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Ministère de l’enseigneMent supérieur et universitaire

Archidiocèse de Kinshasa
INSTITUT FACULTAIRE DE DEVELOPPEMENT
DEPARTEMENT DES SCIENCES DE SANTE

B.P 15 KINSHASA VII


AV. SAÏO° 2317, KASA-VUBU/KINSHASA

NOTES DE COURS DE
VIH/SIDA
Destinées aux étudiants de Troisième année de Graduat

Titulaire Du Cours :

Dr KANDANDA MUELE FORTUNAT

ANNÉE ACADÉMIQUE 2019-2020


CHAPITRE I : RAPPEL DES NOTIONS DE BASE

OBJECTIFS GENERAUX DU COURS :

 Informer
 Former Les jeunes apprenants sur le danger qui les guètes
 Prévenir

1. Informer les jeunes sur l’existence effective du VIH/SIDA.


2. Sensibiliser ces derniers sur le danger que présente l’épidémie.
3. Donner le mode de prévention tant personnelle que collective.
4. Mobiliser les jeunes sur les règles d’hygiène tant nationales
qu’internationales à conserver pour leur bonne santé.

Objectifs opérationnels

A la fin de ce cours l’apprenant sera capable de :


• expliquer correctement pourquoi ce cours de VIH/SIDA et hygiène
• définir correctement le sigle VIH/SIDA ;
• faire correctement la différence entre ces deux sigles ;
• établir correctement l’avantage de l’approche par compétence ;
• expliquer correctement les grandes infections transmissibles ;
• décrire correctement les multiples manifestations de ces infections ;
• définir correctement les différents termes : épidémiologie,
contamination, incubation, conseil, communauté, infections opportunistes,
soins thérapeutiques, etc…les cinq liquides contaminants, les huit
muqueuses réceptives
• définir correctement la santé sexuelle, prévalence, séropositivité,
prévention ;
• définir correctement les trois modes de transmission de VIH.

1.1. Définition du VIH/SIDA


 V=Virus (microorganisme invisible à l’œil nu)
 I= Immunodéficience (baisse ou absence de déficience humaine)
 H= Humaine (n’affecte que les humains)

On a deux types qui sont responsables de la maladie dite SIDA à


savoir : VIH1 et VIH2

La co-infection (infection concomitante) par les deux types de virus


est possible.

Le VIH appartient à la famille des rétrovirus (ARN dans le


génome). Ces virus ne peuvent pas se reproduire d’eux-mêmes, l’être humain
qu’ils infectent leur sert d’hôte.

 VIH/SIDA :

 Lien de sang
 Lien de cœur

Le VIH infecte et se reproduit principalement dans certaines


cellules du sang qui se caractérisent par la présence de récepteurs CD4
(lymphocytes T4) à leur surface. Une catégorie de globules blancs constituée par
les cellules CD4 du sang et qui joue un rôle fondamental dans le système de
défense du corps humain, constitue la cible privilégiée du VIH.

Ce virus (VIH) est fragile, il survit très mal et très peu longtemps en
milieu ambiant, mais dans le sang séché, il peut vivre 3 à 7 jours. Il est détruit
par une température à 60°C pendant 30’, par l’eau de javel de 120° dilué à
1/10ème par l’alcool de 60°C.

Localisation

On le retrouve dans le sang, du sperme, des secrétions vaginales, du


liquide céphalorachidien et dans le lait maternel.

 SIDA :
 S= syndrome (ensemble des symptômes qui caractérisent une maladie ou
signes cliniques ayant une même explication pathologique)
 I= Immuno (capacité de l’organisme à se défendre)
 D= déficience (affaiblissement du système immunitaire)
 A= acquise (déficience ni innée, ni héréditaire) s’acquiert au cours de la
vie (BUPONT et al 1996)
 SANG :

Définition

C’est un tissu liquide mouvant, constitué de différentes cellules


appelées éléments figurés et le plasma.

Origine : provienne de la moelle osseuse qui régénère des éléments


figurés du sang c’est-à-dire les cellules sanguines (le GB, le GR et les
plaquettes) qui tous synthétisés à partir des mêmes cellules souches
hématopoïétiques avec comme différenciation et spécialité selon les lignés,
notamment :

 Leucopoïèse, qui donne lieu aux leucocytes (GB, les macrophages, les
lymphocytes ou les granulocytes) ;
 Erythropoïèse, qui permet la maturation des hématies dont la perte du
noyau cellulaire ;
 Thrombopoïèse, qui permet la synthèse des plaquettes sanguines.
(http://www.laconférencehyppocrate.com)

1.2. Composition du sang et physiologie

Le sang est un liquide rouge circulant sur le l’ensemble du corps


humain à travers les vaisseaux sanguins d’un poids corporel d’environ 8% soit
un volume de 5-6 litres chez l’adulte de 70 kg.

1. 2.1. Plasma
C’est un liquide opalescent qui maintient en suspension les
éléments cellulaires (globules) et qui rend possible leur circulation dans les
vaisseaux sanguins.

1.2.2. Globules rouges (GR)

Ce sont des cellules sanguines dépourvues de noyau qui sont


fabriqués dans l’organisme au niveau de différents sites lors de la vie intra
embryonnaire du fœtus, plus précisément au niveau de la cavité vitelline, le foie
et la moelle osseuse.

