Couv sap6_Mise en page 1 03/01/2018 21:52 Page 2

BIEN-ÊTRE ET NATURE – THÉRAPIES QUANTIQUES ET ÉNERGÉTIQUES – MÉDECINE GLOBALE ET INTÉGRATIVE

SAPIENS
#6 JANVIER 2018

EN PARTENARIAT AVEC LA CONNAISSANCE PROT˚GE...

la révolution
QUANTUM
WAY

des médecines
du xxie siècle
l'avenir est aux théraPies
quantiques et énergétiques

Pourra-t-on bientôt Prévoir les maladies ? l'intelligence quantique du coeur

utilisez le chamP quantique Pour changer l'imPortance de l'amour
votre réalité et votre santé
neurosciences et éPigénétique
devenez votre ProPre Placebo !
radiesthésie, sourcellerie,
matrix reimPrinting et radionique et géobiologie
Psychologie énergétique

musique et ondes la révolution quantique l'eau morphogénique quantum touch

d'échelles de la pensée et quantique le pouvoir de guérir
des traitements basés
sur le son ?
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Magazine Trimestriel
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 ACTUELLEMENT
EN KIOSQUE
Couv SANTE Science & Conscienc12_Mise en page 1 03/12/2017 17:34 Page 2

B I E N - Ê T R E E T N AT U R E l T H É R A P I E S Q U A N T I Q U E S E T É N E R G É T I Q U E S l M É D E C I N E G L O B A L E E T I N T É G R AT I V E

SANTÉ N°12

SCIENCE & CONSCIENCE MÉNINGITE

Protégez vos enfants !

VACCINATION
Un débat
qUi « fait rage »
pouRquoi vaccineR ?
une pRatique indispensable ?
une efficacité vRaiment pRouvée ?
contRe-véRités et incohéRences
ceRtains vaccins Rendent-ils malades ?
aluminium = dangeR ?
le devoiR de s'inteRRogeR

+ de 30 pages d'actualités et de témoignages

RestauReR et stimuleR la vitalité
DOSSIER SPÉCIAL psychosomatique
Nutripuncture communication cellulaiRe et éneRgies
l Les codes informationnels du vivant
l Renforcer l’autorégulation cellulaire à haute fRéquence
Comprendre l’action des complexes
la Révolution de l'épigénétique
l

polymétalliques
l Les besoins fondamentaux de l'humain la biologie de la lumièRe
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Édito
UN NOUVEAU MONDE
À DÉCOUVRIR EN LE CRÉANT
ET OÙ L’INVISIBLE DEVIENT PRÉPONDÉRANT !
Dr. Jean-Louis Garillon.
F orce est de constater que nous vivons au
quotidien dans un monde éminemment
changeant et en mouvement constant.
Aujourd’hui, tout s’accélère à vitesse croissante,
aussi bien l’information que les technologies ou
encore les mentalités au regard de nouveaux
métiers : les besoins humains sont à réviser,
le monde environnant est à reconsidérer, les
valeurs essentielles prennent un autre sens,
les théories se contredisent, le savoir devient
chaotique et notre monde… un véritable
tohu-bohu ! Certains disent que c’est un signe
de fin des temps et d’autres affirment que c’est
la naissance d’une nouvelle ère sous un ciel nou-
veau. Peu importe la perception de chacun en
fonction de son degré de conscience et voyons
ce qui nous importe dans cet instant que nous
vivons. De même que pour la conquête spatiale
où les médecins russes ont dû déterminer les
« invariants de la santé », à savoir ce qui ne
change pas dans le fonctionnement de l’homme
dans le cosmos par rapport à l’homme sur
Terre, de même il devient capital de définir nos
« priorités vitales » pour le monde de demain.
En effet, l’essentiel ne réside pas dans l’émer-
gence visible du manifesté mais bien dans la
réalité invisible du fonctionnement. C’est ce
que les applications de la physique quantique
nous font découvrir au quotidien. Qu’est-ce
qui pourrait bien nous servir d’indicateurs
pour y voir clair dans cette désorganisation
planétaire, politique, philosophique, sociale,
éthique, morale, scientifique, sanitaire, familiale
et même individuelle ? Autant de questions
que chacun peut se poser à juste titre !
Les nouvelles valeurs sont dans l’invisible
Les civilisations antiques ont laissé des traces
de leurs savoirs, mais notre science moderne
n’a pu y accéder que très partiellement. Cepen-
4
dant, leurs traditions qui se sont perpétuées à
travers le temps et l’espace nous ont transmis
un bagage dont nous commençons seulement
à comprendre le sens. Cela pourrait se résu-
mer par : « La matière et les actes ne sont que
la conséquence et la cohérence d’un monde
invisible unifié, lequel serait exclusivement
constitué d’énergies et d’informations. » Au-
paravant, il nous paraît essentiel de définir la
dimension de l’invisible ! Il s’agit d’un autre
monde que celui qui nous est perceptible et
qui ne correspond à aucune réalité sensible.
Les qualificatifs sont nombreux et on pourra
dire qu’il s’agit d’un univers imperceptible,
indiscernable, insaisissable qui peut nous paraître
mystérieux car dépassant le monde de la
science classique pour accéder au domaine
du surnaturel ou de l’imaginaire, sans vouloir
aborder celui de la magie ou des sciences dites
occultes. Et pourtant, quoi de plus fascinant
que la force magnétique d’un aimant capable
de produire l’attraction d’une barre de fer, cette
propriété de la matière déjà décrite par Platon ?
Cette propriété couplée à l’électricité engendra
la « révolution électromagnétique » dès 1820,
pour aboutir à une découverte quantique du
spin de l’électron, en passant par le phénomène
de résonance magnétique nucléaire (RMN) qui
permet de réaliser en médecine une sorte de
radiographie par IRM, pour aller jusqu’aux
supraconducteurs qui font accéder au prodige
de lévitation dont l’avenir est tracé pour les
transports. A présent, découvrons ces valeurs
qui ne sont pas de nature matérielle mais
qui s’expriment dans, ou à travers, ce monde
tangible qui nous entoure et dont nous faisons
partie intégrante. La sagesse des traditions
anciennes nous a ouvert aux quatre éléments
constitutifs des mondes, à savoir : la terre, l’air,
l’eau, le feu et certains ajoutaient l’éther, cette
sorte d’énergie primordiale qui remplit le vide.
 Or paradoxalement, nous découvrons peu à
peu les énergies qui déterminent les « ver-
tus » de ces quatre éléments, puisqu’il nous
est impossible jusqu’à ce jour de connaître la
nature intime de toutes les parties invisibles
de ces éléments.
Nous passons à présent d’une vision chimique
à une dimension quantique avec les propriétés
fondamentales de ces quatre éléments : l’eau
qui donne la vie, l’air qui porte les énergies,
la lumière qui génère « la force forte de toutes
forces » et la terre qui soutient la vie. Et la
vie, que fait-elle ? A travers les mécanismes
d’équilibre de ses fonctions à tous les niveaux,
elle fait son chemin vers plus de conscience et
plus de liberté responsable, en intégrant l’in-
dividu, la société et l’environnement. De sorte
que l’humain s’est toujours posé la question
du sens de sa vie sur Terre, en y répondant
au mieux en fonction de sa sensibilité, de ses
croyances, de ses observations, de ses relations,
de son savoir et de son auto-détermination.
Mais encore reste-t-il un secret à percer, à
savoir celui de la nature même de la Vie !
Et la tradition hindoue nous dit que le Divin
l’a caché au fond du cœur subtil de chaque
Humain et que c’est dans ce lieu secret que
nous aurons tous le plus de mal à trouver ce
fameux « Joyau dans le Lotus » ! A défaut de
posséder ce joyau qui ne nous appartient pas,
peut-être pourrons-nous en découvrir, quan-
tiquement, certaines facettes ? C’est ce que
nous offre ce numéro de Sapiens où la science
d’aujourd’hui cherche à nous ouvrir les yeux
pour rejoindre la sagesse et la connaissance
des Anciens en rendant peu à peu visible et
utile… ce qui nous était invisible, inconnu et
pourtant bien présent !
Bonne lecture et bonne année 2018 !

Les Publications et les Hors Séries du
magazine « SAPIENS » sont édités par
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Equipe Rédactionnelle :
Pierre Steiner, Dr Jean-Louis Garillon,
Mathilde Garillon, Jean-Michel Gurret,
Stéphane Drouet, Pr Marc Henry, Simone
Aubin, équipe rédactionnelle de
Trustmyscience, Liz Carey Libbrecht,
Dr Nacima Mdhafar-Bouzeroura.
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Imprimé par PETRILLI (Italie)
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réservés). 5
 SOMMAIRE
004 ÉDITO
- Docteur Jean-Louis Garillon

008 ACTUALITÉS
- Pierre Steiner, journaliste.
- Équipe rédactionnelle de Trustmyscience.
- Mathilde Garillon, psycho praticienne,
bioquanticienne et émotiothérapeute.
- Jean-Michel Vaysse, rédacteur en chef.
- Et si la méditation permettait de mieux vieillir ?
- Un nouvel organisme semi-synthétique peut
produire des molécules que nous n’avions jamais
vues auparavant.
- Athérosclérose : Un destin tout tracé... par les
télomères.
- Hépatite E : un virus qui se révèle.
- Un champignon comestible
prometteur pour la lutte contre des
maladies génétiques humaines.
- Une recherche ayant duré neuf ans vient de
prouver que le sucre influence la croissance des
cellules cancéreuses.
-Des tubules pour stopper la croissance cellulaire.
- Cette famille italienne ne ressent pas la douleur
et les scientifiques savent enfin pourquoi.
- Une horloge cachée dans nos muscles
- Des lentilles bioniques permettant une vision
jusqu’à 3 fois supérieure à 20/20.
- Des « legos » cellulaires magnétiques
pour la médecine régénérative de demain.
- Lecture des variants génomiques :
Vers une médecine prédictive.
- Première mondiale : L’édition
génomique a été testée sur un patient !
- Le PsiO : Un outil de mieux-être.
- Premier Congrès de L’IERPR

040 PSYCHOLOGIE ÉNERGÉTIQUE

1- Jean-Michel Gurret, psychothérapeute.
2- Liz Carey Libbrecht, présidente et
co-fondatrice de Quantum Way.
3- Entretien entre Marion Blique et
Liz Carey Libbrecht.
4- Jean-Michel Gurret, psychothérapeute et
formateur en psychologie énergétique.
1- Mieux comprendre les thérapies énergétiques
et les dynamiques de la santé.
2- Dr Joe ou le Magicien « d’Ose ! »
Entrez dans le monde de tous les possibles
avec le Dr Joe Dispenza.
3- Le Matrix Reimprinting.
4- Un protocole pour le traitement
du stress post-traumatique
avec la psychologie énergétique.

082 MÉDECINE ET ONDES

SONORES
- Professeur Marc Henry.
- Dr Nacima Mdhafar-Bouzeroura,
médecin vasculaire et journaliste.

- Musique et ondes d’echelles.

- Le son et la cymatique.

098 L’EAU QUANTIQUE

- Professeur Marc Henry.

- L’eau et la physique quantique vers

une révolution de la médecine.

106 SANTÉ ET PHYSIQUE

QUANTIQUE
- Docteur Jean-Louis Garillon

- Santé et Physique quantique,

se réparer et se repérer.
Radiesthésie, Sourcellerie, Radionique,
Géobiologie : Quantique ?
114 COEUR, PENSÉE ET
PHYSIQUE QUANTIQUE
- Stéphane Drouet, psychothérapeute et auteur.

- La révolution quantique de la pensée.

- L’intelligence quantique du coeur.

148 QUANTUM-TOUCH
- Simone Aubin, écrivain.

- Le pouvoir de guérir.
 Actualités
ET SI LA MÉDITATION
PERMETTAIT DE MIEUX VIEILLIR ?
E t si méditer améliorait
le vieillissement ? C’est
ce que suggèrent les
résultats d’une étude pilote
menée par des chercheurs de
l’Inserm basés à Caen et Lyon.
73 personnes âgées de 65 ans
en moyenne ont passé des
examens d’imagerie cérébrale.
Parmi elles, les « experts en
méditation » (avec 15 000 à
30 000 heures de méditation
à leur actif) présentaient des
différences significatives au
niveau de certaines régions
du cerveau. En permettant une
réduction du stress, de l’an-
xiété, des émotions négatives
et des problèmes de sommeil
qui ont tendance à s’accentuer
avec l’âge, la méditation pour-
rait réduire les effets néfastes
de ces facteurs et avoir un effet
positif sur le vieillissement
cérébral. Ces résultats ont été
publiés dans la revue Scientific
8
Reports. Avec l’âge, une dimi-
nution progressive du volume
cérébral et du métabolisme
du glucose apparaissent avec,
pour conséquence, un déclin
des fonctions cognitives. Ces
changements physiologiques
peuvent être exacerbés par le
stress et une mauvaise qualité
du sommeil. Ces deux derniers
paramètres sont considérés
comme des facteurs de risque
de la maladie d’Alzheimer. Agir
sur le stress et le sommeil
pourrait donc faire partie de
la panoplie d’outils utiles pour
retarder le plus possible l’ap-
parition de la maladie. Une des
pistes de recherche, menée
notamment à l’Inserm, se foca-
lise sur l’aide de la méditation
pour y parvenir. C’est ainsi
qu’une étude pilote menée
par des chercheurs Inserm
de Caen et Lyon a exploré la
possibilité que la méditation
puisse décaler de quelques
années l’âge auquel les chan-
gements cérébraux favorables
au développement d’Alzheimer
apparaissaient. Pour cela, ils
ont étudié le fonctionnement
du cerveau de 6 personnes
pratiquant la méditation.
« Les « experts » ayant parti-
cipé à l’étude sont âgés de 65
ans en moyenne et ont entre
15 000 et 30 000 heures de
méditation derrière eux. Nous
les avons sélectionnés car
ils pratiquent la méditation
selon différents courants tradi-
tionnels bouddhistes ce qui
nous permet d’avoir un panel
représentatif », explique Gaël
Chételat, chercheuse Inserm
et première auteure de ces
travaux. Puis les chercheurs
ont comparé le fonctionne-
ment de leur cerveau à celui
de 67 témoins non-méditants
eux aussi âgés en moyenne de
65 ans. Un groupe plus large
de 186 personnes âgées de 20
à 87 ans a également été inclus
pour évaluer les effets clas-
siques du vieillissement sur le
cerveau et mieux comprendre
les effets particuliers de la
méditation.
L’ensemble des personnes
ayant participé à cette étude
ont été soumises à des examens
neurologiques par IRM et
TEP au sein de la plateforme
d’imagerie biomédicale Cyce-
ron à Caen. Des différences
significatives ont été mises
en évidence au niveau du
volume de la matière grise et
du métabolisme du glucose.
Dans le détail, les résultats
d’examens montrent que le
cortex frontal et cingulaire et
l’insula des personnes prati-
quant la méditation étaient
plus volumineux et/ou avaient
un métabolisme plus élevé
que celui des témoins, et ce,
même lorsque les différences
de niveau d’éducation ou de
style de vie étaient prises en
compte. « Les régions céré-
UN NOUVEL ORGANISME SEMI-SYNTHÉTIQUE
PEUT PRODUIRE DES MOLÉCULES QUE NOUS
N’AVIONS JAMAIS VUES AUPARAVANT
Équipe rédactionnelle de trustmyscience.
D es scientifiques ont
élargi les composants
de l’ADN pour un orga-
nisme semi-synthétique stable
et capable de produire des
composés biologiques entiè-
rement nouveaux. L’ADN, qui
compose essentiellement
toutes les choses vivantes
sur cette Terre, consiste en
des arrangements de quatre
brales détectées avec un plus
grand volume ou métabolisme
chez les personnes pratiquant
la méditation sont spécifique-
ment celles qui déclinent le
plus avec l’âge », explique Gaël
Chételat. Les effets de l’âge
évalués dans cette même étude
chez les personnes non-médi-
tantes âgées de 20 à 87 ans se
concentraient effectivement
sur certaines régions bien
particulières – les mêmes que
celles qui étaient préservées
chez les méditants âgés. Ces
premiers résultats suggèrent
que la méditation pourrait
réduire les effets néfastes de
ces facteurs sur le cerveau
et avoir un effet positif sur le
vieillissement cérébral, possi-
blement en permettant une
réduction du stress, de l’an-
xiété, des émotions négatives
et des problèmes de sommeil
qui ont tendance à s’accentuer
avec l’âge. Bien entendu, il
s’agit d’une étude pilote donc
il faudra réitérer ces obser-
vations sur des échantillons
de personnes plus grands
afin d’obtenir des résultats
nucléotides de base. Cepen-
dant, la nouvelle forme de vie
développée par des chercheurs
aux États-Unis, en compte six.
L’organisme semi-synthétique
(OSS) conçu par une équipe
du Scripps Research Institute
en Californie, aux USA, est
fabriqué à partir des quatre
mêmes nucléobases régulières
que nous possédons tous :
plus robustes. Par ailleurs, les
chercheurs s’attellent aussi
à comprendre quels sont les
mécanismes qui permettraient
à la médiation d’avoir cet
impact positif sur le vieillisse-
ment cérébral. Les chercheurs
auteurs de cette étude se sont
vus attribuer un financement
de 6 millions d’euros par la
Commission européenne pour
mener à bien un projet de plus
grande envergure sur le bien
vieillir nommé silver santé
study. Ce projet permettra de
mieux comprendre les facteurs
de vie qui déterminent le bien
vieillir, et de tester les bienfaits
d’entraînements mentaux à la
méditation ou à l’apprentissage
de l’anglais sur le bien-être et
la santé mentale des seniors.
Il est coordonné par l’Inserm
(Gaël Chételat, U1237, Caen)
et regroupe dix partenaires
dans 6 pays européens (la
France, la Suisse, l’Angleterre,
l’Allemagne, la Belgique et l’Es-
pagne). Les premiers résultats
devraient être connus en 2019.
Source : Inserm, 7 décembre
2017.∎
l’adénine (A), la cytosine (C),
la guanine (G) et la thymine
(T), mais il possède égale-
ment deux autres nucléotides
non naturels. Cela lui confère
effectivement deux lettres
supplémentaires, X et Y,
pour constituer ses paires de
bases d’ADN : les barreaux de
l’échelle, qui maintiennent
l’hélice d’ADN en spirale. En
9
 Actualités
© shutterstock_778461640
2014, des membres de la
même équipe de recherche,
ont conçu ce type de paire de
bases d’ADN synthétique et
ont démontré qu’il pouvait
être incorporé dans une forme
modifiée de la bactérie E. coli.
Ce faisant, ils ont créé le tout
premier organisme vivant avec
des lettres supplémentaires
dans son alphabet d’ADN, lui
offrant un code génétique
élargi, qui pourrait hypothéti-
quement permettre d’accéder
à nouveaux types de processus
biologiques. Mais il y avait un
problème : la stabilité. Alors
que l’organisme semi-syn-
thétique pouvait retenir ses
nucléotides non naturels, il
ne pouvait pas les maintenir
de manière indéfinie, durant
la division cellulaire. « Votre
génome ne doit pas seulement
être stable pendant une jour-
née », a expliqué le chercheur
principal, Floyd Romesberg.
« Votre génome doit être stable
à l’échelle de votre vie. Si l’or-
ganisme semi-synthétique
doit vraiment être un orga-
nisme, il doit être capable de
10
maintenir cette information
de façon stable et indéfinie »,
a-t-il ajouté.
Comme solution à ce problème
de stabilité, l’équipe a conçu
un moyen pour l’organisme
semi-synthétique de conserver
sa base non naturelle X et Y
grâce à un nouveau trans-
porteur de nucléotides (pour
une meilleure réplication de
l’ADN) : soit une molécule
Y optimisée et un système
d’ingénierie raffiné, obtenu
par l’utilisation de l’outil d’édi-
tion génomique CRISPR-Cas9.
Le résultat de l’équipe a été
dévoilé en janvier dernier : il
s’agit du tout premier orga-
nisme stable formé en utilisant
un code génétique élargi, de 6
lettres au total. À présent, dans
une nouvelle étude publiée
hier dans Nature, l’équipe a
annoncé d’autres améliora-
tions concernant ce type de
stabilité moléculaire, avec une
bactérie semi-synthétique qui
peut transcrire et traduire ses
nucléotides non naturels X
et Y avec la même efficacité
que les nucléotides A, C, G,
et T naturels. En effet, grâce
à un nouveau processus de
transcription, l’organisme
peut synthétiser des protéines
contenant les acides aminés
non canoniques et ce proces-
sus pourrait permettre d’éla-
borer de nouvelles manières
de répliquer les molécules
avec moins de dépendance aux
liaisons d’hydrogène. « Remar-
quablement, cela révèle que
pour chaque étape de stockage
et de récupération des infor-
mations, l’hydrogène se lie
aux paires de bases naturelles,
qui peuvent être remplacées
au moins en partie par des
forces hydrophobes complé-
mentaires », explique l’équipe
dans leur étude. « Malgré
leur nouveau mécanisme de
décodage, les codons non
naturels peuvent être déco-
dés aussi efficacement que
leurs homologues entièrement
naturels », a ajouté l’équipe.
Ces sous-produits sont les
premiers d’une nouvelle géné-
ration de protéines dérivées
de manière semi-synthétique,
et ce grâce à leur incorpora-
tion stable et indéfinie de la
paire de bases non natu-
relle : « Nous avons examiné
le décodage de seulement deux
codons non naturels, mais il
est probable qu’il ne puisse
pas y en avoir d’autres par la
suite », expliquent les cher-
cheurs. « Ainsi, l’organisme
semi-synthétique rapporté
est susceptible d’être le tout
premier d’une nouvelle forme
de vie semi-synthétique, qui
est capable d’accéder à un
large éventail de formes et de
fonctions non disponibles pour
les organismes naturels »,
ont-ils ajouté. Source : Nature,
29 novembre.∎
⩥ Crédits : Dennis Sun/Mezarque Design.

HÉPATITE E : UN VIRUS QUI SE RÉVÈLE

U ne équipe de chercheurs
menée par Laurence
Cocquerel, directrice de
recherche du CNRS au Centre
d’infection et d’immunité de
Lille (CNRS / Inserm / Institut
Pasteur de Lille / Université de
Lille), et soutenue par l’ANRS
a démontré pour la première
fois l’existence de plusieurs
formes d’une protéine du virus
de l’hépatite E (VHE) et est
parvenue à visualiser ce virus.
Leur découverte ouvre la voie
à un nouveau dépistage plus
optimisé de cette infection qui
touche chaque année plus de
20 millions de personnes. Les
résultats de cette étude ont été
publiés dans Gastroenterology.
L’hépatite E est un problème
majeur de santé publique qui
touche plus de 20 millions de
personnes chaque année dans
le monde et est responsable de
44 000 décès par an. Le virus de
l’hépatite E (VHE) présent dans
les selles des sujets infectés, se
transmet principalement en
buvant de l’eau contaminée. La
contamination se fait également
par consommation de viande
infectée, essentiellement à base
de foie de porc, peu ou pas cuite.
En général, on en guérit spon-
tanément au bout de quelques
semaines, mais parfois l’infec-
tion s’aggrave et peut évoluer
en hépatite fulminante.
Une équipe de cher-
cheurs menée par
Laurence Cocque-
rel, directrice de
recherche du
CNRS au Centre
d’infection et
d’immunité de
Lille (CNRS /
Inserm / Insti-
tut Pasteur de
Lille / Université
de Lille), et soute-
nue par l’ANRS a
découvert pour la
première fois l’exis-
tence de différentes
formes d’une protéine
protégeant le génome du VHE,
la protéine de capside ORF2.
Ces résultats ouvrent la voie au
développement d’un nouveau
test de dépistage de l’hépa-

11
 Actualités

tite E. Lors de l’analyse de

cellules cultivées in vitro mais
aussi de sérum de patients infec-
tés par le VHE, les scientifiques
ont observé que la protéine
ORF2 était présente sous
trois formes différentes. Une
forme associée aux particules
virales infectieuses (ORF2i)
et deux autres qui sont des
formes modifiées (ORF2g et
ORF2c), non associées aux parti-
cules virales infectieuses. Ces
dernières produites en grande
quantité et sécrétées dans le
sang représentent les protéines
majoritairement reconnues par
un test de dépistage actuel qui
est abordable contrairement à
d’autres tests plus coûteux se
basant sur la reconnaissance
de l’ARN viral. Cependant, la
présence de ORF2g et ORF2c ⩥ Virus de l’hépatite E au microscope électronique.
n’est pas synonyme d’une viré-
mie active. Ainsi, l’identifica-
tion de ces différentes formes
de la protéine de capside et
leur caractérisation pourraient
permettre de développer un
test de dépistage abordable et
plus fiable se basant sur la seule
reconnaissance des protéines
associées aux capsides infec-
tieuses. Un brevet a ainsi été
déposé par l’équipe à l’origine
de ces résultats.

La première visualisation
du virus de l’hépatite E au
microscope électronique

Parallèlement à cette décou-

verte, les chercheurs ont égale-
ment pu visualiser pour la
première fois par microscopie
électronique, le VHE issu de
cultures in vitro, de sang et de
selles de patients infectés. Ceci
a été rendu possible grâce à des
techniques de capture du virus
récemment mises au point et
qui ont également permis en
2016, la première visualisation
du virus de l’hépatite C par
l’équipe du Dr Jean-Christophe
Meunier (Inserm U966, Univer-
sité de Tours). Cette première
visualisation représente une
avancée qui permettra d’étudier ⩥ Crédit @ MNHN/CNRS – Christine Bailly.
plus en détail l’ultrastructure du
VHE. Source : CNRS, 12 octobre
2017.∎

12
 UN CHAMPIGNON COMESTIBLE PROMETTEUR
POUR LA LUTTE CONTRE
DES MALADIES GÉNÉTIQUES HUMAINES
U n banal champignon
pourrait-il aider à
combattre certaines
maladies génétiques ? Si
surprenante soit-elle, c’est bien
la découverte que viennent de
faire des chercheurs fran-
çais de l’Inserm, du Muséum
national d’Histoire naturelle,
du CNRS, de l’Université de
Lille et de l’Institut Pasteur
de Lille [1]. En passant au
crible de nombreux extraits,
les chercheurs ont ainsi mis
en évidence une activité
significative d’un extrait du
champignon Lepista inversa,
sur trois lignées cellulaires
isolées de patients atteints de
mucoviscidose. Ces travaux
ont été publiés dans la revue
Plos One. Environ 10 % des
malades atteints de maladies
génétiques rares, telles que la
mucoviscidose ou la myopa-
thie de Duchenne, (ou plus
fréquentes comme certains
cancers), sont porteurs d’une
mutation non-sens, c’est-à-
dire d’un changement dans la
séquence de l’ADN. Cette muta-
tion se traduit par la présence
d’un « codon stop » qui ne
code aucun acide aminé connu
et arrête prématurément la
synthèse des protéines issues
13
 Actualités

des gènes mutés. Dès lors,

les protéines obtenues sont
tronquées et dysfonctionnent.
Incapables d’assurer leur rôle
au sein de l’organisme, elles
entrainent les conséquences
délétères que l’on connaît :
obstruction des bronches et
incapacité respiratoire dans la
mucoviscidose et destruction
des muscles dans la myopa-
thie.

Plusieurs stratégies sont

aujourd’hui développées pour
corriger les conséquences
d’une mutation non-sens.
La translecture est une des
pistes parmi les plus promet-
teuses. Elle consiste à ce que la
machinerie cellulaire continue
la synthèse de la protéine malgré
la présence d’un « codon
stop » dans l’ADN. Pour cela,
au moment de la transfor-
mation de l’ARN en proté-
ine, des molécules « leurre »
situées dans l’environnement
très proche de la machinerie
cellulaire peuvent tromper sa
vigilance et permettre, comme
si de rien n’était, la fabrica-
tion d’une protéine complète.
Néanmoins, les molécules
capables de jouer ce rôle et
identifiées jusqu’à présent
ont une efficacité très limitée
et/ou une toxicité importante.
En alliant leurs savoir-faire
et grâce à l’utilisation d’un
système de criblage sur la
chimiothèque-extractothèque
du Muséum national d’Histoire
naturelle, deux équipes de
scientifiques [2] ont réussi
à montrer que l’extrait d’un
champignon, Lepista inver-
sa ou clitocybe inversé, est
capable de restaurer très
efficacement l’expression de
gènes humains présentant
des mutations non-sens sur
des cellules en culture. Une
activité significative a aussi
été mise en évidence sur des
cellules de patients atteints de
mucoviscidose grâce à la colla-
boration des deux laboratoires
de recherche avec le CHU de
Lille, Les Hospices Civils de
Lyon, l’hôpital Cochin et l’as-
sociation Vaincre la Mucovis-
⩥ @ Extrait du journal Médecine sciences https://doi.
org/10.1051/medsci/2012282018.
cidose. « Quand on sait que
restaurer 5 % de protéines
fonctionnelles dans la muco-
viscidose pourrait avoir un
impact sur les conséquences
de la maladie, ces travaux sont
extrêmement encourageants. »
Estiment les auteurs qui
précisent que cette stratégie
présente aussi l’avantage de
ne pas toucher au patrimoine
génétique des patients. « Cette
découverte est porteuse d’es-
poir car ce champignon, bien
que non prisé pour ses qualités
gustatives, est comestible ;
il est de plus très courant –
il pousse en Île-de-France
et dans diverses régions de
France et d’Europe. » explique
Fabrice Lejeune, chercheur
à l’Inserm et dernier auteur
de ce travail. Les étapes pour
aboutir à une réelle stratégie
thérapeutique sont encore
longues » nuance-t-il. « Il faut
encore que l’on arrive à puri-
fier les molécules d’intérêt
présentes dans cet extrait
puis les tester in vivo pour
contrôler leur efficacité sur
le long terme et l’absence de
toxicité. » Cette étude pluridis-
ciplinaire montre également
l’intérêt de la collection d’ex-
traits conservée dans l’extrac-
tothèque du Muséum pour des
équipes de biologistes et de
chimistes travaillant dans le
domaine de la santé. Source :
Inserm, 27 novembre 2017.∎
Notes :
[1] Laboratoire Mécanismes de
la Tumorigenèse et Thérapies
Ciblées (CNRS, Université de
Lille, Institut Pasteur de Lille)
et laboratoire Molécules de
Communication et Adaptation
des Microorganismes (MNHN,
CNRS).
[2] Laboratoire Mécanismes de
la Tumorigenèse et Thérapies
Ciblées (CNRS, Université de
Lille, Institut Pasteur de Lille)
et laboratoire Molécules de
Communication et Adaptation
des Microorganismes (MNHN,
CNRS).

14
 UNE RECHERCHE AYANT DURÉ NEUF ANS VIENT
DE PROUVER QUE LE SUCRE INFLUENCE LA
CROISSANCE DES CELLULES CANCÉREUSES

Équipe rédactionnelle de trustmyscience.

I l existe une relation de

© shutterstock_521721778
longue date entre le cancer
et le sucre, mais déterminer
de manière précise comment
cela fonctionne, s’est révélé
difficile. Mais aujourd’hui,
grâce à un projet de recherche
ayant duré neuf ans, les scien-
tifiques ont fait une nouvelle
découverte : ils ont réduit
le mécanisme par lequel les
cellules cancéreuses méta-
bolisent le sucre. La nouvelle
recherche portait sur un effet
métabolique connu et compris
depuis plus de 90 ans : l’effet
Warburg. Nous savons que
presque toutes les cellules
du corps humain ont besoin
d’énergie pour fonctionner, et
qu’elles peuvent obtenir cette
énergie par le biais des sucres
contenus dans les aliments
que nous consommons. Il
faut savoir que les cellules
cancéreuses ont également
besoin de sucres pour se déve-
lopper. Mais leur apport en
glucose est bien plus élevé que
celui des cellules saines, tout
comme la vitesse à laquelle
elles transforment ce glucose
en acide lactique. C’est ce que
l’on appelle l’effet Warburg :
en oncologie, ce phénomène
biologique correspond à l’ob-
servation selon laquelle la
plupart des cellules cancé-
reuses produisent de l’éner-
gie grâce à un fort taux de

15
 Actualités
glycolyse suivie d’une fermen-
tation d’acide lactique dans
le cytosol (plutôt que grâce
à un taux comparativement
bas de glycolyse suivi d’une
oxydation du pyruvate dans
les mitochondries, comme
cela se passe dans la majo-
rité des cellules normales).
Ce processus est aérobie (il
nécessite de l’oxygène). Les
cellules tumorales malignes
se développant rapidement
possèdent typiquement des
taux de glycolyse jusqu’à 200
fois plus importants que ceux
des cellules normales origi-
naires du même tissu, et cela
se produit même lorsque l’oxy-
gène est abondant. Les scien-
tifiques ont émis l’hypothèse
que cela pouvait peut-être
être lié au taux de croissance
rapide du cancer. Mais il est
difficile de déterminer si l’effet
Warburg est un symptôme ou
une cause de cancer. Il a été
proposé que la croissance des
cellules cancéreuses pouvait
être bloquée en les privant de
sucre, mais le problème avec
cela est qu’il n’y a actuellement
aucune méthode pour couper
l’approvisionnement aux
cellules cancéreuses, tout en
le conservant pour les cellules
normales et saines.
C’est pourquoi le mécanisme
biologique du métabolisme
des glucides est important :
il pourrait en effet détenir la
clé qui permettrait d’affamer
les cellules cancéreuses, tout
en gardant les cellules saines
en état de fonctionnement.
Les scientifiques n’y sont pas
encore, mais cette recherche
nous permet de faire un
grand pas en avant : « Notre
recherche révèle comment la
consommation hyperactive
en sucre des cellules cancé-
reuses, conduit à un cercle
vicieux de stimulation conti-
nue du développement et de
la croissance du cancer », a
déclaré le chercheur Johan
Thevelein de l’Université KU
Leuven, en Belgique. « Ainsi,
il est possible d’expliquer la
corrélation entre la force de
16
l’effet Warburg et l’agressi-
vité tumorale. Ce lien entre
le sucre et le cancer a des
conséquences majeures. Nos
résultats fournissent une base
pour de futures recherches
dans ce domaine, qui peuvent
maintenant être effectuées
avec bien plus de précision
et de pertinence », ajoute-t-il.
L’équipe a utilisé des cellules
de levure pour effectuer les
recherches, en particulier la
famille de protéines « Ras », une
famille de gènes présents dans
toutes les cellules animales,
y compris les cellules cancé-
reuses humaines. En effet,
une tumeur sur quatre, chez
l’Homme, possède une muta-
tion de ce gène. Cela fait de
l’étude des mutations de Ras
dans la levure, un outil extrê-
mement utile dans le domaine
de la recherche concernant
le cancer. La levure possède
également un métabolisme du
sucre très actif, mais n’a pas
de processus de régulation
supplémentaire des cellules
(comme les mammifères)
qui peuvent dissimuler des
processus sous-jacents. « Nous
avons observé chez la levure
que la dégradation du sucre
est liée par l’intermédiaire du
1,6-biphosphate de fructose à
l’activation des protéines Ras,
qui stimulent la multiplication
des levures et des cellules
cancéreuses. Il est frappant
que ce mécanisme ait été
conservé tout au long de l’évo-
lution des cellules de levure,
jusqu’à l’homme », explique
Thevelein. En d’autres termes,
les chercheurs ont découvert
que la levure qui avait un afflux
excessif de glucose provoquait
une activation trop impor-
tante des protéines Ras, ce
qui permettrait aux cellules de
croître à un rythme accéléré.
Les chercheurs ont toutefois
pris soin de noter que cette
recherche, bien qu’importante,
ne porte que sur une étape
d’un processus beaucoup plus
vaste et qu’une percée dans
un domaine de recherche
très spécifique n’est pas de
la même importance qu’une
percée dite médicale. « Les
résultats ne sont pas suffi-
sants pour identifier la cause
principale de l’effet Warburg »,
a déclaré Thevelein. « Des
recherches supplémentaires
sont nécessaires pour savoir
si cette cause primaire est
également conservée dans
les cellules de levure », a-t-il
ajouté. Rappelons que l’Orga-
nisation mondiale de la santé
(OMS) recommande un apport
journalier en sucre maximum
de 6 cuillères à café, soit environ
25 grammes. Sources : Nature
Communications, 13 octobre
2017.∎
 DES TUBULES POUR STOPPER
A CROISSANCE CELLULAIRE

TORC1 est un complexe enzy-

matique qui contrôle la crois-
sance de nos cellules, mais
il peut devenir hyperactif et
entraîner des maladies telles
que le cancer. Publiée dans
la revue Nature, une étude
menée par des biologistes
de l’Université de Genève
(UNIGE) décrit comment
le sucre régule l’activité de
TORC1, par un mécanisme
inédit. En présence de ce
nutriment, les complexes
TORC1 déclenchent le proces-
sus qui permet aux cellules
de croître. En l’absence de
sucre, ils s’assemblent sous
forme d’immenses structures
tubulaires, ce qui les rend
inactifs et stoppe la crois-
sance cellulaire. La formation
et le désassemblage de ces
tubules sont faciles à observer
dans les cellules vivantes, ce
qui permet d’identifier des
composés interférant avec
ce processus, pour la mise
au point de nouveaux traite- ⩥ Formation et désassemblage des TOROIDs. Crédit :
ments-candidats anticancé- Université de Genève.
reux. Parmi les trésors de l’île
de Pâques, certains sont invi-
sibles. Dans les années 1960,
des chercheurs y ont décou-
vert une bactérie produisant que TOR était présent dans cheur. Une collaboration avec
un composé doté de puis- deux complexes protéiques des chercheurs de l’UNIGE,
santes propriétés curatives, distincts, TORC1 et TORC2, de l’Université d’Auckland, en
baptisé rapamycine, d’après pour réguler différents aspects Nouvelle Zélande, et de l’École
le nom de l’île en langue indi- de la croissance cellulaire. Le Polytechnique Fédérale de
gène, Rapa Nui. En effet, cette complexe TORC1 est hyperactif Lausanne (EPFL), a révélé l’ap-
substance naturelle peut être dans plusieurs maladies, dont parition de structures inédites
utilisée comme traitement les cancers, qui constituent dans les cellules : « Lorsque
anticancéreux et immunosup- un problème majeur de santé les cellules sont privées de
presseur, car elle inhibe un publique. « Les tumeurs cancé- glucose, les complexes TORC1
enzyme intracellulaire nommé reuses, de véritables usines de s’assemblent entre eux pour
TOR (Target Of Rapamycin), croissance et de prolifération former des structures tubu-
qui stimule la croissance des cellulaire, sont particulière- laires pouvant atteindre un
cellules. Le professeur Robbie ment sensibles à la présence cinquième de la taille de la
Loewith, directeur du Départe- de sucre. Nous avons donc cellule. Ces tubules, que nous
ment de biologie moléculaire voulu comprendre comment avons baptisés TOROIDs,
de la Faculté des sciences ce nutriment régule l’activité permettent le stockage et
de l’UNIGE, a découvert de TORC1 », explique le cher- l’inactivation de TORC1,

17
 Actualités
stoppant ainsi la croissance
cellulaire », expose Manoël
Prouteau, membre du groupe
genevois et premier auteur de
l’article.
Cette étude, menée dans
le cadre du Programme de
Recherche National (PRN)
« Chemical Biology », a égale-
ment montré que l’ajout de
glucose provoque un désas-
semblage rapide des TOROIDs,
ce qui permet aux cellules de
reprendre leur croissance
grâce aux complexes TORC1
réactivés. Ces travaux ont
été effectués chez la levure,
un champignon unicellu-
laire utilisé comme orga-
nisme modèle, car il fonc-
tionne comme une cellule de
mammifère. «La plupart des
découvertes liées à TOR ont
18
été faites sur la levure avant
d’être confirmées chez les
mammifères. Il est donc très
probable que les TOROIDs
existent et fonctionnent de
la même manière chez l’être
humain», note Robbie Loewith.
La formation et le désassem-
blage des TOROIDs, les plus
grands complexes de protéines
observés à ce jour, peuvent
être facilement observés grâce
aux avancées spectaculaires
des méthodes de microsco-
pie. Ceci permettra de tester
différents types de molécules
pouvant les stabiliser ou, au
contraire, les désassembler,
et retenir celles qui présente-
ront un intérêt thérapeutique.
Cette découverte pourrait
ouvrir la voie à une nouvelle
approche thérapeutique pour
traiter les nombreuses mala-
dies associées à la dérégula-
tion de l’activité de TOR. En
effet, même si elle existe déjà
comme inhibiteur naturel de
TOR, la rapamycine peut avoir
des effets secondaires impor-
tants, et des alternatives sont
nécessaires. Source : Université
de Genève, 4 octobre 2017.∎
⩥ Des TOROIDs (en rouge)
dans des levures vivantes (1).
Deux TOROIDs (de face et de
dessus) observés au moyen
de plusieurs méthodes de
microscopie (2, 3, 4). Crédit :
Université de Genève.
 CETTE FAMILLE ITALIENNE NE RESSENT PAS
LA DOULEUR ET LES SCIENTIFIQUES
SAVENT ENFIN POURQUOI
D es scientifiques ont iden-
tifié une mutation géné-
tique mystérieuse qui
annule la sensation de douleur,
permettant aux personnes
atteintes de l’anomalie rare,
de persévérer sans effort
lors de situations d’incon-
fort physique extrêmes. La
variante génétique, identifiée
chez une famille italienne qui
ne ressent presque aucune
douleur même lorsqu’elle
est gravement blessée, pour-
rait aider les scientifiques à
créer de nouveaux traitements
pour les douleurs chroniques.
« Nous avons passé plusieurs
années à essayer d’identifier
le gène qui en est la cause », a
déclaré le biologiste molécu-
laire James Cox de l’Univer-
sity College London en Angle-
terre. « Ce trouble particulier
pourrait bien être le cas d’une
seule famille », a-t-il ajouté.
Et cette famille, les Marsili,
vaquent à leurs occupations
quotidiennes avec quelque
chose qui pourrait s’appa-
renter à de vrais superpou-
voirs, grâce à une mutation
génétique ponctuelle rare qui
s’étend sur au moins trois
générations. Cette mutation
signifie qu’ils ressentent peu
ou pas de douleur, et cela est
par exemple le cas pour les
brûlures ou lors de fractures
d’os, au point où ils ne réalisent
pas toujours qu’ils ont été bles-
sés. « Parfois, ils ressentent
de la douleur dans la phase
initiale, mais elle disparaît
très rapidement », a déclaré
Cox. « Par exemple, Letizia (52
ans) s’est cassée l’épaule en
faisant du ski, mais a ensuite
continué à skier durant toute
la journée puis est rentrée
à la maison. Elle ne l’a faite
vérifier que le jour suivant »,
a-t-il ajouté. Cette mutation
partagée par la famille a été
isolée dans leur ADN, à partir
d’échantillons de sang, et celle-
ci concerne un gène appelé
ZFHX2. Bien que le fonction-
nement de la mutation ne soit
pas totalement clair, l’équipe
de recherche émet l’hypothèse
que la variante perturbe la
régulation par ZFHX2 d’autres
gènes liés au signalement de
la douleur.
Cette perturbation donne alors
aux Marsili ce que l’on appelle
l’insensibilité congénitale à la
douleur, mais leur phénotype
est si remarquable que les
chercheurs ont nommé un
© shutterstock_582634318
19
 Actualités
sous-type entier de la maladie,
soit le « syndrome de Marsili »,
d’après le nom de la famille.
Bien entendu, cette « bénédic-
tion » peut également être une
malédiction, car l’incapacité
d’interpréter avec précision
ce que la douleur représente
peut signifier qu’ils ne sont
pas conscients des blessures
graves qui pourraient néces-
siter des soins médicaux
importants. Par exemple, le
fils de Letizia Marsili, Ludovico
(24 ans) joue au football, et la
mutation « masque » les bles-
sures subies en pratiquant le
sport. « Il reste rarement au sol,
même lorsqu’il est renversé.
Cependant, il souffre de fragi-
lité aux chevilles et il subit
souvent des distorsions, qui
aboutissent souvent en de
micro-fractures. En réalité,
les rayons X ont montré
qu’il possède beaucoup de
micro-fractures dans les deux
chevilles », a déclaré Letizia
Marsili. D’autres membres
de la famille ont connu des
problèmes similaires, notam-
ment la mère de Letizia, âgée de
78 ans, qui s’est vue diagnos-
tiquer des fractures bien plus
tardivement, ce qui signifie
que bien que les os se ressou-
dent naturellement, ils ne
guérissent pas correctement.
La mutation affecte également
leur capacité à détecter les
températures extrêmes, ce qui
augmente leur risque de se
brûler ou de ne pas ressentir
certains éléments comme
par exemple de l’eau glacée.
Malgré les risques réels que
cela impose, la famille semble
reconnaissante de ne pas avoir
à faire à la douleur, qui est une
source de souffrance pour
tant d’autres. « Au jour le jour,
nous menons une vie très
normale, peut-être meilleure
que le reste de la population,
car nous sommes rarement
malades et nous ne ressentons
presque aucune douleur », a
déclaré Letizia. « En vérité,
nous ressentons de la douleur,
la perception de la douleur,
mais cela ne dure que quelques
secondes », ajoute-t-elle.
20
Une fois que les chercheurs
ont isolé la mutation ZFHX2
au moyen du séquençage de
l’exome, l’équipe a utilisé des
expériences animales pour voir
comment la variante affecte le
traitement de la douleur chez
la souris. Les animaux traités
pour ne pas posséder le gène
(du tout) démontraient une
sensibilité fortement réduite à
la douleur, mais étaient encore
réceptifs aux températures
élevées. Lorsque d’autres
souris ont été sélectionnées
pour posséder la mutation
ZFHX2, elles présentaient la
même faible sensibilité aux
températures élevées que la
famille Marsili, ce qui, espère
l’équipe, pourrait fournir de
nouvelles orientations de trai-
tements pour des millions de
personnes souffrant quoti-
diennement de douleurs chro-
niques. « En identifiant cette
mutation et en clarifiant qu’elle
contribue à l’insensibilité à la
douleur chez cette famille,
nous avons ouvert une toute
nouvelle voie à la découverte
de médicaments pour soulager
la douleur », explique l’une
des chercheuses, Anna Maria
Aloisi de l’Université de Sienne
en Italie. À présent, les cher-
cheurs devront effectuer des
recherches supplémentaires
© shutterstock_353008040
afin de définir de manière
précise comment la muta-
tion impacte l’insensibilité à
la douleur et déterminer si
d’autres gènes sont impliqués
dans ce processus. Il reste
encore beaucoup à apprendre
sur la manière dont ZFHX2 est
impliqué dans la signalisation
de la douleur au cerveau. L’un
des chercheurs, le neurobiolo-
giste sensoriel John Wood, de
l’University College London,
affirme que la famille n’a pas
l’intention de renoncer à son
existence sans douleur si les
scientifiques devaient un jour
trouver un moyen d’inverser la
situation : « Je leur ai demandé
s’ils souhaitaient ressentir la
douleur de manière normale. Et
ils ont répondu « non » ». Source :
Brain, 14 décembre 2017.∎
 UNE HORLOGE CACHÉE
DANS NOS MUSCLES
L es horloges biologiques
déroulent leur tictac un peu
partout dans le corps. Elles
libèrent l’hormone de la mélato-
nine pendant le sommeil, favo-
risent la sécrétion d’enzymes
digestives au moment des repas
et nous tiennent éveillés aux
heures les plus intenses de la
journée. Logée dans le cerveau,
l’horloge maîtresse synchronise
l’ensemble des horloges secon-
daires présentes dans les divers
organes. Des chercheurs de
l’Université de Genève (UNIGE),
avec leurs collègues des univer-
sités de Bath, du Surrey, de
l’Université Claude Bernard
à Lyon ainsi que de l’EPFL et
du Nestlé Institute of Health
Sciences ont découvert qu’une
telle horloge circadienne est à
l’œuvre dans nos muscles. Leurs
travaux, financés par le Fonds
national suisse (FNS), révèlent
que les perturbations de ce
mécanisme peuvent jouer un
rôle important dans le dévelop-
pement des diabètes de type 2.
Leur travail a été publié publié
dans le magazine PNAS. Le
groupe de chercheurs a décou-
vert que les différents types de
graisses (des lipides) contenus
dans nos cellules musculaires
connaissent des variations au
cours de la journée, selon le type
de lipide favorisé. Le processus
pourrait-il être dû à une horloge
biologique? L’équipe interna-
tionale a testé cette hypothèse
sur des sujets volontaires. Ils
ont synchronisé les horloges
biologiques de tous les sujets
en les soumettant à des condi-
tions identiques de lumière,
d’alimentation et d’exercices
pendant deux jours. Toutes les
quatre heures, les chercheurs
ont prélevé un échantillon très
réduit de tissu musculaire au
niveau de la cuisse afin d’en
analyser la composition en
lipides. L’étude a relevé une
21
 Actualités
corrélation claire entre la
composition en lipides des
cellules et l’heure de la journée,
explique Howard Riezman du
Département de biochimie de la
Faculté des sciences de l’UNIGE,
codirecteur de l’étude menée à
Genève avec sa collègue Charna
Dibner, du Département de
médecine interne des spécia-
lités de la Faculté de médecine
de l’UNIGE. « La combinaison
de lipides variant fortement
d’un individu à l’autre, il nous
fallait des preuves supplé-
mentaires pour corroborer
ces conclusions », explique-
t-il. Dans un second temps,
les chercheurs ont opté pour
une expérience in vitro. Ils ont
isolé en culture des cellules
musculaires humaines et les
ont artificiellement synchro-
nisées en l’absence d’horloge
maîtresse, en utilisant une molé-
cule de signalisation normale-
ment sécrétée dans le corps. Ils
ont pu observer une variation
périodique de la composition
lipidique des cellules, identique
à celle constatée chez les sujets
humains. Mais lorsqu’ils ont
DES LENTILLES BIONIQUES
PERMETTANT UNE VISION
JUSQU’À 3 FOIS SUPÉRIEURE À 20/20
Équipe rédactionnelle de trustmyscience.
U ne entreprise canadienne
a développé des lentilles
de contact bioniques
pour corriger les troubles de
la vue et proposer une vision
plus que parfaite aux usagers
qui les porteront. La lentille
bionique de la société Ocume-
tics Technology Corp, vise à
remplacer le cristallin natu-
rel d’une personne et offre
en effet la capacité de voir
22
mis à mal le mécanisme de
l’horloge en inhibant les gènes
responsables, les variations
périodiques dans les lipides
n’ont plus été traçables.
Diabètes et troubles du
sommeil sont liés
« Nous avons clairement montré
que cette variation des types de
lipides dans nos muscles est
liée à notre rythme circadien,
explique Ursula Loizides-Man-
gold, première auteure, du
Département de médecine
interne des spécialités de la
Faculté de médecine de l’UNIGE.
Mais la question essentielle
reste : quelle est le rôle de ce
mécanisme ? » Howard Riezman
pense que l’horloge biologique
des muscles, du fait de son
impact sur les lipides, pourrait
contribuer à réguler la sensi-
bilité des cellules à l’insuline.
Les lipides étant une compo-
sante de la membrane cellulaire,
ils influencent le passage des
molécules dans et en dehors
des cellules musculaires. Tout
changement de composition
jusqu’à trois fois mieux qu’une
vision de 20/20. Des essais
cliniques sont actuellement
en cours. La plupart d’entre
nous considérons notre vision
comme acquise. Par consé-
quent, nous prenons la capa-
cité à lire, écrire, conduire
et compléter une multitude
d’autres tâches, pour acquises.
Cependant et malheureuse-
ment, ce n’est pas si facile
peut ajuster la sensibilité du
muscle à l’hormone ainsi que
sa capacité à absorber le sucre
contenu dans le sang. Une faible
sensibilité du muscle à l’insu-
line mène à une situation quali-
fiée de résistance à l’insuline,
connue pour son rôle dans les
diabètes de type 2. « Les études
démontrent nettement un lien
entre les rythmes circadiens,
la résistance à l’insuline et le
développement de diabètes,
explique Charna Dibner, codi-
rectrice de l’étude. Si nous
parvenons à établir un lien
entre les mécanismes circa-
diens et les diabètes de type 2
au travers du métabolisme
des lipides, cette découverte
pourrait avoir d’importantes
répercussions thérapeutiques.
Grâce aux nouveaux outils
dont nous disposons pour
étudier l’horloge cellulaire des
muscles humains in vitro, nous
aurons désormais la possibilité
d’approfondir cette hypothèse
dans le cadre d’une prochaine
étude. » Source : Université de
Genève, 26 septembre 2017.∎
pour tout le monde. Pour de
nombreuses personnes, rien
que le fait de pouvoir voir, est
un rude combat. En effet, selon
la World Health Organisation
(WHO), plus de 285 millions de
personnes à travers le monde
souffrent de troubles de la
vision. Le National Eye Insti-
tute rapporte également que
plus de la moitié des Améri-
cains auront des cataractes
ou auront subi une chirurgie
de la cataracte avant l’âge de
80 ans. À savoir que dans les
pays à revenu faible ou inter-
médiaire, il s’agit de la prin-
cipale cause de cécité. Mais à
présent, il pourrait y avoir un
nouvel espoir : les cataractes
et autres problèmes de vue
pourraient bientôt faire partie
du passé. Obtenir une vision 3
fois supérieure, qu’est-ce que
cela signifie ? Par exemple,
si vous êtes actuellement en
mesure de lire un texte situé
à 3 mètres de distance, alors
vous serez capables de lire ce
même texte, mais situé à une
distance de 9 mètres.
Cela est rendu possible grâce
à la lentille créée par l’en-
treprise Ocumetics. Cette
lentille bionique et dynamique
remplace le cristallin naturel
d’une personne : elle est placée
dans l’œil par le biais d’une
seringue, remplie de solution
saline, après quoi, elle se démê-
le dans l’œil en moins de 10
secondes. Cela peut sembler
douloureux, mais le Dr Garth
Webb, l’optométriste qui a
inventé la lentille bionique
d’Ocumetics, explique que la
procédure est très similaire
à la chirurgie de la cataracte
et prendrait environ huit
minutes au total. Il ajoute que
les personnes qui auraient
ces lentilles spécialisées et
insérées chirurgicalement, ne
souffriront jamais de cataracte,
et qu’elles ne causeront pas
de maux de tête, ni de fatigue
oculaire. Cette lentille bionique
peut sembler être un véritable
rêve de science-fiction, mais ce
n’est pas le cas. Il s’agit bien
en réalité du résultat final de
plusieurs années de recherche
et de nombreux financements
permettant la réalisation de
ces études. Jusqu’à présent, il
aura fallu près de dix ans aux
chercheurs pour développer
la lentille, qui a coûté environ
3 millions de dollars. Bien
entendu, il reste encore beau-
coup de chemin à parcourir
avant que ces lentilles puissent
être commercialisées. Mais si
le planning de Webb, présenté
lors d’une entrevue avec Eye
Design Optometry se maintient,
et que les tests sur les humains
se révèlent concluants, alors
les lentilles bioniques pour-
raient être accessibles au
grand public dès mars 2018.
Source : Eye Design Opto-
metry, 29 novembre 2017.∎
23
 Actualités

DES « LEGOS » CELLULAIRES MAGNÉTIQUES

POUR LA MÉDECINE RÉGÉNÉRATIVE DE DEMAIN

G râce à l’incorporation
danoparticules magné-
tiques dans les cellules et
à la mise au point d’un dispo-
sitif comprenant des aimants
sitif pourrait se révéler être un
outil puissant aussi bien pour
des études biophysiques que
pour la médecine régénérative
de demain. Les nanotechnolo-
homologues in vivo (comme
par exemple le tissu cardiaque
ou le cartilage), afin d’amé-
liorer leur fonctionnalité.

miniaturisés, des chercheurs
du laboratoire Matière et
systèmes complexes (CNRS/
Université Paris Diderot), en
collaboration avec le labora-
toire Adaptation biologique et
vieillissement (CNRS/UPMC) et
le Centre de recherche cardio-
vasculaire de Paris (Inserm/
Université Paris Descartes),
ont créé de véritables « legos »
cellulaires magnétiques. Ils
sont parvenus à agréger des
cellules sans matrice de soutien
externe, uniquement avec l’aide
d’aimants. De cette manière, le
tissu formé par les cellules peut
être déformé à loisir. Décrit
dans Nature Communications
le 12 septembre 2017, ce dispo-
gies ont rapidement envahi le
secteur médical en proposant
des solutions parfois inédites
aux limites des traitements
actuels, devenant ainsi incon-
tournables pour le diagnostic
et la thérapie, notamment pour
la régénération des tissus.
L’un des défis actuels de la
médecine régénérative est de
pouvoir créer un assemblage
cellulaire cohésif et organisé
tout en s’affranchissant d’une
matrice de soutien externe.
Ce défi est particulièrement
considérable lorsqu’il s’agit
de synthétiser des tissus épais
et/ou de grandes tailles, ou
lorsque ces tissus doivent être
stimulés, à la manière de leurs
Des chercheurs ont relevé ce
défi en exploitant le magné-
tisme pour agir à distance sur
les cellules, les assembler, les
organiser et les stimuler. Les
cellules, briques élémentaires
du tissu, sont ainsi magnéti-
sées au préalable, via l’incor-
poration de nanoparticules
magnétiques, pour devenir de
véritables « legos » cellulaires
déplaçables et empilables
grâce à des aimants externes.
Dans ce nouveau dispositif
d’étireur tissulaire magné-
tique, les cellules magnétisées
sont d’abord piégées sur un
premier micro-aimant, puis
l’agrégat formé par les cellules
est piégé à son tour par un

⩥ L’étireur magnétique : ce dispositif tout-en-un permet à la fois de former et de stimuler

mécaniquement un agrégat de cellules souches embryonnaires. Les deux micro-aimants,
dont l’un est mobile, encadrent le corps embryoïde obtenu et la stimulation cyclique peut
être adaptée selon le type de tissu que l’on souhaite obtenir. © Claire Wilhelm / labora-
toire Matière et systèmes complexes (CNRS/Université Paris Diderot).

24
second aimant, mobile cette
fois. Le mouvement des deux
aimants permet d’étirer ou
de comprimer à volonté le
tissu obtenu. Pour tester leur
dispositif, les chercheurs ont
d’abord utilisé des cellules
souches embryonnaires. Ils
ont commencé par montrer
que l’incorporation de nano-
particules n’avait d’impact ni
sur le fonctionnement de la
LECTURE DES VARIANTS GÉNOMIQUES
VERS UNE MÉDECINE PRÉDICTIVE
D es généticiens de l’Uni-
versité de Genève
(UNIGE) ont fait un
pas important vers une véri-
table médecine prédictive
en explorant les liens entre
maladie et activité génétique
dans différents tissus. Ils ont
ainsi construit un modèle,
première étape pour identifier
dans le génome non codant les
séquences indiquant un effet
pathogène lié à une maladie.
Dans une deuxième étude, ils
ont été encore plus loin en
associant le risque de dévelop-
per une maladie - notamment
la schizophrénie, les maladies
cardiovasculaires ou encore
cellule souche, ni sur ses capa-
cités de différenciation. Ces
cellules souches magnétiques
fonctionnelles ont ensuite
été testées dans l’étireur. De
manière remarquable, elles se
différencient vers des précur-
seurs de cellules cardiaques
lorsque la stimulation impose
des « battements magnétiques »
mimant la contraction du cœur.
Ce résultat montre ainsi le rôle
le diabète – à la variabilité de
l’activité du génome dans diffé-
rents types de cellules. Et leurs
résultats ont apporté quelques
surprises. Leurs découvertes,
à lire dans Nature Genetics,
pourrait bien révolutionner la
manière dont chacun d’entre
nous, selon son génome, pren-
dra à l’avenir soin de sa santé.
Ces études se basent sur les
données issues du projet inter-
national GTEx, pour « Geno-
type-Tissue Expression »,
lancé en 2010 et codirigé par
le professeur Emmanouil
Dermitzakis, généticien à la
Faculté de médecine de l’Uni-
versité de Genève (UNIGE) et
que peuvent avoir des facteurs
purement mécaniques dans
la différenciation cellulaire.
Cette approche « tout-en-un »
qui permet dans un même
dispositif de façonner un tissu
et de le manipuler, pourrait
ainsi se révéler être un outil
puissant aussi bien pour des
études biophysiques que pour
l’ingénierie tissulaire. Source :
CNRS, 12 septembre 2017.∎
directeur du Centre de géno-
mique Health 2030. Ce projet
avait pour objectif de recueillir
autant de tissus que possible
provenant d’un grand nombre
d’individus afin de comprendre
les effets que produisent les
gènes et leurs variations. Les
données publiées au cours
des 7 dernières années ont
ainsi permis aux scientifiques
du monde entier de faire de
considérables progrès dans
l’analyse des variations géno-
miques propres à chacun de
ces tissus et les prédispo-
sitions aux maladies. L’exa-
men de différents types de
tissus humains prélevés sur
© shutterstock_609777710
25
 Actualités
des centaines de personnes a
permis de mieux comprendre
comment les variants géno-
miques - ces modifications
dans l’orthographe du code
ADN héritées de nos parents -
pouvaient contrôler comment,
quand et combien de gènes
sont activés et désactivés dans
les différents tissus, accrois-
sant le risque de développer
un large éventail de maladies.
L’une des principales décou-
vertes du consortium GTEx est
qu’un même variant présent
dans de multiples tissus peut
avoir un effet différent selon
le tissu concerné. Un variant
qui affecte l’activité de deux
gènes associés à la tension
artérielle aura par exemple
un impact plus important sur
l’expression de ces gènes dans
l’artère tibiale, même si l’acti-
vité des gènes est plus élevée
dans d’autres tissus.
Comprendre l’effet patho-
gène des variations du
génome non codant
Pour évaluer l’influence des
variants sur l’activité des
gènes, les chercheurs effec-
tuent une analyse dite « eQTL ».
Un eQTL - ou locus quantitatif
d’expression des caractères
– consiste en une association
entre un variant à un empla-
cement précis du génome et
le niveau d’activité d’un gène
dans un tissu particulier. En
comparant les eQTL des diffé-
rents tissus aux gènes asso-
ciés à des maladies on peut
donc déterminer quels tissus
sont les plus liés à une mala-
die. Mais si on peut associer
une région du génome à un
phénotype (une maladie, par
exemple), les scientifiques
n’étaient pas encore en mesure
de déterminer précisément
quel nucléotide - les briques
de notre ADN -, lorsqu’il mute,
contribue au phénotype en
question. Emmanouil Dermit-
zakis souligne ainsi : « Nous
devions concevoir un modèle
permettant de relier précisé-
ment les variants à une maladie
particulière. Notre but, pour
26
simplifier, était de localiser le
nucléotide exact qui, en cas de
mutation, augmente le risque
d’une maladie, plutôt que la
région ou le gène associé. »
Pour construire un modèle
solide, les scientifiques ont
effectué les analyses eQTL
de centaines d’échantillons
et ont identifié des milliers
de variations causales dans le
génome non codant. En utili-
sant cet ensemble de données,
ils ont commencé à construire
des modèles visant à recon-
naître ces variations à partir
de séquences d’ADN, sans avoir
à les relier aux phénotypes
existants. Comme le décrit
Andrew A. Brown, maître
assistant au département de
médecine génétique et déve-
loppement de la Faculté de
médecine de l’UNIGE et l’un
des premiers auteurs de ces
études : « Nous voulions recon-
naître les variants pathogènes
sans aucune autre information
que cette séquence. Si notre
modèle est confirmé, nous
résoudrons l’un des problèmes
majeurs de la génomique
moderne: en lisant simple-
ment des séquences d’ADN
non codant, nous pourrons
identifier leurs effets patho-
gènes. C’est le véritable avenir
de la médecine prédictive. »
A chaque tissu son propre
risque
Pour évaluer une prédisposi-
tion génétique à une maladie,
les variations des gènes sont
généralement associées à un
phénotype. « Pourtant, cette
méthode ne donne qu’une
image partielle d’un tableau
plus large », indique Halit
Ongen, chercheur au dépar-
tement de médecine géné-
tique et développement de
la Faculté de médecine de
l’UNIGE et premier auteur de la
deuxième étude publiée dans
Nature Genetics. « La base de
données GTEx nous a permis
de concevoir un modèle statis-
tique qui relie les variations du
génome non codant aux gènes
et aux maladies. Néanmoins,
pour être valide, l’analyse du
risque de maladie doit aller
plus loin, en définissant préci-
sément dans quel tissu doit se
trouver le gène mal exprimé
pour que ce risque soit élevé ».
Les scientifiques ont ainsi
pu classer la contribution de
l’effet génétique des différents
tissus sur les maladies. Et
les résultats ont été surpre-
nants! Dans le cas de la schi-
zophrénie, par exemple, les
tissus cérébraux apparaissent
assez logiquement comme les
premiers facteurs contribuant
au risque de développer la
maladie. Bien moins évident,
l’intestin grêle semble égale-
ment contribuer de manière
substantielle à ce risque.
S’il existe déjà des éléments
cliniques indiquant que l’in-
testin envoie des signaux au
cerveau par le biais du micro-
biome, ces résultats révèlent
que la génétique de l’intestin
grêle pourrait influencer le
microbiome qui, à son tour,
affecterait le cerveau ; cela
pourrait être très utile pour
orienter la recherche vers des
organes qui, génétiquement,
contribuent beaucoup à une
maladie plutôt que de limi-
ter la recherche aux organes
touchés. Par exemple, on pour-
rait identifier des biomar-
queurs qui pourraient servir
de signaux d’alerte pour une
maladie à venir.
De la recherche de pointe à la
prévention personnalisée : un
nouvel outil au service de la
médecine de haute précision
Mieux comprendre comment
le génome d’une personne
influe sur la biologie des mala-
dies agira également sur la
prévention. « Nous pouvons
maintenant intégrer les varia-
tions, les gènes et les tissus
dans un seul cadre d’analyse.
Si chez beaucoup de gens la
maladie aura les mêmes effets,
les perturbations biologiques
qui l’y ont conduit peuvent
varier considérablement »,
souligne Emmanouil Dermit-
zakis. « Notre découverte a
de nombreuses implications
dans le domaine de la méde-
cine personnalisée, et sont
précisément les questions sur
lesquelles nous travaillons
au sein Centre de génomique
Health 2030. La traduction de
ces recherches fondamentales
en applications cliniques profi-
tera à tous, ici en Suisse, mais
nous permettra aussi de mener
d’importantes recherches qui
façonneront la médecine de
demain. » Source : Université
de Genève, 23 octobre 2017.∎

© shutterstock_634668566
⩥ Ces résultats révèlent que
la génétique de l’intestin
grêle pourrait influencer le
microbiome qui, à son tour,
affecterait le cerveau.

