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HOUMICH

LES HEPATITES LABORATOIRE DE MICROBIOLOGIE


HOPITAL ARRAZI - CENTRE

ENTERALES
HOSPITALIER UNIVERSITAIRE
MOHAMED 6 - MARRAKECH
PLAN
1. INTRODUCTION
2. HISTORIQUE
3. CARACTERES VIROLOGIQUES
4. EPIDEMIOLOGIE
5. POUVOIR PATHOGENE
6. DIAGNOSTIC BIOLOGIQUE
7. TRAITEMENT
8. PROPHYLAXIE
9. CONCLUSION
INTRODUCTION

Les hépatites sont définies par une inflammation-destruction du parenchyme


hépatique
Origines multiples dont l’étiologie virale est la prédominante
Plusieurs virus à tropisme hépatique (A,B,C,D,E) différents par leur structure,
pouvoir pathogène et mode de transmission
Les virus de l’hépatite à transmission entérale: VHA et VHE
Intérêt de la question:
Problème de santé publique
Fréquence dans les pays en voie de développement
Formes graves
Role du laboratoire:
Diagnostic des hépatites entérales
Evaluer la gravité
Assurer le suivi
II-HISTORIQUE
Le virus de l’hépatite A:
1ere description de l’ictère remonte a l'antiquité
Après la 2eme guerre mondiale:

Terme des hépatites infectieuses (A)


Differencier des hépatites sériques (B)
Premiere observation en 1973 par Stephen feinstone
1979: première culture cellulaire>> Vaccin
Annés 90 > vaccin disponible
II-HISTORIQUE
Le virus de l’hépatite E:
1950’: Suspicion d’un virus non A et non B a transmission enterale
Epidemies dans le continent indien
1983 > Reproduction d’une hépatite 36 jours par ingestion d’extraits de selles provenant d’un
malade.
Particules virales observés en ME
1990 sequence complete obtenue
Hépatite E: hépatite endémique ou epidémique
III-CARACTERES VIROLOGIQUES
Le virus de l’hépatite A: VHA
Famille: Hepeviridae
Taille: 27nm à 34 nm
Structure:

ARN, simple brin, polarité positive


Capside icosaédrique
Nu (Quasi enveloppé)
1 Serotype, 6 génotypes.
Replication: intracytoplasmique
Particularité : cycle viral non lytique
MULTIPLICATION
Pas de récepteur identifié à ce jour
Penetration par endocytose
Decapsidation> ARN a polarité positive dans le cytoplasme
Codage pour 4 protéines structurales
6 proteines non structurales
Synthese d’ARN a polarité negative> matrice pour la réplication de l’ARN
Assemblage
Fusion de la membrane virale et cytoplasmique> liberation sans lyse
Le virus de l’hépatite E:
VHE
Famille: Picornaviridae
Taille: 32nm à 34 nm
Structure:

ARN, simple brin, polarité positive


Capside icosaédrique
Nu
1 serotype, 8 genotypes
Replication: intracytoplasmique.
MULTIPLICATION
Attachement par interaction avec les proteoglycanes à heparanes sulfates
Penetration par endocytose
Decapsidation> ARN a polarité positive dans le cytoplasme
Synthese d’ARN a polarité negative> matrice pour la réplication de l’ARN
Assemblage
Lyse et liberation dans la bile
IV-EPIDEMIOLOGIE
Reservoir: strictement humain (VHA), Homme et certains animaux (VHE)
Transmission:

Oro-fecale: virions excrétés dans l’intestin


Sexuelle et sanguine possible mais restent exceptionnels
Sporadique ou petites épidémies communautaires
Facteurs favorisants:

Bas niveau socio-économique


Manque d’hygiène
Voyage en zone d’endémie
Au Maroc: pays d’endémie, la prévalence des anticorps anti-VHA dépasse 50% chez les enfants
V-POUVOIR PATHOGENE
1-VIRUS DE L’HEPATITE A
Hépatite A aigue
Incubation: 2-6 semaines (4 en moyenne)
Forme asymptomatique prédominante
Syndrome pseudogrippal (1-4 jours)
Phase d’état:

Symptomatologie variable
Cytolyse hépatique avec ou sans manifestations cliniques
Plus symptomatique chez l’adulte que chez l’enfant
Hépatite fulminante (1% chez l’adulte)
Absence de passage à la chronicité
2-VIRUS DE L’HEPATITE E
Incubation: 2-8 semaines
Forme asymptomatique >80%
Hépatite E aigue:

Touche surtout les adolescents et jeunes enfants


Prédominance masculine
L’ictere et l’asthenie sont les principaux symptômes
Plus grave chez la femme enceinte avec taux de mortalité qui atteint 30%
Manifestations extra-hépatiques: neurologiques (sd de Guillain barré, méningo-encéphalites), thrombopénies,
anémies hémolytiques, pancréatites…
Hépatite fulminante possible
Hépatite chronique chez les immunodéprimés (souches zoonotiques)
VI-DIAGNOSTIC BIOLOGIQUE
1-Circonstances de découverte:
Contexte clinique évocateur ou lors d’une complication
Dépistage systématique (greffe d’organes solides ou de CSH)
Population à risque : toxicomanes, rapports sexuels non protégés, séjour en zone
d’endémie, tatouage, …
Elévation des transaminases à l’occasion d’un bilan biologique systématique
 
