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Introduction
► L’étude de l’ensemble des variations des êtres vivants en relation avec les
facteurs du milieu a, toujours, retenu l’attention des écologistes.
Définitions et Objets de l’écologie
Définition 01. « Etude des relations des organismes avec leur monde extérieur
environnant dans lequel nous incluons au sens large toutes les conditions
d’existence » (Haeckel, 1866)
Définition 02. « La science qui étudie les conditions d'existence des êtres vivants
et les interactions de toutes sortes qui existent entre ces êtres vivants d'une part,
entre ces êtres vivants et le milieu d'autre part » (Dajoz, 1983)
Le matériel végétal
► La végétation est l'émergence spatiale organisée de la flore.
► La répétition des formes observées aboutit à la définition de catégories
abstraites ou classes d'équivalence.
► Formation végétale : désigne un groupement de plantes ayant une
physionomie particulière.
Climats et formations végétales dominantes
► Le peuplement : est un terme utilisé pour désigner un ensemble de
populations appartenant soit à un même règne (peuplement animal, peuplement
végétal), à un même niveau taxonomique (peuplement de plantes supérieures ;
peuplement de végétaux inférieurs) ou encore à un même niveau trophique dans
la chaîne alimentaire (producteurs, consommateurs primaires, secondaires,
tertiaires, etc.).
► La structure globale d'une communauté végétale est déterminée par la
combinaison de la structure des différentes plantes qui la composent.
► On parle de type biologique d'une plante pour exprimer la résultante, sur la
partie végétative de son corps, de tous les processus biologiques, y compris ceux
qui sont modifiés par le milieu pendant la vie de la plante et qui ne sont pas
héréditaires.
I.4.1. Les hélophytes (ou "plante de vase") qui se trouve dans la vase, inondée au
moins une fois en hiver. Une grande partie de l'appareil végétatif et reproducteur
de ces plantes sont hors d'eau.
I.4.2. Les géophytes (ou "plantes du sol") qui se trouvent dans le sol non inondé.
Ces espèces sont soit à bulbe, soit à rhizome, soit à tubercule. Ces plantes
tendent à être les plus communes dans les régions tempérées ;
I.4.3. Les hydrophytes (ou "plantes aquatiques") que l'on trouve dans l'eau ou
dans la vase inondée en permanence. Ces plantes sont totalement immergées
(sauf souvent les fleurs) ou affleurant à la surface de l'eau. Elles peuvent être
enracinées, donc fixées au fond ou non, flottants ou nageants, totalement
immergées.
Effet de la périodicité
La périodicité quotidienne, saisonnière ou annuelle de la lumière est à l’origine
des différents rythmes biologiques chez les plantes et les animaux ; on parle de
photopériodisme.
Chez les plantes, les réponses comprennent la floraison, la chute des feuilles, la
dormance. En fonction de la durée d’une journée on distingue :
- Les plantes de jours courts, inférieur à 12h, nécessitent moins de 12 heures
pour amorcer la floraison ; c’est le cas du tabac et du chrysanthème.
- Les plantes de jours longs, supérieurs à 12h, nécessitent plus de 12 heures pour
amorcer la floraison ; c’est le cas du blé, de l’orge et des épinards.
- Les plantes indifférentes, leur floraison est indépendante de la durée
journalière et peut se produire à différentes époques de l’année.
Dans les régions tropicales, la photopériode est constante tout le long de l’année,
elle dure 12 heures. Dans les régions tempérées, elle dépasse 12 heures en été et
elle est inférieure à 12 heures en hiver.
B) La température
L’amplitude de tolérance de la température chez les plantes est très grande et
varie généralement entre 0° C et 50° C. Dans cette amplitude, les espèces ont des
besoins minimum, maximum et optimum de température pour leurs activités
métaboliques.
Les plantes aquatiques ont généralement une amplitude de tolérance plus faible
que celles des plantes terrestres.
Chez toutes les plantes, l’amplitude de tolérance varie avec l’âge, la balance
hydrique et la saison ; elle varie également en fonction des conditions
atmosphériques, de l’altitude et de la latitude.
Elle intervient par ses variations et ses moyennes journalières, mensuelles et
annuelles, on parle de thermopériodisme.
