation
irrégulière de la pression limite (pl) et du module pressiométrique (Em) avec la profondeur, on
remarque une augmentation rapide et brusque du module pressiométrique vers les 25 – 30 mètres
à cause de la lithologie de la plaine de la Mitidja qui est très hétérogène de point de vue régionale
et de point de vue locale les Unités qui caractérise notre tronçon, note la présence de conglomérats
et de cailloux dans nos faciès notamment les unités QS et QG.
Dans les cinq unités lithologiques Traversés par l’essai pressiométrique, les Valeurs de EM, Pl et
EM/Pl ont été interprétées selon le DTU13.12, et la description de l’état du sol est donnée en
fonction du rapport Em/Pl Les unités QS QG QM Montre selon le rapport Em/Pl un Sol sur
consolidé Alors que L’unité QA est moyennement a sur consolidé, Pour l’unité AA Le rapport
indique un sol défavorable sous consolidé selon la classification de l’ordre de grandeur de Em/Pl

3.3.Essai SPT (standard pénétration test).

L’essai consiste à battre dans le sol un tube ouvert de 25 mm de diamètre entre les étapes d’un
sondage par l’intermédiaire d’un train de tige, le battage se fait par 3 passes successives à l’aide
d’un mouton de 63,5 Kg qui tombe en chute libre d’une hauteur de 76 Cm, la profondeur de
pénétration de chaque essai est de 45 Cm.

Fig.27 : Un pressiomètre (FOB). Fig.28 : L’essai pressiométrique (P.R 2004).

3.3.1. Présentation et interprétation des résultants.


On note le nombre de coups Ni, nécessaire à chaque enfoncement de 15 Cm donc :
N0 : Enfoncement d’amorçage, le carottier s’enfonce de 15 cm sous le poids du mouton
N1, N2 : Enfoncement de l’essai de 2x15 cm

46
IV. GEOTECHNIQUE

Le nombre Nspt = N1 + N2 est appelé résistance à la pénétration, les résultats de l’essai sont
représentés dans le (Tableau 3 de l’ANNEXE A1).
Aux résultats (valeurs de Nspt) obtenus nous devrons apporter des corrections pour attendre les
pertes d’énergie au cours de l’essai, en utilisant les recommandations de la norme française NF
EN ISO 22476-3. Selon cette norme, il y a 3 corrections à faire :
• La correction liée aux pertes d’énergie transmise aux tiges de battage (𝐶𝐸), du fait du
frottement et d'autres phénomènes parasites.
• La correction liée aux pertes d’énergie relatives à la longueur des tiges (𝜆) appliquée
uniquement jusqu’aux 10m de profondeur. Pour profondeurs supérieures elle n’est pas
appliquée (𝜆=1). Les valeurs à utiliser pour cette correction, suggérées par la norme
mentionnée ci-dessus, sont présentées dans le Tableau
• La correction de profondeur : liée à l’effet de la contrainte verticale due au poids des terres
(𝐶𝑁).

Longueur des tiges sous


Facteur de correction (𝜆)
l’enclume (m)
>10 1
6 à 10 0.95
4à6 0.85
3à4 0.75
Tab.8 : Facteurs de correction (𝜆) dans les sables en fonction de la longueur des tiges.

Enfin pour calculer le N60 corriger les relations sont donné comme suite selon la nature du terrain
Pour les argiles : N60 = CE ∙ 𝜆 ∙ Nspt
Pour les sables : (N1)60= CE ∙ 𝜆 ∙ CN ∙ Nspt

Tab.9 : Formules des corrections de la valeur Nspt selon la Norme


NF EN ISO 22476-3.

47
IV. GEOTECHNIQUE

Les valeurs moyennes du nombre de coups Nspt pour chaque unité traversée sont résumées dans
le (Tableau 10), la description de l’état du sol est donnée en fonction de la classification de
Terzaghi et Peck (1967) Tableau 04 de l’ANNEXE A2.

Valeur Nspt
Unités Intervalle Nspt moyenne Description
mesurée
Unité AA 10<Nspt<17 14 Sol compact

Unité QA 13<Nspt<31 22 Sol compact

Unité QS 55<Nspt<72 67 Très dense

Unité QG 43<Nspt<66 53 Sol dense a Très dense

Unité QM 16 <Nspt<30 23 Sol compact


Tab.10 : Valeurs et intervalle du nombre de coups Nspt.

Les valeurs les plus élevées de Nspt correspondent au passage Sable et cailloux dans les unités QS
et QG.
Le refus peut être dû à la présence de cailloux et de bloc conglomérat qui bloquent l’essai.
D’après la classification de Terzaghi et Peck (1967) on a : un sol compact a Très dense.

3.4.Essai Lefranc.

L'essai d'eau Lefranc est un moyen de reconnaissance du terrain en place qui permet d'évaluer une
caractéristique hydraulique locale dans les sols fins ou grenus sous la nappe.

Fig.29 : Schéma d’un essai le franc. Fig.30 : Appareil d’essai de perméabilité.

48
IV. GEOTECHNIQUE

3.4.1. Présentations et interprétation des résultats de l’essai.


9 essais Lefranc sont réalisés sur notre tracé, ils sont illustrés sur la coupe géotechnique
(Figure 35).
Profondeur Diamètre
Profondeur Longueur
cavité cavité
K
Sondage Unité cavité L S (m²)
Nappe (m) HL B (m) (m/min)
(m)
Hp
AA / 4 / / / 1,7×10-5
QG / 44 / / / 3,8×10-4
SC13
QG / 53 / / / 1,4×10-4
QG / 56 / / / 3,0×10-4
AA / 4 / / / 1,5×10-5
QG / 44 / / / 1,5×10-4
SC14
QG / 53 / / / 1,9×10-4
QG / 56 / / / 2,9×10-4
QA / 8 / / / 4,4×10-4
SC 15 QA / 16 / / / 2,8×10-5
QM / 28 / / / 2,0×10-4
QA 8,5 13 1 0,133 0,01 1,1×10-5
SC18 QA 8,5 17,5 1 0,133 0,01 8,8×10-8
QA 8,5 23 1 0,133 0,01 4,6×10-6
QA 7,25 13 1 0,133 0,01 5,3×10-6
sc 19 QA 7,25 16,5 1 0,133 0,01 7,1×10-5
QA 7,25 22 1 0,133 0,01 1,1×10-6
QA 7,75 12,5 1 0,133 0,01 2,3×10-6
SC 20 QA 7,75 16,25 1 0,133 0,01 2,9×10-5
QA 7,75 20 1 0,133 0,01 7,2×10-5
QA 18,2 13,5 1 0,133 0,01 8,6×10-4
SC22 QA 18,16 18 1 0,133 0,01 7,7×10-4
QA 18,16 21 1 0,133 0,01 5,8×10-4
QG 18,6 13 1 0,133 0,01 8,2×10-4
SC23 QG 18,55 18 1 0,133 0,01 4,3×10-4
QA 17,86 21 1 0,133 0,01 4,1×10-4
QA 22,6 13 1 0,133 0,01 2,1×10-3
SC24 QA 22,52 18 1 0,133 0,01 7,4×10-4
QA 22,47 21 1 0,133 0,01 1,4×10-4
Tab.11 : Résumé des résultats de l’essai Lefranc pour les 9 sondages.

49
IV. GEOTECHNIQUE

Les niveaux piézométriques Hp (Niveau piézométrique) date de 2018.


Comme le montre les résultats de l’essai Lefranc tout seul sont pas suffisant, à cause du manque
de précision car le coefficient de perméabilité présumé est limité à une valeur de l’ordre de 10 -5
m/s alors que des formations comme QA, QM sont des formations argileuses, marneuse
imperméables avec une perméabilité qui seras sans doute KL>10-5 m/min.
Afin de s’assurer de la perméabilité adoptée pour chaque unité des essais complémentaire seront
réalisée :
-les caractéristiques granulométriques des matériaux (Carter et Bentley ,1991 et après
Sowers,1979) Tableau 09 de l’Annexe A2.
-Les essais de perméabilité au laboratoire calculée en appliquant la loi de DARCY :
𝐐×𝐥 𝐐
K = 𝐡×𝐒 Dans notre cas, pour une hauteur totale d’eau de h=12 cm on aura K = 𝟏𝟐𝟎
Avec :
- Q = quantité d’eau ayant percolé (ml/mn)
- L = hauteur de l’échantillon (cm)
- h = hauteur totale du liquide (cm)
- S = surface de l’échantillon (cm*)

3.5.Piézomètres.

Il existe un écart élevé entre les résultats des classifications des sols résultant de leurs
caractéristiques granulométriques et les résultats des essais in situ et de laboratoire le long du
tunnel, car les formations sédimentaires de la plaine de la Mitidja sont hétérogènes et donc se
caractérisent par des variations latérales et en profondeur.

Un piézomètre est un forage non exploité qui permet la mesure du niveau de l’eau souterraine en
un point donné de la nappe.
Il s’agit d’un « dispositif servant à mesurer la hauteur piézométrique en un point donné d’un
système aquifère, Il est exprimé soit par rapport au sol en mètre, soit par rapport à l’altitude zéro
du niveau de la mer en mètre NGF

1) Des piézomètres à corde vibrante :


Seront placés à la fin du forage lors du retrait du
tubage provisoire.
Avec l’installation de trois capteurs de pression
dans chaque sondage piézométrique.

Fig.31 : Piézomètre a Corde Vibrante de type PK45.

50
IV. GEOTECHNIQUE

2) Des piézomètres à tube ouvert :


Également appelé piézomètre de Casagrande
est utilisé pour surveiller les niveaux d’eau dans
les forages verticaux, détecter, mesurer et
surveiller le niveau de la nappe dans les sols
perméables.

Fig.32 : Modèle de piézomètre à tube ouvert CP.

