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UNIVERSITE ABOU BEKR BELKAÏD-TLEMCEN

FACULTE DES SCIENCES DE LA NATURE ET DE LA VIE ET SCIENCES


DE LA TERRE ET DE L’UNIVERS
DEPARTEMENT DES SCIENCES DE LA TERRE ET DE L’UNIVERS
Polycopié de cours -TP

Figures et structures
sédimentaires
Mustapha BENADLA
(Maître de Conférences classe B)

2021-2022
0
Sommaire

Pages

Avant-propos 5
Introduction 6

Chapitre 1:
Figures d’origine hydrodynamique et éolienne

I. FIGURES FORMEES A LA SURFACE DES BANCS 8


A. Notions de base 8
1. Rides et mégarides 8
2. Dunes 10
B. Différents types de figures 11
1. Rides symétriques 11
2. Rides asymétriques 12
2.1. Rides longitudinales 12
2.2. Rides lingoïdes 13
2.3. Rides en croissant 14
2.4. Rides en cuillères 14
3. Rides complexes 15
4. Rides particulières 15

II. FIGURES D’INTERFACE OU INTERNES 15


A. Stratifications majeures 15
1. Stratifications planes 16
2. Stratifications non planes 16
3. Stratifications particulières 16
B. Stratifications mineures ( Litage = bedding) 17
C. Structures de déformation du sédiment 21
1. Les structures de charge (load strucures ou load casts) 21
2. Les structures en boules et coussins (ball and pillow
structures) 22
3. Les convolutes (convolute bedding) 22
4. Les structures de glissement gravitaire (slumps). 23

1
5. Les snowballs 23

III. FIGURES FORMEES A LA BASE DES BANCS 23


A. Figures d’affouillement (scour marks) 23
1. Figures en forme de flutes (flute casts) 24
2. Figures en croissant (crescent casts) 24
B. Figures de creusement (tool marks) 26
1. Figures de traction (groove marks) 26
2. Figures en chevrons (chevron) 27
3. Marques de ruissellement (rill marks) 27
4. Figures d’impacts discontinus (impact marks) 28

Chapitre 2:
Structures d’origine climatique

I. GLACIAL MARKS 29
A. Traces dues au façonnement 29
B. Traces créées par les variations du gel et du dégel 29

II. FENTES DE DESSICCATION (DESSICATION CRACKS) 30


A. Mud cracks 30
B. Fentes de synérèse (synaeresis cracks) 31

III. TRACES DE GOUTTES DE PLUIES 31

Chapitre 3:
Figures liées à l’activité organique

I. TRACES DE SURFACES 33
A. Les unilobées 33
B. Les bilobées (Bilobites) 34
C. Les trilobées 35
D. Les méandres 35
E. Les cunéiformes 36

II. TRACES INTERNES 36

2
A. Les traces de terriers (dwelling traces) 36
1. Les terriers simples rectilignes ou Tigillites 36
2. Les traces simples non rectilignes 36
3. Les traces simples sacciformes 39
4. Les traces complexes 39
B. Bioturbation 40
C. Perforation ou taraudage 41

III. CARACTERISATION DE L’ENVIRONNEMENT 41

Chapitre 4:
Structures d’origine diagénétique & figures dues
aux dégagements gazeux

I. FIGURES D’ORIGINE DIAGENETIQUE 43


A. Définition de la diagenèse 43
B. Différents types de structures 43
1. Structures particulières 43
1.1. Les nodules ou pseudonodules (Ball and
pillows) 43
1.2. Les sphérulites 43
1.3. Les géodes 44
1.4. Septeria et Melikaria 45
1.5. Cône in cône 46
1.6. Pseudomorphose 47
1.7. Stylolithes 47
2. Structures diagénétiques 48
2.1. Structures fenestrées 48
2.1.1. Les birds eyes (structures oeillées) 48
2.1.2. Les stromatactis 48
2.1.3. Les keystones vuggs 48
2.1.4. Les loférites 48
2.1.5. Les brèches loféritiques 49
2.1.6. Les sheet cracks 50
2.1.7. Les shrinkage pores (pores de retrait) 50

II FIGURES DUES AUX DEGAGEMENTS GAZEUX 50


A. Traces de contact 50
B. Traces d’évasion 50

3
Conclusion 51

Références bibliographiques 52
Liste des figures 55
Index 59

4
Avant-propos

Ce présent polycopié est destiné aux étudiants de Licence et du


Master en géologie. Il s’agit d’un guide pratique, iconographique qui
permet de développer chez l’apprenant des compétences en matière de
reconnaissance des différentes figures et structures sédimentaires aussi bien
sur le terrain qu’au laboratoire. Son contenu est en conformité avec le
programme pédagogique.

En somme, ce guide de sédimentologie de faciès est amplement


référencié. Il a été réalisé grâce à des échantillons récoltés ou photographiés
sur le terrain. Certaines figures sont des reprises de la littérature ou fournies
par le Professeur Abbas MAROK, enseignant au Département des Sciences
de la terre et de l’Univers (Université Abou Bekr Belkaïd-Tlemcen).

5
Introduction

L’organisation des particules au moment du dépôt se traduit souvent


par la formation des figures et des structures sédimentaires, d’autant plus
variées que les forces enjeu sont diverses. Ainsi, les figures ou les structures
sédimentaires aussi nombreuses et diversifiées s’observent dans différents
environnements et milieux de dépôts (e.g. continentaux, mixtes et marins)
où les influences hydrodynamiques, aérodynamiques, climatiques et
biologiques etc… sont les plus actives et variables. A titre d’exemple, les
roches silico-clastiques restent les matériaux les plus propices à la
formation et à la conservation des figures et structures sédimentaires (in
Chamley, 2004) à la différence des autres roches connues plutôt par leur
richesse en fossiles. Les figures et structures sédimentaires sont également
communes dans roches carbonatées et volcano-sédimentaires.

