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Rapport de stage

Réalisé par : Saibi Hadir


Encadré par : Mme Charfeddine Selma
Terrain de stage : CHU Fattouma
Bourguiba Monastir : Service parasitologie -
mycologie
Année d’étude : 2021 / 2022

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Remerciement

Je tiens à remercier qui m’avoir encadré et tous les


personnels qui ont contribué au succès de mon stage
durant six semaines au laboratoire parasitologie -
mycologie CHU Fattouma Bourguiba Monastir .
Tout d'abord, j'adresse mes remerciements à mon
professeur Mme Charfeddine Selma qui m’a guidé
tout au long de cette expérience professionnelle avec
beaucoup de patience et de pédagogie et qui me
permet d’acquérir des nouvelles connaissances et
compétences. Son écoute et ses conseils m'ont
permis de cibler mes candidatures .
je remercie également toute l'équipe de ce service
pour leur accueil chaleureux et leur conseils.

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Plan :
 Parasitologie
I/ Introduction
II/ Coprologie parasitaire
1/ Définition
2/ Diagnostic
a/ Prélèvement
b/Examen parasitologique :
- Examen macroscopique
-Examen microscopique :
*Examen direct
* Techniques de concentrations
*Techniques de colorations
3/Identification des parasites
a/Les œufs des parasites
b/Les kystes des parasites

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 Mycologie
I / Introduction 
II / Les atteintes mycologiques
III / Diagnostic
1 / prélèvement
2 / Examen direct
3 / Culture
4 / Identification de culture
- Dermatophytes
- Levures
- Aspergillus

 Sérologie
I- définition
II- ELISA
III- IFI

 Les parasites sanguines


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I-Leishmaniose
II-Paludisme
 Les ectoparasites
I-Gale
II-Démodex
III- Poux et lentes

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I/ Introduction :
Définitions de base en parasitologie :
- La parasitologie est la science qui étudie les parasites (animaux ou
végétaux) ainsi que les maladies dont ils sont responsables chez
l’Homme.
- Le parasite est ainsi défini comme un être vivant animal ou
champignon qui pendant une partie ou la totalité de son existence vit
aux dépens d’autres êtres organisés (hôtes) et qui entrainant une
parasitose.
- le parasitisme est un contact particulier entre deux êtres vivants : le
parasite et son hôte dont un seul (le parasite) tire profit.

- La localisation des parasites :


* L’ectoparasite : vit sur des surfaces qui sont en contact direct
avec le milieu extérieur.
Exemple : Le sarcopte (Sarcoptes scabiei) est une espèce d'acariens,
responsable de la gale chez l’Homme.

* Le mesoparasite : vit dans des cavités profondes qui sont


ouvertes vers le milieu extérieur par des orifices.
Exemple : l’oxyure ( Enterobius vermicularis), agent de l’oxyurose , Le
teania ( Teania saginata) , agent du téniasis.

*L’endoparasite : vit dans un système fermé, soit tissulaire ou bien


intracellulaire (Plasmodium falciparum).

- Hôte : Organisme vivant qui héberge un agent pathogène


Il peut être :

- Définitif : forme sexuée ou adulte du parasite.


- Intermédiaire : forme asexuée ou larvaire du parasite.

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- le cycle évolutif : Ensemble des transformations que doit subir un
parasite pour assurer la pérennité de son espèce.
• Cycle direct (ou monoxène) : un seul hôte .
• Cycle indirect (ou hétéroxène) : au moins deux hôtes .
- vecteurs biologiques : Agents transmetteurs des parasites.
• Indispensable au cycle évolutif du parasite .
• Assure maturation et/ou multiplication du parasite .

II / Coprologie parasitaire :
1/ Définition :
La coprologie parasitaire ou examen parasitologique de selles (EPS)
consiste à analyser les selles pour y rechercher directement la
présence de parasites par observation au microscope.
Cet examen est prescrit en cas de symptômes digestifs évocateurs
d’une affectation parasitaire :
-diarrhée persistant plus de 3 jours malgré un traitement
antidiarrhéique.
-diarrhée persistante (2 semaines) ou chronique (plus de 4 semaines).
-douleurs abdominales.
- perte d’appétit , nausées , etc.
- fièvre.
-retour d’un voyage dans un pays ou les parasites digestifs sont
fréquents (zones d’endémie) .

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2/ Diagnostic :
a/ Prélèvement :
* phase pré-analytique :
-Lecture de bon d’analyse et vérification d’identité du patient,
prescripteur, date, nature de prélèvement (EPS) .

* Prélèvement :
Recueil des selles : sur place ou à domicile.
Les conditions de prélèvement :
-Faire le prélèvement avant tout traitement spécifique antiparasitaire.
-Flacon propre, transparent (aspect macroscopique) en verre ou en
plastique.
-Selles fraichement émises pour voir les formes végétatifs mobiles
vivantes.
-les selles ne doivent surtout pas être mélanger aux urines
(destruction des formes végétatives).

Il faut que la selle parvienne dans les plus brefs délais au laboratoire
afin d’éviter la dégénérescence des formes végétatives des
protozoaires qui sont sensibles à la variation de températures et à la
déshydratation.
Une fois les selles sont acheminées au laboratoire on doit faire la
vérification de la conformité du bon d’analyse avec l’échantillon et
effectuer la numérotation (bon d’analyse , flacon et registre ).

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b/Examen parasitologique :
- Examen macroscopique :
L'analyse commence par cette étape qui note :
* la quantité (entre 100 et 150 g).
* la couleur : normalement brune , pouvant être
pathologiquement décolorée, jaune, verte, noir , rouge…
* la consistance des selles : normalement souple et moulée
(gardant le moule de l'intestin), pouvant être moulée dure,
pâteuse, molle, très molle, liquide.
* la présence éventuelle de glaires (mucus), de sang ou de
parasites adultes comme des Ascaris adultes ou des anneaux
de Tænia.