3.5.1. Présentation et Interprétation des résultats.


Les informations concernant les piézomètres et les lectures des profondeurs de la nappe pour
l’année 2020, sont résumées dans le tableau ci-dessous :

Sondages Type Niveau piézométrique (m)


SC02 6,4
SC03 10,2
SC04 10,8
SC05 11,8
SC06 12,3
SC07 15,1
SC08 19,02
SC09 19,5
Corde Vibrante

SC10 21,6
SC12 11,2
SC13 14,9
SC14 19,15
SC15 15,02
SC16 10,7
SC17 9,4
SC18 7,5
SC19 7,6
SC20 8,1
SC21 9,7
SC22 18,23
SC23 20,13
SC24 19,83
Tab.12 : Valeurs piézométriques de l’année 2020.

51
IV. GEOTECHNIQUE

En résumé l’excavation du tunnel est influencée, pour l'existence d’un niveau piézométrique
Présence de nappe phréatique entre 10 m et 21m.

4.Analyse et interprétation des essais de laboratoires.


Ces essais, généralement simples, sont destinés à décrire et à identifier les sols, à les classer et à
apprécier leur état, le présent titre décrit les essais suivants :

1) Essai d’analyse granulométrique.

Fig.33 : Classification reposant sur le diamètre moyen des grains.

2) Détermination des limites d'Atterberg « WL » et « WP », « IP ».

Fig.34 : Comportement des sols fins avec la variation de W.

3) L'essai au bleu de méthylène « VBS ».


4) Détermination des poids volumiques « ys,yh,yd ».
5) Mesure de la teneur en eau naturelle « W ».
6) Coefficient de perméabilité « K ».

52
IV. GEOTECHNIQUE

4.1.Présentation et intéprétation des résultats d’essais Physique.


Le tableau ci-dessous, montre les résultats des essais en laboratoire réalisés sur des échantillons de
sols tirés des carottes des sondages carottés au long du Tronçon 2 en tunnel, et leur correspondance
avec l’unité géotechnique.

Granulométrie Limites d'Atterberg Poids volumique W K


Unité

WL WP IP VBS ys yh yd (%) (m/min)


<80µm <2mm
Paramétre (%) (%) (%) KN/cm3 KN/cm3
KN/cm3

Moy 89,15 10,85 49,71 25,72 23,99 3,105 2,6 2,11 1,79 17,07

AA Max 98,64 31,03 58 34,66 34,16 6,21 2,71 2,24 2,02 25,28 10-5

Min 68,96 1,36 39,05 20,64 16,87 2,59 2,5 2,03 1,66 9,1

Moy 89,88 10,11 44,49 23,65 20,83 3,47 2,62 2,12 1,83 15,75

QA Max 100 32,55 58 32,68 32,39 4,5 2,68 2,26 2,04 22,41 10-5

Min 67,45 0 34 14,22 13,06 2,53 2,51 2,03 1,66 3,52

Moy 22,6 77,4 36,87 19,65 17,21 1,68 2,68 / / 17,79

QS Max 35,94 88,31 45 22,58 22,42 2,52 2,72 / / 19,31 /

Min 11,69 64,06 28,75 16,73 12,01 0,84 2,63 / / 16,21

Moy 35,98 64,01 36,4 20,37 17,36 1,63 2,65 / / 15,54

QG Max 59,46 87,7 41 22,58 22,42 2,52 2,72 / / 19,4 10-4

Min 12,29 40,53 34 18,54 14,21 0,88 2,57 / / 10,63

Moy 94,77 5,22 40,69 23,3 17,31 3,01 2,65 2,09 2,24 18,37

QM Max 100 39,24 50 28,25 28,25 4,02 2,69 2,26 8,1 27,95 /

Min 60,76 0 29 19,27 9,73 1,88 2,58 1,99 1,55 10,63


Tab.13 : Synthèse géotechnique des essais d’identification physique
Des unités lithologiques.

53
IV. GEOTECHNIQUE

4.1.1. Unité AA (Argile grisâtre peu sableuse).

Paramètre Moyenne Description


<2mm 10,85
Granulométrie
<0,08mm 89,15
Sol limoneux-argileux fin
WL (%) 49,71
Limites avec un potentiel de
WP (%) 25,72
d'Atterberg gonflement moyen, Une
IP (%) 23,99 plasticité Elevée
Essai bleu
VBS 3,105
méthylène
gs 2,6
Poids volumique
gh 2,11 Sol Détrempé et
(KN/cm3)
gd 1,79 moyennement dense.
Teneur en eau W (%) 17,07
Coefficient de
K (m/min) ×10-5 Perméabilité très faible
perméabilité
Tab.14 : Essai d’identification physique de l’unité AA.

1) Les résultats d’analyses granulométriques, réalisés dans cette unité montre un sol fin avec
89.15% d’élément <0,08mm et avec un pourcentage de sable égale à 10.85% donc une Argile peu
Sableuse (D’après la classification LCPC).

2) Les essais de plasticité réalisés sur la fraction fine donnent une argile très plastique avec un
indice de plasticité comprise entre 20%<IP<40% (D’après ATTERBERG), et un potentiel de
gonflement moyen pour une limite de liquidité comprise entre 35%<WL<50% (d’après snethen
et Al 1977).

3) L’essai de bleu méthylène donne un résultat compris entre 2.5<VBS<6 donc un Sol limoneux-
argileux (d’après classification des différents états du sol selon les valeurs du VBS).

4) Les essais de poids volumique montrent que l’unité AA présente une densité sèche moyenne
comprise entre 1.60< gd<1.80 (d’après le tableau relatif aux densités sèches).

5) Le coefficient de perméabilité k est variable entre les 10-5 et 10-7 m/min. donc une perméabilité
très faible ( D’après l’ordre de grandeur de coefficient de perméabilité K ).

54
IV. GEOTECHNIQUE

4.1.2. Unité QA (Argile Jaunâtre Sableuse).

Paramètre Moyenne Description


<2mm 19.65
Granulométrie
<0,08mm 80,45
Sol limoneux-argileux fin
WL (%) 44,49
Limites avec un Potentiel de
WP (%) 23,65
d'Atterberg gonflement moyen Une
IP (%) 20,83
plasticité Elevée
Essai bleu
VBS 3,47
méthylène
Poids gs 2,62
volumique gh 2,12 Sol Détrempé de Densité
(KN/cm3) gd 1,83 sèche Elevée
Teneur en eau W (%) 15,75
Coefficient de
K (m/min) ×10-5 Perméabilité très faible
perméabilité
Tab.15 : Essai d’identification physique de l’unité QA.

1) Les résultats d’analyses granulométriques, réalisés dans cette unité montrent un sol fin avec
80.45% d’élément <0,08mm et avec un pourcentage de sable égale à 19.65 % donc une Argile
Sableuse (D’après la classification LCPC).

2) Les essais de plasticité réalisés sur la fraction fine donnent une argile très plastique avec un
indice de plasticité comprise entre 20%<IP<40% (D’après ATTERBERG), et un potentiel de
gonflement moyen pour une limite de liquidité comprise entre 35%<WL<50% (d’après snethen
et Al 1977).

3) L’essai de bleu méthylène donne un résultat compris entre 2.5<VBS<6 donc un Sol limoneux-
argileux (d’après classification des différents états du sol selon les valeurs du VBS).

4) Les essais de poids volumique montrent que l’unité QA présente une densité sèche élevée gd
>1.80 (d’après le tableau relatif aux densités sèches).

5) Le coefficient de perméabilité k est variable entre les 10-5 et 10-7 m/min. donc une perméabilité
très faible ( D’après l’ordre de grandeur de coefficient de perméabilité K ).

55
IV. GEOTECHNIQUE

4.1.3. Unité QS (Sable fin a grossier Limoneux).

Paramètre Moyenne Description

<2mm 77,4
Granulométrie
<0,08mm 22,6 Sol Limoneux
WL (%) 36,87 pulvérulent avec un
Limites
WP (%) 19,65 potentiel de gonflement
d'Atterberg
IP (%) 17,21 Moyen et une plasticité
Essai bleu moyenne
VBS 1,68
méthylène
gs 2,68
Poids volumique
gh /
(KN/cm3) Sol mouillé de densité
gd / élevée

Teneur en eau W (%) 17,79

Coefficient de
K (m/min) / /
perméabilité
Tab.16 : Essai d’identification physique de l’unité QS.

1) Les résultats d’analyses granulométriques, réalisés dans cette unité montrent un sol pulvérulent
avec 22.6% d’élément <0,08mm et avec un pourcentage de sable égale à 77.4 %, donc une
dominance de Sable (D’après la classification LCPC).

2) Les essais de plasticité réalisés sur la fraction fine donnent un sol limoneux moyennement
plastique avec un indice de plasticité comprise entre 10%<IP<20% (D’après ATTERBERG), et
un potentiel de gonflement moyen pour une limite de liquidité comprise entre 35%<WL<50%
(d’après snethen et Al 1977).

3) L’essai de bleu méthylène donne un résultat compris entre 0.2<VBS<2.5 donc un Sol limoneux
(d’après classification des différents états du sol selon les valeurs du VBS).

4) Pas d’essai de densité sèche pour l’unité QS.

5) Pas d’essai pour Le coefficient de perméabilité k pour l’unité QS.

56
IV. GEOTECHNIQUE

4.1.4. Unité QG (Alluvions Limoneux).

Paramètre Moyenne Description

<2mm 64,02
Granulométrie Sol Limoneux
<0,08mm 35,98
pulvérulent avec un
WL (%) 36,4
Limites potentiel de
WP (%) 20,37
d'Atterberg gonflement Moyen et
IP (%) 17,36
une plasticité
Essai bleu moyenne
VBS 1,63
méthylène
gs 2,65
Poids volumique
gh /
(KN/cm3) Sol mouillé de
gd / densité élevée.

Teneur en eau W (%) 15,54

Coefficient de
K (m/min) ×10-4 Perméabilité faible
perméabilité
Tab.17 : Essai d’identification physique de l’unité QG.

1) Les résultats d’analyses granulométriques, réalisés dans cette unité montrent un sol pulvérulent
avec 35.98% d’élément <0,08mm et avec un pourcentage de sable égale à 64.02 %, donc une
dominance de Sable (D’après la classification LCPC).

