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LES COCCI GRAM POSITIF

LES COCCI GRAM NEGATIF

Faculté de médecine
Cours de Microbiologie – 3éme année médecine
Dr S. ZOUAGUI
PLAN
 Cocci GRAM positif:
✓Staphylococcaceae.
✓Streptococcaceae.
✓Enterococcaceae.
 Cocci GRAM négatif:
✓Neisseria gonorrhoeae
✓Neisseria meningitidis.
GENERALITES
 Les cocci Gram+ sont fréquemment isolés
en bactériologie médicale,
 Ce sont des commensaux de la peau et des
muqueuses de l’homme et des animaux.
 Il existe de nombreuses espèces.
 Trois familles d’un grand intérêt médical
pour l’homme :
 Les Staphylococcaceae
 Les Streptococcaceae
 Les Enterococaceae.
LES COCCI GRAM POSITIF
Staphylococcaceae:
Cocci à Gram+ groupés en amas,
ubiquitaires, aéro-anaérobies
facultatifs, catalase + et non
exigeants.

Streptococcaceae:
Cocci Gram+, non sporulés, disposés
en chainettes, immobiles, catalase-,
résistants naturellement aux
aminosides.
- +
TEST DE CATALASE

Streptococcaceae. Staphylococcaceae

Enterococaceae.
CLASSIFICATION
➢Famille des Staphylococcaceae
➢Genre Staphylococcus: regroupe 54
espèces et 28 s/espèces (2019).
 Seules 20 espèces ont été retrouvées chez
l’homme : S.aureus, S.auricularis, S.capitis,
S.caprae, S.cohnii, S.epidermidis,
S.haemolyticus, S.hominis, S.lugdunensis,
S.saprophyticus, ……..
coagulase -
+

POSITIVE NEGAIVE

Staphylococcus aureus Staphylococcus à


(staph doré) coagulase négative
(SCN)
Les infections à Staphylococcus aureus :
I- Les infections suppuratives superficielles :
 Folliculite
 Furoncle
 Staphylococcie maligne de la face
 Panaris
 L’impétigo
Les infections à Staphylococcus aureus :
II- Les infections profondes :
 Bactériémie
 Les infections endovasculaires et valvulaires
cardiaques
 Les infections du tractus respiratoire :
- La pneumonie nécrosante
- La pneumopathie nosocomiale
 Les infections ostéo-articulaires et
musculaires
 Les infections urinaires
 Méningites
Les infections à Staphylococcus aureus :
 III- Les toxémies staphylococciques
 Le syndrome de choc toxique staphylococcique : SCTS
 Syndrome d’exfoliation généralisée:
Syndrome de la peau ébouillantée
 Pneumonie staphylococcique nécrosante

 Toxi-infection alimentaire : TIAC


 Les infections nosocomiales
Les infections à Staphylococcus non-aureus :
 La majorité des SCN sont des bactéries opportunistes
essentiellement responsables d’infections nosocomiales.
 3 facteurs favorisent ces infections : l’ID, la présence de
cathéters veineux ou de matériaux prothétiques, la multi-
résistance des SCN aux ATB.
S. epidermidis est l’espèce la plus fréquemment isolée en
milieu hospitalier,
 Infection sur du matériel étranger
 Septicémies ( services d’oncologie et de néonatologe.)
 Péritonites chez les patients en dialyse péritonéale
 Endocardites (sujets porteurs de prothèse valvulaire
cardiaque.
Les infections à Staphylococcus non-aureus :