2-Le prélèvement:
Respect des règles du GBEA
Sang veineux sur tube sec
Sang veineux sur EDTA
Selles
Transport rapide au laboratoire à temperature ambiante
3-Diagnostic non spécifique:
Cytolyse hépatique : Élévation des Transaminases de 10 à 100 × la normale
Cholestase hépatique : Augmentation (PAL) et (GGT) avec hyperbilirubinemie a prédominance
conjuguée
Diminution du TP et du Facteur V
3-Diagnostic de l’hépatite A:
A-Diagnostic indirect:
Diagnostic est facile +++
Techniques immunologiques
C’est un diagnostic de routine qui repose sur la recherche de 3 paramètres:
Les anticorps anti-VHA Type IgM:

Détectables dès les premiers signes cliniques


Persistent en général 2 à 4mois puis disparaissent
En cas de vaccination => apparition après 2 semaines
Les anticorps anti-VHA totaux:

Apparaissent juste après les IgM


Persistent toute la vie
Aucun intérêt dans diagnostic d’hépatite
A aigue
Signent un contact ancien avec virus ou
immunité post vaccinale (intérêt++)
Mesure de l’avidité des IgG:

Rarement demandée en pratique


quotidienne
Incertitude diagnostique : formes
atypiques, fulminantes ou prolongées
Laboratoires spécialisés
B-Diagnostic direct:
Mise en évidence des constituants du virus :

Génome viral dans les selles (PCR)


Ag VHA : selles (ELISA, ...), parenchyme hépatique (IF)
Culture cellulaire : en pratique sans intérêt car excrétion des virus est
maximale avant l’apparition de l’ictère
Rarement utilisé en clinique, surtout dans la recherche
3-Diagnostic de l’hépatite E:
Diagnostic est plus difficile +++
Toujours penser au VHE devant une hépatite avec sérologies négatives pour les autres
hépatites virales
A-Diagnostic indirect:
Les anticorps anti-VHE Type IgM:

Persistent entre une et 9 semaines


Si positif → infection aiguë
Problème de sensibilité (75%) résolu par les nouvelles trousses: sensibilité (>92%)
et une très bonne spécificité (>99.5%)
Les anticorps anti-VHE Type IgG:

Apparaissent peu de temps après les


IgM
Marqueurs d’une infection ancienne
Plusieurs trousses commercialisés des
IgG mais leur performance est très
hétérogène en terme de limite de
détection
Le seuil de protection contre une
infection par le VHE reste à établir
B-Diagnostic direct:
Recherche des particules virales : dans selles (excrétion virale dans les selles débute
avant l’ictère et peut persister quelques semaines)
Ag HVE : Selles par ELISA, Foie par IF
Recherche du génome viral : dans selles et sérum par biologie moléculaire:

Diagnostic d’une hépatite E chez l’immunodéprimé 


Suivi du traitement 
Chez l’immunocompétent : recherche indiquée en cas d’atteinte sévère
VII-TRAITEMENT
1-VHA:
Pas de traitement antiviral spécifique.
Prise en charge symptomatique :

Repos
Arrêt de toute thérapeutique hépatotoxique
Eviction de l’alcool
Hépatite fulminante :

Urgence diagnostique et thérapeutique => Réanimation


Surveillance des facteurs de coagulation et de troubles de conscience
transplantation hépatique urgente
2-VHE:
Hépatite E chronique chez un immunodéprimé
L’allégement du traitement immunosuppresseur chez le transplanté >> éradication
dans 30% des cas
Traitement par IFN α ou ribavirine
Suivi virologique 3 mois après l’arrêt du traitement permet d’objectiver
l’éradication du virus
VIII-PROPHYLAXIE
Mesures d’hygiène personnelles et collectives (lavage des mains, traitement des eaux usées)
Informer le patient du risque de contamination de son entourage
Vaccination contre l’HVA :

Vaccins inactivés → immunité persistante


Administrés en deux doses séparées de 6 – 12 mois d’intervalle
Recommandée pour les groupes à risque : jeunes enfants, voyage en pays d’endémie, partenaires sexuels ayant des relations «
homosexuels masculins », personnels de santé, maladie hépatique sous-jacente
Vacciner l’entourage du malade?
Un vaccin recombinant basé sur la protéine de capside du VHE :

Disponibilité actuelle restreinte à la Chine


L’efficacité clinique dans les études était de 100% après 3 injections
CONCLUSION

Pathologies fréquentes en liaison étroite avec le manque d’hygiène


Affections généralement bénignes mais potentiellement graves
Le diagnostic est sérologique
Pas de traitement spécifique
Role du laboratoire primordial dans le diagnostic positif, étiologique ainsi que le
suivi des hépatites entérales
Vaccination
Take home messages
Virus a ARN très résistants dans le milieu extérieur
La contamination se fait principalement sur le mode fécal-oral
Le VHA touche surtout les pays en voie de développement tandis que le VHE touche aussi
les pays industrialisés
la sévérité de l’hépatite A s’accroit avec l’âge
Le diagnostic de la forme aiguë repose sur la détection des IgM
Il n'existe pas de traitement spécifique contre le VHA, mais la vaccination est très efficace
Le traitement antiviral de référence des hépatites E chroniques est la ribavirine en
monothérapie
MERCI POUR VOTRE ATTENTION

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