2) Les essais de plasticité réalisés sur la fraction fine donnent un sol limoneux moyennement
plastique avec un indice de plasticité comprise entre 10%<IP<20% (D’après ATTERBERG), et
un potentiel de gonflement moyen pour une limite de liquidité comprise entre 35%<WL<50%
(d’après snethen et Al 1977).

3) L’essai de bleu méthylène donne un résultat compris entre 0.2<VBS<2.5 donc un Sol limoneux
(d’après classification des différents états du sol selon les valeurs du VBS).

4) Pas d’essai de densité sèche pour l’unité QG.

5) Le coefficient de perméabilité k est variable entre les 10-3 et 10-5 m/min. donc une perméabilité
faible (D’après l’ordre de grandeur de coefficient de perméabilité K).

57
IV. GEOTECHNIQUE

4.1.5. Unité QM (Marne-Argileuse Grise).

Paramètre Moyenne Description


<2mm 5,22
Granulométrie Sol Limoneux-
<0,08mm 94,77
Argileux pulvérulent
WL (%) 40,69
Limites avec un potentiel de
WP (%) 23,3
d'Atterberg gonflement Moyen et
IP (%) 17,31
une plasticité
Essai bleu moyenne
VBS 3,01
méthylène
gs 2,65
Poids volumique
gh 2,09 Sol détrempé et de
(KN/cm3)
gd 2,24 densité sèche élevée.

Teneur en eau W (%) 18,37


Coefficient de Résultats
K (m/min) /
perméabilité Insuffisants
Tab.18 : Essai d’identification physique de l’unité QM.

1) Les résultats d’analyses granulométriques, réalisés dans cette unité montrent un sol fin avec
94.77% d’élément <0,08mm et avec un pourcentage de sable égale à 5.22 %, Sable inexistant ou
presque (D’après la classification LCPC).

2) Les essais de plasticité réalisés sur la fraction fine donnent un sol limoneux Argileux
moyennement plastique avec un indice de plasticité comprise entre 10%<IP<20% (D’après
ATTERBERG), et un potentiel de gonflement moyen pour une limite de liquidité comprise entre
35%<WL<50% (d’après snethen et Al 1977)

3) L’essai de bleu méthylène donne un résultat compris entre 2.5<VBS<6 donc un Sol limoneux
Argileux (d’après classification des différents états du sol selon les valeurs du VBS).

4) Les essais de poids volumique montrent que l’unité QM présente une densité sèche élevée
gd>1.8 (d’après le tableau relatif aux densités sèches).

5) Pas d’essai pour Le coefficient de perméabilité k pour l’unité QM.

58
IV. GEOTECHNIQUE

4.2. Les essais de résistance mécanique.

Les essais de résistance mécanique ont pour objet de définir les paramétrés mécanique du sol et de
déterminer la résistance des sols au cisaillement, les essais utilisés sont :

-l’essai œdométrique : « Cc (%) ».

-l'essai de cisaillement direct « C´(KPa) » « 𝜑’ (°) ».

-l'essai de compression uni-axial « RC (KPa) ».

4.2.1. Présentation et interprétation des résultats.

Compression uniaxial Cisaillement Direct Œdométrique

RC(KPa) C´(KPa) 𝜑(°) Cc(%)


Unité Valeurs

Min 182 12 10 0,144


AA Moy 965,28 45,15 19,14 0,172
Max 2700 135 28,88 0,209
Min 398,05 15 8,62 0,119
QA Moy 398,05 73,05 17,45 0,156
Max 398,05 160 23,7 0,204
Min
QS Moy L’essai concerne les échantillon Argileux ou limoneux Argileux
Max
Min
QG Moy L’essai concerne les échantillon Argileux ou limoneux Argileux
Max
Min / 20 5,76 0,164
QM Moy / 70,63 18,63 0,191
Max / 180 25,96 0,237
Tab.19 : Résultats des essais mécaniques en laboratoire.

59
IV. GEOTECHNIQUE

1) Unité AA : Les résultats des essais de cisaillement direct montrent une compression uniaxial
relativement haute RC=965.28 le cisaillement direct montrent une cohésion effective C´=45.15
Kpa avec un angle de frottement effectif faible de 19.14° Argile très plastique ( selon la Corrélation
des caractéristiques granulométriques du sol D’après Carter et Bentley 1991), et un essai
œdométrique avec une valeur de Cc=0.172%, donc un sol moyennement compressible ( D’après
Classification relative à la compressibilité des sols selon le coefficient de compressibilité ).
2) Unité QA : Les résultats des essais de cisaillement direct montrent une compression uniaxial
moyenne RC=398,05 le cisaillement direct montrent une cohésion effective C´=73.05 Kpa avec
un angle de frottement effectif faible de 17.45° Argile très plastique ( selon la Corrélation des
caractéristiques granulométriques du sol D’après Carter et Bentley 1991), et un essai œdométrique
avec une valeur de Cc%=0.152%, donc un sol moyennement compressible ( D’après Classification
relative à la compressibilité des sols selon le coefficient de compressibilité ).
3) Unité QS : Pas d’essai pour les sols limoneux ou sableux.
4) Unité QG : : Pas d’essai pour les sols limoneux ou sableux.
5) Unité QM : Les résultats du cisaillement direct montrent une cohésion effective C´=70.63 Kpa
avec un angle de frottement effectif faible de 18.63° Argile très plastique (selon la Corrélation des
caractéristiques granulométriques du sol D’après Carter et Bentley 1991), et un essai œdométrique
avec une valeur de Cc%=0.191%, donc un sol moyennement compressible a sol assez
compressible (D’après Classification relative à la compressibilité des sols selon le coefficient de
compressibilité).

4.3. Les essais d’analyses chimiques.

Pour but de classer le sol et connaître son agressivité vis-à-vis aux bétons et aux aciers.

4.3.1. Présentation et interprétation des résultats.


Les résultats des analyses sont donnés dans le tableau suivant :

Unite AA QA QS QG QM
Chlorures (%) 0,39 0,36 0,27 0,29 0,35
Gypses (%) 1,27 1,38 1,31 0,79 1,53
Sulfates So4 (%) 0,708 0,76 0,72 0,44 0,85
Fer et alumines (%) 9,31 9,018 8,1 8,3 8,93
Matière Organique (%) 6,63 4,8 / / 5,62
Perte au feu (%) 14,53 15,39 18,08 18,79 14,31
Carbonates CaCo3 (%) 16,66 19,3 31,44 32,12 16,86
Co2 (%) 7,3 8,49 13,69 14,01 7,19
Insolubles (%) 64,17 61,6 53,39 53,38 65,04
pH (%) 8,61 8,69 8,74 9 8,62
Tab.20 : Les essais chimiques en laboratoire.

60
IV. GEOTECHNIQUE

1) Caco3.
Le Résultat de Caco3% de l’unité AA Varie entre 3.8<Ca<31.82 selon les sondages.

On a donc un sol Argile,Sable,Silteux pour les valeurs de <10, Faiblement marneux pour les
valeurs comprise entre 10 à 30, Marneux pour les valeurs comprise entre 30 à 70 et organique
faiblement organique pour les valeurs comprise entre 3 à 10 ,selon classification de la teneur en
carbonate Caco3.

Important
- ça serra la même classification pour l’autre unité selon les valeurs de Caco3% de chaque sondage
- Les Unités QS et QG ont des valeurs importantes en Caco3 dû à leurs positionnement (ils sont
englobé par les marnes Argileuse grise (QM).

2) Sulfates.
La teneur en Sulfates So4% à une appréciation moyenne pour les unités AA, QA, QS, QM et faible
pour l’unité QG selon la classification de teneur en So4
La classification des 5 unités selon l’exposition aux attaques chimiques est le XA2 Environnement
d’agressivité chimique modérée.

On utilise du ciments SR conformes à la norme NF EN 197-1 ou NF P 15-317 Pour la classe XA2


Selon la classification d’exposition au sulfates et choix du ciment utilisé.

3) Chlorure.
La teneur en ions de chlorure qui varie entre 27% à 39%, Nécessite une utilisation de Béton
contenant des armatures en acier ou des pièces métalliques noyées selon la classification
d’utilisation du béton pour la teneur maximale en ions de chlorure.

4) PH.
Les 5 unités on a PH > 7, Pas d’agressivité et Pas de mesure particulière pour Protégé la structure
selon la classification de la DTR BE1.31.

5) Matière organique.
Sol faiblement organique avec un taux compris entre (4.8% à 6.63%).

61
IV. GEOTECHNIQUE

Conclusion.

La reconnaissance géotechnique à partir des essais In-Situ et des essais en Laboratoires a montré
que la zone d’étude (Tracé du métro) Ain naadja-Baraki Phase 2 Tronçon 2 est constituée dans sa
majeure partie par cinq principales unités géotechniques, la synthèse des études géotechniques a
permis de retirer les conclusions suivantes :

✓ Unité AA ( Argile limoneux grisatre peu sableuse ).


La formation présente un sol fin (argile limoneuse Peu sableuses) avec une plasticité élevée
et un potentiel de gonflement moyen dans un état détrompé avec une densité moyenne,
Perméabilité très faible.

✓ QA ( Argile limoneux jaunatre sableuse ).


La formation présente un sol fin (argile limoneuse sableuse) avec une plasticité élevée et
un potentiel de gonflement moyen dans un état détrompé avec une densité élevée,
Perméabilité très faible.

✓ QS ( Sable limoneux ).
La formation présente un sol pulvérulent (Sable limoneux) avec une plasticité moyenne et
un potentiel de gonflement moyen dans un état mouillé avec une densité élevée.

✓ QG ( Alluvions Limoneux ).
La formation présente un sol pulvérulent Alluvionnaire (Sable,Gravier,Argile limoneux)
avec une plasticité moyenne et un potentiel de gonflement moyen dans un état mouillé avec
une densité élevée. Perméabilité faible.