PREMIÈRE MONDIALE
L’ÉDITION GÉNOMIQUE A ÉTÉ TESTÉE
SUR UN PATIENT !

Équipe rédactionnelle de trustmyscience.

U ne expérience auda-
cieuse et unique en son
genre : un homme de 44
ans a été traité par une tech-
nique d’édition génomique
aux États-Unis. Il souffre de la
maladie de Hunter, une mala-
die génétique rare et incurable
(également connue sous le
nom de mucopolysaccharidose
de type II). Il s’agit de la toute
première fois que l’édition
génomique a été testée dans
l’organisme d’un patient et
non sur des cellules réinjec-
tées par la suite. Bien que la
technique d’édition de gènes
CRISPR ait innové dans des
domaines tels que l’édition
d’embryons humains et l’in-
jection de cellules modifiées
génétiquement, cette tech-
nique alternative dévelop-
pée par l’entreprise Sangamo
Therapeutics propose une
nouvelle approche, en temps
réel, pour infuser le sang d’une
personne avec un virus d’édi-
tion génique. Cette technique
vise à éradiquer la maladie
de Hunter, qui provoque une
absence d’iduronate-2-sulfa-
tase (IDS) chez les malades,
une enzype qui sert à détruire
les mucopolysaccharides (des
molécules de sucre de grande
taille). Comme ces derniers
s’accumulent dans les cellules
(os, articulations, oreilles,
poumons, cœur), les patients
d é ve l o p p e n t d e s s y m p -
tômes du type surdité, petite
taille, troubles cardiaques,
douleurs articulaires, infec-
tions et autres anomalies
physiques, conduisant à une
espérance de vie considéra-
blement réduite. « Pour la
première fois, un patient a
reçu une thérapie destinée à
éditer précisément l’ADN des
cellules, directement à l’in-
térieur du corps », explique
Sandy Macrae, PDG de Sangamo

27
 Actualités
Therapeutics. « Nous sommes
au début d’une nouvelle ère
de la médecine génomique »,
a-t-elle ajouté. Le patient en
question est Brian Madeux,
44 ans, originaire de l’Arizona
aux États-Unis. Dans le cas de
ce patient, les complications
ont entraîné 26 opérations
pour traiter des éléments
divers comme des hernies,
des os qui pincent sa colonne
vertébrale, des troubles des
oreilles et des yeux. « J’ai
l’impression d’avoir subi une
opération tous les deux ans »,
a déclaré Madeux, ajoutant
que l’année dernière, il avait
failli mourir d’une bronchite et
d’une pneumonie qui avaient
déformé ses voies respira-
toires : « je me noyais dans
mes sécrétions, je ne pouvais
pas tousser ». Dans le but de
mettre un terme définitif au
trauma alimenté par cette
maladie, Madeux a été relié à
une perfusion intraveineuse
pendant trois heures lundi
dernier, par des chercheurs de
Sangamo, en Californie (USA).
28
La thérapie expérimentale
de Sangamo, appelée SB-913,
i m p l i q u e u n e te c h n i q u e
d’édition de gènes appelée
nucléases à doigts de zinc,
qui utilise un virus modifié
conçu pour délivrer avec
précision des milliards de
gènes correctifs à l’ADN des
cellules du foie du patient.
Cette technique permet donc
d’insérer le gène correct à un
endroit précis de l’ADN, au sein
des cellules du foie, pour que
celles-ci produisent la protéine
manquante. Des traitements
de thérapie génique fonction-
nellement similaires existent
depuis des décennies, mais ce
qui distingue le SB-913 des
techniques précédentes, c’est
sa precision : « Vous savez
exactement où vous allez
dans le génome », a déclaré
le pédiatre Chester Whitley
de l’Université du Minnesota
(USA) et chercheur principal de
la Clinique Sangamo, concernant
la thérapie expérimentale. En
effet, il faut savoir que la tech-
nique des nucléases à doigts de
zinc permet de couper l’AND
à un endroit précis. En utili-
sant ce processus, les cellules
insèrent le gène correcteur à
l’endroit prévu. Cette tech-
nique a donc pour avantage
de ne pas insérer le gène au
hasard dans le génome. « Ce
n’est pas comme utiliser un
fusil à pompe en espérant que
vous toucherez un oiseau en
vol, mais plutôt comme utili-
ser un fusil de précision »,
a ajouté Whitley. Malgré les
progrès réalisés récemment
dans le domaine, actuellement,
personne ne sait exactement
ce qui se passera suite au trai-
tement testé sur Madeux. Les
chercheurs espèrent pouvoir
tester le traitement sur 30
patients supplémentaires
afin de définir la sécurité de
la procédure SB-913. Puis,
l’entreprise espère pouvoir
utiliser la thérapie pour trai-
ter les enfants atteints de la
maladie de Hunter dans des
conditions similaires, qui
bénéficieraient alors d’une
intervention précoce, avant
que les symptômes les plus
graves et les plus menaçants
ne soient établis. Selon les
chercheurs, seulement 1%
des cellules du foie de Madeux
devraient être corrigées pour
traiter avec succès la mala-
die. Les premiers résultats
sont attendus dans le courant
du mois et une analyse plus
complète est à venir dans les
trois mois. « Je suis prêt à
prendre ce risque, j’espère
que ça va m’aider, ainsi que
d’autres personnes », a-t-il
exprimé concernant le test du
traitement. Source : PR News-
wire, 15 novembre 2017.∎
© shutterstock_573575092
 LE PSIO
UN OUTIL DE MIEUX-ÊTRE
Mathilde Garillon, psycho praticienne, bioquanticienne et émotiothérapeute.
Le PSiO loin d’être un gadget,
un véritable outil de mieux-
être dans sa santé !
Concept futuriste, le PSiO,
masque opaque émettant
des lumières et des couleurs,
équipé d’écouteurs ou d’un
casque qui vous fait entendre
certains sons et des paroles
dans un contexte propice à la
relaxation, est le fruit d’une
recherche européenne afin
de contribuer à la santé et au
mieux être de chacun. Depuis
plus de 20 ans, la technologie
PSiO est utilisée avec succès
dans les hôpitaux notamment
pour gérer le stress en anes-
thésiologie locale, en salle de
réveil et en laboratoire du
sommeil. Ce dispositif tota-
lement innovant vient d’être
racheté par la NASA pour tester
son efficacité au service de la
régulation du décalage horaire
et la gestion du stress des
astronautes. La diversité des
programmes proposés permet
de toucher un panel non négli-
geable de clients/patients. En
réalité, ce système combine
plusieurs approches grâce à
une multitude de soins desti-
nés à relaxer, réveiller, régé-
nérer, mettre en forme, soute-
nir, accompagner… Certains
programmes très élaborés
proposent des exercices
de relaxation sophistiqués.
D’autres sont plus proches de
l’hypnose et d’autres encore
très toniques et dynamisants…
Vous êtes face à un disposi-
tif facilement transportable
permettant de s’adonner à
la méditation, aux thérapies
cognitives et comportemen-
tales, à la relaxation, à l’auto-hyp-
nose, à la musicothérapie, à
la luminothérapie, etc. Face à
une problématique grandis-
sante de santé publique où
les personnes ont une diffi-
culté à se détendre, à cesser
de penser, à lâcher prise…,
conséquence de la complexité
de la vie actuelle. En dehors
de tous ces programmes
ciblés (tels que le sommeil,
les céphalées, les acouphènes,
la boulimie, les émotions et
l’appétit, les dépendances
telles que l’alcool, les drogues
et le tabac…), vous trouverez
dans le PSiO une quantité de
programmes permettant un
cumul des potentiels amenant
les patients les plus réticents
à se détendre en entrant dans
une relaxation profonde et
ressourçante !
Lors d’une journée décou-
verte, j’ai connu cet appareil
dont les capacités m’ont sidé-
rée d’emblée. La rencontre
avec le Dr Litchinko, médecin
anesthésiste, pionnier dans la
méthode depuis 1994 et très
investi dans le PSiO aux côtés
de la société Psychomed, m’a
permis un échange passionné
qui m’a totalement convaincue.
J’ai immédiatement perçu
que je pouvais intégrer ce
dispositif dans ma pratique
au Pôle Santé Quantique où
j’intervenais depuis peu. L’in-
térêt porté par la patientèle et
sa demande immédiate m’a
poussée à devenir rapidement
Ambassadrice de cette techno-
logie. Désormais, avec du recul,
je me rends compte que les
attentes sont plutôt variées :
des familles souhaitent se
procurer l’appareil afin d’en
faire bénéficier chacun d’entre
eux, mais aussi des hommes
et femmes de tous âges qui
désirent suivre des séances
sur place pour un accompa-
gnement personnalisé afin
de retrouver un équilibre et
du bien-être au quotidien.
La problématique la plus
courante concerne le sommeil :
difficultés à l’endormissement
et/ou nuits fractionnées. La
technique du PSiO répond de
manière imparable à ces soucis
quotidiens. Pour cela, le Dr
Lemoine, psychiatre, docteur
en neurosciences, ancien prati-
cien hospitalier et directeur
d’enseignement clinique à
l’université Claude Bernard
de Lyon, écrit : « l’écouteur
de l’oreille droite raconte une
histoire d’une voix féminine
très douce ; peu après, c’est
dans l’oreille gauche qu’une
voix masculine toute aussi
douce se fait entendre pour
raconter une autre histoire.
29
 Actualités

relaxation va jouer un rôle

effectif. Il s’agit de créer un
conditionnement de détente
en utilisant le PSiO chaque soir.
Il existe sans doute une régu-
lation au niveau subconscient
probablement relié au
cerveau émotionnel articulant
lui-même les relations avec
les systèmes nerveux sympa-
thique et parasympathique
chargés de réguler toutes les
fonctions automatiques dont
notamment le sommeil. Avec
l’utilisation régulière du PSiO,
on constate empiriquement
que les réveils en pleine nuit
diminuent ou disparaissent
quand il s’agit d’une cause
anxiogène ou du fait d’un
stress important.

Sans aucune contre-indica-

tion (si ce n’est l’épilepsie
photosensible), le PSiO est
un outil effectif qui mixe donc
plusieurs techniques et tech-
nologies pour obtenir un résul-
tat tout en synergie. Il se posi-
tionne donc en complément
aux médicaments. Pour infor-
mation, après étude, le Minis-
tère Belge de la santé a classé
ces enregistrements comme
alternative à la surconsomma-
tion des somnifères et des anti-
dépresseurs et les a intégrés
dans le manuel du médecin
généraliste. » Ce dispositif
⩥ Installée depuis septembre au Pôle Santé Quantique permet avant tout de distraire
du Thillot, Mathilde Garillon combine pour soulager les le patient par des lumières,
patients, psychologie, empreintes émotionnelles et théra- des formes, des bruits, des
pies bioquantiques. Une façon d’aborder la souffrance en musiques et surtout des
cherchant à l’origine ce qui provoque une rupture de la paroles qui permettent d’in-
circulation d’énergie électromagnétique, pour y impulser duire une perte de contrôle
des actions correctives. propice à la détente, proche
du sommeil. Dans ma pratique
personnalisée et non protoco-
lisée, l’utilisation du PSiO est
Le sujet essaie de suivre les rôle très positif : les réveils tout à fait complémentaire et
deux histoires en même temps, en pleine nuit du fait d’une non pas accessoire dans la prise
ce qui demande beaucoup de grande tension interne, après en charge de mes patients. Dans
concentration et se révèle plusieurs heures de sommeil certains cas, un programme de
quasi impossible, et ce d’au- et un certain repos déjà acquis, relaxation est nécessaire avant
tant qu’après un certain temps, l’individu se réveille en pleine même de débuter la consultation
les deux écouteurs s’inversent nuit et ne parvient pas à se lorsque le patient est stressé,
et il devient alors difficile de rendormir du fait du degré de crispé, tendu… ! Dans d’autres
ne pas s’endormir. Pour les tension nerveuse accumulée. cas, une relaxation est néces-
multiples causes de l’insomnie, Là encore, l’utilisation répétée saire après celle ci pour lâcher
il en est une où la technolo- (il faut compter 3 semaines toutes les tensions émotion-
gie PSiO joue également un minimum) de ces séances de nelles contenues du fait des

30
problèmes évoqués pendant la
consultation. Parfois plusieurs
séances de PSiO seront néces-
saires entre 2 consultations
afin de compléter et prolon-
ger les causes travaillées, que
ce soit l’endormissement, le
sommeil, le lâcher prise, les
addictions, la joie de vivre ou
autres troubles émotionnels
et comportementaux… C’est
ainsi que ma pratique profes-
sionnelle se développe avec
un engouement des patients
à cette technologie du fait
du ressenti d’une sensation
nouvelle qui induit un mieux-
être immédiat.∎

⩥ Le PSiO est un outil effec-

tif qui mixe donc plusieurs
techniques et technologies
pour obtenir un résultat tout
en synergie.

31
 Actualités - Congrès

PREMIER CONGRÈS DE L’IERPR

(INSTITUT EUROPÉEN DE RECHERCHE
PAULE RYCKEMBEUSCH)

DU CORPS PHYSIQUE AU CORPS ÉNERGÉTIQUE :

POUR LA COMPLÉMENTARITÉ DES MÉDECINES
VERS LA GUÉRISON
Jean-Michel Vaysse, rédacteur en chef.

L e 25 novembre dernier,
au Centre de conférence
Maurice-Ravel à Paris
s’est tenu le premier congrès
de l’Institut Européen de
Recherche Paule Ryckem-
beusch, une initiative cher-
chant à « mettre en lumière
l a c o m p l é m e n t a r i té d e s
médecines énergétiques et
conventionnelles » autour
de leur objectif commun :
conduire le patient « vers
la guérison ». Les partici-
pants qu’ils soient méde-
cins ou thérapeute-éner-
géticiens étaient conviés à
un dialogue centré sur « les
besoins du patient ». Lors de
ce congrès « ouvert à tous »
ont pu s’exprimer et échan-
ger entre eux dans le cadre
des conférences, tables-
rondes et témoignages une
belle diversité de praticiens.
Chacun y avait sa place qu’il
soit « dentiste, philosophe,
oncologue, magnétiseur,
psychiatre, acupuncteur,
cardiologue, gémothéra-
peute, homéopathe, natu-
ropathe ou encore neuro-
chirurgien ».
cipants, ce congrès fut une
ré u s s i t e , u n é vé n e m e n t
qui, au-delà du simple
i n té rê t , s u s c i t a d e l ’ e n -
thousiasme : « Après une
semaine bien chargée en ce
qui me concerne, indique
une congressiste, je tenais
à vous exprimer combien ce
congrès fut enthousiasmant :
- l’organisation était bien
menée,
- les intervenants étaient très
intéressants et regroupaient
des spécialistes de qualité et
d’horizons différents avec un
animateur professionnel. On
ne se lassait pas d’entendre
certains dont le discours
était en accord avec leur
personne et fondé sur la
réalité de leur vécu, ce qui le
rendait encore plus authen-
tique,
- les témoignages si forts et
émouvants lus avec soin et
un certain talent par Martine,
- et les cadeaux de bienvenue
étaient bien conçus.
Enfin, j’ai particulièrement
apprécié l’élan de fraternité
que vous avez initié en nous
incitant à nous donner la
main pour terminer la jour-
née en toute simplicité. Nous
formions une communauté,
tous unis autour de vous.
Pari réussi et j’en suis très
heureuse ! Vous avez mis tant
d’ardeur à lancer ce congrès.
Les participants vous l’ont
bien rendu en vous accla-
mant à plusieurs reprises.
En effet, vous avez vraiment
mérité notre reconnaissance
pour votre extrême courage
de côtoyer la misère humaine
années après années. Vous ne

L’enthousiasme des parti-

cipants

Comme le montre le témoi-

gnage de plusieurs parti-

32
vous contentez pas d’écou-
ter et soigner par votre
bonté inlassablement, mais
aussi vous formez, trans-
mettez votre savoir et
votre empathie naturelle.
Vous avez tout mon respect
et ma sympathie, sans
oublier Martine, également
très appréciée, à entendre
les réactions de l’assistance,
pour sa présence sans faille
ainsi que sa collaboration
attentive et complémentaire.
Je vous remercie sincèrement
pour votre appui constant
et vous embrasse de tout
cœur ».
« Ce que j’ai vécu ce samedi
25 novembre, indique un
autre participant, était la
t ra d u c t i o n exa c te d e c e
que j’avais imaginé aussi-
tôt révélée l’existence de ce
grand complot céleste : les
représentants des médecines
conventionnelles avaient
accepté de dialoguer avec
les représentants des autres,
les médecines sans grade,
sans décoration, sans légion
d’honneur. On les dit alter-
natives. Comme le sont les
strapontins au théâtre. Et sur
la scène de l’Espace Ravel,
la rencontre fut. Rencontre
entre des êtres de cœur et
d’ouverture : à la tribune, à
travers des communications
nourricières, courageuses,
humanistes; dans la salle
où le public, il suffisait d’en-
tendre les conversations au
moment des pauses, validait,
abondait, supportait, vibrait
à mille pour cent. La person-
nalité enjouée de Stéphane
Roger a servi bien entendu ces
échanges et surtout, la vérité
qui se dégage de toi, Paule,
chaque fois que tu prends
la parole, cette vérité qui
irradiait tous azimuts durant
tout ce premier congrès,
premier d’une longue suite
d e re n c o n t re s e n t re l e s
femmes et les hommes de
haute volonté qui se lèvent
partout - sans oublier ta voix
profonde, Martine, une voix
comme une eau calme, trans-
⩥ Paule Ryckembeusch.
parente, au moment de lire
des témoignages édifiants.
C’était du bonheur de se
trouver là. Bonheur de sentir
que l’humanité avait décidé
de reprendre ses responsabi-
lités, cessait de chercher les
coupables, ah!, les coupables.
L’histoire en est remplie
qui pendent au bout de nos
potences et le mal court
toujours ! J’ai plus que jamais
envie de servir ce féminin
qui materne un monde
qui se blesse lui-même. Je
reviendrai vers vous dans ce
sens, pour servir. Avec une
profonde reconnaissance ».
L’organisatrice : Paule
Ryckembeusch
Nous connaissons
aujourd’hui de nombreux
praticiens qui réunissent
dans leur pratique de cabi-
net à la fois des approches
propres à la science « offi-
cielle » reconnue de la méde-
cine classique, celle qu’on
enseigne à l’Université, et
de la science « parallèle »
des guérisseurs et autres
magnétiseurs, celles et ceux
dont le nom se transmet
presque clandestinement, de
bouche à oreille, et auxquels
on fait appel pour tenter de
vaincre des maladies et de
surmonter des souffrances
devant lesquelles la Faculté
ne trouve pas ou trop peu
de prise. De là à établir un
dialogue fécond et public
entre médecins (conven-
tionnels) et thérapeutes
énergéticiens, il y a un pas
que très peu puissent ou
osent franchir : les lois de
la concurrence n’y engagent
pas et le risque d’être mis en
cause pour « exercice illé-
gal de la médecine » est un
véritable frein à cette ouver-
ture, particulièrement en
France. Il fallait donc, pour
oser ouvrir ces barrières qui
cloisonnent les différentes
approches thérapeutique,
l’engagement et la persé-
vérance d’une personna-
lité bien particulière : en
l’occurrence Paule Ryckem-
beusch. « En créant l’Insti-
tut Européen de Recherche
qui porte son nom, Paule
Ryckembeusch entreprend
de réunir deux visions anta-
gonistes du monde : celle de
la raison et celle de l’esprit,
la vision du professeur de
médecine et celle du théra-
peute-énergéticien. La voca-
tion des membres de l’IERPR
est le soin de tous. L’IERPR
respecte la déclaration d’Hel-
sinki de l’Association Médi-
cale Mondiale. Elle partage
avec les médecins le même
but : celui de la guérison »1.
Depuis plus 30 ans, Paule
Ryckembeusch est Heilprak-
tiker, praticien en médecines
33
 Actualités - Congrès
naturelles (magnétisme,
homéopathie, phytothéra-
pie, réflexothérapie, etc.) et
chercheuse indépendante en
mémoire cellulaire énergé-
tique. Auteur d’un « Carnet
de coaching 100 % Auto-
guérison », conférencière
et enseignante-formatrice
en soins énergétiques et en
magnétisme, Paule s’emploie
à partager ses connaissances
et son savoir-faire aux théra-
peutes et à tous ceux qui
s’intéressent à l’énergie 2 .
C’est dans ce but, qu’elle a
fondé en 2013 l’Institut Euro-
péen de Recherche Paule
Ryckembeusch (IERPR), qui
propose, entre autres, un
réseau de soins alliant méde-
cins et énergéticiens pour
une prise en soin coordonnée
et globale du patient, axée
autant sur la prévention que
sur la guérison.
Dans le cadre de ses
recherches sur la mémoire
cellulaire énergétique, elle
a effectué de nombreuses
expériences sur l’eau.
Lorsque l’on compare l’eau
non traitée et l’eau magné-
tisée, il s’avère que l’eau
magnétisée (et pourvue
d’une intention) est bien plus
lumineuse, montre plus de
mouvement, plus de vitalité,
et est moins chargée en parti-
cules. Au fil des années, elle
a travaillé, étudié, constaté
comment réagit le corps lors
d’une intervention chirur-
gicale, lors de traitements
chimiques lourds, lors d’un
choc physique, émotion-
nel ou en fonction d’autres
pathologies diverses. Elle
prépare différentes zones du
corps pour des interventions
chirurgicales et travaille sur
des « engrammes » du corps,
sur des traces organiques
laissées dans le cerveau
par un événement passé,
en « déprogrammant » ces
inscriptions qui se mani-
festent à travers des zones
corporelles spécifiques, des
douleurs, des décharges
électriques, des processus
34
Un réseau de soins différent
Le réseau de soins de l’IERPR, c’est la collaboration
de professionnels de santé sur la base du volontariat :
médecins généralistes, chirurgiens, médecins spécia-
listes, dentistes, ostéopathes, pharmaciens, infirmiers,
psychologues… Tous en accord et à l’écoute des pratiques
des énergéticiens. Ils se coordonnent pour une prise en
soin global du patient, axé autant sur la prévention que
sur la guérison. Les médecins et les praticiens échangent
toutes les informations utiles. Chacun d’eux s’engage à
assurer la continuité des soins. Les membres de l’IER-
PR croient tous aux forces de l’esprit. Chaque praticien
développe avec son patient une relation particulière
basée sur l’empathie. Cette capacité à s’abstraire de soi
pour ressentir l’émotion de l’autre est là. Cette relation
toute particulière entre le patient, le corps médical et
les praticiens énergéticiens constitue le fondement de
la création de l’Institut Européen de Recherche Paule
Ryckembeusch.
chimiques, des déséquilibres et permet surtout au patient
de tout ordre et des états de travailler sur sa propre
émotionnels. Paule travaille auto-guérison.
la vibration, la cartographie
et la circulation énergétique Des thématiques enrichis-
du corps. Elle a aussi mis santes et édifiantes
au point une technique de
mémoire cellulaire qui s’ap- Une grande variété de théma-
puie sur la compréhension tiques furent développées à
du fonctionnement de l’hip- l’occasion du congrès, dont :
pocampe (voir encadré), en - La thérapie phyto-embryon-
se basant sur les écrits et naire.
recherches du Professeur
Francis Eustache. Elle entre- - Les dents : Témoins de notre
tient des relations d’échanges vie et de notre immunité.
avec les chercheurs du secteur - Le corps multidimension-
médical qui travaillent sur des nel.
approches connexes (Paule a - L’Essence de l’être humain.
eu l’occasion de rencontrer le - Et les enfants ? Passé, à
Professeur Montagnier dans le venir.
cadre de ses recherches et de - Énergie, mémoire cellulaire
lui exposer le résultat de ses et le patient.
expériences). Ses pratiques - Les passerelles entre l’éner-
et sa recherche depuis plus gie, le corps, et l’esprit…
de 30 ans l’ont conduite à Le congrès a bénéficié de
développer cette mémoire l’intervention d’un anima-
cellulaire énergétique dans la teur professionnel, unanime-
perspective du soin du corps. ment salué, comme « maître
Par le magnétisme énergé- de cérémonie » : Stéphane
tique, elle atteint les mémoires ROGER (Psycho praticien en AT,
des différents tissus du corps consultant, TEDx Curator
physique ainsi que celles du and speaker : TEDxVaugi-
corps énergétiques. En libérant rardRoad). Avec Jean-Marie
ces mémoires de l’engramme SIMON (Président de l’IER-
des traumatismes, le corps PR) et Paule Ryckembeusch,
reprend le chemin de la santé fut d’abord présentée « la
 ⩥ Ce premier congrès fut un réel succès.
mission de l’IERPR et le pour-
quoi du Congrès ». Parmi une
grande diversité d’interve-
nants, tous d’envergure, qui
s’exprimèrent ensuite, on
peut citer : Corinne BASTID
(Praticien shiatsu) - Michèle
CAFFIN (Dentiste énergé-
tique et holistique) - Cécile
COTTIAS (Psychiatre spécia-
lisée pour enfants, ancienne
interne des Hopitaux de
Paris et praticienne hospi-
talière) - Martine GARDE-
NAL (Homéopathe, micro-
nanotoxicologue) - Charles
HAZARD (Gemothérapeute,
PDG Laboratoire La Royale
Ressource Vive Distribution
SA) - Marguerite KARDOS
(Linguiste Orientaliste,
acupuncteur, naturopathe)
- Jacques LAISNÉ (Médecin
retraité, homéopathe, acupu-
ncteur, anthroposophe) - Jean
LAUXEROIS (Philosophe,
traducteur, écrivain, ancien
membre du Collège Inter-
national de Philosophie) -
Luc ROTENBERG (Radiologue,
oncologue, Clinique Hartmann)
- Jean-Louis SAUTREAUX
(Neurochirurgien, professeur
au CHU de Dijon).
Témoignages
Refuser de s’enfermer dans
les a priori et les clivages
entre « deux médecines » en
concurrence et en opposition
l’une à l’autre, une méde-
cine de la raison scientifique
et une médecine du cœur
conscient, telle est la ligne
directrice de notre équipe
rédactionnelle. La démarche
de ce premier congrès de
l’IERPR ne peut que nous
réjouir car elle contribue
fortement, sous l’impulsion
de Paule Ryckembeusch et
de son équipe, à faire tomber
ces cloisons. Les interven-
tions lors de cette journée de
thérapeutes issus de l’une ou
l’autre école - et souvent des
deux à la fois - ont contribué
à déblayer ce terrain semé
d’embûches. Mais rien n’est
plus éloquent que les témoi-
gnages de patients capables
d’expliquer avec les mots
de la science et les vibra-
tions humaines de leur vécu
personnel comment les uns
et les autres, en complé-
mentarité, ont pu les aider
à se soigner. Voici donc le
témoignage que nous a auto-
risé à publier (en respectant
son anonymat) l’une de ces
patientes pour qui les soins
conventionnels et énergé-
tiques combinés ont déjà
permis d’éloigner la mort,
la maladie et la souffrance
et de vivre de belles années :
« En Novembre 2002 je suis
en train de m’éteindre, j’ai
29 ans et besoin d’une greffe
combinée, bi-pulmonaire et
foie. Je suis atteinte de muco-
viscidose, maladie génétique
incurable, dont à l’époque
de mon diagnostic, en 1981,
l’espérance de vie était d’une
vingtaine d’années. Cette
transplantation à venir était
expérimentale, on était 25
dans le monde à avoir subi
cette triple transplanta-
tion. Beaucoup n’avaient
pas survécu. Les chirurgiens
et réanimateurs m’avaient
prévenue des risques. J’étais
en pleine conscience mais à
la fois très sereine à l’idée
de mourir si l’intervention
échouait. Une femme à
Orléans venait de décéder,
elle allait me sauver là vie.
Bonjour à tous, j’ai 44 Ans à
35
 Actualités - Congrès

L’hippocampe
Profondément enfouis dans chaque hémisphère de notre cerveau, nous possédons
chacun deux hippocampes. Cet organe joue un rôle clé dans le processus de mémori-
sation. Sa forme incurvée qui rappelle la queue d’un hippocampe marin lui a valu son
nom. Il agit comme un catalyseur de la mémoire. Il encode nos souvenirs et permet leur
stockage dans le cerveau. La mémoire stockée dans l’hippocampe dispose de l’énorme
bibliothèque de nos souvenirs, chocs, coupures, traumas plus ou moins importants.
Certaines inscriptions de notre histoire personnelle, expériences, croyances sont systé-
matiquement réactivées dans des situations similaires ce qui nous catapulte chaque
fois à nouveau dans le passé. Paule Ryckembeusch sait agir sur ces traces mnésiques
inscrites dans le cerveau afin de leur permettre de se dissoudre.

⩥ Emplacement de l’hippocampe dans le cerveau.

présent, et je vous souhaite cause d’alopécie, retrouver cation arriva de nouveau, le

une magnifique journée.
Cette greffe à été une mort
puis une renaissance, mais
le parcours fut très long.
Après un an et demi d’hospi-
talisation, j’étais très faible,
j’avais traversé bon nombre
de complications graves, de
doutes, d’espoirs et de luttes
pour remonter la pente. Il
est inutile d’énumérer les
complications mais elles
furent nombreuses et très
lourdes. Un an et demi après
ce combat, je rentrais enfin
chez moi avec tout à recons-
truire. Mon corps et mon
esprit… Partir de 36 kilos,
après avoir rasé ma tête pour
la vraie vie après beaucoup
de maltraitance aussi à l’hô-
pital… Mon nouveau foie se
portait bien mais j’avais une
sténose à la bronche droite.
Ce qui arrive souvent avec
les sutures entre l’organe du
donneur et celui du receveur.
C’est une sorte de cicatrice
interne épaisse, un rétrécis-
sement de l’ouverture de la
bronche. On me posa donc un
« Stent » pour 6 mois, espé-
rant que la sténose finirait
par se dilater et ainsi mieux
laisser passer l’air. C’était
une complication gênante
mais pas vitale. Hélas en
retirant le stent, une compli-
stent avait formé un granu-
lome !!! La pose de stent
parfois cause ces lésions.
C’est le risque. Le résultat
était donc pire !
Je n’avais vraiment pas de
chance car je continuais
de siffler en respirant et
la bronche n’était toujours
pas élargie. ce qui me fati-
guait beaucoup pour tout
effort. Pour dissoudre un
granulome il faut procéder
à des lasers sous AG, des
fibroscopies à répétition.
Cela dura un an ! Un an de
souffrance, d’AG , de bloc
opératoire, de fibro de plus

36
en plus insupportables, sans
parler du stress constant. Le
rythme était effrayant quand
j’y repense. Mais j’étais en
mode « machine de guerre ».
J’étais tellement habituée à
me battre qu’inconsciem-
ment je continuais de faire
ces examens horribles de
façon rob ot is ée, avec l a
pression sévère des méde-
cins, hélas, examens qui ne
donnaient aucun résultat, si
ce n’est m’enfoncer dans une
profonde déprime. Le laser
ne venait pas à bout de ce
granulome et je n’en pouvais
plus. Je haïssais les hôpitaux
et ces examens douloureux.
Mes cordes vocales étaient
très abîmées. Il m’arrivait
de fuir au dernier moment
de l’hôpital tant je redoutais
cette invasion de fibroscope
à répétition. Je crois en avoir
eu près d’une cinquantaine.
Je fuguais ! De plus on me
faisait souvent des lavages
broncho-alvéolaires, c’est
de l’eau injectée dans les
poumons pour laver l’organe
pendant la fibroscopie, il n’y
a jamais aucune anesthé-
sie. Autant dire une sorte
de noyade. La femme qui
procédait à l’examen était
une « experte » me disait-on.
En effet experte sûrement
mais elle me giflait pendant
les fibroscopies parce que
je tremblais trop. J’étais au
bout nerveusement. Je savais
que cette noyade interne ne
durait jamais plus de dix
minutes mais ça paraissait
interminable. Sans parler des
hémorragies fréquentes... Il
m’arrivait de passer la nuit
en réanimation...
N’en pouvant plus, j’en parlais
à une amie qui m’adressa à
Paule. J’arrivais chez Paule,
a u re n d e z- vo u s , u n p e u
perplexe. Le magnétisme
était une méthode inconnue,
j’étais obligée d’être ration-
nelle car j’avais baigné toute
ma vie dans une médecine
qui se dit « unique » pour
guérir, soigner ma patholo-
gie. En 3 séances seulement
avec Paule, je ne sifflais plus
en respirant, je me sentais
enfin dégagée et je respi-
rais à pleins poumons. De
retour à l’hôpital les méde-
cins furent très étonnés que
mon granulome ait disparu
au scanner ! Mon souci était
réglé, permettant enfin à mes
alvéoles de fonctionner, et
augmentant progressivement
ma capacité respiratoire.
Et je n’ai plus eu de soucis
pulmonaires pendant les
neuf années qui suivirent. Ce
fut un déclic, et ma façon de
voir la vie évolua, les autres
médecines étaient donc
bonnes pour moi ? Après de
longues années de réflexion
et d’immersion totale dans
le monde hospitalier et de
médecine conventionnelle,
j’ai compris beaucoup de
choses, sur moi-même bien
sûr, avec l’aide de Paule,
mais aussi que mon corps
s’était fermé. Oui le corps est
capable de ne plus « entendre ».
Oui mon corps s’était fermé
à la violence et à l’agressivité
des soins, au fur et à mesure
de mes lasers, fibro. Mon
corps ne pouvait plus rece-
voir de soins « violents ». Les
lasers et tout ces soins inva-
sifs et douloureux m’avaient
rendue extrêmement trau-
matisée. Je ne savais pas
qu’on pouvait soigner « avec
douceur ». En arrivant chez
Paule, cette bonté naturelle
et cette chaleur humaine
qu’elle a eu à mon égard à
créé de nouveau une ouver-
ture de mon corps (je l’ai
compris après), il était prêt
enfin à réceptionner ce qu’on
allait lui accorder : « Le don
de Paule : de l’amour, de la
douceur, un soin profond
réparateur, de la bienveil-
lance » tout simplement. Un
contact physique. Le magné-
tisme, un regard, une écoute.
Voi l à c e q u e j ’ a i a p p r i s,
que notre âme est intime-
ment liée à notre chair, que
notre chair écoute, entend,
comprend, s’exprime. Il suffit
juste de commencer par la
bonté. Depuis 6 ans, j’ai un
rejet de mes poumons, ce qui
arrive hélas souvent avec une
greffe à un moment donné.
Mais je suis confiante. J’ai
connu 9 belles années sans
rejet et c’était fabuleux. J’ai
compris énormément de
choses sur les organes, leur
symbolique, sur le lien étroit
entre « le mal à dit » et la
maladie. Entre le corps et
l’esprit, le corps qui s’ex-
prime, s’ouvre ou se ferme,
que c’est intimement lié à
notre état d’esprit et à ce
que nous recevons en face.
Je reste convaincue que
des prouesses techniques
médicales sont fabuleuses,
la preuve en est avec mon
histoire, je suis en vie depuis
15 ans grâce à la transplanta-
tion d’organe, une prouesse
médicale, mais hélas abordée
trop souvent techniquement
et en ne tenant pas compte
d ’ u n t a s d e p a ra m è t re s
psychologiques du receveur.
De sa mise en condition,
et du suivi post greffe pas
encore assez au point dans
les hôpitaux. Nous sommes
très peu préparés à la greffe
« humainement ». C’est
regrettable. Récemment
une amie greffée, totalement
cartésienne comme moi, m’a
dit après sa seconde greffe
ratée : « Tu sais S., j’ai eu mon
rejet parce que je n’avais pas
dit au revoir à mon ancien
greffon, je ne voulais pas le
lâcher ». Depuis quelques
temps un ostéopathe est arri-
vé dans le centre ou je suis
suivie pour mon rejet, autant
dire une porte qui s’ouvre sur
une autre façon de travail-
ler. Nos corps ne sont plus
palpés, touchés, « écoutés »
depuis trop longtemps. Et
cet ostéopathe est vraiment
une bénédiction. Il aura fallu
que je patiente 43 ans pour
en voir un ! Autrefois on me
disait : « un ostéopathe ne
fera rien de mieux qu’un kiné ».
Or c’est totalement différent.
Et c’est très agréable, on a un
contact avec notre corps, pas
seulement avec des chiffres
37
 Actualités - Congrès
ou des machines. La muco-
viscidose et les maladies
incurables ne seront pas
vaincues seulement avec
de l’écoute et de la bonté,
Mais certaines pathologies
graves, incurables, comme
par exemple, la sclérose en
plaques, la maladie de Crohn,
sont des pathologies que
l’on peut accompagner avec
des médecines parallèles.
Cancers et maladies neurolo-
giques sont concernées aussi.
J ’ a i vé c u m o i m ê m e d e s
moments incroyables au
niveau de mes organes, que
ce soit les reins, le cœur, les
intestins (très réceptifs), les
poumons, la respiration…
Quand votre tension baisse
après la visite d’un ami, ou de
meilleurs résultats le lende-
main d’une bonne journée
de présence à l’hôpital ou
en réanimation, lorsque
j’étais dans un cadre positif
et bienveillant mon corps était
toujours en voie d’améliora-
tion. Cela est valable pour
toutes les maladies. Tous les
⩥ De nombreux témoignages viennent attester de la pertinence des solutions avancées
thérapeutiques lors de ce congrès.
38
êtres humains, combinés à des
technicités propres à chaque
thérapeute. Le Pr. Cabrol,
chirurgien transplanteur
décédé récemment, disait
si justement : « il faut aimer
les gens pour bien soigner,
c’est essentiel ». C’était un
homme à part. Dans tout mon
parcours de « patiente », la
chance de croiser des méde-
cins humains se faisait rare.
Mais j’ai eu aussi de bons
médecins, qui ont pu réaliser
avec moi des prouesses, des
guérisons formidables. « On
perd beaucoup de temps à
ne pas guérir… en ignorant
l’aspect psychologique d’un
patient ». Il est temps de
commencer à réinvestir la
bonté, la bienveillance et le
respect en médecine moderne
conventionnelle. En tout cas
moi j’y crois en vous voyant
tous présents ici. Et je ne
l’ai jamais autant cru qu’en
ayant Paule comme initiatrice,
comme praticienne, comme
énergie puissante. Merci à
elle, merci à vous de m’avoir
entendue. S. Novembre 2017 ».∎
Notes :
1. Voir le site http://www.ierpr.net/
2. Diplômes et certificats de Paule
Ryckembeusch : Certificat de Forma-
tion, Le Complément Alimentaire,
La-Royale (2015) - Certificat de Forma-
tion, Phytembryothérapie et Phytothé-
rapie, La-Royale (2014) - Certificat
de Formation, La Phytembryothé-
rapie, La-Royale (2014) - Diplôme
d’anatomie, École de formation
et d’évaluation anatomo-clinique
(EFEAC), Université Paris Descartes
(Paris, 2011/2012)- Attestation de
formation, Synthèse Homéo Phyto
Réflexothérapique, 2e cycle, Société
de Recherche en Bioénergétique -
Formation à la Profession de Heilprak-
tiker (Paris, 1995) - Attestation de
formation, Homéopathie - Biothéra-
pie, 1er cycle, Société de Recherche
en Bioénergétique - Formation à la
Profession de Heilpraktiker (Paris,
1994) - Diplôme de Heilpraktiker,
Privat-Institut Für Heilberufe, Akade-
mie Für Naturheilkunde, Heilpraktiker
Fachschule (Saarbrücken, 1994)-
Certificat de Capacité de Praticien de
Thérapeutiques Naturelles, Groupe-
ment National pour l’Organisation de
la Médecine Auxiliaire (Paris, 1991).
 ACTUELLEMENT
EN KIOSQUE
No
L'exploitation minière uve
des astéroïdes au
!

10 Exoplanètes
Que nos descendants pourraient coloniser
On a découvert de nouveaux mondes
dans les zones habitables !
Tau Ceti e, Kepler 438b, GJ 667C e,
Kepler 186f, Kapteyn b, Wolf 1061c...
Des super-Terres pouvant abriter la vie ?

Les dernières images

de la sonde Cassini
avant le plongeon final

Mars Découverte d'une atmosphère La Russie et les États-Unis

Pourra-t-on bientôt « brillante » d’eau sur une travailleront ensemble sur la
y habiter ? exoplanète pour la première fois ! première station lunaire !

Printed in UE - France : 6,90 euros - Belgique : 7,90 euros – Luxembourg : 7,3 euros – Suisse : 11 FS – Canada – 9,99 $can – Maroc : 70 MAD – Nelle Calédonie : 950 XPF – DOM/TOM : 7,30 euros
Publication trimestrielle
 Psychologie énergétique
La science du champ bioénergétique
© shutterstock_304687250

40
 MIEUX COMPRENDRE
LES THÉRAPIES ÉNERGÉTIQUES
ET LES DYNAMIQUES DE LA SANTÉ
Jean-Michel Gurret, psychothérapeute, fondateur de l’Institut Français de Psychologie Énergé-
tique Clinique (www.ifpec.org)
C omprendre la médecine et les thérapies
énergétiques ainsi que les dynamiques
de la santé nécessite de connaître la
science du soin bio-énergétique d’un point
de vue physique. C’est article est extrait d’un
entretien réalisé en 2016 entre Bob Schwarz,
directeur de l’ACEP (Association Américaine de
la Psychologie Énergétique) et Beverly Rubik,
une biophysicienne, qui fait de la recherche
clinique en laboratoire sur les soins énergé-
tiques depuis 1978 (voir encadré). L’intégralité
de cet article est disponible dans la formation
complète de l’ACEP traduite en français à cette
adresse : https://www.quantum-way.com/
la-science-des-soins-energetiques.
Le concept de « champ » en physique a été
apporté par des scientifiques qui observaient
des champs de maïs et de blé et qui ont réalisé
que les choses étaient organisées et déployées
d’une certaine façon dans ces champs, puis ils
ont transposé ce concept du champ de maïs à
une influence organisatrice invisible qui existe
dans tout l’espace. Par exemple, la notion de
« champ magnétique » est connue de tous. Si
vous disposez d’une barre aimantée, que vous
la recouvrez d’une feuille de papier et que vous
parsemez sur celle-ci des particules de fer, tout
de suite vous voyez apparaître les lignes du
champ magnétique. Donc un champ, c’est une
action à distance. La Terre possède un champ
magnétique dynamique. Il en est de même avec
notre corps. Nous avons tendance à penser à
la Terre comme à un grand aimant, mais en
fait le champ magnétique de la Terre fluctue
lentement, tout comme le champ dans et autour
de notre corps n’est vraiment jamais le même
d’un instant à l’autre : il a un comportement
dynamique régulier et peut passer d’un état à
un autre, tout particulièrement lorsque nous
sommes confrontés à des facteurs de stress et
que nous nous engageons dans une démarche
pour guérir nos troubles et nos maladies.
Une action à distance
Les champs produisent une action à distance.
Il s’agit là d’un concept vraiment holistique. On
ne peut pas réduire un champ bioénergétique,
ou tout autre champ, à une seule partie, donc
il s’agit d’un concept holistique et non pas
mécanique. Il est vraiment essentiel d’essayer
d’expliquer la médecine énergétique, dans
laquelle nous appliquons des énergies au
corps ou faisons des stimulations manuelles
de points d’acupuncture comme dans certaines
thérapies de la psychologie énergétique (TFT
ou EFT par exemple). C’est le point de départ
de cette approche qui interagit avec un champ
bioénergétique. Les champs énergétiques
qui sont dans et autour de tout organisme
vivant sont essentiels à la vie. Ces champs
sont constitués de champs électromagné-
tiques et peut-être aussi d’autres champs plus
subtils qui sont encore inconnus de la science
actuelle. Le champ bioénergétique est un
champ d’énergie, mais qui contient aussi de
l’information. Cette idée que l’énergie puisse
41
 Psychologie énergétique
La science du champ bioénergétique

Beverly Rubik
Beverly Rubik, PhD est la prési-
dente et la fondatrice de l’Insti-
tute for Frontier Science (Institut
pour la science à la frontière de
la médecine). C’est une véritable
scientifique qui possède une ouver-
ture d’esprit teintée d’un « scep-
ticisme sain ». Elle est l’auteure
de 90 articles de recherche et de
deux livres scientifiques, et elle
est l’éditrice de The Journal of
Alternative and Complementary
Medicine (la revue de la médecine
alternative et complémentaire) et
d’Integrative Medicine Insights
(Aperçus en Médecine Intégrative)
et de deux autres revues à comité
de lecture.

⩥ Beverly Rubik.

42
être imprégnée d’informations et qu’elle réside
à la fois dans le corps et autour de lui, est un
nouveau concept apporté à l’énergie. C’est un
champ de vie actif et organisant. Beverly Rubik
a dirigé une commission au sein des Instituts
américains de la santé (National Institutes of
Health) en 1994 où elle a porté son attention,
avec son équipe, sur la guérison manuelle et
la médecine énergétique. Ils ont réalisé que
nous avions besoin d’un nouveau concept. Il
existe de nombreux mots pour décrire cela : la
force de vie, la bioénergie, etc., qui proviennent
de différentes approches et thérapies ances-
trales, mais la plupart de ces dernières ont
été discréditées ou écartées par la science,
donc ils ont dû inventer le terme de « champ
bioénergétique » (« biofield » en anglais) et
ils l’ont mentionné et utilisé en 1995 dans un
livre intitulé «Alternative Medicine : Expanding
Medical Horizons» (« Médecine alternative :
élargir les horizons de la médecine »), qui fut
le premier rapport officiel sur la médecine
alternative et complémentaire publié par le
US Government Printing Office, l’organisme
officiel chargé de la diffusion des informations
gouvernementales.
Naissance du terme Biofield
À cette époque, il y a une vingtaine d’années,
il n’existait pas encore de bonnes bases de
données pour les recherches en bibliothèque,
donc ils ont dû ajouter ce terme aux titres de
sujets médicaux et à la Bibliothèque nationale
de médecine des États-Unis. Le terme « biofield »
(« champ bioénergétique ») est ainsi un terme
de recherche de sujet médical officiel. Bien sûr,
de nos jours, on peut aussi le rechercher sur
Google Scholar et sur de nombreuses autres
bases de données telles PubMed ou Science
Direct. En 1999, les Instituts américains de la
santé ont fait un appel à projet pour effectuer
des recherches dans le domaine de la science
du champ bioénergétique et des approches
thérapeutiques aux frontières de la médecine
(« frontier medicine » en anglais), et en 2002
ils ont accordé des subventions dans ces deux
domaines. Il y a beaucoup de concepts ances-
traux de la « force de vie » ou « bioénergie »
qui sont encore répandus aujourd’hui. Le terme
le plus couramment utilisé est le « chi », qui
vient de la médecine chinoise. Il y a aussi le
mot « prana », qui vient de la médecine ayur-
védique, le mot « ki » qui vient de la médecine
japonaise. Si l’on regarde toutes les cultures
« ancestrales », elles avaient toutes des termes
pour désigner cette « force de vie » ou cette
« bioénergie » insaisissable. Même aujourd’hui,
beaucoup d’approches complémentaires et
alternatives telles que l’homéopathie, l’ostéo-
pathie, la chiropraxie et plusieurs thérapies
du champ bioénergétique utilisent ce concept,
mais Bervely Rubik et sont équipe utilisent
le terme de « champ bioénergétique », car ils
ne voulaient pas adopter la perspective d’une
médecine ancestrale particulière. Le mot « champ
bioénergétique » est neutre en ce sens.
Il y a un historique des concepts de champs
dans la biologie et la médecine qu’il est impor-
tant de mentionner. Bien sûr, cela remonte à
la pensée orientale antique d’il y a environ
cinq mille ans, puis il y a eu le concept du
vitalisme dans la science autour de 1600, donc
aux tout premiers jours de la science, et cela
a été bouleversé lorsque les premiers compo-
sés chimiques organiques furent synthétisés
en laboratoire. Puis, il y a eu le concept des
champs morphogénétiques, c’est à dire des
champs de développement. En observant les
organismes se développer à partir d’un œuf
fertilisé, les embryologistes ont vu qu’il devait
y avoir des champs qui opéraient, orchestrant
le développement de ce jeune organisme.
Donc Alexander G. Gurwitsch et Hans Adolf
Eduard Driesch ont apporté ce terme à l’em-
bryologie en 1910. Puis, il y a eu la théorie
électrodynamique de la vie, apportée par Burr
et Northrop de l’Université de Yale autour de
1950, qui s’est vraiment développée à l’ombre
de la découverte de l’ADN, qui date aussi de la
même époque. Puis, à partir de 1950, il y a eu
un énorme boom dans la biologie moléculaire,
et plus récemment dans l’épigénétique, la façon
dont les facteurs environnementaux peuvent
contrôler l’expression des gènes.
Le biochamp : un vecteur d’informations
vitales
Les concepts de la biologie moderne sont en
fait nés dans la période comprise entre 1980 et
aujourd’hui, et Beverly Rubik fait partie d’une
douzaine de scientifiques dans le monde qui
étudient activement ce concept dans la biologie
et la biophysique, et qui l’ont aussi apporté
à la médecine. Les structures biologiques
émettent et absorbent de l’énergie. Le corps
émet un rayonnement infrarouge. Nous savons
tous cela. Si nous étions capables de voir le
rayonnement infrarouge, nous verrions que
nous luisons comme une lampe infrarouge. Le
corps est aussi une antenne capable de détecter
des niveaux d’énergie de très faible intensité.
En 2002, Beverly Rubik a publié un article sur
l’hypothèse du champ bioénergétique, selon
laquelle le champ bioénergétique fait partie
intégrante de l’organisme, ce qui peut être
vérifié scientifiquement. Il s’agit d’un champ
endogène émanant de notre être physique, et
constitué d’énergies électromagnétiques et
peut-être aussi d’énergies plus subtiles, qui
sont en lui et qui l’entourent et qui rayonnent
dans tout l’espace autour de nous. Le champ
43
 Psychologie énergétique
La science du champ bioénergétique
bioénergétique contient des informations
vitales et il est essentiel pour intégrer et
contrôler l’organisme. Beverly Rubik postule
qu’il régule la biochimie et la physiologie du
corps, et qu’il constitue le système originel de
bio-communication sans fil de la Nature, un
peu comme le téléphone mobile et la Wi-Fi.
Il est question ici du système originel, et elle
propose qu’il s’agisse là d’un pont qui relie le
corps à l’esprit : lorsque nous pensons ou que
nous changeons d’avis, l’énergie change et alors
le corps change lentement physiquement, au
niveau du sang et de la chair.
Il y a beaucoup de preuves indirectes qui vont
dans le sens de l’hypothèse du champ bioé-
nergétique. Par exemple, il y a de nombreuses
façons de stimuler les points d’acupuncture,
comme nous le savons fort bien. On peut les
stimuler à l’aide d’aiguilles, en y appliquant
de l’électricité, des aimants, de la lumière,
des ultrasons, une pression, comme avec le
« tapping », et nous avons de nombreuses
sortes de pratiques médicales alternatives
dans lesquelles de très petits stimuli énergé-
tiques, presque minuscules, sont appliqués au
corps et ont un effet thérapeutique, et nous ne
pourrions pas expliquer de telles approches
en ne recourant qu’au seul paradigme biomo-
léculaire dominant. Il n’y a tout simplement
aucun moyen d’expliquer comment les molé-
cules interagiraient directement avec quelque
chose comme le tapping ou l’application au
corps d’une énergie de faible intensité, donc il
fallait une interface pour expliquer la médecine
44
énergétique, et le champ bioénergétique. C’est
ce qui a été proposé par B. Rubik. « Je vois
le champ bioénergétique comme une onde
stationnaire dynamique et complexe au sein
du corps et autour de lui », explique t-elle.
Nous sommes déjà familier avec le concept
des ondes stationnaires grâce aux instruments
de musique, par exemple une clarinette. Une
onde stationnaire est créée lorsqu’on souffle
dans l’instrument. De même, lorsque la corde
d’un violon ou d’une guitare est pincée, une
onde stationnaire vibre et génère un son. Il n’y
a pas que des ondes stationnaires sonores. Il
existe aussi des ondes stationnaires électro-
magnétiques.
Ondes alpha et résonances de Schumann
Par exemple, la Terre a une chambre réso-
nante d’ondes stationnaires entre la surface
et la haute atmosphère, l’ionosphère, qui est
« jouée » ou mise en vibration par les orages
électriques, qui ont lieu partout sur Terre et
qui créent une onde stationnaire qui rebondit
entre la surface de la Terre et l’ionosphère,
créant ainsi des fréquences spécifiques, qui
sont appelées les « résonances de Schumann ».
Une des fréquences dominantes est 7,8 Hz,
soit 7,8 ondes par seconde, et il est assez
intéressant de noter que la fréquence 7,8 Hz
est proche du rythme alpha de notre cerveau,
qui se situe entre 8 Hz et 10 Hz. Autrement
dit, notre état de conscience au repos, lorsque
nous fermons les yeux et que nous entrons
dans un état de méditation tranquille, résonne
avec la fréquence de base de la planète Terre,
la fréquence de résonance de Schumann de 7,8 Hz.
Plusieurs scientifiques y voient plus qu’une
coïncidence. Il existe des ondes stationnaires
dans l’eau qui sont créées de façon mécanique,
par exemple par l’action d’un bâton qui remue
l’eau. Donc, nous pouvons penser à cette vibra-
tion dynamique en forme d’onde dans notre
corps et tout autour de nous comme étant le
champ bioénergétique. Une partie est d’ordre
mécanique, une partie d’ordre électromagné-
tique et une autre d’ordre acoustique, mais
l’essentiel est d’ordre électromagnétique.
Ce que prédisait principalement l’hypothèse
du champ bioénergétique était que si nous
pouvions modifier ce champ, nous pourrions
modifier la physiologie et la chimie et amener
ainsi le corps-esprit à un nouvel état stable.
Et c’est ce qui se passe avec la médecine
énergétique : nous avons une énergie qui est
apportée au corps, que ce soit par les stimu-
lations digitales ou par l’application externe
d’une énergie, comme avec la luminothérapie
ou la thérapie sonore. Nous modifions ainsi
le champ bioénergétique, qui modifie à son
tour la chimie et la physiologie du corps.
Le champ bioénergétique peut être modifié
aux différents niveaux d’organisation dans
le système vivant, des gènes, aux molécules,
aux cellules, aux organes, jusqu’aux systèmes
en nous, de telle sorte qu’il évolue comme un
tout harmonieux vers un nouvel état stable. Il
y a aussi d’autres méthodes, très nombreuses,
telles que le toucher thérapeutique, le Reiki,
les soins guérisseurs par l’imposition des
mains, le Qi Gong médical, la projection de
chi par un praticien, même à distance, et il y
en a bien d’autres encore, qui rentrent dans
cette catégorie.
Qu’est-ce qui contrôle le champ bioéner-
gétique ?
C’est l’esprit qui contrôle le champ bioéner-
gétique. Notre intention, notre conscience,
nos émotions peuvent modifier le champ
bioénergétique, et cela, c’est aussi vieux que
la médecine orientale, vieille de 5000 ans, le
principe qui dit que là où va l’esprit, s’écoule
le chi (ou l’énergie, ou le champ bioénergé-
tique), et le sang suit le chi. Autrement dit,
c’est l’esprit qui bouge en premier. Il effectue
les changements rapides. L’énergie suit. Elle
est un peu moins rapide, mais tout de même
très rapide, et puis le sang et la chair suivent,
effectuant les changements qui vont nourrir
et guérir le corps. Comme ces derniers sont
denses, cette phase s’effectue plus lente-
ment. Par conséquent, les changements au
niveau de notre conscience affectent le champ
bioénergétique. Nous pouvons, par exemple,
avoir l’intention d’envoyer de l’énergie à une
personne malade pour l’aider. Le simple fait
de penser à un animal de compagnie ou à
une personne malade et de penser au fait de
poser la main dessus pour le ou la réconforter
accroît la lumière émise par nos mains. Ceci
a été démontré scientifiquement. De même,
lorsque nous méditons, davantage de lumière
est émise par le haut de notre tête et par la
paume de nos mains. Il y a cent à mille fois
plus de lumière qui émane du corps dans ce
cas-là. La science a montré que l’esprit affecte
l’énergie qu’émet le corps.
Dans son laboratoire, B. Rubik et ses colla-
borateurs ont cherché comment mesurer le
champ bioénergétique et comment étudier ses
modifications lors des thérapies énergétiques.
Il existe différentes techniques pour mesurer
le champ bioénergétique. Par exemple, il y a
la caméra GDV (en anglais : Gas Discharge
Visualization camera) pour visualiser la
décharge gazeuse et la caméra Bio-Well. Ces
deux formes d’électrophotographie ont été
inventées en Russie, et. B. Rubik a développé un
test de culture bactérienne pour les thérapies
du champ bioénergétique. Ce test lui permet
d’observer les changements dans le dévelop-
pement des bactéries suite à l’application de
la thérapie du champ bioénergétique à ces
cultures et d’observer des changements dans
leur développement. C’est un exemple qui
montre de façon très nette que ces approches
vont bien au-delà des effets placébo et qu’elles
peuvent affecter des cultures lorsque nous y
imposons les mains. Il y a aussi la technique qui
consiste à compter les particules de lumière,
les biophotons, qui émanent des organismes.
Enfin, il y a la technique qui consiste à mesu-
rer la conductivité des méridiens d’acupu-
ncture : au niveau des points d’acupuncture
des méridiens on mesure l’électricité qui
y circule suite à des changements dans le
champ bioénergétique. Au début des années
2000, les Instituts américains de la santé ont
accordé une bourse à B. Rubik pour étudier
les approches thérapeutiques aux frontières
de la médecine et le champ bioénergétique,
et plus précisément l’influence que pouvait
avoir le Reiki et d’autres thérapies du champ
bioénergétique sur des cultures de bactéries.
Elle a apporté des preuves claires et objectives
que les thérapies du champ bioénergétique
ont un effet bien au-delà de celui d’un placébo.
Mesure du champ bioénergétique par
électrographie
La mesure du champ bioénergétique par élec-
trographie à l’aide d’une caméra GDV vient de
Russie et a été développée par le Dr. Konstantin
Korotkov, un professeur de physique à St-Pé-
tersbourg. L’électrophotographie est fondée sur
45
 Psychologie énergétique
La science du champ bioénergétique
le concept de Kirlian, qui consiste à charger une
plaque. Le doigt est mis sur cette plaque et une
émission de lumière induite « en couronne » se
forme autour des doigts, et cette lumière entre
dans la boîte et est mesurée par un détecteur
à transfert de charge, qui mesure des lumières
de très basse intensité et les signaux provenant
de celui-ci sont traités par un ordinateur. Les
lumières sont analysées par un logiciel, et nous
obtenons une mesure quantitative de l’aspect
du champ bioénergétique et, en même temps,
de certains des états intérieurs de notre être.
Puis nous voyons les motifs de la lumière qui
émane de chacun des doigts qui sont colorés
par l’ordinateur, et la qualité de ces motifs de
lumière, de ces cercles de lumière provenant
du bout de chaque doigt, est analysée par un
logiciel, qui détermine la surface de la lumière
émise, son éclat, sa brillance, sa fractalité, le
degré de perfection ducercle qu’elle forme.
Cela permet une analyse plus profonde. Les
Russes et les Allemands ont étudié de façon
empirique les différents doigts et comment
l’émission de lumière à partir de ces doigts
est liée à différents organes et tissus du corps.
Par exemple, la partie autour de l’index qui se
situerait à 2 h sur une horloge à gauche et à
droite correspond à la thyroïde, et nous pour-
rions savoir en regardant le motif de lumière
de ce secteur particulier si la personne a une
thyroïde hyperactive, hypoactive ou normale.
C’est de cette façon, qu’un champ bioénergé-
tique composite est constitué à partir de tous ces
dix doigts. Vous pouvez voir avec l’illustration
reproduite ici l’image du champ bioénergétique
obtenue grâce au GDV.
46
En allant plus loin, nous pouvons aussi calcu-
ler l’énergie relative dans les divers organes
et tissus à partir de la main droite et de la
main gauche, comme on le voit ici sur le
diagramme des organes, et aussi effectuer
d’autres analyses. Donc ici, nous avons un
exemple du champ bioénergétique GDV d’un
homme normal et en bonne santé. Ce qui
caractérise ce champ d’énergie, c’est qu’il est
complet, serré et qu’il luit autour du corps
tout entier sans interruption majeure. Il y
a de petites variations, qui sont vraiment
du domaine de la signature énergétique
individuelle de cette personne précise. Ces
variations peuvent fluctuer au fil du temps,
car le champ bioénergétique est dynamique
et non pas statique.
Voici un exemple qui montre le champ bioé-
nergétique d’une même personne, un homme
de 35 ans, durant différents jours. Ce n’est
pas quelqu’un de dépressif, mais qui passe
par des fluctuations d’humeur normales au fil
des jours. À gauche, vous pouvez voir un jour
d’humeur normale, un jour de bonne santé
où tout va bien, et puis à droite un autre jour
lorsque les choses ne vont pas si bien que ça
et que la personne est légèrement déprimée.
Vous voyez un motif similaire, mais le champ
énergétique s’est rétréci. Lorsqu’on se sent
déprimé, le champ bioénergétique ressemble
à cela : il est plus faible et moins développé.
Si on observe une personne qui apprend le
yoga, qui vient de commencer à pratiquer...
Le champ bioénergétique des personnes qui
ne sont pas bien régulées énergétiquement
47
 Psychologie énergétique
La science du champ bioénergétique
paraît souvent assez chaotique, comme on
le voit ici sur la gauche. Et après avoir fait
du yoga, pendant juste une heure, le champ
bioénergétique s’est étendu et rempli et a
bien meilleur aspect. Mais si on compare
cela à une personne qui pratique le yoga
depuis très longtemps, depuis 20 ans par
exemple, avant même qu’elle ait fait du
yoga aujourd’hui, le champ bioénergétique
a déjà l’air plutôt bien. Il est bien rempli et
luit dans tout l’organisme, donc un cours de
yoga de plus ne change pas grand-chose chez
un yogi expérimenté, cela ne changera que
très peu son champ bioénergétique. Donc
lorsqu’une personne est bien régulée, le
champ bioénergétique est tout simplement
en meilleure forme et ne bouge pas beaucoup.
Il résiste mieux aux facteurs de stress, aux
changements de l’environnement externe,
et alors une pratique de plus, que ce soit en
psychologie énergétique, en yoga ou en qi
gong, ne va pas beaucoup changer le champ
bioénergétique. Cette personne est déjà « au
top », pour ainsi dire, elle a déjà une bonne
régulation d’énergie, et cela se voit dans le
champ bioénergétique.
Lors de l’étude qu’elle a réalisée sur le yoga,
Berverly Rubik a constaté des cercles de
lumière plus parfaits émis par le bout des
doigts après environ une heure de yoga,
et elle a trouvé un meilleur équilibre entre
la droite et la gauche chez ces pratiquants.
Elle a aussi remarqué que lorsque le champ
bioénergétique est plus lisse et plus fort,
cela correspond à une meilleure régulation
de l’énergie suite à la pratique du yoga.
Elle a vu que les débutants montraient une
amélioration plus forte, mais que chez les
pratiquants expérimentés qui avaient prati-
qué plus de deux ans, il y avait très peu de
changement, car ils étaient déjà bien régulés,
avec une configuration du champ bioéner-
gétique idéale, pour ainsi dire. Comment les
thérapies énergétiques fonctionnent-elles ?
« Je crois qu’elles affectent d’abord le champ
bioénergétique. Elles lui donnent un petit coup
de pouce. Elles le poussent vers un nouvel
état stable. Et si nous faisons cela encore et
encore, grâce à une pratique régulière, nous
finissons par changer le champ bioénergétique
de façon permanente. On peut le renforcer,
ce qui rendra la personne plus stable et plus
résistante à la maladie et aux agressions de
l’environnement, car le champ bioénergé-
tique sera plus stable et plus uniforme. Donc
nous verrons une régulation physiologique
améliorée, une résistance au stress et une
résistance à la maladie, et lorsqu’on change
le champ bioénergétique, on génère une
nouvelle homéodynamie », explique t-elle.
48
L’homéodynamie en remplacement de
l’homéostasie
L’homéodynamie, c’est le comportement
dynamique et créatif des organismes à leur
état stable. Elle remplace l’ancien terme, l’ho-
méostasie, qui est encore très utilisé, mais qui
est un vieux concept mécaniste qui devrait être
abandonné. Il renvoie à des comportements tels
que celui du thermostat. Donc un thermostat
régule la température d’une pièce. Si la pièce
est trop froide, le thermostat se déclenche
et la pièce se réchauffe. Si la pièce est trop
chaude, le thermostat s’éteint et la pièce se
refroidit jusqu’à atteindre la température que
vous souhaitiez. Il s’agit là de maintenir un
état stable spécifique et plutôt rigide, mais ce
n’est pas ainsi que la vie fonctionne, car la vie
est dans un état dynamique et nous sommes
constamment en train d’intégrer de nouvelles
informations, et lorsque nous faisons cela,
nous changeons le champ bioénergétique et
nous changeons notre physiologie et notre
biochimie et nous allons encore vers un autre
état stable. B. Rubik propose que c’est le champ
bioénergétique qui est responsable de l’homéo-
dynamie. C’est un de ses régulateurs ultimes,
car il agit comme un super régulateur de toute
la physiologie et la biochimie du corps, et il
fait cela en agissant à de nombreux niveaux
au sein de l’organisme, depuis les niveaux
génétique et moléculaire jusqu’au niveau des
cellules, des organes et des systèmes. Il est
certain que des changements dans l’homéo-
dynamie se produisent en permanence, car il
y a des changements dans l’environnement, il
y a les maladies et les troubles qui nous sont
transmis. Nous sommes de plus bombardés
par la pollution électrique. Nous avons aussi
des thérapies énergétiques que nous utilisons
pour amener notre champ bioénergétique à
encore un autre nouvel état stable et, avec cela,
la physiologie change et nous finissons par
avoir une nouvelle structure et de nouvelles
dynamiques biochimiques.
Nous devons considérer le fait qu’une fois
perturbé ou malade, l’organisme ne retourne
jamais à son état stable initial. Nous apprenons
et nous passons encore à un autre niveau, et
c’est cela que nous dénommons le processus
d’homéodynamie. Autrement dit, nous répon-
dons de façon créative à des stimuli qui nous
perturbent en développant de nouveaux modes
dynamiques qui intègrent cette information,
et nous devenons plus forts et plus résilients,
capables de résister encore mieux aux épreuves
de la vie. Par exemple, si vous vous cassez le
bras, il va guérir, bien évidemment. Cela pren-
dra du temps et le nouvel os qui sera créé sera
en fait plus épais que l’ancien. Autrement dit,
le nouvel os sera plus résilient, et la prochaine
fois que vous ferez la même activité que lorsque
vous vous êtes cassé l’os la première fois, il ne
cassera plus, car il est passé à une nouvelle
homéodynamie. Un autre terme pour désigner
cela est celui de « guérison réorganisationnelle »,
introduit par le Dr. Donny Epstein : l’organisme,
qui a été perturbé, s’engage dans la réparation
et puis passe par un processus de réorgani-
sation totale, une nouvelle organisation des
dynamiques. Berverly Rubik propose donc
de vraiment écarter ce mot « homéostasie »,
car il n’est pas assez riche pour expliquer les
états d’intégration créative que comprend la
guérison.
La maladie est une perturbation énergé-
tique
Du point de vue du champ bioénergétique, la
maladie est une perturbation énergétique au
49
 Psychologie énergétique
La science du champ bioénergétique
sein du champ bioénergétique qui se somatise
de façon chronique et qui se manifeste dans la
chair et dans le sang. Nous voyons alors cela
comme une maladie, mais on pourrait détecter
une perturbation énergétique à l’avance et
même prédire la probabilité d’une maladie,
surtout si cette personne continue de générer
ce même motif au sein du champ bioénergé-
tique. Donc, la science du champ bioénergé-
tique pourrait nous permettre de détecter
des maladies, ou une tendance à la maladie,
avant qu’elles ne se manifestent physiquement
et nous permettre de ramener l’organisme à
un nouvel état stable de santé et de guérison.
De même, à partir du champ bioénergétique,
nous pouvons voir des déficits en énergie, et
c’est un problème, puisque nous avons besoin
d’énergie pour guérir. Nous pouvons voir les
blocages d’énergie, ou ce qu’on pourrait appeler
les « congestions d’énergie », ou une circulation
d’énergie insuffisante aussi, ou, franchement,
tout simplement le fait d’être déconnecté de la
source d’énergie vitale universelle. Les états
d’esprit tels que la dépression et l’anxiété
peuvent produire cet état, au moins de façon
temporaire, dans lequel nous nous sentons
déconnectés, mais nous pouvons, bien sûr, nous
reconnecter et aider les flux d’énergie dans nos
systèmes. Idéalement, la dynamique physiolo-
gique d’un organisme serait caractérisée par
la cohérence, mais pas une cohérence parfaite.
Si votre cœur battait avec la régularité d’une
horloge, cela ne serait pas en fait un cœur en
bonne santé. Par contre, un cœur qui battrait
50
de façon cohérente, en particulier en suivant
le rythme de la respiration, avec un tout petit
peu de chaos, par exemple, donne lieu à ce que
nous appelons la « variabilité de la fréquence
cardiaque ». Si on a un taux assez élevé de
variabilité de fréquence cardiaque, alors on
a là une dynamique de santé.
Tout d’abord, qu’est-ce que la cohérence
dans le champ bioénergétique ? Nous parlons
de cohérence des fréquences ou des ondes
lorsqu’il y a une oscillation régulière dans le
temps, donc ce genre d’oscillation homogène
où les choses vibrent en phase. Et le contraire
de cela, c’est l’incohérence, comme on peut le
voir en bas de ce diagramme. Nous pouvons
avoir des moments de cohérence, puis nous en
sortons, puis nous nous engageons encore dans
une autre dynamique, donc nous changeons
constamment. Il n’y a pas de régularité dans
les variations de cette courbe, et ça, c’est l’inco-
hérence. Beaucoup d’entre nous, qui sommes
dans un état énergétique normal mais déré-
gulé, montrons une incohérence. Par exemple,
dans un tachogramme du cœur, la courbe de
la fréquence cardiaque en fonction du temps
peut ressembler à cela. Ce n’est pas une courbe
parfaite. Il n’y a aucune coordination avec la
respiration, et le cœur s’emballe lorsque nous
pensons à une certaine chose, puis ralentit
lorsque nous pensons à autre chose, et il s’agit
là d’une personne normale, bien que dérégulée.
Elle aura un tel tachogramme de la fréquence
cardiaque en fonction du temps. Mais pour une
personne qui a une pratique liée à l’énergie ou
une pratique du corps-esprit, tel que le yoga
ou le qi gong, le tachogramme du cœur peut
ressembler à cela, où vous voyez une régula-
rité impressionnante. La fréquence cardiaque
s’élève à chaque inspiration et baisse à chaque
expiration, et vous voyez ce schéma d’environ 8
à 10 respirations par minute durant lesquelles
la fréquence cardiaque monte et descend et
montre un peu de chaos, elle montre un tout
petit peu d’irrégularité. C’est signe de santé, car
il s’agit là de la capacité du corps à être résilient
afin de passer à un nouveau mode dynamique.
Cela montre une physiologie cohérente avec
un petit peu de chaos, comme on le voit ici
sur le tachogramme du cœur. Il s’agit de la
courbe idéale dans le champ bioénergétique ;
dans la respiration et l’activité de la fréquence
cardiaque et dans le cerveau aussi.
51
 Psychologie énergétique
La science du champ bioénergétique

