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NB : 1) Pour plus de détail sur les sous-titres discutés en présentiel, veuillez consulter le
polycopié du cours, aussi disponible sur la plateforme http://teleensm.ummto.dz, depuis
l’espace de cours de M. SLIMANI Said
Introduction
Le terme écologie fut créé en 1866 par l’embryologiste allemand Ernst Haeckel (1834-1919). Il
signifie « science de l’habitat », du grec oïkos (maison, habitat) et logos (discours, science). Haeckel
définissait d’emblée l’écologie comme « la science globale des relations des organismes avec leur
monde extérieur environnant dans lequel nous incluons au sens large toutes les conditions
d’existence ».
Chapitre I. La Biosphère
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1.2.2. Les écosystèmes dans la biosphère
Ecosystèmes : écosystèmes terrestres + écosystèmes aquatiques.
a) Biomes terrestres
De l’équateur au pôle (bandes parallèles à l’équateur sur un gradient climatique).
- Forêts pluvieuses tropicales, ou forêts ombrophiles : zone intertropicale, précipitations > 1 800
mm/an et régulièrement réparties au long de l’année.
- Les forêts sèches tropicales (forêts de mousson ou forêts tropophiles) : zones subéquatoriales,
saison sèche prolongée et précipitations > 1 200 mm/an.
- Savanes tropicales : entre les deux tropiques. Précipitations insuffisantes pour permettre le
développement des écosystèmes forestiers. Abondance des graminées parsemées d’arbustes et
arbres.
- Déserts : précipitations faibles (< 200 mm par an) et irrégulières. Le couvert végétal discontinu,
surtout représenté par des plantes vivaces xérophytiques.
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méditerranéen), le chaparral (Californie et nord-ouest du Mexique), le fynbos (Cap-Occidental en
Afrique du Sud) et le mallee (Australie).
- Taïga, forêt boréale de conifères : zones subarctiques. Précipitations assez faibles mais régulière.
- Toundra : limite naturelle des arbres. Dominance des plantes herbacées, des cryptogames
(lichens) et des arbustes qui se développent sur des sols perpétuellement gelés en profondeur.
b) Macroécosystèmes aquatiques
Important courants assurant une certaine homogénéisation des conditions ambiantes
+ absence de barrières écologiques entravant les déplacements des formes vivantes = absence de
zonation latitudinale.
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Chapitre II. Les facteurs écologiques
Vie d’un organisme = intervalle de tolérance avec une valeur min et max.
- Preferendum : valeur optimale à l’intérieur d’un intervalle de tolérance.
- Valence écologique : capacité d’un organisme à tolérer les variations des facteurs écologiques et
de (re)coloniser un biotope donné.
On distingue des :
espèces euryèces : forte valence écologique (forte variation du facteur écologique) ;
espèces sténoèces : faible valence écologique (faible variation du facteur écologique).
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Figure 2.4. Courbe de Shelford pour des
espèces sténothermes des milieux froids
(oligothermes), des milieux chauds
(polythermes) et pour une espèce
eurytherme (Ramade, 2009).
Pour la température par exemple, on parle d’espèces eurythermes et sténothermes. Les espèces
sténothermes peuvent être :
oligothermes : milieux froids ;
polythermes : milieux chauds.
- Espèce ubiquiste : valence écologique forte, large distribution, capable de coloniser des milieux
très différents. Notion d’ordre écologique (intrinsèque).
- Espèce cosmopolite : large distribution, mais faible valence écologique. Notion d’ordre
géographique, car les espèces colonisent des milieux plus ou moins identiques
présents un peu partout sur le globe terrestre.
2.3.1.2. La température
Elle conditionne la répartition de la totalité des espèces et des communautés d’êtres vivants dans la
biosphère.
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Trois règles écologiques illustrent l’action de la température sur les homéothermes :
Règle de Bergmann
En général, les espèces de grande taille se rencontrent sous les climats froids et celles de
petite taille sous les climats chauds. Cette règle s’explique par la nécessité pour les
homéothermes de maintenir leur température interne constante. Plus le rapport
surface/volume est faible et plus les pertes de chaleur par convection sont faibles.