✓ QM ( Marne Argileuse grisatre a jaunatre ).


La formation présente un sol fin (Marne Argileuse) avec une plasticité moyenne et un
potentiel de gonflement moyen dans un état détrompé avec une densité sèche élevée, Une
Perméabilité surement très faible ou pratiquement imperméable.

La coupe si dessous montre les données géotechniques sur la coupe Géologique pour chaque unités
Géotechniques.

62
IV. GEOTECHNIQUE

Fig.35 :Coupe Geotéchnique du Tracé AIN NAADJA-BARAKI.


63
CHAPITRE V. RISQUE PROBABLE SUR LA STABILITE DE L’OUVRAGE : REMONTEE
DES NAPPES PHREATIQUES ET LIQUEFACTION

1. La remontée des nappes.


1.1. Le réseau hydrographiques et aquifères de la Mitidja

Les difficultés majeures rencontrées dans les chantiers souterrains sont souvent liées à la présence
d'eau. Les écoulements vers l'ouvrage modifient le champ des contraintes vis-à-vis de la stabilité.
Des débits importants gênent considérablement les travaux. Il importe donc dans une
reconnaissance de sols, de préciser le niveau des nappes, car il peut en exister plusieurs
superposées dans les terrains hétérogènes.
La Mitidja est un bassin exoréique côtier de la région d'Alger. Elle s'étale d'Est en Ouest sur
1 300 km2 avec une altitude moyenne de 100 m. La plaine de la Mitidja, caractérisée par une pente
relativement faible, se limite naturellement au Sud par l’Atlas de Blida. Ce dernier qui correspond
à une chaine de montagnes culminant à plus de 1 600 m, alimente le réseau hydrographique de la
Mitidja (Figure 36).

Fig.36 : Carte géologique de la Mitidja-Est (MacDonald et Partners, 1983 in Zahouani ,2017).

L’oued El Harrach constitue la plus importante rivière au voisinage de notre secteur d’étude.

64
CHAPITRE V. RISQUE PROBABLE SUR LA STABILITE DE L’OUVRAGE : REMONTEE
DES NAPPES PHREATIQUES ET LIQUEFACTION
La Mitidja est une zone de subsidence continue. Cette dernière a donné naissance à une
sédimentation active dont les éléments proviennent des reliefs de l’Atlas Blidéen. A la fin du
Pliocène et au Quaternaire, deux réservoirs aquifères se sont individualisés. Il s’agit de : la
formation quaternaire de la Mitidja qui représente la principale ressource en eau souterraine et la
formation de l’Astien qui est constituée principalement de sables et de grès plus ou moins calcaires
qui reposent sur le substratum marneux du Plaisancien. Son épaisseur moyenne est de l’ordre
de100 m. (ANRH-Blida.2013).
L’aquifère de la plaine de la Mitidja a fait l’objet de plusieurs études géologiques et
hydrogéologiques. La plaine est constituée en profondeur par un bassin de sédimentation produit
du jeu de subsidence, comblement et affaissement. Ce bassin est constitué de trois entités
lithologiques bien distinctes dont deux forment des réservoirs aquifères :
- Alluvions d’âge quaternaire (réservoir supérieur).
- Grès et calcaires de l’Astien (réservoir inférieur).
- Marnes séparant les deux entités précédentes (couches imperméables).
Le terrain aquifère le plus important de la région d’Alger est la molasse astienne. Le mur de cette
nappe étant représenté par les argiles marneuses bleues du plaisancien. D’une autre part il a été
rencontré de nombreux niveaux aquifères dans les matériaux de comblement quaternaire du bassin,
lesquels se développent de façon continue dans les piémonts du Sahel et la Mitidja, où ils
surmontent l’assisse astienne. Ces aquifères sont séparés par des alluvions associés aux marnes
jaunes de El Harrach.

1.1.1. L’aquifère de l’Astien : Nappes artésiennes de la Mitidja.


Il s’étend sur la partie majeure du bassin de la Mitidja et affleure principalement dans le Sahel. Il
se compose de calcaires et de grès comportant occasionnellement des passées sableuses et
argileuses. Il est limité en un substratum argileux du Plaisancien et les marnes jaune semi-
perméables d’El Harrach , sauf à l’Est où il est en contact direct avec les alluvions du Quaternaire.
L’alimentation de cet aquifère se fait essentiellement par les infiltrations des eaux de pluie sur le
Sahel où il affleure, ou par la nappe sous-jacente par drainage à travers les marnes jaunes peu
épaisses .
L'Astien se limite à une gouttière synclinale au nord du bassin où l'épaisseur peut atteindre 150 m
avec une diminution vers le sud passant à un faciès en plus argileux. Entre les deux aquifères, il
existe une formation semi-perméable dont l'épaisseur est de 100 m au centre du bassin et diminue
vers le sud.
Les marnes plaisanciennes forment le substratum imperméable de la majeure partie du bassin de
la Mitidja Orientale. Dans certaines parties du bassin de la Mitidja, comme par exemple à
l'extrémité orientale de la Mitidja (Rouiba-Réghaia), les deux aquifères peuvent être en
communication hydraulique directe. L'alimentation se fait essentiellement par les précipitations et
l'Astien. L'exutoire principal est constitué par un système hydrographique de oued El-Harrach et
Hamiz qui drainent les affleurements des alluvions. La nappe s'écoule également en mer et dans
l'Astien par infiltration à proximité de la bordure sud (Atlas Blidéen) Les zones les plus favorables

65
CHAPITRE V. RISQUE PROBABLE SUR LA STABILITE DE L’OUVRAGE : REMONTEE
DES NAPPES PHREATIQUES ET LIQUEFACTION
à forte transmissivité sont situées dans les secteurs de Baraki et Rouiba La drainance de l'astien est
evaluée à 1,03 10-7 m/s/m par l'Agence Nationale des Ressources Hydrauliques (ANRH) à Alger
( sur le forage 726-42) Nous avons jugé cette valeus faible et sans grande influence sur les
ecoulements simulés Certe on ne peut pas generaliser ceci sur l'ensemble du bassin . la drainance
par l'astien n'a pas été prise en considération dans le modele "ASM''.

1.1.2 L’aquifère du Quaternaire.


Il est constitué par des alluvions du quaternaire ancien et la base des alluvions récentes(Soltano-
Tensifien) . Son substratum est formé par les marnes jaunes d’El Harrach, sauf à l’Est où il repose
directement sur la formation de l’Astien , Sa limite supérieure est libre sauf dans la zone de
Mazafran où la nappe est captive sous les limons du Rharbien.
Le réservoir quaternaire se compose principalement de graviers et de galets qui alternent avec de
couches de sables, de limons et des argiles. Son épaisseur est variable, et s’amincit vers les
bordures de la plaine.
Il est alimenté principalement par l’infiltration des précipitations et des oueds qui traversent la
plaine, ainsi que par les écoulements verticaux vers le haut de l’Astien.
Ces deux réservoirs sont séparés dans toute la plaine par les marnes jaunes semi-perméables de la
formation d’El Harrach (Villafranchien) sauf au niveau de la poche de Rouiba où les deux
aquifères sont en contact. Ces deux aquifères reposent sur un substratum imperméable,
généralement constitué par les marnes grises et bleues du Plaisancien.

1.2. Pluviométrie et température annuel de la Mitidja.

Pour bien déterminer les paramètres climatologiques de notre région, nous avons utilisé les
données de température et de pluviométrie.
La température : La température est un facteur important qui conditionne l’hydro climatologie de
toute la région et qui indique les tendances métrologiques typique et des conditions prévues durant
les phases du projet.

années 2015 2016 2017 2018 2019 2020


T minimal 20,25 20 20,33 20 19,25 18,75
T moyenne 25,82 25,5 24,92 23,08 22,42 22,58
T maximal 30,33 29 28,67 29,17 29,08 29,25

Tab.21 : Températures minimales, moyennes et maximales de la région d’Alger entre 2015 et


2020 (source : www.historique-meteo.ne).

L’interprétation des résultats des températures minimales, moyennes et maximales interannuelles


depuis 2015 jusqu’à avril 2021 indique :

66
CHAPITRE V. RISQUE PROBABLE SUR LA STABILITE DE L’OUVRAGE : REMONTEE
DES NAPPES PHREATIQUES ET LIQUEFACTION

- Les températures moyennes mensuelles sont comprises entre 16 C° et 33 C°, qui


progressent du mois de Janvier au mois d’Août.
- La température minimale moyenne mensuelle est de l’ordre de 16C°, enregistrée au mois
de Janvier.
- La température maximale moyenne mensuelle est de l’ordre de 33C°, enregistrée au mois
d’Août.

p (mm)
800
700
600
500
400
300
200
100
0
2015 2016 2017 2018 2019 2020

Fig.37 : histogrammes des précipitations annuelle de la région d’Alger de 2015 à 2020


(Source : www.historique-meteo.net).

Les variations des moyennes annuelles des précipitations dans l’histogrammes de la Figure 4,
montre qu’une évolution presque régulière des précipitations dans le temps, sur une période de 5
ans, avec l’enregistrement de deux années où les précipitations sont supérieures à la moyenne
annuelle (400 mm), et quatre années où les précipitations sont inférieures à cette dernière.
La valeur minimale de la période allant de 2015 à 2018 est de l’ordre de 330 mm, observée en
2017, tandis que la valeur maximale de l’ordre de 725 mm, observée en 2019.

1.3. Fluctuation de la surface piézométrique.

La nappe s'écoule en direction de la mer qui constitue son seul exutoire souterrain. A cet
écoulement naturel se superpose un écoulement très accentué au niveau des champs captant (ex. :
El Harrach).
Les fluctuations saisonnières du niveau piézométrique sont faibles le long de la côte (2 m) et
atteignent une dizaine de mètres dans les piémonts de I ‘Atlas tellien. En année moyenne et dans
les conditions anciennes la nappe possède un bilan équilibré (M. Engalenc, 1971).
Saisonnièrement (mai à octobre), les prélèvements s’accroissent en provoquant une baisse générale
du niveau de la nappe pouvant entraîner I ‘invasion par les eaux marines.

