Vous êtes sur la page 1sur 30

BACTERIOLOGIE

La bactériologie est une discipline scientifique qui se consacre à l'étude des bactéries 

Les bactéries sont de minuscules êtres vivants faits d'une seule cellule dépourvus de membrane
nucléaire et de chlorophylle, n'a pas de mitochondrie, pas de reticulum endoplasmique et pas
d'appareil de golgi et visible uniquement au microscope, et qui n'appartiennent ni au règne
végétal, ni au règne animal, présents un peu partout: l'air, les sols, l'eau, la peau. Certaines
provoquent des maladies (rhume, listériose, choléra, méningitis, etc…), d'autres sont utiles à
l’homme: présentes dans l'intestin elles aident à digérer, elles sont utilisées pour fabriquer des
...aliments (yaourts, choucroute)

Les bactéries responsables de maladie sont traitées avec des antibiotiques. Certaines infections bactériennes
(la tuberculose, la diphtérie, fievre typhoide, …) peuvent être évitées grâce à des vaccins qui préparent le
système immunitaire à se défendre contre l'infection. Les bactéries ont, dans leur cytoplasme, une molécule
.d' ADN circulaire appelées plasmides

I. DEFINITION
Les bactéries:
Les bactéries sont des micro-organismes unicellulaires, de petite taille (0.5 à 2μ de diamètre)
Ce sont des cellules Procaryote c'est à dire des cellules qui ne possèdent qu'un seul chromosome et
qui sont dépourvu de membrane nucléaire et dépourvu chlorophylle.
La bactérie est également dépourvu d'appareil mitotique, n'a pas de mitochondrie, pas de reticulum
endoplasmique et pas d'appareil de golgi.
Par contre la plupart des bactéries possède un constituant qui leur est spécifique: le peptidoglycane

La taille, forme et propriété des bactéries


1) taille: Varie autant que la forme.
Petite: 100 à 200 nm de diamètre. Ex: mycoplasma (taille des plus grand virus)
Les plus grandes: 500 micro m. ex: spirochètes
Les bactéries ont une taille moyenne de 0.5 – 2.0 μm de large et 2 - 6 μm de long, parfois beaucoup
plus (une hématie mesure 8 μm de diametre). Les bactéries ont des formes très variées: coques ou
.cocci (diplocoques, chainettes, amas); bacilles ou batonnets (droits, incurvés, spiralés, fusiformes)
Elles présentent des formes variées
2) Forme
- Les coques ou coccis:
Elles sont presque sphériques, soit individuelles, soit par paire ou diplocoques (pneumocoque et
neisseria), soit en chaîne ou chainettes (streptococcus), ou soit en amas ou grappe de raisins
(stphylococcus).

- Les bacilles ou batonnets


les bacilles ont des formes de long batonnet: droits, incurvés (comme des virgules), spiralés ou
spirochète, fusiformes,et on forme de coccobacilles (courts et larges).
II - CLASSIFICATION BACTÉRIENNE ET CULTURE
La forme des bactéries et leur affinité pour les colorants constituent la base de leur classification.
Les bactéries peuvent être sphériques (coques ou cocci), en forme de bâtonnet (bacilles), ou
intermediaries (La plupart prennent la coloration de Gram, les bactéries à Gram positif en bleu-
violet, les bactéries à Gram négatif en rosé. Les mycobactéries (ex. Mycobacterium tuberculosis)
sont colorées en rosé par la technique deZiehI-Neelsen.
Les figures 94 et 97 détaillent la classification des bactéries d'importance médicale, plupart d'entre
elles étant décrites dans les chapitres suivants.

CLASSIFICATION TRES SIMPLIFIEE DES BACTÉRIES d'intéret medical


Bactéries Coques Staphylococcus, Streptococcus,
aerobies + Gram ,S.pneumonie
Bacilles Corynebacterium, Listeria, Bacillus
Paroi riches de lipides Mycobacterium tuberculosis,
…,M.leprae, M.bovis
Coques Neisseria, Moraxella
Bacilles E.coli, Salmonella, Shigella,
Klebseilla, Enterobacter, Proteus,
- Gram Serratia, Yersinia, Pseudomonas,
Vibrio, Campylobacter,
Haemophilus, Brucella,
.Helicobacter
Bactéries Rickettsia, Clamydia, Coxiella,
intracellulaires Ehrlichia
Bacilles spiralées Treponema, Borrelia, Leptospira
Bactéries sans paroi Mycoplasma
Bactéries Coques et Bacilles
anaerobies - Gram Bacilles Bacteroides fragilis,
Fusobacterium
+ Gram Bacilles Clostridium tetai, C. botulinum, C.
difficile, C. perfringens
III - Structure d’une cellule bactérienne

A) Eléments toujours presents ou obligatoires


A. LES ENVELOPPES
1. Le Glycocalyx
Le glycocalyx est une couche de matériel gélatineux constitué de polysaccharides fibrillaires
(fibres) et qui entoure la paroi cellulaire des bactérie et qui permet d'adhérer entre elles et de
former des microcolonies à la surface des muqueuses ou de matériel inerte (cathéters, chirurgie
orthopédique…).

2. La Capsule:
C’est une structure dense superficiel, qui n’est présente que chez certaines bactéries. Donc ce n'est
pas indispensable a la survie de la bactérie. Si capsule = bactérie plus virulente.
Quelques exemples de germes capsulés :
Gram +: Pneumocoques, Bacillus subtilis, Clostridium perfringens
Gram –: Klebsiella, Acinetobacter, Quelques E. coli, Haemophilus influenzae
Contribue à leur pathogénicité en rendant plus difficile leur destruction par le système immunitaire.
- La capsule joue un rôle important dans la défense des bactéries, elle joue le rôle d’antigène
- La capsule empêche les bactéries d'être phagocytées dans l'organisme

3. La paroi bactérienne (membrane externe):


Enveloppe rigide présente chez presque toutes les bactéries, qui va assurer la forme de la bactérie.
C'est un élément essentiel. Elle va donc classifier les bactéries.
– Bactéries sphériques: cocci / coques
– Bactéries allongées: bacilles
– Bactéries de formes spiralées
C'est la paroi qui contient le peptidoglycane. Et en fonction de sa quantité dans la paroi ça va
définir un autre mode de classement. Le GRAM + / GRAM -
– Les bactéries à GRAM (+) ont une paroi épaisse, de 30 à 50nm (a de nombreuses
couches de peptidoglycane)
– La paroi des bactéries à GRAM (-) sont constituées de peptidoglycanes de 3 à 5 nm
elles sont donc plus minces (a qu'une seule ou au plus deux couches de peptidoglycane)
- Elle joue un rôle de protection mécanique vis-à-vis de l’extérieur.
C’est le site d'action des pénicilline (casser la paroi)

4. La membrane cytoplasmique: plus mince que la paroi ;


Situé à l'intérieur, sous la paroi, va présenter des invaginations dont le mésosome. Elle est
importante car elle va avoir le même rôle que les mitochondries dans les cellules eucaryotes. De très
nombreuses enzymes: donc rôle très important. C'est elle qui va avoir tout le système de transport
des acides aminés.... c'est elle aussi que va déclencher la division bactérienne: SCISSIPARITE (20
MIN pour se diviser).
- Elle est constituée du poids de la matière sèche (GPL) Glucides : 10% environ, Protides : 70%,
Lipides : 20% sous forme de phospholipides
-Elle empêche que sortent du cytoplasme les éléments nutritifs qui y sont concentrés
Acides amines, Sucre, Sels minéraux
-Elle assure la pénétration de ces mêmes éléments
- De structure proche de celles des eucaryotes, elle sert de barrière chimique entre l’environnement
extérieur et le cytoplasme de la bactérie.
- Elle est donc le siège d’échange avec cet environnement (ex: entrée du glucose, sortie des déchets ou
des productions bactériennes).

B. LES CONSTITUANTS INTERNES


1. Le cytoplasme: milieu intérieur de la bactérie,qui contient : les ribosomes(ARN + proteins),
les granulations de réserve , les vacuoles.
Mélange de substances nutritives, de déchets et de Ribosomes (ARN + proteins)
En revanche, il est particulièrement riche en ARN solubles (ARN messager et ARN de transfert) et
surtout en ARN particulaire ou ribosomal. Les ribosomes, au nombre de 15000 environ par bactérie
Il contient donc le chromosome, les éventuels plasmides, et tout le nécessaire à son bon fonctionnement.

