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VIRUS A ADN : HERPESVIRIDAE - HEPADNAVIRIDEAE

Dr BOUOKKAZ
Service de microbiologie EHU d’Oran
HEPADNAVIRIDEAE : Virus de l’hépatite B
INTRODUCTION
➢ L’hépatite B pose un problème de santé publique mondial
▪ Environ 250 millions de personnes souffrent d'une infection
chronique (définie comme la positivité de l’antigène de surface
(AgHBs) > 6 mois).

➢ Le virus se transmet par contact avec le sang ou d’autres fluides


corporels provenant d’une personne infectée.

➢ Le VHB est responsable d’une infection asymptomatique le plus


souvent mais parfois sévère qui expose au risque d’hépatite
fulminante, d’hépatite chronique active, de cirrhose et d'hépato
carcinome,
➢ Il est possible de prévenir l’hépatite B avec le vaccin sûr et
efficace dont on dispose actuellement.
I-CLASSIFICATION
➢ Il est classé parmi les Hepadnaviridæ en raison de son
tropisme hépatique et de la nature ADN de son génome.
 Famille : Hepadnaviridae

 Genre : Orthohepadnavirus

 Nom commun : Virus de l'hépatite B (VHB).


II-STRUCTURE DU VHB

 Virus enveloppé

 Capside
icosaédrique

 ADN
partiellement
double brin
II-STRUCTURE DU VHB

➢ Génome :
 ADN circulaire de petite taille
bicaténaire sur les 3/4 de sa
circonférence, possède un brin
long L , et un brin court S .
IV-MODE DE TRANSMISSION DU VHB
1. voie sanguine :
- transfusion
- greffe d'organes
- transmission nosocomiale (AES, dentiste,
acupuncture ...)
- Toxicomanie (IV..)

2. voie sexuelle
3. contamination mère-enfant (90% H. chronique)
4. contamination intrafamiliale
5. Inconnu (30%)
V-HISTOIRE NATURELLE DE L’HÉPATITE B CHEZ L’ADULTE
VI-QUELLES SONT LES PERSONNES LES PLUS
EXPOSÉES AU RISQUE D’HÉPATITE CHRONIQUE?

 La probabilité qu’une infection


par le virus de l’hépatite B
devienne chronique dépend de
l’âge auquel est contractée cette
infection.

 Ce sont les enfants de moins de


6 ans infectés par le VHB qui ont
la plus forte probabilité de
devenir porteurs chroniques
VII- SYMPTÔMES
 L'incubation de l'hépatite B est longue 3 mois en moyenne
 Dans la plupart des cas, aucun symptôme ne se manifeste pendant la phase
aiguë de l’infection.

 Cependant, certaines personnes présentent une maladie aiguë avec des


symptômes qui durent plusieurs semaines.

➢ dont un ictère, une coloration sombre des urines, une fatigue extrême, des
nausées, des vomissements et des douleurs abdominales.

 Parmi les personnes atteintes d’hépatite aiguë, un petit nombre présenteront


une insuffisance hépatique aiguë pouvant conduire au décès.

 Chez l’adulte L'hépatite B évolue vers la guérison dans plus de 90 % des cas.

 Chez certaines personnes, le virus de l’hépatite B peut occasionner une


infection chronique du foie susceptible d’évoluer ultérieurement en cirrhose
hépatique ou en cancer du foie.
VIII-DIAGNOSTIC VIROLOGIQUE

 le diagnostic de certitude repose sur la détection de marqueurs spécifiques


d'infection
➢ des marqueurs virologiques directs comme les antigènes viraux ou le
génome.
➢ des marqueurs virologiques indirects : anticorps anti-protéines virales
VIII-DIAGNOSTIC VIROLOGIQUE

 Les marqueurs du VHB :


❑ Marqueurs direct :

Mee du virus ou de ses constituants:


1 - Détection des protéines virales(EIA+++)
- AgHBs: marqueur de l’infection VHB
-AgHBe: marqueur de réplication du virus
-AgHBc: antigène du core n’est jamais recherché dans le
sérum (intra hépatocyte)
VIII-DIAGNOSTIC VIROLOGIQUE

 Marqueurs directs:
 Détection et quantification du génome viral (ADN):

par techniques de biologie moléculaires, marqueur de


réplication des virus :c’est la mesure de la charge virale.
VIII-DIAGNOSTIC VIROLOGIQUE

 Marqueurs indirects: sérologie


• Réaction immunologique de l’organisme: Détection des
anticorps:
➢ AC anti- HBc IgM: infection aigüe

