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La notion de facies
• Principaux faciès
• Analyse des faciès et interprétation
Paléogéographie
• Définition des environnements
• Les paramètres environnementaux et leurs enregistrements
géologiques
• Démarche et méthodes paléoenvironnementales
• Reconstitution des paléoenvironnements
La notion de facies
FACIES
A. Gressly (1838) a défini un faciès comme l'association de la couche sédimentaire et des fossiles
qu'elle renferme. Cette notion se rapprocherait assez de la notion écologique de biotope, si les
fossiles n'étaient souvent remaniés, c'est-à-dire transportés après leur mort et avant d'être fossilisés.
Un dépôt de plage, par exemple, est un faciès et ne correspond pas à un biotope ; mais un récif
corallien correspond en même temps à un biotope et à un faciès.
Dans la géographie actuelle, les divers biotopes et les couches remaniées se trouvent généralement
juxtaposés : on ne suit pas longtemps une population animale dans son cadre. La même chose s'est
produite au cours des temps fossilifères et créé un obstacle à l'application pure et simple du
principe de continuité en stratigraphie.
La notion de faciès
Caractères distinctifs
Parmi les faciès marins, il faut distinguer ceux qui sont composés surtout de roches détritiques
terrigènes (conglomérats, sables et grès, argilites), les faciès organogènes (calcaires, dolomies,
certaines roches siliceuses, les phosphates),
les roches d'origine chimique et les faciès pélagiques (anciennes vases très fines qui se sont
condensées en argiles, marnes ou calcaires lithographiques).
On nomme faciès isopiques des faciès de même âge et identiques, dans des régions parfois
éloignées l'une de l'autre ; faciès hétéropiques, des faciès de même âge mais de nature différente ;
faciès homotaxes (T. H. Huxley), des faciès semblables mais d'âges différents.
Les ensembles réunis artificiellement après la mort ont souvent été désignés sous le nom de
thanatocénoses ; on leur affecte aussi l'expression d'« assemblage dans la mort » (death
assemblage).
La notion de faciès
Deux types de biotopes sont moins touchés que les autres par les remaniements
post mortem : ce sont les endofaunes, qui vivent à l'intérieur de sédiments meubles
et sont généralement fossilisées sur place, et les faciès construits, parce que la
plupart des êtres fixés qui en font partie sont solidement rivés au substrat.
Les faciès construits peuvent être lités suivant les lois habituelles de la
stratification : on les nomme alors biostromes. Ils peuvent aussi croître plus vite
que les roches sédimentaires encaissantes et constituer alors des masses non
stratifiées, faisant saillie dans les terrains de même âge : on les appelle biohermes
La notion de faciès
Passages latéraux
Chaque faciès est un épisode : il offre donc une extension limitée à la fois dans le
temps et dans l'espace. Il passe latéralement à d'autres faciès selon une logique
qui est celle de la géographie de l'époque qu'il représente.
Autour d'une terre émergée, ceinturée par une mer peu profonde, on trouve
successivement des faciès continentaux, souvent détritiques et grossiers, ayant
reçu l'apport des sols et des cours d'eau, puis des faciès côtiers, également
détritiques mais qui contiennent une faune et une flore marines benthoniques, et
enfin des faciès plus fins renfermant des éléments pélagiques.
Définition des environnements
Etagement et classification des environnements marins en fonction des
communautés d ’organismes (d'après Pérès & Picard, 1964).
supralittoral : zones submergées exceptionnellement et/ou mouillées par les
embruns (+15 à 0 m)
médiolittoral ou intertidal : zone de balancement des marées (+10 à -10 m)
infralittoral : environnements associés à la zone euphotique, domaine des algues
photophiles (0 à -60 m)
circalittoral : entre la limite inférieure des algues photophiles et le bord
du talus (-15 à -200 m)
bathyal : environnements du talus continental (-200 à -3000 m)
abyssal : environnements des plaines abyssales (-2500 à -5000 m)
hadal : environnements des fosses abyssales (-5000 à -11000 m)
Etagement et classification des environnements d'après le contexte sédimentaire
Foreshore : sédimentation sous l'influence des courants de marée (+5 à -25 m)
Shoreface : influence majoritaire de l'action des houles (0 à -30 m)
zone de transition : zone dominée par les dépôts de tempêtes (-20 à -70 m)
Offshore : zone dominée par la décantation et les apports occasionnels de tempêtes (-50 à -200 m)
La reconstitution des paléoenvironnements
Un paléoenvironnement est un environnement ancien. Il recouvre
deux réalités : la géographie et la biologie de l'environnement.