67
CHAPITRE V. RISQUE PROBABLE SUR LA STABILITE DE L’OUVRAGE : REMONTEE
DES NAPPES PHREATIQUES ET LIQUEFACTION
En vue de mieux étudié l’aquifère quaternaire, le Centre National d’Etude et de la Recherche
Appliquer en Urbanisme (CNERU) à réaliser un certain nombre de forage, ainsi les niveaux
statiques de la commune de Baraki pour Mars 1986 sont mentionnée dans le tableau 22.

Le niveau piézométrique dans la nappe de la Mitidja marque une baisse alarmante entre 1990 et le
début des années 2000. Dans la Mitidja-est, on enregistre une chute maximale de 18,6 m en période
de basses eaux et de 15,9 m durant les hautes eaux selon les données de l’Agence Nationale des
Ressources Hydriques (ANRH).
De plus, durant cette période de régression de la nappe, la Mitidja a connu une évolution
démographique rapide. Le nombre d'habitants a doublé entre 1987 et 2007, ce qui a engendré une
demande en eau considérable.

En 2010, le volume d'eau mobilisé dépasse 329 hm3, les eaux de surface représentant 53 % et les
eaux souterraines 28 %. Le dessalement d'eau de mer produit 19 % du volume mobilisé selon les
données de la Société des Eaux et de l'Assainissement d'Alger (SEAAL).
pour la période 2000-2010 Le tableau montre l’évolution du niveau piézométrique (tableau 23) du
forage (E008-04596 Baraki) établi pour la période 2000-2010 montre que les faibles rabattements
enregistrés durant cette période sont le résultat de l’accroissement des précipitations qui ont
dépassé les 600 mm/an en plus de l’installation des bassins infiltrations du projet pilote dans la
partie amont de l’oued El Harrach, par l’ANRH et le DRE de Blida, pour la recharge de la nappe
artificiellement à partir de l’année 2005.

Les niveaux piézométriques détectés dans les anciens sondages effectués par la compagne de
reconnaissance dans le secteur de Ain Naadja-Baraki en 2014 sont montrés par la suite (tableau
24).

La seconde partie du tracé (fin de phase 1), lorsque l’on atteint la plaine d’inondation du fleuve El
Harrach et la plaine de Baraki, est caractérisée par un niveau phréatique superficiel dans les
matériaux quaternaires présents dans la zone qui varie en fonction des saisons.
Les donnees de la compagne de la 2eme pahase phase du metro realiser a partir de 2018 nous ons
permit de suivre l’evolution des niveaux piezomatrique entre novembre 2018 et fevrier 2019 sur
six sondages (tableau 26), on remqraue une croisance du niveau phreatique sertenement du au
grandes precipitation de cette periode.

Les plus recentes releves de niveau piezometrique sont indiquer dans le tableau 25 sont reportees
sur la coupe geologique du trece pour illustrer le niveau phreatique de notre taerrain en etude
(figure 23).

68
CHAPITRE V. RISQUE PROBABLE SUR LA STABILITE DE L’OUVRAGE : REMONTEE
DES NAPPES PHREATIQUES ET LIQUEFACTION

69
CHAPITRE V. RISQUE PROBABLE SUR LA STABILITE DE L’OUVRAGE : REMONTEE
DES NAPPES PHREATIQUES ET LIQUEFACTION
1.3.2.Permeabilite :
Essai Lefranc.
cet essai a pour but d’evaluer la permebilite pour chaque formation geologique ,il sera mieux
detaille dans la partie geotechnique ( essais In-Situ ).
Le tableau suivant indique les resultat de permeabilite

Unite Ordre de grandeur de K en cm/s Degré de perméabilité

AA 10-5 Très Faible

QA 10-5 Très Faible

QG 10-4 Faible

Tab.27 : Permeablite des unites geologiques.

L’unite QS n’est pas touché par les piézométre lors de l’essai ,et le manque de resultat pour l’unite
QM defavorise sont montionement .
Les unites AA,QA et QG possedent une permeabilite assez faible.
L’unite QA peut etre tres impermeable quand elle est plastique (peu atteindre 10-8 cm/s).
Comme le montre les résultats de l'essai Lefranc tout seul sont pas suffisant, à cause du manque
de précision car le coefficient de perméabilité présumé est limité à une valeur de l'ordre de 100
m/s alors que des formations comme QA, QM sont des formations argileuses, marneuse
imperméables avec une perméabilité qui seras sans doute 8-10 m/s.
1.3.3. Position du tracé par rapport à la nappe quaternaire.
Le tunnel du métro traverse la nappe phréatique a plusieurs endroits représenter par des épingles
en forme de drapeau sur la coupe hydrogéologique (Figure 38), l’eau infiltrer est drainer par des
pompes.

70
CHAPITRE V. RISQUE PROBABLE SUR LA STABILITE DE L’OUVRAGE : REMONTEE
DES NAPPES PHREATIQUES ET LIQUEFACTION

Fig.38 : Coupe Hydrogéologique du métro Ain Naadja-Baraki.

71
CHAPITRE V. RISQUE PROBABLE SUR LA STABILITE DE L’OUVRAGE : REMONTEE
DES NAPPES PHREATIQUES ET LIQUEFACTION

2. Phénomène de liquéfaction
La liquéfaction des sables constitue l’un des phénomènes les plus importants et complexes de la
dynamique des sols lâches. Dans des zones fortement sismiques, ce phénomène est responsable de
dommages excessifs au niveau des fondations des ouvrages. Historiquement, les répercussions
majeures, occasionnées en 1964 par le séisme de Nigata au Japon, ont stimulé plusieurs recherches
pour appréhender le risque de liquéfaction et évaluer ses conséquences en fonction d’une intensité
sismique donnée (Seed, 1971 ; Robertson & Wride, 1998 ; Boulanger & Idriss, 2008 ; Moss et al.,
2006). Ainsi, plusieurs approches et critères empiriques ont été développés afin d’analyser le
potentiel de liquéfaction d’un sol en se basant, en particulier, sur des résultats d’essais in situ.

2.1. Définition de la Liquéfaction.

La liquéfaction des sols est un phénomène d’instabilité ou de perte de résistance qui peut avoir lieu
sur un milieu généralement granulaire saturé ou partiellement saturé. Elle se manifeste par une
augmentation de la pression interstitielle liée au comportement contractant du sol lors de
l’application d’un chargement rapide (séisme, chocs, raz de marée, etc.). Le phénomène de
liquéfaction est à l’origine d’une brusque instabilité des sols qui en s’écoulant sous l’effet de la
pesanteur et les charges peuvent alors provoquer des dommages irréparables aux ouvrages et
structures situés à proximité.
Le passage d'une onde sismique provoque, dans certaines formations géologiques, la perte de
résistance d'un matériau sableux saturé en eau dans un état lâche, liée à une augmentation de la
pression interstitielle engendrée par les déformations cycliques. La déconsolidation brutale du
matériau se traduit par la déstructuration du sol, rendant particulièrement instables les
constructions reposant sur ces formations. À l’échelle microscopique le phénomène peut être
représenté comme sur la figure 39.

Fig.39 : Représentation de liquéfaction ; a et b : état initial, c : état à la liquéfaction (d’après


Johansson, 2000).

72
CHAPITRE V. RISQUE PROBABLE SUR LA STABILITE DE L’OUVRAGE : REMONTEE
DES NAPPES PHREATIQUES ET LIQUEFACTION
À l’état initial les grains sont au repos, ils sont dans un environnement saturé et dans un état
relativement lâche, ils sont en contact les uns avec les autres permettant la transmission des efforts
s’exprimant à plus grande échelle par la notion de contraintes effectives.
Lors d’un chargement dynamique une réorganisation des grains se produit, en conditions non
drainées cette Réorganisation se traduit par une montée en pression de l’eau interstitielle puisque
les grains n’occupent plus un volume suffisant pour entretenir la transmission des contraintes
effectives initiales. Celles-ci s’annulent donc ce qui a pour conséquence l’augmentation de la
pression de l’eau jusqu’à égaler les contraintes totales. Le contact entre les grains est alors très
faible et l’ensemble se comporte comme un liquide.
Certains sols constitués de grains fins (sable, silts) dont la granulométrie s'inscrit dans un certain
fuseau critique favorisent, lorsqu'ils baignent dans la nappe phréatique et se trouvent dans un état
initial lâche, l’apparition du phénomène de liquéfaction.
Ce phénomène de liquéfaction des sables a été déjà responsable des dommages très importants à
travers le monde, notamment aux états unis et au japon, suite aux séismes d’Alaska et de Niigata
en 1964.

Fig.40 : Dommages induits par la liquéfaction observés dans (a) Niigata, Japon 1964
, (b) Alaska, États-Unis 1964, (c) Maule, Chili 2010 et (d) Christchurch, Nouvelle-Zélande 2010

73
CHAPITRE V. RISQUE PROBABLE SUR LA STABILITE DE L’OUVRAGE : REMONTEE
DES NAPPES PHREATIQUES ET LIQUEFACTION
Lorsque la liquéfaction s’est produite durant le séisme de Nigata (1964) l’épandage latérale dans
le sol a causé le déplacement du sol sous le lit de la rivière ce qui a imposé des pressions sur les
pieux de fondation qui ont par la suite subit une déflexion et se sont déplacés.

2.2. Facteurs influençant la liquéfaction.

-Âge et origine des sols.


Les dépôts d’origine alluviale et fluviale ont généralement des grains de sol en état d'emballage
lâche. Ces dépôts sont jeunes et faibles due à la cémentation et au vieillissement.
Youd et Hoose (1977) ont déclaré qu'en règle générale, les dépôts alluviaux plus anciens que le
Pléistocène tardif (10 000 à 130 000 ans) ne se liquéfieront probablement qu'en cas de forts
séismes, alors que les dépôts tardifs de l'Holocène (1 000 ans ou moins) Susceptibles de se
liquéfier, et les dépôts antérieurs de l'Holocène (1 000 à 10 000 ans) sont moyennement
liquéfiables.
La formation QS étant antérieure de l’holocène est moyennement liquéfiable prenant compte du
facteur de l’Age de la formation.