La connectivité énergétique : la cohérence et l’environnement du champ

planétaire
Dans le cadre du prochain Congrès Européen de la Psychologie Énergétique, Rollin Mac Craty,
directeur de la recherche au sein de l’institut HeartMath tiendra une conférence pleinière sur
la Global Coherence Initiative (GCI), ou « initiative de cohérence planétaire », qui étudie les
interactions entre l’humanité et les champs énergétiques de la Terre. Un aspect important
de la GCI est le Global Coherence Monitoring System, un dispositif de surveillance de la cohé-
rence planétaire, conçu pour mesurer les résonances dans les champs magnétiques générés
par la Terre et par l’ionosphère. Un ensemble conséquent de recherches scientifiques suggère
que l’activité géomagnétique de la Terre influe sur notre physiologie, sur notre psychologie
et sur notre comportement. Il vous sera présenté des exemples de recherches effectuées en
laboratoires qui confirment que lorsqu’un individu est dans un état de cohérence cardiaque,
son cœur émet dans l’environnement un signal électromagnétique plus cohérent, qui peut
être détecté par les animaux ou par le système nerveux de personnes se trouvant à proxi-
mité. Vous découvrirez aussi les nouvelles données montrant les corrélations entre l’activité
du système nerveux humain et les rythmes au sein des champs solaires, géomagnétiques
et ionosphériques, qui suggèrent que les êtres humains sont bien plus connectés entre eux
et avec le champ magnétique de la Terre qu’on ne l’avait imaginé jusque-là.

L’institut HeartMath est un centre de recherche basé aux Etats-Unis qui se consacre principa-
lement à l’étude de la connexion cœur cerveau. Il enseigne également à l’université Florida
Atlantic. Psychophysiologue de formation, Rollin Mac Craty s’intéresse entre autres à l’étude
de la physiologie de l’émotion, avec un intérêt particulier pour les mécanismes par lesquels
les émotions influencent les processus cognitifs, les comportements, la santé. Son champ de
recherche porte également sur l’interconnectivité entre les êtres humains au niveau planétaire
et les systèmes énergétiques de la Terre. Certaines de ses découvertes ont été appliquées pour
développer des outils et des technologies visant à optimiser la santé, la performance et la
qualité de vie des individus ou au sein des organisations. Le Dr Mac Craty a été responsable
de recherche dans de nombreuses études de laboratoire relatives aux effets des émotions
sur la connexion entre le cœur et le cerveau et sur la fonction des systèmes autonomes -
cardiovasculaire, hormonal et immunitaire -. Il a assuré une fonction similaire dans le cadre
d’études de terrain menées sur les effets des émotions positives et leur incidence particulière
sur le rythme cardiaque, dans des environnements éducatifs, ou organisationnels, et auprès
de diverses populations cliniques.
Renseignements et inscriptions pour le Congrès Européen de la Psychologie Énergétique :
https://www.psychologie-energetique.com/fr/

Relation entre l’EFT, la TFT et le champs
bio-énergétique
Les médecins traditionnels chinois ont décrit,
il y a plus de 5000 ans, un système des 12
méridiens principaux qui parcourent le corps,
devant et derrière. Plusieurs des points d’en-
trée ou de sortie de ces méridiens se situent
au niveau des doigts et des orteils. Il est inté-
ressant de noter que les points d’acupuncture
eux-mêmes sont parcourus par beaucoup de
bioélectricité. Dans le diagramme reproduit
ici, nous voyons une carte de répartition des
potentiels électriques autour de ces points
d’acupuncture qui ressemble au pic d’une
montagne. Le point d’acupuncture lui-même a
la conductivité électrique la plus élevée, et cette
conductivité tombe à mesure qu’on s’éloigne
du point. Donc ces points d’acupuncture sont
perçus comme étant des portails par lesquels
l’énergie peut entrer et sortir du champ bio-
énergétique, ou du moins de la partie du champ
bioénergétique que constitue le système des
méridiens d’acupuncture, et bien sûr la stimu-
lation manuelle est essentiellement effectuée
au niveau de ces points d’acupuncture clés.
Et maintenant, qu’en est-il de la stimulation
thérapeutique de ces points d’acupuncture ?
Que savons-nous ? Nous savons qu’il existe
plusieurs façons différentes de stimuler les
points d’acupuncture pour que l’énergie circule
mieux. Par exemple, il y a l’introduction d’ai-
guilles, ce qui est classique en acupuncture,
l’application de lumière (Couleur Lumière
Thérapie ou colorpuncture en anglais), dans
laquelle la lumière colorée est utilisée ou
l’acupuncture au laser, dans laquelle un laser
rouge ou infrarouge est appliqué sur les points
d’acupuncture. L’application d’électricité sur
les points d’acupuncture s’appelle l’électro-

52
acupuncture. L’application de chaleur fait aussi
partie de la médecine orientale classique. Cela
s’appelle la moxibustion. La pose d’aimants
sur les points d’acupuncture est appelée
magnéto-acupuncture.
Des expériences sur l’acupuncture en laboratoire
et en clinique utilisent parfois les ultrasons, car
on peut savoir très précisément quand on intro-
duit le signal « marche » et « arrêt » et on peut
vraiment étudier la cinétique de l’acupunc-
ture. Enfin, bien sûr, la pression mécanique par
palpation, l’application de pression, le tapping
ou le massage des points d’acupuncture sont
rassemblés sous le terme « acupression ».
Donc en fait, les thérapies par le tapping (TFT,
EFT) sont une forme d’acupression effectuée
sur les points d’acupuncture. Que savons-nous
des effets de l’acupression sur le champ bioé-
nergétique ? Il y a quelques années, Berverly
53
 Psychologie énergétique
La science du champ bioénergétique

Rubik a mené une étude pilote sur ce sujet,

en posant la question de recherche suivante :
pouvons-nous mesurer un changement dans
le champ bioénergétique d’un sujet humain
suite à de l’acupression ? En fait, elle n’a pas
étudié le tapping, mais plutôt la pression et
le massage des points d’acupuncture, ce qui
est une forme d’acupression classique, étant
donné qu’elle a été utilisée pendant plusieurs
milliers d’années. Son protocole de recherche
a testé l’auto-acupression bilatérale. Elle a
enseigné l’acupression à cinq individus et
a utilisé 10 points d’acupuncture clés, et a
comparé cette pratique à la prise orale d’un
placébo, d’une gélule de cellulose inerte. Ces
points sont : 36 Estomac, 11 Gros Intestin, 4
Gros Intestin, 3 Foie, 40 Vessie, 34 Vésicule
Biliaire, 7 Poumon, 7 Cœur, 6 Rate, et 1 Rein.
Ce sont des points de régulation qui sont bien
connus dans le système des méridiens d’acu-
puncture. Ils répondent bien à la pression. B.
Rubik et son équipe souhaitaient mesurer le
champ bioénergétique en utilisant la méthode
de l’électrophotographie décrite auparavant, ⩥ La caméra Bio-Well.
avant et après l’acupression, et aussi avant
et après la prise du placébo, de la gélule de
cellulose, un autre jour. Une autre version de la
caméra GDV appelée la caméra Bio-Well a été placébos, et le fait de croire que quelque chose
utilisée. Elle prend aussi des électrophotogra- pourrait se passer change l’esprit, induisant des
phies du champ bioénergétique, mais c’est un changements dans le champ bioénergétique.
système plus simple et plus facile d’utilisation Donc l’image du milieu post-placébo, montre
que la caméra GDV. Les chercheurs ont fait des que le champ énergétique s’est effectivement
mesures au départ, avant l’intervention, puis amélioré. Sur la droite, on observe la photo
20 minutes après avoir donné le placébo et du même doigt après l’acupression, qui s’est
aussi 20 minutes après la séance d’acupression, bien améliorée par rapport à la mesure de
afin de laisser l’énergie se stabiliser après le départ, et s’est aussi améliorée par rapport au
tapping. placébo (l’image du milieu). Donc l’acupres-
sion a mieux fonctionné que le placébo, mais
La caméra Bio-Well ressemble à une toute le placébo a aussi montré son efficacité, et il
petite boîte d’environ 12 cm. Elle est de forme faudrait qu’on reconnaisse que l’auto-guérison
cubique, avec un trou recouvert d’un capuchon est probablement la seule guérison qui peut
dans lequel on insère le doigt. Là encore, on avoir lieu, et que nous pouvons l’améliorer
insère un doigt à la fois dans cette boîte, qui est avec des thérapies énergétiques et également
raccordée à un ordinateur à l’aide d’un câble d’autres approches dans un système de soins
USB. L’appareil est alimenté par le câble USB, intégratifs. Si l’on regarde plus attentivement
et il y a un logiciel en ligne qui permet de récol- le champ bioénergétique composite issu des
ter les données afin de les analyser. La figure données du Bio-Well, l’image de départ conte-
présentée dans cet article montre les résultats nait beaucoup de vides dus à une dérégulation.
pour une femme âgée de 26 ans qui souffre de Il y a eu des améliorations après la prise du
douleurs chroniques et de dépression causée placébo, mais après l’acupression, ces vides
par cette douleur. Au départ, le majeur droit ont été comblés de façon significative et il y
ne montrait pas un cercle de lumière parfait, a eu une augmentation de l’énergie de 21 %
que l’on peut observer sur la gauche, avec par rapport aux mesures de référence, donc
des motifs irréguliers. L’analyse par secteur il y avait plus d’énergie qui circulait dans le
montre certaines parties du système qui sont champ bioénergétique.
inactives ou sous-énergisées, tel que le système
immunitaire, par exemple, la vésicule biliaire Le tapping réorganise aussi l’alignement
et le système respiratoire. des chakras

Après la prise du placébo, il y a en fait eu une Ce logiciel permet aussi de regarder les chakras,
amélioration dans le champ bioénergétique. qui sont les centres d’énergie principaux qui
Il est certain qu’il y a des effets associés aux se trouvent sur la ligne de milieu du corps. La

54
mesure de référence indiquait que les chakras
étaient dans un certain état de désordre. Après
le placébo, il y a eu une amélioration dans
l’équilibre droite-gauche, et après l’acupres-
sion, il y a eu la plus forte amélioration : une
amélioration de 46 % dans l’équilibre droite-
gauche a pu être constatée dans cette analyse
de l’équilibre des chakras faite par le logiciel
Bio-Well. Le logiciel permet encore d’autres
analyses. Sur la figure, nous observons que
la mesure de référence est la barre orange, la
mesure après le placébo est la barre mauve et
la mesure après l’acupression est la barre verte.
Dans le graphique nous mesurons le stress.
Comme vous pouvez le voir, le niveau de stress
et d’anxiété était considérable au départ. Il a
un peu baissé après le placébo, la barre mauve,
puis il est descendu à un niveau normal après
l’acupression. Le niveau d’énergie est passé de
47 à 52 après le placébo et est monté jusqu’à 57
après l’acupression. L’équilibre droite-gauche
s’est aussi amélioré. Il est passé de 91 à 98
après le placébo et est monté un peu plus,
jusqu’à 98,98 après l’acupression. L’équilibre
des organes est passé de 80,47 à environ
81,21 après le placébo et est monté jusqu’à
86,2 après l’acupression. Nous constatons
une amélioration dans tous ces domaines.
Une amélioration plus forte a été obtenue en
effectuant de l’acupression sur ces dix points
d’acupression majeurs. Voici donc des preuves
indirectes montrant que le tapping, qui est vrai-
ment une forme d’acupression, une stimulation
mécanique des points d’acupuncture, interagit
probablement avec le champ bioénergétique, en
améliorant la circulation d’énergie, la quantité
d’énergie circulant dans ces méridiens et en
régulant mieux l’énergie dans son ensemble.
Berverly Rubik a également observé un résultat
similaire avec la distribution d’énergie dans
les systèmes d’organes, bien que cela soit plus
difficile à voir, mais il y a davantage d’énergie
qui circule à tous les niveaux, dans tous les
organes et les tissus, après l’acupression, plus
qu’après un placébo et un meilleur équilibre
droite-gauche, qui sont des indicateurs impor-
tants de la régulation de l’énergie. Nous savons
désormais, grâce à l’observation des personnes
qui sont dans un grand état de bien-être ou
de personnes qui pratiquent des approches
corps-esprit qui sont dans des états de régu-
lation supérieurs, qu’une meilleure régulation
de l’énergie est associée à une santé et un
bien-être améliorés.
Le rôle du bout des doigts dans le tapping
ou l’acupression
Dans ses recherches Beverly Rubik a trouvé
que le bout des doigts est la partie du corps
physique qui émet probablement le plus
d’énergie. C’est un fait bien établi en électro-
magnétique et en physique que les bords des
objets ont un champ électromagnétique plus
élevé, comme par exemple les coins d’un objet
métallique, ou la pointe d’une pyramide. Nous
utilisons ce concept dans les paratonnerres,
pour que des décharges puissent avoir lieu,
donc le bout des doigts, et surtout ceux de
l’index et du majeur, qui sont connus comme
les « doigts épée » en qi gong. Les maîtres de qi
gong utilisent souvent ces doigts pour envoyer
de l’énergie à des patients, à des personnes,
55
 Psychologie énergétique
La science du champ bioénergétique

56
ou à autre chose. Les bouts de nos doigts
émettent de l’énergie, en fait, ils émettent une
énergie plus forte.

Voici ce que nous voyons avec le GDV lorsque

nous regardons la lumière émise par le bout
des doigts lors d’une séance de guérison
énergétique, à gauche, comparé à l’état de
repos, à droite. Nous voyons davantage de
lumière émaner du bout des doigts lorsque la
personne a l’intention d’envoyer de l’énergie,
comme on le voit à gauche. On peut voir une
lumière blanche plus vive émaner du bout des
doigts et même des étincelles de lumière plus
longues, comparées à celles sur la droite, qui
montre l’état au repos. Donc les caméras GDV
et Bio-Well nous aident à visualiser l’énergie
provenant du corps humain qui pourrait être
associée au fait de soigner par l’énergie.∎

57
 Psychologie énergétique
La science du champ bioénergétique

L’IFPEC, une association et une école française de formation à l’EFT et à la

psychologie énergétique clinique
L’IFPEC regroupe à la fois une association loi 1901 (Institut Français de Psychologie Énergétique
Clinique) et une école de formation continue de professionnels de la santé mentale (ou en
reconversion) aux outils issus de la psychologie énergétique clinique tel que l’EFT (Emotional
Freedom Techniques), le TFT (Thought Field Therapy ou Thérapie du Champ Mental), Matrix
Reimprinting, etc. IFPEC Formations (Institut Français de Psychothérapie Émotionnelle et
Cognitive développe l’utilisation de ces techniques dans un modèle du patient intégratif, basé
sur le socle des Thérapies Cognitivo-Comportementales (TCC) et enrichi par les apports de la
psycho-dynamique et de la systémique. La spécificité de l’IFPEC est de réunir des formateurs
qui sont des professionnels de la santé mentale (psychothérapeutes inscrits sur les listes Adeli,
psychologues, médecins, etc.) ainsi que des professionnels reconnus dans leurs spécialités.
Nos formateurs ont effectué des cursus en présentiel et se sont confrontés aux évaluations
et supervisions de leur pratique par leurs pairs. Ils vous garantissent ainsi un enseignement
basé sur des fondations solides et des références crédibles en matière de psychothérapie.
Notre enseignement est basé sur le socle des recherches scientifiques et les manuels qui ont
été validés par l’APA (Association des Psychologues Américains) ainsi que l’ACEP qui est à
l’origine de la formation en ligne dont est extrait cet article. L’IFPEC a également pour but
d’assurer une certification des compétences professionnelles en psychothérapie auprès des
thérapeutes, de tenir un listing national de thérapeutes certifiés et un site web ainsi que de
garantir l’effectivité des compétences cliniques par l’organisation d’une formation continue.

58
Psychologie énergétique - Le Dr Joe Dispenza

DR JOE OU LE MAGICIEN « D’OSE ! »

ENTREZ DANS LE MONDE
DE TOUS LES POSSIBLES
AVEC LE DR JOE DISPENZA1

Liz Carey Libbrecht, présidente et co-fondatrice de Quantum Way.

« Quelle que soit l’expérience que vous vivez

au-delà de l’espace et du temps, si vous vous
y engagez avec une puissante émotion, cette
expérience se manifestera dans cet espace et
dans ce temps ». Le Dr Joe Dispenza ne mâche
pas ses mots et son message est porteur d’un
immense espoir : il explique que le champ
quantique serait un champ infini de possibles
et qu’il nous suffirait d’avoir une intention
claire associée à une émotion positive intense
pour favoriser le changement au niveau de
notre réalité, de notre personnalité, de nos
émotions, de notre santé et de notre vie – voire
pour contribuer à un changement planétaire.
Pourtant, dans ce vaste océan regorgeant de
potentialités, comment se fait-il que nous
continuions à recréer les mêmes réalités ?

Le présent article, ainsi que toutes

les informations auquel il renvoie,
n’ont pas vocation à se substituer à
un conseil médical professionnel et
ne sont pas destinés à être utilisés
pour établir un diagnostic ou pour
prescrire un traitement médical et
ne doivent pas être utilisés dans
ce but.

⩥ Le Dr Joe Dispenza.

1. Les expressions et les propos de Joe Dispenza cités dans cet article sont tirés de l’ensemble de son travail, dont
ses livres, ses conférences, ses ateliers et ses cours en ligne.
59
 Psychologie énergétique - Le Dr Joe Dispenza
Mais d’abord, qui est ce « Dr Joe », comme
l’appellent familièrement ses stagiaires, dont la
notoriété ne cesse de croître et de se répandre
comme une traînée de poudre à travers le
monde ? Il y a seulement trois ans, très peu
de ses ateliers étaient proposés en dehors
des États-Unis ; aujourd’hui il remplit des
salles aux quatre coins de l’Europe et au-delà.
Docteur en chiropraxie ayant développé une
spécialisation en neurosciences, Joe Dispenza
est connu pour sa passion de transmettre
aux autres comment utiliser des découvertes
dans le domaine des neurosciences et de la
physique quantique pour reprogrammer leur
cerveau, guérir d’une maladie et améliorer
leur épanouissement personnel. Auteur de
quatre livres (dont deux traduits en français
et le dernier qui vient d’être publié), il a ainsi
élaboré un modèle quantique de changement
et de création basé sur une prise de conscience
préalable de nos pensées, de nos émotions et
de nos comportements habituels, et sur une
pratique méditative quotidienne.
La popularité de Dispenza s’explique certai-
nement en partie par sa grande humanité, sa
présence, son charisme, le fait que son travail
soit étayé de nombreuses études scientifiques
(en biologie, en neuroscience, en psychologie
et en physique quantique, expériences citées
dans ses livres) et qu’il ait la capacité de
rendre des notions scientifiques complexes
compréhensibles et aisément assimilables.
Mais sa popularité vient sans doute aussi
du fait qu’il incarne ce qu’il enseigne : non
seulement est-il un maître de la méditation
et des états de conscience modifiés mais en
s’appliquant à lui-même ses propres idées,
il a réussi à guérir d’un problème de dos, de
manière presque miraculeuse, après un acci-
dent qui l’avait laissé avec six vertèbres brisées
et un diagnostic médical très pessimiste. Enfin
et surtout, les récits de guérisons de toutes
sortes et de changements de vie positifs pour
les personnes qui font « le travail » qu’il préco-
nise, sont légion. C’est d’ailleurs la seule chose
qu’il exige : l’engagement de chacun envers
soi-même de prendre la décision d’avancer
malgré son passé, malgré son état physique
ou émotionnel, malgré les circonstances de sa
vie… et de pratiquer assidûment les médita-
tions, d’extraire l’esprit du corps, pour devenir
plus énergie que matière et transformer cette
énergie en nouvelle matière, et ainsi créer la
vie, les relations, la santé… que l’on souhaite.
Ce que Dispenza incite à chacun de faire, c’est
élargir sa perspective au-delà de son envi-
ronnement, « rompre avec soi-même pour se
créer à nouveau » - titre de son deuxième livre.
D’après ce qu’il explique, étant donné que les
cellules nerveuses activées ensemble se relient
60
les unes aux autres, si nous ne cessons pas
d’entretenir sans arrêt les mêmes pensées et
d’effectuer les mêmes gestes, nos circuits céré-
braux deviennent limités. Et nous percevrons
la réalité en fonction de la manière dont nous
sommes neurologiquement programmés pour
le faire par ces habitudes. Pourquoi est-il si
difficile de changer ? Selon le Dr Joe, la réponse
se trouve dans une boucle corps-esprit où la
pensée active certains circuits du cerveau,
qui produisent des substances chimiques afin
que nos ressentis puissent être en adéquation
avec nos pensées – qui, à leur tour, crée-
ront les pensées adéquates qui créeront des
ressentis… et ainsi de suite, jusqu’à ce que
tout cela devienne un état d’être. Et à force de
penser à partir de ce que nous ressentons et
de ressentir à partir de ce que nous pensons,
notre ressenti devient notre moyen de penser.
Le corps devient en quelque sorte l’esprit. Les
émotions négatives peuvent ainsi ressembler à
une dépendance forte à nos propres hormones
de stress, telles que le cortisol ou l’adrénaline.
En Occident, une grande majorité des personnes
qui consultent un professionnel de la santé le
font à cause d’un déséquilibre dû à une forme
de stress. Chez les humains, toutes les formes
de stress finissent par se transformer en stress
psychologique ou émotionnel. Nous avons la
capacité de faire de la pensée quelque chose
de plus réel que quoique ce soit d’autre et
nous le faisons tout le temps, mais souvent à
notre tort : nous prévoyons les événements
sur la base de nos expériences passées et nous
préparons ainsi notre corps à un événement
avant même que celui-ci ne se produise. À
terme, s’il s’agit de quelque chose de négatif,
le résultat, nous le savons, est l’anxiété, la
dépression, les névroses, l’insomnie… ou la
maladie. Le Dr Joe explique que, pour changer,
nous devons élargir notre perspective au-delà
de notre ressenti. Nous devons retirer au corps
le contrôle qu’il a sur l’esprit et redonner
ce contrôle au cerveau, ce qui requiert une
volonté active. Dans le cas d’une personne qui
a passé des années à souffrir, à entretenir les
mêmes pensées, à effectuer les mêmes gestes
et à envoyer les mêmes signaux au corps,
son corps et son esprit se seront habitués à
fonctionner ensemble. Cette personne sera
alors devenue maître dans l’art de souffrir et
finira probablement par activer un jour les
commandes génétiques qui sont susceptibles
de contribuer au déclenchement d’une maladie.
Son bain chimique interne sera devenu bien
plus important pour elle que n’importe quel
stimulus externe.
En se basant sur les études les plus récentes
en épigénétique, en plasticité neuronale et en
psycho-neuro-immunologie citées dans ses

⩥ Notre cerveau est malléable tout le long de notre vie, et cette malléabilité s’applique
aussi à nos gènes.
livres, Dispenza explique que non seulement
notre cerveau est malléable tout le long de
notre vie, mais que cette malléabilité s’applique
aussi à nos gènes. Selon ces découvertes, la
majorité de nos gènes pourraient être activés
ou désactivés par des signaux provenant de leur
environnement, y compris l’environnement des
pensées, des croyances et des émotions que
nous entretenons. C’est en effet notre envi-
ronnement interne, et notre façon de le gérer,
qui activerait les déclencheurs d’expression
des gènes à l’origine de nos maladies. Ainsi,
en activant les mêmes gènes, nous risquons
fortement d’activer le même interrupteur
génétique que celui dont nous avons hérité
de nos parents. Le Dr Joe en déduit que si
nos pensées, nos émotions et nos réactions
sont capables de créer la maladie, alors elles
devraient être tout aussi capables de créer la
santé. Dans son livre « Le Placébo c’est vous ! »
Joe Dispenza cite une étude portant sur le rire.
« Des chercheurs japonais ont démontré que
le fait de regarder une émission humoristique
durant une heure permettait de réguler à la
hausse 39 gènes, dont 14 étaient associés
à l’activité des cellules tueuses naturelles
(cellules NK) et à leur impact sur le système
immunitaire. De nombreuses autres études ont
prouvé l’accroissement de différents anticorps
après que les sujets ont visionné une vidéo
humoristique ».2
2. Dispenza, 2015, p.146.
© shutterstock_780534349
Par contre, lorsque nous maintenons un état
émotionnel tel que la peur, la colère, la haine,
le ressentiment, la jalousie etc. pendant des
heures ou des jours, il se transforme en humeur.
Et lorsqu’une humeur est entretenue pendant
des semaines ou des mois, elle devient un
tempérament. Et lorsqu’un tempérament est
entretenu pendant des mois ou des années,
il devient un trait de personnalité. Or, les
substances chimiques libérées suite à nos
réactions émotionnelles dites « négatives »
sont de puissantes substances de survie qui
conduisent le cerveau pensant à réagir comme
un animal pourchassé qui doit porter toute
son attention sur le corps, l’environnement
et le temps. Ceci est fort utile lorsque nous
sommes effectivement en danger réel ou que
nous devons nous défendre ou défendre les
autres, ou bien poser nos limites, mais sinon
ce cocktail chimique est un véritable poison à
moyen ou à long terme. Alors comment faire
pour changer ? Le Dr Joe nous invite justement
à retirer notre attention de notre corps, de notre
environnement et du temps. Après un recen-
trage sur le centre énergétique du cœur, ses
méditations commencent par « pulling the mind
out of the body », un exercice de respiration
similaire à ce qui est pratiqué dans certaines
traditions de yoga pour faire monter l’énergie
et « extraire l’esprit du corps ». On élève ainsi
l’énergie stockée dans les centres énergétiques
61
 Psychologie énergétique - Le Dr Joe Dispenza
du bas du corps où résideraient des émotions
de survie (peur, agressivité, jalousie, colère,
rancune, compétitivité…), pour l’amener en
dehors du corps, au-dessus de la tête – tout en
stimulant au passage la glande pinéale, centre
de notre intuition. « Là où vous mettez votre
conscience, vous investissez votre énergie »,
dit le Dr Joe en encourageant les pratiquants
à devenir plus énergie que matière. Il estime
en effet que, de même que l’on ne peut pas
résoudre un problème avec le même cerveau
qui l’a créé, on ne peut pas changer la matière
avec la matière ; il faut que nous devenions
plus énergie que matière pour effectuer des
changements.
Selon ce modèle, nous activons fortement le
centre énergétique du cœur, siège de la créa-
tivité, de l’amour inconditionnel, de la joie
et la compassion – notre nature profonde.
À partir de cet état, nous avançons dans le
monde quantique, au-delà du temps, de notre
environnement, de notre corps, là où il n’y a ni
temps, ni lieu, ni choses, ni personne, où nous
ne sommes personne. Dans ce monde sans
objet ni temps, il n’y a que des potentialités
et nous sommes reliés à tous ces possibles
car il n’y a pas de séparation ; il s’agit d’un
Univers d’unité, de plénitude. Selon le Dr Joe,
en ayant ainsi laissé derrière nous, le temps
de la méditation, notre identité, notre genre,
notre profession, notre vie quotidienne avec
les personnes et les lieux que nous fréquentons
habituellement, c’est-à-dire le monde newto-
nien, tridimensionnel, physique et matériel,
le monde de la dualité, de la polarité et de la
séparation dans lequel les choses sont prévi-
sibles et où notre réalité est définie par nos
sens, nous pourrions devenir n’importe qui,
n’importe où, hors du temps. Et là, dans un
Univers à cinq dimensions, en nous concen-
trant avec une intention plus forte que notre
addiction émotionnelle au passé sur ce que
nous aimerions réaliser, en vivant émotion-
nellement ce nouvel état d’être, en cultivant
un état de gratitude comme si cela était bien
réel et en maintenant cet état émotionnel
aussi longtemps que possible, nous serions en
mesure d’effectuer des changements souvent
insoupçonnés dans notre réalité, dans notre
façon de percevoir et de ressentir les choses,
d’agir et de nous comporter, ainsi que dans
nos choix et nos expériences.
Selon le Dr Joe, de nouvelles connexions synap-
tiques, de nouveaux circuits et de nouveaux
souvenirs sont alors formés – des souvenirs de
notre future vie comme si nous l’avions vrai-
ment déjà vécue – ce qui d’ailleurs correspond
effectivement au monde quantique où passé,
présent et futur existent simultanément !
Notre corps et notre cerveau, ayant déjà fait
62
l’expérience émotionnelle d’un nouvel état
d’être, seraient ainsi reprogrammés. Lorsque
nous faisons l’expérience de longs moments
dans cet état, nous désactivons littéralement
les circuits liés à nos anciennes identités et
nous passons du mode de survie à celui de la
créativité. Nous réorganisons notre cerveau et
l’habituons à une nouvelle façon de penser, afin
que nous puissions commencer à vivre notre
vie, non plus à travers le filtre de notre ancien
soi mais à partir d’un ensemble de circuits
nouvellement développés. Notre cœur s’ouvre
alors et nous retrouvons la joie de vivre. Et c’est
là où le changement s’opère car, contrairement
au monde matériel tridimensionnel où nous
sommes séparés des choses et où nous devons
aller chercher ce que nous voulons – et plus
nous nous évertuons à les acquérir, plus nous
en sommes séparés –, dans le monde quantique
unifié, ce que nous créons par l’intention et par
sa signature émotionnelle devient le vortex
d’une réalité, celle que nous avons créée dans
« le champ » et que nous avons embrassée
émotionnellement. Nous n’avons plus besoin
d’aller la chercher, car elle vient à nous !
Le modèle de Dispenza a une dimension très
clairement spirituelle, dans la mesure où nous
faisons appel à cette « intelligence aimante et
cet amour intelligent » (« loving intelligence
and intelligent love ») qui est en nous, qui nous
accompagne ; un esprit plus grand que nous,
que nous l’appelions « intelligence spirituelle »,
« force de vie », « esprit universel », « Dieu »,
« intelligence innée »… peu importe ! Selon
le Dr Joe, c’est cette intelligence qui agit, que
ce soit en nous ou à l’extérieur de nous. Nous
posons l’intention, nous l’embrassons émotion-
nellement, et nous lâchons prise. Ce n’est pas
à nous de décider comment cela va se réaliser.
« Accept, believe and surrender » : telle est la
proposition. Accepter que l’impossible soit
possible, y croire, et lâcher prise, laisser faire.
Cette intelligence plus grande que nous va
œuvrer pour nous si nous ne cherchons pas à
contrôler les choses. Quand nous commençons
à constater des synchronicités dans notre vie,
des coïncidences parfois invraisemblables et
qui vont souvent dans le sens de nos créations
« dans le champ », nous savons que quelque
chose est à l’œuvre. Certaines personnes qui
obtiennent des améliorations ou des guérisons
pouvant paraître « miraculeuses » (en prati-
quant assidûment ce travail) relatent que c’est
à partir du moment où elles ont commencé à
aimer la vie, à lâcher prise, à abandonner la
lutte interne, à faire confiance et à ressentir
au quotidien de la gratitude pour un nouvel
état d’être, pour un nouvel état de santé et de
vie avant même de le vivre, que le changement
s’est opéré.
⩥ Dans ses ateliers « avancés », Joe Dispenza collabore avec le Docteur en psychologie
Jeffrey L. Fannin, qui travaille depuis 15 ans dans le domaine des neurosciences et de
l’entraînement cérébral.
Il est difficile de décrire le travail et le modèle
de Joe Dispenza en quelques pages. Ses ateliers
– comme ses livres et ses cours en ligne – sont
riches d’informations et d’expériences hors
du commun. L’ambiance y est joyeuse. On y
rencontre des participants de tous âges, de
tous horizons et de dizaines de pays différents.
Certains ont des problèmes de santé, parfois
graves, et certains sont en fauteuil roulant, mais
tous ont le désir d’aller au-delà de leur état
habituel… Les témoignages sont nombreux :
des synchronicités, des guérisons inexpliquées
(analyses médicales à l’appui), de nouvelles
opportunités qui se sont présentées sponta-
nément, de nouvelles relations, de nouvelles
vies… ou simplement une paix intérieure et
un amour de la vie retrouvés. Le changement
n’est pas forcément immédiat ou radical. Il vient
parfois par petit pas, en pratiquant assidûment
les méditations et en cultivant un état de grati-
tude. Certains qui ont suivi l’enseignement du
Dr Joe décrivent néanmoins des résultats parfois
spectaculaires. Dans les ateliers « avancés » Joe
Dispenza explique – comme il le fait d’ailleurs
dans son dernier livre – les mécanismes de
production des neurotransmetteurs sérotonine
et mélatonine, ainsi que la relation inverse
entre les hormones de stress et la mélatonine
– autrement dit, les bienfaits de cette dernière,
sécrétée par la glande pinéale. Cette petite
glande dans notre cerveau est un transduc-
teur neuroendocrinien capable de capter des
fréquences au-delà de notre espace-temps, de
convertir ces signaux dans le cerveau et de
les transformer en images et en expériences
transcendantes qui permettent une connais-
sance plus large de la réalité : une réalité où
règne l’amour, l’unité et l’interconnexion de
toutes choses, visibles ou invisibles. Par une
méditation et une respiration spécifiques, le
Dr Dispenza fournit un mode d’emploi pour
stimuler la glande pinéale, augmenter l’énergie
de notre cerveau et connaître ces expériences
interdimensionnelles typiquement caractérisées
par une présence d’ondes cérébrales gamma,
le tout dans l’optique de se brancher sur des
fréquences plus élevées et de recevoir des flux
de conscience et d’énergie plus ordonnés et plus
cohérents, nous permettant de changer notre
expérience intérieure pour avoir un corps plus
efficace, plus équilibré, plus sain et un cerveau
« sans limites ». Soit la version la meilleure et
la plus inspirante de nous-mêmes.
Dans ces ateliers « avancés » qui se déroulent
sur 4 à 5 jours (désormais une semaine), Joe
Dispenza collabore avec le Docteur en psycho-
logie Jeffrey L. Fannin, qui travaille depuis 15
ans dans le domaine des neurosciences et de
l’entraînement cérébral, afin de mesurer les
changements cérébraux qui interviennent chez
les participants entre le premier et le dernier
jour de l’atelier et, pour certains participants
volontaires, pendant les méditations. De même,
le Dr Joe, qui entretient des liens étroits avec
le HeartMath Institute en Californie, propose
aux participants volontaires de porter des
capteurs afin de mesurer leur cohérence
cardiaque pendant 24 heures. Les mesures
sont notamment corrélées aux temps de
méditation pour évaluer les effets de celle-ci
sur la cohérence cardiaque. Enfin, des mesures
GDV (Gas Discharge Visualization) du champ
électromagnétique humain sont prises pour la
salle dans sa globalité et sur des participants
volontaires. Et les résultats de tout cela sont
surprenants ! Enfin, « Project Coherence :
making a better world » (Projet cohérence :
63
 Psychologie énergétique - Le Dr Joe Dispenza
créer un monde meilleur) est le titre du dernier
chapitre du nouveau livre de Joe Dispenza qui
fait état des polarités extrêmes que connaît
le monde aujourd’hui sur un plan politique,
économique, religieux, culturel, éducatif, médi-
cal, environnemental… En effet, le XXIe siècle est
témoin d’une érosion, voire d’un écroulement
d’anciens paradigmes insoutenables, bâtis sur
les illusions de séparation qui génèrent de la
peur, de la haine, de la violence, des préjugés,
de la compétition et de la souffrance. Les
résultats d’études faites en collaboration avec
l’Institut HeartMath ont démontré que, quand
les personnes éprouvent des niveaux d’énergie
élevés sous forme d’amour, de gratitude, de
plénitude et de joie, leurs cœurs se mettent en
cohérence et l’énergie autour d’eux augmente.
Ceci a donné naissance au Projet cohérence
organisé par l’équipe de Joe Dispenza, dans
lequel des personnes aux quatre coins du
monde participent collectivement, au même
moment, à des méditations, en étant centré
sur le cœur, dans le but d’élever la fréquence
de la planète et d’augmenter ainsi la paix dans
le monde. « Des recherches montrent que
lorsque nous cultivons des états émotionnels
de bienveillance, d’amour et de compassion,
nos cœurs s’ouvrent et nous rayonnons une
énergie cohérente qui peut être utilisée pour
notre propre bien et pour celui du monde. »
Dr Joe Dispenza.∎
64
Auteur : Liz Carey Libbrecht est présidente
et co-fondatrice de la société Quantum Way
(www.quantum-way.com), qui a organisé
le premier congrès français de psychologie
énergétique à Lyon en mars 2017. Le deuxième
congrès se déroulera à Paris en mai 2018. Le
Dr Joe Dispenza en sera un invité d’honneur.
Il y présentera une conférence le dimanche
27 mai et animera un atelier d’une journée
le lundi 28 mai.
https://www.psychologie-energetique.com/fr/
Les livres du Dr Joe Dispenza
- Evolve Your Brain. The Science of Changing
Your Mind. HCI, 2007.
- Breaking the Habit of Being Yourself. How
to Lose Your Mind and Create a New One.
Hay House, 2012.
Traduction française :
- Rompre avec soi-même. Pour se créer à
nouveau. Ariane Éditions, 2013.
- You Are the Placebo. Making Your Mind
Matter. Hay House, 2014.
Traduction française :
- Le Placébo c’est Vous ! Comment donner le
pouvoir à votre esprit. Ariane Éditions, 2015.
- Becoming Supernatural. How Common
People Are Doing the Uncommon. Hay
House, 2017.
 Psychologie énergétique - Interview
LE MATRIX REIMPRINTING
Entretien entre Marion Blique et Liz Carey Libbrecht.
marion.blique@gmail.com
www.EFTPresence.com
L e Matrix Reimprinting est une technique
de psychologie énergétique née de l’EFT
il y a une dizaine d’années. Il a été créé
par l’anglais Karl Dawson, un « Master » EFT
qui a fait l’heureuse découverte, alors qu’il
travaillait avec une cliente, que cette-dernière
voulait faire de l’EFT sur elle-même plus
jeune, dans une scène du passé. Au carrefour
de l’EFT, de l’hypnose, de l’imagerie mentale
et d’un modèle quantique, cette technique
est de plus en plus utilisée dans le monde de
la psychologie énergétique. En France, elle
est enseignée à l’IFPEC [l’Institut français de
psychologie énergétique clinique] par Marion
Blique, qui, en France, est la seule formatrice en
Matrix Reimprinting certifiée par Karl Dawson.
Liz Carey Libbrecht : Alors Marion, comment
avez-vous découvert le Matrix Reimprinting
et en quoi il venait entrer en résonance
avec tout votre parcours de thérapeute ?
Marion Blique : Le Matrix Reimprinting existe
depuis dix ans. J’ai entendu parler de Sasha
Allenby3, j’ai regardé des webinaires de Sasha,
je suis devenue sa patiente, et j’ai beaucoup
aimé le travail qu’on a fait ensemble parce que
c’était l’imagerie mentale avec des tapotements
finalement. On y va avec l’imagination, on
change les scénarios, on crée. Et comme j’aime
beaucoup tout ce qui est créatif, imaginatif,
imaginaire, ça me convenait… Je m’étais aussi
formée en IFS4 [Internal Family Systems] et en
IFS j’ai travaillé avec une Japonaise qui faisait
aussi énormément de travail d’imagination. La
formation IFS m’a ouverte sur beaucoup de
choses. Ce modèle multiple de l’humain, en
langage IFS, les Protecteurs, les Managers, les
Pompiers, et le Self, surtout me parlait et me
semblait essentiel pour comprendre la psyché.
Ce concept de Self était important : pour moi
le but d’une thérapie était le même que celui
d’un chemin spirituel, c’est-à-dire de nettoyer
l’ego, notre persona, de tous les masques qu’on
a appris à avoir, tous les programmes qu’on a
« téléchargés » parce que l’école, l’église, les
parents, la société veulent que l’on soit d’une
certaine façon. Pour moi, il s’agissait d’enlever
tous ces masques, pour aller vers le Self. C’est
comme ça aussi que je vois le Matrix Reim-
printing, une possibilité non seulement de se
libérer de nos conditionnements passés, mais
aussi de construire un présent et un futur en
harmonie avec qui nous sommes vraiment.
Donc j’étais très sensible à cette superposition
de modalités où l’on aide le Self à émerger. Je
trouvais le modèle de la multiplicité des parts
[de l’IFS] essentiel, non pas pathologique mais
quelque chose de normal, de naturel, de vrai.
Donc j’allais vers une synthèse réunissant des
courants spirituels, et par spirituel, je veux
dire simplement des sphères de réalité qui se
superposent et s’influencent, et l’accès à l’ima-
gination, « l’imaginal » comme disent les Soufis,
qui est vraiment un champ bien spécifique de
réalité. Ça me parlait, ça me semblait plausible.
Ce sont des modèles de réalité qui sont relati-
vement ouverts et souples et qui semblaient
aussi bien couvrir ma réalité personnelle que
celle de la complexité de mes patients.
LCL : Pouvez-vous expliquer un peu en quoi
consiste le Matrix Reimprinting ?
MB : Le Matrix Reimprinting est totalement
basé sur l’EFT. Karl Dawson l’a développé
lorsqu’il a rencontré une patiente qui, en EFT,
lui a dit : « Elle est tellement présente, cette
petite fille, que je pourrais tapoter sur elle. »
Alors il a répondu : « Allez-y ! » Il s’est rendu
compte qu’il était possible de faire un double
tapping : le thérapeute peut faire du tapping
sur la personne qu’elle accompagne et celle-
ci peut en même temps faire du tapping sur
l’ECHO [Energy Consciousness Hologram], la
petite fille de 6 ans dans cet exemple, c’est-à-
dire sur elle-même, en se revoyant dans une
scène du passé. En EFT, on va se brancher sur
la fréquence de la petite fille et tapoter sur ses
émotions et on en reste là : voilà, c’est fini, les
émotions sont descendues à un niveau plutôt
neutre, la personne est en paix avec ce travail,
avec cette partie d’elle-même et avec ce qui s’est
passé. Pour Matrix, par contre, ce n’est pas fini.
Si l’intensité émotionnelle a baissé, on demande
à la personne de fermer les yeux et de projeter
en quelque sorte cette scène à l’extérieure
d’elle-même et d’y aller en imagination. On
dissocie la personne : il y a la personne dans
la scène et la personne qui est assise à côté
de vous. À partir de ce moment-là, il y a toute
une tranche de travail qui est riche et pleine
de surprises et de nouvelles informations car
se déroulant sur un autre plan de conscience.
65
 Psychologie énergétique - Interview

Marion Blique
Marion Blique a été l’une des pionnières de
l’utilisation de l’EFT, lorsque cette technique
en était à ses débuts aux États-Unis, et ensuite
également de la pratique de Matrix Reimprin-
ting. Elle est psychologue clinicienne, diplô-
mée de l’Université de Nancy, et a débuté sa
carrière en travaillant essentiellement avec
des enfants, pour un service de placement
familial. Constatant que sa formation classique
en psycho-pathologie ou en psychanalyse ne
l’avait pas outillée pour véritablement aider
ces enfants souvent très traumatisés, elle a
compris qu’il lui fallait trouver quelque chose
pour calmer leur cerveau limbique – sans
pouvoir le formuler dans ces termes exacts à
l’époque, car dans les années 80, les neuros-
ciences que l’on connaît aujourd’hui n’exis-
taient pas encore. Elle s’est alors formée en
sophrologie, en relaxation dynamique, à la
méthode Tomatis1, et à l’utilisation du dessin
d’enfant avec Françoise Dolto.

Fin 1983, ayant suivi son mari en Californie, elle

s’est lancée dans le travail corporel : yoga, école ⩥ Marion Blique.
de massage et formation en Polarity Therapy,
une technique crée par le docteur Stone, un naturopathe qui travaillait avec l’énergie. Elle a
aussi beaucoup plus tard découvert les Pulsors du Dr. Yao, un disciple du yoga du son, tout
comme le Dr. Stone. Elle suivait en parallèle un cheminement spirituel, s’intéressant à l’Ad-
vaïta Vedanta, au yoga, à la tradition indienne et à la non-dualité, et a commencé à méditer.
Donc elle a eu un parcours éclectique très riche, mais elle cherchait à rassembler tout cela.
C’est en faisant un stage de massage profond à Kripalu2 qu’elle a vu une personne se tapoter
et qui lui a expliqué qu’elle faisait de l’EFT. Marion a aussitôt adopté cette technique et s’est
formée avec entre autre Gary Craig. Très vite, elle l’a utilisée sur ses clients et a commencé
à l’enseigner en France en 2006. Quelques années plus tard, elle a découvert et adopté le
Matrix Reimprinting, qui va au-delà de l’EFT classique.

Dans cette dissociation-là, la personne va se passées, images, odeurs, sons, couleurs - on

présenter à elle-même petite et lui expliquer
qu’elle est venue du futur pour l’aider et pour
tapoter sur elle et il y a tout une espèce de
psychodrame de rencontres et de possibilités
d’acceptation de l’autre qui a lieu… et du coup
la personne va travailler sur elle-même petite,
qu’elle va vraiment voir. Toute une nouvelle
couche d’information, qui était cachée aupa-
ravant par l’association, va pouvoir émerger.
Et bien sûr, la plupart de temps, quand on est
petit, on n’a pas beaucoup de choix, mais dans
la Matrice, dans le champ quantique, tous les
possibles sont là, virtuellement ; le tout est
de les télécharger, de les manifester par notre
intention, notre esprit.
Par exemple, si j’étais pétrifiée à l’école et j’ai
fait pipi sur moi – un exemple qui n’est pas
personnel mais que l’on retrouve souvent – je
n’ai eu que cette option là et c’est mon souvenir,
ma réalité. Mais il y a une foultitude d’options
possibles dans la Matrice. Une fois qu’on a bien
tapoté avec toutes les inscriptions traumatiques
sait à quel point le trauma s’inscrit dans le
cerveau émotionnel et peut être ultérieure-
ment déclencheur – et qu’on les a neutralisées,
on va proposer à l’ECHO [l’enfant dans cette
scène] de créer à la place une nouvelle scène.
Pas la solution que veut le thérapeute ; c’est
le patient, l’enfant lui-même qui va choisir
parmi toutes les options possibles : il pourrait
par exemple faire venir son père, se mettre en
colère, tous les enfants pourraient ligoter la
maîtresse et lui mettre une pomme dans la
bouche, faire venir le directeur … Peu importe.
Ce qui importe, c’est que, dans une situation
où il n’y avait auparavant qu’impuissance,
solitude et absence de choix, on puisse créer
un nouveau choix, qui sera celui du patient.
Pas d’induction, à moins que la personne soit
tellement traumatisée qu’elle ne puisse pas
imaginer par elle-même et ait besoin d’un
peu de guidance pour ouvrir cet espace de
possible. On va vraiment ouvrir cette notion
de réalité qui aurait pu être différente. Une
fois que l’ECHO, dans la Matrice, aura changé

66
⩥ Le réencodage de la matrice est une
nouvelle technique de développement person-
nel qui améliore radicalement la santé et le
bien-être parce qu’elle permet de pénétrer
et de transformer les souvenirs douloureux
qui peuvent garder prisonnier du passé. Elle
est née de la technique d’autoguérison bien
connue qu’est l’EFT. Cette thérapie, fondée
sur des tapotements de méridiens, a donné
des résultats exceptionnels aussi bien pour
des problèmes physiques qu’émotionnels.
La technique du réencodage de la matrice
fait progresser l’EFT, car elle y ajoute les
dernières avancées de la science et de la
physique quantique. Vous pouvez apprendre
cette technique tout seul et vous en servir
pour surmonter divers problèmes émotion-
nels et de santé, y compris : les croyances
négatives ; les dépendances ; les phobies et
les traumas ; les allergies ; les problèmes
relationnels... et bien plus. Que vous soyez un
néophyte en matière d’EFT et de réencodage
de la matrice ou bien un praticien chevronné,
ce livre vous fournira une myriade de tech-
niques et de protocoles que vous pourrez
utiliser sur vous-même, votre famille, vos
amis ou vos patients.

la scène – peut-être qu’il a fait une danse de
Sioux avec ces copains autour de la maîtresse
ligotée – comment se sentira-t-il ? En général
il se sentira mieux, libéré. À ce moment-là, on
réimprime cette nouvelle expérience émotion-
nelle et sensorielle et la nouvelle croyance qui
l’accompagne dans le champ énergétique du
patient, on le ré-associe, toujours en tapotant.
Dans la Matrice, le tapotement sera constant
tout au long de la séance, c’est essentiel. Alors
que le thérapeute tapote sur son client, le client
tapote sur son ECHO. On baigne toujours dans
cette activation des points d’acupuncture, des
méridiens d’acupuncture. L’effet de ces points
est encore un peu mystérieux mais on avance
dans la compréhension de leur pouvoir. Ce que
l’on sait, c’est que cela vient vraiment trans-
former le champ informationnel, une nouvelle
mise à jour en quelque sorte. Je pense que
ce sont des transducteurs d’information qui
viennent affecter le corps et ce sont eux aussi
qui affectent le champ énergétique autour de
nous. Il y a une harmonisation et une réintégra-
tion, et c’est cela qu’on réimprime. C’est pour
cela que ça s’appelle « Matrix Reimprinting ».
pour les petits traumas, oui. Ce que l’on peut
faire, par contre, c’est faire en sorte que les
accidents, les morts par exemple, soient vécus
avec beaucoup plus d’options. Je me souviens
d’un de mes premiers stages : un jeune homme
avait été dans un accident de voiture où sa
mère était morte et où il s’était débattu avec
les ambulanciers pour être avec elle. Dans la
Matrice, il a pu la prendre dans ses bras et lui
dire qu’il l’aimait alors qu’elle expirait. C’est
tout à fait une autre expérience. C’est ce qu’il
aurait voulu qu’il se passe. Si quelqu’un est mort
d’une mort violente on peut adoucir la mort,
avertir les gens de leur mort imminente par
exemple. On peut ralentir la voiture pour que
le choc soit moins violent. Il y a des Matrix de
résolution où l’on va parler aux gens décédés
ou disparus. On aménage différemment tous
ces gros traumas qui, en général, sont vécus
dans une profonde solitude, où l’on a pas de
choix et où l’on regrette d’avoir fait ou de ne
pas avoir fait quelque chose. Le fait de venir
briser la solitude, en venant contacter l’ECHO, qui
souvent est pétrifié dans l’espace-temps, permet
de le libérer de cet arrêt sur image.

