Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
HÉPATITES AIGUËS :
LES HÉPATITES AIGUËS VIRALES :
Les hépa tes virales aiguës sont des affec ons inflammatoires du foie induites par
un virus hépatotrope, elles sont caractérisées par une nécrose hépatocellulaire et
une inflamma on entraînant une sémiologie clinique, biochimique et histologique
iden que.
Infec on courte et l’évolu on est inférieure à 06 mois.
Intérêt :
- Problème de santé publique.
- Polymorphisme anatomo-clinique et évolu f.
- Le diagnos c est souvent facile : virologie et PCR.
- Pronos c à court terme peut être grave, à moyen et à long terme peut être
compliqué par le passage à la chronicité, la cirrhose et le carcinome
hépatocellulaire.
I. Épidémiologie-Virologie :
A. Virus alphabétiques :
Virus à transmission entérale :
➢ Virus de l’hépatite A :
- VHA : un virus à ARN de 27 nm, sans enveloppe
- appartenant au genre des Hepatovirus.
- Son génome est un ARN simple brin.
- La virémie est faible et brève.
➢ Virus de l’hépatite B :
- Le VHB est un virus enveloppé de 42 nm
- appar ent à la famille des Hepadnavirus.
- Son génome est un ADN double brin.
➢ l’hépatite D :
➢ Virus de l’hépatite C :
- virus enveloppé de 60 nm
- le génome est un ARN simple brin
- appar ent à la famille des Flavivirus.
- Il existe 6 génotypes.
C. Phase ictérique :
La durée : environ 2 semaines chez les enfants
de 4 à 6 semaines chez les adultes.
- L'ictère s'installe progressivement et va a eindre son maximum en 4 à 8 jours.
- Les signes fonc onnels et généraux de la période pré ictérique persistent
- Les urines sont peu abondantes et foncées.
- Les selles sont normales ou décolorées.
- Le prurit est inconstant.
- L'ictère et l’asthénie disparaissent progressivement
- Le foie est de volume normal ou, chez environ la moi é des malades,
légèrement augmenté ; il est souvent sensible à la palpa on.
D. Période de convalescence :
- débute lorsque l'ictère commence à s'a énuer,
l'asthénie pouvant cependant persister plus longtemps.
- Sa durée moyenne est de 2 à 6 semaines.
E. Examens complémentaires :
➢ Exploration fonctionnelle hépatique :
■ Transaminases : généralement > 10 Nle.
■ Bilirubinémie : ne dépasse que rarement 200 umol/l à prédominance
conjuguée.
■ Phosphatases alcalines : normales ou modérément élevées (moins de 2 Nle),
sauf dans les formes cholesta ques où l'on peut observer une forte
hyperphosphatasémie.
■ GGT : sont modérément élevées.
■ TP : peu perturbés dans les formes communes ; dans les formes avec
insuffisance hépatocellulaire grave, des taux < 10 % sont habituels.
■ Albumine : normale ou légèrement abaissée.
■ Gammaglobulines ou les immunoglobulines IgG et IgM : normales
ou modérément augmentées
➢ Examens hématologiques :
- Une leucopénie avec neutropénie est parfois observée.
- Fréquemment le fer sérique est élevé : nécrose des hépatocytes qui libèrent
dans le plasma le fer qu'ils con ennent.
➢ Anatomie pathologique :
L'hépa te virale aiguë habituelle n'est jamais une indica on à la PBF.
➢ Sérologie :
l’hépa te A - détec on des IgM an - VHA par la méthode Elisa.
l’hépa te D - L’infec on par le VHD peut survenir dans deux situa ons :
une infec on concomitante par le VHB et le VHD,
ou une surinfec on par le VHD d’une hépa te B chronique.
- Le diagnos c d’hépa te aiguë D repose en pra que sur la
détec on des Ac an -VHD type IgM.
➔ Toute sérologie delta positive impose une recherche d’ARN-VHD
par un laboratoire spécialisé.
● Hépatite chronique :
- Le risque d'hépa te chronique n'existe qu'en cas d'hépa te B ou C ; il n'y a pas
d'hépa te chronique au décours d'une hépa te A ou E.
● Hépatite de l'enfant :
- Le risque d'insuffisance hépatocellulaire grave est plus faible que chez l'adulte,
mais n'est pas nul et les
signes en seront systéma quement recherchés lors de l'examen de l'enfant.
IV. Traitement :
But :
- Evitez l’aggrava on iatrogène
- Surveillance et traitement des complica ons
- Surtout la préven on
Moyens :
1. Mesures générales :
- Il faut éviter tout médicament non indispensable surtout hépatotoxique.
- Repos au lit souvent pendant la phase ictérique où l’asthénie est importante,
mais ne modifie pas l’évolu on de la maladie.
- Pas de régime alimentaire par culiers.
- Déclara on obligatoire : enquête clinique, biologique de l’entourage.
- Hospitalisa on si forme grave.
- Des mesures d’hygiène doivent être conseillées pour éviter la contamina on
de l’entourage en cas d’hépa te A ou E.