-Examen microscopique :
*Examen direct :
L’examen direct doit être obligatoirement effectué dans l’eau
physiologique pour voir les formes végétatifs vivantes mobiles.

Réalisation :
1 - Déposer une goutte d'eau physiologique sur une lame.
2 - Prélever avec un agitateur à différents endroits de la selle.
3 - Dissocier les matières fécales dans la goutte.
4 - Recouvrir d'une lamelle en appuyant légèrement.
5- Examiner au microscope à l’objectif (* 10 ) pour rechercher les
œufs et les larves puis à l’objectif (* 40) pour les formes végétatives et
les kystes de protozoaires .
6-lire toute la surface de la lame (technique serpent).

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Remarque :
Il faut que la préparation soit mince, transparente et homogène.
L’Examen direct est accompagné obligatoirement de plusieurs
techniques de concentrations (enrichissement) pour ne faire pas
échapper un faible parasitisme.

* Techniques de concentrations :
Techniques physiques simples :
Technique par flottation :
La flottation (ou flottaison) est une technique d'enrichissement. Elle a
pour objet de concentrer les éléments parasitaires à partir d'une très
petite quantité de déjections . Elle repose sur l'utilisation de solutions
dont la densité est supérieure à celle de la plupart des œufs de
parasites . Le but est de faire remonter les éléments parasitaires tout
en laissant couler les débris fécaux.
Technique par sédimentation :
La technique de sédimentation est une méthode d'enrichissement.
Son principe repose sur l’utilisation de moyens physiques afin de
séparer les éléments parasitaires des débris fécaux de densité
inférieure à celle de l'eau.
Cette méthode est moins utilisée que la flottation car l'enrichissement
est moindre.
Techniques physico chimiques :
Technique de Bailanger :
Méthode de concentration diphasique utilisant l'éther comme solvant
organique et la solution tampon acéto-acétique pH 5 comme phase
aqueuse.

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Technique de Ritchie :
C’est une technique physico chimique qui se repose sur deux phases
liquides non miscibles l’une aqueuse et l’autre constituée d’un
solvant lipidique : l’éther.
Remarque :
Les formes végétatives ne peuvent plus être mises en évidence après
concentration.

Réalisation de techniques de Bailanger et Ritchie :


- Délayer une noix (5 - 10 g de selles avec 10 volumes de solution
tampon : formol pour Ritchie et acéto-acétique pour Bailanger )
dans un verre à pied à l’aide d’une abaisse langue.
- Laisser reposer 2 à 3 minutes pour la sédimentation des gros
débris.
- mettre dans un tube conique : 2/3 de surnageant et ajouter 1/3
d'éther.
-Boucher et mélanger par retournements pendant 30 secondes.
-Centrifuger 2 min à 1500 tr/min.
-Eliminer le surnageant par retournements.
-Faire un examen direct sur le culot de centrifugation.

Technique par éclaircissement :


Technique Kato :
C’est une technique de concentration par éclaircissement qui permet
de distinguer les œufs d’helminthes .
Réalisation :
* découper des lamelles de cellophane en rectangles de 2 cm * 3 cm 
* les rectangles de cellophane doivent séjourner au moins 24 heures
dans la solution suivante : 100 ml de glycérine, 1 ml de vert de
malachite à 3 %  , 100 ml d’eau distillé .
* un petit pois de matières fécales est déposé sur une lame . Celui-ci
est recouvert d’un rectangle de cellophane imprégné de la solution .
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* la préparation est retournée puis écrasée sur une feuille de papier
absorbant .
* les lames sont conservées 15 à 30 mn à la température du
laboratoire avant d’être examinées au microscope .

-Technique de Baermann :
La méthode de Baermann est une technique d’enrichissement
permettant de concentrer les larves d’anguillules.

La réalisation :

En
velopper une grosse noix de selles et placer le paquet obtenu dans
dans plusieurs épaisseurs de gaze . un tamis.

re
mplir l'entonnoir (robinet fermé) de façon à ce que l'eau chaude
d'eau chaude et y déposer la effleure le bas du tamis. Attendre
1/2 heure.
passoire.

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Soutirer l'eau dans un tube en Centrifuger le tube.
ouvrant le robinet. 

Examiner au microscope le culot de centrifugation. Si cet examen est


négatif, renouveler l'eau chaude et procéder à une autre extraction.

* Techniques de colorations:
Il est possible de réaliser des colorations pour mieux visualiser
certaines structures du parasite : Lugol , MIF …

Coloration simple :
Coloration au Lugol 1 à 2 % :
La coloration au Lugol est utilisée pour identifier des formes
kystiques de protozoaires (surtout d'amibe) dans des selles : elle
permet de mieux visualiser certains éléments d'identification :
vacuole, noyau, paroi …

Réalisation :
1/ mettre une goutte de Lugol sur une lame porte objet + un fragment
des selles.

2/ faire une préparation mince en diluant les selles dans la goutte de


Lugol .

3/ couvrir par une lamelle .

4/ observer au microscope ( *10 et *40 ).


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Coloration MIF : Merthiolate-Iode – Formol :
Cette technique permet l'identification des formes végétatifs et
kystiques de protozoaires sur des selles fraiches. Elle est utilisée
dans le diagnostic d’amibiase : automatiquement utilisée lorsque les
selles sont glaireuses, sanguinolentes et diarrhéiques.  

Réalisation :
Dans un tube à hémolyse et dans l’ordre ( Sinon formation d’ un
précipité qui va masquer la coloration) , on met :
* 3 gouttes de Lugol 5% .
* 2.5 ml de merthiolate formol .
* un fragment de selle . .
On mélange et on laisse reposer 30 min , puis on prélève de
l’interphase avec une pipette à bout large et enfin une Observation
microscopique( grossissement 40 puis 100 pour voir la structure
nucléaire ) .
Remarque :
MIF est technique de coloration qui permet de voir les formes
végétatifs mais non vivantes immobiles .