LCL : Il y a donc une réimpression de l’ex-
périence vécue dans la Matrice.
MB : On change la réalité. Avec un bémol : on
ne va pas changer les gros traumas : si par
exemple vous avez été dans un accident de
voiture et que votre mère est morte, on ne va
pas le nier. On ne change pas la mort ni les gros
traumas. Si vous avez été dans le coma pendant
deux mois et vous avez perdu vos jambes, on
ne va pas dire que cela ne s’est pas passé. Mais
Cela permet de donner un choix là où il n’y en
avait pas et de reconstruire certains souvenirs qui
restent traumatiques et qui ne représentent pas
ce qu’on aurait voulu faire et ce qu’on voudrait
pouvoir faire maintenant, avec notre conscience
et notre compréhension d’aujourd’hui. Les gens
disent qu’on n’a pas le droit de changer les
souvenirs, mais les souvenirs ne sont pas « vrais »
dans l’absolu. Si l’on prenait sept personnes de la
même famille, il n’y en a pas une seule qui aurait

67
 Psychologie énergétique - Interview
le même souvenir d’un même événement qu’elles
ont pourtant toutes vécu au même moment. Cela
dépend de notre âge, de notre sensibilité, de notre
personnalité, de notre place dans la famille ; nos
souvenirs sont totalement subjectifs. Il suffit de
parler avec des policiers qui enregistrent des
témoignages : il y a de multiples versions des
faits. Il n’y a pas de vérité absolue. On travaille
de toute façon sur une « vérité » qui n’est que
subjective. Donc cela permet d’aller dans un
nouveau monde de possibles, de transformation.
C’est compliqué, parce que le temps n’existe pas
en tant que tel, c’est une perception subjective :
on n’a que le présent. L’espace lui existe, on peut
se promener dans l’espace. Donc cela vient bous-
culer ce que croient les gens : l’immuabilité de
notre présence dans le présent ainsi que dans
le passé et dans le futur. Il est fréquent que les
autres personnes présentes dans une scène sur
laquelle on travaille en Matrix le sentent et se
mettent à changer à leur tour, à avoir une autre
attitude ; ils sont affectés, car finalement nous
sommes tous intriqués et connectés dans ce
champ quantique. Il y a beaucoup d’exemples
de cela en Matrix, nous sommes tous des parti-
cipants dans ce champ énergétique de possibles.
LCL : Donc on peut dire, vu comme ça, qu’il
s’agit d’une technique quantique ?
MB : Absolument.
LCL : Et par rapport à l’hypnose ?
MB : Je ne connais pas bien l’hypnose. L’hypnose
a des similarités, mais n’a pas la dimension
énergétique : on ne stimule pas les points d’acu-
puncture et je ne pense pas que l’on imprime de
68
la même manière. Il y a quelque chose dans les
tapotements qui émet une information dans le
champ et qui transforme de l’intérieur, ça je le
sais. Mais il y encore un côté mystérieux à cette
transmission. Il y a plein d’explications possibles.
Je pense qu’il y a un point super intéressant : cette
notion de choix. Nous ne sommes pas obligés de
garder le passé que nous avons ; nous pouvons
réécrire notre passé, qui va influencer le présent,
et nous pouvons écrire l’avenir à l’avance. Il y
a quelque chose de fantastique : le Matrix du
Futur. On peut créer une note vibratoire par
rapport à quelque chose qui va se passer dans
le futur - même si entre maintenant et demain
il va y avoir trois millions d’informations, trois
millions de personnes qui vont m’affecter, car
nous sommes tous tellement inextricablement liés
et nous bougeons tous ensemble, nous sommes
pris dans des vibrations à différents niveaux. Et
d’ailleurs, Matrix collectif est né, comme Maha-
rishi qui faisait des méditations de groupe pour
affecter la planète dans les années 60. Kate
Marillat l’a mis en place et c’est fabuleux : ça
peut aussi affecter le sort des réfugiés ou ce qui
se passe aux États Unis avec Trump, et bien sûr
la planète, la Terre. On peut collectivement créer,
se donner le pouvoir de créer notre réalité et de
la modéliser sur un plan subtil. Parce que c’est
certainement à travers notre intention, notre
imagination que l’énergie se précipite du plus
subtil vers le plus dense, la matière.
J’écoutais une interview d’Amit Goswami, un
physicien quantique, qui a écrit de très beaux
livres sur la nature de la réalité. Il revenait sur
un point qui est très important et que je répète
⩥ Avec le Matrix Reimprinting, on change
la réalité. Avec un bémol : on ne va pas
changer les gros traumas.
⩥ Amit Goswami, physicien quantique, a écrit de très beaux livres sur la nature de la réalité.
dans mes cours et que certaines personnes ne
veulent pas entendre : il faut avancer pas à pas.
Si, par exemple, quelqu’un a été maltraité par
sa mère, la réparation ne va pas se faire en une
fois. Si on le fait en une fois ça va être comme un
élastique : on va envoyer les gens dans une réalité
beaucoup trop inaccessible pour leur corps, leur
cerveau et leur affectif qui est ajusté encore
actuellement sur des croyances traumatiques.
Donc malheureusement il y a certaines personnes
qui s’approprient Matrix et qui vont sur la Lune,
sur Mars, qui deviennent milliardaire. On peut
passer du sans-abri au milliardaire, mais c’est
rare et, malheureusement, cela réactive les rêves
de grandeur narcissiques, ballons de baudruche
qui se dégonflent très vite. Il faut y aller étape
par étape parce que sans cela, cette nouvelle
réalité va amplifier la possibilité d’échec ou ne
va pas pouvoir être intégrée. Il faut que cette
nouvelle réalité soit acceptable. Par exemple,
la personne maltraitée par sa mère va avoir
beaucoup de mal à se sentir en sécurité dans la
Matrice avec tout type de présence maternelle.
Elle peut avoir une bonne expérience avec une
autre mère mais la réalité et ses capacités à
aimer vont devoir se développer d’abord, petit
à petit. Ce n’est pas toujours à la mode dans les
circuits New Age, mais Amit Goswami explique
très bien le pourquoi.
LCL : Pour donner le temps à la personne de
vraiment devenir pleinement cette nouvelle
personne, sinon il y aura un décalage.
MB : Absolument. Imaginez que vous n’aviez
pas du tout d’argent. Cette vibration vient de
quelque part : croyances familiales, position
dans la famille, incapacité à être payée correc-
tement… C’est quelque chose qui s’est installé,
qui a de multiples facteurs causatifs, mais vous
ne pouvez pas aller dans la Matrice et devenir
milliardaire en une séance, avoir une Rolls Royce.
Il va falloir d’abord vous dire : comment puis-
je être payée correctement pour ce que je fais
maintenant ? Il va falloir commencer au niveau
de ce qui est acceptable dans votre réalité. Et
travailler sur plusieurs plans à la fois. Nettoyer
le passé d’abord, lentement, on construit une
sorte d’échafaudage énergétique. Si on apprend à
chanter, on va doucement augmenter son registre
aigu et grave. Donc on ouvre les possibles mais
il faut aussi que ce soit graduel. Sinon, il y a une
partie de soi qui va rejeter la greffe pour ainsi
dire. Il faut une compatibilité vibratoire. Que ce
soit le Matrix du futur ou du passé. Quelqu’un
qui a eu une mère qui l’a maltraité ou rejeté, par
exemple, ou qui avait peut-être une pathologie
mentale, si on lui met tout de suite une mère
parfaite dans la Matrice, sa relation avec cette
mère va être terrifiante. Il va falloir faire un
travail de préparation. L’enfant n’a pas assez
développé ses capacités au lien. L’attachement
est un mécanisme, c’est un programme qui se
met en place. S’il n’a jamais été activé ou bien
s’il l’a été de façon terrifiante, cela va créer un
attachement désorganisé. Même avec la meil-
leure des mères cela restera terrifiant, donc il va
falloir tout d’abord apaiser la terreur. Le patient
va commencer par amener dans la Matrice un
lien avec un animal, par exemple, pour aller
doucement vers une figure humaine qui ne sera
pas terrifiante. Ça, c’est quelque chose que les
gens n’aiment pas, parce qu’ils veulent avoir des
réimpressions fabuleuses. Mais c’est un escalier
que l’on gravit pas à pas. Je le répète, parce que je
le crois profondément. Cet ajustement graduel à
une nouvelle vibration est essentiel à mon avis.
LCL : Maintenant avec toute votre expérience
et votre travail sur les troubles de l’attache-
ment, et votre formation en AEDP (Accele-
rated Experiential Dynamic Psychotherapy)5,
est-ce que vous pouvez expliquer comment
vous intégrez cela dans la pratique du Matrix
Reimprinting ?
MB : Oui, bien sûr : comment réparer l’attache-
ment, comment donner aux gens la capacité
d’aimer les autres et de se laisser aimer par les
autres ? Cette capacité est activée pendant les
69
 Psychologie énergétique - Interview

deux premières années - et surtout la première
année - de la vie, où le cerveau grandit vite.
C’est cette première expérience qui va être une
empreinte incontournable. On le voit chez les
animaux : un chaton qui n’est pas socialisé dès
ses premiers mois ne pourra pas l’être par la
suite, cela va être très difficile. Il y a des stades
auxquels des activations doivent avoir lieu. Quand
elles n’ont pas eu lieu, il va falloir modéliser cela
dans le transfert, dans la relation entre le théra-
peute et le client. Il va falloir que le patient le vive
dans le transfert actuel et aussi dans Matrix, en
imagination, dans le champ quantique, en créant
des scènes de réparations, avec beaucoup de
travail trans-générationnel. J’ai eu des séances
magnifiques, où des clients ont pu aller apporter
à leurs parents ce qu’ils n’ont pas pu vivre, donc
cela s’est fait de façon trans-générationnelle, par
procuration, c’est à dire travailler sur quelqu’un
d’autre que soi-même. On peut réparer par procu-
ration des problèmes, traumas dans les lignées.
C’est cela, aussi, la magie de Matrix, c’est comme
si votre cabinet était délocalisé dans le temps et
l’espace. Cela donne une palette extraordinaire de
possibilités au niveau du travail thérapeutique.
LCL : Pour les lecteurs qui ne connaissent pas
cette approche : qui travaille dans la Matrice
sur les parents ou sur les grands-parents ?
Est-ce le client ?
MB : Absolument, le patient va travailler sur ses
ancêtres décédés. Et on réimprime toujours dans
le patient, pour transformer les vibrations, les
croyances et les traumas familiaux. Tout cela fait
partie des champs morphogéniques globaux, tout
cela, on le sait maintenant, est inscrit dans nos
cellules, chaque cellule. Bruce Lipton6 et Rupert
Sheldrake7 ont exploré tout cela. Donc c’est un
travail incroyable, parce qu’il y a un espace de
travail riche et infini sur des couches de possibles.
Et il y a un moment où on peut aller dans l’inter-
planétaire, le spirituel, mais pas au début. Comme
dans n’importe quel enseignement spirituel, un
vieil adage dit : il faut d’abord lacer ses souliers et
attacher son cheval. On est en premier lieu ancré
ici dans la réalité incarnée, physique. ∎

Notes :
1. Le Dr Tomatis enregistrait la voix maternelle et la faisait écouter filtrée comme in utero par l’enfant.
2. Kripalu est un ancient ashram dans le Berkshire, converti en centre de retraite.
3. Sasha Allenby, anglaise, a aidé Karl Dawson à developper MatrixRemprinting et est co-auteur du premier livre,
« Le Reencodage de la Matrice ».
4. IFS – Développé par un thérapeute familial américain, Richard Schwartz.
5. Thérapie de l’attachement développée par Diana Fosha.
6. Scientifique américain qui travaille sur la cellule et ses capacities réceptrices.
Projet5:Mise en page 1 28/11/17 16:10 Page 1
7. Scientifique anglais qui a travaillé sur l’influence des champs morphogéniques.

70
Psychologie énergétique – Stress post-traumatique

UN PROTOCOLE POUR LE TRAITEMENT

DU STRESS POST-TRAUMATIQUE
AVEC LA PSYCHOLOGIE ÉNERGÉTIQUE

Jean-Michel Gurret, psychothérapeute et formateur en psychologie énergétique, fondateur de

l’Institut Français de Psychothérapie Émotionnelle et Cognitive.

A l’initiative de Dawson Church, Ph.D.,

chercheur en psychologie holistique et
énergétique, plusieurs associations in-
ternationales ont collaboré depuis 2014 (dont
Innersource, l’association anglaise AAMET et
l’association américaine ACEP) afin d’évaluer
l’efficacité de l’EFT pour traiter le trouble de
stress post-traumatique et de mettre en place
des protocoles de traitement clinique. Les
résultats ont été publiés en juillet 2017 dans
le Journal de Kaiser Permanente un des plus
grands réseaux hospitaliers aux États-Unis qui,
chaque année, soigne plus de 10 millions de
personnes. Dawson Church sera l’un des prin-
cipaux intervenants lors du prochain Congrès
européen de la psychologie énergétique qui se
déroulera à Paris en mai 2018.

Un nombre croissant d’études publiées dans

des revues scientifiques à comité de lecture
considèrent que les résultats obtenus avec
l’EFT (Emotional Freedom Techniques) la
positionne comme une pratique basée sur
des preuves à part entière (1-3). Ces études
sont généralement évaluées en utilisant des
critères publiés par le groupe de travail de
la division 12 de l’American Psychological
Association (APA) sur les traitements validés
empiriquement, appelés « normes APA » (4-6).
Ces normes APA fusionnent le consensus
scientifique actuel pour identifier 7 critères
« essentiels » qui doivent être présents pour
qu’une étude soit acceptée : randomisation,
taille de l’échantillon suffisante pour établir
la signification statistique, définition claire de
la population de traitement, les évaluations
valides et fiables, les assignations d’entrevue
aveugles, un manuel de traitement et suffisam-
ment de données pour permettre l’évaluation
de la pertinence des méthodes statistiques de
l’étude. Un minimum de 2 essais contrôlés ran- ⩥ Dawson Church, Ph.D., chercheur en psy-
domisés (ECR) est requis pour qu’une méthode chologie holistique et énergétique.

71
 Psychologie énergétique – Stress post-traumatique
thérapeutique puisse être jugée « efficace ». La
puissante « Food and Drug Administration »
a établi une norme similaire avec au moins de
2 ECR pour les tests sur les médicaments. Une
analyse systématique des recherches dans la
littérature scientifique jusqu’en Avril 2012 a
trouvé 51 études sur l’EFT et des méthodes
connexes, collectivement appelées la psycho-
logie énergétique. Cette analyse a constaté
que « les critères pour les traitements fondés
sur des données probantes proposés par la
Division 12 de l’American Psychological Asso-
ciation ont également été appliqués et jugés
conformes à un certain nombre de conditions,
y compris le TSPT ». Une revue systématique
et une méta-analyse de 7 études sur l’EFT
pour le trouble de stress post-traumatique
(TSPT) ont été récemment rapportées (8).
Elles utilisent la « différence de Cohen » (ou
« d » de Cohen), une taille d’effet appropriée
pour la comparaison entre 2 moyennes. Un
facteur d = 0,2 indique un effet thérapeutique
faible, d = 0,5 signifie un effet modéré et d =
0,8 indique un effet thérapeutique important.
La méta-analyse a trouvé un très grand effet
de traitement, avec un d = 2,96 lorsque l’EFT
a été comparé à des traitements classiques.
EFT vs EMDR et TCC
Par rapport à la désensibilisation et au retrai-
tement des mouvements oculaires (EMDR) et à
la thérapie cognitivo-comportementale (TCC),
aucune différence de traitement significative
n’a été trouvée, indiquant des similitudes
d’efficacité entre les 3 traitements. Deux autres
revues systématiques avec des méta-analyses,
une pour l’anxiété (14 ECR) et une pour la
dépression (20 ECR et études intra-sujets),
ont trouvé des tailles d’effet de traitement
« importantes » de 1,23 et 1,31, respectivement
(9, 10). Trois méta-analyses ont utilisé les
normes APA comme critères de contrôle de la
qualité lors de la sélection des études à inclure.
Une base de données en ligne sur la recherche
sur l’EFT répertorie plus de 100 essais cliniques
(www.Research.EFTuniverse.com). L’EFT est
une technique psycho-corporelle qui s’appuie
sur deux modèles thérapeutiques bien établis :
les TCC et les thérapies d’exposition. Elle y
rajoute une composante additionnelle qui est la
stimulation somatique en utilisant des points
d’acupuncture (« acupoints »). Développé
au début des années 1990, l’EFT est décrit
dans les éditions successives d’un manuel
standardisé (11,12). Les sujets traités sont
invités à évaluer l’intensité des événements
traumatiques avant et après l’EFT en utilisant
la mesure du niveau d’anxiété subjectif de
Wolpe (NAS ou SUD en anglais pour Subjective
Units of Distress), une échelle d’évaluation de
11 échelons, allant de 0 (pas de détresse) à 10
72
(détresse maximale). Au cours d’une séance
de traitement typique, les sujets se rappellent
d’un événement traumatisant et l’associent à
une déclaration d’acceptation de soi, comme :
« Même si j’ai vécu [nom de l’événement], je
m’accepte profondément et complètement ».
Ils stimulent au moins 7 points d’acupuncture
(jusqu’à 15 pour une série complète) avec le
bout des doigts (acupression) en tapotant
dessus ou en les frottant tout en répétant le
nom de l’événement. Si leur score NAS est
encore élevé, ils peuvent décrire l’événement
en détail. Une technique supplémentaire facul-
tative est appelée la gamme des 9 actions ou la
procédure 9 Gamut et utilise des mouvements
oculaires ressemblant à ceux employés avec
l’EMDR. Souvent, l’EFT est enseignée par les
thérapeutes, les médecins, les infirmières et les
coachs de vie aux patients comme une méthode
d’auto-soins à utiliser entre les séances de
traitement. La méthode et les applications
typiques sont entièrement décrites ailleurs
dans la littérature (2, 3).
Des études scientifiquement validées
Une méta-analyse a examiné six études de
démantèlement (14) pour différencier la com-
posante « stimulations digitales » des éléments
cognitifs et d’exposition que l’EFT partage
avec d’autres thérapies. Tout en conservant les
parties cognitives et d’exposition de l’EFT, ces
six études ont utilisé des groupes témoins qui
ont substitué un traitement actif à l’acupres-
sion, comme la respiration diaphragmatique
ou la pression utilisée sur les points d’acupu-
ncture simulés. La méta-analyse a révélé une
différence de traitement importante entre les
groupes qui utilisaient des points d’acupunc-
ture authentiques par rapport aux contrôles,
indiquant que l’acupression est un ingrédient
de traitement actif dans le protocole de l’EFT
et non simplement un composant inerte. De
nombreuses études menées par des équipes
de recherche indépendantes utilisant divers
échantillons de population, notamment des
vétérans, des adolescents, des réfugiés et des
survivants de catastrophes, démontrent l’effi-
cacité de la stimulation par acupression en
tant que traitement efficace du TSPT (15-23).
Dans un essai randomisé controlé (ECR) clas-
sique, 59 anciens des missions extérieures
(vétérans) souffrant de TSPT ont été traités
avec des séances d’EFT et évalués par rapport
à un groupe témoin recevant un traitement
habituel. Résultat : 86 % des participants au
groupe EFT ne répondaient plus aux critères
du TSPT après seulement 6 séances d’EFT
(p < 0,0001) (15). La version militaire de la
grille d’évaluation PCL (Posttraumatic Stress
Disorder Checklist ou Checklist du trouble de
stress post-traumatique ou PCL-M) (24), est
un outil valide et fiable, de 17 questions sur
lequel un score de 50 indique la probabilité
d’un diagnostic de TSPT, et a été utilisée pour
évaluer les symptômes. Les scores PCL-M
moyens étaient de 61,4 avant le traitement et
de 34,6 lors du test de post-traitement. Une
réplication de cette étude par une équipe de
recherche indépendante a montré des résul-
tats similaires. Un hôpital du National Health
Service du Royaume-Uni a mené une étude
sur une population ambulatoire de 46 per-
sonnes souffrant de TSPT en comparant l’EFT
à l’EMDR et une liste d’attente avec les soins
habituels (17). Ils ont constaté que l’EFT et
l’EMDR corrigent le TSPT dans une moyenne
de 4 séances (p < 0,001). Un essai randomisé
contrôlé avec 16 adolescents maltraités a utilisé
l’Échelle d’impact des événements (25) pour
évaluer la détresse des participants (Impact
of Events Scale (25). Les scores ont diminué
de 36 à 3 (p < 0,001) après une seule séance
d’EFT (16). Un autre ECR a examiné l’impact
de l’EFT sur la résilience chez 21 vétérans à
risque de TSPT (26). Six séances ont produit
une réduction des symptômes comparable
aux résultats observés dans une population
clinique (p < 0,0001). Les gains ont été main-
tenus lors du suivi dans les 4 études, tandis
que les participants aux listes d’attente ne se
sont pas améliorés (16-18, 26).
⩥ L’EFT a démontré son efficacité
pour un éventail de troubles psy-
chologiques.
L’EFT efficace en utilisation individuelle
comme en groupe
Une revue systématique de la littérature scien-
tifique comporte 12 études dans lesquelles
l’EFT a démontré son efficacité pour un éventail
de troubles psychologiques, tels que le TSPT,
la dépression et l’anxiété lorsqu’elles sont
administrées sous forme de thérapie de groupe
(2). Un protocole écrit intitulé « l’emprunt des
bénéfices », décrivant comment utiliser l’EFT
en groupe, a été testé dans des essais cliniques
randomisés et des études de résultats (12).
Dans une étude non contrôlée auprès d’anciens
combattants et de leurs conjoints, 218 parti-
cipants ont été évalués pour les symptômes
de stress post-traumatique avant et après une
retraite de 7 jours au cours de laquelle ils ont
eu recours à ce protocole et d’autres tech-
niques d’EFT (27). Parmi les vétérans, 83 %
présentaient des symptômes cliniques au pré-
test, tout comme 29 % de leurs conjoints. Au
moment du suivi, seulement 28 % des anciens
combattants et 4 % des conjoints atteignaient
toujours le seuil clinique (p < 0,001) (27). La
technique de « l’emprunt des bénéfices » est
décrite en détail dans le manuel d’EFT (12).
Dans un groupe, le praticien travaille avec une
personne tandis que les témoins appliquent
de manière autonome l’EFT à leurs propres
problèmes personnels. Les études sur ce
73
 Psychologie énergétique – Stress post-traumatique
protocole montrent son efficacité pour une
grande variété de troubles psychologiques (2).
Les cliniciens pratiquent largement l’EFT et
des techniques similaires. Une récente étude
comparative portant sur l’EFT a sollicité des
réponses de psychothérapeutes agréés figurant
sur les listes de thérapeutes de la Thérapie
ACT (Acceptance and Commitment Therapy),
la Society for a Science of Clinical Psychology
et l’Association Américaine des Thérapies
Cognitivo- Comportementales (ABCT) (28).
Ces études montrent que 42 % des thérapeutes
figurant dans ces associations utilisent les
modalités de l’EFT dans leur pratique. Le
Veterans Stress Project (29) est un programme
de bienfaisance de l’Institut national de soins
de santé intégratifs qui a servi de moyen de
recrutement pour plusieurs études. Son site
Web (www.StressProject.org) sert de centre
d’échange, permettant aux anciens combattants
de trouver des praticiens. Le Veterans Stress
Project héberge également un logiciel interactif
virtuel de coaching EFT appelé Battle Tap et
archive de nombreux témoignages d’anciens
combattants qui ont utilisé Battle Tap, thé-
rapie individuelle et thérapie de groupe EFT
pour soutenir leur rétablissement du TSPT.
Ces initiatives, ainsi que d’autres initiatives
privées et publiques, jumellent des vétérans
en quête de traitement avec des praticiens
offrant des méthodes thérapeutiques EFT et
similaires. L’objectif de la recherche actuelle
était d’élaborer des lignes directrices sur les
meilleures pratiques cliniques pour l’utili-
sation de l’EFT pour traiter le TSPT. À cette
fin, Dawson Church, David Feinstein et leur
équipe ont évalué l’expérience des praticiens
et la littérature publiée pour en arriver à une
déclaration de consensus. Sur la base des études
décrites précédemment, des résultats de l’en-
quête et du consensus d’experts, les auteurs
proposent des lignes directrices de traitement
pour l’utilisation de l’EFT pour le SSPT.
Lignes directrices thérapeutiques propo-
sées
Les lignes directrices du NICE (National Insti-
tute for Health and Care Excellence) utilisent
un protocole de soins par étape qui offre un
cadre approprié pour traiter le TSPT (33). Le
risque de TSPT devrait être atténué en utili-
sant une approche proactive pour développer
la résilience. Dans le modèle NICE, le patient
se voit offrir l’intervention la moins intrusive
et potentiellement efficace en premier. Si le
patient n’a pas de bénéfice, ou préfère ne pas
continuer, on lui propose l’étape suivante. Les
lignes directrices NICE soulignent l’importance
des soins intégrés, car de nombreux troubles de
santé mentale partagent des voies neuronales
74
similaires. Cette position est renforcée par les
résultats des études sur l’EFT, qui montrent que
les symptômes de la dépression, de l’anxiété
et d’autres troubles psychologiques diminuent
simultanément après le traitement du TSPT
(2, 34). Une étude menée auprès de 216 agents
de santé a constaté que les participants qui
avaient utilisé l’EFT après leurs séances de
manière autonome ont connu des réductions
de symptômes plus importantes que ceux qui
n’ont pas pratiqué individuellement (35). Au
programme Warrior Combat Stress Reset à
Fort Hood, au Texas, l’EFT est utilisée depuis
de nombreuses années, conjointement avec
l’EMDR et d’autres thérapies complémen-
taires (36). Les cliniciens de Fort Hood utilisent
généralement l’EMDR pendant les séances
thérapeutiques tout en enseignant l’EFT aux
patients comme une méthode de gestion
du stress entre les sessions. Les praticiens
recommandent généralement que les clients
utilisent l’EFT entre les séances ainsi qu’au
cours de celles-ci, et après que les traitements
soient terminés pour gérer le stress de la vie
quotidienne (2, 12). Les recommandations
suivantes sont basées sur les lignes directrices
de NICE (26), intitulées « Le traitement du
TSPT chez les adultes et les enfants en soins
primaires et secondaires » (37).
La première étape de la ligne directrice NICE
préconise l’identification, l’évaluation, la psy-
cho-pédagogie, la surveillance active et une
évaluation approfondie en vue des interven-
tions ultérieures. À l’étape 1, le PCL ou PCL-M
(Posttraumatic Chek-List-version Militaire) est
utilisé pour évaluer les niveaux de symptômes
de stress post-traumatique, et un traitement
supplémentaire est basé sur les scores de
seuils. Bien que plusieurs points seuils aient
été évalués pour le PCL-M, un score de 35
ou plus indique une probabilité de risque de
TSPT dans une population militaire et convient
à l’étape 1 (38). Les guides de pratiques de
l’administration des Anciens Combattants
estiment qu’une réduction de 10 à 20 points
des scores PCL représente une évolution cli-
nique significative. Bien que la réduction de
la cotation des symptômes en deçà de 50 soit
inférieure au seuil de diagnostic du TSPT chez
une personne, D. Church et son équipe recom-
mande un objectif de traitement inférieur à 35,
car cela réduit le risque d’apparition tardive
du TSPT. Si des indications de TSPT complexe
sont apparentes, une approche multimodale
comprenant plus de 10 séances pourrait être
envisagée. Ces scores doivent être mis à jour au
fur et à mesure que les versions ultérieures de
la PCL sont implémentées et validées. Pour les
autres évaluations, les scores de seuil acceptés
pour les niveaux de symptômes cliniques et
à risque peuvent être substitués à ceux de la
PCL. L’étape 2 des lignes directrices du NICE
pour le TSPT recommandent un traitement en
utilisant la thérapie cognitivo-comportemen-
tale axée sur le traumatisme (TCC Trauma) ou
l’EMDR. Ces recommandations n’incluent pas
l’EFT car la plupart des études référencées
précédemment n’avaient pas été publiées au
moment de l’élaboration des lignes directrices.
Pour rendre l’EFT accessible à une population
positive pour le TSPT, les auteurs de cette
étude recommandent une mise à jour des
lignes directrices en fonction de la recherche
actuellement publiée et que l’EFT soit ajouté
aux traitements recommandés en fonction des
critères suivants.

Scores inférieurs au seuil clinique du TSPT

(35-49 sur l’échelle PCL) dans l’évaluation
initiale

Prise en charge habituelle avec :

A ) 5 séances de thérapie EFT individuelles.
B ) 1 session d’enseignement sur l’utilisation
du programme en ligne interactif Battle Tap.
C ) 3 séances d’apprentissage en groupe sur
avec le protocole « l’emprunt des bénéfices ».
Si les membres de la famille du client sont
désireux et en mesure d’assister aux séances
d’avantages de l’emprunt, ils devraient être
invités.
Évaluation 2 : Après que le programme de
traitement primaire soit terminé, si les niveaux
de symptômes sont toujours supérieurs à 40 :
A ) 3 sessions de thérapie EFT de plus,
B ) 1 séance d’instruction supplémentaire sur
le programme en ligne interactif Battle Tap.
Évaluation de suivi : 3 mois après la dernière
séance de traitement, si les symptômes per-
sistent, passer aux étapes 3 et 4 , surveiller
le client et effectuer des évaluations de suivi
régulières.
Scores cliniques > 49 dans l’évaluation
initiale PCL
Prise en charge habituelle avec :
A ) 10 séances de thérapie EFT individuelles, +
B ) 2 sessions sur l’utilisation du programme
en ligne Battle Tap, +
C ) 5 sessions de groupe avec le protocole
« l’emprunt des bénéfices ». Si les membres
de la famille du client sont désireux et en
mesure d’assister aux séances d’avantages de
l’emprunt, ils devraient être invités.
Évaluation 2 : Une fois le programme de trai-
tement primaire terminé, si les niveaux de
symptômes sont constamment supérieurs à
40, pratiquer :
⩥ La plupart des cas de TSPT peuvent être
corrigés avec dix séances d’EFT ou moins.
A ) 3 sessions de thérapie individuelles +
B ) 1 session Battle Tap supplémentaire +
C ) 5 séances de groupe supplémentaires avec
le protocole « l’emprunt des bénéfices ».
Évaluation de suivi : 3 mois après la dernière
séance de traitement, si les symptômes cli-
niques persistent, intensifier l’intervention aux
étapes 3 et 4 des lignes directrices du NICE,
qui préconisent des médicaments appropriés
et une psychothérapie individuelle intensive.
Prévention des risques pour les soldats
en activité
Au lieu d’attendre que le TSPT soit diagnosti-
qué, une approche proactive est recommandée
utilisant la psycho-pédagogie et les groupes
« d’emprunts des bénéfices » pour atténuer le
risque de développement de symptômes chez
les militaires actifs. Cela a deux composantes :
la première applicable à la phase de pré-dé-
ploiement (gestion du stress en groupe) et la
seconde à la phase de post-déploiement lors
de séances en groupe et individualisées.
En France : un protocole structuré pour la
prise en charge du TSPT
En France, un protocole structuré de prise
en charge des personnes souffrant de TSPT a
été développé par l’Institut Français de

75
 Psychologie énergétique – Stress post-traumatique

En résumé
Selon les rapports publiés, les examens systématiques des preuves, une méta-analyse de
sept Essais Contrôlés Randomisés et un consensus des praticiens, la plupart des cas de TSPT
sont corrigés avec dix séances d’EFT ou moins. En tant que méthode d’auto-assistance sûre,
efficace et facile à apprendre, l’EFT devrait être proposée aux clients comme une option de
traitement initiale immédiatement après le diagnostic. La thérapie de groupe impliquant
des membres de la famille peut renforcer les effets du traitement grâce à un soutien social,
et l’accès à un programme en ligne disponible sur internet qui permet aux vétérans d’avoir
un accès à l’EFT aux moments et lieux de leur choix. Un protocole de bonnes pratiques struc-
turé devrait être largement diffusé auprès des cliniciens et des institutions qui supportent le
fardeau du traitement du TSPT. Pour les patients qui ne répondent pas à ce protocole, des
médicaments appropriés et une psychothérapie individuelle intensive sont recommandés,
en particulier dans les cas de TSPT complexe.

Psychothérapie Énergétique et Cognitive, le nom de réponse de combat/fuite, est sou-

l’IFPEC, notamment afin de former les psy-
chologues et les thérapeutes qui prennent en
charge les victimes d’attentats et les militaires
et civils de retours d’opérations extérieurs
souffrant de TSPT. Ce protocole vise à obtenir
une reconsolidation totale des mémoires, c’est
à dire un retraitement total du traumatisme, à
la différence du phénomène d’extinction, qui
ne permet que de diminuer les symptômes
en continuant à laisser exister les connexion
neuronales créées au moment de l’événement
traumatique (voir article de David Feins-
tein publié dans la revue « Santé, Science et
Conscience » n°8 de décembre 2016, page 53).
Ce protocole structuré se déroule sur 8 étapes,
correspondant selon les cas et la sévérité du
trouble à environ 5 à 10 séances espacées
d’une semaine. Il s’effectue dans le cadre du
concept de « la fenêtre de tolérance » qui a
été pour la première fois avancé par Daniel
Siegel en 2009. C’est un terme utilisé pour
décrire la zone d’excitation, arousal en anglais,
(ou d’activation émotionnelle) dans laquelle
une personne est capable de fonctionner le
plus efficacement. Lorsque les gens sont dans
cette zone, ils sont généralement capables de
recevoir, de traiter et d’intégrer facilement
l’information et de répondre aux exigences
de la vie quotidienne sans trop de difficulté.
Quand une personne évolue dans sa fenêtre
de tolérance, c’est généralement le signe que
son cerveau fonctionne bien et peut traiter
efficacement les différents stimuli auxquels
elle est confrontée.
Cette personne est susceptible de réfléchir,
de penser rationnellement et de prendre
des décisions sereinement sans se sentir
dépassée ou retirée. Pendant les périodes de
stress extrême, les gens connaissent souvent
des périodes d’hyper ou d’hypo-activation.
L’hyper-activation, connue également sous
vent caractérisé par une hypervigilance, des
sentiments d’anxiété et/ou de panique, et
des pensées accélérées. L’hypo-activation,
appelée aussi « réponse d’inhibition, peut
provoquer des sentiments d’engourdissement
émotionnel, de vide ou de paralysie. Dans l’un
ou l’autre de ces états, un individu peut être
incapable de traiter efficacement les stimuli.
La région du cortex préfrontal du cerveau se
referme, en quelque sorte, affectant la capa-
cité de penser rationnellement et conduisant
souvent au développement de dérèglements
émotionnels, qui peuvent prendre la forme
de réponses chaotiques ou de réactions trop
rigides. Dans ces périodes, la personne peut
être considérée comme hors de cette fenêtre
de tolérance. La fenêtre de tolérance est diffé-
rente pour chaque individu. Ceux qui ont une
fenêtre étroite de tolérance peuvent souvent
avoir l’impression que leurs émotions sont
intenses et difficiles à gérer. D’autres, avec
une fenêtre de tolérance plus large, peuvent
être capables de gérer des émotions intenses
ou des situations sans avoir l’impression que
leur capacité de fonctionnement soit signifi-
cativement affectée. L’amplitude de la fenêtre
de tolérance peut également être influencée
par la nature de l’environnement : les gens
sont généralement plus à même de rester dans
la fenêtre lorsqu’ils se sentent en sécurité et
soutenus. La plupart des gens naviguent entre
ces différents états d’excitation/activation de
temps en temps. Un traumatisme et/ou un
stress extrême font souvent en sorte qu’une
personne devient hyper ou hypo-excitée.
L’EFT permet de rester dans la fenêtre de
tolérance et de reconsolider les mémoires
Le stress d’un événement traumatique ou
négatif peut avoir pour effet de « pousser » une
personne hors de sa fenêtre de tolérance. Les

76
personnes qui ont vécu un événement trauma-
tisant tel qu’un attentat peuvent réagir à des
facteurs de stress, même mineurs, avec une
hyperexcitation ou hypo-excitation extrême.
À la suite de leurs expériences, ils peuvent en
venir à croire que le monde est dangereux et
qu’ils peuvent fonctionner avec une fenêtre de
tolérance devenue plus étroite ou plus rigide.
Une fenêtre de tolérance rétrécie peut amener
les gens à percevoir le danger plus facilement
et à réagir à des menaces réelles et/ou imagi-
naires avec une réponse de combat/fuite ou
une réaction d’inhibition. Les personnes qui
opèrent souvent en dehors de leur période de
tolérance peuvent éprouver des problèmes de
santé mentale, comme de la dépression et de
l’anxiété. Le protocole proposé par l’IFPEC
consiste dans un premier temps à créer une
forte alliance thérapeutique, d’installer un
climat de sécurité et d’évaluer (avec un ques-
tionnaire validé basé sur le DSM 5) et de faire
diminuer les symptômes les plus apparents du
TSPT dès la première rencontre. La personne
en souffrance apprend dès cette première
étape à pratiquer l’EFT sur elle- même pour
pouvoir gérer au mieux ses symptômes entre
les séances.
Puis, dans une deuxième étape, l’importance
est donnée à la psycho-pédagogie du TSPT à
son traitement grâce à la « reconsolidation
des mémoires » et à l’information éclairée du
patient. Lors de cette deuxième étape, il s’agit
aussi de répondre à l’ensemble des questions
que se pose le patients par rapport à sa théra-
pie. La personne apprendra à travailler sur ses
sensations physiques et à se sentir en sécurité
grâce à la reviviscence d’une souvenir agréable
d’un lieu protecteur. A la troisième étape, la
personne travaillera sur ses émotions afin
d’apprendre à les accueillir et les exprimer,
puis à les normaliser. Elle découvrira comment
mettre à distance les images et les souvenirs
trop intrusifs grâce à une technique de mise
77
 Psychologie énergétique – Stress post-traumatique

à distance des souvenirs et des sensations,
émotions et pensées associées. La quatrième
étape permet si nécessaire d’installer des res-
sources afin d’ouvrir au maximum la fenêtre
de tolérance. La cinquième étape consiste à
travailler les pensées souffrantes et à diminuer
l’évitement des situations anxiogènes pour la
personne souffrant de TSPT. L’étape suivante
n°6 consistera à retraiter le trauma en uti-
lisant une technique de double dissociation
afin de faire revoir le traumatisme en toute
sécurité et en plusieurs temps, au rythme du
patient. L’avant dernière étape est consacrée
à la reconsolidation du souvenir, c’est à dire à
permettre la « dépotentialisation » des synapses
qui se sont connectées lors du trauma et qui
continuent d’entraîner les symptômes de TSPT.
Au cours de la séance, le praticien en REM
(Reconsolidation des Mémoires) demande
à la personne d’imaginer retourner dans la
scène du trauma pour aider son double en
souffrance et lui apporter des ressources grâce
aux techniques énergétiques. Cette manière
particulière de retraiter le trauma mixe des
techniques issues de l’EFT, de l’hypnose Erick-
sonnienne et de la cohérence cardiaque. La 8e
et dernière étape, espacée dans le temps est
consacrée à la clôture de la thérapie et à la
vérification de la disparition des symptômes
initiaux. La personne est « équipée de manière
à être autonome dans sa pratique de l’EFT ».

Étude de cas 1 : Souvenirs de combat au Vietnam

Plus de quatre décennies après son retour du Vietnam, un vétéran s’est présenté pour un
traitement. Ses problèmes comprenaient des problèmes médicaux complexes, des addictions
multiples, des relations brisées, des symptômes mentaux et émotionnels intolérables, des
cauchemars et l’itinérance. En tant que composante d’un régime de traitement multidis-
ciplinaire fondé sur des données probantes au Veterans Affairs Medical Centre, il a choisi
d’apprendre et de pratiquer l’EFT en complément de la psychothérapie individuelle et de
la thérapie de groupe. Au cours d’un rendez-vous, il a choisi d’utiliser l’EFT sur trois souve-
nirs persistants de combat au Vietnam qui ont induit l’hyper-excitation, la reviviscence et
l’évitement. Dans la première, il était confronté à une unité ennemie qui approchait. Dans
la seconde, son unité a été attaquée et la plupart de ses « compagnons de bataille » ont été
tués. Dans la troisième, il a été témoin des blessures mortelles et des souffrances émotion-
nelles d’un autre jeune combattant. Il a indiqué un niveau d’anxiété subjectif de 10 sur 10
pour les 2 premiers souvenirs au début de la séance d’une heure.

⩥ De nombreux vétérans du Vietnam souffrent encore de stress post-traumatique.

78
Après la séance d’EFT, cela est tombé à 0/10. Il a commenté : « C’est fini. Je suis à la maison
maintenant. Je suis en sécurité ». Au moment où il se sentait prêt à appliquer l’EFT sur le
troisième souvenir, il rapporta une détresse déjà réduite à 3/10 et, après EFT, 0. Il apparut
animé et choisit de raconter les histoires, partageant des détails visuels sans montrer
aucune détresse émotionnelle. Il a démontré des changements cognitifs positifs, recadrant
sa perception pour refléter que ses actions rapides sous le feu ne reflétaient pas la lâcheté,
comme il l’avait cru depuis l’incident, mais plutôt qu’il avait rapidement fait exactement ce
pour quoi il était entraîné ; cela avait sauvé sa propre vie et la vie des autres. Il a souri et a ri
et a rapporté un immense soulagement, de l’énergie et de la joie. Lors du rendez-vous sui-
vant, il a signalé qu’il n’avait pas eu un seul cauchemar au sujet du Vietnam cette semaine,
pour la première fois en plus de 40 ans.

Étude de cas 2 : Traumatisme sexuel militaire

Lorsqu’il est venu se faire soigner, ce vétéran éprouvait des symptômes émotionnels, men-
taux et physiques intolérables. Il les avait engourdis en s’automédicant avec de multiples
substances illicites pendant plus de 30 ans. Il était sans-abri, avec des relations brisées et
des problèmes médicaux. Bien que sceptique à propos de l’EFT « parce que cela me donnait
l’impression d’être bête », il a décidé de l’essayer. Il déclare : « Après quelques séances de
pratique, j’ai commencé à remarquer comment j’étais capable de libérer la détresse et les
peurs causées par les émotions douloureuses anciennes et nouvelles... Un de ses avantages
[est] que je peux et je l’utiliserais à la maison, à l’école, ou sur le travail comme une forme
de relaxation. » Initialement, il était réticent à aborder son expérience avec un traumatisme
sexuel militaire quelle que soit la modalité psychothérapeutique. Il avait déjà abandonné
d’autres modalités basées sur des preuves avant d’essayer l’EFT, déclarant que les séances
ressemblaient à « revivre tout ça ». Pendant un rendez-vous, il a choisi d’utiliser l’EFT sur
son expérience de traumatisme sexuel militaire, déclarant qu’il l’empêchait d’aller de l’avant
dans sa vie. Au cours des quatre séances suivantes d’EFT, il a résolu ses problèmes de
détresse. L’effet positif a persisté l’année suivante alors qu’il était sevré de ses médicaments
psychotropes. Au cours d’une séance d’EFT, un moment décisif s’est produit lorsqu’il était
coincé à un niveau persistant de détresse émotionnelle, un 5 - 6 / 10 sur l’échelle NAS. Il a
utilisé l’EFT sur un aspect particulier de son expérience de traumatisme sexuel, « l’expres-
sion de leurs visages ». Une fois le score NAS retombé à 0, il a déclaré : « Ce n’est pas grave
maintenant. Je ne dois plus vivre ma vie de cette façon. C’est fini. Je sais que c’est arrivé, mais
je peux y penser maintenant sans ressentir ces symptômes ou vouloir sortir et utiliser [des
substances illégales]. Je suis en paix maintenant. J’ai l’impression que le poids du monde a
été enlevé de mes épaules ». Le clinicien a observé des changements cognitifs positifs, une
posture détendue du visage et du corps et des sourires à l’appui de ses commentaires.

Références : validations scientifiques de l’EFT 2. Church D. Cliwww.gmp-compliance.org/guidemgr/

Le lecteur trouvera ci-dessous les nombreuses références
bibliographiques de sources incontestables apportant les
preuves expérimentales et/ou cliniques de l’efficacité
thérapeutique de l’EFT. Ces références sont d’autant
plus utiles que certains praticiens, en France notamment,
croient savoir et affirment que « la dimension émotionnelle
des thérapies énergétique serait contestable en raison
d’un manque de preuve » et de références scintifiques.
Or il en existe en abondance et de très sérieuses...
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81
 Médecine et ondes sonores

MUSIQUE ET
ONDES D’ÉCHELLES
Professeur Marc HENRY, Association Natur’Eau Quant.

82
P eut-on se soigner avec des ondes et en
particulier avec des ondes sonores, c’est-
à-dire de la musique ? Ainsi, au lieu de se
bourrer de pilules chimiques, on pourrait tout
simplement écouter de la musique pour aller
vers la guérison sans se coltiner les terribles
« effets secondaires » indissociables des trai-
tements chimiques. En effet, rappelons que
si l’on adopte le point de vue de la physique
quantique relativiste, on a d’une part une
équivalence masse-énergie (théorie de la
relativité) et d’autre part une équivalence
énergie-fréquence (théorie quantique). Dans
le langage de la science, cela donne E = mc2 = hf,
où E représente l’énergie, m la masse, f la
fréquence. Les symboles c et h sont pour leur
part des constantes universelles qui ne varient
jamais et qui fixent l’échelle spatio-temporelle
à laquelle ces équivalences se manifestent de
manière claire et évidente. Ainsi, c représente
la vitesse de déplacement de la lumière dans le
vide qui prend la même valeur, c = 299 792 458
mètres par seconde pour tous les observateurs
quelque soit leurs états de mouvement relatif. Cette
vitesse extrêmement grande en rapport avec les
vitesses des objets matériels explique pourquoi
cette équivalence masse-énergie est loin d’être
évidente à l’échelle du mètre (symbole m) ou de
la seconde (symbole s). On notera que la lumière
étant une onde électromagnétique, sa vitesse
de déplacement dans le vide établit un lien
entre la distance qui existe entre deux crêtes de
l’onde (longueur d’onde notée λ) et le nombre
d’oscillations par seconde de l’onde en un point
donné (fréquence notée f), soit c = λf. C’est ainsi
que la lumière visible qui s’étend du rouge
au violet correspond à des longueurs d’onde
variant dans la gamme 800-400 nanomètres,
où le nanomètre (symbole nm) correspond à
1 milliardième de mètre (1 nm = 10-9 m).
De même h représente le quantum d’action
introduit par Max Planck en 1900 pour justifier
le spectre d’émission du corps noir. Sa valeur
numérique exprimée en joule-seconde est
extraordinairement petite, ce qui explique que
l’équivalence énergie-fréquence ne s’observe
qu’a très faible énergie et durant un temps très
court, c’est-à-dire à l’échelle des particules
élémentaires ou des atomes. À cette échelle
atomique ou subatomique, les temps mis
en jeu se mesurent en femto-secondes
(symbole fs), 1 femto-seconde valant 1 millio-
nième de milliardième de secondes (1 fs = 10-15 s).
Il s’agit là d’un temps extraordinairement bref
à notre échelle. Pour fixer les idées, rappelons
que la rotation d’une molécule sur elle-même
à température ambiante se fait à l’échelle de
la pico-seconde valant 1000 femto-secondes
(10-12 s). La vibration d’une liaison chimique
est quant à elle voisine de 100 femto-secondes
(10-13 s), tandis que le temps mis par un dipôle
électrique pour rayonner de l’énergie est de
l’ordre de cent millionième de femto-secondes
(10 -23 s). Pour l’énergie, l’unité adaptée à
l’échelle atomique ou sub-atomique est le
zepto-joule (symbole zJ), 1 zepto-joule valant
mille milliardième de milliardième de joule
(1 zJ = 10-21 J). Pour fixer les idées, l’énergie
thermique disponible à température ambiante
et qui fait bouger spontanément les atomes
ou les molécules (mouvement brownien) est
voisine de 4 zepto-joules. L’énergie qui associe
deux molécules d’eau dans l’eau liquide au
moyen d’une liaison hydrogène est de l’ordre
de 33 zepto-joules, tandis que l’énergie qui
unit deux atomes de carbone dans le diamant
au moyen d’une liaison covalente est proche
de 574 zepto-joules.
Avec ces deux unités, femto-seconde et zepto-
joule, le quantum d’action vaut ainsi h = 663 zJ·fs.
La fréquence étant homogène à l’inverse d’un
temps et se mesurant en hertz (symbole Hz),
une échelle de temps de l’ordre de la femto-se-
conde correspond à une fréquence voisine du
péta-hertz (symbole PHz), soit 1 million de
milliard de hertz (1015 Hz). On peut donc aussi
écrire que h = 663 zJ·PHz-1, puisque 1 Hz =
1 s-1. Compte tenu de la valeur de la vitesse de
la lumière dans le vide, on remarquera que la
lumière visible correspond à des fréquences
variant dans la gamme 0,37-0,75 péta-hertz.
Dans ces conditions, la fréquence associée à
l’énergie d’une liaison hydrogène vaut fLH =
33/663 = 0,05 PHz et se situe dans l’infrarouge
(IR : f < 0,37 PHz). C’est d’ailleurs la raison pour
laquelle, on peut utiliser un rayonnement infra-
rouge pour soigner puisqu’une cellule vivante
est constituée à 99 % de molécules d’eau et
que le rayonnement infrarouge peut agir au
niveau des liaisons hydrogène qui unissent
les molécules d’eau entre elles. On constate
également que la fréquence associée à l’énergie
d’une liaison covalente carbone-carbone vaut
fC-C = 574/663 = 0,87 PHz et se situe donc
dans l’ultraviolet (UV : f > 0,75 PHz). C’est la
raison pour laquelle on utilise les rayons UV
pour tuer les cellules (stérilisation) car ce
type de rayonnement amène suffisamment
d’énergie pour briser les liaisons carbone-car-
bone formant l’ossature de toute matière
organique. Pour ce qui concerne les ondes
sonores, il convient de noter qu’il ne s’agit
pas d’ondes électromagnétiques comme dans
le cas de la lumière mais d’ondes mécaniques
qui se propagent à une vitesse de 340 mètres
par seconde dans l’air et de 1430 mètres par
secondes dans l’eau. On sait que le domaine des
fréquences audibles s’étend de 20 Hz à 20 kHz, ce
qui correspond à des longueurs d’onde dans
l’air allant de 17 mètres pour les sons les plus
graves à 17 millimètres pour les sons les plus
aigus. Bien sûr, vu qu’il s’agit de très basses
83
 Médecine et ondes sonores
fréquences, les énergies impliquées à l’échelle
moléculaire sont extraordinairement faibles
(≈ 10-8 zJ). Il est donc généralement admis
qu’une onde sonore, même après sa transduc-
tion en onde électromagnétique via un matériau
piézoélectrique ne pourra avoir absolument
aucun effet biologique à l’échelle moléculaire
étant donné la petitesse de l’énergie apportée.
Par contre, il est admis que la musique peut
avoir des effets biologiques à l’échelle du corps
tout entier via la stimulation de l’activité céré-
brale par les mécanismes impliquant la pensée,
le ressenti et les émotions. Mais ces mécanismes
restent encore très obscurs pour la science.
Toutefois, on savait dès l’antiquité qu’il se passait
quelque chose d’étrange entre la conscience
et la perception des sons. La légende raconte
ainsi que le mathématicien grec Pythagore (VIe
⩥ Il est admis que la musique peut avoir des effets biologiques à l’échelle du corps tout
entier via la stimulation de l’activité cérébrale.
84
siècle avant J.C.), au détour d’une promenade,
passa devant une forge. Il remarqua alors que
le son produit par le marteau du forgeron lors-
qu’il frappait l’enclume ne dépendait que de
la masse du marteau. Ainsi, avec un marteau
léger, le forgeron arrivait à produire un son
aigu, alors qu’avec un marteau plus lourd le son
apparaissait plus grave. Pythagore arriva ainsi
très vite à la conclusion que l’intervalle entre
deux sons ne dépendait que du rapport entre
les masses des marteaux. Par exemple, si l’on
prend trois marteaux pesant respectivement 2,
3 et 4 kg, on constate que les notes produites
par les marteaux de 2 et 4 kg, sonnent de la
même manière, bien que l’une soit plus aigüe
que l’autre. Cette similitude entre deux notes
différentes vient du fait que le rapport entre
les masses des marteaux est 2, un nombre
entier. L’intervalle associé aux marteaux de
2 et 3 kg, correspond lui à un rapport de 3/2
et si les deux marteaux ne donnent pas le
même rendu sonore, le son produit par les
deux marteaux produisait néanmoins un
effet agréable à l’oreille.

Pythagore fit alors très vite le rappro-

chement avec la figure mystique trian-
gulaire du tetraktys formée de 4 points
alignés à la base symbolisant l’élément
« terre » surmonté par un alignement
de 3 points symbolisant l’élément
« eau » auquel on surajoute 2 points
symbolisant l’élément « air » pour
finalement arriver au sommet
du triangle avec un seul point
symbolisant l’élément « feu ».
Ce tetraktys avait la propriété
d’être une représentation
géométrique de la décade
(10 = 4 + 3 + 2 + 1), mais surtout
permettait de poser les lois
musicales via l’emploi d’un
monocorde, pièce de bois sur laquelle était
tendue une corde qui pouvait être raccourcie
à volonté au moyen d’un chevalet mobile.
Au moyen de cet instrument et de l’oreille
humaine, Pythagore constata que les cordes
raccourcies selon les rapports impliquant les
quatre chiffres du tetraktys donnaient des
sons agréables à l’oreille. De fait, la corde (1)
raccourcie de moitié (2), générait le diapa-
son (octave) de rapport 2 : 1. La corde (1)
raccourcie d’un tiers (3) générait pour sa part
le diapente (quinte) correspondant au rapport
3 : 2 (inverse du rapport 2/3 = 1 - 1/3). Enfin,
la corde (1) raccourcie d’un quart, générait le
diatessaron (quarte) de rapport 4/3 (inverse
du rapport 3/4 = 1 - 1/4). Via des rapports
super-particuliers de la forme (n+1)/n, le
tetraktys, générait donc des accords consonants
sonnant très agréablement à l’oreille humaine.
De fait, les accords de diapason plus diapente
(douzième) de rapport (3 : 2) × (2 : 1) = 3 : 1,
ou diapason plus diapason (double octave) de
rapport (2 : 1) × (2 : 1) = 4 : 1, correspondant
à des rapports multiples étaient tout aussi
harmonieux se trouvant également codés via
le tetraktys.
En bons mathématiciens, les pythagoriciens
faisaient aussi des différences afin de créer de
nouveaux intervalles. Par exemple, la différence
entre le diapente et le diatessaron donnait
naissance au ton pythagoricien (seconde) ou
epogdoon (en grec, la racine « epi » signifie
« au-dessus » et la racine « ogdo » signifie
« huit »), (3 : 2) ÷ (4 : 3) = (9:8), qui était de
nouveau super-particulier. Le diton pytha-
goricien (ou tierce majeure) était obtenu
en superposant deux tons et avait donc
pour rapport (9 : 8) × (9 : 8) = (81 : 64), qui
⩥ Le mathématicien grec Pythagore (VIe
siècle avant J.C.).
n’étant ni multiple, ni super-particulier était
considéré comme dissonant. Pour Pythagore
la musique avait donc quelque chose à voir
avec les nombres entiers et il caressa l’es-
poir qu’en empilant des suites de quintes de
rapport 3 : 2 à partir d’une note prise comme
fondamentale, on finisse par aboutir à la même
note à un certain nombre d’octaves près. De
fait, il observa que 12 quintes successives
couvraient approximativement 7 octaves, avec
une différence définissant ce que l’on appelle le
comma pythagoricien (312 : 219) et qui rendait
la douzième quinte hurlante par rapport aux
onze quintes précédentes. Au moyen-âge, ce
comma pythagoricien fut appelé diabolus in
musica car il générait cette horrible dernière
quinte, appelé quinte du loup. On verra ainsi
fleurir à la Renaissance tout un ensemble de
tempéraments visant à bannir la quinte du
loup, soit en répartissant le comma pythago-
ricien sur certaines quintes peu usitées, soit
en introduisant d’autres commas comme le
comma syntonique de rapport 81 : 80 qui
permettait de rendre les tierces pythagori-
ciennes justes (au détriment des quintes qui
devenaient toutes plus ou moins fausses). Un
compromis fut finalement atteint au XIXe siècle
lorsque l’utilisation de la fonction logarithme
fut suffisamment développée pour que les
accordeurs d’instruments puissent utiliser le
tempérament égal où l’octave est découpé en
douze parties égales, chaque intervalle entre
deux notes étant égal à la racine douzième
du chiffre 2.

85
 Médecine et ondes sonores
L’idée de découper l’octave en 12 parties égales
est évidemment empruntée à Pythagore qui
avait remarqué que 12 quintes couvraient
environ 7 octaves. En fait, la méthode pytha-
goricienne cherche à résoudre l’équation
(3÷2) a = 2 b, ou encore 3a = 2(a+b). Or, puisque
toutes les puissances entières du chiffre 3
sont des nombres impairs, tandis que toutes
les puissances entières du chiffre 2 sont des
nombres pairs, il en découle que cette équation
n’a pas de solution, d’où cet horripilant comma
et la quinte du loup. Une autre formulation est
de chercher un nombre b tel que 2 = bn et 3/2
= bm. Si l’on passe aux logarithmes, cela revient
à trouver deux entiers q2 et q3 tels que q2·ln
3 = q3·ln 2, d’où il sera possible d’en déduire
une solution 1/ln b = q2/ln 2 = q3/ln 3. Ainsi la
gamme tempérée à 12 intervalles correspond
à la solution q 2 = 12 et q 3 = 19,0195500…
≈ 19 où 7 intervalles forment une quinte
approximative puisque q3 - q2 = 7,0195500.
De manière plus générale, pour augmenter le
degré d’harmonie on peut chercher à trouver
des solutions à la suite d’équations : 1/ln b =
q2/ln 2 = q3/ln 3 = q4/ln 4 = q5/ln 5 = q6/ln
6… Or, on a pu montrer que ce problème de
trouver les coïncidences pour les rapports
qn/ln n (n = 2, 3, 4, 5…) peut être ramené
à trouver les maxima locaux de la fonction
zêta de Riemann Re[ζ(½ + 2πix)] en fonction
de la variable x. On trouve ainsi une suite de
nombres entiers pour le découpage optimal
de l’octave en N intervalles : N = 1, 2, 3, 5, 7,
12, 19, 31, 53, 72, 270, 311, 342 et 494, ce qui
permet de retrouver la plupart des gammes
développées entre la Renaissance et la fin du
XIXe siècle, dont la gamme diatonique à sept
degrés (N = 7), la gamme chromatique à 12
degrés (N = 12) mais aussi toutes les gammes
pentatoniques utilisées de par le monde (N = 5)
ainsi que la gamme des solfèges (N = 53) qui
terrifie tout musicien débutant confronté à
ses premières leçons de solfège. On notera
aussi le grand saut après la valeur N = 72, qui
correspond à une gamme à 72 degrés apte à
reproduire à peu près n’importe quelle gamme
musicale utilisée dans n’importe quelle culture.
Mais pendant que les musiciens confrontés
au diabolus in musica se débattaient avec leur
interminable liste de commas, un autre drame
se jouait sur la scène scientifique. En effet,
vers le début du XXe siècle, tout le monde était
finalement tombé d’accord après de multiples
débats pour admettre que toute matière était
composée d’atomes unis par des liaisons
chimiques diverses et variées. Les travaux
du chimiste russe Dimitri Mendeleev avaient
en effet fourni la clé du génome atomique
sous la forme d’un tableau périodique des
éléments qui permettait de hisser la chimie
au rang d’une science prédictive. Mais lorsque
86
les physiciens essayèrent de comprendre de
quoi était fait un atome, ils tombèrent sur un
problème de taille : à savoir que l’atome d’hy-
drogène était une structure intrinsèquement
instable qui ne pouvait qu’imploser en moins
d’une nanoseconde. La raison en était que l’on
pensait que cet atome était constitué d’un
proton de charge électrique positive autour
duquel gravitait un électron de charge élec-
trique négative. Or, les belles lois de Newton
qui permettaient de prévoir le mouvement
des astres dans le ciel aussi bien que celui des
particules matérielles terrestres ainsi que les
superbes lois de Maxwell qui avaient unifié
les phénomènes électriques, magnétiques et
optiques se conjuguaient pour dénier tout
droit d’existence permanente à l’atome d’hy-
drogène. Pour sortir de cette impasse, il fallut
développer une nouvelle physique qui prit le
nom de physique quantique, car à l’instar de
la musique, cette physique repose sur l’em-
ploi de nombres entiers, puisqu’en latin le
mot quantum signifie « combien de… ». Pour
justifier cette intrusion des nombres entiers,
archétypes d’un monde discret et discontinu
dans un domaine où régnait la continuité des
nombres réels, la seule porte de sortie était
d’admettre que l’atome se comportait comme
une cavité résonante, c’est-à-dire dans un
langage moins savant comme un instrument
de musique. En effet, on savait depuis le XVIIIe
siècle qu’un son de fréquence f, possédait tout
un spectre d’harmoniques : 2f, 3f, 4f, 5f,… que
l’on pouvait indexer au moyen de nombres
entiers. La pratique du monocorde avait en
effet appris aux musiciens que l’irruption de
nombres entiers en musique provenait du fait
que la vibration de la corde devait s’annuler
au niveau des points d’attache, éliminant ipso
facto tous les modes de vibration où la longueur
de la corde ne correspondait pas à un multiple
entier d’une demie longueur d’onde.
Ce fut donc la grande idée du physicien français
Louis de Broglie que d’associer à l’électron de
masse m et de vitesse v situé à une certaine
distance r du proton, une longueur d’onde λ
fonction de sa quantité de mouvement
p = mv, soit λ = h/p, où h est comme on l’a vu
plus haut le quantum d’action. Comme cette
onde devait couvrir une distance égale à 2πr,
circonférence du cercle décrit par l’électron
en révolution autour du proton, il en découlait
que seules certaines orbites correspondant à
un multiple entier de longueurs d’onde étaient
observables. La méthode fut raffinée par le
physicien Erwin Schrödinger qui trouva une
équation différentielle aux dérivées partielles
du second ordre qui permettait de trouver
des solutions stables moyennant la donnée
d’un potentiel caractérisant le confinement
de l’électron. Cependant, on se rendit compte
bien vite que cette équation
de Schrödinger n’était pas
compatible avec la théorie
relativiste développée dès
1905 par Albert Einstein.
Le physicien Paul Adrien
Maurice Dirac, proposa donc
une nouvelle équation qui
satisfaisait aux exigences
relativistes et qui reste de
nos jours considérée comme
le nec plus ultra en matière
de physique quantique rela-
tiviste. En effet, la théorie de
la relativité était née de la
constatation que les équa-
tions de Maxwell ne restaient
pas invariantes sous l’action
des 10 opérations de symé-
trie génératrices du groupe
de Galilée Gal(3,1), qui agit
sur un espace tridimen-
sionnel auquel on ajoute un
temps absolu qui est le même
pour tous les observateurs.
Lorsqu’on chercha le groupe
de symétrie à 10 générateurs
qui rendaient les équations
de Maxwell invariantes, on
tomba sur le groupe de Poin-
caré ISO(3,1) où espace et
temps se mélangent pour
former un continuum
quadridimensionnel avec
une topologie plane pour
les 3 couples de coordonnées
spatiales (xy, xz et xz) et une
topologie hyperbolique pour
les 3 couples impliquant la
coordonnée temporelle (xt, ⩥ Le physicien français Louis de Broglie.
yt et zt).