Appelés hématies, ils représentent 45% du volume sanguin total. Ils


assurent différentes fonctions entre autre le transport de l’O2 et du CO2. La durée
de vie d’un GR normal est de 120 jours.

1.2.3. Globules Blancs (GB)

C’est un élément de cellules sanguines nucléées, cellule de taille


inférieure à celle des GR et très mobiles. On y distingue deux groupes de
leucocytes : les mononucléaires (monocytes, lymphocytes) et les polynucléaires
(Neutrophiles, Eosinophiles, Basophiles). Ces GR ont pour rôle d’assurer la
défense de l’organisme contre les envahissements microbiens.

1.2.4. Plaquettes

Ce sont des cellules sanguines dépourvues de noyau, en forme de


bâtonnet. Elles interviennent dans la coagulation du sang c’est-à-dire dans la
lutte contre l’hémorragie (hémostase) avec comme durée de vie 7 jours.

I.3.Mode de transmission du VIH

Trois modes principaux à savoir :


a) Sexuelle :

La plus fréquente (90% des cas), on distingue ici trois voies :

 Organe mal à organe femelle le plus régulier et courant pour les amateurs
du sexe ;
 Sodomie ou anale moins (sexe mal – anus) fréquent, mais à déconseiller à
cause des conséquences futures (hémorroïdes, future anale). Le pénis n’a
pas la dimension indiquée pour être introduit à l’anus ;
 Buccale (sexe mal-bouche femelle)

Les sécrétions génitales (sperme, glaires cervicales, leucorrhées)


sont infectantes par le Virus libre mais surtout par les cellules infectées :
lymphocytes TCD4 et les macrophages.

Les contacts urogénitaux (entre sexe mal-bouche femelle : fellation


et cunnillingus) peuvent transmettre le VIH, le contact de la bouche avec le
liquide pré-éjaculatoire, le sperme ou les sécrétions vaginales comportent un
risque de transmission (OMS, 2012).

b) Transmission par le sang

Responsable à 10% de cas, il s’agit de la transfusion du sang infecté


à un patient sain. Voilà pourquoi on exige à ce qu’une attention particulière soit
accordée au moment de l’achat de poche du sang ou du prélèvement du sang à
quelqu’un pour perfuser un sujet malade. Ce sang doit au test avant l’acte.

c) Transmission de la mère à l’enfant

A 20% de cas, Wood et al, 2011, donnent les statistiques ci-


dessous :
 35% pendant la grossesse ;
 65% pendant l’accouchement par voies basses ;
 15% pendant l’allaitement maternel.

1.4. Cycle évolutif et multiplication intracellulaire

1. Cycle évolutif

Ce cycle commence par un virion qui est une particule infectieuse


virale constituée d’une chaine d’acide nucléique (ARN) et d’une coque de
protéines ; le virion est la forme que prend le virus en dehors de la cellule après
sa réplication dans une cellule vivante. (DE LA MERE ET JACQUES, 1999).

Ensuite, il devient un virus quand il infecte une cellule vivante.

2. Réplication intracellulaire : 4 étapes principales :


2.1. Entrée :

Le VIH repère une cellule CD4 et s’attache au récepteur principal


grâce à une protéine (GP 120) de son enveloppe virale ensuite se fixe à un co-
récepteur (CCH5) ou (CXCR4) pour finalement fusionner avec le CD4 et entrée
à l’intérieur.

2.2. Transcription

Une fois dans la cellule, le virus transforme son matériel génétique


(ARN) en un matériel compatible avec celui de la cellule (c’est le mimisme),
soit l’ ADN.

Pour effectuer la concentration de l’ARN en ADN, le virus utilise


un catalyseur qui est l’enzyme transcriptase inverse ou reverse transcriptase.

2.3. Intégration

Le VIH intègre son matériel génétique modifié qui est l’ADN viral
à l’intérieur du noyau de la cellule à l’aide d’une enzyme dite intégrase.
2.4. Assemblage

La cellule change de fonction commence à fabriquer de longue


chaine de protéine virale. Une enzyme dite protéase agit alors comme des
ciseaux pour couper des chaines de protéine en plusieurs parties et les assembler
pour créer de nouvelles copies du virus. Celles-ci seront expulsées de la cellule
par un processus de bourgeonnement étirons à leur tour infecter d’autres cellules
CD4. (DUPONT op. cit).

Comment évolue effectivement l’infection à VIH ?

Evolution clinique de l’infection au VIH

 Débute par l’exposition de l’homme au virus VIH ;


 Termine par la déficience totale du système de défense immunitaire ;
 Quelques temps après l’infection par le VIH, le système produit des
anticorps afin de neutraliser le virus VIH qui a attaqué l’individu ;
 Ces anticorps anti-VIH sont facilement détectables que le virus lui-
même ;
 C’est au bout de 2-3 semaines voire même plus, que ces anticorps VIH
peuvent être observés dans le sang. Cette durée est variable selon l’état
immunitaire de chaque personne infectée ;
 Le virus continue à ronger les cellules clés du système immunitaire
jusqu’à affaiblir complètement l’organisme même vis-à-vis des attaques
d’autres infections opportunistes.

Observation d’un type de conflit entre VIH et S.I (système


immunitaire) dans l’organisme.