2. Le chromosome (l’appareil nucléaire): ce n’est pas un noyau vrai.


Filament d'ADN bicaténaire, 1000 fois plus long que la bactérie elle même (parfois 1mm )
pelotonné sur lui même. C'est lui qui porte toute l'information génétique de la bactérie. Avant la
division, synthèse d'un 2ème chromosome identique
- le chromosome est unique et n’est pas situé dans un noyau délimité par une membrane.
- Constitution d’ADN (Acide Désoxyribonucléique); ADNest composé de 4 acides nucléiques:
cytosine, guanine, thymine et adenine
- il est le porteur de tous les gènes nécessaires à la bactérie pour sa survie et son développement

3. L'ADN extra-chromosomique OU plasmide (chez certaines espèces)


On l'appelle aussi plasmide. C'est une molécule d'ADN cytoplasmique qui n'es pas present chez
toutes les bactéries et qui va avoir une capacité de réplication autonome.
- Ce sont des morceaux d’ ADN extrachromosomique double brin circulaire(est une molécule
bicaténaire), beaucoup plus petits que le chromosome (au moins 100 fois) porteurs d’un ou plusieurs
gènes codant pour des protéines supplémentaires,
- Non indispensables à la survie de la bactérie, mais apportant de "nouvelles capacités« (résistance aux
antibiotiques, production toxine)
- Certaines bactéries sont capables de s’échanger les plasmides.
A) Eléments facultatifs ou inconstants des bactéries

C. LES APPENDICES EXTERNES : éléments facultatifs.


1. les flagelles ou Cils : va assurer la mobilité des bactéries, se déplacer.
- Filaments longs de 10 à 20 μ, flexibles et sinueux. Ils s’insèrent dans la bactérie sous la membrane
grâce à un corpuscule basal.
- Ils sont difficilement colorables.
- composés entièrement de protéines (flagellines)
Les cils, ou flagelles, sont des structures inconstantes chez les bactéries. Ce sont des appendices
filamenteux, composés entièrement de protéines (flagellines), de 6 à 15 μm de long sur 12 à 30
nanomètres d'épaisseur. Ce sont des filaments, qui facilitent le mouvement des bactéries Selon la
disposition des flagelles.
Leur situation sur la bactérie peut être: on distingue les bactéries monotriches (un seul flagelle
polaire), amphitriche (un à chaque extrémité), lophotriches (une touffe de flagelles polaires) ou
péritriches (flagelles répartis sur toute la surface de la bactérie).

2. les pilis (chez certaines espèces) : Ce sont des éléments filamenteux différents des
flagelles.
De nombreuses bactéries à Gram - (exception-ellement des bactéries à Gram +) possèdent des
appendices de surface plus courts et plus fins que les flagelles et que l'on appelle pili; On en
distingue deux catégories:
– Les pilis communs: 100 à 200 par bacterie, Ce sont aussi des filaments, beaucoup plus courts que les
flagelles. 1 μ de long pour les pili communs.
Ils permettent aux bactéries de mieux adhérer à certaines surfaces muqueuses ou tissus cellulaires.
– Les pilis sexuels: 1 à 10 par bactérie, creux à l'intérieur, Ils jouent un rôle essentiel dans
l'attachement des bactéries entre ells au cours de la conjugaison (les pilis sexuels jouent un rôle dans
la reproduction), c'est eux qui vont faire passer les plasmids, Longs de 20 μ environ pour les pili
sexuels.
3. LA SPORE: forme de résistance pour certaines bactéries qui leur permet de survivre dans
des conditions défavorables.
Les bactéries appartenant à certains genres, notamment le genre Bacillus et le genre Clostridium,
sont capables de former des endospores. Les bactéries sporulées subissent un cycle de differentia-
tion en réponse aux conditions d’environnement: en l'absence d'aliments, une spore se forme à
l'intérieur de chaque bactérie et est libérée lorsque la bactérie s'autolyse. La spore est une cellule
bactérienne au repos, hautement résistante à la dessication, à la chaleur et aux agents chimiques.
Replacée dans des conditions nutritionnelles favorables, la spore germe et redonne une bactérie
identique à celle qui lui a donné naissance. La spore est donc une forme de résistance aux
conditions défavorables de vie, avec conservation de toutes les aptitudes génétiquement
déterminées. On a des spores terminales, subterminales et centrales (déformantes ou non)
La spore assure la survie de la bactérie en milieu hostile (peut duré plusieurs année).
Exemple: Clostridium tetani n’est détruite qu’après:
􀂾 10 min. à 120° en chaleur sèche;
􀂾 30 min. à 120 ou 1 min. à 180 ° en chaleur humide .

Rôle des spores :


La spore est une forme de résistance de la bactérie. Elle résiste à la chaleur, et à la déssication.
Lorsque les conditions de vie de la bactérie deviennent défavorables, la sporulation commence.
Schéma d'une bactérie : structure cellulaire d’une cellule bactérienne

IV. PHYSIOLOGIE ET CROISSANCE BACTERIENNE


La physiologie bactérienne est la science des fonctions et des constantes du fonctionnement normal
des bactéries.
A. La composition bactérienne
- Le principal composant est l'eau, elle représente environ 80% du poids de la bactérie.
- L'analyse sur un poids sec donne les résultats suivants:
Carbone 50%, Azote 15%, Hydrogène 10%, Oxygène 20%, Phosphore 3%, Soufre, Mg++, Mn++, Zn++,
Cr, Na+, K+... etc.

B. NUTRITION
Elle a des besoins élémentaires (oxygène, carbone, hydrogène, fer, calcium, magnésium...) et des
besoins énergétiques (glucose).
Dans un milieu où il n'y a rien pour répondre à leurs besoins, elles ne se multiplient plus, et attend
en suite dès qu'elles trouvent un milieu favorable avec les éléments dont elles ont besoin, elles
reprendre la reproduction.
Les bactéries ont des besoins inorganiques (exemple du phosphore). Les autres éléments necessaires à la vie
bactérienne sont les ions comme le sodium, le potassium, le magnésium, le chlore ; divers oligo-éléments
comme le manganèse, le nickel, le zinc, le sélénium, … ; divers facteurs de croissance comme des acides
aminés (acide folique, acide nicotinique, …) ou des dérivés de l’hème et des vitamins : B6 (pyridoxine), K
et dérivées, ... et des besoins énergétiques (glucose).

C. LES CONDITIONS PHYSICO-CHIMIQUES DE CROISSANCE


- Comme tout être vivant, les bactéries ont besoin d’un environnement favorable pour se multiplier.
- Cet environnement pourra être différent en fonction de l’espèce bactérienne car toutes n'ont pas les
mêmes capacités et leurs besoins sont différents.
a. Les facteurs physiques: importants du milieu extérieur sont :
- La temperature - La teneur en oxygène
- Le Ph - Les radiations
- La pression osmotique
1. La température:
Les bactéries dites pathogènes pour l'homme préfère 37°. Y'en a certaines qui préfèrent des
températures plus faible ou plus élevées.
- le froid ralentit ou bloque le métabolisme des bactéries
- le chaud (jusqu’à un certain point) l’active, En pathologie humaine, la plupart des bactéries sont actives
pour des températures situées entre 20 et 40°C.
- Entre 60 et 100°C, certaines bactéries sporulent pour résister aux conditions défavorables.
- La stérilisation à 120°C pendant 20 minutes ou à 110°C pendant 30 minutes tue les bactéries.
Cinq catégories de bactéries sont différenciées sur la base de leur fourchette de temperatures de
croissance:
- les bactéries mésophiles dont la croissance est possiblede 10 à 45°C mais ayant une température
optimal de croissance comprise entre 30 et 37°C et parmi lesquelles se trouvent la plupart des
bactéries d’intérêt médical,
- les bactéries psychrophiles se développent à une température comprise entre -15 à 20°C
(optimum : 5-10°C) (exemple : Listeria monocytogenes, agent de la listériose, dont la croissance est
optimale à la température des réfrigérateurs),
- les bactéries psychrotropes se développant à des températures de -5 à 35°C (optimum: 20-25°C),
- les bactéries thermophiles se développent à une température comprise entre 45 à 70°C,
- les bactéries hyperthermophiles peuvant croître à des températures > à 80°C.

2. Le pH
Aime les pH neutre ou alcalins. Mais exceptions pour certaines bactéries.
Les bactéries qui se développent à pH compris entre 6 et 8: elles sont appelées bactéries
neutrophiles (exemple : Escherichia coli), d’autres se développeront préférentiellement à pH
alcalin (>8) et sont appelées bactéries alcalinophiles (exemple : Pseudomonas).
Enfin, la croissance de certaines bactéries dites acidophiles est optimale à pH acide (<6) (exemple
: Lactobacillus) se développant à des pH très bas jusqu'à un pH = 1 .

3. La pression osmotique
Les bactéries ont une bonne tolérance générale au sel. Certaines bactéries dites halophiles
nécessitent du chlorure de sodium (NaCl) pour leur croissance; d’autres sont dites halotolérantes.

4. La teneur en oxygène
Les bactéries possèdent des modes respiratoires variés: certaines nécessitent de l’oxygène pour leur
croissance alors que, pour d’autres, l’oxygène peut être délétère.
On distingue:
1. Les bactéries aérobies strictes (exemple: Pseudomonas) nécessitant une teneur en oxygène
moléculaire suffisante pour pouvoir se multiplier,
2. Les bactéries micro-aérophiles (exemple: Campylobacter) se développant uniquement lorsque la
teneur en oxygène moléculaire est réduite,
3. Les bactéries aéro-anaérobies facultatives (exemple: Escherichia coli) dont la croissance n’est
pas affectée par la concentration en oxygène moléculaire, qui supportent les deux conditions
4. Les bactéries anaérobies strictes ne se développant qu’en absence d’oxygène (exemple:
Clostridium) dont l'oxygène est toxique.
5. Les radiations
Sensibles aux UV, n'aiment pas du tout les rayons X et n'aime pas la lumière

b. Les facteurs chimiques


De nombreux produits chimiques sont des agents toxiques pour les bactéries.
Ils peuvent agir de différentes manières:
•Soit ils arrêtent la croissance des bactéries mais ne les tuent pas, ils sont appelés bactériostatiques.
•Soit ils détruisent les cellules bactériennes, ce sont des agents bactéricides.
•Les produits chimiques à base de chlore, de phénols, de métaux lourds, les détergents sont des
agents potentiellement bactéricides ou bactériostatiques, selon la dose à laquelle ils sont employés.