Einstein réalisa par la suite dans le cadre de

sa théorie de la relativité générale, que les
topologies plane ou hyperbolique n’étaient
observées qu’en l’absence de masses et que
la présence des masses courbait cet espace-
temps qui se comportait donc comme un
matelas de mousse déformable apte à propager
des ondes de nature gravitationnelles. L’exis-
tence de telles ondes n’a été confirmée que
très récemment le 14 septembre 2015 par
le satellite LIGO lors de la collision de deux
trous noirs il y a 1,3 milliards d’années. Le
17 août 2017, on détecte à nouveau pendant
une centaine de secondes des ondes gravita-
tionnelles intenses provenant cette fois-ci de
la fusion de deux étoiles à neutrons associées
à un sursaut électromagnétique de rayons
gamma intense puisque la collision n’implique
aucun trou noir. Côté quantique, l’étude de la
structure du proton et du neutron a permis
de révéler l’existence d’autres symétries
internes à la matière dérivant du groupe de
symétrie SU(3)⊗SU(2)⊗U(1) et permettant
de décrire les 3 interactions (forte, faible et
électromagnétique) du modèle standard des
particules élémentaires. Toutefois, malgré les
succès éclatants de ce modèle standard, on
reste parfaitement incapable à l’heure actuelle
d’expliquer les masses observées au niveau
des particules élémentaires de type fermions
(spin demi-entier) ou bosons (spin entier). Ceci
montre que la théorie est incomplète et diverses
solutions sont actuellement à l’étude (théorie
des supercordes, gravitation quantique) pour
résoudre ce problème.
Une voie de recherche particulièrement
intéressante consiste à supposer qu’il existe

87
 Médecine et ondes sonores
des dimensions supplémentaires et que
l’espace-temps quadridimensionnel n’est
qu’une apparence d’une réalité plus vaste
sur le plan dimensionnel. L’idée est sédui-
sante si l’on pense au célèbre problème de
savoir quel objet est à la fois un cercle et un
rectangle. Dans un espace à deux dimensions,
ce problème est insoluble, alors que dans un
espace à trois dimensions, la solution est
triviale : un cylindre qui apparaît bien comme
un cercle lorsqu’on le coupe perpendiculai-
rement à son axe de révolution et comme
un rectangle lorsqu’on le coupe par un plan
contenant l’axe de révolution. Le simple fait
d’ajouter une dimension supplémentaire au
problème permet de résoudre sans effort
les casse-têtes qui apparaissent dans des
espaces de dimensionnalité inférieure. Tout le
problème est donc d’introduire au moins une
dimension supplémentaire tout en expliquant
pourquoi une telle dimension reste cachée
aux yeux de l’observateur lambda. En vertu
du rasoir d’Occam il convient aussi d’être le
plus économe possible et de ne pas chercher à
multiplier exagérément le nombre de dimen-
sions. Un excellent point de départ est en fait
de revenir aux équations de Maxwell et de se
poser la question de trouver s’il n’existerait
pas un groupe de symétrie plus vaste laissant
ces équations invariantes. Or, il se trouve que
la réponse est affirmative et que le groupe
de symétrie maximal laissant les équations
de Maxwell invariantes est un groupe à 23
générateurs SO(4,2)⊗U(2)⊗U(2). Si l’on se
limite au sous-groupe conforme SO(4,2) à 15
générateurs qui décrit les symétries externes
à la matière, il est tout à fait satisfaisant
de constater qu’il a comme sous-groupe le
groupe de Poincaré ISO(3,1). Les 5 généra-
teurs supplémentaires sont des opérations de
symétrie où l’on dilate l’espace ou le temps par
un facteur d’échelle global ou des opérations
de symétrie conformes où ce changement
d’échelle est fait de manière locale.
Comme 4 + 2 = 6, le groupe conforme SO(4,2)
s’exprime dans un espace à 6 dimensions,
avec une coordonnée de type espace et une
coordonnée de type temps supplémentaire
par rapport au groupe de Poincaré ISO(3,1).
Ce dédoublement du temps est le bienvenu
dans la mesure où le générateur de dilatation
permet de bâtir un opérateur quantique pour
le temps dont la variable conjuguée est la
masse. On rend compte ainsi de l’existence
d’un temps biologique différent du temps
des horloges. La dimension supplémentaire
de type espace permet quant à elle de voir
l’échelle comme une nouvelle dimension auto-
nome. Dans ce nouveau cadre, préciser le lieu
et le moment où se produit un phénomène
observable n’est pas suffisant. Il convient de
88
préciser non seulement le lieu et le moment,
mais aussi l’échelle à laquelle on observe
un phénomène. Sur un plan quantique cela
signifie qu’il existe un opérateur permet-
tant de se déplacer dans l’échelle, comme il
existe des opérateurs pour se déplacer dans
l’espace ou dans le temps. Par conséquent,
il convient d’introduire au niveau de chaque
composante du spin, un opérateur d’échelle
qui transforme les ondes de matières ψ(x,y,z,t)
de Schrödinger-Dirac en ondes d’échelles
ψ(x,y,z,t,s) de Flato-Sternheimer, où s est la
variable précisant la position dans l’échelle.
De telles ondes ont pour rôle d’assurer
la cohérence entre les descriptions d’un
objet aux différentes échelles d’observation,
en particulier entre son échelle propre et
l’échelle de ses composants élémentaires,
de la même façon que les ondes de matière
permettent d’assurer la cohérence entre les
descriptions d’un système physique en diffé-
rents points de l’espace-temps. Ces ondes
d’échelles permettent ainsi à un individu
de reconnaître ses composantes aussi bien
vers le bas (atomes ou molécules) que vers
le haut (quelle place j’occupe dans l’Univers).
Comme l’a montré le physicien et musicien
Joël Sternheimer, l’existence des ondes
d’échelle explique l’observation de rapports
musicaux entre les masses des différentes
particules élémentaires transformées en
fréquences selon la relation f = mc2/h. De
même, le carré de l’amplitude d’une onde
d’échelle représente la probabilité d’oc-
currence d’une particule dans l’échelle des
masses, tout comme le carré de la fonction
d’onde donne la probabilité de présence
dans l’espace-temps. Ainsi si l’on consi-
dère le couple d’ondes d’échelle le plus
rapide, correspondant aux deux premières
harmoniques, la théorie prévoit l’existence
d’un nombre N = ¼·exp(4π 2/ln 2) ≈ 10 24,
qui est du même ordre de grandeur que la
constante d’Avogadro. Dès lors, il se trouve
que toute particule élémentaire, atome ou
molécule peut être associée via sa masse
à une fréquence musicale. De ce fait, une
protéine ou un brin d’ADN peut être vu
comme un morceau de musique impliquant
des fréquences extrêmement élevées (supé-
rieures à 1024 Hz). Toutefois, comme les deux
premières harmoniques d’échelle impliquent
un nombre voisin du nombre d’Avogadro,
il va exister un couplage par transposition
d’octaves entre les fréquences quantiques et
les fréquences sonores. Ces ondes d’échelles
vont permettre ainsi d’agir à une échelle
moléculaire au moyen de fréquences sonores
via par exemple des protéodies, morceaux
de musique composés de manière scientifi-
quement rigoureuse à partir de la séquence

primaire d’acides aminés disponible dans
n’importe quelle base de données radio-cris-
tallographiques. Ceci fait que lorsqu’on
écoute une protéodie, il y a un phénomène
de résonance qui peut stimuler ou inhiber la
synthèse de la protéine correspondante. D’où
des applications thérapeutiques où l’on peut
activer ou inhiber une protéine via la simple
écoute d’une mélodie. Comme on a aussi un
cerveau qui interprète le son entendu, on peut
savoir si la mélodie que l’on entend convient
ou non, d’où une médecine personnalisée.
Les ondes d’échelle font aussi qu’il y a des
interactions non-locales mélangeant plusieurs
échelles dans l’organisation d’un génome,
ce qui fait bien évidemment obstacle à
toute tentative de modification locale et
explique les échecs cuisants observés dans la
recherche sur les organismes génétiquement
modifiés (OGM). Rien ne garantit en effet
qu’une modification physique du génome
restera localisée à l’échelle du gène modifié.
En raison de l’emboîtement spécifique aux
ondes d’échelles, c’est toute une cellule, un
tissu, un organe, un organisme voire même
un écosystème qui se trouvera gravement
perturbé dans son fonctionnement naturel.
Dans ces conditions, il semble bien plus
raisonnable et beaucoup plus sûr d’agir
sur le génome au moyen d’ondes d’échelle
⩥ Le livret « Musique et Physique Quan-
tique » explique les liens que l’on peut faire
entre l’eau et la musique. On y rappelle les
propriétés de l’eau (vapeur, liquide, glace et
morphogénique) et son importance dans le
cadre des phénomènes vitaux. Via la notion
de domaines de cohérence, on y explique la
sensibilité de l’eau aux ondes électromagné-
tiques et aux ondes mécaniques ainsi que sa
capacité à mémoriser l’information. Après un
rappel des différents types d’ondes suscep-
tibles d’être rencontrées dans la nature
ainsi que leurs propriétés, on rappelle les
bases de la théorie musicale mélodique
et harmonique. Puis on aborde la notion
d’ondes d’échelles qui généralise les ondes
quantiques de Schrödinger-De Broglie et
qui permettent de prévoir les masses des
particules élémentaires matérielles au
moyen de lois musicales. L’application de ces
concepts aux acides aminés constituants nos
protéines permet d’aboutir à la notion de
protéodie qui trouve diverses applications
en matière de santé.
appropriées aptes à agir sur son expression
de manière spécifique et bien ciblée, plutôt
que de jouer à l’apprenti sorcier en découpant
çà et là des gènes en petits morceaux. Ceux
qui désireraient aller plus en profondeur
dans les concepts développés ici pourront
se référer au livret « Musique et physique
quantique » publié aux éditions Natur’Eau
Quant et qui est disponible sur le site de
l’association que je préside (http://www.
natureauquant.com/).
Ce livret reprend de manière détaillée toutes
les idées exposées ici et permettra de mieux
comprendre les travaux originaux de Joël
Sternheimer qui sont disponibles et téléchar-
geables sur son site ResearchGate (https://
www.researchgate.net/profile/Joel_Stern-
heimer3). D’autre part comme l’influence de
la musique sur le corps passe par notre eau
corporelle, il est crucial d’avoir une eau de
boisson de très haute qualité. L’association
Natur’Eau Quant a donc récemment édité une
brochure intitulée « Quelle eau boire ? » rédi-
gée par Mme Émilie Lefort (naturopathe) qui
résume les conseils essentiels pour trouver
votre autonomie en eau de boisson, afin de
savoir déterminer le système de traitement
de l’eau qui vous conviendra le mieux. ∎
89
 Médecine et ondes sonores

LE SON ET
LA CYMATIQUE

Dr Nacima Mdhafar-Bouzeroura, médecin vasculaire et journaliste.

Qu’est-ce que la cymatique

Le son peut désormais être visible ! La cyma-

tique permet en effet de montrer le mouvement
et la forme correspondants à une vibration
sonore. Cette « science » des ondes appelée
cymatique vient du nom grec : κῦμα signifiant
« vague » ou« onde ». Le nom kymatique (en
allemand) fut introduit par un médecin züri-
chois, le Dr Hans Jenny (1904-1972), il s’agissait
de mettre en évidence le phénomène de modé-
lisation des figures sonores grâce à la fréquence
de la vibration (ou périodicité), capable de
produire la forme et le mouvement dans une
unité formant un tout indivisible. Une unité
tripartite qui permet de comprendre comment
onde (mouvement) et particule (forme) sont
en fait liées à une même vibration. Le son agit
sur la matière physique et possède la propriété
de générer des motifs géométriques et même
une propriété antigravitationnelle dénommée
lévitation acoustique. Tout est vibratoire dans
notre Univers. La réalité est quantique, c’est-
à-dire constituée d’une multitude d’ondes.
Le son est une énergie vibratoire avec des
périodicités multiples correspondants au
nombre de cycles par seconde, que l’on l’ap-
pelle fréquence. Cela met aussi en évidence
la correspondance mathématique de toute
forme puisqu’à chaque forme correspond
une fréquence. Ainsi comme l’a énoncé Edgar
Cayce : « le Cosmos a été formé sur la base
de lois qui se sont exprimées à travers la
musique, l’arithmétique, la géométrie. Elles
créent l’harmonie, l’ordre et l’équilibre ». La
cymatique permet aussi de mieux comprendre
la notion fondamentale de Verbe créateur que
l’on retrouve dans nombre de textes sacrés. « Au ⩥ Le premier à étudier le comportement
commencement était le verbe » (c’est-à-dire la des corps en vibration est le physicien et
vibration) dit l’évangile de Saint Jean. Ce Verbe astronome Galilée (1564 – 1642) en 1632.

90
devient forme en mouvement, c’est-à-dire une
onde de forme en mouvement et donc en vie !
L’étude des vibrations sonores visibles est un
phénomène ancien. Nous avons des preuves
qu’il était déjà connu à l’époque de Galilée. On
pouvait rendre visible les vibrations sonores en
faisant vibrer un matériau comme du sable, qui
se répartit en fonction des fréquences sonores.
Pour mieux comprendre la science des ondes
sonores, nous allons retracer les découvertes
successives réalisées par les grands noms de
la cymatique.

Historique de la cymatique

Le premier à étudier le comportement des

corps en vibration est le physicien et astronome
Galilée (1564 – 1642) en 1632. Plus tard, en
1680, le scientifique Robert HOOKE examine
le comportement des nœuds de vibration.
Lorsque la corde vibre selon un de ses modes
propres, certains points ne vibrent pas : ils
sont situés aux nœuds de vibrations. D’autres
vibrent avec une amplitude maximale, ce sont
les ventres de vibration. La distance entre 2
nœuds est égale à la longueur d’un fuseau.
Ernst Chladni (1756 - 1827) fut le créateur de
la cymatique. Juriste, musicien et physicien,
il publia « Entdeckungent über die Theorie
des Klanges » : Découvertes sur la théorie du
son. Il découvrit en 1787 que, tout comme les
cordes d’un instrument, les plaques vibrent à
différentes fréquences formant de fascinants
motifs. L’expérience qu’il réalisa fut celle-ci : il
fit entrer en vibration une plaque métallique à
l’aide d’un archet de violon tout en y disposant
du sable. Il constata que le sable se déplaçait
grâce à la déformation du support provoquée
par les ondes sonores, surtout pour les ondes
riches en harmoniques. Chladni posait ainsi les
bases de l’acoustique : la science du son. Sa
découverte démontrait que le son agit sur la
matière physique et a la propriété de générer
des motifs géométriques.
Megan Watts Hughes (12 février 1842 - 29
octobre 1907) était une chanteuse, composi-
trice, scientifique et philanthrope galloise. Elle
est également connue pour avoir été la première
à observer le phénomène de « voix-figures », tout
en expérimentant avec un dispositif qu’elle a
appelé un « eidophone ». Cet appareil a permis
de visualiser les vibrations du son et elle a
démontré cela à la Société royale. En 1891,
elle a capté sur film des dessins géométriques
précis alors qu’elle chantait des notes soute-
nues dans un appareil contenant de la poudre
de lycopode. Mais c’est seulement 76 ans plus
tard que le savant suisse Hans Jenny publia la
première de ses études extrêmement précises
sur la transmission du son par l’intermédiaire
de supports physiques, sous forme, cette fois,
⩥ Ernst Chladni (1756 - 1827) fut le créateur
de la cymatique.
de fréquences électroniques contrôlées. Plus
tard, Mary Desiree Waller (décédée en 1959),
professeur de physique à l’école de médecine
du Free Hospital de Londres, s’est prise de
passion pour le travail de Chladni. Elle a étudié
toutes ses figures avec une rigueur scientifique
en les analysant par les mathématiques. Elle
a aussi utilisé de nouvelles méthodes d’exci-
tation de la plaque. Elle a publié ses études
dans son livre « Chladni Figures, a Study in
Symmetry » (1961). Hans Jenny (1904 - 1972)
poursuivit les travaux de Chladni et regroupa
ses propres expériences sous le nom de «
cymatique », la science des ondes. Au cours
de ces expériences, il parvient à recréer de
multiples formes naturelles telles que des
spirales ou des colonnes vertébrales à partir de
matières spéciales (poudre, liquides colloïdaux,
corps gras…) mises en vibration par des sons
de fréquences différentes. Il utilisa également
des membranes de haut-parleurs.
Il était à la fois médecin, artiste peintre, musi-
cien et s’inspirait des visions philosophiques de
Goethe et de Rudolf Steiner. Il publia en 1967
son livre « Kymatik : Wellen und Scwingungen
mit ihere Struktur und Dynamik » (Cymatique :
structure et dynamique des ondes et vibra-
tions) où il donna un nom à cette étude : la
cymatique, qu’il définissait comme la manière

91
 Médecine et ondes sonores
⩥ Hans Jenny (1904 - 1972) poursuivit les travaux de Chladni et regroupa ses propres
expériences sous le nom de « cymatique », la science des ondes.
dont les vibrations génèrent et influencent les
dessins sur des supports vibrants. Pour mettre
les plaques métalliques et les membranes en
vibration, Jenny employait un cristal piézoé-
lectrique qui vibrait en contact avec le support.
Un cristal piézoélectrique est un cristal tel que
le quartz qui se déforme lorsqu’il est soumis
à une tension électrique. Grâce à ce système,
Jenny pouvait à volonté faire varier la fréquence
de la vibration, sa force (ou amplitude) et la
durée de son application. Il pouvait aussi choi-
sir précisément l’endroit où il plaçait le cristal
sur la face inférieure de la plaque : au centre,
à la périphérie ou ailleurs. Il expérimenta les
figures obtenues avec divers types de poudre
(sable, spores, limaille de fer). Il innova en
testant aussi des liquides (eau et substances
visqueuses). Ses études étaient motivées par
son émerveillement pour les forces et les
formes de la nature. Il était frappé par leur
ressemblance avec des figures cymatiques, de
la biologie à l’astrophysique. Les formes, les
motifs et les schémas de mouvements variaient
en fonction de la fréquence, de l’amplitude et
de la nature du matériau vibré. Hans Jenny
créa le tonoscope, qui permettait de rendre
visible la voix humaine sans appareillage
électronique intermédiaire. Il s’aperçut alors,
92
en utilisant le tonoscope que les voyelles
des langues anciennes comme l’hébreu et le
sanskrit généraient dans le sable, des formes
qui correspondaient aux symboles écrits de
ces voyelles, alors que ceci ne se produisait
pas pour les langues modernes. Les anciens
Hébreux et les Indiens savaient-ils cela ? est-ce
pour cela qu’on les nomme langues sacrées
comme le tibétain, l’égyptien ancien et le
chinois ? Ces langues et ces schèmes ont-ils
le pouvoir d’influencer et de transformer la
réalité physique, de créer ou de guérir par la
récitation de chant de textes sacrés comme ces
religions elles-mêmes le déclarent ?
Hans Jenny est un pionnier de la physique
quantique. En effet, il apparaît que la physique
vibratoire ou ondulatoire est primordiale pour
rendre compte de notre réalité. Le champ
quantique (la vibration) est la véritable réalité
alors que la particule (forme) et l’onde (mouve-
ment), sont deux manifestations polaires d’une
même réalité première, la vibration. Notons
que pour sa part, Hans Jenny était convaincu
que l’évolution biologique était le produit de
vibrations dont la nature humaine détermi-
nait le résultat final. Un phénomène majeur
se produisit lors d’une expérience avec une
plaque vibrante inclinée enduite de liquide. Le
liquide demeurait sur la plaque en ne cédant
pas à la gravité et fit apparaître de nouvelles
formes comme si la force de gravité n’opérait
pas. Si la vibration était interrompue le liquide
commençait à couler ; mais si la vibration était
rétablie assez vite, le liquide revenait en place
sur la plaque. Le Dr Jenny a défini ce phéno-
mène comme étant un effet antigravitationnel
engendré par la vibration. De nos jours, on
parle de lévitation acoustique ou d’acousto-
phorése. 1983, une découverte incroyable :
Joël Sternheimer (né en 1943), professeur
à l’Université européenne de la recherche, a
découvert qu’une mélodie spécifique pouvait
stimuler la synthèse d’une protéine dans l’or-
ganisme. Il montre que les étapes essentielles
de la vie des cellules végétales sont associées à
des mélodies « moléculaires » aux fréquences
élevées qu’il transpose alors dans le spectre
audible. Il suffit de les rejouer pour favoriser
les processus auxquelles elles sont associées.
Joël Sternheimer avait observé que les
fréquences propres des particules d’une stabi-
lité supérieure au tiers de picoseconde étaient
accordées sur une même gamme. Il l’interpréta
comme un phénomène de synchronisation
universel et le publia aux Comptes-rendus de
l’Académie des Sciences. Ce fut la base d’un
brevet déposé en 1983. Remarquant qu’il
s’agissait là d’une durée caractéristique de
l’accrochage des acides aminés sur leur ARN
de transfert, il émit l’hypothèse que le même
phénomène de synchronisation s’y produisait.
Cela lui donna un code pour les acides aminés,
qui est celui sur lequel se fonde la régulation
de la synthèse des protéines (brevet déposé
en 1992). L’ensemble des brevets précités est
⩥ Joël Sternheimer (né en 1943), professeur à l’Université européenne de la recherche,
a découvert qu’une mélodie spécifique pouvait stimuler la synthèse d’une protéine dans
l’organisme.
donc aujourd’hui dans le domaine publique.
Il ne s’agissait plus là, malgré d’étonnantes
ressemblances, de musique à proprement
parler, raison pour laquelle il forgea un mot
nouveau : la protéodie. Cette musique biolo-
gique agit, selon lui, non par l’effet mécanique
des sons, mais par sa « reconnaissance » par
le sujet intégré où est synthétisée la protéine,
qui n’a lieu que s’il y a aval des autres échelles
(phénomène de résonance) : il s’agirait de fait
d’une action ciblée. Autrement dit, lors du
processus de synthèse des protéines, les acides
aminés émettent des séquences de signaux
quantiques qui constituent une mélodie dont
chaque note correspond à un acide aminé
de la protéine visée. En enchaînant les sons
dans le bon ordre, on crée un morceau unique
qui s’harmonise avec la structure interne de
l’organisme concerné. La discipline qui étudie
les protéodies est aussi connue son le nom de
génodique. Sa méthode est aujourd’hui utilisée
par des agriculteurs, vignerons et maraîchers,
pour lutter contre diverses maladies des
cultures.
Alexander Lauterwasser (né en 1951), biolo-
giste, s’intéressa tout d’abord à la morphogé-
nèse, ou développement des formes (notam-
ment celles des carapaces de tortues). La
cymatique prit un nouvel envol en 2005
lorsque dans la continuité des expériences
de Chladni et de Jenny, il approfondit les
recherches sur la réactivité de l’eau aux ondes
sonores. Lauterwasser veut dire « L’eau qui
chante fort » en allemand. Un nom inspirant
pour ses expériences ! Alexander Lauterwas-
ser crée des images dynamiques en trois
dimensions de vibrations sonores transmises
à l’eau, révélées de manière spectaculaire par
93
 Médecine et ondes sonores

l’incidence de rayons lumineux et l’usage de

la vidéo. Ses images sonores d’eau sont d’une
grande beauté et rappellent les travaux de
Masaru Emoto. Nous verrons plus loin que
bon nombre de modèles figuratifs rencontrés
dans la nature, fleurs, fruits, pommes de pin,
plumes de paon, carapaces de tortues qu’il a
beaucoup étudiés, etc… découlent visiblement
de la périodicité des ondes qui les engendrent.
John Stuart Reid, chercheur et ingénieur en
acoustique au Royaume-Uni, a développé le
CymaSco. Il s’agit d’un instrument qui rend
la musique visible, crée des impressions 3D
détaillées de bruit ou des vibrations de la
musique. Presque tous les sons audibles sont
en forme de bulle dans la nature, et non pas
de vague comme on le croit communément.
Si nous pouvions visualiser les sons et les
musiques, nous verrions des myriades de
bulles holographiques, chacune avec un motif
kaléidoscopique singulier. Les images peuvent
être considérées comme des analogues de la
musique parce que les motifs géométriques
obéissent à une corrélation mathématique des
emplacements et des intervalles de forme sur
la membrane. Il y a une correspondance entre
le son émis et l’image visualisée.

La musique faite visible est un nouveau concept

dans l’expression musicale, un flux d’images
cymatiques représentant un analogue de
la musique sous forme visuelle. Si nos yeux
pouvaient voir la musique nous ne verrions pas
les vagues, comme on le croit communément,
mais de belles bulles holographiques, avec des
motifs kaléidoscopiques scintillantes sur leur
surface. Le CymaScope, comme l’invention
du microscope et du télescope, ouvre la voie
vers un univers insoupçonné. Par exemple,
il a permis des progrès considérables dans
la connaissance du langage des dauphins ?
Le cymascope a identifié les empreintes à
haute définition que les sons émis par les
dauphins laissent dans l’eau. Ils ont nommé
ces empreintes des « CymaGlyphs ». Il s’agit de
formes reproductibles (ou patterns) supposées
constituer la base d’un langage des dauphins,
chacun d’elles représentant une « image-mot ».
Le CymaScope capture les vibrations impri-
mées dans l’eau, qui est le milieu naturel des
dauphins. Il fournit pour la première fois des
images de ces sons complexes. Ceci confirmerait
l’hypothèse que les dauphins voient surtout
le monde à partir des sons qu’ils émettent,
de la même façon que les médecins voient le
corps humain à partir d’une échographie. Le
Cymascope offre la possibilité d’analyser la
structure sonore du faisceau d’ultrasons émis
par un dauphin. Il semble donc que les dauphins
prennent constamment des « clichés » sonores
de leur environnement et les envoient à leurs ⩥ Il y a une correspondance entre le son
congénères, en les chargeant de significations émis et l’image visualisée.

94
appropriées. Les chercheurs espèrent se trou-
ver aujourd’hui dans la situation de Cham-
pollion face aux Hiéroglyphes. Ils cherchent
actuellement, notamment en communicant
avec des dauphins dans leurs « mots », à
obtenir des équivalences qui permettraient
de déchiffrer l’ensemble du ou des langages
utilisés par les sociétés de dauphins. On devine
l’importance d’une telle découverte, si elle
pouvait être menée à bien. Non seulement,
les deux espèces pourraient enfin s’enrichir
respectivement par le langage, mais la nôtre ⩥ Structure à 8 branches. 24,24 Hz. © A.
pourrait découvrir beaucoup d’inconnues Lauterwasser.
demeurant encore à propos du milieu marin.
D’ailleurs les dauphins ne sont pas les seuls
animaux marins à utiliser les sono-langages. Les
grands cétacés le font aussi, avec apparemment
des puissances d’émission bien supérieures.

Eau et Cymatique

Alexander Lauterwasser a apporté une contri-

bution remarquable dans l’étude et la contem-
plation des formes créées au sein de l’eau par
les vibrations sonores. Dans ses expériences il
prenait une coupelle de plusieurs centimètres de
diamètre, la remplissait d’eau sur une épaisseur
de quelques millimètres, et la posait avec minu-
tie sur un vibreur électromagnétique. L’eau se
mettait en mouvement. Des courants, des crêtes,
des creux, des tourbillons naissaient et formaient
des structures. Mais comment délimiter des
formes dans l’eau ? Où tracer des lignes ? C’est ⩥ Structure à 18 branches. 35,1 Hz. © A.
la lumière d’éclairage elle-même qui se charge Lauterwasser.
de les dessiner, grâce à sa réflexion sur l’eau. Une
lampe est installée au-dessus de la coupelle, et
une caméra filme la surface de l’eau. Lorsque
les conditions sont finement réglées, des figures
stationnaires se forment. La coupelle doit être
parfaitement horizontale et l’épaisseur de l’eau
doit être ajustée. Puis, pour obtenir une figure
symétrique aux oscillations régulières, il faut
moduler l’intensité et la fréquence. Les parties
claires sont celles qui renvoient la lumière vers
la caméra. Ce sont essentiellement les crêtes des
vagues. Elles se présentent comme des lignes
fines. Les vallées aussi sont claires, mais moins, et
elles sont aussi plus larges. Les parties noires sont
les pentes entre crêtes et vallées. Comme pour
le sable, on a un entrecroisement de structures
annulaires et de structures radiales.

⩥ Structure à 5 branches. 38,45 Hz. © A.

Lauterwasser.

⩥ Suite d’ondes stationnaires dans un film d’eau, pour des fréquences croissantes de 10
à 160 Hz. © A. Lauterwasser, Images sonores d’eau.

95
 Médecine et ondes sonores

Lorsqu’on monte doucement en fréquence,

grâce au soin pris pour mettre en place le
dispositif, on voit apparaître une grande
variété de superbes figures symétriques
avec des structures radiales. Le nombre des
rayons ou des secteurs est surprenant. On y
voit aussi bien des structures simples d’ordre
2, 3, 4, 6, 8, 12, 16 ou 24, mais également des
ordres comme 5, 7, 10, 14 ou 18 branches. Si
on épaissit le liquide, par exemple avec de la
glycérine, les figures s’ordonnent en réseau,
à la façon d’un cristal. Les films d’eau sont
sensibles aux sons d’une musique. Les formes
suivent le rythme et la mélodie de la musique.
Pour A. Lauterwasser, ces images-là sont les
plus fascinantes et les plus vivantes parce que ⩥ Figure obtenue dans un film d’eau dans
les figures changent à chaque seconde. Jenny un passage d’une musique de Karlheinz
a également exploré l’effet des vibrations sur Stockhausen, Eaux-lumières. © A. Lauterwasser.
des gouttes de liquides les plus variés : eau,
huile, alcool, essence, alcool. Au début de la
mise en marche de la vibration, des cercles
concentriques se forment. Ils ne sont pas
immobiles, mais parcourus par un mouvement
constant. L’eau se déplace du centre vers la
périphérie puis revient au centre.

Lorsqu’on augmente l’intensité ou la fréquence

vibratoire, des figures géométriques appa-
raissent brusquement. Puisque les lignes ⩥ Des gouttes d’eau saisies un instant dans
correspondent aux crêtes et protubérances, leur pulsation montrent des formes polygo-
elles soulignent le relief de la goutte. Des nales étonnantes à 3, 4, 5, 6, 7, 8, 10 et 14
protubérances naissent, s’affaissent et d’autres côtés. © A. Lauterwasser, ouv. cité.
naissent là où étaient les creux. Un rythme de
pulsation s’établit. Ces changements ne sont
pas synchronisés avec la vibration. Les photos
montrent des instantanés de ces mouvements.
Pour certaines plages de fréquences précises, la
goutte se segmente en cellules qui dessinent des
polygones : triangle, quadrilatère, pentagone,
hexagone, heptagone, décagone et autres. Ces
polygones oscillent et le point d’un sommet
par exemple passe sans cesse de l’état élevé à
l’état affaissé. Il suffit d’une petite variation de
fréquence pour modifier la forme. Il n’existe
pas de relation entre le nombre de côtés
du polygone et la fréquence. Ces polygones
montrent des formes, sinon stationnaires, du ⩥ Goutte d’eau pulsante. Diamètre 2 cm. Les
moins rythmiques, donc en résonance avec sa 3 sommets s’affaissent, les creux deviennent
forme au repos. ∎ sommets, et l’oscillation se répète. © H.
Jenny, Cymatics.

⩥ Pour certaines plages de fréquences

précises, la goutte se segmente en cellules qui
dessinent des polygones : triangle, quadri-
latère, pentagone, hexagone, heptagone,
décagone et autres.

96
La « non-dualité » expliquée par les ondes
Si vous avez déjà essayé
la méditation,
sans doute avez-vous déjà
entendu parler de la
«non-dualité«, un mystérieux
état de conscience aussi
appelé «vacuité«…
Mais c’est quoi la non-dualité ?
Voici une tentative d’explication en BD et en ondes !
Voici la courbe d’une onde sonore très simple.
Elle pourrait représenter
HAUT
l’état de DUALITÉ :
BAS
le HAUT existe par opposition au BAS,
... le vrai par opposition au faux,
le bon opposé au mauvais...

Maintenant, savez-vous
ce qui se passe si on Et on obtient alors... le SILENCE...
additionne deux
ondes sonores
opposées ?
Il n’y a alors PLUS DE HAUT ni de BAS,
LES DEUX ONDES le vrai et le faux ne font qu’un,
S’ANNULENT !! le bon et le mauvais n’existent plus...
C’est l’état de NON-DUALITE, où toutes les
possibilités coexistent.
peut-être que si
DONC... on arrivait à faire
la paix avec nos
CONTRAIRES...

... à embrasser Le SILENCE intérieur

nos zones
d’ombre...

... on obtiendrait
sans doute... Le bonheur simple et fort d’être là et d’exister...

« Ces BD d’un nouveau genre, la “philo pratique”, sont d’une justesse

déconcertante. Elles permettent d’ouvrir de nouvelles compréhensions et
«
peuvent même déclencher de véritables “déclics”.
Inexploré, le magazine de l’INREES

Découvrez également, de la même auteure :

Le mode d’emploi
Extrait de : des émotions
Le mode
«Friandises philosophiques» d’emploi de
d’Art-mella, paru aux éditions Pourpenser l’intuition En savoir plus :
et Conscience quantique conscience-quantique.com
 L’Eau quantique

L’EAU ET
LA PHYSIQUE QUANTIQUE
VERS UNE RÉVOLUTION
DE LA MÉDECINE
© shutterstock_135374738

Pr. Marc Henry.

98
L e professeur Marc Henry et les éditions
Dangles ont bien voulu nous autoriser à
reproduire en bonnes feuilles plusieurs
extraits du livre de septembre 2016 « L’eau et
La physique quantique – Vers une révolution
de la médecine ». Cet ouvrage d’une grande
actualité est remarquable à la fois par la
rigueur des éléments scientifiques qu’il fournit
et par la clarté des explications accessibles y
compris à des lecteurs non spécialistes de ces
domaines pointus.
L’eau est-elle vivante ?
Quel livre sur l’eau n’aborde pas ce point
crucial ? Ici aussi règne une certaine confu-
sion entre ceux qui voient ce concept comme
une évidence et d’autres qui conçoivent mal
comment ce truc à l’odeur nauséabonde qui
sort de nos robinets pourrait avoir un quel-
conque rapport avec la vie. En fait, sous le
même concept de « vie », on peut rassembler
trois interprétations foncièrement différentes.
Tout d’abord, il y a l’idée que les organismes
vivants se distinguent des objets inertes ou des
organismes morts par leur capacité à croître
au moyen d’un métabolisme, à se reproduire
et à avoir une régulation interne en réponse à
l’environnement. Dans ce cadre, la vie se carac-
térise comme un état d’organisation distinct
de celui de la matière inerte. En second lieu,
la vie est aussi la période d’existence où un
individu s’avère avoir un mouvement auto-
nome, ce qui donne un aspect dynamique à la
question posée. Enfin, la vie peut également
être un principe d’existence conçu comme
une appartenance à une âme immatérielle, ce
qui pose le problème de la conscience. Il est
important de réaliser que tout au long d’une
grande partie de l’histoire de l’humanité, la
question de savoir ce qu’était la vie ne se posait
même pas. Avant l’avènement de la science,
tout l’Univers était vivant : les étoiles, le ciel, les
rivières, les montagnes, etc. Comme il n’y avait
pas de « non-vie », la définition exacte de la vie
n’avait que très peu d’importance. Ce n’est que
lorsque la mécanique déterministe des corps
en mouvement est devenue une science que la
question s’est alors posée. Si toute matière suit
des lois physiques simples et si nous rejetons
les explications vitalistes du comportement
du monde, quelle est la différence entre la
vie et la non-vie, c’est-à-dire entre la biologie
et la physique ? La science prenant comme
principe que tout est mesurable, on a bien
vite éliminé le vitalisme comme explication
scientifique valable de la vie. Ceci a conduit la
science à étudier les systèmes vivants via une
approche réductionniste produisant une vision
purement biochimique du fonctionnement
des organismes vivants. Dans ce cas, la vie est
considérée comme n’étant qu’une physique
très compliquée. Cependant, la question reste
posée : parmi tous les systèmes dynamiques
possibles et imaginables, lesquels peuvent-ils
être classifiés comme vivants ? Quel type de
complexité recherche la science ? Personne
ne conteste que la vie soit une sorte d’arran-
gement matériel très complexe, mais à partir
de quel niveau de complexité est-il possible
d’affirmer que la matière devient vivante ?
Cette transition se fait-elle de manière abrupte
ou, au contraire, la vie est-elle un concept
flou ? Pour répondre à cette question, est-il
nécessaire de fabriquer des organisations
qui ont le même niveau de complexité que les
êtres vivants, ou bien suffit-il de simuler leur
comportement animé ?
Traditionnellement, la vie a été identifiée à
des organisations matérielles qui présentent
certaines propriétés comme : le métabolisme,
l’adaptabilité, l’autonomie, l’auto-réparation,
la croissance, la réplication, l’irritabilité,
l’évolution, etc. La plupart des organismes
vivants obéissent à cette liste ; toutefois, il
existe aussi d’autres systèmes matériels qui
n’obéissent qu’à un sous-ensemble de ces
règles comme les virus, le feu, l’air, l’eau, la
terre et certains robots. Tout ceci fait que la vie
apparaît souvent comme un concept extrême-
ment flou. Cependant, que ce soit de manière
objective ou subjective, nous sommes tout à
fait capables de reconnaître certaines orga-
nisations matérielles comme étant vivantes.
C’est peut-être cette capacité à reconnaître et
catégoriser les événements qui se produisent
autour de nous qui nous permet de différen-
cier clairement entre systèmes vivants et non
vivants. La vie nécessite en effet de pouvoir
contrôler les événements et les hiérarchiser
afin d’assurer notre survie. C’est une carac-
téristique commune à toutes les formes de
vie, à laquelle s’ajoute la capacité à stocker et
transmettre des informations concernant les
événements du passé.
L’eau morphogénique
L’eau morphogénique est un terme générique
permettant de désigner toutes les formes d’eau
que l’on peut rencontrer sur la planète Terre.
L’idée derrière le terme « morphogénique »
vient d’une expérience simple que l’on peut
réaliser au moyen de « sable magique ». Ce
dernier peut être acheté ou encore fabriqué
en aspergeant copieusement du sable avec
un spray d’imperméabilisant à chaussures de
manière à le rendre fortement hydrophobe. Si
l’on prend le sable et que l’on rajoute simple-
ment de l’eau, ce dernier prendra la consistance
d’une pâte à laquelle il est possible de donner
des formes variées. Ces formes n’existent que
dans l’eau, car dès que l’on retire le sable de
99
 L’Eau quantique
© shutterstock_236738692
l’eau, il redevient parfaitement sec et totale-
ment inapte à conserver une forme quelconque.
Le même phénomène se produit lorsque l’eau
entre en contact avec les résidus hydrophobes
des protéines, de l’ADN ou avec les chaînes lipi-
diques des membranes cellulaires qui peuvent
alors prendre des formes variées : cavi-
tés enzymatiques pour les protéines, double
hélice pour l’ADN et bicouches ou vésicules
pour les lipides. Sur un plan minéral, l’eau
morphogénique se manifeste sous la forme
de ce que l’on appelle la terre arable. En
effet, en raison de sa forte affinité pour toute
matière minérale ou organique, l’eau liquide
peut s’infiltrer au cœur des roches les plus
dures afin de les fendre sans pitié lorsque
la température s’abaisse en dessous de 0 °C.
Ceci tient au fait extraordinaire que la glace,
forme solide de l’eau, occupe plus de volume
que l’eau liquide. Une fois la roche pulvérisée,
chaque grain minéral se trouve enrobé dans
un cocon hydrique d’eau morphogénique qui
percole tout le milieu minéral, donnant nais-
sance à une terre souple et cultivable. Dans le
ciel terrestre, l’eau morphogénique prend la
forme de nuages et enrobe d’un cocon hydrique
les particules minérales en suspension dans
l’air et responsables des magnifiques levers et
100
⩥ L’eau est-elle vivante ?
couchers de soleil, afin de laver l’atmosphère.
Lorsque l’eau s’infiltre au sein de la matière
organique contenue dans le sol, elle prend le
nom de champignon ou de graine. Qu’elle soit
champignon ou graine, l’eau morphogénique
manifeste sa toute-puissance en permettant
aux champignons de soulever des roches et
aux graines de donner naissance à des plantes
perçant le sol pour se redresser fièrement
au mépris de la force de gravitation. Il peut
donc y avoir une grande puissance osmotique
dans l’eau morphogénique, selon son activité
notée aW. Sous sa forme appelée « bois », l’eau
morphogénique a ainsi permis l’érection des
édifices mégalithiques en permettant la taille
de blocs de pierre géants parfaitement jointifs
car fendus par de modestes bouts de bois
imbibés d’eau. (Marc Henry Op. Cit. p. 91-92).
L’eau quantique
La mécanique quantique peut-elle nous aider
à mieux comprendre les propriétés de l’eau ?
Assurément oui, car si l’on en reste au concept
de liaison hydrogène avec une définition
tenant sur plusieurs pages A4, on ne pourra
au cours des années futures que rallonger
une liste de critères déjà bien longue. Nous
allons voir que pour comprendre vraiment ce
qui se trame derrière une liaison hydrogène,
il faut en fait procéder à une double quantifi-
cation. La première quantification concernera
le mouvement des électrons dans un objet
contenant 10 protons, où 8 protons se trouvent
collés ensemble et stabilisés par 8 neutrons
(noyau oxygène) avec deux autres protons
situés de part et d’autre de ce noyau massif
soit générant une tête de Mickey, soit traçant
le V de la victoire. Nous verrons qu’à ce stade
de première quantification, le mystère reste
entier. Pour vraiment comprendre ce qui se
passe, il nous faudra procéder à une seconde
quantification, c’està-dire prendre les états
quantiques issus de la première quantification
et les considérer non pas comme des états
mais comme des champs afin qu’ils puissent
interagir via leur phase avec d’autres champs,
comme le champ électromagnétique. Cela
nécessitera de comprendre que le vide n’est
finalement pas si vide que cela, et que c’est
peut-être parce que l’on s’obstine à croire
que le vide est vide que l’eau nous apparaît si
mystérieuse. Mais avant de s’embarquer dans
ce voyage fascinant, faisons une analogie avec
ce que l’on connaît de l’électromagnétisme
classique. Cela a été très bien expliqué par le
physicien américain Freeman Dyson, comme le
révèle ce petit extrait (Dyson 1958) : « L’idée
fondamentale de la mécanique quantique est
d’étendre à la matière la vision de la nature
en double couche mise en place par Maxwell
en 1865 lors de sa triple unification entre
électricité, magnétisme et optique. Ainsi,
selon Maxwell, on trouve une première couche
inférieure où existent deux entités abstraites,
le champ électrique et le champ magnétique,
qui satisfont à une équation d’onde simple et
qui sont capables de se propager dans l’espace
sous la forme d’ondes lumineuses ou d’ondes
radio. La couche supérieure est formée d’objets
matériels, d’énergies et de forces et seule cette
dernière couche est directement accessible aux
expériences. Un champ électrique ne peut par
exemple être observé qu’en étudiant les effets
qu’il produit en termes de force ou d’énergie
électrique sur des charges électriques de la
couche supérieure. Ces énergies ont la caracté-
ristique fondamentale d’être proportionnelles
au carré de l’intensité du champ en un point
donné, cette intensité n’étant en elle-même
qu’une pure abstraction mathématique. Pour
ce qui concerne la mécanique quantique, on
conserve cette structure en double couche
en rajoutant à la couche inférieure contenant
déjà le champ électromagnétique une nouvelle
abstraction mathématique appelée « fonction
d’onde » permettant de décrire le compor-
tement de la matière pour ne laisser dans la
couche supérieure que des choses observables
comme l’énergie, la quantité de mouvement,
les moments angulaires et des probabilités de
présence des masses données par le carré des
amplitudes des fonctions d’onde associées.
Ainsi, il est impossible d’observer cette fonc-
tion d’onde en elle-même, tout comme il est
impossible d’observer un champ électrique ou
un champ magnétique. S’il existe des différences
techniques considérables entre la mécanique
quantique et l’électromagnétisme, l’idée
générale reste donc la même et la raison pour
laquelle il est aussi difficile de comprendre la
mécanique quantique est que notre expérience
de la nature solide de la matière est fortement
ancrée en nous depuis notre naissance.
Il est donc bien nécessaire de comprendre
la notion de champ pour ne pas être dérouté
par les aspects souvent très troublants de la
dualité ondecorpuscule ou de l’aspect non
local des champs par opposition à l’aspect
bien localisable du corpuscule. Pour l’eau, ce
point est fondamental, car si l’on s’accroche à
sa formule H2O, on devra repasser par la case
liaison hydrogène, et dans ce cas le recours à
la mécanique quantique deviendra superflu. Si,
par contre, on oublie un moment cette formule
obsédante pour accepter de voir l’eau comme
un champ de cohérence avec des hauts et des
bas définissant des domaines de cohérence,
on accède à un niveau supérieur, celui où elle
révèle sa vraie nature de milieu capable de
stocker et propager l’information. Le chemin
pourra sembler dur et ardu à certains, mais
les enjeux à la clé sont tels que le jeu en vaut
la chandelle. (Marc Henry Op. Cit. p. 213-214).
Mémoire de l’eau
Lorsqu’on parle de la possibilité pour l’eau
d’avoir une mémoire, il y a de fortes chances
d’entendre quelques grincements de dents, chez
les scientifiques. Pour les plus naïfs qui auraient
encore une image idyllique de la science, il
faut savoir que plus une personne possède
de connaissances abstraites, plus son esprit
sera obtus et peu enclin à remettre en cause
tout ce qui a été appris. Les scientifiques sont
donc totalement fermés à toute idée remettant
en cause le paradigme qu’ils ont patiemment
construit, souvent après des siècles de labeur
acharné. Pour l’eau, le paradigme actuel est le
concept de liaison hydrogène qui a été forgé
pour rendre compte des anomalies constatées
dès qu’un atome d’hydrogène se trouve lié à
un atome fortement électronégatif comme le
fluor, l’oxygène ou l’azote. En fait, une analyse
objective de ce concept (Henry 2015) montre
que ni la physique classique, ni la mécanique
quantique de première quantification ne sont
capables d’expliquer clairement ce concept
pourtant crucial pour toute la biologie molécu-
laire. Seule la mécanique quantique de seconde
101
 L’Eau quantique

quantification incluant le champ électromagné-

tique permet de comprendre que cette liaison,
comme toutes les autres liaisons chimiques,
n’existe pas et que ce n’est qu’un moyen clas-
sique de parler d’un phénomène essentielle-
ment quantique. Je vais décrire ici ce que l’on
appelle en science une crucis experimentum
et qui comme toutes les expériences cruciales
provoque d’abord incrédulité et scepticisme
dans la communauté scientifique jusqu’à ce
que cela devienne une évidence quelques
siècles plus tard. Songeons en effet au temps
qu’il a fallu attendre – près de 150 ans – pour
accepter que l’eau présente un maximum de
densité vers une température de 4 °C. Même
de très grands chercheurs comme Robert
Hooke ou John Dalton ont usé de toute leur
autorité pour s’opposer à cette idée nouvelle
qu’ils avaient du mal à comprendre. Tous les
deux ont nié des faits expérimentaux qui sont
acceptés comme des évidences de nos jours,
afin de sauver des conceptions théoriques
qui s’accordaient mal avec les faits. Quand
un scientifique ne veut pas accepter une idée
nouvelle, il la dénigre par tous les moyens à sa
disposition en la combattant souvent jusqu’à
sa mort. C’est à cette aune qu’il faut considérer
la polémique autour de la mémoire de l’eau
née vers la fin du XXe siècle des travaux du
biologiste français Jacques Benveniste (1935-
2004) et qui ne trouvera probablement pas de ⩥ Le biologiste français Jacques Benveniste
conclusion définitive avant la fin du XXIe siècle. (1935-2004).
Notons que cette expérience a fait l’objet d’un
documentaire de 52’ réalisé par Christian Manil
en 2013, intitulé On a retrouvé la mémoire conventionnelle il est possible de coder 1 bit
de l’eau. Ce documentaire a été diffusé sur d’information sur un domaine ferromagnétique
la chaîne France 5 le samedi 4 juillet 2014 et ordonné (1) ou désordonné (0). On arrive ainsi
peut être visionné sur internet. à une capacité théorique de stockage de 100 To
par centimètre cube d’eau. Pour bien réaliser ce
Eau et information que cela représente, rappelons que le contenu
informationnel d’une molécule d’ADN codant
Afin de mieux comprendre les conséquences un être humain complet est d’environ 725 Mo.
pratiques de l’existence de domaines de cohé- Ceci signifie que dans 1 cm3 d’eau on peut coder
rence au sein d’une eau liquide, considérons environ un million d’êtres humains. L’humanité
une goutte d’eau de 1 cm3 de volume. Rappe- entière, correspondant à sept milliards d’indi-
lons qu’un domaine de cohérence se forme vidus, pourra être codée dans 7000 cm3, soit
spontanément à partir d’une excitation du seulement 7 l d’eau... On peut aussi considérer
vide quantique de longueur d’onde λ ≈ 100 nm, le contenu informationnel de tous les livres du
correspondant à un niveau situé 12 eV au-des- monde entier qui a été estimé à 200 pétaoctets,
sus du niveau fondamental. Si l’on considère soit 200 000 To. Un volume d’eau de 2000 cm3,
dans un premier temps l’eau liquide, cette soit 2 l d’eau, serait théoriquement suffisant.
longueur d’onde définit dans l’eau une grille On peut enfin se référer au débit mondial d’in-
3D basée sur un cube élémentaire de volume formations circulant sur internet en 2014 qui a
106 nm3. Compte tenu de la densité de l’eau pu être estimé à 64 Eo = 64 millions de To, ce
liquide, on sait qu’une molécule d’eau occupe qui correspondrait à 640 litres d’eau liquide.
en moyenne un volume de 0,03 nm 3, d’où Comme le soulignait si bien le physicien Richard
il s’ensuit que l’on trouve 1015 domaines de Feynman dans une célèbre conférence pronon-
cohérence dans chaque centimètre cube d’eau. cée le 29 décembre 1959 au meeting annuel de
Assignons maintenant le chiffre 1 à un volume la Société de physique américaine à l’Institut de
élémentaire où l’eau est devenue cohérente et technologie de Californie (Caltech) : « There is
0 aux cubes où l’eau n’est pas en cohérence, plenty of room at the bottom » (Feynman 1960).
de la même manière que dans une mémoire (Marc Henry Op. Cit. p. 271-272).

102

⩥ La double hélice d’ADN qui explose dans le vide si on ne la recouvre pas d’eau… Donc
impossible de parler d’ADN sans parler d’eau.
Conclusion
Nous voici arrivés au terme de notre voyage
à la découverte de l’eau, périple démarré en
soulignant les mystères de cette substance et
achevé sur ses capacités à mémoriser de l’in-
formation. Pour résumer, quatre images très
différentes peuvent être données concernant
cette substance. La première image, c’est l’eau
vue comme un élément créateur de toute chose,
une substance sans laquelle il est impossible
de concevoir la vie. Il est évidemment très
satisfaisant de voir la tradition et la science
s’accorder à ce propos en soulignant le rôle
médiateur indispensable de l’argile et de la
boue. La notion d’eau morphogénique, se
présentant sous la forme d’une fine pellicule
d’eau épaisse d’environ 1 milliardième de
mètre (1 nm) à la surface de toute chose solide,
renforce encore l’idée que sans eau le monde
dans lequel nous vivons serait bien différent.
Il est donc particulièrement regrettable que
l’on oublie systématiquement d’inclure cette
pellicule d’eau inévitable dès que l’on parle des
propriétés d’une substance. C’est un travers
que l’on rencontre dans toutes les disciplines
scientifiques depuis l’astronomie jusqu’à
la biologie. Pour ce qui concerne les objets
macroscopiques, cela n’est pas très gênant
© shutterstock_783091174
puisque la pellicule d’eau est nanométrique.
Le problème devient beaucoup plus gênant
lorsqu’on parle d’espèces portant une charge
électrique positive ou négative. En général, si
une telle séparation de charges électriques est
possible, c’est que les couches d’hydratation
empêchent les recombinaisons entre ions de
signes opposés. Parfois même, la présence
de la couche d’eau est vitale pour l’existence
même de la substance. C’est par exemple le
cas de la double hélice d’ADN qui explose dans
le vide si on ne la recouvre pas d’eau… Donc
impossible de parler d’ADN sans parler d’eau.
Et c’est à ce niveau que l’on peut passer sans
s’en rendre compte de la réalité (ADN hydraté)
au mythe (ADN déshydraté). Or, il se trouve
que le cancer est une maladie liée à des dégâts
au niveau de l’ADN. Toute la recherche sur les
traitements anti-cancéreux devrait donc porter
sur l’ensemble ADN plus eau (réalité). Hélas,
la très grande majorité des chercheurs, s’ils
sont inconscients du problème, raisonnent
donc sur un mythe avec tous les dangers que
cela suppose. Quant aux chercheurs conscients
du problème, ils ont du mal à voir en quoi une
substance triatomique banale pourrait jouer
un quelconque rôle dans la genèse d’un cancer.
(Marc Henry Op. Cit. p. 287).∎
103
 L’Eau quantique

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 Santé et physique quantique

SANTÉ ET PHYSIQUE QUANTIQUE

SE REPÉRER ET SE RÉPARER

RADIESTHÉSIE, SOURCELLERIE,
RADIONIQUE, GÉOBIOLOGIE : … QUANTIQUE ?

Dr Jean-Louis Garillon.
© shutterstock_461647840

106
I l est des « sciences » qui reposent sur des
procédés qualifiés de « divinatoires » tels
que l’usage de la baguette, du pendule,
de l’antenne de Lecher ou des appareils de
radionique, lesquels font référence à des
« ondes de forme ». Connue depuis des temps
reculés, la « baguette du sourcier » a été citée
pour la première fois en 1556 dans le livre de
Georgius Agricola intitulé « De re metallica »
(Au sujet des choses métalliques). En effet,
comme la métallurgie se développait consi-
dérablement à cette époque, les ingénieurs
des mines employaient la « baguette divina-
toire » de façon courante pour déterminer les
filons métallifères dans le sol. La baguette de
coudrier (qui vient du latin « corylus » : noise-
tier) a toujours été préférée pour trouver de
l’eau et des métaux. Beaucoup plus tard, les
baguettes métalliques ou même en matière
synthétique firent leur apparition. Au milieu
du XVIIe siècle, de nombreuses recherches
ont donné lieu à de multiples publications
consignées dans des livres que nous avons
conservés dans nos bibliothèques. A cette
époque, on ne se posait pas la question de
savoir comment ça marchait, mais seulement
de savoir si et où ça fonctionnait. Certains
parlaient de phénomènes de « sympathie »,
d’autres de « physique occulte » (phénomènes
de nature invisible ou cachée) ou encore de
processus « électriques » (= magnétiques). Cet
art divinatoire aussi appelé « rhabdomancie »
ou « sourcellerie » fut condamné en 1326 par
le pape Jean XXII, puis par Luther en 1517 et
aussi par l’Inquisition jusqu’en 1750 où il fut
habilité par le père jésuite Athanase Kircher
dans son traité du « Monde souterrain » pour y
découvrir les eaux et les sources ! Au milieu du
XIXe siècle, Ampère s’intéressa au phénomène
électrique des muscles qui semblaient être à
l’origine involontaire des mouvements de la
baguette ou des girations du pendule. Cette
pseudoscience se répandit jusqu’au début
du XXe siècle au risque d’y perdre tout esprit
critique. On l’associait volontiers aux capacités
humaines d’ordre psychique comme celles
des… tables tournantes !
Mais que peut bien être cette « radiesthé-
sie » ?
Selon les praticiens de cette méthode, ce serait
« l’art » de capter les ondes qui sont émises
par tous les corps, particulièrement celles de
l’invisible mais aussi les ondes de formes et
dont le but serait d’en déterminer la nature de
ces ondes ou leur composition, leur quantité,
leur lieu, etc. afin de « trouver » des filons d’eau
(sources), de minerais, des objets perdus ou
des champs d’énergies, tels les réseaux tellu-
riques et bien d’autres objets qui sont cachés
dans la nature ! Plus tard aussi le potentiel
dans les aliments et/ou dans l’humain pour y
discriminer le sain du pathologique ! Plusieurs
théories ont tenté de trouver des explications à
la radiesthésie dont deux essentielles partagent
encore les esprits à ce jour :
- La vision dite « métagnomique » (= qui se
rapproche des phénomènes de la « voyance »)
sous la dépendance exclusive du subconscient
(faculté humaine mentale ou psychique de
nature inconsciente), lequel détermine des
mouvements de la main qui tient le pendule
ou la baguette.
- La conception dite « physique » en relation
avec les ondes de forme émises par tous objets
ou matières et par tout lieu. Ces ondes électro-
magnétiques seraient de nature à influencer
le pendule ou la baguette du sourcier qui doit
être dans un état mental de totale neutralité.
Ce processus qui pourrait s’apparenter à
un phénomène magique ou magnétique est
partiellement reconnu à ce jour. De sorte que
la radiesthésie s’est parée de très nombreux
protocoles expérimentaux dans le but de valider
la théorie et les résultats obtenus. C’est ainsi
que la « méthode radiesthésique est considérée
par ses partisans comme un moyen objectif et
utile pour tester virtuellement toute quantité
qui ne serait pas mesurable via des moyens
classiques »1. Cette notion de quantité n’est
pas sans évoquer la dimension de « quantum »
développée depuis un siècle par la physique
moderne dite « quantique » !
Bien d’autres théories ont vu le jour, toutes
aussi fantaisistes aux yeux de la science :
- Le Rayon-E (de l’allemand Erdstrahlen, rayons
terrestres).
- La Biogravitation du Dr Alexander Pavlovich
Dubrov.
- Les Courants électrocinétiques du Pr. R. Häfeli.
- Les Champs de tensions souterrains de Nils-
Axel Mörner.
- La radiation par la chaleur de Gustav Freiherr
von Pohl.
- L’ionisation du Dr P. Dobler.
- Le rayonnement neutronique du Dr Aschoff.
La radiation thermonucléaire et micro-ondes
du Pr K.E. Lotz.
C’est à un grand scientifique français du XXe
siècle que l’on doit d’avoir avancé dans la
compréhension des mécanismes radiesthé-
siques. En effet, le Pr. Yves Rocard (1903 -
1992) éminent mathématicien et physicien, a
passé plus de 30 ans de sa vie pour explorer
ces processus subtils. Il écrira 4 ouvrages de
référence : « Le signal du sourcier » (1962),
« les Sourciers » (1981), « Le pendule explora-
teur » (1983) et « La Science & les Sourciers »
(1989). Il met en évidence des « centres
récepteurs » biomagnétiques dans le corps
humain et explore la « sensibilité sourcière »
de l’individu qu’il définit comme un être
107
 Santé et physique quantique
⩥ La radiesthésie serait « l’art » de capter les ondes qui sont émises par tous les corps,
particulièrement celles de l’invisible.
magnétique par excellence, capable d’une
réceptivité inconsciente. Si la radiesthésie
possède bon nombre de lettres de noblesse à
ce jour, il n’en demeure pas moins que cet art
divinatoire ne peut pas être considéré comme
une science à part entière car il est reconnu que
le radiesthésiste doit posséder des « pouvoirs
paranormaux » (sensibilité particulière) et
un entraînement certain pour parvenir à des
résultats qui dépassent les lois du hasard et
de la probabilité. En effet, si vous prenez dix
bons radiesthésistes pour définir l’organe le
plus malade sur un même patient (dont on
connaît biologiquement le résultat) soumis
à cette expérience, vous risquez d’obtenir au
minimum 80 % d’avis totalement divergents !
Le fait de la « non-reproductibilité » des
expériences radiesthésiques tend à montrer
que l’opérateur est intimement lié, au moins
de façon subconsciente, à l’opération. Par
conséquent, les résultats obtenus seront pour
le moins tendancieux ou dénués d’objectivité.
Nous en avons eu la preuve lors des dernières
élections présidentielles où un radiesthésiste a
osé afficher son pronostic sur Facebook deux
semaines avant les résultats ! Le résultat fut
impressionnant, car les désirs de l’opérateur
s’étaient traduits sur le tableau présenté
à l’écran et bien loin de la réalité déclarée
officiellement deux semaines plus tard lors
de l’énoncé des chiffres et des pourcentages
du vote ! A vrai dire, est-ce le but ultime de la
108
radiesthésie que d’effectuer des opérations
de voyance de ce genre ?
Parlons des géobiologues...
Les « géobiologues » s’en sont emparés pour
évaluer la qualité des lieux (terrains et habi-
tations) au regard de la santé humaine et
animale. « La géobiologie est la discipline qui
prétend traiter des relations de l’environne-
ment, des constructions et du mode de vie
avec le vivant, de l’ensemble des influences
de l’environnement sur le vivant, notamment
des ondes liées aux champs magnétiques et
électriques, courants d’eau souterrains, failles
géologiques, réseaux dits « géobiologiques »,
etc. », selon Wikipédia. Cette spécialité, encore
dénommée « médecine de l’habitat et de l’en-
vironnement » est de plus en plus répandue
en France et en Europe, quelque peu à l’image
de la dimension du « Feng Shui » bien connu
des Orientaux lesquels prônent l’harmonie des
lois universelles pour le bien-être et l’équilibre
dynamique du vivant. Et la « radionique » ? Plus
technologique, donc plus fiable, mais qu’est-
ce au juste ? La radionique est un domaine
particulier de la radiesthésie qui s’occupe de
l’action à distance par des ondes de formes ou
champs morphogénétiques (cf. les travaux du
scientifique anglais Rupert Sheldrake) encore
appelées formes action-pensée, lesquelles
produisent des énergies à l’aide de « boîtes
La règle de Bovis, encore appelée le « Biomètre » des radiesthésistes2
Passionné de radiesthésie, André Bovis était un chaudronnier originaire de Nice. Dans les
années 1930, ses investigations personnelles lui permirent d’établir une échelle de valeur
afin de quantifier l’énergie vitale3 contenue dans les aliments. Pour bien comprendre le
principe, il suffit par exemple d’observer une pomme dans un pommier, puis le lende-
main de sa cueillette, puis 1 semaine après la cueillette, 3 semaines après la cueillette
etc. Quand la pomme est encore dans l’arbre, elle contient le maximum d’énergie vitale.
Ensuite, cette énergie diminue d’intensité à partir du moment où le fruit est séparé de
son arbre, et ceci continue au fur et à mesure des jours et des semaines. C’est la raison
pour laquelle, outre le flétrissement, il est toujours conseillé de manger certains légumes,
et notamment les salades, aussitôt après la cueillette. La salade est un légume très
riche en énergie vitale, mais elle la perd très rapidement. André Bovis, qui cherchait à
mesurer la vitalité intrinsèque des aliments, avait conçu une règle graduée de 0 à 10 000,
appelée biomètre, dont l’unité de mesure est l’angström. Pour raison de facilité, ces
angströms furent ensuite convertis en « Bovis », ou « unité Bovis » par les utilisateurs
de la règle du même nom. Aujourd’hui, les « unités Bovis » sont souvent dénommées
« UB » dans de nombreux ouvrages de radiesthésie. Ainsi peut-on lire 5000 ou 6500 UB,
et non plus 5000 ou 6500 angströms. Pour utiliser sa règle, Bovis avait mis au point un
pendule spécifique, en cristal avec une pointe métallique, suspendu à un cordon de soie
rouge et violette. Il positionnait un aliment à l’extrémité de son biomètre, au-dessus
duquel il déplaçait ensuite lentement son pendule depuis le point zéro. Le pendule de
cristal se mettait à tourner lorsqu’il arrivait au-dessus de la graduation de la règle qui
correspondait à la longueur d’onde vitale de l’aliment. L’amplitude du mouvement et la
rapidité de la giration du pendule étaient considérés par Bovis comme des indicateurs
de l’intensité des radiations vitales.