 S. lugdunensis : associé à des infections agressives


(abcès et des endocardites), qui le rapprochent plus
de S. aureus que de S. epidermidis.
 S. saprophyticus: Chez la femme en période
d’activité sexuelle et est le deuxième micro-
organisme à l’origine d’infections urinaires après
Escherichia coli.
 Les SCN sont responsables de 8 % des endocardites
infectieuses sur valve native.
Diagnostic au laboratoire
Examen direct et culture :
caractères morphologiques et culturaux:
 À l’état frais, il immobile et non capsulé
 La coloration de Gram :montre des cocci à
Gram positif en amas ( aspect en grappe de
raisin), en courtes chaînettes ou par paires à
l'intérieur ou à l'exterieur des ploynucléaires .
Diagnostic au laboratoire
 Cultive en 18 à 24 H à 35 °C
 Sur GSF, donne des colonies de 1 à 3 mm
de diamètre, parfois pigmentée en jaune-
orange qui sont béta hémolytiques .
 Le milieu de Chapman est le milieu
sélectif des staphylocoques :Ils y
apparaissent en jaune (acidification du
mannitol).
Diagnostic au laboratoire
Caratères métaboliques:
Identification du genre:
 Aéro-anaérobie facultatif .
 Catalase+ ( #Streptococaceae)
 Oxydase- (# Micrococaceae)
Diagnostic au laboratoire
Identification d’espèces:
 Coagulase +
 DNAse +
 Galeries miniaturisées: ( Api® Staph,
système Viteck 2 ® ID32® Staph)
 Test d’agglutination: PASTROREX® Staph
plus , SLIDEX® Staph plus, STAPHOREX®
plus.
Antibiogramme
 Antibiotiques à tester: péni G,céfoxitine,
kanamycine, gentamicine , amikacine,
érythromycine, clindamycine, pristinamicine,
teicoplanine, tétracycline, chloramphénicol,
trimétoprime/cotromoxasole, comprosé
vibriostatique O129 , acide fusidique,
rifampicine, cipro, oflo, lévoflo, fosfomycine.
B. CMI:
 Vancomycine
 Oxacilline.
Tests complémentaires:

Détection de la pénicillinase:
 CMI ≥ 12mg/l
➢ Test chromogénique: nitrocéfine.
➢ Test iodométrique
➢ Test microbiologique ( test de trèfle):
Tests complémentaires
Détection de la résistance à la méticilline
( MRSA/MRSCN):
❑ Disque de céfoxitine ( 30µg) ou de Moxalactam
Avantages:
 bonne corrélation avec l’expression de la PLP2a
 excellentes sensibilité et spécificité ( 99%-97%)
Inconvénients:
Ne permet pas la détection d’autres résistances
( intérêt de la CMI oxa !!)
CLASSIFICATION
 La famille des Streptococcaceae regroupe un
ensemble hétérogène de bactéries englobant plus
de 84 espèces et sous espèces
classées en 7 genres :
 Streptococcus
 Leuconostoc
 Enterococcus
 Pediococcus
 Aerococcus
 Lactococcus
 Gemella
Famille Streptococcaceae
Propriétés communes
 Morphologie: Cocci à Gram + (<2 μm) ,
immobiles groupés en chaînettes ou paires

 Culture : exigeants
 milieux enrichis avec 5% de sang (sauf
Enterococcus)
 petites colonies : Hémolyse β, α ou absente
 anaérobies préférentiels , aérotolérants(24h,
37°C)
 Caractères biochimiques : catalase –
oxydase –
Classification des streptocoques
➢Pouvoir hémolytique: Antisérum
A
◦Bêta complète B + colonie
◦Alpha incomplète (dite verdissante) C
D
◦Non hémolytique
➢Classification immunologique : groupe
de Lancefield: Structure antigénique de
la paroi (A, B, C, D, G…...)
➢Caractères biochimiques et
génétiques (Espèces)
hémolyse β Hémolyse α

Pouvoir hémolytique
hémolyse
Les infections dues à S. pyogènes
Angine bactérienne
otites (enfants), sinusites, adeno-phlegmons
Agent de la scarlatine(toxine érythrogène)
incubation courte, angine, fièvre, érythème diffus, desquamation

•Infections cutanées
- Impétigo : pyodermite superficielle crouteuse, suintante, contagion ++
- Erysipèle : dermo-épidermite rouge et douloureuse, fièvre, frissons
-Cellulite nécrosante : infection sous-cutanée extensive gravissime
évolution très rapide “Flesh-Eating Bacteria”