3/ Identification des parasites :


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a/ les œufs des parasites :
Classe des nématodes
Les nématodes , ou vers ronds, constituent un
embranchement de vers non segmentés.

Les œufs d ’oxyures :

Objectif 40
Technique de prélèvement (scotch test anal ):
Les œufs d'oxyures sont rarement retrouvés dans les selles.
Il faut en effet les rechercher au niveau de la marge anale par la
technique du scotch-test de Graham.
Réalisation du prélèvement : (port des gants obligatoire)
• Décoller le scotch transparent de son support.

• Appliquer le coté adhésif sur les plis de la marge anale (bien


déplisser la marge anale) et le maintenir en appuyant quelques
secondes. Il existe une variante qui consiste à appliquer le scotch

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transparent repliée en U sur le fond d'un tube à essai au niveau de la
marge anale.

• Retirer le scotch et l’étaler sur la lame support sans faire de bulles


d’air.

•chercher les œufs d ’oxyures au grossissement 10 puis 40.

Caractéristique des œufs d’oxyures:

Objectif 40
Forme : ovoïdes, asymétriques avec une face convexe et une plane
Taille : 50 à 60 microns/20 à 30 micron
Couleur : transparent
Contenant: une coque épaisse et lisse
Contenu : un embryon replié sur lui-même qui devient vermiforme en
quelques heures après son émission

Les Larves d’anguillule :


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L’anguillulose :
L’anguillulose ou strongyloïdose est une infection due à un
nématode :Strongyloides stercoralis.

Caractéristiques :
larve strongyloïde : 500-600µm, œsophage cylindrique et une
queue tronquée bifide. Elle n’a pas de gaine.

Objectif 40

*larve rhabditoïde : 250-300µm, œsophage rhabditoïde à 2


renflements.

Objectif 40

Les œufs d’ascaris :


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Les œufs d’ascaris sont pondus en très grand nombre dans l’intestin
et évacués avec les fèces.

Objectif 40

Caractéristiques:
Forme : arrondie ou ovalaire

Taille : 60 μm à 70 μm de long par 40 μm à 50 μm de large

Couleur : jaune marron

Contenant : double coque : une externe épaisse , brunâtre , d’aspect


mamelonnée très caractéristique, qui les rend très résistants dans le
milieu extérieur. Et une interne épaisse , lisse et incolore

Contenu : masse embryonnaire finement granuleuse jaune qui


occupe la partie centrale de l’œuf

Œuf d’ Ankylostome :
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Objectif 4O

Caractéristiques :
Forme : ovoïde
Taille : 55 microns à 70 microns
Couleur : transparent
Contenant : une coque mince et lisse
Contenu : blastomère
Œuf de Trichuris Trichiura :

Caractéristiques :
Forme : d'un citron et sont munis de bouchons aux deux extrémités,
ce qui leur donne une apparence de plateau à thé .

Taille :50 à 55 µm par 22 à 24 µm.

Couleur : bruns dans les échantillons de selles humaines.

Embryophore de Tænia Solium  :

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Objectif 40

Caractéristiques :
Forme : ovalaire ou arrondie
Taille : 30 à 40 microns
Couleur : marron foncé
Contenant : coque épaisse , brune , strié radialement
Contenu : embryon hexacanthe
L’œuf de Teania se distingue de l’embryophore par la présence d’une
membrane fine externe .

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Classe de trématode
Les Trématodes  sont des vers plats,des plathelminthes parasites des
vertébrés dont certains infestent l'Homme.
Œuf de Schistosoma Mansoni :

Objectif * 40
Caractéristiques :
Forme : ovalaire
Taille : 140 sur 65 µm
Contenant :coque simple, épaisse de contour brun clair, ils
possèdent un éperon latéral subterminal de grande taille. Le pôle
opposé à l’éperon est souvent légèrement rétréci.
Œuf de Schistosoma Haematobium

Objectif * 40
Caractéristiques :
Taille : 150µm sur 60 µm.
Forme: ovalaire, réguliers, normalement sans rétrécissement au pôle
opposé à l’éperon. Celui-ci est terminal, apical
Contenant : coque simple, épaisse

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b/ les kystes des parasites :
Kyste d’ Entamoeba coli:

Objectif * 40
Caractéristiques :
Forme : arrondie
Taille : grande 15 à 25 μm
Paroi :épaisse
Nombre de noyau : un à huit noyaux
Les kystes immatures d'Entamoeba coli présentent en effet 2 ou 4
noyaux alors que les formes matures en présentent 5 à 8.
Kyste d’Endolimax nanus :

Objectif 40

Caractéristiques :
Forme :ovoïde , rectangulaire angles arrondie
Taille :petite 5 à 10 μm

Paroi : fine

Nombre de noyaux : un à quatre noyaux

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Kyste de Giardia intestinalis :

Objectif 40

Caractéristiques :
Forme : Ovalaire

Taille : 10 à 12 μm

Paroi : double

Nombre de noyaux : 2 à 4 noyaux


Cytoplasme : reliquat de flagelles en forme de S très allongé+ deux
corps parabasaux en virgule

Kyste d’Entamoeba Histolytica :

Caractéristiques  :
Forme : ronde
Taille : 12 à 15 microns
Paroi : fine , régulière bien circulaire

Mycologie
I / Introduction :
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La mycologie est la Science qui traite :
- Les champignons d’intérêt médical : microorganisme , ni animal ; ni
végétal , eucaryote et non chlorophyllien .
Ils ont des formes de vie très variées :
Les Levures Les champignons filamenteux

Unicellulaire Plus fréquent


Forme ronde ou ovoïde Pluricellulaire
Division par bourgeonnement

- les maladies qu’ils génèrent : mycoses.


La Mycose : infection provoquée par le développement de
champignons microscopiques sur le tissu de l’organisme.