Par ailleurs, les dépôts argileux ne livrent de structures nettes qu’à


partir des observations microscopiques. Leur absence effective traduit soit
un dépôt particulaire par décantation, soit un dépôt gravitaires en masse
sous l’effet d’un courant violent. Il convient de noter que les figures
sédimentaires de forme et de taille variées peuvent être observées au
sommet, à la base des bancs, en empreintes directes (marks) et en contre-
empreintes (casts) et à l’interface d’un banc. Historiquement, la diversité
des figures a fait l’objet de plusieurs classifications, à l’exemple de la
classification de Vassoevich (1953), Allen (1982) ou celle de Chamley
(2004).

Le présent polycopié de cours et de Travaux Pratiques a pour


objectif de proposer une classification génétique des figures et structures
sédimentaires à partir d’un inventaire exhaustif réalisé sur le terrain et au
laboratoire (Figure 1). Ainsi, ce polycopié sera structuré en quatre chapitres
et étoffé par une conclusion générale:

-le premier chapitre le plus important est consacré aux figures et


structures d’origine hydrodynamique et éolienne (figures observables au
sommet, à l’interface et à la base des bancs);
-le deuxième chapitre est réservé aux traces d’origine climatique;

6
-le troisième chapitre traita les principales traces et figures produites
par l’activité des organismes;
-enfin, le quatrième chapitre les structures d’origine diagénétique et
les figures internes ou externes issues principalement de dégagements
gazeux.

Figure 1: Schéma de classification des figures sédimentaires.

7
Chapitre 1:
Figures d’origine hydrodynamique et éolienne

Ce premier chapitre est consacré principalement à la classification et


la description de ces figures d’origine hydrodynamique et éolienne
rencontrées les plus souvent dans les dépôts silico-clastiques. Dans ce
groupe de figures, nous distinguons trois types, à savoir:

I. FIGURES FORMEES A LA SURFACE DES BANCS

A. Notions de base

1. Rides et mégarides

Le terme ride (Ripple-marks) pour les anglo-saxons est employé


généralement pour désigner toutes les structures ondulées et répétées qui
s’observent en surface des bancs. Par opposition, les ondulations de grandes
tailles sont désignées sous le nom de mega ripple. Il est existe deux types de
rides. Les rides formées par l'action des vagues (Houle) et les rides générées
par l'action de courants unidirectionnels (Figures 2).

A C
B

Figure 2: Morphologie des rides (d’après Harms & al., 1982). (A) rides de courant, (B)
rides combinées, (C) rides d’oscillation ou de vagues.

8
Ces rides sont fréquentes dans les dépôts silico-clastiques dont la
granulométrie peut varier de celle des conglomérats à celle des silts
(Figures 3 à 5). On les trouve dans les trois environnements sédimentaires.
L’environnement continental (e.g. fluviatile et lacs) l’environnement mixte
(e.g. deltaïque et estuaires) et enfin l’environnement marin (e.g. plate-forme
carbonatée distale). Il est à noter que les rides peuvent être modifiées par
l’érosion et aplaties ou déformées, ripple loaded (Dzulynski & Sanders,
1962).

Figure 3: Rides de courants actuels. Plage de Villers sur mer, France (Photo
Langlois).

Figure 4: Rides de vagues.

9
Figure 5: Mégarides. Chenal de la Somme, France (Photo Collette, in Boulvain,
2009).

2. Dunes

Les dunes « Sand waves » sont essentiellement observées dans le


contexte sableux (Figure 6). Elles représentent l’évolution naturelle des
rides de courant pour des vitesses d’écoulement plus élevées (Durafour,
2014).

Figure 6: Dunes et rides dans le Sahara algérien.

10
Nous tenons à rappeler que le type des figures dépend de la vitesse
des agents (vague, courant, vent, etc…) (Figure 7).

Sable de 0,2 mm Figures Régime


rides
vitesse faible rides = dunes Bas régime
dunes
vitesse forte fond plat Haut régime
anti dunes

Figure 7: Processus de formation des rides et dunes sur le fond et en bas régime
(https://www.u-picardie.fr/beauchamp/cours-sed/sed-4.htm).

B. Différents types de figures

En se référant à la classification d’Allen (1963), les figures relatives


aux rides sont classées en quatre groupes:

1. Rides symétriques

Les rides symétriques sont formées dans l’eau sous l’action des
mouvements oscillants des vaques (wave ripples). De longueur
généralement décimétrique, à crêtes aigues et à creux arrondis, les rides de
vagues sont communes sur les plages et dans les petits fonds marins (Figure
8).

11
2 cm

Figure 8: Exemple de rides symétriques (Ripple marks).

2. Rides asymétriques

A la différence de rides symétriques, les rides asymétriques sont les


produits de l’action d’un courant unidirectionnel (fleuve, marée, vent,
etc…). Elles sont caractérisées par une pente relativement faible du côté dit
amont qui fait face au courant (stoss side), et par une pente plus forte du
côté à l’abri dit aval (lee side)(Figure 9). Les rides asymétriques dues au
vent ont également une crête aigué, une longueur l grande par rapport à la
hauteur h (valeurs élevées de l/h = indice de ride) et des bifurcations
nombreuses). Selon la géométrie de ces rides, nous relevons l’existence de
trois types :

2.1. Rides longitudinales

Ce sont des rides continues, à géométrie droite ou rectiligne. Elles


sont dues à l’action combinée des courants de marée et des vagues (Figure
10).

12
Figure 9: Géométrie d’une ride asymétrique.

Figure 10: Rides asymétriques longitudinales. Crétacé inférieur de Djebel Amour


(Atlas Saharien central).

2.2. Rides lingoïdes

Il s’agit de rides continues, en forme de langue. Leur mode de


formation est lié l’érosion de rides préexistantes (Figure 11). Ces figures
sont fréquemment observées dans les dépôts actuels et fluviatiles.

13
Figure 11: Rides asymétriques lingoïdes. Jurassique supérieur des Monts de Rhar
Roubane (Photo Marok, 1989).

2.3. Rides en croissant

Ce sont des rides en forme de croissant. Avec des tailles


centimétriques, ces rides sont générées par la combinaison des courants de
vents avec des courants de marée.