Règle d’Allen
Les mammifères des régions froides montrent une réduction importante de la surface des
appendices (oreilles, queues, cou, pattes et ailes) ainsi qu’une forme plus trapue.
Ex. Le fennec, qui vit dans les déserts chauds, a de grandes oreilles, le renard d’Europe a des
oreilles plus petites et le renard arctique des oreilles minuscules et un museau court.
Règle de la fourrure
En général, chez les mammifères des régions froides la fourrure est plus épaisse que chez
ceux des régions chaudes et son épaisseur augmente avec la taille de l’animal.
La neige
La neige exerce une action thermique et mécanique. Par ses propriétés isolantes, la couverture
neigeuse protège efficacement du froid la végétation et les animaux. Sous 1 m de neige la
température du sol est de − 0,6 °C, alors qu’elle est de − 33,7 °C à la surface. La neige constitue aussi
un facteur écologique défavorable. Son accumulation sur les végétaux arborés et arbustifs exerce
une action mécanique, courbant les tiges et provoquant la rupture des branches. Le port
columniforme des conifères subarctiques représentent une adaptation à ces conditions climatiques
destinée à éviter l’accumulation excessive de neige sur leurs branches.
Le feu
Le feu est un élément très important dans la dynamique des écosystèmes. Les incendies sont
responsables de la destruction des forêts et de la désertification dans beaucoup de régions. Dans
d’autres régions (cas des écosystèmes méditerranéens), de nombreuses plantes, dites pyrophytes, sont
adaptées au passage du feu, en tirent profit et en sont même dépendantes. Chez les pins, par
exemple, le feu fait éclater les cônes, permettant la propagation des graines tout en améliorant leur
taux de germination par levée de dormance. Ce dernier phénomène est aussi observé chez les cistes
dont la banque de graines, stockées dans le sol des années durant, forment un tapis dense juste après
le passage d’un incendie. Chez d’autres espèces (chêne-liège, chêne kermès, arbousier, bruyère, etc.),
c’est la croissance végétative qui est stimulée par le feu (rejets de souche et de collet, émission de
drageons, etc.), permettant ainsi la régénération et le rajeunissement des peuplements. De nos jours
les feux contrôlés sont utilisés dans l’aménagement durable des écosystèmes forestiers.
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Le CO2 (solubilité élevée) n’est pas un facteur limitant dans l’eau, mais joue, entre autres, un rôle
primordial dans l’ajustement du pH. Au contraire, l’oxygène (solubilité faible) est un facteur limitant
pour de nombreuses espèces aquatiques.
Salinité
La salinité moyenne de l’eau de mer est de l’ordre de 35 ‰. Les eaux douces sont d’une salinité
inférieure à 3 ‰. Les eaux saumâtres quant à elles ont une salinité comprise entre 3 et 20 ‰. Les
sels minéraux nutritifs constituent des facteurs limitants de première importance. Ils ne se
rencontrent jamais à fortes concentrations dans les milieux aquatiques et certains oligoéléments
(manganèse, zinc, cobalt, etc.).
L’effet de masse. Il se manifeste lorsque le milieu devient surpeuplé et engendre un effet néfaste
pour les individus. La diminution de la ponte chez les femelles drosophiles dès qu’il y a deux
individus dans un flacon de ¼ de litre où la surface de nourriture est de 300 mm2 en constitue un
exemple édifiant.
L’effet de groupe et l’effet de masse sont bien démontrés par le
principe d’Allée qui démontre que l’agrégation constitue un
facteur limitant rapidement défavorable pour les individus
constituant un groupe (fig. 2.8).
Le neutralisme
Dans ce cas il n’y aucune influence notable entre les espèces.
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La compétition interspécifique
Chaque espèce agit défavorablement sur l’autre. Elle est plus grande entre espèces voisines et a lieu
notamment pour l’alimentation ou la recherche et la possession de l’espace.