II / Les atteintes mycologiques :


1/ Pityriasis versicolor :

Le pityriasis versicolor est une mycose cutanée superficielle bénigne


qui se traduit par l'apparition de taches contre inversé de la peau
( taches blanches pour la peau brune et taches brunes pour la peau
blanche ) . Des démangeaisons peuvent survenir lorsque la maladie
est plus active  . les lésions sont typiquement plus apparentes après
grattages ou lors de l’étirement de la peau . Cette infection est causée
par un type de champignon et qui se déclare le plus souvent pendant
la saison chaude, la chaleur étant un milieu favorable au
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développement de ce champignon. Dans ce cas , il s'agit d'une levure
du genre Malassezia qu’est lipophile faisant partie de la flore
cutanée saprophyte, c’est-à-dire qu’il est naturellement présent sur
notre peau. Il se situe préférentiellement sur les zones de la peau les
plus riches en glandes sébacées .C’est pour cette raison que le
pityriasis versicolor est plus fréquent chez l’adolescent et le jeune
adulte, période de la vie où les glandes sébacées sont les plus
actives. Cette pathologie est considérée comme non contagieuse . les
ré infestations sont fréquentes .

2/ Les Onychomycoses :
Les onychomycoses sont les affections des ongles les plus
fréquentes. Les agents pathogènes sont des dermatophytes, des
levures du genre Candida et des moisissures. La confirmation du
diagnostic d'une onychomycose par le laboratoire est essentielle, et
devrait toujours être obtenue avant de commencer le traitement.

*Onyxis : L’atteinte chronique d'un ongle résultant d'une


inflammation du derme sous-unguéal .

Onyxis de l’ongle du gros orteil

* Péri onyxis : Le péri onyxis touche la peau située de part et


d'autre de l'ongle (inflammation des replis cutanés latéraux) . Cette
partie s'infecte, ce qui provoque une inflammation de la zone, a pour
symptômes : rougeur, chaleur, douleur, etc. Le pourtour de l'ongle
présente rapidement un aspect enflé et rouge.
Les doigts les plus touchés par cette affection sont l'index et le
majeur.
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Péri onyxis au niveau de la main
3/atteinte des cheveux :Teigne :
La teigne est une maladie du cuir chevelu et des poils provoquée par
des champignons appelés dermatophytes. Trois types de teignes 
sont connus. Mais au début toutes les teignes se présentent sous le
même aspect de petites plaques squameuses parfois rouges.
Les teignes tondantes : s'étendent en l'absence de traitement
mais guérissent toujours sans alopécie cicatricielle. On distingue les
teignes microsporiques et les teignes trichophytiques :
Les teignes microsporiques : provoquées par un dermatophyte
du genre Microsporum , se manifestent par de grandes plaques (2 à 4
centimètres de diamètre) peu nombreuses . À leur niveau, les
cheveux sont cassés et recouverts de squames poudreuses
grisâtres. Le chat et le chien sont les vecteurs contaminateurs.

Teigne à grand plaque d'alopécie


Les teignes trichophytiques : dues à un Trichophyton ,
comportent des plaques plus petites (moins de 2 centimètres de
diamètre) plus nombreuses et recouvertes de cheveux très courts
cassés englués dans des squames .

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Teigne à petit plaque d'alopécie
Les teignes faviques ou favus : a également pour origine un
dermatophyte de genre Trichophyton . On observe de petites plaques
de pus recouvertes d’une croute , au centre desquelles se trouve un
cheveu. C’ est la forme de teigne la plus agressive car elle entraîne
une alopécie définitive et laisse des cicatrices.

III / Diagnostic :
Différents étapes du diagnostic d’une mycose
Méthodes directes : mise en évidence du champignon
- Prélèvement

-Examen direct

-Culture

-Identification des cultures

Méthodes indirectes : immunologique

1/ prélèvement :

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Avant la réalisation du prélèvement, le patient subit un interrogatoire
qui va bien guider le diagnostic ainsi que le résultat de l’analyse :

L’interrogatoire:
Poser des questions de genre ( nom , prénom , âge , région  …)

- il y a un contact avec les animaux ou non .


- le type de mycose ( superficielle ou profonde) et leur
localisation .
- la durée de l’apparition de l’atteinte .
- les circonstances d’apparition des troubles

NB  : le prélèvement doit être effectuer de préférence en dehors de tout


thérapie antifongique.
le prélèvement doit être riche que possible et doit contenir des mycètes vivants
.
il faut tenir compte des conditions de conservation des champignons.

Les matériels :
Afin de réaliser un prélèvement mycologique , on auront besoin d’un
ensemble de matériels .

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Curette Ecouvillon pince

Scotch coupe angle boite de pétri

Et l’outil le plus important est  le microscope qui est responsable de


la fonction majoritaire dans la réalisation de l’analyse mycologique.

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La

réalisation du prélèvement mycologique :


*Prélèvement de la peau glabre:
Prélever les squames, en périphérie des lésions.si lésions suintantes
ou peu squameuses === > écouvillons, compresses.

*En cas de suspicion de Pityriasis versicolor :


Réaliser un scotch-test cutané :
- Gratter préalablement avec la curette
- Appliquer un morceau de scotch transparent sur la lésion et
appuyer fortement

- Coller le scotch sur une lame porte objet

- Bien noter sur la feuille « description de l’aspect des lésions


cutanées au moment du prélèvement » l’aspect décoloré de la peau.

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Prélèvements d’ongles :
A l’aide de la pince à ongles, couper et éliminer la partie distale de
l’ongle, puis gratter à la curette à la limite de l’ongle sain et de l’ongle
malade. Les débris d’ongles sont recueillis dans une boite de Pétri et
doivent être les plus fins possibles.

Grattage de l’ongle

Prélèvement au niveau des cheveux et des poils :


2 types de prélèvements doivent être associés :
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- Recueil de squames de cuir chevelu par grattage à la curette en
périphérie de la lésion.

- recueil indispensable de cheveux :

si les cheveux sont cassés : on arrache quelques uns avec une pince
à épiler sinon , les couper à 1 cm avant de les arracher .