V. RELATIONS HOMME-BACTERIES
A. DEFINITIONS
Bactéries saprophytes: bactéries qui vivent dans le milieu extérieur (air, eau, sol, végétaux) qui se
développent dans la nature au dépend des déchets organiques et dont la vie et la multiplication sont
totalement indépendantes des organismes animaux et humains. Ces bactéries interviennes dans les
grands cycles de dégradation de la matière. Normalement, elles n'ont aucune pathogénicité mais
peuvent être présentes transitoirement chez l'homme.
Bactérie commensales: bactéries qui vivent sur la peau et sur les muqueuses de l'homme sans nuire
à l'être humaine qui les héberge. Elles ne peuvent vivre qu'au contact des cellules humaines
auxquelles elles sont accolées et se nourrissent des déchets rejetés par ces cellules. Les bactéries
commensales constituent la flore résidente de l'homme. Souvent l'homme n'en tire aucun bénéfice.
Parfois, elle en tire un certain avantage: la symbiose (ex: Synthèse vitaminique, barrière vis à vis
des bactéries pathogènes).
Bactérie pathogène: bactéries responsables des maladies infectieuses. On distingue
– les bactérie pathogène spécifique: bactérie qui quand elles sont présentent chez l'homme,
entrainent toujours une maladie
– les bactéries pathogènes opportunistes: bactéries le plus souvent commensales parfois saprophytes
qui à l'occasion d'une diminution des défenses immunitaires de l'homme devienne pathogènes.
Les infections à bactéries opportunistes sont surtout observées en milieu hospitalier: chez les
malades de réa, les leucémiques, les cirrhotiques, les brulés….

B. LES FLORES NORMALES DE L'HOMME


– Les bactéries commensales constituent les flores normales de l'homme. Où se trouvent les flores
normales? Au niveau de la peau. Au niveau de tube digestif plus la bouche, au niveau du nez et
du pharynx, au niveau des oreilles, au niveau vaginal, au niveau de l'urètre de l'homme
– Par contre, il existe des régions chez l'homme qui sont stériles c'est à dire où ne doit pas retrouver
des bactéries:
– le sang
– les urines
– le LCR et le cerveau
– le tractus respiratoire inférieur c'est à dire la trachée, les bronches et le poumon
– l'appareil génital (utérus, testicule)

VI. DIAGNOSTIC BACTERIOLOGIQUE


– Prélèvement (cutanés, crachat, selle, urine, LCR, hémoculture, etc…)
– Transport au laboratoire (le plus rapidement possible, milieu de transport)
– Examen direct: a l'etat frais ou après coloration de bleu ou coloration de Gram (cocci gram + ou -,
bacilles gram + ou -)
– Ensemencement (mise en culture / milieu aérobie -anaérobie)
– Identification (au bout de 24h, mise en évidence: de la flore commensale (présence ou non), de la
flore pathogène)
– Antibiogrammes sur les germes accusés de l'infection, résultat définitif au bout de 48h

La Coloration de Gram: Permet de différencier les bactéries selon 2 critères: leur


forme et leur affinité pour les colorants.
Principe: les bactéries sont imprégnées par un premier colorant violet de gentiane laisser agir pdt 1
minutes.
puis elles sont fixées par un mordant, la solution de Lugol (solution d'iode) laisser agir pdt 1 minutes.
On fait ensuite agir un décolorant (alcool le plus souvent). Laisser agir pdt 20 sec. Suivant la composition de
leur paroi:
.Certaines bactéries résistent à cette décoloration et apparaissent colorées en violet elles sont dites Gram
positif. D’autres bactéries ne résistent pas et ne sont plus visibles.
On doit donc utiliser un deuxième colorant, de couleur rouge fuchsine laisser agir pdt 30 sec . Ces bactéries
apparaissent alors colorées en rose, elles sont dites Gram negative
En resumée:
- fixation des bactéries sur une lame microscopique,
- un premier colorant : le "violet de gentiane"
- mordançage au lugol. A ce stade, toutes les bactéries sont violettes.
- lavage à l'alcool qui décolore les seules bactéries à paroi fine.
- surcoloration à la fuchsine (rouge) qui recolore les bactéries décolorées.
Après coloration de Gram, les bactéries à paroi épaisses sont colorées en violet : et dites "à Gram
positif", les bactéries à paroi fine sont colorées en rouge et dites "à Gram négatif".
VII. LES ANTIBIOTIQUES
– On appelle antibiotiques (ATB) toute substance chimique quelque soit soin origine capable
d'inhiber ou de détruire les bactéries. Aucun ATB n'est efficace contre toutes les bactéries. Certain
n'agissent que sur un petit nombre d'espèces bactériennes. D'autres ont par contre un large spectre
d'action
– Il est défini 10 famille d' ATB (structure chimique). A l'intérieur, on retrouve différentes
molecules chimiques. Pour une molécules chimiques en a différents noms pharmaceutiques.
Le choix d'un ATB va être basé sur:
– Son action sur le germe
– Son action sur le site de l'infection
– Molécule le moins toxique possible
– Facilité d'administration
– Coût modéré

A. MECANISMES D'ACTION DES antibiotiques(ATB)


Les ATB agissent à un niveau bien précis de la bactérie appelé site d'action ou cible et perturbent ou
inhibent certaines biosynthèses essentielles à la vie bactérienne
– ATB qui détruisent la paroi bactérienne
– ATB qui détruisent la membrane bactérienne
– ATB qui inhibent la synthèse des protéines
– ATB qui inhibent la biosynthèse des Ac nucléiques (réplication de l'ADN)

B. MECANISMES DE RESISTANCES AUX ATB


– une souche bactérienne résiste à un ATB quand elle peut se développer en présence d'une
concentration élevée de cet ATB
1. résistance naturelle
– cette résistance naturelle affecte toutes les espèces d'une même bactérie. On définit ainsi le
spectre des ATB
– Ex: bacilles Gram négatif et pénicilline G
2. résistances acquise
– S'iln'existant que des résistances naturelles, il n'y aurait pas besoin d'ATB. Connaissances
médicales. En fait, on s'aperçoit que certaines bactéries résistent à des ATB alors qu'elles devraient
être sensibles.
– Cette résistance peut être due:
– soit à la production d'enzyme que détruit l'ATB
– soit à une modification de la pénétration de l'ATB dans la bactérienne. Soit à une
modification de la cible. L'ATB ne peut plus se fixer sur son site d'action
Comment la bactérie devient-elle résistante?
– Mutation chromosomique: modification de l'ADN chromosomique, rare
– Présence dans la bactérie d'un plasmide, plus frequent

VIII. Pathogénicité
1) Types de survie des bactéries
- Bactéries saprophytes : une bactérie est saprophyte lorsqu’elle vit et se nourrit dans
l’environnement (sol, eaux, surfaces).
- Commensalisme : type d’association conduisant deux espèces différentes d’organismes à vivre
ensemble, sans que l’une nuise à l’autre, et où parfois l’une des espèces se procure de la nourriture,
une protection ou d’autres avantages.
- Bactéries commensales : vit au contact du revêtement cutanéo-muqueux d’un hôte sans
entraîner de désordres.
Les bactéries commensales proviennent soit de l’environnement (certaines bactéries saprophytes),
soit d’autres hôtes (bactéries incapables de survivre en dehors de l’hôte).
- La pathogénicité ou virulence se définit par la capacité à provoquer une infection quelque soit
le type de micro-organisme.
Ce pouvoir pathogène varie selon l’espèce animale et le micro-organisme :
- micro-organismes pathogènes pour toutes les espèces animales
- micro-organismes pathogènes seulement pour quelques espèces ou une seule
- certains micro-organismes sont toujours pathogènes pour une même espèce et d’autres ne le sont
quasiment jamais
mais la plupart le sont en fonction des circonstances (nombre de bactéries, site de l’infection, défense
immunitaire de l’hôte…)

- Bactéries pathogènes : bactéries capables de provoquer une maladie chez un sujet dont les
mécanismes de défense sont normaux
- Virulence : capacité de la bactérie à déclencher une maladie infectieuse. Elle est définie par la
dose infectante (Notion quantitative).
- Bactéries opportunistes : certaines bactéries peuvent devenir pathogènes lorsque les défenses de
l’hôte sont affaiblies mais ne donnent pas habituellement de maladie chez le sujet sain. Ces
bactéries sont souvent des bactéries commensales (la flore commensale est la flore normale de
l’homme)

2) Les facteurs de virulence


•Ils sont nombreux, comme par exemple:
- les pilis qui améliorent la capacité d’adhésion des bactéries sur une muqueuse avant qu’elles ne
pénètrent dans l’organisme.
- l’existence de toxine (endotoxine ou exotoxine).
- la sécrétion d’enzymes venant perturber le bon fonctionnement de l'organisme qui heureusement
arrive souvent à en compenser les effets.
- les capacités de multiplication Si une bactérie peut se diviser rapidement, elle va être capable de
dépasser les capacités de défense de l’organisme.
- le type de multiplication. Une bactérie dite “intracellulaire” est capable de se multiplier à l’intérieur des
cellules hôtes, gênant l’intervention du système immunitaire et l’action des antibiotiques

3) Voies de transmission
Pour chaque voie possible de contamination ou porte d’entrée de la bactérie, l’organisme possède des
défenses qui limitent l’implantation bactérienne et peuvent éventuellement éviter l’infection.