Comme nous venions de le dire ci-haut, dès que le VIH pénètre


l’organisme, il attaque principalement les cellules lymphocytes auxiliaires et
celles d’épuratrices appelées monocytes qui se transforment en macrophages. Ce
sont ces macrophages qui défendent avant tout l’organisme contre toute attaque
externe. Ensuite l’organisme fabrique les protéines dites anticorps (antigènes)
qui neutralisent tout corps étranger. Le VIH pour sa puissance virale redoutable
détruit complétement ces deux processus et rend le Système Immunitaire (S.I)
affaibli.

Entretemps les cellules lymphatiques B (GB) produisent des


anticorps spécifiques de l’antigène qui assurent la lutte continuelle.

Les lymphocytes T qui circule dans le flux sanguin se concentrent


au point où l’invasion a eu lieu causée par un corps étranger ;

Tueurs spécialisés appelés TCD4+, aident les lymphocytes B à


fabriquer les anticorps et coordonnent la réaction du S.I à un antigène répondant.

Il reste (TCD4+) la cible principale du virus qui tient à le détruire


totalement aux fins de paralyser le système immunitaire de l’organisme infecté.
Alors le virus VIH s’organise à déconcentrer le système immunitaire en se
modifiant constamment, ce qui empêche les anticorps produits contre lui à le
reconnaitre d’où on parle de mimisme viral du VIH, qui est casqué par
l’utilisation du mécanisme de la cellule hôte pour se reproduire intensément. Les
germes virus métamorphosés forment les bourgeons à la surface de la cellule
hôte avant de faire éclater cette surface pour rejoindre le circuit sanguin et
envahir les cellules du lymphocyte TCD4+ avec comme conséquence
l’affaiblissement du SI du sujet infecté.

Donc toute cette évolution de l’infection du VIH connait 4 phases


majeures notamment :

Phase 1 : séroconversion (2-12 semaines ou primo-infection)

C’est la phase de la séroconversion qui débute par la réplication


dans les cellules infectées du CD4+ et les macrophages. C’est la période entre le
début de l’infection et la production des anticorps. Pas de signes cliniques
majeurs, c’est la période fenêtre où le test de dépistage est toujours négatif.
Primo infection : les personnes infectées sont des séropositives. Ces personnes
infectées ne présentent aucun symptôme et peuvent demeurer apparemment
saintes pendant longtemps (10 à 15 ans) selon l’immunité individuelle.

Phase 2 : d’équilibre biologique (6-13 ans) ou asymptomatique

Mais seul le test de dépistage permet de découvrir la présence de


VIH dans leur sang.

Cette phase est subdivisée en 2 sous classes. Il y a les signes


mineurs et les signes majeurs

a) Les signes mineurs sont :

- Toux prolongée (supérieurs à 1 mois)


- Zona à répétition;
- Infection herpétique
- Lympho-adénopathie généralisés;
- Dermatite.
b) Les signes majeurs sont:
- La fièvre prolongée supérieure à 1 mois
- Perte de poids;
- Diarrhée chronique,
- Candidose vulvo-vaginale et buccale
Phase 3 : d’immunodéficience ou symptomatique

Ici la réplication virale s’intensifie suivie de la destruction


déterministe des cellules CD4+ et des autres cellules susceptibles d’assurer la
défense de l’organisme d’où l’immunodéficience progressive. Le haut risque
c’est l’installation des infections opportunistes qui précipitent l’infecté.

A ce stade 3, on observe la présence des infections et affections


opportunistes d’origine parasitaire et bactérienne notamment :
- Toxoplasmose
- Cripitosporidiose
- Amibiase chronique
- Microsporidiose
Phase 4 : SIDA

Le système immunitaire (SI ) est complètement envahi et


l’organisme entamé. L’infecté est dans l’émoi, l’entourage ainsi que la société
se rendent compte qu’il est atteint du SIDA. Mais l’apparition des ARV et de la
chimio-prophylaxie des infections opportunistes semble changer les choses.

A ce stade 4 on a la présence des symptômes déterminants de SIDA


avec comme conséquences et complications: Chez l’homme:

- Stérilité et l’impuissance sexuelle

CHAPITRE II :LE COUNSELING DANS LE DEPISTAGE DU VIH/SIDA

2.1. Définition :

Le counseling est méthode de communication interpersonnelle dans


le souci de convaincre un sujet à trouver seul une solution à son état de santé.

Le counseling est également un dialogue confidentiel entre un client


et un personnel prestataire dans un service médical aux fins d’aider ce premier à
surmonter le stress et de prendre des décisions par rapport au VIH/SIDA.

2.2. Client
C’est une personne physique ou morale porteur des biens ou de
services proposés par une entreprise dans ce contexte ci-présent, ce sont ces
personnes qui sont présentes du service de counseling pour recevoir des
conseils.

2.3. Le centre de dépistage volontaire (CDV)

Il a comme mission d’évaluer entre autre le risque personnel de la


transmission du VIH et tenter de faciliter l’adoption d’un nouveau
comportement préventif.