La température agit sur diverses fonctions de la plante notamment la respiration,
la photosynthèse et le phénomène de vernalisation (exposition d’une durée
variable au froid pour arrêter la dormance). Selon les exigences de chaque
espèce, vis à vis de la température, on distingue :
- Les espèces sténothermes qui tolèrent de faibles variations de température et
peuvent être :
Des sténothermes thermophiles : leur optimum de croissance se situe à
des températures élevées, exemples les Cyanophycées (algues bleues)
Les sténothermes psychrophiles (températures froides), exemple
Sphaerella nivalis, algue cryophile.
- Les espèces dites eurythermes, elles tolèrent de larges variations de
températures
Exemple Poa annua (graminée la plus répandue dans le monde).
B) Espèces indicatrices
La liaison entre les caractères physico-chimiques du sol et la répartition des
espèces est à la base de la notion de plante indicatrice.
Une espèce est dite indicatrice quand elle indique par sa présence que tel
caractère du sol est compris entre deux limites et par son abondance éventuelle
que ce caractère où élément est voisin d’une valeur reconnue comme optimale
pour l’espèce considérée.
Pourquoi échantillonner ?
En écologie, il est généralement impossible de mesurer une ou des
caractéristiques sur l’ensemble des unités d’un groupe d’intérêt.
Ceci peut résulter de plusieurs causes, telles que :
- Les contraintes de temps ;
- Les contraintes d’argent ;
- Un manque de personnel qualifié ;
- Ou encore, il peut être impossible de mettre la main sur l’ensemble des
individus d’une population.
Selon le but visé et les contraintes rencontrées, plusieurs plans d’échantillonnage
sont disponibles et répondent à des besoins particuliers. Les trois principaux
types sont l’échantillonnage aléatoire simple, l’échantillonnage systématique et
l’échantillonnage stratifié, mais il en existe d’autres.
La mise en place d’un plan d’échantillonnage est conditionnée par le choix du
problème et la façon de le poser, donc il dépend de :
- Le choix des variables à étudier ;
- Le choix des échelles d’observation et du découpage de l’objet (zone d’étude) ;
- Le choix des méthodes de traitements des données recueillies (par exemple
réfléchir à l’exploitation statistique des résultats avant de commencer l’étude). La
notion d’échantillonnage est donc liée à celle de stratégie, qui doit assurer le
meilleur compromis entre :
- l’objectif de l’étude ;
- les contraintes naturelles (hétérogénéité spatiale, variété d’échelles
signifiantes, etc…) ;
- les contraintes techniques (temps disponible, fiabilité des mesures, etc.) et
financières ;
- les contraintes mathématiques (qualité des données et des instruments
mathématiques, etc…).
Le compromis trouvé, écrit sous forme de mode opératoire, porte le nom de plan
d’échantillonnage.
III.1.3. Echantillon
L'échantillon est une collection d’éléments prélevés dans la population
statistique (partie de la population que l'on va examiner) selon un processus
aléatoire ou une méthode dite à choix résonné. C'est le fragment d'un ensemble
pour juger de cet ensemble.
L’échantillon doit être représentatif de la population :
- il doit refléter fidèlement sa composition et sa complexité ;
- fournir une estimation précise et non biaisée des paramètres mesurés sur les
objets dans une aire donnée, à un moment donné.
C’est l’une des difficultés majeures de l’échantillonnage en écologie.
Dans une étude, les résultats sont d’autant plus fiables que le nombre de
données à traiter est important.
Plus le nombre d’échantillons est important, plus les résultats seront fidèles à la
réalité, plus la valeur estimée s’approche de la valeur réelle et le résultat devient,
donc plus précis.
III.1.4. Population statistique
Une population statistique est une collection d’élément, possédant au moins une
caractéristique commune, permettant de la définir, de laquelle on extrait un
échantillon représentatif et sur laquelle portent les conclusions statistiques.
a) Descripteurs qualitatifs
Les descripteurs qualitatifs sont des catégories définies sans assignation d’une
mesure ni même d’un caractère permettant de les ordonner les unes par rapport
aux autres.