2.4. Rides en cuillères

Il s’agit des rides en forme de cuillère (Figure 12).

Figure 12: Rides asymétriques en cuillères. Jurassique supérieur des Monts des
Ksour (Atlas Saharien occidental).

14
3. Rides complexes

Elles regroupent les métarides, les rides aplaties et losangiques et les


rides d’interférence.

4. Rides particulières

Ces formes de rides comprennent à la fois les rides sous aquatiques


et les rides éoliennes. Ces dernières connues dans l’environnement actuel et
rarement dans l’ancien sont formées sous l’action du vent. Elles sont
observées au sommet des dunes (Figure 13).

Figure 13: Rides éoliennes formées sur les dunes du désert.

II. FIGURES D’INTERFACE OU INTERNES

Dans ce groupe de figures, nous distinguons trois grands types:

A. Stratifications majeures

Ce sont des surfaces qui divisent les dépôts en couches ou en bancs.


Il s’agit des stratifications dites planes, non planes et particulières.

15
1. Stratifications planes

Elles peuvent être parallèles ou non parallèle. Chaque type de


stratification caractérise généralement un milieu de dépôt calme.

2. Stratifications non planes

De forme lenticulaire, ces stratifications sont généralement


observées à proximité des récifs ou dans les remplissages des dépressions
(les chenaux)(Figure 14). Le processus de formation des stratifications non
planes est en relation directe avec l’accommodation (espace disponible) et
la subsidence.

Figure 14: Chenaux gréseux. Jurassique supérieur des Monts de Rhar


Roubane.

3. Stratifications particulières

Nous faisons allusions ici aux stratifications séparant des sédiments


de lithologie différente, comme la dichotomie, la digitation et l’intriction.

16
B. Stratifications mineures (Litage = bedding)

Ce sont des surfaces mineures qui reflètent l’expression de la


stratification à l’échelle du banc (centimétriques pour le litage et
millimétriques à l’échelle de la lamination.

Il peut être de formes différentes (Figure 15). Le litage plan (even)


(Figure 16), ondulé (wavy)(Figure 17), oblique angulaire (oblique
tabular)(Figure 18), oblique tangentiel (oblique tangential)(Figure 19), en
arêtes de poisson (Herringbone cross-bedding)(Figure 20) et entrecroisé
(cross-bedded)(Figures 21 à 23).

Figure 15: Différentes formes du litage (in Bour, 2013).

Figure 16: Litage plan parallèle. Jurassique supérieur de Djebel Amour (Atlas
Saharien central).

17
Figure 17: Litage plan ondulé. Jurassique supérieur de Djebel Amour (Atlas
Saharien central).

Figure 18: Litage oblique angulaire. Jurassique supérieur des Monts des Ksour
(Atlas Saharien occidental).

18
Figure 19: Litage oblique tangentiel. Jurassique supérieur de Djebel Amour (Atlas
Saharien central).

Figure 20: Litage en arêtes de poisson (Herringbone cross-bedding).


https://en.wikipedia.org/wiki/Herringbone_cross-stratification

19
Figure 21: Litage entrecoupé. Jurassique inférieur du bassin voconcien
(France)(Photo Marok).

Figure 22: Litage entrecoupé. Trias d’Aïn Amenas (Plate forme saharienne)(Photo
Marok).

20
Figure 23: Litage en mamelon (Hummocky cross stratification)(HCS). Structures
dues à l’action des tempêtes. https://geologypics.com/hummocky-cross-
stratification/

C. Structures de déformation du sédiment

Ces structures se produisent par la déformation mécanique ou par la


gravité d’un sédiment encore meuble. Elles contiennent:

1. Les structures de charge (load strucures ou load casts)

Il s’agit de déformations à l’interface sable/boue (Figure 24) et qui


résultent d’un rééquilibrage des pressions dans le sédiment (Boulvain,
2009).

Figure 24: Exemple de structure de charge.

21
2. Les structures en boules et coussins (ball and pillow
structures)

Observées dans les milieux sous-aquatiques de faible à grande


profondeur, ces structures en boules caractérisent les sédiments argileux et
sableux. Elles peuvent être contiguës ou séparées (Figure 25).

Figure 25: Structures en boules et coussins (Photo Lee et al., 2010).

3. Les convolutes (convolute bedding)

Elles résultent de processus de liquéfaction interne au sédiment. La


structure obtenue correspond plissement souple accentué des lamines
(Figure 26).

Figure 26: Un exemple de convolutes (Photo Peng et al., 2017).

22
4. Les structures de glissement gravitaire (slumps).

Ce sont des structures liées au glissement des masses de sédiment


non induré. Elles sont souvent décrites soit dans un contexte de
sédimentation gravitaire soit dans un environnement tectonique instable
(Figure 27).

Figure 27: Slump dans les alternances marno-calcaires. Jurassique inférieur des
Monts des Traras.

5. Les snowballs

Il s’agit d’objets en forme arrondie parfois elliptique. Leur mode de


formation est probablement lié à un tassement de laminites

III. FIGURES FORMEES A LA BASE DES BANCS

Ce sont des figures de courant qui apparaissent à la base des bancs


gréseux ou calcarénitiques. Elles regroupent:

A. Figures d’affouillement (scour marks)

Selon le mode de formation, les figures dites d’affouillement sont


des figures d’érosion, produites par un courant turbulent chargé de
particules en suspension et se déplaçant au-dessus d’un sédiment fin
(Chamley, 2004).

23
Leur fossilisation est assurée par un dépôt du sable en transit qui,
après lithification, donne un moulage en contre-empreinte (casts).. A ce
groupe, nous rattachons les figures coniques flutes (flute casts) et celles en
fer à cheval (crescent marks).

1. Figures en forme de flutes (flute casts)

En forme de demi-cône allongé dont la partie arrondie indique


l’amont du courant, ces figures sont formées par affouillement du fond par
les courants (Figures 28 et 29).