 Donner un soutien psychosocial aux personnes infectées par le VIH ;


 Prévenir la transmission du VIH par la création du nouveau sentiment
pouvant susciter le changement par les personnes vivantes avec le VIH
(PVVH).
2.4. Les étapes du CDV

Deux étapes fondamentales pour le dépistage de VIH à savoir :

2.4.1. Le counseling pré-test

Le personnel du coursings devra :


 Accueillir les clients ;
 Prendre la température de leurs visites ;
 Identifier le client ;
 Fournir toutes les informations sur VIH/SIDA ou client en vue de lui
permettre à faire un choix du test de dépistage ;
 Appliquer le test choisi par le client ;
 Donner un rendez-vous
2.4.2. Post-test
Les étapes à respecter sont notamment :
 Accueil du client ;
 Conseil du pré-test ;
 Vérifier le besoin de connaitre les résultats du test ;
 Annoncer et interpréter les résultats ;
 Donner conseil.
Séropositif : la personne mène une vie active mais il faut l’orienter vers une
structure de prise en charge.

Séronégatif : il faudra informer la personne encore sainte sur le comment


converser sa séronégativité ou son état sérologique, rappeler les voies de
transmissions et les moyens de prévention du VIH/SIDA.

2.5. Les étapes du counseling selon la démarche de BERCER

Anagramme

 B = Bienvenue : Nouer une confiance mutuelle entre conseiller


et le sujet.
 E = Entretien : Consiste à présenter le problème du VIH/SIDA
dans son intégralité
 R = Renseignement : Le sujet ayant compris qu’il est concernée, il
faudra à ce moment lui communiquer tous les méandres relatifs au
VIH/SIDA (causes, voies de transmission, signes cliniques, prise en
charge, prévention et dépistage).
 C = Choix : le sujet fait le choix de passer son test où il voudra (centre de
santé, Hôpital etc…).
 E = Explication : Expliquer au sujet la procédure de réalisation de prise en
charge
 R = Rendez-vous ou retour : le conseiller est appelé à faire son test d’où
les multiples RDV.
2.6. Réactions du client et du conseiller
2.6.o. Réactions du client

Annoncer à un homme ou une femme de sa séropositivité peut


susciter diverses réactions entre autres :

2.6.1. Réactions psychologiques

Informer de l’infection de VIH, l’intéressé rêve tout de suite sa


morte avec comme, conséquence la peur de la mort qui passe par le dégoût de la
vie d’où on observe :

 Le doute ou refus « pas moi !» cela peut durer quelques semaines voire
même mois surtout pour ceux qui se croient très corrects ;
 L’inventaire de toutes les relations sexuelles antérieures ;
 La colère ou révolte dans le vide « fâcher sans raison » « pourquoi
seulement moi ! » On devient agressif contre sa propre vie.

Francisco Fernandez, parle de quatre phases possibles pouvant conduire le


sujet à la mort à savoir :

 La négation de la maladie ;
 La transition périodique pendant laquelle le sujet abandonne la peur et
accepte la maladie comme son nouveau statut ;
 L’acceptation : le malade accepte toutes les contraintes lui imposées par
la maladie et vit avec ;
 La préparation à la mort : on a différentes réactions des sujets victimes
de VIH citons:
 Pour les uns, ils attendent la mort ;
 Pour les autres ; ils s’accrochent à la vie tout en ayant peur de la mort ;
 Mais les derniers disent qu’ils ne vont pas mourir seuls d’où ils
multiplient les relations sexuelles qui vont en fin de compte précipiter
leur mort.
Ainsi la nécessité de créer des Institutions hospitalières spécialisées
qu’on appelle « Dying Clinics » qui accompagnent des soins des mourants.
D’où :

 Choc, refus de croire, rouge colère, dépression, acceptation et mort

Le mourant doit être accompagné par une connaissance de


processus psychologique selon le schéma : Prise de conscience temps mort.

2.6.2. Réactions psychiques

Le sujet qui est informé de sa séropositivité peut involontairement


développer divers troubles de mémoire entre autres :

 Le délire, l’accès maniaque, la dépression mentale pouvant le conduire


jusqu’au suicide.

Sur le plan social, il perd la confiance de son environnement et se


sent abandonner à lui-même.

2.6.3. Réaction du conseiller

Le conseiller chargé de counseling peut aussi à son tour développer


des réactions psychologiques qui seraient dues à un épuisement psychologique
(burn-out) dont les signes symptomatologiques sont tels que l’irritation, colère
vis-à-vis de sa hiérarchie, ses collègues et autres. Il éprouve le sentiment de
découragement, de culpabilité et de lourde responsabilité tout ceci finit par le
rendre inefficace.

2.6.4. Conseil du sujet vers les structures de prise en charge

En effet, la prise en charge est constituée d’un ensemble des


masures, des dispositions et des moyens mis en œuvre au niveau de l’individu,
de la famille, de l’hôpital de l’état et de la communauté tant nationale
qu’internationale en vue de soulager le sujet infecté et de réduire l’impact de la
pandémie du VIH/SIDA.
Il existe plusieurs types des structures de prise en charge à savoir

▪ La structure de prise en charge psychosociale ;


 La structure de prise en charge spirituelle ;
 La structure de prise en charge médicale :
Cette dernière prise en charge consiste à traiter des infections
opportunistes étant donné que le VIH/SIDA n’a ni traitement ni vaccin mais sa
présence dans un corps humain, affaiblie celui-ci et favorise l’installation
d’autres-infections. Ce sont ces infections dites opportunistes qui précipitent la
chute de l’infecté.

 La prise en charge matérielle et économique

Assurée par certaines organisations à but humanitaire ou à caractère


caritatif avec comme but d’aider la victime à disposer d’un minimum des
ressources matérielles et financières ceci lui évitera la dépendance aux autres,
qui risque d’accélérer sa mort.