➢ AC anti-HBc totaux (IgG): marqueur le plus fidèle+++,cicatrice


sérologique
➢ AC anti-HBe

➢ AC anti-HBs : marqueur de résolution (guérison) et de


protection (vaccination = 10 mUI/ml)
QUELQUES INTERPRÉTATIONS SÉROLOGIQUES
 AgHBs-/anti-HBs+/anti-HBc- ➢ vaccin
 AgHBs-/anti-HBs+/anti-HBc+ ➢ infection résolutive(guérison)
 AgHBs+/IgM HBc+/ anti-HBc- ➢ infection aigue

Infections chroniques
 AgHBs+/ anti-HBc+/AgHBe+/DNA+ ➢ infection active

 AgHBs+/AgHBe- /anti-HBc+/ DNA- ➢ portage inactif

 AgHBs+/AgHBe-/ anti-HBc+/DNA>104 UI/ml


➢ infection active mutant pré-
core
X-PREVENTION

1 - Sérovaccination des nouveaux nés des mères positives


dans les 12 à 48 h après la naissance
(Gammaglobuline spécifique + Vaccin Anti-HBV)

2-Vaccination des personnes à risque : personnel médical,


pompiers, policiers, si le conjoint est positif (vacciner toutes les
personnes négatives vivants sous le même toit)
3- lutter contre les ISTs
HERPESVIRIDAE
GÉNÉRALITÉS :
 Les Herpesvirideae constituent une famille nombreuse
(une centaine) de virus très répandus dans toutes les
espèces animales (Elle comporte près de 120
herpèsvirus ).
 Huit actuellement bien caractérisés infectent l’homme.

 Ces infections sont fréquentes, ubiquitaires puisque


près de 90 % des sujets adultes ont des anticorps.
 Les 8 herpesvirus strictement humains sont répartis
dans les 3 sous familles des Herpesvirideae.
I-CLASSIFICATION
❖ HSV 1 Herpes Simplex Virus 1.
❖ HSV 2 Herpes Simplex Virus 2.

❖ VZV Virus de la Varicelle et du Zona.

❖ EBV Epstein Barr Virus.

❖ CMV Cytomégalovirus.
❖ HHV 6 Human Herpes Virus 6.

❖ HHV 7 Human Herpes Virus 7.

❖ HHV 8 Human Herpes Virus 8 .


I-CLASSIFICATION
 03 sous familles :
❑ Alphaherpesvirinae:
➢ Le virus de l’herpès proprement dit, ou herpes simplex virus (HSV),
de type 1 ou de type 2 (HSV-1 ; HSV-2).
➢ Le virus de la varicelle et du zona ou herpesvirus varicellæ (VZV).
❑ Betaherpesvirinae:
➢ Le cytomégalovirus (CMV).
➢ 6e et 7e herpèsvirus humains (HHV-6, HHV-7)
❑ Gammaherpesvirinae:
➢ Le virus EPSTEIN-BARR (EBV).
➢ Le 8e herpèsvirus humain (HHV-8).
II-CARACTÈRES COMMUNS DES HERPESVIRIDAE

❑ Structure :
 génome : ADN bicaténaire, linéaire.
 Ils ont une capside icosaédrique.

 La capside est entourée d’une enveloppe.


II-CARACTÈRES COMMUNS DES HERPESVIRIDAE

❑ Latence :
 après l’infection primaire pendant laquelle le virus est répliqué et excrété,
il persiste à vie dans l’organisme.

 après une période de latence plus ou moins grande et sous l’influence de


certains facteurs, se réactiver et donc à nouveau se répliquer et donner
des formes cliniques souvent asymptomatiques.

 En revanche, ces réactivations présentent un caractère de gravité chez les


patients immunodéprimés.

 Cette période de latence permet aux virus d’échapper non seulement à la


réponse immunitaire de l’hôte mais aussi aux traitements antiviraux.
IV-MODES DE TRANSMISSION :

❑ Etant enveloppés, ces virus sont fragiles et leur transmission nécessite des
contacts étroits, directs entre individus ( lésions cutanées ou muqueuses,
salive, rapports sexuels).
❑ La transmission de la mère à l’enfant peut avoir lieu à différents moments :
➢ Ø au cours de la grossesse : CytoMégaloVirus Humain (CMVH), Varicelle-
Zona Virus (VZV), Epstein-Barr Virus (EBV),
➢ Ø lors de l’accouchement : Herpes Simplex Virus (HSV2++),

❑ Au cours des transfusions sanguines, greffes : EBV, CMVH, HHV-6, HHV-8.