Figure 28: Flute casts côniques. Jurassique supérieur des Monts de Rhar Roubane
(Photo Marok, 1989).

2. Figures en croissant (crescent casts)

Très fréquentes dans le milieu littoral, les crescent marks sont


formées à la suite d’un objet posé sur le fond et qui provoque ainsi une
déflexion des lignes de courant (Bour, 2013). La dimension des figures
dépend de la taille et de la forme de l’obstacle présent sur le fond (Figures
29 et 30).
24
Figure 29: Crescent casts. http://www.columbia.edu/dlc/cup/ricci/ricci16pl90.html.

Figure 30: Association de flute casts et de Crescent casts.


http://www.columbia.edu/dlc/cup/ricci/ricci16pl90.html.

25
B. Figures de creusement (tool marks)

Ces figures sont déterminées par la présence d’un objet immobile


sur la surface sédimentaire, par l’impact d’un courant sur un objet, ou
encore par l’impact sur le sédiment d’un objet mu par un courant. Selon la
morphologie, une classification peut être utilisée. Elle comprend:

Formes continues Formes discontinues


Profil tranché et irrégulier Seul
groove marks prod marks, bounce marks
Profil lisse et à crénulations Répété
chevrons skip marks

1. Figures de traction (groove marks)

Il s’agit de figures linéaires, étroites pouvant atteindre quelques


mètres de longueur et quelques centimètres de large. Elles sont produites
par le transport d’un objet charrié ou roulé sur un fond meuble (Figure 31).

Figure 31: Groove mark. http://www.columbia.edu/dlc/cup/ricci/ricci16pl98.html

26
2. Figures en chevrons (chevron)

Elles ont la forme de V emboité de manière rectiligne et fermé vers


l’aval du courant. Elles sont formées à partir du déplacement d’un objet
parallèlement à et au-dessus d’un fond vaseux, avec des turbulences
périodiques et brèves à l’arrière.

Figure 32: Figures en chevrons. (Photo Devleeschouer, 2009).

3. Marques de ruissellement (rill marks)

Ce sont de figures d'érosion en forme de ramifications divergentes


(Figure 33).

Figure 33: Rill marks (la direction du courant est gauche-droite). Jurassique
supérieur des Monts de Rhar Roubane (Photo Marok, 1989).

27
3. Figures d’impacts discontinus (impact marks)

Ces figures discontinues peuvent se présenter en une seule forme (à


l’exemple de prod marks et bounce marks qui sont généralement
asymétriques, triangulaires ou semi-coniques et plus profondes du côté aval
que du côté amont) ou en forme répétée (comme les skip marks). Ces
dernières représentent la succession d’impacts d’un objet de forme
irrégulière transporté en saltation ou par basculements répété sur le fond
(Figure 34).

P
B

Figure 34: (P) prod marks, (B) Bounce marks. Eocène supérieur des Hautes
Maritimes (France) (Photo in Bour, 2013).

28
Chapitre 2:
Structures d’origine climatique

Dans cette catégorie, nous nous sommes contentés de citer les


structures ou les traces les plus répondues, à savoir: les «Glacial marks», les
fentes de dessiccation «Dessication cracks1» et les traces ou les impressions
de gouttes de pluies «Raindrop impressions»

I. GLACIAL MARKS

Parmi les figures et les structures liées aux phénomènes glaciaires,


on distingue:

A. Traces dues au façonnement

Il s’agit de façonnement direct des roches par raclage et par


polissage arrondi des glaciers.

B. Traces créées par les variations du gel et du dégel

Nous citons en particulier: les fentes en coin «frost cracks» et les


déformations des strates «cryoturbation» (Figure 35).

Figure 35: Processus de formation d’une structure de cryoturbation (d’après


Everett, 1987).

1
Cracks: Fentes ou fissures

29
II. FENTES DE DESSICCATION (DESSICATION CRACKS)

A. Mud cracks

Ce sont des fissures en forme de réseau de polygones (Figures 36 et


37). Elles sont observées le plus souvent dans les lacs, les plaines
d’inondation, et les milieux supratidaux à intertidaux

Figure 36: Fentes de dessiccation «Mud cracks». Jurassique moyen des Monts de
Rhar Roubane (Photo Marok, 1989).

Figure 37: Fentes de dessiccation «Mud cracks» actuelles. (Photo San Joaquin
Valley Geology, 2021).

30
B. Fentes de synérèse «Synaeresis cracks»

Ce sont des fentes de retrait en forme irrégulière ou radiale connues


dans les sédiments gréseux, carbonatés et sur les sols salés (Figure 38)

Figure 38: Fentes de synérèse «Synaeresis cracks». Trias moyen, marge du Bassin
germanique (Photo Hogy et Knaust, 2020).

III. TRACES DE GOUTTES DE PLUIES

Ce sont des trous en forme circulaire de quelques mm à 1 cm de


diamètre. Ces traces ou impressions de gouttes de pluies «Raindrop
impressions» constituent un excellent critère de reconnaissance de
l’exposition aérienne temporaire du sédiment (Figures 39 à 41).

Figure 39: Impressions de gouttes de pluies «Raindrop impressions». Carrière de


Cerin, France (Photo Thomas).

31
Figure 40: Impressions de gouttes de pluies «Raindrop impressions». Haut –Atlas
marocain, Atlas of geological phenomena in the word).

Figure 41: Gouttes de pluies actuelles (Photo Bougeois, 2015)

32
Chapitre 3:
Figures liées à l’activité organique

Il s’agit de traces laissées par des organismes sur des sédiments.


L’identification de ces traces fossiles (e.g. Paléoichnologie) est fondée sur
trois principales approches (in Reineck & Singh, 1980; Collinson &
Thompson, 1982; Chamley, 2004). La reconnaissance de la taxinomie et de
la toponomie qui est souvent utile dans l’étude des séries ancienne.
L’approche la plus utilisée est probablement celle qui cherche à déterminer
quels ont été le mode et le milieu de vie des organismes responsables des
déformations et empreintes sédimentaires. Il s’agit d’une nomenclature de
type écologique (Gall, 1994).