En conclusion

Il est demandé au conseiller d’identifier et de répertorier les


structures de prises en charge environnant enfin d’aiguiller convenablement le
client.

Il devra se mettre en tête que l’orientation du client est toujours


confidentielle, d’où il devra orienter le client vers des personnes précises et non
lui faire de transfert impersonnel. Il informera au préalable le client le but d’un
tel transfert et le pourquoi de telle autre structure de prise en charge.

2.7. Droit au diagnostic des IST

Jacques PEPIN (2009) estime que le diagnostic étiologique est


difficile et peu utile à cause de son coût.
Il est vrai que le dépistage des IST (VIH) par test de laboratoire
peut confirmer de façon objective la présence d’une infection. Mais cela à un
coût que les clients ne seront pas capables de couvrir. Ainsi on peut recourir à un
diagnostic provisoire du SIDA selon la définition de l’OMS à savoir ;

On peut supposer qu’une personne est atteinte de sida, si elle


présente au moins un symptôme dans trois de ces cinq catégories :

 Le système gastro-intestinal ;
 Le système nerveux ;
 Le système respiratoire ;
 Etat général et ▪La peau.
2.8. Contribution d’infirmière dans la lutte contre les IST
 Le système gastro-intestinal;
 Système nerveux;
 Système respiratoire;
 Etat général.
Figure n°1 Circuit de dépistage des IST (Ministère de la santé)

Si vous avez un rapport sexuel et que vous ressentez des douleurs,


cela est aussi un signe de contraction d’une infection sexuellement
transmissible. Attention tout de même car de nombreuses autres infections ne
provoquent pas de symptômes, et peuvent être décelées seulement lorsque le
porteur arrive à un stade déjà sérieux. Il est donc important de faire des
dépistages après avoir eu des comportements à risque, ou tout simplement
effectuer des visites de contrôle. C’est d’ailleurs une des grandes causes de
transmissions des IST les porteurs sains, qui ne développent pas de symptômes
et ne pratiquent pas de tests, vont transmettre leur infection très facilement aux
autres sans s’en rendre compte.

Les infections opportunistes d’étiologie bactérienne ou parasitaire


peuvent être traitées avec plus ou moins de succès selon la rapidité de la prise en
charge thérapeutique. Chez le patient immunodéprimé, la manifestation clinique
des infections opportunistes est très souvent atypique, se présentant sous une
forme disséminée et la présence concomitante de deux ou plusieurs affections
n’est pas rare. La disponibilité de médicaments essentiels est un facteur
important de prise en charge de ces infections opportunistes.

2.8.2. Algorithme de diagnostic/ Projet SIDA MSF-B Démarche de


diagnostique biologique.

1ère TEST DETERMINE


VIH

Résultat = négatif Résultat = Positif


conclusion : absence Faire le 2ème test (uni-
d’anticorps Gord VIH)

Résultat = Négatif Résultat = Positif


conclusion = test conclusion = Présence
indéterminé, refaire d’anticorps-VIH =
la même démarche
Infection à d’autres personnes qui eux développeront la maladie
(htm/www.depistage de l’ist. fr).

2.8.3. Le soutien psychologique

Le conseiller devra garder à l’esprit la qualité des liens qui vont l’unir
à son client:

a. Etre disponible ;
b. Etre accueillant ;
c. Mettre le client à l’aise et en confiance (du fait du caractère confidentiel
de cette relation) pour lui permettre de discuter, de poser des questions et
de s’épancher ouvertement en toute sécurité ;
d. Aider le séropositif à accepter son résultat ;
e. Responsabiliser le séropositif dans son rôle à jouer dans l’arrêt ou le
ralentissement de la propagation du VIH/SIDA à travers l’adoption de
meilleurs comportements: respecter les mesures de prévention sexuelle,
observer les mesures d’hygiène universelles ;
f. Aider les personnes atteintes du VIH/SIDA à partager les résultats du test
avec le (s’) partenaire(s) ou un membre de la famille en qui elles ont
confiance;
g. Orienter les personnes vivant avec le VIH/SIDA vers des associations des
personnes vivant avec le virus du SIDA où elles peuvent échanger les
expériences et se sentir moins isolées ;
h. Accompagnement psychologique des adolescents :

La précocité des rapports sexuels chez les adolescents et la


particularité de la gestion de l’adolescent séropositif nécessitent davantage
l’implication des parents, tuteurs ou éducateurs dans leur éducation afin de les
aider à prendre/ adopter de bonnes attitudes d’hygiène de vie, à réduire tout
risque de contamination par le VIH et à mieux gérer leur statut sérologique.

i. Accompagnement en fin de vie:

Les structures hospitalières sont le plus souvent inadaptées pour


accueillir les malades en phase terminale. La dépendance de ceux-ci vis à vis des
personnes qui les entourent implique une assistance, notamment dans le cadre du
nursing et des soins palliatifs.

Cette assistance quasi permanente montre l’importance du rôle que


les bénévoles et organisations à base communautaire sont appelées à jouer
auprès des malades.

j. Le soutien social

La plupart des personnes vivant avec le VIH/SIDA sont sans travail


ou le deviennent. Afin de leur rendre la dignité en leur permettant d’avoir une
source de revenus, les activités suivantes devraient être encouragées:

- Difficulté d’uriner;
- Obstruction partielle de l’urètre
- Paralysie, folie (syphilis), etc....
- Mort.
 Chez la femme:
- Stérilité
- Grossesse extra — utérine (dans la trompe)
- -Douleur chronique du bas ventre,
- -Avortements à répétition
- Cancer du col;
- Paralysie, folie (syphilis).
- Mort

Chez le bébé

- Accouchement prématuré
- Faible poids à la naissance
- Infections à la naissance
- Cécité
- Malformation visible et invisible (internes) anomalies congénitales
- Mort-né.
2.9. Contribution infirmière dans la lutte contre les IST.

