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OBJECTIFS
PLAN
1. GENERALITES
2. HEPATITES CHRONIQUES
3. CIRRHOSES
4. TUMEURS
TUMEURS BENIGNES
TUMEURS MALIGNES
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1 GENERALITES
Les canaux biliaires : dont les ramifications suivent celles de la veine porte et
des artères.
Organisation tissulaire
L’unité anatomique du foie est représentée par le lobule hépatique,
centré par la veine centro-lobulaire et bordé par les espaces portes. Chaque
espace porte comprend une branche de la veine porte, de l’artère hépatique et du
canal biliaire.
La biopsie hépatique
C’est l’examen fondamental qui permet de poser le diagnostic des lésions
dans 95 % des cas. On en distingue plusieurs types :
La ponction biopsie à l’aiguille (aiguille de Magendie)
Drill biopsie : Elle utilise une aiguille tournante
La biopsie chirurgicale
La biopsie par voie jugulaire, indiquée lorsqu’il y a un risque d’hémorragie.
Les affections graves du foie sont dominées par les hépatites chroniques, la
cirrhose et les cancers.
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2 HEPATITES CHRONIQUES
2 1 EPIDEMIOLOGIE
Répartition géographique
Dans le monde
Il est admis qu’il existe trois grandes aires géographiques du portage du VHB,
car sa répartition dans le monde est désormais bien établie. Ainsi, nous avons :
- les régions de faible endémie : USA et Europe du Nord avec une prévalence de
0,1 à 0,2%.
- les régions d’endémicité intermédiaire : Europe du Sud, Japon, Amérique du
Sud, avec une prévalence de 1 à 3%.
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- les régions de forte endémie : Afrique noire, Asie, Extreme-Orient avec une
prévalence moyenne de 15%.
En Afrique
L’Afrique tropicale est une zone d’hyperendémie de l’infection au VHB. Cette
forte prévalence expliquerait la fréquence élevée des cancers primitifs du foie en
Afrique. La prévalence de l’infection n’est pas homogène et des variations ont
été notées suivant les pays. Ainsi, cette prévalence serait plus élevée en zone
sahélienne qu’en zone de forêt.
Au Burkina Faso
Peu d’études ont été faites sur l’épidémiologie de l’infection par le VHB au
Burkina Faso. Les renseignements obtenus sur cette infection sont les données
fournies par les banques de sang du Centre Hospitalier National Yalgado
Ouédraogo et du Centre Hospitalier National Sanon Sourou . Ainsi, durant les
quatre années les prévalences de l’antigène HBs au niveau de ces deux centres
ont été les suivantes :
Tableau : Prévalence de l’antigène HBs au niveau du CHN-YO et du CHN-SS
ANNEES
CENTRES 1990 1991 1992 1993
CHN-YO 19,2% 19,3% 21,8% 19,1%
CHN-SS 18,8% 17,8% 16,6% 19,2%
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Transmission de l’infection par le VHB
Sources de contamination
Le sang représente la principale source de contamination. Il possède un très
grand pouvoir infectieux : en moyenne un million de doses infectieuses par ml.
Ses dérivés (plasma et concentrés globulaires) sont également incriminés.
L’hépatite virale B se transmet aussi par contact intime avec les liquides
biologiques infectés : il s’agit du liquide séminal, des sécrétions vaginales, de la
sueur et des larmes ; mais la transmission par ces deux derniers fluides semble
plus exceptionnelle.
Les groupes à risque et les voies de contamination
La contamination par voie sanguine
Le sang et les objets souillés par le sang représentent les principaux
vecteurs de l’infection par le VHB. La transmission est donc assurée par
transfusion de sang ou de ses produits dérivés chez les hémophiles, les
hémodialysés, à la suite d’injection chez les toxicomanes et également à la
suite de manipulations accidentelles chez le personnel de laboratoire, les
médecins, les chirurgiens dentistes et le personnel paramédical.
La contamination par voie sexuelle
La connaissance de l’hépatite B comme MST remonte aux années 1970.
Endémique parmi la communauté homosexuelle, l’infection se répand
avec une fréquence croissante par transmission hétérosexuelle : 25%
contre 11% pour les homosexuels.
La contamination materno-fœtale
Des milliers d’enfants naissent contaminés par le VHB chaque année.