- Sans a endre, il faut débuter une immunoprophylaxie pour le sujet
contaminé dans le cas de l’hépa te B.
2. traitement spécifique:
A. hépa te fulminante :
➢ mesures non spécifique : selon EASL 2018
USI a proximité de centre de TH
Arrêt de médicament hépatotoxique et non indispensable
Apport de glucose 200 a 300 g/j , corrigé les troubles hydro
électrolytiques
Tronc et tète surélevé 20 ◦a 30 ◦
Si EH stade III et IV : intubation
Remplissage : but TAM à 70 mmhg
Lactulose 1 a 2 sachets *3 /j
Si œdème cérébral : manitol 0.5 g/kg bolus chaque 04 h
N acétyle cystéine a un stade précoce si intoxica on aiguë paracétamol
Transfusion si HB inf. a 7 g/dl
ATB si SIRS
➢ mesures spécifique:TH
- Transplanta on hépa que : traitement cura f
- indica ons :
➢ Critères de Clichy
- Existence d’une confusion ou d’un coma, et
- Facteur V < 20% chez des sujets âgés de moins de 30 ans ou
- Facteur V < 30% chez des sujets âgés de plus de 30 ans
➢ Critères King’s College Hospital
- pH < 7.30 ou lactates (en artériel) >3 mmol/L, Ou associa on :
- INR > 6,5 ou allongement du temps de prothrombine au-delà de 100 sec.
- Créa ninémie au-dessus de 300 µmol/l
- Encéphalopathie de grade III ou IV
3.Traitement préventif :
● Hépa te A :
- Améliora on des condi ons sanitaires
- Hygiène individuelle et lavage des mains
- L’isolement des malades ictériques est non nécessaire car la contagiosité est
maximale en phase d’incuba on
- Décontamina on des toile es (Dakin, eau de javel)
- Pas d’hospitalisa on sauf forme sévère ou signes d’insuffisance hépatocellulaire
- A tude vis a vie de l’entourage : seroprophylaxie : Ig humaine spécifique an -VHA
0,02 ml/kg en IM
- Vaccina on : pas d’indica on dans notre pays
- Vaccin virus a énué « HAVRIX »
- 2 injec ons à 2 mois d’intervalle avec rappel entre 6 et 12 mois
- Protège pdt une 20ene d’année
● Hépa te E : Même mesure que l’hépa te A mais pas de vaccin
● Hépa te B :
- Principes de la vaccina on et mesures préven ves
- Mesure générale pas très spécifique
- Hospitalisa on si forme grave
- Mesure d’hygiène respectée lors de la phase ac ve de la maladie : brosse à dent et
rasoir individuelle
- En milieu hospitalier mesure d’hygiène : matériel
- Sécurité transfusionnelle : exclusion des donneurs de sang appartenant au groupe
exposé, le dépistage biologique systéma que sur chaque don du sang de l’Ag HBs
et des Ac an -HBc, l’inac va on virale des produits sanguins stables (albumine,
frac ons coagulantes, immunoglobulines et code biologique).
- Rapport sexuel protégé si partenaire mul ple.
- Nourrissons
- La vaccina on universelle est recommandée fortement en raison du très probable
bénéfice individuel à long terme et du bénéfice collec f a endu avec le contrôle
de l’épidémie.
- Vaccin produit par génie géné que portant les déterminants uniquement HBs
(Engérix®) ou HBs (+) pré S2 (Génhévac B®).
I. HÉPATITES ALCOOLIQUES :
- Affec on inflam et nécrosante du foie, secondaire à l’inges on d’alcool
- Exposé à une morbi mortalité élevée
- Si Dc suspecté, il doit être confirmé par l’histologie🡺PBH systéma que
1. CLINIQUE variable et non spécifique, buveur+++
- HPM (80%)
- Fièvre (50%), en général < 38,5°C
- Ictère (50%)
- Douleurs de l’hypochondre droit
- Ascite (30%) dans les f. sévères
- F. pauci symptoma ques (rechercher les signes d’ethylisme chronique)
2. EXAMENS COMPLEMENTAIRES
● Biologie aug. Transam <10N, ASAT/ALAT >1
aug.BILIR +++Conj, et GGT (10à20)N
TP, f.V bas dans les f. sévères
aug. GB /PNN>80%, VGM
● Imagerie signes de cirrhose ou stéatose
éliminer une cause extra hépa que
● Histologie indispensable au Dc
- souffrance hépatocytaire
- infiltra on hépa que à PNN
- corps de Mallory (90% )
3. TRAITEMENT
- Sevrage alcoolique, abs nence complète
- Support nutri onnel adéquat (vit, R.H.C.)