La prise en charge ou la contribution consiste en:

2.9.1. Traitement des cas et des complications

Par voie parentérale ou per os, si possible vous allez faire les
pansements.

Si l’adénopathie inguinale est douloureuse et contient du liquide :


n’incisez pas mais ponctionnez le liquide avec une seringue munie d’une
aiguille de gros calibre (16G, 18G), à travers la peau normale qui recouvre le
gonflement.

En cas de l’infection à herpes génitale : il n’y a pas de traitement


satisfaisant pour l’herpès, ni pour la première infection ni pour les rechutes. Pour
réduire la douleur vous pouvez : tremper la région infectée dans l’eau salée
tiède. Il faut une instauration d’une antibiothérapie.

En cas de VIH/SIDA: aucun médicament ne peut guérir le Sida.


Certains produits par exemple les antirétroviraux (Zidovudine, 3TC, EFZ),
peuvent retarder l’apparition des complications du Sida. Mais c’est cher et
souvent difficile à obtenir. Quoi qu’il en soit certaines des complications du sida
peuvent être traitées. (Par exemple les infections opportunistes contrôlées par
des cures de cotrimoxazol).

2.9.2. Approche syndromique d’IST

Les caractéristiques de l’approche syndromique (prise en charge du


syndrome des cas) : ►classer les principaux agents responsables selon les
symptômes cliniques qu’ils engendrent ;

 Utiliser des diagrammes de flux pour aider le prestataire de santé à


identifier les causes d’un syndrome donné ;
 Traiter le patient pour toutes les causes majeures du syndrome ;
 S’assurer que les partenaires / patients sont traités, conseillés, éduqués en
matière d’adhésion au traitement et de réduction des risques et qu’on leur
a fourni des préservatifs.

a. Avantages de ces approches

Avec cette approche on n’a pas besoins des:

 Laboratoire (cout, temps)


 Situation réelle (du patient)
 Sensibilité détection d’IST: fort
 Traitement immédiate de la lère visite
 Gain du temps et efficacité
 Laisse du temps pour le conseil

b. Inconvénients

 Estimation de prévalence des différents IST impossible


 Idem pour résistance aux antibiotiques
 Excès de traitements

2.9.3. Préventions des cas


La meilleure prévention c’est le préservatif. Féminin ou masculin,
ils restent la protection la plus efficace à ce jour. On n’y pense moins mais
même si le risque d’attraper une infection sexuellement transmissible lors d’une
fellation est moindre, ce risque existe, et utiliser un préservatif pour cet acte
sexuel oral est utile.

Adoptez également des réflexes d’autoprotection, car votre


partenaire peut ne pas s’apercevoir lui-même du risque qu’il encourt pour lui et
fait encourir aux autres, tout comme son laxisme peut vous portez préjudice.
Évitez les contacts si vous constatez par exemple des lésions sur les parties
génitales de votre partenaire, des éruptions cutanées ou des rougeurs anormales
sur son sexe.

Également, il est important de systématiser les bilans et tests de


dépistage, et pour les femmes, les visites chez le gynécologue et pratiquer des
frottis qui sont des bons moyens d’identifier des infections et de les traiter en
leur stade précoce. On estime en France que 30,000 personnes ignorent qu’elles
sont porteuses du virus du SIDA.

Le traitement, c’est encore là un moyen de prévenir la propagation,


et même après rémission, vous restez d’autant plus sujet à contracter une autre
IST, alors restez vigilant. Il convient aussi de prévenir son ou ses partenaires
afin qu’eux aussi puissent se prémunir et réduire le risque de développement de
l’infection. L’existence de vaccins permet enfin de lutter efficacement contre la
propagation et la contraction de certains virus infectieux (le VPH et l’hépatite
B).

Les autres moyens relèvent d’un choix personnel tels :

 L’abstinence
 La fidélité réciproque entre personnes non contaminées
 Le dépistage volontaire et counseling

2.9.4. Mesures promotionnelles


Selon OMS, pour promouvoir une prise en charge de qualité par
l’ensemble de personnel de santé offrant des soins des MST, il est utile
d’élaborer des guides de prise en charge fondés sur l’épidémiologie des
maladies sexuellement transmissibles dans le pays. L’élaboration de ces guides,
dont la responsabilité incombe au comité national sur les MST ou au comité
technique sur le sida, est décrite dans la prise en charge des patients atteints de la
maladie sexuellement transmissible

L’idéal serait que les guides de prise en charge se fondent sur le


diagnostic, étiologique, c.à.d. l’identification de l’agent infectieux responsable.
Toutefois, ce mode de diagnostic est tributaire de l’équipement, du plateau
technique et couteux, recherche en laboratoire, peu réalisable dans la majorité
des situations, aussi bien dans le monde industrialisé que dans le monde en
développement.

2.9.5 Communication pour le changement de comportements

Selon OMS (2018), il est difficile de changer les comportements.