Dans le présent manuel, nous citons les différentes figures liées à


l’activité organique selon une classification proposée par la chambre
syndicale de la recherche et de la production du pétrole et du gaz naturel
(1966). Cette dernière subdivise ces figures ou structures en deux
catégories:

I. TRACES DE SURFACES

Ces traces de surface résultent de l’activité de formes épibenthiques


ou endobenthiques. Lorsqu’un organisme se déplace sur un sédiment, son
comportement dépend de certains réflexes qui lui sont propres et la trace
qu’il engendre est régulière ou irrégulière. Selon Lessertisseur (1955), si un
organisme obéit à des réflexes conditionnés, sa trace de locomotion
irrégulière est liée à certaines fonctions naturelles (nutrition, reproduction,
etc…). Il parle alors de traces en parcours libre. Par contre, si l’organisme
obéit à des réflexes inconditionnés, propres à sa physiologie, on retrouve
une certaine symétrie dans son comportement (déplacement spiralés,
méandres presque réguliers, etc…). Parmi les traces de surface, on
distingue:

A. Les unilobées

C’est des traces simples en cordons, plus ou moins continus,


attribuées soit à une piste, soit à des défécations de vers ou encore à des
terriers de ponte.

33
B. Les bilobées (Bilobites)

Ce sont des pistes bilobées, fréquentes dans les formations


paléozoïques, à l’exemple de Cruziana (Figure 42), Rhysophycus (Figure
43), Fraena.

Figure 42:Traces de Cruziana. https://stringfixer.com/fr/Cruziana.

Figure 43: Traces de Rhysophycus (Photo Lessertisseur, 1955).

34
C. Les trilobées

Ces traces résultent d’un mode de locomotion comparable à celui


d’un gastéropode. On peut citer comme exemple: Paleobullia et
Subphyllocorda (Figure 44).

Figure 44:Traces de Subphyllocorda (Photo Davies, 2006).

D. Les méandres

Ces pistes généralement régulières se présentent sous forme de méandres


sinusoïdaux (exemple des Hurohelminthoïdes) ou spiralés (exemple des
Spiroraphes)(Figure 45).

Figure 45: Traces régulières de Spiroraphes (Photo Risk & Tunnicliffe, 1978),

35
E. Les cunéiformes

Ces formes de pistes particulières sont représentées par les traces de


Paléodicton (Figure 46).

Figure 46: Exemple de traces cninéiformes (Paléodicton).


https://hexnet.org/content/paleodictyon?layout=print.

II. TRACES INTERNES

Elles résultent uniquement de l’activité d’organisme endobenthiques


dans un dépôt encore meuble. Nous citons :

A. Les traces de terriers (dwelling traces)

Ce sont des traces occasionnées par les animaux fouisseurs et


remplies de sédiment plus grossier.

1. Les terriers simples rectilignes ou Tigillites

Ce sont des tubes cylindriques généralement disposés


perpendiculairement à la stratification. Il s’agit de trace d’activité animale
(probablement des vers)(Figures 47 et 48).

2. Les traces simples non rectilignes

En forme de U, de Y ou de J, ces traces résultent de l’activité des


animaux fouisseurs (Annélides, Crustacé, etc…)(Figures 49 et 50).

36
Figure 47: Terriers simples. Crétacé supérieur de Djebel Amour (Atlas Saharien
central).

Figure 48: Terrier simple ouvert dans une lame mince. Jurassique inférieur des
Monts de Sidi El Abed. (1) silt, (2) sparite, (3) micrite.

37
2

Figure 49: (1) Skolithos et (2) Thalassinoides dans le Crétacé inférieur des Monts
de Tlemcen (Photo, Marok 2021).

Figure 50: Rhyzocorallium dans le Trias inférieur et moyen de Sud de la Chine


(PhotoFeng et al., 2018).

38
3. Les traces simples sacciformes

Rares à l’état fossile, ces traces issues de l’activité des crustacés, les
bivalves et les échinodermes sont connues dans les dépôts actuels.

4. Les traces complexes

Elles peuvent être représentées par des terriers complexes


hélicoïdaux ou dues à l’activité des organismes perforants. Dans cette
catégorie, nous citons les traces les plus répondues (traces de coups de
balai), à savoir les cancellophycus (indiquant un milieu moins profond de
type plate-forme proximale (Figure 51) et les zoophycos (indiquant un
milieu plus profond, de type plate-forme distale voire bassin (Figure 52).

Figure 51: Cancellophycus.

39
Figure 52: Zoophycos.

B. Bioturbation

Par définition, la bioturbation est le phénomène par lequel les


caractères originaux d’un dépôt sédimentaire sont modifiés par une action
biologique (Figure 53). En d’autres termes, la bioturbation est le
phénomène par lequel la disposition originelle d’un dépôt sédimentaire est
perturbée par l’activité d’organisme (Gaillard, 1974).

Figure 53: Exemple de bioturbation. Crétacé supérieur des Monts des Ksour (Atlas
Saharien occidental).

40
Selon Schàfer (1956), il existe cinq catégories d’organismes
benthiques susceptibles d’avoir une action sur les sédiments marins
relativement profonds. Il s’agit des organismes : vagiles endobiontes,
endobiontes à déplacements réduits, vagiles hemiendobiontes vagiles
épibiontes et enfin sessiles épibiontes.

C. Perforation ou taraudage

La perforation est considérée parfois comme une structure de


bioturbation. Mais d’après Gaillard (1974), cela pose un problème car la
performation représente une action tardive sur des sédiments lithifiés
(Figure 54) comme elle peut également intéresser des roches non
sédimentaires.

Figure 54: Action de perforation par des organismes (Photo Bougeois, 2015).