-Type de sol et répartition des grains.


Le type de sol le plus sensible à la liquéfaction est celui dans lequel la résistance à la déformation
est mobilisée frottement entre les particules.
Tsuchida (1970) a résumé les résultats des analyses des tamis effectuées sur un certain nombre des
sols alluviaux et diluviaux dont on savait qu'ils étaient liquéfiés ou non liquéfiés pendant les
tremblements de terre. Il a proposé des plages de courbes granulométriques séparant les sols
liquéfiables et non liquéfiables comme le montre la figure 9.

Fig.41 : Limites dans les courbes de gradation séparant les sols liquéfiables et non liquéfiables
(Tsuchida, 1970).

74
CHAPITRE V. RISQUE PROBABLE SUR LA STABILITE DE L’OUVRAGE : REMONTEE
DES NAPPES PHREATIQUES ET LIQUEFACTION
La superficie des deux courbes intérieures de la figure 41 représente les sables et les sables
limoneux, les sols présentant la plus faible résistance à la liquéfaction. Un sol avec une courbe de
gradation tombant dans les zones entre les courbes externes et internes est moins susceptible de se
liquéfier.
Les résultats granulométriques de la couche sableuse QS (chapitre 3) indique un taux de particule
fin inferieure a 0,08 mm compris entre 35,94 % et 11,69 %, et une valeur moyenne de 22,6 %
Etant donne que les résultats granulométriques qui s’inscrivent entres les deux courbes intérieures
la susceptibilité a la liquéfaction est plutôt élevée.
Les sols avec un pourcentage plus élevé de graviers tendent à mobiliser une résistance plus élevée
pendant le cisaillement et à dissiper les pressions de pores en excès plus rapidement que les sables.
Cependant il existe des cas qui indiquent que la liquéfaction s'est produite dans les sols graviers
lâches (Seed, 1968, Ishihara, 1985). Il existe également de nombreuses preuves permettant de
montrer que les matériaux à gradient uniforme ayant généralement un coefficient d'uniformité
inférieur à cinq sont plus sensibles à la liquéfaction que les matériaux bien calibrés (Lee et Fitton,
1969). Les sables fins ont tendance à se liquéfier plus facilement que les sables grossiers, les sols
graviers, les limons ou l'argile.

-Degré de Saturation.
La liquéfaction ne se produira pas dans les sols secs. Seul l'établissement par suite de la
densification pendant l'agitation peut être un sujet de préoccupation, on sait très peu sur le potentiel
de liquéfaction des sables partiellement saturés. Les résultats des tests de laboratoire (Sherif et al.
1977) montrent que la résistance à la liquéfaction des sols augmente avec un degré de saturation
décroissant et que les échantillons de sable à faible degré de saturation ne peuvent se liquéfier que
sous des excitations sévères et de longue durée.
Sachant que la nappe phréatique est très superficielle et que les échantillons de la formation QS
sont très friable et en tenant compte de la teneur moyenne en eau qui est d’une moyenne de 17,79%
le degré de saturation ne peut qu’être considérable pour un potentielle de liquéfaction.

-Epaisseur de la couche de sable.


Afin d'induire des dommages importants à la surface du sol à partir de la liquéfaction la couche
de sol liquéfiée doit être suffisamment épaisse pour que la pression d'élévation et la quantité d'eau
qui en résultent puissent provoquer une rupture du sol comme l'ébullition et la fissuration du sable
(Ishihara, 1985,).
Si la couche de sable liquéfié est mince et enfouie sous une couche non liquéfiable, cela peut
empêcher les effets de la liquéfaction en profondeur d'atteindre la surface.
Ishihara (1985) a établi un critère pour fixer une valeur de seuil pour l'épaisseur d'une couche
superficielle non liquéfiable afin d'éviter les dommages au sol dus à la liquéfaction comme le
montre la figure 42.

75
CHAPITRE V. RISQUE PROBABLE SUR LA STABILITE DE L’OUVRAGE : REMONTEE
DES NAPPES PHREATIQUES ET LIQUEFACTION

Fig.42 : Courbes limites pour l’identification de l’épaisseur de la couche superficielle (Ishihara,


1985).

La couche la plus superficielle de sable se trouve dans le sondage 03 (c’est la couche de sable fin
la plus proche de la rive ouest de Oued EL Harrach) avec une profondeur approximative de 8m et
une épaisseur de 4m enfouis sous une couche d’argile qui est peu liquéfiable d’une épaisseur de
8m aussi, et en s’appuyant sur la figure 42 la couche de sable est potentiellement liquéfiable.

-La nappe phréatique.


La condition la plus favorable à la liquéfaction est une nappe phréatique près de la surface, le sol
non saturé situé au-dessus de la nappe phréatique ne sera pas liquéfié.
Sur les sites où la nappe phréatique fluctue de manière significative, le potentiel de liquéfaction
sera également fluctué. En règle générale, le niveau des eaux souterraines plus haut historique,
Doit être utilisé dans l'analyse de liquéfaction à moins d'autres informations indiquent un niveau
supérieur ou inférieur est approprié (Division des Mines et de Géologie, 1997).
Poulos et al. (1985) affirment que la liquéfaction peut également se produire dans les très grandes
masses des sables ou limons qui sont secs et lâche et chargé si rapidement que la fuite d'air dans
les vides est limitée. Un tel mouvement des sables secs et lâche est souvent désigné comme le sol
en mouvement ou en cours de mouvement. Il est préférable de considérer que la liquéfaction ne se
produit que pour les sols qui sont situés en dessous de la nappe phréatique

-Caractéristiques de chargement sismique.


La vulnérabilité de tout sol sans cohésion à la liquéfaction au cours d'une Tremblement de terre
dépend de l'amplitude et du nombre de cycles de contraintes ou de sollicitations induites par le

76
CHAPITRE V. RISQUE PROBABLE SUR LA STABILITE DE L’OUVRAGE : REMONTEE
DES NAPPES PHREATIQUES ET LIQUEFACTION
tremblement de terre. Ceux-ci sont liés à l'intensité, à la fréquence prédominante et à la durée du
Tremblement de terre.
La prédiction du risque de liquéfaction des sables en fonction d’une intensité sismique donnée,
constitue un enjeu économique et humain notamment en zones à haut risque sismique. Le
développent des méthodes d’évaluation de potentiel de liquéfaction a été sujet à des recherches
extensives durant les dernières années, plusieurs approches analytiques et numériques ont été
développées.

2. 3. Potentiel de liquéfaction.

La méthode FL (Japan Road Association /Association routière du Japon, 2002) a été adoptée pour
l’estimation du potentiel de liquéfaction des dépôts de chaque profondeur.

L’approche par cette méthode FL de l’évaluation du potentiel de liquéfaction consiste en les étapes
suivantes :
• Estimation des résistances des sols à la liquéfaction dans un dépôt (R) ;
• Estimation des contraintes de cisaillement susceptibles d’être impliquées dans le dépôt de
sol pendant un séisme (L).
• Estimation du potentiel de liquéfaction (FL) du dépôt sur la base des deux estimations
précédentes.
L’indice de potentiel de liquéfaction PL de Iwasaki et al. (1982) a été adopté dans l’étude.

Le niveau d’eau souterraine requis dans l’analyse du potentiel de liquéfaction est le plus superficiel
; La PGA ainsi obtenue auprès des séismes de scenarios a été utilisée pour évaluer le potentiel de
liquéfaction avant d’établir un plan de distribution des zones à risque de liquéfaction.
Cette estimation indique que le risque de liquéfaction est accentué surtout dans les zones côtières
de la partie centrale de la baie d’Alger et dans les zones riveraines le long de l’Oued HARRACH.

Le potentiel de liquéfaction a été aussi bien évalué en utilisant la valeur PL pression limite (Tableau
28).

Tab.28 : Critères d’évaluation du potentiel de liquéfaction.

77
CHAPITRE V. RISQUE PROBABLE SUR LA STABILITE DE L’OUVRAGE : REMONTEE
DES NAPPES PHREATIQUES ET LIQUEFACTION

Fig.43 : Distribution du potentiel de liquéfaction.

78
CHAPITRE V. RISQUE PROBABLE SUR LA STABILITE DE L’OUVRAGE : REMONTEE
DES NAPPES PHREATIQUES ET LIQUEFACTION
La formation QS possède une valeur PL allant de 15 à 29,5 Mpa donc un potentielle de liquéfaction
élevé, et l’amélioration des sols est indispensable.
Le potentiel de liquéfaction du sol a été présenté par l’étude de JICA (2006), qui a pris en
considération différents scénarios sismiques démontrés précédemment. Par exemple, dans le cadre
des scénarios sismiques du Sahel, de Blida et de Khair Al Din, la limite entre el Harrach et
Bourouba, le long de l’oued El Harrach, présente un potentiel de liquéfaction élevée, l’étude de la
JICA couvre seulement 34 des 57 communes de la Wilaya d’Alger, les 22 communes restantes ont
été établie par la continuité du potentiel.
Les zones de subsidence et d’ascendance dans la Wilaya d’Alger ont été inventoriées par l’étude
menée par le BURGEAP (2005 et 2006). Les zones de subsidence s’observent au niveau de la
plaine de la Mitidja, concernant en particulier les communes des Eucalyptus, Baraki, Birtouta,
Ouled Chebel et Sidi Moussa, et dans la partie en aval de l’oued El Harrach. Dans la première
zone, le phénomène de subsidence est non négligeable, pouvant atteindre une vitesse supérieure à
5 mm/an. Les zones d’ascendance, où la vitesse est supérieure à 3 mm/an se situent à l’ouest, sur
la commune de Zeralda et sur le Telemly, à cheval sur la commune d’El Biar et d’Alger Centre.
La combinaison des donnes de JICA et BURGEAP nous ont permis la création d’une carte du
risque de mouvement de terrains et liquéfaction des sols de la wilaya d’Alger.