La transmission du virus a lieu dans deux circonstances :
- la première est liée à la survenue d’une hépatite pendant la gestation
(avec un risque maximal au troisième trimestre de la grossesse).
- la seconde, beaucoup plus fréquente, lorsque la mère est porteuse
chronique du virus. La contamination se fait lors de l’accouchement par le
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biais du sang et des sécrétions infestantes. On admet que le virus ne
traverse la barrière placentaire que dans 10% des cas. La contamination
anténatale ou périnatale est responsable d’une infection chronique de
l’enfant.
Les autres modes de contamination
Pour les autres voies, la possibilité d’une contamination n’est pas exclue ;
mais si elles sont incriminées, ce n’est que très rarement. C’est le cas de la
contamination aérienne et de la contamination de promiscuité favorisée
par les conditions d’hygiène précaire.
2 2 PHYSIOPATHOLOGIE
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la lactate déshydrogénase (LDH) et principalement son isoenzyme M4 ou
LDH5, l’ornithine carbamyl transférase (OCT) et la gamma glutamyl transférase
(gamma GT). C’est le syndrome de cytolyse.
L’atteinte hépatocytaire entraîne une réaction inflammatoire correspondant à une
hyperplasie généralisée des cellules de Küpffer. Elle se traduit par une altération
dans la distribution des protéines sériques dont : la proteine-C-réactive, la
transférine, l’albumine et la préalbumine.
La cholestase souvent discrète s’associe à la cytolyse. On observe une anomalie
de répartition des lipoprotéines, parfois une élévation des triglycérides
plasmatiques, du cholestérol et des phosphatases alcalines.
L’atteinte hépatique entraîne un arrêt ou une diminution de la sécrétion biliaire
qui a pour conséquence un reflux de la bilirubine dans le milieu intérieur
entraînant un ictère dans certains cas. Elle se traduit alors par une
hyperbilirubinémie.
La réponse immunitaire
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- dans un second cas, la réaction de défense est incomplète (système
immunitaire immature chez le nouveau-né) ou inadapté (sujets immuno-
déprimés). La production de virus continue régulièrement entraînant une
destruction lente et progressive du tissu hépatique. On aboutit alors à l’hépatite
chronique.
2 3 HISTOLOGIE PAHOLOGIQUE
Lésions histologiques élémentaires
Trois types de lésions élémentaires sont recherchées au cours de l’hépatite
chronique : inflammation, nécrose et fibrose.
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L’hépatite chronique persistante
Elle est caractérisée par un infiltrat inflammatoire chronique des espaces portes
avec conservation de l’architecture lobulaire, avec peu ou pas de fibrose portale,
même si les espaces portes sont élargis. Il n’y a pas de véritable nécrose
parcellaire.
Remarque : la différence essentielle entre ces deux formes chroniques est la
localisation de l’infiltrat inflammatoire. Dans l’hépatite chronique persistante il
n’atteint que les espaces portes alors que dans l’hépatite chronique active il
pénètre dans le parenchyme périportal, habituellement associé à une destruction
hépatocellulaire et à une fibrose.
L’hépatite chronique est définie biologiquement par la persistance d’une
élévation des transaminases plus de six mois après une hépatite virale aiguë.
Score de KNODEL
Il a été longtemps utilisé et est basé sur la cotation des quatre critères :
Nécrose parcellaire et en pont
Dégénérescence intralobulaire et nécrose intralobulaire
Inflammation portale
Fibrose
La grille de METAVIR
Elle est actuellement la plus utilisée.
Proposée par un groupe de pathologistes français, elle prend en compte :
L’activité : absente(A0), minime (A1) , modérée (A2), sévère (A3)
La fibrose : absente (F1), portale sans septa (F1), portale avec quelques
septa(F2), septale sans cirrhose (F3), avec cirrhose (F4).
