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Cocci à Gram négatif

Pr. A. TOUATI
Introduction
Les cocci à Gram négatif aérobies regroupent 2 genres  :
Neisseria et Branhamella
aérobies stricts, oxydase positive, catalase positive, souvent
intracellulaires.
Les deux principales espèces de Neisseria pathogènes sont N.
meningitidis et N. gonorrhoeae
Les autres espèces de Neisseria sont des commensaux de
l’homme et des animaux mais peuvent devenir des pathogènes
opportunistes.
Le réservoir de N. meningitidis est exclusivement humain.
Il existe environ 5 % de porteurs au niveau de la paroi
postérieure du rhinopharynx. Il s’agit principalement
d’adolescents.
Le portage peut être transitoire, intermittent ou persistant.
Caractéristiques de N. meningitidis

Diplocoques à Gram négatif


Taille du Génome : 2,0 à 2,1 Mb (environ 2000 gènes)
Capacité de transformation (variant modifiés dans leur
virulence et/ou leur transmissibilité)
Multiplication extra-cellulaire
Les facteurs de virulence sont la capsule, LPS, les protéines de
membrane externe (pili, porines PorA et PorB) et les
molécules d’adhésion.
Physiopathologie
Elle se lie aux cellules épithéliales du rhinopharynx grâce à ses
pili de type IV.
La colonisation de l’épithélium est suivie de l’invasion des
cellules, de la persistance intracellulaire suivie d’une
transcytose.
Elle envahit ensuite le sang circulant : la capsule et la
sialylation du LPS lui permettent de résister à l’action
bactéricide du sérum et à la phagocytose + Systèmes de
captation du fer.
La bactérie a la capacité de franchir la barrière hémato-
Encéphalique après internalisation et transcytose au travers
des couches cellulaires (pili de type IV qui permettent à la
bactérie d’adhérer aux cellules endothéliales)
Facteurs de virulence
A/ La capsule :
Elle possède des propriétés anti-phagocytaires
Sa structure biochimique définit les différents sérogroupes. Parmi les
12  sérogroupes décrits, 6 sont responsables d’infections invasives (A,
B, C, Y, X, W135).
B/ Le LPS:
12  immunotypes (L1- L2). Les souches de portage expriment plus
spécifiquement L1 et L8.
Parmi les souches invasives, L3 est l’immunotype le plus fréquent.
C/ Systèmes de captation du fer : à partir de la transferrine, la lactoferrine
ou de composés héminiques (hémoglobine, hémopexine) et ce grâce à
l’existence de récepteurs membranaires spécifiques.
D/ Les pili : Fibres flexibles, longues, composées de sous-unité de piline,
elles favorisent l’attachement à la cellule épithéliale.
E/ IgA1 : IgA1 protéase qui clive l’IgA1 humain (rôle dans la colonisation) et
inhibe la maturation du phagosome.
Pouvoir pathogène naturel
Rhinopharyngite souvent inapparente
Méningite cérébro-spinale
Purpura fulminans (forme septicémique)
Qqfois conjonctivites ou infections ORL (otite, sinusite, ...)
Etude bactériologique
 Le méningocoque est un germe moins fragile que le gonocoque.
 Il faut éviter les grands écarts de température lors du transport au
laboratoire.
 Le méningocoque ne pousse pas ou mal sur les milieux de culture
usuels et à 22 ºC (différence avec les Neisseria commensales).
 Il pousse bien sur gélose au sang cuit (gélose chocolat), incubée à 36
ºC, en atmosphère enrichie de 5 % de CO2 .
La culture du méningocoque à partir d'autres prélèvements,
pharyngés, broncho-pulmonaires, articulaires ou autres,
nécessite des milieux sélectifs Gélose Chocolat PolyViteX
VCAT3 (VCA3)
 L'humidité favorise la croissance .
 Les cultures sont positives en 18 heures et donnent des colonies
grisâtres, opaques, à surface lisse et humide.
 Les formes capsulées forment des colonies mucoïdes.
Identification
Elle est fondée sur les caractères biochimiques et sur
les caractères antigéniques
Capable d'utiliser le glucose et le maltose (à la
différence du gonocoque).
Oxydase +, catalase +, glucose +, maltose +,
sacccharose -, lactose - , nitrates - .
Possède une alpha-glutamyl-transférase, à la différence
de N. gonorrhoeae qui n'en possède pas.
Phénotypage
La détermination du phénotype est basée sur la
reconnaissance immunologique par des anticorps de
certaines structures de la surface bactérienne comme :
la capsule (sérogroupes),
Les porines PorB (sérotype)
Les porines PorA (séro-sous- type),
et le lipooligosaccharide (immunotypes).
L’ensemble sérogroupe, sérotype, séro-sous-type et
immunotype détermine la formule antigénique de la souche
et permet une première comparaison entre différents isolats.
Génotypage
 Analyse du polymorphisme de plusieurs loci chromosomiques.
 Les techniques de typage moléculaire sont très discriminantes et
permettent la caractérisation épidémiologique des souches
 Ces approches génétiques permettent de grouper les souches en
complexes clonaux (CC).
 Un CC représente un sous- groupe de souches (clones) qui sont
différentes les unes des autres mais suffisamment proches pour
qu’une origine commune leur soit reconnue.
 La «  Multi Locus Sequence Typing  » (MLST) basée sur la
comparaison des séquences de 7  gènes de ménage.
 La technique de référence est le «  Multi Locus Sequence
 Typing  » (MLST).
 L’analyse d’isolats de patients montre que les souches isolées de
patients appartiennent à un nombre très limité de CC, alors que les
souches isolées de portage appartiennent à plusieurs centaines de
complexes clonaux.
Traitement
A/ Préventif
vaccin polyosidique A + C
vaccin tétravalent polyosidique A, C, Y et W135
(Menomune®, Menevax®)
vaccin C (Méninvact ®)
B/ Curatif
ampicilline ou amoxicilline
céphalosporines 3è génération (Claforan®,
Rocéphine®)
allergie aux ß-lactamines (ciprofloxacine)

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