-Voie digestive : ingestion d’eau ou aliments souillés


-Voie respiratoire : inhalation d’aérosols contaminés
-Voie cutanée : inoculation par contact (plaie souillée)
-Voie transcutanée : inoculation iatrogène ( injection, cathéter) ou par piqûre d’insecte vecteur
de bactéries
-Voie sexuelle : maladies sexuellement transmissibles

POUVOIR PATHOGENE DES BACTERIES


a) La possibilité de se multiplier dans l'organismequi va se defender par;
- L'afflux des globules rouges,
- Une reaction inflammatoire,
- Une formation de substance antitoxique (AC).
b) La secretion de poisons que l'on appelle toxine bactériènne on distingue:
1) Endotoxines: sont des toxines situées dans la membrane externe de certaines bactéries
Gram négatif, de nature lipopolysaccharidique (LPS) et thermostables. Elles ne sont libérées
que lors de la lyse de ces bactéries. L'organisme va produire des antitoxines ou anticorps
(substance sécrété par l'organisme au contact d'une toxine bactérienne et doué du pouvoir de
la neutraliser).
2) Exotoxines: est une toxine de nature protéique produite par une bactérie lorsqu'elle est
encore vivante, contrairement à une endotoxine qui, elle, est produite lors de la croissance
ou lors de la lyse cellulaire
Les exotoxines les plus connues sont celles du bacille botulique, du bacille diphtérique et
du bacille tétanique.
3) Anatoxine: est une molécule dérivée d'une toxine (exotoxine) de micro-organisme
caractérisée par la perte de ses propriétés toxiques tout en ayant conservé sa structure et des
propriétés immunisantes. Généralement, cette substance provenant d'une bactérie est
employée pour fabriquer des vaccins car elle a néanmoins gardé ses propriétés antigéniques
(aprés un traitement par la chaleur (40 °C) et par action du formol).

IX. Division bactérienne, délai de croissance et délai des


résultats
4.1. Division bactérienne
La croissance bactérienne est un accroissement ordonné et coordonné de tous les composants de la
bactérie. Le nombre de bactéries augmente entraînant un appauvrissement du milieu de culture en
nutriments et un enrichissement du milieu en sousproduits du métabolisme.
Les bactéries sont des organismes asexués dont la reproduction a lieu par division cellulaire ou
reproduction binaire encore appelée scissiparité.
La reproduction se fait selon trois phases:
- Allongement de la bactérie,
- Duplication des constituants,
- Séparation
Bactérie en cours de division Représentation schématique de la division bactérienne
par scissiparité.

Une bactérie mère va donc engendrer deux bactéries filles identiques qui pourront à leur tour se
diviser par scissiparité. L’ensemble des bactéries issues d’une même cellule mère formera une
colonie bactérienne.

4.2. Délais de croissance


Le temps de division et les délais de croissance dépendent de l’espèce bactérienne et des conditions
du milieu extérieur (favorables ou défavorables)
Exemple : Escherichia coli 20 min pour se diviser ou Klebsiella pneumonia durera dans la plupart
des cas 48 heures environ Mycobacterium tuberculosis peut nécessiter un délai de 4 semaines.
Tableau 1. Temps de génération de quelques espèces bactériennes.
Bactérie In vitro (min) In vivo (h)
Escherichia coli 20-40 5
Staphylococcus aureus 40 3-5
Pseudomonas aeruginosa 40 4
Mycobacterium tuberculosis 120-240 24-48

En resumé
.Les bactéries sont des organismes asexués, la reproduction se fait par division cellulaire•
Une cellule (appelée cellule mère) va donner naissance à deux cellules identiques appelées cellules filles, •
...qui à leur tour deviennent mères, etc
.On appelle cela un mode de reproduction binaire ou scissiparité•
Durée approximative = 20minutes (conditions favorables)•
.une seule bactérie va donner naissance en 48 h à plusieurs milliards de bactéries•

X. Moyens de défense de l’hôte


Elles sont situées à 4 niveaux :
a) défense de la peau
b) défense des muqueuses
c) Réaction inflammatoire ou immunité innée
d) Immunité spécifique

13) Conclusion
L’intérêt de l’étude de la croissance bactérienneest multiple :
• Lors d’une maladie infectieuse :
- pour isoler, dénombrer et identifier la ou les bactéries en cause,
- pour déterminer leur sensibilité aux antibiotiques,
• Lors de la réalisation de contrôles de stérilité ou de densité microbienne dans certains locaux (air des blocs
opératoires, surfaces, …)
• Lors du contrôle de la qualité microbiologique des aliments, des eaux, des médicaments, des produits
cosmétiques, etc.
Connaître la physiologie bactérienne est donc indispensable pour la conduite raisonnée d’un examen
cytobactériologique puisqu’il convient de maîtriser les conditions de réalisation de la culture bactérienne
(besoins nutritifs et conditions environnementales respectés).

Les Entérobactéries
Définition des entérobactéries
La famille des entérobactéries se définit par les caractères suivants :
— bacilles à Gram négatif (2 à 4 microns de long sur 0,4 à 0,6 microns de large),
— mobiles avec ciliature péritriche ou immobiles,
— poussant sur milieux de culture ordinaires,
— aérobies - anaérobies facultatifs,
Habitat: retrouvés partout dans le sol, dans l’eau, et surtout dans l’intestin de l’homme et des
animaux. Elles comprennent un nombre très élevé de genres et d’espèces. Leur abondance dans
l’intestin, leur mobilité, la rapidité de leur multiplication, l’acquisition fréquente de mécanismes de
résistance aux antibiotiques expliquent qu’elles soient les bactéries les plus souvent impliquées en
pathologie infectieuse humaine surtout en milieu hospitalier.
Parmi les très mombreux antigènes que possédent les Entérobactéries seuls les antigènes O, les
antigènes H et les antigènes d’enveloppe (Vi, K…) sont utilisés dans le diagnostic
- antigène O: Cet antigène de nature lipopolysacharidique est thermostable à 100°C.
- antigène H: Les flagelles sont composés de l’assemblage de protéines, appelées flagellines.
L’antigène H est détruit par chauffage à 100°C.
Outre une résistance naturelle aux antibiotiques actifs sur les germes à Gram positif (pénicillines,
macrolides) les Entérobactéries présentent fréquemment une résistance acquise aux antibiotiques à
large spectre.
: On peut schématiquement subdiviser l’ensemble des Entérobactéries en deux groupes
- d’une part des Entérobactéries qui font partie des flores fécales commensales habituelles de
l’homme et des animaux ; ce groupe comprend principalement Escherichia coli, Klebsiella,
Enterobacter, Proteus, Morganella, Providencia, Serratia, Citrobacter …
Ces espèces ne provoquent pas de pathologie intestinales comme les suivantes mais sont très
fréquentes -- dans beaucoup d’infections extra-intestinales, en premier lieu dans les infections
.urinaires
- d’autre part les espèces pathogènes pour l’intestin dont l’ingestion provoque une infection
intestinale (Salmonella, Yersinia, Shigella et certaines souches d’Escherichia coli ou un syndrome
septicémique (Salmonella Typhi).

Fièvre typhoïde
La fièvre typhoïde ou typhus abdominal est une maladie infectieuse décrite en 1818 par Pierre
Bretonneau, causée par une bactérie du genre Entérobactérie, de la classe des salmonelles et dont les
espèces responsables sont : Salmonella enterica - typhi ou paratyphi A, B, C -. Salmonella enterica typhi est
toujours nommée bacille d'Eberth.

Épidémiologie
D'après l'Organisation mondiale de la santé, le nombre de patients atteints dans le monde serait
compris entre 16 et 33 millions de personnes, avec d'avantage de 200 000 décès chaque année[1].

La contamination se fait par l'ingestion de boissons ou aliments souillés par les selles d'un homme
infecté, malade ou porteur sain. La maladie est presque absente dans les pays développés, mais reste
fréquente dans les autres. Sa prévalence est importante en Asie du Sud-Est, en Asie centrale et en
Afrique du Sud. Le germe le plus fréquemment responsable reste Salmonella typhi, près de dix fois
plus retrouvé que les Salmonella paratyphi.

Le malade est prostré (prostration pouvant aller jusqu'à la torpeur, le délire) et a des signes digestifs
intenses (diarrhées). C'est la destruction des salmonelles qui, libérant une substance toxique
(l'endotoxine), provoque des ulcérations responsables d'hémorragies et de perforations digestives.
Cette phase est responsable des complications qui peuvent entraîner le décès dans 30 % des cas en
l'absence de traitement.

Le diagnostic
 Le germe n'est retrouvé dans le sang (hémoculture) que dans 60% des cas. Il peut être retrouvé de
manière inconstante dans les selles et dans les urines.
 Le bilan sanguin standard ne montre que des anomalies non spécifiques : nombre généralement
normal des globules blancs qui sont quelquefois diminués (leucopénie), quelquefois diminution du
nombre de plaquettes sanguines signalant des formes graves.
 La recherche d'anticorps dirigés contre les antigènes O et H des salmonelles (test de Widal) ne
permet pas de distinguer une infection actuelle d'une atteinte ancienne et guérie. Il existe depuis
d'autres tests plus spécifiques mais de réalisation complexe dans un pays du tiers monde.