 En cas de lésions inflammatoires suppurées, prélever les


suppurations avec un écouvillon.

NB : Dans tous les cas, la demande d’analyse doit être


accompagné des renseignements cliniques et biologiques
concernant le malade, la mycose et la nature du champignon
suspecté.
2/ examen direct  :
En pratique, il est recommandé de réaliser l’examen direct après avoir
ensemencé pour éviter les contaminations du matériel biologique, ce
qui affecte surtout les cultures.
L’examen direct est une étape importante du diagnostic mycologique.
Ses avantages sont :
 La rapidité ; il permet de rendre un résultat préliminaire le jour
même.
 Oriente le diagnostic et le traitement en cas de positivité ; le
clinicien peut commencer le traitement spécifique sans attendre
le résultat de la culture (la culture viendra confirmer ces
résultats en précisant l’espèce 1 à 3 semaines plus tard).
Pour Les prélèvements kératinisés ( poils, cheveux, squames,
ongles) réactif éclaircissant: KOH 10 à 40% ( lyse de la kératine ) ,
lactophénol, noir chlorazol.
Pour le prélèvement cutané par la technique du scotch test
« Pityriasis versicolor » l’examen direct du ruban adhésif
transparent collé sur la lésion après un léger grattage se fait
directement sans éclaircissant et sans coloration par observation au
microscope au faible grossissement
Réalisation de l’examen direct :

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Après avoir préparé la culture fongique dans des milieux spéciaux, on
passe à la préparation d’un montage dans la potasse ou la
lactophénol :
-identifier une lame porte-objet propre
-déposer 1 ou 2 gouttes de réactif au centre du lame
-déposer à la pince, dans le réactif, quelques fragments de cheveux
ou de poils à examiner ou des squames
-recouvrir d’une lamelle
-réaliser un petit chauffage de la préparation pour la potasse
uniquement tout en passant la lame 2 ou 3 fois sur la flamme du
bec bunsen ( pour activer la réaction )
-réaliser une observation microscopique
Résultat de l’examen direct :
Le résultat de l’examen direct correspond à l’observation
microscopique des préparations, la positivité de ce dernier se traduit
par l’existence de :

Pour les squames et les débris unguéaux :


Soit :
Des filaments mycéliens : Ce sont l'ensemble des filaments plus ou
moins ramifiés que l'on retrouve à l'examen microscopique des
lésions mycosiques .C'est la partie fondamentale du champignon.

Examen direct montrant des nombreux filaments mycéliens


Des levures : spores libres / spores bourgeonnantes

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Levures bourgeonnants à l’examen direct

Pour les poils et les cheveux :

Pour le scotch test :


l’observation microscopique met en évidence « des bouquets de
spores rondes », souvent bourgeonnants (donnant un aspect dit
grappes de raisin) associées à des filaments courts.

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NB : 1-le diagnostic du pityriasis versicolor est basé principalement
sur l’examen direct (la culture n’est pas un examen de routine)
2-la présence des spores seules (sans filaments) = forme peu
parasitée ou un simple saprophytisme de la levure.

3/ culture :
C’est l’isolement du champignon en culture. Elle est réalisée quelque
soit le résultat de l’examen direct (ED) (positif ou négatif) et permet
l’identification de l’espèce.
Obligatoire sauf exception : Pityriasis versicolor
Les milieux de culture :
 Milieu Sabouraud Actidione Chloramphénicol : SAC :
L’actidione est un antiseptique qui inhibe la flore saprophyte . Ce
milieu est utilisé pour l’isolement des dermatophytes.
 Milieu Sabouraud Chloramphénicol SC :
chloramphénicol est un antibiotique qui détruit la flore germinale. Ce
milieu est utilisé pour l’isolement des levures
 Les milieux spéciaux : ils sont utilisées pour l’isolement et
l’identification des levures ; ce sont les milieux « chromogènes »
il s’agit d’un milieu sélectif des levures qui contient un substrat
spécifique couplé à un chromogène. L’utilisation par la levure
du substrat libère le chromogène qui colore la colonie.
L’ensemencement :
il se fait dans tube pour éviter le risque de contamination.

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Milieu Sabouraud en tube

Aérer la culture : ne viser pas le tube car les champignons sont


aérobiques .

L’incubation des dermatophytes : à 27 °C (température ambiante) de 5


à 30 jours

L’incubation des levures : à 37 °C (température de l’organisme) de 24


à 48 heures.

Remarque :
les cultures doivent être surveillées régulièrement pour vérifier la
vitesse de pousse des champignons, qui est à grande importance
dans l’identification.

4/Identification de cultures :
-Les dermatophytes :
Les différents types de dermatophytes :
- Microsporum canis
-Trichophyton rubrum
-Trichophyton mentagrophytes
La démarche de leur identification est basée sur :
Examen macroscopique : Il s’agit d’observer les cultures pour
noter les caractéristiques des colonies : forme, aspect, dimensions,
couleur, pigment, vitesse de croissance, etc.

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Examen microscopique: ce qui permet l’identification exacte des
dermatophytes.
Caractéristiques macroscopiques et microscopiques des
principaux dermatophytes :

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  Les techniques de l’examen microscopique :
*Examen direct : un fragment de la colonie entre lame et lamelle :
-prélever à l’aide d’un anse stérile un fragment de colonie

- mettre le fragment prélevé sur une lame + une goutte de bleu de


couton et recouvrir avec une lamelle

- observer au microscope

les dermatophytes sont caractérisées par des filaments , ils diffèrent


par leurs fructifications .si les fructifications ne sont pas observées
dans l’examen direct il est nécessaire de passer à l’autre technique
d’identification .

*La technique du Drapeau :

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Si les fructifications ne sont pas visibles on passe à une autre
technique :Technique d’eau gélosée.