III. CARACTERISATION DE L’ENVIRONNEMENT

D’après Seilacher (1967), les différentes traces organiques peuvent


utilisées comme critères paléoécologiques et bathymétriques (Figure 55).
Ainsi, il existe une parfaite relation entre la bathymétrie et la forme des
terriers, la fréquence des terriers et l’intensité de la bioturbation ou encore
la densité de la bioturbation et l’oxygène (Cojan & Renard, 1999).

41
Zone intertidale Zone subtidale Zone bathyale

Mangeurs
de suspensions
Mangeurs de sédiments

1 2 3 4 5

Figure 55: Zonation bathymétrique des traces fossiles (d’après Seilacher, 1967,
modifiée). (1) faciès à Skolithos, (2) faciès à Glossifurgites, (3) faciès à Cruziana,
(4) faciès à Zoophycos, (5) faciès à Nereites.

42
Chapitre 4:
Structures d’origine diagénétique & figures dues
aux dégagements gazeux

Dans ce dernier chapitre, nous avons jugé utile d’englober les


figures d’origine diagénétique avec les figures dues aux dégagements
gazeux

I. FIGURES D’ORIGINE DIAGENETIQUE

A. Définition de la diagenèse

Selon Marok (1996, p. 125), la diagenèse est «l’ensemble des


phénomènes affectant un sédiment pendant et après son dépôt; elle se
traduit par des transformations d’ordre textural et des modifications d’ordre
minéralogique».

B. Différents types de structures

Les structures diagénétiques sont classées ici en deux catégories:

1. Structures particulières

1.1. Les nodules ou pseudonodules (Ball and pillows)

Il s’agit de structures en miche, le plus souvent en forme


d’ellipsoïde plats et lits, de branchus, de masses cérébroïdes et de lentilles.
Leur dimension est variable (quelques centimètres à plusieurs mètres de
longueur). On peut distinguer les pseudonodules aplatis et les
pseudonodules globuleux ou sphériques dont la nature peut être de la silice
sous ses différentes formes minéralogiques (Figure 56).

1.2. Les sphérulites

Ce sont des structures arrondies, formées dans des sables mouvants.


Le mécanisme de leur formation est lié à une cristallisation tardive.

43
Figure 56: Nodules de silex. Crétacé supérieur de Djebel Amour (Atlas Saharien
central).

1.3. Les géodes

C’est des cavités de quelques millimètres ou décimètres, à parois


tapissées de cristaux. Ces structures sont fréquentes dans les différentes
roches (magmatiques, sédimentaires ou métamorphiques)(Figures 57 et 58).

Figure 57: Géode de calcite. Jurassique supérieur des Monts de Tlemcen (Photo
Marok).

44
Figure 58: Géode de calcite.

1.4. Septeria et Melikaria

D’après la définition de Foucault & Raoult (2005, p. 319), une


Septaria est un nodule ou une miche, le plus souvent calcaire, montrant en
son sein, des fentes de retrait qui ont été comblées de cristaux de quartz,
calcite ou encore de gypse (Figure 59). La désagrégation des septarias, à
l’exception des fentes donne une structure appelée Melikaria (Figure 60).

Figure 59: Nodule de septeria.

45
Figure 60: Melikaria.

1.5. Cône in cône

Ce sont des concrétions montrant un assemblage de fractures


angulaires (Figure 61).

Figure 61: Structure cône in cône.

46
1.6. Pseudomorphose

Il s’agit de cristaux de gypse, de sel ou de glace qui se développent à


la surface des sédiments. Ils sont fréquemment rencontrés dans les sebkhas,
les zones désertiques intertropicales et les milieux supratidaux. Même
(Figure 62). Même si les cristaux sont ultérieurement dissous, leurs
empreintes peuvent être préservées (Cojan & Renard, 1999).

Figure 62: Trémie de sel. Canyon de la Blyde River-Afrique du Sud (Photo


Thomas).

1.7. Stylolithes

Le phénomène de la stylolithisation résulte d’une pression orientée.


Ainsi, la direction des pics stylolithiques indique la direction de la pression.
La structure stylolithique est une structure zigzagante, prismatique ou
dentelée soulignée par un mince enduit sombre insoluble qui correspond
aux éléments traces de la roche encaissante (Figures 63).

Figure 63: Stylolithes horizontaux. Jurassique supérieur des Monts de Tlemcen


(Photo Benadla).

47
2. Structures diagénétiques

2.1. Structures fenestrées

2.1.1. Les birds eyes (structures oeillées)

Ce sont des cavités de tailles millimétriques à centimétriques, plus


ou moins allongées, colmatées par la sparite (Marok, 1996, p. 127). Elles
sont le plus souvent dispersées dans la boue micritique (Figure 64).

Figure 64: Birds eyes. Notons la présence également des pores de retrait
(Shrinkage pores). Jurassique inférieur, Monts de Rhar Roubane (Photo Marok,
2021).

2.1.2. Les stromatactis

A la différence des birds eyes (Marok, 1996, p. 127), les


stromatactis se caractérisent par des cavités plus grandes montrant une
partie supérieure digitée et une partie inférieure plane.

2.1.3. Les keystones vuggs

D’après Marok (1996, p. 127), il s’agit d’espaces vacuolaires, créés


probablement par les dégagements de bulles d’air prises dans le sédiment.

2.1.4. Les loférites

Il s’agit d’une association de laminites et de structures fenestrées


(Figures 65).

48
Figure 65: Lamintes associées à des structures fenestrées = loférites. Jurassique
inférieur, Monts de Rhar Roubane (Photo Marok, 2021).

2.1.5. Les brèches loféritiques

C’est une brèche constituée essentiellement par des fragments de


loférites (Figure 66).

Figure 66: Séquence loféritique avec de bas en haut : (a) Structures fenestrées, (b)
Loférites (lamintes associées à des structures fenestrées, (c) Brêche loféritique.
Jurassique inférieur, Monts de Rhar Roubane (Photo Marok, 2021).

49
2.1.6. Les sheet cracks

Ce sont des fentes horizontales ou sub-horizontales remplies par de


la sparite.