- CTC si Dc histo + SM>32 et/ou EH
Prednisolone 40 mg/j pdt 1 mois
rep.bio précoce → bilir à J7 (+/-résistance)
améliore la survie et la f° hép → Trt référence
II. HEPATITES MEDICAMENTEUSES :
- HA=cpct la +freq🡺 Dc précoce ++ éviter la survenue de f. fulminante ou la
cons tu on de lésions chroniques
- Envisager leur responsabilité qlq soit l'âge du pa ent
medic hépatotoxique connu ou mis récemment sur le marché
TRAITEMENT:
● Préven f :
- informer le centre de pharmacovigilance
- transam / PAL les 3(1er)mois si trt chr
- éviter les molécules structuralement
apparentées
● Cura f :
- arrêt immédiat du medic
- TH si f. fulminante
Lésions hépa ques de cons tu on progressive mais peuvent avoir une révéla on sur le
mode aigu.
Les f. sévères sont rares mais graves 🡺 à évoquer dvt toute IHC sévère ou H. fulminante.
1. ETIOLOGIES: 4 gpes
- Décompensa on aiguë d’une cardiopathie chr.
10%K, a hép est révélatrice, f déclenchant peut être un OAP, trouble rythme,
IDM, EPul.
- Insuffisance cardiaque aigüe
IDM, Tamponnade, EPul.
- Poussée aiguë d’insuffisance réspiratoire
svt déclenchée / une surinfec on des voies aériennes
- Etats de choc, autre…(apnée du sommeil…
2. TRAITEMENT:
- Pas de trt spécifique de l’hypoxie
- But= corriger les désordre à l’origine de l’HHA 🡺restaurer un apport op mal en O2
/ correc on de l’anémie, l’hypovolémie, le bas débit..
Hépatite chronique
Augmenta on des transaminases depuis plus de six mois Risque d’évolu on vers la
cirrhose et ses complica ons :
- Encéphalopathie hépa que
- Ascite
- HTP et rupture de Varices Oesophagiennes (VO)
- Syndrome hépato-rénal
- Carcinome Hépatocellulaire (CHC )
Seuls les virus B avec ou sans Delta et le virus C évoluent vers la chronicité
1. Anapath
● Lésions élémentaires:
Infiltrat inflammatoire mononucléé (lymphocytes et plasmocytes)
Nécrose hépatocytaire
Fibrose
● evalua on semi quan ta ve des lésions histologique : score de METAVIR
ACTIVITÉ FIBROSE
0 ABSENTE ABSENTE
1 MINIME PORTALE
2 MODÉRÉE PORTALE+QLQ SEPTAS
3 SÉVÈRE SEPTALE SANS CIRRHOSE
4 SÉVÈRE CIRRHOSE
2. Mode de révélation
- Bilan d’une fa gue
- Bilan systéma que de santé (découverte fortuite)
- Bilan de dépistage systéma que (grossesse, médecine de travail,
donneurs de sang et autre personnel exposé)
- Bilan de première décompensa on de cirrhose
- Biologie : pas de signe spécifique
- Transaminases (ALAT) :( 2 – 5N)
3. Epidémiologie
● Hépa te B:
- 350 à 400 millions de personnes souffrent d'une hépa te chronique.
● Hépa te delta:
- Virus « défec f » : VHB nécessaire pour sa réplica on
- Répar on iden que à celle du virus B
- 15 millions de sujets a eints
- co-infec on ou surinfec on : la surinfec on B – Delta est plus grave, le risque
d’hépa te fulminante est majoré en présence B –D
● Hépa te C
- 150 millions de porteurs chroniques dans le monde.
- 6 génotypes avec répar on
- différente à travers le monde de 1 à 6.
4. Diagnostic étiologique
Devant toute suspicion clinique, le diagnos c biologique reposera sur :
marqueurs de l’infec on directs :
marqueurs an géniques
marqueurs de la rencontre immunologique indirects : entre l’hôte et le virus
(an corps)
les marqueurs de la réplica on virale :
marqueurs moléculaires :
- ADN pour le virus B
- ARN pour le virus C et D
5. Diagnostic étiologique
Hépa te B
Ag.HBs Ac.an HBs Ac.an HBc IgM.an HBc Ag.HBe Ac.an HBe ADN HBV
Hépa te ancienne - + + -
Hépa te chronique + _ + - _ + _
non ac ve
H.C virus sauvage + _ + +/_ + _ +
H.C Virus mutant + _ + +/_ _ + +
vacciné _ + _ -
6. Diagnostic différentiel
- hépa te alcoolique asymptoma que, modérée
- hépa te médicamenteuse
- hépa te auto-immune
- hémochromatose (surcharge en fer)
- maladie de Wilson (surcharge du foie en cuivre)
- maladies chroniques de voies biliaires
- maladies métaboliques du foie (NASH, dysthyroïdies, maladie cœliaque..)
7. Traitement
Le traitement an viral est proposé s’il ya une a einte hépa que avérée par les
méthodes d’évalua on de la fibrose et / ou de l’ac vité.
- PBH
- Fibroscan (élastométrie)
- Tests sériques non invasifs (Ac test, Fibrotest, fibromètre…)
Conclusion
- Les hépa tes chroniques sont fréquentes et posent un problème de santé
publique.
- Elles peuvent générer un certain nombre de complica ons.
- Mais les progrès ont touché le domaine du traitement médical, surtout pour
l’hépa te C qui est considéré comme la première maladie chronique curable avec
un taux de guérison de 98 %