-les levures :
La démarche d’identification de levures est basée sur :
Examen macroscopique :petites colonies blanchâtres ,
muqueuses , lisses et brillantes .
Examen microscopique :
-Fragment de colonie entre lame et lamelle dans une goutte de sérum
physiologique .
-observer au microscope
Le « Candida albicans » est la levure la plus pathogène

Tests d’identifications de Candida Albicans :


*Démarche classique :
Test de filamentation : (MISE EN EVIDENCE DE CANDIDA ALBICANS)
Dans un tube à hémolyse stérile bouché :

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-Emulsionner dans 1 ml de sérum ( patient du jour) une colonie
blanche isolée sur milieu de Sabouraud Chloramphénicol.
-Incuber 3 heures à 37°C
-Au bout des 3 heures, observer au microscope une goutte de la
suspension et noter la filamentation des levures
Filamentation positive : spores à tube germinatif qui ne présente pas
un étranglement à la base de spore Candida albicans

Candida albicans
Filamentation négative : présence des étranglements  autre espèce
de Candida ou de levure
Test de chlamydosporulation :
Ce test ce fait dans des milieux spéciaux en boite de pétri avec des
facteurs défavorables :
* milieux très pauvres en sucres:
- Agar tween (AT)
-Riz agar tween (RAT)
-Pomme de terre carotte bile (PCB)
* incubation 24 à 48 H à 27 °C
* conditions d’anaérobiose : strie profonde au niveau de la boite de
pétri + une lamelle sur la strie.
Test de chlamydosporulation positif  : présence de chlamydospores
terminales  présence de candida albicans

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Test +
Test de chlamydosporulation négatif : absence de chlamydospores :
- avec présence de filaments
- avec absence de filaments

Test d’assimilation de sucres : recherche d’autre levure


Différentes galeries d’identification sont commercialisées.
Ces tests permettent de mettre en évidence la capacité que possède
une levure placée en aérobiose (assimilation) = Auxanogramme
ou en anaérobiose (fermentation) = Zymogramme à utiliser le carbone
de tel ou tel glucide pour sa croissance.
La croissance des levures est examinée après incubation de 24 à 72
heures.

Exemples de galeries commercialisées


ID 32

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API 20C AUX

*Milieu chromogénique : ( milieu chromagar) : Permettant la


reconnaissance de C.albicans dès l’apparition des colonies

Candida albicans : vert

Candida glabrata : rose


Candida krusei : rose pale
Candida tropicalis : bleu-violet

-les Aspergillus :

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L’aspergillose : mycose cosmopolite pulmonaire causée par une
moisissure du genre Aspergillus.
Culture  en milieu SC .
Types aspergillus :

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Sérologie
I-définition :
Les sérologies parasitaires sont des méthodes diagnostiques très
utiles, et parfois indispensables dans le diagnostic des
affections parasitaires, en particulier quand il est impossible de
mettre en évidence le parasite lui-même.

La sérologie est un diagnostic indirect visant   notamment à


rechercher les anticorps présents, marqueurs de la présence de
certains agents pathogènes (principalement, les bactéries et les virus,
parfois aussi les parasites).

Il y a deux techniques utilisées en sérologie parasitaire :

II-Technique ELISA : (Enzyme linked


immunosorbent assay):
Une méthode de dosage immuno-enzymatique quantitative
colorimétrique qui permet de déterminer le titre exact de l’anticorps .
L’ ELISA utilise les antigènes solubles .

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Différentes étapes de la réalisation d’ELISA:
-       Fixation de l’antigène sur la plaque (certaines plaques sont
commercialisées avec l’antigène déjà fixé)
-       Dépôt du sérum du patient dilué( dilution en cascade ) dans un
tampon et incubation pour assurer la fixation antigène – anticorps
-       Lavage pour éliminer l’excès d’anticorps
-       Ajout du conjugué couplé à une enzyme
- incubation
-       Lavage
-       stopper la réaction par l’ajout d’un acide fort ou une base forte
-       lecture spectrophotométrique
Remarque : l’ELISA met la présence de quatre témoins : un témoin
négatif et trois témoins positifs de concentration connue .

III- Technique IFI : ( Immuno Fluorescence


Indirecte) :
c’est une méthode qui utilise des antigènes figurées .

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Différentes étapes de la réalisation d’immunofluorescence indirecte :
-       Fixation de l’antigène figuré sur la lame de 10 puits (certaines
lames sont commercialisées avec l’antigène déjà fixé)
-       Dépôt du sérum du patient dilué dans un tampon alcalin ou neutre
-- incubation à 37
-       Lavage
-       Ajout des anticorps anti-immunoglobulines humaines marqués par
le fluorochrome
- incubation
-       Lavage
- séchage
-       Lecture à l’aide d’un microscope à fluorescence :
* parasites colorés à fluorescence verte : résultat positif .
* fluorescence rouge : résultat négatif .

Les Parasites sanguines


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I-Leishmaniose :
Définition :
La leishmaniose est une maladie parasitaire provoquant des
affections cutanées ou viscérales très invalidantes, voire mortelle si
elle n’est pas traitée. Elle est due à différents parasites du
genre Leishmania, transmis par la piqûre d’insectes communément
appelés phlébotomes.

Phlébotome

Agent pathogène :
Le parasite est un protozoaire flagellé tissulaire qui présente au cours
de son cycle deux stades évolutifs distincts :
●le stade amastigote : sans flagelle extériorisé, est
intramacrophagique et retrouvé chez les hôtes vertébrés dont
l’homme

Amastigotes de leishmanies dans des macrophages


Les formes amastigotes sont ovoïdes, mesurent 2μm à 6μm intra et
extracellulaire et présentent en microscopie optique, après coloration

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au May-Grünwald-Giemsa, deux inclusions pourpres caractéristiques:
le noyau : arrondi et le kinétoplaste (origine du flagelle) en bâtonnet
plus sombre.
●le stade promastigote : libre et mobile grâce à son flagelle, est
retrouvé dans l’intestin du phlébotome et dans les milieux de culture.