On les reconstitue d'après des accumulations de sédiments et des
traces d'activités biologiques.
La reconstitution passe par :
La définition du cadre physico-chimique : le biotope
L'évaluation du climat
La description de la faune et de la flore : les biocénoses
Il faut mettre en évidence les relations entre la biosphère et la
géosphère.
Les paramètres environnementaux
et leurs enregistrements géologiques
1. La salinité
La mer est plus salée aux tropiques et moins aux pôles. S'il y a une salinité
importante, on retrouvera des évaporites.
Les meilleures indications sont données par les fossiles.
Peuplement des eaux saumâtres :
_ annélides ( vers )
_ bivalves
_ gastéropodes
_ crustacés
Le nombre d'espèces est réduit, mais il y
a beaucoup d'individus car c'est un
environnement particulier (ex : en Mer
Morte, il n'y a qu'une seule espèce
2. La bathymétrie
Il y a une relation évidente entre la profondeur et la répartition de la faune et de la
flore en milieu aquatique.
À proximité des côtes, certaines structures sédimentaires sont liées à la bathymétrie.
•Présence de Fentes de dessiccation
•Présence de terriers, pistes : à Activités de certains organismes en rapport
avec la marée.
3. L'hydrodynamisme
Agitation des eaux : Les coraux en milieu calme ou agité :
Rôle de l'hydrodynamisme dans la maturation et la respiration de certains
organismes : Ex : les crinoïdes ont besoin d'un certain type de courant
4. Le climat
Il régule la répartition de la faune et de la flore. Les climats résultent de la
combinaison complexe de facteurs variés : température, vents, courants marins …
La reconstitution des paléoclimats passe par une bonne connaissance de la
paléogéographie.
Il existe des indicateurs biologiques du climat :
Flores tropicales ou tempérées
Animaux à sang froid
Il existe également des indicateurs sédimentologiques :
Phénomènes d'altération ( formation des sols )
Dépôts glaciaires et périglaciaires ( climat froid et humide )
Dépôts éoliens ( climat aride, chaud ou froid )
Dépôts de plate-forme carbonatée ( climat tropical )
Synthèse chronologique
Approche du temps par les séquences
Les cycles sédimentaires
• C’est le témoignage d'une évolution cyclique de certains
paramètres déterminant la sédimentation.
• Les oscillations du niveau des mers au cours du Quaternaire en
sont un exemple classique.
• Les cycles sédimentaires sont en fait d'une extrême variété tant
par leur extension que par leur période : de microcycles
élémentaires comme les varves, on passe aux mégacycles qui
définissent les étages, voire même les systèmes,
Les Niveaux marins
Les Niveaux marins
• les facteurs climatiques, qui sont panchroniques à courte période -c'est le fait des cycles
saisonniers - , mais peuvent aussi, à certaines époques privilégiées, prendre le caractère
d'oscillations climatiques majeures, telles les glaciations quaternaires;
• les facteurs tectoniques, qui modifient le relief, perturbent les bilans morphogéniques,
modifient les lignes de rivage ;
• les facteurs sédimentologiques, dans la mesure où, toutes choses restant égales par ailleurs, la
marche de la sédimentogenèse peut correspondre à une évolution rythmique des dépôts.
Variations relatives du niveau marin
Variations relatives du niveau marin
Ce sont des processus qui se matérialisent par le déplacement vers le
continent ou vers le large, de la ligne de rivage (transgressions et
régressions). Ces déplacements (à l’échelle globale) dérivent de la
montée ou de la baisse relative du niveau marin.