Traitement et prévention
Le germe était originellement sensible au chloramphénicol mais de nombreuses résistances
apparurent dans les années 1970 qui fait que ce traitement, aux nombreux effets secondaires, a été
progressivement abandonné. De même, des résistances à d'autres antibiotiques (co-trimoxazole et
amoxicilline) sont apparues dans les années 1980.

Après avoir hospitalisé et isolé le malade, le traitement fait appel aujourd'hui aux fluoroquinolones
de deuxième génération ou à la ceftriaxone. La réhydratation, fréquemment par voie intraveineuse,
est impérative pour compenser les pertes liquidiennes secondaire à la diarrhée. Un traitement contre
la fièvre (antipyrétique) peut quelquefois être indispensable.

Traitement préventif

La prévention passe par le perfectionnement des conditions d'hygiène dans les pays d'endémie et
par la vaccination. Les visiteurs devront se méfier de l'eau locale et de la nourriture crue.

Tuberculose
Le Mycobacterium tuberculosis (BK, bacille de Koch), est la bactérie déterminant la tuberculose. Elle fut
découverte par l'allemand Robert Koch en 1882. Les M. tuberculosis sont des bâtonnets, immobiles, droits
ou un peu incurvés, de 2 à 5 microns sur 0, 3 à 0, 5 microns et aérobie strict.
Ils prennent mal les colorants ordinaires et sont le plus souvent colorés au Ziehl Neelsen
Les BK sont des bacilles à croissance lente (2 à 6 semaines) et strict des milieux spéciaux
La tuberculose est une maladie infectieuse transmissible et non immunisante.
La tuberculose est une maladie contagieuse

La tuberculose pulmonaire (phtisie) est de loin la plus fréquente et la plus commune, mais il existe
des atteintes osseuses, rénales, intestinales, génitales, méningées, cutanées "tuberculomes"
(tuberculose extra-pulmonaire).

Épidémiologie
Le nombre annuel de nouveaux cas dans le monde, incluant les cas de rechute, est d'environ 5, 4
millions (2006), occasionnant à peu près un million de décès[3]. Selon l'OMS

Transmission
La transmission se fait principalement par voie aérienne, dans certains cas par voie orale ou
digestive. La bactérie provoque des lésions qui sont particulièrement riches en germes, ce qui
permet une dissémination importante de l'agent infectieux par les voies respiratoires, lors des
violentes quintes de toux qui accompagnent la maladie dans sa forme pulmonaire.

Signes cliniques
Les symptômes sont un fébricule (38–38, 5 °C) au long cours, une toux parfois accompagnée
d'hémoptysie, un amaigrissement de 5 à 10 kg survenant en quelques mois et des sueurs nocturnes.
Une intradermoréaction (IDR) positive à la tuberculine. Les facteurs de risque sont la malnutrition,
l'immunodépression, la toxicomanie intraveineuse, l'absence de domicile fixe, le contact direct avec
des personnes infectées et certaines professions de santé.

Diagnostic
Il repose sur l'identification du germe, soit à l'examen direct d'un échantillon (expectoration) au
microscope, soit après mise en culture de ce même échantillon. Cette dernière procédure est
cependant longue (plusieurs semaines), ce qui retarde d'autant le diagnostic. Elle permet d'effectuer
un antibiogramme (test de la sensibilité du germe à différents antibiotiques).
Le test à la tuberculine (intra-dermo réaction) consiste à injecter sous la peau une dose de ce dernier et de
visualiser la présence ou l'absence de réaction allergique (taille de la papule) induration mesurée 5mm à 15
mm. après 48 à 72 h. Ce test est cependant peu sensible, en particulier chez le patient immunodéprimé, et
peu spécifique (patient vacciné par le BCG ou ayant été au contact d'autres mycobactéries).

Le vaccin Bilié de Calmette et Guérin (vaccin BCG) est une souche vivante atténuée
de Mycobacterium bovis .

Traitement antituberculeux
Le traitement est d'une durée de six mois pour une tuberculose pulmonaire à BK sensible chez un
patient immunocompétent, comprenant 2 mois de quadrithérapie antibiotique (isoniazide +
rifampicine + pirilène +ethambutol) puis 4 mois de bithérapie (isoniazide et rifampicine).

Diphtérie
Diphtérie est une maladie infectieuse contagieuse décrite en 1826 par Pierre Bretonneau due à
Corynebacterium diphtheriæ ou bacille de Löffler-Klebs découvert par Théodor Klebs en 1883 et
isolé par Friedrich Löffler en 1884 et Émile Roux en 1889.

Description
La diphtérie est une angine qui se définit par la formation de fausses membranes à l'entrée des voies
respiratoires.
Leur localisation sur le larynx provoque l'asphyxie par l'obstruction du conduit aérien : c'est le
croup.

Épidémiologie
La maladie s'observe en particulier chez les enfants entre 6 mois et 15 ans. Cette répartition selon
l'âge indique une immunisation naturelle, les nourrissons héritant de l'immunité maternelle qui les
protège jusqu'à l'âge de 9 mois à peu près.

Brucellose
La brucellose, aussi nommée fièvre de Malte, fièvre ondulante, maladie transmise par les animaux)
due à des coccobacilles (bactéries) du genre Brucella.
Brucella est un très petit coccobacille à Gram négatif de 0, 5-0, 7 x 0, 6-1, 5 µm (7, 5 µm pour un globule
rouge). La bactérie est immobile, non capsulée, non sporulée et aérobie stricte. Il en existe plusieurs
espèces dont quatre sont pathogènes pour l'homme : B. melitensis , B. abortus bovis , B. suis et B. canis
(agents pathogènes pour l'homme pour lesquels existe une prophylaxie).

Survie hors de l'hôte


La bactérie Brucella est sensible à la chaleur ainsi qu'à l'action des rayons ultraviolets mais
elle est particulièrement résistante dans le milieu extérieur :
- Dans les milieux secs, non organiques (locaux, matériel…) Brucella peut vivre 32 jours.
- Dans les milieux organiques humides (lisier, fromage et lait crus, végétaux souillés) elle
peut vivre plus de 125 jours.
- Enfin dans le sang conservé à +4 °C elle peut vivre jusqu'à 180 jours.
Le Diagnostic
Diagnostic direct
C'est un diagnostic bactériologique par hémoculture ou par prélèvement au niveau des foyers
infectieux.
Diagnostic indirect
Il repose sur la sérologie. Plusieurs techniques existent : la séro-agglutination de Wright, la méthode
de fixation du complément, la méthode du rose de Bengale, la méthode ELISA et l'IDR. Ces
techniques visent à mettre en évidence des immunoglobulines particulièrement dirigées contre
Brucella.

Staphylocoques
Définition: Les bactéries du genre Staphylococcus sont des coques (cocci) à Gram positif,
groupés en amasayant la forme de grappes de raisin, immobiles, non sporulés,
Parmi les 27 espèces du genre actuellement répertoriées, les principales sont Staphyloccus
aureus,S.epidermidis et S.saprophyticus.

Le staphylocoque doré (Staphylococcus aureus) est l'espèce la plus pathogène du genre


Staphylococcus. Elle est responsable d'intoxications alimentaires, d'infections situées suppurées, et
occasionnellement extrêmes, de septicémies chez des sujets débilités (greffe, prothèses cardiaques).
S. aureus se présente comme un coque en amas (grappes de raisin), Gram positif et catalase positif.

Habitat
S.aureus est un commensal de la peau et des muqueuses de l’homme et des animaux (rhino-
pharynx, intestin). On le trouve sur la muqueuse nasale d’un tiers environ des sujets normaux.
Eliminé dans le milieu extérieur, cette bactérie peut survivre longtemps dans l’environnement.
L'espèce se révèle être pathogène opportuniste dans certains emplacements ou dans certaines
circonstances.
Infections staphylococciques
• Formes cutanées : atteinte plus ou moins sévère des follicules pilo-sébacés (folliculite, furoncle,
anthrax), atteinte péri-onguéale (onyxis, perionyxis, atteinte du tissu sous-cutané (panaris,
phlegmons). Certaines formes superficielles (impetigo) peuvent se compliquer de
lésions bulleuses graves lorsque la souche de staphylocoque est productrice d'exfoliatine.
• Formes muqueuses: otites, sinusites, mastoïdites, conjonctivites.
• Formes généralisées: - Septicémie succédant à un foyer initial cutanéo-muqueux
- Formes intestinales: soit intoxication alimentaire par absorption de toxine
préformée dans des aliments contaminés par un staphylocoque producteur d'entérotoxines
Traitement préventif
Mesures d'hygiène et d'asepsie individuelle et collective (en particulier dans les hôpitaux).
Surveillance des denrées alimentaires (crèmes glacées, pâtisseries, viandes hachées).
Traitement curatif
— Staphylococcies cutanéo-muqueuses, localisées: macrolide ou apparenté (par exemple,
érythromycine 2 g/jour ou pristinamycine 2 g/jour pendant 10 jours).
— Staphylococcies graves : association de deux antibiotiques bactéricides : bêta-lactamine
(pénicillinesemi-synthétique non hydrolysée par les pénicillinases : ex. oxacilline) + aminoside
(ex. : gentamicine, etc) ou fluoroquinolones (ex. : ofloxacine)
Vibrio cholerae
La bactérie Vibrio choleræ (vibrion cholérique ou bacille virgule en français) est une bactérie
gram négatif, en forme de bâtonnet incurvé, mobile et responsable du choléra chez l'Homme,
une maladie épidémique contagieuse.