Promastigote de leishmanies
→Les formes promastigotes sont allongées, mesurant 10μm à 25μm
de longueur. Le noyau est central, le kinétoplaste est en position
antérieure et le flagelle libre s’échappe à l’extrémité antérieure.

Epidémiologie :
Il se déroule entre deux hôtes, un vertébré (homme, chien, rongeur....)
et un insecte vecteur, le phlébotome.

Cycle de vie de leishmanie

Symptômes :
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les différents symptômes propres à la maladie apparaissent après
une période d’incubation qui varie entre 1 à 4 mois .
Les leishmanioses peuvent se présenter sous différentes formes
cliniques que l’on classe principalement en deux catégories :

La leishmaniose cutanée : le plus souvent bénigne, se


caractérise par des lésions croûteuses, indolores parfois très
nombreuses, localisées sur les parties découvertes du corps et qui
guérissent en général spontanément ( 6 mois à un an ) en laissant des
cicatrices indélébiles .

La leishmaniose viscérale :
la forme la plus grave, se manifeste par de la fièvre, de l’anémie, un
amaigrissement, un gonflement du foie et de la rate et des ganglions
lymphatiques. Elle est mortelle en l’absence de traitement.

Prélèvement :
Avant le prélèvement on réalise un questionnaire :
- Nom et prénom
- Traitement spécifique

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-Age
-Région (Zone endémique)
-Adresse
-Possède-il des chiens !
-Loisirs (surtout la chasse)
-Sortie aux zones endémiques
leishmaniose cutanée :
le prélèvement se fait préférentiellement au niveau de la bordure
inflammatoire de la lésion. Il est pratiqué par grattage à une lame de
bistouri .

 leishmaniose viscérale : c'est la ponction de moelle


osseuse pratiqué au sternum chez le jeune enfant. La recherche
d'ADN sur sang total est privilégiée chez l'immunodéprimé, en raison
du caractère peu invasif du prélèvement. La recherche de leishmanies
peut aussi s'effectuer sur du foie, des ganglions lymphatiques, la
muqueuse digestive ou le liquide broncho-alvéolaire.

Techniques de mise en évidence :


Après le prélèvement → On réalise  :
Un examen direct microscopique :

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Etalement sur lame + coloration : le frottis est fixé et coloré par la
méthode de MGG (May-Grünwald-Giemsa) ou par Giemsa . Les
formes amastigotes, intracellulaires ou extracellulaires, sont
observées sur les frottis, souvent après une recherche longue et
orientée .
Coloration MGG:

-Couvrir les lames avec 1 ml de May Grün Wald pendant 1min


-Ajouter 1ml d’eau tamponnée pendant 1min
-Jeter le colorant
-Ajouter le Giemsa dilué au 1/10 (1V de Giemsa + 9V de solution
tamponnée) pendant 20min
-Rincer à l’eau de robinet
-Faire la lecture x100 avec l’huile à immersion
Coloration Giemsa:

-Prolonger les lames à colorer dans la cuve à coloration contenant la


solution de Giemsa à 10%
-Laisser colorer pendant 10 min
-Sortir la lame, rincer en laissant la lame sous un filet d’eau de robinet
-Laisser sécher la lame à l’air pendant 30 min
-Faire la lecture x100 avec huile à immersion
une mise en culture : le prélèvement peut être ensemencé en
culture sur gélose au sang : milieu NNN (Novy, McNeal, Nicolle)
incubé entre 20 °C et 25 °C pendant 14 jours . Le parasite est, en
culture, sous forme promastigote flagellée et mobile, comme chez le
vecteur .
une recherche d'ADN par PCR ( Polymerase Chain reaction ) .
Pour le diagnostic indirect de leishmaniose on utilise la technique
d’Immuno Fluorescence Indirecte :IFI

II-Paludisme :

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Définition :
Le paludisme (ou malaria) est une maladie parasitaire fébrile causée
par une hématozoaire du genre Plasmodium, essentiellement
transmis à l’ être humain par la piqûre d’une moustique
hématophage :l’anophèle femelle.

Anophèle
Les plasmodium sont des protozoaires de quatre types :
Plasmodium Falciparum : le plus dangereux
Plasmodium Malariae 
Plasmodium Ovale 
Plasmodium Vivax 

Mode de Transmission :
Le Plasmodium est transmis à l’ être humain par la piqûre de
l’anophèle femelle lors d’un repas sanguin .
Le parasite passe par deux phases intra et extra érythrocytaires
Il existe d’autres modes de transmission :
-transmission par transfusion sanguine
- transmission congénitale
- transmission par contamination accidentelle lors de la manipulation
du sang contaminé

Symptômes

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Chez un sujet non immunisé le paludisme débute 8 à 30 jours après la
piqûre infectante, par une fièvre très élevée avec frisson céphalée
de douleurs musculaires, d’un affaiblissement, de vomissements,
de diarrhées et de toux.