Le tectono-eustatisme (variation du volume des bassins)
Variations relatives du niveau marin
Les variations absolues du niveau des mers peuvent résulter de trois causes :
Le glacio-eustatisme agit par stockage de l'eau aux périodes froides dans les inlandsis
et les glaciers des régions montagneuses et par libération de cette eau lors des
périodes chaudes. Les variations du niveau des eaux sont alors rapides (102 à
103 cm/1 000 ans) avec une amplitude pouvant dépasser 100 m.
Le tectono-eustatisme correspond aux modifications du volume des terres émergées
par les orogenèses ou par les mouvements verticaux (épeirogenèse ou subsidence).
Les vitesses de variation du niveau des mers sont alors beaucoup plus faibles, de
l'ordre de 0,5 cm/1 000 ans.
L'eustatisme par décharge d'érosion, qu'on pourrait qualifier de sédimento-
eustatisme, correspond à l'augmentation du niveau des mers consécutif au
comblement partiel des fosses marines. Son importance ne peut être sensible que
pendant les périodes de calme orogénique.
Ces facteurs engendrent des transgressions ou des régressions qui s'inscrivent en un
point sous la forme de la séquence fondamentale plus ou moins amputée de ses
Variations relatives du niveau marin
Causes de l’eustatisme
L'origine des variations relatives du niveau marin est à rechercher dans les causes de
la variation du volume des bassins océaniques (tecto-eustatisme) et du volume de
l'eau contenue dans ces bassins (glacio-eustatisme).
Tecto-eustatisme : changement du volume des bassins océaniques
La variation du volume de l’océan mondial est liée au tectono-eustatisme
qui correspond aux modifications du volume des terres émergées par les
orogenèses ou par les mouvements verticaux (épeirogenèse ou subsidence). Les
vitesses de variation du niveau des mers sont alors beaucoup plus faibles, de
l'ordre de 0,5 cm/1 000 ans.
. Le tecto-eustatisme se présente donc comme un phénomène important. Les
études ont montré un certain parallélisme entre la dérive des continents et les
variations relatives du niveau marin à long et court termes rythmées par de
tectonique des plaques.
Variations relatives du niveau marin
Glacio-eustatisme : changement du volume d'eau contenue dans les
océans
Le climat contrôle d'une façon primordiale toute variation du volume
d'eau contenue dans l’océan mondial et provoque donc des variations
positives ou négatives de son niveau : c’est le glacio-eustatisme.
Le glacio-eustatisme provoque des grandes régressions et
transgressions liées respectivement à un refroidissement climatique
(avec formation de calottes polaires) ou à un réchauffement
climatique (fusion des calottes polaires).
Le glacio-eustatisme agit par stockage de l'eau aux périodes froides
dans les inlandsis et les glaciers des régions montagneuses et par
libération de cette eau lors des périodes chaudes. Les variations du
niveau des eaux sont alors rapides (102 à 103 cm/1 000 ans) avec
Variations relatives du niveau marin
continentale, entraînent des changements dans le régime et la dynamique sédimentaire. Ceci est en
relation avec la modification conséquente du profil de la courbe d’équilibre des fleuves.
a - Détritique
les périodes à super continents (phase tectonique convergente) sont caractérisées par un
climat aride, défavorable à la végétation (déforestation) et de vastes surfaces sont ainsi livrées
à l'érosion mécanique et chimique (rhexistasie). L'abaissement du niveau marin (régression)
entraîne en plus, un surcreusement des fleuves et les apports terrigènes vers le bassin sont
alors importants.
lors des périodes de dislocation (phase tectonique divergente), les mers épicontinentales
pénètrent entre les continents séparés. Le climat océanique favorise le développement du
couvert végétal (Biostasie) et l'érosion mécanique est faible.
Les avancées marines (transgressions) déplacent graduellement la ligne de rivage vers le
continent. Les sédiments terrigènes, piégés près des rivages, s'éloignent progressivement du
centre du bassin.