Bovis avait à l’époque découvert que l’énergie vitale contenue dans chaque aliment
rayonnait de celui-ci (comme le montre la photo Kirlian4), et avait avancé également
que la longueur d’onde de cette énergie, était mesurable en angströms. Aucun instru-
ment scientifique n’existait alors pour contrôler cette affirmation, aussi l’unique outil
d’investigation d’André Bovis fut le pendule radiesthésique. Le choix de l’angström
comme unité de mesure n’était qu’une extrapolation personnelle de la part de Bovis, et
l’on sait aujourd’hui que ce choix ne correspond à aucune réalité scientifique. Quoiqu’il
en soit, les travaux radiesthésiques effectués par Bovis lui permirent :
- de donner une unité de graduation à sa convenance, lui permettant ainsi de quanti-
fier l’énergie vitale des aliments qu’il testait (en fait c’était une convention personnelle5
pseudo-scientifique),
- de proposer à tous les radiesthésistes une même unité de mesure et ainsi travailler
plus facilement entre eux en faisant des comparaisons avec une même échelle de valeur
universelle.

Biomètre ou règle de Bovis

Paradoxalement, cette « règle de Bovis », qui était initialement destinée à évaluer

exclusivement la qualité « vitale » des aliments, est devenue la référence universelle de
grand nombre de radiesthésistes. « Elle exprimerait le supposé « taux vibratoire » ou la
supposée « énergie cosmo-tellurique » d’un lieu ou d’un corps, mais sa définition varie
suivant les auteurs puisqu’il
n’existe aucun moyen de la
mesurer avec les outils de la la
« physique conventionnelle »,
selon Wikipédia. Peut-être que
les outils de la physique quan-
tique permettront d’enregis-
trer les dimensions ondula-
toires de l’ordre du nanomètre
et parviendront-ils un jour à la
rigueur scientifique voulue ?

109
 Santé et physique quantique
⩥ L’abbé Mermet en pleine action.
noires » configurées de façon étrange avec des
circuits graphiques sur des tables gravées et
servant à déceler et/ou à traiter les maladies
d’organismes vivants (végétaux, animaux ou
humains) n’importe où dans l’Univers. Dans
le sud de la France, Yvon Combes, chercheur
en radionique, a conçu après 40 années de
recherches dans ce domaine une interface
informatique qui est connectée à un appareil
appelé Eïdoscope, lequel produit une induction
(phénomène mettant en jeu et à distance des
forces de nature électromagnétique). En biologie,
l’induction déclenche un phénomène particulier
sous l’influence d’un autre phénomène extérieur.
Dans ce cas, l’induction met en jeu un processus
de résonance. Ainsi des fréquences sons de source
informatique et de l’eau minérale qui va recevoir
ces fréquences pour se charger du potentiel
vibratoire informationnel de ces sons et le garder
en mémoire. Sous l’effet de ce champ, les clusters
des molécules d’eau vont changer d’organisation
et prendre la forme du remède Eïdos spécifique
qui a été fabriqué6. Un peu moins répandue que
la radiesthésie, la radionique s’est développée à
la suite des travaux de deux français Chaumery
et de Bélizal vers 1935, puis en Belgique par les
frères Servranx (années 1960-70) jusqu’à ce jour !
D’après Roland Gerber, « en tant que radiesthé-
sistes, ils (Chaumery et de Bélizal) se sont mis
à étudier les énergies présentes (dans un chat
momifié découvert en Égypte dans une pyramide
qu’ils visitaient au début du XXe siècle). Il faut dire
qu’à l’époque, la radiesthésie s’expliquait surtout
110
par l’interaction des ondes sur les pendules et
baguettes. La théorie physique était de mise. Le
premier livre de Chaumery et Bélizal est sorti
vers 1930 et la radiesthésie mentale est née
vers cette époque. Les radiesthésistes avaient
coutume, essentiellement suite aux théories de
l’Abbé Mermet, de Turenne, de Lesourd et de
quelques autres « Grands de la Radiesthésie »,
d’analyser le monde en termes de longueurs
d’ondes et de rayons fondamentaux. Ils avaient
ainsi découvert que chaque élément de base a
une certaine direction de rayonnement spéci-
fique appelé rayon fondamental qui contient
les informations de l’élément. Il en est de même
des couleurs. Ainsi, le vert radie essentiellement
vers l’est, le rouge vers le sud, le bleu vers le
nord-est… Et ils analysaient également les choses
par leur polarité, polarité à comparer avec le +
et le – d’une pile, simplement selon le sens de
rotation du pendule, sens des aiguilles d’une
montre pour positif et sens contraire pour néga-
tif. » Selon Hélène Bernet (« Radionique pour les
Nuls ») : « La radionique est l’utilisation ciblée
de l’énergie libre7 dans laquelle nous baignons.
Il existe diverses méthodes d’appropriation de
cette énergie, qui utilisent les formes, les matières,
les couleurs, l’orientation, voire des cadrans avec
aiguilles, etc. Ces systèmes exigent un savoir-faire
et une éthique irréprochables… » Comment ne
pas parler des recherches de Georges Lakhovsky
(1869-1942) qui sont liées à la géobiologie
radiesthésique et aux ondes de forme. En effet,
cet homme affirmait que les cellules émettent
et absorbent des radiations électromagné-
⩥ Le chercheur indépendant américain du nom de Royal Raymond Rife (1888 - 1971)
développa l’utilisation d’appareils radio-électriques pour le traitement des maladies.
tiques à des fréquences très précises, ce qui
rejoint les travaux du médecin immunologiste
Jacques Benveniste (1935 - 2004) au sujet de
la « mémoire de l’eau » repris par le savant Pr.
Luc Montagnier (1932 - à ce jour), virologue et
prix Nobel. Les belles découvertes de Lakhovsky
ont inspiré le phénomène de « biorésonance » et
toutes les applications de santé actuelles qui en
découlent. Pour tous les curieux de sciences, il
est incontournable de lire « Ces ondes qui tuent,
ces ondes qui soignent » de Jean-Pierre Lentin
(Albin Michel - 2004) et son complément… de
François Trojani : « Une médecine pour demain :
L’homme électromagnétique » (Dervy – 2008).
Les ondes de Rife ont-elles de l’avenir ?
Si la radiesthésie nous fait entrer dans un monde
quasi magique ou de science-fiction tout autant
que la physique quantique, il faut aussi savoir
que ce monde des ondes et des vibrations en
tous genres est au cœur de très nombreuses
recherches depuis plus d’un siècle. Un cher-
cheur indépendant américain du nom de Royal
Raymond Rife (1888 - 1971) est à l’origine
de travaux sur les microscopes à fréquences
lumineuses défiant les lois de la diffraction
lumineuse et permettant de grossir 60 000 fois
des éléments vivants (taches lumineuses). Mais
surtout il développa l’utilisation d’appareils
radio-électriques pour le traitement des maladies
et, en premier lieu, celui de la tuberculose, puis
dès 1922 au traitement du cancer : suite à ses
expérimentations, il s’aperçoit dés 1915 que les
virus ont une fréquence de réfraction à différents
spectres lumineux ; cette découverte est fonda-
mentale, chaque virus à sa propre fréquence de
résonance, Rife tuera alors sous son microscope
ces virus vivants qu’il nomme BX et BY (1932) et
responsables formellement du cancer selon lui
et qui proviennent de « bactéries » (nous dirions
aujourd’hui d’organites bactériens). Il établit
donc un lien entre les fréquences lumineuses
et celles qui déterminent les micro-organismes
endogènes étayant la thèse du « polymorphisme
de la matière vivante » et de l’origine métabolique
du cancer (selon la vision actuelle du Dr. Laurent
Schwartz), hypothèse encore largement rejetée
aujourd’hui par la biologie et la médecine actuelle.
Rife pensait en effet que la dégénérescence de
la cellule cancéreuse était liée au développe-
ment de microbes pléomorphes (dégradation
et transformation des organites cellulaires en
structures pseudo-microbiennes ou virales).
Cette théorie n’a pas encore été retenue à ce jour,
mais rien n’en contredit la possibilité8 ! Enfin,
les découvertes de Rife ne sont pas sans évoquer
la machine Prioré, cet ingénieur italien Antoine
111
 Santé et physique quantique

Priore (1912 - 1983) installé près de Bordeaux

et qui développa un appareil dont il sortait des
rayonnements émis dans le spectre visible et
dans l’infrarouge, lesquels n’ont que très peu
d’effets biologiques, sans rayonnements X, mais
émettant des champs électromagnétiques pulsés
dans toute une gamme de fréquences, y compris
d’hyperfréquences, à un niveau très faible ne
générant aucun effet thermique significatif ! Ses
résultats sur le cancer furent probants, mais la
machine n’a jamais pu être développée et elle
tomba dans l’oubli9.

Les ondes scalaires, quel avenir ?

Comment ne pas évoquer les « ondes scalaires »

dites « ondes Tesla », qui sont bien différentes
des ondes électromagnétiques car elles sont en
forme de spirale/vortex (comme notre ADN ou
comme les protéines) et elles sont capables de
porter des informations à des milliers de kilo-
mètres avec une célérité bien supérieure à celle
de la lumière et sans s’affaiblir ! Il semble que
ces ondes soient induites par le champ du spin
de l’électron/photon et ces diverses applications
sont déjà employées à titre expérimental pour
soigner avec les « thérapies complémentaires
personnalisées »10. Le Pr-Ing. Konstantin Meyl
sait produire aujourd’hui beaucoup d’ondes
scalaires modulables et très peu de fréquences
de type électromagnétique, le tout en utilisant des
tensions et des champs électriques très faibles,
compatibles avec les organismes et les cellules
vivantes. Cela permet une alimentation des tissus
et des cellules en énergie et en informations
de manière optimale. L’oscillateur moderne à
longueurs d’ondes multiples du Pr. Meyl est
donc, grâce à l’évolution de la technologie et à
l’utilisation des ondes scalaires, beaucoup plus
physiologique et bien plus sûr à l’usage que
celui d’autrefois par Georges Lakhovsky. Le
Dr. vét. Hervé Janecek11 explique les modalités
d’action et les potentialités de cet appareil. Enfin
un nouvel outil à la portée de (presque) tous :
le SPOOKY2 qui est appelé à révolutionner le
processus informationnel et énergétique dans la
santé individuelle. Son nom signifie « effrayant »
ou « qui donne la chair de poule » et pourtant son
symbole, un petit fantôme sympathique n’a pas
l’impression de vouloir faire peur ! Ce vocable
anglais vient d’Albert Einstein en personne quand
il a voulu parler d’un domaine qu’il présuppo-
sait, à savoir celui que nous appelons « ondes
scalaires » !
Comme nous l’explique Sébastien Mercier
dans son stage de formation : « Le principe du
Spooky est celui du docteur Rife : les fréquences
émises excitent les bactéries au point qu’elles
en éclatent. La transmission de ces fréquences
est, dans le mode « remote », par onde dite
scalaire ou « non locale », qu’Albert Einstein
⩥ Le Pr-Ing. Konstantin Meyl sait produire
aujourd’hui beaucoup d’ondes scalaires
modulables.
avait qualifié d’étrange, bizarre (spooky en
anglais). Actuellement, il n’existe pas de science
expliquant ce mode de transmission, alors que
des expériences en labo prouvent son existence.
Pour utiliser ce mode de transmission, il suffit
de laisser un bout d’ADN (par exemple un bout
d’ongle) dans le générateur de fréquence et tout
l’ADN du propriétaire reçoit alors l’information
de la fréquence, ce qui a pour effet de tuer la
bactérie ciblée. La distance entre le générateur
et la personne n’est pas un problème pour cette
transmission ». Cette machine s’appelle Spooky2,
et c’est la machine de Rife la plus avancée et la
plus souple au monde. Conçue en 2013, elle a
été développée durant les trois dernières années
par une équipe internationale d’ingénieurs
électroniciens, de concepteurs techniques, de
programmateurs de logiciels et de praticiens de
machines de Rife. C’est la première fois qu’un tel
projet international est né, créé de toutes pièces
par des bénévoles au service de la santé animale
et humaine !12 Son prix est très accessible, mais
cette technologie nécessite une formation et
un entraînement, ce qui n’est pas sans rappe-
ler la… radiesthésie ! A la place du pendule ou
de la baguette, il faut un ordinateur et un petit
boîtier informatique qui semble pour le moins…
magique. Aussi, magique devient quantique dans
le changement de paradigme que nous vivons
tous en ce début de XXIe siècle !

112
Conclusion
L’évolution actuelle dans la connaissance des
phénomènes ondulatoires et radiatifs nous fait
découvrir que les mécanismes de la radies-
thésie étaient très probablement les prémices
de ces sciences et technologies que sont les
champs scalaires. A chacun de s’aventurer dans
la découverte de cette dimension de la « santé
bioquantique » tant par cette nouvelle vision
des structures qui nous composent que par
celle des fonctions qui nous déterminent. Cette
physiologie, désormais nommée « Physiomique »,
devient cybernétique (rétroactive dans l’infor-
mation), qualifiable (par l’évaluation du degré
d’entropie), quantifiable donc mesurable à l’aide
d’outils informatisés chargés d’algorithmes et
globalisante pour intégrer les composantes
psycho-émotionnelles qui interfèrent à chaque
instant dans le fonctionnement de nos organes
et de nos tissus. Aller à la racine de soi-même,
en comprendre les mécanismes et les corriger
par des méthodes naturelles de santé pour
restaurer… « l’invisible de la santé ». Tout un
programme énergétique et informationnel ! ∎

Notes :

1. cf. http://www.charlatans.info/radiesthesie.shtml
2. Extrait de : http://www.conscienceverte.fr/la-regle-de-bovis-(premiere-partie)-2-168.
html
3. Selon les principes orientaux, l’énergie vitale est une énergie invisible qui anime tous
les organismes vivants. Elle porte différents noms : « chi » en Chine, « ki » au Japon,
mais aussi « souffle de vie », « universion » etc. Le feng-shui est une discipline dont le
but est d’amener cette énergie universelle vers l’habitat et de d’ensuite la faire circuler
dans chaque pièce, ni trop vite, ni trop lentement, tout en lui donnant, si nécessaire, une
« information » particulière.
4. Depuis les travaux de Bovis, les époux Kirlian - avec leur célèbre « effet kirlian » ou
« photo kirlian »- ont permis scientifiquement de mettre en évidence la présence de
l’énergie vitale d’une feuille d’arbre, puis sa disparition au fur et à mesure des jours,
après que celle-ci ait été prélevée sur la branche. Un procédé d’investigation plus récent,
la « cristallisation sensible » ou « thésigraphie », aboutit aux mêmes conclusions.
5. Les radiesthésistes établissent des conventions personnelles qui bien souvent ne
reposent sur aucune réalité universelle. Cela importe peu. La convention doit être consi-
dérée comme une logique mentale personnelle. Sa destination est de permettre à son
concepteur d’obtenir de bons résultats. Ainsi certains sourciers calculent la profondeur
d’un courant d’eau en marchant avec leur baguette, depuis l’aplomb de l’eau. Ils comptent
mentalement les pas effectués, et quand leur baguette s’abaisse, ils arrêtent de compter.
Le dernier nombre obtenu correspond au nombre de mètres recherché, même si les pas
ne font pas exactement 1 mètre ! D’autres comptent les pièces de monnaie qu’ils auront
empilées sur le dos de leur main, jusqu’à la giration du pendule. Ensuite, ils convertissent
le nombre obtenu en mètres. Il n’y a bien sûr aucun rapport entre les pièces et les mètres...
seules comptent les unités. Ces sourciers obtiennent bien souvent des résultats d’une
précision exceptionnelle, qu’ils n’obtiendraient pas si on leur imposait une convention
qui ne soit pas à leur convenance.
6. www.systeme-eidos.com
7. Énergie libre, aussi appelée « énergie du vide » selon Nikola Tesla (1856 - 1943) ou
« constante cosmologique » d’Einstein ou encore « énergie du point zéro » dans une
certaine dimension de la physique moderne, certes contestée telle que découverte en
particulier par le génial Nassim Haramein qui décrit, par ses équations mathématiques,
les dimensions de « l’Univers connecté »… A suivre !
8. A ce sujet, il est intéressant de voir : www.youtube.com/watch?v=QIU0BUyZ0-A
9. https://www.youtube.com/watch?v=xRycmBd0gXs
10. Cf. le GETCOP : http://www.congres-therapiescomplementaires.org/ et la revue
médicale HEGEL : http://documents.irevues.inist.fr/handle/2042/38744
11. https://www.youtube.com/watch?v=jDlsVIsSmT8
12. http://www.spooky2.fr/

113
 Coeur, pensée et physique quantique

LA NOUVELLE RÉVOLUTION DU
XXIE SIÈCLE
PASSE PAR LES NEUROSCIENCES,
LA PHYSIQUE QUANTIQUE ET
L’ÉPIGÉNÉTIQUE
Stéphane Drouet, psychothérapeute et auteur.

114
115
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 Coeur, pensée et physique quantique
De nouveaux paradigmes scientifiques
Notre époque est vertigineuse. Pour ma part,
j’en suis déjà à ma troisième naissance :
juriste, puis consultant, puis psychopraticien
neuro-quantique. Et je perçois d’autres nais-
sances à venir en lien avec le destin de cette
planète. Nous naissons et renaissons en perma-
nence au gré des paradigmes scientifiques
qui structurent nos pensées, nos idées, nos
émotions, nos sensations. La science rejoint
peu à peu les paradigmes spirituels, la tête, le
corps, le cœur, le ventre semblent fusionner
peu à peu comme des structures intelligentes
indissociables, portés par leur nouveau statut
de cerveaux. La période est vertigineuse, portée
par des sciences comme la physique quantique,
les neurosciences, l’épigénétique. Et les para-
digmes d’hier qui ont structuré notre société
d’aujourd’hui depuis plus de 250 ans désor-
mais, volent les uns après les autres. Prenons
tout d’abord les neurosciences et leurs décou-
vertes renversantes. Dans les années 50, nous
pensions que notre cerveau construit jusqu’à
l’âge de sept ans environ, restait quasiment le
même jusqu’à la fin de nos jours. « Le passé
est le passé, regardons devant nous désor-
mais », disions-nous. Puis les années 90 ont
vu des chercheurs courageux nous annoncer
que le cerveau est en continuel mouvement,
qu’il peut muter selon des lois précises, asso-
ciées à une nouvelle discipline scientifique :
la neuroplasticité. Nous pouvons désormais
décider de ne plus rester impuissants face à
notre histoire, reprendre les commandes de
notre vie, et changer de pensées, d’émotions,
de sensations, de symptômes douloureux,
en intégrant dans nos vies des pratiques
quotidiennes, des approches thérapeutiques
inspirées des lois neuroplastiques.
Dans le même registre, d’autres paradigmes
bien ancrés dans nos sociétés commencent
à imploser. Dans les années 50, nous étions
convaincus que nos neurones dégénéraient
à compter de nos vingt cinq printemps. Les
études du début des années 2000 ont montré
qu’il n’en est rien, et nous pouvons désormais
via l’exercice aérobie, le jeune, la méditation,
une nutrition plus saine et plus frugale, recréer
via notre hippocampe, une légion de nouveaux
neurones tout neufs, en charge de créer en
nous de nouveaux chemins neurologiques,
une nouvelle façon d’être. Mais ces révolutions
neurologiques ne s’arrêtent pas là. Depuis
les années 60, de nouveaux cerveaux ont vu
le jour, avec tout d’abord le cerveau du cœur
composé de 40 000 neurones, le cerveau du
ventre dans les années 90, lui, composé de 200
millions de neurones. Et depuis peu un cerveau
de la peau a vu le jour au gré des recherches
en laboratoire. Jusqu’à désormais nous
116
Dans un précédent numéro de ce
magazine, nous avons présenté les
« Nouvelles Psychothérapies » déve-
loppées par Stéphane Drouet. Stéphane
Drouet est psychopraticien neuro
quantique, formateur, consultant,
conférencier international, auteur et
journaliste scientifique, ayant intégré
les paradigmes de physique quantique
et de neurosciences dans sa pratique
thérapeutique. Ce thérapeute, fonda-
teur de la psychologie neuro-quantique,
démontre avec conviction dans ses livres
pourquoi au vingt-et-unième siècle il est
nécessaire de prendre en compte les
apports majeurs du vingtième siècle :
ceux des neurosciences, de la physique
quantique ainsi que de l’épigénétique ;
cette nécessité vaut pour la pensée
en général et tout particulièrement
pour la psychologie, qui doit évoluer
au-delà des modèles classiques. La
vie n’est pas seulement matière mais
d’abord information et énergie : nous
sommes physiquement, psychique-
ment, mentalement, constitués de
particules subatomiques constituant à
la fois un champ électromagnétique (des
ondes) et de la matière (des corpuscules)
en interaction avec d’autres champs
électromagnétiques qui constituent
notre environnement physique, biolo-
gique, spirituel. Nous sommes partie
prenante d’un champ quantique global
dans lequel nous agissons en tant que
créateurs, porteurs d’une liberté et
d’une responsabilité : celle d’ouvrir son
cœur et de contribuer à faire évoluer le
monde. Nous pouvons reprendre les
commandes de nos vies, s’affranchir de
nos souffrances et libérer notre génie
créateur. Les lecteurs pourront se repor-
ter à Sapiens #4 dans lequel nous avons
présenté « les dix paradigmes de la
psychologie neuro-quantique » et inter-
rogé Stéphane Drouet sur ce tournant
quantique de la psychothérapie. Dans
la continuité de ce dossier, nous présen-
tons aujourd’hui à nos lecteurs deux
articles significatifs qui reprennent l’es-
prit des deux derniers livres de Stéphane
Drouet : « La révolution quantique de la
pensée » et « L’intelligence quantique
du cœur ». Nous remercions l’auteur et
les Éditions Dangles pour avoir donné
leur accord pour la publication de ces
« bonnes feuilles ». Jean-Michel Vaysse,
rédacteur en chef.
demander si notre séparation corps/esprit
chère à Descartes a encore du sens. Nous avons
des neurones partout, des cerveaux partout, et
c’est vertigineux. Puis depuis plus de 40 ans
désormais aux USA, le paradigme qui voulait
que la tête pilote le corps est lui-même en
train de vaciller, avec les découvertes sur le
nerf vagal qui relie nos trois cerveaux, tête,
cœur et ventre, nous révélant que le corps
pilote la tête à plus de 90 %. Nos bases d’en-
fant titubent, tout ce qui avait construit nos
certitudes, notre sécurité intérieure, s’écroule,
aspiré par un vent révolutionnaire.
Et je ne parle pas encore des révolutions
apportées par la physique quantique, qui nous
apprennent que nous ne sommes pas consti-
tués de matière solide, mais de vide, composé
d’information et d’énergie immatérielle. Que
nos cellules communiquent comme par wifi
à distance, suivant des ondes quantiques et
électromagnétiques. Que notre mémoire n’est
pas dans notre cerveau, mais en dehors de
notre cerveau. Que nous pouvons communi-
quer à distance par des ondes appelées quan-
tiques, entre êtres humains, avec nos proches
par exemple. Que nous nous influençons en
permanence les uns les autres, par des champs
comme des bulles invisibles qui nous entourent,
d’inconscient à inconscient. Que nous créons
par nos pensées conscientes et inconscientes,
des hologrammes en trois dimensions à notre
image, des images que nous croyons réelles,
nos proches, nos relations toutes confondues,
nos situations au quotidien, pour nous révé-
ler à nous-mêmes. Au revoir le libre-arbitre,
ou presque. Que nos pensées sont à 99 %
inconscientes et qu’elles créent notre réalité
de chaque seconde. Ou enfin que le temps va
du passé vers le présent, mais également du
futur vers le présent, comme deux immenses
vagues qui convergent vers un instant, notre
présent. Comment ne pas avoir la tête qui
tourne après de telles révélations.
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⩥ L’épigénétique, cette nouvelle science
émergente des années 2000, au-delà
de la génétique, nous apprend que
nos gènes peuvent muter, via des
marqueurs postés sur notre ADN.
117
 Coeur, pensée et physique quantique
Et enfin pour enfoncer le clou, l’épigéné-
tique, cette nouvelle science émergente des
années 2000, au-delà de la génétique, nous
apprend que nos gènes peuvent muter, via
des marqueurs postés sur notre ADN et notre
chromatine, à l’entrée de notre ADN. Et ceci
au nombre de trois à quatre millions. Rien
que ça. Et que donc des jumeaux ne resteront
pas des jumeaux parfaitement identiques, et
que leurs gènes, donc leur santé, évoluera en
fonction de leurs relations avec leur environ-
nement, leurs pensées, leur mode alimentaire,
leurs activités sportives, etc. Le règne de la
mutabilité et du tout possible supplante peu
à peu celui de la fatalité et du hasard. Vive le
siècle de la responsabilité et de la liberté de
l’Humanité toute entière. Dans ces conditions,
découvrir et décrypter les dernières études
en neurosciences et physique quantique peut
donner des migraines, surtout si elles sont
portées par des scientifiques, souvent peu
pédagogues, englués dans leurs équations.
C’est pourquoi des vulgarisateurs voient le
118
jour ça et là, des êtres familiarisés depuis des
années à ces termes peu orthodoxes, « super-
position d’état », « intrication », « dualité onde/
corpuscule », « indétermination quantique »,
« hologrammes », « champs morphiques »,
« effet tunnel », prenant soin de ne pas déna-
turer le propos de ces brillants chercheurs. Et
créant des liens avec le quotidien pour susciter
un intérêt grandissant dans la population. J’ai
décidé pour ma part d’endosser ce costume
avec enthousiasme et prudence à la fois, à
travers les pages qui suivront, extraits de mes
deux ouvrages neuro-quantiques vertigineux :
« La révolution quantique de la pensée », et
« L’intelligence quantique du cœur ». Pourquoi
prudence ? Car mes propos précédents mettent
en évidence sans conteste, que la vérité scien-
tifique est l’histoire d’un jour, et que la vérité
de demain peut nous surprendre au centuple.
Prenez le temps de lire et découvrir à votre
rythme, sans forcer, la nouvelle révolution qui
émerge, et surtout prenez le temps de digérer.
Soyez heureux.∎
 LA RÉVOLUTION QUANTIQUE
DE LA PENSÉE
Stéphane Drouet, psychothérapeute et auteur.

L’esprit quantique ou encore la conscience quantique est une hypothèse qui suggère que des
phénomènes quantiques, tels l’intrication et la superposition d’états, sont impliqués dans le
fonctionnement du cerveau et en particulier, dans l’émergence de la conscience. Cette hypo-
thèse part du principe que la physique classique et son déterminisme ne peut totalement
expliquer la conscience. Cette théorie n’en est qu’à ses débuts, elle a pourtant le soutien de
Roger Penrose et de Stuart Hameroff, deux éminenst scientifiques.

L’argument principal de l’hypothèse de l’esprit quantique est que la physique classique

ne pourrait à elle seule expliquer la conscience. Cela parce que Galilée et Newton excluent
les sensations du monde physique.Fritjof Capra a écrit : « Pour que les scientifiques soient
capables de décrire la nature mathématiquement, Galilée pensait qu’ils devaient se contenter
d’étudier les propriétés essentielles des corps - la forme, le nombre et le mouvement - qui
pouvaient être mesurées et quantifiées. Les autres propriétés comme la couleur, le son, le
goût ou l’odeur, étaient simplement des représentations subjectives, qui devaient être exclues
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du domaine de la science. » Cette question des qualia, des expériences phénoménales qualita-
tives, est souvent désignée comme le problème ardu ou difficile (Hard problem), expression
du philosophe David Chalmers. Le philosophe David Chalmers, plaisantant à peine, déclare
que la volonté des théories sur l’Esprit Quantique est : « une Loi de Réduction du Mystère :
la conscience est mystérieuse et la mécanique quantique l’est aussi, peut-être alors ces deux
mystères ont-ils une source commune. »

119
 Coeur, pensée et physique quantique

Second paradigme scientifique obsolète : dans le domaine du quantique, nous invitent

l’ennemi vient de l’extérieur1
Pasteur a cru bien faire, je n’en doute pas un
seul instant. Je crois en la bonté intrinsèque
de l’être humain. Il suffit d’observer Dame
Nature et son fonctionnement, d’où nous
sommes issus, pour s’en convaincre. Pasteur
a cru bien faire en interprétant à son époque
à sa façon les travaux du biologiste Antoine
Béchamp (... ) :
- la maladie provient de micro organismes à
l’intérieur des cellules du corps ;
- ces micro-organismes intracellulaires
construisent et assistent les processus méta-
boliques du corps ;
- leur fonction change pour accompagner les
processus de désintégration de l’organisme
hôte lorsque celui-ci meurt ou est blessé
(mécanique ou chimique) ;
- chaque maladie est associée à un terrain
particulier ;
- les micro-organismes deviennent pathogènes
si la santé de l’organisme se détériore. C’est
donc le terrain de l’organisme qui est l’agent
causal.
Qu’est-ce qui milite dans ce sens ? Et bien si
nous raisonnons quantique encore et encore,
d’autres illustres scientifiques, pionniers
à réfléchir autrement. Le physicien Georges
Lakhovsky tout d’abord, qui à travers ses
travaux dans les années 30, nous apprend que
« les microbes ne sont rien d’autres que des
oscillateurs et résonateurs électriques vivants
qui doivent la vie à un noyau qui est le siège
d’oscillations et qui rayonne de radiations. »
Puis l’ingénieur André Simoneton, dans les
années 40, dans son ouvrage sur « La radiation
des aliments, ondes humaines et santé », qui
déjà prétend que : « Entourés de microbes,
nous n’en subissons pas de dommages, grâce
à tous nos phénomènes réactionnels. L’or-
ganisme n’est pas en résonance. Mais qu’un
affaiblissement de l’état général survienne,
la résonance joue et les microbes deviennent
pathogènes. »
Que nous disent-ils, reprenant à leur façon les
travaux de Béchamp, mais cette fois à la mode
quantique ? Que les microbes, dont nos organes
sont tapissés, sont des oscillateurs, donc des
micro-organismes qui émettent des ondes
sur certaines fréquences, vivant en parfaite
cohabitation avec nos organes, contribuant
à leur équilibre, jusqu’à entrer en résonance
avec un terrain, nous pourrions dire un conflit
émotionnel intérieur très souvent, pour se

La révolution quantique de la pensée, libérez le génie qui est en vous - éditions

Dangles.
A travers cet ouvrage pluridisciplinaire, vous décou-
vrirez que vous avez laissé dans votre enfance tout
votre génie mais vous pouvez à nouveau y avoir
accès grâce aux apports de la physique, des neuros-
ciences modernes, de la psychothérapie quantique
et de l’épigénétique. Le creuset de toute cette puis-
sance acquise est disponible dans notre inconscient,
essentiel créateur de notre réalité quotidienne. Cet
ouvrage se veut vulgarisateur des enseignements de
la physique quantique au service de l’humain, mais il
fait aussi des liens inédits entre différents domaines
thérapeutiques et scientifiques, aux frontières du
psychique, du quantique et du nutritionnel. Dans un
langage accessible, les paradigmes scientifiques qui
sous-tendent le monde d’hier et celui d’aujourd’hui
sont un à un analysés et déconstruits, pour qu’ap-
paraissent les nouvelles bases fondamentales qui
s’y substitueront et porteront le monde de demain.
Dans une démarche pragmatique, Stéphane Drouet
propose enfin des clés, inspirées des neurosciences
et de la physique quantique, pour se libérer de ses
souffrances, et manifester son génie dans ce monde
en pleine mutation. Car les bénéfices d’une vision
quantique s’étendent jusque dans notre conduite
du quotidien.

120

⩥ Les microbes, dont nos organes sont tapissés, sont des oscillateurs, donc des micro-
organismes qui émettent des ondes sur certaines fréquences.
déclencher et devenir pathogènes pour notre
santé. Imaginez nos microbes intérieurs, dix
fois plus nombreux que nos cellules selon la
science actuelle, soit plusieurs centaines de
milliards, émettant leur empreinte ondula-
toire en permanence vers l’extérieur, à l’affût
permanent d’une information vibratoire leur
ressemblant dans leur milieu, pour mieux
s’activer en cas de reconnaissance, ou réso-
nance pour reprendre des termes quantiques.
Pourquoi me direz-vous ? Mon hypothèse
très personnelle, partagée par des médecins
comme Olivier Soulier dans ses séminaires
et conférences sur l’immunologie2, serait que
l’intelligence du corps, dépassée par toutes les
formes de stress ponctuel, chimique, physique,
électromagnétique, alimentaire, émotionnel, se
manifesterait à travers l’activation de certains
microbes, pour nous permettre d’identifier
notre conflit intérieur, source de stress perma-
nent, et revenir à l’équilibre. Le paradigme
de Pasteur est bien loin de tout cela, vous ne
trouvez pas ? C’est un virage à 360 degrés, il
est vrai, mais tellement libérateur et salutaire
pour l’espèce humaine. J’affirme bien 360, et
pas 180, car changer de perception complète,
c’est neutraliser la précédente, en y revenant
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chargé de la perception opposée, tout aussi
vraie. Changer de perception à 180 degrés, c’est
juste pour moi, changer d’avis, ce qui ne vous
avance pas outre mesure. Alors que concevoir
deux perceptions comme aussi vraies, en vivant
le 360 degrés, c’est entrer en paix avec la vie.
Ce virage nous repositionne dans une forme
de responsabilité vis-à-vis de nos aléas de vie,
de nos souffrances, de nos douleurs. Je dis bien
responsabilité, et non pas culpabilité, au sens
judéo-chrétien du terme. Si je suis responsable
d’avoir créé le terrain de mes traumas, alors
cela signifie que j’ai en moi la clé pour inverser
ce processus. Je deviens acteur de ma vie, non
plus victime. Ce qui crée par là-même un autre
lien dans cet ouvrage entre le corps et l’esprit,
entre le psy et le médical. Nous confirmerons
définitivement ce lien à travers l’épigénétique,
plus loin… Nous sommes essentiellement
génétiquement une espèce bactérienne. Nos
cellules à noyau porteuses de nos gènes et de
notre épigénome, sont également des bactéries
qui ont évolué. Toute l’évolution de l’humanité
semble tourner autour de l’eau et des bactéries
qui nous constituent. Il y a une intelligence
prodigieuse à découvrir dans ces bactéries.
121
 Coeur, pensée et physique quantique
Pourtant en marge de ces découvertes scien-
tifiques, présage d’un avenir plus radieux,
les médias s’échinent à nous servir encore
du Pasteur à toutes les sauces. La formule
est simple, nous montrer chaque jour par
des nouvelles anxiogènes, que le monde est
dangereux, que la délinquance et les terro-
ristes sont partout, que les êtres humains sont
manifestement mauvais, et qu’en conséquence
nous devons nous méfier de notre voisin,
de notre collègue, de notre enfant, de notre
parent, etc. Et on s’étonne ensuite que nos
concitoyens manquent de confiance en eux, et
en l’autre. Neurologiquement, à force de vous
montrer chaque jour des images de meurtres,
d’attentats, de viols, de catastrophes, comment
voulez-vous que notre cerveau se programme
sur une autre fréquence que celle de la peur
et de la méfiance. Conséquence directe de ces
choix informationnels présentés comme sauce
journalière, dans les grandes urbanisations,
Paris, Londres, New York, les gens se sont
rapprochés pour être ensemble, mais en sont
arrivés à ne même plus se parler. Méfiance
est le maître mot. Dans notre inconscient, le
poison s’est déjà répandu partout dans nos
fibres : l’ennemi vient de l’extérieur. Nous
fonctionnons dans notre immense majorité
dans ces grands centres urbains, comme des
autistes, repliés sur nous-mêmes. L’ancien
paradigme immunologique de Pasteur nous a
coupés de l’extérieur, celui qui nous est servi
depuis peu, va nous rapprocher à nouveau
les uns des autres. On peut imaginer que
toutes nos créations issues de cette méfiance
disparaissent à terme : vaccins, préservatifs,
assurances, brevets, alarmes, clauses de non
concurrence, armes à feu, etc. Nous créons
des services et des produits à l’image de nos
inconscients. L’ennemi n’est plus à l’extérieur,
mais à l’intérieur de nous, et c’est de notre
responsabilité et de notre choix désormais de
le laisser se déployer ou pas à l’intérieur puis
à l’extérieur de nous.
La mémoire quantique3
Notre système nerveux porteur d’informations
électriques et magnétiques, est le système
directement en lien avec ces champs, et rapatrie
l’information dans notre organisme pour orga-
niser l’information et l’énergie à partir de nos
gènes activés. Il est envisageable d’imaginer que
ces champs, que Sheldrake nomme morphiques,
sont structurés comme nos systèmes nerveux,
comme d’immenses systèmes nerveux, qui par
résonance échangent de l’information avec
des systèmes de même structure, les nôtres.
Nous créons par mémoire, bénéficiant de la
répétition de comportements de nos ancêtres
et de nous-mêmes. D’ailleurs les enquêtes aux
États-Unis sont éloquentes sur le sujet. Nous
122
émettons environ 60 000 à 70 000 pensées
par jour, je vous le rappelle, dont 99 % sont
identiques à celles de la veille. Nous re-créons
du passé en permanence, de la mémoire. Et
sans mémoire, sans répétition, pas de vie, pas
de monde, pas d’évolution. Alors à quoi sert
ce 1 % qui reste, au regard du grand cycle de
la vie ? J’émets l’hypothèse qu’il représente
notre libre arbitre, cher à nos concitoyens.
Notre faculté à vraiment choisir notre vie
chaque jour. Ou je pourrais dire notre liberté
à sortir de la mémoire collective dominante,
et à la faire évoluer, pour créer l’évolution de
la vie. Ce 1 % peut paraître dérisoire, mais 1 %
par jour font 100 % en 100 jours, ce qui n’est
pas rien. Il est probable que suivant là où vous
en êtes dans votre vie, les fameuses adoles-
cences, ce 1 % soit plus accessible ou plus
large. Nous pensons souvent que notre seuil
de conscience évolue, et c’est une pensée très
chère au milieu du développement personnel.
« Nous devons gagner en conscience », « Notre
conscience s’élève » disent d’autres. Pour
autant, l’étude des neurosciences nous montre
que ce qui est tout à coup conscient, une prise
de conscience, va devenir assez rapidement un
comportement inconscient. Ce qui remet en
question cette idée de gagner en conscience.
Comme si la conscience gagnait du terrain sur
l’inconscient. Je pense au contraire que cette
fenêtre d’accès à de nouvelles informations
reste plus ou moins la même, soit 1 %, comme
une faible lueur constante qui permet d’éclai-
rer une pièce sombre, mais que c’est plutôt
notre inconscient qui gagne en évolution, en
croissance, et qui devient plus conforme à nos
désirs de vie. Je prends pour illustration les
propos de Rupert Sheldrake à ce sujet, dans
le même ouvrage cité : « La répétition d’un
stimulus inoffensif que ne suit rien d’intéres-
sant suscitera de moins en moins de réponse.
Ce phénomène est connu sous le nom d’habi-
tuation. Nous-mêmes l’éprouvons de maintes
façons différentes : nous ne remarquons plus
le contact de nos vêtements sur notre peau,
nous devenons insensibles aux bruits de fond,
aux odeurs familières, aux objets courants,
nous nous adaptons à des situations et des
environnements nouveaux. »
A un moment donné, nous sommes face à une
situation qui requiert toute notre attention,
soit car elle est totalement nouvelle, soit
souvent parce qu’elle suscite des blocages et
de la souffrance en nous. Puis nous trouvons
des solutions en nous pour dépasser ces
nouvelles difficultés, qui deviennent par répé-
tition de nouveaux automatismes de penser
et de comportement, intégrés dans notre
inconscient. Ce qui nous a demandé toute
notre conscience à un certain moment, va par
la suite devenir un tempérament inconscient.

⩥ Nous émettons environ 60 000 à 70 000 pensées par jour, dont 99 % sont identiques
à celles de la veille.
Avons-nous besoin d’être pleinement conscient
aujourd’hui pour conduire, marcher, nous
laver les dents, nous doucher, faire la cuisine,
saisir nos mots de passe, saisir un formulaire
régulier, etc. La première fois que nous devons
parler en public pour certains, toute notre
attention et conscience est focalisée sur les
dangers que cela peut revêtir. Puis lorsque
nous l’avons vécu des dizaines de fois, ayant
dépassé avec succès tous les périls imaginés,
ces réunions où nous devons nous exprimer
en public deviennent une formalité. Car plus
aucun danger n’est identifié par notre système
nerveux. De consciente, la compétence est
devenue inconsciente, conditionnée, automa-
tique. Souvenez-vous du premier jour de votre
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prise de poste, et si vous occupez le même
depuis environ deux ans et plus, identifiez ce
qui vous demande vraiment beaucoup d’at-
tention encore aujourd’hui. Vous faites grosso
modo les mêmes tâches chaque mois, chaque
jour depuis deux ans, et vous n’avez plus trop
besoin d’y réfléchir intensément. Dans tous
les cas, les tâches que vous pratiquez chaque
jour sont devenues inconscientes, car répétées.
Votre connaissance de votre poste est devenue
inconsciente. Il suffit que votre responsable
vous demande de modifier quoique ce soit dans
votre façon de faire, sur la base d’un nouveau
logiciel par exemple, et cela va vous demander
à nouveau une énergie considérable. C’est
même souvent dans ces moments de remise
123
 Coeur, pensée et physique quantique
en question que nous prenons conscience de
ce que nous faisions inconsciemment. Vous
pouvez réaliser la même analyse, lorsque que
quelqu’un vous quitte, ou que vous quittez,
dans le cadre d’un divorce ou d’une séparation.
C’est alors que vous prenez conscience de ce
que vous viviez avec lui, car cela vous manque.
Ce que vous viviez de manière répétée était
devenu inconscient, alors qu’au début de la
relation, vous étiez sensible à tels ou tels types
de rapports et d’interactions avec la personne.
Les 1 %, eux, n’ont pas évolué. Ils n’ont pas
évolué tout simplement parce que l’inconscient
est une des grandes inventions de la vie, qui
nous permet d’éviter d’avoir à réfléchir, à orga-
niser consciemment l’ensemble des fonctions
coordonnées de notre organisme, et de fonc-
tionner à l’économie consciemment. Si nous
étions contraints de penser consciemment aux
milliards de fonctions et de cellules à coordon-
ner dans notre organisme chaque instant, nous
serions épuisés chaque seconde. Notre système
nerveux inconscient est le bijou de la création,
et supporte l’évolution en nous mettant en
lien avec les champs morphiques maintes
fois alimentés par les générations anciennes
qui ont digéré, fait battre leur cœur, respiré
sans avoir à y réfléchir. Imaginons que nous
sommes comme une passoire avec des petits
trous minuscules, agissant comme des filtres,
en interaction avec l’information du champ
qui vient à nous, et que ces trous ne laissent
passer que des informations nouvelles, ce que
nous appelons notre conscient, soit les 1 %. Le
cerveau compare ce qu’il connaît déjà de ce qu’il
ne connaît pas, et nous captons consciemment
le différentiel. Regardez, achetez une nouvelle
voiture et vous allez la voir partout, alors
qu’il n’y en a pas plus qu’avant, mais votre
conscient capte cette nouvelle information
désormais. Avec le temps, vous allez en voir
de moins en moins, jusqu’à quasiment ne plus
en voir. Donc nous concentrer sur l’élévation
de notre conscience me semble un faux débat.
Je suis convaincu au contraire que toute notre
puissance réside dans notre inconscient. Le
conscient donc se concentre sur les informa-
tions hors champs morphiques, et l’inconscient
lui rapatrie les comportements répétés sous
forme d’informations dans les champs. D’où le
clivage 1 % / 99 %. Les informations répétées
depuis des millénaires sont bien sûr beaucoup
plus volumineuses que les nouvelles. Mais les
deux contribuent à l’évolution de la vie. Car
nous avons besoin, comme le dit Jean Marie
PELT, de l’ancien pour créer du neuf. Comme
des marches de l’évolution à gravir. Si vous
sautez une marche ou deux, vous avez de
grandes chances de perdre l’équilibre et de
tomber. J’attends le premier physicien qui
saura aborder la mécanique de création de
124
notre réalité par nos schémas inconscients.
On se préoccupe beaucoup de la conscience
et de son fonctionnement quantique, mais je
ne suis pas certain que ce soit le débat et les
découvertes qui vont nous apporter le plus,
car notre puissance est ailleurs. Mais comme
souvent on cherche là où il y a de la lumière.
Vous allez me dire, ce qui est conscient devient
inconscient, alors pourquoi ne pas chercher
dans cette direction ? L’avenir le dira. La
découverte du boson de Higgs, présentée
comme le Graal des physiciens, a semble-t-il
créé plus d’interrogations qu’il n’a répondu
à des questions. Comme le disait Galilée :
« Plus j’apprends, plus je m’aperçois que je
ne sais pas ».
L’énergie et l’information c’est quoi ?4
J’entends depuis des années dans ce métier
parler d’énergie, mais quasiment pas d’infor-
mation. Qui n’a pas en tête la célèbre formule
d’Einstein, E = MC², nous révélant que toute
matière est autant constituée d’énergie, et que
ce qui nous permet de passer de l’une à l’autre,
c’est le mouvement ou la vitesse de déplace-
ment des particules. Regardez une voiture,
faites-la se déplacer de plus en plus vite et à
un certain moment, elle devient pure énergie
et information et disparaît. On voit à quel point
la vitesse de mouvement, ou la fréquence en
physique, donc le temps, détermine notre
réalité. Tout ce qui apparaît dans une fréquence
moyenne, comprise entre les fréquences du
rouge et du violet, donc une quantité de mouve-
ment captable par le cerveau, par l’œil, nous
apparaît comme notre réalité. Tout ce qui est
en hautes fréquences, nous apparaît invisible,
si je puis dire. Quand un ventilateur tourne à
pleine vitesse, il disparaît, comme s’il n’était
plus solide. Il est devenu par la vitesse du
mouvement, pure information et énergie. Ce
constat est important pour faire évoluer nos
réseaux neurologiques et notre façon d’être.
L’énergie est une constante du champ du vide,
du champ quantique Universel. Je veux dire par
là, qu’elle ne change jamais en volume, même
si elle varie de forme en permanence. Et elle
varie de forme sous l’effet de l’information, son
contenu. On pourrait décrire la structure de
tout ce vide, au niveau le plus haut, par l’énergie
et la lumière qui constituent le contenant de
ce vide, qui est plein. Mais plein de quoi ? Et
bien d’information, qui est le contenu de cette
énergie et qui lui donne sa forme. Imaginez
un verre qui serait l’énergie, et mettez-y un
jus pressé, qui serait de l’information. Selon
ce que vous y versez, ce n’est plus le même
verre. N’est-ce pas ? L’information in-forme,
donc donne la forme à la matière. Mais elle
le fait selon des modèles d’architecture, des
patterns comme on le dit souvent, qui donnent

la forme finale aux objets animés et inanimés.
Ces modèles mathématiques sont appelés
fractales, comme nous l’avons déjà vu. Ce sont
des formes auto-similaires qui se reproduisent
en permanence, comme les ronds formés par
un projectile dans l’eau, du plus petit au plus
grand. Nos bronches, nos réseaux neuronaux,
nos réseaux sanguins, nos réseaux lympha-
tiques, notre rythme cardiaque, les formes
des plantes, des coquillages, des arbres, sont
construits sous formes de structures fractales.
Du plus petit au plus grand de ces réseaux,
les mêmes formes se créent et se recréent,
permettant à ces formes de communiquer
de manière optimale entre elles, et de capter
l’information du champ. C’est ce que nous
apprend l’excellent documentaire scientifique
© shutterstock_615645578
⩥ Toute notre puissance
réside-t-elle dans notre
inconscient ?
sur Youtube intitulé « A la recherche de la
dimension cachée de la vie ». Le mathéma-
ticien Nathan Cohen y explique que la forme
fractale est le moyen trouvé par la Nature pour
accéder à la plus large bande de fréquences,
donc d’informations. Or la structure de notre
ADN est typiquement fractale. Et c’est elle qui
crée ses formes fractales qui nous donnent
l’opportunité de capter l’information du champ.
Plus nous exploitons notre potentiel génétique,
plus nous sommes en mesure de capter de
l’information du champ, nous reconnectant à
notre génie. Puis nous passons enfin de cette
dimension de la forme informationnelle et
fractale à la dimension de la réalité tangible
que nous percevons à travers nos cinq sens.
L’énergie ne peut donc être détruite puisqu’elle
125
 Coeur, pensée et physique quantique
est toujours constante dans l’Univers. Par
contre elle peut être transformée, pour passer
d’un état à un autre. L’arbre perd ses feuilles qui
vont nourrir la terre, pour à nouveau nourrir
l’arbre, et redonner des feuilles. La quantité
d’énergie n’a pas évolué, par contre sa forme,
si. Lavoisier, fin XVIIIe siècle, grand chercheur
et trouveur surtout, des premières lois de la
thermodynamique, ne nous dit-il pas que :
« dans l’Univers, rien ne se perd, rien ne se
gagne, tout se conserve et se transforme » ?
C’est comme le cycle de l’eau, qui passe du
gazeux au liquide puis au solide. Je dis souvent
aux personnes qui me parlent ésotériquement
de couper des liens énergétiques avec d’an-
ciennes relations, qu’au niveau quantique ce
n’est pas concevable. Car déjà un lien ne se
détruit pas, il se transforme, sachant que par
définition, nous l’avons vu via l’intrication,
nous restons en lien les uns les autres même
à distance après avoir partagé une expérience
émotionnelle. Par contre, si nous nous trans-
formons profondément émotionnellement,
nous pouvons ne plus être dans les mêmes
coordonnées informationnelles avec l’autre
comme l’évoquait Ervin Laszlo, et nous déta-
cher peu à peu de ces liens anciens. Mais cela
va passer par une transformation profonde de
qui nous sommes. Si vous êtes toujours dans
les mêmes fréquences que votre ancienne
relation, comme deux instruments qui vibrent
ensemble sur la même note, vous continuez à
interagir à distance, consciemment et surtout
inconsciemment. Ce qui nous incite à être des
acteurs de notre vie. Qu’entendons-nous par
information ? Car elle est au cœur du champ du
vide et donne forme à tout ce qui vit dans cet
Univers. D’ailleurs en parlant du terme VIDE,
vous remarquerez qu’il comporte le mot VIE.
Et ce n’est pas un hasard bien sûr. Nos pensées
sont de l’information, nos émotions et nos
désirs également, mais les objets inanimés
sont également de l’information, la maison
dans laquelle vous vivez, le lit dans lequel vous
dormez, ce magazine que vous tenez entre
vos mains, l’air que vous respirez, le corps
qui vous sert de véhicule, sont tout autant
de l’information. Nous sommes avant tout
des êtres informationnels, avant d’être des
êtres bio-chimiques et physiques. Mais nos
pensées et nos émotions qui s’enchevêtrent
avec les pensées des autres sont également
de l’information. Quand vous êtes amoureux,
n’avez-vous jamais ressenti avant qu’il ne vous
le confie, la pensée d’amour de votre intime ?
Vous avez alors échangé de l’information,
qui est tracée sous forme d’empreinte dans
le champ quantique. Et vous pouvez tous
deux y avoir accès comme un souvenir, s’il
y a eu de l’émotion associée. Les particules
en interagissant ensemble et en tournant sur
elles-mêmes portent ces informations. Le
126
sens de rotation d’une particule est déjà une
information. Or ce sont nos pensées et nos
émotions qui excitent cet océan d’énergie que
nous appelons le vide quantique, le champ, en
le mettant en mouvement. A chaque excitation,
les particules forment des ondes, des vagues,
en se mettant en mouvement, et créent des
traces porteuses d’informations. Regardez
ce magnifique ballet de vagues sur un lac,
formées par le mouvement des nageurs, des
bateaux, des barques, des poissons selon leur
taille, de la pluie parfois. Toutes ces excitations
par le mouvement de l’eau du lac forment
des vagues, des ondes donc, qui entrent en
interférences, en interactions, pour former
de nouvelles interférences plus complexes,
informant le lac sur l’eau et sous l’eau, en
lui donnant de nouvelles formes. La majorité
des physiciens assimilent plus le champ du
vide à un liquide qu’à du vide pur. Car il est
plein ; plein d’énergie et surtout d’informa-
tion. D’ailleurs, en parlant de liquide, je reste
convaincu jusqu’à ce jour, que l’eau a un rôle
fondamental dans le transfert d’informations,
à l’intérieur du corps, mais également à l’exté-
rieur, entre nous êtres vivants. Je l’évoquerai
plus loin dans cet ouvrage. Mais déjà, ne vous
êtes vous jamais fait la réflexion, que vous
aviez souvent des inspirations fulgurantes et
frappantes sous votre douche, ou dans votre
bain ? Moi si, très souvent. L’eau nous met
manifestement en lien avec les informations
passé-présent-futur du champ quantique.
Alan Turing, célèbre informaticien pour avoir
inventé l’ancêtre de l’ordinateur durant la
seconde guerre mondiale, nous livre sa vision :
« Quand il y a de l’ordre, il y a de l’informa-
tion. Et quand il y a de l’information, il n’y a
pas de hasard. Une entropie nulle équivaut à
une information infinie. » En d’autres termes,
lorsqu’on parle d’information, on parle d’in-
telligence de la vie, d’évolution, d’ordre, de
croissance de la vie. Sans information, pas
de vie. En effet plus y a de choix, moins il y
a de stress, moins il y a de hasard, plus il y
a de liberté, de chemins possibles, de libre
arbitre, de nouveautés, d’évolutions. Pour
ma part, je dirai que si la vie tend vers une
direction qui est de s’auto-organiser, de se
maintenir par la complexité, par un proces-
sus incessant de création/destruction, elle
doit être capable de « re-créer de la vie », de
l’intelligence en permanence pour s’adapter
à un environnement qui fluctue sans cesse.
Cela va passer par le choix. Avoir plus de
choix sous forme d’in-formation nouvelle plus
évoluée disponible est pour ma part la clé de
la vie. Lorsque vous voyez votre vie depuis
des années comme une vie que vous subissez,
vous tombez par exemple toujours sur les
mêmes types de pervers dans le personnel
et le professionnel, vous avez le sentiment
de ne pas avoir le choix. Votre vie vous est
comme imposée. Les solutions, les choix, vous
paraissent réduits, vous sentez la pression
qui monte en vous, et le chaos commence
à s’installer. Vous avez alors accès à peu
d’informations dans le champ, peu de choix.