Malgré les efforts considérables déployés en vue de recenser des interventions
simples pour réduire les comportements sexuels à risque, il reste difficile de
changer les comportements. Les recherches ont démontré qu’il fallait cibler des
populations avec soin, puis fréquemment les consulter et les associer aux
processus de conception, de mise en œuvre et d’évaluation.

La meilleure façon de faire est:

A. Abstinence : se priver des rapports sexuels avant le mariage

B. Bonne fidélité : réciproque dans le mariage envers son partenaire non infecté

C. Condom : utilisé correctement et systématiquement en cas de relation


occasionnelle.

2.9.6. Hygiène corporelle


Ce sont les couches les plus pauvres de la population en l’absence
d’eau, de savon, soumises à la promiscuité, qui sont les plus touchées par ces
infections sexuellement transmissibles.

Une bonne hygiène corporelle doit aider à prévenir la pédiculose


(piqure des poux), la gale et les mycoses.

2.10 Comportement à moindre risque

Il s’agit essentiellement de :

 L’abstinence de rapports sexuels ne prend aucun risque;


 La fidélité à un conjoint fidèle
 L’usage du préservatif en cas des relations sexuelles occasionnelles;
 Le dépistage volontaire.

2.11. Quelques conseils et messages éducatifs

L’agent de counseling a le devoir de conseiller les patients à propos de


sa maladie et de ses pratiques sexuelles, dans le but d’éviter la transmission des
maladies sexuellement transmissibles. Même s’il ne pose pas des questions, on
le conseil à ce sujet :

 Demandez aux partenaires de venir à la consultation pour examen et


traitement
 Abstenez-vous de tout contact sexuel jusqu’à ce que vous soyez prêt à
choisir un partenaire et rester fidèle l’un à l’autre. Evitez l’amour libre ou
les rencontres sexuelles à l’improviste.
 Orientez-vous vers un seul partenaire et choisissez cette personne avec
soin. Evitez des rapports sexuels avec une personne qui a d’autres
partenaires. Si un de ses autres partenaires avait une IST, cette maladie
peut vous être transmise.
 Soyez fidèle à un partenaire qui promet aussi de vous être fidèle.
 Utilisez un condom. Celui-ci diminuera le risque d’attraper une TST et
aussi les risques de transmettre une MST à une autre personne. Les
condoms ne sont pas surs à 100%. Mais ils peuvent quand même vous
aider à éviter le MST. Donc, si vous n’êtes pas très sûre que vous et votre
partenaire être indemnes de toute maladie, utilisez un condom chaque fois
que vous avez un rapport sexuel.

Utilisez un contraceptif : pour éviter une grossesse non désirée et la


naissance d’un bébé déjà infecté par une MST.

2.12. Apport familial dans la prise en charge des IST

Dans le domaine des soins palliatifs, il est conseillé de prendre en


compte la famille du patient, mais cette démarche est parfois vue comme une
perte de temps et d’énergie. Il demeure aux yeux des auteurs avantageux
d’intégrer dans les soins l’entourage familial, car il est le lieu où se propagent
une part importante de la souffrance liée à la maladie et un horizon de ressources
essentiel pour le patient.

Les proches ont parfois tendance à considérer les soignants comme


insuffisants alors que ces derniers tendent à penser que les familles sont ingrates
ou négligentes.

Les propositions qui suivent visent à fournir, sous une forme


résumée, quelques jalons susceptibles de guider l’intervention psychosociale des
soignants. Il convient en particulier de :

 favoriser la compréhension des enjeux familiaux qui gravitent autour de la


personne atteinte d’une maladie incurable;
 tenir compte de la souffrance et des déstabilisations que l’approche de la
mort engendre dans une famille et, le cas échéant, sur les enfants
mineurs ;
 mobiliser les ressources que l’entourage du patient peut mettre en œuvre;
 dégager la contribution de chacun face aux exigences induites par la
maladie et dans le travail souvent inaperçu de «réparation» du patient, tout
en encourageant à une reconnaissance explicite des mérites acquis par
chacun;
 soutenir les possibilités de développement des enfants du parent malade,
en veillant à ce qu’ils ne soient pas «sacrifiés » à son soutien.

En tentant de promouvoir une reconnaissance entre les différents


membres du réseau familial, le professionnel vise avant tout à aider chaque
membre de la famille à continuer à se développer en dépit de l’effet paralysant
que la situation palliative exerce sur le devenir des liens.

Pour conclure nous soulignerons que le suivi des patients est


indispensable d’intégrer l’entourage familial. La notion de «soin» implique le
travail d’une équipe en coopération avec les malades et leurs proches. Les
soignants tendent encore à sous-estimer l’importance de la participation du
réseau propre du patient aux stratégies de soins. Cette coopération a un impact
certain sur la qualité de vie du malade, et un rôle préventif face au risque de
deuil pathologique. (Vannotti M, 2000).