Variations relatives du niveau marin
La sédimentation
Carbonatée
Les dépôts carbonatés sont essentiellement constitués par l'accumulation de bioclastes.
C'est donc le facteur biologique qui dirige, en grande partie et d'une manière directe
(bioconstructions) ou indirecte (accumulations) la sédimentation carbonatée.
Les transgressions correspondent à des périodes à forte sédimentation carbonatée car elles
augmentent la surface des biotopes favorables au développement des organismes marins (plate-
forme continentale).
Lors des régressions, c'est la sédimentation terrigène qui domine.
Les dépôts anoxiques (black shales)
Il s'agit de vases organiques noires (détritiques fines riches en matière organique), qui se déposent
dans des milieux anoxiques en période de confinement (régressions) ou de ralentissement des
circulations océaniques (transgressions).
Ces vases sapropéliques deviennent par diagenèse des black shales, roches mères du pétrole.
Pendant les périodes transgressives, se vérifient toutes les conditions favorables au développement de
ce type de sédimentation :
Variations relatives du niveau marin
La sédimentation
les dépôts de bassin sont argileux, se déposent lentement et peuvent se charger
en matière organique.
le climat chaud et humide (à faible écart thermique) accompagné de la
disparition des calottes polaires fait que pendant les transgressions les
températures marines sont plus homogènes, ainsi, les courants produits par les
écarts de température seront moins actifs.
la montée du niveau marin permet de larges communications entre les océans,
ce qui tend à diminuer les différences entre leurs caractéristiques physico-
chimiques et réduire l'activité des courants dus à ces processus. Il faut noter que
dans cette analyse nous n'avons pas tenu compte de la configuration des bassins
et des forces de Coriolis, qui sont deux paramètres essentiels dans la formation
des courants.
la teneur en oxygène, de la colonne d'eau océanique, bien que très élevée en
surface (activité importante du phytoplancton), diminue rapidement avec la
profondeur.
Variations relatives du niveau marin/La vie
L'influence de l'eustatisme sur la vie est très importante, qu'il s'agisse de vie marine
ou continentale.
a – Marine
L'eustatisme aurait de nombreuses conséquences sur la vie marine du fait de ces
conséquences sur le climat, la surface du domaine marin, la sédimentation, la teneur en oxygène et
en dioxyde de carbone.
Les périodes transgressives seraient caractérisées par le développement de
conditions favorables à la vie marine avec un enrichissement tant en espèces qu'en
individus ;
La faune pélagique connaît un grand développement,
La faune benthique, toujours en période transgressive et suite au développement de larges
surfaces à faible tranche d'eau (plates-formes), connaît-elle aussi un grand développement
qualitatif et quantitatif.
Lors des régressions, on assiste à une forte réduction des surfaces favorables à la
vie benthique (plates-formes) avec en conséquence une réduction des populations.
Variations relatives du niveau marin/La vie continentale
Les variations relatives du niveau marin influenceraient la vie continentale
par le biais de deux facteurs :
• lors des périodes régressives, la surface des continents augmente et, par
conséquent, l'aire de répartition des organismes continentaux devient
théoriquement plus importante. Toutefois, les régressions, en créant des
ponts de terre entre des continents jusque là séparés, mettent en
compétition des populations dont les biotopes sont identiques et
entraînent ainsi de nombreuses extinctions.
• la baisse du niveau marin entraîne une baisse dans le niveau des nappes
et par la suite, un manque d’eau pour les animaux et végétaux. Ceci
entraîne une désertification de plus en plus accentuée au centre des
continents avec en conséquence une réduction des surfaces favorables à
la vie.
Séquences et discontinuités séquentielles/La séquence
d’objets
• Unité sédimentaire caractérisée par l’évolution graduelle d’un ou des
éléments constitutifs dans une succession de dépôt
Hiérarchie: elle fondée sur leur épaisseur relative, leur durée ou sur la
hiérarchie des unités lithostratigraphiques.
La mesure de l’accommodation
A modal for transgression with sediment starvation and renewed progradation across the shelf onlapping
(downlapping) onto an unconformity