Épigénétique et physique quantique5

L’épigénétique venait de naître. Pourquoi

épi-génétique ? Tout simplement parce que
ces marqueurs sur nos gènes sont les préa-
lables, les portes d’entrées au déclenchement
de nos gènes. Ils interviennent au dessus de
nos gènes. Ce qui m’amène, ici même à vous
proposer une structure hiérarchique inédite de
notre génétique, mêlant physique quantique et
génétique. Comme le propose Rupert Sheldrake
notamment, nos champs morphogénétiques
électro-magnétiques (EM) organisent au plus
amont, au plus haut l’activité de nos gènes.
Ils sont antérieurs au bio-chimique, ils le
précèdent, car la vie existe tout d’abord dans
ces champs, avant de se manifester dans la
matière, dans nos gènes. Ils pilotent l’activité
et l’intelligence de nos gènes, mais également
de notre épigénome. Donc nos champs EM
précédent l’activité des marqueurs épigéné-
tiques, qui eux-mêmes pilotent l’activité de nos
gènes. Pour autant, l’activité de l’ensemble ne
se résume pas à un sens unique. Nos champs
morphogénétiques vierges de nos percep- ⩥ Alan Turing, célèbre informaticien pour
tions, lorsque nous arrivons dans ce monde, avoir inventé l’ancêtre de l’ordinateur durant
et pilotant nos gènes suivant notre héritage la seconde guerre mondiale.
génétique, évoluent dans leur contenu infor-
mationnel, au fur et à mesure que notre vie
évolue, et je dirai surtout à mesure que nos
perceptions de notre environnement évolue l’évolution des marqueurs épigénétiques. C’est
dans nos vies. Nous n’avons pas exactement moins l’environnement que notre perception
la même vision de la vie à cinq ans qu’à trente de notre environnement qui va faire évoluer
ans, n’est-ce pas ? Notre façon de nous perce- ces marqueurs, vers la santé ou le chaos.
voir, de percevoir les autres, d’interpréter nos
interactions avec les autres, reste de l’infor- Quelles sont les voies de constitution de notre
mation, qui par nos pensées et nos émotions, épigénome ? Nathalie Zamatteo en cite deux
va continuer à alimenter l’information de ces aujourd’hui, toujours dans son ouvrage, l’héré-
champs morphogénétiques qui gouvernent nos dité et l’éducation : « Si les étiquettes épigéné-
gènes. Voilà pourquoi des jumeaux, porteurs tiques peuvent se transmettre de la mère aux
des mêmes gènes, évoluent dans leur santé et petits par apprentissage d’un comportement
leur vie très différemment. Voilà pourquoi sur sans passer par les cellules reproductrices, il
certaines photos, entre nos vingt ans et nos est aussi possible sous certaines conditions
soixante dix ans, nous pouvons voir de nettes que les méthylations soient héritées de l’un des
évolutions dans la forme de nos fronts, de nos parents et soient transmises à la descendance
paupières, de nos mentons, de nos crânes, par par l’intermédiaire de l’ovule et du sperma-
exemple. Suivant nos façons de penser, nos tozoïde. » Ce sont les deux voies d’acquisition
morphologies ont quelque peu évolué. Pour identifiées par la science aujourd’hui. Sachant
autant ces champs assurent en permanence que la voie de l’éducation va passer directement
le maintien de notre forme originelle. Si vous par l’interprétation que nous allons faire du
êtes blessé, votre peau se reconstitue à l’iden- message des parents, très jeune. En commen-
tique d’avant, grâce à l’information mémorisée çant par la phase de la maternité. Comme le
de ces champs. On voit ici le rôle crucial des précise Nathalie Zamatteo : « La manière de
perceptions de notre environnement dans réagir en cas de stress est programmée au

127
 Coeur, pensée et physique quantique
© shutterstock_686591131
⩥ Pourquoi épi-génétique ? Tout simplement parce que ces marqueurs sur nos gènes sont
les préalables, les portes d’entrées au déclenchement de nos gènes.
cours de la première semaine de vie par les
soins maternels. Le fait d’être en contact avec
un taux élevé de cortisol pendant la grossesse
peut marquer l’ADN de l’enfant à naître, les
rendant plus vulnérables en cas de stress. »
J’entends souvent certaines personnes affirmer
que pendant cette période nous n’avons pas eu
le choix et avons subi notre environnement. Je
ne partage pas ce point de vue. Durant cette
période de grossesse, l’enfant fait déjà des
choix, en acceptant ou en rejetant les pensées
de maman. Il ressent bien souvent le désir
ou l’inconfort de sa mère à le porter, et va
alors se positionner : « Je suis d’accord avec
la pensée de maman, ou alors je la rejette ».
Ce seront les premiers choix de notre vie, qui
vont structurer à tout jamais notre psyché
mais également nos marqueurs épigénétiques.
128
Durant l’éducation, également, même si l’en-
fant a reçu des marqueurs par hérédité, le
déclenchement de ces gènes va se faire selon
trois conditions : Nous recevons 50 % des
gènes de papa et autant de maman, donc tout
dépend d’abord des gènes que nous avons
reçus et surtout des marqueurs épigénétiques
associés reçus. Ensuite ces marqueurs ne vont
se déclencher que si vous vous trouvez dans
le même environnement que celui de papa et
maman, dans les mêmes circonstances. Si vos
parents n’ont jamais osé se lancer dans une
activité indépendante et que cette éventualité
les a toujours stressés, jusqu’à créer dans leurs
reins des calculs, leurs peurs ont pris le dessus
sur leur système de récompense intérieur, et
vos marqueurs portent peut-être les leurs dans
ce registre. Ce qui empêche votre système de
récompense, donc le plaisir de se déclencher
ici. Mais à une condition, que vous envisagiez
une activité indépendante, comme eux. Enfin
ces marqueurs ne vont se déclencher que si
votre perception est la même que celle de vos
parents. C’est-à-dire que vous allez percevoir
plus le danger que le plaisir associé à votre
envie d’indépendance. A la faveur de ces trois
conditions, les marqueurs peuvent opérer,
ou ne jamais se déclencher durant votre vie
entière, et se manifester dans la génération
qui suit. Voilà pourquoi on voit des pathologies
asthmatiques par exemple, dans des mêmes
familles, sauter des générations.
Le temps, ou la réappropriation de nos vies6
Je répète régulièrement en entretien individuel
ou en conférence, que c’est à nous de décider
si nous voulons réaliser nos projets ou ceux
des autres. En étant travailleur indépendant
ou entrepreneur, vous réalisez vos projets, en
étant salarié, vous réalisez ceux des autres.
Mais cela va bien au-delà. En étant indépen-
dant ou entrepreneur, vous décidez de votre
temps, vous vous réappropriez votre temps
intérieur, vous écoutez vos rythmes, vous
décidez de votre planning. En étant salarié,
vous suivez le temps décidé par la société
toute entière, par votre entreprise, et très
souvent dans la douleur. Il suffit de constater
le nombre de dépressions et de burn-out. Nous
avons le sentiment que le temps s’accélère
car nous avons décidé de suivre un temps
qui ne nous appartient pas, celui du système,
oubliant notre temps intérieur. En tant que
travailleur indépendant, je peux attester du
plaisir à renouer avec son temps intérieur, son
rythme intérieur. C’est une façon de rompre
avec le système et sa dictature du temps, sa
dictature tout court d’ailleurs. Vous pouvez
alors fixer vous-mêmes vos dates de congés,
⩥ Nous recevons 50 % des gènes
de papa et autant de maman.
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129
 Coeur, pensée et physique quantique
les jours où vous décidez d’écrire, d’animer
des événements, de travailler ou pas suivant
vos humeurs et vos besoins, les heures où
vous vous sustentez et où vous commencez
à travailler. Vous renouez avec vos besoins
naturels. Vous pouvez même réapprendre à
vous recaler avec les rythmes de la Nature,
en commençant par la vôtre. En effet, au-delà
des rythmes jour et nuit de la Nature que les
entreprises ont depuis longtemps oubliés,
et ceci depuis la découverte du feu, nous
sommes tous plus ou moins du matin ou du
soir. Nous avons plus ou moins faim le matin
ou pas. C’est à nous de respecter nos rythmes
pour être plus en syntonie avec les besoins
de notre corps. Mais souvent nous nous en
remettons aux rythmes de la société. « A la
télé, ils disent qu‘il faut manger le matin ! ».
Oui mais si mon corps me dit le contraire, qui
devez-vous écouter, selon vous ? Sans compter
les seuls moments dictés par la société, qui
nous disent les jours où fêter les amoureux,
les grands-mères, les pères, les mères, etc.
Combien de temps encore laisserons-nous
la société nous dicter notre rythme et notre
temps ? A vous de décider et de vous libérer.
Ou pas.
Le temps quantique est sûrement un des
sujets les plus perturbants en tant qu’indi-
vidu, car il remet tellement de postulats en
question, des croyances établies depuis des
millénaires, que nous serions tentés de les
rejeter en bloc, car nous paraissant loin de
nos considérations quotidiennes. Et pourtant
je fais le pari de vous montrer qu’il n’en est
rien, et que ce sujet est capital pour vous
dédouaner peu à peu du temps linéaire partagé
par tous. « Eh oui, il est bien 21 H 24 en cet
instant, n’est-ce pas ? » Et si vous regardez
à huit vos montres en même temps, nous
aurons le même horaire, sauf pour les piles
qui lâchent. Pour autant pour d’autres à l’autre
bout de la planète, au même moment, il est
peut-être 13 H 05. Vous voyez bien que selon
notre position dans l’espace, nous n’avons
pas le même temps. L’espace et le temps
sont donc bien intimement liés. Vous avez
sûrement tous faits également l’expérience
d’un trajet en train à côté d’une personne
sentant fort, inintéressante, prenant toute
la place, et bruyante. Le temps vous paraît-
il le même que pour le même voyage, aux
côtés d’une personne agréable de ses traits,
sentant la lavande, souriante et partageant
les mêmes passions que vous ? Non, bien
évidemment. Vous aurez eu le sentiment que
le trajet s’est peut-être passé deux fois plus
vite ou que vous n’avez pas parcouru la même
distance. Pourtant vous êtes arrivés à Paris
dans les deux cas, en partant de Nantes. Ici
nous percevons bien que nos émotions ont
130
un lien avec notre perception du temps. Nos
émotions confortables et agréables accélèrent
notre perception du temps, tandis que l’ennui
et le manque de plaisir l’alourdissent. Je ne
serai pas le premier à vous rappeler les thèses
d’Albert Einstein nous apprenant que le temps
est relatif, suivant la vitesse de déplacement
du sujet. Un sujet voyageant à la vitesse de
la lumière, un jumeau par exemple, vieillira
beaucoup moins vite, que son jumeau restant
sur Terre. Plusieurs dizaines d’années selon
la durée du voyage et la vitesse de déplace-
ment. C’est d’ailleurs une des scènes du film
« Interstellar » de Christopher Nolan. Nous le
vivons à travers nos émotions. Nos émotions
accélèrent notre temps, plus ou moins, selon
qu’elles sont agréables ou insupportables.
Rappelez-vous cette scène du film « Lucy »
de Luc Besson, où l’héroïne montre une
scène de voiture qui accélère sa vitesse de
mouvement jusqu’à disparaître totalement.
On perçoit ici de manière limpide que la
vitesse de déplacement, donc notre fréquence,
a une incidence directe sur notre temps, et a
fortiori, sur notre réalité visible. Une grande
fréquence, donc une vitesse de rotation intense
des particules, n’est pas captable par nos
sens. La réalité devient invisible. Imaginez
le nombre de choses existant à nos côtés et
que nous ne pouvons capter du fait de leurs
fréquences. Je laisse cela à vos imaginations.
Regardez intensément un ventilateur tourner
de plus en plus vite, au bout d’un moment
les pales à très grande vitesse disparaissent.
Notre temps définit notre réalité visible et
invisible. Mais également notre perception
émotionnelle de notre temps définit notre
réalité. Nous sommes dans des fréquences
plus ou moins hautes selon nos émotions, qui
font tourner nos particules intérieures plus
ou moins vite altérant notre perception du
temps. Nous faisant tourner dans un temps
différent de l’environnement. L’émotion a un
lien direct avec notre fréquence de rotation
et notre perception du temps donc.∎
Notes
1. La révolution quantique de la pensée, page
33 et suivantes.
2. Cf. conférence planète quantique 2012.
3. La révolution quantique de la pensée, page
74 et suivantes.
4. La révolution quantique de la pensée, page
122 et suivantes.
5. La révolution quantique de la pensée, page
186 et suivantes.
6. La révolution quantique de la pensée, page
194 et suivantes.
Association, présidée par Marc HENRY, p o u r une approche quantique de la nature utilisant l'eau comme vecteur d'information

•
Les moyens d'action de l'association sont:
l'expertise scientifique sur la qualité de l'eau
les lettres mensuelles
les conférences
le consulting
J s ouvrages

Le Vide Musique et Physique Quantique

Psycho-
généalogie
et physique
L'EAU ET quantique
LA PHYSIQUE
QUANTIQUE
Vers i.ne révoltion
delamédecne

aveelaparticipa tion de
Marc Henry

Son but:
sensibiliser les gens à la magnificence de l'eau en prenant
conscience de sa nature quantique justifiant son aptitude à
mémoriser l'information et à faire émerger la vie sous toutes ses
formes.
renseignements sur NATUREAUQUANT. COM
131
 Coeur, pensée et physique quantique
© shutterstock_141652744

132
L’INTELLIGENCE QUANTIQUE
DU COEUR
Stéphane Drouet, psychothérapeute et auteur.

133
 Coeur, pensée et physique quantique

L’intelligence quantique du coeur - Un

potentiel illimité à notre portée – éditions
Dangles
La psychothérapie et le développement personnel
auraient-ils besoin d’un nouveau souffle ? Selon les
dernières études en neurosciences, les connexions
neurologiques déterminant notre façon d’être
ne sont pas transformées par nos pensées mais
plutôt par nos émotions et nos sensations. De
plus, notre intelligence se construit jusqu’à l’âge
d’un an, façonnée par nos premiers mouvements
réflexes neuro-corporels. Pour Stéphane Drouet,
l’heure est venue de repenser notre conception de
l’intelligence et de son évolution à la lumière des
travaux sur la neuro-plasticité cérébrale et des
lois de la physique quantique qui déterminent
comment notre mental bâtit notre réalité quoti-
dienne. La révolution de l’intelligence humaine
au sens quantique, et au sens des neurosciences,
serait un grand tournant et l’avènement d’une
psychothérapie refondée. Son grand artisan serait
le coeur, chef d’orchestre des cerveaux du ventre,
de la tête et de la peau. Cette intelligence nouvelle
génération, l’auteur la nomme quantique, car
elle se manifeste dans l’invisible et à distance.
Elle redéfinit le mot « aimer », et nous donne
des perspectives fascinantes pour accélérer notre
évolution, guérir de nos blessures d’enfant, et démultiplier notre potentiel.
Dans cet ouvrage avant-gardiste et multidisciplinaire, l’auteur nous offre une
voie inédite et prometteuse pour faire progresser l’humanité et prendre l’élan
nécessaire à son grand saut évolutif. Une nouvelle humanité est en devenir,
capable de penser à l’unisson avec son corps, avec son ventre, avec sa tête et
avec son cœur.

L’intelligence quantique du cœur1
Ce que nous n’avons pas assez vécu enfant,
ou trop vécu enfant, nous demandons encore
à tous les visages qui jalonnent notre vie,
qui l’éclairent, de répondre à cette question :
« Papa, maman, m’as-tu vraiment aimé(e) ? »
Sous entendu, « comme je l’attends ». Et nous
devenons des « tyrans » vis-à-vis de ceux qui
partagent notre vie, de répondre sans cesse
à cette question. Mais à aucun moment, ces
figures humaines qui parcourent notre vie, ne
pourront répondre à la place de papa et maman.
Et notre vie s’écoule alors, toujours en attente
de ces réponses qui ne viendront finalement
que de nous. Car nous avons même cessé de
croire aux propos, aux gestes réconciliateurs
de papa et maman. Donc nous restons les seuls
en vérité à être en mesure de répondre à ces
questions en boucle. La vie, elle, nous aime, sans
conditions, sans cesse à nous remettre dans le
droit chemin, celui de l’évolution. C’est le chemin
que je vous propose de vivre, de découvrir à
travers cette aventure qui défile sous vos yeux.
Je vous propose également d’apprendre à aimer
en totalité, selon tous les amours possibles,
celui du ventre, celui de la tête et celui du cœur
réunis, pour un amour enfin complet, total,
enfin réunis, pour construire une humanité unie
vers la vie, unis-vers-elle. Une humanité plus
humaine, qui retrouve ses qualités humaines,
qui lui permet d’aimer sous toutes ses formes,
colère, tristesse, viol, inceste, gratitude, haine,
compassion, jalousie, assassinat, empathie,
miséricorde, pouvoir, peur et joie. Au terme
de cet ouvrage, je vous souhaite ne plus jamais
vous entendre dire, « je n’ai pas été aimé ». Ne
plus vous entendre dire, que vos parents ont
fait de leur mieux, sous entendu, ils ne m’ont
pas aimé comme je l’attendais. Mais plutôt
vous entendre dire : « J’ai été aimé, et je le suis
chaque seconde par la vie ». Pourquoi, parce
que vous respirez à travers votre cœur et vos
poumons et que c’est le plus beau cadeau que
la vie vous ait offert. Pouvoir respirer l’amour
donné sans conditions.

1. L’intelligence quantique du cœur, page 17 et suivantes.

134
J’aime tellement la vie, et ces êtres humains qui
en font sa beauté. J’aime tellement ces êtres
humains, depuis que je vois leur souffrance
d’enfant. Et que je perçois à travers leur souf-
france d’enfant, la mienne d’enfant. Et alors la
boucle est bouclée. Nous pouvons enfin nous
retrouver, nous comprendre, notre regard
peut se croiser et échanger cette complicité
libératrice. La grâce étreint mon cœur, et nous
sommes alors tous réunis ensemble dans
un processus d’évolution et de croissance
gigantesque, où les guerres s’éteignent sans
dessein tout à coup, à mesure que je perçois
dans mon rêve, tous nos enfants intérieurs qui
ont souffert, qui se retrouvent dans les bras
les uns des autres pour célébrer l’amour et la
paix. Comprenant ensemble que nous souf-
frons tous de souffrances qui résonnent, qui
se reconnaissent. Et ce rêve pour moi prend
chaque jour racine autour de moi, chez mes
proches, mes clients, mes relations en tous
genres. Je reste convaincu que la réconciliation
est compromise entre adultes, entre enfants
et adultes, mais qu’elle est à portée de mains
entre enfants en nous. Les enfants en nous, qui
agissent en nous à plus de 99 %, à la hauteur
de notre inconscient, de ces connexions neuro-
logiques du passé créées tout petit, peuvent
enfin réapprendre à « voir avec le cœur »,
à changer de lunettes, celles de l’« aveugle-
ment binaire », qui voit avec un seul œil, ce
qui serait bien ou mal, ce qui serait gentil ou
méchant, pour apprendre à voir avec les deux
yeux, et enfin commuter la paix, la sérénité,
la délivrance. La neutralité du cœur. Celle qui
nous libère. Non pas un amour fade, et sans
saveur. Mais un amour qui perçoit tout et en
tous lieux, omniscient, qui voit la souffrance
en chacun, et qui se reconnaît à travers elle.
Et qui entre alors en empathie avec l’autre. La
paix n’est-elle pas un changement de regard,
vis à vis d’un plus ancien, un complément de
regard qui ne remet pas forcément en question
l’ancien, mais qui le complète ? Un amour qui
crée une véritable relation avec l’autre, une
relation où l’autre nous intéresse vraiment, où
l’autre fait partie de la relation. Combien de
pseudo-relations avons-nous créées où nous ne
nous intéressons qu’à nous ? Où nous analysons
la relation uniquement à travers ce que l’autre
NOUS fait. Il NOUS fait du mal ou du bien. NOUS
lui faisons du bien ou du mal. Tout tourne en
permanence autour de nous. Mais où est donc
passé l’autre dans cette relation ? Comme nous
le partage Denis Bedat dans son ouvrage « Les
nouvelles sciences de la santé » : « En grimpant
en conscience, on développe graduellement la
capacité de pouvoir expliquer les actions des
autres par leur détresse, plutôt qu’en fonction
de la manière dont elles nous affectent. » La
relation ne se vit-elle pas à deux ? Nous allons
apprendre à travers cet article à sortir de notre
bulle quantique d’informations, notre bulle
d’histoire d’enfant, qui nous entoure de manière
invisible, comme un halo autour de nous qui
porte toutes nos joies et désillusions, tous
nos espoirs et désespoirs. Et surtout qui nous
influence dans l’expression de nos émotions,
comme des programmes automatiques qui se
déclenchent, et qui nous interdisent de ressen-
tir et penser autrement que par l’intermédiaire
de ces informations portées par cette bulle qui
nous entoure. Invisible, comme une mémoire
que nous transportons avec nous et qui nous
dit comment agir et réagir et qui influence nos
perceptions, nos interprétations des gestes et
comportements des autres.
Le cœur quantique2
L’énergie du cœur est une énergie vortexielle
centripète, qui tourne de la périphérie vers
l’intérieur pour transmuter dans notre cœur
nos émotions inconfortables, pour accueillir en
nous, transformer et regarder d’un nouveau jour
nos histoires douloureuses. Nicolas Tesla aurait
appelé cette énergie, une énergie implosive,
comme l’énergie qu’il préconisait de dévelop-
per dans notre monde : l’énergie du vide, qui
équipera tous les systèmes anti gravité à venir. A
l’inverse la peur tourne à l’envers, du centre vers
la périphérie, de manière centrifuge, comme
pour fuir quelque chose, nous débarrasser de
nos émotions insupportables, de nos histoires
injustes et malheureuses. Plus vite nous voulons
nous débarrasser de nos peurs, de nos souf-
frances, et plus vite elles reviennent au galop.
Nous débarrasser de nos peurs, couper des
liens, nous protéger de nos présumés bourreaux,
nous « nettoyer » comme je l’entends souvent
dire, sont des actions et des intentions portées
par la peur et pas par le cœur. Et maintenant
vous savez que les liens ne se coupent pas,
car tout est mémorisé dans le champ, et que
nous continuons à nous influencer à distance
à travers cette mémoire émotionnelle intelli-
gente, de nos rencontres. Notre chemin à mon
sens, est un chemin de transformation par le
cœur, par la transmutation du regard ; pas un
regard de séparation de soi, ou des autres. Or
la peur est un chemin de séparation. C’est une
énergie explosive qui équipe tous nos appareils
et armes de guerre aujourd’hui en commen-
çant par la bombe H. La peur qui domine nos
esprits, équipe forcément nos armes. Pour
nous débarrasser des autres, ceux qui nous
rappellent nos souffrances d’enfant. Les guerres
sont là surtout pour ça, en commençant par nos
petites guerres quotidiennes, au bureau, à la
maison, qui préparent les plus grandes entre
peuples et nations. Choisissez votre chemin, il
construit aussi ce monde. Lorsque ce monde
basculera vraiment, notre technologie suivra.
La meilleure façon de transmuter des informations
2. L’intelligence quantique du cœur, page 46 et suivantes.
135
 Coeur, pensée et physique quantique
© shutterstock_417318127
⩥ L’énergie du cœur est une énergie vortexielle centripète.
discordantes qui viennent de l’extérieur, donc
d’inverser leur polarité, des pensées ou des
actions d’autres qui peuvent nous toucher,
consiste à travailler sur notre cohérence
intérieure. Nous ne pouvons être touchés que
par des émotions venant de l’extérieur qui
entrent en résonance avec nos vies. La colère
de l’extérieur venant de mon ex partenaire
pervers narcissique ne peut me toucher que
si je suis moi-même sujet à la colère, en réac-
tion à mon histoire d’enfant. Je vous invite
donc à travailler la cohérence de votre champ,
pour être hermétique à toutes ces pensées
susceptibles d’être invasives pour vous. Avec
des appareils quantiques tels que le GDV du
physicien Konstantin Korotkov, ces sensibilités
émotionnelles poreuses se caractérisent par des
pores EM dans nos champs, comme des portes
d’entrées aux invasions émotionnelles. En
travaillant sur nos fragilités, les pervers n’ont
136
plus de point d’impacts, et nous vivons une
vie plus paisible. C’est comme si des bombes
venaient jusqu’à nous mais ne pouvaient nous
atteindre du fait de notre champ d’intégrité et
de cohérence. Comme les champs de force que
nous voyons autour des vaisseaux spatiaux dans
les films de science fiction. C’est un phénomène
de conversion quantique car chaque onde qui
trouve son contraire, chaque particule qui
trouve son anti particule, est neutralisée. Si
vous émanez la colère et la rancune dans vos
champs informationnels, et que vous recevez
les mêmes émotions de votre environnement,
vous les amplifiez. Sinon vous les repoussez,
vous les neutralisez. Exprimez le contraire de
ce que vous recevez. A chaque fois que vous
voyez une personne vous agresser, branchez
vous plutôt sur sa souffrance d’enfant, pour
transmuter sa colère, plutôt que de croire
que cela vous est destiné, car sinon vous
⩥ Saviez-vous que le corps humain rayonne
de fréquences radio ? Que les points d’acu-
puncture se mesurent avec un simple
voltmètre ? Qu’un champ magnétique bien
placé fait repousser un os ? Ou qu’un rayon
de lumière rouge peut vous soigner une
entorse ? Que l’on sait communiquer avec un
ordinateur à la force de la pensée ? Et que
les grincements des séismes s’écoutent par
satellite, avec plusieurs jours d’avance ?... Des
subtilités du Feng Shui aux armes à impul-
sions électromagnétiques, des mémoires de
l’eau au pouvoir du Qi Gong, du savoir des
« sourciers » aux secrets de l’Univers quan-
tique, cette grande enquête journalistique
passe en revue les découvertes scientifiques
les plus récentes et nous invite à la rencontre
d’un monde insoupçonné, palpitant, au
gré des passerelles reliant la science aux
traditions chinoises. Cet incroyable voyage
aux frontières de l’énergie, mené tambour
battant, riche d’espoirs mais aussi parfois
très inquiétant, vous guidera du cœur du Qi
aux quatre coins de la France. De la Terre.
Et au-delà.

l’amplifiez. Nous avons le réflexe de percevoir
les situations comme si tout nous concernait.
« Il m’a fait mal », « je lui ai fait mal ». Réflexe
bien narcissique, qui nous donne le sentiment
inconscient d’exister. Je sais, ce n’est pas facile,
mais tout se travaille sur la longueur, comme
d’apprendre à marcher, écrire, parler. Cela
va nous demander de muscler de nouveaux
schémas neurologiques, ceux du cœur. J’ai le
souvenir, jeune, de ce passage des Misérables
de Victor Hugo, où le curé volé par Jean Valjean
de quelques chandeliers, le laisse partir, en les
lui offrant. Rappelez-vous la métamorphose
du forçat ensuite. Lorsque vous êtes face à un
acte d’amour inattendu qui vous rappelle votre
âme d’enfant et votre foi d’enfant indéfectible
en la vie, votre cœur peut s’ouvrir à l’infini
pour la vie. Notre perception de l’autre peut
alors s’inverser totalement à l’opposé. Certains
me disent parfois : « Mais personne n’arrive à
faire cela, vous rêvez. Ou de rares personnes
ou grands sages ». Croyez-vous que c’est en
continuant à reproduire inlassablement les
mêmes réactions depuis des millénaires que
nous allons transformer nos vies et ce monde.
C’est le langage qui peut tous nous rassembler.
Il va nous demander du courage, des efforts
et de la répétition. Cela me porte pour ma
part chaque jour dans mes réactions et mes
interprétations. Certains jours sont plus faciles
que d’autres, bien sûr.
Le journaliste scientifique Maxence Layet dans
son ouvrage « L’énergie secrète de l’Univers »
évoque les travaux du scientifique Harold Saxon
Burr. Ce dernier a identifié un point où la
valeur du champ électrique de la salamandre
dans l’embryon est maximale. Ce point selon lui
correspondrait à la future localisation du cœur.
Un point sans doute où toutes les polarités se
retrouvent et se neutralisent. Un point où la
puissance est maximale. La neutralité va passer
par l’espace du cœur. C’est le graal de toutes
les sagesses ancestrales. Elle fait lien avec l’ex-
périence de Richard Feynman et l’annihilation
du photon qui veut que lorsque deux électrons
de charges opposés se rencontrent, ils créent
un photon. De la lumière, et alors nos cœurs
s’ouvrent, à la rencontre de deux perceptions
en nous, toutes aussi vraies. N’imaginez pas
pouvoir contrôler vos émotions par la pensée
mentale car comme le rappelle Doc Childre,
nos émotions sont bien plus rapides que nos
pensées : « L’énergie émotionnelle est d’une
vitesse supérieure à celle de la pensée. Il a
été confirmé que nos réactions émotionnelles
se présentent dans l’activité cérébrale avant
même que nous ayons eu le temps d’y penser.
Nous évaluons tout d’une façon émotionnelle
à mesure que nous le percevons. Si l’énergie
émotionnelle est plus rapide que l’énergie
mentale, comment pouvons-nous espérer
gérer nos émotions avec nos pensées ? La
cohérence du cœur aide à équilibrer notre

137
 Coeur, pensée et physique quantique
état émotionnel. » D’autant plus que nous
savons que le cerveau du ventre envoie neuf
fois plus d’informations au cerveau de la tête
qu’il n’en reçoit. Nous sommes sous influence
émotionnelle, celle du cerveau du ventre.
Le mouvement corporel et le réflexe ryth-
mique créent notre sécurité neurologique
intérieure.3
Je souhaiterais partager avec vous un sujet lié à la
neuroplasticité cérébrale, qui est devenu capital
dans ma vie depuis cette dernière année. Il s’agit
du mouvement, ou du réflexe neuro corporel.
Mais pas de n’importe quel réflexe, mouvement
ou rythme. Je souhaiterais partager les réflexes
ou mouvements que l’enfant développe dans le
ventre durant les neuf mois de gestation, puis
durant la première année de vie suite à sa nais-
sance. Nous allons ici revenir à nos origines de
nos origines. Pourquoi ? Tout simplement parce
que ce partage va peut-être vous proposer un
autre regard sur le mouvement du corps. Il va
faire des liens entre les mouvements que nous
avons pratiqué tout petit et le développement
de nos connexions neurologiques. Et oui même
moi, j’ai été très surpris d’apprendre que l’enfant
dans le ventre avait développé sa neurologie
grâce à ses réflexes aux mouvements de maman.
Quel lien avec l’intelligence du cœur ? Et bien
je suis convaincu après avoir intégré ces études
et pratiques dans ma vie et dans ma pratique
thérapeutique que l’intelligence du cœur ne peut
se mettre durablement en place en nous que si
nous retrouvons un certain degré de sécurité
intérieure. Quand dans la jungle de la citadine
et moderne, vous êtes assailli par le stress et les
défis en tous genres, vous êtes moins à même
de stimuler votre intelligence du cœur, votre
cohérence cardiaque. N’est-ce pas ?
Or tous ces réflexes vécus dans le ventre auprès
de maman ont justement été créés par notre
espèce humaine, à travers des programmes
génétiques qui se déclenchent automatique-
ment, pour créer puis consolider notre sécurité
intérieure. Comment pouvons-nous nous élever
si nous sommes incapables de créer dans un
premier temps les fondations de notre stabilité
émotionnelle. Imaginez-vous sauter sur votre
matelas de sécurité comme un enfant joyeux
afin d’atteindre la phase qui suit, la branche
au dessus de vous, qui va vous permettre de
vivre votre évolution personnelle qui ouvre
votre cœur à l’infini, mais que votre matelas est
une passoire, fait de trous de gruyère, corres-
pondant à toutes vos zones d’insécurité, vos
poches d’insécurité. Ces poches d’insécurité
correspondent à tous ces moments, tout jeune,
où nous interprétions les actes et les dires de
papa et maman, et où nous avions le sentiment
de ne pas être aimés. De ne pas être aimés
3. L’intelligence quantique du cœur, page 73 à 75.
138
autant que nos frères et sœurs, de ne pas être
aimés quand ils restaient loin de nous, quand
ils nous poussaient à nous dépasser, quand ils
nous en demandaient toujours plus, lorsqu’ils
nous proposaient d’avoir seuls un avis sur nos
performances, etc. Et dans nos vies, encore
aujourd’hui, nous revivons ces moments avec
d’autres acteurs, sans pouvoir dépasser souvent
ces zones d’insécurité. Comment pouvons-nous
accorder du temps, des pensées à nos projets
d’évolution personnelle, si nous passons l’essen-
tiel de notre temps à nous poser mille questions
sur les attitudes de chacun, sur ce qu’ils peuvent
penser de nous ? Et à revivre nos zones de
stress et d’insécurité d’hier. Notre journée est
un espace de pensées qui créent notre réalité.
Reste à décider à quoi nous les occupons.
Trop de personnes tentent encore aujourd’hui
de s’envoler sans parachute, sans se sécuriser,
se rassurer, et atterrissent lourdement au sol,
avec souvent fractures, et entorses, voire plus. Ce
sont des images bien sûr. Mais elles témoignent
de notre manque de connaissance des étapes
de développement neurologique de l’enfant.
Ne lâchez pas votre métier, pour changer à
180 degrés de vie, si vous n’avez pas de sécu-
rité matérielle, donc de sécurité émotionnelle
pendant les deux années environ qui vous
seront nécessaires pour stabiliser votre nouvelle
situation. Vous n’aurez pas suffisamment de
discernement, de recul, les idées claires, pour
faire les bons choix dans ces périodes cruciales.
L’enfant à travers ces neuf premiers mois dans
le ventre, puis ces douze premiers mois sur
terre, va développer toutes ses fondations
neurologiques, sur lesquelles vont s’appuyer
les fondations de nos souvenirs émotionnels,
de nos expériences émotionnelles, de notre
future personnalité. Cette période de notre
vie est donc capitale. Et ces fondations passent
par la synchronisation entre les rythmes, les
mouvements de maman, battements de cœur,
mouvements corporels et les réflexes associés
de l’enfant pour s’y adapter. C’est le maillage
neurologique qui a créé toute notre faculté à
rester serein et calme en toutes circonstances.
Même lorsque vous changez de compagnon,
de compagne, de lieu de vie, de métier, etc. Ce
sont les structures qui nous ont permis de nous
convaincre qu’en toutes circonstances plus tard,
nous saurions subvenir à nos besoins. Survivre.
Nous saurions trouver les ressources pour nous
en sortir même en plein désert, sans eau. Le
mouvement crée notre neurologie de base. Et
c’est fondamental.
L’impact du sommeil sur la mémoire infor-
mationnelle4
Poursuivons, si vous le voulez bien, notre
propos sur les rêves afin de conclure sur le
4. L’intelligence quantique du cœur, page 146 à 149.

⩥ Un neurone communique avec un autre en libérant par les synapses un neurotrans-
metteur.
sujet. Notre sommeil a donc pour principale
vertu de nous permettre de mémoriser de
l’information ou pas. Stocker et / ou déstocker.
Stocker pour enrichir notre inconscient, notre
apprentissage, l’information du champ, et la
vie et l’évolution de l’humanité par là-même.
Déstocker pour faire de la place pour stocker.
Comme si nous ne pouvions avoir accès qu’à
un certain volume d’informations, et pas plus.
Une base de données incompressible. Quelles
sont les périodes du sommeil qui permettent
de procéder à ces deux fonctions essentielles
de la vie ? Et bien les périodes de sommeil
lent nous permettent de déstocker l’informa-
tion jugée inutile, et les périodes de sommeil
paradoxal de la stocker. Selon des mécanismes
de potentialisation neurologique inversée,
comme nous l’apprennent certaines études
récentes. En réalité, le stockage ou l’efface-
ment d’informations correspond à des chan-
gements plastiques au niveau des synapses,
les zones de contact et de communication
entre les neurones. Un neurone communique
avec un autre en libérant par les synapses un
neurotransmetteur. Lorsque ce dernier est
transmis de manière assez soutenue, l’infor-
mation est non seulement transmise mais aussi
mémorisée. Ce mécanisme de renforcement de
l’efficacité synaptique qui crée nos souvenirs
dans le temps est appelé potentialisation à
long terme (LTP). Et ceci durant le sommeil
paradoxal pour le stockage d’informations,
ainsi que le confirment ces études. Et son
contraire, le potentiel inversé pour oublier
des informations. Un potentiel de dépression
à long terme, ou LTD cette fois, consiste en une
diminution de l’efficacité synaptique. Et ceci se
© shutterstock_615839414
produit à l’aide d’ondes de basses fréquences,
telles que celles du sommeil lent. Ce sommeil
élimine certaines informations vécues dans
la journée par l’intermédiaire du LTD. On
comprend ici que les deux mécanismes sont
essentiels à la survie de l’information en nous
et dans notre accès à elles dans les champs,
mais que les hautes fréquences sont une
mécanique capitale pour la mémorisation. Or
mon expérience m’indique que c’est en ondes
cérébrales gamma, que la mémorisation est la
plus forte. Donc, en d’autres termes, que les
circuits neurologiques peuvent évoluer. C’est
ce qui est appelé en neurologie, la plasticité
du cerveau. Ainsi les études scientifiques ont
montré ces dernières années, que ces ondes
ne sont accessibles que dans des états de
compassion, d’empathie, de gratitude, de grâce,
de béatitude et de foi supérieures. Notamment
des expériences avec des moines bouddhistes
pratiquant la méditation de compassion. C’est
donc dans des états émotionnels de hautes
fréquences que nos réseaux neurologiques
peuvent évoluer. Nous y reviendrons au titre
de la reprogrammation neurologique.
Ce que ne savent pas les chercheurs aujourd’hui,
c’est comment l’hippocampe étiquette les
informations à conserver et celles à oublier sur
la journée. Affaire à suivre, mais les émotions
intenses ont forcément un rôle à jouer dans
ce registre, car ne l’oubliez pas, nous nous
souvenons des mémoires émotionnelles essen-
tiellement. Nous retenons beaucoup mieux les
informations quand nous les lions à des choses
qui ont de la valeur pour nous, à nos valeurs
profondes. Vous souhaitez retenir vingt mots,
139
 Coeur, pensée et physique quantique
racontez une histoire qui vous touche avec et
vous verrez alors à quel point votre mémoire
se bonifie. Voilà pour les empreintes que nous
mémorisons dans nos champs et nos réseaux
neurologiques associés. Quel va être l’impact
de ces empreintes émotionnelles sur nos vies
et celles de notre environnement ? C’est ce
que nous allons partager ensemble. In utero à
7 mois et ceci jusqu’à l’âge de deux ans, nous
avions notre potentiel illimité inscrit dans
notre patrimoine génétique, tout notre génie,
disponible sous forme de milliards de milliards
de réseaux neurologiques. Les empreintes
émotionnelles que nous avons évoquées, stoc-
kées dans notre inconscient et dans nos champs
informationnels autour de nous, vont devenir
stables et pérennes avec le temps, car vont
être répétées les jours et semaines qui suivent.
Pourquoi me direz-vous ? Souvent parce que
l’environnement papa-maman est stable dans
sa façon d’être et d’interagir avec les enfants. Il
est en fait devenu prévisible pour l’enfant, ce
qui va lui permettre de construire sa psyché et
sa façon de réagir face à son environnement,
mais aussi de percevoir le monde. Et à force de
répétition, par analogies comme nous l’avons
vu, nous allons avoir tendance à percevoir les
situations toujours dans le même sens, sur la
base de notre première empreinte émotion-
nelle. Notre réalité liée à notre perception est
devenue notre programme. Nous sommes alors
programmés à percevoir la situation toujours
sous le même angle, inconsciemment. Dans
notre exemple du supermarché, je vais me
demander des années plus tard pourquoi je
suis agoraphobe, pourquoi j’ai autant peur de
ces grandes foules inconnues, sans faire de lien
avec cette première expérience traumatisante.
Ou alors j’ai imprimé comme informations à
l’époque que je ne peux pas faire confiance aux
adultes, et plus tard aux autorités. Mon rapport
avec la hiérarchie devenant alors des années
plus tard très compliqué, sans savoir pourquoi.
Parce qu’à l’origine il y a eu une expérience
émotionnelle intense qui a stocké un certain
nombre d’informations inter reliées comme
un hologramme, qui vont se déclencher des
années plus tard, dans des conditions proches
mais non analogues, juste avec quelques
paramètres identiques. Avec quelques infor-
mations identiques, comme un hologramme,
l’ensemble du souvenir est réactivé et vous
réagissez de la même façon, vos émotions,
votre perception, vos pensées, vos désirs,
vos réactions musculaires sont identiques.
Vous êtes programmé à réagir selon un mode
automatique et dans un premier temps vous
en êtes dépendant, incapable d’inverser cette
tendance. C’est plus fort que vous. Et pourtant
le contexte et les personnes sont différents,
mais vous croyez inconsciemment à votre
émotion, à votre pensée et votre perception.
140
Comme en état hypnotique. C’est l’histoire de
cet éléphant attaché à un pieu tout jeune, qui
tire sur sa corde sans pouvoir s’en extraire, et
qui continue à croire des années après, alors
qu’il est devenu un titan attaché à sa frêle corde,
qu’il ne peut s’extraire de sa prison. Notre
programme d’origine maintes fois répété par
nos perceptions répétitives, devient alors une
prison émotionnelle et mentale à laquelle nous
croyons. Vous avez été traumatisé par la vision
d’un être cher cadavérique sur son lit de mort,
tout jeune, et vous n’allez jamais comprendre
des années plus tard, pourquoi vous avez
autant peur de la mort ou pourquoi vous tenez
tant à rester jeune. Le programme tourne en
boucle derrière, et vous n’en savez rien. Vous
n’êtes pas aux commandes consciemment, ou
si peu, à hauteur de 1 %. Ce programme est
un réseau neurologique stabilisé et renforcé
par de multiples perceptions orientées dans
le même sens. C’est devenu une autoroute
neurologique. Nous sommes constitués de
quelques autoroutes neurologiques majeures
correspondant à ces différentes empreintes
émotionnelles constituées tout jeune.
L’amour sous toutes ses formes5
Nous vivons encore dans l’ère du cerveau du
ventre, en cours de transition vers une civili-
sation du cerveau du cœur. Notre cerveau du
ventre, gouverné par nos bactéries, créatrices
de nos réseaux neurologiques entériques, siège
de nos dépendances émotionnelles et alimen-
taires envoie neuf fois plus de messages à notre
cerveau de la tête, siège de nos perceptions.
Notre cerveau de la tête, qui fonctionne de
manière binaire, construisant nos perceptions
binaires, est totalement sous influence de nos
dépendances émotionnelles du cerveau du
ventre. Dans le silence du cerveau du cœur,
débranché au niveau neurologique depuis l’en-
fance et l’émergence de nos souffrances. A un
certain stade notre foi en la vie a été supplantée
par nos émotions de souffrance plus intenses,
nous donnant de manière illusoire le sentiment
d’exister. Nous avons vendu notre foi en la vie,
tout petit, contre de l’intensité émotionnelle,
qui nous a construits sous forme d’une iden-
tité émotionnelle. Nous nous sommes laissé
corrompre par une illusion, celle de l’intensité
émotionnelle, qui nous a rendus dépendants
de notre environnement, créant durablement
notre souffrance. C’est parce que nous avons
une conception très réductrice de l’amour, à
savoir que tout ce qui correspond à ce que nous
attendons des autres est de l’amour sinon n’en
est pas, que nous ne percevons qu’une infime
partie de la réalité, sans avoir accès aux Univers
parallèles, qui existent juxtaposés et qui nous
permettent d’accéder aux perceptions infinies
de la vie. Tant que nos circuits neurologiques
5. L’intelligence quantique du cœur, page 203 à 205.
du cœur sont débranchés, nous vivons dans
un monde très réduit. Ce que nous percevons
comme étant de l’amour, ne sont en fait que des
attentes envers notre environnement, nourries
ou pas, dictées par nos addictions émotion-
nelles du ventre qui pilotent nos perceptions
très réduites du cerveau de la tête. « Si tu fais
ça pour moi, je saurai que tu m’aimes ». « Ah,
bon et si je faisais l’inverse, je ne t’aime pas ?

© shutterstock_128571770
Comment le sais-tu ? » J’appelle cela l’amour
du ventre. Tant que le ventre et la tête sont
seuls aux commandes, nous vivons dans un
monde très limité, qui nous rend de surcroît
dépendant de notre environnement.

A travers nos quatre cerveaux, peau-ventre-

cœur-tête, nous sommes face à quatre dimen-
sions de l’amour. L’une avec la peau, qui ressent
et capte l’information du contact, et construit
une première représentation de la relation,
dans l’amour ou la peur aux deux extrêmes de
cette perception. Si le contact me ressemble,
et est en résonance avec ma conception de
l’amour, il sera perçu par le contact comme
sécurisant, sinon comme dangereux, avec
toutes les pathologies de la peau associées.
Une autre dimension de l’amour à travers le
ventre qui vit l’amour selon ses dépendances
émotionnelles et l’intensité associée. Une
troisième au service du ventre, à travers le
cerveau de la tête, qui va juger de l’amour à
travers ses perceptions, selon qu’il fait souffrir
ou fait du bien. Il est bon ou pas pour vous
selon des codes moraux et l’ancienne loi de
papa-maman. Enfin la dernière dimension qui
perçoit à travers le cerveau du cœur, l’amour
au-delà de l’espace et du temps, à proximité
mais aussi à distance. Une dimension qui le
perçoit partout, sans limites de temps et d’es-
pace. Pour autant, l’amour dans sa dimension
Universelle, est à la rencontre de ces quatre
dimensions quand elles décident de fonctionner
ensemble, créant un effet de haute cohérence
et de vortex associé. Nous devenons alors un
vortex de hautes fréquences, communiquant
avec le vortex géant du champ et toutes ses
particules en mouvement. En devenant la
vie, nous communiquons avec la vie. Dieu,
dans les traditions hébraïques, ne se fait-il
pas appeler « Tétragrammaton », c’est-à-dire
au sens littéral « le langage du quatre », « la
grammaire du quatre », créant un immense
vortex le jour comme la nuit au dessus de
l’arche d’Alliance, dans les textes de l’Ancien
Testament. En mettant en cohérence nos quatre
dimensions, nous communiquons avec la vie,
nous parlons le langage de la vie.
Vous pouvez percevoir à travers cette approche
inédite de notre transformation profonde, le
lien à venir dans les approches thérapeutiques
entre le corps et l’esprit, entre la psychothéra-
⩥ L’hippocampe étiquette les informations à
conserver et celles à oublier sur la journée.
pie et la médecine. Car si notre cerveau de la
tête n’est plus l’empereur du système, mais qu’il
est sous influence soit du ventre, soit du cœur,
selon notre choix, il est au service de nos deux
autres cerveaux. Nous avons un choix crucial
à réaliser désormais, choisir de mettre notre
cerveau de la tête au service du cerveau du
cœur, et faire évoluer nos shoots émotionnels,
pour qu’ils se mettent au service du cerveau
du cœur, à travers des shoots émotionnels
d’évolution, de croissance et de foi en la vie.
Et par conséquent, évoluer va passer autant
par combiner une approche psycho-médicale
que faire appel aux thérapeutes de demain,
connaissant à la fois les secrets du ventre que
du cœur, que de la tête. De nouveaux métiers
vont ici émerger en Occident, de nouveaux
généralistes, holistiques. A chaque fois que
nous avons besoin de nos shoots émotionnels,
colère, culpabilité, peur, construites durant
notre enfance, nos bactéries et leurs messages
puissants, nous mettent sous l’influence de
nos émotions, celles de l’enfant. Nous sommes
alors comme hypnotisés par nos besoins de
shoots. Aujourd’hui, nous avons besoin de notre
colère, nous allons utiliser notre environnement
pour vivre notre shoot, et alors nos bactéries,
nous laissent tranquilles pendant un certain
temps, nous invitant à percevoir notre réalité
suivant des autoroutes neurologiques bien
huilées dans le cerveau de la tête depuis tant

141
 Coeur, pensée et physique quantique
© shutterstock_520111279
⩥ Notre cerveau de la tête, qui fonctionne de manière binaire, construisant nos perceptions
binaires, est totalement sous influence de nos dépendances émotionnelles du cerveau du
ventre.
d’années. Aujourd’hui, nous avons besoin de
nous sentir rejetés, nous allons nous arranger
pour percevoir la situation de manière à nous
sentir rejetés. Nous sommes une civilisation
dominée par le cerveau du ventre, et des
émotions de l’enfant. Tant que le cerveau de
l’adolescent, celui de la tête, ne se sera pas
rebellé contre le cerveau de l’enfant, il ne pourra
pas se mettre en lien avec le cerveau du cœur,
celui de l’adulte. C’est le cerveau du cœur, qui
perçoit l’intégralité des perceptions possibles,
qui peut percevoir ce qui est pour nous encore
inaccessible aujourd’hui, dans le vide neurolo-
gique du cerveau de la tête, nous écarter peu
à peu de nos dépendances émotionnelles, et
construire une civilisation adulte, et Univer-
selle. Cette intelligence du cœur est accessible
pour créer un monde nouveau sous vos yeux,
si vous prenez l’habitude, si vous répétez donc,
un mode de perception qui n’a rien à voir avec
celui de la tête. Si vous souhaitez pérenniser
ce mode de fonctionnement, de décodage et
de perception de chaque situation émotion-
nelle difficile, vous pouvez répéter certaines
questions en vous. Répéter, répéter et répéter
encore, afin de créer durablement dans votre
142
système nerveux du cœur, des circuits durables
et automatiques, qui feront de vous un être de
cœur, tout simplement. Un être de cohérence
très haute. Capable de créer un autre Univers
sous vos yeux, de changer de paire de lunettes
en quelques secondes. D’ouvrir deux yeux
au lieu d’un, pour percevoir l’intégralité des
informations de la situation, au-delà de votre
vide neurologique du cerveau de la tête. La
carte neurologique de votre tête est la carte
du paysage que vous percevez sous vos yeux
depuis tant d’années. Mais il existe une autre
réalité cachée au-delà de votre vide neurolo-
gique de la tête, une réalité que vos circuits
neurologiques du cœur peuvent matérialiser
sous vos yeux, si vous savez les activer. Nous
allons voir comment.
La neuroplasticité de notre corps-cerveau6
A travers les propos que je viens de partager
avec vous, vous avez peut-être le sentiment
que l’intensité émotionnelle est la clé du
processus de transformation, de mutation. Que
les émotions sont le Graal du chemin vers la
libération. Je vais peut-être vous surprendre et
6. L’intelligence quantique du cœur, page 230 à 235.
je vais ici tester votre souplesse neurologique.
Et bien oui et non. Les émotions intenses sont
peut-être le Graal pour nos trois cerveaux, mais
pas pour le corps et notre système nerveux
global. Quand j’évoque le système nerveux
global, j’entends le tronc cérébral et le cerveau
reptilien, qui pilotent notre système nerveux
vagal et notre système nerveux autonome.
Avez-vous remarqué que votre corps au-delà
de vos trois cerveaux, « pense » à sa façon ? Il
ressent des sensations intérieures, réagit par
des sensations intérieures aux aléas externes
de la vie, par des tensions ou une détente
dans les viscères, dans les vaisseaux sanguins,
dans les muscles. Ces organes d’élimination,
d’ingestion, de digestion, tapissés de récep-
teurs intéroceptifs, distincts de nos cinq sens,
« ressentent » notre état corporel global et
influencent nos pensées, nos émotions. Quand
votre estomac ou votre intestin grêle sont
tendus, ils vous envoient le signal instinctif
qu’un danger vous guette peut-être, ou que
l’émergence d’un évènement à venir vous tend.
Vous aurez du mal alors à déployer le meilleur
de vous-même dans votre quotidien profes-
sionnel ou personnel. Vous serez conditionné
malgré vous, à être au minimum du meilleur
de vous-même. Comment me direz-vous ? Et
bien par l’intermédiaire essentiellement du
grand nerf qui parcourt vos trois cerveaux :
le nerf vagal. Quelles sont ses caractéristiques
comme nous l’évoque le docteur en psycholo-
gie et sciences médicales Peter A. Levine dans
son ouvrage « Guérir par delà les mots » ? :
« 90 % du nerf vagal qui relie nos viscères à
© shutterstock_648652264
⩥ C’est le cerveau du cœur, qui perçoit l’intégralité des perceptions possibles.
notre cerveau est sensoriel. Pour chaque fibre
nerveuse motrice qui transmet les ordres du
cerveau aux viscères, il y a neuf fibres nerveuses
sensorielles qui envoient des informations au
cerveau sur l’état des viscères. » Ce système
vagal, représentant majeur du système nerveux
parasympathique autonome, qui nous permet
notamment de digérer, nous détendre, méditer,
faire baisser notre rythme cardiaque, nous
renseigne chaque instant de l’état intérieur de
nos viscères, muscles et vaisseaux sanguins.
Nous sommes sans vraiment le savoir intel-
lectuellement, en permanence sous l’effet de
ces capteurs intéroceptifs qui pilotent nos
sensations corporelles. Nous avons partagé
précédemment que nos pensées et émotions
influent sur notre corps, désormais bouclons
la boucle, et prenons conscience que nous
sommes sous l’influence émotionnellement
et intellectuellement de nos sensations corpo-
relles. Et j’ajouterai même, que nos perceptions
de chaque situation vécue, sont intimement
orientées par nos sensations renvoyées par le
corps. Ouvrez les bras en croix, ouvrez votre
poitrine et votre cœur, et tentez de ressentir
de la colère. De l’autre recroquevillez-vous
en regroupant bras et jambes et tentez de
ressentir de l’amour. Vous saurez alors que
votre corps influence vos pensées, car vous
vous sentirez impuissant à le réaliser. Toutefois
nous examinerons plus loin que cette influence
des sensations corporelles ne peut se jouer
qu’à certaines conditions. Notamment que
votre système nerveux autonome et vagal ne
soit pas inhibés.
143
 Coeur, pensée et physique quantique
Pourquoi aborder ce sujet après celui des
émotions, vous me direz peut-être ? Et bien tout
d’abord parce que vous constaterez que notre
système nerveux global tapissant notre corps,
est tout autant neuro plastique que nos trois
cerveaux. Il est également malléable comme
l’ensemble de nos structures neurologiques,
comme nous le partage le neuropraticien
Norman Doidge dans son ouvrage « Les éton-
nants pouvoirs de transformation du cerveau » :
« Mais mêmes les zones non corticales peuvent
faire preuve de plasticité. C’est une propriété
commune à tous les tissus du cerveau. La
plasticité existe dans l’hippocampe, ainsi que
dans les zones affectées à la respiration, aux
sensations primitives et à la douleur. Elle existe
dans la moelle épinière, comme l’ont prouvé
les spécialistes en neurologie.» Ensuite, vous
constaterez que le travail sur les sensations
corporelles est quasiment incontournable en
complément du travail sur nos trois cerveaux.
J’ai régulièrement constaté dans ma pratique
de thérapeute que les pensées, les perceptions
évoluaient avec le travail sur les émotions
intenses, mais que le corps, et ses mémoires,
lui, ne suivait pas. Car autant les trois cerveaux
fonctionnent de manière autonome, autant le
corps dépend du tronc cérébral, et du cerveau
reptilien. Vous constaterez dans les partages
qui suivent que ces structures neurologiques
dites archaïques sont aussi puissantes que nos
trois cerveaux. Voire probablement plus. Car
nos émotions, nous l’évoquerons, sont nées
tout enfant, de ces sensations corporelles. Si
vous vivez une expérience forte, à l’usage, vous
constaterez que vos émotions se situent plutôt
au niveau de la tête, et que vos sensations sont
elles vécues partout, dans tout votre corps.
Ce qui les distingue, infiniment. Enfin, nous
allons l’aborder dans les lignes qui suivent,
la libération des sensations corporelles est la
porte d’entrée directe vers l’ouverture du cœur.
Pour étayer mes propos, je vais reprendre
tout d’abord les travaux de Stephen Porges,
directeur d’un centre de psychophysiologie
aux États-Unis. Il nous fait savoir à travers ses
études que le système nerveux autonome est
constitué non pas de deux systèmes, ortho-
sympathique et parasympathique, mais de
trois, correspondant aux étapes successives
d’évolution de l’espèce humaine. Il présente
tout d’abord le système nerveux parasympa-
thique le plus ancien, qu’il dénomme vagal non
myélinisé. C’est-à-dire un système nerveux
vagal, constitué d’une pléthore de neurones,
mais sans gaine de myéline autour des axones
des neurones. Donc présentant une vitesse de
transmission de l’information réduite. Telle-
ment réduite, qu’elle peut générer nos réactions
de paralysie, d’inhibition, d’immobilisation, de
figement. Ce que nous avons tous vécu d’une
144
manière ou d’une autre dans notre histoire
d’enfant. Votre mère vient de vous qualifier
de « grosse », et vous restez sans voix, votre
père sort sa ceinture pour vous fesser, et vous
êtes paralysé par la peur, vous êtes perdu dans
un supermarché, et votre voix reste muette,
tout votre corps se tend, jusqu’à la paralysie.
J’ai vu durant mes consultations des êtres
humains, figés dans l’impuissance par la peur,
sur la table. Sans pouvoir bouger un doigt.
Cette partie du système nerveux en nous est
la plus ancienne. Vient ensuite selon Stephen
Porges, le système nerveux orthosympathique,
qui nous permet de passer à l’action face à un
danger potentiel, par la fuite, le combat, et
l’action adaptée. C’est dans ces moments de
passage à l’action, nous le verrons, que nous
sommes le plus connectés à nos sensations
corporelles. Enfin notre évolution de l’espèce
a vu se développer un dernier maillon encore
opérant en nous, le système parasympathique
ou vagal myélinisé cette fois, qui nous permet
de nous détendre, de relâcher les tensions,
et d’ouvrir notre cœur lorsque nous lâchons
justement ces tissus figés, issus de nos expé-
riences traumatiques. Dès que nous lâchons
ces mémoires émotionnelles hautement incon-
fortables au niveau du corps, ce système vagal
transmet aussitôt l’information au corps, dont
le rythme cardiaque chute pour permettre au
cœur de s’ouvrir, de nous sentir en paix.
Remettons nos émotions et nos sensations en
perspective, pour nettement les distinguer, tout
en les associant. Vous êtes tout enfant, et vous
venez de tomber en chutant sur une grosse
pierre. Vous pleurez à gros sanglots, aussitôt
votre mère accourt, vous prend dans ses bras, ce
qui vous rassure, puis par la verbalisation, elle
vous aide à mettre des mots sur votre ressenti
corporel : « Tu as eu peur, mon chéri, ce n’est
rien. » Sans le savoir peut-être, votre mère vient
de vous aider à créer des connexions neurolo-
giques entre votre cerveau préfrontal évolué,
qui vous permettra de prendre de la hauteur
adulte face à vos émotions, et votre cerveau
limbique émotionnel. Mais au grand dame de
votre vie à venir, en vous aidant à construire le
futur adulte en vous, elle vient de vous aider
à vous couper de vos sensations corporelles
qui vous submergent, et qui vous déroutent
par leur soudaineté et leur côté inconnu. Nous
construisons des futurs adultes en développant
leurs structures neurologiques corticales, et en
même temps nous coupons l’enfant du Graal
de l’expérience absolue, celle de la sensation
corporelle. Dès que nous mettons des mots
sur les choses, sur les événements, ici par les
émotions, nous réduisons l’expérience totale,
où nous sommes en lien avec la totalité du
champ quantique, à travers nos sensations
corporelles. Par les sensations du corps,
nos ressources instinctuelles, nous savions
ce qui était bon pour nous, nous mettions
de la conscience étendue sur les choses,
nous vivions une multitude d’états entre la
colère et la tristesse, des états sans nom, qui
faisaient de notre expérience un moment d’une
richesse absolue. Les sensations corporelles
ne s’analysent pas, ne s’interprètent pas, ne
s’expliquent pas, elles se vivent. Les émotions
et les pensées, elles, nomment les sensations, et
réduisent alors notre expérience. En trouvant
une sécurité intérieure, nécessaire au dévelop-
pement neurologique de l’enfant, nous nous
séparons de nos instincts animaux, ceux qui
savent si nous nous sentons bien ou pas, ceux
qui nous préviennent à l’avance des dangers
ou des opportunités de la vie. Comme ces
animaux qui sentent le tsunami arriver pour
s’en préserver, ou ces prédateurs qui sentent
une proie se rapprocher. Nous avons perdu
le contact avec notre corps, dans ces états
sensoriels où nous savons. Sans mots, dans
le silence absolu de l’expérience, où face à un
paysage sublime, nous devenons le paysage, car
nous avons sans filtre émotionnel ou cognitif, ⩥ Le sujet absolument révolutionnaire de
accès à toutes les informations quantiques cet ouvrage : le cerveau peut changer et se
de l’expérience. Et nous accédons alors à la transformer par lui-même. Doué d’un talent
beauté suprême de l’instant, cet espace où de conteur et du sens de l’anecdote, Norman
tout est beau sans mots. Seules nos sensations Doidge illustre brillamment cette étonnante
corporelles peuvent à nouveau nous donner capacité du cerveau à se réparer à travers
accès à ces états d’absolu, proches de ceux un livre qui se lit comme un roman : chaque
du ventre, où nous étions essentiellement chapitre est consacré à l’histoire d’un patient.
pilotés, nous l’avons vu à travers les réflexes Un propos à la rigueur scientifique servie
archaïques, par notre tronc cérébral, vecteur par la prose vivante, accessible et enlevée
de nos sensations. Notre chemin va consister à d’un excellent journaliste.
nous reconnecter à notre système nerveux, nos
sensations, en le musclant par la neuro plasti- d’être abordé entre deux particules, qui une
cité. J’évoquerai en fin d’ouvrage les exercices fois séparées, continuent à interagir ensemble,
pour remuscler notre système nerveux et vagal même à distance. Comme deux êtres humains
au quotidien. En délaissant ce système et nos qui se sont rencontrés puis se sont séparés. Ils
sensations, nous nous sommes séparés d’une ont créé un lien indéfectible entre eux qui ne
bande d’informations à l’intérieur du champ s’évanouira jamais et continuera à influencer
d’une richesse absolue. chacun des deux, même séparés par des milliers
de kilomètres. L’intrication collective proposée
La relation quantique7 par le physicien Erwin Schrödinger va au-delà.
Elle nous propose une vision bien plus ambi-
La relation. J’ai déjà évoqué le rôle crucial tieuse. Elle nous présente l’intrication comme
de l’adolescence dans le renouveau de notre un vaste système collectif, où tous les êtres
société de demain. J’évoquerai dans ce dernier ayant eu un lien émotionnel ou génétique, sont
paragraphe en quelques pages le rôle de la reliés tous ensemble par paire, par relation.
relation dans l’évolution de ce monde. On a Imaginez votre couple basé sur un rapport
coutume de parler de couples, entre deux êtres émotionnel rejet-peur, qui lui-même par la
amoureux. Mais je parlerai à ma façon du couple femme est relié à son père par un couple, une
plus large, celui de la rencontre et de la relation relation peur-culpabilité, qui lui-même par le
entre deux êtres. Un couple parent-enfants, un père est relié à sa femme, par un couple, une
couple d’amis, un couple sœur-frère, un couple relation émotionnelle culpabilité-rancune, qui
d’associés, un couple de partenaires sportifs, par la femme, est relié à une autre relation à
c’est aussi un couple. En quoi la relation est-elle sa sœur basée sur le rapport rancune-colère,
au centre de l’éclosion d’une nouvelle société ? qui par la sœur, est relié à une autre relation,
Et bien nous devons revenir quelques instants à une amie basée sur le rapport colère-tris-
sur le concept d’intrication, mais cette fois à un tesse. Lorsque l’un des rapports de la chaîne
niveau collectif. L’intrication a pour coutume mute, qu’une seule de ces relations se transforme
7. L’intelligence quantique du cœur, page 265 à 267.

145
 Coeur, pensée et physique quantique
© shutterstock_669432034
⩥ Lorsque deux êtres se
rencontrent, ce sont leurs deux
champs informationnels, les deux
inconscients qui se rencontrent.
profondément, et qu’une dépendance émotion-
nelle saute chez l’un des protagonistes, c’est
alors un couple de la chaîne globale qui fait
évoluer sa relation émotionnelle, et fait évoluer
toute la chaîne, en commençant par les rela-
tions émotionnelles les plus proches, les plus
directes, au niveau génétique et émotionnel.
Ne vous étonnez pas ensuite si en faisant
évoluer votre relation amoureuse de manière
profonde, vos parents tombent malades autour
de vous. Cela se jouera par un phénomène
d’intrication collective. Car les intrications
fonctionnent d’abord par paire, ce qui signi-
fie que lorsqu’une des particules du couple
a une polarité positive, l’autre est forcément
en polarité opposée. Et celle avec qui elle est
liée émotionnellement, a elle-même la polarité
opposée, etc. Nous nous complétons en perma-
nence émotionnellement, voilà pourquoi nous
nous rencontrons émotionnellement, comme
nous l’avons déjà vu. Quand votre amoureux
se sent rejeté par ses collègues, sa mère, ses
responsables, vous le percevez comme fragile,
et cela vous fait peur d’être accompagné par
un tel homme. Vous en parlez à votre père,
qui lui-même lorsqu’il vous sent dans la peur,
vous perçoit comme une personne également
fragile, ce qui le met dans la culpabilité de ne
pas vous avoir élevé pour être forte, etc. Tous
ces couples se complètent à l’infini comme une
longue chaîne, par rapport émotionnel à deux
imbriqué. Qu’est-ce qui au niveau quantique
fait évoluer la polarité des particules ? Leur
observation par un observateur extérieur, à
travers des machines construites par l’Homme.
Ce qui signifie que ce sont nos perceptions, donc
comment nous regardons les relations, qui par
leur évolution font évoluer tous les couples.
146
La boucle est bouclée. Par nos perceptions de
nos relations émotionnelles, vous saisissez à
quel point désormais nous sommes impliqués
dans le devenir de ce monde.
Lorsque deux êtres se rencontrent, ce sont
leurs deux champs informationnels, les deux
inconscients qui se rencontrent. Vous pensiez
avoir choisi votre partenaire, désolé, c’est
votre inconscient qui l’a choisi à plus de
99 %. Voilà pourquoi nous nous intéressons
les uns aux autres par d’autres biais que le
physique, les odeurs, les couleurs. Nos sens
n’ont que très peu d’influence sur nos choix,
ce sont nos inconscients qui se choisissent et
s’attirent à distance pour vivre une relation
qui se complète. Lorsque vos deux champs
se touchent à une distance de moins de six
à cinq mètres, vous êtes l’un et l’autre sous
influence de la relation. Vos particules, vos
informations se mêlent de champs à champs,
et créent des sensations agréables ou pas
d’attraction ou de répulsion. Les relations qui
se complètent le plus sont celles qui sont le
plus en résonance. Elles donnent les passions,
les relations fusionnelles, les rejets intenses.
Vos particules chargées d’informations portant
vos deux histoires sont rentrées en résonance
et l’effet, rappelez-vous, est un effet plus ou
moins d’amplification selon vos deux histoires
et un canal créé facilitant la communication.
L’effet de la résonance est émotionnel, et vous
pouvez avoir le sentiment d’avoir toujours
connu cette personne, ou de ne plus pouvoir
vous en détacher. On se comprend sans avoir
besoin de se parler. Ou que cette relation est
insupportable. Ce sont des effets de résonance
inversée. ∎
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 Quantum-Touch

QUANTUM-TOUCH
LE POUVOIR DE GUÉRIR
Simone Aubin, écrivain.