L’amensalisme
Une espèce est éliminée par une autre espèce (inhibitrice) qui secrète une substance toxique. Elle
est appelée :
- allélopathie = plantes supérieures ;
- télétoxie = plantes vasculaires, comme chez le noyer qui secrète une substance phénolique
(juglone) qui inhibe la croissance des plantes herbacées vivant au voisinage de l’arbre ;
- antibiose : chez les microorganismes capables de sécréter des substances antibiotiques susceptibles
d’interdire le développement d’autres espèces (bactéries ou champignons).
Le commensalisme
Interaction entre une espèce commensale qui en tire un bénéfice et une espèce hôte qui n’en tire ni
avantage ni nuisance. Il existe un bon nombre d’insectes commensaux des terriers de mammifères et
des nids d’oiseaux et d’insectes sociaux. La phorésie, transport de l’organisme le plus petit par le plus
grand est aussi une forme de commensalisme.
La prédation
Prédateur = organisme libre qui se nourrit aux dépens d’un autre (nourriture vivante).
Le parasitisme
Parasite = organisme qui vit aux dépens de un ou plusieurs hôtes où il trouve un habitat et dont il tire
sa nourriture, le plus souvent sans le tuer. Les parasites se distinguent des prédateurs car ils ne
mènent pas une vie libre.
La coopération
Association qui n’est pas indispensable puisque chacune des deux espèces peut vivre isolément. La
nidification collective de plusieurs espèces d’oiseaux comme les sternes et les hérons est une forme
de coopération qui leur permet de mieux se défendre contre les prédateurs.
Le mutualisme et la symbiose
- Mutualisme = les deux partenaires trouvent un avantage (protection, apports de nutriments,
pollinisation, dispersion, etc.), mais peuvent mener une vie indépendante.
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- Symbiose = forme de mutualisme en association obligatoire et indissoluble entre deux espèces.
L’exemple type de la symbiose est illustré par les lichens, formés par l’association d’une algue et d’un
champignon. Cette interaction peut s’établir entre une espèce végétale et une autre animale. C’est le
cas de la symbiose des Ficus (figuiers) avec leurs hyménoptères pollinisateurs.
Peuplement (ou une communauté) : ensemble plurispécifique, mais d’un même groupe
systématique que l’on rencontre dans un écosystème déterminé. Les rongeurs d’un champ ou les
oiseaux d’une forêt constituent des peuplements.
Figure 3.1. Les trois types théoriques de courbes de survie. Le type convexe
(I) se rencontre chez les mammifères et chez quelques insectes sociaux ou la
drosophile qui ont une mortalité faible aux stades jeunes puis élevée aux
stades âgés. Le type rectiligne (II) correspond à un taux de mortalité
constant. Il se rencontre chez l’hydre d’eau douce, divers passereaux et
beaucoup d’animaux domestiques. Le type concave (III) est le plus commun
dans la nature. Il correspond à une mortalité élevée aux stades jeunes et
relativement constante ensuite. Il est présent chez les invertébrés, les
poissons et beaucoup d’oiseaux (Dajoz, 2006).
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3.2.3. Sex-ratio
La sex-ratio est le rapport numérique entre le nombre d’individus mâles et femelles que comporte
une population. Il est voisin de un à la naissance, avec un léger excès de mâles chez la plupart des
vertébrés. Chez les adultes, la sex-ratio peut pencher en faveur des mâles ou des femelles selon le
groupe taxonomique mais aussi l’habitat et d’autres conditions du milieu.
Fluctuations annuelles
Elles sont observées dans la majorité des populations animales et chez les plantes annuelles. Les
migrations peuvent jouer un rôle important chez les espèces ayant une longévité supérieure à l’année
(fig. 3.4).
Fluctuation pluriannuelles
Ce sont des fluctuations d’une assez remarquable régularité observées sur une période supérieure à
l’année. L’exemple classique de cycle pluriannuel est donné dans la figure 3.5.
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Figure 3.5. Variation d’abondance des populations de lièvre
variable et de lynx dans le Grand Nord canadien. Le maximum
de densité du lièvre est atteint tous les dix ans et il est suivi,
avec un décalage de neuf mois, par celui de son prédateur
(d’après Mac Lulich, in Odum, 1959 cité par Ramade, 2009).
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