❑ Enfin, un grand nombre de formes asymptomatiques existe, expliquant la
grande diffusion de ces virus dans la population.
V-PYSIOPATHOLOGIE DE L’INFECTION VIRALE

 après primo-infection, ces virus herpétiques restent dans l'organisme sous


forme "dormante" réalisant une ‘’infection latente’’
 Quant au siège de l’infection latente, pour les HSV-1 et 2 et le VZV«
dermoneurotropes »,il s’agit du ou de ganglion(s) sensitif(s) du territoire de
la primo-infection.
 Pour les autres Herpesviridae humains qualifiables de leucotropes, il s’agit
des cellules immunes( leucocytes ).
 A l'occasion de divers stimuli, les virus regagnent le territoire de la primo-
infection et peuvent être à l'origine de lésions. Les stimuli à l'origine des
récurrences sont multiples :
➢ Fièvre quelle qu'en soit l'origine, infections bactériennes ou virales,
➢ Exposition aux UVs, menstruations, grossesse ...
➢ Facteurs psychologiques : stress, fatigue…..
➢ Immunodépression quelle que soit sa cause
V-PHYSIOLOGIE DE L’INFECTION VIRALE :
HERPES SIMPLEX VIRUS
(HSV)
I-EPIDÉMIOLOGIE :
 Deux sérotypes du virus Herpes simplex infectent l’homme, HSV1 et HSV2
 L’homme est le seul réservoir de virus.
 Leur transmission nécessite des contacts étroits (lésions cutanées ou
muqueuses).
 L’excrétion virale peut être asymptomatique.
 Le plus souvent, HSV1 va donner des atteintes de la muqueuse
oropharyngée ou oculaire
 alors que HSV2 infecte la muqueuse génitale.
 La primo-infection à HSV1 survient en règle générale chez l’enfant puisque
vers l’âge de 15 ans, entre 50 et 95 % ont des anticorps anti-HSV1 ( en
fonction des conditions socio-économiques, etc…).
 La primo-infection par HSV2 survient plus tardivement, au moment des
rapports sexuels, la prévalence étant plus faible.
 La transmission mère-enfant a lieu essentiellement à l’accouchement, si la
mère présente une lésion herpétique génitale.
II-POUVOIR PATHOGÈNE :

 A-Infections bénignes :
❑ Bouton de fièvre : infection orale (HSV1)
❑ Herpes génital (HSV2) :

 Chez la femme : atteinte du col, vulve et vagin.

 Chez l’homme : atteinte du méat urinaire et gland.

 C’est une IST (HSV2)


II-POUVOIR PATHOGÈNE :

Réactivation de l’HSV1 Primo-infection à HSV1


:
II-POUVOIR PATHOGÈNE :
II-POUVOIR PATHOGÈNE :

 B- Infections graves :
 1- kératite herpétique : atteinte de l’oeil et parfois atteinte de
la cornée .
II-POUVOIR PATHOGÈNE :

 B- Infections graves :
 2- Herpes néonatal :
✓ Généralisé : atteinte de tous les organes ( foie , cerveau ….) .
Grande mortalité.
✓ Localisé : Encéphalite, Infection de l’oeil : très grave en absence de
traitement, mortalité dans 80 % des cas.
II-POUVOIR PATHOGÈNE :

 B- Infections graves :
3- Encéphalite de l’adulte :
✓ Elle se manifeste souvent par un coma, troubles psychiques
, en absence de traitement :
 Mortalité dans 80 % des cas.

 Séquelles très importants.


III-DIAGNOSTIC BIOLOGIQUE

 Le diagnostic des infections aux SHV est essentiellement clinique


 Diagnostic biologique : lésions atypiques , infections graves
 Prélèvements : lésions cutanéomuqueuses , LCR, Larmes
 Diagnostic se fait par mee du virus par :
✓ Culture cellulaire
✓ Détection du génome par PCR
✓ Recherche des antigènes viraux
✓ Sérologie
▪ Sans grand intérêt car prévalence élevé
▪ Recherche de synthèse intrathécale des anticorps en cas
d’encéphalite
III-TRAITEMENT ET PRÉVENTION

 Il n’existe pas de vaccin anti-HSV


 Les anti-herpétiques ont été le premier succès des antiviraux

 Acylcovir
LE VIRUS DE LA VARICELLE ET DU ZONA
(VZV)
I-GÉNÉRALITÉS
 La varicelle est la primo-infection de l’enfant. Le zona est la
récurrence de cette infection et touche habituellement
l’adulte
 La varicelle est une infection généralisée à point de départ
respiratoire ,elle peut être mortelle chez la personne
immunodéprimée, justifiant le recours à l’aciclovir.