« Les mains qui aident sont plus sacrées que les lèvres qui prient. » Saï Baba.

148
A pporter un soulagement à une douleur
passagère ou chronique à soi-même et
aux autres, mais également guérir une
maladie, qui n’en a pas rêvé ? Ce rêve peut
devenir réalité grâce au livre de Richard Gordon
intitulé Quantum Touch. Son sous-titre « Le
pouvoir de guérir » est une véritable initiation
à l’art de soigner par les mains. Richard Gordon
est, non seulement, l’auteur de nombreux
ouvrages, mais également le fondateur du
Quantum-Touch®. Mais quelle est donc cette
méthode qui semble, à première vue, allé-
chante et facile à mettre en application ? Tout
d’abord, il faut savoir qu’avant de pouvoir l’uti-
liser de manière efficace, il est indispensable
d’apprendre les différents positionnements
des mains, les techniques respiratoires, mais
également les diverses méditations « basées sur
la conscience du corps ». Le praticien affirme
que cette méthode de soins est à la portée de
tous et ajoute que tous ceux qui se servent de
leurs mains pour guérir (kinésithérapeutes,
acupuncteurs, chiropracteurs etc.) ont constaté
qu’elle leur permettait d’augmenter leur effi-
cacité. De même, le Quantum-Touch qui se
trouve combiné à d’autres techniques telles
que le shiatsu, l’ostéopathie crânienne etc., les
renforce harmonieusement. Richard Gordon
ajoute même que cette méthode de guérison
est tellement simple à mettre en application
qu’elle est assimilable assez rapidement par les
enfants. Le Dr Deepak Chopra écrit à ce sujet :
« Pour encourager une réaction de guérison,
vous devez dépasser tous les niveaux grossiers
du corps – cellules, tissus, organes – pour
arriver à la jonction entre esprit et matière,
au point où la conscience commence vraiment
à avoir un effet. »
La faculté de guérir étant un don que chaque
être humain possède, Richard Gordon nous
narre l’une de ses expériences de guérison dans
un lieu public. Il se trouvait dans une librairie
en compagnie d’une amie, tous deux feuille-
taient un ouvrage sur les battes de base-ball
lorsque deux femmes arrivèrent près d’eux.
La plus âgée paraissait avoir du mal à respi-
rer lorsque la plus jeune demanda à Richard
Gordon et à son amie la permission de s’asseoir
sur le banc qu’ils occupaient, sa mère souffrant
beaucoup. Le praticien se demanda durant
quelques secondes s’il était souhaitable qu’il
intervienne pour apporter un soulagement à
cette dame dont les souffrances étaient visibles.
Bien vite, il se rapprocha des deux femmes en
leur expliquant qu’il pratiquait une « forme
de guérison » et que si elles consentaient, il
pourrait apporter un soulagement à la maman.
Cette dernière, dont le visage était ravagé par
la douleur donna son consentement à Richard
Gordon ; ce dernier, en commençant à faire
circuler l’énergie dans ses mains, les posa au
bas du dos de la vieille dame qui, au bout de
cinq minutes, se trouva plus détendue, comme
apaisée. La maman remercia le praticien en lui
affirmant qu’elle se sentait beaucoup mieux
et quitta la librairie en compagnie de sa fille.
Comme si de rien n’était, Richard reprit tran-
quillement sa lecture au grand étonnement
de son amie qui se demandait comment il
pouvait continuer à lire, comme si rien n’était
arrivé. Il lui expliqua alors que si tout au début
lorsqu’il avait commencé le Quantum-Touch,
il avait éprouvé un grand choc, à présent il s’y
était accoutumé.
Voici de quelle manière Richard Gordon a
découvert sa faculté de « guérir » avec ses
mains. En 1978, alors que son livre intitulé
« Your healing hands, The polarity experience »
était en train de sortir, une amie l’invita à assis-
ter à un atelier dirigé par un grand guérisseur,
Bob Rasmusson. Il raconta des histoires qui
paraissaient plus incroyables les unes que les
autres, il demanda s’il y avait un volontaire
dans l’assistance. L’amie qui avait invité le
praticien se leva et le groupe accompagnant le
guérisseur examina durant quelques instants
sa posture. Richard Gordon explique qu’il était
très étonné par ce qu’il voyait car il n’avait
jamais remarqué que la forme de sa colonne
vertébrale ressemblait à un « S » et que de
surcroît, non seulement, l’une de ses épaules
était beaucoup plus haute que l’autre, mais l’une
de ses hanches également. Après avoir montré
à tous le mauvais alignement de son arrête
occipitale, il entreprit de toucher, de manière
légère, la base de son crâne, puis ensuite
ses mains se posèrent à différents endroits
et notamment sur les hanches, les épaules
puis enfin sur la colonne vertébrale. Richard
Gordon, sidéré, regardait cette dernière, elle
paraissait presque droite ; quant aux épaules
et aux hanches de son amie, elles présentaient
un alignement correct. Devant ce qu’il venait
de voir, le praticien en conclut que de toute
évidence, Bob Rasmusson possédait un don
unique et sidérant et qu’il était impossible
d’apprendre à faire une telle chose. Il se disait
qu’il en serait tout à fait incapable. Excepté qu’à
la fin de l’atelier, il était, lui aussi, à même de
pouvoir « déplacer très légèrement les os ».
Il avait, bel et bien, eu tort de penser que ce
qu’il avait vu était impossible à réaliser, comme
il pourra le constater tout au long des deux
années qu’il passa auprès de Bob Rasmusson
avec qui, non seulement, il lia de profonds liens
d’amitié mais apprit, en l’observant, la raison
de la puissance de ce guérisseur d’exception et
aussi pourquoi il était beaucoup plus efficace
que les gens qu’il avait coutume de former.
Durant tout le temps où Richard Gordon se
trouva près du guérisseur, plusieurs heures
durant, il s’entraînait à faire « circuler l’énergie »
149
 Quantum-Touch
jusqu’au jour où il découvrit le moyen non
seulement, d’accroître sa puissance, mais
aussi d’augmenter son énergie. Tant et si bien
qu’il put alors travailler en compagnie de Bob
Rasmusson.
Richard dit se souvenir avec une grande
émotion de sa première guérison, effectuée
quelque temps après son travail avec le guéris-
seur. Il se trouvait à cette époque-là à Los
Angeles en train de faire une démonstration
de Quantum-Touch devant un petit groupe
de personnes. Une jeune femme prénommée
Margery s’était proposée pour être volontaire
de travail, comme elle souffrait d’ostéopo-
rose, le praticien lui avait demandé de porter
un vêtement pouvant se boutonner dans le
dos. La jeune femme était si voûtée que pour
marcher, elle ne pouvait faire autrement que
de regarder vers le sol. Richard eut le choc
de sa vie en voyant que les vertèbres de la
jeune Margery étaient toutes « alignées de
travers », l’une partant à gauche, une autre
l’était encore plus en descendant et ainsi de
suite. Certains os étaient si proéminents et
d’autres si dentelés que le praticien les compara
à des « os de dinosaures » et comprit aisément
pourquoi lorsqu’elle marchait, Margery était
si voûtée. Richard Gordon explique alors de
150
⩥ Le Quantum-Touch 2.0 offre une vision considéra-
blement élargie sur l’humain. À travers des exercices
simples, vous serez rapidement et facilement en
mesure de faire appel à vos facultés de guérison, des
compétences humaines perdues, oubliées ou incon-
nues. Elles s’apprennent facilement et permettent
d’accomplir ce que la science actuelle considère
comme impossible. Vous apprendrez donc comment
atteindre des résultats concrets en vous concentrant
sur le sentiment d’amour et en l’amplifiant. L’amour
n’est pas qu’une réaction électrochimique de votre
cerveau ou une émotion que vous ressentez. L’amour
est puissant. Il peut considérablement influer sur le
monde physique. Il peut accélérer le processus de
guérison, atténuer la douleur, étendre son influence
dans l’espace et le temps, et tellement plus encore !
Cet ouvrage remet en question le postulat scientifique
selon lequel notre état émotionnel ne peut pas avoir
d’effet direct sur la réalité physique extérieure. Nous
pouvons maintenant clairement démontrer que la
conscience a une influence réelle sur la matière.
L’humain n’est pas qu’un corps ou qu’une machine
biologique hautement sophistiquée ; nous sommes
des êtres capables d’un amour qui peut affecter le
monde de manière profonde et ses limites semblent
infinies. Chacun de nous arrive à se redéfinir en tant
qu’être humain quand il découvre cette vérité. Le
monde aspire à un avenir de compassion. Voici les
outils pour y parvenir.
quelle manière il lui apporta son aide : « Je
commençai à projeter de l’énergie dans sa
colonne. Je travaillais sur une vertèbre à la fois
pendant une ou deux minutes, avant de passer
à la suivante. Après environ quinze minutes,
les membres du groupe se mirent à faire des
commentaires : « Est-ce un effet de mon imagi-
nation ? Ou bien cela a l’air d’aller mieux ? »
Un quart d’heure plus tard, les commentaires
avaient changé : « Je suis sûr que cela s’est
amélioré à présent. » « Les os semblent prendre
peu à peu une position plus alignée. » Encore
un quart d’heure plus tard, j’entendis : « Oh
mon Dieu, mais c’est nettement mieux ! » Au
bout d’une heure et quart de travail, nous
étions tous stupéfaits » parce que la totalité
des vertèbres de la jeune femme, des plus
fermées aux plus proéminentes, sans excep-
tion, avaient retrouvé un alignement correct.
Elle était à présent beaucoup plus grande que
le praticien alors qu’à son arrivée, les yeux
de Margery se situaient au même niveau que
les siens. L’émotion fut à son comble lorsque
la fille vit sa mère debout, les deux femmes
tombèrent dans les bras l’une de l’autre.
Richard Gordon nous livre un exemple encore
plus troublant et qui permet de mieux se rendre
compte de l’efficacité des soins effectués grâce
au Quantum-Touch. Il nous dit que son deuxième
choc fut plus doux mais tout aussi troublant car
cette fois-ci, il ne concernait pas un humain, mais
un animal. Une de ses amies qui séjournait alors
chez le praticien avait amené un petit lapin avec
elle. Or, un jour qu’il rentrait chez lui, il constata
que le petit animal n’était plus dans sa caisse
et que des petites crottes étaient disséminées
un peu partout dans la maison. Après un long
moment de recherches, Richard Gordon finit par
le retrouver, mais en l’attrapant, il vit que le petit
lapin tremblait et semblait terrorisé. Le praticien
se demanda ce qui arriverait s’il lui envoyait de
l’énergie. De toute façon, même si cela s’avérait
inefficace, cela ne pourrait, en aucun cas, lui faire
de mal. Aussi entreprit-il de le traiter. Quelle ne
fut pas sa stupéfaction de voir qu’au bout de deux
minutes, les tremblements cessèrent. Il poursuivit
l’expérience et l’animal eut un comportement
assez inattendu en étirant ses pattes de devant
et d’arrière assez loin, tout en demeurant ainsi,
totalement détendu. Mais l’histoire ne s’arrêta
pas, alors que Richard continuait à lui envoyer de
l’énergie, le lapin roula soudainement sur le dos,
les pattes en l’air semblant passer un fort bon
moment. Il était évident que le Quantum-Touch ⩥ Richard Gordon.
pouvait réserver de bien agréables surprises.
Mais avant d’entrer dans l’explication de la mise
en pratique de ce dernier, voici un autre exemple scientifiques ont constaté que les cœurs d’ani-
qui concerne le guérisseur et ami du praticien maux désincarnés et qui étaient conservés
Bob Rasmusson. Ce dernier souffrant d’une crise vivants, côte à côte, dans le même laboratoire,
de la vésicule biliaire et ne connaissant pas de s’entraînaient et continuaient à battre à l’unis-
praticien à Los Angeles, il avait donc demandé son. Que signifie tout ceci ? Selon Richard
à Richard s’il pouvait venir l’aider en dépit de Gordon : « Lorsque deux systèmes oscillent
la longue route qu’il aurait à faire (sept heures à des fréquences différentes, il y a une force
pour aller de Santa Cruz jusqu’à sa demeure). entraînante appelée résonance qui les pousse à
Bien évidemment, Richard décommanda tous ses transférer mutuellement leur énergie. D’autre
rendez-vous et se mit en route pour aller aider part, lorsque deux systèmes similaires vibrent
son ami. L’état de ce dernier était sérieux puisqu’il à des fréquences différentes, il existe un autre
se trouvait alité et, aux dires des médecins, sur aspect de ce transfert d’énergie appelé entraî-
le point d’être opéré. Cette idée n’enchantait nement, qui les fait s’aligner et vibrer à la même
guère le guérisseur qui ne se voyait pas du tout fréquence. L’entraînement est le processus par
privé de l’un de ses organes et d’être, comme lequel les systèmes alignent leur mouvement et
il le disait « ouvert par des étrangers. » Durant leur énergie pour se retrouver en rythme et en
plus d’une heure, Richard fit circuler l’énergie phase. » Ainsi, dans le Quantum-Touch, diverses
dans le corps de son ami qui, ne souffrant plus, techniques de méditation et de respiration ainsi
s’en alla prendre une douche comme s’il n’avait que l’élévation de la vibration de leurs mains
souffert d’aucun mal et assurant à son ami qu’il à une très haute fréquence permettent aux
se sentait parfaitement bien. Bien plus tard, praticiens d’effectuer un travail de guérison.
Richard Gordon apprit que Bob n’avait plus À ce moment-là, leurs corps vont, en quelque
jamais eu de problème avec sa vésicule biliaire. sorte, résonner et être entraînés par leurs
Bien évidemment, tous ces cas qu’il a lui-même mains. La vibration universelle étant l’amour,
expérimentés l’ont profondément marqué, mais c’est lui qui permet aux différents praticiens le
le travail réalisé par ses élèves l’a encore plus transfert d’énergie de guérison d’une personne
émerveillé, car il s’est aperçu qu’ils parvenaient à une autre. D’ailleurs, le guérisseur Bruce
à effectuer des choses qu’il n’avait lui-même Berger, dans son ouvrage intitulé « Esoteric
encore jamais réalisées. Anatomy : The Body as consciousness » ne
dit-il pas à propos de la résonance sympa-
Résonance et énergie vitale thique qu’elle « décrit la tendance qu’ont deux
formes d’ondes, dotées de la même courbe, à
De même que les grenouilles et les grillons vibrer ensemble par sympathie, se renvoyant
émettent leurs sons au même rythme, des l’énergie et communiquant universellement

151
 Quantum-Touch
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⩥ Si nous pouvions examiner l’ensemble des cellules de notre corps, nous pourrions voir
des centaines de billions de cellules.
l’une avec l’autre. Ainsi, des ondes de même
longueur et de même fréquence s’entraîneront
et s’influenceront mutuellement à travers toute
la création. C’est la clé de la compréhension
de la dynamique qui soutient la création,
de la compréhension de notre corps en tant
qu’énergie du son sacré. » En fait, l’énergie
de la personne que l’on soigne s’accorde à la
vibration extrêmement puissante du praticien.
Le contraire serait impossible, car si le prati-
cien devait descendre au niveau vibratoire
de son client, il sortirait de la séance dans
un état d’épuisement avancé. Heureusement
que les différentes techniques de méditation
et de respiration lui permettent d’éviter cette
« catastrophe ».
Si nous pouvions examiner l’ensemble des
cellules de notre corps, nous pourrions voir
des centaines de billions de cellules se nourrir
en permanence d’oxygène, des diverses nour-
ritures que nous ingérons, puis libérer des
déchets ainsi que du dioxyde de carbone. Toutes
nos cellules sont, non seulement, occupées à
se reproduire, mais également à s’auto-guérir.
Ainsi, des changements microscopiques se
comptant par milliers ont lieu tous les jours
et ce, à chaque minute. En ce qui concerne
l’énergie vitale, personne n’est conscient de
sa présence, car nous baignons tous dedans.
Elle se trouve à travers et autour de nous, mais
152
malheureusement, comme aucun instrument
n’est encore capable de prouver son existence
en la mesurant, la plupart des scientifiques
la nient. Et pourtant, sans elle aucun être ne
pourrait vivre sur Terre. Que ce soit le « Chi »
des Chinois, le « Ki » des Japonais, le « Prana »
des Hindous ou encore le « Mana » des Kahunas
d’Hawaï. Pourtant, lorsque quelqu’un est
en veine d’inspiration, on dit de lui qu’il est
« inspiré » et lorsqu’une personne meurt, on
dit alors qu’elle expire. On voit bien là que la
source essentielle du « Prana » est la respi-
ration puisque l’inspiration et l’expiration
sont toutes deux parties intégrantes de cette
dernière. Tout ce qui vit est remplie de l’énergie
vitale et celle-ci va permettre la guérison par
le toucher. Des études scientifiques ont mis en
évidence l’extrême importance du toucher. Il
a été notamment constaté que des bébés qui
n’ont pas été touchés ont, non seulement,
une croissance beaucoup plus lente, mais il
semblerait que la faiblesse de leur système
immunitaire les rende plus sensibles aux
maladies. De surcroît, ils peuvent également
soit, avoir un comportement violent ou encore
présenter de graves troubles émotionnels si
leur besoin d’être touchés n’est pas exaucé.
Dans ces conditions, on peut se rendre compte
que si l’absence de toucher peut être préjudi-
ciable, notamment dans les premiers mois de
la vie, l’abondance de toucher ne pourrait être
que bénéfique et sain. Jean Liedloff dans son
ouvrage intitulé « The Continuum Concept »
explique de quelle manière les enfants des
Indiens Yequana vivant au milieu de la jungle
brésilienne, au sein d’une communauté « primi-
tive » étaient, dans leur prime jeunesse, portés
constamment. Aussi, lorsqu’ils grandissaient, ils
ne montraient aucune agressivité. Puisqu’elle
a eu le privilège de vivre deux années et demi
avec cette tribu, Jean Liedloff a été à même de
constater que les petits obéissaient à leurs
aînés de manière tout à fait naturelle et que
les enfants qui commençaient à faire leurs
premiers pas jouaient entre eux, sans chamail-
leries ni disputes d’aucune sorte.
Alors que dans nos sociétés modernes, il est
coutume, dans la plupart des maternités,
de séparer le bébé de sa mère, ce qui le fait
s’endormir en pleurant, au milieu des pleurs
de autres bébés. Selon Richard Gordon, ce qui
fait la véritable efficacité du toucher, c’est bien
évidemment l’énergie de la force vitale mais
également l’amour, élément indispensable pour
la réussite de toute chose, comme on peut le
voir dans l’exemple qui suit et à propos duquel
Richard Gordon n’a aucun doute, notamment
grâce au cas d’un petit garçon prénommé
Teddy. Ce bébé prématuré, né beaucoup trop
tôt avec treize semaines d’avance, n’avait guère
de chance de rester en vie bien longtemps avec
le grave syndrome fœtal dont il souffrait qui
était dû à l’alcoolisme de sa mère. De surcroît
il fut également testé positif, non seulement
à la cocaïne, mais également au crack. Ce
« cocktail » explosif ne permettait à l’enfant
aucune espérance de vie, aux dires du médecin,
puisque le petit Teddy était dans l’incapacité de
bouger un seul muscle, son développement ne
lui donnant que la force de téter son biberon.
Tant et si bien qu’au sortir de deux semaines
d’hôpital, l’enfant fut confié à un orphelinat,
la mère se trouvant dans l’incapacité totale de
s’en occuper. Mais au milieu de son malheur,
l’enfant eut la chance d’être adopté par une
famille qui pratiquait le Quantum-Touch. Les
parents et les cinq enfants envoyèrent donc de
l’énergie à Teddy qui se rétablit petit à petit.
Le matin lorsque le petit garçon avait faim et
qu’il pleurait, c’était Michael, son papa, qui était
chargé de lui envoyer de l’énergie. À chaque
fois, la même scène se reproduisait, les pleurs
de l’enfant cessaient en même temps que ses
gesticulations. Le petit se tenait tranquille
après avoir reçu le Quantum-Touch, en atten-
dant sa nourriture. Plus tard, lorsque le temps
des vaccinations arriva pour Teddy, alors que
tous les autres enfants criaient dès que l’ai-
guille pénétrait dans leurs cuisses, l’enfant ne
pleurait pas, tant que son papa gardait la main
sur sa poitrine en lui envoyant de l’énergie.
Pour la seconde inoculation, il ôta sa main de
la poitrine du petit qui devint très rouge et
pleura. Tout s’arrêta lorsque son père reposa
sa main sur la poitrine de l’enfant. Quelques
années plus tard, le bébé qui aurait déjà dû être
mort depuis longtemps continuait à grandir
normalement et le médecin qui avait prédit sa
fin prématurée, n’en revenait toujours pas de
voir cet enfant de dix mois avoir exactement le
même développement que les autres enfants
aux antécédents médicaux et familiaux diffé-
rents. La taille, le poids tout était parfaitement
normal, y compris la morphologie de son
visage qui offrait à présent un aspect tout à fait
satisfaisant. Dans l’ouvrage de Richard Gordon,
en regardant les photographies de Teddy à sa
naissance et quelques mois plus tard, on a du
mal à croire qu’il s’agisse du même enfant. Si
bien que le Dr Norman Shealy dit à propos de
ce cas : « J’aimerais voir chaque bébé préma-
turé, malade ou intoxiqué, être traité avec le
Quantum-Touch. » Cela arrivera sans doute
un jour, car on peut voir, de plus en plus, des
manières différentes de soulager la douleur
et de soigner dans différentes structures
hospitalières, comme par exemple l’hypnose
utilisée lors d’opérations.
Quantum-Touch
Entrons à présent dans le vif du sujet pour
comprendre exactement ce qu’est le Quan-
tum-Touch, de quelle manière on l’utilise et
comment il agit. Richard Gordon le décrit de
la manière suivante : « L’énergie suit la pensée.
Le praticien utilise l’intention et diverses médi-
tations pour créer un champ d’énergie élevée
et se sert de ce champ pour entourer la zone à
traiter. Grâce à la résonance et l’entraînement,
la zone traitée change de vibration et s’harmo-
nise avec celle du praticien. Celui-ci se contente
d’élever et de maintenir la nouvelle résonance.
Personne ne peut réellement guérir quelqu’un
d’autre. La personne ayant besoin de guérir est
le guérisseur. Le praticien maintient simple-
ment la résonance pour permettre au corps de
se guérir lui-même. » Comme il a été mentionné
au début de l’article tous les praticiens qui
se servent de leurs mains pour soulager les
douleurs voient leur tâche renforcée grâce au
Quantum-Touch. Une connexion spirituelle à ce
moment-là, peu importe laquelle, ajoutera de
la puissance au travail de guérison entrepris.
Beaucoup de guérisseurs obtiennent des résul-
tats incontestables et incontestés, toutefois, la
plupart d’entre eux se trouvent au moment
de leur travail, dans l’incapacité d’expliquer
de quelle manière la guérison intervient, ce
qui n’est pas le cas avec le Quantum-Touch. En
effet, il peut maintenant être, non seulement,
expliqué, mais grâce à une méthodologie
éprouvée, il peut être pratiqué de manière
efficace. Pourquoi ? Tout simplement parce
153
 Quantum-Touch
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⩥ L’énergie suit la pensée.
que la personne recevant l’énergie étant le
véritable guérisseur, le praticien ne fait qu’aider
la personne à se guérir elle-même en accédant
à un champ vibratoire plus élevé, lui-même
n’agissant que comme une sorte de catalyseur.
Alors par où commence-t-on l’apprentissage
de ce qui semble, a priori, à la portée de tous,
puisque Richard Gordon explique que même
les enfants sont en mesure de pratiquer le
Quantum-Touch ? Pour le praticien, il est indis-
pensable de maintenir le champ vibratoire de
l’amour. Il ne s’agit là aucunement de l’amour
d’une épouse pour son mari ou encore d’une
mère pour son enfant, mais de l’amour qu’il
nomme « préconditionnel » et qui selon lui,
est l’expression même de notre essence, et
cet amour passe par nos mains. C’est la raison
pour laquelle il n’est pas nécessaire de devoir
travailler dessus, puisque c’est ce que nous
sommes. Puis, vient l’intention, même si la
plupart des gens ne sont pas conscients qu’elle
se produit automatiquement. Le praticien
prend l’exemple d’une pièce que l’on traverse
et fait remarquer qu’à un moment donné, l’in-
tention de le faire a été générée. Puis il expose
un certain nombre d’exercices énergétiques de
base qu’il est indispensable de réaliser.
Les résultats obtenus dépendront du temps
et des efforts consentis dans l’apprentissage
desdits exercices. Plusieurs séries sont ainsi
proposées. Il est évident que moins les corps
et les mains seront pourvus de tension et plus
154
le travail sera aisé à accomplir. Voici le tout
premier exercice qui consiste à sentir son doigt.
Pour ce faire, en tenant, par exemple, l’index en
l’air durant deux minutes, il faut littéralement se
mettre à son écoute, c’est-à-dire faire attention
à ce que l’on ressent à cet endroit. Sentons-nous
le sang qui circule dans notre doigt ou encore de
quelle manière la peau s’enroule-t-elle autour
de lui ? Toute notre attention doit être focali-
sée sur ce qui se passe sur, dans et autour de
ce doigt. Peut-on sentir l’ongle posé sur lui et
éventuellement ce qui se passe sous l’ongle ?
Sachant que l’énergie suit la pensée et que
celle-ci sera à l’endroit où nous plaçons notre
attention. De cette manière, des changements
physiologiques peuvent apparaître à partir du
moment où on augmente les sensations de
notre doigt en maintenant l’énergie que nous
y amenons. Certains disent qu’à ce moment-là,
ils ressentent des fourmillements, voire des
picotements dans leurs doigts. Pour d’autres,
ce seront des sensations de chaleur, des bour-
donnements ou bien encore des vibrations.
Pour certaines personnes, cette énergie sera
perçue comme une lourdeur, une épaisseur
ou une chaleur. Nous sommes tous à même
de ressentir l’énergie vitale, cependant nous
n’avons pas « appris à l’identifier ». Parfois,
certaines personnes ne ressentent strictement
rien, Richard Gordon les invite alors à utiliser
une plume imaginaire pour faire des allées et
venues sur leur doigt. Toutefois, si là encore
aucune sensation n’est éprouvée, le praticien les
invite alors à réaliser d’autres exercices afin de
sentir les parties de leur corps. Il ajoute que s’il
est parfois difficile de ressentir une quelconque
sensation dans certaines parties du corps, même
en faisant un gros effort de concentration, il se
peut que ce problème soit provisoire et qu’avec
une pratique régulière les sensations soient
ressenties dans toutes les parties du corps,
mais qu’il ne faut surtout pas se décourager.
L’idéal pour ces exercices de ressentis dans
tout le corps est d’être accompagné par un ou
une amie. Selon le praticien, environ un à deux
pour cent des personnes à qui il dispense son
enseignement éprouve beaucoup de difficultés
à ressentir quoi que ce soit dans leur corps,
mais il affirme qu’en dépit de ces difficultés, il
leur sera néanmoins possible, mais avec plus
de concentration, d’effectuer un travail théra-
peutique et ce, de manière efficace. Viennent
ensuite d’autres exercices permettant à l’énergie
de circuler à l’aide de la visualisation, ce qui
permettra à chacun de pouvoir faire circuler
cette énergie dans n’importe quel lieu, soit en
faisant la queue dans un magasin, en regardant
la télévision ou bien en effectuant n’importe
quelle tâche domestique, artistique ou autre.
La respiration étant essentielle à la bonne
réalisation du Quantum-Touch, des techniques
respiratoires de base sont proposées par Richard
qui insiste sur ce point capital. Il explique à ce
sujet que la plupart des gens ne respirent pas
assez ou respirent mal. Certains le font « par
⩥ La respiration est essentielle à la bonne réalisation du Quantum-Touch.
l’estomac », d’autres par le « haut de la poitrine »
et ajoute d’ailleurs qu’en dehors des périodes
où il pratique le Quantum-Touch, il a, lui aussi,
tendance à « prendre des inspirations super-
ficielles dans la région de l’estomac. » À l’aide
de croquis, il est facile de voir à l’inspiration
comme à l’expiration les différents mouvements
des poumons et du diaphragme. Entre, ensuite,
en scène la technique de respiration appelée
également « la respiration du feu ». C’est, nous
dit Richard Gordon « la plus puissante des
respirations pour renforcer l’énergie. » Cepen-
dant, il ne faut pas en abuser car on risquerait
l’évanouissement. Cette mise en garde permet
de voir à quel point la respiration est chose
essentielle dans tout travail de guérison et en
particulier dans le Quantum-Touch. En effet,
il faut, à présent, après avoir mis en pratique
les différentes techniques respiratoires, faire
circuler l’énergie à travers tout le corps. C’est,
selon le praticien, la combinaison du mouve-
ment de l’énergie avec la respiration qui permet
au Quantum-Touch d’être efficace. À présent
que les exercices pour faire circuler l’énergie
et ceux liés à la respiration sont acquis, il est
temps de passer à la pratique. Toujours à l’aide
de croquis, Richard Gordon montre de quelle
manière les mains doivent être placées sur la
zone douloureuse tout en ayant, au préalable,
demandé à la personne concernée d’évaluer
sa douleur sur une échelle de un à dix, et de
montrer avec exactitude l’endroit douloureux. Il
est également très important pour le praticien, au
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155
 Quantum-Touch
cours de la séance, qu’il soit attentif aux sensa-
tions ressenties, car ces dernières lui donneront
toutes les indications nécessaires au travail qu’il
est en train d’effectuer et sur ce qu’il lui est
nécessaire de faire pour la bonne réalisation
de sa guérison. En effet, ce point est essentiel,
car cinq cas peuvent se produire au cours de
la séance. Pour Richard Gordon, la première
qu’il nomme « réaction de blocage », lorsque,
par exemple, la zone à traiter est très bloquée,
consiste à n’éprouver que très peu de sensations.
Alors, le travail prendra plus de temps, parce
qu’il faudra que le praticien laisse ses mains
pendant plusieurs dizaines de minutes, voire
une heure si nécessaire. La deuxième réaction
est appelée « réaction ordinaire ». C’est celle
éprouvée la plupart du temps.
La troisième qui est la « réaction intense »
procure une très importante énergie dans les
mains et est due, le plus souvent, à des douleurs
aiguës ou aussi en raison de la forte réceptivité
du corps de la personne traitée, à l’énergie.
C’est la raison pour laquelle savoir reconnaître
exactement les différentes sensations dans les
mains lors du soin, permet d’avoir une idée
exacte du temps nécessaire pour les garder dans
telle ou telle position. La quatrième réaction
est appelée la « réaction complète » lorsque
le praticien commence à émettre de l’énergie,
puis tout à coup ne ressent plus rien dans ses
mains. Toutefois, en les éloignant de la personne
à traiter, il se rend compte qu’elles retrouvent
toute leur énergie, grâce aux fourmillements,
picotements ou autre et ce, de manière intense.
Selon Richard Gordon cela se produit « quand
la personne a absorbé autant d’énergie que
son corps voulait en absorber. » C’est la raison
pour laquelle il n’y a plus de sensations dans
les mains du praticien. Si ce dernier reprend
sa tâche, il est fort possible que « son corps
soit capable de résonner à une plus haute
vibration et de « prendre » plus d’énergie. »
Enfin, la cinquième réaction dite « la réaction
par étapes » consiste à sentir, lors de la circu-
lation de l’énergie, qu’un « pic a été atteint ».
Cependant, quelques « respirations de feu »
permettront aux mains de vibrer de nouveau à
une plus haute fréquence. On sait toutefois que
la séance est terminée lorsque toute sensation
disparaît des mains ou bien encore que l’éner-
gie diminue. Richard Gordon insiste bien sur
l’importance de bien connaître ces types de
réaction et que, de toute façon, aucun mal ne
serait fait à la personne traitée si, par hasard,
elle recevait trop d’énergie.
Les questions à propos du Quantum-Touch
Il est bien évident que bon nombre de personnes
ignorantes de cette technique se posent un
certain nombre de questions auxquelles Richard
156
Gordon répond avec précision. Voici un extrait
de celles qui peuvent sembler naïves, mais qui
ont le mérite d’apporter un complément d’in-
formations à tous les lecteurs. À la question de
savoir s’il s’agit de notre énergie personnelle
que nous utilisons lors du traitement, la réponse
s’avère négative car, comme mentionné précé-
demment, il s’agit d’amour et d’intention. C’est
la raison pour laquelle le praticien ne risque pas
de se retrouver épuisé, tout vidé de ses forces.
Mais il est toutefois à noter que ce genre de
déconvenues pourrait arriver s’il venait à se
mettre au niveau de l’énergie de la personne
à traiter. Aussi, chacun comprendra que plus
le travail sur l’élévation de l’énergie a été fait,
plus le champ vibratoire du praticien est élevé.
Les lecteurs peuvent également se demander
si tout le monde est capable de pratiquer le
Quantum-Touch, qu’il s’agisse aussi bien de
personnes handicapées que d’enfants. Richard
Gordon est là aussi affirmatif dans sa réponse,
car nous dit-il, la personne qui est privée de son
ou d’ouïe, par exemple, peut encore mieux se
concentrer sur son travail, aucune distraction
ne venant la perturber. Quant aux enfants, ils
peuvent être aussi efficaces que les adultes et
faire un travail magnifique. Le praticien raconte
qu’une maman avait amené avec elle son fils
Zack âgé de onze ans qui suivait parfaitement
l’enseignement qu’il dispensait et secondait sa
mère dans les traitements qu’elle effectuait. Fort
de son expérience, Zack confia le lendemain à
son meilleur ami qu’il savait dorénavant guérir
les gens. Mais le petit garçon n’ayant mal nulle
part, il se fit fort d’avoir une blessure pour que
Zack puisse lui montrer comment il s’y prenait,
en frappant violemment sa main sur une table.
Bientôt apparurent gonflement et changement
de couleur. Très calmement Zack prit la main de
son ami et commença à émettre de l’énergie, au
grand étonnement de ce dernier qui sentit une
grande fraîcheur dans toute sa main. Quelques
instants plus tard, les deux enfants retournèrent
en courant à leurs jeux.
À la question de savoir si tous les praticiens
effectuent le Quantum-Touch de la même
manière, c’est-à-dire s’ils ont tous la même
énergie, Richard nous explique que chaque
praticien obtient plus de résultats en fonction
de la blessure ou du traumatisme qu’il traite et
pour lequel il se sent « expérimenté ». Il ajoute
d’ailleurs que lui-même traite particulièrement
les douleurs, l’alignement structurel, les bles-
sures ainsi que les inflammations. Selon lui,
dans l’avenir chaque praticien pourra, à l’ins-
tar des médecins, se spécialiser dans certains
domaines comme les problèmes cardiaques
ou les traumatismes, par exemple. Concernant
l’ajout du Quantum-Touch à d’autres thérapies,
Richard dit que « si vous êtes adepte du Reiki,
ajoutez le Quantum-Touch à vos séances. Pour

⩥ Si vous êtes adepte du Reiki, ajoutez le Quantum-Touch à vos séances.
le shiatsu ou la digitopuncture, émettez de
l’énergie, émettez de l’énergie à partir de vos
pouces ou de vos doigts tout en effectuant
normalement votre travail. Ceux qui pratiquent
les massages ont remarqué qu’il fallait une
bonne dose de concentration pour pouvoir faire
circuler l’énergie pendant une séance. Avec
un peu de pratique, ils peuvent devenir très
habiles dans ce domaine. J’ai entendu dire que
certains clients, après une séance agrémentée
de Quantum-Touch, avaient l’impression d’être
lumineux. Des chiropracteurs ont remarqué
qu’ils pouvaient employer le Quantum-Touch à la
place de la plupart des manipulations « à grande
vitesse ». Des ostéopathes m’ont rapporté que
ce travail avait transformé leur pratique. » Tous
ces exemples ne sont pas exhaustifs, sachant
que l’efficacité de nombreuses pratiques peut
être augmentée grâce au Quantum-Touch.
Respiration, énergie et autres techniques
Ensuite Richard Gordon explique comment faire
circuler l’énergie en la reliant à la respiration
et ajoute que seule l’intention d’apporter son
aide à quelqu’un qui souffre étant impor-
tante, l’état dans lequel se trouve le praticien
lui-même importe peu. En effet, il peut arriver
qu’il soit déprimé ou bien encore qu’il soit en
deuil, rien ne viendra altérer son travail de
guérison. En effet, le Quantum-Touch viendra,
en quelque sorte, « élever ses émotions ».
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On peut donc constater qu’il n’est nul besoin
d’être un être parfait et encore moins d’être
dans un « état d’illumination » pour apporter
son aide, le seul désir d’aider supplantant
toute émotion qui pourrait se présenter à cet
instant. Relier les différentes techniques respi-
ratoires à la circulation de l’énergie permet
d’obtenir une très importante « puissance
thérapeutique », les sentiments de gratitude
et d’amour parachevant le travail. Toutefois,
il se peut que ces sentiments soient absents,
il est alors inutile de se forcer à les éprouver,
ni de se sentir coupable en pensant que leur
absence pourrait occasionner un travail de
moins bonne qualité. L’essentiel étant d’être
le plus détendu possible et de n’avoir aucune
tension de quelque nature que ce soit qui vienne
perturber le travail, ni dans les mains, bien
évidemment, mais également ni dans le corps
ni dans l’esprit. Parfois aussi, il peut arriver que
le praticien n’obtienne aucun résultat, qu’il ne
s’en blâme surtout pas. En effet, peut-être que
la personne dont il s’est occupé ayant encore
un certain nombre de choses à apprendre,
sur le plan émotionnel ou sur d’autres plans,
ne soit pas prête à guérir. Le praticien nous
révèle ensuite une autre technique utilisée
lors du Quantum-Touch et qui consiste à
travailler avec les chakras et leurs couleurs. Il
évoque alors la guérisseuse de grand renom,
Rosalyn Bruyere qui avait la possibilité de voir
l’énergie ainsi que sa couleur. Richard Gordon,
157
 Quantum-Touch
bien que n’ayant aucun doute sur les dons de
guérisseuse de Rosalyn se méfiait un peu de
sa supposée vision de l’énergie, c’est la raison
pour laquelle il la soumit à un test. Il ajoute
qu’il avait déjà testé d’autres personnes qui
s’étaient montré incapables de voir quoi que
ce soit sortir de ses mains. Aussi, lorsque la
guérisseuse lui demanda pourquoi il faisait
circuler une si grande quantité d’énergie dans
sa main, Richard Gordon ne put que lui en
avouer la raison. Plus tard, Rosalyn lui expliqua
que lorsque l’on dirige son attention vers les
centres d’énergie, autrement dit les chakras,
à ce moment-là, l’énergie qui sort des mains
prend la couleur du chakra en question. Le
praticien en profita donc pour effectuer un
nouveau test et lui demanda de lui décrire
la couleur qu’elle voyait à chaque fois qu’il
se concentrait sur un chakra en particulier.
Fort de cette expérience, Richard Gordon a
adapté une technique de thérapie basée sur
une méditation que son maître spirituel lui
avait enseignée en travaillant sur les chakras.
Les différents chakras ont chacun une couleur.
Ainsi, le premier, qui est situé à la base de la
colonne vertébrale (au niveau du coccyx), est
rouge ; le second qui est au niveau du sexe est
orange ; le troisième situé au niveau du plexus
solaire est jaune ; quant au quatrième qui se
situe dans la zone du cœur, il est de couleur
verte. La zone du cinquième chakra corres-
pondant à la gorge est de couleur bleue ; le
sixième qui se situe entre les sourcils, appelé
aussi troisième œil, est de couleur indigo et
enfin le septième, qui est le dernier est d’un
violet très intense. Le praticien invite chacun
à faire tourner chaque chakra dans le sens
des aiguilles d’une montre et à se servir de
la respiration qu’il a décrite tout en émettant
l’énergie dans ses mains.
Voici une autre technique tout aussi puissante
et qui permet d’augmenter de manière non
négligeable l’efficacité de la guérison. C’est
le « toning » qui consiste à émettre une note
soit dans sa tête, soit à voix haute. Ainsi, la
puissance du Quantum-Touch peut-elle être
considérablement accrue de cette façon.
L’exercice consiste, sans serrer ses mains, à
projeter l’énergie, puis au moment où une
forte sensation nous envahit, à cet instant
précis il faut commencer à chanter une note
à voix haute, puis observer la transformation
de l’énergie dans ses mains. Ensuite, une série
de différentes notes toujours émises de la
même manière permettra de voir quelle note
correspond à la vibration la plus élevée dans
les mains. On peut également pratiquer cet
exercice en silence et le praticien nous dit que
même ses élèves ont constaté que certaines
notes émises mentalement dégageaient plus
de sensations que d’autres. Ces quelques
158
exemples permettent de voir les possibilités
infinies qui permettent d’accroître l’efficacité
du Quantum-Touch. Quant au travail de groupe,
il semble lui aussi d’une grande efficacité, car
si une seule personne n’est pas, pour diverses
raisons, réceptive à l’énergie du praticien, elle y
est obligatoirement, grâce à plusieurs énergies.
Richard Gordon prend en exemple Rick, un ami
d’une de ses connaissances, qui avait fait une
vilaine chute d’un échafaudage haut de cinq
mètres. Afin de le maintenir en vie, deux litres
et demi de sang avaient dû lui être retirés, en
raison de la perforation de son poumon droit
par une côte. Il n’était certes pas à « l’article
de la mort » mais son état était jugé sérieux.
D’ailleurs à sa sortie de l’hôpital, il se trouvait
non seulement dans l’incapacité de marcher,
mais aussi de faire pivoter son corps et de se
pencher. De surcroît, sa respiration était un
véritable « calvaire » si bien que Richard et
son ami Paul ont décidé de lui apporter leur
aide en utilisant une méthode qu’ils nomment
« Club Sandwich » parce que lors de la séance
de guérison, les deux praticiens prennent entre
leurs mains, c’est-à-dire en « sandwich », la
zone à traiter. L’un des deux praticiens a une
main sur la personne qui doit recevoir le soin
et l’autre sur la main de l’autre praticien. Au
fur et à mesure de la séance, Rick se sentait
mieux et sa respiration devenait « plus ouverte
et plus libre » si bien qu’au bout d’une heure
de travail, il se trouvait à nouveau capable de
se tourner et de se pencher. On peut imaginer
la stupéfaction du médecin qui en l’examinant
constata une récupération de soixante pour
cent de son poumon droit. Mais lorsqu’il
demanda si Rick avait bien fait l’exercice sur
la toux qu’il lui avait préconisé et que celui-ci
répondit par la négative en lui expliquant le
Quantum-Touch, le médecin lui fit cette réponse
étonnante : « Je ne veux pas le savoir » et bien
évidemment il réitéra sa réponse lorsque
Rick, quelque peu interloqué lui demanda si
la médecine était une « religion dogmatique
ou une science empirique ». Si la médecine
traditionnelle s’ouvre de plus en plus à d’autres
techniques de guérison, un grand nombre de
médecins se montrent toujours circonspects
devant des guérisons qu’ils ne comprennent
pas. Pour Richard Gordon, la technique du
« sandwich » est une méthode extrêmement
puissante qu’il affectionne particulièrement
puisqu’elle se révèle très efficace, comme
expliqué auparavant, lorsqu’une personne se
montre insensible à l’énergie qu’on lui envoie.
À l’aide de divers croquis, mais également
de véritables photographies, Richard Gordon
explique de quelle manière positionner ses
mains, ses doigts au cours d’un traitement
sur une partie du corps bien spécifique. Les
photographies prises avant et après la séance
de Quantum-Touch montrent de manière sidé-
rante une réelle différence de placement des os
ou encore de posture. Ainsi peut-on voir des
choses proprement incroyables, comme lors
d’une conférence donnée par le praticien dans
une librairie de Chicago. Une maman présenta
sa petite fille Sally au praticien en lui deman-
dant s’il pourrait faire quelque chose pour elle
car lorsqu’elle était debout, ses jambes étaient
tellement arquées que ses genoux se trouvaient
complètement à l’extérieur, ce qui la faisait
souffrir. L’enfant avait déjà, par ailleurs, subi
un très lourd traitement, sans résultat. Richard
assit la petite sur un fauteuil et commença à lui
envoyer de l’énergie au niveau de ses hanches,
notamment. Quelques instants plus tard, il
demanda à la maman d’emmener l’enfant faire
un tour dans la librairie afin dit-il que « tout
puisse s’intégrer ». Au fond du magasin, il y
avait une porte sur laquelle se trouvait une
chaîne. Avant son traitement, la petite étant
incapable de l’atteindre et de la toucher, sa
maman lui disait que l’an prochain elle pour-
rait y arriver puisqu’elle aurait grandi. Terry
Negri, professeur certifié de Quantum-Touch
dit à propos de ce qui était arrivé dans la
librairie : « Cette maman s’est exclamée : « Et
là, maintenant Sally vient de toucher la chaîne,
elle a les genoux droits et elle peut l’atteindre
sans problème ! » La mère et la grand-mère
étaient très excitées. Le public a applaudi et
poussé des hourras pendant que la maman
racontait son histoire, et certaines personnes
avaient les larmes aux yeux. Lors des visites
qui ont suivi, les genoux de Sally sont restés
droits. Je suis souvent le témoin de guérisons
extraordinaires dues au Quantum-Touch,
mais je n’ai pas toujours de photos pour les
illustrer. » En tout cas, sur les photographies
de Sally prises avant et après le traitement,
on voit clairement la différence.
Après avoir expliqué de quelle manière le Quan-
tum-Touch pouvait traiter de manière efficace
n’importe quelle partie du corps en souffrance :
sciatique, entorse, lumbago, maux de tête,
douleurs du dos, maux au niveau des yeux, de
la nuque, des vertèbres etc., Richard Gordon
évoque l’efficacité du Quantum-Touch dans
la pratique du sport après l’avoir, lui-même,
expérimentée. En effet, il s’était aperçu que
le moindre exercice lui occasionnait d’im-
portantes courbatures le lendemain, voire le
surlendemain, ce qui, on peut le comprendre
n’incite pas à pratiquer la moindre activité
sportive. Cependant, l’énergie qu’il recevait
entre et après les exercices, réduisait consi-
dérablement lesdites courbatures, parfois
même, elles étaient inexistantes. Richard avait
coutume de s’entraîner avec Dante Cernobori,
un homme spécialisé depuis plus de vingt ans
dans le coaching sportif. Pratiquant également
⩥Que vous soyez
novice, chiropracteur,
kinésithérapeute ou «
guérisseur », ce livre
vous apprendra à utili-
ser une respiration
spéciale et des tech-
niques centrées sur le
corps vous permettant
d’élever votre niveau
d ’ é n e rg i e . À l ’ a i d e
d’un simple toucher,
vous provoquerez des
corrections posturales,
douleurs et inflamma-
tions diminueront rapi-
dement et la guérison
s’accélérera.
le Quantum-Touch, il l’accompagnait dans un
programme destiné à lui faire perdre du poids.
Tous deux ont donc pu constater les différences
notoires qui existaient par exemple sur un
muscle endolori non traité et sur celui qui
l’était. C’était, aux dires de Richard, « le jour
et la nuit ». Voici ce que dit le coach sportif à
propos de l’aide que le Quantum-Touch peut
apporter aux sportifs de différentes disci-
plines : « L’haltérophile peut faire davantage
de séries et davantage de répétitions avec
moins, voire pas du tout, de courbatures car
ses tissus musculaires se réparent activement
d’eux-mêmes pendant les exercices. L’adepte du
yoga peut ouvrir et aligner son corps, ce qui lui
permet d’atteindre une posture plus profonde
et des niveaux de conscience plus élevés. […]
La gymnaste voit sa petite blessure guérir en
quelques secondes, sans même sortir du tapis,
et elle peut ainsi poursuivre la compétition. En
bref, toute personne cherchant à apprendre
un nouveau sport ou à développer une bonne
hygiène de vie peut appliquer cette technique
afin d’avancer à un rythme accéléré. »
Le Quantum Touch à distance et sur les
animaux
Si les liens que nous entretenons avec notre
famille ou nos amis sont, dans la plupart des
cas, très forts, il se peut que nous soyons
également touchés, voire concernés, par la
mort de l’enfant d’une personnalité ou tout
autre événement dramatique ou heureux, ce
qui fait dire à Richard Gordon que les liens
que nous avons tous les uns avec les autres
semblent beaucoup plus importants que ce que
159
 Quantum-Touch
nous croyons. Lorsque l’économie d’un pays se
porte mal, on peut constater les répercussions
que cela peut avoir sur tous les marchés du
monde. Par conséquent, nos vies ainsi que nos
destins sont alors, de façon inextricable, liés.
C’est ce que confirme Gary Zukav dans son livre
intitulé « The Dancing Wu Li Masters » : « Une
des implications du théorème de Bell stipule
que, à un niveau profond et fondamental, les
parties séparées de l’Univers ont un lien intime
et immédiat… Supposons que nous ayons ce
que les physiciens appellent un système de
tournoiement zéro à deux particules. Cela
signifie que le tournoiement de chacune des
particules de ce système tournoie vers le haut,
l’autre particule tournoie vers le bas. Si la
première particule tournoie vers la droite, la
seconde tourne vers la gauche. Peu importe
comment ces particules sont orientées, leurs
tournoiements sont toujours égaux et oppo-
sés. » Cela fait dire à Richard Gordon que peu
importe la direction vers laquelle ces deux
particules seront envoyées, elles resteront
liées. Même si des milliers d’années-lumière
les séparaient et que l’une d’elles, en entrant
dans un champ magnétique, modifiait son
tournoiement par exemple du bas vers le
haut, l’autre particule, modifierait, à son tour
le sien du haut vers le bas. C’est la raison pour
laquelle il est convaincu que notre amour
voyage de la même manière. Quant aux liens
physiques existant entre tous les êtres vivants,
il a pu en avoir une démonstration flagrante
en rencontrant dans sa clinique de Springfield
le Dr C. Norman Shealy qui voulut alors savoir
de quelle manière le Quantum-Touch pouvait
avoir une quelconque influence sur les ondes
cérébrales à distance. Le neurochirurgien fit
alors s’allonger un monsieur d’un âge certain
pour lui faire passer un encéphalogramme.
Ce dernier ignorait totalement la présence
de Richard Gordon qui se tenait non loin
du patient. Mais peu importait la distance !
Celle-ci qui aurait pu très bien se situer à des
centaines ou des milliers de kilomètres de là,
160
le résultat aurait été le même. Les ondes céré-
brales du patient ayant été enregistrées durant
une demi-heure, l’assistante du Dr Shealy
fit signe à Richard qu’il pouvait commencer
son travail. On voit sur les photographies les
données cérébrales qui représentent leur
« activité de base » après le repos du patient
durant trente minutes, celles obtenues après
seulement cinq minutes de traitement « à
distance » montrant l’activité delta en nette
augmentation et constater combien celle-ci
était devenue, au bout de trente minutes de
travail, profondément calme. Le Dr Shealy n’en
revenait pas de voir un tracé aussi calme et s’il
n’avait pas été au courant du travail de Richard,
il aurait pu penser que son patient se trouvait
à la fin de l’encéphalogramme, dans le coma.
Profondément ébranlé par cette expérience,
le praticien n’était pas au bout des surprises
que lui réservait le Quantum-Touch durant sa
collaboration avec le neurochirurgien et ce, à
plusieurs reprises.
Toujours à propos de la thérapie à distance,
il évoque ensuite, le cas de John, l’un de ses
élèves qui avait une tante atteinte d’une tumeur.
Un soir, avec une concentration maximale et
différentes techniques respiratoires le jeune
homme lui envoya de l’énergie à dix-neuf
heures très précises et ce, durant environ une
demi-heure. Peu après vingt heures, il appela
sa tante afin d’avoir de ses nouvelles ainsi que
de son mari et de ses enfants et parlèrent de
choses et d’autres. Puis, lorsque John s’enquit
de sa santé et en particulier de sa tumeur, la
tante lui dit qu’à dix-neuf heures précisément,
elle avait senti une énergie pénétrer dans
sa tumeur et avait eu la sensation que cette
dernière se « vidait et diminuait. À présent,
envahie d’une agréable chaleur, elle se sentait
si incroyablement bien qu’elle n’avait aucun
doute sur sa guérison. Le jeune homme se garda
bien de lui fournir une explication, subodorant
qu’elle ne comprendrait pas ». Si cet exemple
permet de mesurer l’efficacité à distance du
Quantum-Touch, Richard Gordon précise de
nouveau que pour une thérapie à distance, il
est toujours souhaitable d’obtenir l’autorisation
de la personne concernée. Si toutefois, cela
n’est pas possible, il faut émettre le souhait
que ladite énergie soit « utilisée pour le plus
grand bien ». Il donne également d’autres
conseils et rappelle qu’il ne faut surtout pas
« être attaché au résultat », c’est-à-dire qu’il
faut toujours être conscient que dans le Quan-
tum-Touch, « vous maintenez une résonance
et que c’est la personne traitée qui se soigne. »
Il explique également de quelle manière nos
cellules peuvent recevoir de la force vitale
grâce à l’eau que nous chargerons et boirons.
Vous souvenez-vous du petit lapin et de son
comportement après une séance de Quan-
tum-Touch ? On peut voir dans les exemples
suivants comment ce dernier agit magnifique-
ment sur les animaux. Dans le cadre de son
enseignement, le praticien séjournait chez
Billie, une amie qui habitait dans le Maine.
Elle était propriétaire de dix chats, tous de
la race des Maine Coons à poils longs. Billie
s’inquiétait pour l’un d’entre eux prénommé
Julius, qui était par ailleurs son chat préféré.
Même le vétérinaire ignorait l’origine du mal
dont souffrait le félin depuis plusieurs mois.
De retour chez Billie, en commençant à lui
envoyer de l’énergie dans le ventre, Richard se
rendit compte, au bout de cinq minutes, qu’il
se trouvait devant un blocage d’énergie comme
décrit un peu plus tôt ; mais cinq minutes plus
tard, la vibration commença à devenir plus
puissante. Richard demanda alors à Billie ainsi
qu’à une autre amie, également praticienne du
Quantum-Touch, de venir l’aider, ainsi la séance
⩥ Dans le Quantum-Touch, vous maintenez une résonance et c’est la personne traitée
qui se soigne.
serait plus facile et plus rapide s’ils agissaient
tous trois de concert. Dix minutes durant, ils
envoyèrent de l’énergie à Julius qui, après
s’être étiré sauta par terre. Cependant, afin de
s’assurer que tout était redevenu « normal »
chez le félin, Richard improvisa un jeu avec
une ficelle et une balle. Cette trouvaille attira
les autres chats qui voulurent participer, eux
aussi, à ce jeu et qui donna « des ailes » à
Julius. En effet, il fit quelque chose que Billie sa
maîtresse ne l’avait jamais vu faire : il bondit
plusieurs fois en l’air comme une gazelle et
sauta vers la balle pour tenter de l’attraper.
Puis lorsque Billie ouvrit la porte, il fut le
premier à sortir. Quelques mois plus tard,
lorsque Richard s’enquit de la santé du Maine
Coon, ce dernier n’avait plus aucun problème
de santé. Le praticien évoque également l’his-
toire du Newfoundland, un chien qui avait des
problèmes à l’articulation sacro-iliaque. La
gravité de son état faisait craindre le pire, car le
chien se trouvant dans l’incapacité de marcher,
le vétérinaire ne cacha pas que, pour abréger
ses souffrances, l’issue la plus favorable serait
l’euthanasie. À son retour à la maison, Richard
fut à même de constater que l’état du chien ne
s’était pas amélioré et qu’il se trouvait toujours
dans l’incapacité de marcher. Il pratiqua sur
lui, à deux jours d’intervalle, deux séances
qui permirent au Newfoundland de recouvrer
entièrement sa mobilité. L’ouvrage de Richard
Gordon est assurément incroyable à bien des
égards et les lecteurs seront « bluffés » par les
photographies qui parlent d’elles-mêmes ainsi
que par les histoires toutes plus sidérantes
les unes que les autres, démontrant de belle
manière l’efficacité du Quantum-Touch.∎
© shutterstock_296268734
161
Couv sap1 OK_Mise en page 1 23/09/2016 18:18 Page 2 Couv sap2_Mise en page 1 19/12/2016 20:26 Page 1

SCIENCES - HISTOIRE - SANTÉ - PSYCHOLOGIE - POLITIQUE - ARTS - ENVIRONNEMENT - PHILOSOPHIE - ÉCONOMIE

NEUROSCIENCES – CONSCIENCE – SCIENCE MÉTAPHYSIQUE - PHYSIQUE QUANTIQUE

SAPIENS
NOUVEAU

#2 JANV 2017
France : EN PARTENARIAT AVEC

CERVEAU
LA CONNAISSANCE PROT˚GE...

sursaut ou chaos ?
SCIENCE & CONSCIENCE

COMMANDE
La barbarie est-eLLe

CoNsCieNCe
à nos portes ?
L'isLam est-iL compatibLe
avec La répubLique ?

et CeRveAu
SAPIENS
#1 OCT 2016

DES ANCIENS
LA CONNAISSANCE PROT˚GE...

psychologie
a quoi est due la réussite des Des DéCouveRtes extRAoRDiNAiRes !
enfants ? Des possibilités iNCRoyAbles !
espace lA RévolutioN Des NeuRosCieNCes
caNcer quels sont les enjeux de Vie après La mort

NUMÉROS
Qu'est Ce Que lA CoNsCieNCe ?
Le régime cétogène, la clé demain ? Faut-il y croire ?
pour guérir ? Les dernières découvertes Qu'est Ce Que lA RéAlité ?
existe-t-il uN pRiNCipe oRgANisAteuR De l'uNiveRs ?
Franc-maçonnerie
un livre boycotté par les
« Frères » lève le mystère sur Nos pensées créent
cette société discrète... DOSSIER : la réalité !
Aux portes du réel
9 expériences
l'intuition peut-elle nous guider ?
ÉcoNomie Histoire télépathie, télékinésie, voyance,
le prouvent !
pourquoi les crises synchronicités...
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reviennent toujours ? du Nazisme Que dit la science du paranormal ? Apprivoisez votre cerveau
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sommes-nous à la veille d'un Notre futur est-il déjà réalisé ? quantique !
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NeuroscieNces
Notre monde est-il une illusion ?
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Couv sap3_Mise en page 1 29/03/2017 19:46 Page 1

BIEN-ÊTRE ET NATURE – THÉRAPIES QUANTIQUES ET ÉNERGÉTIQUES – MÉDECINE GLOBALE ET INTÉGRATIVE NEUROSCIENCES – HOLISME - MÉTAPHYSIQUE PHYSIQUE QUANTIQUE - CONSCIENCE
BIEN-ÊTRE ET NATURE – THÉRAPIES QUANTIQUES ET ÉNERGÉTIQUES – MÉDECINE GLOBALE ET INTÉGRATIVE

SAPIENS SAPIENS SAPIENS

#5 OCTOBRE 2017
#4 JUILLET 2017
#3 AVRIL 2017

EN PARTENARIAT AVEC LA CONNAISSANCE PROT˚GE... EN PARTENARIAT AVEC LA CONNAISSANCE PROT˚GE... EN PARTENARIAT AVEC LA CONNAISSANCE PROT˚GE...

SANTÉ SANTÉ CERVEAU

SCIENCE & CONSCIENCE SCIENCE & CONSCIENCE SCIENCE & CONSCIENCE

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Les ondes sCaLaires
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La Lumière qui nourrit et qui guérit
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L'effiCienCe des appareiLs de « biorésonanCe » lE CErvEAU foNCtIoNNE-t-Il CommE UN HologrAmmE ?
Être aCteur De SOn traitement toUt Est-Il vIbrAtIoN ?
Les apports de La Conquête spatiaLe
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lEs CHAmPs morPHogéNétIqUEs
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ESPACE & ASTROPHYSIQUE

N°21

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Bientôt une nouvelle cosmologie ?
Le cosmos est-il infini ?
Qui a-t-il à l'intérieur d'un trou noir ?
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Matière noire + DE 30 PAGES D'ACTUALITÉS
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l Sont-elles remises en question ? QUI FAÇONNENT TOUTES LEURS GALAXIES !
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l Un nouveau modèle fondé sur LES GLUONS SONT-ILS À L'ORIGINE DE

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l’invariance de l’échelle du vide LA STRUCTURE TRIDIMENSIONNELLE DE L'UNIVERS ?

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des galaxies enfin expliquées ? DE BIG BANG !
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N E U R O S C I E N C E S l H O L I S M E l P H Y S I Q U E Q U A N T I Q U E l M É TA P H Y S I Q U E

CERVEAU
N°21

SCIENCE & CONSCIENCE D'OÙ VIENT L'INTUITION ?

LES ULTIMES SECRETS

DU CERVEAU
COMMENT OBTENIR PLUS D’ÉQUILIBRE,
DE SAGESSE ET DE BONHEUR ?

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L'homme quantique EST-CE LA CONSCIENCE QUI DIRIGE L’ESPRIT HUMAIN ?
l Qu'est ce que l'esprit ? UNE PROTÉINE DU CERVEAU EST-ELLE AU CŒUR DE LA CRÉATION
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l Conscience et origine du monde DES SOUVENIRS ?

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l Champ et biochamp ET SI LA MÉDITATION PERMETTAIT DE MIEUX VIEILLIR ?

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médecine ? LA MÉMOIRE
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