Habitat
La bactérie Vibrio choleræ vit dans l'eau et a une grande capacité de survie environnementale. Elle
tolère particulièrement bien la salinité mais ne se retrouve pas vraiment en mer mais plutôt dans les
estuaires, les rivières et les nappes phréatiques et l'ensemble des sources d'eau contaminées par des
déjections humaines.

Pouvoir pathogène
Le choléra est une maladie exclusivement humaine avec pour seul réservoir, semble t-il, l'être
humain. Il touche les zones surpeuplées et défavorisées car l'absence d'hygiène hydrique et la
dénutrition facilite la contraction de la maladie. Il touche les âges extrêmes de la vie et surtout les
enfants.

Le Vibrion est particulièrement contagieux car il contamine les selles massivement (jusque 108
vibrions par ml de selles), la diarrhée cholérique est particulièrement importante en volume, avec
des pertes en eau qui peuvent atteindre 15 à 20 litres par jour occasionnant en même temps un
déséquilibre ionique avec acidose et hypokaliémie. L'incubation est généralemente rapide pour les
sujets en état de sous-nutrition : l'absence d'acidité gastrique facilite l'infection. Selon la taille de
l'inoculum les débuts des symptômes surviennent en quelques heures à quelques jours après la
contamination.

La diarrhée est sans fièvre (au stade terminal, la température peut descendre sous la normale),
violente, aqueuse un peu turbide : elle est dite en "eau de riz" et , à terme, provoque une sévère
déshydratation et des troubles électrolytiques majeurs (fuite de chlore et une inhibition de
l'absorption du sodium) qui vont être la cause de décès par collapsus cardio-vasculaire, celle-ci
survenant selon l'état des patients, dans 25 à 50% des cas ; si tout les soins nécessaires sont
appliqués (ce qui est rarement le cas dans les pays les plus durement touchés), la léthalité passe en
dessous de 1%.

La bactérie n'entre pas dans l'organisme et ne fait qu'y transiter, elle a un faible pouvoir invasif. Elle
doit toute sa pathogénicité à son pouvoir toxique. Extrêmement mobile, comme la majorité des
vibrions, elle se déplace particulièrement vite dans l'eau et s'y multiplie particulièrement vite. Elle
est halotolérante et résiste bien aux variations de pH (en particulier alcalines).

Elle possède une affinité spécifique avec le mucus qui recouvre la barrière entérocytaire, elle va le
pénétrer et grâce à la présence de complexes pili-TCP (assimilable à de l'adhésine) à l'extrémité
polaire du corps bactérien, près du flagelle, va s'accrocher aux cellules de l'intestin. Ces mêmes pili
sont aussi les récepteurs de bactériophages CTX dont le génome encode une puissante toxine qu'est
la toxine cholérique (voir le chapitre suivant).

La toxine se compose de deux groupes de structures, les cinq structures B qui vont servir à la
fixation de la toxine sur les membranes des entérocytes en se fixant sur un ganglioside membranaire
GM1, et de l'unique structure A (qui peut être subdivisée en deux sous-unités) qui active une
enzyme : l'adénylate cyclase qui catalyse l'adénosine triphosphate en adénosine monophosphate
cyclique, ce-dernier étant responsable, chez les entérocytes, de la fuite d'eau et de chlore dans la
lumière intestinale et du blocage du sodium.

Épidémiologie
L'épidémiologie est dominée par la transmission hydrique, comme c'est le cas dans d'autres
maladies entériques. Il est par conséquent peu probable que des épidémies étendues puissent
survenir dans les pays où le contrôle bactériologique des eaux est strictement appliqué, même si des
foyers situés éclataient. La surpopulation, le manque d'hygiène corporelle et alimentaire peuvent
aussi contribuer à la propagation de la maladie.

Prophylaxie
 Contrôle bactériologique de l'eau potable et surveillance des porteurs de germes.
 Lutte contre la sous-nutrition.
 Immunisation au moyen d'un vaccin tué, contenant les différents types antigéniques. On pratique
deux injections sous-cutanées à huit jours d'intervalle. La protection n'est pas idéale mais non
négligeable. Elle est de courte durée : un rappel est conseillé après 6 mois ou même plus tôt en
période endémique.

Traitement
L'essentiel est la réhydratation et le rétablissement de l'équilibre électrolytique par des perfusions de
liquide contenant 5 g de NaCl, 4 g de NaHCO3 et 1 g de KCl par litre. Ce traitement est à lui seul
suffisant pour diminuer la mortalité de façon spectaculaire. Les antibiotiques ne forment qu'un
adjuvant.

Gonorrhée
La blennorragie ou gonorrhée (aussi nommée familièrement chaude-pisse ou chtouille) est une
infection sexuellement transmissible. C'est une infection des organes génito-urinaires, due au
gonocoque (Neisseria gonorrhœæ) découvert par Albert Neisser en 1879 dans un pus d'urétrite
aiguë et isolé en 1885 par Bumm. Elle fait partie des gonococcies.

Pendant des siècles la blennorragie a été confondue avec la syphilis ; leur non-identité sera
définitivement démontrée par Hernandez (1812) et en particulier par Ricord (1838).

Le traitement est par antibiotiques mais on assiste à la naissance de souches résistantes à certains
d'entre eux.

 Les groupes les plus touchés sont les femmes de 15 à 19 ans et les hommes de 20 à 24 ans.
 La période d'incubation est généralement de 2 à 7 jours.
 Plus de 50 % des hommes et des femmes peuvent être des porteurs asymptomatiques de ces
infections, qui sont le plus fréquemment situées dans certaines parties du corps comme le rectum
et le pharynx.
 Le plus fréquemment, les contacts sont asymptomatiques.
 Une infection chronique asymptomatique est envisageable.
 La présence d'une infection génitale peut favoriser la transmission du VIH.
Facteurs comportementaux
 Sujets ayant des contacts sexuels avec une personne porteuse d'une infection diagnostiquée ou
d'un syndrome compatible.
 Personnes ayant des rapports sexuels non protégés avec un partenaire issu d'une région de forte
endémicité et où le taux de résistance risque d'être plus élevé.
 Voyageurs qui se rendent dans des pays où ces infections sont endémiques et qui ont des relations
sexuelles non protégées avec des membres de la population locale (risque plus élevé de
résistance).
 Travailleurs de l'industrie pornographique, prostitution.
 Jeunes actifs sexuellement de moins de 25 ans qui ont plusieurs partenaires.

Signes cliniques

Chez l'homme

Les premiers signes d'alerte sont , chez l'homme :

 Douleurs mictionnelles (brûlures importantes en urinant)


 Écoulement de pus à l'extrémité de la verge
 Douleurs épididymaires
 Prurit urétral

Chez la femme

Les risques de complication sont plus importants pour la femme. Cette infection, si
elle n'est pas traitée se complique quelquefois de cystite chronique et en particulier
de rétrécissement urétral.

 Écoulement vaginal
 Dysurie
 Saignements vaginaux anormaux
 Douleurs abdominales basses
 Dyspareunie profonde

Syphilis
La syphilis (vulgairement nommée vérole, ou mal napolitain) est une maladie vénérienne, est une
maladie sexuellement transmissible, infectieuse et contagieuse, due au tréponème pâle. Elle se
manifeste par un chancre d'origine et par des atteintes viscérales et nerveuses tardives, certaines
manifestations survenant plusieurs années après.

Le tréponème pâle a été identifié par Fritz Schaudinn et Erich Hoffman à Berlin en 1905.

États-Unis.

Transmission et stades de la maladie


La syphilis se transmet par des rapports sexuels non protégés (vaginal, anal et bucco génital), par
voie sanguine (transfusion ou rarement usage de matériel souillé) et au cours de la grossesse, de la
mère à l'enfant.

Incubation de 3 semaines à 1 mois.

Syphilis primaire

Elle n'a pas forcément de signes apparents, et quand ils existent, ils n'apparaissent généralement que
3 semaines après la contamination. C'est une lésion caractéristique des muqueuses nommée le
chancre d'inoculation (petite plaie rosée, creuse, propre, atone, à fond induré, à l'aspect cartonné
au toucher, et indolore): il correspond au point d'entrée de la bactérie. Cette ulcération le plus
souvent unique, se retrouve au niveau du fourreau de la verge, sur le gland, dans l'urètre (invisible),
au niveau du col cervical (invisible), du vagin, de la vulve. D'autres localisations sont
envisageables, anus, amygdales (ce qui fait penser à une angine), lèvres, langue... etc. Cette lésion
s'accompagne d'une adénopathie importante, le plus fréquemment unique, mais qui peut être
entouré de plusieurs autres plus petites dans la région de drainage lymphatique du chancre (Préfet
de l'aine est le qualificatif pour le plus gros ganglion de l'aine). Ces adénophaties sont un peu
inflammatoires et indolores.

Syphilis secondaire

Elle apparaît trois à dix semaines après le chancre. Il s'agit de la généralisation du tréponème par
voie sanguine. Elle s'accompagne d'éruptions multiples sur la peau et/ou sur les muqueuses sans
démangeaison : c'est la roséole (petites taches rose pâle sur la peau et rouge sur les muqueuses du
gland, de l'anus, de la gorge, de la langue, des lèvres). Ces lésions peuvent se voir sur les paumes et
la plante des pieds, mais toujours sur le torse ou le dos, ce qui est assez rare pour une éruption
dermatologique. Les signes visibles peuvent disparaître même sans traitement, mais la syphilis reste
présente dans l'organisme et transmissible.