 Apres primo-infection , Il persiste à l’état latent dans les


ganglions des racines rachidiennes postérieures et les
ganglions sensitifs des nerfs crâniens
II-POUVOIR PATHOGÈNE

1 - Varicelle :
 Infection de l’enfance, bénigne.
 Maladie quasi-obligatoire de l’enfance.
 Elle se manifeste par petites épidémies à la
fin de l’hiver et au printemps.
 Elle intervient généralement dans les
collectivités d’enfants et les familles.
 L’âge moyen est de 6 à 8 ans (âge scolaire).
 Elle est très contagieuse : la transmission se
fait par contact direct à partir de la salive et
les vésicules cutanées qui disséminent le
virus
II-POUVOIR PATHOGÈNE

2 - Le ZONA :
 Forme clinique de la réactivation endogène du VZV ( une seule fois dans la
vie ).
 Le zona contrairement à la varicelle, c’est une maladie sporadique qui se
manifeste uniquement chez les sujets ayant déjà fait la varicelle.
 Les sujets atteints de maladies malignes, leucémies, immunodéprimés,
sujets âgés sont des sujets réceptifs.
 Les principales formes : forme intercostale, notable par sa fréquence, et
les formes ophtalmique et otitique, remarquables par le risque important
de complications.
II-POUVOIR PATHOGÈNE

2 - Le ZONA :
III-DIAGNOSTIC BIOLOGIQUE :
 Le diagnostic de la varicelle et du zona est essentiellement clinique.
 Cependant il y a des indications du diagnostic virologique exact :
✓ Les formes graves de varicelle ou de zona.
✓ Une éruption atypique dans l’entourage d’une personne immunodéprimée.
 Les prélèvements : Écouvillonnage des lésions ou mieux, le liquide vésiculaire
 Diagnostic direct par détection du virus par :
✓ Culture cellulaire : technique longue
✓ Recherche des antigènes viraux : moins sensible
✓ La recherche du génome viral par PCR
 Sérodiagnostic
IV-TRAITEMENT ET PRÉVENTION

❑ Traitement :
✓ pour les formes graves : ID, varicelle néonatale, zona
✓ Le traitement de choix est l’acyclovir
❑ Prévention:
✓ Vaccination : sujet ID , et à risque de complications
Le CytoMégalovirus humain
(CMVH)
I-GÉNÉRALITÉS
 Les infections à CMVH sont ubiquitaires et leur prévalence
est d’autant plus élevée que les conditions socio-
économiques sont mauvaises.

 La transmission peut se faire par voie aéro-pharyngée,


sexuelle, par transfusion sanguine non déleucocyté, par
greffes d’organes et de la mère au foetus ou au nouveau-
né.

 Le CMVH est peu pathogène chez l’immunocompétent


alors qu’il est responsable d’atteintes graves chez le foetus
ou l’immunodéprimé
II-POUVOIR PATHOGÈNE

 Chez le patient immunocompétent :


✓ PI : syndrome mononucléosique (fièvre prolongée, diarrhée, splénomégalie,
arthralgies)
 Lors de la transmission mère-enfant :
✓ De lourdes séquelles, notamment neurologiques, peuvent être observées
chez les enfants symptomatiques à la naissance
 L’infection à CMVH après allogreffe d’organes ou de moelle :
✓ L’infection à CMVH survient, en l’absence de traitement prophylactique, entre
le 1er et le 4ème mois
✓ syndrome fébrile avec arthralgies, myalgies, etc… La pneumopathie
interstitielle est la complication majeure de la greffe de moelle.
III-TRAITEMENT ET PRÉVENTION
 Traitement :
✓ le ganciclovir (Cymevan®), le foscarnet (foscavir®) et le cidofovir
(Vistide®) sont utilisés à titre curatif et préventif chez les receveurs
d’allogreffe et greffe rénale.
 Prévention :
✓ Transmission transfusionnelle : les produits sanguins labiles sont
déleucocytés par filtration
✓ Prévention après greffe : ganciclovir, valaciclovir etc… en
prophylaxie
Virus Epstein-Barr (EBV)
I-GÉNÉRALITÉS
 L’EBV est responsable de pathologies aussi bien chez le patient
immunocompétent que chez l’immunodéprimé
❑ Chez l’immunocompétent:
✓ La MNI ou primo-infection :
o touche essentiellement les adolescents et adultes jeunes
o Elle se caractérise par une angine à fausses membranes (diagnostic
différentiel avec la diphtérie),
o associée à des adénopathies, une splénomégalie et éventuellement à une
éruption cutanée.
o La transmission du virus se fait par la salive
✓ Les manifestations malignes :
o Le lymphome de Burkitt
o Le carcinome du naso-pharynx
❑ Chez l’immunodéprimé :
o Proliférations malignes beaucoup plus fréquentes
Les HERPESVIRUS HUMAINS 6, 7 et 8
HHV6

 L’infection est ubiquitaire,


fréquente (60 à 70 % des adultes
ont des anticorps).

 La majorité des infections sont


inapparentes.
HHV7
 La prévalence de l’infection est élevée, dépassant 90 %
des adultes
 Aucune maladie n’a été, pour l’instant, clairement
associée à ce virus
HHV8
 il est associé à : la maladie de Kaposi (MK) dans 100 %
des cas et et les lymphomes B des séreuses.
 la transmission serait surtout par voie sexuelle, avec une
transmission salivaire probable chez les enfants de pays
de forte endémie.
MERCI DE VOTRE ATTENTION

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