•Systémiques:
-Choc toxique streptococcique (origine cutanée +++)
-Scarlatine(toxi-infection, origine pharyngée)

•Autres : Surinfections de plaies,


Abcès, panaris
Scarlatine
Les complications post-streptococciques
1 -LeRhumatisme Articulaire Aigu :
atteinte cardiaque (myocarde, péricarde et valves)
polyarthrite aiguë des grosses articulations
2 -Atteinte neurologique (chorée aiguë de Sydenham)
survient dans les semaines suivant l'infection (angine)
3-La Glomérulonéphrite Aiguë :
-atteinte rénale pouvant évoluer vers insuffisance rénale
2 à 3 semaines après infection cutanée ou angine
4 -L'érythème noueux
-apparition de nodules sous-cutanés douloureux, violacés
Infections dues à S. agalactiae
 Infection materno-fœtale in utero:
◦Dés les premiers jours de la naissance
◦septicémie, méningite, pneumonie
◦Mortalité15-50%

 Infection du Nné lors de l’accouchement:


◦1semaineà3mois après la naissance
◦Surtout méningite
◦Mortalité2–10%,séquelles+++

 Autres infections(enfant ou adulte)


◦Infections urinaires
◦ Fascéites, méningites ou pneumonies (personne âgée ou
immunodéprimée).
ENTÉROCOQUES
Généralités
 Le genre Enterococcus comprend plus de quinze
espèces. Les plus fréquemment isolées en pathologie
humaine sont Enterococcus faecalis et Enterococcus
faecium.
 Les entérocoques, comme les streptocoques D
possèdent l'antigène D
 Cocci Gram + en longues chaînettes
 alpha ou non hémolytique, rarement bêta
hémolytique
 Hydrolysent l'esculine.
 Se développent sur milieu hypersalé (6,5 % de NaCl).
 Ce sont des commensaux habituels des flores bucco-
pharyngées et intestinales de l'homme et des
animaux.
Infections et sensibilité aux
antibiotiques
 Infections urinaires
 Infections biliaires, suppurations abdominales
 Septicémie, endocardite
 Association avec entérobactéries, anaérobies.

 Sensibilité modérée ou résistance aux pénicillines


 Résistance aux glycopeptides (épidémies VRE)
 Nécessite souvent des associations
d’antibiotiques
STREPTOCOCCUS
PNEUMONIAE
CARACTERES BACTERIOLOGIQUES

 Les pneumocoques sont des diplocoques à


Gram positif en forme de "flamme de
bougie" ou de "8" et parfois associés en
courtes chaînes.
 Les formes virulentes sont capsulées
(expérience de Griffith)
 Exige des milieux additionnés de sang.
 Donne des petites colonies entourées d'une
zone d’hémolyse, parfois muqueuses
(capsule)
 Sensible à l’optochine.
HABITAT et POUVOIR PATHOGÈNE
 Les pneumocoques sont des hôtes normaux
des voies respiratoires supérieures de
l'homme. Ils se transmettent d'homme à
homme par voie aérienne.
 Ils sont responsables de :
◦ pneumonie franche lobaire aiguë
◦ bronchite catarrhale grave chez le nourrisson
(bronchite capillaire), le vieillard ou
l'immunodéprimé.
◦ pleurésie
◦ infections ORL (otites, mastoïdites, sinusites) mais
aussi d'angines, pharyngites ou laryngites
◦ méningites d'évolution souvent sévère.
LES COCCI GRAM NEGATIF
Classification
Famille des Neisseriaceae