2.1.7. Les shrinkage pores (pores de retrait)

Il s’agit des fentes verticales associées souvent aux sheet cracks.

A ces deux catégories de structures diagénétiques, nous pouvons


ajouter les incertae sedis, comme les structures en réseau de lames
parallèles (à l’exemple des marbrures ou les zébrures) ou encore les taches.

II FIGURES DUES AUX DEGAGEMENTS GAZEUX

Les sédiments contiennent plusieurs gaz, comme l’oxygène, le gaz


carbonique, l’azote, l’hydrogène sulfuré, air, etc. qui se forment parfois par
des réactions chimiques lors de la lithification de la roche. Ainsi, ces gaz
tendent à s’échapper à la surface du sédiment.

Dans le cas d’un sédiment très fin, non consolidé, les gaz peuvent
créer des déformations dans le sédiment ou à sa surface quand ils
s’échappent formant des figures. En général, on distingue deux classes de
figures dues aux dégagements gazeux (Saaidi, 1991):

A. Traces de contact

Ces traces sont observées sous plusieurs formes, à l’exemple des


formes en tubes, les vacuoles ou encore les dômes.

B. Traces d’évasion

Elles se forment près de la surface du sédiment. Nous citons comme


exemple de ces traces d’évasion, les cratères et les traînées (Figure 67).

Figure 67: Traces de bulles de gaz. Permien


du Sud-Est de la France (d’après Toutin,
1982).
50
Conclusion

Au terme de ce modeste travail, nous trouvons qu’il est judicieux de


souligner l’importance de l’étude des structures et figures sédimentaires
étant donné qu’elles sont connues dans les sédiments actuels.

Par ailleurs, beaucoup de ces structures et figures permettent dans


les formations anciennes de reconnaître la polarité verticale ou horizontale
des bancs. En outre, leurs fréquences et leurs associations peuvent nous
donner des indications sur la bathymétrie et la distance des côtes. La totalité
de ces informations permet d’élaborer avec plus de précision des cartes
combinées d’isopaques, de faciès et de paléocourants sur lesquelles se
différencient et peuvent être localisés des corps sédimentaires.

En somme, l’étude systématique des traces de fossiles est importante


en sédimentologie de faciès. Elle permet de caractériser: les fossiles
stratigraphiques et leurs modes de vie, les hiatus sédimentaires, les milieux
de dépôt, les déformations structurales, etc…

51
Réferences bibliographiques

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pp. 17–85.

54
Liste des figures

Figure 1 Schéma de classification des figures sédimentaires. 7


Figure 2 Morphologie des rides (d’après Harms & al., 1982). 8
Figure 3 Rides de courants actuels. Plage de Villers sur mer, France
(Photo Langlois). 9
Figure 4 Rides de vagues. 9
Figure 5 Mégarides. Chenal de la Somme, France (Photo Collette,
in Boulvain, 2009). 10
Figure 6 Dunes et rides dans le Sahara algérien. 10
Figure 7 Processus de formation des rides et dunes sur le fond et
en bas régime. (https://www.u-picardie.fr/beauchamp/cours-
sed/sed-4.htm). 11
Figure 8 Exemple de rides symétriques (Ripple marks). 12
Figure 9 Géométrie d’une ride asymétrique. 13
Figure 10 Rides asymétriques longitudinales. Crétacé inférieur de
Djebel Amour (Atlas Saharien central). 13
Figure 11 Rides asymétriques lingoïdes. Jurassique supérieur des
Monts de Rhar Roubane (Photo Marok, 1989). 14
Figure 12 Rides asymétriques en cuillères. Jurassique supérieur des
Monts des Ksour (Atlas Saharien occidental). 14
Figure 13 Rides éoliennes formées sur les dunes du désert. 15
Figure 14 Chenaux gréseux. Jurassique supérieur des Monts de Rhar
Roubane. 16
Figure 15 Différentes formes du litage (in Bour, 2013). 17
Figure 16 Litage plan parallèle. Jurassique supérieur de Djebel
Amour (Atlas Saharien central). 17
Figure 17 Litage plan ondulé. Jurassique supérieur de Djebel Amour
(Atlas Saharien central). 18
Figure 18 Litage oblique angulaire. Jurassique supérieur des Monts
des Ksour (Atlas Saharien occidental). 18
Figure 19 Litage oblique tangentiel. Jurassique supérieur de Djebel
Amour (Atlas Saharien central). 19
Figure 20 Litage en arêtes de poisson (Herringbone cross-
bedding).https://en.wikipedia.org/wiki/Herringbone_cross-
stratification 19
Figure 21 Litage entrecoupé. Jurassique inférieur du bassin
voconcien (France)(Photo Marok). 20

55
Figure 22 Litage entrecoupé. Trias d’Aïn Amenas (Plate forme
saharienne)(Photo Marok). 20
Figure 23 Litage en mamelon (Hummocky cross
stratification)(HCS). Structures dues à l’action des
tempêtes. https://geologypics.com/hummocky-cross-
stratification/ 21
Figure 24 Exemple de structure de charge. 21
Figure 25 Structures en boules et coussins (Photo Lee et al.,
2010). 22
Figure 26 Un exemple de convolutes (Photo Peng et al., 2017). 22
Figure 27 Slump dans les alternances marno-calcaires. Jurassique
inférieur des Monts des Traras. 23
Figure 28 Flute casts côniques. Jurassique supérieur des Monts de
Rhar Roubane (Photo Marok, 1989). 24
Figure 29 Crescent casts.
http://www.columbia.edu/dlc/cup/ricci/ricci16pl90.html. 25
Figure 30 Association de flute casts et de Crescent casts.
http://www.columbia.edu/dlc/cup/ricci/ricci16pl90.html. 25
Figure 31 Groove mark.
http://www.columbia.edu/dlc/cup/ricci/ricci16pl98.html 26
Figure 32 Figures en chevrons. (Photo Devleeschouer, 2009). 27
Figure 33 Rill marks (la direction du courant est gauche-droite).
Jurassique supérieur des Monts de Rhar Roubane (Photo
Marok, 1989). 27
Figure 34 (P) prod marks, (B) Bounce marks. Eocène supérieur
des Hautes Maritimes (France) (in Bour, 2013). 28
Figure 35 Processus de formation d’une structure de cryoturbation
(d’après Everett, 1987). 29
Figure 36 Fentes de dessiccation «Mud cracks». Jurassique moyen
des Monts de Rhar Roubane (Photo Marok, 1989). 30
Figure 37 Fentes de dessiccation «Mud cracks» actuelles. (Photo
San Joaquin Valley Geology, 2021). 30
Figure 38 Fentes de synérèse «Synaeresis cracks». Trias moyen,
marge du Bassin germanique (Photo Hogy et Knaust,
2020). 31
Figure 39 Impressions de gouttes de pluies «Raindrop
impressions». Carrière de Cerin, France (Photo
Thomas). 31
Figure 40 Impressions de gouttes de pluies «Raindrop
impressions». Haut –Atlas marocain, Atlas of geological
phenomena in the word). 32
Figure 41 Gouttes de pluies actuelles (Photo Bougeois, 2015). 32