2.4. Théorie de Seed et Idriss (1971).

Pour évaluer le risque de la liquéfaction, Seed a prouvé en 1979 qu’il est possible de caractériser
le potentiel de liquéfaction d’un sol en fonction de deux paramètres : un paramètre de résistance
mécanique (donné par le SPT, Standard Pénétration Test) et un paramètre granulométrique
(classification des sols, pourcentage en fines). Seed fut le premier, en 1979, a développé une
méthode d’évaluation in situ du risque de liquéfaction. Son approche repose sur une estimation du
risque de liquéfaction à partir des essais réalisés (SPT). Depuis, divers auteurs ont proposé des
méthodes similaires, développées sur la base des autres essais de reconnaissance, (CPT, méthodes
géophysiques…etc.)
En s’appuyant sur la théorie de SEED Et IDRISS qui stipule que : pour que l’état de liquéfaction
sous de forts séismes se produise (accélération maximale majeure à 0,15 g), il est nécessaire que
les sols soient en sable avec moins de 20% d’éléments fins argileux, avec un indice de plasticité
inférieur à 10, qu’ils soient en dessous du niveau phréatique, que le Nspt soit inférieur à 25
coups/pied et que son épaisseur soit supérieure à un mètre.
Dans certains sols sableux saturés, l’augmentation de la pression interstitielle sous l’effet de
plusieurs cycles de déformations alternées d’origine sismique peut conduire à une perte de
résistance au cisaillement momentanée, accompagnée de déformations dont l’amplitude peut être
illimitée (compacité initiale lâche) ou limitée (compacité initiale dense).
Les matériaux tertiaires et quaternaires anciens présents dans la zone d’étude sont constitués
d’alluvion, de marnes et de sols sablo-argileux et argilo-sableux, et leur compacité est élevée.
Les sols quaternaires récents du bassin de la Mitidja sont des sols granulaires et limoneux,
généralement de faible compacité.

79
CHAPITRE V. RISQUE PROBABLE SUR LA STABILITE DE L’OUVRAGE : REMONTEE
DES NAPPES PHREATIQUES ET LIQUEFACTION

Fig.44 : Risque mouvement de terrains et liquéfaction des sols.


En référence des données de l’étude du BRGM (2006) et JICA (2006).

80
CHAPITRE V. RISQUE PROBABLE SUR LA STABILITE DE L’OUVRAGE : REMONTEE
DES NAPPES PHREATIQUES ET LIQUEFACTION

La carte ci-dessous montre les communes les plus vulnérables au risque sismique et de
liquéfaction.

Fig.45 : Risque sismique et liquéfaction des sols.


En référence des données de l’étude du BRGM (2006) et JICA (2006).

81
CHAPITRE V. RISQUE PROBABLE SUR LA STABILITE DE L’OUVRAGE : REMONTEE
DES NAPPES PHREATIQUES ET LIQUEFACTION
Le niveau phréatique est très superficiel dans la plaine d’inondation d’EL Harrach et la plaine de
Baraki.
Avec ces considérations, en principe les conditions pour qu’un état de liquéfaction sous de forts
séismes dans le tracé se produise ne sont pas réunies. Seuls les sables de l'unité QS ; Sables moyens
et grossiers (moyenne denses) du quaternaire, pourraient présenter des risques de liquéfaction,
mais leur contenu moyen en matériaux fins est de 22%. Cette unité est détectée en masse dans la
zone de la plaine alluviale d’El Harrach. Il s’agit de dépôts alluviaux, appartenant à l’Oued El
Harrach, de nature granulaire.
Ce qui implique un certain danger sur les piles portante du viaduc aérien qui traverse oued el
Harrach ce qui nous rappelle le terrible séisme de Nigata 1964 et la Rupture du pont de Showa, à
Niigata au Japon.

Conclusion.

✓ La synthèse géologique et hydrogéologique de la zone d’étude montre trois niveaux


importants qui sont :
A la base, les grès astiens reposant sur un substratum argileux-marneux du Plaisancien.
Au-dessus, les marnes d’El Harrach qui constituent un aquifère semiperméables.
En couverture superficielle vient la formation de la Mitidja, formée d’alluvions grossières
(objet de l’étude piézométrique).

✓ L’étude piézométrique touche la nappe du Quaternaire seulement, l’Astien n’est pas atteint
par les sondages.

✓ La liquéfaction des sols est un phénomène d’instabilité ou de perte de résistance qui peut
avoir lieu sur un milieu généralement granulaire saturé ou partiellement saturé.

✓ Les Facteurs mis en évidence pouvant influencer la liquéfaction sont ; l’âge et origine des
sols, le type de sol et répartition des grains, le degré de Saturation, l’épaisseur de la couche
de sable, la nappe phréatique, Caractéristiques de chargement sismique.

✓ L’estimation du potentiel de liquéfaction indique que le risque de liquéfaction est accentué


surtout dans les zones côtières de la partie centrale de la baie d’Alger et dans les zones
riveraines le long de l’Oued HARRACH.

82
CONCLUSION GENERALE

CONCLUSION GENERALE :
Le tracé du métro AIN NAADJA-BARAKI se situe dans le bassin Mio-Plio-Quaternaire de la
Mitidja, il est bordé au Nord par le Sahel d’ALGER avec un contact plus au moins anormal qui
laisse à débattre, néanmoins la morphologie du sahel reste une Antiforme.
Le tunnel du métro traverse des terrains sédimentaires d’âge quaternaire, constitués de Marne
jaune d’El Harrach (QM), d’alluvions (QG), d’Argile sableuse jaunâtre a brunâtre (QA), de Sable
fin brunâtre (QS) et enfin des argiles peu sableuses grisâtres (AA) et par des Remplissages
anthropiques.
Le Nord Algérois est dominé par des structures de compression le long de la direction NE-SW et
ENE-WSW recueilli lors de l’interprétation des grands accidents et des linéaments de cette zone,
la direction E-W est la plus rependu et la plus langue sur la carte linéamentaire, elle est
généralement associée à des Failles inverses.
Notre zone d’étude avoisine six faille sismogène : la faille de Sahel (probable), Chenoua, Sud
Mitidjienne (Blida), Khair Al Dine, Zemmouri et Thenia, qui pourront sérieusement l’affecter.
La reconnaissance géotechnique nous a permis d’identifier 5 unités géotechniques avec des
paramètres distincts, l’unité QM se caractérise par sol fin avec une plasticité moyenne et un
potentiel de gonflement moyen dans un état détrompé avec une densité sèche élevée, une
perméabilité surement très faible ou pratiquement imperméable, l’unité QG présente un sol
pulvérulent Alluvionnaire avec une plasticité moyenne et un potentiel de gonflement moyen dans
un état mouillé avec une densité élevée et une perméabilité faible ,l’unité QS présente un sol
pulvérulent (Sable limoneux) avec une plasticité moyenne et un potentiel de gonflement moyen
dans un état mouillé avec une densité élevée , présente un sol fin (argile limoneuse sableuse) avec
une plasticité élevée et un potentiel de gonflement moyen dans un état détrompé avec une densité
élevée, Perméabilité très faible. L’unité QA présente un sol fin avec une plasticité élevée et un
potentiel de gonflement moyen dans un état détrompé avec une densité élevée et une perméabilité
très faible, L’unité AA présente un sol fin avec une plasticité élevée et un potentiel de gonflement
moyen dans un état détrompé avec une densité moyenne, Perméabilité très faible.
La Mitidja-Est comporte deux aquifères (l’astien et le quaternaire), l’aquifère quaternaire est très
superficielle et effleure le tunnel du métro. Cette dernière est instable due au changement
pluviométrique.
Le risque de liquéfaction est majeur sur notre zone d’étude d’où la présence de l’oued El Harrach
et de la nappe phréatique qui amplifies et provoques une saturation au niveau granulaire des
couches, cette saturation rend la couche près disposer à ce liquéfié lors d’un séisme, ainsi les
couches sableuses saturées en eau sont plus susceptibles à subir ce phénomène.
La coupe suivante regroupe toutes les informations lithologique, Hydrogéologique et
Géotechnique concernant le tracé AIN NAADJA-BARAKI Lot 2

83
CONCLUSION GENERALE

Figure 46 : Coupe géologique général du tracé Ain Naadja-Baraki.

84
Résultats
Paramétre
QS Valeurs Valeurs Valeurs
SC02 SC03 SC04 SC05 SC06 SC07 SC08 SC09 SC1

`Tableau 01: Essai en laboratoire physique du QS.


min max moy
<2mm 64,06 88,31 77,4
Granulométrie
<0,08mm 11,69 35,94 22,6
WL (%) 28,75 45 36,875
Les essais d’ identification physique

Limites
WP (%) 16,735 22,58 19,6575
d'Atterberg
IP (%) 12,015 22,42 17,2175
Essai bleu de
VBS 0,84 2,52 1,68
méthyléne
ys(g/cm3)
2,63 2,72 2,68 2,7
normal
yh
Poids (g/cm3)
volumique humide
yd
(g/cm3)
séche
ANNEXE

Teneur en eau W (%) 16,21 19,31 17,79 19,3


Résultats Sandages car otés
Paramétre Valeurs Valeurs Valeurs
SC02 SC03 SC04 SC05 SC06 SC07 SC08 SC09 SC10 SC1 SC12 SC13 SC14 SC15 SC16 SC17 SC18 SC19 SC20 SC21 SC2 SC23 SC24

Tableau 02: Essai en laboratoire chimique du QS.


min max moy
Chlorures (%) 0,24 0,29 0,27 0,24 0,29 0,28
chi mi ques

Gypses (%) 1,3 1,32 1,31 1,3 1,32


Sulfates So4 (%) 0,72 0,73 0,725 0,72 0,73
Fer et al umines (%) 5,56 9,43 8,106 6 67 9,43 5,56 9,3
d’a na l y ses

Matière Organique (%)


Perte au feu (%) 17,36 19,37 18,08 17,51 19,37 17,36
Carbonates CaCo3 (%) 28,05 34,87 31,4 6 6 7 31,42 34,87 28,05
essa i s

Co2 (%) 12,25 15,2 13,693 3 3 13,61 15,2 12,25


Insolubles (%) 46,24 58,98 53,39 46,24 54,95 58,98
L es

pH (%) 7,8 9,3 8,743 3 3 9,1 9,3 7,8


ANNEXE
Sandages SP
SP02 SP03 SP04 SP05 SP06 SP07 SP08 SP09 SP10 SP11 SP12 SP13 SP14 SP15 SP16 SP17 SP18 SP19 SP20 SP21 SP22 SP23 SP24
Chif re Numéro 1 25 18 81 87 71 84 43 80 59 41
2 R 17 87 85 76 100 79 91 65
3 26 14 88 84 76 100 82 98 85
4 15 89 83 74 58 80 95 78

Tableau 03: Essai In-Situ NSPT du QS.