Les bacilles Gram négatif des


groupes M5 et EF4 : pathologie des
morsures de chiens
Définition
 La famille des Neisseriaceæ regroupe des
bactéries ayant la morphologie de diplocoques
ou de diplobacilles, isolés, groupé par paires ou
en amas.
 Gram négatif
 Immobiles
 Aérobies stricts
 Oxydase + sauf Acinetobacter
 Catalase + sauf kingella
 Ayant des exigences nutritives complexes sauf
Acinetobacter et quelques espèces de
Moraxella.
Neisseria gonorrhoeae (gonocoque)
 N.g est une bactérie pathogène stricte à l’homme.
 Retrouvé chez des porteurs asymptomatiques en particulier les
femmes.
 Agent d’une IST = gonococcie ou blennorragie

 se présente comme des cocci Gram négatif arrondies ou


ovalaires groupés par paires, le plus souvent intra
leucocytaires dans les prélèvements pathologiques
 immobiles.
 fragile: craint le froid, la dessiccation et les variations de
PH.
 exigent, il ne pousse pas sur milieux ordinaires.
 Pour son isolement  G.S.C = Gélose au sang cuit.
 Le gonocoque est : oxydase+ , catalase+ , Glucose+
4- Pouvoir pathogène naturel :
 Chez l’homme : Responsable de l’urétrite
antérieure aigue.
 Incubation est de 2 à 10 jours.
 Tableau clinique classique de la gonorrhée
est :
 Sensation de picotement et de brûlure
dans la partie antérieur de l’urètre.
 Mictalgies.
 Sécrétion urétrale purulente de couleur
jaune après 24H.
 L’infection peut guérir spontanément en 6
à 8 semaines ou bien évoluer vers
l’urétrite chronique – Epididymite –
Prostatite.
 Chez la femme :
 Incubation varie entre 3 à 7 jours.
 Signes cliniques nets dans la vulvo-
vaginite ou aucun signes dans les
formes asymptomatiques.
 L’infection se traduit par des pertes
vaginales et des brûlures à la miction.
 Complications :
 Locorégionales = Salpingites 
Stérilité.
 Des formes aigues disséminées =
Manifestations cutanées ou
articulaires.
 Chez les 2 sexes :
 Infections oropharyngées = Stomatite –
Pharyngite
 Infections anorectales : Chez les femmes et les
homosexuels males.
 Vulvo-vaginite pré pubertaire chez la petite fille
âgée de 2 à 5 ans.
 Ophtalmie purulente chez le nouveau née
(devenue rare)
Neisseria meningitidis (méningocoque)

 isolé uniquement chez l’homme.


 Il se retrouve avec une fréquence très variable dans le
rhinopharynx des porteurs sains.
 Responsable de la méningite cérébro-spinale (MCS)
 Les méningocoques se présentent sous la forme de
diplocoques ressemblant à 2 grains de café au nombre de 2
à 8 dans un leucocyte, Gram –
 immobiles.
 Certains sérogroupes notamment les sérogroupes A et C
sont capsulés.
 Fragile, exigeant
 N.m est oxydase+ - Catalase+ - Glucose+ - Maltose+
 Il possède une δ - Glutamyl transférasse = δGT.
Pouvoir pathogène naturel :

Porte d’entrée rhinopharynx : voie hématogène (rôle de la capsule)

Septicémie+Méningite Méningite isolée

Parfois purpura fulminans associé au choc méningotoxique,


mortel (50%des cas)
Pouvoir pathogène naturel :
Deux tableaux cliniques importants :

➢ Méningite cérébro-spinale (MCS) : complication d’un passage sanguin


restant fréquemment inaperçu, le syndrome méningé débute brutalement et en
l’absence de traitement il ya risque majeur d’évolution vers le coma puis la
mort.

➢ Septicémie ou méningococcémie = tableau gravissime caractérisé par


des lésions purpuriques associées à un état de choc (choc endotoxinique).

➢ C’est une infection contagieuse ,et potentiellement épidémique, ce qui en fait


une pathologie à déclaration obligatoire.

❑ rarement rhino-pharyngite, otite, conjonctivite, péricardite, infection


respiratoire, infection articulaire et infection génitale (homosexuels).

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