56
Figure 42 Traces de Cruziana.
https://stringfixer.com/fr/Cruziana. 34
Figure 43 Traces de Rhysophycus (Photo Lessertisseur, 1955). 34
Figure 44 Traces de Subphyllocorda (Photo Davies, 2006). 35
Figure 45 Traces régulières de Spiroraphes (Photo Risk &
Tunnicliffe, 1978). 35
Figure 46 Exemple de traces cninéiformes (Paléodicton).
https://hexnet.org/content/paleodictyon?layout=print. 36
Figure 47 Terriers simples. Crétacé supérieur de Djebel Amour
(Atlas Saharien central). 37
Figure 48 Terrier simple ouvert dans une lame mince. Jurassique
inférieur des Monts de Sidi El Abed. 37
Figure 49 (1) Skolithos et (2) Thalassinoides dans le Crétacé
inférieur des Monts de Tlemcen (Photo, Marok 2021). 38
Figure 50 Rhyzocorallium dans le Trias inférieur et moyen de
Sud de la Chine (Feng et al. 2018). 38
Figure 51 Cancellophycus. 39
Figure 52 Zoophycos. 40
Figure 53 Exemple de bioturbation. Crétacé supérieur des Monts
des Ksour (Atlas Saharien occidental). 40
Figure 54 Action de perforation par des organismes (Photo
Bougeois, 2015). 41
Figure 55 Zonation bathymétrique des traces fossiles (d’après
Seilacher, 1967, modifiée). 42
Figure 56 Nodules de silex. Crétacé supérieur de Djebel Amour
(Atlas Saharien central). 44
Figure 57 Géode de calcite. Jurassique supérieur des Monts de
Tlemcen (Photo Marok). 44
Figure 58 Géode de calcite. 45
Figure 59 Nodule de septeria. 45
Figure 60 Melikaria. 46
Figure 61 Structure cône in cône. 46
Figure 62 Trémie de sel. Canyon de la Blyde River-Afrique du
Sud (Photo Thomas). 47
Figure 63 Stylolithes horizontaux. Jurassique supérieur des
Monts de Tlemcen (Photo Benadla). 47
Figure 64 Birds eyes. Notons la présence également des pores de
retrait (Shrinkage pores). Jurassique inférieur, Monts
de Rhar Roubane (Photo Marok, 2021). 48

57
Figure 65 Lamintes associées à des structures fenestrées =
loférites. Jurassique inférieur, Monts de Rhar Roubane
(Photo Marok, 2021). 49
Figure 66 Séquence loféritique avec de bas en haut : (a)
Structures fenestrées, (b) Loférites (lamintes associées
à des structures fenestrées, (c) Brêche loféritique.
Jurassique inférieur, Monts de Rhar Roubane (Photo
Marok, 2021). 49
Figure 67 Traces de bulles de gaz. Permien du Sud-Est de la
France (d’après Toutin, 1982). 50

58
Index

Ball-and-pillow structures 22
Bilobées 34
Bioturbation 40, 41
Birds eyes 48
Bounce marks 26, 28
Brèches loféritiques 49

Cancellophycus 39
Chevron 26, 27
Cône in cône 46
Convolute bedding 22
Cratères 50
Crescent marks 24, 25
Cryoturbation 29
Cunéiformes 36

Dessication cracks 29
Dômes 50
Dunes 10, 15
Dwelling traces 36

Flute casts 24, 25


Formes en tubes 50
Frost cracks 29

Géodes 44, 45
Glacial marks 29

59
Groove marks 26

Herringbone cross-
bedding 17, 19
Hummocky cross
stratification (HCS) 19

Keystones vuggs 48

Litage entrecroisé 17
Litage oblique angulaire 17, 18
Litage oblique tangentiel 17, 19
Litage plan 17
Litage plan ondulé 17, 18
Load strucures ou load 21
cast
Loférites 48, 49

Méandres 35
Mélikaria 45, 46
Mud craks 30

Perforation 41
Prod marks 26, 28
Pseudonodules 43

Raindrop impressions 31, 32


Rides (ripples-marks) 8, 9
Rides asymétriques 12
Rides complexes 15
Rides en croissant 14
Rides en cuillères 14
60
Rides lingoïdes 13
Rides longitudinales 12
Rides particulières 15
Rides symétriques 11, 12, 13
Rill marks 27

Scour marks 23
Septaria 45
Sheet craks 50
Shrinkage pores 50
Skip marks 26, 28
Slumps 23
Snowballs 23
Sphérulites 43
Stratifications planes 16
Stratifications non planes 16
Stratification particulières 16
Stromatactis 48
Stylolithes 47
Synaeresis cracks 31

Vacuoles 50

Tigillites 36
Tool marks 26
Trainées 50
Trémies de sel 47
Trilobées 35

Unilobées 33

Zoophycos 39, 40, 42

61

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