Exemples : Les différents taxons constituant un peuplement. Pour chaque taxon
considéré, le descripteur est sa présence ou son absence
c) Descripteurs quantitatifs
Ils sont définis comme des quantités véritables, pour lesquelles on peut
déterminer des rapports et des différences. Cette définition concerne un très
grand nombre de descripteurs utilisés en écologie et qui mesure des abondances,
des taux, pourcentage, volume, biomasse, etc…
c) Descripteur structuraux
Outre la structure spatio-temporelle et les structures démographiques, on a des
structures liées à la répartition de la biomasse en espèces distinctes. Ces
descripteurs peuvent être quantitatif, semi quantitatif ou qualitatif.
La structure trophique est décrite par les biomasses relatives des producteurs,
des consommateurs et des décomposeurs. La structure spatio-temporelle :
Stratification de la végétation, succession de végétation où chaque stade prépare
l’installation du suivant.
d) Descripteurs systématiques
Les plus fréquents sont ceux qui rendent compte de la dynamique d’une
biomasse, d’une espèce ou d’un élément chimique (allongement des rameaux).
On retrouve les descripteurs biométriques et démographiques, s’il s’agit d’un
modèle de dynamique d’une population.
b) Dimension du relevé
La dimension d’un relevé correspond à la surface minimale sur laquelle la totalité
des espèces de la formation étudiée se trouve.
Afin de définir la surfaceadéquate permettant d’avoir une idée
complète et suffisante sur la végétation que l’on se propose d’étudier, les
écologistes ont mis au point la détermination de l’ « aire minimale ».
Cette « aire minimale » est définie comme suit : « c’est la plus petite aire sur
laquelle la quasi-totalité des espèces d’une communauté végétales sont
représentées ».
Afin de définir l’air minimale d’une région, on procède de la façon suivante : on
dresse la liste des espèces sur une surface très petite, ex. 1m², la surface est
doublée, 2m² et les nouvelles espèces notées. Les surfaces sont donc
progressivement doublées (4, 8, 16, 32m²….) et les nouvelles espèces notées.
c) Inventaire floristique
Toutes les espèces présentes dans le relevé, généralement de forme carrée, sont
notées.
On attribue à chaque espèce une valeur d’abondance-dominance. L’abondance
étant le nombre d’individus représenté par une espèce et la dominance la surface
occupée par cette même espèce.
Il existe plusieurs échelles d’abondance-dominance. Une des plus utilisées étant
celles de Braun-Blanquet :
+ : recouvrement et abondance très faible ;
1 : espèce abondante, mais recouvrement faible (< 5%) ;
2 : très abondantes et recouvrement de 5 à 25 % ;
3 : abondance quelconque, recouvrement de 25 à 50 % ;
4 : abondance quelconque, recouvrement de 50 à 75 % ;
5 : recouvrement supérieur à 75 % de la surface du relevé.
Représentation schématique des valeurs d’abondancedominance pour cinq
espèces.
Le modèle de distribution des différentes espèces appelé aussi sociabilité est
également évalué à l’aide de l’échelle de BraunBlanquet :
1 : individus isolés les uns des autres ;
2 : espèces en touffes plus ou moins ramassée ;
3 : espèces en tâches plus ou moins étalées ;
4 : espèces en colonies ou en tapis importants ;
5 : peuplement compacts presque purs.
Par ailleurs, le recouvrement total de la végétation est noté ainsi que la
stratification existante, c’est-à-dire la distribution verticale des espèces.
On distingue habituellement quatre strates principales :
- Arborescente ;
- Arbustive ;
- Herbacée ;
- Cryptogamique.
Le relevé se fait à l'aide d'une fiche normalisée (fiche signalétique très complète)
qui permet de recueillir les données écologiques du site :
- localisation géographique de la station étudiée ;
- Géologie ;
- Pédologie ;
- Hydrologie ; topographie (pente, exposition) ;
- structure de la communauté végétale (recouvrement, stratification, hauteur,
densité, usages) ;
- inventaire exhaustif des espèces au moment du relevé (végétaux vasculaires) ;
- situation environnante : voisins de l'individu de l'association décrit, zone de
transition... ;
- influences humaine et animales ; variables écologiques descriptives.
Vue du lac Bleu en submersion générale avec toutes ses parties inondables
N
Emplacement du
Limited la
relevé
s u c
a) strate arborescente (A) : arbres de plus de 7m. Elle est souvent subdivisée en
strate supérieure (arbres de première grandeur, souvent en futaie) et strate
arborescente inférieure (arbres de deuxième grandeur, et taillis ou baliveaux des
arbres de première grandeur) ;