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Grille METAVIR
I- Identification
II- Interprétabilité oui : 1 non : O
III- Longueur du fragment :_____mm
IV- Fibrose : [espace porte(EP), septa, cirrhose]
EP normaux : 0 EP élargis sans septa : 1 EP élargis avec quelques septa : 2
Septa sans cirrhose : 3 Cirrhose : 4
V. Inflammation portale et/ou septale
Quantification générale
Absente : 0 Minime : 1 Modérée : 2 Sévère :3
Nodules lymphoïdes
Aucun : 0 Présents dans <1/3 des EP : 1
Présents dans 1/3 à 2/3 des EP : 2 Présents dans >2/3 des EP : 3
VI-Nécrose(activité)
Nécrose parcellaire périportale et/ ou périseptale
Absente : 0 Minime : 1 Modérée : 2 Sévère : 3
Nécrose acidophile intralobulaire
Absente : 0 Minime : 1 Modérée : 2 sévère : 3
VII-Stéatose
Absente : 0 Minime : 1 Modérée : 2 Sévère : 3
Autres lésions : _______________
VIII-Classification de l’hépatite chronique
Sans activité histologique : 0 Avec activité minime : 1
Avec activité modérée : 2 Avec activité sévère : 3
Hépatite chronique lobulaire : 4
IX-Cirrhose
Non : 0 Cirrhose possible : 1Cirrhose certaine : 2
Conclusion A_______ F_______
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3 LES CIRRHOSES
3.1. Définition :
La cirrhose est un bouleversement de l’architecture hépatique normale par
des lésions de dégénérescence, de régénération et de fibrose.
Elle résulte des agressions sévères ou d’agressions répétées et soutenues et
correspond le plus souvent à l’évolution d’une hépatite chronique. Son
diagnostic est histologique sur biopsie du foie.
3.2. Macroscopie :
Le foie est hypertrophique ou atrophique ou les deux associés,
Sa consistance est dure de section difficile au couteau
Sa surface est nodulaire granitée (taille des nodules de 0,3 cm),
micronodulaire (0.5 cm), macronodulaire (0.8 à 2 cm), nodules géants (2 à 6
cm).
Sa couleur est pâle ou rousse (kirros= jaune, roux) en cas de stéatose, verte
en cas de cholostase.
3.3. Histologie
Le diagnostic est posé en présence :
D’une fibrose annulaire qui dissèque le parenchyme hépatique en territoires
appelés nodules de régénération. Son importance est déterminée par la
nécrose qui la précédée.
Les nodules de régénération ou de réparation sont avasculaires avec une
architecture modifiée.
Remaniements vasculaires
Les VCL sont asymétriques, en nombre réduit ou absent ; les veines portes ont
une paroi fibreuse.
Ce remaniement vasculaire est responsable de l’hypertension portale.
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3.5. Variétés étiopathogéniques
4. TUMEURS DU FOIE
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4. 2. TUMEURS MALIGNES DU FOIE
Le CPF est dominé par les carcinomes. Cependant, ceux ci sont moins
fréquents que les cancers secondaires.
Épidémiologie
L’aflatoxine produite par les moisissures d’Aspergillus flavus
Les carences alimentaires
L’hépatite virale B, C (Superposition des zones de CPF et d’hépatite B)
Jaune de beurre dont le rôle est démontré dans le cancer du foie de la souris.
Macroscopie
La taille du foie est augmentée en général.
Sa surface est subnormale dans les formes intraparenchymateuses, irrégulière
dans les formes superficielles ou associées à une cirrhose
A la coupe, l’aspect est polychrome avec une absence d’ombilication centrale
des nodules tumoraux.
Le nombre est unique ou multiple
La tumeur peut comporter parfois une pseudo capsule
Le parenchyme extra tumoral peut présenter une cirrhose dans 85 % des cas
ou une fibrose réactionnelle péri tumorale encore appelée pseudo cirrhose
intriquée au néoplasme.
Microscopie
On distingue trois groupes de CPF selon l’architecture tumorale
Le carcinome hépatocellulaire ou hépatome malin ou hépato carcinome
dont l’architecture peut être trabéculaire, massive (ou atypique) ou fibro-
lamellaire. les cellules ressemblent plus ou moins aux hépatocytes.
Le carcinome cholangiocytaire ou cholangiocarcinome ou cholangiome
malin. L’architecture est tubulaire et les cellules rappellent celles des canaux
excréto-biliaires.
Carcinome hépato-cholangiocellulaires ou hépato-cholangiome malin. Il
s’agit d’une intrication des deux formes précédentes.
4.2.3. Cancers secondaires : Ceux sont les cancers les plus fréquents du foie
L’origine est plus souvent digestive mais peut être également pulmonaire,
mammaire.
Il peut s’agir d’un lymphome ou d’une localisation secondaire d’une leucémie.
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