Syphilis tertiaire

Devenue particulièrement rare dans les pays occidentaux. Elle n'apparait qu'après des années de
développement.

Elle s'aggrave sérieusement sans traitement par des atteintes cardio-vasculaires, nerveuses (en
particulier céphalées intenses et dysarthrie), articulaires. Elle touche l'ensemble des organes
généralement, et même soignée à temps et par conséquent non contaminante après traitement, elle
peut entraîner des signes secondaires comme les brûlures gastriques du tabès. Des épisodes
parétiques transitoires sont caractéristiques (aphasie, hémiplégie, hémiparésie etc. ) Elle augmente
aussi sérieusement le risque de transmission du VIH et elle se complique chez les personnes
séropositives par une évolution plus rapide et des complications neurologiques plus habituelles.

Syphilis latente

Il s'agit de la persistance du tréponème dans certains sites (œil, cerveau, aorte…). C'est une période
asymptomatique qui est fréquemment décelée à l'occasion d'un examen sérologique de routine
(prénuptial, prénatal, d'embauche…).
Syphilis congénitale

Touchant les enfants au cours du 2e et 3e trimestre de la grossesse, si la mère présente une syphilis
primaire ou secondaire, elle peut être fulminante et entraîner la mort du nouveau-né ou se
transformer en syphilis latente et entraîner des malformations acquises congénitalement et après
l'apparition.

Traitement
C'est la pénicilline parentérale qui représente le traitement de choix de la syphilis à tous ses stades.
Ce traitement a prouvé son efficacité dès le milieu des années 1940[6]. Au contraire de énormément
de germes vis-à-vis des antibiotiques, il n'a pas été retrouvé, depuis, de souches résistantes[7].

syphilis précoce (primo-secondaire)

 injection en intra musculaire en dose unique de'benzathine pénicilline (extencilline) , en cas


d'allergie les cyclines peuvent être justifiées sauf pour les enfants et les femmes enceintes.

syphilis tardive

 extencilline, trois injections à une semaine d'intervalle


 si allergie : cyclines ou érythromycine

Botulisme
 Le botulisme (du latin botulus, «boudin») est une maladie paralytique rare mais grave due à
une neurotoxine bactérienne, la toxine botulique (anciennement nommée toxine botulinique)
ou botuline, produite par différentes espèces de bactéries anaérobies du genre Clostridium,
la plus connue étant Clostridium botulinum. Le botulisme humain est principalement associé
aux toxines de type A, B et E. Leur mécanisme d'action est une inhibition de la libération
d'acétylcholine au niveau des jonctions neuromusculaires, ce qui bloque la transmission
entre nerf et muscle et conduit à la paralysie respiratoire et locomotrice.

Chez l'être humain, on distingue trois variétés de botulisme :

 Le botulisme alimentaire, génèré par la consommation de nourriture contaminée par la toxine


botulinique : il s'agit par conséquent d'une toxi-infection alimentaire.
 Le botulisme par blessure, dû à la toxine produite dans une blessure infectée par Clostridium
botulinum.
 Le botulisme infantile, génèré par la consommation de spores de bactéries, qui se développent
ensuite dans les intestins où elles libèrent la toxine.

Toutes les formes de botulisme peuvent être mortelles et doivent être traitées de toute urgence. Le
botulisme alimentaire peut devenir un problème de santé publique quand la plupart de personnes est
empoisonné à partir d'une seule source alimentaire contaminée.

Épidémiologie
C'est une maladie assez rare en France ; son incidence annuelle est de l'ordre de 0, 5 cas par million
d'habitants. Il s'agit de cas sporadiques, le plus fréquemment d'origine alimentaire : salaisons,
charcuterie et conserves de fabrication familiale, plus rarement artisanale, industrielle ou par
inoculation chez le toxicomane.

Symptômes dans les formes alimentaire et par blessure


Les symptômes classiques du botulisme surviennent le plus fréquemment entre 12 et 36 heures après
l'ingestion de la toxine botulinique, mais ils peuvent quelquefois s'observer précocement dès la 6 e heure ou
tardivement après 10 jours. Ils comportent le plus fréquemment une sécheresse de la bouche, des
difficultés à avaler, une élocution incompréhensible, une vision double, des vomissements, une diarrhée
importante, et en particulier une faiblesse musculaire généralisée. S'ils ne sont pas traités, ces symptômes
peuvent s'aggraver jusqu'à la paralysie des muscles des membres et du tronc (en particulier respiratoires)
ce qui peut conduire au décès. Dans l'ensemble des cas c'est la toxine sécrétée par C. botulinum qui
provoque la maladie, et non la bactérie elle-même.

Botulisme infantile
Le botulisme infantile est aux États-Unis la forme la plus commune de la maladie, l'infection se
produit par germination des spores dans l'intestin d'un enfant en bas âge et a pour conséquences
constipation, faiblesse générale, perte de la tenue de la tête et difficulté à s'alimenter

L'origine de la contamination des nourrissons est l'ingestion de produits sucrés, tels que le miel, le
sirop de maïs. En effet les spores de C. Botulinum sont beaucoup répandues dans l'environnement et
sont qui plus est parmi les rares à pouvoir survivre dans le miel. Chez les enfants en bas âge, le suc
gastrique est dépourvu d'acidité, ce qui combiné à une température favorable ainsi qu'à un
environnement anaérobie, crée un milieu parfait pour le développement des spores de C- botulinum
en bactéries productrices de la toxine. Tandis que ces spores sont inoffensives pour les adultes, à
cause de l'acidité de l'estomac, elles ne sont pas détruites pas le dispositif digestif insuffisamment
développé d'un nourrisson. Il y a à cet âge une immaturité de la flore bactérienne intestinale et la
bactérie microbiota ne réside pas toujours dans le tube digestif en quantité suffisante pour lutter
contre C. botulinum et le détruire. Ainsi, dépourvu d'adversaire, C. botulinum peut s'y installer.

C'est pourquoi on recommande de ne jamais donner aux bébés ni miel, ni aucun autre produit sucré
quel qu'il soit jusqu'au sevrage.

e) Les facteurs chimiques


•De nombreux produits chimiques sont des agents toxiques pour les bactéries.
•Ils peuvent agir de différentes manières :
•Soit ils arrêtent la croissance des bactéries mais ne les tuent pas, ils sont appelés
bactériostatiques.
•Soit ils détruisent les cellules bactériennes, ce sont des agents bactéricides.
•Les produits chimiques à base de chlore, de phénols, de métaux lourds, les détergents
sont des agents potentiellement bactéricides ou bactériostatiques, selon la dose à laquelle
ils sont employés .
6. Les substances anti-bactérienne
On se débarrasse des bactérie avec des antibiotiques et des antiseptiques
C. CROISSANCE DES BACT‫ة‬RIES
1. en milieu solide
On utilise en général des boîtes de pétries ( gélatine avec toutes les substances qui vont
permettre de développer les bactéries).
2. en milieu liquide
En tube (hémoculture)
IV. RELATIONS HOMME-BACTERIES
A. DEFINITIONS
Bactéries saprophytes: bactéries qui vivent dans le milieu extérieur (air, eau, sol, végétaux) qui se
développent dans la nature au dépend des déchets organiques et dont la vie et la multiplication sont
totalement indépendantes des organismes animaux et humains. Ces bactéries interviennes dans les
grands cycles de dégradation de la matière. Normalement, elles n'ont aucune pathogénicité mais
peuvent être présentes transitoirement chez l'homme.
Bactérie commensales: bactéries qui vivent sur la peau et sur les muqueuses de l'homme sans nuire
à l'être humaine qui les héberge. Elles ne peuvent vivre qu'au contact des cellules humaines
auxquelles elles sont accolées et se nourrissent des déchets rejetés par ces cellules. Les bactéries
commensales constituent la flore résidente de l'homme. Souvent l'homme n'en tire aucun bénéfice.
Parfois, elle en tire un certain avantage: la symbiose (ex: Synthèse vitaminique, barrière vis à vis
des bactéries pathogènes).
Bactérie pathogène: bactéries responsables des maladies infectieuses. On distingue
– les bactérie pathogène spécifique: bactérie qui quand elles sont présentent chez l'homme,
entrainent toujours une maladie
– les bactéries pathogènes opportunistes: bactéries le plus souvent commensales parfois saprophytes
qui à l'occasion d'une diminution des défenses immunitaires de l'homme devienne pathogènes.
Les infections à bactéries opportunistes sont surtout observées en milieu hospitalier: chez les
malades de réa, Les K, les leucémiques, les cirrhotiques, les brulés..
B. LES FLORES NORMALES DE L'HOMME
– Les bactéries commensales constituent les flores normales de l'homme. Où se trouvent les flores
normales? Au niveau de la peau. Au niveau nu tube digestif plus la bouche, au niveau du nez et du
pharynx, au niveau des oreilles, au niveau vaginal, au niveau de l'urètre de l'homme
– Par contre, il existe des régions chez l'homme qui sont stériles c'est à dire où ne doit pas retrouver
des bactéries:
– le sang
– les urines
– le LCR et le cerveau
– le tractus respiratoire inférieur c'est à dire la trachée, les bronches et le poumon
– l'appareil génital (utérus, testicule)
V. DIAGNOSTIC BACTERIOLOGIQUE
– Prélèvement (cutanés, crachat, selle, urine, LCR, hémoculture)
– Transport au laboratoire (le plus rapidement possible, dans des milieu de transport)
– Examen direct (cocci gram + ou -, bacilles gram + ou -)
– Ensemencement (mise en culture / milieu aérobie -anaérobie)
– Identification ( au bout de 24h, mise en évidence: de la flore commensale (présence ou non), de la
flore pathogène)
– Antibiogrammes (Sir) sur les germes accusés de l'infection, résultat définitif au bout de 48h
VI. LES ANTIBIOTIQUES
– On appelle antibiotiques toute substance chimique quelque soit soin origine capable d'inhiber ou
de détruire les bactéries. Aucun Ab n'est efficace contre toutes les bactéries. Certain n'agissent que
sur un petit nombre d'espèces bactériennes. D'autres ont par contre un large spectre d'action
– Il est défini 10 famille d'Ab (structure chimique). A l'intérieur, on retrouve différentes molecules
chimiques. Pour une molécules chimiques, différents noms pharmaceutiques.
Les principales familles d'antibiotiques sont les bêta-lactamines (comprenant les pénicillines,
dont les plus connues sont l'amoxicilline et l'augmentin et céphalosporines), les aminosides, les
macrolides, les quinolones et les cyclines.
Le choix d'un ATB va être basé sur:
– Son action sur le germe
– Son action sur le site de l'infection
– Molécule le moins toxique possible
– Facilité d'administration
– Coût modéré
A. MECANISMES D'ACTION DES antibiotiques(ATB)
Les ATB agissent à un niveau bien précis de la bactérie appelé site d'action ou cible et perturbent ou
inhibent certaines biosynthèses essentielles à la vie bactérienne
– ATB qui détruisent la paroi bactérienne
– ATB qui détruisent la membrane bactérienne
– ATB qui inhibent la synthèse des protéines
– ATB qui inhibent la biosynthèse des Ac nucléiques (réplication de l'ADN)