5 25 100 84 95 99 78 96 72
6 104 95 111 81 100 78
7 104 87 98 90 83 60
Nspt 8 80 85 90
9 90 90
10 89
11
12
13
14
15
Nspt Min 25 14 81 80 71 58 43 80 59 41
Nspt Moy 25,5 17,8 93,2857143 86,4 78,4 92,8571429 77,25 91,4444444 71 41
ANNEXE

Nspt Max 26 25 104 95 95 111 90 100 85 41


ANNEXE

Pour visualiser les données


brutes (essais en laboratoire
et In-Situ) des unités
Géotechniques manquantes
dans l’Excel veuillez insérer
le Code QR suivant avec un
authentificateur NFT.
ANNEXE

Tourbe Argile Limon Sable Grave


Type EM α EM α EM α EM α EM α
Sol Sur consolidé ou
- - >16 1 >14 2/3 >12 1/2 >10 1/3
très serré
Normalement
consolidé ou - 1 9-16 2/3 8-14 1/2 7-12 1/3 6-10 1/4
normalement serré
Sous consolidé altéré
- - 7-9 1/2 5-8 1/2 5-7 1/3 - -
et remanié et lâche
Tableau 01 : Valeur du coefficient α selon Menard

Nature du sol
Argile Limon Sable Sable et gravier
Etat du sol
Sur consolidé 15 14 12 10
Normalement
8 à 15 8 à 14 7 à 12 6 à 10
consolidé
Sous consolidé 5à8 5à8 4à7 3à6
Altéré ou
<5 <5 <4 <3
remanié
Tableau 02 : Ordre de grandeur du rapport Em/Pl

Classes du sol Description Parametre Pl (Mpa)


A Argile et limon mou <0,7
Argiles, Limons B Argile et limon ferme 1,2-2
C Argile très ferme à dur >2,5
A Lâche <0,5
Sables, Graves B Moyennement compact 1-2
C Compact >2,5
A Molles <0,7
Craies B Altérés 1-2,5
C Compact >3
A Tendre 1,5-4
Marnes, Marno-Calcaire
B Compact >4,5
Tableau 03 : Classification conventionnel des sols DTU13,12
ANNEXE
Compacité du Sol Nspt
Très lâche 0-4
Lâche 4-10
Compact 10-30
Dense 30-50
Très dense >50
Tableau 04 : Classification de Terzaghi et Peck, de la compacité des sols selon Nspt

Ip % Appréciation
5<Ip<10 Faible
10<Ip<20 Moyenne
20<Ip<40 Elevée
Ip>40 Trés élevée

Tableau 05 : Classification de sol relative à l’indice de plasticité Ip (D’après ATTERBERG).

Limite de liquidité (WL) Potentiel de gonflement


0<WL<20 Non gonflant
20<WL<35 Faible
35<WL<50 Moyen
50<WL<70 Élévé
70<WL<90 Trés élévé
WL >90 Extrément élévé
Tableau 06 : Classification de sol relative à la limite de liquidité WL (D’après Snethen et al
1977).
Ordre de grandeur de K en cm/s Degré de perméabilité
10 à 10-1 Trés élevé
-1 3
10 à 10 Asser élevé
10-3 à 10-5 Faible
10-5 à 10-7 Trés faible
10-7 à 10-10 Pratiquement imperméable

Tableau 07 : Ordre de grandeur de coefficient de perméabilité K.


ANNEXE

VBS Appréciation
0 – 0,2 Sol sableux
0,2 – 2,5 Sol limoneux
2,5 - 6 Sol limoneux-argileux
6-8 Sol argileux
>8 Sol très argileux
Tableau 08 : Classification des différents états de sol selon les valeurs du VBS.

Description du sol Classe Φ (°)


Argile silteuse, sable
SM 34
silteux
Argile sableuses, sable
SC 31
argileux
Argile et argile silteuse ML 32
Argile peu plastique CL 28
Silt et Silt argileux
MH 25
élastique
Argile très plastique CH 19
Tableau 09 : Corrélation des caractéristiques granulométriques du sol (D’après Carter et Bentley
1991)

Coefficient de compressibilité Cc Appreciation


Cc<0.02 Sol incompressible
0.02<Cc<0.05 Sol très peu compressible
0.05<Cc<0.1 Sol peu compressible
0.1<Cc<0.2 Sol moyennement compressible
0.2<Cc<0.3 Sol assez compressible
0.3<Cc<0.5 Sol très compressible
Cc>0.5 Sol extrêmement compressible

Tableau 10 : Classification relative à la compressibilité des sols selon le coefficient de


compressibilité.
ANNEXE

Tableau 11 : Relatif aux pourcentages des passants à 80 µm (d’après la classification LCPC).

Tableau 12 : Tableau relatif aux densités sèches (γd).


Teneur en Carbonates % Appréciation
0< 𝐶𝑐𝑎<5 Argile
5< 𝐶𝑐𝑎<15 Argile marneuse
15< 𝐶𝑐𝑎<35 Marne argileuse
35< 𝐶𝑐𝑎<65 Marne
65< 𝐶𝑐𝑎<85 Marne, Calcaire
85< 𝐶𝑐𝑎<95 Calcaire marneux
65< 𝐶𝑐𝑎<85 Calcaire
Tableau 13 : classification du sol selon la teneur en carbonate.

XA1 XA2 XA3


Sulfate mg/kg > 2000 et < 3000 > 3000 et < 12000 > 12000 et < 24000
Tableau 14 : Valeurs limites pour les classes d’exposition aux attaques chimiques selon la norme
(NF EN 206-1 2006)

Milieu Classe Choix du ciment


d’exposition
XA1 • pas de recommandations particulières.
Milieu • Ciments SR conformes à la norme NF EN 197-1
XA2
contenant des • Ciments conformes à la norme NF P 15-317 (PM) ou NF P 15-
sulfates (sols) 319 (ES).
XA3 • Ciments SR conformes à la norme NF EN 197-1
• Ciments conformes à la norme NF P 15-319 (ES)
Tableau 15 : Classification du sol en classe d’exposition au sulfates et choix du ciment utilisé.
BIBLIOGRAPHIE

Bibliographies
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BOUDIAF A. 1996. Etude sismotectonique de la région d’Alger et de Kabylie (Algérie) :
Utilisation des modèles numériques de terrains (MNT) et de la télédétection pour la
reconnaissance des structures tectoniques actives ; contribution à l’évaluation de l’aléa sismique.
Thèse Doctorat, Univ. Sciences et Technique du Languedoc, France, 268 p
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Serv. Carte Géol. Algérie, 2ème série., n08, 350-598.
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ZAHOUANI, S. 2017 Application du modèle GALDIT à l’étude de la vulnérabilité des eaux
souterraines à la pollution (Cas de la nappe alluviale de la Mitidja-Est) Mémoire de Master.
USTOran -Mohamed Boudiaf- Faculté d’Architecture et de Génie Civil,50p.

- Organismes :
ANRH : Agence National des Ressources Hydrauliques (d’ALGER et de BLIDA).
CGS : Centre National de Recherche Appliqué en Génie Parasismique.
RPA : Règles Parasismiques Algériennes.
BRGM : Bureau de recherches géologiques et minières.
BURGEAP : Bureau d'études spécialisé en environnement et en gestions des eaux.
CNERU : Centre National d’Etude et de la Recherche Appliquer en Urbanisme.

- Compagnes d’études :
Campagne MARADJA 2003 : Cette campagne, la première à acquérir des données de haute
résolution sur la marge algérienne, eut lieu du 21 Août au 18 Septembre 2003 à bord du Suroît,
navire de l’IFREMER. La zone couverte allait des îles Habibas (ouest d’Oran) à Dellys (est
d’Alger), avec une plus forte densité de profils dans la zone touchée juste avant la campagne par
le séisme de Boumerdès du 21/5/2003
BIBLIOGRAPHIE

COMPAGNE JICA 2006 (Agence Japonaise de Coopération Internationale) : Etude de


micro zonage sismique de la Wilaya d'Alger, République Algérienne Démocratique et Populaire
: rapport final ;

- Sociétés :
COSIDER. Avant-projet détaillé (APD) de l’extension du Métro d’Alger lot2 : AIN NAADJA –
BARAKI, mission C. Avant-projet détaillé (APD)

- Cartes :
Carte géologique de l’Arbaa 42 Echelle= 1/500000eme

Carte géologique d’ALGER 21 Echelle= 1/500000eme


Carte géologique de Cheragua 20 Echelle= 1/500000eme
Carte géologique de Kolea 41 Echelle= 1/500000eme

- Diminutif :
PGA : Peak Ground Acceleration.
MSK: Medvedev-Sponheuer-Karnik.
APD : Avant-projet détaillé.
PK : Point Kilométrique.
SPT : Standard Penetration Test.
SC : Sondages Carotté.
WL : Water Limite.
IP : Indice de Plasticité.
WP :
VBS :
UTM :
MNT :

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