Quelques lignes directrices sortent de la littérature de Patricia J (2014):

- Lors d’une hospitalisation les soignants se doivent d’intégrer les proches,


- Une prise en charge individuelle du soigné dans une démarche de triade
soignant-proche-soigné doit être envisagée.
- La participation des proches aux soins doit être proposée et non imposée
par l’équipe soignante.
- L’intégration des proches ne peut se faire sans une démarche pensée,
structurée, acceptée et appliquée par tous les partenaires de soins.
- La présence des proches doit être rendue possible sans restrictions
d’horaires et la présence des enfants du patient doit être facilitée et
encadrée.
- L’information donnée au proche doit être adaptée, personnalisée, honnête
et loyale.
- Des formations dans le domaine de la communication avec la famille
peuvent aider les soignants.
- Les soignants doivent accepter la remise en question certaine de leurs
pratiques.
- Des évaluations des pratiques professionnelles impliquant tous les
intervenants en contact avec le patient et ses proches doivent être mises en
place.
- La présence des familles lors de la RCP si elles le souhaitent doit être
facilitée.
Certaines recommandation issues du Protocole National de Prise en
Charge Nutritionnelle des Personnes Vivant avec le VTH en 2016,
stipulent que:

Prise en charge psychosociale au niveau communautaire

- La prise en charge médicale et nutritionnelle des PVVIH doit être


accompagnée du soutien économique, psychologique, et social. La prise
en charge sociale au niveau communautaire est une démarche
thérapeutique globale qui prend en compte les dimensions spirituelles,
corporelles et un ensemble de mesures sociales, économiques,
professionnelles, familiales et communautaires. Ces mesures visent à
aider la PVVIH, la famille et la communauté à trouver les ressources
internes et externes leur permettant de s’adapter efficacement à la
nouvelle situation liée à l’apparition du VIH/SIDA.
- Le soutien aux PVVIH est tributaire du statut socio-économique
déterminé par une enquête sociale. Les conclusions de cette enquête vont
déterminer le type de soutien qu’il faut apporter aux PVVIH ;
- La prise en charge sociale au niveau communautaire peut se faire par la
famille, un proche, un animateur d’ONG ou d’OAC, un religieux, une
association des PVVIH, un agent de santé, un assistant social, etc.
- La prise en charge sociale s’adresse aux patients, à leur famille, à leur
entourage, à l’agent socio- sanitaire ou à toute la communauté.
- Quelques recommandations à donner lors de la prise en charge sociale
impliquant une PVVIH :
- Acceptation de son état sérologique
- Avoir un confident (confidentialité partagée)
- Prendre soin de soi;
- Dormir pendant au moins 8 heures par nuit car l’organisme a besoin d’un
supplément de repos
- Se reposer chaque fois qu’on est fatigué;
- Ne pas trop se soucier car le stress affaiblit le système immunitaire
- Se détendre davantage;
- Se relaxer avec des personnes chères (famille, enfants ou amis)
- Etre indulgent avec soi-même;
- Faire un peu d’exercice physique;
- Eviter de fumer;
- Eviter prendre de l’alcool;
- Eviter de prendre des médicaments superflus

Appui psychologique

Pour la prise en charge sociale impliquant la communauté,


notamment pour celui ou celle qui devra s’occuper d’une PVVIH :

- Passé du temps avec la PVVIH;


- Discuter avec elle de son alimentation et l’impliquer dans la planification
des repas ;
- Suivre l’évolution de son poids et chercher les causes possibles d’une
perte de poids et réagir;
- Vérifier les médicaments qu’elle prend; lire les instructions pour vérifier
le moment de prise et les aliments à éviter et ou s’il y a effets secondaires
- Etre encourageant et aimable
- Etre ferme sur l’importance qu’il y a à manger et l’encourager à manger
souvent sans la forcer. (Minisante RDC 2012)
Des facteurs environnementaux, tels que la sécurité alimentaire, la
capacité à mener une vie active et l’accès aux soins et aux soutiens sociaux,
influent également sur les résultats en diabétologie. type 2 (Deakin et al. 2005
et Foster G, 2007).

Frank E, Kupfer D., Siegel R (1995) disent que réinvestissement


du milieu familial est fondamental. Une famille impliquée, espérant une
amélioration sous traitement et attentive aux horaires des prises, améliore
l’observance du malade en diabétologie.

 A l’inverse, un entourage hostile à la pharmacothérapie altère les qualités


de l’observance.
 Il ressort des mêmes auteurs que les familles présentant des interactions
dysfonctionnelles et des difficultés de communication entravent
l’observance des patients adolescents.

Conclusion générale

Eu égard de tout ce qui précède, il y a lieu de retenir que l’infection de


VIH ou HIV selon l’école est une des infections vulnérable mais n’est pas
difficile à combattre. Ce dernier terme soulève une question fondamentale celle
de savoir comment réaliser ce combat et la gagner ?

La réponse à cette préoccupation se résume en une seule phrase « le


changement de comportement sur le plan sexuel et transfusionnel du sang ». Les
grands auteurs disent « qui veut la guerre prépare les armes ». Tu aimes le sexe
apprend comment s’y prendre sinon ton visa pour le cimetière te serait vite
délivré sans frais.

Chapitre III : DISCUSSION


Dans ce chapitre, nous souhaitons que les apprenants prouvent de
quoi sont-ils capables après avoir reçu ces quelles que notions maîtresses sur le
VIH/SIDA. Ils vivent presque tous à la cité, nous voulons qu’ils présentent ce
qu’ils ont vécu dans leurs familles et dans leur environnement.

Chaque apprenant présentera ce qu’il aura retenu d’essentiel sur ce


cours qui fait partie des sujets d’actualité. Ici c’est la méthode d’approche par
compétence qui est mis en action.

DR KANDANDA MUELE FORTUNAT

PROFESSUR

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