B. MECANISMES DE RESISTANCES AUX ATB


– une souche bactérienne résiste à un ATB quand elle peut se développer en présence d'une
concentration élevée de cet ATB
1. Résistance naturelle
– Cette résistance naturelle affecte toutes les espèces d'une même bactérie. On définit ainsi le
spectre des ATB
– Ex: bactérie gram négatif et pénicilline G
2. Résistances acquise
– s'il n'existant que des résistances naturelles, il n'y aurait pas besoin d'ATB. Connaissances
médicales. En fait, on s'aperçoit que certaines bactérie résistent à des ATB alors qu'elles devraient
être sensibles.
– Cette résistance peut être due:
– Soit à la production d'enzyme que détruit l' ATB
– Soit à une modification de la pénétration de l' ATB dans la bactérienne.
- Soit à une modification de la cible. L' ATB ne peut plus se fixer sur son site d'action
– comment la bactérie devient-elle résistante?
– Mutation chromosomique: modification de l'ADN chromosomique, rare
– Présence dans la bactérie d'un plasmide, plus frequent

6 -Pathogénicité
•La pathogénicité ou virulence se définit par la capacité à provoquer une infection
quelque soit le type de micro-organisme.

•Ce pouvoir pathogène varie selon l’espèce animale et le micro-organisme :


•micro-organismes pathogènes pour toutes les espèces animales
•micro-organismes seulement pour quelques espèces ou une seule
•certains micro-organismes sont toujours pathogènes pour une même espèce et d’autres
ne le sont quasiment jamais

•mais la plupart le sont en fonction des circonstances (nombre de bactéries, site de


l’infection, défense immunitaire de l’hôte…)
•Bactéries pathogènes : bactéries capables de provoquer une maladie chez un sujet
dont les mécanismes de défense sont normaux
•Pouvoir pathogène ou pathogénicité d’une bactérie : ensemble des mécanismes
conditionnant le type de maladie dépendant d’une bactérie
•Virulence : capacité de la bactérie à déclencher une maladie infectieuse. Elle est définie
par la dose infectante (Notion quantitative).
•Bactéries opportunistes : certaines bactéries peuvent devenir pathogènes lorsque les
défenses de l’hôte sont affaiblies mais ne donnent pas habituellement de maladie chez le
sujet sain. Ces bactéries sont souvent des bactéries commensales

les facteurs de virulence


•Ils sont nombreux, comme par exemple :
•les pilis qui améliorent la capacité d’adhésion des bactéries sur une muqueuse avant
qu’elles ne pénètrent dans l’organisme.
•l’existence de toxine (endo ou exotoxine).
•la sécrétion d’enzymes venant perturber le bon fonctionnement de l'organisme qui
heureusement arrive souvent à en compenser les effets.

•les capacités de multiplication Si une bactérie peut se diviser rapidement, elle va être
capable de dépasser les capacités de défense de l’organisme.
•le type de multiplication. Une bactérie dite “intracellulaire” est capable de se multiplier à
l’intérieur des cellules hôtes, gênant l’intervention du système immunitaire et l’action des
antibiotiques

2) Voies de transmission
•Pour chaque voie possible de contamination ou porte d’entrée de la bactérie, l’organisme
possède des défenses qui limitent l’implantation bactérienne et peuvent éventuellement
éviter l’infection.

•Voie digestive : ingestion d’eau ou aliments souillés

•Voie respiratoire : inhalation d’aérosols contaminés

•Voie cutanée : inoculation par contact (plaie souillée)

•Voie transcutanée : inoculation iatrogène ( injection, cathéter) ou par piqûre d’insecte


vecteur de bactéries

•Voie sexuelle : maladies sexuellement transmissibles


7) Types de survie des bactéries
•Saprophytisme : forme de nutrition permettant à un organisme d’utiliser des matières
organiques en décomposition.
•Bactéries saprophytes : une bactérie est saprophyte lorsqu’elle vit et se nourrit dans
l’environnement (sol, eaux, surfaces).
•Commensalisme : type d’association conduisant deux espèces différentes d’organismes
à vivre ensemble, sans que l’une nuise à l’autre, et où parfois l’une des espèces se
procure de la nourriture, une protection ou d’autres avantages.
•Bactéries commensales : vit au contact du revêtement cutanéo-muqueux d’un hôte
sans entraîner de désordres.
•Les bactéries commensales proviennent soit de l’environnement (certaines bactéries
saprophytes), soit d’autres hôtes (bactéries incapables de survivre en dehors de l’hôte).
•La flore commensale est la flore normale de l’homme

4. Division bactérienne, délai de croissance


et délai des résultats
4.1. Division bactérienne
La croissance bactérienne est un accroissement ordonné et coordonné de tous les
composants de la bactérie. Le nombre de bactéries augmente entraînant un
appauvrissement du milieu de culture en nutriments et un enrichissement du milieu en
sousproduits du métabolisme.
Les bactéries sont des organismes asexués dont la reproduction a lieu par division
cellulaire ou reproduction binaire encore appelée scissiparité.

Figure 3. Bactérie en cours de division (la flèche représente la zone de future séparation
des deux bactéries néo-formées).
Une bactérie mère va donc engendrer deux bactéries filles identiques qui pourront à leur
tour se diviser par scissiparité. L’ensemble des bactéries issues d’une même cellule mère
formera une colonie bactérienne.
Figure 4. Représentation schématique de la division bactérienne par scissiparité.
4.2. Délais de croissance
Le temps de division et les délais de croissance
dépendent de l’espèce bactérienne et des conditions
du milieu extérieur (favorables ou défavorables)
Exemple : Escherichia coli 20 MIN pour se diviser ou Klebsiella pneumonia durera dans la
plupart des cas 48 heures environ Mycobacterium tuberculosis peut
nécessiter un délai de 4 semaines.

III. Coloration de Gram

Permet de différencier les bactéries selon 2 critères : leur forme et leur affinité
.pour les colorants

: Principe

les bactéries sont imprégnées par un premier colorant (violet de gentiane .


ou violet cristal) laisser agir pdt 1 minutes
puis elles sont fixées par un mordant, la solution de Lugol (solution d'iode) .
laisser agir pdt 1 minutes

on fait ensuite agir un décolorant (alcool le plus souvent) laisser agir pdt 20 .
.sec

: Suivant la composition de leur paroi

certaines bactéries résistent à cette décoloration et apparaissent colorées en .


.violet elles sont dites Gram positif

d’autres bactéries ne résistent pas et ne sont plus visibles. On doit donc .


utiliser un deuxième

colorant, de couleur rouge (fuchsine ou safranine) laisser agir pdt 30 sec .


.Ces bactéries apparaissent alors colorées en rose, elles sont dites Gram négatif

7. Conclusion
L’intérêt de l’étude de la croissance bactérienne est multiple :
• Lors d’une maladie infectieuse :
- pour isoler, dénombrer et identifier la ou les bactéries en cause,
- pour déterminer leur sensibilité aux antibiotiques,
• Lors de la réalisation de contrôles de stérilité ou de densité microbienne dans certains
locaux (air des blocs opératoires, surfaces, …)
• Lors du contrôle de la qualité microbiologique des aliments, des eaux, des médicaments,
des produits cosmétiques, etc.
Connaître la physiologie bactérienne est donc indispensable pour la conduite raisonnée
d’un examen cytobactériologique puisqu’il convient de maîtriser les conditions de
réalisation de la culture bactérienne (besoins nutritifs et conditions environnementales
.respectés)

Vous aimerez peut-être aussi