Diagnostic biologique :
Prélèvement :
Avant le prélèvement on réalise un questionnaire :
- Nom et prénom
- les signes cliniques surtout la fièvre
- les pays d’origine
- date d’apparition des signes
le prélèvement doit être effectué avant tout traitement .
Il est effectué sur un tube EDTA (pour conserver la forme des
hématies ) au niveau du pli de coude , au lobe de l’oreille et pour les
bébés au bout des talons .
Le diagnostic est confirmé par la mise en évidence
du Plasmodium dans le sang par un examen au microscope par les
techniques de frottis sanguin et de goutte épaisse (diagnostic
parasitologique). Il existe des tests de diagnostic rapide fondés sur la
recherche de protéines spécifiques ou un antigène du parasite.
Pour chaque patient on effectue un test rapide , deux frottis minces et
deux gouttes épaisses.
Test rapide : test immunochromatographique qui détecte les
antigènes spécifiques du plasmodium .
Frottis : permet de faire le diagnostic d’espèce de plasmodium
*Préparation de Frottis :
La lame des étalements reposant sur une surface dure et plane,
mettez en contact le bord d’une deuxième lame propre avec la petite
goutte de sang et laissez celui-ci se répartir le long du bord. Poussez
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fermement et sans à-coups la deuxième lame, en la tenant inclinée à
45° le long de la première avec les gouttes de sang : on obtient une
frottis mince et uniforme ---- > sécher immédiatement pour conserver
la forme des hématies
* Coloration MGG
Goutte épaisse : est faite pour la concentration parasitaire .
* Préparation de la goutte épaisse :
Mettez une goutte du sang au centre d’une lame et avec le coin d’une
autre lame faites des mouvements circulaires pour étaler la goutte .
laissez la sécher pendant 24 H ou pendant 1 H dans une étuve à 37 .
* Coloration Giemsa diluée : coloration de noyaux des parasites.
Frottis mince Goutte épaisse
Avantages -lecture rapide -concentration des
-diagnostic de parasites
l’espèce
Inconvénients -incapacité de -lecture lente
déterminer un faible -pas de diagnostic de
parasitisme l’espèce

observation au microscope :
Pour une frottis , parcourir la totalité de la lame en insistant sur la
queue .
On observe au microscope des globules rouges parasités :
Forme / taille / la présence de granulations (Granulations de Schüffner
Tache de Maurer) / observation des états parasitaires :
Trophozoïte , Schizonte , corps en rosace , gamétocyte .
Chaque espèce de plasmodium présente des aspects
morphologiques particulaires .
Plasmodium falciparum :

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Le frottis a un aspect monomorphe : toute une lame trophozoïte ou
gamétocyte ( on peut observer les deux formes ensemble lorsque le
malade est sous traitement )

NB : -le globule rouge parasité a une taille peu modifiée, une
coloration plus pale et un rougissement de la membrane.
-Les taches de « Maurer » dans le cytoplasme sont
spécifiques de l’espèce « Falciparum » et sont concomitantes
aux modifications de la membrane externe visible en microscope.

Plasmodium vivax :
Un frottis polymorphe : présence de tous les états parasitaires
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Hématies parasités jeunes augmenté de volume

Présence de granulations de schuffner

Plasmodium ovale :
Un frottis polymorphe :

Trophozoïte a un cytoplasme large

Schizonte : mur a 8_10 noyaux

Globules rouges parasités jeunes et augmentés de taille

L’apparition des granulations de schuffner

Plasmodium malariae :
Frottis polymorphe
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Hématies parasités âgées de petite taille

Gamétocytes chargés de pigment noir

Les Ectoparasites :

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Les parasites externes ou ectoparasites englobent de nombreux
arthropodes parasites qui appartiennent à la famille des acariens
( gales) ou des insectes :poux

1/ La gale :
La gale est une éruption de la peau causée par un acarien
parasite : Sarcoptes scabiei.

Durée d'incubation :
La période d'incubation de la gale est relativement longue allant de 4
à 6 semaines. Celle-ci correspond au temps mis par le parasite
(sarcopte scabiei hominis) qui vient d'être en contact avec son hôte,
pour se reproduire, s'enfoncer dans la peau en formant un sillon, y
pondre ses œufs et recommencer un cycle de vie.

Transmission :
les contacts physiques rapprochés fréquents (enfants), la vie en
collectivité́ ( foyer , prison ) .
Localisation :

Symptômes :
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Sillons de grattage , prurie , lésion cutanée .

Prélèvement :
Avant le prélèvement , on fait un questionnaire :
-identité de patient , localisation des lésions, date d’apparition , lieu
de vie ( foyer, prison ) …
prélèvement parasitologique : grattage de la peau et des lésions par
une lame de bistouri .
Matériels :
lame , lamelles , alcool phéniqué : fixation + éclaircissement

Types de gale :
La gale commune :
la plus fréquente, Le principal symptôme est l’ existence de
démangeaisons (prurit) chroniques, quasi permanentes, et plus
importantes la nuit. 

Gale norvégienne:
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Forme de gale touche les personnes immunodéprimés , c’est la plus
grave et la plus contagieuse  Tout le corps est atteint y compris le
visage, le cuir chevelu, les ongles. elle se manifeste par des croûtes
et des plaques rouges prurigineuses sur la peau .

La gale du nourrisson :au niveau de plante des pieds , visage


et mains .

L’identification de sarcopte scabiei:


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Forme adulte
Forme : globuleuse

Couleur : brune

Taille : 200 μm à 350 μm ; la femelle est légèrement plus grande que le


mâle.

L’adulte est muni de quatre paires de pattes très courtes. Les deux
paires antérieures, orientées vers l’avant, se terminent par des
ventouses. Les paires postérieures se terminent par des soies.

Objectif x10

Œufs et larves de sarcoptes scabei:

Larve Oeuf
On rend aussi un résultat positif lorsque on observe au microscope
des excréments .

2/ Démodex :
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Les Demodex sont des acariens saprophytes qui peuvent dans
certaines circonstances proliférer au niveau de la peau du
visage( boutons rouges ) et ils se présentent se forment des squames
au niveau des cils.

Prélèvement :
Questionnaire : identité de patient , date d’apparition , utilisation
d’un traitement ou non

Identification de démodex: Acarien au corps allongé,


d'aspect vermiforme ,et aux pattes atrophiées. Mesurant : 250 x 40
µm.

Démodex

Les poux et les lentes :


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Le pou est un parasite qui n’arrive à vivre que dans une chevelure
humaine, tout près du cuir chevelu ou sur les cils.. Il s’y tient au
chaud et s’alimente en suçant de très petites quantités de sang du
cuir chevelu.
Identification des poux et des lentes :
Les poux mesurent environ 2 mm, sont jaunâtres, à la base des poils.

En revanche, les œufs, ou lentes, mesurant 1 mm, blanchâtres et fixés


aux poils, sont facilement repérables.

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